La Kabylie marche dans le calme
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La Kabylie marche dans le calme
ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À PARIS ZINE CHERFAOUI EN PAGE 10 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 avril 2016 N°7774 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE La Kabylie marche dans le calme MESSAHEL L’A ANNONCÉ HIER À TRIPOLI L’ALGÉRIE VA ROUVRIR SON AMBASSADE EN LIBYE ● Après une fermeture de près de deux années, l’ambassade d’Algérie à Tripoli va bientôt rouvrir ses portes. C’est Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, qui l’a annoncé lors d’une visite hier à Tripoli. LIRE L’ARTICLE DE M. A. O. EN PAGE 4 CLASSEMENT MONDIAL DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE L’ALGÉRIE PLONGE À LA 129e PLACE EN 2016 ■ Reporters sans frontières (RSF) a rendu public son classement mondial de la liberté de la presse. Dans cette édition 2016, l’Algérie recule de 10 places et pointe au 129e rang. LIRE L’ARTICLE DE SALIM MESBAH EN PAGE 4 BIOPHARM PREMIÈRE SÉANCE DE COTATION LIRE L’ARTICLE DE LYES MECHTI EN PAGE 7 LE POISSON DE SOUCHE ALGÉRIENNE AURAIT ÉTÉ APERÇU PRÈS DE SKIKDA A la recherche de la mythique «truite de Oued Zhor» LA PROMULGATION DU DÉCRET OFFICIEL DE SA RESTAURATION TARDE À VENIR L es marches célébrant le Printemps berbère se sont déroulées dans le calme en Kabylie et n’ont pas connu les débordements que faisait craindre la tension, ces derniers jours, autour de l’événement. Dans les villes de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès, les manifestations organisées par le RCD et le MAK ont mobilisé des milliers de personnes qui ont clamé que la revendication amazighe gardait toute sa vitalité et exigé d’autres «acquis». Lire les articles de Saïd Gada, Amar Fedjkhi, M. H.-K. et Omar Arbane en pages 2 et 3 La Casbah de Dellys, un trésor archéologique mal entretenu RETROUVEZ VOTRE MAGAZINE EN PAGES 13, 14, 15 ET 16 PHOTO : B. SOUHIL LE CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL VU DE PARIS El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 2 L’ACTUALITÉ 0 20 AVRIL 198 16 20 AVRIL 20 IMPORTANTE MOBILISATION DES MILITANTS DU RCD ET DU MAK LES CRAINTES DE DÉRAPAGE DÉMENTIES À BOUIRA ● La marche s’est déroulée dans le calme, sous l’œil vigilant des éléments des forces de sécurité mobilisés le long de l’itinéraire emprunté par les militants et autres sympathisants du RCD. Les éléments des services de sécurité ont été déployés le long de l’itinéraire des marches commémorative du Printemps berbère. Dans la wilaya de Bouira, plusieurs militants du parti ont fait l’objet d’interpellation, surtout de la part des éléments de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI) ayant interdit l’affichage de manière brutale à des adhérents du parti mobilisés dans le cadre de cette opération, ont dénoncé des responsables du RCD. Dans le communiqué lu hier à l’occasion de cette marche, le RCD affirme que, comme à l’accoutumée, «le pouvoir a encore une fois joué la provocation. Le RCD a déjà appelé à la vigilance car le pouvoir nous a habitués, dans le contexte politique de règlements de comptes claniques, à créer des abcès de fixation pour faire diversion». Le RCD souligne également que le combat pour l’officialisation effective de la langue amazighe «va continuer sans relâche et de manière pacifique, n’en déplaise à ce pouvoir qui alimente la violence pour embraser la région de Kabylie». Pour leur part, les militants du (MAK) étaient nombreux, hier, à la marche organisée depuis l’université Akli Mohand Oulhadj vers le siège de la wilaya. Les militants de ce mouvement, dont des étudiants, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en revendiquant l’autodétermination de la Kabylie. La situation a failli dégénérer après que la police ait interdit tout rassemblement devant le siège de la wilaya. Un dispositif impressionnant des forces antiémeute a été mis en place, sécurisant surtout le siège de la wilaya et la statue de l’Emir Abdelkader. Les militants du MAK ont quand même réussi à accéder à l’esplanade de la maison de la culture Ali Zammoum, où une prise de parole a eu lieu ; les animateurs de ce mouvement ont appelé leurs militants et surtout les étudiants à «ne pas céder aux provocations de l’administration qui leur a interdit des conférences commémoratives du Printemps berbère». Amar Fedjkhi PUBLICITÉ PHOTO : EL WATAN D es centaines de personnes ont répondu à l’appel lancé par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) pour l’officialisation effective de tamazight. Pendant la marche, qui a démarré de la place des Martyrs de la ville jusqu’au siège de la wilaya, les militants du RCD épaulés par ceux du Mouvement pour l’autodétermination de Kabylie (MAK) ont scandé les traditionnels slogans antipouvoir : «Pouvoir assassin», «Ulac Smah Ulac», «A bas la répression, liberté d’expression». Sur une banderole géante déployée par les militants du RCD, on pouvait lire également «Pour une transition démocratique, 126 assassinats, aucun coupable». La marche s’est déroulée dans le calme, sous l’œil vigilant des éléments des forces de sécurité mobilisés le long de l’itinéraire emprunté par les militants et autres sympathisants du RCD. Des adhérents du parti ont dénoncé les provocations, menaces et intimidations de la police, qui a interpellé la veille deux jeunes dans la commune d’El Esnam alors qu’ils étaient en opération d’affichage de l’appel à la marche populaire El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 3 20 AVRIL 198 0 20 AVRIL 20 16 L’ACTUALITÉ POUR LA CÉLÉBRATION DU 20 AVRIL EN KABYLIE Des milliers de personnes dans la rue à Tizi ouzou ● Les marches organisées par le RCD et le MAK ont enregistré une mobilisation grandiose dans la ville de Tizi Ouzou. PHOTO : EL WATAN L a rue a vibré, hier, dans la ville de Tizi Ouzou à l’occasion de deux marches organisées par le le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) pour célébrer le 36e anniversaire du Printemps berbère. Dès 9h, des grappes de personnes commençaient à affluer vers le point de départ des deux manifestations, devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua. Les marcheurs du RCD se sont constitué en carrés à un intervalle de quelques mètres de ceux du MAK qui s’affairaient, eux aussi, à mettre le décor de leur action. Des portraits de Matoub Lounès, Mouloud Mammeri, des jeunes assassinés lors des événements de 2001 étaient accrochés à des véhicules en tête des deux marches. Puis, peu avant 11h, la marche du RCD a démarré en se dirigeant vers la montée du stade du 1er Novembre. Les marcheurs arboraient des drapeaux amazighs tout en brandissant des banderoles sur lesquelles étaient écrits les mots d’ordre de cette manifestation. «Pour une officialisation entière et effective de la langue amazighe» et «Corrigez l’histoire, l’Algérie n’est pas arabe», pouvait-on lire sur les étendards des marcheurs qui ont déployé également l’emblème national. La foule avançait ainsi, dans la sérénité, avec une prédominance remarquable de jeunes, dont Nassim Yaffa, coordinateur national de la Les marches se sont déroulées dans le calme à Tizi Ouzou jeunesse libre du RCD. Dans un autre carré, au milieu de la procession, on remarquait la présence des élus, des maires avec leurs écharpes, le président du parti, Mohcine Bellabas, ainsi que l’ancien leader de la formation politique, Saïd Sadi. La manifestation s’est poursuivie jusqu’à la placette de l’ancienne mairie où il y a eu des prises de parole. «Nous avons prouvé au pouvoir que nous sommes des gens civilisés», a lancé Ouahab Aït Menguellet, président de l’APC de Tizi Ouzou. Mohand Arezki Hamdous, président du bureau régional du RCD s’est félicité de la réussite de la marche qui a enregistré, a-t-il déclaré, une mobilisation grandiose. «Il y a toujours de la solidarité en Kabylie», a-t-il affirmé. De son côté Mohcine Bellabas n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger «le pouvoir qui a voulu manipuler l’opinion publique par la constitutionnalisation de tamazight. L’officialisation de cette langue doit être entière. La marche d’aujourd’hui a donné des messages de fraternité. Nous demandons aussi le départ du pouvoir en place», a-t-il martelé tout comme Ali Yahia Abdennour qui a exhorté la jeunesse à reprendre le flambeau du combat identitaire. L’autre marche s’est ébranlée, peu après 11h, pour suivre le même itinéraire. Les marcheurs ont déployé des portraits de Ferhat M’henni et le drapeau du MAK en criant, à gorge déployée «Kabylie autonome» LE RCD, LE MAK ET LES ÉTUDIANTS AU RENDEZ-VOUS À BÉJAÏA I ls étaient quelques milliers de manifestants à prendre part aux marches auxquelles ont appelées distinctement le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) à Béjaïa, pour la commémoration du 36e anniversaire du Printemps berbère d’avril 1980. La marche du RCD a été la première à s’ébranler, vers 10h30, de la maison de la culture Taos Amrouche en direction de la place Saïd Mekbel. Des centaines de manifestants de plusieurs régions de la wilaya brandissant les emblèmes national et berbère et des banderoles ont marché aux cris de «Pouvoir assassin», «Assa azekka, tamazight tella tella», «Algérie libre et démocratique» ou encore «Corrigez l’histoire, l’Algérie n’est pas arabe». Arrivée rond-point du 19 Mai, la foule a marqué une halte pour observer une minute de silence à la mémoire du couple Laribi, victime de la sauvagerie policière de 2001 en Kabylie, sous les airs d’Aghuru du défunt Matoub Lounès fusant à pleins décibels de l’emblématique cité CNS mitoyenne. Puis, direction place Saïd Mekbel pour une prise de parole, alors que ce lieu était aussi le théâtre du Festival du chant patriotique amazigh, une trouvaille de dernière minute des autorités pour faire de l’ombre aux activités commémoratives de la société civile. «NON À LA RÉCUPÉRATION» Dans le calme, des dizaines de bambins mobilisés pour l’occasion sous un soleil brûlant ont cédé la place aux responsables du RCD qui ont fustigé, tour à tour, le pouvoir en place. Mouloud Deboub, président du bureau de Béjaïa, a ouvert le bal : «Nous dénonçons les tentatives de récupération et de folklorisation par le pouvoir du combat pour tamazight et le Printemps berbère», allusion faite au Festival du chant patriotique amazigh. Abondant dans le même sens, Athmane Mazouz, chargé de communication au RCD, dénonce «les tentatives de récupération par le pouvoir des dates symboles du combat pour tamazight», avant d’évoquer la révision de la Constitution qu’il qualifie d’«insulte au peuple algérien». Il fustige dans ce sens le caractère «secondaire» attribué à tamazight dans la Loi fondamentale du pays, appelant à une «officialisation effective de tamazight». L’orateur a, par ailleurs, répondu aux propos du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali — qui avait déclaré, lundi à Tizi Ouzou, que «ceux qui vont marcher demain veulent la partition de l’Algérie» — en affirmant : «Nous ne voulons pas diviser le pays, nous voulons le construire.» De son côté, le MAK a mobilisé au moins 2500 manifestants à la marche à laquelle il a appelé du campus de Targa Ouzemmour vers la place Saïd Mekbel. Après avoir diffusé «l’hymne national kabyle» et observé une minute de silence à la mémoire des martyrs du Printemps berbère et du Printemps noir de 2001, une prise de parole a été animée par plusieurs cadres du Mouvement. Ils ont, à tour de rôle, chargé le «pouvoir colonial et arabo-baathiste d’Alger» duquel ils ont appelé à s’émanciper pour «une Kabylie indépendante, souveraine et laïque». Les orateurs ont par la suite dénoncé l’impunité pour les crimes commis par les services de sécurité en Kabylie en 2001, dont les auteurs «courent toujours». Par ailleurs, plusieurs dizaines d’étudiants agitant des drapeaux berbères ont organisé une marche distincte au niveau de la rue de la Liberté. Cette action se voulait à la fois une commémoration du Printemps berbère et un soutien aux combats des enseignants contractuels. Il convient de noter qu’un hélicoptère survolait la rue de la Liberté durant ces actions, qui se sont déroulées sans incident. M. H.-K. et « Nous sommes des Amazighs». Au fur et à mesure que la procession avançait, d’autres personnes rejoignaient les carrés. Bouaziz Aït Chebib, président du MAK, exhortait, à l’aide d’un mégaphone, les marcheurs à marquer des haltes après avoir fait quelques dizaines de mètres. Devant le CHU Nedir Mohamed, sur la rue Lamali, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs du Printemps noir. «On ne doit pas oublier ces 126 jeunes tombés sous les balles assassines des gendarmes», a lancé un militant du MAK avant que la foule ne continue sa marche vers le rond-point Djurdjura où elle s’est rassemblée pour ensuite se diriger vers la place Slimane Azem, en contrebas du stade 1er Novembre. Hocine Azem, membre du MAK, a déclaré que «malgré la répression du pouvoir, les citoyens ont répondu favorablement à l’appel du MAK. Il y a d’anciens délégués du mouvement citoyens des archs, des chanteurs, des comédiens ainsi que des militants mozabites, des étudiants et d’anciens détenus d’Avril 1980 qui ont pris part à notre manifestation qui se veut aussi une grande action de solidarité en faveur du docteur Fekhar et ses codétenus toujours emprisonnés à Ghardaïa», a-t-il ajouté. Notons que les deux marches se sont déroulées dans le calme, sans le moindre incident, et qu’un hélicoptère de la police survolait la ville de Tizi Ouzou durant les marches. Hafid Azzouzi UNE MARCHE «POUR L’UNION» À BOUMERDÈS Q uelques 300 étudiants des différentes facultés de l’université M’hamed Bougara ont marché hier dans le cadre de la commémoration du Printemps berbère du 20 avril 1980. Dans une seule marche, toutes les tendances politiques amazighes étaient représentées. Aucun incident ni dépassement n’ont été enregistrés. «Outre la forte symbolique de la date du 20 Avril, cette marche spontanée vise avant tout l’union de tous les Amazighs sans exclusion», explique l’un des étudiants marcheurs. Le point de départ était la faculté des sciences de l’université M’hamed Bougara, ex-INIM. Une minute de silence a été observée devant le palais de justice de Boumerdès. En scandant des slogans hostiles au pouvoir comme le fameux «Pouvoir assassin», les étudiants ont continué la marche jusqu’à l’Institut national des hydrocarbures (INH). Les marcheurs ont offert un beau spectacle aux passants. Ils se sont rangés pour former la lettre Z amazighe ou le Yaz, dans la cour de l’INH. La manifestation estudiantine s’est dirigée ensuite vers le siège de la wilaya de Boumerdès pour observer une minute de silence en souvenir des martyrs de la cause berbère. La marche a repris son chemin vers son point de départ, la faculté des sciences de l’université M’hamed Bougara. Omar Arbane El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 4 L’ACTUALITÉ CLASSEMENT MONDIAL DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE L’Algérie plonge à la 129e place en 2016 ● Dans le classement 2016, l’Algérie recule de 10 places et pointe au 129e rang. RSF juge que les promesses formulées par le Président, peu après sa réélection pour un quatrième mandat en 2014, n’ont pas été tenues. R eporters sans frontières (RSF) a rendu public son classement mondial de la liberté de la presse. Premier constat fait par l’ONG qui se bat pour la liberté d’informer : une dégradation de la liberté de la presse est constatée dans toutes les régions du monde en 2015, particulièrement sur le continent américain. «Tous les indicateurs du classement témoignent d’une dégradation. De nombreuses autorités publiques essaient de reprendre le contrôle de leurs pays, craignant de trop grandes ouvertures du débat public», a commenté Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Dans le classement 2016, l’Algérie recule de 10 places et pointe au 129e rang. RSF juge que les promesses formulées par le Président, peu après sa réélection pour un quatrième mandat en 2014, n’ont pas été tenues. Reporters sans frontières rappelle que le président Bouteflika, lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, s’était engagé à ne ménager «aucun effort pour consolider et étendre la liberté de la presse». Par ailleurs, RSF dresse un tableau noir des contraintes auxquelles la presse indépendante doit faire face et constate que le retrait soudain de «plusieurs annonceurs publicitaires sous la pression et la chute conséquente des recettes publicitaires de quotidiens critiques envers le pouvoir algérien, tel El Watan, participent à l’étouffement des médias libres». L’ONG rappelle également que le contrôle des circuits d’impression et de diffusion par l’Etat «peut amener la censure de certains quotidiens, comme El Fajr interdit d’imprimer pendant un mois en 2014», mais également «la fermeture des chaînes El Djazaïra TV et El Watan TV en avril et octobre 2015 et la condamnation en appel de Djehiche Tahar en novembre 2015 pour un dessin dénonçant l’exploitation du gaz de schiste au Sahara, dans lequel il caricature le Président». Au Maghreb, c’est la Tunisie qui connaît la progression la plus significative. Dans le classement mondial de la liberté de la presse, la Tunisie fait un bond de 30 places (96e) par rapport à 2015 (126e), même si, comme le constate RSF, «les journalistes tunisiens continuent de subir de multiples pressions». Par ailleurs, pour l’organisation internationale, «s’il n’y a plus d’arrestations arbitraires ou de journalistes emprisonnés, l’accusation de diffamation est encore régulièrement utilisée contre ceux qui dérangent. Toutefois, ces accusations sont rarement suivies de procès». Autre pays du Maghreb à être malmené dans le nouveau classement mondial de la liberté de la presse : le Maroc, qui est classé 131e, en recul d’une place par rapport à 2015. Dans le cas du royaume chérifien, RSF relève «une lente mais régulière dégradation des libertés de la presse» et accuse les autorités du royaume de resserrer «de plus en plus l’étau sur les médias pour les dissuader de traiter les sujets hautement sensibles (monarchie, islam, Sahara occidental)». «Censure, surveillance, intimidations, lourdes amendes et emprisonnements menacent les journalistes et les journalistes-citoyens», dénonce RSF pour qui «les maigres progrès notés dans les trois projets de loi sur la presse de 2014 risquent, quant à eux, de devenir obsolètes face aux amendements introduits dans le code pénal, visant clairement à limiter le droit d’information des journalistes.» Salim Mesbah DES DÉPUTÉS DÉNONCENT UNE ATTEINTE AUX INSTITUTIONS PRÉSIDENTIELLES «Le tweet de Manuels Valls n’est pas innocent» D epuis les révélations des Panama Papers, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, impliqué dans ce scandale, évite les caméras et fuit les journalistes. Hier, à l’issue de la séance plénière consacrée au vote de plusieurs projets de loi, notamment celui relatif à la normalisation présenté il y a quelques semaines par le ministre, il s’est éclipsé à sa sortie de l’hémicycle pour ne pas affronter les journalistes. Pourquoi un tel comportement ? Si M. Bouchouareb n’a rien à se reprocher, comme il le prétend, pourquoi ne s’affranchit-il pas ? Pourquoi esquive -t-il les journalistes ? Faut-il rappeler que M. Bouchouareb a adopté la même attitude lors de son passage, il y a une quinzaine de jours, devant la commission économique pour exposer les grandes lignes du projet portant sur l’investissement. Le ministre a refusé la présence de la presse pas seulement à l’intérieur de la salle, mais même à l’extérieur. Et devant les membres de cette commission, M. Bouchouareb s’est défendu de remettre un rapport détaillé sur cette affaire au président de la République, une manière de dire qu’il n’a pas de compte à rendre aux députés ! Malheureusement, hier en plénière, le ministre de l’Industrie n’a pas été du tout inquiété puisqu’aucun député ne l’a interpellé sur le sujet. Lors de son intervention, il a expliqué le bien-fondé de ce texte de loi visant la protection du consommateur, l’économie nationale et la préservation de l’environnement. La commission des affaires économiques de l’APN a quant à elle introduit plusieurs amendements concernant la forme et pas le fond du texte. Les députés ont tous approuvé ce texte, à l’exception de ceux du FFS, qui ont opté pour l’abstention. Durant cette plénière consacrée également à l’adoption de deux autres projets de loi portant sur le code pénal et sur l’utilisation de l’empreinte génétique, les députés et les présidents des commissions juridique et économique ont dénoncé le tweet du Premier ministre français, Manuels Valls, montrant le président Bouteflika très affaibli. Les élus du FLN se sont élevés contre ce qu’ils appellent une atteinte à l’institution présidentielle. Le député du PT, Ramdane Taazibt, pense que l’utilisation et l’exploitation de l’image du président Bouteflika est une forme d’ingérence dans les affaires de notre pays. Le Parti des travailleurs conteste et s’oppose, certes, à la politique économique actuelle du gouvernement, mais défend la souveraineté nationale. «Lorsque les affaires des Français étaient au beau fixe en Algérie, le président Bouteflika, et c’est le président Hollande qui l’a confirmé à plusieurs reprises, était en bonne santé ; aujourd’hui parce que les Français n’ont pas eu les marchés qu’ils voulaient, ils découvrent un président malade», déplore Taazibt, expliquant que le tweet de Valls n’était pas innocent et que la maladie du Président est une question de principe et est algéro-algérienne. Taazibt craint pour l’Algérie ; il croit savoir, dans une allusion au retour de Chakib Khelil, qu’il y a de grandes manœuvres pour imposer un Président en prévision de l’élection présidentielle de 2019. «Les grandes puissances, notamment la France et les Etats-Unis, veulent, avec leurs relais en Algérie, imposer chacun un gouvernement qui préservera leurs intérêts. Nous dénonçons ces manœuvres et nous lutterons pour un gouvernement algérien qui servira les intérêts des Algériens.» Pour Taazibt, les interrogations des uns et des autres concernant le retour de l’ancien ministre de l’Energie au pays sont plus que légitimes et exige des autorités de s’exprimer sur le cas Chakib Khelil. Nabila Amir IL S’ATTAQUE À NOUVEAU À NOURIA BENGHEBRIT ET À SES RÉFORMES Le courant islamiste veut maintenir l’école en otage islamistes ne cessent pas leur croisade contre la ministre de nationale, Nouria Benghebrit. Craignant toute évolution L esl’Education positive de l’école algérienne, en panne depuis des années, qui pourrait changer l’ordre établi depuis l’indépendance, ils plaident pour le statut quo. Pour ce faire, ils s’attaquent avec férocité à la deuxième génération de réformes de l’éducation préparée, pendant plusieurs mois, par des experts algériens. Refusant d’assimiler les multiples explications de la ministre, pourtant sociologue ayant à son actif plusieurs travaux de recherche sur l’éducation nationale disponibles même sur internet, des responsables des partis islamistes inventent «une menace» pour leur «identité nationale». Sans argument aucun, le chef d’un de ces partis islamistes, le MSP, Abderrazak Makri, déverse son venin sur Nouria Benghebrit. Lors d’un séminaire sur l’éducation nationale organisé, mardi dernier à Alger, il accuse la ministre «de vouloir franciser le système éducatif national», tout en se demandant «si elle impose cela à l’insu du chef de l’Etat malade ou avec son accord». Le chef du parti islamiste, qui se dit «ouvert aux langues», s’emmêle les pinceaux. Il affirme d’abord qu’il «préfère l’anglais au français», avant d’insister «sur un enseignement uniquement en langue arabe». Difficile donc de le suivre dans ce raisonnement absurde. Mais c’est la logique de ce courant, chez qui l’idéologie l’emporte souvent sur le bon sens. Déjà, l’été dernier, le même courant a mené une bataille féroce contre la première responsable du secteur après avoir évoqué l’introduction des langues maternelles à l’école, qui est effective dans la plupart des pays développés. A l’époque, ils évoquaient un pseudo«danger pour la langue arabe». Cependant, leur arrière-pensée est toute autre : il s’agit justement d’empêcher une réconciliation des Algériens avec «leur identité nationale et leur algérianité». Aujourd’hui, pour défendre la même arrière-pensée, ils invoquent de gros mensonges selon lesquels «Mme Benghebrit aurait fait appel à des experts français pour préparer les futurs programmes» et qu’elle «aurait aussi conclu un accord avec son homologue française pour piloter les réformes». Encore une fois, sans vérifier ce qu’ils avancent, ils s’attaquent à Nouria Benghebrit qui les empêche visiblement de maintenir leur projet qui est à l’origine de la situation de l’école algérienne qui patauge et régresse affreusement. Madjid Makedhi MESSAHEL L’A ANNONCÉ HIER À TRIPOLI L’Algérie va rouvrir son ambassade en Libye près une fermeture de encourager une solution politique près de deux années, à la crise libyenne, l’Algérie A l’ambassade d’Algérie à Tripoli semble ainsi décidée à procéder va bientôt rouvrir ses portes. C’est Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, qui l’a annoncé lors d’une visite, hier, à Tripoli. «Un ambassadeur auprès de la Libye sera nommé le plus tôt possible», a