CQPI TCAC
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CQPI TCAC
une force en mouvement GUIDE DE MISE EN ŒUVRE Certificat de Qualification Professionnelle Interbranches « Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative » (CQPI TCAC) Premier Certificat de Qualification Professionnelle Interbranches de la Coopération Agricole GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • 3 SOMMAIRE 1. L’activité de conseil aux adhérents de coopérative.......................................................................... 5 2. Le CQPI TCAC, une réponse aux évolutions attendues...................................................................... 6 2.1. Qu’est-ce qu’un CQP ?...................................................................................................................... 6 2.2. Le CQPI : un choix des acteurs de la coopération agricole ...................................................................... 7 3. Le CQPI TCAC : une démarche d’entreprise.................................................................................... 8 3.1. Positionner le CQPI dans le projet de la coopérative............................................................................... 8 3.1.1. Axe « qualité du conseil » : une opportunité d’acquérir des capacités d’analyse et de conduite de projet, une méthodologie d’approche globale de l’exploitation................................................. 8 3.1.2. Axe « Mise en avant des valeurs coopératives »......................................................................... 8 3.1.3. Axe GPEC : un outil d’aide à la gestion de la pyramide des âges, à la transmission des compétences entre générations................................................................................................................... 8 3.2. A Qui s’adresse le CQPI ?.................................................................................................................. 9 3.2.1. Le CQPI : pour quelles entreprises, pour quels salariés ?.............................................................. 9 3.2.2. Les activités clés, les compétences visées.................................................................................. 9 3.3. Les conditions de réussite................................................................................................................ 10 3.3.1. Conduire une étude d’opportunité et de faisabilité..................................................................... 11 3.3.2. Positionner les candidats et identifier les écarts entre compétences requises et compétences existantes.12 3.3.3. Construire des parcours de formations adaptés ........................................................................ 12 3.3.4. Faire accompagner la démarche par un tuteur ......................................................................... 12 3.3.5. Mettre en œuvre l’évaluation................................................................................................. 13 3.4. Le cadre juridique........................................................................................................................... 14 3.4.1. CQPI et obligation d’adaptation des salariés............................................................................. 14 3.4.2. Choix des candidats non discriminatoire .................................................................................. 14 3.4.3. Consultation obligatoire du comité d’entreprise ........................................................................ 14 3.4.4. CQPI et négociation collective................................................................................................ 15 3.4.5. Classification des salariés....................................................................................................... 15 3.5. Les outils de financement................................................................................................................ 15 3.5.1. Dispositifs au niveau de l’entreprise ....................................................................................... 15 3.5.2. Dispositifs au niveau des branches ......................................................................................... 16 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 4 4. Le CQPI TCAC : une démarche individuelle................................................................................... 16 4.1. Qu’est-ce que la VAE ?................................................................................................................. 16 4.2. Etapes à suivre pour l’obtention du CQPI TCAC par VAE ..................................................................... 17 ANNEXE 1 - LE REFERENTIEL D‘ACTIVITÉS, DE COMPÉTENCES ET DE CERTIFICATION DU CQPI TCAC............. 23 ANNEXE 2 - LE GUIDE DES FORMATIONS DU CQPI TCAC...................................................................... 45 ANNEXE 3 - LES CRITÈRES D’ÉVALUATION POUR L’ATTRIBUTION DU CQPI TCAC...................................... 47 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 1 5 L’ACTIVITÉ DE CONSEIL AUX ADHÉRENTS DE COOPÉRATIVE 7500 conseillers de coopératives agricoles œuvrent quotidiennement sur le territoire, au plus proche des adhérents afin de les accompagner dans la gestion optimale de leur exploitation, tant sur le plan agronomique, économique qu’environnemental. La mission de conseil aux agriculteurs, qui fait partie intégrante de l’objet social des coopératives, est ainsi au cœur de l’action coopérative. Porteurs de messages technico-économiques et vecteurs d’innovation, ces conseillers sont des atouts précieux des filières et des territoires pour faire évoluer les pratiques en lien avec les attentes des marchés et de la société, dans un environnement en forte évolution (développement durable, volatilité des prix, qualité sanitaire...). Le conseiller participe à l’action de la coopérative pour : • Répondre aux exigences des marchés et favoriser le développement économique des agriculteurs • Garantir aux consommateurs une alimentation sûre et saine • Préserver les ressources naturelles • Développer les bonnes pratiques agricoles • Participer à la création et la diffusion de l’innovation Relais relationnel entre l’entreprise coopérative et l’adhérent, le conseiller doit connaître l’entreprise, son histoire, sa stratégie et les spécificités coopératives qu’il véhicule par son action. Il se trouve au cœur de l’action économique de la coopérative, en assurant l’interface entre les besoins de l’amont agricole et ceux des marchés. Du fait des évolutions des adhérents comme des attentes sociétales, c’est un métier en profonde mutation. Les évolutions des structures agricoles et le niveau de formation des agriculteurs qui progresse génèrent une nécessaire adaptation des méthodes de conseil et de l’approche relationnelle. Sur le plan technique, le métier se complexifie avec la prise en compte de plusieurs dimensions parfois contradictoires entre la productivité et la sécurisation du revenu du producteur, les attentes des clients et la multiplicité des cahiers des charges, les attentes sociétales qui peuvent se traduire par des évolutions réglementaires dont il faut accompagner les conséquences. Ce métier est par ailleurs lui-même de plus en plus encadré réglementairement et nécessite une adaptation permanente des compétences des conseillers, sans oublier les débats sur la séparation du conseil et de la vente. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 2 2.1. 6 LE CQPI TCAC, UNE RÉPONSE AUX ÉVOLUTIONS ATTENDUES QU’EST-CE QU’UN CQP ? • Une reconnaissance professionnelle particulière au sein d’une ou plusieurs branches professionnelles Le CQP désigne un Certificat de Qualification Professionnelle qui, comme son nom l’indique, reconnaît et valide les compétences requises pour exercer un métier. Il permet aux salariés d’acquérir une qualification opérationnelle reconnue. C’est un titre créé par une branche (CQP) ou plusieurs branches professionnelles (CQPI). Ce n’est pas un diplôme en tant que tel de l’Education Nationale ou du ministère de l’Agriculture. Un CQP est donc créé et délivré par une instance paritaire, le plus souvent la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de branche (CPNEFP) ou interbranches (CPNIEFP). Celle-ci définit le processus de sa création et de sa mise en œuvre et atteste d’une qualification dans un emploi spécifique à la ou les branches concernées. Alternative aux diplômes de l’enseignement professionnel, cette certification : • Est reconnue par les partenaires sociaux des branches signataires • Est construite en référence au descriptif des activités et des compétences nécessaires à la tenue de l’emploi • Fait suite à un parcours de formation en alternance formalisé ou une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) • Atteste de l’acquisition des connaissances et des savoir-faire nécessaires à l’exercice et aux évolutions du métier • Une reconnaissance au-delà des branches professionnelles créatrices Le CQP peut être inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), ce qui lui confère une reconnaissance nationale et permet de situer le niveau de qualification correspondant. Dans le cas du CQPI TCAC, il s’agit d’un niveau III (ex : licence professionnelle, BTS...). Pour l’entreprise, le CQP permet d’investir sur l’expérience des salariés, véritable richesse au service de sa performance. Il présente ainsi pour avantages de : • Fidéliser les salariés En permettant à ses salariés d’obtenir une certification professionnelle, l’entreprise marque son intérêt pour les activités qu’ils réalisent et renforce le sentiment d’appartenance • Favoriser la mobilité professionnelle des salariés dans l’entreprise Le CQP est un atout majeur pour faire évoluer les salariés dans l’entreprise. Il est un outil de la gestion prévisionnelle des emplois, des compétences et de l’évolution de carrière • Valoriser l’image de l’entreprise Dans des contextes professionnels de plus en plus concurrentiels, attester les compétences des salariés permet de communiquer sur les savoir-faire de l’entreprise GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 7 • Pérenniser les compétences de l’entreprise Certifier les compétences de salariés plus anciens permet de les légitimer et de faciliter, par là-même, la transmission de savoir-faire vers les plus jeunes Pour le salarié, certifier son expérience est un tremplin pour l’avenir. Cela permet : • D’être reconnu professionnellement Le CQP donne au salarié l’opportunité de faire reconnaitre sa valeur professionnelle et ses compétences. C’est une réussite personnelle et professionnelle • D’avoir une vision de son évolution et de la sécurisation de son parcours professionnel Grâce au CQP, les salariés ont un regard plus clair sur leur activité et peuvent davantage envisager les possibilités d’évoluer dans l’entreprise. Ils prennent conscience que compléter leurs compétences leur permet de s’adapter aux évolutions de leur métier et de leur entreprise 2.2. LE CQPI : UN CHOIX DES ACTEURS DE LA COOPÉRATION AGRICOLE • Un outil multi-activités au sein de l’entreprise Le CQPI TCAC couvre l’ensemble des activités de conseil technique des coopératives agricoles. Il permet de développer la polyvalence des conseillers au sein de la même entreprise coopérative ou d’un même groupe coopératif et participe ainsi à développer leur employabilité interne ; il contribue à améliorer la souplesse dans la gestion des ressources humaines. Le CQPI TCAC permet également la mise en œuvre de démarches globales de certification au sein de groupes coopératifs ayant plusieurs activités et s’appuie sur une dynamique collective. Tous les conseillers, quelle que soit leur activité, peuvent ainsi être concernés par une démarche de certification des compétences, ce qui est un gage d’équité entre les salariés. • Un outil multisectoriel au sein de la coopération agricole Le CQPI TCAC couvre la plupart des secteurs d’activité de la coopération agricole1. Il permet donc aux salariés de disposer d’une certification, reconnue dans l’ensemble des entreprises coopératives, et conduit : • A une simplification des dispositifs de certification (un seul CQP pour toutes les branches professionnelles concernées) et donc une meilleure lisibilité • A un accroissement de l’employabilité des conseillers entre les différents secteurs de la coopération agricole et donc à un renforcement de la sécurisation des parcours professionnels 1 Sont concernées les entreprises relevant des branches suivantes : V Branches, Coopératives laitières, Bétail et Viande, Coopératives vinicoles, Fruits et légumes frais et transformés, Insémination animale, Teillage de lin, Déshydratation, Forêt, Tabac. