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Année 1, Numéro 01
Janvier 02
BULLETIN DE LA FEDERATION AFRICAINE
DES TECHNICIENS ORTHOPROTHESISTES
Le numéro 1 de FATO INFO que
vous tenez entre les mains, aurait
pu être placé sous le signe des
e
grandes manifestations de notre 10
anniversaire. Rappelez-vous en
effet que c’est en 1992 à Lomé au
Togo qu’est née notre Fédération
par une décision unanime de voir
l’ensemble des Ortho-prothésistes
africains se rassembler.
) Lettre de l’éditeur
) Le Point sur : l’Évaluation de la
formation décentralisée des
techniciens orthopédistes
) Entre nous : Hommage à Charles
KPANDRESSI
) Portrait : Une femme Technicienne
orthopédiste
) Entreprendre : Un centre
d’appareillage privé au Togo
) Les Actus
Dix ans après cette importante
décision que pouvons-nous faire
comme bilan ?
Le Secrétariat exécutif issu de l’assemblée générale de BAMAKO 99, relève
que sur le plan de l’élargissement de notre base beaucoup d’associations
nationales ont été créées avec des reconnaissances officielles. La mise en
place prochaine de la base de données sera le meilleur indicateur de notre
implantation en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Il faut aussi souligner le développement de nos relations avec nos
partenaires du Nord.
Deux points marquant la vie de notre Fédération restent l’enquête sur la
production des composants de pièces détachées et l’évaluation de la
formation décentralisée de l’Ecole de Lomé réalisée avec ISPO International
en collaboration avec Handicap International.
Une note triste cependant, c’est la disparition quasi prématurée d’un
homme, dont notre Fédération avait grand besoin. En effet, Me Charles
Komla KPANDRESSI, vice-président de notre organisation, a été
brutalement arraché à notre affection. Dans ce numéro de FATO INFO, un
hommage mérité lui est rendu.
Directeur de publication
Masse NIANG
Rédacteur en chef
Nayè Yé
Au seuil de 2002, nous renouvelons à tous nos membres nos vœux de
santé et de succès sur les différents champs de bataille qui nous attendent.
Bonne et heureuse année 2002.
Ont contribué :
Togo, Tchad, Sénégal, Niger
Ce journal a été élaboré grâce à la
collaboration technique de
HANDICAP INTERNATIONAL
Drissa OUATTARA, CP/BR-adoc
Masse NIANG
Président
01 BP 541 Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Tél. : (226) 308292/244314 - Fax : (226) 3358 04
E-mail : [email protected]/ [email protected]
http : //www.fatoafrique.org
FATO - Info
Après son assemblée générale de BAMAKO en 1999, la
FATO s’était fixé entre autres objectifs le développement
de ses relations avec de nouveaux partenaires. Cet
engagement, qui s'est accompagné du renforcement de
nos liens avec Handicap International, s’est traduit sur le
terrain par une collaboration désormais régulière et
définitive avec ISPO International et ISPO France,
notamment à travers l’évaluation en novembre/décembre
de la formation des techniciens orthopédistes en Afrique
francophone à la demande de Handicap International.
Comme on le sait, depuis le désormais historique
séminaire de Lomé en 1995, Handicap International s’est
engagé à accompagner et à collaborer avec les acteurs
de l’appareillage orthopédique et de la rééducation
fonctionnelle en Afrique de l’Ouest et du Centre.
La formation décentralisée des techniciens orthopédistes
dont il est à l’origine s’inscrit dans cette optique de trouver
des réponses locales aux besoins des professionnels.
C’est pourquoi la FATO s’est impliquée dans cette activité
aux côtés des ténors de l’orthopédie mondiale pour
diagnostiquer la formation des techniciens orthopédistes
en vue d’une valorisation et d’une reconnaissance
« internationale » de l’Ecole de Lomé dont la plupart des
techniciens sont issus.
Les objectifs spécifiques de l’évaluation étaient :
•
•
Valider les programmes des cursus A, B et C de
l’Ecole de Lomé
Valider la formation décentralisée au travers de celle
menée au Mali sur les 5 pays concernés (Burkina,
Mali, Sénégal, Guinée conakry et RCA).
Dès le mois de mai 2001, la FATO s’est activement
engagée à préparer le terrain pour l’équipe internationale
d’évaluation conduite par Sepp HEIM, Président de ISPO,
Maurice ANDREVON, Joergen FISCHER et Masse
NIANG, Président de la FATO.
