Rapport d`activité
Transcription
Rapport d`activité
Rapport d’activités Année 2010 AMOS AMO asbl Action en Milieu Ouvert Rue l’Olivier 90 1030 Schaerbeek Tél. : 02/217.60.33 Fax : 02/218.19.67 E-mail : [email protected] TABLE DES MATIERES Remerciements __________________________________________________________ 3 I. Identification de l'asbl :__________________________________________________ 4 II. Rapport d’activités 0. Cadre 1. Aide individuelle 1.1. Types d'aide 1.2. Tableau statistique des demandes 2. Aller vers le public 2.1.Le travail social de rue 2.2. Accueil extra-scolaire 2.3. Parc Rasquinet 3. Actions collectives 4. Actions communautaires : travail de réseau III. Bilan 2010 : _________________________________________________________ 20 a) Forces : ________________________________________________________ b) Faiblesses : ____________________________________________________ c) Opportunités : __________________________________________________ d) Contraintes : ___________________________________________________ 20 20 21 21 IV. Perspectives ________________________________________________________ 22 V. Conclusion : _________________________________________________________ 23 Annexes _______________________________________________________________ 24 2 Remerciements Merci aux membres du conseil d’administration et de l’assemblée générale ; Merci également aux pouvoirs subsidiants; Enfin, nous remercions tous les partenaires, les écoles, les parents, les jeunes de quartier pour leur confiance. Merci à tous L’équipe d’Amos 3 I. Identification de l'asbl : Dénomination : AMOS Numéro d'entreprise : 0454.019.287 Adresse : Rue de l'Olivier, 90 à 1030 Bruxelles Téléphone : 02/217 60 33 Fax : 02/218 19 67 E-mail : [email protected] Site web : www.amos-schaerbeek.be Population: Mixte 0-18 ans Personnes responsables : Mme Georis Véronique Date de fondation : 1992 Secteur : Aide à la jeunesse 4 1. Cadre : Personnel : Assistante sociale : Marie Hélène Maquetieau 4/5 T Assistant social : Saïd El Alami TP Educateur A2 : Abder Ameziani TP Licenciée en logopédie : Sandrine Lombart ½ T Licenciée en arts plastiques : Pauline Grégoire 1/2T Soutien logistique à l’animation : Mounira Assoufi ACS A2 1/2T Gradué en insertion socioprofessionnelle : Abderrazak Dendane ACS A1 TP Directrice : Véronique Georis TP Locaux: Nous poursuivons les aménagements de mise en conformité concernant la sécurité incendie et l’amélioration de l’accueil, grâce à l’intervention du FIPI. Formations : Nous avons poursuivi la politique de formation du personnel L’éducatrice Pauline a suivi une Formation artistique L’assistante sociale Marie Hélène a suivi une formation sur les Droits de l’enfant (juin 2010) Les deux assistants sociaux ont participé à la formation organisée pour le réseau MENAMO par Anne Graindorge, les 11, 22, 25 et 29.10.2011. L’agent d’insertion s’est formé à la fabrication de lanternes dans le cadre de la campagne de lutte contre la pauvreté (août 2010). Les derniers engagés ont suivis la formation obligatoire de présentation du secteur les 14, 19, et 26.10.2010. L’ensemble de l’équipe a participé à un colloque « traditions et mythes, quelle transmission ? » de l’IEFSH, à l’ULB, les 22 et 23.01.2010. La directrice termine une formation en anthropologie prospective appliquée au monde contemporain à l’UCL. 5 Vie institutionnelle : Nous avons organisé un conseil pédagogique le 21 juin 2010. Nous avons entamé une supervision d’équipe avec le CFIP afin de travailler en profondeur certains problèmes présents depuis la création de l’ASBL, notamment autour du sentiment de « menace » vécu par une majorité des travailleurs. Nous nous sommes mis en conformité avec les nouvelles exigences légales. Nous avons réalisé un diagnostic social de notre zone d’intervention, en collaboration avec les deux autres AMO schaerbeekoises et nous avons répondu à la nouvelle grille normalisée en vue du passage en commission d’agrément. Logique d’action : Le thème de la Mixité Sociale continue à être travaillé avec tous les groupes qui fréquentent l’AMO. Au-delà de la réflexion sur l’appropriation de territoires par chaque groupe différent, nous avons élargi le sujet à celui de la mixité de genre avec le groupe « N G mixte », nouvelle génération mixte, et à celui du « Vivre ensemble » dans des espaces d’éducation sécurisés, dans l’espace public ou à l’école. A partir du constat des modes d’affiliation sociale, particuliers aux jeunes de notre quartier qui semblent vouloir marquer les différences, nous proposons de nouveaux modes d’affiliation qui visent le respect des différences, l’écoute bienveillante et la compréhension de l’Autre. Dans ce but, nous avons mené nos recherches jusqu’au Maroc où nous avons rencontré des jeunes étudiants autour du thème du mariage traditionnel. 