Nul n`est trop petit pour le volleyball

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Nul n`est trop petit pour le volleyball
Septembre 3/ 2008
Photo: Andreas Blatter
Photo: BASPO/Philipp Reinmann
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Nul n’est trop petit
pour le volleyball
(1er volet)
Le volleyball, un sport réservé aux grands? Pas exclusivement. Certes,
au top niveau, le jeu est dominé par les grands gabarits et les jeunes
viennent au volleyball relativement tard. Néanmoins, nous estimons que
personne n’est trop petit pour le volleyball – le «petit» se rapportant en
l’occurrence aussi bien à la taille qu’à l’âge.
Le volleyball, un sport réservé aux grands?
Les grands gabarits ont un avantage au volleyball. Cela ne veut toutefois pas dire que les petits n'ont aucune chance, et surtout pas qu'ils ne peuvent pas y trouver du plaisir.
Mais comment les «petits» voient-il la chose? Fais-nous part de ton avis sur la question ([email protected]) – explique en deux ou trois phrases pourquoi tu aimes le volleyball bien que tu ne sois pas un géant ou si tu te sens désavantagé
lorsque tu affrontes des grands gabarits.
A propos: la taille moyenne de la population suisse est d'environ 167 cm pour les femmes et 180 cm pour les hommes.
Septembre 3/ 2008
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«Le principal, c’est la
motivation et la volonté»
Micha Wälchli a joué plusieurs années en équipe nationale;
la saison passée, il a remporté la coupe et le championnat
avec le LUC. Il est la preuve vivante qu’un garçon peut réussir
Photo: Reto Saurenmann
dans le volleyball sans mesurer 195 cm.
Texte: Reto Saurenmann
Micha, combien mesures-tu?
180 cm.
Quelle est l’importance de la taille
en volleyball?
Dans le volleyball moderne, la taille est
très importante, surtout au contre car on
peut simplement réagir plus vite quand
on est plus grand. Mais un joueur de petite taille peut compenser ailleurs par ses
aptitudes.
Comment un joueur de petite
taille peut-il réussir?
Le principe est clair: plus on est grand,
mieux c’est. Il est beaucoup plus difficile
d’arriver au sommet pour un petit
joueur, mais ce n’est pas impossible. Il
faut compenser le handicap physique
par les qualités techniques et athlétiques
(détente). Lauri Hakala, qui joue avec le
LUC, le montre de belle manière. Mais à
ce niveau, il n’est pas possible d’aligner
un petit gabarit au bloc central.
Comment es-tu devenu libéro?
En juniors, j’étais toujours le meilleur attaquant et je ne pouvais donc jamais
jouer à mon poste préféré: la passe.
Comme attaquant en 4, j’ai ainsi appris
la réception. J’ai joué en SAR, mais je n’ai
Micha Wälchli, 1m80, libéro, a réussi une belle
carrière dans le volleyball.
pas été pris dans le cadre national cadets
parce que j’étais trop petit. Avec Amriswil II, j’étais à l’aile dans le six de base et
nous avons été champions de LNB. A 19
ans, je suis monté en LNA, où j’ai endossé la position du libéro, qui venait
d’être créée.
Et la spécialisation,
c’est intéressant ou ennuyeux?
Au volleyball, tout le monde ou presque est spécialisé, l’attaquant en 4 étant
celui qui l’est le moins. Il faut s’habituer
de ne pas aller au filet, mais c’est intéressant. On porte une grosse responsabilité. La saison dernière, je devais
assurer la passe sur les défenses du
passeur, ça m’a permis de varier les
plaisirs.
Le job du libéro est-il ingrat?
Un peu, c’est plus difficile de se démarquer. Un grand nombre d’actions du
libéro, comme une réception parfaite,
sont perçues comme étant simplement
la normalité. En tant qu’attaquant, on
a beaucoup plus de possibilités de se
profiler avec des attaques spectaculaires. Et puis, quand on réussit des smashes, on fait le plein de confiance. Le libéro doit le faire sur des actions de
défense, ce qui est à la fois plus difficile
et plus rare.