A Bamako du 19 au 24 novembre et à Lomé du 25
novembre au 1er décembre 2001, les évaluateurs ont
trouvé les conditions idoines de réalisation du
programme : séances de travail et de discussions avec les
étudiants, les enseignants et les personnes ressources,
visites protocolaires aux autorités politiques et
administratives.
D’une manière générale, les experts internationaux
retiennent que le concept même de la formation
décentralisée est très positif dans la mesure où elle réduit
les coûts, fait rester les spécialistes dans leur pays
d’origine, motive les personnels sur place tout en
soutenant un développement national.
Les deux années de formation à Bamako ou ailleurs,
doivent absolument présenter les mêmes contenus
d’enseignement et les mêmes déroulements qu'à Lomé,
afin que la troisième année commune puisse se terminer
avec succès.
La qualité des déroulements des examens, des matériels
de formation et des ébauches de formation revient à
l’Ecole Nationale des Auxiliaires Médicaux (ENAM) et doit
être garantie et contrôlée de façon adéquate.
Des séminaires de formation communs à tous les
enseignants (à Lomé comme dans les autres pays) et aux
formateurs pourraient être de grande utilité.
L’équipe des évaluateurs ( S. HEIM, M.
ANDREVON, J. FISHER )de ISPO/INT
Suite page 3
Tchad
SECADEV
B.P. 1166 N'DJAMENA
Tél./fax : (235) 51 43 49
E-mail : [email protected]
2
Centrafrique
BP 898
2
BANGUI F A T O - I n f o
Tél./fax : (236) 61 35 06
E-mail: [email protected]
FATO - Info
Les grandes recommandations de l’équipe internationale
d’évaluation
5. Organisation du CNAO.
1. Clarifier les relations administratives liées à la formation
entre ENAM et CNAO.
•
Déterminer les profils de poste et les champs d’activités
des personnels en séparant clairement les affectations
entre ENAM et CNAO.
•
Déterminer un budget de fonctionnement propre aux deux
institutions.
•
2. Situation des enseignants.
•
Regrouper impérativement les enseignants actuels sur le
même site.
•
Pour assurer la relève, mettre en place une formation de 6
à 8 candidats sélectionnés qui suivront un cursus adapté et
reconnu comme Catégorie I ISPO/WHO de formateurs.
•
Dans l’immédiat, procéder à la mise en application d’un
planning des cours pratiques et théoriques indiquant les
horaires, les contenus et l’enseignant ayant la charge de
chaque cours.
•
Prévoir des séminaires pédagogiques en formation
continue en associant les professeurs vacataires en charge
de l’enseignement général et technologie de spécialité.
•
•
•
•
Arrêter un organigramme du personnel avec profils de
poste et responsabilités.
Acquérir un système informatique pour la gestion des
dossiers clients.
Mettre en place un calcul de prix de revient des
fabrications de l’atelier (main d’œuvre et matériel).
Etablir un prix de vente en tenant compte du type
d’appareil et des adjonctions possibles.
Mettre en place un contrôle qualité à la livraison des
appareillages, associé aux consultations médicales.
6. Formation Décentralisée.
•
•
Se référer au cursus B uniquement, soit deux années de
formation décentralisée.
Mettre en place un référentiel de formation sur deux
années, identique à celui de l’école de Lomé. Ce référentiel
devra indiquer d’une façon très précise les matières à
enseigner, en détaillant en particulier les travaux pratiques
à faire réaliser aux élèves.
L’ENAM aura un rôle de décideur.
3. Programme de Formation.
•
•
•
•
•
•
Etablir un référentiel pédagogique en tenant compte des
recommandations ISPO/OMS pour la Catégorie II en
respectant l’environnement togolais.
Se procurer les manuels GTZ traitant les 3 années
d’enseignement (après leur traduction en français).
Faire des démarches pour la recherche de documents
professionnels en français afin de réactiver la bibliothèque
pour les enseignants et les étudiants.
Mettre en place un suivi de la formation :
fiches
individuelles
d’appréciation
des
élèves,
sujets d’examen types en cours d’année.
Définir les modalités des examens de passage de fin
ème
en 3ème , en
d’année et plus particulièrement de 2
précisant le déroulement des épreuves pratiques.
Etablir pour la 3ème année le programme des travaux
pratiques obligatoire à réaliser en précisant le temps alloué
pour chaque épreuve.
4. Travaux cliniques.
•
Arrêter les standards d’appareillage qui sont enseignés à
l’école en tenant compte des nouvelles technologies
applicables dans les pays partenaires mais également du
champ d’application des appareillages proposés par le
CNAO.