1) Aide individuelle : À la demande du jeune et de leur famille, les travailleurs utilisent leurs outils afin de l’écouter, le soutenir et l’accompagner dans divers types de difficultés : Aide scolaire : Recherche d'une école, d'une formation ; Orientation scolaire ; Infos études, filières, équivalences, passerelles, recours. Conseil emploi : Orientation jobs, recherche de stages ; Aide dans la rédaction de CV et lettres de motivation ; Préparation aux interviews ; Confiance en soi, aide à l’élaboration de projets ; 6 Aide administrative et informations juridiques : information, orientation des jeunes ou leur famille à la demande, vers les services juridiques adéquats ; aide à la rédaction de courrier, petites démarches administratives. Soutien parental : la disparition de Maison Mosaïque, projet de Vie féminine, nous a fait perdre des contacts précieux avec les mamans du quartier. Nous sommes à la recherche d’un nouveau partenariat de ce type avec La Gerbe, CSEM et Mémoire vivante (cfr Rapports antérieurs) Infos sports et loisirs : Recherche d'un club, d'un stage sportif ; Relais infos concerts, expos, festivals, événements, conférences. Commentaires Les travailleurs sont bien évidemment soumis au secret professionnel, selon le code de déontologie, ce qui leur permet d’être très proches de la population. Ils interviennent au niveau le moins spécialisé sur le plan technique. Il est donc nécessaire à ce niveau, d’être attentif au langage utilisé, de communiquer avec le public de manière appropriée. Les aides individuelles se feront tous les jours de 10h à 18h. 7 Tableau Les demandes Total Premier accueil Demande d’information, renseignement et orientation : Essentiellement au public du quartier Demandes d’activités spécifiques pour les mamans du quartier Les demandes spécifiques concernant l’insertion socioprofessionnelle : CV, lettre de motivation et démarches administratives Orientation vers un service plus spécialisé dans l’ISP : Mission locale, Actiris 134 65 5 23 14 Scolarité Réinscriptions scolaires 23 Recherche de Stage 4 Suivis scolaires Co- intervention AMOS/ PMS Jeunes en décrochage Co-Intervention AMOS/CEFA : Interprète culturel 16 2 13 1 Suivis Co-intervention SAJ Relais de proximité et recherche d’activités structurées Problèmes familiaux MENA Total général 16 6 3 7 166 8 2) Aller vers le public, accueil extrascolaire La cour L’AMO dispose d’une cour appartenant à l’école voisine. Cette cour est devenue un lieu de rencontre et d’épanouissement pour les jeunes qui fréquentent l’AMO, où l’on peut varier les activités tout en développant les potentialités de chacun : sports de ballon, tournoi de mini-foot, ping-pong, jeux de coopération sous l’encadrement des éducateurs. Les activités d’accueil permettent de créer une cohésion de groupe via les activités, de créer des liens, de sortir les jeunes de leur isolement, d’éviter qu’ils trainent dans la rue à la sortie de l’école, d’apporter une aide à l‘élaboration de projets individuels ou collectifs En proposant des activités et un encadrement, nous permettons aux jeunes de canaliser positivement leur énergie. A travers les jeux et les sports d’équipe, on permet également aux enfants d’apprendre à vivre dans un groupe. C’est un moment où les éducateurs sont attentifs aux comportements et aux problèmes des jeunes afin de permettre l’émergence des demandes d’aide, les contacts avec les parents. Le travail social de rue : Les éducateurs ont une présence régulière dans le quartier, lieu de vie privilégié des jeunes. Entraide scolaire: Nous avons organisé une entraide scolaire deux fois par semaines le mardi et le jeudi de 15h30 à 17h00, les jeunes du primaire et du début du cycle secondaire ont l’occasion de venir faire leurs devoirs à AMOS. Animations au Parc Rasquinet : Nous avons organisé des animations au parc Rasquinet, pour les jeunes qui n’avaient pas la possibilité et les moyens de partir en vacances, pendant les vacances d’été. Ces animations sont organisées et réalisées en partenariat avec les associations du quartier. 