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Médiathèque Andrée Chedid
Compte-rendu du
Club de lecteurs
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compte-rendu n°7 - avril 2015
Parc Lussiana - 6, avenue des Gardes Messiers - 91360 Villemoisson-sur-Orge - Tél. : 01 69 04 67 06
Lors de ce septième Club de Lecteurs, nous avons parlé de littérature, d’économie, de la
bourgeoisie du début du siècle et de films.
Houellebecq économiste de Bernard Maris, Flammarion, 2014, disponible sur le réseau.
Résumé : Servitude, frustration, angoisse sous l’impitoyable « loi de l’offre et de la demande
» ou celle de la « destruction créatrice » ; souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste et
l’extension du domaine de la lutte qui conduira à la disparition de l’espèce... Tel est l’univers des
héros houellebecquiens. Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme
triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du
capitalisme à l’agonie. Dans ce surprenant essai littéraire, l’économiste Bernard Maris nous invite
à lire Houellebecq à travers le prisme des grands auteurs (Malthus, Schumpeter, Keynes, Marx).
Avis : Je n’ai pas lu Houellebecq, je n’ai pas voulu, j’avais plutôt tendance à critiquer sans connaître,
j’étais dans les préjugés. Puis j’ai lu un article de 3 pages « Houellebecq phénomène européen
» qui compare Houellebecq avec Oswald Spendler (philosophe allemand qui parle de cycles de
civilisations), sans le côté optimiste. Le livre de Bernard Maris présente la mention « personne
n’a comme Houellebecq l’intelligence du monde contemporain », j’ai fait confiance à Maris. Au
début, tout ce que dit Maris est vrai, j’étais convaincue. J’ai eu ensuite de plus en plus de mal
à lire le livre car c’est dit d’une manière très cynique et amère. Ce n’est pas parce qu’on réunit
des aspects de la vérité que l’ensemble est la vérité, ce livre m’a paru trop désenchanté pour
proposer des solutions. Finalement, Houellebecq est comme Maris, très pessimiste, sans solution.
Le cœur du Pélican de Cécile Coulon, V. Halmy, 2015, disponible sur le réseau
Résumé : Petit garçon qui gagne une course, il cherche à être toujours le meilleur et dit que ce
qu’il aime c’est gagner. Il finit par se marier, un peu à contrecœur, avec une petite voisine tombée
amoureuse de lui. Ça dure 20 ans, au bout de 20 ans il n’en peut plus. Le titre fait référence au
Pélican sur le tee-shirt de son équipe de course.
Avis : Livre très riche, aborde plusieurs sujets : l’usure du couple, l’amour fou entre un frère et sa
sœur. Se lit un peu comme un thriller, bien écrit, épatant par le fait qu’il y ait plusieurs histoires
qui se mêlent. L’auteure semble avoir l’expérience de beaucoup de choses malgré son jeune âge.
Amours de Leonor de Recondo, S. Wespieser, 2014, disponible sur le réseau
Résumé : L’histoire se passe au début du siècle (1908) dans une famille bourgeoise avec une bonne,
etc. Mariage arrangé avec un veuf, notaire, d’une jeune femme frêle, fragile, Victoire. La bonne de
la maison, Céleste, subit le droit de cuissage et des viols de la part du mari, elle tombe enceinte. La
famille va adopter l’enfant, Victoire ne pouvant en avoir. Et Victoire va tomber amoureuse de Céleste.
Avis : Très bon livre, très intéressant pour la peinture de l’époque, où l’on constate le poids de
cette société totalement judéo-chrétienne. Livre plein d’humanité, roman très attachant.
Le journal d’une femme de chambre (film) de Benoit Jacquot, 2015, indisponible sur le réseau.
Résumé : Tiré du roman de Mirebeau.
Avis : Très bon film, un peu dans le même contexte que le roman « Amours » bien que l’histoire
se passe un peu plus tôt.
2
Compte rendu du Club de lecteurs n° 7 - Médiathèque Andrée Chedid - Avril 2015
Downton Abbey (série TV britannique) (2010-2015)
Résumé : Les héritiers de Downton Abbey ayant péri lors du naufrage du Titanic, la famille Crawley
se retrouve dans une position délicate, les trois descendantes ne pouvant prétendre au titre de
Lord Grantham. Or, le titre, le domaine et la fortune de la famille sont indissociables. Matthew
Crawley, nouveau successeur et lointain cousin, arrive à Downton Abbey. Il y découvre un style
de vie nouveau, avec des règles très strictes qui régissent la vie entre aristocrates et serviteurs...
Avis : Très bonne série, où l’on observe que le personnel, très hiérarchisé, fait partie de l’intimité
de la famille aristocratique.
Caliban et la Sorcière : femmes, corps et accumulation primitive de Sivia Federici, Entremonde,
2014, disponible sur le réseau.
Résumé : Militante féministe radicale et universitaire, l’auteure revisite ce moment de l’histoire
qu’est la transition entre le féodalisme et le capitalisme en y introduisant la perspective de l’histoire
des femmes. Elle invite à réfléchir aux rapports d’exploitation et de domination alors que la
privatisation des biens autrefois collectifs transforme les rapports de travail et les relations de genre.
