La Kabylie marche dans le calme

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La Kabylie marche dans le calme
ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
À PARIS ZINE CHERFAOUI EN PAGE 10
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 avril 2016
N°7774 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
La Kabylie
marche dans
le calme
MESSAHEL L’A ANNONCÉ
HIER À TRIPOLI
L’ALGÉRIE VA
ROUVRIR SON
AMBASSADE EN LIBYE
● Après une fermeture
de près de deux années,
l’ambassade d’Algérie
à Tripoli va bientôt
rouvrir ses portes. C’est
Abdelkader Messahel,
ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue
arabe, qui l’a annoncé lors
d’une visite hier à Tripoli.
LIRE L’ARTICLE DE M. A. O. EN PAGE 4
CLASSEMENT MONDIAL
DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
L’ALGÉRIE PLONGE
À LA 129e PLACE
EN 2016
■ Reporters sans frontières (RSF) a
rendu public son classement mondial
de la liberté de la presse. Dans cette
édition 2016, l’Algérie recule de
10 places et pointe au 129e rang.
LIRE L’ARTICLE DE SALIM MESBAH EN PAGE 4
BIOPHARM
PREMIÈRE SÉANCE
DE COTATION
LIRE L’ARTICLE DE LYES MECHTI EN PAGE 7
LE POISSON DE SOUCHE ALGÉRIENNE
AURAIT ÉTÉ APERÇU PRÈS DE SKIKDA
A la recherche de
la mythique «truite
de Oued Zhor»
LA PROMULGATION DU DÉCRET OFFICIEL
DE SA RESTAURATION TARDE À VENIR
L
es marches célébrant le Printemps berbère se
sont déroulées dans le calme en Kabylie et
n’ont pas connu les débordements que faisait
craindre la tension, ces derniers jours, autour de
l’événement. Dans les villes de Béjaïa, Tizi Ouzou,
Bouira et Boumerdès, les manifestations organisées
par le RCD et le MAK ont mobilisé des milliers
de personnes qui ont clamé que la revendication
amazighe gardait toute sa vitalité et exigé d’autres
«acquis».
Lire les articles de Saïd Gada, Amar Fedjkhi,
M. H.-K. et Omar Arbane en pages 2 et 3
La Casbah de Dellys,
un trésor archéologique
mal entretenu
RETROUVEZ VOTRE MAGAZINE
EN PAGES 13, 14, 15 ET 16
PHOTO : B. SOUHIL
LE CONFLIT DU
SAHARA OCCIDENTAL
VU DE PARIS
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
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20 AVRIL 198
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20 AVRIL 20
IMPORTANTE MOBILISATION DES MILITANTS DU RCD ET DU MAK
LES CRAINTES DE DÉRAPAGE
DÉMENTIES À BOUIRA
● La marche s’est déroulée dans le calme, sous l’œil vigilant des éléments des forces de sécurité mobilisés le long de l’itinéraire emprunté
par les militants et autres sympathisants du RCD.
Les éléments des services de sécurité ont été déployés le long de l’itinéraire des marches
commémorative du Printemps
berbère. Dans la wilaya de Bouira,
plusieurs militants du parti ont fait
l’objet d’interpellation, surtout de
la part des éléments de la Brigade
de recherche et d’investigation
(BRI) ayant interdit l’affichage de
manière brutale à des adhérents du
parti mobilisés dans le cadre de
cette opération, ont dénoncé des
responsables du RCD.
Dans le communiqué lu hier à
l’occasion de cette marche, le RCD
affirme que, comme à l’accoutumée,
«le pouvoir a encore une fois joué la
provocation. Le RCD a déjà appelé
à la vigilance car le pouvoir nous a
habitués, dans le contexte politique
de règlements de comptes claniques,
à créer des abcès de fixation pour
faire diversion». Le RCD souligne
également que le combat pour
l’officialisation effective de la langue
amazighe «va continuer sans relâche
et de manière pacifique, n’en déplaise
à ce pouvoir qui alimente la violence
pour embraser la région de Kabylie».
Pour leur part, les militants du
(MAK) étaient nombreux, hier, à la
marche organisée depuis l’université
Akli Mohand Oulhadj vers le siège
de la wilaya. Les militants de ce
mouvement, dont des étudiants, ont
scandé des slogans hostiles au pouvoir
en revendiquant l’autodétermination
de la Kabylie. La situation a failli
dégénérer après que la police ait
interdit tout rassemblement devant
le siège de la wilaya. Un dispositif
impressionnant des forces antiémeute
a été mis en place, sécurisant surtout
le siège de la wilaya et la statue de
l’Emir Abdelkader. Les militants du
MAK ont quand même réussi à
accéder à l’esplanade de la maison de
la culture Ali Zammoum, où une prise
de parole a eu lieu ; les animateurs
de ce mouvement ont appelé leurs
militants et surtout les étudiants à
«ne pas céder aux provocations de
l’administration qui leur a interdit
des conférences commémoratives du
Printemps berbère». Amar Fedjkhi
PUBLICITÉ
PHOTO : EL WATAN
D
es centaines de personnes
ont répondu à l’appel lancé
par le Rassemblement pour
la culture et la démocratie (RCD)
pour l’officialisation effective de
tamazight. Pendant la marche, qui
a démarré de la place des Martyrs
de la ville jusqu’au siège de la
wilaya, les militants du RCD
épaulés par ceux du Mouvement
pour l’autodétermination de Kabylie
(MAK) ont scandé les traditionnels
slogans antipouvoir : «Pouvoir
assassin», «Ulac Smah Ulac», «A bas
la répression, liberté d’expression».
Sur une banderole géante déployée
par les militants du RCD, on pouvait
lire également «Pour une transition
démocratique, 126 assassinats, aucun
coupable».
La marche s’est déroulée dans le
calme, sous l’œil vigilant des éléments
des forces de sécurité mobilisés le
long de l’itinéraire emprunté par
les militants et autres sympathisants
du RCD. Des adhérents du parti ont
dénoncé les provocations, menaces
et intimidations de la police, qui a
interpellé la veille deux jeunes dans
la commune d’El Esnam alors qu’ils
étaient en opération d’affichage
de l’appel à la marche populaire
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 3
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L’ACTUALITÉ
POUR LA CÉLÉBRATION DU 20 AVRIL EN KABYLIE
Des milliers de personnes
dans la rue à Tizi ouzou
● Les marches organisées par le RCD et le MAK ont enregistré une mobilisation grandiose dans la ville de Tizi Ouzou.
PHOTO : EL WATAN
L
a rue a vibré, hier, dans la ville de
Tizi Ouzou à l’occasion de deux
marches organisées par le le
Rassemblement pour la culture et la
démocratie (RCD) et le Mouvement
pour l’autodétermination de la
Kabylie (MAK) pour célébrer le 36e
anniversaire du Printemps berbère.
Dès 9h, des grappes de personnes
commençaient à affluer vers le point
de départ des deux manifestations,
devant le portail principal du
campus universitaire de Hasnaoua.
Les marcheurs du RCD se sont
constitué en carrés à un intervalle
de quelques mètres de ceux du
MAK qui s’affairaient, eux aussi, à
mettre le décor de leur action. Des
portraits de Matoub Lounès, Mouloud
Mammeri, des jeunes assassinés
lors des événements de 2001 étaient
accrochés à des véhicules en tête
des deux marches. Puis, peu avant
11h, la marche du RCD a démarré
en se dirigeant vers la montée du
stade du 1er Novembre. Les marcheurs
arboraient des drapeaux amazighs
tout en brandissant des banderoles
sur lesquelles étaient écrits les mots
d’ordre de cette manifestation.
«Pour une officialisation entière et
effective de la langue amazighe»
et «Corrigez l’histoire, l’Algérie
n’est pas arabe», pouvait-on lire
sur les étendards des marcheurs qui
ont déployé également l’emblème
national. La foule avançait ainsi, dans
la sérénité, avec une prédominance
remarquable de jeunes, dont Nassim
Yaffa, coordinateur national de la
Les marches se sont déroulées dans le calme à Tizi Ouzou
jeunesse libre du RCD. Dans un autre
carré, au milieu de la procession,
on remarquait la présence des élus,
des maires avec leurs écharpes, le
président du parti, Mohcine Bellabas,
ainsi que l’ancien leader de la
formation politique, Saïd Sadi. La
manifestation s’est poursuivie jusqu’à
la placette de l’ancienne mairie où
il y a eu des prises de parole. «Nous
avons prouvé au pouvoir que nous
sommes des gens civilisés», a lancé
Ouahab Aït Menguellet, président
de l’APC de Tizi Ouzou. Mohand
Arezki Hamdous, président du bureau
régional du RCD s’est félicité de la
réussite de la marche qui a enregistré,
a-t-il déclaré, une mobilisation
grandiose. «Il y a toujours de la
solidarité en Kabylie», a-t-il affirmé.
De son côté Mohcine Bellabas n’y
est pas allé avec le dos de la cuillère
pour fustiger «le pouvoir qui a voulu
manipuler l’opinion publique par la
constitutionnalisation de tamazight.
L’officialisation de cette langue doit
être entière. La marche d’aujourd’hui
a donné des messages de fraternité.
Nous demandons aussi le départ du
pouvoir en place», a-t-il martelé tout
comme Ali Yahia Abdennour qui a
exhorté la jeunesse à reprendre le
flambeau du combat identitaire.
L’autre marche s’est ébranlée, peu
après 11h, pour suivre le même
itinéraire. Les marcheurs ont déployé
des portraits de Ferhat M’henni et
le drapeau du MAK en criant, à
gorge déployée «Kabylie autonome»
LE RCD, LE MAK ET LES ÉTUDIANTS
AU RENDEZ-VOUS À BÉJAÏA
I
ls étaient quelques milliers
de manifestants à prendre
part aux marches auxquelles
ont appelées distinctement
le Rassemblement pour la
culture et la démocratie
(RCD) et le Mouvement
pour l’autodétermination de
la Kabylie (MAK) à Béjaïa,
pour la commémoration du
36e anniversaire du Printemps
berbère d’avril 1980.
La marche du RCD a été la
première à s’ébranler, vers
10h30, de la maison de la culture
Taos Amrouche en direction
de la place Saïd Mekbel. Des
centaines de manifestants de
plusieurs régions de la wilaya
brandissant les emblèmes
national et berbère et des
banderoles ont marché aux cris
de «Pouvoir assassin», «Assa
azekka, tamazight tella tella»,
«Algérie libre et démocratique»
ou encore «Corrigez l’histoire,
l’Algérie n’est pas arabe».
Arrivée rond-point du 19 Mai,
la foule a marqué une halte
pour observer une minute de
silence à la mémoire du couple
Laribi, victime de la sauvagerie
policière de 2001 en Kabylie,
sous les airs d’Aghuru du défunt
Matoub Lounès fusant à pleins
décibels de l’emblématique cité
CNS mitoyenne.
Puis, direction place Saïd
Mekbel pour une prise de
parole, alors que ce lieu était
aussi le théâtre du Festival du
chant patriotique amazigh, une
trouvaille de dernière minute des
autorités pour faire de l’ombre
aux activités commémoratives
de la société civile.
«NON À LA RÉCUPÉRATION»
Dans le calme, des dizaines
de bambins mobilisés pour
l’occasion sous un soleil
brûlant ont cédé la place aux
responsables du RCD qui ont
fustigé, tour à tour, le pouvoir
en place. Mouloud Deboub,
président du bureau de Béjaïa, a
ouvert le bal : «Nous dénonçons
les tentatives de récupération et
de folklorisation par le pouvoir
du combat pour tamazight et le
Printemps berbère», allusion
faite au Festival du chant
patriotique amazigh.
Abondant dans le même sens,
Athmane Mazouz, chargé
de communication au RCD,
dénonce «les tentatives de
récupération par le pouvoir des
dates symboles du combat pour
tamazight», avant d’évoquer la
révision de la Constitution qu’il
qualifie d’«insulte au peuple
algérien». Il fustige dans ce
sens le caractère «secondaire»
attribué à tamazight dans la Loi
fondamentale du pays, appelant
à une «officialisation effective
de tamazight».
L’orateur a, par ailleurs, répondu
aux propos du ministre de
la Jeunesse et des Sports, El
Hadi Ould Ali — qui avait
déclaré, lundi à Tizi Ouzou,
que «ceux qui vont marcher
demain veulent la partition de
l’Algérie» — en affirmant :
«Nous ne voulons pas diviser
le pays, nous voulons le
construire.»
De son côté, le MAK a mobilisé
au moins 2500 manifestants à la
marche à laquelle il a appelé du
campus de Targa Ouzemmour
vers la place Saïd Mekbel.
Après avoir diffusé «l’hymne
national kabyle» et observé une
minute de silence à la mémoire
des martyrs du Printemps
berbère et du Printemps noir
de 2001, une prise de parole a
été animée par plusieurs cadres
du Mouvement. Ils ont, à tour
de rôle, chargé le «pouvoir
colonial et arabo-baathiste
d’Alger» duquel ils ont appelé à
s’émanciper pour «une Kabylie
indépendante, souveraine et
laïque». Les orateurs ont par
la suite dénoncé l’impunité
pour les crimes commis par les
services de sécurité en Kabylie
en 2001, dont les auteurs
«courent toujours».
Par ailleurs, plusieurs dizaines
d’étudiants agitant des
drapeaux berbères ont organisé
une marche distincte au
niveau de la rue de la Liberté.
Cette action se voulait à la
fois une commémoration du
Printemps berbère et un soutien
aux combats des enseignants
contractuels.
Il convient de noter qu’un
hélicoptère survolait la rue de
la Liberté durant ces actions, qui
se sont déroulées sans incident.
M. H.-K.
et « Nous sommes des Amazighs».
Au fur et à mesure que la procession
avançait, d’autres personnes
rejoignaient les carrés. Bouaziz Aït
Chebib, président du MAK, exhortait,
à l’aide d’un mégaphone, les
marcheurs à marquer des haltes après
avoir fait quelques dizaines de mètres.
Devant le CHU Nedir Mohamed, sur
la rue Lamali, les manifestants ont
observé une minute de silence à la
mémoire des martyrs du Printemps
noir. «On ne doit pas oublier ces
126 jeunes tombés sous les balles
assassines des gendarmes», a lancé un
militant du MAK avant que la foule ne
continue sa marche vers le rond-point
Djurdjura où elle s’est rassemblée
pour ensuite se diriger vers la place
Slimane Azem, en contrebas du stade
1er Novembre. Hocine Azem, membre
du MAK, a déclaré que «malgré la
répression du pouvoir, les citoyens
ont répondu favorablement à l’appel
du MAK. Il y a d’anciens délégués du
mouvement citoyens des archs, des
chanteurs, des comédiens ainsi que
des militants mozabites, des étudiants
et d’anciens détenus d’Avril 1980 qui
ont pris part à notre manifestation
qui se veut aussi une grande action de
solidarité en faveur du docteur Fekhar
et ses codétenus toujours emprisonnés
à Ghardaïa», a-t-il ajouté. Notons que
les deux marches se sont déroulées
dans le calme, sans le moindre
incident, et qu’un hélicoptère de la
police survolait la ville de Tizi Ouzou
durant les marches.
Hafid Azzouzi
UNE MARCHE
«POUR L’UNION»
À BOUMERDÈS
Q
uelques 300 étudiants des différentes
facultés de l’université M’hamed
Bougara ont marché hier dans le cadre de la
commémoration du Printemps berbère du 20
avril 1980. Dans une seule marche, toutes
les tendances politiques amazighes étaient
représentées. Aucun incident ni dépassement
n’ont été enregistrés. «Outre la forte symbolique
de la date du 20 Avril, cette marche spontanée
vise avant tout l’union de tous les Amazighs
sans exclusion», explique l’un des étudiants
marcheurs. Le point de départ était la faculté
des sciences de l’université M’hamed Bougara,
ex-INIM. Une minute de silence a été observée
devant le palais de justice de Boumerdès.
En scandant des slogans hostiles au pouvoir
comme le fameux «Pouvoir assassin», les
étudiants ont continué la marche jusqu’à
l’Institut national des hydrocarbures (INH).
Les marcheurs ont offert un beau spectacle aux
passants. Ils se sont rangés pour former la lettre
Z amazighe ou le Yaz, dans la cour de l’INH. La
manifestation estudiantine s’est dirigée ensuite
vers le siège de la wilaya de Boumerdès pour
observer une minute de silence en souvenir des
martyrs de la cause berbère. La marche a repris
son chemin vers son point de départ, la faculté
des sciences de l’université M’hamed Bougara.
Omar Arbane
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
CLASSEMENT MONDIAL DE LA LIBERTÉ
DE LA PRESSE
L’Algérie plonge
à la 129e place en 2016
● Dans le classement 2016, l’Algérie recule de 10 places et pointe au 129e rang. RSF juge
que les promesses formulées par le Président, peu après sa réélection pour un quatrième
mandat en 2014, n’ont pas été tenues.
R
eporters
sans
frontières (RSF) a
rendu public son
classement mondial de la
liberté de la presse. Premier
constat fait par l’ONG qui se
bat pour la liberté d’informer :
une dégradation de la liberté
de la presse est constatée dans
toutes les régions du monde
en 2015, particulièrement
sur le continent américain.
«Tous les indicateurs du
classement témoignent d’une
dégradation. De nombreuses
autorités publiques essaient
de reprendre le contrôle
de leurs pays, craignant de
trop grandes ouvertures du
débat public», a commenté
Christophe
Deloire,
secrétaire général de RSF.
Dans le classement 2016,
l’Algérie recule de 10 places
et pointe au 129e rang. RSF
juge que les promesses
formulées par le Président,
peu après sa réélection pour
un quatrième mandat en
2014, n’ont pas été tenues.
Reporters sans frontières
rappelle que le président
Bouteflika, lors de la Journée
mondiale de la liberté de
la presse, s’était engagé à
ne ménager «aucun effort
pour consolider et étendre la
liberté de la presse».
Par ailleurs, RSF dresse un
tableau noir des contraintes
auxquelles la presse
indépendante doit faire face
et constate que le retrait
soudain de «plusieurs
annonceurs publicitaires
sous la pression et la chute
conséquente des recettes
publicitaires de quotidiens
critiques envers le pouvoir
algérien, tel El Watan,
participent à l’étouffement
des médias libres». L’ONG
rappelle également que
le contrôle des circuits
d’impression et de diffusion
par l’Etat «peut amener
la censure de certains
quotidiens, comme El Fajr
interdit d’imprimer pendant
un mois en 2014», mais
également «la fermeture
des chaînes El Djazaïra
TV et El Watan TV en
avril et octobre 2015 et la
condamnation en appel de
Djehiche Tahar en novembre
2015 pour un dessin
dénonçant l’exploitation du
gaz de schiste au Sahara,
dans lequel il caricature le
Président».
Au Maghreb, c’est la Tunisie
qui connaît la progression
la plus significative. Dans
le classement mondial de la
liberté de la presse, la Tunisie
fait un bond de 30 places (96e)
par rapport à 2015 (126e),
même si, comme le constate
RSF, «les journalistes
tunisiens continuent de subir
de multiples pressions». Par
ailleurs, pour l’organisation
internationale, «s’il n’y
a plus d’arrestations
arbitraires ou de journalistes
emprisonnés, l’accusation
de diffamation est encore
régulièrement utilisée
contre ceux qui dérangent.
Toutefois, ces accusations
sont rarement suivies de
procès». Autre pays du
Maghreb à être malmené
dans le nouveau classement
mondial de la liberté de la
presse : le Maroc, qui est
classé 131e, en recul d’une
place par rapport à 2015.
Dans le cas du royaume
chérifien, RSF relève
«une lente mais régulière
dégradation des libertés
de la presse» et accuse les
autorités du royaume de
resserrer «de plus en plus
l’étau sur les médias pour
les dissuader de traiter les
sujets hautement sensibles
(monarchie, islam, Sahara
occidental)».
«Censure, surveillance,
intimidations, lourdes
amendes et emprisonnements
menacent les journalistes et
les journalistes-citoyens»,
dénonce RSF pour qui
«les maigres progrès notés
dans les trois projets de
loi sur la presse de 2014
risquent, quant à eux, de
devenir obsolètes face aux
amendements introduits
dans le code pénal, visant
clairement à limiter le
droit d’information des
journalistes.»
Salim Mesbah
DES DÉPUTÉS DÉNONCENT UNE ATTEINTE
AUX INSTITUTIONS PRÉSIDENTIELLES
«Le tweet de Manuels Valls
n’est pas innocent»
D
epuis les révélations des Panama
Papers, le ministre de l’Industrie et
des Mines, Abdessalem Bouchouareb,
impliqué dans ce scandale, évite
les caméras et fuit les journalistes.
Hier, à l’issue de la séance plénière
consacrée au vote de plusieurs projets
de loi, notamment celui relatif à la
normalisation présenté il y a quelques
semaines par le ministre, il s’est éclipsé
à sa sortie de l’hémicycle pour ne pas
affronter les journalistes. Pourquoi un tel
comportement ? Si M. Bouchouareb n’a
rien à se reprocher, comme il le prétend,
pourquoi ne s’affranchit-il pas ? Pourquoi
esquive -t-il les journalistes ? Faut-il
rappeler que M. Bouchouareb a adopté
la même attitude lors de son passage,
il y a une quinzaine de jours, devant la
commission économique pour exposer
les grandes lignes du projet portant sur
l’investissement. Le ministre a refusé
la présence de la presse pas seulement
à l’intérieur de la salle, mais même
à l’extérieur. Et devant les membres
de cette commission, M. Bouchouareb
s’est défendu de remettre un rapport
détaillé sur cette affaire au président de
la République, une manière de dire qu’il
n’a pas de compte à rendre aux députés !
Malheureusement, hier en plénière, le
ministre de l’Industrie n’a pas été du
tout inquiété puisqu’aucun député ne
l’a interpellé sur le sujet. Lors de son
intervention, il a expliqué le bien-fondé
de ce texte de loi visant la protection du
consommateur, l’économie nationale et
la préservation de l’environnement. La
commission des affaires économiques de
l’APN a quant à elle introduit plusieurs
amendements concernant la forme et
pas le fond du texte. Les députés ont tous
approuvé ce texte, à l’exception de ceux
du FFS, qui ont opté pour l’abstention.
Durant cette plénière consacrée
également à l’adoption de deux
autres projets de loi portant sur le
code pénal et sur l’utilisation de
l’empreinte génétique, les députés et les
présidents des commissions juridique
et économique ont dénoncé le tweet
du Premier ministre français, Manuels
Valls, montrant le président Bouteflika
très affaibli. Les élus du FLN se sont
élevés contre ce qu’ils appellent une
atteinte à l’institution présidentielle.
Le député du PT, Ramdane Taazibt,
pense que l’utilisation et l’exploitation
de l’image du président Bouteflika
est une forme d’ingérence dans les
affaires de notre pays. Le Parti des
travailleurs conteste et s’oppose, certes,
à la politique économique actuelle
du gouvernement, mais défend la
souveraineté nationale. «Lorsque les
affaires des Français étaient au beau
fixe en Algérie, le président Bouteflika,
et c’est le président Hollande qui l’a
confirmé à plusieurs reprises, était
en bonne santé ; aujourd’hui parce
que les Français n’ont pas eu les
marchés qu’ils voulaient, ils découvrent
un président malade», déplore Taazibt,
expliquant que le tweet de Valls n’était
pas innocent et que la maladie du
Président est une question de principe
et est algéro-algérienne. Taazibt craint
pour l’Algérie ; il croit savoir, dans une
allusion au retour de Chakib Khelil,
qu’il y a de grandes manœuvres pour
imposer un Président en prévision
de l’élection présidentielle de 2019.
«Les grandes puissances, notamment
la France et les Etats-Unis, veulent,
avec leurs relais en Algérie, imposer
chacun un gouvernement qui préservera
leurs intérêts. Nous dénonçons ces
manœuvres et nous lutterons pour un
gouvernement algérien qui servira les
intérêts des Algériens.»
Pour Taazibt, les interrogations des uns
et des autres concernant le retour de
l’ancien ministre de l’Energie au pays
sont plus que légitimes et exige des
autorités de s’exprimer sur le cas Chakib
Khelil.
Nabila Amir
IL S’ATTAQUE À NOUVEAU À NOURIA
BENGHEBRIT ET À SES RÉFORMES
Le courant islamiste veut
maintenir l’école en otage
islamistes ne cessent pas leur croisade contre la ministre de
nationale, Nouria Benghebrit. Craignant toute évolution
L esl’Education
positive de l’école algérienne, en panne depuis des années, qui pourrait
changer l’ordre établi depuis l’indépendance, ils plaident pour le statut
quo. Pour ce faire, ils s’attaquent avec férocité à la deuxième génération
de réformes de l’éducation préparée, pendant plusieurs mois, par des
experts algériens. Refusant d’assimiler les multiples explications de la
ministre, pourtant sociologue ayant à son actif plusieurs travaux de
recherche sur l’éducation nationale disponibles même sur internet, des
responsables des partis islamistes inventent «une menace» pour leur
«identité nationale». Sans argument aucun, le chef d’un de ces partis
islamistes, le MSP, Abderrazak Makri, déverse son venin sur Nouria
Benghebrit. Lors d’un séminaire sur l’éducation nationale organisé,
mardi dernier à Alger, il accuse la ministre «de vouloir franciser le
système éducatif national», tout en se demandant «si elle impose cela à
l’insu du chef de l’Etat malade ou avec son accord».
Le chef du parti islamiste, qui se dit «ouvert aux langues», s’emmêle
les pinceaux. Il affirme d’abord qu’il «préfère l’anglais au français»,
avant d’insister «sur un enseignement uniquement en langue arabe».
Difficile donc de le suivre dans ce raisonnement absurde. Mais c’est la
logique de ce courant, chez qui l’idéologie l’emporte souvent sur le
bon sens. Déjà, l’été dernier, le même courant a mené une bataille
féroce contre la première responsable du secteur après avoir évoqué
l’introduction des langues maternelles à l’école, qui est effective dans
la plupart des pays développés. A l’époque, ils évoquaient un pseudo«danger pour la langue arabe». Cependant, leur arrière-pensée est toute
autre : il s’agit justement d’empêcher une réconciliation des Algériens
avec «leur identité nationale et leur algérianité». Aujourd’hui, pour
défendre la même arrière-pensée, ils invoquent de gros mensonges selon
lesquels «Mme Benghebrit aurait fait appel à des experts français pour
préparer les futurs programmes» et qu’elle «aurait aussi conclu un
accord avec son homologue française pour piloter les réformes».
