96.4 ko - La France au Portugal

Ambassade de France au Portugal – Service de presse
18 au 24 avril 2013
PRESSE ECRITE PORTUGAISE
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de
résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle)
développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise, et non traités par l’ambassade par ailleurs
I – Visite du Président de la République Aníbal Cavaco Silva en Colombie et au Pérou (15 au 19
avril) : La mission entrepreneuriale au Pérou a été plus productive que celle en Colombie
(Público, 22 avril) ; Un ‘El Dorado’ qui vaut plus de 10 milliards d’euros (Diário Económico, 22
avril) ; Portas, le ministre qui ne s’affaiblit pas (Jornal de Negócios, 22 avril) ; Cavaco pense à la
politique portugaise depuis la Colombie (Expresso, 20 avril) ; Travaux publics, mines, pétrole et
commerce sont autant d’opportunités en Colombie (DE, 19 avril) ; Cavaco rencontre à Lima les
principaux leaders sud-américains (DN, 19 avril) ; Le gouvernement utilise la Colombie pour
sensibiliser la banque au crédit (JN, 18 avril) ; La Colombie est un ‘port sûr’ pour le Portugal
(JN, 18 avril) ; Le Portugal est à la mode (Visão, 18 avril) ; La fabrique de Vista Alegre en
Colombie renforce l’expansion portugaise (DE, 17 avril) ; Le nouvel El Dorado (DE, 17 avril) ; Le
Portugal proposé comme observateur de l’Alliance du Pacifique (Público, 17 avril) ; Le Portugal
est lu à la foire du livre de Bogota (Correio da Manhã, 17 avril) ; Le Portugal doit trouver de
nouveaux marchés (DE, 16 avril) ; Cavaco Silva en Colombie pour aider les entrepreneurs
portugais (Diário Digital, 16 avril) ; Les affaires en Colombie et au Pérou attirent 70 entreprises
portugaises (DE, 15 avril) ; Cavaco entend intensifier les relations avec la Colombie et le Pérou
(DN, 15 avril) ; Une mission de plus en Colombie (Expresso, 13 avril)
La visite du Président de la République portugaise en Colombie et au Pérou a été très largement
couverte par la presse. Le Président de la République était notamment accompagné des ministres des
Affaires étrangères et de l’Economie (uniquement le volet colombien pour ce dernier), du secrétaire
d’Etat à la Culture, de représentants des partis politiques à l’exception du Bloc de gauche, ainsi que de
70 chefs d’entreprises de divers secteurs (DN, 15 et 17 avril).
Selon M. Cavaco Sillva, « face aux faibles perspectives de croissance du Portugal, il est indispensable
de trouver de nouveaux marchés (…) ; il faut aussi faire valoir que le Portugal est un pays qui a des
relations privilégiées avec l’Europe et l’Afrique » (DE, 16 avril). Le Público du 15 avril précise que
« l’Amérique latine est l’une des priorités de la politique étrangère portugaise ; le commerce bilatéral
avec la Colombie et le Pérou est relativement faible, mais les deux affichent ont un taux de croissance
intéressant et des importations en hausse (…). Les exportations vers la Colombie représentent 0,06%
des exportations du Portugal, mais ont augmenté de 32% en 2012. Les relations sont plus modestes
avec le Pérou ». Le DE du même jour ajoute qu’« une bonne partie des entreprises (effectuant la visite)
a déjà des partenariats avec ces marchés d’Amérique latine (…) ; l’objectif de la mission consiste à
renforcer les liens existants et encourager de nouveaux projets ».
Deux séminaires économiques se sont tenus à Lima et Bogota sous l’impulsion, notamment, de
l’Agence pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal (AICEP), dont le directeur
confirme que « la Colombie est un marché de plus en plus important pour les entreprises portugaises »
(Público, 16 avril). Les investissements portugais ont été illustrés par les projets d’expansion de la
chaîne hôtelière Pestana, des supermarchés du groupe Jerónimo Martins, ou encore de l’entreprise de
BTP Mota-Engil. Par ailleurs la presse a dédié plusieurs articles à l’entreprise de BTP Prébuild qui
monte en puissance en Colombie. Le président de l’AICEP affirme que la mission économique au
Pérou aura été plus productive que celle en Colombie : « les entreprises portugaises sont déjà connues
à Bogota, alors que les ministres péruviens ont facilité les contacts, dans la mesure où ils font de la
captation d’investissements une priorité politique » (Público, 22 avril).
Le volet politique de la visite comprenait des rencontres à haut niveau et contacts parlementaires. En
Colombie, M. Cavaco Silva s’est aussi rendu à la Cour Suprême de Justice (DN, 18 avril). Le chef de
l’Etat colombien appuiera la demande portugaise d’obtenir la qualité d’observateur à l’organisation
Alliance du Pacifique (Colombie, Mexique, Chili, Pérou), « une sorte de reconnaissance pour la
contribution du Portugal à l’entrée de la Colombie dans l’OCDE » selon le Público du 17 avril. Au
Pérou, des accords bilatéraux ont notamment été signés dans les domaines de la santé, de la coopération
linguistique, et des sciences et technologies (DN, 19 avril).