indiqué M. Messahel lors d’une conférence de presse conjointe avec le vicePremier ministre libyen désigné, Ahmed Meitig. «J’espère que l’Algérie sera le premier pays à rouvrir son ambassade», a-til ajouté. Des déclarations répercutées par l’agence française AFP. L’ambassade d’Algérie à Tripoli avait été fermée en mai 2014, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays, qui a sombré dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi. Cependant, le consulat général de Tripoli avait continué à assurer un service minimum au profit des ressortissants algériens en Libye. Mais l’attentat terroriste qui a ciblé le siège de l’ambassade, en janvier 2015, avait contraint les hautes autorités algériennes à l’évacuation de ce qui restait encore du personnel consulaire. L’Algérie a même procédé au rapatriement des Algériens qui se trouvaient encore dans ce pays à feu et à sang. Aujourd’hui, pour appuyer ses efforts visant à à la nomination d’un nouvel ambassadeur en Libye. Le dernier à avoir occupé ce poste est l’actuel ambassadeur de l’Union africaine au sein de la Ligue arabe, à savoir Abdelhamid Abou Zaher. Opposée à une intervention militaire étrangère, l’Algérie a vivement applaudi la création d’un gouvernement d’union nationale. Elle est d’ailleurs le premier pays arabe à se rendre à Tripoli à la rencontre du Premier ministre et des autres membres de ce gouvernement qui constitue une première étape pour aller vers le règlement pacifique de la crise dans laquelle patauge ce pays depuis plusieurs années. L’Algérie veut ainsi que les Libyens puissent se doter d’institutions légitimes qui leur permettront, avec l’aide de pays amis et alliés, à lutter contre les groupes terroristes qui infestent leur territoire. Lors de sa visite, M. Messahel a renouvelé l’appui de l’Algérie aux efforts soutenus des autorités libyennes en faveur du recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye. L’Algérie, qui s’inscrit dans le processus conduit par les Nations unies pour une solution politique, avait fortement plaidé pour la préservation de la souveraineté de la Libye, de son intégrité territoriale et de l’unité de son peuple. M. A. O. El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 5 L’ACTUALITÉ VISA SCHENGEN RECRUTEMENT EN LIGNE Nouvelles mesures restrictives Trouver un job en un clic e recrutement en ligne prend de l’ampleur en Algérie. Au début du phénomène, les entreprises algériennes étaient Lsceptiques sur le devenir de cette manière de recruter et ne s’y sont ● «Air Algérie est désormais soumise à l’obligation de vérifier les visas Schengen avant l’embarquement des voyageurs» pour vérifier si leur première destination est le pays qui a délivré le visa, a indiqué mardi après-midi M. Bouderbala, PDG d’Air Algérie, en marge d’un séminaire sur la sécurité aérienne. L e visa Schengen n’ouvre plus toutes les portes. Le fameux sésame permettait à son détenteur de visiter tous les pays qui ont signé la Convention de 1992 relative à la libre circulation des personnes. Désormais le détenteur du visa doit d’abord se rendre dans le pays qui le lui a délivré avant de pouvoir voyager dans l’UE. Pour imposer cette règle, qui était déjà dans l’air depuis quelque temps, les autorités européennes ont demandé aux compagnies aériennes de contrôler, elles-mêmes, les visas Schengen. C’est ce que vient de confirmer la compagnie nationale Air Algérie. «Dorénavant, Air Algérie est soumise à l’obligation de vérifier les visas Schengen avant l’embarquement des voyageurs», pour vérifier si leur première destination est le pays qui a délivré le visa, a indiqué M. Bouderbala en marge d’un séminaire sur la sécurité aérienne, tenu mardi après-midi. Ainsi, «si une personne obtient un visa délivré par l’Espagne, son premier voyage doit être effectué vers ce pays. Elle ne peut pas se rendre dans un autre», a-t-il expliqué. Faute d’appliquer cette disposition, la compagnie peut-être exposée à une sanction de 5000 euros sur chaque voyageur. La mesure existait déjà, Le détenteur du visa Schengen doit d’abord se rendre dans le pays qui le lui a délivré avant de voyager dans l’UE PHOTO : D. R. mais avant les derniers attentats, son application n’était pas stricte. Cette mesure va certainement pénaliser beaucoup d’Algériens, qui obtiennent leur visa de l’ambassade de France, avant d’envisager de se rendre dans un autre pays. Surtout durant la période des grandes vacances. Ali Boukhlef intéressées qu’à partir des années 2006/2008. Toutefois, une fois compris les enjeux économiques, la plupart des grands groupes du pays (Cevital, opérateurs de télécoms et de téléphonie, Siemens Algérie...) ont eu recours à cette pratique. Il y a des avantages à utiliser ce vecteur car le candidat a la possibilité d’affiner ses recherches grâce à la diversité des offres. Trois grandes tendances se dégagent. Dans la première, les Algériens ouvrent des comptes facebook et usent des réseaux tels que linkedin, viadeo, twitter pour déposer des CV en ligne. La deuxième tendance est l’émergence des entreprises sur facebook qui permet de cibler un nouveau type de profil et de créer un lien avec le demandeur d’emploi. La troisième tendance tend à repenser le modèle des ressources humaines. Désormais, le DRH est un business partenaire qui œuvre à repérer et fidéliser les talents de demain. Le profil-type du demandeur d’emploi est le suivant : 70% d’hommes et 30% de femmes, pour la plupart âgés entre 25 et 34 ans, dont 22% sont sans emploi et 78% en poste mais en recherche d’un travail plus intéressant. Les niveaux professionnels sont à 40% des jeunes diplômés et des débutants, 50% des confirmés et expérimentés, 7% des responsables et managers et à 3% des cadres dirigeants. Quant aux niveaux d’études, ils sont répartis comme suit : 13% secondaire et formation professionnelle, 8% bac+2, 39% de titulaires de licence et de mastère, 40% de mastère 2 et d’ingénieurs. De retour en Algérie après des études en France, Louai Djaffer et son associé Tarik Metnani sont derrière le succès sur la Toile d’Emploitic, une entreprise qui a pour mission de connecter recruteurs et demandeurs d’emploi, déployant des outils technologiques sans cesse renouvelés qui s’adaptent aux exigences et aux nouvelles habitudes des candidats et des recruteurs. Emploitic est aujourd’hui un acteur incontournable avec plus de 650 000 demandeurs d’emploi et plus de 8000 recruteurs qui font confiance à ce site. Au final, l’objectif est de répondre à une problématique sociale forte : le recrutement. L’entreprise innove et s’adapte aux nouveaux usages d’internet, en lançant en 2013 la première application mobile dédiée à l’emploi en Algérie et remporte, la même année, le trophée Algeria Web Awards dans la catégorie «emploi». Un communiqué de presse souligne l’engagement de ce site à «tout faire pour rester le n°1 avec plus d’innovations, plus d’offres, plus de choix, plus de services tels que le e-learning, le e-testing, des solutions et des logiciels pour le traitement et la gestion des candidatures pour les recruteurs, des comparateurs de salaires pour les candidats». En fêtant son dixième anniversaire, Emploitic met en avant des ambitions internationales, dans un premier temps à la conquête de pays africains. Kamel Benelkadi MÉDECINS RÉSIDENTS PROMOTION 2013-2014 Un nouvel arrêté pour la progression et l’évaluation dans la formation ● La décision, entérinée par la direction générale des enseignements et de la formation supérieure au ministère et validée par le ministre, a été prise non sans difficulté. L es médecins résidents en fin de cycle inscrits avant l’année universitaire 2015-2016 ne sont plus concernés par la nouvelle réforme introduite par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique portant prolongation des années de formation de trois à quatre ans et de quatre à cinq ans selon les spécialités. Un nouvel arrêté ministériel, datant du 10 avril, fixe les modalités d’évaluation et de progression dans le cycle de formation en vue de l’obtention du diplôme d’études médicales spéciales. Cet arrêté intervient donc une année après l’abrogation de l’arrêté 709 régissant alors ces dernières promotions. Cette décision, entérinée par la direction générale des enseignements et de la formation supérieure au ministère et validée par le ministre, a été prise non sans difficulté. Ce nouvel arrêté intervient après un cafouillage qui a duré presque une année et qui a énormément perturbé les étudiants en fin de cycle. D’ailleurs, des mouvements de protestation ont été initiés, tout en sollicitant les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur pour régler définitivement ce problème. Cet arrêté vient donc mettre fin à une «injustice». La directrice de la formation doctorale et de l’habilitation universitaire au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Boualouche, qui a pris le problème en charge, a précisé qu’un rapport détaillé a été présenté au ministre sur la situation de ces étudiants qui n’était prise en charge par aucun texte, puisque les deux arrêtés 142 et 709 et la circulaire de 2013 ont été abrogés. «Nous avons organisé des rencontres avec les doyens des facultés de médecine au préalable. Le texte leur a été soumis pour avis et ils ont même émis des remarques que nous avons prises en compte. Tout cela a été fait en concertation avec le directeur des enseignements et de la formation. Aujourd’hui, nous avons mis en place un nouveau texte transitoire en introduisant les dispositions qui régissaient déjà ces promotions avant 20152016. Ceux qui étaient inscrits en 2013-2014 pour une durée de trois ou quatre ans termineront leur cursus sur cette base», a-telle expliqué. Et de préciser que «l’arrêté 233 du 10 avril 2016 a été envoyé à tous les doyens et certains d’entre eux ont confirmé la réception». L’article 22 de l’arrêté, qui sera publié dans le Bulletin de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, stipule que «le directeur général des enseignements et de la formation supérieure et les chefs d’établissement universitaire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent arrêté». Pour les représentants des résidents, cet arrêté vient enfin assainir la situation qui dure depuis mai 2015. «Nous sommes enfin fixés pour la fin de notre cursus. Ce qui nous permettra de terminer notre spécialité dans la sérénité, surtout que les programmes pédagogiques ont été pour la majorité assurés dans leur globalité», a noté un délégué des résidents, qui compte beaucoup sur l’appui des comités pédagogiques, qui sont les premiers habilités à défendre leurs étudiants et à appliquer ce texte. Djamila Kourta Décès La famille Dahakoumiane a la douleur de faire part du décès, survenu le 18 avril 2016 à l’âge de 78 ans, du père, grand- père, frère et oncle Dahakoumiane Mohand L'enterrement a eu lieu le 19 avril à Fréha. Que Dieu Tout-Puissant accueille le défunt en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» ———ooOoo——— Condoléances Le directeur et l'ensemble du personnel du journal El Watan présentent leurs sincères condoléances à leur collègue, Mme Brahmi Faïza née Dahakoumiane, suite au décès de son père. Que Dieu Tout-Puissant accueille le défunt en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 6 PUBLICITÉ Institut Algérien des Hautes Études Financières, IAHEF INSTITUT PUBLIC DE FORMATION SARL PROMOTION IMMOBILIÈRE EL MOSTAPHA 148, Coopérative Errahma, Dély Ibrahim, Alger L’Institut Algérien des Hautes Études Financières, l’IAHEF, lance le programme de formation de l’Auditeur Interne Certifié (CIA). AVIS DE MISE EN DEMEURE A LʼEntreprise de Travaux de Bâtiment BENYOUCEF Ce programme prépare les professionnels de l’audit interne à l’examen de la certification délivrée par l’Institut of Internal Auditor (IIA). AVANT RÉSILIATION La formation débutera le 02 mai 2016 à l’IAHEF. Les cours sont assurés par des experts certifiés CIA. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Web de l’IAHEF : www.iahef.com ou contacter lʼIAHEF 2, rue Ibn Fahem (ex-Rue Vignard), BP 230, Alger Tél. : 021-69-48-21/23 - 021-69-11-17 Fax : 021-60-33-54 - 021-69-48-22 Mail: [email protected] Web Side : www.iahef.com L’entreprise de travaux de bâtiment dénommée «ETB Benyoucef» dont le siège social est sis rue du Stade n°24 Merad, wilaya de Tipaza, titulaire du marché portant : Réalisations travaux en RAR/TCE des 08/37/180 LSP en R+2, îlot n°3, partie inférieure, blocs (1 à 4) à Souidania, daïra de Zéralda, wilaya d’Alger est mise en demeure au motif de : - Ne pas avoir répondu à la mise en demeure n°02 notifiée par voie d’huissier de justice le 21/02/2016 à 13h30. - Ne pas avoir répondu à la convocation notifiée par voie d’huissier de justice, et de reprendre les travaux sous huitaine, à dater de la publication du présent avis par voie de presse. Passé le délai sus-indiqué, le maître de l’ouvrage de la Société SPIM engagera la procédure de résiliation aux torts exclusifs de l’entreprise. Remerciements Les membres du bureau de l’Association nationale des diabétologues et endoctrinologues libéraux, ANDEL, remercient vivement le directeur et tout le personnel de l’hôtel Mercure Alger pour leur contribution au succès du 4e Congrès qui a eu lieu du 14 au 16 avril 2016. Nous tenons particulièrement à remercier le personnel de l’hôtel pour leur professionnalisme et leur disponibilité durant toute la durée du congrès. Dr. R. Aouali, secrétaire général Dr. H. Ben Maadi, président El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 7 ÉCONOMIE BIOPHARM Première séance de cotation L es titres de capital émis par le groupe Biopharm, au cours de la période du 13 mars au 7 avril 2016, ont été introduits, hier, pour une première séance de cotation, à la négociation au niveau de la cote officielle de la Bourse d’Alger. Selon le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, «l’opération a très bien réussi, puisque l’ensemble des actions ont été acquises». L’introduction des titres de capital de Biopharm à la Bourse d’Alger porte, ainsi, le nombre de titres cotés à 5 et le niveau de la capitalisation boursière à plus de 45 milliards de dinars. Et d’annoncer, à ce propos, l’introduction, cette année, d’au moins trois entreprises, sur les huit ayant reçu l’aval du Conseil des participations de l’Etat (CPE), dont de la cimenterie de Aïn Kbira de Sétif (filiale du groupe public de cimenterie GICA) prévue dans quelques jours, suivie de Cosider Carrière et de la compagnie d’assurances CAAR. Le groupe pharmaceutique a ouvert son capital à l’épargne publique en offrant, faut-il le rappeler, 20% de son capital, soit 5 104 375 actions, au prix de cession de 1225 DA l’action. Selon la Bourse d’Alger, les résultats de l’opération font ressortir que 3309 personnes de 46 wilayas ont pris part aux souscriptions, représentant 20,002% du capital social de l’entreprise. «L’opération a connu un succès total», souligne Abdelouahed Kerrar, directeur général de Biopharm. Son directeur général adjoint précise que les souscripteurs sont, en majorité, des particuliers (personnes physiques) mais beaucoup de personnes morales y ont également participé. Selon certaines sources, le patron de Cevital, Issad Rebrab, aurait passé un ordre d’achat de 1,5 milliard de dinars d’actions Biopham par le biais de la BDL, au nom d’une des filiales du groupe Cevital. Ce montant représenterait 25% du capital émis sur la Bourse et 5% du capital du groupe. Le directeur général adjoint de Biopharm n’a pas confirmé cette information, précisant que «le détail des souscriptions sera connu une fois tous les résultats de l’opération dévoilés». La Bourse d’Alger précise, pour sa part, que le nombre des souscripteurs institutionnels est de 8, celui des souscripteurs personnes morales de 149 et celui des personnes physiques de 3152. Le montant souscrit est de 6 253 443 700 DA. La wilaya d’Alger vient en tête de l’opération avec plus de 71% des parts demandées, suivie des wilayas d’Oran et de Ouargla. Il convient de rappeler que Biopharm a publié le 12 mars des résultats solides sur les trois premiers trimestres 2015, avec un chiffre d’affaires de 37,2 milliards de dinars et un bénéfice net de 3,5 milliards. En base annuelle, le bénéfice net par action a bondi de 24% par rapport aux prévisions initiales Lyes M. PHOTO : DR ● Le groupe pharmaceutique a ouvert 20% son capital à l’épargne publique de son capital, soit 5 104 375 actions, au prix de cession de 1225 DA l’une. M. Kerrar, directeur général de Biopharm SOFICLEF LA MARQUE MISE SUR LA PRODUCTION ET L’EXPORT oficlef se donne de nouveaux horizons. L’entreprise, spécialisée dans le montage et la fabrication de produits de quincaillerie, a la capacité de doubler de taille, mais cette croissance passera par l’assainissement de l’activité commerciale, tant l’informel passe pour être le principal concurrent de l’entreprise. En pleine ascension, la marque a prévu de nouveaux investissements sur un terrain qui lui a été attribué à Larbaâtach (Boumerdès). «Nous avons l’ambition de nous agrandir ; nous venons d’acquérir un terrain à Larbaâtach qui sera dédié en partie à la fabrication. Toutes les unités de production y seront installées, tandis que l’actuel site de Si Mustapha sera transformé en base logistique», explique Kheireddine Zemmouri, directeur général adjoint de Soficlef. Si la marque nourrit les ambitions de grandir, c’est qu’elle a su, en dépit d’une farouche concurrence menée par l’informel, rester en forme. Elle enchaîne les croissances annuelles à deux chiffres. Elle prévoit de finir l’exercice en cours avec un chiffre d’affaires de 4,5 milliards de dinars. Sur le nouveau site de Larbaâtach, Soficlef entend injecter 35 millions de dollars dans un investissement orienté vers la fabrication et le montage de l’outillage électroportatif. Mais pas PHOTO : DR S Atelier de l’entreprise Soficlef seulement. L’entreprise compte passer enfin à la production locale de la serrure. «Nous souhaitons que la législation évolue afin que le produit fabriqué localement soit protégé contre l’informel, la concurrence déloyale et la contrefaçon», espère M. Zemmouri. Soficlef, dont la qualité du produit est pour le moins insoupçonnable, accélère la cadence et inscrit désormais la production comme étant un axe central de son développement. «Nous sommes en train de délocaliser nos activités de production vers l’Algérie. Nous avons pour le moment un taux d’intégration important de nos produits. Nous travaillons pour l’améliorer davantage à travers des investissements dédiés exclusivement à la production», souligne Kheireddine Zemmouri, rencontré sur le site de Soficlef à Si Mustapha (Boumerdès). De nouvelles lignes de production vont donc enrichir les ateliers de l’entreprise. Bientôt, certains de ses produits, dont les plaques d’immatriculation, en attente d’homologation, seront exportés vers l’Europe. L’entreprise a pu effectuer des opérations d’exportation à destination de pays africains, mais l’élan a été ralenti par des difficultés liées au transport et à la logistique. Le directeur général adjoint de Soficlef entend poursuivre les efforts à l’export. Le produit de l’entreprise fait ses preuves, à tel point que sur certains segments, Soficlef accapare 70%, voire 90% des parts du marché. L’entreprise mise encore sur la qualité de ses produits, son réseau de distribution, sa base logistique, son service commercial et celui de l’après-vente… autant de leviers stratégiques en termes de compétitivité. Ils ont permis à Soficlef d’affiner un positionnement à haute valeur ajoutée la différenciant de la concurrence ; 300 employés directs, une base logistique, un important réseau de distribution… Ali Titouche CHARIKHI SOFIANE. Fondateur et PDG de Soficlef «Le défi de la production est un axe de développement à Soficlef» Propos recueillis par Ali Titouche Soficlef s’impose comme un label de référence et de qualité dans le domaine de l’outillage professionnel, de la serrurerie et des produits de quincaillerie, quels sont les facteursclés de cette réussite ? Il faut que vous sachiez d’abord que la structure de l’entreprise a vu le jour en 1994. La distribution a été son premier métier. Nous avons ensuite développé notre propre marque qui est Soficlef, en 2005. La force de la marque c’est son savoir-faire, son réseau de distribution, son système de logistique et l’organisation de son management. Nous avons commencé la production en 2007 en mettant sur le marché deux produits sortis de nos unités : la poignée et les plaques d’immatriculation. Malgré les difficultés, la concurrence déloyale et un environnement peu favorable à la production, nous avons continué à investir dans certains services : la communication, le service après-vente, la distribution… En Algérie, il y a un phénomène pour le moins bizarre ; lorsque vous avez une entreprise de 300 employés, tous déclarés à la Sécurité sociale, et un importateur qui n’a aucune charge, il se trouve, au final, que cet importateur dispose de meilleurs avantages par rapport à cette entreprise. Il s’agit là d’une concurrence déloyale à laquelle fait face notre entreprise. Pis encore, pendant que cette entreprise tente, à la sueur de son front, de normaliser ses pratiques commerciales en exigeant la facturation et la déclaration de ses profits, l’importateur, lui, s’adonne au vu et au su des autorités à toutes les infractions connues : défaut de facturation, fausses déclarations, évasion fiscale…Dans tout cela, il y a aussi de la concurrence déloyale, voire un manquement à la législation en vigueur en matière de transactions commerciales. Autrement dit, la concurrence est faussée dès le départ ; les règles ne sont pas appliquées de la même façon. L’informel passe pour être le premier concurrent de l’entreprise, que prévoyez-vous pour y remédier ? La marque Soficlef est déclarée à l’Inapi et enregistrée à l’international. Nous travaillons d’arrache-pied pour que le produit Soficlef soit protégé contre la contrefaçon. Nous avons nos cahiers des charges que nous imposons à nos fournisseurs, un système de contrôle de nos produits, une équipe dédiée au développement des produits et services et nous travaillons actuellement sur un projet de laboratoire qui sera consacré au contrôle de tous les produits Soficlef. Vous avez acquis récemment un terrain qui sera dédié, semble-t-il, à la production. Pouvez-vous nous en parler ? Le défi de la production et sa maîtrise est un axe de développement important de l’entreprise. L’enjeu de la production locale est, certes, d’une première importance, mais il faut que le discours soit transformé, sur le terrain, en avantage au profit des entreprises de production. Celles-ci font face encore à des écueils insurmontables : la bureaucratie, déficit en main-d’œuvre qualifiée sous l’effet d’un fossé qui ne fait que se creuser davantage entre l’entreprise et l’université, absence de protections douanières, informel, concurrence déloyale… Pour encourager la production locale, l’Etat gagnerait à mettre en place des avantages fiscaux et parafiscaux au bénéfice des entreprises, à s’attaquer à l’économie informelle et à aller au bout de son opération de régulation du commerce extérieur. Les indicateurs financiers ont beaucoup évolué ces dernières années. Soficlef accapare d’importantes parts de marché et entend accroître son chiffre d’affaires. Peut-on avoir quelques détails ? Pour la plaque d’immatriculation, nous détenons pratiquement 90% des parts du marché algérien et nous avons les capacités de couvrir 10 fois plus ses besoins. C’est pourquoi, nous sommes en train de développer notre système d’exportation et nous travaillons afin de pouvoir obtenir les homologations pour pouvoir exporter vers l’Europe. Nous avons effectué des opérations d’exportation vers des pays africains et nous travaillons davantage afin de solutionner les difficultés de transport à destination de ces pays. Pour la serrure et la poignée, nous avons 70% des parts de marché, tandis que pour l’outillage électroportatif nous possédons 30% des parts de marché. Nous avons l’objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 4,5 milliards de dinars cette année. Financièrement, l’entreprise se porte bien. A. T. El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8 ALGER INFO BILAN DES ACTIVITÉS DE LA POLICE JUDICIAIRE 381 LOGEMENTS LSP DE BORDJ EL BAHRI Les travaux sont à l’arrêt depuis mai 2013 PLUS DE 8000 PERSONNES ARRÊTÉES n total de 7483 affaires criminelles et délictuelles ont U été traitées et 8882 individus ont été arrêtés durant le premier trimestre de 2016 par la police judiciaire de la sû- ● Les souscripteurs se sont acquittés de toutes les charges et ont effectué les démarches relatives aux prêts auprès de la CNL. Les souscripteurs ont déjà payé une bonne partie de ces logements qui tardent à sortir de terre PHOTO : DR Q uelque 300 souscripteurs pour le logement social participatif (LSP) à Bordj El Bahri attendent la réalisation des logements depuis mars 2013. Ces citoyens sont entrés dans une longue et interminable expectative, qui plus est, ils sont locataires pour la plupart d’entre eux. Le projet de réalisation de ces logements est implanté au lotissement Ben Djaïda, à une encablure seulement du chef-lieu de la commune. Sur place, on peut à peine distinguer quelques tiges de rond à béton qui émergent d’excavations éparses. Les