Encore une fois, sans vérifier ce qu’ils avancent, ils s’attaquent à Nouria
Benghebrit qui les empêche visiblement de maintenir leur projet qui est
à l’origine de la situation de l’école algérienne qui patauge et régresse
affreusement.
Madjid Makedhi
MESSAHEL L’A ANNONCÉ HIER
À TRIPOLI
L’Algérie va rouvrir
son ambassade en Libye
près une fermeture de encourager une solution politique
près de deux années, à la crise libyenne, l’Algérie
A
l’ambassade d’Algérie à Tripoli semble ainsi décidée à procéder
va bientôt rouvrir ses portes. C’est
Abdelkader Messahel, ministre des
Affaires maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue arabe,
qui l’a annoncé lors d’une visite,
hier, à Tripoli. «Un ambassadeur
auprès de la Libye sera nommé le
plus tôt possible», a indiqué M.
Messahel lors d’une conférence
de presse conjointe avec le vicePremier ministre libyen désigné,
Ahmed Meitig. «J’espère que
l’Algérie sera le premier pays
à rouvrir son ambassade», a-til ajouté. Des déclarations
répercutées par l’agence française
AFP. L’ambassade d’Algérie à
Tripoli avait été fermée en mai
2014, en raison de la dégradation
de la situation sécuritaire dans
ce pays, qui a sombré dans le
chaos depuis la chute du régime
de Mouammar El Gueddafi.
Cependant, le consulat général de
Tripoli avait continué à assurer
un service minimum au profit
des ressortissants algériens en
Libye. Mais l’attentat terroriste
qui a ciblé le siège de l’ambassade,
en janvier 2015, avait contraint
les hautes autorités algériennes
à l’évacuation de ce qui restait
encore du personnel consulaire.
L’Algérie a même procédé au
rapatriement des Algériens qui
se trouvaient encore dans ce pays
à feu et à sang. Aujourd’hui,
pour appuyer ses efforts visant à
à la nomination d’un nouvel
ambassadeur en Libye. Le dernier
à avoir occupé ce poste est l’actuel
ambassadeur de l’Union africaine
au sein de la Ligue arabe, à savoir
Abdelhamid Abou Zaher.
Opposée à une intervention
militaire étrangère, l’Algérie a
vivement applaudi la création d’un
gouvernement d’union nationale.
Elle est d’ailleurs le premier pays
arabe à se rendre à Tripoli à la
rencontre du Premier ministre
et des autres membres de ce
gouvernement qui constitue une
première étape pour aller vers le
règlement pacifique de la crise
dans laquelle patauge ce pays
depuis plusieurs années. L’Algérie
veut ainsi que les Libyens puissent
se doter d’institutions légitimes
qui leur permettront, avec l’aide
de pays amis et alliés, à lutter
contre les groupes terroristes qui
infestent leur territoire. Lors de sa
visite, M. Messahel a renouvelé
l’appui de l’Algérie aux efforts
soutenus des autorités libyennes
en faveur du recouvrement de
la paix, de la sécurité et de la
stabilité en Libye. L’Algérie, qui
s’inscrit dans le processus conduit
par les Nations unies pour une
solution politique, avait fortement
plaidé pour la préservation de la
souveraineté de la Libye, de son
intégrité territoriale et de l’unité de
son peuple.
M. A. O.
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
VISA SCHENGEN
RECRUTEMENT EN LIGNE
Nouvelles mesures
restrictives
Trouver un job en un clic
e recrutement en ligne prend de l’ampleur en Algérie. Au
début du phénomène, les entreprises algériennes étaient
Lsceptiques
sur le devenir de cette manière de recruter et ne s’y sont
● «Air Algérie est désormais soumise à l’obligation de vérifier les visas Schengen avant
l’embarquement des voyageurs» pour vérifier si leur première destination est le pays qui a
délivré le visa, a indiqué mardi après-midi M. Bouderbala, PDG d’Air Algérie, en marge d’un
séminaire sur la sécurité aérienne.
L
e visa Schengen
n’ouvre plus toutes
les portes. Le fameux
sésame permettait à son
détenteur de visiter tous
les pays qui ont signé la
Convention de 1992
relative à la libre circulation
des personnes. Désormais
le détenteur du visa doit
d’abord se rendre dans le
pays qui le lui a délivré
avant de pouvoir voyager
dans l’UE. Pour imposer
cette règle, qui était déjà
dans l’air depuis quelque
temps, les autorités
européennes ont demandé
aux compagnies aériennes
de contrôler, elles-mêmes,
les visas Schengen.
C’est ce que vient de
confirmer la compagnie
nationale Air Algérie.
«Dorénavant, Air Algérie
est soumise à l’obligation de
vérifier les visas Schengen
avant l’embarquement des
voyageurs», pour vérifier
si leur première destination
est le pays qui a délivré
le visa, a indiqué M.
Bouderbala en marge d’un
séminaire sur la sécurité
aérienne, tenu mardi
après-midi. Ainsi, «si une
personne obtient un visa
délivré par l’Espagne, son
premier voyage doit être
effectué vers ce pays. Elle
ne peut pas se rendre dans
un autre», a-t-il expliqué.
Faute d’appliquer cette
disposition, la compagnie
peut-être exposée à une
sanction de 5000 euros sur
chaque voyageur.
La mesure existait déjà,
Le détenteur du visa
Schengen doit d’abord se
rendre dans le pays qui le
lui a délivré avant de
voyager dans l’UE
PHOTO : D. R.
mais avant les derniers
attentats, son application
n’était pas stricte. Cette
mesure va certainement
pénaliser
beaucoup
d’Algériens, qui obtiennent
leur visa de l’ambassade de
France, avant d’envisager
de se rendre dans un
autre pays. Surtout durant
la période des grandes
vacances.
Ali Boukhlef
intéressées qu’à partir des années 2006/2008. Toutefois, une fois
compris les enjeux économiques, la plupart des grands groupes du
pays (Cevital, opérateurs de télécoms et de téléphonie, Siemens
Algérie...) ont eu recours à cette pratique. Il y a des avantages
à utiliser ce vecteur car le candidat a la possibilité d’affiner ses
recherches grâce à la diversité des offres. Trois grandes tendances
se dégagent. Dans la première, les Algériens ouvrent des comptes
facebook et usent des réseaux tels que linkedin, viadeo, twitter
pour déposer des CV en ligne. La deuxième tendance est
l’émergence des entreprises sur facebook qui permet de cibler
un nouveau type de profil et de créer un lien avec le demandeur
d’emploi. La troisième tendance tend à repenser le modèle
des ressources humaines. Désormais, le DRH est un business
partenaire qui œuvre à repérer et fidéliser les talents de demain.
Le profil-type du demandeur d’emploi est le suivant : 70%
d’hommes et 30% de femmes, pour la plupart âgés entre 25 et 34
ans, dont 22% sont sans emploi et 78% en poste mais en recherche
d’un travail plus intéressant. Les niveaux professionnels sont à
40% des jeunes diplômés et des débutants, 50% des confirmés
et expérimentés, 7% des responsables et managers et à 3% des
cadres dirigeants. Quant aux niveaux d’études, ils sont répartis
comme suit : 13% secondaire et formation professionnelle,
8% bac+2, 39% de titulaires de licence et de mastère, 40% de
mastère 2 et d’ingénieurs.
De retour en Algérie après des études en France, Louai
Djaffer et son associé Tarik Metnani sont derrière le succès
sur la Toile d’Emploitic, une entreprise qui a pour mission de
connecter recruteurs et demandeurs d’emploi, déployant des
outils technologiques sans cesse renouvelés qui s’adaptent
aux exigences et aux nouvelles habitudes des candidats et des
recruteurs.
Emploitic est aujourd’hui un acteur incontournable avec plus
de 650 000 demandeurs d’emploi et plus de 8000 recruteurs qui
font confiance à ce site. Au final, l’objectif est de répondre à une
problématique sociale forte : le recrutement. L’entreprise innove
et s’adapte aux nouveaux usages d’internet, en lançant en 2013
la première application mobile dédiée à l’emploi en Algérie et
remporte, la même année, le trophée Algeria Web Awards dans
la catégorie «emploi». Un communiqué de presse souligne
l’engagement de ce site à «tout faire pour rester le n°1 avec plus
d’innovations, plus d’offres, plus de choix, plus de services tels
que le e-learning, le e-testing, des solutions et des logiciels pour le
traitement et la gestion des candidatures pour les recruteurs, des
comparateurs de salaires pour les candidats».
En fêtant son dixième anniversaire, Emploitic met en avant des
ambitions internationales, dans un premier temps à la conquête de
pays africains.
Kamel Benelkadi
MÉDECINS RÉSIDENTS PROMOTION 2013-2014
Un nouvel arrêté pour la progression
et l’évaluation dans la formation
● La décision, entérinée par la direction générale des enseignements et de la formation supérieure
au ministère et validée par le ministre, a été prise non sans difficulté.
L
es médecins résidents en
fin de cycle inscrits avant
l’année universitaire 2015-2016
ne sont plus concernés par la
nouvelle réforme introduite par
le ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique portant prolongation
des années de formation de trois
à quatre ans et de quatre à cinq
ans selon les spécialités. Un
nouvel arrêté ministériel, datant
du 10 avril, fixe les modalités
d’évaluation et de progression
dans le cycle de formation en
vue de l’obtention du diplôme
d’études médicales spéciales.
Cet arrêté intervient donc une
année après l’abrogation de
l’arrêté 709 régissant alors ces
dernières promotions.
Cette décision, entérinée
par la direction générale des
enseignements et de la formation
supérieure au ministère et
validée par le ministre, a été
prise non sans difficulté. Ce
nouvel arrêté intervient après un
cafouillage qui a duré presque
une année et qui a énormément
perturbé les étudiants en
fin de cycle. D’ailleurs, des
mouvements de protestation ont
été initiés, tout en sollicitant
les responsables du ministère
de l’Enseignement supérieur
pour régler définitivement ce
problème. Cet arrêté vient donc
mettre fin à une «injustice».
La directrice de la formation
doctorale et de l’habilitation
universitaire au ministère de
l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique,
Mme Boualouche, qui a pris le
problème en charge, a précisé
qu’un rapport détaillé a été
présenté au ministre sur la
situation de ces étudiants qui
n’était prise en charge par aucun
texte, puisque les deux arrêtés
142 et 709 et la circulaire de
2013 ont été abrogés. «Nous
avons organisé des rencontres
avec les doyens des facultés
de médecine au préalable. Le
texte leur a été soumis pour
avis et ils ont même émis des
remarques que nous avons prises
en compte. Tout cela a été fait en
concertation avec le directeur
des enseignements et de la
formation. Aujourd’hui, nous
avons mis en place un nouveau
texte transitoire en introduisant
les dispositions qui régissaient
déjà ces promotions avant 20152016. Ceux qui étaient inscrits
en 2013-2014 pour une durée de
trois ou quatre ans termineront
leur cursus sur cette base», a-telle expliqué. Et de préciser que
«l’arrêté 233 du 10 avril 2016
a été envoyé à tous les doyens et
certains d’entre eux ont confirmé
la réception».
L’article 22 de l’arrêté, qui
sera publié dans le Bulletin de
l’enseignement supérieur et
de la recherche scientifique,
stipule que «le directeur général
des enseignements et de la
formation supérieure et les chefs
d’établissement universitaire
sont chargés, chacun en ce qui
le concerne, de l’application du
présent arrêté».
Pour les représentants des
résidents, cet arrêté vient enfin
assainir la situation qui dure
depuis mai 2015. «Nous sommes
enfin fixés pour la fin de notre
cursus. Ce qui nous permettra
de terminer notre spécialité
dans la sérénité, surtout que
les programmes pédagogiques
ont été pour la majorité assurés
dans leur globalité», a noté
un délégué des résidents, qui
compte beaucoup sur l’appui des
comités pédagogiques, qui sont
les premiers habilités à défendre
leurs étudiants et à appliquer ce
texte.
Djamila Kourta
Décès
La famille Dahakoumiane
a la douleur de faire
part du décès, survenu
le 18 avril 2016 à l’âge de
78 ans, du père, grand-
père, frère et oncle
Dahakoumiane
Mohand
L'enterrement a eu lieu le
19 avril à Fréha.
Que Dieu Tout-Puissant
accueille le défunt en Son
Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons.»
———ooOoo———
Condoléances
Le directeur et l'ensemble
du personnel du journal
El Watan présentent leurs
sincères condoléances à leur
collègue, Mme Brahmi Faïza
née Dahakoumiane, suite
au décès de son père.
Que Dieu Tout-Puissant
accueille le défunt en Son
Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons.»
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 6
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Institut Algérien des Hautes Études Financières, IAHEF
INSTITUT PUBLIC DE FORMATION
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L’Institut Algérien des Hautes Études Financières,
l’IAHEF, lance le programme de formation de
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Ce programme prépare les professionnels de l’audit
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L’entreprise de travaux de bâtiment dénommée
«ETB Benyoucef» dont le siège social est sis rue du Stade
n°24 Merad, wilaya de Tipaza, titulaire du marché portant :
Réalisations travaux en RAR/TCE des 08/37/180 LSP
en R+2, îlot n°3, partie inférieure, blocs (1 à 4) à
Souidania, daïra de Zéralda, wilaya d’Alger
est mise en demeure au motif de :
- Ne pas avoir répondu à la mise en demeure n°02 notifiée par
voie d’huissier de justice le 21/02/2016 à 13h30.
- Ne pas avoir répondu à la convocation notifiée par voie
d’huissier de justice,
et de reprendre les travaux sous huitaine, à dater de la publication
du présent avis par voie de presse. Passé le délai sus-indiqué, le
maître de l’ouvrage de la Société SPIM engagera la procédure
de résiliation aux torts exclusifs de l’entreprise.
Remerciements
Les membres du bureau de l’Association nationale des
diabétologues et endoctrinologues libéraux, ANDEL,
remercient vivement le directeur et tout le personnel de
l’hôtel Mercure Alger pour leur contribution au succès du
4e Congrès qui a eu lieu du 14 au 16 avril 2016.
Nous tenons particulièrement à remercier le personnel de
l’hôtel pour leur professionnalisme et leur disponibilité
durant toute la durée du congrès.
Dr. R. Aouali, secrétaire général
Dr. H. Ben Maadi, président
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 7
ÉCONOMIE
BIOPHARM
Première séance de cotation
L
es titres de capital émis par le
groupe Biopharm, au cours
de la période du 13 mars au
7 avril 2016, ont été introduits,
hier, pour une première séance
de cotation, à la négociation au
niveau de la cote officielle de la
Bourse d’Alger. Selon le directeur
général de la Bourse d’Alger, Yazid
Benmouhoub, «l’opération a très
bien réussi, puisque l’ensemble
des actions ont été acquises».
L’introduction des titres de capital
de Biopharm à la Bourse d’Alger
porte, ainsi, le nombre de titres cotés
à 5 et le niveau de la capitalisation
boursière à plus de 45 milliards de
dinars. Et d’annoncer, à ce propos,
l’introduction, cette année, d’au
moins trois entreprises, sur les huit
ayant reçu l’aval du Conseil des
participations de l’Etat (CPE), dont
de la cimenterie de Aïn Kbira de
Sétif (filiale du groupe public de
cimenterie GICA) prévue dans
quelques jours, suivie de Cosider
Carrière et de la compagnie
d’assurances CAAR.
Le groupe pharmaceutique a ouvert
son capital à l’épargne publique en
offrant, faut-il le rappeler, 20% de
son capital, soit 5 104 375 actions,
au prix de cession de 1225 DA
l’action. Selon la Bourse d’Alger, les
résultats de l’opération font ressortir
que 3309 personnes de 46 wilayas
ont pris part aux souscriptions,
représentant 20,002% du capital
social de l’entreprise. «L’opération
a connu un succès total», souligne
Abdelouahed Kerrar, directeur
général de Biopharm. Son directeur
général adjoint précise que les
souscripteurs sont, en majorité, des
particuliers (personnes physiques)
mais beaucoup de personnes morales
y ont également participé.
Selon certaines sources, le patron de
Cevital, Issad Rebrab, aurait passé
un ordre d’achat de 1,5 milliard de
dinars d’actions Biopham par le biais
de la BDL, au nom d’une des filiales
du groupe Cevital. Ce montant
représenterait 25% du capital émis
sur la Bourse et 5% du capital du
groupe. Le directeur général adjoint
de Biopharm n’a pas confirmé cette
information, précisant que «le détail
des souscriptions sera connu une
fois tous les résultats de l’opération
dévoilés». La Bourse d’Alger
précise, pour sa part, que le nombre
des souscripteurs institutionnels
est de 8, celui des souscripteurs
personnes morales de 149 et celui
des personnes physiques de 3152.
Le montant souscrit est de 6 253 443
700 DA. La wilaya d’Alger vient
en tête de l’opération avec plus de
71% des parts demandées, suivie des
wilayas d’Oran et de Ouargla.
Il convient de rappeler que Biopharm
a publié le 12 mars des résultats
solides sur les trois premiers
trimestres 2015, avec un chiffre
d’affaires de 37,2 milliards de dinars
et un bénéfice net de 3,5 milliards.
En base annuelle, le bénéfice net par
action a bondi de 24% par rapport
aux prévisions initiales
Lyes M.
PHOTO : DR
● Le groupe pharmaceutique a ouvert 20% son capital à l’épargne publique de son capital, soit 5 104 375 actions,
au prix de cession de 1225 DA l’une.
M. Kerrar, directeur général de Biopharm
SOFICLEF
LA MARQUE MISE SUR LA PRODUCTION ET L’EXPORT
oficlef se donne de nouveaux horizons.
L’entreprise, spécialisée dans le montage
et la fabrication de produits de quincaillerie,
a la capacité de doubler de taille, mais cette
croissance passera par l’assainissement de
l’activité commerciale, tant l’informel passe pour
être le principal concurrent de l’entreprise. En
pleine ascension, la marque a prévu de nouveaux
investissements sur un terrain qui lui a été attribué à
Larbaâtach (Boumerdès). «Nous avons l’ambition
de nous agrandir ; nous venons d’acquérir un
terrain à Larbaâtach qui sera dédié en partie à la
fabrication. Toutes les unités de production y seront
installées, tandis que l’actuel site de Si Mustapha
sera transformé en base logistique», explique
Kheireddine Zemmouri, directeur général adjoint
de Soficlef. Si la marque nourrit les ambitions de
grandir, c’est qu’elle a su, en dépit d’une farouche
concurrence menée par l’informel, rester en
forme. Elle enchaîne les croissances annuelles à
deux chiffres. Elle prévoit de finir l’exercice en
cours avec un chiffre d’affaires de 4,5 milliards
de dinars. Sur le nouveau site de Larbaâtach,
Soficlef entend injecter 35 millions de dollars dans
un investissement orienté vers la fabrication et le
montage de l’outillage électroportatif. Mais pas
PHOTO : DR
S
Atelier de l’entreprise Soficlef
seulement. L’entreprise compte passer enfin à la
production locale de la serrure. «Nous souhaitons
que la législation évolue afin que le produit fabriqué
localement soit protégé contre l’informel, la
concurrence déloyale et la contrefaçon», espère M.
Zemmouri. Soficlef, dont la qualité du produit est
pour le moins insoupçonnable, accélère la cadence
et inscrit désormais la production comme étant un
axe central de son développement. «Nous sommes
en train de délocaliser nos activités de production
vers l’Algérie. Nous avons pour le moment un
taux d’intégration important de nos produits.
Nous travaillons pour l’améliorer davantage à
travers des investissements dédiés exclusivement à
la production», souligne Kheireddine Zemmouri,
rencontré sur le site de Soficlef à Si Mustapha
(Boumerdès). De nouvelles lignes de production
vont donc enrichir les ateliers de l’entreprise.
Bientôt, certains de ses produits, dont les plaques
d’immatriculation, en attente d’homologation,
seront exportés vers l’Europe. L’entreprise a pu
effectuer des opérations d’exportation à destination
de pays africains, mais l’élan a été ralenti par des
difficultés liées au transport et à la logistique.
Le directeur général adjoint de Soficlef entend
poursuivre les efforts à l’export. Le produit de
l’entreprise fait ses preuves, à tel point que sur
certains segments, Soficlef accapare 70%, voire
90% des parts du marché. L’entreprise mise
encore sur la qualité de ses produits, son réseau
de distribution, sa base logistique, son service
commercial et celui de l’après-vente… autant de
leviers stratégiques en termes de compétitivité. Ils
ont permis à Soficlef d’affiner un positionnement
à haute valeur ajoutée la différenciant de la
concurrence ; 300 employés directs, une base
logistique, un important réseau de distribution…
Ali Titouche
CHARIKHI SOFIANE. Fondateur et PDG de Soficlef
«Le défi de la production est un axe de développement à Soficlef»
Propos recueillis par
Ali Titouche
Soficlef s’impose comme un label
de référence et de qualité dans le
domaine de l’outillage professionnel,
de la serrurerie et des produits de
quincaillerie, quels sont les facteursclés de cette réussite ?
Il faut que vous sachiez d’abord
que la structure de l’entreprise a vu le
jour en 1994. La distribution a été son
premier métier. Nous avons ensuite
développé notre propre marque qui
est Soficlef, en 2005. La force de la
marque c’est son savoir-faire, son
réseau de distribution, son système
de logistique et l’organisation de son
management. Nous avons commencé
la production en 2007 en mettant
sur le marché deux produits sortis
de nos unités : la poignée et les
plaques d’immatriculation. Malgré les
difficultés, la concurrence déloyale
et un environnement peu favorable à
la production, nous avons continué
à investir dans certains services : la
communication, le service après-vente,
la distribution…
En Algérie, il y a un phénomène
pour le moins bizarre ; lorsque vous
avez une entreprise de 300 employés,
tous déclarés à la Sécurité sociale, et un
importateur qui n’a aucune charge, il
se trouve, au final, que cet importateur
dispose de meilleurs avantages par
rapport à cette entreprise. Il s’agit là
d’une concurrence déloyale à laquelle
fait face notre entreprise. Pis encore,
pendant que cette entreprise tente, à la
sueur de son front, de normaliser ses
pratiques commerciales en exigeant
la facturation et la déclaration de ses
profits, l’importateur, lui, s’adonne
au vu et au su des autorités à toutes
les infractions connues : défaut de
facturation, fausses déclarations,
évasion fiscale…Dans tout cela, il y
a aussi de la concurrence déloyale,
voire un manquement à la législation
en vigueur en matière de transactions
commerciales.
Autrement dit, la concurrence est
faussée dès le départ ; les règles ne sont
pas appliquées de la même façon.
L’informel passe pour être le
premier concurrent de l’entreprise,
que prévoyez-vous pour y remédier ?
La marque Soficlef est déclarée à
l’Inapi et enregistrée à l’international.
Nous travaillons d’arrache-pied pour
que le produit Soficlef soit protégé
contre la contrefaçon. Nous avons
nos cahiers des charges que nous
imposons à nos fournisseurs, un
système de contrôle de nos produits,
une équipe dédiée au développement
des produits et services et nous
travaillons actuellement sur un projet
de laboratoire qui sera consacré au
contrôle de tous les produits Soficlef.
Vous avez acquis récemment un
terrain qui sera dédié, semble-t-il, à
la production. Pouvez-vous nous en
parler ?
Le défi de la production et sa
maîtrise est un axe de développement
important de l’entreprise. L’enjeu de
la production locale est, certes, d’une
première importance, mais il faut que le
discours soit transformé, sur le terrain,
en avantage au profit des entreprises
de production. Celles-ci font face
encore à des écueils insurmontables : la
bureaucratie, déficit en main-d’œuvre
qualifiée sous l’effet d’un fossé qui
ne fait que se creuser davantage
entre l’entreprise et l’université,
absence de protections douanières,
informel, concurrence déloyale…
Pour encourager la production locale,
l’Etat gagnerait à mettre en place des
avantages fiscaux et parafiscaux au
bénéfice des entreprises, à s’attaquer
à l’économie informelle et à aller au
bout de son opération de régulation du
commerce extérieur.
Les indicateurs financiers ont
beaucoup évolué ces dernières années.
Soficlef accapare d’importantes
parts de marché et entend accroître
son chiffre d’affaires. Peut-on avoir
quelques détails ?
Pour la plaque d’immatriculation,
nous détenons pratiquement 90% des
parts du marché algérien et nous avons
les capacités de couvrir 10 fois plus ses
besoins. C’est pourquoi, nous sommes
en train de développer notre système
d’exportation et nous travaillons afin
de pouvoir obtenir les homologations
pour pouvoir exporter vers l’Europe.
Nous avons effectué des opérations
d’exportation vers des pays africains
et nous travaillons davantage afin de
solutionner les difficultés de transport à
destination de ces pays. Pour la serrure
et la poignée, nous avons 70% des parts
de marché, tandis que pour l’outillage
électroportatif nous possédons 30% des
parts de marché. Nous avons l’objectif
de réaliser un chiffre d’affaires de
4,5 milliards de dinars cette année.
Financièrement, l’entreprise se porte
bien.
A. T.
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8
ALGER INFO
BILAN DES ACTIVITÉS DE
LA POLICE JUDICIAIRE
381 LOGEMENTS LSP DE BORDJ EL BAHRI
Les travaux sont à l’arrêt
depuis mai 2013
PLUS DE 8000
PERSONNES
ARRÊTÉES
n total de 7483 affaires criminelles et délictuelles ont
U
été traitées et 8882 individus ont été arrêtés durant le
premier trimestre de 2016 par la police judiciaire de la sû-
● Les souscripteurs se sont acquittés de toutes les charges et ont effectué les démarches
relatives aux prêts auprès de la CNL.
Les
souscripteurs
ont déjà payé
une bonne
partie de ces
logements qui
tardent à sortir
de terre
PHOTO : DR
Q
uelque 300 souscripteurs pour
le logement social participatif
(LSP) à Bordj El Bahri attendent
la réalisation des logements depuis mars
2013. Ces citoyens sont entrés dans
une longue et interminable expectative,
qui plus est, ils sont locataires pour la
plupart d’entre eux. Le projet de réalisation de ces logements est implanté au
lotissement Ben Djaïda, à une encablure
seulement du chef-lieu de la commune.
Sur place, on peut à peine distinguer
quelques tiges de rond à béton qui
émergent d’excavations éparses.
Les travaux sont bel et bien à l’arrêt.
«Cela fait 20 ans que nous attendons
nos logements sans voir le bout du
tunnel», déplore un souscripteur. Après
avoir effectué le premier versement,
qui est de l’ordre de 84 millions de
centimes, la plupart des souscripteurs se
sont acquittés également de la deuxième
tranche, soit 56 millions de centimes.