As-tu un tuyau pour les joueurs
de petite taille?
Sur le fond, il n’y a pas de différence par
rapport aux grands: le principal, c’est la
motivation et la volonté. Il faut s’entraîner dur, vouloir s’améliorer chaque jour.
Et puis il faut avoir son but constamment
devant les yeux et être disposé à payer
de sa personne pour l’atteindre.
Où joueras-tu la saison prochaine?
Nulle part. J’ai annoncé mon retrait.
Jusqu’ici, j’avais organisé toute ma vie
autour du volleyball. Bien sûr, j’ai une
pointe de nostalgie quand je regarde en
arrière, mais je me réjouis de relever de
nouveaux défis, et puis c’est beau de
pouvoir arrêter quand on est au sommet.
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Quoi de plus beau que de voir les joues rouges des enfants
et leurs yeux briller d’enthousiasme? Désireux de multiplier
ces moments privilégiés, l’Office fédéral du sport lance
le nouveau programme J+S Kids.
Les problèmes de manque de mouvement et de surpoids font couler de plus
en plus d’encre. Fort de ce constat,
l’Office fédéral du sport (OFSPO) veut
promouvoir l’activité physique chez les
5 à 10 ans. En plus des cours obligatoires d’éducation physique et du projet
«l’école bouge», l’OFSPO a mis sur pied
le programme J+S Kids, dont l’objectif
est d’encourager les 5 à 10 ans à avoir
une activité physique régulière et diversifiée. «Une activité physique précoce et
adaptée à l’âge des enfants a une influence positive sur le développement
général et la santé, les capacités de coordination, les résultats scolaires, la socialisation et le mental des jeunes», précise
Thomas Richard, responsable du volet
clubs de J+S Kids.
Une heure d’exercice par jour
Le manque d’activité, les heures passées
devant un écran, une alimentation déséquilibrée ainsi que le stress portent atteinte à la santé dès le plus jeune âge.
En axant le programme J+S Kids sur le
long terme, l’OFSPO entend faire bouger les choses. Il invite chaque école à
proposer chaque semaine une ou deux
leçons polysportives en plus des leçons
de gymnastique, ce qui permettrait de
toucher en particulier les élèves qui ne
bougent pas assez. En parallèle, les clubs
proposent des programmes J+S Kids qui
mettent en avant la richesse du sport.
Les enfants multiplient les formes de jeu
sur sable, sur gazon ou en salle, en utilisant différents matériels. Le projet pilote est prometteur.
seront réservés aux moniteurs J+S et aux
enseignants qui entraînent déjà des enfants de cette tranche d’âge. A partir de
2010, la formation sera ouverte à tous
et durera 6 jours.
Jouer avec le ballon
«Le volley-ball est un sport très technique, qui est difficile à apprendre pour les
5 à 10 ans», explique Nicole SchnyderBenoit, cheffe J+S de la discipline sportive volleyball. Aussi les cours de volleyball J+S Kids mettent-ils l’accent sur les
exercices simples avec balle et les capacités de coordination. Faire rouler, lancer
rattraper une balle, se déplacer latéralement, à reculons ou vers l’avant, le tout
avec les balles molles de petit diamètre,
voire passer aux premiers contacts avec
des ballons – voilà de quoi captiver les
enfants. «Si les structures du volleyball
doivent être reconnaissables dans les
jeux et les exercices, les enfants doivent
avant tout développer le sens du ballon
et bénéficier d’une formation globale»,
précise Nicole Schnyder-Benoit.
Les clubs pourront publier leurs offres
J+S Kids via le coach J+S à compter du
1er janvier 2009. La première année, les
cours d’introduction cantonaux de
2 jours pour devenir moniteur J+S Kids
L’enseignement de J+S Kids
est polysportif. En volleyball,
on privilégie le développement de
la coordination et du sens du ballon.
Infos sur J+S Kids sur
www.jeunesseetsport.ch
Photo: BASPO/Philipp Reinmann
Texte: Heidi Ulrich