Avis : Fascinant parce qu’on voit pourquoi on arrive au type de société qu’on a du mal à
comprendre au XIXe et XXe (ex : les bordels gérés par l’Etat pour repeupler, le mariage chrétien
instauré pour lutter contre l’homosexualité et favoriser la reproduction, etc.).
QHS Quartier de haute sécurité de Roger Knobelspiess, Stock, 2007, indisponible sur le réseau
Avis : J’avais lu son premier livre : « Voleur de poule ». L’auteur est d’Elboeuf, c’est un petit voyou
qui a passé beaucoup de temps en prison et est devenu un écrivain reconnu. Roman très cru,
bien écrit. Décrit bien la vie en prison et dans les quartiers de haute sécurité.
Mucize (film) de Mahsun Kirmizigül, 2014, indisponible sur le réseau
Résumé : Dans un petit village (qui m’a fait penser à « Winter Sleep »), un instituteur est nommé.
On voit toutes les mœurs du village : quand un homme veut se marier il avertit le chef du village
qui le dit à sa femme, laquelle enjoint toutes les femmes à parcourir les villages alentours pour
avertir qu’elles cherchent une jeune femme. Elles reçoivent ensuite les prétendantes, posent des
questions, examinent la blancheur des dents, etc. Cet instituteur va construire l’école, à condition
que les filles y aillent également.
Avis : Film magnifique, très beaux paysages.
Cross wind : la croisée des vents (film) de Martti Helde, 2015, indisponible sur le réseau
Résumé : Le 14 juin 1941, les familles estoniennes sont chassées de leurs foyers, sur ordre de Staline.
Erna, une jeune mère de famille, est envoyée en Sibérie avec sa petite fille, loin de son mari. Durant
15 ans, elle lui écrira pour lui raconter la peur, la faim, la solitude, sans jamais perdre l’espoir de le
retrouver. «Crosswind» met en scène ses lettres d’une façon inédite.
Avis : Film en noir et blanc, muet, mais avec une voix off (lecture des lettres). Le film reprend
les lettres et les illustre, comme des tableaux.
Compte rendu du Club de lecteurs n° 7 - Médiathèque Andrée Chedid - Avril 2015
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Le parfum d’Adam de Jean-Christophe Ruffin, Flammarion, 2006, disponible sur le réseau
Résumé : Des écolos ultra-violents américains décident que tuer des pauvre est une solution
écologiste (ils font beaucoup d’enfants, consomment et polluent donc plus). Les mouvements
écolos en France sont décrits comme plutôt cools et comparés à ceux des États-Unis, plutôt violents.
Avis : Thriller, avec la même trame de fond que le roman de Dan Brown « Inferno » (la destruction
par le choléra). Ce dernier se serait-il inspiré du roman de Ruffin (écrit avant) ? Le livre de Ruffin
est bien meilleur, bien mieux écrit.
L’ordinateur de Paradis de Benoît Duteurtre, Gallimard, 2014, disponible sur le réseau
Résumé : Les âmes se trouvant au paradis sont soumises à de nouvelles règles de sécurité tandis
que sur Terre, le haut fonctionnaire, Simon Laroche, connaît des sueurs froides à l’idée que ses
incartades sur des sites pornographiques puissent lui valoir un procès. Le paradis technologique
devient cauchemar et la vie privée peau de chagrin.
Avis : Livre choisi parce qu’en présentation. Le début est gentillet, agréable, bien écrit… Mais
sans que j’aie plus que ça envie d’en parler. Puis j’ai adoré la fin (parallèle avec les nouvelles
technologies, les réseaux sociaux, Facebook et compagnie), ça a remis en perspective tout le livre.
Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flagg, Le Cherche-Midi, 2014
Résumé : Maggie Fortenberry a pris une grande décision en s’appuyant sur seize bonnes raisons :
elle va se suicider. Maintenant que la date est décidée, Maggie se consacre méticuleusement à
régler les derniers détails, tenant à jour la liste des choses qu’il lui reste à faire avant de disparaître.
Obligée de retarder son projet, elle découvre que la vie lui réserve encore de nombreuses surprises.
Avis : J’avais beaucoup aimé « Les Beignets de tomates vertes » du même auteur. Celui-ci est
gentillet, un peu plat, avec une chute bizarre.
Les beignets de tomates vertes de Fannie Flagg, J’ai Lu, 1987 (adapté au cinéma sous le même
titre en 1991), livre et film disponibles sur le réseau
Résumé : Dans les années 1980, Evelyn Couch, la cinquantaine, accompagne son mari qui vient
voir sa mère à la maison de retraite. Evelyn fait la rencontre de Cleo Threadgoode, 86 ans, qui lui
raconte sa vie depuis les années 1920 et fait revivre le Whistle stop cafe en Alabama, son personnel,
ses clients. Une chronique du sud des Etats-Unis, depuis 1929, à travers l’histoire de quatre femmes
et d’un café.
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