Nombreux sont les souscripteurs qui
ont obtenu l’accord de la CNL pour
l’octroi des 70 millions de centimes
fonds nécessaires pour la relance des
travaux. Ces derniers ont été confiés
à une entreprise turque. En réalité, au
niveau du chantier, seul un gardien a été
installé dans ses fonctions. Aucun autre
personnel n’a été dépêché sur les lieux»,
confient nos interlocuteurs. En guise
d’ultime réponse, les souscripteurs ont
été informés de manière officieuse via
un employé de Batigec que «le projet
est carrément tombé à l’eau et il est
préférable pour nous d’entamer des
démarches auprès d’institutions au plus
haut niveau». Nous avons tenté d’avoir
des explications auprès de Batigec de
Oued Smar, en vain. «Je ne peux pas
vous répondre sur cette question. Veuillez renouveler votre appel à 11h, un
chef de service vous répondra», telle est
la réponse que nous avons eue au bout
du fil. Nous avons alors renouvelé nos
appels à partir de 11h. Nous n’avons
cessé les appels téléphoniques qu’en
fin d’après- midi d’hier, sans pouvoir
prendre attache avec le chef de service.
K. Saci
24 HEURES
SALETÉ
DE CHÉRAGA À DÉLY
IBRAHIM, LE TRAFIC
ROUTIER SATURÉ
PHOTO :D. R.
SUR LE VIF
de prêt. Entre-temps, les travaux n’ont
pas avancé d’un iota. Les souscripteurs
ont rempli toutes les conditions qui les
confortent dans leur position de bénéficiaires. «Nous nous sommes acquittés
des deux tranches de payement et certains d’entre nous ont bénéficié du prêt
accordé par la CNL. Qu’attendent les
responsables de Batigec pour relancer
les travaux ?» fulminent-ils.
D’après ces citoyens, les multiples
démarches menées auprès de Batigec
de Oued Smar afin de trouver une
issue favorable à leur problème se sont
soldées par des échecs. «A chaque fois
que nous nous présentons chez Batigec,
nous n’avons droit à aucune explication
valable», assurent-ils. Ces citoyens sont
ainsi ballottés entre l’administration
locale et Batigec.
Tantôt, on leur invoque le fait de n’avoir
pas trouvé d’entreprise réalisatrice,
tantôt qu’ils doivent patienter, car il est
question seulement de temps. «La dernière réponse à laquelle nous avons eu
droit est : Batigec a pu rassembler les
reté de wilaya d’Alger, a indiqué mercredi un communiqué
émanant de ses services. «Parmi les 8882 individus arrêtés,
3318 sont poursuivis pour détention et usage de stupéfiants
et psychotropes, 710 pour port d’armes prohibées, ainsi
que 4854 autres pour divers délits», a indiqué notre source.
«D’autres affaires ont été traitées durant le même mois,
à l’instar de 906 affaires relatives aux atteintes aux biens
et 2112 affaires ayant trait aux atteintes aux personnes
dont cinq affaires d’homicide volontaire», selon le communiqué. Quant aux délits contre la famille et aux bonnes
mœurs, les services de la police judiciaire en ont traité 93
et 1322 autres relatifs à la chose publique et 271 délits à
caractère économique et financier, ajoute la même source.
Concernant le port d’armes prohibées, ces mêmes services
ont traité 664 affaires impliquant 710 personnes qui ont été
présentées devant les instances judicaires.
En matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, ces services ont traité durant la même période 2779 affaires impliquant 3318 personnes et ont saisi 305 kg et 48 grammes de
résine de cannabis, 508 grammes de cocaïne, 1,44 gramme
d’héroïne ainsi que 27101 comprimés psychotropes.
S’agissant des activités quotidiennes, les forces de police
ont mené 615 opérations de contrôle de professions
réglementées ayant entraîné l’exécution de 130 arrêtés de
fermeture ordonnés par les autorités compétentes. Pour ce
qui est de la prévention routière, les services de la sécurité
publique ont enregistré durant le premier trimestre de 2016,
48515 infractions au code de la route entraînant le retrait
immédiat de 12561 permis de conduire.
«Douze personnes sont décédées et 262 autres ont été blessées dans 238 accidents de la circulation durant le 1er trimestre 2016», a indiqué la sûreté de wilaya d’Alger, ajoutant que «la cause principale de ces accidents demeure le
non-respect du code de la route». Par ailleurs, les services
de la sécurité publique ont mené 4901 opérations de maintien de l’ordre. Aussi, pour ce qui est du volet de la police
de l’urbanisme et de la protection de l’environnement, ces
mêmes services ont exécuté 121 opérations de démolition,
suite à des décisions administratives.
Enfin, les services de police de la sûreté de la wilaya
d’Alger, font toujours appel au civisme des citoyens pour
dénoncer les contrevenants aux lois de la République, en se
présentant aux services de police ou par voie d’appels téléphoniques au n°17 ou au n° vert 15-48, qui ont enregistré
durant le premier trimestre de 2016, un total de «173 702
appels».
(APS)
Des sangliers en ville, en plein jour démontre qu’il y a à manger à toute
heure dans la capitale...
Les habitants de Chéraga qui
doivent se diriger vers Dély
Ibrahim souffrent de la
circulation routière. En effet,
les véhicules ainsi que les bus
qui relient les deux localités
sont à longueur de journée
coincés dans des bouchons
causés par un simple véhicule
mal stationné, ou une
camionnette de livraison.
Avec l’installation de feux
tricolores, la commune de
Dély Ibrahim a essayé de
réduire au maximum la
circulation et de fluidifier ce
tronçon routier, mais c’est
peine perdue, selon un
chauffeur de taxi, qui explique
que l’installation des feux ne
résout en rien les problèmes
de la circulation. «Bien au
contraire, le non-respect des
feux par bon nombre
d’automobilistes provoque
une anarchie incontrôlable
que même les agents de police
ne peuvent gérer», s’indignet-il. Et le stationnement
aléatoire provoque aussi une
gêne, les parcmètres installés
ne servant aujourd’hui qu’à
décorer une APC en proie au
désordre.
PHOTOGRAPHIE :
CONCOURS DE LA VILLE
D’ALGER
Un appel à participation à la
première édition du concours
de photographie d’art intitulé
«Exhaler Alger : souffle et
saveur de la cité» a été lancé
mardi. Organisé par
l’association Forum France
Algérie, en partenariat avec
l’Agence algérienne pour le
rayonnement culturel (AARC) et
la ville de Courbevoie (nord de
la France), ce concours vise,
selon les organisateurs, à
mieux faire connaître la ville
d’Alger au public français et à
en révéler ses créateurs.
Les inscriptions au concours,
qui s’adresse aux
photographes amateurs et
professionnels algériens et
français âgés entre 18 et
30 ans, sont ouvertes jusqu’au
30 mai 2016 sur www.
forumfrancealgerie.org.
Les résultats de cette rencontre
artistique seront dévoilés le
15 juin. Les lauréats recevront
un prix doté d’une somme
symbolique et bénéficieront
d’un séjour en France.
Lesœuvres primées seront
exposées en septembre
prochain au Centre
événementiel de Courbevoie.
Créée en 2011, l’association
Forum France Algérie vise à
favoriser les échanges entre
les deux pays en œuvrant au
rapprochement et à la
compréhension mutuelle, à
travers l’organisation de
rencontres et débats,
notamment dans le domaine
culturel.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
JEUDI 13 RADJEB 1437
Fadjr…………...……… 04:32
Chorouk ...…………… 06:07
Dohr …………………… 12:30
Asser…………………… 16:27
Maghreb….…………… 19:32
Îcha ……………………… 20:56
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8
RÉGION EST
ARRÊT DU TÉLÉPHÉRIQUE DE CONSTANTINE
BISKRA
Une commission
d’enquête à
l’hôpital Bachir
Bennacer
Retard dans le transfert de la gestion
● Très prisé par les habitants de la banlieue nord de la ville, ce moyen de transport sera désormais
géré par une nouvelle entreprise.
S
Une soixantaine de transporteurs
assurant la desserte entre Oum El
Bouaghi et Aïn Beïda ont entamé
hier une grève, réclamant de
quitter définitivement l’ancienne
gare routière appelée «Kabèche»
pour la nouvelle, située à
l’extrêmité est de la ville de Aïn
Beïda. Les grévistes expliquent
que ladite gare, de par son
éloignement, réduit
drastiquement leur activité. Une
situation qui crée des problèmes
aux voyageurs, obligés de prendre
un taxi pour s’y rendre. La
première fois, quand les
transporteurs de voyageurs ont
observé dernièrement un
mouvement de grève de trois
jours, les voyageurs, surtout ceux
qui se déplacent quotidiennement
vers Oum El Bouaghi, ont souffert
le martyre. Ils ont dû se résoudre à
prendre des voitures pour un prix
deux fois supérieur à celui des
minibus. Pour se déplacer vers la
nouvelle gare routière, le voyageur
est en droit d’exiger que lui soit
assuré le transport à tout moment,
surtout quand ce dernier habite à
l’autre bout de la ville. L’autre
problème qui se pose est celui des
grandes distances, comme Alger,
Oran, Tlemcen et Béchar. Tout le
monde sait que les autocars
partent à des horaires tardifs,
généralement vers 22h. Dans ce
cas, comment rejoindre la gare
routière quand les taxis n’assurent
plus de service après 20h ?
L. Baâziz
Après 25 000 heures de service, une grande opération de révision a été engagée
mais le dossier du transfert a été préparé, il est en cours
de finalisation. Même la révision générale du système
est en cours. Prochainement, ces télécabines seront
opérationnelles de nouveau», a-t-il souligné, sans avancer aucune date pour la reprise du téléphérique. Il a pré-
Le dispositif sécuritaire
de la gendarmerie maintenu
U
les causes des accidents de la route
qui ont coûté la vie à 11 personnes
depuis le début de l’année restent
liées au facteur humain, d’après la
gendarmerie.
Dans un autre registre, le bilan
trimestriel du groupement de
Constantine fait état de 670 affaires
liées à des délits économiques,
notamment le défaut de présentation de factures, l’exercice d’un
activité sans registre du commerce,
ainsi que la vente illégale de marchandises sur la voie publique et
des infractions à la législation en
matière de construction et d’urbanisme (absence de permis de
construire). Le conférencier a souligné également que les services de
la GN ont réussi à démanteler au
mois de mars un réseau de fauxmonnayeurs dont les ramifications
s’étendent aux wilayas de Annaba,
Souk Ahras et Constantine. Une
opération qui a permis la saisie de
près de 20 millions de dinars de
fausses coupures de 2000 et 1000
DA. A une question d’El Watan
sur l’éventualité de la levée, ou du
moins l’allègement, du dispositif
sécuritaire mis en place dans le
cadre de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe, qui
vient de s’achever, notamment les
barrages fixes installés à l’entrée
de la ville qui occasionnent une
gêne certaine pour les automobilistes et un ralentissement de la
circulation sur quasiment tous les
axes menant de et vers Constantine, le colonel Meliani a répondu
qu’aucune instruction n’est parvenue de leur commandement pour la
levée de ce dispositif, qui sera donc
maintenu jusqu’à nouvel ordre.
F. Raoui
UN OPEN D’ÉCHECS POUR YOUM EL ILM
O
rganisé sous l’égide de
l’APC de Constantine,
avec la collaboration de l’association sportive des échecs
de Constantine ASEC, l’open
d’échecs de Youm El Ilm reprend ses droits cette année,
avec une participation quantitative et qualitative. Le tournoi,
homologué par Fédération internationale des échecs (FIDE),
se déroulera les 22 et 23 avril
à la maison de jeunes Ahmed
Saâdi de la cité Filali et verra
la présence d’une soixantaine
de joueurs de toutes catégories,
dont des éléments classés. Le
tournoi qui se disputera en
sept rondes d’une cadence de
50mn, sera clôturé samedi à 16
h par la remise de dix prix aux
gagnants. Les trois premiers
auront droit à des récompenses
intéressantes.
S. A.
AGRICULTURE
À SOUK AHRAS
P
CLÔTURE DE L’ÉVÉNEMENT CULTUREL DE 2015
ne nette diminution des accidents de la route, estimée à
environ 40% par rapport à la même
période de l’année passée, a été
enregistrée par les services de gendarmerie de la wilaya de Constantine. Une diminution qui serait due
à la mise en place, depuis mars
2015, de véhicules furtifs (banalisés) équipés de radars pour sécuriser les routes de la wilaya, selon
les explications données, hier, lors
d’une conférence de presse animée au siège du groupement de la
wilaya, situé à Mansourah, par le
colonel Meliani, chef d’état-major
adjoint du groupement. Selon le
conférencier, ce dispositif a permis à lui seul de procéder à 2213
retraits de permis, soit 16% du total
des retraits de permis de conduire
effectués dans la wilaya. Ceci
s’explique surtout par le fait que
uite aux mouvements de protestation du
personnel soignant de l’hôpital Bachir
Bennacer de Biskra contre le directeur de
cet établissement, accusé «de dépassements de
ses prérogatives et d’agissements inconvenants
envers les médecins», selon des protestataires,
le ministère de la Santé a dépêché, mardi matin,
une commission d’enquête pour cerner la nature
du conflit ayant paralysé cet hôpital depuis des
semaines, et trouver une issue à cette situation,
a-t-on appris de sources concordantes. Sept
heures durant et en présence du directeur de la
santé de la wilaya, les membres de cette commission ont entendu toutes les parties concernées. Des représentants des médecins et des
paramédicaux portant griefs contre le directeur
et dont ils demandent le limogeage pur et simple
ont chacun à son tour expliqué les causes du
malaise régnant à l’hôpital Bachir Bennacer,
tandis que le directeur a exposé les raisons de ses
décisions administratives auxquelles les médecins refusent d’obtempérer. En attendant des
mesures et des décisions fermes de cette commission ministérielle devant mettre un terme
à ce conflit qui n’a que trop duré, les services
médicaux sont assurés et un semblant de calme
règne à l’hôpital.
Hafedh Moussaoui
Une formule de
partenariat pour trois
fermes-pilotes
cisé que l’ETAC a saisi, dernièrement, les services de
l’ETC pour avancer dans l’opération d’entretien. Dans
l’attente, les citoyens continueront encore de subir le
diktat des chauffeurs de taxis et des conducteurs des
bus privés.
Yousra S.
PHOTO: D.R.
OUM EL BOUAGHI
NOUVELLE GRÈVE DES
TRANSPORTEURS
PHOTO: ARCHIVES/ EL WATAN
P
lus de deux mois après l’arrêt du téléphérique de Constantine, les habitants de la
banlieue nord, notamment ceux des cités
Emir Abdelkader, Ziadia et Sakiet Sidi Youcef
(ex-BUM) éprouvent d’énormes difficultés pour
rejoindre le centre-ville, alors que le retour chez
eux en fin de journée est vécu comme un calvaire. Une situation aggravée par les chantiers,
lancés un peu partout en ville, et la fermeture du
pont Sidi Rached. A ce jour, les Constantinois ne
connaissent pas encore les véritables raisons de
cet arrêt, qui a trop duré. Faute de communication
de la part de l’ETC, chargée de son exploitation,
et dont le responsable demeure toujours injoignable, des rumeurs ont circulé avec insistance,
ces derniers jours, sur des pannes à la station
motrice, alors que d’autres évoquent des problèmes électriques, ou d’indisponibilité de la
pièce de rechange.
Devant une telle situation, seul le directeur des
transports, Farid Khelifi, a accepté de nous donner plus de détails sur cet arrêt. «La remise en
service a pris tout ce temps, car le téléphérique
connaît une grande opération de révision, surtout
qu’il a fonctionné durant 25 000 heures depuis
son lancement en juin 2008, c’est une opération
longue et délicate à la fois», nous a expliqué le
même responsable. Ce dernier donnera un autre
détail plus important. «Cette opération a coïncidé avec le transfert de gestion du téléphérique de
l’Entreprise de transport urbain de Constantine
(ETC) vers l’Entreprise de transport algérien par
câbles (ETAC), qui prend en charge l’exploitation des téléphériques dans toutes les villes qui
disposent de ce moyen de transport», a-t-il affirmé. «Certes, les services de l’ETAC n’ont pas
encore été installés dans la wilaya de Constantine,
romouvoir le secteur de l’agriculture dans
un contexte d’ouverture tous azimuts à l’investissement ne saurait se faire dans l’approximatif et l’assistanat. C’est probablement dans
cette logique des choses qu’une série de mesures
ont été récemment adoptées dans la wilaya de
Souk Ahras. Un partenariat pour trois fermes
pilotes de la wilaya a été lancé aux fins de mieux
gérer et diversifier ses ressources. Au village
agricole Boumaâraf Sebti, dans la commune
de Taoura, la ferme Yousfi Tayeb (commune de
Tiffech) et la ferme Bechgaoui (commune de Bir
Bouhouch), des terres arables et autres riches
en arboriculture et également prisées pour leurs
vertus pastorales aspirent à devenir, à moyen
terme, des zones de production par excellence.
A M’daourouch, une SPA (société par actions)
des plus performantes vient de se lancer dans
la culture des céréales et des fourrages, mais
surtout des légumes secs, notamment les lentilles, un produit sur lequel mise le secteur de
l’agriculture. Une assiette foncière de 3 hectares
a été accordée au dit investisseur qui compte
d’emblée 54 travailleurs permanents. Une unité
d’engraissement des bovins d’une capacité
de 2000 veaux/an est l’autre projet qui est en
phase de lancement. Yazid Hambli, ingénieur
agronome et président de la Chambre d’agriculture, estime que ces nouvelles démarches sont
un bond appréciable pour la relance du secteur.
«Tout en préservant le cycle régénérateur des
terres arables, nos agriculteurs peuvent utiliser
les terres en jachère et autres jugées moins
rentables dans la culture des légumes secs,
notamment les lentilles. Ce produit prometteur
dans la région a toutes les qualités requises pour
qu’il trouve une place de qualité dans sa filière»,
a-t-il déclaré.
L’implantation d’une unité de fourrage est
l’autre créneau porteur sur lequel mise la wilaya
de Souk Ahras. Il dira, à ce sujet : «L’impact sur
la filière bovine et par voie de conséquence sur
le prix de la viande rouge sera immédiat, les
éleveurs locaux n’auront pas à effectuer des
déplacements vers les wilayas limitrophes ou
subir le diktat des spéculateurs».
A. Djafri
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8
RÉGION OUEST
ORAN
MOSTAGANEM
Sit-in des corps communs
de l’éducation
Ouverture des floralies
● Le jardin municipal d’Oran abritera, à partir d’aujourd’hui, la 9e édition des Floralies,
un rendez-vous incontournable pour les amoureux de verdure et de fleurs.
U
n sit-in a été organisé, dans la matinée de mardi, par les corps
communs de l’éducation nationale de la wilaya de Mostaganem
devant le siège de la direction de l’éducation. Cette protestation
fait suite à l’appel du Syndicat national des corps communs et des
ouvriers professionnels de l’éducation nationale. Les protestataires
demandent la prise en charge de leur plateforme de revendications, à
savoir : l’application des accords conclus le 30 novembre 2014 entre
les syndicats et le ministère, la suppression des articles 19 et 22 de la
loi 03/06, l’intégration des employés travaillant dans les laboratoires,
la révision à la hausse de la prime de rendement à 40% au lieu de 30, la
révision du statut particulier et la désignation de délégués des ouvriers
professionnels et des corps communs dans les commissions des œuvres
sociales. Un autre sit-in est prévu le 1er mai prochain.
L. H.
CHLEF
Des projets scolaires annulés
PHOTO : ABDELKRIM B.
L
e conseil exécutif de la wilaya, réuni avant-hier, a dressé un tableau
noir de la situation des projets scolaires inscrits à l’indicatif des
communes de Chlef, Chettia, Ouled Abbès, El Karimia et Oued Fodda.
Il a ainsi décidé d’annuler certaines opérations accusant des retards
considérables, comme les groupes scolaires prévus à Bouguellal et
Ouled Mohamed (zone 11) au chef-lieu de wilaya. «La responsabilité en
incombe en premier lieu aux élus municipaux concernés et cette mesure
doit être portée à la connaissance des citoyens des cités en question.
Il faut que ces derniers sachent que leurs élus sont défaillants dans le
domaine», a indiqué le wali pour qui les explications avancées par les
P/APC concernant ce retard ne sont pas convaincantes.
A.Yechkour
La manifestation s’étalera jusqu’au 28 avril
L
e jardin public de Mdina Jdida
abrite, à partir d’aujourd’hui,
la 9e édition de la Fête des
fleurs, dite «les Floralies d’Oran».
Cette manifestation, organisée par la
commune d’Oran, s’étalera sur une
semaine et sera clôturée le 28 avril,
selon la cellule de communication de
l’APC d’Oran. Cette édition sera aussi
marquée par une forte participation
des associations de l’environnement.
Coïncidant avec le printemps, la
manifestation verra la participation
de près de 110 fleuristes, jardiniers,
paysagistes, pépiniéristes, artisans de
poterie, artistes de l’école des beauxarts, vendeurs d’outillage de jardinage,
quincaillers et entreprises d’espaces
verts de plusieurs localités de la wilaya.
Des dizaines de variétés de fleurs,
de plantes saisonnières, d’hiver et
d’été, connues chez les passionnés de
verdure, seront exposées, en plus de
plusieurs nouvelles et rares espèces.
Comme nouveauté cette année, «un
programme d’ateliers a été initié pour
former et sensibiliser les jeunes à la
culture et à la préservation des fleurs»,
selon la même source. La direction
de la jeunesse et des sports et celle de
l’éducation, le conservatoire Ahmed
Wahbi et la division de l’animation
culturelle relevant de l’APC d’Oran
ont concocté, eux aussi, un riche
programme d’animation culturelle. Des
spectacles artistiques et de loisirs seront
organisés durant cette semaine et les
écoliers, lycéens et autres universitaires
seront aussi présents dans le vaste
jardin municipal qui a subi des travaux
d’embellissement et d’équipement.
Nayla Hammoud
Deux personnes citées dans une affaire
de trafic d’armes acquittées
D
eux jeunes, B.A. et Z.A., mis en cause dans une
affaire d’association de malfaiteurs et commercialisation
d’armes ont comparu devant le tribunal criminel d’Oran,
suite au pourvoi interjeté par le parquet, après qu’ils avaient
bénéficié d’un non-lieu. Ils ont été acquittés suite à un
réquisitoire de dix ans de réclusion. Les faits remontent
au 4 février 2011, lorsque la compagnie de la gendarmerie
de Bouguirat avait agi sur des renseignements faisant état
d’un vendeur d’armes au niveau du marché de Mesra. Une
souricière a été mise en place, et mis en confiance, le suspect,
originaire de la wilaya de Tiaret, accepta le rendez-vous fixé
par l’agent et finit par tomber. Il avait en sa possession deux
pistolets automatiques et voulait les proposer à l’agent qui
s’est présenté comme preneur. Au cours de son audition,
le suspect est passé aux aveux en citant d’autres complices
qui, appâtés, seront à leur tour arrêtés. Les investigations
permettront d’interpeller 19 autres suspects. D’autres armes
seront saisies, dont trois P.A, trois fusils à pompe et deux
carabines US automatiques. Poursuivant leurs investigations,
les gendarmes ont pu démanteler un atelier de fabrication
d’armes à Lahlef, commune distante de 65 km de Relizane.
Deux individus seront également arrêtés à Mostaganem et
3 autres pistolets automatiques seront saisis. Hier, les deux mis
en cause cités lors de l’enquête par les autres prévenus nieront
les faits. Leur défense a plaidé la non-culpabilité pour manque
de preuves.
S. Moncef
AÏN TÉMOUCHENT
Diminution drastique du trafic
de stupéfiants
L
es saisies de kif opérées après la
fermeture totale de la frontière ont
porté sur des quantités qui étaient
stockées et non importées récemment»,
a répondu l’officier de police judiciaire
à la question d’El Watan demandant des
précisions sur l’assèchement du trafic
de drogue au regard du bilan trimestriel
du groupement de gendarmerie. En
effet, la wilaya de Aïn Témouchent étant
une zone de transit obligé pour le trafic
de stupéfiants, et bien que le nombre
des contrôles et des barrages routiers
aient été démultipliés, au 1er trimestre
2016, seulement 15 affaires ont été
enregistrées contre 29 pour la même
période en 2015. De la sorte, 527 kg
de cannabis ont été saisis contre 1185
kg l’année dernière. Par contre, les
saisies de psychotropes qui étaient
nulles en 2015 sont passées à 5140
comprimés. Les saisies de boissons
alcoolisées ont explosé, passant de
1019 à 6616 bouteilles. Cependant, le
nombre d’affaires de contrebande de
marchandises ont chuté de 13 à 3.
M. Kali
BÉCHAR
Des lotissements toujours bloqués
P
lus de 7 100 lots individuels à usage d’habitation sont toujours
bloqués à Béchar depuis plusieurs mois. La raison de ce blocage
serait liée, d’après notre source, au retard mis dans la finalisation de
l’opération de morcellement de l’assiette foncière en lots individuels et à
l’étude de viabilisation de l’ensemble du site confiée au bureau d’études
de la wilaya. Ces lots, situés non loin de la nouvelle zone urbaine sur la
route de Lahmar, sont destinés en priorité, affirme-t-on, à des citoyens
dont la plupart sont des jeunes qui n’ont pu accéder au logement social
en raison de la faiblesse de l’offre de 2013. Cette offre avait fait, on s’en
souvient, des mécontents et provoqué des protestations dans les rues de
la ville. Une source proche du dossier indique cependant que ces lots ont
été aussi bloqués à cause de l’insuffisance des ressources financières
affectées à l’opération de viabilisation du site. Une commission ad-hoc
chargée du dépôt des dossiers des postulants a été constituée au niveau
de la commune de Béchar sur ordre de la tutelle, alors que cette tâche
devait initialement échoir à l’Agence foncière de wilaya dont les moyens
humains et matériels s’avèrent très limités pour pouvoir faire face à
l’afflux considérable des demandeurs.
M. Nadjah
SIG
Des quartiers privés d’eau
P
lusieurs citoyens des quartiers Sahraoui et Aïs de Sig sont sans eau
potable depuis plus d’un mois. «Cette situation perdure depuis un
mois et demi. Nous avons soulevé ce problème auprès des APC, de l’ADE
et de la daïra, mais en vain», déclare un habitant du quartier Sahraoui.