Tchad
SECADEV
B.P. 1166 N'DJAMENA
Tél./fax : (235) 51 43 49
E-mail : [email protected]
•
•
•
•
L'ENAM contrôlera la structure pédagogique et la
compétence des enseignants avant d’agréer l’ouverture
d’une formation décentralisée.
L'ENAM établira une convention type avec ses partenaires
précisant toutes ces prérogatives tant au niveau des
contrôles qu’elle effectuera au cours des deux années que
ème
en 3ème
l’organisation de l’examen de passage de 2
année.
L’ENAM se réserve la possibilité d’imposer un complément
de formation aux enseignants déficients mais également
de provoquer des séminaires de formation continue pour
l’ensemble des enseignants des pays partenaires.
L’ENAM aura le devoir d’organiser des séminaires
techniques avec des concours extérieurs afin d’introduire
une évolution technologique concertée pour l’ensemble
des pays partenaires.
Conclusion
Afin d’améliorer considérablement la qualité de la formation
dispensée et superviser les formations décentralisées qui vont
se mettre en place dans les différents pays, l’ENAM doit
prendre en compte les recommandations de l’évaluation.
Centrafrique
BP 898
BANGUI
Tél./fax : (236) 61 35 06
E-mail: [email protected]
FATO - Info
3
Togo
L’ASTOP à la recherche d’un second souffle
Premier pays à former des Ortho-prothésistes en Afrique
francophone depuis 1974, c’est seulement en 1996 qu’est née au
Togo l’Association Togolaise des Ortho-prothésistes (ASTOP).
Reconnue officiellement en mars 2001, l’ASTOP vise
l’épanouissement de ses membres pour une meilleure prise en
charge des personnes handicapées par la formation continue et le
développement des liens de partenariat avec d’autres associations
et organisations.
Elle regroupe soixante cinq membres, tous Ortho-prothésistes et
Podo-orthésistes. Son siège est à Lomé.
Après une longue période de léthargie, le second congrès statutaire
de l’association s’est tenu à Lomé les 19 et 20 octobre 2001 :
Enjeu : Lui donner le remède nécessaire à son retour à « la
position anatomique » ou à la redynamisation de ses organes.
Ce congrès du « second souffle » a entre autres permis de relire les
statuts et le règlement intérieur de l’association et de mettre en
place une nouvelle équipe de neuf membres conduite par ADAMAH
Folly.
Un plan d’action a été élaboré pour la période 2002-2003 qui prévoit
l’acquisition d’un siège fonctionnel qui contribuera à asseoir la
crédibilité de l’ASTOP.
Contact : Charles KELEOU / [email protected]
Niger
La FATO a inscrit dans son plan d’action 2001-2002, entre autres
activités, l’appui à la mise en place des associations nationales. C’est
dans ce cadre que, sur demande des techniciens orthopédistes du
Niger, le Secrétaire général a séjourné du 12 au 16 octobre 2001 à
Niamey.
Le Niger compte en effet sur le terrain 3 techniciens orthopédistes
sortis de l’Ecole de Lomé, 1 technicien supérieur de Santé et 13
Aides Techniciens (Soudeur, Cordonnier). L’ensemble de ce
personnel réparti entre Niamey, Dosso et Zinder ne connaît pas de
recyclage ni de formation supérieure.
Il faut dire que le corps n’existe pas dans la fonction publique, les
fonctionnaires de l’appareillage étant tout simplement confondus aux
infirmiers d’Etat.
La mission a abouti à la mise en place effective de l’Association
Nigérienne des Professionnels de l’Appareillage Orthopédique
(ANPAO), qui met au centre de son plan d’action la formation de ses
membres et la promotion du métier d’orthopédiste par l’augmentation
de leur nombre.
Contact : [email protected]
Burkina Faso
CNAOB
01 BP 541 Ouagadougou 01
Tél : (226) 34 29 76 / 24 43 14
Fax : (226) 33 24 83
E-mail : [email protected]
HOMMAGE à Charles KPANDRESSI
Vice-président de la FATO
Charles Kpandressi est né le 31 décembre 1945 à Batoumé
dans la préfecture de Zio au sud du Togo. Il fut rappelé à
Dieu le 7 août 2001 dans sa 56ème année.
Technicien supérieur en orthopédie, il fut le directeur du
Centre National d’Appareillage Orthopédique de 1987 à
2001 et 1er directeur de l’Ecole des Techniciens
Orthopédistes.
A son actif, notons la construction du centre de Kara et sa
participation dans la formation des TO de la sous-région. Il
a initié avec le bureau régional de HI la mise en place de la
formation décentralisée et a contribué fortement à la
naissance de l’ASTOP (Association Togolaise des
Orthoprothésistes) dont il fut président.