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 3 3.1. 8 LE CQPI TCAC : UNE DÉMARCHE D’ENTREPRISE POSITIONNER LE CQPI DANS LE PROJET DE LA COOPÉRATIVE La relation à l’adhérent est au cœur du projet coopératif car de la pérennité des exploitations des adhérents dépendra la pérennité du projet. Dans la coopérative, les conseillers sont parmi les salariés les plus fréquemment au contact des adhérents, ils sont ainsi un public à privilégier dans la structuration et la vitalité de la relation adhérent coopérative. Le CQPI s’inscrit dans la charte du conseil coopératif et répond aux engagements sur la compétence des conseillers. Il a été conçu pour professionnaliser les équipes techniques selon trois dimensions. 3.1.1. AXE « QUALITÉ DU CONSEIL » : UNE OPPORTUNITÉ D’ACQUÉRIR DES CAPACITÉS D’ANALYSE ET DE CONDUITE DE PROJET, UNE MÉTHODOLOGIE D’APPROCHE GLOBALE DE L’EXPLOITATION Dans un environnement qui se complexifie, les agriculteurs sont à la recherche de solutions de plus en plus systémiques. Le conseiller doit pouvoir accompagner l’exploitant dans son approche, en tenant compte bien sûr des paramètres de production mais aussi des conditions environnementales de l’exploitation et des paramètres sociétaux (conditions de travail, relations avec le voisinage...). Produire plus et produire mieux : un enjeu fondamental pour demain puisqu’à l’échelle mondiale les besoins alimentaires et non alimentaires ne font que croître alors que les ressources de la planète ne sont pas extensibles. Au-delà des exigences réglementaires, les conseillers doivent avoir une vision prospective de leur métier et accompagner les évolutions dans les exploitations en tenant compte des situations particulières de chaque exploitant. 3.1.2. AXE « MISE EN AVANT DES VALEURS COOPÉRATIVES » Les valeurs coopératives doivent être en permanence cultivées pour préserver et développer la vitalité du projet coopératif. Avec les administrateurs, les conseillers sont parmi les acteurs de la coopérative les mieux à même de faire en sorte que ces valeurs soient connues, reconnues et intégrées par les adhérents. Ces valeurs sont mises en œuvre grâce à des principes et des règles qui nécessitent d’être expliquées aux nouveaux adhérents et parfois rappelées aux plus anciens : le fonctionnement démocratique, la nature particulière de l’investissement via le capital social, les réserves impartageables... sont autant de notions que les conseillers doivent maîtriser pour assurer leur mission de courroie de transmission entre les fondements du projet coopératif et les associés coopérateurs. 3.1.3. AXE GPEC : UN OUTIL D’AIDE A LA GESTION DE LA PYRAMIDE DES ÂGES ET A LA TRANSMISSION DES COMPÉTENCES ENTRE GÉNÉRATIONS En incitant la coopérative à interroger son organisation sur un métier de première importance, la mise en œuvre d’un projet GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 9 CQPI constituera un outil précieux de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il s’agira en effet de faire le point sur les missions prioritaires confiées aux conseillers dans la structure et de tracer les évolutions souhaitées dans les années à venir. Le profil des personnes en adéquation avec ces attentes ainsi que les compétences attendues se préciseront, permettant de proposer des parcours de formation adaptés aux besoins de l’entreprise. Il est par ailleurs nécessaire d’anticiper les départs des plus âgés et de veiller à la pyramide des âges de la population de conseillers de façon à organiser les transmissions de savoir-faire. 3.2. 3.2.1. À QUI S’ADRESSE LE CQPI ? LE CQPI : POUR QUELLES ENTREPRISES, POUR QUELS SALARIÉS ? Le CQPI TCAC concerne les conseillers de coopérative qui travaillent dans des entreprises de la Coopération Agricole ou leurs filiales, de toutes tailles. Le conseiller de coopérative est en relation avec les adhérents et les autres salariés de la coopérative. Son positionnement fonctionnel est donc très variable d’une entreprise à une autre et selon le type de production qu’il encadre. L’Observatoire des métiers de la Coopération Agricole définit le métier de conseiller comme un « emploi en tension » : il s’agit « d’un métier dont la mobilité est importante, et sur lequel il y a forte tension entre l’offre et la demande, du fait de sa transversalité et de la forte demande dont il fait l’objet sur le territoire ». Par ailleurs, les projections tentent à prouver que 24% des effectifs auront 60 ans et plus dans 10 ans. Il importe donc aujourd’hui que les salariés concernés puissent être certifiés et de garantir le niveau de compétences des personnels délivrant le conseil aux agriculteurs. Le CQPI TCAC est accessible à des conseillers de coopérative déjà en poste ou récemment recrutés, ayant : • Un diplôme Bac +3 et 1 an d’expérience dans le conseil aux agriculteurs • Un diplôme Bac +2 et 2 ans d’expérience dans le conseil aux agriculteurs • Sans niveau minimum de formation initiale et au moins 3 ans d’expérience dans le conseil aux agriculteurs Pour la spécialité « Production Végétales » : être détenteur du Certificat individuel de « conseiller » pour l’usage professionnel des produits phytosanitaires, en cours de validité. 3.2.2. LES ACTIVITÉS CLÉS, LES COMPÉTENCES VISÉES • Domaines d’activité visés par le certificat : • • • • Le conseil aux adhérents en conduite de production La réglementation et la protection de l’environnement et de l’utilisateur – Santé des végétaux et des animaux L’adaptation de la production aux attentes des marchés La gestion de l’enregistrement du conseil GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 10 • L’animation, l’écoute et la communication • L’entreprise coopérative : son fonctionnement, ses valeurs... • Compétences évaluées : • • • • • Sécuriser et développer le résultat économique de l’adhérent en apportant un conseil technique adapté Intégrer les exigences environnementales et réglementaires dans l’analyse des potentiels de valorisation des productions et coproduits des filières Accompagner les adhérents dans l’optimisation de leurs productions, en fonction des besoins du marché et dans le respect des chartes, systèmes et normes en vigueur Exploiter les outils de gestion, de simulation et d’enregistrement du conseil Optimiser son conseil à l’adhérent en termes de communication, d’animation et d’enrichissement réciproque 3.3. LES CONDITIONS DE RÉUSSITE Mettre en œuvre une démarche CQPI TCAC dans son entreprise, c’est construire et accompagner un véritable projet d’entreprise, qui répond à des objectifs clairement identifiés lors de l’étude d’opportunité. Outil de développement et de reconnaissance des compétences, cette démarche permet de valoriser l’entreprise comme lieu d’apprentissage et de faciliter la diffusion des bonnes pratiques. La réussite du projet passe notamment par : • Une implication forte de la direction et de l’encadrement avec une vision partagée des enjeux • Une communication claire, auprès des candidats, du déroulement de la démarche : objectifs visés, acteurs impliqués, dispositif de formation retenu, emploi du temps, modalités d’évaluation, contraintes matérielles éventuelles... • Une identification judicieuse des tuteurs, auxquels doivent être donnés les moyens matériels d’assumer leur rôle et une information claire sur les missions attendues • La désignation d’un chef de projet, chargé de coordonner les différents acteurs, de piloter la démarche et d’en assurer la régulation • L’établissement d’un planning réaliste, prenant en compte à la fois les contraintes de l’entreprise et les impératifs pédagogiques • Un échange régulier entre les formateurs et l’entreprise • La programmation de « points d’étape » réunissant les différents acteurs (chef de projet, candidat, tuteur, organisme de formation extérieur, encadrant...) afin d’identifier les éventuelles difficultés et de procéder aux ajustements nécessaires • La mise en œuvre d’une communication en amont et en cours de réalisation afin de mobiliser, au-delà des personnes directement concernées, l’ensemble des acteurs de l’entreprise et de favoriser la cohésion des équipes autour du projet, en particulier les Instances Représentatives du Personnel • La construction d’une communication adaptée à l’issue de la démarche afin d’en valoriser les résultats, tant en interne qu’en externe GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 3.3.1. 11 CONDUIRE UNE ETUDE D’OPPORTUNITÉ ET DE FAISABILITÉ L’étude d’opportunité et de faisabilité, conduite en interne ou confiée à un prestataire extérieur, doit permettre à l’entreprise de vérifier : • Que la démarche CQPI correspond bien à ses besoins et ses attentes • Qu’elle réunit les conditions permettant de la mener dans de bonnes conditions Les dix questions à se poser : 2 1 Dans quel contexte se place le projet : développement d’activité ; réorganisation ; modification du périmètre d’intervention... ? 2 Quels sont les enjeux pour l’entreprise et les publics concernés : professionnalisation de nouveaux entrants ; renforcement, reconnaissance et valorisation des compétences de collaborateurs déjà en place ; sécurisation des parcours professionnels et développement de l’employabilité ; accompagnement de changements organisationnels ; renforcement de la cohésion d’équipe et de la collaboration entre services ; structuration de la coopération intergénérationnelle et transmission des compétences ; réponse aux engagements de la charte du conseil coopératif en matière de qualité du conseil... ? 3 Quelles sont les principales missions (réalisées ou attendues) du/des candidats potentiels ? Sont-elles en adéquation avec les activités décrites dans le référentiel du CQPI TCAC2 ? Quels sont les écarts (activités réalisées en + du référentiel, activités non réalisées par rapport au référentiel) ? S’il y a plusieurs candidats : relèvent-ils tous du même secteur d’activité ? Dans le cas contraire, identifier (en lien avec le référentiel CQPI) les activités nécessitant des compétences communes et des compétences spécifiques (production végétale, bétail & viande, production laitière, viticulture...). 4 Comment ont été (ou vont être) identifiés les participants au projet ? Comment susciter l’adhésion à la démarche ? Quelle réponse apporter aux personnes intéressées par la démarche CQPI mais non retenues pour y participer ? 5 Quelle réponse l’entreprise prévoit-elle de donner à l’éventuelle demande de reconnaissance interne des candidats au CQPI : prise de responsabilité différente, changements dans l’organisation, évolution professionnelle, salariale... ? NB : Dans certaines branches, l’obtention du CQPI TCAC, sous réserve d’occuper effectivement les fonctions correspondantes, conduit à l’attribution d’un niveau de classification spécifique. 6 Qui sont les tuteurs pressentis, quels moyens (notamment en temps) leur seront donnés pour mener à bien leur mission ? 