Une source de l’Algérienne des eaux (ADE), contactée par nos soins,
a déclaré : «Les perturbations enregistrées dans l’alimentation en eau
potable des quartiers Sahraoui et Aïs sont dues aux travaux de nettoyage
de la station de traitement d’eau potable».
A. Souag
TISSEMSILT
Coup d’envoi du Mois du patrimoine
D
iverses activités, touchant l’histoire et le patrimoine matériel et
immatériel du pays en général, et de la région de l’Ouarsenis en
particulier, sont prévues à Tissemsilt, dans le cadre des manifestations
liées au Mois du patrimoine. La direction de la culture a invité, à cette
occasion, bon nombre de wilayas pour un échange d’expériences dans
la recherche et l’étude des sites historiques et des us et coutumes des
différentes régions du pays. Dès la première journée, la délégation
du musée Zabana d’Oran a été l’invitée de son homologue du musée
du Moudjahid de Tissemsilt. Une rencontre au cours de laquelle ont
été passées en revue les différentes facettes de l’histoire de la lutte
de libération dans la région. La richesse historique du Sersou, lieu de
passage des différentes civilisations mises en relief par une soixantaine
de sites archéologiques, a été au centre des échanges entre participants à
cette rencontre.
Ali Benmoussa
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 8
RÉGION SUD
IL A DONNÉ LE COUP D’ENVOI DE LA 4e RENCONTRE
INTERNATIONALE DE LA TARÎQA KADIRIA
POUR VIOLATION
DES DISPOSITIONS
DU CODE DES
MARCHÉS PUBLICS
Mohamed Aïssa appelle les Algériens
à se tourner vers les valeurs spirituelles
Le DSP de
Ouargla sous
mandat de
dépôt
● La rencontre a été une occasion de se concerter pour combattre l’extrémisme religieux et l’intolérance.
H
S
PHOTO : B. SOUHIL
ôte d’honneur du séminaire
international sur «La Tarîqa
Kadiria et l’union nationale»,
organisé les 19, 20 et 21 avril par
cette confrérie, dont le siège officiel
en Algérie et pour l’ensemble des
pays d’Afrique se trouve à Rouissat,
près de Ouargla, le ministre des
Affaires religieuses et des Wakfs,
Mohamed Aïssa, s’est exprimé en
faveur d’«une valorisation du rôle de
la noblesse chérifienne descendant
des grandes familles soufies du pays,
des oulémas et des zaouïas dans la
lutte contre l’extrémisme religieux,
cette religion étrangère, inconnue
des Algériens véhiculant terreur,
assassinat et traite des femmes».
Considérant les zaouïas comme «les
phares d’une Algérie tolérante, en
symbiose avec les vraies valeurs de
l’islam», le ministre a souligné que
«la nation est confrontée à une fitna
et doit impérativement se tourner
vers ses valeurs spirituelles et unifier
ses rangs devant cette agression qui
la frappe dans ce qu’elle a de plus
précieux, sa jeunesse».
Abondant dans la description d’«un
islam inconnu de nos ancêtres, prêché par des prédicateurs qui n’ont
pas connu la vraie Tarîqa pour
l’apprentissage des préceptes et des
valeurs de l’islam», Mohamed Aïssa
a rappelé l’intention affichée par
les autorités de «dépoussiérer le
patrimoine spirituel de l’Algérie,
Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs
ses mosquées, ses savants et ses
zaouïas pour révéler un islam transmis de père en fils, sans ambiguïté ni
doute».
L’ouverture des travaux de ce séminaire, auquel prennent part une trentaine d’éminents chercheurs, universitaires et imams, a été marquée par
une mise au point de cheikh Hassan
Cherif Hassani. Se réclamant de
l’héritage de l’imam Abdelkader Djilani et conviant un panel d’éminents
chercheurs et soufis, descendants
d’El Djilani et adeptes de la confré-
rie à travers le monde, le Cheikh a
souligné les spécificités du soufisme
algérien : «L’humanité doit se ressaisir et faire siennes les valeurs
de la tolérance et du respect de la
différence, d’abord entre les musulmans pour trouver un équilibre entre
la matière et l’esprit.» Appelant à
une action solidaire pour combattre
l’extrémisme religieux, l’intolérance
et les sources de conflit en faisant valoir les valeurs spirituelles de l’islam
tolérant maghrébin, Cheikh Hassani a déclaré que «la Tarîqa Kadiria
détient des soldats œuvrant pour la
réconciliation et la préservation des
intérêts suprêmes de la nation algérienne et son intégrité territoriale».
Un nouveau plaidoyer pour le rôle
unificateur des confréries soufies
d’Algérie, à commencer par l’Emir
Abdelkader, Cherif El Hachemi et
Mohamed Ben Abdallah, dans le
sud-est du pays durant l’ère coloniale, ainsi que leur contribution à la
lutte armée contre le colonialisme.
Houria Alioua
OUARGLA
Les élèves dénoncent les examens en pleine canicule
L
a direction de l’éducation de la
wilaya de Ouargla ne connaît
pas de répit. Après les sit-in des
contractuels et des vacataires ces
deux dernières semaines, voilà que
les élèves se joignent au mouvement
de protestation pour exprimer leur
mécontentement quant aux dates
des examens de fin d’année, prévus
juste après le baccalauréat, soit la
première semaine du mois de juin,
coïncidant avec le début du Ramadhan. Les contestataires demandent
de revoir les dates des épreuves pour,
disent-ils, «ne pas avoir à subir les
affres de la chaleur qui s’annonce
très élevée vu les températures du
mois d’avril».
Ils étaient nombreux devant l’académie ; d’autres ont rejoint le mouvement au sein des collèges et lycées de
la ville allant jusqu’à provoquer un
début d’émeute au nouveau CEM de
Haï Ennassr, qui a connu dimanche
une forte mobilisation et l’intervention musclée des forces antiémeute.
Le mépris affiché par les responsables quant à leurs doléances a
poussé d’autres à tenter de fermer
la route qui mène de Rouissat vers
Ouargla. Sans l’intervention du personnel pédagogique, présent lui aussi, les choses auraient pu mal tourner.
Des auxiliaires de l’éducation sont
venus pour protester contre la nonapplication des promotions, à l’issue
des concours de décembre 2015,
dans les postes d’assistant pédagogique supérieur et principal, ainsi
que l’omission des augmentations
inhérentes à ces promotions.
Par ailleurs, le directeur de l’édu-
cation a reçu les représentants des
protestataires et leur a fait savoir
que leurs doléances seront prises en
considération dans les trois jours.
Pour leur part, les contestataires ont
promis de revenir à la charge après
une semaine si ces revendications ne
sont pas satisfaites. Les responsables
de l’académie, affirment, eux, que la
révision des dates des examens de fin
d’année est à l’étude et qu’ils auront
probablement lieu à la mi-mai.
Mazouni Walid
JOURNÉE D’ÉTUDE SUR LA CULTURE SÉCURITAIRE À TAMANRASSET
Pour une coopération efficace entre
l’institution militaire et la société civile
L
a culture sécuritaire et son rôle dans la stabilité sociale, est le thème choisi pour la
journée d’étude organisé, mardi, par la direction
régionale de la communication, de l’information
et de l’orientation près la VIe Région militaire à
Tamanrasset. Les participants à cette rencontre
qui s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation aux
dangers et aux différentes menaces sécuritaires qui
pèsent sur cette région géostratégique, ont ainsi
mis l’accent sur l’importance capitale que revêt la
coopération entre la société civile et les services de
sécurité afin de faire aboutir les stratégies mises
en place pour la stabilité et l’unité nationale. A ce
titre, Ilyas Djouadi, docteur en droit et sciences
politiques au centre universitaire de Tamanrasset,
a axé son intervention sur la nécessité d’intégrer
la culture sécuritaire dans le programme de l’édu-
cation nationale à même d’inciter les chercheurs
universitaires à se pencher sur cette question avec
pour objectif d’en finir avec les méthodes d’enseignement obsolètes en développant des plans opérationnels adaptés aux spécificités géopolitiques
de cette wilaya-continent. Pour ce faire, l’orateur a
invité la société civile à une collaboration avec les
services compétents afin de prendre conscience
de l’évolution de la situation sécuritaire et surtout
pour envisager conjointement des méthodes de
traitement efficaces et efficientes des affaires
délictuelles et du crime organisé sous toutes ses
formes à l’aune des crises prévalant dans nos
pays voisins. La même analyse a été livrée par
Bensebgag Mahmoud, représentant de la société
civile, qui a insisté sur le volet formation et encadrement à l’effet de couper l’herbe sous le pied des
manipulateurs qui œuvrent impunément à ourdir
des conflits au nom de justice sociale. «La société
civile joue un rôle prépondérant dans la stabilité
de la région, mais aussi pour faire face aux enjeux
sécuritaires nécessitant d’asseoir une plateforme
basée sur la médiation et la participation des citoyens», a-t-il recommandé. M. Bensebgag a préconisé la consolidation des liens entre l’institution
militaire et les représentants de la société civile
afin de réaliser des projets communs visant la
protection et la sauvegarde de l’intégrité nationale.
Pour sa part, le chef du service régional de la police
judiciaire près le secteur de la gendarmerie, le
lieutenant-colonel Nourine Mourad, a évoqué le
côté juridique de la protection des indicateurs et
des citoyens qui appellent pour dénoncer un crime.
Ravah Ighil
ur instruction du parquet qui a
ordonné l’ouverture d’une information judiciaire pour faire la lumière
sur des marchés passés de façon jugée
douteuse, il a fallu plus de 9 mois
d’enquête et de recoupements aux
limiers de la brigade criminelle de la
police judiciaire de la sûreté de wilaya
de Ghardaïa pour démêler l’écheveau
de cette affaire et présenter devant le
procureur de la République près le
tribunal de Ghardaïa tous les présumés protagonistes de cette scabreuse
affaire. Tout est parti d’un refus de
signature (et donc d’accord de paiement) signifié par le contrôleur financier C. F. à des situations et des factures de paiement, au nombre de sept,
cumulant un montant de 7,5 milliards
de centimes pour acquisition, par la
direction de la santé, d’équipements
collectifs dans le cadre du programme
complémentaire d’urgence dégagé
par les pouvoirs publics au profit de la
wilaya de Ghardaïa. Considérant que
ces sept conventions entre la direction
de la santé de la wilaya de Ghardaïa
et ses fournisseurs ont été conclus
en violation des dispositions légales
régissant les marchés publics, et donc
considérés aux yeux de la loi comme
«passations de marché contraires à
la législation», le parquet a ordonné
une enquête. Pour ce faire, il a fallu
entendre tous les intervenants, de près
ou de loin, dans ces transactions.
Ainsi, en sus de A. B. ex-directeur
par intérim de la santé de la wilaya
de Ghardaïa puis directeur de la santé
de la wilaya de Ouargla avant d’être
relevé de son poste par le ministre de
la Santé, ont été entendus et présentés
lundi devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa
qui les a déférés devant le magistrat
instructeur. Ainsi, D. B. (ancien directeur de la santé en titre de la wilaya de
Ghardaïa), K. L. (à l’époque des faits,
ex-DPAT), ainsi que C. F. (contrôleur
financier), le trésorier de la wilaya,
l’assistant juridique de la wilaya et le
chef de service planification et programmation de la direction de la santé
ont été entendus pour apporter des
éclairages sur cette affaire. Au terme
de leur audition, A. B. (ex-directeur
de la santé par intérim de la wilaya de
Ghardaïa puis directeur de la santé de
la wilaya de Ouargla) a été placé sous
mandat de dépôt et écroué à la prison
de Chaâbet Ennichène de Ghardaïa,
alors que de D. B. (ancien directeur
de la santé en titre de la wilaya de
Ghardaïa) et K.L. (à l’époque des faits
ex-DPAT de la wilaya de Ghardaïa),
ont été placés sous contrôle judiciaire.
K. Nazim
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El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 9
PORTRAIT
AREZKI AÏT LARBI. JOURNALISTE, AUTEUR, ANCIEN ANIMATEUR DU MOUVEMENT BERBÈRE, DÉFENSEUR DES LIBERTÉS
«Un abus de pouvoir n’est qu’un abus d’obéissance»
de prison ferme. Je fais partie du groupe
condamné à 3 ans de prison ferme. Avec
Arezki Abboute, Saïd Doumane, Ferhat
Mhenni, Ali-Fewzi Rebaïne et Saïd Sadi,
je me retrouve, début janvier 1986, au
sinistre pénitencier de Lambèze, près de
Batna, réputé pour ses conditions de détention infrahumaines. Dès notre arrivée,
nous sommes accueillis à coups de barres
de fer, puis les gardiens nous ont retiré nos
vêtements, avant de nous jeter, tout nus,
dans des cachots humides en plein hiver.
Nous y resterons plusieurs jours. Avec moi
à Lambèze, et mon frère Mokrane, détenu
à Blida, puis déporté à Bordj Omar Driss,
dans le Grand Sud, cet épisode a été très
pénible pour notre famille. Nous serons
libérés le 24 avril 1987 suite à une ‘‘grâce’’
amnistiante».
Pourquoi cette flamme s’est-elle consumée depuis, à part quelques rares velléités insignifiantes ?
«Tout pouvoir excessif
meurt par son excès
même.»
Delavigne
HAMID TAHRI
[email protected]
P
ENGAGEMENT PRÉCOCE
«En arrivant à l’université d’Alger en 1974,
je découvre le théâtre de Kateb Yacine
avec La guerre de 2000 ans, puis les
cours de berbère de Mouloud Mammeri
au CRAPE (Musée du Bardo). Dans le
monde, les années 70’ restent marquées
par des événements majeurs dans lesquels les étudiants étaient à l’avant-garde.
Comme Mai 68 en France, ou la mobilisation contre la guerre du Vietnam aux
USA. Pendant un temps, j’étais fasciné par
Baader-Meinhof en Allemagne et les Brigades rouges en Italie ; ma sympathie ira
finalement vers les dissidents de l’URSS
qui résistaient pacifiquement face à une
dictature qui était le modèle du régime
algérien. En 1979, je me rapproche du FFS
clandestin, relancé quelques mois auparavant par un groupe de militants qui
m’avaient précédé à l’université. Après
une rencontre avec Saïd Sadi qui coordonnait le mouvement en Algérie, je décide de
rejoindre le FFS clandestin.»
Comme on le constate, Arezki a pris goût
très jeune pour l’engagement politique
même si les idées qu’il défendait allaient
LIBERTÉ OÙ ES-TU ?
PHOTO : DR
eu enclin aux feux de la
rampe, il a accepté de se
confier et de figurer dans
cette galerie pleine de personnages fugitifs et familiers. Croyez-moi, on ne
parle pas de lui par confrérie ou par
corporatisme parce qu’il est journaliste.
Son parcours atypique est truffé de
luttes. Il a été une part de notre temps
et de notre histoire et continue à sa
manière à défendre ses idéaux dans un
contexte hostile, où le nouveau siècle a
basculé un peu plus vite encore avec ses
aveuglements et ses injustices envers
les opprimés et les faibles. Arezki a été
emprisonné dans les années 1980 à cause
de ses idées qu’il n’a nullement reniées.
Lui qui a mené plusieurs combats, vécu
des déchirures, mais toujours pourfendeur de l’égoïsme des hommes aveuglés
par le pouvoir et l’argent.
Il y a 36 ans, il était avec ses camarades
à l’avant-garde du Printemps berbère. Il
nous en parle avec assurance ainsi que
de la partition qu’il s’est assignée qu’elle
fût politique ou culturelle avec la même
ardeur, la même passion. Mais comment
donc l’éveil à la conscience politique a
t-il happé le jeune homme qu’il était ?
«Comme tous les enfants de la guerre,
j’étais bercé par les chants patriotiques à
la gloire des révolutionnaires. J’ai encore
le souvenir de scènes terribles qui vous
marquent pour la vie : comme ces maquisards tués par l’armée française et ramenés à dos d’ânes par les villageois pour
les enterrer ; ou l’exécution sur la place
publique de maquisards blessés au cours
d’un accrochage. Plus tard, à travers des
lectures interdites, comme les livres d’Yves
Courrière, je découvre le parcours de
personnages fascinants occultés par l’histoire officielle : Hocine Aït Ahmed, Amirouche, Krim Belkacem, Abane Ramdane,
Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi. Des
héros contraints à l’exil ou assassinés par
leurs ‘‘frères’’. En les comparant à ceux
qui nous gouvernaient au nom d’une
Révolution qu’ils avaient suivie derrière
les frontières, on est nécessairement interpellé par ces retournements pervers de
l’histoire.»
Au début des années 70’, la chanson
kabyle engagée explose. A la même
période, la Chaîne II de la RTA accueille
des animateurs libres, comme le poète
Ben Mohamed, qui vont jouer un rôle
important dans la prise de conscience
politique des futurs militants du Printemps berbère.
souvent se fracasser contre les réalités
et la brutalité d’un pouvoir autiste, mais
habile manipulateur. Sans doute Arezki
a-t-il retenu de cette période une forme
d’attachement aux problèmes qui font
mal à la société.
Le Printemps berbère de 1980 allait se
poursuivre avec son lot d’emprisonnements, de grèves et de sacrifices. Les
libertés s’arrachent par les plus déterminés et Kipling n’avait-il pas écrit un jour
«Tout bien considéré, il y a deux sortes
d’hommes dans le monde : ceux qui restent
chez eux et les autres…»
«En riposte à l’interdiction, le 10 mars
1980, de la conférence de Mouloud
Mammeri sur les ‘‘Poèmes kabyles anciens’’, la communauté universitaire de
Tizi Ouzou descend dans la rue pour crier
sa colère. Les lycéens, puis les ouvriers
des grandes entreprises publiques leur
emboitent le pas. Après la grève générale
du 16 avril 1980, c’est toute la Kabylie qui
entre en dissidence. Après la manifestation réprimée dans la capitale le 7 avril
1980, l’université d’Alger entre à son tour
dans la contestation. Dans le Comité de
coordination qui dirige le mouvement à
Alger, je représente la faculté de Médecine.
Le 20 avril, le pouvoir ordonne d’évacuer
par la force le Centre universitaire de Tizi
Ouzou, l’hôpital et les entreprises publiques occupées par les grévistes. Bilan :
des centaines de blessés, des dizaines d’arrestations. Je fais partie des 24 détenus
qui sont déférés devant la Cour de sûreté
de l’Etat pour ‘‘complot subversif visant
à renverser le régime’’. Grâce à la mobilisation de la population en Kabylie et des
étudiants d’Alger, nous serons libérés le
26 juin 1980. J’ai une pensée particulière
pour les camarades qui avaient joué un
rôle de premier plan dans le mouvement
et qui nous ont quittés : Salah Boukrik,
Mustapha
Bacha,
M’hamed
Rachedi, Lakhdar Mamès, Mâmar
Berdous, Achour Belghezli...».
Quelles étaient les conditions de lutte et
d’incarcération de ces jeunes résolus ?
«En mars 1981, nous avons créé le Collectif culturel de l’université d’Alger qui
animait la vie politique et culturelle dans
les campus : meetings, conférences, débats
contradictoires... Le professeur Salem
Chaker animait tous les lundis un cours
‘‘sauvage’’ de berbère à l’amphi B Lettres
de la Fac centrale. Le 19 mai, la police
intervient une nouvelle fois pour ‘‘mettre
un terme à l’agitation’’. Je fais partie des
22 étudiants d’Alger arrêtés et détenus à
la prison d’El Harrach pendant 8 mois. Fin
1983, le FLN tente d’initier en Kabylie un
mouvement de fils de chouhada pour l’opposer aux étudiants contestataires. Avec
Parcours
Naissance le 11 août 1955 au village Aït Si
Amara près du sanctuaire de Cheikh Mohand
Oulhoucine – Aïn El Hamam. Son père est
mort pendant la guerre de Libération
nationale alors qu’il avait 3 ans. Scolarisé en
1963 à l’âge de 8 ans grâce à d’anciens
maquisards, dont Si L’Hafidh Yaha décédé en
février dernier, qui ont créé les premiers
centres d’enfants de chouhada où il se
retrouve avec d’autres orphelins de la guerre.
1967, admis en 6e au collège d’Azazga.
1971, lycée Chihani Bachir de la même ville.
Animateur du journal du lycée.
1974, bac mathématiques, première
promotion de l’université de Bab Ezzouar
pour un DES en physique, avant d’entamer
des études en médecine. Après plusieurs
interruptions en raison des multiples séjours
en prison qu’il a eu à subir dans les années
1980, il a fini par renoncer à la médecine alors
qu’il était à une année de la fin. Marié, père
de deux enfants.
quelques militants du Mouvement culturel berbère (Nordine Aït Hamouda, Mokrane Aït Larbi, Nacer Babouche, Rabah
Benchikhoun, Amar Falli et Ferhat
Mhenni notamment), nous lançons
un mouvement concurrent sous le mot
d’ordre : ‘‘Non à la manipulation de la
mémoire des martyrs à des fins de légitimation de pouvoir’’, et un positionnement
politique sans équivoque : ‘‘Respect des
droits de l’homme, démocratie, pluralisme
politique et culturel’’. Le mouvement
réussit à s’étendre à Alger, Boumerdès,
Chlef et Tipasa. Le 5 juillet 1985, nous
décidons de déposer des gerbes de fleurs en
marge des cérémonies officielles.
DE PRISON EN PRISON
La police nous arrête au pied des monuments aux morts ! Nous serons déférés une
nouvelle fois devant la Cour de sûreté de
l’Etat pour ‘‘atteinte à l’autorité de l’Etat
et distribution de tracts subversifs’’. C’est
mon troisième séjour en prison. La Ligue
algérienne des droits de l’homme, dont la
création a été annoncée quelques jours
auparavant, dénonce ces arrestations. Son
président, Abdennour Ali-Yahia, puis son
vice-président, Mokrane Aït-Larbi, ainsi
que des membres du Comité directeur
Saïd Doumane, Ferhat Mhenni, Hachemi
Naït Djoudi et Saïd Sadi sont arrêtés les
uns après les autres. Jugés par la Cour
de sûreté de l’Etat du 15 au 19 décembre
1985, le verdict tombe : de 6 mois à 3 ans
«Elire domicile sur une barricade ou faire
carrière dans la politique pour rentabiliser
un passé militant n’est pas une fatalité. Membre fondateur du RCD en février
1989, j’étais chargé des relations avec la
presse jusqu’à ma démission de ce parti
en octobre 1991. Je ne voudrais pas revenir
sur les raisons de ma démission que j’avais
exposées à l’époque. Mais j’ai mesuré
toute la différence entre la passion d’un
engagement militant pour une grande
cause et le réalisme, souvent cynique, de
ceux qui font de la politique. Nous sommes
dans un pays où toutes les carrières sont
possibles pour celui qui sait ‘‘s’adapter’’
aux codes du sérail. Mais la ‘‘fonction’’ de
citoyen est sans doute la plus périlleuse.
En quittant l’activité partisane, je n’ai pas
renoncé pour autant à mon engagement
pour les libertés et les droits de l’homme.»
Aujourd’hui Arezki continue d’œuvrer
à l’obsession de sa vie : la politique,
mais autrement après les longs et riches
enseignements tirés de sa douloureuse
expérience. Quel regard porte-t-il sur la
confiscation des libertés ?
«Nous vivons dans une société liberticide. L’individu n’aime pas ses semblables
quand ils sont trop différents. Au nom de
prétendues ‘‘valeurs civilisationnelles’’, on
traque les ‘‘déjeuneurs du Ramadhan’’ ; on
arrête une jeune femme parce qu’elle avait
une bible dans son sac ; on stigmatise,
dans certains quartiers, l’indécence vestimentaire de jeunes filles occidentalisées
parce qu’elles ne portent pas le voile. Ces
manifestations, parfois violentes, de l’intolérance sont encouragées par le pouvoir
qui a fini par adopter ces ‘‘normes’’, au
mépris des lois de la République. Actuellement, c’est la fuite dans la répression.
Les enseignants grévistes de la faim ont
été violemment délogés par la police ce
lundi à 3 heures du matin. Pourtant, leur
mouvement était pacifique et la dignité
de leurs moyens de lutte force le respect.»
Arezki évoque la liberté de la presse
et surtout son expérience en tant que
correspondant de journaux d’ici et d’ailleurs.
«J’ai eu la chance de travailler librement
dans de grands journaux : L’Hebdo Libéré, Le Jeudi d’Algérie, L’Opinion, et enfin
Ruptures. Après l’assassinat de Tahar
Djaout, son directeur de la rédaction
Ruptures ne lui a pas survécu. Avec les
restrictions imposées par l’état d’urgence,
j’ai décidé de prendre du recul, avant de
revenir, en 1994, comme correspondant
de plusieurs journaux étrangers, notamment La Libre Belgique, Ouest-France,
Le Figaro, Le Point. En demandant mon
accréditation au ministère des Affaires
étrangères, le fonctionnaire chargé du
dossier m’a fait une proposition surprenante : il voulait me remettre le numéro
de téléphone du colonel du DRS chargé
de la presse pour ‘‘prendre rendez-vous et
discuter autour d’un café’’. En refusant de
me soumettre à cette curieuse procédure,
mon accréditation a été bloquée. J’ai toutefois continué mon travail sans subir de
pressions particulières. Unique mesure de
rétorsion : le dossier, déposé en 2005, pour
la création d’un journal hebdomadaire a
été également bloqué. J’ai eu à dénoncer
ces pratiques illégales, notamment dans
El Watan, lorsque ce colonel était encore
en fonction. Maintenant que le DRS est
dissous, je ne veux pas rejoindre la horde
de ceux qui ciraient les bottes de ces
officiers et qui tentent aujourd’hui de leur
mordre les mollets en jouant les victimes.
En fin de compte, un abus de pouvoir n’est,
le plus souvent, que l’expression d’un abus
d’obéissance.
Reconnaissance de Tamazight : acquis
ou leurre ? La question brûlante n’est
pas éludée.
«On est passé de l’exclusion-répression à
la récupération-étouffoir. Dans les années
70’, on arrêtait des lycéens pour la possession d’un alphabet Tifinagh. Dans les années 80’, les militants étaient pourchassés
comme ‘‘ennemis de l’intérieur, relais de
l’impérialisme’’. Depuis quelques années,
les laboratoires occultes ont trouvé la
parade par un nouveau slogan : ‘‘Nous
sommes tous des Amazighs. Tamazight
n’est pas le monopole d’une région’’, sous
entendu : la Kabylie, berceau de la revendication depuis la crise anti-berbère de
1949. Derrière l’évolution du discours,
l’objectif reste identique : Tamazight doit
être assigné à résidence dans le passé,
le folklore et le musée. Pour toutes les
institutions de l’Etat, l’école, la justice...,
l’arabe reste la langue officielle unique.