9 3) Les activités collectives: L’action collective est une porte d’entrée, un passage, une continuité ou un résultat de notre action globale. A travers ces activités, le jeune en rupture trouve ou retrouve quelqu’un à qui parler et qui a encore envie de lui proposer une activité, c’est-à-dire d’avoir avec lui un projet dans un cadre de mixité des jeunes. Jeunes relais : Studio-photo Nous avons créé un studio-photos dans nos locaux, avec l’aide d’une étudiante en anthropologie pour le groupe NGMixte (jeunes relais) qui fréquente l’association. NGMixte est un groupe de jeunes de 13 à 18 ans (mixte à la base) qui vit dans le quartier et dans les communes avoisinantes (ceux qui vivent dans les communes avoisinantes sont d’anciens jeunes du quartier qui ont déménagé). L'objectif était de permettre aux jeunes de mener à bien des projets, pouvoir s’exprimer sur leur quartier, leur vie, leur famille, leurs amis, leur groupe. Nous avons travaillé ensemble la photographie (argentique) avec du matériel loué à la communauté française ainsi qu’avec des appareils jetables. L’idée était de donner la possibilité aux jeunes de s’exprimer et de nous faire part de leur vision du quartier et de leur milieu de vie. Le résultat de ce travail serait l’expression de leurs opinions qui servirait lors d’une exposition itinérante (la Marque jeune – projet du CAAJ). Sortir du quartier, visiter des expositions, découvrir de nouveaux lieux, s’intéresser à un mode d’expression méconnu. L’utilisation de la photographie argentique demande de la patience, du travail, de la réflexion, de la recherche pour obtenir un bon résultat. Ce choix de support a été pensé justement pour « contrer » le coté consommation et éphémère de l’appareil numérique (On fait la photo, on efface). Les jeunes ont employé toutes les méthodes proposées. Ils ont monté eux-mêmes le studio photo. De même ils étaient présents à toutes les séances et proposaient leurs idées, base de notre travail. Les jeunes étaient impliqués, intéressés. Beaucoup d’entre eux ont fait des photos avec l’es appareils jetables : dans leur famille, la rue, avec leur amis. Il y a eu de le réflexion et de la recherche tant pour le coté artistique que pour les messages qu’ils désiraient faire passer. Les jeunes ont émis le souhait de pouvoir apprendre à développer leurs photos. C’est un nouveau projet retenu pour donner 1 suite au studio-photo. Les jeunes ont découvert d’autres endroits en lien avec le projet : différents musées (dont celui de la photographie à Charleroi et le Wiels à Bruxelles…) Ils ont découvert ce que représente une expo-photo qu’elle soit simplement artistique ou engagée. Stage d’écriture : ce studio photo a donné lieu à un stage d’écriture de textes RAP à ARBREFONTAINE dans le cadre du projet la « Marque jeune ». A partir de commentaires des photos réalisées les jeunes ont produits des textes qui ont été ensuite retravaillés pendant 10 plusieurs après midi avec les artistes de la compagnie « No Way Back ». Le thème était « Mixités sociales et mixité de genre ». L’objectif était de préparer l’exposition multimédia dans le cadre d’un projet de prévention générale afin de combattre les clichés à propos des jeunes et l’absence de politique de jeunesse concertée à Bruxelles. APPRENTIS CITOYENS : Stage de Toussaint Associations partenaires : AMOS ; Carpe Diem Vis ta vie ; Cirqu’conflex. 