"Mange ta soupe pour grandir !" est une

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Les éléments d’information supplémentaires apportés par cette fiche ne peuvent se
substituer à l’avis d’un professionnel de santé connaissant votre situation
particulière.
----- Votre pharmacien ------
"Mange ta soupe pour grandir !" est une expression qui ne correspond plus aux réalités diététiques de ce
21ème siècle. L'accès actuel à une grande variété d'aliments est une chance pour la croissance et le plaisir de
nos enfants.
Mais il s'agit aussi de "gérer" l'abondance et de trouver de nouveaux repères en termes de choix et rythmes
alimentaires.
Respecter les goûts de votre enfant tout en le guidant dans ses choix alimentaires
La découverte de l'infinie multitude des mets et goûts est un long chemin qui débute avec l'introduction des
différents aliments autour de 5/ 6 mois et se poursuit jusqu'à l'âge adulte.
C'est l'un des apprentissages fondamentaux de l'enfance :
Il ouvre sur la diversité alimentaire, source d'équilibre nutritionnel.
Il permet à l'enfant de structurer son identité et fondera en partie ses choix alimentaires futurs.
Les parents transmettent en effet à leur enfant les "clés" de son appartenance sociale et culturelle en lui :
proposant tel éventail particulier d'aliments plutôt qu'un autre,
montrant comment ils se cuisinent dans la famille, quelles saveurs se combinent,
indiquant dans quel ordre les plats doivent se succéder.
Il faut faire preuve de patience et de
persévérance pour faire accepter à votre enfant
les différents aliments que vous estimez bon pour
lui.
Face à la nouveauté, l'enfant est naturellement à
la fois curieux et prudent. Il peut être attiré mais
goûter parcimonieusement un plat, cela fait partie
de son expérience.
Si un "nouvel" aliment ne passe pas, n'imposez
rien, attendez un peu et proposez-le à nouveau
plus tard.
Des difficultés à faire accepter un nouvel
aliment ? Vous pouvez aussi le cuisiner
différemment. Qui n'a pas essayé les légumes
sucrés au miel ou les légumes verts en gratin qui
passent souvent beaucoup mieux qu'à la vapeur ou
en soupe ?
Tenez compte de l'aspect "plaisir" essentiel de
l'alimentation et des goûts spécifiques de votre
enfant. Il ne perçoit peut-être pas encore les saveurs
comme vous. Il est spontanément attiré par le sucré
et le doux tandis qu'il rejette l'amertume.
Equilibrer les rythmes alimentaires
Le petit-déjeuner est un temps essentiel
Il permet de faire le plein d'énergie après une longue nuit à jeun et avant la matinée scolaire souvent chargée
et fatigante.
Il faut savoir réveiller l'enfant à temps pour que le petit-déjeuner ne soit pas une course contre la montre. Là
aussi, les parents ont valeur d'exemple …
Idéalement, le petit-déjeuner doit comporter au moins un produit laitier, du pain ou des céréales, un fruit ou un
jus de fruit, le tout agrémenté d'un peu de beurre, de miel ou de confiture.
Les aliments salés ont aussi leur place suivant les habitudes de la famille (petite tranche de jambon, part de
fromage, œuf …)
Informations de publication
Médecin rédacteur Dr Pierre CEDDAHA McCann Santé Multimédia
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(Suite)
La collation, oui ou non ?
Chez le petit enfant, la collation en milieu de matinée peut permettre de recharger les batteries, notamment si
le petit-déjeuner a été restreint, ou pris très tôt le matin. La collation doit être légère (produit lacté et/ ou
céréales) et ne pas durer trop longtemps pour ne pas que s'installe un réflexe de grignotage. En pratique, elle
est souvent proposée en maternelle et pour les premières classes du primaire.
Le déjeuner
Il doit apporter quantité et diversité suffisantes pour tenir jusqu'à 16 heures, classiquement crudités et/ou
légumes, protéines animales et dessert de fruit ou dessert lacté.
Le goûter
C'est un temps important dans la vie de l'enfant. Il permet une coupure et surtout de récupérer d'une activité
physique intense de l'après midi (récréation, cours d'éducation physique…). Le goûter doit être structuré et ne
pas se réduire à un paquet de gâteaux. Une association complémentaire de pain ou produits céréaliers avec un
produit lacté et un fruit, source de vitamines, est idéale. Sodas, sirops et jus de fruits très sucrés doivent être
consommés modérément. Goûter est une bonne façon de répartir la prise alimentaire dans la journée. Mieux
vaut un goûter organisé qu'un grignotage "anarchique" jusqu'au dîner. Attention à ne pas terminer le goûter
après 18 heures, sinon l'appétit du dîner risque d'être entamé.
Le dîner
Il doit être suffisamment léger pour bien dormir, en tout état de cause on évitera les mets gras plus longs et
difficiles à digérer. Les protéines animales ne sont pas indispensables le soir, si l'enfant a mangé de la viande
ou du poisson à midi.
Si l'enfant mange trop ou trop peu
"Mon enfant est trop maigre, il ne mange rien" est souvent entendu en
consultation pédiatrique.
Si l'enfant ne mange pas assez selon vous, ne le forcez pas, allez demander
conseil au médecin qui jugera objectivement la situation en se repérant sur
l'évolution de sa courbe de croissance de poids.
Ces courbes sont construites de façon statistique sur l'ensemble des enfants
d'une population donnée. Il existe de grandes variations par rapport à ces
moyennes et, même si votre enfant vous paraît maigre, il n'y a pas lieu de
s'inquiéter tant qu'il ne "sort" pas de ces courbes.
De plus, c'est la dynamique de la courbe de la croissance qui est importante pour
votre enfant; c'est à dire sa construction au fil du temps.
Attention aux
régimes chez les
enfants
Votre enfant a des
besoins nutritionnels
spécifiques. Il ne faut
pas restreindre son
alimentation ou
supprimer tel ou tel
aliment sans prendre
un avis compétent.
A contrario, si vous pensez que votre enfant mange trop, s'il a un poids excessif, il ne faut pas hésiter à
demander conseil à votre médecin. Etre attentiste devant un surpoids qui s'installe au fil des ans ou croire que
les choses s'arrangeront spontanément à l'adolescence est préjudiciable à la santé de l'enfant.
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Médecin rédacteur Dr Pierre CEDDAHA McCann Santé Multimédia