S’agissant du volet culturel, M. Cavaco Silva a inauguré la foire du livre de Bogota, où le Portugal a été
mis à l’honneur et à l’occasion de laquelle 34 titres portugais avaient été traduits. Le football, par
ailleurs, n’a pas été omis des discours.
Au long de ces deux visites, plusieurs références ont été faites à la politique portugaise et européenne.
M. Cavaco Silva a, depuis Bogota, appelé au consensus politique au Portugal (Expresso, 22 avril). Par
ailleurs, se référant à la décision du Tribunal constitutionnel portugais invalidant plusieurs mesures du
budget 2013, il a affirmé que « les tribunaux sont essentiels à la protection des citoyens » tout en
précisant que « la justice ne peut s’éloigner de la réalité (sociale) » (DN et Público, 18 avril). Il a aussi,
depuis défendu, depuis Lima, l’importance d’ « avancer de façon plus décisive sur un agenda européen
orienté vers la création d’emploi et la croissance », et affirmé qu’il n’y avait « pas de démocratie sans
justice sociale » (Público 20 avril). Le ministre de l’Economie Alvaro Santos Pereira a profité de la
visite pour relayer un message du Premier ministre aux banquiers sur la nécessité d’accorder plus de
crédit aux entreprises (JN, 18 avril). Le leader du groupe parlementaire socialiste M. Zorrinho a quant à
lui critiqué la voie d’austérité du gouvernement (DN, 18 avril).
M. Cavaco Silva a conclu son déplacement en affirmant qu’il considérait « ce voyage comme l’un des
plus productifs qu’il ait réalisé pour le Portugal en tant que Président de la République » (Público, 20
avril).
II – Reprise dans la presse de la déclaration de M. Barroso , évoquant les limites de l’austérité le
22 avril : Bruxelles corrige la fin de l’austérité (Diário de Notícias, 24 avril) ; Durão Barroso, à la
baisse (Jornal de Negócios, 24 avril) ; Le revirement (article d’opinion, Diário Económico, 24
avril) ; Durão Barroso reconnaît les ‘limites’ de la politique d’austérité (Público, 23 avril) ;
L’austérité a atteint la limite (DN, 23 avril) ; La défense de l’Europe (éditorial, DN, 23 avril)
La presse portugaise a fait écho à la déclaration du Président de la Commission européenne le 22 avril
devant un thinktank à Bruxelles. Selon le Público du 23 avril, « M. Barroso a effectué une auto-critique
en reconnaissant que les institutions européennes et les gouvernements nationaux n’avaient pas
suffisamment expliqué aux citoyens les enjeux de la politique d’austérité (…), et en affirmant que même
(s’il) pense que cette politique est fondamentalement correcte, (il estime) qu’elle a atteint les limites».
Le quotidien précise toutefois que « malgré l’autocritique, M. Barroso n’a pas donné de signes
d’assouplissement de l’austérité. Au contraire ». Le DN du 23 avril fait quant à lui un parallèle avec des
paroles du président exécutif de PIMCO, gestionnaire de fonds d’obligations, contre l’austérité
appliquée au Royaume Uni et en zone euro, en précisant que Mme Merkel continue à insister sur ce
concept. Le quotidien souligne aussi que M. Barroso a considérée « inacceptable » l’idée d’une
incapacité qui serait inhérente aux pays périphériques ; selon son éditorial, ce débat est un « signe des
temps », lié à la recherche de boucs émissaires face à des difficultés européennes partagées.
La presse du jour suivant revient sur les propos de M. Barroso, en citant le communiqué de la CE qui
s’en est suivi, précisant ses propos. Le DN confirme que la déclaration de M. Barroso ne peut être vue
comme une modification des politiques de Bruxelles. Le JN voit dans ce communiqué un inquiétant
contrôle exercé par Mme Merkel.
Le débat sur l’austérité se poursuit dans les articles d’opinion. Un économiste portugais s’exprimant
dans le DE commente que « les leaders européens semblent avoir changé de stratégie (…) ; la France
et l’Espagne, ayant échoué dans leurs objectifs budgétaires de 2012, échoueront probablement aussi en
2013 (…) ; sur cette même voie, le président de l’Eurogroupe (…) commence déjà à être connu pour ses
discours imprécis, ayant donné à entendre que le Portugal pourrait avoir plus de temps au-delà de ce
qui était déjà prévu (…). Et cette semaine M. Barroso a presque décrété la fin de la politique
d’austérité (…). Pourtant, une réalité demeure : moins de dette, plus de croissance. (…) Il ne faudrait
pas qu’un éventuel allègement de la consolidation serve à augmenter la dépense publique (…) ».
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