7 Quelles sont les ressources internes en matière de formation (personnes ressources, outils pédagogiques disponibles...) ? La démarche CQP a-t-elle également pour objet de renforcer les compétences pédagogiques internes ? Quels sont les besoins en compétences externes (recours à des prestataires de formation ou tuteurs externes) ? Voir annexe 1 : Le référentiel d’activités, de compétences et de certification du CQPI TCAC GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 12 8 Quelles sont les possibilités de libérer du temps aux candidats : périodes les plus favorables, rythmes les plus adaptés... ? 9 Comment l’entreprise a-t-elle prévu de communiquer autour du projet : auprès des collaborateurs concernés, des tuteurs, de l’encadrement, des autres partenaires... ? 10 Quel est le budget de l’opération et quels sont les financements mobilisables ? 3.3.2. POSITIONNER LES CANDIDATS ET IDENTIFIER LES ÉCARTS ENTRE COMPÉTENCES REQUISES ET COMPÉTENCES EXISTANTES Cette phase importante permet de « calibrer » le projet et d’individualiser la formation. Elle est réalisée sur la base des savoirs et savoir-faire attendus d’un conseiller, tels que présentés dans le référentiel des compétences du CQPI TCAC. Les modalités de réalisation sont déterminées par l’entreprise ou l’organisme de formation partenaire. 3.3.3. CONSTRUIRE DES PARCOURS DE FORMATION ADAPTÉS Si les candidats ne possèdent pas l’ensemble des compétences requises pour obtenir le CQPI, des formations internes et/ ou externes seront mises en œuvre, sur les thèmes communs aux différents secteurs et spécifiques à l’activité concernée3. Dans le cas où l’entreprise souhaite faire appel aux compétences d’un ou plusieurs prestataires extérieurs, afin de leur confier tout ou partie de la formation des candidats, il est nécessaire de vérifier que l’offre de formation correspondante est en cohérence avec le référentiel de compétences du CQPI TCAC et qu’elle précise a minima les points suivants : • • • • • • • Les objectifs pédagogiques du module Le contenu et le déroulement de la formation (programme détaillé) Les prérequis éventuels Les méthodes pédagogiques Les outils pédagogiques mis à disposition des participants La durée et le découpage dans le temps des différentes séquences Le coût 3.3.4. FAIRE ACCOMPAGNER LA DÉMARCHE PAR UN TUTEUR Le tuteur joue un rôle essentiel dans l’acquisition ou le développement des compétences du salarié formé et contribue à la dynamique de transmission intergénérationnelle des savoir-faire. C’est pourquoi la démarche de formation qualifiante validée par l’obtention du CQPI TCAC nécessite obligatoirement la mise en place d’un tutorat en entreprise. 3 Voir annexe 2 : Le guide des formations CQPI TCAC GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 13 Les missions principales du tuteur portent sur : • La mise en œuvre du référentiel de compétences • La transmission de ses savoir-faire et de son expérience professionnelle • La participation à l’évaluation des candidats en continu Il est souhaitable de n’avoir qu’un seul candidat par tuteur, qui peut être le responsable hiérarchique ou toute autre personne qualifiée, possédant un niveau de compétences correspondant au minimum au métier concerné par la spécialité du CQPI TCAC visée, exercé pendant une période minimale de cinq ans. Lorsque l’entreprise ne dispose pas des ressources suffisantes pour désigner un tuteur en son sein, il est possible d’envisager le recours à un tuteur externe. Il convient de s’assurer que le tuteur justifie d’un niveau de compétence adapté lui permettant de réaliser au mieux ses missions. Ce niveau de compétence est complété par une formation spécifique, si celle-ci n’a pas déjà été suivie, pour lui permettre de développer ses capacités de communication, de transmission et d’évaluation. • Quelques principes à respecter pour organiser la mission tutorale : • Le tuteur doit disposer du professionnalisme requis dans le domaine correspondant au métier concerné par le CQPI TCAC : compétences techniques reconnues, vision globale du métier • Il doit être volontaire pour exercer cette mission • Il doit avoir le goût de l’échange et du contact qui lui permettra d’accompagner le candidat tout au long de son parcours de formation • Il doit posséder les qualités pédagogiques nécessaires à la transmission et à l’évaluation des compétences • Il doit faire preuve d’autonomie, d’organisation, de qualités d’adaptation • Le tutorat étant nécessairement consommateur de temps, l’entreprise doit veiller à libérer le temps indispensable à l’exercice des missions du tuteur 3.3.5. METTRE EN ŒUVRE L’ÉVALUATION L’obtention du CQPI TCAC est conditionnée à la réussite aux évaluations dont les modalités précises sont décrites dans le référentiel du CQPI TCAC4. Elles revêtent trois formes complémentaires : • L’évaluation des connaissances théoriques : elle est réalisée par le formateur en charge du domaine concerné et fait l’objet d’une épreuve terminale à la fin des différents modules de formation • L’évaluation des compétences en situation de travail, réalisée en continu par le tuteur : elle se matérialise par un livret de suivi 5, que le tuteur renseigne tout au long du parcours de formation 4 5 Voir annexe 1 : Le référentiel d’activités, de compétences et de certification du CQPI TCAC Voir annexe 3 : Les critères d’évaluation pour l’attribution du CQPI TCAC GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • 14 L’évaluation de la maîtrise professionnelle : elle est réalisée par une Commission Technique d’Evaluation (CTE), composée de professionnels du métier (extérieurs à l’entreprise, le tuteur y participant à titre consultatif). Elle est mise en œuvre si les deux évaluations précédentes ont satisfait aux critères définis par le référentiel de certification du CQPI TCAC. Elle consiste en une présentation écrite et orale d’une mise en situation (étude de cas) Le CQPI TCAC est délivré par un Jury Paritaire National composé de membres de la Commission Paritaire Nationale Interbranches de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de la Coopération Agricole (CPNIEFP), sur avis de la Commission Technique d’Evaluation. 3.4. 3.4.1. LE CADRE JURIDIQUE CQPI ET OBLIGATION D’ADAPTATION DES SALARIÉS La démarche de CQPI TCAC ne relève pas, en soi, d’une démarche d’adaptation des conseillers à l’évolution de leur poste de travail. Cependant, à partir du moment où les conseillers bénéficient de formations visant à les mettre à niveau pour l’obtention du CQPI TCAC, celles-ci peuvent répondre à l’obligation d’adaptation pesant sur l’employeur. De manière générale, l’employeur est tenu d’assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail. Le respect de cette obligation conditionne la validité d’un éventuel licenciement économique ultérieur. En effet, un tel licenciement ne peut intervenir que lorsque tous les efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés. De même, l’employeur ne peut invoquer l’insuffisance professionnelle d’un salarié, s’il n’a pas lui-même respecté l’obligation d’adaptation de ce salarié. 3.4.2. CHOIX DES CANDIDATS NON DISCRIMINATOIRE L’employeur est libre de choisir les conseillers qu’il souhaite inscrire dans la démarche CQPI TCAC, sous réserve que ce choix ne soit pas fondé sur un critère discriminatoire. Pour mémoire, serait discriminatoire un choix fondé sur un des critères suivants : origine, sexe, mœurs, orientation sexuelle, âge, situation de famille, grossesse, caractéristiques génétiques, appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, opinions politiques, activités syndicales ou mutualistes, exercice normal du droit de grève, convictions religieuses, apparence physique, nom, état de santé ou handicap. En principe, le salarié ne peut pas refuser de suivre une formation sans motif valable, sauf s’il s’agit d’une formation réalisée hors du temps de travail, d’un bilan de compétences ou d’une action de validation des acquis de l’expérience. 3.4.3. CONSULTATION OBLIGATOIRE DU COMITÉ D’ENTREPRISE Les formations liées à la démarche de CQPI TCAC doivent faire l’objet d’une consultation du comité d’entreprise dans le GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 15 cadre du plan de formation. Plus largement, les représentants du personnel peuvent utilement être associés à la démarche globale au travers d’une information régulière sur le projet et sa mise en œuvre. 3.4.4. CQPI ET NÉGOCIATION COLLECTIVE Au-delà de son intégration dans le plan de formation, le CQPI TCAC peut s’intégrer dans le cadre de la négociation collective dans l’entreprise. La GPEC, les seniors, les contrats de génération... sont autant de sujets de négociation à propos desquels le CQPI TCAC peut constituer un des outils de réponse pertinents. 3.4.5. CLASSIFICATION DES SALARIÉS L’attribution du CQPI TCAC peut avoir des conséquences directes sur le positionnement du salarié au regard de la grille de classification en vigueur dans l’entreprise. Cette évolution peut résulter de plusieurs situations : • La convention collective applicable prévoit expressément un raccordement entre l’attribution du CQPI TCAC et un niveau de classification dans la grille en vigueur. Ce raccordement est généralement conditionné au fait que le conseiller réalise effectivement les missions se rattachant au CQPI TCAC. Dans cette hypothèse, l’attribution du niveau de classification est une obligation • L’entreprise a choisi, dans un souci de valoriser la démarche globale de certification de ses conseillers, que tous les collaborateurs titulaires du CQPI TCAC accèdent à un niveau de classification spécifique. Dans cette hypothèse, l’attribu tion du niveau de classification relève d’une démarche volontaire de l’entreprise 3.5. LES OUTILS DE FINANCEMENT Plusieurs dispositifs de formation professionnelle peuvent contribuer au financement des formations inhérentes à la démarche CQPI TCAC. 3.5.1. DISPOSITIFS AU NIVEAU DE L’ENTREPRISE • Le plan de formation Les formations inhérentes au CQPI TCAC peuvent s’inscrire dans le cadre du plan de formation. • La période de professionnalisation Les heures de formation s’inscrivant dans le cadre de la période de professionnalisation peuvent donner lieu à un financement par l’OPCA dont le montant dépend, notamment, de la durée de la formation. • Le contrat de professionnalisation La conclusion d’un contrat de professionnalisation pour l’engagement d’un conseiller en vue de l’obtention du CQPI GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 16 TCAC est possible si ce conseiller a acquis, au moment du passage devant la CTE, une durée d’expérience suffisante dans l’activité de conseil. • Le Droit Individuel à la Formation A l’initiative du salarié et sous réserve de l’accord de l’employeur, la formation inhérente au CQPI TCAC peut donner lieu à l’utilisation du DIF, avec une participation financière de l’OPCA, sous certaines conditions. 3.5.2. DISPOSITIFS AU NIVEAU DES BRANCHES Les branches professionnelles peuvent choisir de prévoir des financements complémentaires, notamment par le biais de fonds mutualisés au titre du plan de formation. 4 LE CQPI TCAC : UNE DÉMARCHE INDIVIDUELLE Il est question ici de décrire les étapes d’obtention du CQPI TCAC par la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). En effet, toutes certifications peuvent être acquises par la VAE dès lors qu’elles sont inscrites au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) Il s’agit alors d’une initiative individuelle et personnelle. 