13 participants de 6 à 14 ans, deux filles et 11 garçons. Le public vient grâce à AMOS, l’activité se passe dans une salle équipée, mise à disposition par Carpe Diem vis ta vie. L’atelier se déroule de 14 à 17h pendant 4 jours. L’équilibre, la jonglerie et l’aérien seront les disciplines initiées. Un spectacle est prévu à la fin de la semaine, les parents et amis seront invités. Initiation aux arts du cirque : Les participants n’ont jamais vraiment fait du cirque. On sentait le plaisir lié à la découverte d’un nouvel univers. C’est donc une première pour eux. Nous avons essayé la jonglerie (diabolo, assiette, balle, foulard) ; l’équilibre (câble, boule, pédalo, rola-bola) et L’aérien (tissu et trapèze). Développement de la créativité : Par des exercices, par les consignes données et par la création d’un spectacle, l’enfant est encouragé à rechercher, inventer, créer… Un des exemples les plus frappants est celui du groupe « assiettes ». Le groupe a choisi de rentrer sur scène en tenant l’assiette a hauteur du visage. Sur ces assiettes, ils ont collé des yeux et une bouche. Ils répondaient ainsi à la question : « Comment entrerez-vous en scène avec votre matériel ? ». Développement kinésique et spatio-temporel : L’équilibre, la jonglerie, l’aérien. La création d’un numéro en groupe, le timing des entrées et sorties sont autant d’éléments au service de ce développement. Valorisation des participants : Par l’intérêt que leur portent les animateurs et co-animateurs, par leurs encouragements et les félicitations lorsqu’un progrès, une innovation est remarquée. Par eux-mêmes, en cirque, les progrès sont facilement constatables car très visuels (à partir d’une balle, on apprend à jongler à trois balles en passant par deux balles,…). Par le groupe qui est témoin. Par la famille, les amis venus au spectacle (leur présence, leurs applaudissements,…). Par le transfert de savoir. Certaines figures plus élaborées sont enseignées individuellement. 11 Les participants sont alors encouragés à apprendre aux autres, et apprendre des autres. Lors de stage, Cirqu’conflex a pour habitude d’encourager et de développer des objectifs plus sociaux, et accorde une grande importance notamment à la mixité au sein du groupe ainsi qu’a l’implication des parents La mixité a) de genre : Il y a eut 11 garçons et 2 filles. AMOS aurait voulu une plus grande participation de filles. Certaines filles qui viennent à AMOS ne parlent pas français et ne participent aux activités que si un « cousin » peut traduire. Pas de traducteur, elles n’ont pas voulu venir. b) d’âge : La tranche d’âge était assez grande (7 – 14 ans). Cela a entrainé de chouettes interactions entre participants. Les plus grands étaient très attentionnés parfois protecteur (boule d’équilibre). On pouvait observer des relations « de grand-frère », très fraternelles, ainsi qu’un grand respect. c) « culturelle » (origine géographique) : Plusieurs origines au sein de l’atelier : belge, marocaine, turque et bulgare. Dans le quartier, les communautés ne sont pas toujours amenées à se rencontrer. Ici, les participants mais aussi les parents se rencontrent, discutent, échangent,… L’implication des parents, famille, amis Le spectacle est suivi d’un goûter. Ce sont les participants qui amènent le public. AMOS et Cirqu’conflex ont encouragé les participants à inviter leur(s) famille, amis,… L’enthousiasme des enfants a entrainé les parents. Oralement on a proposé de participer au goûter, certains enfants ont apporté un goûter.Les parents ne sont pas toujours faciles à accrocher. Les papas le sont encore moins. Ceci n’est pas lié à la nature de l’atelier mais à une habitude générale. La maman est plus habituée à faire le lien entre l’enfant et l’institution, l’école, l’association. Il y a eu une bonne participation : famille, amis, mais aucun papa. Les invités sont arrivés un peu en avance. Il fallait donc les faire patienter. D’abord réservés, L’assistant social a aidé à briser la glace et petit à petit les langues se sont déliées. Ils s’organisent et discutent de réalités communes : « j’ai un problème pour garder ma fille car il n’y a plus de place dans la crèche ». Ils cherchent des solutions. Deux mamans qui ne se connaissaient pas vraiment se sont retrouvées à AMOS pour fêter l’anniversaire d’un des enfants,…Les mamans étaient très enthousiastes et nous ont félicités : « à la maison il ne parle que de çà », « il m’a obligé à venir ! merci beaucoup c’est très chouette ce que vous avez faits avec eux ». L’accès à tous Aucun frais n’a été demandé aux participants. En plus, la dynamique d’un atelier cirque permet la transmission de certaines valeurs et d’attitudes de vie comme la rigueur et la persévérance, l’attention au groupe (écoute, respect, cohésion,…), le respect des consignes. 