La galerie Eric Dupont vous convient à partir du samedi 10

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La galerie Eric Dupont vous convient à partir du samedi 10
Communiqué de Presse- Communiqué de Presse- Communiqué de Presse
La galerie Eric Dupont vous convient à partir du samedi 10 décembre 2005 à l’exposition
À FLEUR DE PEAU: LE DESSIN À L’EPREUVE
Pourquoi le dessin ? À cette question, je répondrai parce que j’aime ça. La première œuvre que j’ai
acquise était un dessin rehaussé, une œuvre que je possède toujours et que j’ai pausé sur le rebord de
la cheminée du salon. Cette œuvre fragile, presque invisible côtoie d’autres dessins mais aussi trois
reliquaires africains ou encore deux petites sculptures colorées.
Avec les années, je me suis rendu compte que je présentais à la galerie beaucoup d’œuvres
s’approchant du dessin ou de l’idée que j’en avais. Rien de tout cela n’avait été prémédité; non bien
au contraire, ce n’est qu’à posteriori que j’ai mieux perçu ce qui se faisait, au-delà de la conscience
que je pouvais en avoir, éclairant ainsi alors une partie de mes choix.
Le dessin ne triche pas, c’est aussi pour cela que je l’affectionne. Sans artifice, il est le chemin le plus
court de l’esprit au résultat, le véhicule le plus rapide à la réalisation d’une idée. Je me souviens de ce
que m’a raconté un architecte à qui Le Corbusier avait montré un dessin minuscule, un premier jet, et
qui contenait à lui seul, au dire de l’auteur, la Chapelle de Ronchamp. Le dessin ce me semble, est en
contact direct avec l’âme; je devine là une des raisons pour lesquelles les dessins de Grands Maîtres
ont aujourd’hui un tel succès. Le dessin cristallise la fulgurance de l’action, je dirai qu’il la précipite.
Il n’a besoin que d’une interface ténue et parfois il n’y en a même pas : je pense aux empreintes ou
bien aux œuvres que Gabrielle Wambaugh a faites avec ses doigts en guise d’outil. Ainsi, le résultat
se présente tel le réceptacle du geste et de la pensée fondus au creux d’une même opération.
Qu’il utilise le fusain, le crayon, le stylo, la gouache ou bien l’électronique, le dessin habite avant
tout, l’espace qu’il nous offre. Que ce dernier soit une feuille de papier, un écran plasma ou bien
tout simplement le mur, cet espace demeure le premier témoin d’une émotion contrôlée qui est
passée par là. On pourra voir dans l’exposition une illustration de ce que j’avance ici au travers
d’œuvres aussi variées dans la forme que dans le médium. Aux côtés de dessins au fusain, on
découvrira deux vidéos de Yasid Oulab : Le Souffle du récitant comme signe et Percussion graphique.
Dans la première vidéo, quatre lignes de fumée verticales et parallèles sont perturbées par le souffle
issu de récitants soufistes qui chantent des versets du Coran et produisent ainsi des volutes comme
autant de dessins éphémères, dans la deuxième vidéo, à l’aide d’un crayon de maçon, l’artiste trace
pendant plusieurs minutes sur une feuille de papier, un simple trait qui dessine, aussi, la première
lettre de l’alphabet arabe, le A ou La.
Sous la verrière, on découvrira une sculpture en fil de fer de Lætitia Legros se découpant sur les murs
de la galerie.
Contact Presse :
Sarah Boisson
[email protected]
galerie Eric Dupont
13, rue Chapon
75003 Paris
(+33) 1 44 54 04 14
[email protected]
www.eric-dupont.com
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Le dessin n’est pas exclusivement dans le médium qui le porte depuis ses origines, il a su élargir
quelque peu ses domaines pour en investir de nouveaux montrant que son histoire et son potentiel
étaient inépuisables.
Que le corps y soit plus ou moins impliqué, le dessin est avant toute chose : geste sensible. Ce qui
compte est la trace qui demeure là : le solde des opérations dont le processus (aussi simple ou
complexe soit-il) demeure le comptable. On découvrira dans l’exposition les dessins des sculpteurs
de Gabrielle Wambaugh et où le corps et la nature ne sont suggérés que par allusion ou par
métonymie, chez Micha Laury le corps cette fois est plus proche, il est le fondement même des
œuvres présentées ici. Dans les dessins de Claire-Jeanne Jézéquel, les espaces sur le papier peuvent
s’organiser à l’image d’une grenade ou d’une papavéracée (pavot) ou encore de manière beaucoup
moins identifiable comme ces esquisses qui prennent à partie la perspective d’une feuille devenant
sculpture et qui se laisse aller sous l’emprise de la gravité. Les dessins d’Erik Dietman et de Damien
Cabanes ont en commun parfois de dessiner d’après nature, l’autoportrait quand rien d’autre que le
miroir ne se présente à vous ou bien des modèles invités à poser quand les temps sont meilleurs.
D’autres comme Myriam Mechita et Emmanuelle Rapin peuvent se voir plus attachées à de petites
mythologies quotidiennes qu’elles expriment au sein de leurs carnets qui pour la première devient un
véritable Journal, on rencontrera aussi dans les gouaches de Jean-Marie Biwer cet aspect
autobiographique. À côté de ces images très intimes, on trouvera les partitions oniriques de Marine
Joatton, les souvenirs d’enfance de Kotscha Reist ou les récits transcendés des artistes israéliens Gil &
Moti qui retracent une histoire d’amour vécue, à trois, avec un jeune palestinien. Ruth Barabash
quant à elle choisit ses sujets pour en donner une vision personnelle et ambiguë parmi les magazines
de jouets ou ceux d’agences de voyages. Deux œuvres de Carlos Kusnir compléteront ces petites
mythologies du quotidien associées à trois dessins bitumés de Raphaëlle Paupert-Borne. En
contrepoint de ces fables intimes, d’autres mythologies, plus universelles, seront aussi à l’épreuve
avec les visions de l’artiste Afro cubain Manuel Mendive et celles du Camerounais Barthélémy
Toguo. À l’opposé de ces œuvres à la fois graves et jubilatoires, seront présentés pour le simple
plaisir de l’œil et des sens, les pastels de Paul Pagk, les dessins aux ombres colorées de Siobhan
Liddell, les représentations construites de Wilson Trouvé et les dessins à la plume de Didier
Mencoboni. Dans ces dernières œuvres, il serait inutile pour ne pas dire vain, de chercher dans notre
monde immédiat les marques de ce que nous voyons - ici tout est affaire d’équivalence; ces œuvres
ne sont là que pour nous toucher et nous inciter à la contemplation
À l’heure où le dessin commence à occuper la place qui doit être la sienne, je ne pouvais manquer
de partager une réalité qui me touche et qui dit autant de mon époque que du regard que je porte sur
elle.
Eric Dupont
Contact Presse :
Sarah Boisson
[email protected]
galerie Eric Dupont
13, rue Chapon
75003 Paris
(+33) 1 44 54 04 14
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www.eric-dupont.com