4.1. QU’EST-CE QUE LA VAE ? • C’est un dispositif qui permet à toute personne d’obtenir un titre, un CQP ou un diplôme à finalité professionnelle • C’est un acte officiel par lequel les acquis personnels sont reconnus et validés par un organisme compétent habilité par l’Etat • C’est un droit individuel inscrit au Code du travail et au Code de l’éducation Il n’y a pas de condition de formation ni de niveau préalable : • La VAE est accessible sur la base du niveau d’exercice des activités et non sur la base du niveau de formation atteint • Le candidat doit avoir au moins 3 ans d’expérience professionnelle (salariée, non salariée) et/ou bénévole en rapport avec le titre souhaité • En cas de validation partielle, le candidat acquiert les compétences qui lui manquent par une formation ou une expé rience complémentaire. Il a ensuite 5 ans pour valider son expérience et obtenir le CQP désiré GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 4.2. 17 ÉTAPES A SUIVRE POUR L’OBTENTION DU CQPI TCAC PAR VAE Il est possible d’obtenir le CQPI TCAC par la VAE. Dans ce cas, le conseiller ne suit pas de formation mais doit faire valider auprès de la Commission Technique d’Evaluation (CTE) qu’il a bien acquis l’ensemble des compétences exigées pour l’obtention du CQPI TCAC. 1 Démarche individuelle d’information et de dépôt de candidature Une information, portant sur les conditions d’éligibilité et la certification pour l’obtention du CQPI TCAC par la VAE, est disponible auprès de Coop de France pour toute personne répondant aux conditions d’accessibilité. Le candidat constitue et dépose son dossier de demande de VAE à Coop de France, qui le transmet alors aux membres de la CTE pour validation. Cette inscription est assujettie au paiement d’un droit. Selon les termes du décret du 26 avril 2002, un candidat ne peut déposer qu’une seule demande au cours de l’année civile. La réglementation du titre de Coop de France ne prévoyant pas de limitation au nombre de présentations, les candidats peuvent le présenter autant de fois qu’ils le souhaitent. 2 Recevabilité de la demande des candidats L’étude du dossier de candidature et l’entretien avec un membre de la CPNIEFP sont destinés à vérifier que la demande est recevable et que l’expérience du candidat est bien en phase avec le titre souhaité. La demande est recevable dans les conditions suivantes : • Le total des durées cumulées d’activités salariées, non salariées ou bénévoles exercées par le candidat, est égal ou supérieur au minimum de trois années fixé par la réglementation. • Les expériences acquises dans les différentes activités décrites par le dossier sont bien conformes avec la certification demandée. Les candidats en spécialité « Production Végétale » doivent être titulaires du certificat individuel de « conseiller » pour l’usage professionnel des produits phytosanitaires, en cours de validité. 3 Réalisation du dossier de VAE Si la demande d’obtention du CQPI TCAC par la VAE est recevable, le candidat rédige alors son dossier de VAE. Ce dossier porte sur la description des activités antérieures, la formalisation des connaissances, aptitudes et compétences acquises et la préparation de l’argumentaire à développer pour mettre en rapport le résultat de cette formalisation avec le référentiel de certification du CQPI TCAC6. Voir annexe 1 : Le référentiel d’activités, de compétences et de certification du CQPI TCAC 6 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 18 Il comprend également les documents rendant compte des expériences acquises dans les différentes activités salariées, non salariées ou bénévoles exercées par le candidat et leur durée. Ces différents éléments sont mis en regard de ceux relatifs au CQPI TCAC et réputés nécessaires à l’exercice du métier de conseiller de coopérative, ainsi que les attestations des formations suivies et des diplômes obtenus antérieurement. Le candidat peut bénéficier d’un accompagnement externe à son entreprise pour : • • • • Constituer son dossier de VAE Démontrer les compétences acquises au cours de ses différentes activités Expliciter ses expériences professionnelles, les mettre en relation avec le CQPI TCAC Préparer l’épreuve de l’entretien avec la CTE L’accompagnateur exerce un suivi régulier et lui apporte un appui spécifique qui peut aller jusqu’à la mise en place d’un suivi personnalisé (soutien, travaux dirigés adaptés...) pour effectuer un lien entre sa pratique d’acquisition de compétences en milieu professionnel et l’acquisition de compétences complémentaires qu’il reçoit. Le Code du Travail assimile l’accompagnement VAE à une action de formation. L’accompagnement entre dans le champ d’application des dispositions relatives à la formation professionnelle continue, en particulier pour le financement. Le salarié peut donc solliciter son employeur pour bénéficier d’un congé pour la Validation des Acquis de l’Expérience7 et pour la prise en charge des frais inhérents à cette démarche (notamment les frais d’inscription). L’employeur ne peut pas refuser le bénéfice de ce congé mais peut en différer le bénéfice dans la limite de 6 mois pour des raisons de service. 4 Décision de la CTE : Validation totale, partielle, refus de validation La demande d’obtention du CQPI TCAC par la VAE est évaluée à partir du dossier de VAE du candidat. Ce dossier est examiné par la CTE et jugé conformément à la grille d’évaluation remise préalablement à chaque membre. La CTE détermine les compétences que le candidat déclare acquises ; il peut attribuer la totalité du titre, n’en valider qu’une partie ou refuser la validation. Les points d’observation de la CTE portent sur : • Le sens de l’organisation et la capacité d’adaptation • La capacité à proposer des solutions ou hypothèses nouvelles • Les motivations du candidat pour l’exercice de sa profession • Le sens des responsabilités et la capacité à s’engager • La bonne connaissance du milieu dans lequel agit le candidat • L’évaluation des facteurs d’influence et la maîtrise des conséquences 7 Congé institué par le décret n° 2002-795 du 3 mai 2002 (article R. 6422-1 et suivants du code du travail) GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 19 La CTE recherche tout particulièrement la capacité du candidat à se positionner en tant que conseiller dans un rôle et une fonction au service des exploitants agricoles, dans le souci du respect des choix stratégiques de la coopérative. Il veille à ce que le candidat élabore un conseil cohérent et organise de façon rationnelle son action, ses propositions, en faisant ressortir : • La pertinence du service-conseil • La prise en compte des contraintes environnementales • L’influence des qualités de production et leurs conséquences économiques (adaptation aux marchés, normes de sécurité alimentaire) • L’aptitude à l’ordonnancement et le pilotage des données • La capacité d’écoute et de communication • L’engagement de la coopérative dans l’offre 5 En cas de validation partielle ou de refus de validation En cas de non attribution, la CTE peut préconiser un perfectionnement. Le candidat, sur proposition de la CTE, peut également intégrer un cycle de formation, à l’issue duquel il pourra à nouveau monter un dossier de demande VAE. Les éléments du dossier initialement validés par la CTE demeurent valables pendant cinq ans. En cas de demande d’acquisition de compétences complémentaires par la CTE, le candidat peut à nouveau être accompagné pour construire la réponse adaptée à sa situation professionnelle. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 20 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • 21 ANNEXE 1 Référentiel du CQPI TCAC Adopté lors de la réunion de la CPNIEFP de la coopération agricole du 16 mai 2012 1. Circonstances de création de la certification Contexte professionnel spécifique 2. Description de la qualification ciblée Appellation de l’emploi Situation fonctionnelle 3.Glossaire 4. Référentiel des activités Activité 1 - Conseil aux adhérents en conduite de production Activité 2 - Réglementation et protection de l’environnement et de l’utilisateur – Santé des végétaux et des animaux Activité 3 - Adaptation de la production aux attentes des marchés Activité 4 - Gestion de l’enregistrement du conseil Activité 5 - Animation, écoute et communication Activité 6 - L’entreprise coopérative 5. Référentiel des compétences 6. Référentiel de certification (Hors VAE) 7. Pré-évaluation (Hors VAE) 8. Critères de choix et désignation des tuteurs en entreprise (Hors VAE) 9. Modalités d’évaluation GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 10. L’obtention du CQPI TCAC par Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) 11. Délivrance de la certification 12. Modèle de Certificat de Qualification Professionnelle du Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative 22 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 1 23 CIRCONSTANCES DE CRÉATION DE LA CERTIFICATION Dans le cadre de la réflexion globale sur la gestion des emplois et des compétences dans la Coopération Agricole, plusieurs étapes ont permis d’élaborer ce document : 1. Une étude détaillée de l’évolution des besoins des entreprises de la filière à travers l’élaboration de l’Observatoire des Métiers de la Coopération Agricole 2. La nécessité d’inscrire le Certificat de Qualification Professionnelle Interbranches « Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative » (CQPI TCAC) au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Ceci afin de satisfaire aux exigences de la Charte du Conseil Coopératif et du référentiel de Certification pour le Conseil à l’Utilisation de Produits Phytopharmaceutiques 3. La mise en place d’un groupe de travail, composé de coopératives, de fédérations régionales et de plusieurs sections de Coop de France, chargé d’amender et valider le présent document CONTEXTE PROFESSIONNEL SPÉCIFIQUE Depuis le début des années 1990, le secteur coopératif, s’est engagé dans une stratégie de développement fondée sur des démarches qualité - produit et sécurité alimentaire. Cette stratégie a nécessité la mise en œuvre de moyens nouveaux permettant l’adaptation de la production au marché. A cela, s’ajoute la réglementation sur les activités de conseil (Système de Conseil Agricole SCA1) et celles liées à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, dans le cadre de l’article L254-1 du chapitre 36 du Grenelle II, qu’elles soient indépendantes, ou liées à la distribution ou à l’application. Cette activité se définit ainsi : « L’activité de conseil à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques visée au 3° de l’article L.254-1 correspond à l’action de proposer ou de recommander ou de préconiser à titre individuel ou collectif, une méthode de lutte contre les organismes nuisibles aux végétaux comprenant l’utilisation d’au moins un produit défini à l’article L.253-1. Cette activité ne peut s’exercer que sur la base d’un diagnostic de la situation phytosanitaire d’une culture ou d’un ensemble cohérent de végétaux fondé sur des données d’observation produites par le conseiller ou son client, et en tenant compte des données publiques publiées par les réseaux définis à l’article L.201.1 ». Circulaire du MAAP du 7/12/09, en référence du Règlement (CE) n°73/2009 du Conseil du 19 janvier 2009 établissant des règles communes pour les régimes de soutien direct dans le cadre de la politique agricole commune et établissant certains régimes de soutien en faveur des adhérents, modifiant les règlements (CE) n°1290/2005, (CE) n°247/2006 et (CE) n°378/2007, et abrogeant le règlement (CE) n°1782/2003 1 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 24 Ainsi donc, dans un environnement professionnel qui se complexifie, les conseillers doivent disposer d’un savoir-faire qui tend à s’équilibrer entre les quatre dimensions de leur métier : agronomique, économique, commerciale et réglementaire. Sans cet équilibre, il y a un risque sur la qualité du service rendu et sur l’adaptation permanente du conseiller à son emploi. Le Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative s’inscrit dans ce contexte avec pour objectif d’apporter une valeur ajoutée à toutes productions agricoles des adhérents de coopérative. En fonction de la stratégie définie par l’entreprise coopérative et en fonction des exigences du marché, il conseille l’adhérent au bon moment sur les techniques de production, sur les bonnes quantités dans les choix d’orientation et d’optimisation de production et de ses achats. Ce conseil est évidemment réalisé dans le respect des exigences réglementaires. 