travaux sont bel et bien à l’arrêt. «Cela fait 20 ans que nous attendons nos logements sans voir le bout du tunnel», déplore un souscripteur. Après avoir effectué le premier versement, qui est de l’ordre de 84 millions de centimes, la plupart des souscripteurs se sont acquittés également de la deuxième tranche, soit 56 millions de centimes. Nombreux sont les souscripteurs qui ont obtenu l’accord de la CNL pour l’octroi des 70 millions de centimes fonds nécessaires pour la relance des travaux. Ces derniers ont été confiés à une entreprise turque. En réalité, au niveau du chantier, seul un gardien a été installé dans ses fonctions. Aucun autre personnel n’a été dépêché sur les lieux», confient nos interlocuteurs. En guise d’ultime réponse, les souscripteurs ont été informés de manière officieuse via un employé de Batigec que «le projet est carrément tombé à l’eau et il est préférable pour nous d’entamer des démarches auprès d’institutions au plus haut niveau». Nous avons tenté d’avoir des explications auprès de Batigec de Oued Smar, en vain. «Je ne peux pas vous répondre sur cette question. Veuillez renouveler votre appel à 11h, un chef de service vous répondra», telle est la réponse que nous avons eue au bout du fil. Nous avons alors renouvelé nos appels à partir de 11h. Nous n’avons cessé les appels téléphoniques qu’en fin d’après- midi d’hier, sans pouvoir prendre attache avec le chef de service. K. Saci 24 HEURES SALETÉ DE CHÉRAGA À DÉLY IBRAHIM, LE TRAFIC ROUTIER SATURÉ PHOTO :D. R. SUR LE VIF de prêt. Entre-temps, les travaux n’ont pas avancé d’un iota. Les souscripteurs ont rempli toutes les conditions qui les confortent dans leur position de bénéficiaires. «Nous nous sommes acquittés des deux tranches de payement et certains d’entre nous ont bénéficié du prêt accordé par la CNL. Qu’attendent les responsables de Batigec pour relancer les travaux ?» fulminent-ils. D’après ces citoyens, les multiples démarches menées auprès de Batigec de Oued Smar afin de trouver une issue favorable à leur problème se sont soldées par des échecs. «A chaque fois que nous nous présentons chez Batigec, nous n’avons droit à aucune explication valable», assurent-ils. Ces citoyens sont ainsi ballottés entre l’administration locale et Batigec. Tantôt, on leur invoque le fait de n’avoir pas trouvé d’entreprise réalisatrice, tantôt qu’ils doivent patienter, car il est question seulement de temps. «La dernière réponse à laquelle nous avons eu droit est : Batigec a pu rassembler les reté de wilaya d’Alger, a indiqué mercredi un communiqué émanant de ses services. «Parmi les 8882 individus arrêtés, 3318 sont poursuivis pour détention et usage de stupéfiants et psychotropes, 710 pour port d’armes prohibées, ainsi que 4854 autres pour divers délits», a indiqué notre source. «D’autres affaires ont été traitées durant le même mois, à l’instar de 906 affaires relatives aux atteintes aux biens et 2112 affaires ayant trait aux atteintes aux personnes dont cinq affaires d’homicide volontaire», selon le communiqué. Quant aux délits contre la famille et aux bonnes mœurs, les services de la police judiciaire en ont traité 93 et 1322 autres relatifs à la chose publique et 271 délits à caractère économique et financier, ajoute la même source. Concernant le port d’armes prohibées, ces mêmes services ont traité 664 affaires impliquant 710 personnes qui ont été présentées devant les instances judicaires. En matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, ces services ont traité durant la même période 2779 affaires impliquant 3318 personnes et ont saisi 305 kg et 48 grammes de résine de cannabis, 508 grammes de cocaïne, 1,44 gramme d’héroïne ainsi que 27101 comprimés psychotropes. S’agissant des activités quotidiennes, les forces de police ont mené 615 opérations de contrôle de professions réglementées ayant entraîné l’exécution de 130 arrêtés de fermeture ordonnés par les autorités compétentes. Pour ce qui est de la prévention routière, les services de la sécurité publique ont enregistré durant le premier trimestre de 2016, 48515 infractions au code de la route entraînant le retrait immédiat de 12561 permis de conduire. «Douze personnes sont décédées et 262 autres ont été blessées dans 238 accidents de la circulation durant le 1er trimestre 2016», a indiqué la sûreté de wilaya d’Alger, ajoutant que «la cause principale de ces accidents demeure le non-respect du code de la route». Par ailleurs, les services de la sécurité publique ont mené 4901 opérations de maintien de l’ordre. Aussi, pour ce qui est du volet de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement, ces mêmes services ont exécuté 121 opérations de démolition, suite à des décisions administratives. Enfin, les services de police de la sûreté de la wilaya d’Alger, font toujours appel au civisme des citoyens pour dénoncer les contrevenants aux lois de la République, en se présentant aux services de police ou par voie d’appels téléphoniques au n°17 ou au n° vert 15-48, qui ont enregistré durant le premier trimestre de 2016, un total de «173 702 appels». (APS) Des sangliers en ville, en plein jour démontre qu’il y a à manger à toute heure dans la capitale... Les habitants de Chéraga qui doivent se diriger vers Dély Ibrahim souffrent de la circulation routière. En effet, les véhicules ainsi que les bus qui relient les deux localités sont à longueur de journée coincés dans des bouchons causés par un simple véhicule mal stationné, ou une camionnette de livraison. Avec l’installation de feux tricolores, la commune de Dély Ibrahim a essayé de réduire au maximum la circulation et de fluidifier ce tronçon routier, mais c’est peine perdue, selon un chauffeur de taxi, qui explique que l’installation des feux ne résout en rien les problèmes de la circulation. «Bien au contraire, le non-respect des feux par bon nombre d’automobilistes provoque une anarchie incontrôlable que même les agents de police ne peuvent gérer», s’indignet-il. Et le stationnement aléatoire provoque aussi une gêne, les parcmètres installés ne servant aujourd’hui qu’à décorer une APC en proie au désordre. PHOTOGRAPHIE : CONCOURS DE LA VILLE D’ALGER Un appel à participation à la première édition du concours de photographie d’art intitulé «Exhaler Alger : souffle et saveur de la cité» a été lancé mardi. Organisé par l’association Forum France Algérie, en partenariat avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la ville de Courbevoie (nord de la France), ce concours vise, selon les organisateurs, à mieux faire connaître la ville d’Alger au public français et à en révéler ses créateurs. Les inscriptions au concours, qui s’adresse aux photographes amateurs et professionnels algériens et français âgés entre 18 et 30 ans, sont ouvertes jusqu’au 30 mai 2016 sur www. forumfrancealgerie.org. Les résultats de cette rencontre artistique seront dévoilés le 15 juin. Les lauréats recevront un prix doté d’une somme symbolique et bénéficieront d’un séjour en France. Lesœuvres primées seront exposées en septembre prochain au Centre événementiel de Courbevoie. Créée en 2011, l’association Forum France Algérie vise à favoriser les échanges entre les deux pays en œuvrant au rapprochement et à la compréhension mutuelle, à travers l’organisation de rencontres et débats, notamment dans le domaine culturel. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs JEUDI 13 RADJEB 1437 Fadjr…………...……… 04:32 Chorouk ...…………… 06:07 Dohr …………………… 12:30 Asser…………………… 16:27 Maghreb….…………… 19:32 Îcha ……………………… 20:56 El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8 RÉGION EST ARRÊT DU TÉLÉPHÉRIQUE DE CONSTANTINE BISKRA Une commission d’enquête à l’hôpital Bachir Bennacer Retard dans le transfert de la gestion ● Très prisé par les habitants de la banlieue nord de la ville, ce moyen de transport sera désormais géré par une nouvelle entreprise. S Une soixantaine de transporteurs assurant la desserte entre Oum El Bouaghi et Aïn Beïda ont entamé hier une grève, réclamant de quitter définitivement l’ancienne gare routière appelée «Kabèche» pour la nouvelle, située à l’extrêmité est de la ville de Aïn Beïda. Les grévistes expliquent que ladite gare, de par son éloignement, réduit drastiquement leur activité. Une situation qui crée des problèmes aux voyageurs, obligés de prendre un taxi pour s’y rendre. La première fois, quand les transporteurs de voyageurs ont observé dernièrement un mouvement de grève de trois jours, les voyageurs, surtout ceux qui se déplacent quotidiennement vers Oum El Bouaghi, ont souffert le martyre. Ils ont dû se résoudre à prendre des voitures pour un prix deux fois supérieur à celui des minibus. Pour se déplacer vers la nouvelle gare routière, le voyageur est en droit d’exiger que lui soit assuré le transport à tout moment, surtout quand ce dernier habite à l’autre bout de la ville. L’autre problème qui se pose est celui des grandes distances, comme Alger, Oran, Tlemcen et Béchar. Tout le monde sait que les autocars partent à des horaires tardifs, généralement vers 22h. Dans ce cas, comment rejoindre la gare routière quand les taxis n’assurent plus de service après 20h ? L. Baâziz Après 25 000 heures de service, une grande opération de révision a été engagée mais le dossier du transfert a été préparé, il est en cours de finalisation. Même la révision générale du système est en cours. Prochainement, ces télécabines seront opérationnelles de nouveau», a-t-il souligné, sans avancer aucune date pour la reprise du téléphérique. Il a pré- Le dispositif sécuritaire de la gendarmerie maintenu U les causes des accidents de la route qui ont coûté la vie à 11 personnes depuis le début de l’année restent liées au facteur humain, d’après la gendarmerie. Dans un autre registre, le bilan trimestriel du groupement de Constantine fait état de 670 affaires liées à des délits économiques, notamment le défaut de présentation de factures, l’exercice d’un activité sans registre du commerce, ainsi que la vente illégale de marchandises sur la voie publique et des infractions à la législation en matière de construction et d’urbanisme (absence de permis de construire). Le conférencier a souligné également que les services de la GN ont réussi à démanteler au mois de mars un réseau de fauxmonnayeurs dont les ramifications s’étendent aux wilayas de Annaba, Souk Ahras et Constantine. Une opération qui a permis la saisie de près de 20 millions de dinars de fausses coupures de 2000 et 1000 DA. A une question d’El Watan sur l’éventualité de la levée, ou du moins l’allègement, du dispositif sécuritaire mis en place dans le cadre de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe, qui vient de s’achever, notamment les barrages fixes installés à l’entrée de la ville qui occasionnent une gêne certaine pour les automobilistes et un ralentissement de la circulation sur quasiment tous les axes menant de et vers Constantine, le colonel Meliani a répondu qu’aucune instruction n’est parvenue de leur commandement pour la levée de ce dispositif, qui sera donc maintenu jusqu’à nouvel ordre. F. Raoui UN OPEN D’ÉCHECS POUR YOUM EL ILM O rganisé sous l’égide de l’APC de Constantine, avec la collaboration de l’association sportive des échecs de Constantine ASEC, l’open d’échecs de Youm El Ilm reprend ses droits cette année, avec une participation quantitative et qualitative. Le tournoi, homologué par Fédération internationale des échecs (FIDE), se déroulera les 22 et 23 avril à la maison de jeunes Ahmed Saâdi de la cité Filali et verra la présence d’une soixantaine de joueurs de toutes catégories, dont des éléments classés. Le tournoi qui se disputera en sept rondes d’une cadence de 50mn, sera clôturé samedi à 16 h par la remise de dix prix aux gagnants. Les trois premiers auront droit à des récompenses intéressantes. S. A. AGRICULTURE À SOUK AHRAS P CLÔTURE DE L’ÉVÉNEMENT CULTUREL DE 2015 ne nette diminution des accidents de la route, estimée à environ 40% par rapport à la même période de l’année passée, a été enregistrée par les services de gendarmerie de la wilaya de Constantine. Une diminution qui serait due à la mise en place, depuis mars 2015, de véhicules furtifs (banalisés) équipés de radars pour sécuriser les routes de la wilaya, selon les explications données, hier, lors d’une conférence de presse animée au siège du groupement de la wilaya, situé à Mansourah, par le colonel Meliani, chef d’état-major adjoint du groupement. Selon le conférencier, ce dispositif a permis à lui seul de procéder à 2213 retraits de permis, soit 16% du total des retraits de permis de conduire effectués dans la wilaya. Ceci s’explique surtout par le fait que uite aux mouvements de protestation du personnel soignant de l’hôpital Bachir Bennacer de Biskra contre le directeur de cet établissement, accusé «de dépassements de ses prérogatives et d’agissements inconvenants envers les médecins», selon des protestataires, le ministère de la Santé a dépêché, mardi matin, une commission d’enquête pour cerner la nature du conflit ayant paralysé cet hôpital depuis des semaines, et trouver une issue à cette situation, a-t-on appris de sources concordantes. Sept heures durant et en présence du directeur de la santé de la wilaya, les membres de cette commission ont entendu toutes les parties concernées. Des représentants des médecins et des paramédicaux portant griefs contre le directeur et dont ils demandent le limogeage pur et simple ont chacun à son tour expliqué les causes du malaise régnant à l’hôpital Bachir Bennacer, tandis que le directeur a exposé les raisons de ses décisions administratives auxquelles les médecins refusent d’obtempérer. En attendant des mesures et des décisions fermes de cette commission ministérielle devant mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop duré, les services médicaux sont assurés et un semblant de calme règne à l’hôpital. Hafedh Moussaoui Une formule de partenariat pour trois fermes-pilotes cisé que l’ETAC a saisi, dernièrement, les services de l’ETC pour avancer dans l’opération d’entretien. Dans l’attente, les citoyens continueront encore de subir le diktat des chauffeurs de taxis et des conducteurs des bus privés. Yousra S. PHOTO: D.R. OUM EL BOUAGHI NOUVELLE GRÈVE DES TRANSPORTEURS PHOTO: ARCHIVES/ EL WATAN P lus de deux mois après l’arrêt du téléphérique de Constantine, les habitants de la banlieue nord, notamment ceux des cités Emir Abdelkader, Ziadia et Sakiet Sidi Youcef (ex-BUM) éprouvent d’énormes difficultés pour rejoindre le centre-ville, alors que le retour chez eux en fin de journée est vécu comme un calvaire. Une situation aggravée par les chantiers, lancés un peu partout en ville, et la fermeture du pont Sidi Rached. A ce jour, les Constantinois ne connaissent pas encore les véritables raisons de cet arrêt, qui a trop duré. Faute de communication de la part de l’ETC, chargée de son exploitation, et dont le responsable demeure toujours injoignable, des rumeurs ont circulé avec insistance, ces derniers jours, sur des pannes à la station motrice, alors que d’autres évoquent des problèmes électriques, ou d’indisponibilité de la pièce de rechange. Devant une telle situation, seul le directeur des transports, Farid Khelifi, a accepté de nous donner plus de détails sur cet arrêt. «La remise en service a pris tout ce temps, car le téléphérique connaît une grande opération de révision, surtout qu’il a fonctionné durant 25 000 heures depuis son lancement en juin 2008, c’est une opération longue et délicate à la fois», nous a expliqué le même responsable. Ce dernier donnera un autre détail plus important. «Cette opération a coïncidé avec le transfert de gestion du téléphérique de l’Entreprise de transport urbain de Constantine (ETC) vers l’Entreprise de transport algérien par câbles (ETAC), qui prend en charge l’exploitation des téléphériques dans toutes les villes qui disposent de ce moyen de transport», a-t-il affirmé. «Certes, les services de l’ETAC n’ont pas encore été installés dans la wilaya de Constantine, romouvoir le secteur de l’agriculture dans un contexte d’ouverture tous azimuts à l’investissement ne saurait se faire dans l’approximatif et l’assistanat. C’est probablement dans cette logique des choses qu’une série de mesures ont été récemment adoptées dans la wilaya de Souk Ahras. Un partenariat pour trois fermes pilotes de la wilaya a été lancé aux fins de mieux gérer et diversifier ses ressources. Au village agricole Boumaâraf Sebti, dans la commune de Taoura, la ferme Yousfi Tayeb (commune de Tiffech) et la ferme Bechgaoui (commune de Bir Bouhouch), des terres arables et autres riches en arboriculture et également prisées pour leurs vertus pastorales aspirent à devenir, à moyen terme, des zones de production par excellence. A M’daourouch, une SPA (société par actions) des plus performantes vient de se lancer dans la culture des céréales et des fourrages, mais surtout des légumes secs, notamment les lentilles, un produit sur lequel mise le secteur de l’agriculture. Une assiette foncière de 3 hectares a été accordée au dit investisseur qui compte d’emblée 54 travailleurs permanents. Une unité d’engraissement des bovins d’une capacité de 2000 veaux/an est l’autre projet qui est en phase de lancement. Yazid Hambli, ingénieur agronome et président de la Chambre d’agriculture, estime que ces nouvelles démarches sont un bond appréciable pour la relance du secteur. «Tout en préservant le cycle régénérateur des terres arables, nos agriculteurs peuvent utiliser les terres en jachère et autres jugées moins rentables dans la culture des légumes secs, notamment les lentilles. Ce produit prometteur dans la région a toutes les qualités requises pour qu’il trouve une place de qualité dans sa filière», a-t-il déclaré. L’implantation d’une unité de fourrage est l’autre créneau porteur sur lequel mise la wilaya de Souk Ahras. Il dira, à ce sujet : «L’impact sur la filière bovine et par voie de conséquence sur le prix de la viande rouge sera immédiat, les éleveurs locaux n’auront pas à effectuer des déplacements vers les wilayas limitrophes ou subir le diktat des spéculateurs». A. Djafri El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8 RÉGION OUEST ORAN MOSTAGANEM Sit-in des corps communs de l’éducation Ouverture des floralies ● Le jardin municipal d’Oran abritera, à partir d’aujourd’hui, la 9e édition des Floralies, un rendez-vous incontournable pour les amoureux de verdure et de fleurs. U n sit-in a été organisé, dans la matinée de mardi, par les corps communs de l’éducation nationale de la wilaya de Mostaganem devant le siège de la direction de l’éducation. Cette protestation fait suite à l’appel du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale. Les protestataires demandent la prise en charge de leur plateforme de revendications, à savoir : l’application des accords conclus le 30 novembre 2014 entre les syndicats et le ministère, la suppression des articles 19 et 22 de la loi 03/06, l’intégration des employés travaillant dans les laboratoires, la révision à la hausse de la prime de rendement à 40% au lieu de 30, la révision du statut particulier et la désignation de délégués des ouvriers professionnels et des corps communs dans les commissions des œuvres sociales. Un autre sit-in est prévu le 1er mai prochain. L. H. CHLEF Des projets scolaires annulés PHOTO : ABDELKRIM B. L e conseil exécutif de la wilaya, réuni avant-hier, a dressé un tableau noir de la situation des projets scolaires inscrits à l’indicatif des communes de Chlef, Chettia, Ouled Abbès, El Karimia et Oued Fodda. Il a ainsi décidé d’annuler certaines opérations accusant des retards considérables, comme les groupes scolaires prévus à Bouguellal et Ouled Mohamed (zone 11) au chef-lieu de wilaya. «La responsabilité en incombe en premier lieu aux élus municipaux concernés et cette mesure doit être portée à la connaissance des citoyens des cités en question. Il faut que ces derniers sachent que leurs élus sont défaillants dans le domaine», a indiqué le wali pour qui les explications avancées par les P/APC concernant ce retard ne sont pas convaincantes. A.Yechkour La manifestation s’étalera jusqu’au 28 avril L e jardin public de Mdina Jdida abrite, à partir d’aujourd’hui, la 9e édition de la Fête des fleurs, dite «les Floralies d’Oran». Cette manifestation, organisée par la commune d’Oran, s’étalera sur une semaine et sera clôturée le 28 avril, selon la cellule de communication de l’APC d’Oran. Cette édition sera aussi marquée par une forte participation des associations de l’environnement. Coïncidant avec le printemps, la manifestation verra la participation de près de 110 fleuristes, jardiniers, paysagistes, pépiniéristes, artisans de poterie, artistes de l’école des beauxarts, vendeurs d’outillage de jardinage, quincaillers et entreprises d’espaces verts de plusieurs localités de la wilaya. Des dizaines de variétés de fleurs, de plantes saisonnières, d’hiver et d’été, connues chez les passionnés de verdure, seront exposées, en plus de plusieurs nouvelles et rares espèces. Comme nouveauté cette année, «un programme d’ateliers a été initié pour former et sensibiliser les jeunes à la culture et à la préservation des fleurs», selon la même source. La direction de la jeunesse et des sports et celle de l’éducation, le conservatoire Ahmed Wahbi et la division de l’animation culturelle relevant de l’APC d’Oran ont concocté, eux aussi, un riche programme d’animation culturelle. Des spectacles artistiques et de loisirs seront organisés durant cette semaine et les écoliers, lycéens et autres universitaires seront aussi présents dans le vaste jardin municipal qui a subi des travaux d’embellissement et d’équipement. Nayla Hammoud Deux personnes citées dans une affaire de trafic d’armes acquittées D eux jeunes, B.A. et Z.A., mis en cause dans une affaire d’association de malfaiteurs et commercialisation d’armes ont comparu devant le tribunal criminel d’Oran, suite au pourvoi interjeté par le parquet, après qu’ils avaient bénéficié d’un non-lieu. Ils ont été acquittés suite à un réquisitoire de dix ans de réclusion. Les faits remontent au 4 février 2011, lorsque la compagnie de la gendarmerie de Bouguirat avait agi sur des renseignements faisant état d’un vendeur d’armes au niveau du marché de Mesra. Une souricière a été mise en place, et mis en confiance, le suspect, originaire de la wilaya de Tiaret, accepta le rendez-vous fixé par l’agent et finit par tomber. Il avait en sa possession deux pistolets automatiques et voulait les proposer à l’agent qui s’est présenté comme preneur. Au cours de son audition, le suspect est passé aux aveux en citant d’autres complices qui, appâtés, seront à leur tour arrêtés. Les investigations permettront d’interpeller 19 autres suspects. D’autres armes seront saisies, dont trois P.A, trois fusils à pompe et deux carabines US automatiques. Poursuivant leurs investigations, les gendarmes ont pu démanteler un atelier de fabrication d’armes à Lahlef, commune distante de 65 km de Relizane. Deux individus seront également arrêtés à Mostaganem et 3 autres pistolets automatiques seront saisis. Hier, les deux mis en cause cités lors de l’enquête par les autres prévenus nieront les faits. Leur défense a plaidé la non-culpabilité pour manque de preuves. S. Moncef AÏN TÉMOUCHENT Diminution drastique du trafic de stupéfiants L es saisies de kif opérées après la fermeture totale de la frontière ont porté sur des quantités qui étaient stockées et non importées récemment», a répondu l’officier de police judiciaire à la question d’El Watan demandant des précisions sur l’assèchement du trafic de drogue au regard du bilan trimestriel du groupement de gendarmerie. En effet, la wilaya de Aïn Témouchent étant une zone de transit obligé pour le trafic de stupéfiants, et bien que le nombre des contrôles et des barrages routiers aient été démultipliés, au 1er trimestre 2016, seulement 15 affaires ont été enregistrées contre 29 pour la même période en 2015. De la sorte, 527 kg de cannabis ont été saisis contre 1185 kg l’année dernière. Par contre, les saisies de psychotropes qui étaient nulles en 2015 sont passées à 5140 comprimés. Les saisies de boissons alcoolisées ont explosé, passant de 1019 à 6616 bouteilles. Cependant, le nombre d’affaires de contrebande de marchandises ont chuté de 13 à 3. M. Kali BÉCHAR Des lotissements toujours bloqués P lus de 7 100 lots individuels à usage d’habitation sont toujours bloqués à Béchar depuis plusieurs mois. La raison de ce blocage serait liée, d’après notre source, au retard mis dans la finalisation de l’opération de morcellement de l’assiette foncière en lots individuels et à l’étude de viabilisation de l’ensemble du site confiée au bureau d’études de la wilaya. Ces lots, situés non loin de la nouvelle zone urbaine sur la route de Lahmar, sont destinés en priorité, affirme-t-on, à des citoyens dont la plupart sont des jeunes qui n’ont pu accéder au logement social en raison de la faiblesse de l’offre de 2013. Cette offre avait fait, on s’en souvient, des mécontents et provoqué des protestations dans les rues de la ville. Une source proche du dossier indique cependant que ces lots ont été aussi bloqués à cause de l’insuffisance des ressources financières affectées à l’opération de viabilisation du site. Une commission ad-hoc chargée du dépôt des dossiers des postulants a été constituée