Editeur : Hachette

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Editeur : Hachette
Editeur : Hachette
Genre : Histoires de vies
Nombre de pages : 316
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Niveau de cycle conseillé : Collège
dont 134 pour J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir.
Difficulté de lecture : 4
J’AI QUINZE ANS ET JE NE VEUX PAS MOURIR
suivi de
IL N’EST PAS SI FACILE DE VIVRE
Christine Arnothy
Illustrations de couverture de Pierre-Marie Valat
RÉSUMÉ
En 1944-1945, Budapest qu’occupe l’armée allemande est assiégée par l’Armée rouge. A cause des
bombardements, les locataires d’un immeuble sont obligés de se réfugier dans les caves. Cette situation va durer
deux mois. Les Allemands s’étant installés dans la maison, celle-ci subit sans cesse les tirs des Soviétiques, tirs qui
ébranlent également les sous-sols. Christine Arnothy, qui va avoir quinze ans, consigne sur ses cahiers d’écolière
l’enfer qu’elle vit avec ses parents et les autres habitants. En ces mois d’hiver, il fait très froid. Sans électricité, on
s’éclaire avec une mèche plongée dans du saindoux qui répand une odeur écœurante. Les hommes se chargent de la
corvée d’eau qu’on va chercher dehors à un robinet. La jeune fille décrit les locataires et leurs réactions. Tous ne
possèdent pas autant de vivres que les concierges. Christine et ses parents qui avaient, par prévoyance, fait des
réserves dans une villa qu’ils n’ont pu rejoindre à cause de la présence des Russes, souffrent particulièrement de la
faim. Ilus, une femme de trente-six ans que son mari a abandonnée, craint sans cesse ne pas avoir assez de lait pour
nourrir son bébé. La tante d’un jeune étudiant en médecine que tout le monde appelle “Monsieur le Docteur”, ne
cesse de se lamenter en parlant toujours d’elle-même et en s’inquiétant pour son argent placé en banque. “Madame
la colonelle”, elle, veut donner des ordres à tout le monde. Le procureur dont la femme est suisse, ne comprend pas
que les combattants ne respectent pas sa personne ! Tous protègent M. Radnai qui, juif, se cache avec de faux
papiers. L’arrivée de Pista, un soldat hongrois que le procureur traite de déserteur, apparaît comme une délivrance
pour Christine et pour les habitants des caves qui commençaient à se haïr. C’est lui qui pousse les locataires à
héberger un jeune couple, seul rescapé parmi les habitants ensevelis sous un immeuble bombardé. Bravant les tirs,
il fait preuve d’une grande humanité et aide chacun : au procureur, il fournit un médicament pour sa pneumonie, à
Ilus, du lait pour le bébé. Dans le même temps, les aubergistes qui tiennent un restaurant au rez-de-chaussée de la
maison se comportent de façon honteuse dans le seul but de profiter de la farine promise par Pista. Lorsque l’eau
vient à manquer et la soif s’installer, celui-ci guide les locataires vers les bains où trouver le précieux liquide. Dans
un des bassins flotte un cadavre. Des chevaux amenés par les Allemands dans l’immeuble sont si affamés qu’ils
mangent la rampe de l’escalier. Christine n’oubliera jamais les gémissements heureux des bêtes quand elle leur
donne à boire. La terre ne cesse de trembler dans la cave. Les poux ont fait leur apparition. Tous les ponts du
Danube ont sauté. La mort est sans cesse présente. Un prêtre donne l’extrême-onction au procureur et marie le
jeune couple. Pista part à la recherche d’un voile blanc pour la mariée et de lait pour le bébé mais il meurt atteint
par une mine. La faim est si terrible qu’on recherche les chevaux morts pour se nourrir. Après une inondation et la
menace des Allemands de faire sauter tout le bâtiment, on constate que ceux-ci sont partis en laissant un blessé.
Ilus, surprise à côté de l’Allemand, est violée par des Mongols. Partout, ce ne sont que ruines. Ilus et son bébé
meurent en tentant de traverser le Danube. M. Radnai qui s’est opposé à un Soviétique est fusillé. Christine et ses
parents quittent Budapest pour leur petite villa en Transdanubie. Ils surmontent de nombreuses épreuves dont celle
de voyager, torturés par la faim, la soif et la peur de l’Armée rouge, dans un fourgon à bestiaux. Après trois ans
passés à l’abri, il faut fuir les persécutions politiques. La famille abandonne tout pour partir en Autriche. Christine
ne gardera que ses cahiers du siège de Budapest. Là encore, les épreuves sont terribles. Un passeur sans pitié pour
les parents épuisés abuse de la situation. En plus de son paiement, il change l’argent hongrois dont dispose le père
de Christine contre des devises autrichiennes. Arrivée à Vienne, la famille commande des cafés et découvre, au
moment de régler, que cette monnaie n’a plus cours. La mère de Christine doit donner sa bague pour payer la
consommation.