2 DESCRIPTION DE LA QUALIFICATION CIBLÉE APPELLATION DE L’EMPLOI L’emploi décrit dans ce référentiel est celui de Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative (TCAC). Dans les entreprises, les appellations d’usage sont : • Technicien conseil • Agent de développement • Agent Relation Culture • Technicien Nutrition Animale • Agent technico-commercial (production animale ou végétale) • Technico-commercial en production animale SITUATION FONCTIONNELLE Le conseiller est placé sous la responsabilité soit : • du directeur de la coopérative ou de la filiale • du responsable filière • du directeur agronomique • du directeur « productions animales » • du directeur « approvisionnement » • du responsable de région ou de secteur ou de centre Il est en relation avec les adhérents et les autres salariés de la coopérative. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 3 • • • • • • • • • • • • 25 GLOSSAIRE CPNIEFP : Commission Paritaire Nationale Interbranches de l’Emploi et de la Formation Professionnelle CQPI : Certificat de Qualification Professionnelle Interbranches MAE : Mesures Agro-Environnementales OCM : Organisation Commune des Marchés PAC : Politique Agricole Commune QHSE : Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement RNCP : Répertoire National des Certifications Professionnelles SCA : Système de Conseil Agricole TCAC : Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative TGAP : Taxe Générale sur les Activités Polluantes TIC : Technologies de l’Information et de la Communication VAE : Validation des Acquis de l’Expérience 4 RÉFÉRENTIEL DES ACTIVITÉS ACTIVITÉ 1 - CONSEIL AUX ADHÉRENTS EN CONDUITE DE PRODUCTION Le Technicien Conseil aux Adhérents de Coopérative2 apporte à l’adhérent un conseil concernant : c En production végétale : • Le choix des cultures, des variétés, des plants et des semences (en fonction des sols, des climats, des tendances économiques...) 2 Sera repris ensuite sous le sigle TCAC. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • • • • 26 Le raisonnement de la fertilisation minérale et organique (en fonction du milieu, des cultures, des contraintes économiques et environnementales...) Le raisonnement de la protection des cultures (en fonction de l’état sanitaire des cultures, de la surveillance des agresseurs, des conditions climatiques...) Les modes de conduite d’une culture pérenne ou l’itinéraire technique d’une culture annuelle Les services, les Outils d’Aide à la Décision, l’agroéquipement... c En production animale : • Le choix des espèces, des races ou des reproducteurs(en fonction des objectifs de production, des tendances écono miques, de la biodiversité...) • La conduite d’élevage : améliorer les résultats technico-économiques des éleveurs en les conseillant dans différents domaines, tels que : alimentation, génétique, bâtiment, suivi sanitaire, transport, environnement... • L’appréciation de la valeur commerciale des animaux • Le diagnostic d’un problème en faisant appel, le cas échéant, au spécialiste référencé par sa structure pour le résoudre • L’offre de services à l’adhérent et les services mis en place par la coopérative dans des domaines complémentaires en lien avec l’activité principale • L’aide à l’analyse des résultats technico-économiques • L’accompagnement des projets de l’éleveur • La diffusion du progrès génétique dans la gestion de la reproduction dans les élevages • Le raisonnement des volumes de production (saisonnalité) Le raisonnement du conseil est basé sur des critères technico-économiques (charge de travail, trésorerie, cohérence et complémentarité du système de production...) dans une logique de préservation de l’environnement et de développement durable. Dans la délivrance de son conseil à l’adhérent, le TCAC s’appuie sur sa maitrise des outils d’aide à la décision et des différents services aux adhérents proposés par sa coopérative. ACTIVITÉ 2 - RÉGLEMENTATION ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’UTILISATEUR – SANTÉ DES VÉGÉTAUX ET DES ANIMAUX Le TCAC doit être à même d’apporter un conseil sur les réglementations, en rapport avec sa branche d’activités et de dispenser un conseil toujours en conformité, dans les principaux domaines suivants : c Les aspects économiques de l’exploitation agricole • Réglementation de la PAC et des OCM (conditionnalité des aides), fiscalité environnementale (TGAP, redevance pour pollution diffuse, redevance pour prélèvement de l’eau, directive nitrates...) • Utilisation des outils d’aide à la décision GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 27 c La réglementation environnementale liée à l’exploitation agricole • Installations classées pour la protection de l’environnement, plan d’épandage des effluents d’élevage, gestion et élimination des déchets, MAE, • Sécurité des personnes et risques professionnels (machines, conception des bâtiments, conduite de la production en toute sécurité, équipement de protection individuelle adapté...) • Stockage et transport des produits cEn production végétale : - Risques liés à la manipulation et au transport des produits de la gamme de la coopérative pour l’utilisateur et l’environnement - Lecture des étiquettes (cartons et bidons) et identification des risques - Précautions à prendre, mise en œuvre des règles de sécurité en matière de stockage - Devenir des emballages et la réglementation en vigueur - Le stockage des produits sur un site (contraintes à respecter) et son organisation pratique (aménagements, modalités de classement...) c La réglementation et les techniques permettant d’assurer le bien-être animal c La réglementation sanitaire, pour les productions concernées ACTIVITÉ 3 - ADAPTATION DE LA PRODUCTION AUX ATTENTES DES MARCHÉS Le TCAC apporte un conseil à l’adhérent concernant les domaines suivants : c Produire pour les marchés alimentaires et/ou non alimentaires • • • • • Choix des productions et détermination des volumes en fonction des débouchés (ex. : marchés du blé tendre, marché de l’orge brassicole, filière viande, qualité et quantité du lait, agroéquipements et débouchés non alimentaires tels que les énergies renouvelables, les agromatériaux ou la chimie verte...) Critères de qualité des produits (cahiers des charges) Incidence du mode de conduite des productions et/ou de l’itinéraire technique sur la qualité des produits Planification de la production (ajustement aux besoins du marché) Contractualisation c Démarche qualité en agriculture • • • Le TCAC connaît les cahiers des charges concernant le système choisi par l’adhérent ou par la coopérative dans le cadre de démarches telles que les certifications des produits, la certification système, la certification environnementale des exploitations, le contrat de traçabilité, les chartes de production, les chartes de qualification des élevages, l’agriculture biologique... Il accompagne les adhérents engagés dans des démarches qualité Il réalise les visites de qualification d’élevage GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 28 ACTIVITÉ 4 - GESTION DE L’ENREGISTREMENT DU CONSEIL Le TCAC doit formaliser et communiquer ses préconisations à l’adhérent. Les préconisations sont : • Commentées oralement (préconisations individuelles ou groupes) • Formalisées par écrit et remises aux adhérents (fiche de préconisation) Spécificité en production végétale : Le compte-rendu de préconisation doit préciser : • S’il s’agit d’une préconisation individuelle, pour un groupe ou collective • Le nom et les coordonnées de l’organisme • La date de la préconisation • Les coordonnées de l’adhérent ou le périmètre concerné par la préconisation pour un groupe ou collective • Le détail de la préconisation à savoir : - La culture ou le produit végétal concerné - L’opération culturale - La technique culturale ou le produit et la dose recommandés - La justification de l’intervention (attaque parasitaire, maladie, niveau d’infestation...) - Les périodes et conditions dans lesquelles l’intervention devra être mise en œuvre (stade végétatif, conditions climatiques, niveau d’infestation, etc) - Les risques éventuels - Le nom du conseiller et les coordonnées de l’adhérent ACTIVITÉ 5 - ANIMATION, ÉCOUTE ET COMMUNICATION Le TCAC assure l’écoute, le conseil et le suivi auprès des groupes d’adhérents de son secteur. Pour cela : • Il participe à la prévision des besoins des adhérents et les fait remonter auprès de la coopérative • Il contribue à optimiser les résultats issus de ses préconisations et conseils obtenus chez les adhérents, en relation avec son responsable, tout en répondant aux attentes de l’entreprise et de la filière et participe à la mise en place de la politique de qualité et promotion de la stratégie définies par la coopérative • Il propose des adaptations de la politique commerciale pour les achats et ventes d’approvisionnement et en assure la veille commerciale sur sa zone de chalandise • Il informe les adhérents des évolutions agronomiques, zootechniques, et réglementaires à venir • Il assure l’animation d’un groupe d’adhérents sur directive de son responsable GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • • • • • • • • 29 Il se charge de la contractualisation des productions lorsque ce mode a été choisi dans la coopérative Il transmet à sa hiérarchie les remarques et souhaits des adhérents et de la clientèle extérieure, en rapport avec l’activité de l’entreprise, dans le respect de la confidentialité, pour contribuer à la stratégie de développement de la coopérative Il relaie la communication avec les autres catégories de personnel de sa coopérative, qui sont directement en contact avec les adhérents Il utilise les outils informatiques afférents à sa fonction Il s’informe, entretient et développe ses connaissances par les moyens de communication (revues, publications techniques, TIC...) Il participe aux actions de formation permettant la mise à jour de ses connaissances et aux réunions d’information de la coopérative ou d’autres organismes travaillant en partenariat avec la coopérative (ex. : instituts techniques) Il s’informe des autres services offerts par la coopérative aux adhérents Il fait appel à des spécialistes s’il n’en a pas les compétences ACTIVITÉ 6 - L’ENTREPRISE COOPÉRATIVE Le TCAC a connaissance des caractéristiques qui se rapportent aux points ci-dessous et est à même de les communiquer aux adhérents : • aux principes et règles générales se rapportant au fonctionnement de la coopérative sous l’angle juridique, économique et social • aux principales structures, organismes et sociétés qui travaillent avec la coopérative comme fournisseurs et/ou ache teurs ainsi que celles qui font partie de son groupe (sociétés annexes, filiales etc. contrôlées ou non) • aux activités qui constituent le cœur de métier de l’entreprise • aux marchés des productions végétales et animales, notamment leurs mécanismes d’intervention, de régulation et d’organisation de marché • aux différents organismes qui travaillent dans l’environnement administratif et réglementaire de la coopérative Le TCAC : • participe à la vie de la coopérative, dont la fonction est d’offrir à l’adhérent les moyens de valoriser au mieux ses productions • contribue au maintien d’un bon état esprit d’équipe avec les différents personnels • veille à la bonne cohérence du message de la coopérative envers les adhérents en défendant les valeurs de la coopération et l’image de cette dernière • participe au développement des activités de la