au niveau de la commune de Béchar sur ordre de la tutelle, alors que cette tâche devait initialement échoir à l’Agence foncière de wilaya dont les moyens humains et matériels s’avèrent très limités pour pouvoir faire face à l’afflux considérable des demandeurs. M. Nadjah SIG Des quartiers privés d’eau P lusieurs citoyens des quartiers Sahraoui et Aïs de Sig sont sans eau potable depuis plus d’un mois. «Cette situation perdure depuis un mois et demi. Nous avons soulevé ce problème auprès des APC, de l’ADE et de la daïra, mais en vain», déclare un habitant du quartier Sahraoui. Une source de l’Algérienne des eaux (ADE), contactée par nos soins, a déclaré : «Les perturbations enregistrées dans l’alimentation en eau potable des quartiers Sahraoui et Aïs sont dues aux travaux de nettoyage de la station de traitement d’eau potable». A. Souag TISSEMSILT Coup d’envoi du Mois du patrimoine D iverses activités, touchant l’histoire et le patrimoine matériel et immatériel du pays en général, et de la région de l’Ouarsenis en particulier, sont prévues à Tissemsilt, dans le cadre des manifestations liées au Mois du patrimoine. La direction de la culture a invité, à cette occasion, bon nombre de wilayas pour un échange d’expériences dans la recherche et l’étude des sites historiques et des us et coutumes des différentes régions du pays. Dès la première journée, la délégation du musée Zabana d’Oran a été l’invitée de son homologue du musée du Moudjahid de Tissemsilt. Une rencontre au cours de laquelle ont été passées en revue les différentes facettes de l’histoire de la lutte de libération dans la région. La richesse historique du Sersou, lieu de passage des différentes civilisations mises en relief par une soixantaine de sites archéologiques, a été au centre des échanges entre participants à cette rencontre. Ali Benmoussa El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8 RÉGION SUD IL A DONNÉ LE COUP D’ENVOI DE LA 4e RENCONTRE INTERNATIONALE DE LA TARÎQA KADIRIA POUR VIOLATION DES DISPOSITIONS DU CODE DES MARCHÉS PUBLICS Mohamed Aïssa appelle les Algériens à se tourner vers les valeurs spirituelles Le DSP de Ouargla sous mandat de dépôt ● La rencontre a été une occasion de se concerter pour combattre l’extrémisme religieux et l’intolérance. H S PHOTO : B. SOUHIL ôte d’honneur du séminaire international sur «La Tarîqa Kadiria et l’union nationale», organisé les 19, 20 et 21 avril par cette confrérie, dont le siège officiel en Algérie et pour l’ensemble des pays d’Afrique se trouve à Rouissat, près de Ouargla, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, s’est exprimé en faveur d’«une valorisation du rôle de la noblesse chérifienne descendant des grandes familles soufies du pays, des oulémas et des zaouïas dans la lutte contre l’extrémisme religieux, cette religion étrangère, inconnue des Algériens véhiculant terreur, assassinat et traite des femmes». Considérant les zaouïas comme «les phares d’une Algérie tolérante, en symbiose avec les vraies valeurs de l’islam», le ministre a souligné que «la nation est confrontée à une fitna et doit impérativement se tourner vers ses valeurs spirituelles et unifier ses rangs devant cette agression qui la frappe dans ce qu’elle a de plus précieux, sa jeunesse». Abondant dans la description d’«un islam inconnu de nos ancêtres, prêché par des prédicateurs qui n’ont pas connu la vraie Tarîqa pour l’apprentissage des préceptes et des valeurs de l’islam», Mohamed Aïssa a rappelé l’intention affichée par les autorités de «dépoussiérer le patrimoine spirituel de l’Algérie, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs ses mosquées, ses savants et ses zaouïas pour révéler un islam transmis de père en fils, sans ambiguïté ni doute». L’ouverture des travaux de ce séminaire, auquel prennent part une trentaine d’éminents chercheurs, universitaires et imams, a été marquée par une mise au point de cheikh Hassan Cherif Hassani. Se réclamant de l’héritage de l’imam Abdelkader Djilani et conviant un panel d’éminents chercheurs et soufis, descendants d’El Djilani et adeptes de la confré- rie à travers le monde, le Cheikh a souligné les spécificités du soufisme algérien : «L’humanité doit se ressaisir et faire siennes les valeurs de la tolérance et du respect de la différence, d’abord entre les musulmans pour trouver un équilibre entre la matière et l’esprit.» Appelant à une action solidaire pour combattre l’extrémisme religieux, l’intolérance et les sources de conflit en faisant valoir les valeurs spirituelles de l’islam tolérant maghrébin, Cheikh Hassani a déclaré que «la Tarîqa Kadiria détient des soldats œuvrant pour la réconciliation et la préservation des intérêts suprêmes de la nation algérienne et son intégrité territoriale». Un nouveau plaidoyer pour le rôle unificateur des confréries soufies d’Algérie, à commencer par l’Emir Abdelkader, Cherif El Hachemi et Mohamed Ben Abdallah, dans le sud-est du pays durant l’ère coloniale, ainsi que leur contribution à la lutte armée contre le colonialisme. Houria Alioua OUARGLA Les élèves dénoncent les examens en pleine canicule L a direction de l’éducation de la wilaya de Ouargla ne connaît pas de répit. Après les sit-in des contractuels et des vacataires ces deux dernières semaines, voilà que les élèves se joignent au mouvement de protestation pour exprimer leur mécontentement quant aux dates des examens de fin d’année, prévus juste après le baccalauréat, soit la première semaine du mois de juin, coïncidant avec le début du Ramadhan. Les contestataires demandent de revoir les dates des épreuves pour, disent-ils, «ne pas avoir à subir les affres de la chaleur qui s’annonce très élevée vu les températures du mois d’avril». Ils étaient nombreux devant l’académie ; d’autres ont rejoint le mouvement au sein des collèges et lycées de la ville allant jusqu’à provoquer un début d’émeute au nouveau CEM de Haï Ennassr, qui a connu dimanche une forte mobilisation et l’intervention musclée des forces antiémeute. Le mépris affiché par les responsables quant à leurs doléances a poussé d’autres à tenter de fermer la route qui mène de Rouissat vers Ouargla. Sans l’intervention du personnel pédagogique, présent lui aussi, les choses auraient pu mal tourner. Des auxiliaires de l’éducation sont venus pour protester contre la nonapplication des promotions, à l’issue des concours de décembre 2015, dans les postes d’assistant pédagogique supérieur et principal, ainsi que l’omission des augmentations inhérentes à ces promotions. Par ailleurs, le directeur de l’édu- cation a reçu les représentants des protestataires et leur a fait savoir que leurs doléances seront prises en considération dans les trois jours. Pour leur part, les contestataires ont promis de revenir à la charge après une semaine si ces revendications ne sont pas satisfaites. Les responsables de l’académie, affirment, eux, que la révision des dates des examens de fin d’année est à l’étude et qu’ils auront probablement lieu à la mi-mai. Mazouni Walid JOURNÉE D’ÉTUDE SUR LA CULTURE SÉCURITAIRE À TAMANRASSET Pour une coopération efficace entre l’institution militaire et la société civile L a culture sécuritaire et son rôle dans la stabilité sociale, est le thème choisi pour la journée d’étude organisé, mardi, par la direction régionale de la communication, de l’information et de l’orientation près la VIe Région militaire à Tamanrasset. Les participants à cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation aux dangers et aux différentes menaces sécuritaires qui pèsent sur cette région géostratégique, ont ainsi mis l’accent sur l’importance capitale que revêt la coopération entre la société civile et les services de sécurité afin de faire aboutir les stratégies mises en place pour la stabilité et l’unité nationale. A ce titre, Ilyas Djouadi, docteur en droit et sciences politiques au centre universitaire de Tamanrasset, a axé son intervention sur la nécessité d’intégrer la culture sécuritaire dans le programme de l’édu- cation nationale à même d’inciter les chercheurs universitaires à se pencher sur cette question avec pour objectif d’en finir avec les méthodes d’enseignement obsolètes en développant des plans opérationnels adaptés aux spécificités géopolitiques de cette wilaya-continent. Pour ce faire, l’orateur a invité la société civile à une collaboration avec les services compétents afin de prendre conscience de l’évolution de la situation sécuritaire et surtout pour envisager conjointement des méthodes de traitement efficaces et efficientes des affaires délictuelles et du crime organisé sous toutes ses formes à l’aune des crises prévalant dans nos pays voisins. La même analyse a été livrée par Bensebgag Mahmoud, représentant de la société civile, qui a insisté sur le volet formation et encadrement à l’effet de couper l’herbe sous le pied des manipulateurs qui œuvrent impunément à ourdir des conflits au nom de justice sociale. «La société civile joue un rôle prépondérant dans la stabilité de la région, mais aussi pour faire face aux enjeux sécuritaires nécessitant d’asseoir une plateforme basée sur la médiation et la participation des citoyens», a-t-il recommandé. M. Bensebgag a préconisé la consolidation des liens entre l’institution militaire et les représentants de la société civile afin de réaliser des projets communs visant la protection et la sauvegarde de l’intégrité nationale. Pour sa part, le chef du service régional de la police judiciaire près le secteur de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Nourine Mourad, a évoqué le côté juridique de la protection des indicateurs et des citoyens qui appellent pour dénoncer un crime. Ravah Ighil ur instruction du parquet qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire pour faire la lumière sur des marchés passés de façon jugée douteuse, il a fallu plus de 9 mois d’enquête et de recoupements aux limiers de la brigade criminelle de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Ghardaïa pour démêler l’écheveau de cette affaire et présenter devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa tous les présumés protagonistes de cette scabreuse affaire. Tout est parti d’un refus de signature (et donc d’accord de paiement) signifié par le contrôleur financier C. F. à des situations et des factures de paiement, au nombre de sept, cumulant un montant de 7,5 milliards de centimes pour acquisition, par la direction de la santé, d’équipements collectifs dans le cadre du programme complémentaire d’urgence dégagé par les pouvoirs publics au profit de la wilaya de Ghardaïa. Considérant que ces sept conventions entre la direction de la santé de la wilaya de Ghardaïa et ses fournisseurs ont été conclus en violation des dispositions légales régissant les marchés publics, et donc considérés aux yeux de la loi comme «passations de marché contraires à la législation», le parquet a ordonné une enquête. Pour ce faire, il a fallu entendre tous les intervenants, de près ou de loin, dans ces transactions. Ainsi, en sus de A. B. ex-directeur par intérim de la santé de la wilaya de Ghardaïa puis directeur de la santé de la wilaya de Ouargla avant d’être relevé de son poste par le ministre de la Santé, ont été entendus et présentés lundi devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa qui les a déférés devant le magistrat instructeur. Ainsi, D. B. (ancien directeur de la santé en titre de la wilaya de Ghardaïa), K. L. (à l’époque des faits, ex-DPAT), ainsi que C. F. (contrôleur financier), le trésorier de la wilaya, l’assistant juridique de la wilaya et le chef de service planification et programmation de la direction de la santé ont été entendus pour apporter des éclairages sur cette affaire. Au terme de leur audition, A. B. (ex-directeur de la santé par intérim de la wilaya de Ghardaïa puis directeur de la santé de la wilaya de Ouargla) a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la prison de Chaâbet Ennichène de Ghardaïa, alors que de D. B. (ancien directeur de la santé en titre de la wilaya de Ghardaïa) et K.L. (à l’époque des faits ex-DPAT de la wilaya de Ghardaïa), ont été placés sous contrôle judiciaire. K. Nazim El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à OUARGLA une seule adresse... Avenue de la Palestine, immeuble Abdessmed, Ouargla Tél/fax : 029 70 86 86 - Tel / 029 70 23 16 El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 9 PORTRAIT AREZKI AÏT LARBI. JOURNALISTE, AUTEUR, ANCIEN ANIMATEUR DU MOUVEMENT BERBÈRE, DÉFENSEUR DES LIBERTÉS «Un abus de pouvoir n’est qu’un abus d’obéissance» de prison ferme. Je fais partie du groupe condamné à 3 ans de prison ferme. Avec Arezki Abboute, Saïd Doumane, Ferhat Mhenni, Ali-Fewzi Rebaïne et Saïd Sadi, je me retrouve, début janvier 1986, au sinistre pénitencier de Lambèze, près de Batna, réputé pour ses conditions de détention infrahumaines. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis à coups de barres de fer, puis les gardiens nous ont retiré nos vêtements, avant de nous jeter, tout nus, dans des cachots humides en plein hiver. Nous y resterons plusieurs jours. Avec moi à Lambèze, et mon frère Mokrane, détenu à Blida, puis déporté à Bordj Omar Driss, dans le Grand Sud, cet épisode a été très pénible pour notre famille. Nous serons libérés le 24 avril 1987 suite à une ‘‘grâce’’ amnistiante». Pourquoi cette flamme s’est-elle consumée depuis, à part quelques rares velléités insignifiantes ? «Tout pouvoir excessif meurt par son excès même.» Delavigne HAMID TAHRI [email protected] P ENGAGEMENT PRÉCOCE «En arrivant à l’université d’Alger en 1974, je découvre le théâtre de Kateb Yacine avec La guerre de 2000 ans, puis les cours de berbère de Mouloud Mammeri au CRAPE (Musée du Bardo). Dans le monde, les années 70’ restent marquées par des événements majeurs dans lesquels les étudiants étaient à l’avant-garde. Comme Mai 68 en France, ou la mobilisation contre la guerre du Vietnam aux USA. Pendant un temps, j’étais fasciné par Baader-Meinhof en Allemagne et les Brigades rouges en Italie ; ma sympathie ira finalement vers les dissidents de l’URSS qui résistaient pacifiquement face à une dictature qui était le modèle du régime algérien. En 1979, je me rapproche du FFS clandestin, relancé quelques mois auparavant par un groupe de militants qui m’avaient précédé à l’université. Après une rencontre avec Saïd Sadi qui coordonnait le mouvement en Algérie, je décide de rejoindre le FFS clandestin.» Comme on le constate, Arezki a pris goût très jeune pour l’engagement politique même si les idées qu’il défendait allaient LIBERTÉ OÙ ES-TU ? PHOTO : DR eu enclin aux feux de la rampe, il a accepté de se confier et de figurer dans cette galerie pleine de personnages fugitifs et familiers. Croyez-moi, on ne parle pas de lui par confrérie ou par corporatisme parce qu’il est journaliste. Son parcours atypique est truffé de luttes. Il a été une part de notre temps et de notre histoire et continue à sa manière à défendre ses idéaux dans un contexte hostile, où le nouveau siècle a basculé un peu plus vite encore avec ses aveuglements et ses injustices envers les opprimés et les faibles. Arezki a été emprisonné dans les années 1980 à cause de ses idées qu’il n’a nullement reniées. Lui qui a mené plusieurs combats, vécu des déchirures, mais toujours pourfendeur de l’égoïsme des hommes aveuglés par le pouvoir et l’argent. Il y a 36 ans, il était avec ses camarades à l’avant-garde du Printemps berbère. Il nous en parle avec assurance ainsi que de la partition qu’il s’est assignée qu’elle fût politique ou culturelle avec la même ardeur, la même passion. Mais comment donc l’éveil à la conscience politique a t-il happé le jeune homme qu’il était ? «Comme tous les enfants de la guerre, j’étais bercé par les chants patriotiques à la gloire des révolutionnaires. J’ai encore le souvenir de scènes terribles qui vous marquent pour la vie : comme ces maquisards tués par l’armée française et ramenés à dos d’ânes par les villageois pour les enterrer ; ou l’exécution sur la place publique de maquisards blessés au cours d’un accrochage. Plus tard, à travers des lectures interdites, comme les livres d’Yves Courrière, je découvre le parcours de personnages fascinants occultés par l’histoire officielle : Hocine Aït Ahmed, Amirouche, Krim Belkacem, Abane Ramdane, Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi. Des héros contraints à l’exil ou assassinés par leurs ‘‘frères’’. En les comparant à ceux qui nous gouvernaient au nom d’une Révolution qu’ils avaient suivie derrière les frontières, on est nécessairement interpellé par ces retournements pervers de l’histoire.» Au début des années 70’, la chanson kabyle engagée explose. A la même période, la Chaîne II de la RTA accueille des animateurs libres, comme le poète Ben Mohamed, qui vont jouer un rôle important dans la prise de conscience politique des futurs militants du Printemps berbère. souvent se fracasser contre les réalités et la brutalité d’un pouvoir autiste, mais habile manipulateur. Sans doute Arezki a-t-il retenu de cette période une forme d’attachement aux problèmes qui font mal à la société. Le Printemps berbère de 1980 allait se poursuivre avec son lot d’emprisonnements, de grèves et de sacrifices. Les libertés s’arrachent par les plus déterminés et Kipling n’avait-il pas écrit un jour «Tout bien considéré, il y a deux sortes d’hommes dans le monde : ceux qui restent chez eux et les autres…» «En riposte à l’interdiction, le 10 mars 1980, de la conférence de Mouloud Mammeri sur les ‘‘Poèmes kabyles anciens’’, la communauté universitaire de Tizi Ouzou descend dans la rue pour crier sa colère. Les lycéens, puis les ouvriers des grandes entreprises publiques leur emboitent le pas. Après la grève générale du 16 avril 1980, c’est toute la Kabylie qui entre en dissidence. Après la manifestation réprimée dans la capitale le 7 avril 1980, l’université d’Alger entre à son tour dans la contestation. Dans le Comité de coordination qui dirige le mouvement à Alger, je représente la faculté de Médecine. Le 20 avril, le pouvoir ordonne d’évacuer par la force le Centre universitaire de Tizi Ouzou, l’hôpital et les entreprises publiques occupées par les grévistes. Bilan : des centaines de blessés, des dizaines d’arrestations. Je fais partie des 24 détenus qui sont déférés devant la Cour de sûreté de l’Etat pour ‘‘complot subversif visant à renverser le régime’’. Grâce à la mobilisation de la population en Kabylie et des étudiants d’Alger, nous serons libérés le 26 juin 1980. J’ai une pensée particulière pour les camarades qui avaient joué un rôle de premier plan dans le mouvement et qui nous ont quittés : Salah Boukrik, Mustapha Bacha, M’hamed Rachedi, Lakhdar Mamès, Mâmar Berdous, Achour Belghezli...». Quelles étaient les conditions de lutte et d’incarcération de ces jeunes résolus ? «En mars 1981, nous avons créé le Collectif culturel de l’université d’Alger qui animait la vie politique et culturelle dans les campus : meetings, conférences, débats contradictoires... Le professeur Salem Chaker animait tous les lundis un cours ‘‘sauvage’’ de berbère à l’amphi B Lettres de la Fac centrale. Le 19 mai, la police intervient une nouvelle fois pour ‘‘mettre un terme à l’agitation’’. Je fais partie des 22 étudiants d’Alger arrêtés et détenus à la prison d’El Harrach pendant 8 mois. Fin 1983, le FLN tente d’initier en Kabylie un mouvement de fils de chouhada pour l’opposer aux étudiants contestataires. Avec Parcours Naissance le 11 août 1955 au village Aït Si Amara près du sanctuaire de Cheikh Mohand Oulhoucine – Aïn El Hamam. Son père est mort pendant la guerre de Libération nationale alors qu’il avait 3 ans. Scolarisé en 1963 à l’âge de 8 ans grâce à d’anciens maquisards, dont Si L’Hafidh Yaha décédé en février dernier, qui ont créé les premiers centres d’enfants de chouhada où il se retrouve avec d’autres orphelins de la guerre. 1967, admis en 6e au collège d’Azazga. 1971, lycée Chihani Bachir de la même ville. Animateur du journal du lycée. 1974, bac mathématiques, première promotion de l’université de Bab Ezzouar pour un DES en physique, avant d’entamer des études en médecine. Après plusieurs interruptions en raison des multiples séjours en prison qu’il a eu à subir dans les années 1980, il a fini par renoncer à la médecine alors qu’il était à une année de la fin. Marié, père de deux enfants. quelques militants du Mouvement culturel berbère (Nordine Aït Hamouda, Mokrane Aït Larbi, Nacer Babouche, Rabah Benchikhoun, Amar Falli et Ferhat Mhenni notamment), nous lançons un mouvement concurrent sous le mot d’ordre : ‘‘Non à la manipulation de la mémoire des martyrs à des fins de légitimation de pouvoir’’, et un positionnement politique sans équivoque : ‘‘Respect des droits de l’homme, démocratie, pluralisme politique et culturel’’. Le mouvement réussit à s’étendre à Alger, Boumerdès, Chlef et Tipasa. Le 5 juillet 1985, nous décidons de déposer des gerbes de fleurs en marge des cérémonies officielles. DE PRISON EN PRISON La police nous arrête au pied des monuments aux morts ! Nous serons déférés une nouvelle fois devant la Cour de sûreté de l’Etat pour ‘‘atteinte à l’autorité de l’Etat et distribution de tracts subversifs’’. C’est mon troisième séjour en prison. La Ligue algérienne des droits de l’homme, dont la création a été annoncée quelques jours auparavant, dénonce ces arrestations. Son président, Abdennour Ali-Yahia, puis son vice-président, Mokrane Aït-Larbi, ainsi que des membres du Comité directeur Saïd Doumane, Ferhat Mhenni, Hachemi Naït Djoudi et Saïd Sadi sont arrêtés les uns après les autres. Jugés par la Cour de sûreté de l’Etat du 15 au 19 décembre 1985, le verdict tombe : de 6 mois à 3 ans «Elire domicile sur une barricade ou faire carrière dans la politique pour rentabiliser un passé militant n’est pas une fatalité. Membre fondateur du RCD en février 1989, j’étais chargé des relations avec la presse jusqu’à ma démission de ce parti en octobre 1991. Je ne voudrais pas revenir sur les raisons de ma démission que j’avais exposées à l’époque. Mais j’ai mesuré toute la différence entre la passion d’un engagement militant pour une grande cause et le réalisme, souvent cynique, de ceux qui font de la politique. Nous sommes dans un pays où toutes les carrières sont possibles pour celui qui sait ‘‘s’adapter’’ aux codes du sérail. Mais la ‘‘fonction’’ de citoyen est sans doute la plus périlleuse. En quittant l’activité partisane, je n’ai pas renoncé pour autant à mon engagement pour les libertés et les droits de l’homme.» Aujourd’hui Arezki continue d’œuvrer à l’obsession de sa vie : la politique, mais autrement après les longs et riches enseignements tirés de sa douloureuse expérience. Quel regard porte-t-il sur la confiscation des libertés ? «Nous vivons dans une société liberticide. L’individu n’aime pas ses semblables quand ils sont trop différents. Au nom de prétendues ‘‘valeurs civilisationnelles’’, on traque les ‘‘déjeuneurs du Ramadhan’’ ; on arrête une jeune femme parce qu’elle avait une bible dans son sac ; on stigmatise, dans certains quartiers, l’indécence vestimentaire de jeunes filles occidentalisées parce qu’elles ne portent pas le voile. Ces manifestations, parfois violentes, de l’intolérance sont encouragées par le pouvoir qui a fini par adopter ces ‘‘normes’’, au mépris des lois de la République. Actuellement, c’est la fuite dans la répression. Les enseignants grévistes de la faim ont été violemment délogés par la police ce lundi à 3 heures du matin. Pourtant, leur mouvement était pacifique et la dignité de leurs moyens de lutte force le respect.» Arezki évoque la liberté de la presse et surtout son expérience en tant que correspondant de journaux d’ici et d’ailleurs. «J’ai eu la chance de travailler librement dans de grands journaux : L’Hebdo Libéré, Le Jeudi d’Algérie, L’Opinion, et enfin Ruptures. Après l’assassinat de Tahar Djaout, son directeur de la rédaction Ruptures ne lui a pas survécu. Avec les restrictions imposées par l’état d’urgence, j’ai décidé de prendre du recul, avant de revenir, en 1994, comme correspondant de plusieurs journaux étrangers, notamment La Libre Belgique, Ouest-France, Le Figaro, Le Point. En demandant mon accréditation au ministère des Affaires étrangères, le fonctionnaire chargé du dossier m’a fait une proposition surprenante : il voulait me remettre le numéro de téléphone du colonel du DRS chargé de la presse pour ‘‘prendre rendez-vous et discuter autour d’un café’’. En refusant de me soumettre à cette curieuse procédure, mon accréditation a été bloquée. J’ai toutefois continué mon travail sans subir de pressions particulières. Unique mesure de rétorsion : le dossier, déposé en 2005, pour la création d’un journal hebdomadaire a été également bloqué. J’ai eu à dénoncer ces pratiques illégales, notamment dans El Watan, lorsque ce colonel était encore en fonction. Maintenant que le DRS est dissous, je ne veux pas rejoindre la horde de ceux qui ciraient les bottes de ces officiers et qui tentent aujourd’hui de leur mordre les mollets en jouant les victimes. En fin de compte, un abus de pouvoir n’est, le plus souvent, que l’expression d’un abus d’obéissance. Reconnaissance de Tamazight : acquis ou leurre ? La question brûlante n’est pas éludée. «On est passé de l’exclusion-répression à la récupération-étouffoir. Dans les années 70’, on arrêtait des