Le triptyque identitaire officiel — arabiteislamité-amazighité — en vogue depuis les
années 90’ est une imposture. La culture
arabe a eu deux capitales : Alger en 2005
et Constantine en 2016 ; la culture islamique a eu sa capitale à Tlemcen en 2011.
Pour la culture amazighe : rien. A cette
identité artificielle imposée par décret, il
est temps de substituer les identités vécues, ressenties, nécessairement plurielles.
Il serait illusoire d’imposer une langue sur
le mode autoritaire à ceux qui la refusent.
Ceci est valable pour Tamazight, mais
aussi pour l’arabe dans ses différentes
variantes : classique et dialectale. Il est
temps de réfléchir à une nouvelle forme
d’organisation de l’Etat et des territoires
qui passe par l’autonomie des régions. En
Kabylie, l’idée commence à faire son chemin. Sortie de la diabolisation, mais aussi
de la surenchère et du slogan, l’autonomie
régionale permettra à chacun de vivre
sereinement son identité et de s’épanouir
dans sa culture et sa langue, dans le respect de celles des autres.»
Editer des ouvrages «osés» et iconoclastes à travers sa maison d’édition
Koukou, n’est-ce pas là un exercice à
haut risque ?
«Koukou Editions est l’une des rares
maisons d’édition exclues des subventions
de l’Etat. C’est le prix de l’indépendance.
Elle résiste toutefois grâce à la confiance
d’auteurs de qualité, de plus en plus nombreux, et à la fidélité de leurs lecteurs. Audelà des problèmes matériels qui limitent
les ambitions dans leur volet quantitatif,
la sortie d’un livre est toujours un moment
de bonheur. L’affluence des lecteurs aux
ventes-dédicaces et pendant le SILA est
un encouragement qui conforte la ligne
éditoriale de Koukou Editions.»
Comment Arezki voit-il l’avenir de l’Algérie ?
«L’Algérie est sur un volcan. Au sommet
de l’Etat, l’on semble assumer avec une
arrogance bien rare la corruption qui a
gangrené de larges factions du pouvoir.
Avec une justice soumise qui s’autosaisit
pour défendre des intérêts claniques, mais
qui détourne le regard devant le scandale
planétaire qui a éclaboussé des barons du
régime, la grogne populaire couve. Et, à
moins d’un miracle, la marmite finira par
exploser. Face à un pouvoir autiste, le sursaut ne viendra pas des partis politiques
qui, majoritairement, sont des démembrements du système qu’ils feignent de
combattre dans ses manifestations les
plus inacceptables.»
Enraciné dans sa vie de famille, distingué, intuitif, Arezki a de fortes convictions sociales et humanistes. Mais depuis qu’il s’est émancipé, il est un homme
de séduction et de réflexion plus que de
tempêtes.
H. T.
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
L’ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE A ACCUEILLI MARDI UNE CONFÉRENCE
INTERNATIONALE SUR LE SUJET
Le conflit du Sahara occidental vu de Paris
● Les intervenants s’accordent à dire que le Front Polisario a gagné sa bataille juridique face au Maroc.
Paris
De notre envoyé spécial
PHOTO : EL WATAN
E
n plus d’y être peu médiatisée,
la cause du Sahara occidental
n’a visiblement pas la cote en
France. Le député PS des Bouchesdu-Rhône et également président du
groupe d’amitié France-Algérie, Patrick
Mennucci — qui a coorganisé, mardi
dernier, à l’Assemblée nationale, avec
l’association des Amis de la RASD, une
conférence internationale sur le conflit
du Sahara occidental — s’est plaint de
pressions qui, cependant, ne l’ont pas
directement visé ; elles sont surtout
exercées sur l’Assemblée française et
son président, Claude Bartolone, que
l’on a essayé, a-t-il dit, de dissuader
d’abriter un tel événement. M. Bartolone a refusé de céder. Cette anecdote
donne un aperçu, si besoin est, du poids
des «amis» du Maroc en France. Elle
lève aussi le voile sur les difficultés rencontrées par les sympathisants français
de la cause sahraouie pour sensibiliser
l’opinion française sur les enjeux du
conflit vieux de près d’un demi-siècle.
N’ayant pas froid aux yeux et se sentant
en terrain conquis, certains partisans du
«Sahara marocain» se sont d’ailleurs
présentés à la salle Victor-Hugo de
l’immeuble Chaban-Delmas, où ont eu
lieu les travaux de cette conférence pour
apporter, ont-ils dit, une «note critique»
aux débats. Cette intrusion n’a toutefois
aucunement déteint sur le cours des
événements. Bien au contraire, ces
amateurs de «débats contradictoires»,
venus plaider la cause de la «marocanité
du Sahara» et exiger à l’occasion que
l’Algérie et la France «s’occupent de
leurs oignons» ont été renvoyés de façon
Avant-hier à Paris, lors de la conférence
magistrale à leurs livres d’histoire et
aux résolutions de l’ONU pertinentes
par Gianfranco Fattorini, représentant
permanent de l’Association américaine
des juristes auprès de l’ONU, et Pierre
Galand, président de la Coordination
européenne de soutien au peuple sahraoui. A court d’arguments, ils ont fini
par se faire discrets.
MISE AU POINT MAGISTRALE
En elle-même, la conférence — à laquelle ont également participé le représentant de l’Union africaine (UA) auprès
de l’Union européenne (UE), l’ambassadeur Ajay K. Bramdeo, l’avocat du
Front Polisario, Gilles Devers, Vincent
Chapaux, maître de conférences au
centre de droit international de l’université libre de Bruxelles, ainsi que de nombreux autres invités — est intéressante
en ce sens qu’elle a permis de traiter le
conflit du Sahara occidental sous différents aspects. Elle a donné la possibilité
aux présents de mieux comprendre la
nature des obstacles sur lesquels bute
le règlement de la question sahraouie.
Néanmoins, nombreux ont été les intervenants ayant abordé le conflit sous
l’angle du droit et plus précisément du
droit international. Dans tous les cas, les
intervenants s’accordent sur le fait que
le Front Polisario a gagné haut la main
le gros des âpres batailles juridiques qui
l’ont opposé au Maroc ces 40 dernières
années. Et ce sont justement ces batailles
gagnées qui ont conduit, en décembre
dernier, la Cour européenne de justice
(CEJ) à passer à la trappe l’accord
agricole et de pêche qui liait jusque-là
le Maroc et l’Union européenne. C’est
l’idée défendue autant par Me Gilles
Devers, l’avocat du Front Polisario,
que par M. Chapaux de l’université de
Bruxelles dans sa conférence intitulée
«Rien ne change mais tout est différent :
40 ans d’application du droit international au Sahara occidental». La plupart
des interventions ont un autre point
commun : elles mettent en exergue «le
rôle de la France» dans l’attitude de
défiance qu’affiche le Maroc à l’égard
de la communauté internationale et du
droit international. Ainsi qu’il fallait s’y
attendre, les premières critiques sont venues du représentant du Front Polisario
en France, Oubi Bouchraya, qui a insisté
sur l’idée que le soutien accordé par la
France au Maroc «sape» les efforts déployés par la communauté internationale
pour régler le conflit du Sahara occidental conformément aux résolutions
de l’ONU. A l’occasion, M. Bouchraya
appelle d’ailleurs la France à changer
d’attitude, avant de l’inviter à s’impliquer dans la dynamique de règlement
du conflit (lire ci-dessous notre entretien
avec Oubi Bouchraya).
LA FRANCE, LE SAHARA OCCIDENTAL
ET LE MAROC
Bien que reconnaissant que «la responsabilité de la France en tant qu’ancien
pays colonisateur dans cette partie du
monde est tout à fait décisive», Patrick
Mennucci — qui a rappelé au passage
son «soutien au droit du peuple sahraoui
à l’autodétermination» — a toutefois
indiqué qu’il ne croit pas que la levée de
boucliers au Maroc, ayant suivi la visite
de Ban Ki-moon dans les territoires
sahraouis libérés en mars dernier, «ait
un rapport avec la position française».
«Je pense que le Maroc est assez grand
pour assumer ce qui a été fait». «La
responsabilité de la situation incombe
avant tout au Maroc et non à la France»,
a-t-il ajouté. Au-delà, M. Mennucci a
invité aussi les présents à saisir «la difficulté que peut avoir la France dans sa
relation avec le Maroc qui est considéré
comme un partenaire très important
dans la région». Le président du groupe
d’amitié France-Algérie a terminé son
allocution en confiant qu’il y a des personnalités, en France, qui aident à faire
avancer les positions de l’ONU sur le
Sahara occidental.
De son côté, Gianfranco Fattorini, qui a
traité dans son intervention de «L’application du droit international dans les différentes instances de l’ONU et du rôle
de la France au Conseil de sécurité », a
certes reconnu que la responsabilité du
drame des Sahraouis incombe d’abord
au gouvernement marocain. Cependant,
il a indiqué qu’en «cajolant moins le
Maroc», la France pourrait faire progresser le processus de règlement du
conflit sahraoui. « Quand la France veut
agir, elle agit», a-t-il martelé. M. Fattorini a estimé, en outre, que «la France
sortirait grandie si elle jouait un rôle
plus actif». «Laisser le Maroc agir de
la sorte participe à l’affaiblissement de
l’ONU et à l’aggravation du désarroi et
du désespoir de la jeunesse sahraouie
qui pourrait être amenée à faire des
choix qui ne seront pas nécessairement
les meilleurs», a-t-il conclu non sans
suggérer de «commencer à réfléchir à
utiliser d’autres instruments dont dispose le Conseil de sécurité pour déverrouiller la situation». Zine Cherfaoui
OUBBI BOUCHRAYA.Représentant du Front Polisario en France
«Le soutien de la France au Maroc
est devenu une partie du problème»
Quel message avez-vous
transmis aux participants à la
conférence internationale sur
le conflit du Sahara occidental
qui s’est tenue à Paris le
19 avril à l’initiative du groupe
d’amitié France-Algérie et de
l’association des Amis de la
RASD ?
Mon message est lié à la
conjoncture actuelle qui est
marquée par une crise sans
précédent entre le Maroc et les
Nations unies. Non satisfait de priver, durant des
décennies, le peuple sahraoui de son droit légitime
et inaliénable à l’autodétermination, ce pays est
maintenant entré en confrontation directe avec le
secrétaire général de l’ONU. Ban Ki-moon a été
insulté et diffamé. C’est un précédent grave. Ce
qui s’est produit doit interpeller tout le monde, car
cela dépasse maintenant les contours du conflit
du Sahara occidental. C’est tout le système des
Nations unies qui est remis en cause. Aussi, je
lance un message pressant à la France. Nous
pensons que le rôle naturel de la France est de
veiller à ce que le conflit du Sahara occidental
connaisse un règlement pacifique, conforme
à la légalité internationale. Il s’agit également
pour la France de ne plus prendre parti en faveur
du Maroc. Cette position est
devenue la source du problème,
car elle nourrit de façon
démesurée l’intransigeance et
l’arrogance du Maroc.
Vous pensez que la France
a une responsabilité dans
le drame que vivent les
Sahraouis ?
Le Maroc est entré en
confrontation avec l’ONU, la
Suède, l’Union européenne et
l’Union africaine. Bref, il est
confrontation avec tout le monde
ou presque. Parallèlement, il ne
semble craindre aucune réaction
du Conseil de sécurité. Je crois qu’il est légitime
de notre part de soupçonner que la France,
membre permanent du Conseil de sécurité, a
une responsabilité dans ce que nous vivons. Il
est dans l’intérêt de la France de commencer à
prendre sa place dans la dynamique de la solution
et de ne pas se cantonner, comme c’est le cas
actuellement, dans cette position foncièrement
pro-marocaine qui fait qu’elle est devenue une
partie du problème. La France est un grand pays
qui a une responsabilité dans la préservation de
la paix internationale et donc de la paix régionale.
Vous pensez donc que la paix régionale est
maintenant menacée ?
Le risque d’une reprise des hostilités était
déjà présent avant. A présent, je crois que cela
PHOTO : EL WATAN
Propos recueillis par
Zine Cherfaoui
est devenu imminent. On décide de manière
unilatérale d’expulser la composante civile de la
Minurso. Le prochain acte pourrait consister à
déclarer que le cessez-le-feu n’est plus en vigueur,
qui sait ? Je le répète, il n’est pas dans l’intérêt de la
France qu’il y ait une guerre ou une confrontation
armée dans une région aussi sensible que l’Afrique
du Nord. Au lieu d’exposer la région à tous types
de périls, les efforts devraient plutôt se concentrer
dans la recherche d’une solution conforme à la
légalité internationale. Il y a eu un accord entre les
deux parties en conflit sous les auspices de l’ONU
et de l’Union africaine. Il s’agit juste de permettre
aux Sahraouis de s’autodéterminer. Continuer à
soutenir le Maroc équivaudrait à nourrir encore
son agressivité. Ce pays est devenu une bombe à
retardement qui peut exploser à n’importe quel
moment. Si cela venait à se produire, il y a lieu
de s’attendre ce que tout le monde soit touché, y
compris l’Europe.
Soupçonnez-vous une tentation du Maroc de
laisser la situation dégénérer ?
Avant, le Maroc pariait sur le temps pour venir
à bout de la patience du peuple sahraoui, de son
représentant légitime, le Front Polisario, et de la
communauté internationale. La stratégie de ce pays
a consisté à fatiguer tout le monde… Le Maroc a
maintenant changé d’attitude. Cela a commencé
à partir de 2013 après, notamment, la dynamique
générée par la mobilisation de l’Union africaine
en faveur des droits du peuple sahraoui. Il y a eu
aussi cet important arrêt de la Cour européenne de
justice (CEJ) et l’amorce par les pays scandinaves
d’un processus de reconnaissance de la RASD. Je
peux vous citer de nombreuses autres avancées.
Cette dynamique favorable à la cause sahraouie a
provoqué la panique au Maroc. Celui-ci s’emploie
donc aujourd’hui à inverser cette tendance.
C’est dans cette logique que s’inscrivent les
confrontations que j’ai évoquées plus haut. Le
Maroc a compris qu’il n’était pas dans son intérêt
de laisser cette dynamique se poursuivre. Il
n’est pas non plus dans son intérêt de laisser les
Sahraouis laisser suivre à l’ONU le même chemin
que celui emprunté par les Palestiniens. Sachant
tout cela, il ne faut donc pas tomber dans le piège
du Maroc. La tension actuelle est destinée à faire
monter la barre très haut. Pourquoi ? Pour que
le rétablissement de la composante civile de la
Minurso apparaisse, par exemple, comme une
grande concession de faite aux Sahraouis. Ce qui
est assurément très loin d’être le cas.
Une première réaction concernant le rapport
sur le conflit du Sahara occidental que le
secrétaire général de l’ONU vient de présenter
au Conseil de sécurité...
Il est très décevant. Il ne contient même pas
une description des derniers développements. J’y
décèle l’empreinte des grandes puissances et de
la machine bureaucratique de l’ONU. Nous avons
l’impression que c’est un rapport qui a été rédigé
dans l’esprit de 2014 ou 2015. C’est frustrant et
dangereux. C’est tout ce que je peux dire pour le
moment.
Z. C.
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
YÉMEN
VISITE DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN EN ARABIE SAOUDITE
● Le président Obama a reproché Riyad de chercher à influencer d’autres pays
musulmans, dont l’Indonésie, en exportant l’idéologie wahhabite ● Il a appelé le royaume
saoudien à «partager» sa présence au Moyen-Orient avec son rival iranien.
L
e président Barack
Obama a entamé
hier une visite en
Arabie Saoudite. La visite
intervient alors que les
relations entre Washington
et Riyad sont marquées par
des dissensions. En effet, les
décisions de l’Administration
Obama — qui quittera la
Maison-Blanche en janvier
prochain — notamment en
ce qui concerne la Syrie et
l’Iran, ont provoqué l’ire
du royaume wahhabite. Le
refus du président Obama
de bombarder la Syrie et
l’accord sur la liquidation des
armes chimiques détenues
par Damas malgré la «ligne
rouge» fixée sur l’usage
de ces armes et l’accord
sur le nucléaire iranien en
juillet 2014 ont contrarié
l’allié régional de Washington.
Dans ses déclarations publiées
en mars par le magazine
The Atlantic, le président
américain a reproché à Riyad
d’avoir cherché à influencer
d’autres pays musulmans,
dont l’Indonésie, en exportant
l’idéologie wahhabite, et il
l’a appelé à «partager» sa
présence au Moyen-Orient
avec son rival iranien. La
«concurrence» entre les
Saoudiens et les Iraniens
qui a contribué à alimenter
des guerres par procuration
en Syrie, en Irak et au
Yémen « nous commande
de demander à nos amis
(saoudiens) aussi bien qu’aux
Iraniens de trouver un moyen
efficace pour cohabiter et
d’instaurer une sorte de paix
froide». En réaction, dans
une tribune publiée dans la
presse saoudienne, l’ancien
dirigeant des services de
renseignement, le prince Turki
Al Fayçal, a déclaré : «Vous
nous accusez de fomenter des
conflits confessionnels en
Syrie, au Yémen et en Irak»
et «vous ajoutez l’insulte à
l’injure en nous demandant
de nous entendre avec l’Iran,
pays que vous décriviez
comme partisan du terrorisme
et alors que vous aviez promis
à notre roi de contrer ses
activités déstabilisatrices»
au Moyen-Orient. Et
d’ajouter : «Vous assimilez
une amitié constante pendant
80 ans» entre Riyad et
Washington à «une direction
iranienne qui continue de
décrire l’Amérique comme
le plus grand ennemi, qui
continue d’armer, de financer
et de soutenir les milices
confessionnelles dans le
monde arabe et musulman,
qui continue d’abriter des
dirigeants d’Al Qaîda et qui
continue d’empêcher, par le
biais du Hezbollah, l’élection
d’un président au Liban».
À CHACUN SES PRIORITÉS
Pour l’Arabie Saoudite, la
priorité consiste à neutraliser
l’Iran. Au Yémen, la révolte
des houthis est considérée
par Ryadh comme des
manœuvres destabilisatrices
de l’Iran dans la région. Sur
les fronts syrien et libanais,
Téhéran soutient Damas
et le Hezbollah libanais, et
Riyad avec les Emirats arabes
unis et le Bahreïn, parraine
le Mouvement du 14 Mars
de l’ancien Premier ministre
libanais Saad Hariri.
Par ailleurs, le président
Obama a lancé la politique du
«pivot» américain vers l’Asie,
qui pourrait vouloir dire, pour
les monarchies du Golfe, que
le Moyen-Orient n’est plus
important pour Washington,
alors que ces pays ont besoin
des Etats-Unis pour leur
sécurité militaire, comme l’a
montré la guerre du Koweït de
1990-1991.
En parallèle, un sujet sensible a
refait surface : le possible rôle
de l’Arabie Saoudite, ou de
certains de ses responsables,
dans les attentats du 11
Septembre 2001 aux EtatsUnis (15 des 19 pirates de
l’air étaient Saoudiens). Des
élus, républicains comme
démocrates, du Sénat ont
rédigé un projet de loi qui
permettra de traduire ces
derniers devant des tribunaux
américains. De son côté,
Barack Obama espère que les
discussions se concentreront
d’abord sur la lutte contre
l’Etat islamique. Amnay Idir
L
es rebelles chiites et leurs alliés au Yémen s’apprêtent à se joindre aux
pourparlers de paix censés s’ouvrir lundi sous l’égide de l’ONU à
Koweït, mais qu’ils ont boudés jusqu’ici. La délégation des rebelles chiites
houthis et leurs alliés, des partisans de l’ancien président du Yémen Ali
Abdallah Saleh, a quitté la capitale yéménite hier, selon l’AFP. Les pourparler se tiendront alors qu’un cessez-le-feu, décrété le 11 avril au Yémen, a
été violé à maintes reprises et que les parties en guerre s’accusent mutuellement de ne pas respecter cette trêve.
Le conflit a commencé lorsque les Houthis ont chassé le gouvernement
de Sanaa en septembre 2014 avec l’aide de forces fidèles à l’ex-président
Saleh. Il a ensuite pris une dimension régionale en mars 2015 quand l’Arabie saoudite a formé une coalition arabo-sunnite pour enrayer l’avancée
des Houthis, qu’il accuse d’être des «agents de l’Iran». «Nous (les rebelles)
avons accepté d’aller aux négociations» à Koweït après avoir obtenu «des
assurances» du médiateur de l’ONU sur le respect du cessez-le-feu, a dit
Saleh Al Sammad, haut responsable des houthis, dans une déclaration
publiée par la chaîne Al Masirah qu’ils contrôlent. Pour justifier leur
absence aux pourparlers jusqu’ici, les rebelles avaient argué de «la poursuite de l’agression saoudienne» malgré la trêve. L’annonce des rebelles
a été confirmée par Yasser Alawadi, secrétaire général adjoint du Congrès
populaire général (CPG), le parti de l’ex-président Saleh, allié des Houthis.
Mais il a prévenu, dans une déclaration à son départ pour Mascate, qu’«il
n’y aura pas de débat sur des questions politiques tant que le cessez-le-feu
n’aura pas été respecté par les agresseurs». Un autre responsable du CPG,
Yahia Duwaid, s’est voulu plus «optimiste», indiquant aux journalistes que
l’ONU a aidé à «surmonter plusieurs obstacles (...) qui avaient retardé
notre arrivée à Koweït». Selon Mahdi Al Mashat, directeur du cabinet
du chef rebelle Abdelmalek Al Houthi, les rebelles ont également obtenu
des assurances sur le fait que «l’agenda du dialogue soit clair et inclut les
questions qui peuvent aider à un règlement pacifique». «Nous aurons le
droit de suspendre notre participation si ces assurances ne sont pas suivies
d’effet», a-t-il averti. Les rebelles et leurs alliés voudraient notamment
obtenir une levée des sanctions imposées contre certains de leurs dirigeants,
dont Abdallah Saleh, par le Conseil de sécurité de l’ONU, selon une source
proche des pourparlers. Mardi, le secrétaire général des Nations unies,
Ban Ki-moon, a demandé que les négociations commencent «sans plus de
retard» et exhorté les participants à «dialoguer de bonne foi». Le médiateur
de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, présent à Koweït, a multiplié les
contacts avec les protagonistes et les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Ces derniers ont, selon un diplomate occidental, adressé mardi soir un message aux rebelles, les exhortant à dépêcher
rapidement leurs délégués aux pourparlers.
R. I.
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Sur fond de tensions
avec l’allié wahhabite
Les rebelles s’apprêtent à se
joindre aux pourparlers de paix
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 12
C U LT U R E
NOUVEL ALBUM DE LAMIA MAADINI
L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
Elle fait la nouba
L’impossible éradication
hmed Tessa, ancien normalien, fondateur de la première
revue d’éducation bilingue en Algérie, L’Ecole et la vie, a
A
publié un ouvrage intéressant et didactique, L’impossible éra-
● La chanteuse arabo-andalouse Lamia Maadini vient tout juste de sortir dans les bacs des bons
disquaires algériens son septième album.
VU À LA TÉLÉ
Par A. Merad
PHOTO : D. R.
C
e tout nouvel opus se targue de
contenir quelques morceaux de
titres choisis exhumés du patrimoine aâroubi. Ce nouvel album,
qui a été enregistré au sein de la Radio
nationale, a été édité par la maison d’édition
privée Papidou.
D’une durée d’1h15’, le nouveau produit en
question propose quatre haltes musicales,
composées de huit titres. Tout mélomane
est d’emblée séduit par la voix de velours
de la chanteuse Lamia Maadini. Avec le
talent qu’on lui reconnaît, aidée par une
expérience des plus enrichissantes, l’artiste
amorce son répertoire bien choisi par un
‘‘inkileb’’ Raarq Ya kouma ma wadjedet
Sabr, suivi d’une série de «Aâroubi», pour
terminer par un langoureux ‘‘khlass’’ Wahed
El Ghazayel et Amecha y a rassoul. Dans un
langage tendrement poétique, la voix de
Lamia Maadini se fait des plus douces,
donnant ainsi tout leur sens aux mots. Sa
voix monte crescendo quand elle amorce
la conquête de l’amour et de l’idylle, le
tout dans une belle explosion d’instruments
musicaux traditionnels, tels que le oûd, le
rbab, le violon, la mandoline, la kouitra,
le piano, la derbouka et le tar. Pour les
besoins de l’enregistrement de cet album, la
chanteuse s’est entourée de cinq musiciens
de la Radio nationale, renforcés par cinq
de ses propres musiciens. Lamia Maadini
précise que les titres figurant sur cet album
n’ont jamais été enregistrés auparavant.
Elle compte d’ailleurs livrer à ses fans
mélomanes d’autres programmes musicaux
inédits. Le calendrier de l’artiste est des
plus chargés. Elle a participé dernièrement
au Maroc à l’inauguration de la deuxième
édition du hawzi, et a pris part à Séville à la
La jaquette de l’album de Lamia Maadini
manifestation culturelle et artistique organisée par la fondation des trois cultures. Elle a
également participé, la semaine dernière, à
Sétif, en compagnie de l’Ensemble national
algérien de musique andalouse, à une résidence, suivie d’un concert. Elle s’apprête à
entrer en studio pour l’enregistrement d’un
coffret produit par le ministère de la Culture
et l’ONDA. Pour rappel, Lamia Maadini a
commencé à se familiariser avec la musique
andalouse à l’âge de six ans. C’est sa mère,
qui n’est autre que Salima Maadini, pianiste
et présidente de l’association Essendoussia
qui l’inscrit au conservatoire municipal
d’Alger, sous la houlette, à l’époque, du regretté Abdelkrim Dali. Ce dernier l’initie au
violon. Un peu plus tard, elle est encouragée
par un autre grand maître, Mustapha Boutchiche qui, lui, l’initie au oûd. Elle décroche
ainsi le 1er prix du Conservatoire. C’est
sous les encouragements de ses maîtres,
dont Mustapha Skandrani et Abderrezak
Fakhardji que Lamia Maadini décide de
se lancer dans une carrière artistique. Il
est important de souligner que Lamia
Maadini fait partie de la prestigieuse association Essendoussia depuis 1986.
Nacima Chabani
dication, (L’enseignement du français en Algérie) aux éditions
Barzakh.