coopérative avec les adhérents • promeut l’image de la coopérative, sa politique et ses objectifs • s’assure du bon respect de la réglementation en vigueur • contribue à la fidélisation et participe à la prospection de nouveaux adhérents GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 5 RÉFÉRENTIEL DES COMPÉTENCES 30 31 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC COMPÉTENCES SAVOIR b Posséder les savoirs scientifiques et techniques permettant de formuler des propositions argumentées de solutions technico-commerciales b Connaitre la gamme des produits et services de la coopérative b Identifier les besoins nouveaux spécifiques b Comprendre l’incidence de son activité sur les résultats économiques des adhérents et de la coopérative Sécuriser et développer le résultat économique de l’adhérent en apportant un conseil technique adapté (Correspondance avec l’activité 1 : Conseil aux adhérents en conduite de production) En production végétale b Maîtriser les étapes du cycle végétatif des plantes cultivées dans la zone. b Maîtriser les types de produits utilisés par l’adhérent pour conduire ses cultures (semences, fertilisants...) bDistinguer les différents produits phytopharmaceutiques autorisés et utilisés (toxicité, homologation...) b Maîtriser la fertilisation minérale En production animale b Connaître les aspects liés à l’alimentation, à la génétique, aux bâtiments d’élevage et à la réglementation sanitaire b Connaître les techniques d’estimation des animaux en vif b Maitriser la procédure de diagnostic d’un problème d’élevage b Comprendre et expliquer le rôle des différents intervenants en élevage SAVOIR-FAIRE b Analyser le besoin de l’adhérent b Utiliser les éléments comptables et de gestion (bilan par exemple,) pour conseiller l’adhérent dans ses choix d’orientation de production b Proposer des solutions en matière d’orientation technique b Proposer les produits et services de la coopérative en adéquation avec les besoins de l’adhérent, dans la gamme de la coopérative b Contractualiser les ventes/achats b Suivre la rentabilité des orientations prises par l’adhérent En production végétale b Proposer les cultures et les semences en fonction des sols, des climats, des tendances économiques... b Commenter une analyse de terre b Raisonner la fertilisation minérale et organique b Raisonner la protection des cultures En production animale b Réaliser un appui technique dans les différents domaines (alimentation, génétique, bâtiment, sanitaire...) b Guider l’adhérent sur les périodes de mises en marché des animaux en fonction des besoins de l’aval et des contraintes de l’exploitation b Apprécier la valeur commerciale des animaux b Développer l’approvisionnement de l’adhérent en animaux, produits et matériel nécessaires au bon déroulement des activités d’élevage b Participer à la traçabilité des animaux APTITUDES ET QUALITÉS b Ecouter, comprendre et déceler les attentes des adhérents bEtre convaincant et apte à prendre des initiatives b Disposer d’une capacité d’analyse et de synthèse b Etre rigoureux et organisé b Défendre auprès des adhérents les spécificités et les services apportés par sa coopérative b Etre réactif et pertinent pour faire appel à des compétences extérieures si nécessaire 32 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC COMPÉTENCES SAVOIR SAVOIR-FAIRE bPrendre en compte la réglementation environnementale dans son conseil Conseiller l’adhérent sur les b Connaître les systèmes de production et les ??? démarches enviméthodes de cultures et d’éleronnementales des vage respectant l’environneexploitations agricoles ment et protégeant l’utilisateur suivies Estimer les risques pour la santé des opérateurs b Connaître les et pour l’environnement, démarches QHSE lors de l’usage de produits de la coopérative phytopharmaceutiques ou vétérinaires dans une situation b Maîtriser la donnée réglementation et la Réaliser un diagnostic d’une gestion environnementale des produits, problématique environnemenIntégrer tale avant une application des matériels et des les exigences dans une situation donnée productions environnemenSuggérer une conduite à tenir tales et régleb Identifier les risques en cas d’intoxications aigües mentaires liés à l’utilisation ou d’accident, suite à l’emploi de produits dans l’analyse de produits phytopharmaceudes potentiels tiques ou vétérinaires b Distinguer les de valorisation Réaliser, le cas échéant, des grands types de des productions audits sur l’exploitation mesures à prendre et coproduits pour réduire les En production végétale des filières risques (dangers, b Proposer, dans le respect exposition) pour les personnes et pour de la réglementation, des pratiques et des aménagements l’environnement (Correspondance visant à limiter la dispersion avec l’activité 2 : des produits phytopharmaceub Posséder les notions Réglementation tiques dans l’environnement, d’agronomie, et protection de zootechnie et d’écolo- lors des acheminements, l’environnement stockage, manipulations ou gie nécessaires pour et de l’utilisateur – formuler un conseil en applications, tout en limitant Santé des végétaux matière de protection les situations de contacts avec les produits et des animaux) des personnes et de l’environnement Présenter des systèmes ou des stratégies de lutte permettant En production de réduire le recours aux proanimale duits phytopharmaceutiques b Connaitre Appliquer les outils d’évala réglementation luation des systèmes ou des et les techniques pratiques de lutte les plus permettant d’assurer adaptés le bien-être animal En production animale (manipulation, 2.1. contention, logement, bProposer et/ou réaliser transport et des améliorations techniques alimentation...) relatives aux installations et ????à l’environnement matériels, • ???? et aux comportements des opérateurs, afin d’assurer le bien-être animal QU’EST-CE Q’UN CQP ? ???? ??? APTITUDES ET QUALITÉS b Etre convaincant et apte à prendre des initiatives b Disposer d’une capacité d’analyse et de synthèse b Etre rigoureux et organisé b Etre réactif et pertinent pour faire appel à des compétences extérieures si nécessaire 33 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC COMPÉTENCES Accompagner les adhérents dans l’optimisation de leurs productions, en fonction des besoins du marché et dans le respect des normes, systèmes et chartes en vigueur (Correspondance avec l’activité 3 : Adaptation de la production aux attentes des marchés) COMPÉTENCES Exploiter les outils de gestion, de simulation et d’enregistrement du conseil (Correspondance avec l’activité 4 : Gestion de l’enregistrement du conseil) SAVOIR SAVOIR-FAIRE b Présenter les produits et services permettant de valoriser les différents modes et processus de production b Maitriser les exigences et critères de qualité des produits en vue de leur valorisation b Expliquer les différentes démarches qualité en agriculture, en lien avec son activité b Maîtriser la démarche qualité initiée par la coopérative et expliquer sa politique commerciale b Enumérer et identifier les différents métiers, organismes administratifs et intervenants de la filière b Situer précisément sa coopérative dans la filière b Appréhender l’environnement concurrentiel sur sa zone d’activité bSuivre les itinéraires liés à l’activité de production, à leur logistique de mise en marché, à la gestion et au contrôle de conformité b S’assurer du respect du cahier des charges adopté par l’adhérent b Adapter sa démarche de conseil à l’organisation des filières de productions et aux différents circuits de commercialisation b Accompagner l’adhérent tout au long de son itinéraire technique répondant aux exigences de qualité en valorisant les démarches Qualité, auprès des adhérents et/ ou au sein de la coopérative b Assurer la veille sur les marchés, les produits nouveaux et la concurrence b Réaliser, le cas échéant, des audits sur l’exploitation SAVOIR SAVOIR-FAIRE b S’approprier les outils et logiciels de suivi du conseil à l’adhérent b Maitriser les principes de la recherche documentaire (savoir trouver un document) b Maîtriser le contenu des documents nécessaires à l’exercice de son métier et leur délai de validité b Distinguer les différentes procédures informatiques internes (gestion du temps, facturation, traçabilité, suivi de visites…) b S’approprier les outils statistiques à sa disposition et interpréter les données b Planifier les ventes et les approvisionnements des adhérents b Utiliser, quand ils existent, des outils de simulation permettant de vérifier l’impact économique des techniques proposées b Enregistrer les résultats d’une visite à l’adhérent et les conseils donnés et lui en laisser une trace b Appliquer les outils de gestion de données à la présentation des statistiques d’activité et de suivi du portefeuille adhérents b Assurer une veille réactive sur les marchés, la réglementation et les produits nouveaux APTITUDES ET QUALITÉS b Etre curieux de l’évolution des filières b Etre convaincant et apte à prendre des initiatives b Disposer d’une capacité d’analyse et de synthèse b Etre rigoureux et organisé b Etre réactif et pertinent pour faire appel à des compétences extérieures si nécessaire APTITUDES ET QUALITÉS b Disposer d’une capacité d’analyse et de synthèse b Etre rigoureux et organisé b Etre réactif et pertinent pour faire appel à des compétences extérieures si nécessaire 34 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC COMPÉTENCES SAVOIR SAVOIR-FAIRE APTITUDES ET QUALITÉS b Organiser les tournées b Gérer et optimiser son temps ??? b Décrire la palette des services et les gammes de produits de la coopérative b Maitriser les principes de l’approche commerciale et de la négociation Optimiser son conseil à l’adhérent en termes de communication, d’animation et d’enrichissement réciproque (Correspondance avec l’activité 5 : Animation, écoute et communication) b Posséder les techniques de base de la communication interpersonnelle (orale et écrite) b Maîtriser les moyens de communication (outils informatiques, internet, l’extranet de la coopérative quand il existe…) b Posséder les techniques de base de la conduite de réunions et d’animation de groupe b Connaitre les techniques de construction et d’exposé d’un argumentaire b Maitriser la politique tarifaire de la coopérative 2.1. QU’EST-CE Q’UN CQP ? b Animer des démarches conseil pour l’émergence de nouvelles pratiques et de nouvelles productions b Mettre en relation des acteurs de structures et organisations différentes et les faire dialoguer sur un enjeu du territoire qui leur est commun b Suivre et proposer des adaptations à la politique commerciale b Développer et entretenir un portefeuille commercial, en fidélisant les coopérateurs et recherchant, le cas échéant, de nouveaux adhérents b Accompagner l’adhérent dans l’analyse de ses résultats technico-économiques b Repérer et évaluer les attentes des adhérents de sa zone et les faire remonter b Contribuer au maintien de bonnes relations professionnelles avec les différents personnels du secteur et à une cohérence du message de la coopérative vers les adhérents b Organiser ses idées pour les exposer et les rendre compréhensibles b Etre à l’écoute des adhérents b Appliquer la politique tarifaire de la coopérative b Pratiquer et développer le travail en équipe b Contribuer aux traitements des litiges b Disposer de ses qualités d’empathie b Constituer des groupes de travail thématiques et en assurer l’animation b Argumenter en situation difficile b Transmettre des informations au sein de la coopérative, aux acteurs internes concernés b Développer la communication externe de la coopérative vers ses adhérents b Participer à la mise en œuvre du plan de communication de la coopérative 35 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC COMPÉTENCES SAVOIR b Décrire le fonctionnement