lycéens pour la possession d’un alphabet Tifinagh. Dans les années 80’, les militants étaient pourchassés comme ‘‘ennemis de l’intérieur, relais de l’impérialisme’’. Depuis quelques années, les laboratoires occultes ont trouvé la parade par un nouveau slogan : ‘‘Nous sommes tous des Amazighs. Tamazight n’est pas le monopole d’une région’’, sous entendu : la Kabylie, berceau de la revendication depuis la crise anti-berbère de 1949. Derrière l’évolution du discours, l’objectif reste identique : Tamazight doit être assigné à résidence dans le passé, le folklore et le musée. Pour toutes les institutions de l’Etat, l’école, la justice..., l’arabe reste la langue officielle unique. Le triptyque identitaire officiel — arabiteislamité-amazighité — en vogue depuis les années 90’ est une imposture. La culture arabe a eu deux capitales : Alger en 2005 et Constantine en 2016 ; la culture islamique a eu sa capitale à Tlemcen en 2011. Pour la culture amazighe : rien. A cette identité artificielle imposée par décret, il est temps de substituer les identités vécues, ressenties, nécessairement plurielles. Il serait illusoire d’imposer une langue sur le mode autoritaire à ceux qui la refusent. Ceci est valable pour Tamazight, mais aussi pour l’arabe dans ses différentes variantes : classique et dialectale. Il est temps de réfléchir à une nouvelle forme d’organisation de l’Etat et des territoires qui passe par l’autonomie des régions. En Kabylie, l’idée commence à faire son chemin. Sortie de la diabolisation, mais aussi de la surenchère et du slogan, l’autonomie régionale permettra à chacun de vivre sereinement son identité et de s’épanouir dans sa culture et sa langue, dans le respect de celles des autres.» Editer des ouvrages «osés» et iconoclastes à travers sa maison d’édition Koukou, n’est-ce pas là un exercice à haut risque ? «Koukou Editions est l’une des rares maisons d’édition exclues des subventions de l’Etat. C’est le prix de l’indépendance. Elle résiste toutefois grâce à la confiance d’auteurs de qualité, de plus en plus nombreux, et à la fidélité de leurs lecteurs. Audelà des problèmes matériels qui limitent les ambitions dans leur volet quantitatif, la sortie d’un livre est toujours un moment de bonheur. L’affluence des lecteurs aux ventes-dédicaces et pendant le SILA est un encouragement qui conforte la ligne éditoriale de Koukou Editions.» Comment Arezki voit-il l’avenir de l’Algérie ? «L’Algérie est sur un volcan. Au sommet de l’Etat, l’on semble assumer avec une arrogance bien rare la corruption qui a gangrené de larges factions du pouvoir. Avec une justice soumise qui s’autosaisit pour défendre des intérêts claniques, mais qui détourne le regard devant le scandale planétaire qui a éclaboussé des barons du régime, la grogne populaire couve. Et, à moins d’un miracle, la marmite finira par exploser. Face à un pouvoir autiste, le sursaut ne viendra pas des partis politiques qui, majoritairement, sont des démembrements du système qu’ils feignent de combattre dans ses manifestations les plus inacceptables.» Enraciné dans sa vie de famille, distingué, intuitif, Arezki a de fortes convictions sociales et humanistes. Mais depuis qu’il s’est émancipé, il est un homme de séduction et de réflexion plus que de tempêtes. H. T. El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E L’ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE A ACCUEILLI MARDI UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LE SUJET Le conflit du Sahara occidental vu de Paris ● Les intervenants s’accordent à dire que le Front Polisario a gagné sa bataille juridique face au Maroc. Paris De notre envoyé spécial PHOTO : EL WATAN E n plus d’y être peu médiatisée, la cause du Sahara occidental n’a visiblement pas la cote en France. Le député PS des Bouchesdu-Rhône et également président du groupe d’amitié France-Algérie, Patrick Mennucci — qui a coorganisé, mardi dernier, à l’Assemblée nationale, avec l’association des Amis de la RASD, une conférence internationale sur le conflit du Sahara occidental — s’est plaint de pressions qui, cependant, ne l’ont pas directement visé ; elles sont surtout exercées sur l’Assemblée française et son président, Claude Bartolone, que l’on a essayé, a-t-il dit, de dissuader d’abriter un tel événement. M. Bartolone a refusé de céder. Cette anecdote donne un aperçu, si besoin est, du poids des «amis» du Maroc en France. Elle lève aussi le voile sur les difficultés rencontrées par les sympathisants français de la cause sahraouie pour sensibiliser l’opinion française sur les enjeux du conflit vieux de près d’un demi-siècle. N’ayant pas froid aux yeux et se sentant en terrain conquis, certains partisans du «Sahara marocain» se sont d’ailleurs présentés à la salle Victor-Hugo de l’immeuble Chaban-Delmas, où ont eu lieu les travaux de cette conférence pour apporter, ont-ils dit, une «note critique» aux débats. Cette intrusion n’a toutefois aucunement déteint sur le cours des événements. Bien au contraire, ces amateurs de «débats contradictoires», venus plaider la cause de la «marocanité du Sahara» et exiger à l’occasion que l’Algérie et la France «s’occupent de leurs oignons» ont été renvoyés de façon Avant-hier à Paris, lors de la conférence magistrale à leurs livres d’histoire et aux résolutions de l’ONU pertinentes par Gianfranco Fattorini, représentant permanent de l’Association américaine des juristes auprès de l’ONU, et Pierre Galand, président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui. A court d’arguments, ils ont fini par se faire discrets. MISE AU POINT MAGISTRALE En elle-même, la conférence — à laquelle ont également participé le représentant de l’Union africaine (UA) auprès de l’Union européenne (UE), l’ambassadeur Ajay K. Bramdeo, l’avocat du Front Polisario, Gilles Devers, Vincent Chapaux, maître de conférences au centre de droit international de l’université libre de Bruxelles, ainsi que de nombreux autres invités — est intéressante en ce sens qu’elle a permis de traiter le conflit du Sahara occidental sous différents aspects. Elle a donné la possibilité aux présents de mieux comprendre la nature des obstacles sur lesquels bute le règlement de la question sahraouie. Néanmoins, nombreux ont été les intervenants ayant abordé le conflit sous l’angle du droit et plus précisément du droit international. Dans tous les cas, les intervenants s’accordent sur le fait que le Front Polisario a gagné haut la main le gros des âpres batailles juridiques qui l’ont opposé au Maroc ces 40 dernières années. Et ce sont justement ces batailles gagnées qui ont conduit, en décembre dernier, la Cour européenne de justice (CEJ) à passer à la trappe l’accord agricole et de pêche qui liait jusque-là le Maroc et l’Union européenne. C’est l’idée défendue autant par Me Gilles Devers, l’avocat du Front Polisario, que par M. Chapaux de l’université de Bruxelles dans sa conférence intitulée «Rien ne change mais tout est différent : 40 ans d’application du droit international au Sahara occidental». La plupart des interventions ont un autre point commun : elles mettent en exergue «le rôle de la France» dans l’attitude de défiance qu’affiche le Maroc à l’égard de la communauté internationale et du droit international. Ainsi qu’il fallait s’y attendre, les premières critiques sont venues du représentant du Front Polisario en France, Oubi Bouchraya, qui a insisté sur l’idée que le soutien accordé par la France au Maroc «sape» les efforts déployés par la communauté internationale pour régler le conflit du Sahara occidental conformément aux résolutions de l’ONU. A l’occasion, M. Bouchraya appelle d’ailleurs la France à changer d’attitude, avant de l’inviter à s’impliquer dans la dynamique de règlement du conflit (lire ci-dessous notre entretien avec Oubi Bouchraya). LA FRANCE, LE SAHARA OCCIDENTAL ET LE MAROC Bien que reconnaissant que «la responsabilité de la France en tant qu’ancien pays colonisateur dans cette partie du monde est tout à fait décisive», Patrick Mennucci — qui a rappelé au passage son «soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» — a toutefois indiqué qu’il ne croit pas que la levée de boucliers au Maroc, ayant suivi la visite de Ban Ki-moon dans les territoires sahraouis libérés en mars dernier, «ait un rapport avec la position française». «Je pense que le Maroc est assez grand pour assumer ce qui a été fait». «La responsabilité de la situation incombe avant tout au Maroc et non à la France», a-t-il ajouté. Au-delà, M. Mennucci a invité aussi les présents à saisir «la difficulté que peut avoir la France dans sa relation avec le Maroc qui est considéré comme un partenaire très important dans la région». Le président du groupe d’amitié France-Algérie a terminé son allocution en confiant qu’il y a des personnalités, en France, qui aident à faire avancer les positions de l’ONU sur le Sahara occidental. De son côté, Gianfranco Fattorini, qui a traité dans son intervention de «L’application du droit international dans les différentes instances de l’ONU et du rôle de la France au Conseil de sécurité », a certes reconnu que la responsabilité du drame des Sahraouis incombe d’abord au gouvernement marocain. Cependant, il a indiqué qu’en «cajolant moins le Maroc», la France pourrait faire progresser le processus de règlement du conflit sahraoui. « Quand la France veut agir, elle agit», a-t-il martelé. M. Fattorini a estimé, en outre, que «la France sortirait grandie si elle jouait un rôle plus actif». «Laisser le Maroc agir de la sorte participe à l’affaiblissement de l’ONU et à l’aggravation du désarroi et du désespoir de la jeunesse sahraouie qui pourrait être amenée à faire des choix qui ne seront pas nécessairement les meilleurs», a-t-il conclu non sans suggérer de «commencer à réfléchir à utiliser d’autres instruments dont dispose le Conseil de sécurité pour déverrouiller la situation». Zine Cherfaoui OUBBI BOUCHRAYA.Représentant du Front Polisario en France «Le soutien de la France au Maroc est devenu une partie du problème» Quel message avez-vous transmis aux participants à la conférence internationale sur le conflit du Sahara occidental qui s’est tenue à Paris le 19 avril à l’initiative du groupe d’amitié France-Algérie et de l’association des Amis de la RASD ? Mon message est lié à la conjoncture actuelle qui est marquée par une crise sans précédent entre le Maroc et les Nations unies. Non satisfait de priver, durant des décennies, le peuple sahraoui de son droit légitime et inaliénable à l’autodétermination, ce pays est maintenant entré en confrontation directe avec le secrétaire général de l’ONU. Ban Ki-moon a été insulté et diffamé. C’est un précédent grave. Ce qui s’est produit doit interpeller tout le monde, car cela dépasse maintenant les contours du conflit du Sahara occidental. C’est tout le système des Nations unies qui est remis en cause. Aussi, je lance un message pressant à la France. Nous pensons que le rôle naturel de la France est de veiller à ce que le conflit du Sahara occidental connaisse un règlement pacifique, conforme à la légalité internationale. Il s’agit également pour la France de ne plus prendre parti en faveur du Maroc. Cette position est devenue la source du problème, car elle nourrit de façon démesurée l’intransigeance et l’arrogance du Maroc. Vous pensez que la France a une responsabilité dans le drame que vivent les Sahraouis ? Le Maroc est entré en confrontation avec l’ONU, la Suède, l’Union européenne et l’Union africaine. Bref, il est confrontation avec tout le monde ou presque. Parallèlement, il ne semble craindre aucune réaction du Conseil de sécurité. Je crois qu’il est légitime de notre part de soupçonner que la France, membre permanent du Conseil de sécurité, a une responsabilité dans ce que nous vivons. Il est dans l’intérêt de la France de commencer à prendre sa place dans la dynamique de la solution et de ne pas se cantonner, comme c’est le cas actuellement, dans cette position foncièrement pro-marocaine qui fait qu’elle est devenue une partie du problème. La France est un grand pays qui a une responsabilité dans la préservation de la paix internationale et donc de la paix régionale. Vous pensez donc que la paix régionale est maintenant menacée ? Le risque d’une reprise des hostilités était déjà présent avant. A présent, je crois que cela PHOTO : EL WATAN Propos recueillis par Zine Cherfaoui est devenu imminent. On décide de manière unilatérale d’expulser la composante civile de la Minurso. Le prochain acte pourrait consister à déclarer que le cessez-le-feu n’est plus en vigueur, qui sait ? Je le répète, il n’est pas dans l’intérêt de la France qu’il y ait une guerre ou une confrontation armée dans une région aussi sensible que l’Afrique du Nord. Au lieu d’exposer la région à tous types de périls, les efforts devraient plutôt se concentrer dans la recherche d’une solution conforme à la légalité internationale. Il y a eu un accord entre les deux parties en conflit sous les auspices de l’ONU et de l’Union africaine. Il s’agit juste de permettre aux Sahraouis de s’autodéterminer. Continuer à soutenir le Maroc équivaudrait à nourrir encore son agressivité. Ce pays est devenu une bombe à retardement qui peut exploser à n’importe quel moment. Si cela venait à se produire, il y a lieu de s’attendre ce que tout le monde soit touché, y compris l’Europe. Soupçonnez-vous une tentation du Maroc de laisser la situation dégénérer ? Avant, le Maroc pariait sur le temps pour venir à bout de la patience du peuple sahraoui, de son représentant légitime, le Front Polisario, et de la communauté internationale. La stratégie de ce pays a consisté à fatiguer tout le monde… Le Maroc a maintenant changé d’attitude. Cela a commencé à partir de 2013 après, notamment, la dynamique générée par la mobilisation de l’Union africaine en faveur des droits du peuple sahraoui. Il y a eu aussi cet important arrêt de la Cour européenne de justice (CEJ) et l’amorce par les pays scandinaves d’un processus de reconnaissance de la RASD. Je peux vous citer de nombreuses autres avancées. Cette dynamique favorable à la cause sahraouie a provoqué la panique au Maroc. Celui-ci s’emploie donc aujourd’hui à inverser cette tendance. C’est dans cette logique que s’inscrivent les confrontations que j’ai évoquées plus haut. Le Maroc a compris qu’il n’était pas dans son intérêt de laisser cette dynamique se poursuivre. Il n’est pas non plus dans son intérêt de laisser les Sahraouis laisser suivre à l’ONU le même chemin que celui emprunté par les Palestiniens. Sachant tout cela, il ne faut donc pas tomber dans le piège du Maroc. La tension actuelle est destinée à faire monter la barre très haut. Pourquoi ? Pour que le rétablissement de la composante civile de la Minurso apparaisse, par exemple, comme une grande concession de faite aux Sahraouis. Ce qui est assurément très loin d’être le cas. Une première réaction concernant le rapport sur le conflit du Sahara occidental que le secrétaire général de l’ONU vient de présenter au Conseil de sécurité... Il est très décevant. Il ne contient même pas une description des derniers développements. J’y décèle l’empreinte des grandes puissances et de la machine bureaucratique de l’ONU. Nous avons l’impression que c’est un rapport qui a été rédigé dans l’esprit de 2014 ou 2015. C’est frustrant et dangereux. C’est tout ce que je peux dire pour le moment. Z. C. El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 11 I N T E R N AT I O N A L E YÉMEN VISITE DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN EN ARABIE SAOUDITE ● Le président Obama a reproché Riyad de chercher à influencer d’autres pays musulmans, dont l’Indonésie, en exportant l’idéologie wahhabite ● Il a appelé le royaume saoudien à «partager» sa présence au Moyen-Orient avec son rival iranien. L e président Barack Obama a entamé hier une visite en Arabie Saoudite. La visite intervient alors que les relations entre Washington et Riyad sont marquées par des dissensions. En effet, les décisions de l’Administration Obama — qui quittera la Maison-Blanche en janvier prochain — notamment en ce qui concerne la Syrie et l’Iran, ont provoqué l’ire du royaume wahhabite. Le refus du président Obama de bombarder la Syrie et l’accord sur la liquidation des armes chimiques détenues par Damas malgré la «ligne rouge» fixée sur l’usage de ces armes et l’accord sur le nucléaire iranien en juillet 2014 ont contrarié l’allié régional de Washington. Dans ses déclarations publiées en mars par le magazine The Atlantic, le président américain a reproché à Riyad d’avoir cherché à influencer d’autres pays musulmans, dont l’Indonésie, en exportant l’idéologie wahhabite, et il l’a appelé à «partager» sa présence au Moyen-Orient avec son rival iranien. La «concurrence» entre les Saoudiens et les Iraniens qui a contribué à alimenter des guerres par procuration en Syrie, en Irak et au Yémen « nous commande de demander à nos amis (saoudiens) aussi bien qu’aux Iraniens de trouver un moyen efficace pour cohabiter et d’instaurer une sorte de paix froide». En réaction, dans une tribune publiée dans la presse saoudienne, l’ancien dirigeant des services de renseignement, le prince Turki Al Fayçal, a déclaré : «Vous nous accusez de fomenter des conflits confessionnels en Syrie, au Yémen et en Irak» et «vous ajoutez l’insulte à l’injure en nous demandant de nous entendre avec l’Iran, pays que vous décriviez comme partisan du terrorisme et alors que vous aviez promis à notre roi de contrer ses activités déstabilisatrices» au Moyen-Orient. Et d’ajouter : «Vous assimilez une amitié constante pendant 80 ans» entre Riyad et Washington à «une direction iranienne qui continue de décrire l’Amérique comme le plus grand ennemi, qui continue d’armer, de financer et de soutenir les milices confessionnelles dans le monde arabe et musulman, qui continue d’abriter des dirigeants d’Al Qaîda et qui continue d’empêcher, par le biais du Hezbollah, l’élection d’un président au Liban». À CHACUN SES PRIORITÉS Pour l’Arabie Saoudite, la priorité consiste à neutraliser l’Iran. Au Yémen, la révolte des houthis est considérée par Ryadh comme des manœuvres destabilisatrices de l’Iran dans la région. Sur les fronts syrien et libanais, Téhéran soutient Damas et le Hezbollah libanais, et Riyad avec les Emirats arabes unis et le Bahreïn, parraine le Mouvement du 14 Mars de l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. Par ailleurs, le président Obama a lancé la politique du «pivot» américain vers l’Asie, qui pourrait vouloir dire, pour les monarchies du Golfe, que le Moyen-Orient n’est plus important pour Washington, alors que ces pays ont besoin des Etats-Unis pour leur sécurité militaire, comme l’a montré la guerre du Koweït de 1990-1991. En parallèle, un sujet sensible a refait surface : le possible rôle de l’Arabie Saoudite, ou de certains de ses responsables, dans les attentats du 11 Septembre 2001 aux EtatsUnis (15 des 19 pirates de l’air étaient Saoudiens). Des élus, républicains comme démocrates, du Sénat ont rédigé un projet de loi qui permettra de traduire ces derniers devant des tribunaux américains. De son côté, Barack Obama espère que les discussions se concentreront d’abord sur la lutte contre l’Etat islamique. Amnay Idir L es rebelles chiites et leurs alliés au Yémen s’apprêtent à se joindre aux pourparlers de paix censés s’ouvrir lundi sous l’égide de l’ONU à Koweït, mais qu’ils ont boudés jusqu’ici. La délégation des rebelles chiites houthis et leurs alliés, des partisans de l’ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, a quitté la capitale yéménite hier, selon l’AFP. Les pourparler se tiendront alors qu’un cessez-le-feu, décrété le 11 avril au Yémen, a été violé à maintes reprises et que les parties en guerre s’accusent mutuellement de ne pas respecter cette trêve. Le conflit a commencé lorsque les Houthis ont chassé le gouvernement de Sanaa en septembre 2014 avec l’aide de forces fidèles à l’ex-président Saleh. Il a ensuite pris une dimension régionale en mars 2015 quand l’Arabie saoudite a formé une coalition arabo-sunnite pour enrayer l’avancée des Houthis, qu’il accuse d’être des «agents de l’Iran». «Nous (les rebelles) avons accepté d’aller aux négociations» à Koweït après avoir obtenu «des assurances» du médiateur de l’ONU sur le respect du cessez-le-feu, a dit Saleh Al Sammad, haut responsable des houthis, dans une déclaration publiée par la chaîne Al Masirah qu’ils contrôlent. Pour justifier leur absence aux pourparlers jusqu’ici, les rebelles avaient argué de «la poursuite de l’agression saoudienne» malgré la trêve. L’annonce des rebelles a été confirmée par Yasser Alawadi, secrétaire général adjoint du Congrès populaire général (CPG), le parti de l’ex-président Saleh, allié des Houthis. Mais il a prévenu, dans une déclaration à son départ pour Mascate, qu’«il n’y aura pas de débat sur des questions politiques tant que le cessez-le-feu n’aura pas été respecté par les agresseurs». Un autre responsable du CPG, Yahia Duwaid, s’est voulu plus «optimiste», indiquant aux journalistes que l’ONU a aidé à «surmonter plusieurs obstacles (...) qui avaient retardé notre arrivée à Koweït». Selon Mahdi Al Mashat, directeur du cabinet du chef rebelle Abdelmalek Al Houthi, les rebelles ont également obtenu des assurances sur le fait que «l’agenda du dialogue soit clair et inclut les questions qui peuvent aider à un règlement pacifique». «Nous aurons le droit de suspendre notre participation si ces assurances ne sont pas suivies d’effet», a-t-il averti. Les rebelles et leurs alliés voudraient notamment obtenir une levée des sanctions imposées contre certains de leurs dirigeants, dont Abdallah Saleh, par le Conseil de sécurité de l’ONU, selon une source proche des pourparlers. Mardi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé que les négociations commencent «sans plus de retard» et exhorté les participants à «dialoguer de bonne foi». Le médiateur de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, présent à Koweït, a multiplié les contacts avec les protagonistes et les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Ces derniers ont, selon un diplomate occidental, adressé mardi soir un message aux rebelles, les exhortant à dépêcher rapidement leurs délégués aux pourparlers. R. I. PUBLICITÉ Sur fond de tensions avec l’allié wahhabite Les rebelles s’apprêtent à se joindre aux pourparlers de paix El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 12 C U LT U R E NOUVEL ALBUM DE LAMIA MAADINI L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS Elle fait la nouba L’impossible éradication hmed Tessa, ancien normalien, fondateur de la première revue d’éducation bilingue en Algérie, L’Ecole et la vie, a A publié un ouvrage intéressant et didactique, L’impossible éra- ● La chanteuse arabo-andalouse Lamia Maadini vient tout juste de sortir dans les bacs des bons disquaires algériens son septième album. VU À LA TÉLÉ Par A. Merad PHOTO : D. R. C e tout nouvel opus se targue de contenir quelques morceaux de titres choisis exhumés du patrimoine aâroubi. Ce nouvel album, qui a été enregistré au sein de la Radio nationale, a été édité par la maison d’édition privée Papidou. D’une durée d’1h15’, le nouveau produit en question propose quatre haltes musicales, composées de huit titres. Tout mélomane est d’emblée séduit par la voix de velours de la chanteuse Lamia Maadini. Avec le talent qu’on lui reconnaît, aidée par une expérience des plus enrichissantes, l’artiste amorce son répertoire bien choisi par un ‘‘inkileb’’ Raarq Ya kouma ma wadjedet Sabr, suivi d’une série de «Aâroubi», pour terminer par un langoureux ‘‘khlass’’ Wahed El Ghazayel et Amecha y a rassoul. Dans un langage tendrement poétique, la voix de Lamia Maadini se fait des plus douces, donnant ainsi tout leur sens aux mots. Sa voix monte crescendo quand elle amorce la conquête de l’amour et de l’idylle, le tout dans une belle explosion d’instruments musicaux traditionnels, tels que le oûd, le rbab, le violon, la mandoline, la kouitra, le piano, la derbouka et le tar. Pour les besoins de l’enregistrement de cet album, la chanteuse s’est entourée de cinq musiciens de la Radio nationale, renforcés par cinq de ses propres musiciens. Lamia Maadini précise que les titres figurant sur cet album n’ont jamais été enregistrés auparavant. Elle compte d’ailleurs livrer à ses fans mélomanes d’autres programmes musicaux inédits. Le calendrier de l’artiste est des plus chargés. Elle a participé dernièrement au Maroc à l’inauguration de la deuxième édition du hawzi, et a pris part à Séville à la La jaquette de l’album de Lamia Maadini manifestation culturelle et artistique organisée par la fondation des trois cultures. Elle a également participé, la semaine dernière, à Sétif, en compagnie de l’Ensemble national algérien de musique andalouse, à une résidence, suivie d’un concert. Elle s’apprête à entrer en studio pour l’enregistrement d’un coffret produit par le ministère de la Culture et l’ONDA. Pour rappel, Lamia Maadini a commencé à se familiariser avec la musique andalouse à l’âge de six ans. C’est sa mère, qui n’est autre que Salima Maadini, pianiste et présidente de l’association Essendoussia qui l’inscrit au conservatoire municipal d’Alger, sous la houlette, à l’époque, du regretté Abdelkrim Dali. Ce dernier l’initie au violon. Un peu plus tard, elle