Parlement européen et collectivités territoriales : partenaires pour l

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Parlement européen et collectivités territoriales : partenaires pour l
Parlement européen et collectivités territoriales : partenaires pour l’Europe des citoyens
Mercredi 18 décembre 2013, la classe de 1ère S4, accompagnée de quelques élèves de
1ère ES et 1ère L, ont assisté à une table ronde en vue des prochaines élections au Parlement
européen du 25 Mai 2014. La cérémonie s'est déroulée en deux parties au théâtre municipal de
Fontainebleau. La première, « Le parlement européen, la voix des citoyens en Europe », a
débuté avec l’exposé d’Alain Barrau, chef du bureau d'information du Parlement européen en
France. Il fait tout d'abord une brève introduction présentant les différents pouvoirs du
Parlement européen : le pouvoir budgétaire, le pouvoir législatif, le contrôle de la commission
et le pouvoir du parti majoritaire de décider du président du Parlement (selon lui, le Parlement
européen est une instance qui acquit de plus en plus de pouvoir). Il présente également
l’AFCCRE (Association Française du Conseil des Communes et Régions d'Europe) comme étant
une association européenne pilier du Parlement et qui va d'ailleurs bientôt rédiger un manifeste
sur l'importance des collectivités locales. Il laisse ensuite la parole à Catherine Lalumière,
Constance Le Grip et Jean-Marie Cavada. Chacun d'eux exprime globalement les mêmes idées,
développe des discours complémentaires soulignant que les élections parlementaires sont très
importantes en particulier pour éviter une montée des extrêmes et notamment des
« anti-Europe ». Ils affirment que les élections de 2014 sont un enjeu politique plus fort encore
que les années précédentes. Catherine Lalumière a notamment insisté sur les principes
fondamentaux européens (démocratie, liberté, égalité). La France n’aurait pas d’avenir sans
l’Europe, les citoyens ont donc le plus grand intérêt à se mobiliser, à agir afin de sauver le projet
extraordinaire que reste l’Europe.
La deuxième partie est intitulée «Les enjeux du scrutin du 25 Mai : quelles réponses
apporter aux citoyens face aux défis d’une Europe en crise ». Messieurs Alain Juppé, Jean-Marie
Cavada, Frédéric Valletoux, Jean-Pierre Venault et mesdames Pervenche Berès, Constance Le
Grip, Marielle de Sarnez et Simone Abraham-Thisse y exposent leurs points de vue. Alain Juppé,
président de l’AFCCRE, affirme que contrairement aux discours nationaux l’Europe va bien, et
que seuls les plus pessimistes disent que l’Europe est en danger. Selon lui la preuve de la
pertinence de ses propos est que de nombreux peuples tels que celui d’Ukraine expriment
aujourd’hui encore le désir de faire partie du projet européen. Afin de contredire les
pessimistes, il accuse le monde d’incriminer l’Europe de tous les péchés, à tort. Jean-Marie
Cavada pour sa part s’inquiète et martèle qu’en période de crise et de mécontentement comme
celle que nous vivons à l’heure actuelle, l’Europe ne peut pas se permettre de se vanter de sa
réussite. Alain Juppé, plus optimiste, affirme que l’Europe est très active et a donné naissance à
de nombreux projets : les politiques communautaires traitent de la croissance et l’emploi,
l’avenir de la jeunesse, les collectivités territoriales et la réforme des programmes éducatifs
supranationaux tel Erasmus. Les inquiétudes quant au rôle de l’UE sur la scène mondiale sont
légitimes et doivent être source de mobilisation. Il faut garder la foi européenne.
Les débats se sont achevés par des questions du public :
-
Pourquoi avoir accepté un pays tel que la Croatie dans l’Union Européenne ? Ne
devrions-nous pas plutôt nous concentrer sur l’Europe actuelle (M. Juppé ayant évoqué
l’envie de vouloir élargir les horizons européens et peut être même accepter de nouveaux
pays)?
A cette question, Constance Le Grip affirme qu’un petit Etat tel que la Croatie va sans
aucun doute être « absorbé » par les autres pays. Elle déclare même prendre le pari que
la Croatie ne posera aucun problème. Mais elle souhaite mettre un terme au moins
provisoire à l’élargissement et en revanche dire oui à l’approfondissement.
-
Dans la région, une industrie Volkswagen a été construite. Beaucoup d’argent a été
dépensé pour ce faire mais elle a été délocalisée en Espagne car la main d’œuvre y était
moins chère. Devons-nous donc considérer que cette désindustrialisation a été causée
par l’Allemagne ?
Marielle de Sarnez reprend le propos de M. Juppé en expliquant qu’une fois encore tout
n’est pas de la faute de l’Europe et que cette désindustrialisation est due à la seule faute
de la France.
-
Qu’en est-il des relations franco-africaines ?
Il y aurait des intérêts à avoir des accords avec les trois pays du Maghreb. De plus
l’Afrique sera le grand continent du siècle prochain, mais il faut d’abord régler le
problème de la laïcité, affirme M. Cavada.
Cela s’est avéré intéressant d’assister à des discours de natures politique et européenne,
mais la présence d'intervenants plus divers aurait été plus constructive et intéressante, et
plus en adéquation avec le terme de « débat ».
AÏCHI Linda, 1ère S4