Il n’est pas si facile de vivre : Dans ce récit, nous retrouvons l’auteur fuyant avec ses parents la Hongrie. Les
épreuves se succèdent jusqu’à l’hébergement dans un camp de réfugiés en Autriche. Christine parvient à aller à
Paris où, pour subsister, il lui faut travailler très durement dans des familles bourgeoises comme bonne et nurse.
Elle se marie avec Georges, un hongrois. Le couple lutte contre la misère mais Christine parvient à écrire son
premier roman. Le bonheur arrive avec la naissance d’une petite fille.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Premières lectures de J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir / Découverte du texte / Sensibilisation aux
thèmes
En cours de lecture : En consultant la note du premier rabat de couverture, les lecteurs constateront que le récit est
auto-biographique. Un plan de Budapest et des cartes permettront de situer, au fur et à mesure de la lecture,
quelques lieux, rues et monuments de la capitale évoqués (Buda et Pest, le Danube, la citadelle, le Tribunal, le
Boulevard Margit, etc.). Sur une carte, on localisera la frontière et les villes autrichiennes.
On aidera la classe à mettre en rapport certains faits racontés et les événements historiques (En 1940, le régime
ultra-nationaliste de Miklos Horthy s’allie à l’Allemagne nazie. A la fin de la guerre, les troupes allemandes fuyant
devant l’Armée rouge se retranchent notamment à Budapest, d’où elles seront délogées le 11 février 1945. Les
ponts sont systématiquement dynamités. La capitale se retrouve en cendres.).
A propos des amis de ses parents, que constate Christine (p. 88, que les notions morales sont bouleversées, etc.) ?
La classe exprimera son ressenti à lire pp. 99 et 100 comment les épreuves ont marqué la narratrice (révolte de
n’avoir pu goûter à l’insouciance de la jeunesse, sentiment d’angoisse, peur, etc.) et comment la solitude lui est
douloureuse (p. 109). Quels autres sentiments inspirent aux lecteurs les conduites du passeur (en particulier aux pp.
116, 117, 126, 127,128 ainsi que p.133 où l’on apprend que l’argent changé est périmé) et du garçon de café (pp.
133 et 134) ?
Échanges / Argumentation et Débats : Ce texte émouvant entraînera de multiples questionnements et
développements. Tout au long du récit, les lecteurs réfléchiront sur les diverses manières de réagir dans des
situations dramatiques. A titre d’exemples : Pourquoi le couple de restaurateurs s’est-il tenu à l’écart (Ils ne veulent
pas céder leurs vivres, etc.) ? Que penser des motivations qui les poussent à offrir un repas (voir p. 25) ? L’attitude
des concierges (p. 41) est-elle compréhensible ? Le procureur fait-il preuve de gentillesse à un moment ou à un
autre ? P. 18, comment Pista réagit-il à sa remarque ? En s’appuyant sur des exemples, on montrera en quoi
l’attitude de ce dernier est à l’opposé de celles des locataires cités précédemment (Il fait preuve de courage, de
générosité, de dévouement, etc.). On verra de même comment Ilus qui possède peu de choses réagit (P. 46, elle
prête de bon cœur son savon. Pp. 35 et 36, elle se propose de partager ses vivres avec le jeune couple).
On réfléchira aux questions soulevées lors de choix difficiles comme celui de savoir s’il faut soigner l’Allemand
blessé (pp. 71, 72 et 73) ou s’il faut aider ceux-la même qui menaçaient de faire sauter la maison (pp. 79, 80 et
81) ? Que penser du comportement de M. Radnai dans cette occasion ?
Activités en liaison avec la lecture : Avec l’aide du professeur d’histoire, on notera que M. Radnai doit se cacher
avec de faux papiers. On verra que, dès 1936, une première série de lois vise à limiter l’accès des juifs à certaines
professions et que d’autres sont votées en 1940 par un gouvernement ouvertement pro-nazi.
On visionnera ou on lira des reportages ou des témoignages qui montrent que des passeurs, de nos jours, exploitent
ceux qui sont obligés de quitter clandestinement leur pays pour des raisons politiques ou économiques. On verra,
dans l’actualité, combien les conditions sont terribles (morts par asphixie dans des camions, morts par naufrages,
etc).
II. Dire / Quelques suggestions
Chaque lecteur lira à voix haute un extrait d’une quinzaine de lignes en expliquant au préalable la raison du choix
effectué.
Un groupe préparera la lecture des pp. 63, 64, 65 et 66, en s’efforçant d’exprimer sans effets grossissants,
l’angoisse et la peur devant l’ultimatum des Allemands.
III. Écrire / Quelques propositions
Christine ne sait si elle doit prendre ses cahiers du Siège de Budapest. Elle dit avoir toute la nuit pour réfléchir. En
s’exprimant à la première personne, on fera parler la jeune fille. Pourquoi hésite-t-elle et pourquoi, finalement,
décidera-t-elle d’emporter ses écrits (On se reportera aux pp. 105 et 110) ?
Le récit se termine par la phrase : “Comme ce serait bon de naître !” On rédigera un texte dans lequel on expliquera
ce que veut dire Christine.
 EDDL Paris 06, 2006

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