Surnommé le Cow Boy à cause du chapeau de feutre qu’il
avait l’habitude de porter, bon père de famille, affable,
gentil, non rancunier, il était un bon animateur et un grand
défenseur de la profession des orthoprothésistes.
Il est parti en laissant derrière lui 4 enfants.
Que son âme repose en paix!
Tchad
L’Association Tchadienne des Techniciens Orthopédistes
et Professionnels de l’Appareillage (ATTOPA) et
Handicap International envisagent d’organiser d’ici
novembre 2002 à N’Djaména une rencontre regroupant
les professionnels de l’orthopédie, les kinés, les rééducateurs et leurs aides sur le thème «Nomenclature et
tarification»
Les orthopédistes, kinésithérapeutes, rééducateurs et
leurs aides ont créé le 21 juillet 2001 l’Association des
Professionnels de l’Orthopédie et de la Rééducation du
Tchad (APORT).
Ceci témoigne de la volonté de collaboration entre ces
différents corps de métiers afin de faire connaître leur
profession et de défendre leurs intérêts.
Contact : Djastoïde LONIRA
(CARK)
B.P. 1 166
Tél: (235) 51 43 49 / 29 74 77
E-mail : [email protected]
4
Sénégal
DAHW BP 8262 Dakar
Tél : (221) 824 05 23 / 29 74 77
Fax (221) 825 72 77
E-mail : [email protected]
FATO - Info
ASSOCIATION DE TECHNICIENS
ORTHOPEDISTES DU SENEGAL (ATOS)
Née de l’initiative en 1988 des premiers techniciens
orthopédistes diplômés de LOME suite aux constats
suivants :
•
•
L’inexistence de formation continue des techniciens
et autres professionnels de l’orthopédie.
L’absence de reconnaissance de la profession par
les autorités sanitaires des pays.
L’association des techniciens orthopédistes du Sénégal
(ATOS) a été créée pour palier à ces manquements.
Elle n’a été reconnue qu’en mai 1999 par le Ministère de
l’Intérieur (N° 09892/M.INT./DAGAT/DEL/AS).
Elle s’est dotée d’un statut et d’un règlement intérieur et
est dirigée par un bureau composé de huit (8) membres.
L’ATOS s’est fixée les objectifs principaux suivants :
•
•
•
•
•
La réadaptation fonctionnelle des personnes
handicapées motrices et leur insertion socioprofessionnelle.
Le regroupement des techniciens orthopédistes du
Sénégal.
La création d’un cadre de concertation, de
formation et d’échanges d’expériences à l’intérieur
comme à l’extérieur du pays.
La recherche de nouvelles technologies adaptées.
L’amélioration de la situation sociale et la
revalorisation de la fonction professionnelle de ses
membres.
A l’instar de plusieurs Associations nationales et
malgré sa reconnaissance officielle, l’ATOS a connu
des difficultés pour assurer son implantation. Il s’en est
suivi une longue période de léthargie. Mais grâce à la
volonté et la détermination toujours accrue de ses
dirigeants et sur la base de motivations telles que :
•
•
•
L’augmentation du nombre de techniciens formés,
L’adhésion à la FATO,
Le soutien permanent du bureau Handicap
International SENEGAL,
•
Mais surtout la problématique de la prise en charge
des personnes handicapées qui n’a cessé de se
poser.
L’ATOS a connu une redynamisation de ses activités.
Aujourd’hui elle compte parmi ses membres une
soixantaine de professionnels de l’Orthopédie répartis
dans le pays.
Mali
CNAOM BPE 8035, Bamako
Tél./fax : (223) 24 58 91
E-mail :
[email protected]
C’est ainsi qu’elle a poursuivi ses activités de relance avec
la tenue de réunions périodiques de son bureau exécutif,
l’élaboration d’un plan d’action 2002-2005, le soutien des
actions de la FATO, la participation de ses membres aux
différents séminaires de formation continue organisés au
Sénégal et ailleurs en Afrique
FORMATION
Du 1er au 2 février 2002 s’est tenu au Centre national
d’appareillage orthopédique un séminaire de formation
continue des techniciens orthopédistes et des
kinésithérapeutes, le deuxième du genre après celui de
2000.
Ce séminaire avait pour objectif de créer un cadre de
concertation et d’harmonisation des activités entre les
deux corps, pour une meilleure prise en charge globale
des personnes handicapées.