12 Le groupe Tous étaient très intéressés par l’atelier. C’était très agréable pour les animateurs. Les participants devaient rejoindre AMOS avant de venir à la salle. Tous n’ont pas respecté la consigne, nous étions donc obligés de les renvoyer à AMOS. Le groupe n’est jamais venu avant 14h20. En pratique, l’atelier a duré 4 jours à raison de 2h40 par jour. Les participants de moins de 8 ans ont été encadrés par les animateurs et acceptés par le groupe mais la manière d’aborder le cirque ne convient pas. Avant 8 ans, il faut faire de la circo-motricité. Car ils ont des difficultés au point de vue de la jonglerie, de l’équilibre et de l’interaction avec le groupe. Certains n’ont pas été réguliers avec des conséquences très marquées pour l’un d’entre eux. En effet, un participant n’a pas pu présenter de numéro car il était absent le jeudi, jour de création. Cirqu’conflex aurait dû plus insister sur la nécessité d’être présent tous les jours. Beaucoup d’enfants nous ont remercié, et ont demandé si d’autres ateliers cirque étaient prévus. Technique, matériel La salle est bien équipée. Elle permet une animation de qualité dans de nombreuses disciplines ( aérien, équilibre, jonglerie, acrobatie). Point de vue matériel de jonglerie, Cirqu’conflex a préféré ramener un peu de matériel. La sono prêtée par Amos n’a pas été utilisée car il est difficile de gérer le son d’un spectacle avec un CD. Nous avons utilisé un ordinateur portable et de petits baffles portables. Animateur et co-animateur La co-animation s’est très bien passée : L’organisation des activités était gérés par Cirqu’conflex, Amos assurait le rôle d’encadrant. Les animateurs d’Amos ne se sont pas limités à un rôle de surveillants mais étaient très impliqués ( animation de jeux de retour au calme, participations aux activités,…). Une bonne entente et une complicité entre animateurs est nécessaire pour une coanimation de qualité. Ce sont les participants qui en ont été les premiers bénéficiaires. Cirqu’conflex, AMOS et Carpe Diem aimeraient continuer le partenariat. Une discussion à été engagée concernant les modalités pratiques. L’idée est de développer un atelier cirque hebdomadaire. Cirqu’conflex veut pouvoir poursuivre sur le long terme certains objectifs comme ceux déjà initiés lors du stage. 13 4) L’action communautaire: Si par l’aide individuelle que nous apportons, le travailleur social se voit confronté à de multiples problèmes qui sont du domaine de la vie privée et individuelle, le travail communautaire entend retraduire ces données en questions publiques. De même, toute action collective prend sens dans une action communautaire. Le chantier du genre : déconstruction, construction des rapports de genre entre ici et là-bas. Depuis un an, les jeunes relais « NGMixte » s’étaient préparés à un échange sur le thème du genre avec la ville d’Oujda. Ils ont travaillé le thème à partir de sketches et d’interviews autour du thème du mariage. Ils ont été voir un spectacle proposé par le planning Josaphat sur le sujet. Comment entrer en contact entre garçons et filles, se marier, fonder une famille, dans la précarité ? Ils voulaient échanger avec d’autres jeunes sur ce sujet. Un premier partenariat s’est instauré avec le conseil des élèves de l’école secondaire de la Sainte Famille d’Helmet, qui mène un projet de citoyenneté avec ses élèves. Ce conseil est composé principalement de jeunes filles issues de l’immigration. Un week end de rencontre a été organisé à Villers Ste Gertrude afin de préparer la suite du travail. En effet, un second partenariat était en cours d’élaboration avec la ville d’Oujda afin de questionner les jeunes lycéens marocains sur le sujet également. Méthodologie -La première étape a consisté à établir les relations entre encadrants adultes et à préparer le travail avec les jeunes dans chaque pays (rapport 2009). -La deuxième étape a consisté à mettre les jeunes en présence et à faire connaissance, de manière formelle et informelle des deux côtés de la Méditerranée. -La troisième étape était de participer aux échanges sur le thème sous différentes formes, débats et animations théâtrales à Oujda au Maroc : représentations théâtrales sur le thème du mariage traditionnel, rencontres débat autour du thème du mariage organisées avec le soutien du Comité des parents du lycée Zeineb, les étudiants du Lycée Zeineb et du lycée de Béni Drar, amicale des jeunes du quartier et