Dans cet essai engagé, Ahmed Tessa, vieux routier de l’éducation
nationale, revient sur un sujet tabou : le statut de la langue française à l’école et à l’université algériennes. Sans jamais cesser
de célébrer la langue arabe, celle d’Al-Moutannabi et de Taha
Hussein, il dénonce la précipitation dans laquelle la politique
d’arabisation a été menée à partir de 1981. Ainsi que l’idéologie revancharde qui la sous-tendait. Faits et chiffres à l’appui,
il examine les dégâts causés par le processus de dévalorisation
qu’il ne craint pas de qualifier d’éradication délibérée. «En
couplant la fracture scolaire (la langue) et la fracture sociale,
le pouvoir politique a joué avec le feu en donnant naissance à
une catégorie d’élèves et d’étudiants : les ‘‘damnés de l’école’’»,
souligne Ahmed Tessa. Sa connaissance du milieu éducatif et
sa fine observation des courants qui le traversent lui permettent
de démonter les rouages d’une mécanique en déphasage avec
la réalité qui, au final, a compris l’insertion du pays dans la
modernité. Ce livre courageux, cri de révolte et d’alarme contre
la faillite du système scolaire en général, est un plaidoyer pour
une école valorisant le bilinguisme, voire le trilinguisme précoce
et exhorte le politique à repenser l’institution scolaire de fond
en comble. Ahmed Tessa, ancien normalien, a exercé dans tous
les cycles du système scolaire. Fondateur de la première revue
d’éducation bilingue en Algérie L’Ecole et la vie de 1996 à 1998,
il collaborera aux rubriques «Education» de plusieurs revues
et quotidiens algériens, notamment Parcours maghrébins et
El Watan. Il participera également à des émissions éducatives
radiophoniques dans les trois langues. La préface de cet ouvrage
est signée par le romancier et universitaire Amin Zaoui : «Dan
ce livre, Ahmed Tessa met le doigt sur la blessure encore béante
de la réalité linguistique en Algérie. Le livre ne s’arrête pas à
l’analyse des raisons qui ont engendré la faillite de l’enseignement de la langue française dans notre pays. Il nous conduit plus
loin, au plus profond, en accusant toute la classe politique responsable de cet échec d’intelligence. Echec qui a engendré des
retombées mortelles sur la culture et sur la nouvelle génération
d’intellectuels algériens… L’Algérie est considérée comme le
premier pays francophone après la France. Et dans ce deuxième
pays francophone, le français vit une situation exceptionnelle
relevant de la mémoire collective mal cicatrisée, liée à l’histoire
amère d’une colonisation terriblement traumatisante…». R. C.
L’impossible éradication (L’enseignement du français
en Algérie) Ahmed Tessa/ Editions Barzakh(2015)
Ouyahia veut revenir au système de la pensée unique
A
près le FLN qui l’a traité, preuves
à l’appui, de parti fraudeur — et
l’ex-parti unique sait de quoi il
parle étant lui aussi versé dans
le trucage des urnes — c’est de l’intérieur même du RND qu’on apprend
qu’Ouyahia a toujours été «élu» au poste
de secrétaire général grâce aux… magouilles. La dissidence au sein du Rassemblement que le directeur de cabinet de la
Présidence veut, à la veille du congrès,
minimiser à tout prix, voire réduire à
une minorité d’agitateurs dans le seul but
de lui barrer la route, risque au train où
elle s’est engagée, de dévoiler encore des
choses qui ne vont pas sentir la rose. Le
parti qui a laminé ses militants pour les
remplacer par des fonctionnaires de la
politique mis au service exclusif du sérail,
est aujourd’hui en ébullition. La colère
gronde, et la contestation gagne du terrain en dépit de l’image sereine que veut
lui donner Ouyahia. Lorsqu’on voit que
parmi les frondeurs il y a des membres influents du conseil national, on est en droit
de penser que l’exaspération interne est
sérieuse. Et pour cause : longtemps soumis au pouvoir ultra personnel d’un leader qui ne pense qu’à sa propre carrière,
les adhérents sincères qui ont cru en la
capacité de ce parti de jouer un rôle positif dans la construction démocratique du
pays se sont rendu compte au fil du temps
et des événements que le Rassemblement
a été transformé en une machine de propagande qui n’a ni programme ni stratégie
autres que celle qui porte la voix du clan
présidentiel et par le biais de laquelle l’actuel SG par intérim espère tirer quelques
dividendes indispensables pour ses ambitions à la magistrature suprême. D’ailleurs,
Ahmed Ouyahia ne cesse de répéter que
le RND soutient et œuvre inconditionnellement pour la réussite du programme
du Président, ne mentionnant jamais le
programme de son propre parti, même
si virtuellement il… ressemblerait à celui
de Bouteflika. Il confirme ainsi de facto
que le Rassemblement n’a pas de projet et que sa survie dépends des arcanes
d’El Mouradia où il occupe un poste qui
le rapproche du Pouvoir, ce qui vaut à ses
yeux tous les sacrifices. C’est donc pour
apporter un changement salutaire à la
destinée de leur parti que des militants
lui livrent aujourd’hui la contestation.
Ces derniers veulent libérer le champ à
une expression plurielle, moins dogmatique, plus en rapport avec la réalité que
vit l’Algérie. Ils veulent surtout s’affranchir d’un diktat personnel qui a fait beaucoup de mal à leur parti, les engageant
souvent dans des positions qui sont loin
de faire l’unanimité, ou même consensus.
Comme celle qui a caractérisé sa dernière
réunion partisane et dont il a fait une
opportunité médiatique pour remettre
sur le tapis la théorie du complot ourdi
de l’extérieur et insulter de la manière la
plus grossière qui soit l’opposition et la
presse. Acculé dans ses retranchements,
affaibli politiquement, Ouyahia s’est cru
comme à son habitude obligé de faire
dans la diversion pour essayer de rebon-
dir. Mais les effets ont été pour lui catastrophiques. Tous les observateurs de la
scène politique algérienne ont reconnu
que cette sortie n’a pas été du tout à son
avantage. L’affaire Valls a montré son indigence à se mettre au niveau d’une situation politique et diplomatique qui exigeait
autrement plus de discernement pour la
traduire. Son langage populiste a donc été
ruineux pour un responsable qui a paru
de surcroît désarmé intellectuellement et
complètement décalé dans son conservatisme primaire. Il a été de même pour les
attaques violentes contre l’opposition qui
était pourtant dans son rôle de commenter les dégâts de susceptibilité provoqués
par le tweet du Premier ministre français,
et contre les quatre journaux — ciblés
mais non cités — qualifiés trop facilement
de «relais» à une entreprise de nuisance
venant de l’étranger, en l’occurrence de
l’hexagone. Ouyahia en est encore à cette
vision éculée et rétrograde des années
baâthistes qui classe toute critique qui
le dérange dans la catégorie de «hisb
frança» ! En visant particulièrement la
presse qui lui démontre tout haut et à
tout instant qu’il se trompe dans ses jugements, le SG par intérim du RND lance
en fait le message qu’il faut en finir avec
la liberté d’expression devenue trop compromettante pour un Pouvoir aux abois.
L’idéal pour lui serait que la presse libre et
l’opposition à laquelle il fait endosser tous
les malheurs de l’Algérie alors qu’elle n’a
aucune responsabilité dans la gestion des
affaires du pays disparaissent de la scène
nationale. Il faudrait par conséquent
s’attendre à des coups fourrés contre ces
deux entités prises comme éléments perturbateurs de l’ordre établi avec ses incalculables dérives et non comme des garants
sûrs de la démocratie. Ainsi, l’homme qui
ne mérite en vérité qu’un tout petit encadré dans les journaux, fortement contesté
pour son autoritarisme au sein du parti et
son incroyable penchant pour l’allégeance
à un régime finissant, croit toujours qu’il
suffit de prendre le micro et lancer à la
cantonade des phrases assassines pour
se remettre dans le circuit. La recette
serait miraculeuse s’il n’avait pas trop de
choses à se reprocher lui-même, trop de
tares à laver le long d’une carrière truffée
de volte-faces, d’intrigues. Mais, hélas,
c’est toujours l’envers de leur médaille
que nous livrent nos responsables pour
se protéger contre eux-mêmes, alors que
leur probité est sujette à questionnement.
Que faut-il penser lorsqu’on entend Amar
Ghoul asséner à qui veut l’entendre que
«Bouteflika bi kheir, qu’El Djazaïr bi kheir,
que chaâbouna bi kheir…» pour répondre
au complot de la France. Que faut-il aussi
retenir quand le ministre de la Communication affirme que la presse nationale
(comprendre les quatre journaux mis
dans le collimateur) est «incompétente,
immature, déstructurée et manipulable…»,
toujours dans cette offensive anti-fafa,
ajoutant pour faire plus crédible que «90%
des Présidents dans le monde ne lisent pas
la presse…». On ne sait plus si on doit en
rire ou en pleurer.
A. M.
N°92 - Jeudi 21 avril 2016
[email protected]
LA STATUE DE MOULOUD
MAMMERI DANS L’ATTENTE
D’UNE INAUGURATION
PHOTOS : D. R.
Annoncée pour le 20 avril – date ô
combien symbolique–, l’inauguration de
la statue de Mouloud Mammeri, réalisée
par le sculpteur Abdesslam Olivier
Graïne, a été reportée sine die.
«Ce retard, explique l’auteur de l’œuvre,
est dû, entre autres, à l’accès à ma statue
qui n’est pas libre et illimité. C’est
loufoque comme raison, mais l’œuvre se
trouve dans le local d’un brave particulier
âgé et affectueux qu’il faut avertir un jour
à l’avance via les services de la mairie.»
La statue sur son espace aménagé,
précise Olivier Graïne, sera livrée ce 25
avril si les obstacles sont levés.
L’Algéroise, une coursemarche dédiée aux
femmes, sera organisée
dans le centre-ville
d’Alger le 6 mai prochain.
«Cette première
édition se caractérise
par une véritable
démarche d’associer la
femme algéroise à un
rendez-vous citoyen et
solidaire», expliquent les
organisateurs, précisant
qu’il sera demandé aux
participantes de faire
don – à titre symbolique
– de l’ordre de 200 DA
pour chaque dossard. Les
recettes seront versées à
l’association de lutte conte
l’analphabétisme «Iqraa»
ainsi qu’au réseau Wassila
qui combat les violences
faites aux femmes et aux
enfants. Les inscriptions
sont ouvertes sur le site
internet www.lalgeroisedz.
com
CÉLÉBRATION DE YOUM EL ILM
L’héritage de Ben Badis frappé d’amnésie
Par S.Arslan
Hormis la série des portraits dessinés par Mohamed Racim, émise
à partir de 1966, en hommage à l’Emir Abdelkader, la Poste
algérienne a attendu longtemps, trop longtemps même, pour
célébrer la mémoire d’une personnalité parmi celles qui ont le plus
marqué l’histoire contemporaine de l’Algérie (et qui continuent de
le faire encore) : Cheikh Abdelhamid Ben Badis (1889-1940). L’on
trouve même étrange et aberrant que la Poste algérienne puisse
célébrer le centenaire de la naissance de Lénine, sur un timbre
réalisé dans une imprimerie en ex-URSS, paru le 29/8/1970, avant
même celui du père du mouvement réformiste en Algérie. La
première consécration pour ce grand homme qu’est Abdelhamid Ben
Badis a été illustrée sur un timbre, qui a beaucoup voyagé dans les
courriers postaux. Il s’agit de la figurine multicolore à 0,60 DA,
dessinée par Bachir Yelles, montrant Ben Badis en burnous blanc
immaculé, dans sa célèbre posture, en train de méditer, tenant le
Coran par la main droite. Parue le 16 avril 1979, cette émission
marquera la première célébration de Youm El Ilm en Algérie, 39 ans
après la disparition de Ben Badis, et coïncidant avec le 90e
anniversaire de sa naissance. Deux ans plus tard, la Poste émettra un timbre dessiné
également par Bachir Yelles, en hommage au compagnon de route et de combat de Ben
Badis, Cheikh Bachir Ibrahimi (1889-1965). Un portrait marqué par le regard serein de
celui qui a pris la relève à la tête de l’association des Oulémas après le décès de Ben
Badis, le 16 avril 1940. La même année, la célébration de Youm El Ilm a été aussi marquée
par l’émission d’une allégorie dessinée par Kamreddine Krim sur le thème de l’école
fond
fondamentale,
dont il ne reste que de vagues souvenirs. Le 16 avril 1996,
trois dessins d’enfants glorifiant la science, signés par Linda Kasmi,
Ahm Kertal et Amina Belkebir ont été choisis par la Poste pour
Ahmed
com
commémorer
l’événement. Pour la même occasion, un timbre illustrant
B
la Bibliothèque
nationale, œuvre de Kamreddine Krim, fera son
app
apparition
en 2000. Il sera suivi en 2005 par une belle série bien
trav
travaillée
par Ali Kerbouche, illustrant les médersas d’Alger, de
Con
Constantine
et de Tlemcen. Ce n’est qu’en 2012 que la Poste algérienne
déc
décidera,
enfin, dans une série réalisée par Sid-Ahmed Bentounes, de
rat
rattraper
une injustice en tirant de l’oubli des personnalités connues et
rec
reconnues
de l’association des Oulémas, dont le cheikh Larbi Tebessi
(18
(1895-1957),
enlevé par des soldats de l’armée française durant la
gu
guerre
de libération, porté disparu depuis, et dont le corps n’a jamais
ét retrouvé à ce jour, Cheikh Mebarek El Mili (1898-1945), homme
été
ré
révolutionnaire,
et Cheikh Ahmed Hammani (1915-1998), ancien
pr
président
du Haut conseil islamique. L’amnésie continue de frapper
d
d’autres
compagnons de Ben Badis, à l’instar de l’incontournable
ré
réformiste
Cheikh Tayeb El Okbi (1889-1960), Naim Naimi (1909-1973),
A
Ahmed
Tewfik El Madani (1898-1983), Fodil Ouartilani (1906-1959) et
talen
le talentueux
poète Mohamed Laid Al Khalifa (1904-1979). L’amnésie
touchera même l’association des Oulémas, créée le 5 mai 1931, dont on n’a jamais célébré
la naissance, alors qu’elle aura à célébrer dans deux semaines son 85e anniversaire. Pire
encore, la jeune génération ne connaîtra pas trop de choses sur les travaux et l’énorme
héritage légué par Ben Badis et ses compagnons. Une amnésie collective qui devient plus
cruelle.
S. A.
PHOTO : KLASH 16’ART
UNE COURSE POUR LA
BONNE CAUSE
NULLE
PART
AILLEURS
Jeudi 21 avril 2016 - 14
N° 92
Le poisson de souche algérienne aurait été aperçu près de Skikda
PHOTO S: D. R.
A la recherche
de la MYTHIQUE
«Truite
deOued
Oued
‘Truite de
Zhor»
Zhor’
«La truite de Oued
Zhor était rare,
belle et rebelle
à forte valeur
patrimoniale»
L
a truite de Oued Zhor continue à ce jour
de susciter les passions. Certains disent
qu’elle a complètement disparu, d’autres
témoignent qu’elle survit toujours et
jurent même l’avoir vu ondoyer dans les
eaux de Oued Zhor, à l’extrême sud de
Skikda.Pour faire la part des choses, voici, ici, une
partie de la fabuleuse histoire d’un poisson devenu
mythe. «A ce jour, nous avons comptabilisé sept
truites dans les eaux de Oued Zhor. On a entrepris
des opérations de sensibilisation auprès des jeunes
pêcheurs de la région leur recommandant de ne
pas toucher à cette espèce qui fait la fierté de notre
région», témoigne Ahmed Bourbouna, maire de Oued
Zhor. Le même son de cloche est relevé auprès des
plusieurs habitants de cette région et chacun y va de sa
petite anecdote. Certains disent l’avoir vue, pêchée et
en donnent même des descriptions standards. D’autres
ne feront que rapporter ce qu’on a bien voulu leur
raconter. Rafik Baba Ahmed, enseignant, chercheur en
environnement et qui a eu à sillonner durant plusieurs
mois cette région dans
le
cadre
d’une
mission
scientif ique,
estime, lui, que
les ardeurs
devraient
plutôt être
tempérées.
Il témoigne
: «Il existe dans niveau
de l’Oued
Zhor une truite , la‘‘Trutta
Macrostigma’’
(truite à grosses taches, ndlr), de souche algérienne,
unique représentant de cette espèce de poisson pour
l’Afrique du Nord. Une chose est certaine, elle a
existé dans la partie ‘‘torrent’’ de l’oued qu'elle
affectionne jusque vers la fin des années 70'. Ensuite,
elle avait subitement disparu. Pendant notre étude
sur le massif du Bougaroune, on l’a cherchée bien
entendu, mais on n’a pas pu remonter l’oued Zhor
pour des considérations sécuritaires. Par contre, on a
des informations très sérieuses sur sa présence dans
un autre cours d'eau de la région dont je tairai le
nom pour ne pas compromettre la pérennité de cette
souche.» Cette passion démesurée pour cette truite
trouve son essence dans sa singularité. Normal, elle est
unique en son genre, non seulement en Algérie mais
dans tout le continent africain. Son histoire remonte à
l’année 1857 quand elle fut découverte par un militaire
français nommé Lapasset, et à l’époque déjà on
reconnaissait ses particularités. Le professeur Auguste
Duméril, zoologiste français et dans le Bulletin de la
société zoologique paru en en 1857, note à propos de
ce cette truite qu’il était aisé «de la distinguer de toutes
les truites. Il n’en est aucune qui soit aussi trapue.»
Duméril, qui gérait à l’époque le Muséum d’histoire
naturelle de Paris, jugeait qu’elle était «rare, belle et
rebelle à forte valeur patrimoniale.»
LE POISSON DU BUREAU ARABE ?
La souche de la truite de Oued Zhour, appelée ‘‘Trutta
Macrostigma’’, ressemble beaucoup à la truite corse,
qui porte d’ailleurs la même dénomination latine. A.
Berthoule, secrétaire général de la Société nationale
de protection de la nature, établit à l’époque l’une des
descriptions les plus complètes de ce poisson en
notant : «A côté des caractères généraux de l'espèce,
elle est remarquable par certaines particularités morphologiques ; la taille est courte, ramassée, comme
trapue, la tête petite, le nez obtus ; le dos accuse une
forte incurvation ; la queue,
large
et
épaisse, alourdit encore
l'apparence
du corps ; le dos est
de teinte
sombre,
presque
noir, avec
de vagues
reflets bleus,
(…) La chair
blanche de
ce poisson
est fine et
savoureuse.»
L’attrait suscité
par cette
truite amena vers 1869 un certain Vivensang, chef du
bureau arabe du massif de Collo, à capturer plusieurs
individus adultes qu’il transporta dans des jarres,
avant de les répandre dans l’Oued Zadra, non loin de
Collo.
Cet acte avait alors permis d’emplir de truites plusieurs affluents des cours d’eau de la région.
L’acclimatation facile de ce poisson dans son milieu
naturel poussera plus tard les Français à choisir les
oueds en aval du Col de Tarras, surtout Oued Abayech,
Oued Di Dardar, Oued Di Aissa,... pour tenter des
expérimentations en pisciculture. C’est ainsi qu’en
1930 une autre truite dite ‘‘truite arc-en-ciel’’
(Salmogairdneri) fut importée de France et ensemencée aux barrages de Médéa et de Chlef, ainsi que dans
les eaux de Oued Zhor et ses affluents. Cette opération
engendrera cependant un malentendu dans la mémoire
collective de la région. En effet, les habitants du massif de Collo, les vieux surtout, pensent, à ce jour, que
la truite de Oued Zhor a été plutôt introduite par les
colonisateurs et leur bureau arabe. Certains vous jureront même qu’ils se souviennent encore des lâchers de
cette espèce de truite dans les oueds, ignorant certainement que ce poisson a été là, dans ces eaux, bien
avant la colonisation. D’ailleurs, l’opération d’ensemencement de la truite européenne «arc-en-ciel» ne
donnera pas les résultats escomptés et seule la truite
originelle, celle de Oued Zhor parviendra à survivre
dans ces eaux connues pour être limpides et surtout les
plus fraîches du pays.
Mais l’histoire n’a pas été tendre avec cette truite.
Celle-ci vivra deux grandes hécatombes qui avaient
failli l’anéantir à jamais. En 1881 déjà, un gigantesque
incendie avait emporté une grande partie du massif de
Collo, occasionnant de graves pertes de poissons et de
larves. Un siècle après, en 1983, cette région connut
un deuxième incendie, le plus grand jamais enregistré
dans la région. «L’eau des cours d’eau bouillonnait
devant nos yeux», se rappellent encore les habitants de
Oued Zhor, Siouane et de Khnak Mayoune. C’est
apparemment ce sinistre qui porta un grand coup à ce
poisson et qui sera suivi, quelques mois seulement
après, d’immenses inondations qui se chargeront de
lessiver ce qui restait de larves et d’œufs. Mais les
jeunes de Oued Zhor ne l’entendent pas de cette
oreille : «Non, ce poisson existe toujours», répliquent
quelques représentants du mouvement associatif de
Oued Zhor. Pour convaincre et appuyer leur thèse, ils
vont jusqu’à nommer certains cours d’eau, comme
celui de Oued Boukarrat, Izguer et Azzakor où ce
poisson vivrait encore. «Malheureusement, les conditions sécuritaires ne permettent pas d’aller faire un
tour le long de ces cours d’eau», expliquent-ils.
Ainsi, la truite de Oued Zhor gardera donc son secret
comme pour mieux se faire désirer et couver encore
cette passion qu’elle continue de susciter.
K. O.
GRAND
ANGLE
Jeudi 21 avril 2016 - 15
N° 92
La promulgation du décret officiel de sa restauration tarde à venir
La Casbah de Dellys, un trésor
archéologique MAL ENTRETENU
La construction de la ville de La Casbah de Dellys remontre
à l’époque médiévale sous le règne des Hammadites, entre
1014 et 1153, par Mu’izz al Dawla ben Sumadih. Ce dernier fut un roitelet andalou qui a été chassé de son territoire
en Andalousie par les Almoravides. Il trouva refuge chez les
Hammadites à Béjaia qui l’ont installé comme gouverneur
sur Tedellis. La Casbah de Dellys est scindée en deux parties, la haute et la basse. Et dans chaque partie, plusieurs
quartiers ou des houmas, comme Sidi El Harfi, El Mizab,
Sidi Amar, Sidi Elboukhari, Sidi Yahia, etc.
PHOTOS : D. R.
ÉTAT DES LIEUX
L
a ville antique de Dellys, sise à 75 km à l’est
de Boumerdès, était un carrefour des cultures
et des civilisations. Elle attend depuis 2003 le
décret exécutif de son plan de restauration. Il
s’agit du Plan permanent de préservation et
restauration de La Casbah de Dellys. Après les
années fastes, le budget du ministère de la Culture a connu
une baisse considérable en 2016. Il s’avère difficile de
dégager des sommes importantes pour entamer des travaux
de restauration de La Casbah de Dellys. Le moins que l’on
puisse dire, c'est que l’opération nécessiterait l’engagement
de plusieurs milliards de centimes. Le directeur de la culture
de la wilaya de Boumerdès, M. Foughali, nous informe que
la parution dans le Journal officiel dudit décret serait pour
les prochains jours, sans donner de date.
UN PEU D’HISTOIRE
Les Imazighen, les Phéniciens, les Romains, les Byzantins,
les Arabes, les Tucrs, les Français, etc. ont tous fapporté leur
touche, bonne ou mauvaise, dans l’édification de cette très
ancienne cité méditerranéenne qu’est l’antique
Dellys. Elle
est le témoin vivant
d’une épopée historique des Dellyssiens ou les
Rusuccuritains. C’est une cité qui change de nom au fil des
siècles et des invasions, Rusuccuru, Tedellis, Dellys…, mais
jamais elle n’a changé son appartenance et son identité
algérienne. De ses hauteurs, elle offre une magnifique vue
sur la mer. Malgré les aléas du temps, les catastrophes naturelles et les invasions successives, Dellys renaît toujours de
ses cendres. Tout d’abord, les Phéniciens ont construit un
port au nom de Rusuccuru pour des échanges commerciaux
avec les autochtones, et ce, au VIe siècle av. J.C., jusqu’à
l’an 42 de l’ère chrétienne. Sous le règne du roi Massinissa
le Numide, Dellys fut l’une des villes principales du
royaume des Massaesyles. Après l’invasion romaine, Dellys
est devenue Rusuccurru. Parmi les ruines héritées de l’ère
romaine, le mur de Rusuccuru. Les Vandales, connus pour
leur barbarie, ont tout détruit à leur passage entre 431
jusqu’à 534 après J.C. Vinrent ensuite les Byzantins qui s’y
installèrent jusqu’au VIIIe siècle. Après cette date commence l’ère islamique. D’après les récits historiques, Dellys
fut le théâtre des luttes
politiques et religieuses
jusqu’à l’avènement des
Fatimides.
Le séisme dévastateur du 21 mai 2003 a provoqué la destruction de plusieurs bâtisses datant de plusieurs siècles.
Des sites historiques se sont effondrés. Les travaux d’urgence entamés à l’époque se sont limités au nettoyage des
gravats dans les ruelles et à cimenter les fissures. Le style
architectural berbéro-andalou de La Casbah de Dellys a
perdu de son éclat. Elle est dans un état lamentable. Seuls le
mausolée de Sidi El Harfi et l’école coranique Sidi Ammar
ont été restaurés. La dégradation de La Casbah s’est accentuée avec l’abandon des propriétaires des logements après le
séisme. Actuellement, La Casbah se fait engloutir petit à
petit par les nouvelles constructions qui l’encerclent de
partout. La wilaya de Boumerdès a, dans un rapport sur le
Plan permanent de préservation et restauration de La
Casbah de Dellys du 27 juin 2013, dressé un constat accablant sur la situation de La Casbah. Les 100 millions de
dinars déboursés pour la réalisation des travaux d’urgence
ont abouti à des résultats plus que médiocres. Le même
rapport note que la main-d’œuvre engagée pour les travaux
d’urgence n’était pas qualifiée. C’était le résultat aussi de la
politique du laisser-aller et de la fuite en avant.
