Pourquoi il est important que CASTANET se maintienne en CFA2

Pourquoi il est important que CASTANET se
maintienne en CFA2...
Oui, il est important que Castanet se maintienne en CFA2. Pas pour l'indice
UEFA des clubs français (!) mais parce que le club du président Maquoy - et tant
pis si on doit faire des jaloux -, symbolise un des derniers bastions où les
valeurs du football amateur tel que nous l'avons vécu, tel qu'il n'existe plus que
trop rarement, sont encore au goût du jour. On s'explique. (par J.L.B.)
On n'est pas les seuls à vouloir que l'USC se maintienne ! (photo : page Facebook du club)
On se souvient d'un éducateur qui nous disait qu'il était toujours heureux de voir gagner les équipes qui jouent
et qui sont fair-play. A l'époque, il préférait voir le FC Nantes de Suaudeau ou le Monaco de Wenger que l'OM
de Tapie ou le PSG d'Ivic au sommet parce que "c'était plus facile ensuite pour nous d'expliquer le football
qu'on aimait aux gamins le samedi après midi." Parce qu'il a toujours été plus facile de copier les équipes qui
gagnent que celles qui perdent... autant que celles qui gagnent véhiculent des valeurs auxquelles tous les
éducateurs devraient être attachées.
Il en est un peu de même aujourd'hui lorsqu'on évoque la situation de Castanet en CFA2. Parce que le club du
président Bernard Maquoy est parvenu à ce niveau en restant fidèle à certains grands principes de
fonctionnement, qui privilégient les valeurs humaines, la compétence et une certaine forme d'authenticité dans
le relationnel entre les membres du club, il serait vraiment dommage de le voir redescendre d'un cran.
Dommage mais pas grave non plus car les dirigeants, les éducateurs, les coachs, "Coco" Duchein en tête,
ont bien compris que l'essence même du club ne se limitait pas aux seuls résultats, à une présence en CFA2,
certes valorisante, mais pas suffisamment significative pour leur faire changer leurs fusils d'épaules.
"FAUT PAS JOUER LES RICHES QUAND ON N'A PAS DE SOUS"
L'US Castanet 2015-2016
C'est Jacques Brel qui chantait "faut pas jouer les riches quand on n'a pas de sous" (dans "Chez ces gens là"),
des paroles dont devraient s'inspirer une majorité de dirigeants de clubs amateurs qui ne cessent de singer le
foot professionnel, jusqu'à la caricature parfois, favorisant, tout en le dénonçant, ces mouvements de joueurs
incessants qui n'ont d'autres objectifs que le résultat à court terme ou la valorisation factice. Castanet fait partie
de ces (rares) clubs qui ne se prennent pas pour d'autres et qui, même en cas de relégation en fin de saison,
continuera avec son coach parce qu'il correspond à son ADN, parce qu'il partage ses valeurs, faites
d'exigences sportives et humaines et d'humilité "médiatique". Il n'y a rien de révolutionnaire dans son
fonctionnement, seulement énormément de bon sens chez des dirigeants qui ont la tête sur les épaules. Et
forcément, ça rejaillit aussi souvent sur le terrain où on retrouve une équipe de CFA2 jeune, formée pour moitié
de joueurs issus du club, avec un coach qui préférera continuer à essayer de jouer dans la même philosophie celle qui lui a permis de monter en CFA2 -, que de se renier uniquement pour se maintenir. Ça s'appelle avoir
de la suite dans les idées, donner un sens à son engagement sportif. C'est comme ça qu'un club se donne une
identité, qu'ils parvient généralement à accompagner le plus longtemps possible le gamin qui le rejoint en école
de foot. C'est comme ça que devraient faire tous les clubs amateurs de France s'ils n'étaient trop souvent
dirigés par des présidents (au choix) mégalos, immatures, arrivistes ou tout simplement inconscients du rôle
social et éducatif qui devrait toujours, et en toutes circonstances, être le leur.
J.L.B.
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