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Une première porte s’ouvre sur le carême 2013 : le mercredi des cendres. Cette
liturgie vient disposer notre cœur à la compassion et à la tendresse de notre Dieu
créateur. Tendresse et compassion qui demandent à être libérer au plus profond de
nous-mêmes. Il est long le chemin qui conduit jusqu’en notre cœur où est enfoui notre
véritable être, à l’image de l’AMOUR d’où nous sommes jaillis !
Demandons à l’Esprit de Sagesse de nous guider et de rendre malléables dans le désir
d’entrer en communion avec le Dieu de la VIE. Demandons guérison et libération …
MÉDITATION
L’ANGE DE LA GUÉRISON
Anselm Grün, «Petit Traité de spiritualité au quotidien», pp. 139-141
Quand nous entendons le mot «guérison», nous pensons aussitôt à la guérison de nos
maladies, à notre propre santé. La santé, c’est l’état de celui qui est sain – sain et sauf –
et dont les forces sont intactes. Selon l’étymologie, guérir, c’est d’abord «protéger»,
assister, puis «rendre la santé», assurer le «salut» et le bonheur. L’ange de la guérison
veut nous donner l’espoir que notre vie sera réussie, qu’elle accédera à sa totalité, que
nous pourrons accepter tout ce qu’il y a en nous, dire «oui» à tout ce que nous sommes,
dire : c’est ainsi, et c’est bien ainsi.
Afin de pouvoir dire cela, il faut d’abord que nos blessures guérissent. Chacun de nous
porte en lui des blessures. Nous avons été blessés par nos parents, si bonnes qu’aient
été leurs intentions à notre égard. Nous avons été blessés si nous n’avons pas été pris
au sérieux dans ce qu’il y a en nous d’unique, si n’ont été respectés ni nos sentiments ni
nos besoins les plus profonds : le besoin d’être aimés, protégés, sécurisés et confiants.
Nous avons été blessés par des maîtres qui nous ont ridiculisés devant toute la classe;
par des prêtres qui nous ont inoculé la peur de l’enfer. /…/ L’ange de la guérison nous
dit : tes blessures, elles peuvent guérir et elles guériront. À vrai dire, la guérison ne
signifie pas que tu cesseras tout à fait de les sentir mais qu’elles cesseront de suppurer
en permanence. Une cicatrice se formera sur elles. Alors, elles feront partie de toi sans
t’empêcher de vivre. Elles ne capteront plus toute ton énergie. Et même, elles
entretiendront en toi la vie, elles deviendront pour toi une source. L’ange de la guérison
fera de tes blessures un bien de grande valeur, des perles précieuses, comme l’a dit
Hildegarde de Bingen. Car là même où tu as été blessé, tu seras ouvert à ceux qui
t’entourent; tu réagiras alors avec sensibilité quand ils te parleront de tes propres
blessures. C’est là que tu seras le plus vivant ; que tu entreras en contact avec toimême, avec ton être le plus vrai. Je souhaite, ami lecteur, que l’ange de la guérison te
donne l’espoir de voir guérir toutes les blessures, de ne pas rester enfermé dans leur
histoire, mais de pouvoir vivre tout à l’instant présent, sans qu’elles continuent de t’en
empêcher. Ce sont elles, bien plutôt, qui te rendent apte à la vie. L’ange de la guérison
aimerait les transmuer, pour toi-même et pour d’autres encore, en sources de vie et de
bénédiction … /…/
Avec le psalmiste et toute l’humanité, supplions :
(Extrait de «Montre-moi ton Visage», Variations sur les psaumes», Stan Rougier, ps.50 )
Tu aimes, Seigneur, la vérité au fond des êtres.
Initie-moi aux secrets de ta sagesse.
R/ Dieu de tendresse, Dieu de pitié / Dieu plein d’amour et de fidélité
Dieu qui pardonne à ceux qui t’aiment / Et qui gardent ta Parole
Purifie-moi avec ton sacrement et je ferai peau neuve
Lave-moi et je serai blanc comme de la neige.
Rends-moi le goût de la joie et de la fête
Et qu’ils dansent, mes membres accablés de tristesse ! R/
Détourne ton Visage de mes fautes
Guéris-moi de mon passé.
Ô Dieu, recrée au-dedans de moi un cœur pur.
Redonne-moi courage.
Ne me retire pas ton Souffle.
N’écarte pas de moi ton Visage. R/
Rends-moi ta joie libératrice.
Greffe en moi ton Esprit de générosité. /…/
En ta bienveillance, bénis tes enfants.
Reconstruis sur les ruines de nos espoirs dévastés.
Tu mettras, Seigneur, ta joie à accueillir notre tendresse … R/
Prions
Aux portes du Carême, nous te prions Seigneur. Que ce temps soit traversé par ta
bénédiction ! Guide-nous dans l’amour et la vérité afin que cette saison liturgique nous
aide à grandir dans la connaissance et l’accueil de ta présence au cœur de nos vies,
aujourd’hui.
Nous voulons, Père de toute tendresse, porter avec toi, la souffrance de nos frères et
sœurs en attente de justice et de paix, de par le monde. Élargis nos cœurs et nos bras
afin que ta bénédiction les rejoigne et nous entraîne tous ensemble dans la joie d’une
humanité transfigurée ! Nous te le demandons par Jésus, notre frère bien-aimé. Amen !
Reprise du refrain : «Dieu de tendresse …»
Proposé pas Lucille Deschênes fdls

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