est encouragée par un autre grand maître, Mustapha Boutchiche qui, lui, l’initie au oûd. Elle décroche ainsi le 1er prix du Conservatoire. C’est sous les encouragements de ses maîtres, dont Mustapha Skandrani et Abderrezak Fakhardji que Lamia Maadini décide de se lancer dans une carrière artistique. Il est important de souligner que Lamia Maadini fait partie de la prestigieuse association Essendoussia depuis 1986. Nacima Chabani dication, (L’enseignement du français en Algérie) aux éditions Barzakh. Dans cet essai engagé, Ahmed Tessa, vieux routier de l’éducation nationale, revient sur un sujet tabou : le statut de la langue française à l’école et à l’université algériennes. Sans jamais cesser de célébrer la langue arabe, celle d’Al-Moutannabi et de Taha Hussein, il dénonce la précipitation dans laquelle la politique d’arabisation a été menée à partir de 1981. Ainsi que l’idéologie revancharde qui la sous-tendait. Faits et chiffres à l’appui, il examine les dégâts causés par le processus de dévalorisation qu’il ne craint pas de qualifier d’éradication délibérée. «En couplant la fracture scolaire (la langue) et la fracture sociale, le pouvoir politique a joué avec le feu en donnant naissance à une catégorie d’élèves et d’étudiants : les ‘‘damnés de l’école’’», souligne Ahmed Tessa. Sa connaissance du milieu éducatif et sa fine observation des courants qui le traversent lui permettent de démonter les rouages d’une mécanique en déphasage avec la réalité qui, au final, a compris l’insertion du pays dans la modernité. Ce livre courageux, cri de révolte et d’alarme contre la faillite du système scolaire en général, est un plaidoyer pour une école valorisant le bilinguisme, voire le trilinguisme précoce et exhorte le politique à repenser l’institution scolaire de fond en comble. Ahmed Tessa, ancien normalien, a exercé dans tous les cycles du système scolaire. Fondateur de la première revue d’éducation bilingue en Algérie L’Ecole et la vie de 1996 à 1998, il collaborera aux rubriques «Education» de plusieurs revues et quotidiens algériens, notamment Parcours maghrébins et El Watan. Il participera également à des émissions éducatives radiophoniques dans les trois langues. La préface de cet ouvrage est signée par le romancier et universitaire Amin Zaoui : «Dan ce livre, Ahmed Tessa met le doigt sur la blessure encore béante de la réalité linguistique en Algérie. Le livre ne s’arrête pas à l’analyse des raisons qui ont engendré la faillite de l’enseignement de la langue française dans notre pays. Il nous conduit plus loin, au plus profond, en accusant toute la classe politique responsable de cet échec d’intelligence. Echec qui a engendré des retombées mortelles sur la culture et sur la nouvelle génération d’intellectuels algériens… L’Algérie est considérée comme le premier pays francophone après la France. Et dans ce deuxième pays francophone, le français vit une situation exceptionnelle relevant de la mémoire collective mal cicatrisée, liée à l’histoire amère d’une colonisation terriblement traumatisante…». R. C. L’impossible éradication (L’enseignement du français en Algérie) Ahmed Tessa/ Editions Barzakh(2015) Ouyahia veut revenir au système de la pensée unique A près le FLN qui l’a traité, preuves à l’appui, de parti fraudeur — et l’ex-parti unique sait de quoi il parle étant lui aussi versé dans le trucage des urnes — c’est de l’intérieur même du RND qu’on apprend qu’Ouyahia a toujours été «élu» au poste de secrétaire général grâce aux… magouilles. La dissidence au sein du Rassemblement que le directeur de cabinet de la Présidence veut, à la veille du congrès, minimiser à tout prix, voire réduire à une minorité d’agitateurs dans le seul but de lui barrer la route, risque au train où elle s’est engagée, de dévoiler encore des choses qui ne vont pas sentir la rose. Le parti qui a laminé ses militants pour les remplacer par des fonctionnaires de la politique mis au service exclusif du sérail, est aujourd’hui en ébullition. La colère gronde, et la contestation gagne du terrain en dépit de l’image sereine que veut lui donner Ouyahia. Lorsqu’on voit que parmi les frondeurs il y a des membres influents du conseil national, on est en droit de penser que l’exaspération interne est sérieuse. Et pour cause : longtemps soumis au pouvoir ultra personnel d’un leader qui ne pense qu’à sa propre carrière, les adhérents sincères qui ont cru en la capacité de ce parti de jouer un rôle positif dans la construction démocratique du pays se sont rendu compte au fil du temps et des événements que le Rassemblement a été transformé en une machine de propagande qui n’a ni programme ni stratégie autres que celle qui porte la voix du clan présidentiel et par le biais de laquelle l’actuel SG par intérim espère tirer quelques dividendes indispensables pour ses ambitions à la magistrature suprême. D’ailleurs, Ahmed Ouyahia ne cesse de répéter que le RND soutient et œuvre inconditionnellement pour la réussite du programme du Président, ne mentionnant jamais le programme de son propre parti, même si virtuellement il… ressemblerait à celui de Bouteflika. Il confirme ainsi de facto que le Rassemblement n’a pas de projet et que sa survie dépends des arcanes d’El Mouradia où il occupe un poste qui le rapproche du Pouvoir, ce qui vaut à ses yeux tous les sacrifices. C’est donc pour apporter un changement salutaire à la destinée de leur parti que des militants lui livrent aujourd’hui la contestation. Ces derniers veulent libérer le champ à une expression plurielle, moins dogmatique, plus en rapport avec la réalité que vit l’Algérie. Ils veulent surtout s’affranchir d’un diktat personnel qui a fait beaucoup de mal à leur parti, les engageant souvent dans des positions qui sont loin de faire l’unanimité, ou même consensus. Comme celle qui a caractérisé sa dernière réunion partisane et dont il a fait une opportunité médiatique pour remettre sur le tapis la théorie du complot ourdi de l’extérieur et insulter de la manière la plus grossière qui soit l’opposition et la presse. Acculé dans ses retranchements, affaibli politiquement, Ouyahia s’est cru comme à son habitude obligé de faire dans la diversion pour essayer de rebon- dir. Mais les effets ont été pour lui catastrophiques. Tous les observateurs de la scène politique algérienne ont reconnu que cette sortie n’a pas été du tout à son avantage. L’affaire Valls a montré son indigence à se mettre au niveau d’une situation politique et diplomatique qui exigeait autrement plus de discernement pour la traduire. Son langage populiste a donc été ruineux pour un responsable qui a paru de surcroît désarmé intellectuellement et complètement décalé dans son conservatisme primaire. Il a été de même pour les attaques violentes contre l’opposition qui était pourtant dans son rôle de commenter les dégâts de susceptibilité provoqués par le tweet du Premier ministre français, et contre les quatre journaux — ciblés mais non cités — qualifiés trop facilement de «relais» à une entreprise de nuisance venant de l’étranger, en l’occurrence de l’hexagone. Ouyahia en est encore à cette vision éculée et rétrograde des années baâthistes qui classe toute critique qui le dérange dans la catégorie de «hisb frança» ! En visant particulièrement la presse qui lui démontre tout haut et à tout instant qu’il se trompe dans ses jugements, le SG par intérim du RND lance en fait le message qu’il faut en finir avec la liberté d’expression devenue trop compromettante pour un Pouvoir aux abois. L’idéal pour lui serait que la presse libre et l’opposition à laquelle il fait endosser tous les malheurs de l’Algérie alors qu’elle n’a aucune responsabilité dans la gestion des affaires du pays disparaissent de la scène nationale. Il faudrait par conséquent s’attendre à des coups fourrés contre ces deux entités prises comme éléments perturbateurs de l’ordre établi avec ses incalculables dérives et non comme des garants sûrs de la démocratie. Ainsi, l’homme qui ne mérite en vérité qu’un tout petit encadré dans les journaux, fortement contesté pour son autoritarisme au sein du parti et son incroyable penchant pour l’allégeance à un régime finissant, croit toujours qu’il suffit de prendre le micro et lancer à la cantonade des phrases assassines pour se remettre dans le circuit. La recette serait miraculeuse s’il n’avait pas trop de choses à se reprocher lui-même, trop de tares à laver le long d’une carrière truffée de volte-faces, d’intrigues. Mais, hélas, c’est toujours l’envers de leur médaille que nous livrent nos responsables pour se protéger contre eux-mêmes, alors que leur probité est sujette à questionnement. Que faut-il penser lorsqu’on entend Amar Ghoul asséner à qui veut l’entendre que «Bouteflika bi kheir, qu’El Djazaïr bi kheir, que chaâbouna bi kheir…» pour répondre au complot de la France. Que faut-il aussi retenir quand le ministre de la Communication affirme que la presse nationale (comprendre les quatre journaux mis dans le collimateur) est «incompétente, immature, déstructurée et manipulable…», toujours dans cette offensive anti-fafa, ajoutant pour faire plus crédible que «90% des Présidents dans le monde ne lisent pas la presse…». On ne sait plus si on doit en rire ou en pleurer. A. M. N°92 - Jeudi 21 avril 2016 [email protected] LA STATUE DE MOULOUD MAMMERI DANS L’ATTENTE D’UNE INAUGURATION PHOTOS : D. R. Annoncée pour le 20 avril – date ô combien symbolique–, l’inauguration de la statue de Mouloud Mammeri, réalisée par le sculpteur Abdesslam Olivier Graïne, a été reportée sine die. «Ce retard, explique l’auteur de l’œuvre, est dû, entre autres, à l’accès à ma statue qui n’est pas libre et illimité. C’est loufoque comme raison, mais l’œuvre se trouve dans le local d’un brave particulier âgé et affectueux qu’il faut avertir un jour à l’avance via les services de la mairie.» La statue sur son espace aménagé, précise Olivier Graïne, sera livrée ce 25 avril si les obstacles sont levés. L’Algéroise, une coursemarche dédiée aux femmes, sera organisée dans le centre-ville d’Alger le 6 mai prochain. «Cette première édition se caractérise par une véritable démarche d’associer la femme algéroise à un rendez-vous citoyen et solidaire», expliquent les organisateurs, précisant qu’il sera demandé aux participantes de faire don – à titre symbolique – de l’ordre de 200 DA pour chaque dossard. Les recettes seront versées à l’association de lutte conte l’analphabétisme «Iqraa» ainsi qu’au réseau Wassila qui combat les violences faites aux femmes et aux enfants. Les inscriptions sont ouvertes sur le site internet www.lalgeroisedz. com CÉLÉBRATION DE YOUM EL ILM L’héritage de Ben Badis frappé d’amnésie Par S.Arslan Hormis la série des portraits dessinés par Mohamed Racim, émise à partir de 1966, en hommage à l’Emir Abdelkader, la Poste algérienne a attendu longtemps, trop longtemps même, pour célébrer la mémoire d’une personnalité parmi celles qui ont le plus marqué l’histoire contemporaine de l’Algérie (et qui continuent de le faire encore) : Cheikh Abdelhamid Ben Badis (1889-1940). L’on trouve même étrange et aberrant que la Poste algérienne puisse célébrer le centenaire de la naissance de Lénine, sur un timbre réalisé dans une imprimerie en ex-URSS, paru le 29/8/1970, avant même celui du père du mouvement réformiste en Algérie. La première consécration pour ce grand homme qu’est Abdelhamid Ben Badis a été illustrée sur un timbre, qui a beaucoup voyagé dans les courriers postaux. Il s’agit de la figurine multicolore à 0,60 DA, dessinée par Bachir Yelles, montrant Ben Badis en burnous blanc immaculé, dans sa célèbre posture, en train de méditer, tenant le Coran par la main droite. Parue le 16 avril 1979, cette émission marquera la première célébration de Youm El Ilm en Algérie, 39 ans après la disparition de Ben Badis, et coïncidant avec le 90e anniversaire de sa naissance. Deux ans plus tard, la Poste émettra un timbre dessiné également par Bachir Yelles, en hommage au compagnon de route et de combat de Ben Badis, Cheikh Bachir Ibrahimi (1889-1965). Un portrait marqué par le regard serein de celui qui a pris la relève à la tête de l’association des Oulémas après le décès de Ben Badis, le 16 avril 1940. La même année, la célébration de Youm El Ilm a été aussi marquée par l’émission d’une allégorie dessinée par Kamreddine Krim sur le thème de l’école fond fondamentale, dont il ne reste que de vagues souvenirs. Le 16 avril 1996, trois dessins d’enfants glorifiant la science, signés par Linda Kasmi, Ahm Kertal et Amina Belkebir ont été choisis par la Poste pour Ahmed com commémorer l’événement. Pour la même occasion, un timbre illustrant B la Bibliothèque nationale, œuvre de Kamreddine Krim, fera son app apparition en 2000. Il sera suivi en 2005 par une belle série bien trav travaillée par Ali Kerbouche, illustrant les médersas d’Alger, de Con Constantine et de Tlemcen. Ce n’est qu’en 2012 que la Poste algérienne déc décidera, enfin, dans une série réalisée par Sid-Ahmed Bentounes, de rat rattraper une injustice en tirant de l’oubli des personnalités connues et rec reconnues de l’association des Oulémas, dont le cheikh Larbi Tebessi (18 (1895-1957), enlevé par des soldats de l’armée française durant la gu guerre de libération, porté disparu depuis, et dont le corps n’a jamais ét retrouvé à ce jour, Cheikh Mebarek El Mili (1898-1945), homme été ré révolutionnaire, et Cheikh Ahmed Hammani (1915-1998), ancien pr président du Haut conseil islamique. L’amnésie continue de frapper d d’autres compagnons de Ben Badis, à l’instar de l’incontournable ré réformiste Cheikh Tayeb El Okbi (1889-1960), Naim Naimi (1909-1973), A Ahmed Tewfik El Madani (1898-1983), Fodil Ouartilani (1906-1959) et talen le talentueux poète Mohamed Laid Al Khalifa (1904-1979). L’amnésie touchera même l’association des Oulémas, créée le 5 mai 1931, dont on n’a jamais célébré la naissance, alors qu’elle aura à célébrer dans deux semaines son 85e anniversaire. Pire encore, la jeune génération ne connaîtra pas trop de choses sur les travaux et l’énorme héritage légué par Ben Badis et ses compagnons. Une amnésie collective qui devient plus cruelle. S. A. PHOTO : KLASH 16’ART UNE COURSE POUR LA BONNE CAUSE NULLE PART AILLEURS Jeudi 21 avril 2016 - 14 N° 92 Le poisson de souche algérienne aurait été aperçu près de Skikda PHOTO S: D. R. A la recherche de la MYTHIQUE «Truite deOued Oued ‘Truite de Zhor» Zhor’ «La truite de Oued Zhor était rare, belle et rebelle à forte valeur patrimoniale» L a truite de Oued Zhor continue à ce jour de susciter les passions. Certains disent qu’elle a complètement disparu, d’autres témoignent qu’elle survit toujours et jurent même l’avoir vu ondoyer dans les eaux de Oued Zhor, à l’extrême sud de Skikda.Pour faire la part des choses, voici, ici, une partie de la fabuleuse histoire d’un poisson devenu mythe. «A ce jour, nous avons comptabilisé sept truites dans les eaux de Oued Zhor. On a entrepris des opérations de sensibilisation auprès des jeunes pêcheurs de la région leur recommandant de ne pas toucher à cette espèce qui fait la fierté de notre région», témoigne Ahmed Bourbouna, maire de Oued Zhor. Le même son de cloche est relevé auprès des plusieurs habitants de cette région et chacun y va de sa petite anecdote. Certains disent l’avoir vue, pêchée et en donnent même des descriptions standards. D’autres ne feront que rapporter ce qu’on a bien voulu leur raconter. Rafik Baba Ahmed, enseignant, chercheur en environnement et qui a eu à sillonner durant plusieurs mois cette région dans le cadre d’une mission scientif ique, estime, lui, que les ardeurs devraient plutôt être tempérées. Il témoigne : «Il existe dans niveau de l’Oued Zhor une truite , la‘‘Trutta Macrostigma’’ (truite à grosses taches, ndlr), de souche algérienne, unique représentant de cette espèce de poisson pour l’Afrique du Nord. Une chose est certaine, elle a existé dans la partie ‘‘torrent’’ de l’oued qu'elle affectionne jusque vers la fin des années 70'. Ensuite, elle avait subitement disparu. Pendant notre étude sur le massif du Bougaroune, on l’a cherchée bien entendu, mais on n’a pas pu remonter l’oued Zhor pour des considérations sécuritaires. Par contre, on a des informations très sérieuses sur sa présence dans un autre cours d'eau de la région dont je tairai le nom pour ne pas compromettre la pérennité de cette souche.» Cette passion démesurée pour cette truite trouve son essence dans sa singularité. Normal, elle est unique en son genre, non seulement en Algérie mais dans tout le continent africain. Son histoire remonte à l’année 1857 quand elle fut découverte par un militaire français nommé Lapasset, et à l’époque déjà on reconnaissait ses particularités. Le professeur Auguste Duméril, zoologiste français et dans le Bulletin de la société zoologique paru en en 1857, note à propos de ce cette truite qu’il était aisé «de la distinguer de toutes les truites. Il n’en est aucune qui soit aussi trapue.» Duméril, qui gérait à l’époque le Muséum d’histoire naturelle de Paris, jugeait qu’elle était «rare, belle et rebelle à forte valeur patrimoniale.» LE POISSON DU BUREAU ARABE ? La souche de la truite de Oued Zhour, appelée ‘‘Trutta Macrostigma’’, ressemble beaucoup à la truite corse, qui porte d’ailleurs la même dénomination latine. A. Berthoule, secrétaire général de la Société nationale de protection de la nature, établit à l’époque l’une des descriptions les plus complètes de ce poisson en notant : «A côté des caractères généraux de l'espèce, elle est remarquable par certaines particularités morphologiques ; la taille est courte, ramassée, comme trapue, la tête petite, le nez obtus ; le dos accuse une forte incurvation ; la queue, large et épaisse, alourdit encore l'apparence du corps ; le dos est de teinte sombre, presque noir, avec de vagues reflets bleus, (…) La chair blanche de ce poisson est fine et savoureuse.» L’attrait suscité par cette truite amena vers 1869 un certain Vivensang, chef du bureau arabe du massif de Collo, à capturer plusieurs individus adultes qu’il transporta dans des jarres, avant de les répandre dans l’Oued Zadra, non loin de Collo. Cet acte avait alors permis d’emplir de truites plusieurs affluents des cours d’eau de la région. L’acclimatation facile de ce poisson dans son milieu naturel poussera plus tard les Français à choisir les oueds en aval du Col de Tarras, surtout Oued Abayech, Oued Di Dardar, Oued Di Aissa,... pour tenter des expérimentations en pisciculture. C’est ainsi qu’en 1930 une autre truite dite ‘‘truite arc-en-ciel’’ (Salmogairdneri) fut importée de France et ensemencée aux barrages de Médéa et de Chlef, ainsi que dans les eaux de Oued Zhor et ses affluents. Cette opération engendrera cependant un malentendu dans la mémoire collective de la région. En effet, les habitants du massif de Collo, les vieux surtout, pensent, à ce jour, que la truite de Oued Zhor a été plutôt introduite par les colonisateurs et leur bureau arabe. Certains vous jureront même qu’ils se souviennent encore des lâchers de cette espèce de truite dans les oueds, ignorant certainement que ce poisson a été là, dans ces eaux, bien avant la colonisation. D’ailleurs, l’opération d’ensemencement de la truite européenne «arc-en-ciel» ne donnera pas les résultats escomptés et seule la truite originelle, celle de Oued Zhor parviendra à survivre dans ces eaux connues pour être limpides et surtout les plus fraîches du pays. Mais l’histoire n’a pas été tendre avec cette truite. Celle-ci vivra deux grandes hécatombes qui avaient failli l’anéantir à jamais. En 1881 déjà, un gigantesque incendie avait emporté une grande partie du massif de Collo, occasionnant de graves pertes de poissons et de larves. Un siècle après, en 1983, cette région connut un deuxième incendie, le plus grand jamais enregistré dans la région. «L’eau des cours d’eau bouillonnait devant nos yeux», se rappellent encore les habitants de Oued Zhor, Siouane et de Khnak Mayoune. C’est apparemment ce sinistre qui porta un grand coup à ce poisson et qui sera suivi, quelques mois seulement après, d’immenses inondations qui se chargeront de lessiver ce qui restait de larves et d’œufs. Mais les jeunes de Oued Zhor ne l’entendent pas de cette oreille : «Non, ce poisson existe toujours», répliquent quelques représentants du mouvement associatif de Oued Zhor. Pour convaincre et appuyer leur thèse, ils vont jusqu’à nommer certains cours d’eau, comme celui de Oued Boukarrat, Izguer et Azzakor où ce poisson vivrait encore. «Malheureusement, les conditions sécuritaires ne permettent pas d’aller faire un tour le long de ces cours d’eau», expliquent-ils. Ainsi, la truite de Oued Zhor gardera donc son secret comme pour mieux se faire désirer et couver encore cette passion qu’elle continue de susciter. K. O. GRAND ANGLE Jeudi 21 avril 2016 - 15 N° 92 La promulgation du décret officiel de sa restauration tarde à venir La Casbah de Dellys, un trésor archéologique MAL ENTRETENU La construction de la ville de La Casbah de Dellys remontre à l’époque médiévale sous le règne des Hammadites, entre 1014 et 1153, par Mu’izz al Dawla ben Sumadih. Ce dernier fut un roitelet andalou qui a été chassé de son territoire en Andalousie par les Almoravides. Il trouva refuge chez les Hammadites à Béjaia qui l’ont installé comme gouverneur sur Tedellis. La Casbah de Dellys est scindée en deux parties, la haute et la basse. Et dans chaque partie, plusieurs quartiers ou des houmas, comme Sidi El Harfi, El Mizab, Sidi Amar, Sidi Elboukhari, Sidi Yahia, etc. PHOTOS : D. R. ÉTAT DES LIEUX L a ville antique de Dellys, sise à 75 km à l’est de Boumerdès, était un carrefour des cultures et des civilisations. Elle attend depuis 2003 le décret exécutif de son plan de restauration. Il s’agit du Plan permanent de préservation et restauration de La Casbah de Dellys. Après les années fastes, le budget du ministère de la Culture a connu une baisse considérable en 2016. Il s’avère difficile de dégager des sommes importantes pour entamer des travaux de restauration de La Casbah de Dellys. Le moins que l’on puisse dire, c'est que l’opération nécessiterait l’engagement de plusieurs milliards de centimes. Le directeur de la culture de la wilaya de Boumerdès, M. Foughali, nous informe que la parution dans le Journal officiel dudit décret serait pour les prochains jours, sans donner de date. UN PEU D’HISTOIRE Les Imazighen, les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Tucrs, les Français, etc. ont tous fapporté leur touche, bonne ou mauvaise, dans l’édification de cette très ancienne cité méditerranéenne qu’est l’antique Dellys. Elle est le témoin vivant d’une épopée historique des Dellyssiens ou les Rusuccuritains. C’est une cité qui change de nom au fil des siècles et des invasions, Rusuccuru, Tedellis, Dellys…, mais jamais elle n’a changé son appartenance et son identité algérienne. De ses hauteurs, elle offre une magnifique vue sur la mer. Malgré les aléas du temps, les catastrophes naturelles et les invasions successives, Dellys renaît toujours de ses cendres. Tout d’abord, les Phéniciens ont construit un port au nom de Rusuccuru pour des échanges commerciaux avec les autochtones, et ce, au VIe siècle av. J.C., jusqu’à l’an 42 de l’ère chrétienne. Sous le règne du roi Massinissa le Numide, Dellys fut l’une des villes principales du royaume des Massaesyles. Après l’invasion romaine, Dellys est devenue Rusuccurru. Parmi les ruines héritées de l’ère romaine, le mur de Rusuccuru. Les Vandales, connus pour leur barbarie, ont tout détruit à leur passage entre 431 jusqu’à 534 après J.C. Vinrent ensuite les Byzantins qui s’y installèrent jusqu’au VIIIe siècle. Après cette date commence l’ère islamique. D’après les récits historiques, Dellys fut le théâtre des luttes politiques et religieuses jusqu’à l’avènement des Fatimides. Le séisme dévastateur du 21 mai 2003 a provoqué la destruction de plusieurs bâtisses datant de plusieurs siècles. Des sites historiques se sont effondrés. Les travaux d’urgence entamés à l’époque se sont limités au nettoyage des gravats dans les ruelles et à cimenter les fissures. Le style architectural berbéro-andalou de La Casbah de Dellys a perdu de son éclat. Elle est dans un état lamentable. Seuls le mausolée de Sidi El Harfi et l’école coranique Sidi Ammar ont été restaurés. La dégradation de La Casbah s’est accentuée avec l’abandon des propriétaires des logements après le séisme. Actuellement, La Casbah se fait engloutir petit à petit par les nouvelles constructions qui l’encerclent de partout. La wilaya de Boumerdès a, dans un rapport sur le Plan permanent de préservation et restauration de La Casbah de Dellys du 27 juin 2013, dressé un constat accablant sur la situation de La Casbah. Les 100 millions de dinars déboursés pour la réalisation des travaux d’urgence ont abouti à des résultats plus que médiocres. Le même rapport note que la main-d’œuvre engagée pour les travaux d’urgence n’était pas qualifiée. C’était le résultat aussi de la politique du laisser-aller et de la fuite en avant. Parmi les rares habitants de La Casbah de Dellys, un quinquagénaire qui se prénomme Ahmed. Durant notre entrevue, il n’avait pas cessé de dénoncer l’abandon dont a fait objet de la vieille cité. Il raconte comment, juste après le séisme, il s’est retroussé les manches pour nettoyer les décombres. «Je me suis porté volontaire pendant trois