plateforme de l’INDH, programme royal d’ Initiative pour le Développement Humain. Les jeunes ont également pu visiter la ville d’Oujda, découvrir le milieu, la Medina et différentes associations, un centre pour handicapés. Nous avons également bénéficié d’une journée de détente à Saïdia, ville balnéaire. Au cours de ce séjour, suite aux évaluations, les jeunes ont souhaité élargir le sujet du mariage aux difficultés de l’entrée dans la vie, notamment du point de vue socio-économique. Un autre thème est également apparu, celui du Droit des jeunes. En effet l’une des élèves du Lycée Zeineb est représentante de sa région au conseil marocain pour les Droits de l’enfant. Un rapport plus complet de ce séjour « volcanique » est en cours d’écriture. 14 Apprentis citoyens : le projet lanternes AMOS a décidé de participer au projet « lanternes » avec les jeunes du quartier, suite à notre participation à la formation « lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » organisée par le CPAS de Saint Gilles. Dans ce cadre, des ateliers « construction des lanternes » ont été organisés afin de participer à la parade des lanternes en manifestation contre la pauvreté qui s'est déroulée le 17 octobre à Bruxelles. En participant à cette parade, l'un des objectifs poursuivis était de permettre aux jeunes de s'exprimer d'une manière artistique sur la thématique de la pauvreté. L'aspect créatif des lanternes a été conceptualisé dans un esprit de projet commun. Ce sont les jeunes « Apprentis-citoyens » qui ont porté ce projet en participant activement aux différents ateliers qui ont permis, outre d'utiliser l'outil artistique comme moyen d'expression, des échanges et des espaces de paroles concernant la thématique de la pauvreté. Les écoles Par ces interventions en école, nous voulons permettre aux jeunes concernés d'exercer leur droit à un enseignement et d’apprendre le « Vivre ensemble » . MFI ( module de formation individualisée) I/ Développement personnel L’élève après son inscription Partir d’un petit questionnaire pour se donner un aperçu de soi –même ce que j’aime, ce qui me motive, mes valeurs, mes repères et mes idoles. (Janvier) L’élève dans son nouvel environnement scolaire Dans quelle institution je me retrouve ? Comment se définit-elle ? Rejoint – elle la même définition que j’avais avant de m’inscrire au CEFA? Quelle différence y a-t-il entre l’INFAC et le CEFA ? Quelles sont les démarches que je devrais accomplir en tant qu’élève du CEFA? (Février) La communication Comment devrais-je m’intégrer dans ce nouvel environnement? Quel langage ? Quel message ? Ce message est – il seulement verbal ? Il y a-t-il une importance entre le verbal et le non verbal ? Communiquerais – je aussi avec mon comportement ? (Février) Construire un projet 15 Comment définir mon projet ? Son objectif ? Quelles sont les étapes à suivre ? Quels sont les moyens ? A quoi dois-je faire attention pour réussir mon projet ? (Mars) Préparer un CV et une lettre de motivation De quelle compétences vais – je parler avec l’employeur ? Comment vais – je me présenter ? De quelles informations ai-je besoin pour mon entretien avec le patron ? (Avril) Evaluer mon stage Comment ai-je vécu ma première immersion dans un lieu professionnel ? (Mai) 2/ Les jeunes / élèves participants 9 inscrits : 8 garçons et 1 fille âgés de 15 à 17 ans dont le parcours scolaire est irrégulier, plusieurs d’entre eux étaient exclus et d’autres n’ont pas eux d’inscription depuis plusieurs mois. Ecole Georges Primo (école n°6) à Schaerbeek C'est la médiatrice de l'école qui a proposé à l'institutrice de se mettre en contact avec nous. La médiatrice de l'école avait elle même été conseillée par la médiatrice d'une autre école dans laquelle nous avions fait des animations par le passé. L'institutrice était à la recherche d'outil pour améliorer le climat en classe. Elle a décidé de faire appel à un organisme extérieur car en tant que titulaire de la classe, elle se sentait faire partie du conflit et donc dans l'impossibilité de « régler » elle-même seule la situation conflictuelle entre les élèves. Il s'agit d'une école communale de Schaerbeek et plus précisément de la classe de 6è primaire (13 filles et 12 garçons). Depuis le début de l'année, des clans s'étaient créés en classe qui