et l’organisation d’une coopérative (statuts, règlement intérieur, autres procédures administratives…) et les fonctions des différents acteurs Positionner son activité dans les orientations stratégiques et commerciales de sa coopérative (Correspondance avec l’activité 6 : L’entreprise coopérative) b Maitriser les bases de la gestion économique d’une coopérative b Connaitre les formes des structures concurrentes à la coopération agricole b Situer sa coopérative dans son l’environnement b Présenter les objectifs et la politique de sa coopérative b Mettre en avant les aides spécifiques proposées par la coopérative quand elles existent (aides jeunes, aides à l’installation...) b Enumérer les principales structures juridiques pouvant adhérer à la coopérative SAVOIR-FAIRE APTITUDES ET QUALITÉS b Observer, analyser et rendre compte de l’évolution du contexte technologique et socio-économique coopératif b Aider à la construction de la démarche mercatique de sa coopérative puis contribuer à la mise en œuvre du plan de prospection b Appliquer les règles internes à la coopérative sur un plan administratif et commercial b Expliquer à l’adhérent comment sont valorisées ses productions au sein de la coopérative b Informer l’adhérent des règles d’appel et de remboursement du capital social b Répondre aux adhérents sur le niveau des sanctions applicables dans le cas de non-respect des engagements b Promouvoir une image positive de la coopérative b Participer à la vie de la coopérative dont la fonction est d’offrir à l’adhérent le moyen de valoriser au mieux ses productions 36 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 6 RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION (HORS VAE) DOMAINES DE COMPÉTENCES EVALUÉS Sécuriser et développer le résultat économique de l’adhérent en apportant un conseil technique adapté Intégrer les exigences environnementales et réglementaires dans l’analyse des potentiels de valorisation des productions et coproduits des filières Accompagner les adhérents dans l’optimisation de leurs productions, en fonction des besoins du marché et dans le respect des normes, systèmes et chartes en vigueur Exploiter les outils de gestion, de simulation et d’enregistrement du conseil Optimiser son conseil à l’adhérent en termes de communication, d’animation et d’enrichissement réciproque Positionner son activité dans les orientations stratégiques et commerciales de sa coopérative MODALITÉS D’ÉVALUATION CRITERES D’ÉVALUATION Chacun des six domaines de compétences fera l’objet d’évaluations dans les conditions suivantes : 1. Evaluation de connaissances par épreuves terminales en fin de modules de formation 2. Evaluation des compétences (savoir, savoir-faire, aptitudes et qualités) en continu par le tuteur en situation de travail (livret de suivi) 3. Evaluation de la maîtrise professionnelle par une commission technique d’évaluation composée de professionnels du métier Cet examen final n’est possible que si les évaluations 1 et 2 cidessus ont satisfait aux critères ci-contre. Cette épreuve consiste en une présentation écrite et orale d’une mise en situation (étude de cas), par le biais d’une note de synthèse (5 pages) et d’une présentation multimédia. Cette évaluation est réalisée conformément à la grille d’évaluation remise préalablement à chaque membre de la commission technique d’évaluation. • Pour l’évaluation de connaissances, le résultat de chaque domaine doit être supérieur ou égal à 12/20 • 100% des compétences évaluées par le tuteur doivent atteindre un seuil de performance au moins de niveau 3 sur 4 : « Réalise en autonomie avec des écarts minimes3» • L’examen final devant la commission technique d’évaluation (note de synthèse + soutenance) doit au moins atteindre le niveau 3 sur 4 Selon le principe des unités capitalisables, chaque domaine de compétences peut être évalué séparément et demeure acquis pendant une durée de cinq ans. Cf. le livret de suivi - Niveau 3 : Le candidat au CQP TCAC met en œuvre son action conformément aux attentes de sa hiérarchie. Il est en mesure de réagir aux aléas en adaptant son action sans risque pour la qualité de son conseil 3 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 7 37 PRÉ-ÉVALUATION (HORS VAE) Le CQPI est ouvert aux candidats qui répondent à l’un des trois critères au moment du passage devant le jury : • Posséder une formation initiale bac +2 et justifier de 2 ans d’expérience dans le métier du conseil aux adhérents • Posséder une formation initiale bac +3 et plus et justifier de 1 an d’expérience dans le métier du conseil aux adhérents • Sans niveau minimum de formation initiale mais justifier d’au moins 3 ans d’expérience dans le métier du conseil aux adhérents Les candidats en spécialité « Production Végétale » doivent être titulaires du certificat individuel de « conseiller » pour l’usage professionnel des produits phytosanitaires, en cours de validité. Ils doivent être en mesure d’en fournir la preuve. Si l’une des conditions ci-dessus n’est pas satisfaite, la procédure de certification demeure, cependant la délivrance du CQPI TCAC par la Commission Paritaire Nationale Interbranches de l’Emploi et de la Formation professionnelle (CPNIEFP) de la Coopération Agricole est ajournée, jusqu’à présentation des pièces manquantes. 8 CRITÈRES DE CHOIX ET DÉSIGNATION DES TUTEURS EN ENTREPRISE (HORS VAE) La démarche de formation qualifiante validée par l’obtention du CQPI TCAC nécessite la mise en place d’un tutorat en entreprise. Dans ce cadre, les missions du tuteur recouvrent la mise en œuvre du référentiel de compétences, la transmission des savoirfaire et de son expérience professionnelle ainsi que la participation à l’évaluation continue des candidats. Il apparait souhaitable de n’avoir qu’un seul tuteur par candidat, qui peut être le responsable hiérarchique ou toute autre personne qualifiée, possédant un niveau de compétences correspondant au minimum au métier concerné par la spécialité du CQPI TCAC visée et exercé pendant une période minimum de cinq ans. Il convient de s’assurer que le tuteur, interne ou externe à l’entreprise, justifie d’un niveau de compétences adapté lui permettant de réaliser au mieux ses missions. Ce niveau de compétence est complété par une formation spécifique, si celle-ci n’a pas déjà été suivie, permettant au tuteur de développer ses capacités de communication, de transmission et d’évaluation. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 9 38 MODALITÉS D’ÉVALUATION COMMISSION TECHNIQUE D’ÉVALUATION • Composition Coop de France est chargé de la composition de la commission technique d’évaluation. Le choix des membres est fonction de leur expérience professionnelle reconnue dans le métier dont relèvent les candidats concernés, de leur attrait pour la formation professionnelle, et de leurs aptitudes relationnelles. Les membres doivent avoir un niveau au moins équivalent aux candidats concernés. Ils doivent, en outre, être indépendants des entreprises dont sont issus les candidats. La commission technique d’évaluation est composée de : • Un responsable d’une autre coopérative, concerné par la spécialité des candidats • Un représentant de la filière (amont ou aval), concerné par la spécialité des candidats • Un salarié technicien d’une autre coopérative, concerné par la spécialité des candidats • Un représentant de Coop de France (section concernée par la spécialité) ou de la fédération régionale des coopé ratives. Ce représentant est chargé de l’organisation technique de la réunion de la commission et de la conformité de la procédure d’évaluation au regard du référentiel. Il assure l’animation et le secrétariat de la commission. Il intervient à titre consultatif • Le tuteur d’entreprise, à titre consultatif • Epreuves de certification (Hors VAE) Les épreuves d’évaluation des connaissances sont chacune conçues et réalisées par le formateur en charge du sujet traité dans le module. Les originaux des copies sont ensuite transmis à l’organisme de formation en charge du dispositif de formation pour compilation des résultats et validation. Les évaluations des compétences sont réalisées en continu par les tuteurs en entreprise et facilitées par le remplissage d’un livret de suivi, distribué par l’organisme en charge du dispositif de formation en début de cursus et récupéré en fin de cursus pour compilation des résultats. Trois mois au plus tard avant la tenue de l’évaluation de la maîtrise professionnelle, l’entreprise devra informer l’organisme de formation des dates et lieux de déroulement souhaités pour la tenue de la commission technique d’évaluation afin qu’il puisse le constituer au plus tôt. Préalablement à la tenue de l’évaluation, l’entreprise et l’organisme de formation devront établir l’ordre de passage des candidats. Simultanément, l’organisme de formation devra s’assurer que les livrets de suivi sont à jour et consultables par les membres de la commission technique d’évaluation. Il devra également établir et transmettre à la commission technique d’évaluation la fiche de synthèse des évaluations 1 & 2 de chaque candidat. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 39 La commission technique d’évaluation évalue la maîtrise globale professionnelle et les compétences des candidats à partir d’une mise en situation exposée par écrit dans une note de synthèse (5 pages environ) et oralement au cours d’une soutenance. A l’issue de chaque évaluation, la commission technique d’évaluation arrête une proposition d’attribution du CQPI TCAC. Cette proposition est arrêtée à la majorité des membres ayant une voix délibérative, puis consignée dans un procès-verbal transmis au jury paritaire national. Dans l’hypothèse où elle se trouverait dans l’impossibilité d’arrêter une proposition favorable pour la délivrance du CQPI TCAC, la commission technique d’évaluation propose au jury paritaire national la validation des domaines de compétences acquis par le candidat et indique les domaines devant faire l’objet d’un approfondissement et d’une nouvelle épreuve. La commission technique d’évaluation peut transmettre au jury paritaire national les cas où les notes du candidat sont à la limite des seuils d’admission. En cas d’avis défavorable de la commission technique d’évaluation, le candidat ou l’entreprise peut demander un nouvel examen du dossier par le Jury paritaire national. • Critères de proposition du CQPI TCAC (hors VAE)4 La commission technique d’évaluation propose l’attribution du CQPI TCAC si chacun des domaines obtient : • A l’évaluation 1, une note globale supérieure ou égale à 12/20 • Aux évaluations 2 et 3 un niveau de performance au moins égale à 3 JURY PARITAIRE NATIONAL L’attribution du CQPI est assurée par un jury paritaire national composé de membres de la CPNIEFP de la coopération agricole. Ce jury est composé d’un représentant par organisation syndicale de salariés siégeant à la CPNIEFP de la Coopération Agricole et d’un nombre égal de représentants de Coop de France. Le jury paritaire national désigne un Président choisi parmi les membres appartenant au collège ne présidant pas la CPNIEFP de la coopération agricole. La Vice-Présidence est assurée par un membre du collège n’assurant pas la présidence du jury paritaire national. Le jury paritaire national : - prend connaissance, pour chaque candidat, de l’évaluation et de l’avis rendu par la commission technique d’évaluation - s’assure que la démarche CQPI est conforme à l’ensemble des référentiels - veille à ce que les modalités d’évaluation soit équivalentes, quelle que soit la spécialité du candidat - décide d’attribuer le CQPI, ou à défaut, certains des domaines de compétences - peut solliciter la commission technique d’évaluation afin d’obtenir toute information complémentaire nécessaire à sa décision - examine, sur proposition de la commission technique d’évaluation, les cas où les notes sont à la limite des seuils d’admission - en cas d’avis défavorable de la commission technique d’évaluation, peut être amené à examiner les contestations éventuelles d’un candidat ou d’une entreprise 4 Cf. annexe 3 : les critères d’évaluation pour l’attribution du CQPI TCAC GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 40 Les décisions du jury paritaire national sont prises paritairement et à la majorité de ses membres selon des modalités fixées dans un règlement intérieur établi par le jury paritaire national. Les candidats sont informés personnellement par écrit de la décision du jury paritaire national, ainsi que des modalités et délais d’exécution souhaités par le jury, dans le cas d’une demande d’approfondissement. 