mois pour débarrasser les ruelles des tas de gravats issus de l’effondrement des vieilles bâtisses. Juste après, une personne en costume s’est présentée et m’a informé que des équipes spécialisées allaient venir nettoyer tous les quartiers…», dira-t-il. Une fois le travail achevé par les nouveaux arrivés en un laps de temps, le résultat a choqué les locataires de La Casbah. «Ils ont enlevé toutes les tuiles des toitures sans nous aviser et les ont remplacées par des toitures en métal, en zinc... Les logements sont devenus des fournaises en été et des frigos en hiver. Pire encore, les tuiles d'une valeur inestimable ont été délaissées un peu partout», déplore notre interlocuteur. A noter que la plupart des résidants de La Casbah dont les habitations s’étaient effondrées ont bénéficié d’autres logements dans différentes régions de la wilaya de Boumerdès. Un autre intervient et donne son explication quant à l’abandon dont fait objet la vieille cité. «Après l’indépendance, les vrais habitants de La Casbah de Dellys l’ont quittée. Il n’y a rien à espérer…», lance-t-il tristement. Omar Arbane HORSCHAMP Jeudi 21 avril 2016 - 16 N° 92 Hamchaoui Moussa, dit Ammi Moussa Correspondance particulière BOUQUINISTE depuis Un legs mémoriel en direction des générations montantes 46 ans à Oran ! Statues et mémoire nationale «Si nous venons à tomber, défendez nos mémoires» Didouche Mourad PHOTO : D. R. Par Lounis Ait Aoudia(*) Q ui ne connaît pas Hamchaoui Moussa ? L’air de rien, le nom de cet homme ne dit pas grand-chose, et pourtant, bon nombre d’Oranais, jour après jour, le côtoient en sortant du tramway à la station Emir Abdelkader, ou en se promenant dans les ruelles adjacentes à la rue Mostaganem. Hamchaoui Moussa, ou «Ammi Moussa» pour les intimes, est le fameux bouquiniste de la rue Audebert, actuellement Belhadj Bouziane, en plein centre-ville d’Oran. Oui, cet homme est le fameux bouquiniste que tout le monde connaît, chez qui tout le monde, au moins une fois, a dû s’arrêter pour feuilleter quelques ouvrages anciens ou de nouveaux polars. Aidé de sa vieille Niva russe, dans laquelle il trimballe ses ouvrages, les étals que concoctent Ammi Moussa, garnies de livres, de beaux livres, et de vieux portraits, font partie actuellement du paysage urbain tant les Oranais se sont habitués à les voir tous les jours. Voilà 46 ans maintenant que Ammi Moussa se consacre au noble métier de bouquiniste, un métier de fortune qu’il avait embrassé du haut de ses 24ans. Agé aujourd’hui de 70 balais, c’était en 1970 qu’il avait plongé, corps et âme, dans les livres. Pourtant, au départ, il avait une tout autre vocation : ayant accompli ses études en France, il s’est vu remettre le diplôme de pâtissier dans l’Hexagone, avant de plier bagage pour revenir vivre en Algérie. On était alors à la fin des années 60’. Hamchaoui Moussa a vécu un an à Alger, avant de se décider à s’installer à Oran. «A Alger, j’étais impressionné par les bouquinistes près de la Grande-Poste. J’ai eu envie de faire la même chose.» Aussi, pendant ces douze mois passés dans la capitale algérienne, il a pris place au marché de la Lyre, à l’entrée de La Casbah, pour vendre, à la dérobée, des livres de fortune. Puis, en 1971, en s’installant à Oran, c’était sous les arcades qu’il a planté ses étals pour proposer aux lecteurs d’El Bahia des livres de toutes sortes : «Le matin, je vendais des légumes au marché Michelet, et l’aprèsmidi je vendais des bouquins sous les arcades», se souvientil. Arrive l’année 1975, où, par débrouillardise, il parvint à se dégoter un petit local à la rue Mostaganem. «J’ai alors laissé les légumes à mon frère, et moi je me suis consacré pleinement aux bouquins dans mon nouveau magasin de la rue Mostaganem». Cela avait perduré ainsi jusqu’en 1990, année où il dut déménager pour s’installer dans un autre local, au boulevard Marceau. «Je suis resté dans le local du boulevard Marceau pendant 13 ans, et depuis 2003 jusqu’à ce jour j’ai pris place ici, en plein air, dans cette rue attenante au boulevard Emir Abdelkader.» Quand on lui demande si le métier de bouquiniste nourrit son homme, il répond, mifigue, mi-raisin : «Disons qu’il y a des jours avec et des jours sans.» Au fil des années, il remarque qu’à Oran ce sont surtout les femmes qui lisent le plus, bien plus que les garçons. Sinon, il trouve sa clientèle dans le rang des universitaires et des retraités. Les livres les plus demandés sont ceux d’Albert Camus, Jean Paul Sartre, Alberto Moravia, Dostoïevski, Dino Buzzati, ou encore Guy Decars. Les polars se vendent pas mal non plus : les Aghata Christi, San Antonio et autres S.A.S se vendent comme des petits pains. Les auteurs algériens aussi figurent en bonne place, notamment les classiques : Kateb Yacine, Mohamed Dib, Mouloud Feraoun entre autres. Hamchaoui Moussa se pointe à la rue Audebert dès 9h30 du matin et y officie jusqu’à la tombée de la nuit. Quand on s’attarde chez lui, le nez plongé dans les livres, on ne peut s’empêcher d’être distrait, à chaque demi-douzaine de minutes, par les hululements du tramway qui annonce son passage, en patinant le long du boulevard attenant. «Le tramway est une bonne chose, dit le bouquiniste. Avant, ce coin était complètement déshérité, mais depuis la mise en service du tramway, c’est devenu très animé.» Aux heures creuses, quand les clients se font désirer, Ammi Moussa s’installe dans sa Niva russe et s’évade dans la lecture d’un roman. «Entre deux clients, j’aime bien m’asseoir dans ma voiture et bouquiner un peu, ça me repose.» Aux jeunes trop addicts des réseaux sociaux et qui n’ont jamais tenu un bouquin entre les mains, il leur dira avec un grand sourire : «Vous ne savez pas ce que vous ratez !» Néanmoins, il tentera de nuancer quelque peu : «Il ne faut pas croire ! Depuis quelques semaines, de plus en plus de jeunes viennent chez moi à la recherche de tel ou tel livre. C’est vraiment un bel espoir, pourvu que ça dure !» Akram El Kebir Un legs mémoriel en direction des générations montantes, la statue, le monument, le mémorial, l’édifice sont des supports visuels privilégiés de la mémoire collective qui perpétuent le souvenir, l’évocation et la pensée d’une nation pour constituer des repères d’immortalité à transmettre en legs aux générations futures. Ce vecteur et repère mémoriel structurant de la personnalité algérienne est également l’émanation de l’histoire à travers le cycle des âges et du temps. Il doit donc refléter la symbolique marquante et indélébile d’une forte expression d’un fait d’histoire à pérenniser pour l’incarnation de sa gloire, son héroïsme ou sa célébrité. Le sculpteur est à cet égard un artiste particulier investi d’une noble mission certes, mais dont la tâche est ardue pour la création d’une œuvre esthétique dotée d’une «âme» dans la symbolique de sa structure. Dans le contexte culturel présent où la sculpture est d’actualité, j’ai récemment pu découvrir en Kabylie dans une montagne du Djurdjura la statue d’un martyrologue dont la symbolique m’a fortement ému par la profondeur de son expressivité et son harmonie de simplicité. Celle-ci, érigée dans l’enceinte d’une placette publique centrale du village de Ait Ouabane (à une soixante de kilomètres de Tizi Ouzou) martyr et héroïque décimé par l’armée française pendant la guerre de libération, est l’œuvre d’art d’un jeune artiste amateur doué et enfant du terroir, affectivement adoptée par la population et devenue ainsi familière, tel un témoignage en ce lieu, repère de la mémoire collective d’un pan d’histoire et d’une épopée du village vécus et transmis par les acteurs et survivants de l’événement d’apocalypse aux générations successives. L’auteur de l’œuvre de cette statue a nourri dès l’enfance, et ce, des années durant, son imaginaire et ses sensations à la source de l’histoire assidûment et perpétuellement narrée par une génération de vigilantes passeuses, passeurs, gardiennes et gardiens de la mémoire. C’est cette substance mémorielle qui sera la matrice vivante de l’œuvre dans l’esthétique de sa symbolique à dessein d’immortaliser la pensée par le souvenir. Pour une nouvelle approche de valorisation esthétique du patrimoine sculptural, l’art statuaire ne peut être administré ou instrumentalisé, il ne sera que l’expression de l’inspiration, de la maîtrise et du talent de l’artiste à travers une thématique très sensible, celle de symboliser et de pérenniser la mémoire nationale. Dans le contexte actuel d’un véritable cauchemar de mauvais goût, le citoyen est révulsé et excédé par la désolation où la laideur des statues sans relief ne cessent d'être érigées en cascade pour dévisager l’environnement séculaire de nos villes et villages. Son espoir salutaire demeure celui de voir dans un très proche avenir une rencontre nationale des compétences en la matière, celle-ci existent, parmi elles des références de notoriété mondiale autour de cette préoccupation majeure de l’illustration des symboles du patrimoine mémoriel de la nation. Un héritage culturel à réhausser aux normes d’universalité. L’exemple cité de la sculpture anonyme de Kabylie pourrait ainsi traduire l’apport précieux de la société civile dont la participation effective augurerait une nouvelle approche d’échanges, de concertation fructueuse dans un domaine de créativité artistique aussi sensible que l’art sculptural. Ceci pour une perception artistique citoyenne susceptible de concourir à la valorisation, la préservation de la beauté des statues de nos villes et villages dans la fidélité du serment, de respecter et d’honorer la mémoire des héros dont le sacrifice a généré la renaissance d’un peuple enseveli dans le naufrage séculaire d’une longue et ténébreuse nuit coloniale. Cette contribution est antérieure à l’inauguration de la statue érigée pour la perpétuation du souvenir de Hocine Ait Ahmed le 13 avril 2016 à Ouacif, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Un modèle d’esthétique dans la symbolique d’une sculpture réalisée par trois jeunes artistes-étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts d’Alger et de Mostaganem dans la plénitude de leur expressive création et de leur talent. Ce qui corrobore la pertinence de la réflexion pour la valorisation de compétences avérées dans ce domaine sensible de l’art statuaire. Lounis Ait Aoudia Président de l’Association des amis de la Rampe Louni Arezki-Casbah Email : [email protected] El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 17 PUBLICITÉ Condoléances Pensée Très affectés par le décès du Pr Saoud Azzal les familles Gaga et Takhi présentent leurs sincères condoléances à la famille du défunt et l'assurent de leur profonde sympathie. Qu Dieu ait son âme et l'accueille en Son Vaste Paradis. Le 24 avril 2010 nous a quittés à jamais notre cher père Pensée Cela fait déjà 40 jours, le 21 avril 2015, que nous a quittés à jamais notre cher et regretté époux et père Abbache Mebarek Son épouse Djamila et ses fils Saïd et Med Chouaïbe, ses filles Nacéra, Salima, Naïma, Souad, Fatiha et Rabéa, sa belle-fille Lamya ainsi que toute sa famille demandent à tous ceux qui l'ont connu d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Sa Sainte Miséricorde. Pensée Remerciements Belalia Mohammed de Mostaganem a quitté ce monde, le 21 avril 2011. Son absence a laissé un grand vide parmi nous. L'occasion nous est donnée pour commémorer son souvenir, lui que nous voulions avoir à nos côtés pour plus longtemps mais la volonté d'Allah en a décidé autrement. Toujours présent dans nos cœurs, nous récitons une fatiha pour lui. Sa famille Chelghoum Mohamed dit Maha Son départ survenu un triste soir du 15 avril 2016 a laissé un immense vide et une famille désemparée car sa présence chaleureuse apportait de la joie à tous ceux qui l'ont connu parmi les enfants de la Casbah, de Bab El Oued, de la rue Daguerre et de Tamaris. Qu'Allah lui accorde Sa Clémence et Sa Miséricorde. Pensée Pensée Il y a un an, le 21 avril 2015, nous quittait notre mari, père et frère Samir Mebarki décédé à l'âge de 46 ans. Sa femme, ses enfants Nourhen et Maram, ses frères Mohamed et Ali demandent à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée Cela fait quarante jours que tu nous as quittés pour rejoindre un monde meilleur ma très chère lala Mme Vve Maiza Rachida née Zehar Tu resteras toujours présente dans mon cœur et mon esprit, toi qui fus pour moi une mère attentionnée, une confidente aimable et une conseillère toujours présente à mes côtés pour me soutenir, me consoler et m’assister dans mes moments pénibles. Je demande à tous ceux qui t’ont connue, côtoyée et appréciée pour ta générosité, ta gentillesse, ta bienfaisance, ta disponibilité et surtout tes sacrifices d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu le Tout-Puissant t’accueille en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Ta fille Mme Boussaid Toufik SOS Il a laissé un vide immense que personne ne peut combler. Son fils Toufik demande à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Décès C'est avec une immense douleur que nous annonçons le décès de Mme Talbi née Taleb Zahoua mère de Farid, Hakim et Kamal. L'enterrement aura lieu aujourd'hui, jeudi 21.04.2016, après la prière du Dohr au cimetière de M'douha à Tizi Ouzou. La famille Chelghoum, épouse, fils, filles et petits-enfants, tient à remercier tous les amis et proches de leur soutien et compassion suite au décès de Déjà cinq ans que notre cher père Amokrane Hanafi Jeune fille âgée de 35 ans demande à toute âme charitable de l'aider pour une intervention chirurgicale de l'œil à l'étranger. Tél. : 0792 12.57.30 Il y a trois ans, le 21 avril 2013, nous quittait pour un monde meilleur notre cher et regretté époux, père, grand-père et beau-père Ahmed Benslimane Le souvenir de cet être exceptionnel restera à jamais gravé dans nos mémoires. Merci d’avoir été pour nous le père dévoué, sensible, attentif et affectueux. Merci d’avoir fait de nous ce que nous sommes en nous donnant les moyens d’affronter les vicissitudes de la vie. Nous, son épouse, ses enfants et petits-enfants, sa sœur, ses belles-filles et beaux-fils, demandons à toutes celles et à tous ceux qui ont connu et aimé notre défunt d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. «A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.» El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 18 PUBLICITÉ Le 16 février 2014, déjà deux ans que tu nous as quittés à jamais cher et regretté petit Vente frère de 02 villas 2000 m2 à Bé jaïa Ghanes Arezki dit Kiki Vend deux villas à Aich El Baz Pied dans Iʼeau Que Dieu le tout puissant t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille en son vaste Paradis. Tes frères et sœurs, ta femme et tes enfants, tes neveux et nièces, tes proches cousins, tes amis qui ne t’oublieront jamais. avec 02 accès directs et privés à la mer. Terrain 2000 m2 très grand jardin, beaucoup d’arbre. Prix : 7.5 milliards pour les deux villas négociable. 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Tél. : 0770 145 424 non sérieux s'abst. JF 27 ans licence en droit et informatique 4 ans exper. comme agent de bureau administratif, 3 mois secrétaire production cherche emploi dans sté. privée ou étatique. Tél. : 0668 611 006 JH 26 ans, Master 2 énergétique (froid, chauffage et climatisation, dégagé du SN. Tél.: 0670 066 294 -JH 30 ans ingénieur d’application bâtiment. Tél. : 0662 10.86.88 JH 30 ans ingénieur d’application bâtiment. Tél. : 0662 10.86.88 H comptable 10 d’exp. maîtrise PC compta. et différ. tâches du domaine cherche emploi. Tél.: 0556 320 360 JH 43 ans, TS maintenance équipements de forage, domaine élec mec hyd 15 exp. cherche emploi. Tél. : 0775 68.20.62 - Email : [email protected] JH 40 ans, TS maintenance engin roulant mécanique/indus/tr, fr inspecteur pipeline. Tél. : 0551 22.06.51 - Exp. 8 ans. COMPTABLE 32 ans exp. tenue comptabilité, bilans décl. soc et fisc-import - dossier banque à mi-temps. Alger. Tél. : 0551 11.19.46 ING. BTPH 22 ans d’exp. gestion chantier usine production logistique soumission représentant technico-commercial expertise consulting, véhiculé. Tél. : 0551 002 402 F 35 ans licenciée avec exp. cherche emploi stable dans domaine administratif àAlger ou environs. Tél. : 0558 241 882 TS en maintenance industrielle ITEM cherche emploi. Tél. : 0557 815 110 El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 20 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Pointilleuses 2.Tartempion. Apprécie. Futur glacier 3.Grand ouvert. Rivière alpestre. Blocs épais d'un matériau dur 4.Strontium. Fantômes. Dans 5. Coule en Russie. Changer de pays 6.Rencontre sur le champ. Famille nombreuse et encombrante. Rivière du Congo 7.Neuf romain. Donné au chef. Rote. Parcouru des yeux 8. Enfantillage. Monnaie 9.Victime d'Héra. Sens. Cœur d'un cyclone. Tellement 10.Non accompagné. Pronom vague. Cours d'Afrique 11.Orient. Succès. Sur une borne 12.Drogue. Entrée de service. Gouvernante 13.Nigauds. Recouvre un état 14.Rat musqué. Chiffre 15.Agile. Silicate d'aluminium et de potassium. Non dit. VERTICALEMENT : 1.Complémentaire. Chance populaire 2.Cher. Querelle violente 3.Amérindien. A recenser. Lieux de tir 4.Note. Trace laissée. Orifice d'un canal 5.Pinces à ressort. Plante telle que la brize 6.Lac d'Ecosse. Myriapode. Strontium 7.Mise à l'eau d'un navire. Tradition. Heures du matin 8.Mesure de mandarin. Coiffure d'apparat. Foncer 9.Huile arabe. Personnes gaies, insouciantes. Raccourcit la phrase 10.Au bout de la langue. Très amaigri. A l'intérieur 11.Lettre grecque. Connaissance superficielle 12.Forme des commis de l'Etat. Passage de lit. Attacheront 13.Dur. Connut 14.Ruelles. Recouvre 15.Apparus. Compétition hippique. Quinze sur 15 1 N° 715 5 REGLE DU JEU 1 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 4 4 7 9 5 8 3 4 5 6 7 3 2 5 4 7 3 7 3 4 5 6 7 8 9 10 IV 5 V 6 VI VII 7 VIII 8 IX 9 X 10 HORIZONTALEMENT 11 I- Prétentieuse. II - boiter. III - Lieu mystérieux. - poison du sang. IV - Refus péremptoire - Arrêta Al Capone. V - Exquis - Se met à l’index. VI - Symbole chimique - Dégradé. VII - Aérien - Dans. VIII - Golfe nippon - Matière colorante rouge. IX - Pas à côté - Déchiffrée. X- Ses nuits sont douces - Monuments pour le souvenir. 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.APPRECIATION. AD 2.CREUSE. NE. NONNE 3.CERISES. RA. EG 4.LAINE.IAMBE. EMU 5.IULE. ORME. ASSIS 6.LEVE. US. PET 7.ANE. INERTIE 8.TOURNANT. OMBRE 9.XENON. IDA 10.ER. PEU. ARENE. FR 11.ASE. TONAL. RALA 12.LIERAI. ENERGIES 13.IENA. EUT. SO. GUI 14.EN. GENS. NARRE 15.ETIER. EPERDUE. 6 Solution 1 Sudoku précédent 8 8 2 2 III 1 2 N°4415 Par M. IRATNI II 3 7 8 Mots croisés 1 5 6 10 11 12 13 14 15 I 4 2 9 2 7 8 8 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.ACCLIMATEE. LIEE 2.PREAU. NO. RAIENT 3.PERILLEUX. SEN 4. RUINEE. REPERAGE 5.ESSE. VANNE. ER 6.CEE. OE. AOUTIEN 7.SIR. INN. USE 8.AN. AMANT. ANET 9.TERME. IRAN. TE 10.AB. URODELES 11.ON. EASTMAN. ROND 12.NOM. IB. ERG. AU 13. ESPERE. AIGRE 14.ANEMIE. FLEUR 15.DEGUSTE. ARASIEZ. Sudoku 2 N° 4415 7 qui sont à la base bosse avec d’autres 5 6 1 2 8 5 9 3 4 7 4 7 5 3 1 2 6 8 9 3 8 9 7 6 4 2 5 1 7 4 3 1 2 5 8 9 6 5 2 1 9 8 6 4 7 3 9 6 8 4 7 3 5 1 2 1 3 6 5 4 7 9 2 8 pain mince et long temps de repos 2 5 7 6 9 8 1 3 4 8 9 4 2 3 1 7 6 5 VERTICALEMENT 1- Choque très vivement. 2 - Relatifs à l’os cubital. 3 Personnage vaniteux - A très froid. 4 - Qui se fait rapidement. 5 - Anime un bassin - Un grand ver d’eau. 6 Tellement - Possèdent. 7 - Canaux d’adduction d’eau. 8 - Gardes de «trésors» - Rivière d’Alsace. 9 - Aires de lancement - Obligée. 10 - Tranche de temps - A court d’argent. SOLUTION N° 4414 HORIZONTALEMENT I- DEVANAGARI. II - EBAVURER. III - MOLE ARETE. IV - ON - NS - ET. V - RISTOURNE. VI ATOUTS. VII- LEUR - UTILE. VIII -LIER - TIR. IX SUEE - PI -SU. X- ETERNELLES VERTICALEMENT 1- DEMORALISE. 2 - EBONITE - UT . 3 - VAL SOULEE. 4 - AVENTURIER. 5 - NU - SOT. 6 - ARA USURPE. 7 -GERER - IL. 8 - ARE - NUIT. 9 -TEE LISE. 10 - ILET - FERUS. Fléchés Express accabler de dettes N° 4415 pensai dérivatif centre de goal salut latin 1 4 1 récents Tout Codé N° 4415 Définition du mot encadré En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. publier appris gris Lieu très boueux, très bourbeux, où l'on s'enlise. 1 2 4 3 5 3 6 3 8 7 9 3 9 préposition ferment 7 11 12 3 5 14 10 5 3 7 G 3 5 14 5 12 3 10 13 5 7 15 8 4 7 5 12 8 3 5 15 3 8 14 15 3 3 16 13 8 cri d’approbation faux marbres anneau de mousse accord 14 5 3 3 panorama lieu d’origine bon pote unique 3 9 3 15 3 5 8 19 4 10 15 16 3 13 5 1 13 1 2 7 15 13 17 12 10 13 18 7 8 15 percer 18 3 15 1 5 3 8 19 3 9 12 5 3 6 5 10 15 14 19 10 18 3 5 3 4 14 16 10 14 19 3 5 13 6 13 7 5 16 5 8 16 3 9 15 3 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : P 3 5 machin guide de cavalier magnésium sied bien lettres de collège recueil de bons mots 19 3 fleuve dénué de jugement serein ESPOIR - CALVIN HARRIS SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : BLESSURES / LITUANIE / RUDE / MERCERIE / GIRON / EOR / IONISE / RAIDS / TRESSER / BIO / OUTIL / OIES / TEE / INSU / SENS / SETON / SE. VERTICALEMENT : ILLUMINATIONS / EIDER / IROISE / ASTEROIDE / EUT / SU / CNOSSOS / NUAGE / SU / SN / RN / REINETTE / LEI / IOS / RIENS / SEVERES / LESE. divine nounou pâtes alimentaires pillage d’une ville un peu trop mûr (fruit) Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 21 L’ÉPOQUE TV LANCEMENT DE DEUX NOUVEAUX SATELLITES ON VOUS LE DIT Scruter la planète et défier Einstein Le wali de Constantine ne reçoit pas les gens simples Que valent les directives du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales ordonnant à l’administration locale de rester à proximité du citoyen et de lui ouvrir ses portes ? Que dalle, selon le cabinet du wali de la wilaya de Constantine. Un citoyen, B. M., l’a vérifié à ses dépens ce mois-ci. Ce monsieur, qui a adressé plusieurs demandes d’audience au wali pour attirer son attention sur un problème de cadre de vie, n’a pas réussi à décrocher un rendez-vous, alors qu’il a bien respecté la procédure. Le secrétariat du cabinet n’a même pas daigné accuser réception de son courrier. Frustré et las d’attendre, il s’est présenté au cabinet demandant des nouvelles de ses demandes, sinon à être reçu par un cadre du cabinet. Niet, lui a-t-on signifié. «Personne ne vous recevra, avant le… 9 mai». Le wali de la wilaya de Constantine, Hocine Ouadah, ne reçoit ni les gens simples ni même ceux organisés dans des associations ou syndicats. Par contre, il aime beaucoup recevoir les hommes d’affaires... L’administration a choisi son camp à Constantine. 19.55 Série FALCO Deuxjeunesfillesâgéesde16ans,Anaïs et Nadia, ont disparu alors qu’elles étaientsortiesencachetteenmentantà leurs parents. ● La mission doit aussi permettre de réagir plus rapidement en cas d’inondations ou de séismes. ENVOYÉ SPÉCIAL Ausommaire(susceptibled’évoluer): «Radars:laguerresansfin».Surlebord desroutes,ilyadéjàplusde4000radars et ce chiffre va encore augmenter. Objectif:luttercontrelahaussedu nombredemortssurlesroutes.Maisde nombreuxFrançaisdénoncentune logique de rentabilité... 19.55 Feuilleton THE MISSING Un policier écroué pour trafic de kif Avant-hier, un policier âgé de 42 ans, exerçant à la sûreté de daïra de Oggaz, à 65 km de Mascara, a été écroué par le juge d’instruction près le tribunal de Sig, à 43 km de Mascara, pour détention de drogue (kif traité). Le policier a été arrêté par des gendarmes au niveau d’un barrage de routine dressé au niveau du tronçon autoroutier près de la localité de Oggaz. La fouille de son véhicule de marque Renault Clio a permis aux gendarmes de mettre la main sur une quantité de 83 kg de kif traité dissimulée. Le présumé mis en cause, a-t-on appris, originaire de la wilaya de Tlemcen, cumulait 15 ans d’ancienneté au sein du corps de la Sûreté nationale. Démenti de Azzeddine Mihoubi Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, dément catégoriquement avoir donné instruction d’interdire l’utilisation du français et du tamazight dans un établissement scolaire de Boumerdès lors d’une activité culturelle organisée au Centre culturel islamique, d’autant plus que la gestion des établissements scolaires relève du ministère de l’Education nationale et que le Centre culturel islamique n’est pas sous la tutelle du ministère de la Culture. A ce titre, le ministère de la Culture tient à préciser que sa stratégie et son action reposent d’abord et surtout sur le respect et la mise en valeur des constantes nationales, telles que mentionnées dans la Constitution (dont la langue nationale et officielle le tamazight), mais aussi sur l’ouverture sur le monde et sur ce qui est bon et meilleur pour nos enfants. Dans ce sens, un travail colossal est fait et des directives fermes sont régulièrement données aux institutions sous tutelle du ministère de la Culture afin de faire valoir la culture amazighe à travers les activités programmées dans les domaines du cinéma, du théâtre, de la littérature, les festivals... «Interdire l’utilisation du français et du tamazight par le ministère de la Culture» est une pure affabulation et calomnie. El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : PHOTOS : DR Quand le wali de Tiaret évoque la surfacturation Bien étrange et singulière correspondance que celle expédiée il y a quelques semaines par le wali de Tiaret au maire de Guertoufa, et par ricochet à tous les responsables et élus à quelque niveau que ce soit à propos d’une surfacturation liée à un projet d’AEP. Le chef de l’exécutif local, qui a été jusqu’à indiquer les prix de référence de certains produits et matériaux qu’il jugeait démesurés par rapport au référentiel, n’a pas suivi sa remontrance vis-à-vis du responsable visé. S’agit-il d’une volte-face ou d’une quelconque pression d’«en haut» ? La question restée sans réponse a néanmoins suscité depuis une controverse sous le couvert d’anonymat sur fond de surenchères. 