Parmi les rares habitants de La Casbah de Dellys, un quinquagénaire qui se prénomme Ahmed. Durant notre entrevue, il n’avait pas cessé de dénoncer l’abandon dont a fait
objet de la vieille cité. Il raconte comment, juste après le
séisme, il s’est retroussé les manches pour nettoyer les
décombres. «Je me suis porté volontaire pendant trois mois
pour débarrasser les ruelles des tas de gravats issus de
l’effondrement des vieilles bâtisses. Juste après, une personne en costume s’est présentée et m’a informé que des
équipes spécialisées allaient venir nettoyer tous les quartiers…», dira-t-il. Une fois le travail achevé par les nouveaux arrivés en un laps de temps, le résultat a choqué les
locataires de La Casbah. «Ils ont enlevé toutes les tuiles des
toitures sans nous aviser et les ont remplacées par des toitures en métal, en zinc... Les logements sont devenus des
fournaises en été et des frigos en hiver. Pire encore, les
tuiles d'une valeur inestimable ont été délaissées un peu
partout», déplore notre interlocuteur. A noter que la plupart
des résidants de La Casbah dont les habitations s’étaient
effondrées ont bénéficié d’autres logements dans différentes régions de la wilaya de Boumerdès. Un autre intervient et donne son explication quant à l’abandon dont fait
objet la vieille cité. «Après l’indépendance, les vrais habitants de La Casbah de Dellys l’ont quittée. Il n’y a rien à
espérer…», lance-t-il tristement.
Omar Arbane
HORSCHAMP
Jeudi 21 avril 2016 - 16
N° 92
Hamchaoui Moussa, dit Ammi Moussa
Correspondance particulière
BOUQUINISTE depuis
Un legs mémoriel en direction
des générations montantes
46 ans à Oran !
Statues et
mémoire
nationale
«Si nous venons à tomber, défendez nos mémoires»
Didouche Mourad
PHOTO : D. R.
Par Lounis Ait Aoudia(*)
Q
ui ne connaît
pas Hamchaoui
Moussa
?
L’air de rien,
le nom de cet
homme ne dit
pas grand-chose, et pourtant,
bon
nombre
d’Oranais,
jour après jour, le côtoient
en sortant du tramway à la
station Emir Abdelkader, ou
en se promenant dans les
ruelles adjacentes à la rue
Mostaganem.
Hamchaoui
Moussa, ou «Ammi Moussa»
pour les intimes, est le fameux
bouquiniste de la rue Audebert,
actuellement
Belhadj
Bouziane, en plein centre-ville
d’Oran. Oui, cet homme est le
fameux bouquiniste que tout le
monde connaît, chez qui tout
le monde, au moins une fois,
a dû s’arrêter pour feuilleter
quelques ouvrages anciens
ou de nouveaux polars. Aidé
de sa vieille Niva russe,
dans laquelle il trimballe
ses ouvrages, les étals que
concoctent Ammi Moussa,
garnies de livres, de beaux
livres, et de vieux portraits,
font partie actuellement du
paysage urbain tant les Oranais
se sont habitués à les voir
tous les jours. Voilà 46 ans
maintenant que Ammi Moussa
se consacre au noble métier
de bouquiniste, un métier de
fortune qu’il avait embrassé
du haut de ses 24ans. Agé
aujourd’hui de 70 balais, c’était
en 1970 qu’il avait plongé,
corps et âme, dans les livres.
Pourtant, au départ, il avait
une tout autre vocation : ayant
accompli ses études en France,
il s’est vu remettre le diplôme
de pâtissier dans l’Hexagone,
avant de plier bagage pour
revenir vivre en Algérie. On
était alors à la fin des années
60’. Hamchaoui Moussa a
vécu un an à Alger, avant de
se décider à s’installer à Oran.
«A Alger, j’étais impressionné
par les bouquinistes près de la
Grande-Poste. J’ai eu envie de
faire la même chose.» Aussi,
pendant ces douze mois passés
dans la capitale algérienne, il
a pris place au marché de la
Lyre, à l’entrée de La Casbah,
pour vendre, à la dérobée,
des livres de fortune. Puis, en
1971, en s’installant à Oran,
c’était sous les arcades qu’il a
planté ses étals pour proposer
aux lecteurs d’El Bahia des
livres de toutes sortes : «Le
matin, je vendais des légumes
au marché Michelet, et l’aprèsmidi je vendais des bouquins
sous les arcades», se souvientil. Arrive l’année 1975, où,
par débrouillardise, il parvint
à se dégoter un petit local à la
rue Mostaganem. «J’ai alors
laissé les légumes à mon frère,
et moi je me suis consacré
pleinement aux bouquins dans
mon nouveau magasin de la
rue Mostaganem». Cela avait
perduré ainsi jusqu’en 1990,
année où il dut déménager
pour s’installer dans un autre
local, au boulevard Marceau.
«Je suis resté dans le local du
boulevard Marceau pendant 13
ans, et depuis 2003 jusqu’à ce
jour j’ai pris place ici, en plein
air, dans cette rue attenante au
boulevard Emir Abdelkader.»
Quand on lui demande si le
métier de bouquiniste nourrit
son homme, il répond, mifigue, mi-raisin : «Disons qu’il
y a des jours avec et des jours
sans.» Au fil des années, il
remarque qu’à Oran ce sont
surtout les femmes qui lisent le
plus, bien plus que les garçons.
Sinon, il trouve sa clientèle
dans le rang des universitaires
et des retraités. Les livres
les plus demandés sont ceux
d’Albert Camus, Jean Paul
Sartre, Alberto Moravia,
Dostoïevski, Dino Buzzati,
ou encore Guy Decars. Les
polars se vendent pas mal
non plus : les Aghata Christi,
San Antonio et autres S.A.S
se vendent comme des petits
pains. Les auteurs algériens
aussi figurent en bonne place,
notamment les classiques :
Kateb Yacine, Mohamed Dib,
Mouloud Feraoun entre autres.
Hamchaoui Moussa se pointe
à la rue Audebert dès 9h30
du matin et y officie jusqu’à
la tombée de la nuit. Quand
on s’attarde chez lui, le nez
plongé dans les livres, on ne
peut s’empêcher d’être distrait,
à chaque demi-douzaine de
minutes, par les hululements
du tramway qui annonce son
passage, en patinant le long
du boulevard attenant. «Le
tramway est une bonne chose,
dit le bouquiniste. Avant,
ce coin était complètement
déshérité, mais depuis la
mise en service du tramway,
c’est devenu très animé.»
Aux heures creuses, quand les
clients se font désirer, Ammi
Moussa s’installe dans sa Niva
russe et s’évade dans la lecture
d’un roman. «Entre deux
clients, j’aime bien m’asseoir
dans ma voiture et bouquiner
un peu, ça me repose.» Aux
jeunes trop addicts des réseaux
sociaux et qui n’ont jamais tenu
un bouquin entre les mains,
il leur dira avec un grand
sourire : «Vous ne savez pas ce
que vous ratez !» Néanmoins,
il tentera de nuancer quelque
peu : «Il ne faut pas croire !
Depuis quelques semaines, de
plus en plus de jeunes viennent
chez moi à la recherche de tel
ou tel livre. C’est vraiment
un bel espoir, pourvu que ça
dure !»
Akram El Kebir
Un legs mémoriel en direction des générations montantes, la statue,
le monument, le mémorial, l’édifice sont des supports visuels privilégiés de la mémoire collective qui perpétuent le souvenir, l’évocation et la pensée d’une nation pour constituer des repères d’immortalité à transmettre en legs aux générations futures.
Ce vecteur et repère mémoriel structurant de la personnalité algérienne est également l’émanation de l’histoire à travers le cycle des
âges et du temps. Il doit donc refléter la symbolique marquante et
indélébile d’une forte expression d’un fait d’histoire à pérenniser
pour l’incarnation de sa gloire, son héroïsme ou sa célébrité.
Le sculpteur est à cet égard un artiste particulier investi d’une noble
mission certes, mais dont la tâche est ardue pour la création d’une
œuvre esthétique dotée d’une «âme» dans la symbolique de sa
structure. Dans le contexte culturel présent où la sculpture est
d’actualité, j’ai récemment pu découvrir en Kabylie dans une montagne du Djurdjura la statue d’un martyrologue dont la symbolique
m’a fortement ému par la profondeur de son expressivité et son
harmonie de simplicité. Celle-ci, érigée dans l’enceinte d’une placette publique centrale du village de Ait Ouabane (à une soixante de
kilomètres de Tizi Ouzou) martyr et héroïque décimé par l’armée
française pendant la guerre de libération, est l’œuvre d’art d’un
jeune artiste amateur doué et enfant du terroir, affectivement adoptée par la population et devenue ainsi familière, tel un témoignage
en ce lieu, repère de la mémoire collective d’un pan d’histoire et
d’une épopée du village vécus et transmis par les acteurs et survivants de l’événement d’apocalypse aux générations successives.
L’auteur de l’œuvre de cette statue a nourri dès l’enfance, et ce, des
années durant, son imaginaire et ses sensations à la source de l’histoire assidûment et perpétuellement narrée par une génération de
vigilantes passeuses, passeurs, gardiennes et gardiens de la mémoire.
C’est cette substance mémorielle qui sera la matrice vivante de
l’œuvre dans l’esthétique de sa symbolique à dessein d’immortaliser la pensée par le souvenir. Pour une nouvelle approche de valorisation esthétique du patrimoine sculptural, l’art statuaire ne peut
être administré ou instrumentalisé, il ne sera que l’expression de
l’inspiration, de la maîtrise et du talent de l’artiste à travers une
thématique très sensible, celle de symboliser et de pérenniser la
mémoire nationale. Dans le contexte actuel d’un véritable cauchemar de mauvais goût, le citoyen est révulsé et excédé par la désolation où la laideur des statues sans relief ne cessent d'être érigées en
cascade pour dévisager l’environnement séculaire de nos villes et
villages. Son espoir salutaire demeure celui de voir dans un très
proche avenir une rencontre nationale des compétences en la
matière, celle-ci existent, parmi elles des références de notoriété
mondiale autour de cette préoccupation majeure de l’illustration des
symboles du patrimoine mémoriel de la nation. Un héritage culturel
à réhausser aux normes d’universalité. L’exemple cité de la sculpture anonyme de Kabylie pourrait ainsi traduire l’apport précieux de
la société civile dont la participation effective augurerait une nouvelle approche d’échanges, de concertation fructueuse dans un
domaine de créativité artistique aussi sensible que l’art sculptural.
Ceci pour une perception artistique citoyenne susceptible de
concourir à la valorisation, la préservation de la beauté des statues
de nos villes et villages dans la fidélité du serment, de respecter et
d’honorer la mémoire des héros dont le sacrifice a généré la renaissance d’un peuple enseveli dans le naufrage séculaire d’une longue
et ténébreuse nuit coloniale. Cette contribution est antérieure à
l’inauguration de la statue érigée pour la perpétuation du souvenir
de Hocine Ait Ahmed le 13 avril 2016 à Ouacif, dans la wilaya de
Tizi Ouzou. Un modèle d’esthétique dans la symbolique d’une
sculpture réalisée par trois jeunes artistes-étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts d’Alger et de Mostaganem dans la plénitude de
leur expressive création et de leur talent. Ce qui corrobore la pertinence de la réflexion pour la valorisation de compétences avérées
dans ce domaine sensible de l’art statuaire.
Lounis Ait Aoudia
Président de l’Association des amis
de la Rampe Louni Arezki-Casbah
Email : [email protected]
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 17
PUBLICITÉ
Condoléances
Pensée
Très affectés
par le décès du
Pr Saoud Azzal
les familles Gaga et
Takhi présentent leurs
sincères condoléances
à la famille du défunt
et l'assurent de leur
profonde sympathie.
Qu Dieu ait son âme et
l'accueille en Son Vaste
Paradis.
Le 24 avril 2010 nous a
quittés à jamais notre cher
père
Pensée
Cela fait déjà 40
jours, le 21 avril
2015, que nous a
quittés à jamais
notre cher et regretté
époux et père
Abbache
Mebarek
Son épouse Djamila et ses fils Saïd
et Med Chouaïbe, ses filles Nacéra,
Salima, Naïma, Souad, Fatiha et Rabéa,
sa belle-fille Lamya ainsi que toute sa
famille demandent à tous ceux qui l'ont
connu d'avoir une pieuse pensée à sa
mémoire.
Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde
Sa Sainte Miséricorde.
Pensée
Remerciements
Belalia
Mohammed
de Mostaganem
a quitté ce monde, le
21 avril 2011.
Son absence a laissé un grand vide
parmi nous. L'occasion nous est
donnée pour commémorer son
souvenir, lui que nous voulions avoir
à nos côtés pour plus longtemps
mais la volonté d'Allah en a décidé
autrement. Toujours présent
dans nos cœurs, nous récitons
une fatiha pour lui.
Sa famille
Chelghoum
Mohamed dit Maha
Son départ survenu un triste soir du 15
avril 2016 a laissé un immense vide et
une famille désemparée car sa présence
chaleureuse apportait de la joie à tous
ceux qui l'ont connu parmi les enfants
de la Casbah, de Bab El Oued, de la rue
Daguerre et de Tamaris.
Qu'Allah lui accorde Sa Clémence et Sa
Miséricorde.
Pensée
Pensée
Il y a un an, le
21 avril 2015,
nous quittait
notre mari, père
et frère
Samir Mebarki
décédé à l'âge
de 46 ans.
Sa femme, ses enfants Nourhen
et Maram, ses frères Mohamed
et Ali demandent à tous
ceux qui l'ont connu et aimé
d'avoir une pieuse pensée à sa
mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons."
Pensée
Cela fait quarante jours que tu nous as quittés pour rejoindre
un monde meilleur ma très chère lala
Mme Vve Maiza Rachida née Zehar
Tu resteras toujours présente dans mon cœur et mon esprit,
toi qui fus pour moi une mère attentionnée, une confidente
aimable et une conseillère toujours présente à mes côtés pour
me soutenir, me consoler et m’assister dans mes moments
pénibles.
Je demande à tous ceux qui t’ont connue, côtoyée et
appréciée pour ta générosité, ta gentillesse, ta bienfaisance, ta
disponibilité et surtout tes sacrifices d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire.
Que Dieu le Tout-Puissant t’accueille en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
Ta fille Mme Boussaid Toufik
SOS
Il a laissé un vide immense
que personne ne peut
combler.
Son fils Toufik demande à
tous ceux qui l'ont connu
et aimé d'avoir une pieuse
pensée à sa mémoire.
"A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons."
Décès
C'est avec une immense
douleur que nous
annonçons le décès de
Mme Talbi
née Taleb Zahoua
mère de Farid,
Hakim et Kamal.
L'enterrement aura
lieu aujourd'hui, jeudi
21.04.2016, après la prière
du Dohr au cimetière de
M'douha à Tizi Ouzou.
La famille Chelghoum,
épouse, fils, filles et
petits-enfants, tient
à remercier tous les
amis et proches de leur
soutien et compassion
suite au décès de
Déjà cinq ans que
notre cher père
Amokrane Hanafi
Jeune fille âgée de 35 ans demande à toute âme charitable de l'aider
pour une intervention chirurgicale de l'œil à l'étranger.
Tél. : 0792 12.57.30
Il y a trois ans, le 21 avril 2013, nous quittait
pour un monde meilleur notre cher et
regretté époux, père, grand-père et beau-père
Ahmed Benslimane
Le souvenir de cet être exceptionnel restera
à jamais gravé dans nos mémoires. Merci
d’avoir été pour nous le père dévoué, sensible,
attentif et affectueux. Merci d’avoir fait de
nous ce que nous sommes en nous donnant les moyens d’affronter les
vicissitudes de la vie. Nous, son épouse, ses enfants et petits-enfants,
sa sœur, ses belles-filles et beaux-fils, demandons à toutes celles et
à tous ceux qui ont connu et aimé notre défunt d’avoir une pieuse
pensée à sa mémoire.
«A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.»
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 18
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domaine administratif àAlger ou
environs. Tél. : 0558 241 882
TS en maintenance industrielle
ITEM cherche emploi. Tél. : 0557
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El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Pointilleuses 2.Tartempion.
Apprécie. Futur glacier 3.Grand ouvert. Rivière alpestre.
Blocs épais d'un matériau dur 4.Strontium. Fantômes. Dans 5.
Coule en Russie. Changer de pays 6.Rencontre sur le champ.
Famille nombreuse et encombrante. Rivière du Congo 7.Neuf
romain. Donné au chef. Rote. Parcouru des yeux 8.
Enfantillage. Monnaie 9.Victime d'Héra. Sens. Cœur d'un
cyclone. Tellement 10.Non accompagné. Pronom vague.
Cours d'Afrique 11.Orient. Succès. Sur une borne 12.Drogue.
Entrée de service. Gouvernante 13.Nigauds. Recouvre un état
14.Rat musqué. Chiffre 15.Agile. Silicate d'aluminium et de
potassium. Non dit.
VERTICALEMENT : 1.Complémentaire. Chance populaire
2.Cher. Querelle violente 3.Amérindien. A recenser. Lieux de
tir 4.Note. Trace laissée. Orifice d'un canal 5.Pinces à ressort.
Plante telle que la brize 6.Lac d'Ecosse. Myriapode. Strontium
7.Mise à l'eau d'un navire. Tradition. Heures du matin 8.Mesure
de mandarin. Coiffure d'apparat. Foncer 9.Huile arabe. Personnes gaies, insouciantes. Raccourcit la phrase 10.Au bout de
la langue. Très amaigri. A l'intérieur 11.Lettre grecque.
Connaissance superficielle 12.Forme des commis de l'Etat.
Passage de lit. Attacheront 13.Dur. Connut 14.Ruelles. Recouvre 15.Apparus. Compétition hippique.
Quinze sur 15
1
N° 715
5
REGLE DU JEU
1
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
4
4
7
9
5
8
3
4
5
6
7
3
2
5
4
7
3
7
3
4
5
6
7
8
9
10
IV
5
V
6
VI
VII
7
VIII
8
IX
9
X
10
HORIZONTALEMENT
11
I- Prétentieuse. II - boiter. III - Lieu mystérieux. - poison du
sang. IV - Refus péremptoire - Arrêta Al Capone. V - Exquis - Se met à l’index. VI - Symbole chimique - Dégradé.
VII - Aérien - Dans. VIII - Golfe nippon - Matière colorante
rouge. IX - Pas à côté - Déchiffrée. X- Ses nuits sont douces
- Monuments pour le souvenir.
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.APPRECIATION. AD 2.CREUSE. NE. NONNE
3.CERISES. RA. EG 4.LAINE.IAMBE. EMU 5.IULE. ORME. ASSIS
6.LEVE. US. PET 7.ANE. INERTIE 8.TOURNANT. OMBRE 9.XENON.
IDA 10.ER. PEU. ARENE. FR 11.ASE. TONAL. RALA 12.LIERAI.
ENERGIES 13.IENA. EUT. SO. GUI 14.EN. GENS. NARRE 15.ETIER.
EPERDUE.
6
Solution
1
Sudoku
précédent
8
8
2
2
III
1
2
N°4415
Par M. IRATNI
II
3
7
8
Mots croisés
1
5
6
10 11 12 13 14 15
I
4
2
9
2
7
8
8
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT :
1.ACCLIMATEE. LIEE 2.PREAU. NO. RAIENT 3.PERILLEUX. SEN 4.
RUINEE. REPERAGE 5.ESSE. VANNE. ER 6.CEE. OE. AOUTIEN 7.SIR.
INN. USE 8.AN. AMANT. ANET 9.TERME. IRAN. TE 10.AB.
URODELES 11.ON. EASTMAN. ROND 12.NOM. IB. ERG. AU 13.
ESPERE. AIGRE 14.ANEMIE. FLEUR 15.DEGUSTE. ARASIEZ.
Sudoku
2
N° 4415
7
qui sont à
la base
bosse avec
d’autres
5
6
1
2
8
5
9
3
4
7
4
7
5
3
1
2
6
8
9
3
8
9
7
6
4
2
5
1
7
4
3
1
2
5
8
9
6
5
2
1
9
8
6
4
7
3
9
6
8
4
7
3
5
1
2
1
3
6
5
4
7
9
2
8
pain mince
et long
temps de
repos
2
5
7
6
9
8
1
3
4
8
9
4
2
3
1
7
6
5
VERTICALEMENT
1- Choque très vivement. 2 - Relatifs à l’os cubital. 3 Personnage vaniteux - A très froid. 4 - Qui se fait rapidement. 5 - Anime un bassin - Un grand ver d’eau. 6 Tellement - Possèdent. 7 - Canaux d’adduction d’eau. 8
- Gardes de «trésors» - Rivière d’Alsace. 9 - Aires de
lancement - Obligée. 10 - Tranche de temps - A court
d’argent.
SOLUTION N° 4414
HORIZONTALEMENT
I- DEVANAGARI. II - EBAVURER. III - MOLE ARETE. IV - ON - NS - ET. V - RISTOURNE. VI ATOUTS. VII- LEUR - UTILE. VIII -LIER - TIR. IX SUEE - PI -SU. X- ETERNELLES
VERTICALEMENT
1- DEMORALISE. 2 - EBONITE - UT . 3 - VAL SOULEE. 4 - AVENTURIER. 5 - NU - SOT. 6 - ARA USURPE. 7 -GERER - IL. 8 - ARE - NUIT. 9 -TEE LISE. 10 - ILET - FERUS.
Fléchés Express
accabler
de dettes
N° 4415
pensai
dérivatif
centre de
goal
salut latin
1
4
1
récents
Tout Codé
N° 4415
Définition
du mot encadré
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
publier
appris
gris
Lieu très boueux, très bourbeux, où l'on s'enlise.
1
2
4
3
5
3
6
3
8
7
9
3
9
préposition
ferment
7
11
12
3
5
14
10
5
3
7
G
3
5
14
5
12
3
10
13
5
7
15
8
4
7
5
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5
15
3
8
14
15
3
3
16
13
8
cri d’approbation
faux
marbres
anneau de
mousse
accord
14
5
3
3
panorama
lieu
d’origine
bon pote
unique
3
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4
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percer
18
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6
13
7
5
16
5
8
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3
9
15
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ESPOIR - CALVIN HARRIS
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El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 21
L’ÉPOQUE
TV
LANCEMENT DE DEUX NOUVEAUX SATELLITES
ON VOUS LE DIT
Scruter la planète
et défier Einstein
Le wali de Constantine ne
reçoit pas les gens simples
Que valent les directives du ministre de l’Intérieur et
des Collectivités locales ordonnant à l’administration
locale de rester à proximité du citoyen et de lui ouvrir
ses portes ? Que dalle, selon le cabinet du wali de la
wilaya de Constantine. Un citoyen, B. M., l’a vérifié
à ses dépens ce mois-ci. Ce monsieur, qui a adressé
plusieurs demandes d’audience au wali pour attirer
son attention sur un problème de cadre de vie, n’a
pas réussi à décrocher un rendez-vous, alors qu’il a
bien respecté la procédure. Le secrétariat du cabinet
n’a même pas daigné accuser réception de son
courrier. Frustré et las d’attendre, il s’est présenté au
cabinet demandant des nouvelles de ses demandes,
sinon à être reçu par un cadre du cabinet. Niet, lui
a-t-on signifié. «Personne ne vous recevra, avant le…
9 mai». Le wali de la wilaya de Constantine, Hocine
Ouadah, ne reçoit ni les gens simples ni même ceux
organisés dans des associations ou syndicats.
Par contre, il aime beaucoup recevoir les hommes
d’affaires... L’administration a choisi son camp à
Constantine.
19.55 Série
FALCO
Deuxjeunesfillesâgéesde16ans,Anaïs
et Nadia, ont disparu alors qu’elles
étaientsortiesencachetteenmentantà
leurs parents.
● La mission doit aussi permettre de réagir plus rapidement en cas d’inondations
ou de séismes.
ENVOYÉ SPÉCIAL
Ausommaire(susceptibled’évoluer):
«Radars:laguerresansfin».Surlebord
desroutes,ilyadéjàplusde4000radars
et ce chiffre va encore augmenter.
Objectif:luttercontrelahaussedu
nombredemortssurlesroutes.Maisde
nombreuxFrançaisdénoncentune
logique de rentabilité...
19.55 Feuilleton
THE MISSING
Un policier écroué pour
trafic de kif
Avant-hier, un policier âgé de 42 ans, exerçant à la
sûreté de daïra de Oggaz, à 65 km de Mascara, a été
écroué par le juge d’instruction près le tribunal de
Sig, à 43 km de Mascara, pour détention de drogue
(kif traité). Le policier a été arrêté par des gendarmes
au niveau d’un barrage de routine dressé au niveau
du tronçon autoroutier près de la localité de Oggaz.
La fouille de son véhicule de marque Renault Clio
a permis aux gendarmes de mettre la main sur une
quantité de 83 kg de kif traité dissimulée. Le présumé
mis en cause, a-t-on appris, originaire de la wilaya
de Tlemcen, cumulait 15 ans d’ancienneté au sein du
corps de la Sûreté nationale.
Démenti de Azzeddine
Mihoubi
Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi,
dément catégoriquement avoir donné instruction
d’interdire l’utilisation du français et du tamazight
dans un établissement scolaire de Boumerdès
lors d’une activité culturelle organisée au Centre
culturel islamique, d’autant plus que la gestion
des établissements scolaires relève du ministère
de l’Education nationale et que le Centre culturel
islamique n’est pas sous la tutelle du ministère de
la Culture. A ce titre, le ministère de la Culture tient
à préciser que sa stratégie et son action reposent
d’abord et surtout sur le respect et la mise en valeur
des constantes nationales, telles que mentionnées
dans la Constitution (dont la langue nationale et
officielle le tamazight), mais aussi sur l’ouverture
sur le monde et sur ce qui est bon et meilleur pour
nos enfants. Dans ce sens, un travail colossal est
fait et des directives fermes sont régulièrement
données aux institutions sous tutelle du ministère
de la Culture afin de faire valoir la culture amazighe
à travers les activités programmées dans les
domaines du cinéma, du théâtre, de la littérature, les
festivals... «Interdire l’utilisation du français et du
tamazight par le ministère de la Culture» est une pure
affabulation et calomnie.
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
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elwatan.com E-mail :
PHOTOS : DR
Quand le wali de Tiaret
évoque la surfacturation
Bien étrange et singulière correspondance que celle
expédiée il y a quelques semaines par le wali de
Tiaret au maire de Guertoufa, et par ricochet à tous
les responsables et élus à quelque niveau que ce
soit à propos d’une surfacturation liée à un projet
d’AEP. Le chef de l’exécutif local, qui a été jusqu’à
indiquer les prix de référence de certains produits
et matériaux qu’il jugeait démesurés par rapport au
référentiel, n’a pas suivi sa remontrance vis-à-vis du
responsable visé. S’agit-il d’une volte-face ou d’une
quelconque pression d’«en haut» ? La question
restée sans réponse a néanmoins suscité depuis une
controverse sous le couvert d’anonymat sur fond de
surenchères.