10 L’OBTENTION DU CQPI TCAC PAR VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE (VAE) CONDITIONS PRÉALABLES La demande d’obtention du CQPI TCAC par la VAE est recevable dans les conditions suivantes : • Le total des durées cumulées d’activités salariées, non salariées ou bénévoles exercées par le candidat, est égal ou supérieur au minimum de trois années fixé par la réglementation • Les expériences acquises dans les différentes activités décrites par le dossier sont bien conformes avec la certifica tion demandée Les candidats en spécialité « Production Végétale » doivent être titulaires du certificat individuel de « conseiller » pour l’usage professionnel des produits phytosanitaires, en cours de validité. DESCRIPTION DE LA PROCÉDURE Selon les termes du décret n°2002-590 du 24 avril 2002, le candidat ne peut déposer qu’une seule demande au cours de l’année civile. Cette demande est accompagnée d’un dossier de demande de VAE. La réglementation du CPQ TCAC ne prévoyant pas de limitation au nombre de présentation, les candidats peuvent le présenter sans limite. Une information est à la disposition de tout salarié de coopérative à Coop de France, afin de présenter la possibilité aux candidats potentiels de déposer un dossier de demande de VAE. Le dossier de demande de VAE porte sur la description des activités antérieures, la formalisation des connaissances, aptitudes et compétences acquises et la préparation de l’argumentaire à développer pour mettre en rapport le résultat de cette formalisation avec le référentiel de certification du CQPI TCAC. Il comprend également les documents rendant compte des expériences acquises dans les différentes activités salariées, non salariées ou bénévoles exercées par le candidat et leur durée. Le candidat dépose son dossier de demande de VAE à Coop de France qui est alors transmis aux membres de la commission technique d’évaluation. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 41 Cette inscription est assujettie au paiement d’un droit. Il entre dans les dépenses facturables ou imputables à la formation continue à la charge des employeurs et sont assimilables aux « frais afférents à la validation organisée par l’autorité ou l’organisme habilité à délivrer une certification inscrite au RNCP » (article R. 6422-9 du code du travail). MODALITÉS DE L’ACCOMPAGNEMENT • Information de l’entreprise sur : le CQPI TCAC, les conditions d’éligibilité des candidats et la certification, l’accès par la VAE • Information des candidats potentiels sur les conditions d’éligibilité, la certification et l’accès par la VAE Le salarié, candidat potentiel, prend la mesure de l’implication personnelle que nécessite la candidature au CQPI TCAC (sous réserve de remplir les conditions d’éligibilité) Le Code du Travail assimile l’accompagnement VAE à une action de formation. L’accompagnement entre dans le champ d’application des dispositions relatives à la formation professionnelle continue, notamment en ce qui concerne le financement. Le salarié peut donc solliciter son employeur pour bénéficier d’un congé pour la Validation des Acquis de l’Expérience5 et pour la prise en charge des frais inhérents à cette démarche. NATURE DES ÉVALUATIONS La demande d’obtention du CQPI TCAC par la VAE est évaluée par la commission technique d’évaluation à partir du dossier élaboré par le candidat, conformément à la grille d’évaluation remise préalablement à chaque membre de la commission. La commission technique d’évaluation détermine les connaissances, aptitudes et compétences qu’il déclare acquises ; elle peut attribuer la totalité du titre ou n’en valider qu’une partie. Les expériences acquises dans les différentes activités salariées, non salariées ou bénévoles du candidat sont analysées et déclinées sous forme de connaissances, aptitudes et compétences associées. Ces différents éléments sont mis en regard de ceux relatifs au titre concerné et réputés nécessaires à l’exercice futur du ou des métiers exercés par les titulaires du titre, ainsi que les attestations des formations suivies et des diplômes obtenus antérieurement. Les points d’observation de la commission technique d’évaluation portent sur : • Le sens de l’organisation et la capacité d’adaptation • La capacité à proposer des solutions ou hypothèses nouvelles • Les motivations du candidat pour l’exercice de sa profession • Le sens des responsabilités et la capacité à s’engager • La bonne connaissance du milieu dans lequel agit le candidat • L’évaluation des facteurs d’influence et la maîtrise des conséquences La commission technique d’évaluation recherche tout particulièrement la capacité du candidat à se positionner en tant que Conseiller dans un rôle et une fonction au service des exploitants agricoles, dans le souci du respect des choix stratégiques 5 Congé institué par les articles L 6422-1 à L 6422-10 et R 6422-1 à R 6422-7 du code du travail GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 42 de la coopérative. Elle veille à ce que le candidat élabore un conseil cohérent et organise de façon rationnelle son action, ses propositions, en faisant ressortir : • La pertinence du service-conseil • La prise en compte des contraintes environnementales • L’influence des qualités de production et leurs conséquences économiques (adaptation aux marchés, normes de sécurité alimentaire) • L’aptitude à l’ordonnancement et le pilotage des données • La capacité d’écoute et de communication • L’engagement de la coopérative dans l’offre VALIDATION PARTIELLE En cas de non validation du CQPI, la commission technique d’évaluation peut préconiser un perfectionnement. Le candidat, sur proposition de la commission technique d’évaluation, peut également intégrer un cycle de formation, à l’issue duquel il pourra à nouveau monter un dossier de demande VAE ; tout en conservant les éléments du dossier validés par la commission technique d’évaluation et ce, pour une durée de cinq ans. JURY PARITAIRE NATIONAL Le jury paritaire national décide d’attribuer le CQPI, ou à défaut, certains des domaines de compétences au regard du résultat de l’évaluation réalisée par la commission technique d’évaluation, en s’assurant du respect des modalités de délivrance du CQPI par la VAE. Le jury paritaire national peut solliciter la commission technique d’évaluation afin d’obtenir toute information complémentaire nécessaire à sa décision. 11 DÉLIVRANCE DE LA CERTIFICATION Le CQPI TCAC est un titre interbranches, délivré par la présidence de la Commission Paritaire Nationale Interbranches de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de la Coopération Agricole (CPNIEFP). Cette délivrance est prononcée au vu de la décision du jury paritaire national. Le titre est signé paritairement par les Président et vice-Président de la CPNIEFP et il est ensuite adressé à l’entreprise par Coop de France. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 44 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • 45 ANNEXE 2 GUIDE DE FORMATIONS CQPI TCAC Thèmes des formations dont la durée des modules est variable selon la/les spécialités des candidats EN COMMUN • • • • • • • • • Formation des tuteurs d’entreprise Méthodologie de l’approche globale de l’exploitation, conduite de projet Diagnostic technico-économique de l’exploitation Le fonctionnement coopératif, valeurs et valeur ajoutée de la Coopérative - Appropriation de la stratégie de l’entreprise Maîtrise des outils de la coopérative, pour la gestion, simulation et enregistrement du conseil Optimisation et gestion du temps Techniques commerciales et valorisation de la prestation de conseil Aide à l’élaboration de la note de synthèse Préparation à la soutenance devant la Commission Technique d’Evaluation SPÉCIFIQUES • Connaissances techniques des productions • • Productions Végétales - Connaissances des produits PV - Physiologie des plantes - Maîtrise des outils d’aide à la décision PV -Agronomie - Maîtrise des produits stockés par l’agriculteur Productions animales - Conseil technique (Génétique, alimentation, bâtiments, sanitaire) - Manipulation des animaux et respect du bien-être animal - Estimation des animaux • Le conseil dans le respect des exigences et règles environnementales • Le conseil, fonction des besoins des marchés - Connaissance des filières et des marchés - Connaissance des démarches qualité, signes de qualité et traçabilité GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 46 47 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • ANNEXE 3 CRITÈRES D’ÉVALUATION POUR L’ATTRIBUTION DU CQPI TCAC Chacun des six domaines de compétences, détaillés à l’annexe 1, fera l’objet de trois évaluations : 1. Evaluation des connaissances 2. Evaluation des compétences en situation de travail 3. Evaluation de la maîtrise professionnelle (note de synthèse + soutenance orale) - Cette troisième épreuve n’est possible que si les deux premières ont satisfait aux critères ci-après La commission technique d’évaluation (CTE) propose l’attribution du CQPI TCAC si chacun des domaines obtient : • Pour l’évaluation des connaissances, le résultat de chaque domaine doit être supérieur ou égal à 12/20 • 100% des compétences évaluées par le tuteur doivent atteindre un seuil de performance au moins de niveau 3 sur 4, selon le barème indiqué dans le tableau ci-dessous • L’examen final devant la CTE doit au moins atteindre le niveau 3 sur 4 BARÈME DES SEUILS DE PERFORMANCE POUR LES ÉPREUVES 2 ET 3 : NIVEAU D’EVALUATION OBJECTIF D’EVALUATION APPRECIATION D’EVALUATION 1 Ne maîtrise pas Le candidat n’atteint pas l’objectif, ne sait pas faire 2 Contribue, participe en reproduisant un modèle Le candidat atteint partiellement l’objectif conformément : • aux instructions auxquelles il a besoin de se référer pour agir ou • à la guidance d’un responsable pour obtenir le résultat attendu Réalise en autonomie avec des écarts mineurs Le candidat atteint l’objectif conformément à un mode opératoire bien intégré. Il met en œuvre son action conformément aux attentes de sa hiérarchie. Il est en mesure de réagir aux aléas en adaptant son action sans risque pour la qualité de son conseil Maîtrise, réalise sans écart Le candidat atteint ses objectifs et réalise en autonomie. Il est en mesure de réagir aux aléas en adaptant son action pour la bonne qualité de son conseil. Il transmet son savoir-faire et propose des améliorations en cohérence avec les exigences réglementaires, les attentes des marchés et la stratégie de sa coopérative. 3 4 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 48 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC • NOTES 49 GUIDE DE MISE EN ŒUVRE CQPI TCAC 50 Ont contribué à la réalisation de ce document : Françoise LEDOS, Coop de France Frédérique LONGUEVILLE, Eiffel.rh Véronique MESPLIER, Services Coop de France Emmanuel PARIS, Coop de France Stéphanie de CAMPOS, Actualités Agricoles, pour la composition. une force en mouvement Coop de France 43 rue Sedaine - CS 91115 - 75538 Paris cedex 11 Tél. : 01 44 17 57 00 -Fax : 01 48 06 52 08 Site : www.coopdefrance.coop Avril 2013