19.50 Magazine L’un des satellites va surveiller la Terre grâce à un radar L ’un va surveiller la Terre grâce à un radar, l’autre entend défier un principe de la théorie d’Einstein : deux satellites seront lancés vendredi par une fusée russe Soyouz depuis la Guyane française pour accomplir des missions ambitieuses pour l’Europe. Le décollage du lanceur depuis le Centre spatial guyanais (CSG) est prévu à 18h02 heure de Kourou (21h02 GMT). La mission doit durer quatre heures. Soyouz est chargé de mettre sur orbite le satellite européen Sentinel1B, frère jumeau de Sentinel-1A lancé il y a deux ans. Il est réalisé sous la maîtrise d’œuvre de Thales Alenia Space Italie. La mission Sentinel-1 consiste en une paire de satellites (1-A et 1-B) équipés chacun d’un radar sophistiqué, produit par Airbus Defence and Space, et capable de fournir des images de la surface de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Les données de Sentinel-1A ont déjà commencé à être exploitées. Au-dessus des mers et des océans, le satellite fournit des images pour dresser des cartes des glaces ou détecter d’éventuels déversements d’hydrocarbures. Au-dessus des terres, il permet d’observer l’utilisation des sols et de surveiller les glissements de terrain. La mission doit aussi permettre de réagir plus rapidement en cas d’inondations ou de séismes. Une fois que Sentinel-1B aura été placé sur l’orbite visée à une altitude d’environ 686 km, il scrutera chaque zone de la Terre tous les six jours. Cette mission fait partie de l’ambitieux programme Copernicus de l’Union européenne pour la surveillance de l’environnement. Il comprend plusieurs types de satellites Sentinel appelés à fonctionner par paires. L’Union européenne et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont alloué quelque 5 milliards d’euros au financement de la famille des Sentinel et aux lancements des satellites sur une durée de 20 ans. Soyouz est également chargé d’expédier dans l’espace un microsatellite français, Microscope, qui espère trouver une brèche dans la théorie de la relativité générale élaborée par Albert Einstein il y a un siècle. Microscope (Micro satellite à traînée compensée pour l’observation du principe d’équivalence) est chargé de tester dans le vide et dans l’espace l’universalité de la chute libre, avec une précision 100 fois meilleure que sur la Terre. Le satellite veut vérifier le principe d’«équivalence» entre gravitation et accélération sur lequel Albert Einstein a bâti sa théorie. Il va étudier le mouvement relatif de deux corps en réalisant une chute libre la plus parfaite possible. Sur Terre, le principe d’équivalence a été vérifié avec un degré de précision relative de l’ordre de la 13e décimale. Microscope entend aller jusqu’à la 15e décimale, soit le rapport de la masse d’une mouche minuscule posée sur le pont d’un supertanker de 500 000 tonnes. «Si Microscope trouve une violation du principe d’équivalence, cela sera un moment très important dans l’évolution de la physique», relève le physicien français Thibault Damour. «On saura que la théorie de la relativité d’Einstein n’est pas une description complète de la gravitation, qu’il y a de nouvelles forces qui contribuent à celle-ci». APS LepassédeTonyrevientlehanteretilse retrouvelui-mêmesoupçonné.Ian Garrettcontinuedeluioffrirsonaideet gagne peu à peu sa confiance. Un policierinfiltrédanslegangdes«Caïds de la cité» pense détenir des informations concernant Oliver Hughes... 19.55 Série THE AFFAIR Aprèsdelongsmoisd’absence,Cole revientàMontaukpourprésenterLuisa àsamère.Beaucoupdechosesont changéchezlesLockhartdepuislaperte du ranch. 19.50 Feuilleton THE TEAM Enl’espacedequarante-huitheures, troisprostituéessontretrouvéesmortes à Copenhague, Berlin et Anvers. Chacune a été tuée selon le même modusoperandi:uneballedansl’oeil gauche et un doigt coupé. 19.55 Série SCORPION La directrice des services secrets britanniques demande à l’équipe Scorpiondeserendreausiègedel’ONU àNewYork.Accompagnésd’unagentdu MI6,ilsdoiventdéjouerlesservicesde sécuritépourarrêterunambassadeur africain trafiquant d’armes. Par ailleurs,Walteraplacésasoeursous tutelle, contre l’avis de Sylvester. 20.55 Film CHELGHOUM LAЇD (MILA) Après 11 années de souffrance, il souhaite une prise en charge médicale Hariza, âgé de 21 ans au- d’une fin tragique. «Jusqu’à l’âge I1109slam jourd’hui, habitant à la cité des de 10 ans, il marchait normaleLogements, est atteint d’une ment. Les troubles de la marche se dystrophie musculaire (myopathie). Il a la mine plutôt débonnaire, quand bien même il sait qu’il est atteint d’une maladie redoutable. Cette affection dégénérative s’attaque à l’ensemble des muscles du corps et les détruit irrémédiablement. Si cette terrible pathologie n’est pas traitée et stoppée, elle tuera l’ensemble du corps. Cela fait 11 années que les parents de ce garçon estropié luttent avec les moyens du bord pour sauver leur fils d’une paralysie totale, voire [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 sont manifestés alors qu’il avait un peu plus de 10 ans. A partir de cet âge et jusqu’à aujourd’hui, Islam est cloué à une chaise roulante électrique», indique son père Noureddine. Toujours selon ce père de famille cruellement affecté par le sort, tous les bilans établis chez des spécialistes en neurologie ont conclu au traitement du petit Islam à l’étranger. Par le biais du quotidien El Watan, ce père meurtri lance un SOS à toutes les âmes bienfaitrices pour sauver son fils. M. Boumelih Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illus- BENJAMIN GATES ET LE TRÉSOR DES TEMPLIERS Benjamin Gates, archéologue et aventurier, décide de se lancer à la recherchedulégendairetrésordes Templiersquiahantélepassédesa familledepuisdesgénérations.Ilfait équipeavecsonmeilleuretfidèleami, RileyPoole,unexperteninformatique. Lesdeuxcompèresserendentd’abord sur le continent arctique où ils parviennentàdéchiffrerunpremier indice. tration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 22 PUBLICITÉ El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 23 SPORTS Programme du week-end d LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE ■ Ligue 1 (26 journée) - Demain MCA - USMA (17h) NAHD - RCA (16h) - Samedi USMH- ESS (16h - hc) JSS - MOB (18h) DRBT - MCO (16h) RCR - CSC (16h) USMB- JSK (16h) ASMO - CRB (16h) e ■ Ligue 2 (28e journée) Demain à 16h USMBA - JSMB USC - ASK JSMS - MCS CRBAF - CABBA PAC - OM Amel Bou Saâda - OMA MCEE - USMMH CAB- ASO Classement Pts 1). O. Médéa 54 2). CA Batna 46 3). USM Bel Abbès 45 4). Paradou AC 42 5). JSM Skikda 36 6) ASO Chlef 35 --). CABB Arréridj 35 8). MC Saïda 35 9). US Chaouia 34 --). MC El Eulma 34 --). JSM Béjaïa 34 12). CRB Aïn Fekroune 33 --). AS Khroub 33 14). OM Arzew 31 --). A. Bou Saâda 31 16). USMM Hadjout 19 J 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 27 CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE DE JUDO ESPOIRS 300 ATHLÈTES ATTENDUS À HARCHA Qualification dans la douleur L e onze sétifien, qui se qualifie pour la troisième année consécutive à la phase des poules de la Ligue des champions, est le premier club algérien à réaliser une telle performance. Néanmoins, le résultat ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. D’autant plus que la qualification n’a pas été facile à arracher devant un modeste adversaire. Les partenaires de Djahnit, qui ont surestimé El Merrikh, se sont non seulement compliqué l’existence, mais ont aussi donné des sueurs froides à leurs milliers de supporters. Les inconditionnels qui ont répondu à l’appel s’expliquent mal les ratages et cette nouvelle prestation en demi-teinte. Malgré la joie de la qualification, ils quittent le chaudron qui retrouve l’ambiance des grands jours, déçus par la prestation des joueurs et le coaching d’Alain Geiger, ne faisant plus l’unanimité à l’intérieur comme à l’extérieur du club. Obnubilé par le résultat, le coach ententiste ne se soucie guère de la santé d’un des joueurs. Annoncé incertain dans notre papier d’avant match, à cause d’un problème aux adducteurs, Djabou, qui ne pouvait réaliser la moindre accélération, a été titularisé. Cette ma- Djabou et l’ESS ont peiné pour se hisser en phase des poules nière de faire du Suisse, qui pouvait compter sur Lamri plus frais, pénalise l’équipe. Celle-ci sera contrainte de se passer des services de l’ex-sociétaire du Club Africain lors du prochain match de championnat qui est donc contraint de zapper le match USMH-ESS. L’incorporation de Ziaya, hors coup depuis plus de deux mois, est l’autre reproche que font les uns et les autres au coach sétifien. Lequel a mis en outre du temps pour insuffler du sang neuf au milieu. Ce compartiment a pris l’eau en deuxième mitemps, dominée par les Soudanais. Lesquels P rès de 300 judokas (dames et messieurs) des catégories espoirs et juniors se disputeront dès demain, et durant deux jours (vendredi et samedi), à la salle Harcha Hacène (Alger), les titres des championnats d’Algérie espoirs de judo. Une participation record pour ces championnats, avec la présence des 38 ligues affiliées à la Fédération algérienne de judo (FAJ) dans toutes les catégories de poids. La compétition, qui s’étalera sur deux jours, débutera avec les éliminatoires à partir de 9h, alors que les finales sont prévues à partir de 16h. Des championnats d’Algérie qui devraient être des plus disputées, puisqu’ils serviront à la FAJ de base de sélection pour les équipes nationales juniors (dames et messieurs) en prévision des prochains championnats d’Afrique juniors de judo, prévus en juillet prochain au Maroc. Un championnat d’Algérie qui sera aussi l’occasion pour les techniciens de la FAJ, de préparer les prochaines échéances des équipes nationales seniors post-Jeux olympiques, «en faisant de la prospection durant ce championnat d’Algérie, notamment pour le rajeunissement des sélections nationales dames et messieurs», nous a confié Samir Sebaâ, directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne de judo. T. A. S. L PHOTO : D. R. J 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 LES BÉJAOUIS SE CONTENTERONT DE LA COUPE DE LA CAF avaient, faut-il le rappeler, consommé leurs chances de qualification à Omdurman. Il est vrai qu’en football on ne retient que le nom du vainqueur, mais le mauvais match réalisé par les Noir et Blanc doit donner à réfléchir aux managers de l’équipe. Celleci a besoin de renforts de choix à tous les niveaux. S’ils veulent faire bonne figure en phase des poules et aller loin, engranger le cas échéant plus de 400 000 dollars, les managers de l’Entente devront en premier lieu faire le ménage, puis cibler un latéral droit, genre Slimane Raho, une doublure pour Hachi, recruter un demi-défensif type et s’attacher les services d’un ou deux attaquants d’un certain calibre. Les Ententistes, qui ne devaient pas rater cette occasion pour sauver une calamiteuse saison, ont profité des deux buts inscrits à l’extérieur pour avoir une fois de plus le droit de disputer un nouveau mini-championnat. Les Sétifiens, qui ne voudraient sans nul doute pas refaire le parcours de la dernière phase des poules, sont avertis. Pour rééditer l’exploit de 2014, Hamar, qui a été contacté par le Club Africain et l’Espérance de Tunis se disputant le Malgache Amada, connaît le mode d’emploi. Kamel Beniaiche LA FAF ATTEND LE RECOURS DE BEL ABBÈS LIGUE 1 L L’USMA à trois points du sacre L a 26e journée du championnat de Ligue 1 va offrir, demain, aux amoureux de la balle ronde un alléchant derby algérois entre le MC Alger et l’USM Alger, qui se jouera à 17h au stade du 5 Juillet. Les matchs entre les deux clubs algérois ont de tout temps été très disputés. Celui-là le sera encore plus au vu de son enjeu. En effet, Usmistes et Mouloudéens sont sur deux trajectoires diamétralement opposées. L’équipe de Soustara, leader incontesté du championnat depuis la 5e journée, cherche à officialiser son sacre. Une victoire permettrait à l’USMA d’être proclamée champion d’Algérie, à quatre journées de la fin de l’exercice. Avec 51 points, le club distance son poursuivant direct, le MO Béjaïa, de 12 points. Mais la mission risque d’être extrêmement difficile face à un Mouloudia revigoré par sa récente qualification à la finale de la Coupe d’Algérie, aux dépens de l’US Tébessa, et qui est à la recherche de précieux points Un derby aux objectifs diamétralement opposés pour les deux clubs algérois qui lui permettraient d’assurer son maintien parmi l’élite. Le doyen des clubs algériens se trouve dans une période extrêmement difficile. Sa dernière défaite en championnat face au RC Arbâa, un club qui a les deux pieds en Ligue 2, avec le score jugé lourd de 3 buts à 1, avait précipité le départ de l’ancienne équipe dirigeante et du coach nouvellement recruté Abdelkrim Bira. La qualification à la finale de la Coupe lui a été es Crabes du MO Béjaïa n’ont pas pu réaliser l’exploit tant attendu par les nombreux fans, en se faisant éliminer à domicile par le Zamalek, qui a réussi à gérer son avance tout en réagissant d’une fort belle manière à la fin de la rencontre, en décrochant le nul. Pourtant, les Béjaouis auraient pu prétendre à mieux s’ils avaient exploité les occasions créées, puisqu’ils ont dominé les débats mais sans pour autant être efficaces sur le plan offensif, en s’illustrant par de nombreux ratages. Ayant pris l’avantage à la 56’ sur un joli coup franc bien botté par Yaya, les Béjaouis ont raté quelques occasions de but avant que les Egyptiens ne remettent les pendules à l’heure et mettent un terme au rêve des Mobistes. Le coach, Abdelkader Amrani, déclarera à la suite de cette élimination : «Cette élimination est amère, car il y avait de la place pour une qualification. Malheureusement, nous avons mal exploité les occasions en seconde période. Cela dit, on ne doit pas rougir de cette élimination car on est tombés sur un adversaire coriace et expérimenté, qui a su comment gérer son avance et décrocher le ticket de la qualification en phase des poules. Désormais, on doit se concentrer sur le championnat, mais aussi la Coupe de la CAF, étant donné que nous serons versés dans cette compétition où nous tâcherons d’aller le plus loin possible.» Le président Ikhlef a tenu, pour sa part, à rendre hommage à toute l’équipe qui a réussi un bon parcours en déclarant : «Nous avons quitté cette compétition avec les honneurs et je tiens à remercier les joueurs, le staff technique et les supporters pour leurs efforts.» Les Béjaouis seront fixés sur leur prochain adversaire en barrages de la CAF (8es de finale bis) aujourd’hui lors du tirage au sort qui sera effectué cet aprèsmidi au Caire. En attendant, les Crabes se rendront aujourd’hui à Béchar pour affronter la JS Saoura samedi dans le cadre de la 27e journée du championnat de Ligue 1. L. Hama AFFAIRE NAHD-USMBA PHOTO : K. SAMI Classement Pts 1). USM Alger 51 2). MO Béjaïa 39 3). JS Saoura 38 4). DRB Tadjenanet 37 5). CR Belouizdad 36 6). JS Kabylie 35 --). MC Oran 35 8). ES Sétif 34 9). NA Hussein-Dey 33 10). USM El Harrach 32 --). MC Alger 32 --). CS Constantine 32 13). USM Blida 29 14). RC Relizane 28 15). RC Arbaâ 19 16). ASM Oran 18 MO BÉJAÏA ENTENTE DE SÉTIF salvatrice. Maintenant, les joueurs ont pour mission de se concentrer sur le championnat afin d’assurer le maintien. Et cela passe par une victoire face au voisin usmiste. D’autant plus qu’un bon résultat face à l’USMA va certainement booster le moral des joueurs, à quelques jours de la finale de la Coupe prévu le 1er mai face au NAHD. D’où toute l’importante, pour le Mouloudia, de ce derby face à l’USMA. Abdelghani A. a commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) ne s’est pas penchée, hier, lors de sa réunion hebdomadaire, sur l’affaire de la très controversée demifinale de la Coupe d’Algérie, ayant opposée jeudi dernier le NA Hussein Dey à l’USM Bel Abbès. Les responsables de la commission justifient le fait de ne pas avoir traité cette affaire par «l’absence de réserves techniques sur la feuille du match», du moment que les responsables de l’USMBA ne les avaient pas formulées le jour du match. Néanmoins, l’affaire devrait être traitée par la commission, à la base du recours formulé par la direction bélabesienne et envoyé à la Ligue après le match «dès qu’elle recevra le recours en question», selon une déclaration d’un membre de cette commission faite à l’APS, hier. Reste à savoir si l’affaire NAHD-USMBA sera réellement traitée, avec l’exigence des Bélabésiens de faire rejouer cette demi-finale, sachant que dix jours seulement nous séparent de la finale de la Coupe d’Algérie, prévue pour rappel T. A. S. le 1er mai prochain. LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 avril 2016 COMMENTAIRE La démographie, richesse ou bombe ? Par Ali Bahmane L 10e FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DOCUMENTAIRE DE TAÏWAN Contre-pouvoirs de Malek Bensmaïl en compétition L e documentaire Contrepouvoirs, du réalisateur algérien Malek Bensmaïl, sera en compétition e au 10 Festival international du film documentaire de Taïwan, prévu du 6 au 13 mai sur l'île chinoise, selon son coproducteur, Hachemi Zertal. Réalisé en 2015, Contre-pouvoirs (97 minutes) est sélectionné dans la catégorie «Compétition internationale» aux côtés de quatorze autres documentaires d’Europe, des Amériques, d’Afrique et d’Asie. Le documentaire, qui sera présenté dans sa version en anglais sous le titre Check And Balances, est également en lice pour le «Next Generation Award» (Prix de l’avenir) mettant en compétition cinq autres œuvres de Taïwan, d’Inde, de Chine et de Belgique. Coproduit par les sociétés algérienne Cirta films et française Zeugma film, le documentaire propose un immersion dans la rédaction du quotidien francophone El Watan à l’occasion de la dernière élection présidentielle de 2014. Contre-pouvoirs avait été projeté une seule fois en Algérie, en septembre 2015, lors des 13es Rencontres cinématographiques de Béjaia. Le film a déjà participé à de nombreuses manifestations cinématographiques en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie ou encore en Autriche. Il a également été projeté aux 26es Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie) en novembre 2015 et, récemment, au Festival international du film de Tétouan au Maroc où il a obtenu une mention spéciale du jury. Créé en 1998, le Festival international de Taïwan est considéré comme une des plus importantes rencontres dédiées au film documentaire en Asie. Selon ses organisateurs, près de 130 films y sont projetés à chaque édition pour une moyenne de 30 000 visiteurs par an. APS COMMERCE EXTÉRIEUR LE DÉFICIT SE CREUSE ■ Le déficit commercial de l'Algérie a atteint 5,616 milliards de dollars au premier trimestre de 2016, contre un déficit de 3,464 milliards durant la même période en 2015, a appris mercredi l'APS auprès des Douanes algériennes. Les exportations ont nettement baissé à 5,914 milliards de dinars durant les trois premiers mois de 2016, contre 9,8 milliards de durant la même période de 2015, en recul de 39,65%, selon les données du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. Les importations se sont réduites à 11,53 milliards de dinars sur la même période de l'année 2016, contre 13,264 milliards une année auparavant, en baisse de 13,07%, précise la même source. Le taux de couverture des importations par les exportations a été de 51% durant le premier trimestre de l'année 2016, contre 74% à la même période de 2015. APS POINT ZÉRO Le Kabyle et les nombres premiers Par Chawki Amari C ’est l’un des derniers mystères en mathématiques : comment est organisée la distribution des nombres premiers ? Comment sont répartis ces nombres entiers uniquement divisibles par 1 et par eux-mêmes, qui sont aux nombres ce que sont les particules élémentaires à la matière, briques non sécables avec lesquelles on peut construire l’univers ? Pour le régime algérien, le problème est le même, division/indivision, premiers/entiers, ce qui explique qu’il dépense toute son énergie à être insécable, ne se divisant que par 1 et par lui-même. Pour lui, les Kabyles sont 1 et contre le pouvoir ; grossière erreur de calcul puisqu'une partie adhère au MAK et l’autre non, ce qui fait au moins 2, et qu’il y a des Kabyles au gouvernement et dans tous les centres de décision. Et s’il s’agit de les diviser, autant les diviser par eux-mêmes en protégeant la matière nationale. Il faut bien comprendre que la distribution des nombres premiers semble sans logique et personne, depuis au moins 3000 ans, n’a encore réussi à trouver une formule qui les prédit ou un algorithme qui les définit, ces propriétés aléatoires étant d’ailleurs utilisées dans le cryptage des codes de cartes bancaires et de transactions électroniques, ce qui explique qu’il est offert 1 million de dollars et la médaille Fields à celui qui trouvera la formule magique. En vain, nombreux sont les mathématiciens qui ont passé leur vie à ne pas trouver, ont sombré dans le désespoir, se sont suicidés ou ont fini par admettre que les nombres premiers n’obéissent qu’au hasard. Pour Ouyahia, Sellal, Ghoul ou le nouveau venu El Hadi Ould Ali, l’amazighité a quelque chose d’insécable et d’aléatoire, donc de dangereux. Il ne s’agit plus de maîtriser le 20 Avril ou de prévoir le prochain, il s’agit simplement de faire peur. Mais des nombres entiers peuvent-ils faire peur à des nombres premiers, sachant que les premiers sont composés des seconds ? ’ONS annonce que le seuil des quarante millions d’habitants est dépassé dans notre pays et qu’au rytme de plus d’un million de naissances par an, l’Algérie abritera, le 1er janvier de l’année prochaine, 41,2 millions d’âmes, c’est-à-dire dans sept mois. A grands pas, elle entre dans le lot des «grands» pays les plus peuplés de la planète. Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? La société algérienne a fortement renoué avec les mariages et les naissances car elle a retrouvé la sécurité après en avoir été longtemps privée, notamment durant la décennie 1990. De plus, son niveau de vie s’est amélioré à la faveur de la politique de la rente mise en œuvre par le pouvoir politique. A l’abri des besoins essentiels, la collectivité s’est quelque peu démarquée du réflexe, profondément ancré dans l’inconscient, de recherche à tout prix d’une grande progéniture, spécialement masculine, par souci d’élargir la force de travail. Les familles font de moins en moins d’enfants pour affronter la vie et contrer la pauvreté, mais plutôt pour aggrandir la famille et trouver l’harmonie. Elles pratiquent par elles-mêmes une sorte de «planning familial» sans hésiter à recourir aux méthodes contraceptives modernes, ne se complexant plus par rapport aux discours religieux extrémistes prônés çà et là. Cette tendance est visible chez les jeunes ménages assez instruits et bien intégrés dans les circuits économiques. Mais il subsiste encore, dans beaucoup de familles algériennes, le réflexe évoqué plus haut de faire le plus grand nombre d’enfants, particulièrement mâles, notamment dans les zones rurales et les cités urbaines périphériques des grandes villes, lieux de grande précarité, de retard culturel et de conservatisme. Combien sont-elles ? Les enquêtes de l’ONS détailleront d’une manière fine tous ces aspects, mais la question qui se pose aujourd’hui est d’ordre politique : quel sera l’impact de ce «boom démographique» sur l’avenir du pays ? Les pouvoirs publics n’ont jamais sérieusement mis en rapport la disponibilité des ressources avec l’évolution de la natalité. L’Algérie sera-t-elle en mesure de nourrir, loger, soigner et faire travailler tous ces Algériens qui naissent en grand nombre alors que s’aggrave structurellement la crise économique et sociale induite par l’effondrement des prix des hydrocarbures ? La crise économique actuelle est amenée à produire des effets désastreux à court terme, dans l’impuissance des pouvoirs publics, incapables de substituer au système de la rente (en voie d’extinction) une économie productive, créatrice de richesses, donc nourricière et employeuse de main-d’œuvre. S’il n’y a pas un renversement de tendance au niveau politique, il arrivera un moment où, sous l’effet du retour de la pauvreté, les Algériens renoueront avec la forte natalité. Les bras seront de nouveau recherchés pour affronter les aléas de la vie. Ne pouvant être collectives, c’est-à-dire impulsées par le pouvoir politique et par l’Etat, les solutions seront familiales et individuelles. Imposées, elles ne seront pas des choix de vie. N’étant plus une richesse, la démographie se transformera en bombe dont l’explosion enfoncera le pays dans le sous-développement le plus total. météo Aujourd’hui Demain 11° 23° ALGER 11° 23° 13° 23° ORAN 11° 22° 11° 19° CONSTANTINE 17° 36° OUARGLA 10° 22° 17° 32°