19.50 Magazine
L’un des satellites va surveiller la Terre grâce à un radar
L
’un va surveiller la Terre grâce
à un radar, l’autre entend défier un principe de la théorie
d’Einstein : deux satellites seront
lancés vendredi par une fusée russe
Soyouz depuis la Guyane française
pour accomplir des missions ambitieuses pour l’Europe. Le décollage
du lanceur depuis le Centre spatial
guyanais (CSG) est prévu à 18h02
heure de Kourou (21h02 GMT). La
mission doit durer quatre heures.
Soyouz est chargé de mettre sur
orbite le satellite européen Sentinel1B, frère jumeau de Sentinel-1A
lancé il y a deux ans. Il est réalisé
sous la maîtrise d’œuvre de Thales
Alenia Space Italie. La mission
Sentinel-1 consiste en une paire de
satellites (1-A et 1-B) équipés chacun d’un radar sophistiqué, produit
par Airbus Defence and Space, et
capable de fournir des images de la
surface de la Terre de jour comme
de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Les données
de Sentinel-1A ont déjà commencé
à être exploitées. Au-dessus des
mers et des océans, le satellite
fournit des images pour dresser
des cartes des glaces ou détecter
d’éventuels déversements d’hydrocarbures. Au-dessus des terres, il
permet d’observer l’utilisation des
sols et de surveiller les glissements
de terrain. La mission doit aussi
permettre de réagir plus rapidement
en cas d’inondations ou de séismes.
Une fois que Sentinel-1B aura été
placé sur l’orbite visée à une altitude d’environ 686 km, il scrutera
chaque zone de la Terre tous les six
jours.
Cette mission fait partie de l’ambitieux programme Copernicus de
l’Union européenne pour la surveillance de l’environnement. Il
comprend plusieurs types de satellites Sentinel appelés à fonctionner
par paires. L’Union européenne
et l’Agence spatiale européenne
(ESA) ont alloué quelque 5 milliards d’euros au financement de la
famille des Sentinel et aux lancements des satellites sur une durée
de 20 ans. Soyouz est également
chargé d’expédier dans l’espace un
microsatellite français, Microscope,
qui espère trouver une brèche dans
la théorie de la relativité générale
élaborée par Albert Einstein il y a un
siècle. Microscope (Micro satellite
à traînée compensée pour l’observation du principe d’équivalence)
est chargé de tester dans le vide et
dans l’espace l’universalité de la
chute libre, avec une précision 100
fois meilleure que sur la Terre. Le
satellite veut vérifier le principe
d’«équivalence» entre gravitation
et accélération sur lequel Albert
Einstein a bâti sa théorie. Il va étudier le mouvement relatif de deux
corps en réalisant une chute libre la
plus parfaite possible. Sur Terre, le
principe d’équivalence a été vérifié
avec un degré de précision relative de l’ordre de la 13e décimale.
Microscope entend aller jusqu’à
la 15e décimale, soit le rapport de
la masse d’une mouche minuscule
posée sur le pont d’un supertanker
de 500 000 tonnes. «Si Microscope
trouve une violation du principe
d’équivalence, cela sera un moment
très important dans l’évolution de
la physique», relève le physicien
français Thibault Damour. «On
saura que la théorie de la relativité
d’Einstein n’est pas une description
complète de la gravitation, qu’il y a
de nouvelles forces qui contribuent
à celle-ci».
APS
LepassédeTonyrevientlehanteretilse
retrouvelui-mêmesoupçonné.Ian
Garrettcontinuedeluioffrirsonaideet
gagne peu à peu sa confiance. Un
policierinfiltrédanslegangdes«Caïds
de la cité» pense détenir des
informations concernant Oliver
Hughes...
19.55 Série
THE AFFAIR
Aprèsdelongsmoisd’absence,Cole
revientàMontaukpourprésenterLuisa
àsamère.Beaucoupdechosesont
changéchezlesLockhartdepuislaperte
du ranch.
19.50 Feuilleton
THE TEAM
Enl’espacedequarante-huitheures,
troisprostituéessontretrouvéesmortes
à Copenhague, Berlin et Anvers.
Chacune a été tuée selon le même
modusoperandi:uneballedansl’oeil
gauche et un doigt coupé.
19.55 Série
SCORPION
La directrice des services secrets
britanniques demande à l’équipe
Scorpiondeserendreausiègedel’ONU
àNewYork.Accompagnésd’unagentdu
MI6,ilsdoiventdéjouerlesservicesde
sécuritépourarrêterunambassadeur
africain trafiquant d’armes. Par
ailleurs,Walteraplacésasoeursous
tutelle, contre l’avis de Sylvester.
20.55 Film
CHELGHOUM LAЇD (MILA)
Après 11 années de souffrance, il souhaite
une prise en charge médicale
Hariza, âgé de 21 ans au- d’une fin tragique. «Jusqu’à l’âge
I1109slam
jourd’hui, habitant à la cité des de 10 ans, il marchait normaleLogements, est atteint d’une ment. Les troubles de la marche se
dystrophie musculaire (myopathie).
Il a la mine plutôt débonnaire,
quand bien même il sait qu’il est
atteint d’une maladie redoutable.
Cette affection dégénérative s’attaque à l’ensemble des muscles du
corps et les détruit irrémédiablement. Si cette terrible pathologie
n’est pas traitée et stoppée, elle
tuera l’ensemble du corps. Cela
fait 11 années que les parents de
ce garçon estropié luttent avec les
moyens du bord pour sauver leur
fils d’une paralysie totale, voire
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
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ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
sont manifestés alors qu’il avait
un peu plus de 10 ans. A partir de
cet âge et jusqu’à aujourd’hui,
Islam est cloué à une chaise roulante électrique», indique son père
Noureddine. Toujours selon ce père
de famille cruellement affecté par
le sort, tous les bilans établis chez
des spécialistes en neurologie ont
conclu au traitement du petit Islam
à l’étranger. Par le biais du quotidien
El Watan, ce père meurtri lance un
SOS à toutes les âmes bienfaitrices
pour sauver son fils. M. Boumelih
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illus-
BENJAMIN GATES ET LE
TRÉSOR DES TEMPLIERS
Benjamin Gates, archéologue et
aventurier, décide de se lancer à la
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Templiersquiahantélepassédesa
familledepuisdesgénérations.Ilfait
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RileyPoole,unexperteninformatique.
Lesdeuxcompèresserendentd’abord
sur le continent arctique où ils
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indice.
tration adressés ou remis à la rédaction
ne seront pas rendus et ne feront l’objet
d’aucune réclamation. Reproduction
interdite de tous articles sauf accord de
la rédaction.
El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 22
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El Watan - Jeudi 21 avril 2016 - 23
SPORTS
Programme
du week-end
d
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE
■ Ligue 1 (26 journée)
- Demain
MCA - USMA
(17h)
NAHD - RCA
(16h)
- Samedi
USMH- ESS
(16h - hc)
JSS - MOB
(18h)
DRBT - MCO
(16h)
RCR - CSC
(16h)
USMB- JSK
(16h)
ASMO - CRB
(16h)
e
■ Ligue 2 (28e journée)
Demain à 16h
USMBA - JSMB
USC - ASK
JSMS - MCS
CRBAF - CABBA
PAC - OM
Amel Bou Saâda - OMA
MCEE - USMMH
CAB- ASO
Classement
Pts
1). O. Médéa
54
2). CA Batna
46
3). USM Bel Abbès 45
4). Paradou AC
42
5). JSM Skikda
36
6) ASO Chlef
35
--). CABB Arréridj 35
8). MC Saïda
35
9). US Chaouia
34
--). MC El Eulma
34
--). JSM Béjaïa
34
12). CRB Aïn Fekroune 33
--). AS Khroub
33
14). OM Arzew
31
--). A. Bou Saâda
31
16). USMM Hadjout 19
J
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE
DE JUDO ESPOIRS
300 ATHLÈTES
ATTENDUS À HARCHA
Qualification dans
la douleur
L
e onze sétifien, qui
se qualifie pour la
troisième année
consécutive à la phase
des poules de la Ligue des
champions, est le premier
club algérien à réaliser
une telle performance.
Néanmoins, le résultat ne
doit pas être l’arbre qui
cache la forêt. D’autant
plus que la qualification
n’a pas été facile à arracher devant un modeste
adversaire. Les partenaires de Djahnit, qui ont
surestimé El Merrikh,
se sont non seulement
compliqué l’existence,
mais ont aussi donné des
sueurs froides à leurs milliers de supporters. Les
inconditionnels qui ont
répondu à l’appel s’expliquent mal les ratages et
cette nouvelle prestation
en demi-teinte.
Malgré la joie de la qualification, ils quittent le
chaudron qui retrouve
l’ambiance des grands
jours, déçus par la prestation des joueurs et le
coaching d’Alain Geiger,
ne faisant plus l’unanimité à l’intérieur comme
à l’extérieur du club.
Obnubilé par le résultat,
le coach ententiste ne se
soucie guère de la santé
d’un des joueurs. Annoncé incertain dans notre
papier d’avant match,
à cause d’un problème
aux adducteurs, Djabou,
qui ne pouvait réaliser la
moindre accélération, a
été titularisé. Cette ma-
Djabou et l’ESS ont peiné pour se hisser en phase des poules
nière de faire du Suisse,
qui pouvait compter sur
Lamri plus frais, pénalise l’équipe. Celle-ci sera
contrainte de se passer
des services de l’ex-sociétaire du Club Africain
lors du prochain match
de championnat qui est
donc contraint de zapper le match USMH-ESS.
L’incorporation de Ziaya,
hors coup depuis plus
de deux mois, est l’autre
reproche que font les uns
et les autres au coach
sétifien. Lequel a mis
en outre du temps pour
insuffler du sang neuf au
milieu.
Ce compartiment a pris
l’eau en deuxième mitemps, dominée par les
Soudanais. Lesquels
P
rès de 300 judokas (dames et messieurs) des catégories espoirs et juniors se disputeront dès demain, et durant
deux jours (vendredi et samedi), à la
salle Harcha Hacène (Alger), les titres
des championnats d’Algérie espoirs de
judo. Une participation record pour ces
championnats, avec la présence des 38
ligues affiliées à la Fédération algérienne
de judo (FAJ) dans toutes les catégories
de poids. La compétition, qui s’étalera
sur deux jours, débutera avec les éliminatoires à partir de 9h, alors que les finales
sont prévues à partir de 16h. Des championnats d’Algérie qui devraient être des
plus disputées, puisqu’ils serviront à la
FAJ de base de sélection pour les équipes
nationales juniors (dames et messieurs)
en prévision des prochains championnats
d’Afrique juniors de judo, prévus en juillet prochain au Maroc. Un championnat
d’Algérie qui sera aussi l’occasion pour
les techniciens de la FAJ, de préparer
les prochaines échéances des équipes
nationales seniors post-Jeux olympiques,
«en faisant de la prospection durant ce
championnat d’Algérie, notamment pour
le rajeunissement des sélections nationales dames et messieurs», nous a confié
Samir Sebaâ, directeur technique national
(DTN) de la Fédération algérienne de
judo.
T. A. S.
L
PHOTO : D. R.
J
25
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25
LES BÉJAOUIS
SE CONTENTERONT
DE LA COUPE DE LA CAF
avaient, faut-il le rappeler,
consommé leurs chances
de qualification à Omdurman.
Il est vrai qu’en football on ne retient que le
nom du vainqueur, mais le
mauvais match réalisé par
les Noir et Blanc doit donner à réfléchir aux managers de l’équipe. Celleci a besoin de renforts
de choix à tous les niveaux. S’ils veulent faire
bonne figure en phase
des poules et aller loin,
engranger le cas échéant
plus de 400 000 dollars,
les managers de l’Entente
devront en premier lieu
faire le ménage, puis cibler un latéral droit, genre
Slimane Raho, une doublure pour Hachi, recruter
un demi-défensif type et
s’attacher les services d’un
ou deux attaquants d’un
certain calibre. Les Ententistes, qui ne devaient pas
rater cette occasion pour
sauver une calamiteuse saison, ont profité des deux
buts inscrits à l’extérieur
pour avoir une fois de plus
le droit de disputer un nouveau mini-championnat.
Les Sétifiens, qui ne voudraient sans nul doute pas
refaire le parcours de la
dernière phase des poules,
sont avertis. Pour rééditer
l’exploit de 2014, Hamar,
qui a été contacté par le
Club Africain et l’Espérance de Tunis se disputant le Malgache Amada,
connaît le mode d’emploi.
Kamel Beniaiche
LA FAF ATTEND LE
RECOURS DE BEL ABBÈS
LIGUE 1
L
L’USMA à trois points du sacre
L
a 26e journée du championnat
de Ligue 1 va offrir, demain,
aux amoureux de la balle ronde un
alléchant derby algérois entre le MC
Alger et l’USM Alger, qui se jouera à
17h au stade du 5 Juillet. Les matchs
entre les deux clubs algérois ont de
tout temps été très disputés. Celui-là
le sera encore plus au vu de son enjeu.
En effet, Usmistes et Mouloudéens
sont sur deux trajectoires diamétralement opposées. L’équipe de Soustara,
leader incontesté du championnat depuis la 5e journée, cherche à officialiser son sacre. Une victoire permettrait
à l’USMA d’être proclamée champion d’Algérie, à quatre journées de
la fin de l’exercice. Avec 51 points, le
club distance son poursuivant direct,
le MO Béjaïa, de 12 points. Mais
la mission risque d’être extrêmement difficile face à un Mouloudia
revigoré par sa récente qualification
à la finale de la Coupe d’Algérie,
aux dépens de l’US Tébessa, et qui
est à la recherche de précieux points
Un derby aux objectifs diamétralement opposés pour les deux clubs algérois
qui lui permettraient d’assurer son
maintien parmi l’élite. Le doyen
des clubs algériens se trouve dans
une période extrêmement difficile.
Sa dernière défaite en championnat
face au RC Arbâa, un club qui a les
deux pieds en Ligue 2, avec le score
jugé lourd de 3 buts à 1, avait précipité le départ de l’ancienne équipe
dirigeante et du coach nouvellement
recruté Abdelkrim Bira. La qualification à la finale de la Coupe lui a été
es Crabes du MO Béjaïa n’ont pas pu
réaliser l’exploit tant attendu par les
nombreux fans, en se faisant éliminer à
domicile par le Zamalek, qui a réussi à
gérer son avance tout en réagissant d’une
fort belle manière à la fin de la rencontre,
en décrochant le nul.
Pourtant, les Béjaouis auraient pu prétendre à mieux s’ils avaient exploité les
occasions créées, puisqu’ils ont dominé
les débats mais sans pour autant être
efficaces sur le plan offensif, en s’illustrant par de nombreux ratages. Ayant
pris l’avantage à la 56’ sur un joli coup
franc bien botté par Yaya, les Béjaouis
ont raté quelques occasions de but avant
que les Egyptiens ne remettent les pendules à l’heure et mettent un terme au
rêve des Mobistes. Le coach, Abdelkader Amrani, déclarera à la suite de cette
élimination : «Cette élimination est
amère, car il y avait de la place pour
une qualification. Malheureusement,
nous avons mal exploité les occasions
en seconde période. Cela dit, on ne doit
pas rougir de cette élimination car on
est tombés sur un adversaire coriace et
expérimenté, qui a su comment gérer
son avance et décrocher le ticket de
la qualification en phase des poules.
Désormais, on doit se concentrer sur
le championnat, mais aussi la Coupe
de la CAF, étant donné que nous serons
versés dans cette compétition où nous
tâcherons d’aller le plus loin possible.»
Le président Ikhlef a tenu, pour sa part,
à rendre hommage à toute l’équipe qui
a réussi un bon parcours en déclarant :
«Nous avons quitté cette compétition
avec les honneurs et je tiens à remercier les joueurs, le staff technique et
les supporters pour leurs efforts.» Les
Béjaouis seront fixés sur leur prochain
adversaire en barrages de la CAF (8es
de finale bis) aujourd’hui lors du tirage
au sort qui sera effectué cet aprèsmidi au Caire. En attendant, les Crabes
se rendront aujourd’hui à Béchar pour
affronter la JS Saoura samedi dans le
cadre de la 27e journée du championnat
de Ligue 1.
L. Hama
AFFAIRE NAHD-USMBA
PHOTO : K. SAMI
Classement
Pts
1). USM Alger
51
2). MO Béjaïa
39
3). JS Saoura
38
4). DRB Tadjenanet 37
5). CR Belouizdad 36
6). JS Kabylie
35
--). MC Oran
35
8). ES Sétif
34
9). NA Hussein-Dey 33
10). USM El Harrach 32
--). MC Alger
32
--). CS Constantine 32
13). USM Blida
29
14). RC Relizane
28
15). RC Arbaâ
19
16). ASM Oran
18
MO BÉJAÏA
ENTENTE DE SÉTIF
salvatrice. Maintenant, les joueurs ont
pour mission de se concentrer sur le
championnat afin d’assurer le maintien. Et cela passe par une victoire
face au voisin usmiste. D’autant plus
qu’un bon résultat face à l’USMA
va certainement booster le moral des
joueurs, à quelques jours de la finale
de la Coupe prévu le 1er mai face
au NAHD. D’où toute l’importante,
pour le Mouloudia, de ce derby face à
l’USMA.
Abdelghani A.
a commission de discipline de la
Ligue de football professionnel
(LFP) ne s’est pas penchée, hier,
lors de sa réunion hebdomadaire, sur
l’affaire de la très controversée demifinale de la Coupe d’Algérie, ayant
opposée jeudi dernier le NA Hussein
Dey à l’USM Bel Abbès. Les responsables de la commission justifient le
fait de ne pas avoir traité cette affaire
par «l’absence de réserves techniques
sur la feuille du match», du moment
que les responsables de l’USMBA ne
les avaient pas formulées le jour du
match. Néanmoins, l’affaire devrait
être traitée par la commission, à la
base du recours formulé par la direction bélabesienne et envoyé à la Ligue
après le match «dès qu’elle recevra
le recours en question», selon une
déclaration d’un membre de cette
commission faite à l’APS, hier. Reste
à savoir si l’affaire NAHD-USMBA
sera réellement traitée, avec l’exigence
des Bélabésiens de faire rejouer cette
demi-finale, sachant que dix jours seulement nous séparent de la finale de la
Coupe d’Algérie, prévue pour rappel
T. A. S.
le 1er mai prochain.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 avril 2016
COMMENTAIRE
La démographie,
richesse ou
bombe ? Par Ali Bahmane
L
10e FESTIVAL INTERNATIONAL
DU FILM DOCUMENTAIRE DE TAÏWAN
Contre-pouvoirs de
Malek Bensmaïl en compétition
L
e documentaire Contrepouvoirs, du réalisateur
algérien
Malek
Bensmaïl, sera en compétition
e
au 10 Festival international
du film documentaire de
Taïwan, prévu du 6 au 13 mai
sur l'île chinoise, selon son
coproducteur,
Hachemi
Zertal. Réalisé en 2015,
Contre-pouvoirs (97 minutes)
est sélectionné dans la catégorie «Compétition internationale» aux côtés de quatorze
autres documentaires d’Europe,
des Amériques,
d’Afrique et d’Asie. Le documentaire, qui sera présenté
dans sa version en anglais
sous le titre Check And
Balances, est également en
lice pour le «Next Generation
Award» (Prix de l’avenir)
mettant en compétition cinq
autres œuvres de Taïwan,
d’Inde, de Chine et de
Belgique. Coproduit par les
sociétés algérienne Cirta
films et française Zeugma
film, le documentaire propose un immersion dans la
rédaction du quotidien francophone El Watan à l’occasion de la dernière élection
présidentielle de 2014.
Contre-pouvoirs avait été projeté une seule fois en Algérie,
en septembre 2015, lors des
13es Rencontres cinématographiques de Béjaia. Le film a
déjà participé à de nombreuses manifestations cinématographiques en France,
en Suisse, aux Pays-Bas, en
Italie ou encore en Autriche. Il
a également été projeté aux
26es Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie)
en novembre 2015 et, récemment, au Festival international
du film de Tétouan au Maroc
où il a obtenu une mention
spéciale du jury.
Créé en 1998, le Festival
international de Taïwan est
considéré comme une des
plus importantes rencontres
dédiées au film documentaire
en Asie. Selon ses organisateurs, près de 130 films y sont
projetés à chaque édition pour
une moyenne de 30 000 visiteurs par an. APS
COMMERCE EXTÉRIEUR
LE DÉFICIT SE CREUSE
■ Le déficit commercial de l'Algérie
a atteint 5,616 milliards de dollars
au premier trimestre de 2016, contre
un déficit de 3,464 milliards durant
la même période en 2015, a appris
mercredi l'APS auprès des Douanes
algériennes. Les exportations ont
nettement baissé à 5,914 milliards
de dinars durant les trois premiers
mois de 2016, contre 9,8 milliards de
durant la même période de 2015, en
recul de 39,65%, selon les données du
Centre national de l'informatique et
des statistiques (CNIS) des Douanes.
Les importations se sont réduites à
11,53 milliards de dinars sur la même
période de l'année 2016, contre 13,264
milliards une année auparavant, en
baisse de 13,07%, précise la même
source. Le taux de couverture des
importations par les exportations a été
de 51% durant le premier trimestre de
l'année 2016, contre 74% à la même
période de 2015. APS
POINT ZÉRO
Le Kabyle et les nombres premiers
Par Chawki Amari
C
’est l’un des derniers mystères en
mathématiques : comment est organisée la
distribution des nombres premiers ? Comment
sont répartis ces nombres entiers uniquement divisibles
par 1 et par eux-mêmes, qui sont aux nombres ce que
sont les particules élémentaires à la matière, briques
non sécables avec lesquelles on peut construire l’univers
? Pour le régime algérien, le problème est le même,
division/indivision, premiers/entiers, ce qui explique
qu’il dépense toute son énergie à être insécable, ne se
divisant que par 1 et par lui-même. Pour lui, les Kabyles
sont 1 et contre le pouvoir ; grossière erreur de calcul
puisqu'une partie adhère au MAK et l’autre non, ce qui
fait au moins 2, et qu’il y a des Kabyles au gouvernement
et dans tous les centres de décision. Et s’il s’agit de les
diviser, autant les diviser par eux-mêmes en protégeant
la matière nationale. Il faut bien comprendre que la
distribution des nombres premiers semble sans logique
et personne, depuis au moins 3000 ans, n’a encore
réussi à trouver une formule qui les prédit ou un
algorithme qui les définit, ces propriétés aléatoires étant
d’ailleurs utilisées dans le cryptage des codes de cartes
bancaires et de transactions électroniques, ce qui
explique qu’il est offert 1 million de dollars et la médaille
Fields à celui qui trouvera la formule magique. En vain,
nombreux sont les mathématiciens qui ont passé leur vie
à ne pas trouver, ont sombré dans le désespoir, se sont
suicidés ou ont fini par admettre que les nombres
premiers n’obéissent qu’au hasard. Pour Ouyahia,
Sellal, Ghoul ou le nouveau venu El Hadi Ould Ali,
l’amazighité a quelque chose d’insécable et d’aléatoire,
donc de dangereux. Il ne s’agit plus de maîtriser le 20
Avril ou de prévoir le prochain, il s’agit simplement de
faire peur. Mais des nombres entiers peuvent-ils faire
peur à des nombres premiers, sachant que les premiers
sont composés des seconds ?
’ONS annonce que le seuil des quarante
millions d’habitants est dépassé dans notre
pays et qu’au rytme de plus d’un million de
naissances par an, l’Algérie abritera, le
1er janvier de l’année prochaine, 41,2 millions d’âmes,
c’est-à-dire dans sept mois. A grands pas, elle entre
dans le lot des «grands» pays les plus peuplés de la
planète. Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? La
société algérienne a fortement renoué avec les
mariages et les naissances car elle a retrouvé la
sécurité après en avoir été longtemps privée,
notamment durant la décennie 1990. De plus, son
niveau de vie s’est amélioré à la faveur de la politique
de la rente mise en œuvre par le pouvoir politique. A
l’abri des besoins essentiels, la collectivité s’est
quelque peu démarquée du réflexe, profondément
ancré dans l’inconscient, de recherche à tout prix
d’une grande progéniture, spécialement masculine,
par souci d’élargir la force de travail. Les familles
font de moins en moins d’enfants pour affronter la vie
et contrer la pauvreté, mais plutôt pour aggrandir la
famille et trouver l’harmonie. Elles pratiquent par
elles-mêmes une sorte de «planning familial» sans
hésiter à recourir aux méthodes contraceptives
modernes, ne se complexant plus par rapport aux
discours religieux extrémistes prônés çà et là. Cette
tendance est visible chez les jeunes ménages assez
instruits et bien intégrés dans les circuits économiques.
Mais il subsiste encore, dans beaucoup de familles
algériennes, le réflexe évoqué plus haut de faire le
plus grand nombre d’enfants, particulièrement mâles,
notamment dans les zones rurales et les cités urbaines
périphériques des grandes villes, lieux de grande
précarité, de retard culturel et de conservatisme.
Combien sont-elles ? Les enquêtes de l’ONS
détailleront d’une manière fine tous ces aspects, mais
la question qui se pose aujourd’hui est d’ordre
politique : quel sera l’impact de ce «boom
démographique» sur l’avenir du pays ? Les pouvoirs
publics n’ont jamais sérieusement mis en rapport la
disponibilité des ressources avec l’évolution de la
natalité. L’Algérie sera-t-elle en mesure de nourrir,
loger, soigner et faire travailler tous ces Algériens qui
naissent en grand nombre alors que s’aggrave
structurellement la crise économique et sociale
induite par l’effondrement des prix des hydrocarbures ?
La crise économique actuelle est amenée à produire
des effets désastreux à court terme, dans l’impuissance
des pouvoirs publics, incapables de substituer au
système de la rente (en voie d’extinction) une
économie productive, créatrice de richesses, donc
nourricière et employeuse de main-d’œuvre. S’il n’y
a pas un renversement de tendance au niveau
politique, il arrivera un moment où, sous l’effet du
retour de la pauvreté, les Algériens renoueront avec la
forte natalité. Les bras seront de nouveau recherchés
pour affronter les aléas de la vie. Ne pouvant être
collectives, c’est-à-dire impulsées par le pouvoir
politique et par l’Etat, les solutions seront familiales
et individuelles. Imposées, elles ne seront pas des
choix de vie. N’étant plus une richesse, la démographie
se transformera en bombe dont l’explosion enfoncera
le pays dans le sous-développement le plus total.
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