rendaient presque impossible le travail de l'institutrice: ex: lors de travail en sous groupe, les clans refusaient de se mélanger les élèves dépensaient une grande partie de leur énergie à se toiser Nous avons donc rencontré l'institutrice pour préparer le style d'animations que nous pourrions faire dans sa classe ainsi que nous mettre d'accord sur un calendrier. Nous sommes intervenus 5 fois 1h1/2 entre octobre et janvier. Nous avons réalisé 5 animations dans la classe ayant comme thèmes: « les mots qui blessent » bonne ambiance/mauvaise ambiance je me sens bien dans ma classe Méthodologie: travailler en collaboration avec l'institutrice car c'est bien elle la référente de la classe. Nous utilisons la méthodologie Touka (clefs pour grandir). Lors de chaque animation, nous enchainons jeux coopératifs, travail individuel et travail en sous-groupe. Nous terminons par un retour des réflexions en grand groupe c'est-à-dire à la classe. L'objectif prioritaire est de créer un espace de parole avec un cadre qui permette à chacun (élève et professeur) de faire part de ses difficultés et remarques en toute sécurité. Le bilan des animations fut très positif car l'institutrice nous a dit qu'après les animations, les clans avaient disparu. Le climat en classe était beaucoup plus serein et propice à l'apprentissage. Remarques: les interventions en école, surtout dans les classes de 6è primaire, ne sont pas toujours facile à organiser sur du long terme (une année scolaire) car les professeurs sont tiraillés entre le fait 16 de prendre le temps d'instaurer en classe un climat propice à l'apprentissage et le fait de suivre le programme scolaire qui doit préparer les élèves à passer leur CEB en fin d'année. Notre intervention à l'école Georges Primo a suscité de nombreuses discussions autour du thème de territorialité des AMO. Cette école bien que se situant sur le territoire de Schaerbeek est plus proche d'une autre AMO qu'AMOS. Mais comme cela fait maintenant plusieurs années que nous intervenons au sein même des écoles, plusieurs d'entre elles nous recommandent à d'autres et cela fait un effet boule de neige. Néanmoins, notre dernière animation s'est faite en collaboration avec l'AMO proche de l'école. Nouvelle Ecole La médiatrice de l'école nous a contactés fin 2008 pour nous parler d'un problème de racket en classe. Elle était intéressée par notre système de prévention et par nos animations. Partant de sa demande, notre démarche a été de proposer des animations pour faire émerger nos propres constats. L'objectif de notre démarche a été de rétablir un climat de confiance en classe, atténuer la violence verbale, participer à la création d'un climat serein pour l'apprentissage, être « facilitateur de communication » et gérer les conflits. En 2010, le projet a mûri et le thème principal de travail a été le « mieux vivre ensemble ». Le travail a été mené sur deux fronts: les animations en classe ayant comme thème principal le mieux vivre ensemble dans l'espace commun qu'est l'école et l'élaboration de 5 règles qui permettrait d'y arriver des réunions mensuelles avec l'entièreté du corps enseignant (professeurs, éducateurs, directrice...) lors desquelles nous discutions du cadre sécurisant et constructif que doivent former les enseignants autour du projet. Ces rencontres avec les professeurs et les élèves a mené à la création de 5 affiches: Les bagarres j'en ai vraiment marre! Ras le bol du vol! Ma cour est nette c'est super chouette! Les moqueries c'est fini! Stop aux insultes! Ces affiches ont été placardées partout dans l'école et à la devanture de celle-ci afin que les parents soient mis au courant. Pistes: réfléchir à des sanctions réparatrices quand l'une des 5 règles ne sera pas respectée par un élève. Permettre à l'élève de réparer son erreur. Réfléchir à une collaboration avec les parents autour de ce travail du mieux vivre ensemble. Partenariat de quartier Participation aux réunions organisées dans le cadre de la Cohésion sociale communale avec le soutien du RCE et coordination des animations d’été (réseau coordination enfance): école de devoirs, ateliers artistiques, récréatifs et sportifs, se regroupent afin d’organiser des activités durant les périodes de congé scolaire (cfr Activités d’accueil- animations au Parc Rasquinet))… Partenariats 17 CAAJ Bruxelles Nouvelle école Saint Josse Avec le soutien de Des pouvoirs interviennent dans le soutien, la reconnaissance, le financement et le contrôle des moyens destinés au développement de ces actions. Ces derniers sont : La communauté française- Ministère de l’aide à la jeunesse ; Programme de Cohésion sociale de la Commune de Schaerbeek et la CoCoF ; Actiris 18 La FIPE : fédération des institutions de prévention éducative (AMO, SAS et PPP non mandatés). 19 III. Bilan stratégique 28/02/2011: Interne: a) Forces : Travail en tandem et en équipe ; Complémentarité au sein de l’équipe ; Capacité de contact de l’équipe avec l’extérieur (travail en réseau, proximité avec le public au travers du travail de rue,…) ; Accompagnement durable auprès des jeunes ; Polyvalence ; Cohérence de travail dans les trois axes (individuel, collectif et communautaire) ; Bonne réputation auprès des habitants ; Travail en ateliers pour une expression publique; Caractère interculturel ; Capacité d’interpellations et finalités qui dépassent le quartier (collaboration inter-AMO, CAAJ, CCAJ) ; Mixité des jeunes, mais aussi de l’équipe ; Capacité d’adaptation des projets à la réalité du terrain ; S’exprimer en groupe en offrant sa propre inspiration au regard des autres (jeunes relais) ; Etre réceptif à la différence. b) Faiblesses : Pas de médias ; Notre place dans le réseau local, notre image vis-à-vis de certaines associations « l’asbl qui s’occupe des délinquants ; 20 Perte du partenariat avec Maison Mosaïque, projet abandonné par vie féminine et diminution consécutive des relations avec les mamans du quartier. Place des filles adolescentes ; Externe : c) Opportunités : Contrat de quartier : - Utilisation de la salle Rasquinet ; - Une participation de la population avec : les jeunes relais, le Comité de quartier, Comité de commerçants, les écoles (CEFA, Saint Marie) ; - Un partenariat avec le tissu associatif ; -L’utilisation d’événements tels que : « La Marque Jeune, les élections communales, les 20 ans de l’aide à la jeunesse, la fête de quartier. -La supervision. d) Contraintes / Menaces : Le temps : La durée de l’entretien avec le jeune ; L’espace : Le local d’accueil des jeunes ; Le cadre institutionnel : Conditions d’agrément sans cesse en discussion; Trop de travail tue le travail : Il faut se concentrer, choisir ; Non motivation /fatalisme : Zapping et pression des jeunes ; La réussite en tant qu’objectif contraignant ; Concurrence, jalousie par d’autres associations autour de contrat de quartier ; Difficultés internes au niveau de la gestion d’équipe. 21 IV. Perspectives Les prochaines perspectives seront : Réunir et écouter les filles de l’âge de 12 à 14 ans pour leur créer les activités qui les intéressent ; On va mieux associer les mamans, en organisant des rencontres thématiques et en se présentant dans des écoles pendant les réunions parentales ou au début de l’année scolaire ; Développement de notre rapport aux médias et d’une meilleure connaissance de nos actions dans tout le quartier. Utiliser le site afin d’enrichir nos constats et diagnostics. Celui-ci permettra la diffusion de capsules audio d’expression dans le cadre du contrat de quartier ; Préparer l’animation destinée à l’exposition itinérante « La Marque jeune ». …… 22 V. Conclusion : Enjeux prioritaires en 2011 L’AMO apparaît de plus en plus comme une porte pour les jeunes du quartier. En collaboration avec les habitants, un contrat de quartier permet d'y affecter des moyens afin de revitaliser ce quartier. C’est une opération liée à la création et au réaménagement des espaces publics: réfection ou création de voiries et de trottoirs, réaménagement de places, de carrefours, d’abords d’école, création ou le renforcement d’infrastructures et d’équipements de quartier mis à la disposition du public et de la vie collective du quartier, salle polyvalente servant de lieu de rencontre, de salle de fêtes ou de sport, équipement de cette salle ou encore espaces de jeux adaptés aux jeunes du quartier. Notre défi pour cette année est le développement de notre rapport aux médias afin de faire mieux connaître notre travail et d’aider à l’élaboration d’une identité positive du quartier. 23 Annexes Bilan. Compte de Résultats. Budget prévisionnel. 24