On a noté la présence de vingt quatre (24) techniciens
orthopédistes venus de tous les centres régionaux du
pays.
L’ATOS, par la voix de son président, également invité à
ce séminaire, salue cette initiative et remercie vivement le
Docteur Cheikh GUINDO du CNAO, le maître d’œuvre.
L’ATOS, qui a inscrit dans son plan d’action un volet
formation continue, entend œuvrer dans le même sens à
côté des personnes et institutions ressources pour
pérenniser des actions du genre. C’est ainsi qu’un
séminaire de recyclage des Techniciens orthoprothésistes
et autres professionnels de l’orthopédie sera bientôt
organisé par l’Association des techniciens orthopédistes du
Sénégal en vue d’une amélioration et d’une harmonisation
des différentes techniques et des méthodes de gestion
utilisées dans les centres fonctionnels du pays.
CONTACT :
Djibril BA
Président ATOS
E-mail :[email protected]
La vie de notre fédération
étant liée au dynamisme des
Associations nationales
membres, nous avons retenu
dans ce deuxième quelques
nouvelles qui nous parvenues
ces six derniers mois.
Bénin
Hôpital CHD
03 B.P. 1587, Cotonou
Tél : (229) 33 17 32
Fax : (229) 33 42 14
E-mail : [email protected]
FATO - Info
5
Mademoiselle Bayiyam BILABINA, Première femme Technicienne
Orthoprothésiste en Afrique de l’Ouest.
De nationalité togolaise, Mademoiselle Bayiyam BILABINA,
23 ans, est entrée dans le cercle très « masculin » des
techniciens orthoprothésistes après sa sortie de l’Ecole de
Lomé en août 2000.
Née le 26 septembre 1977 à Kara (Nord Togo), Bayiyam
BILABINA est l’aînée d’une famille de dix enfants, d’un père
enseignant et d’une mère secrétaire dactylographe de
formation, mais ménagère de profession.
Technicienne orthoprothésiste, rien ne prédisposait cette
jeune fille élevée par sa grand’mère, à ce métier jusque-là
réservé aux hommes en Afrique.
Après son échec au baccalauréat probatoire, Bayiyam
BILABINA, comme beaucoup de jeunes de son âge, se jette
sur les concours qui assurent parfois un débouché
professionnel certain. C’est ainsi que son choix fut porté vers
l’Ecole Nationale des Auxiliaires Médicaux dont elle réussit le
concours d’entrée en 1997. Pourquoi le choix de la section
Orthopédie ? « Je fus guidée par mon oncle qui me l’a
conseillé et qui m’a convaincu qu’aucune femme ne s’était
aventurée dans ce métier en Afrique et au Togo surtout que
j’étais l’unique fille à être reçue dans cette spécialité. »
De parents séparés, Bayiyam BILABINA doit faire face à un
double défi :
Faire « Glorifier sa mère abandonnée » et réussir cette
formation réservée aux hommes.
En effet, unique fille sur un effectif de vingt trois élèves,
chaque année du cycle de formation constituait un parcours
du combattant dans un corps de métier aussi bien physique
qu’intellectuel.
Après un stage au Centre Régional d’Appareillage
Orthopédique (CRAO) de KARA, et depuis février 2001,
et ce grâce à un appui de Handicap International Togo,
Bayiyam BILABINA fait partie de l’équipe du Centre
National d’Appareillage Orthopédique (CNAO) de Lomé
où son credo est : « Donner le maximum de moi-même »
en faveur de toutes ces personnes handicapées laissées
pour compte.
A son actif, elle a appareillé quinze patients et
confectionné dix sept appareils dont 2 attelles antivalgum, 2 attelles teufel, 3 attelles anti-varum, 3 corsets
de maintien, 4 grands appareils de marche, 1 attelle
Thomas, 1 prothèse tibiale, 1 prothèse fémorale. Elle a
aussi acquis beaucoup d’expériences à l’occasion des
tournées de consultation que mènent le CNAO à travers
le pays.
Atteindre le « top de l’orthopédie » et continuer à
démystifier ce métier réputé être celui des hommes en
Afrique. Pour ce faire, Mademoiselle Bayiyam BILABINA
pense que seule la formation continue ou le
perfectionnement dans d’autres centres permettront
d’atteindre cet objectif.
La promotion en cours enregistre deux autres jeunes
filles de nationalité sénégalaise et togolaise en première
année.
Mais grâce à son abnégation, à sa volonté de réussir, elle a
pu boucler avec succès les trois ans du cycle de formation
des techniciens orthopédistes de Lomé et est sortie
neuvième de sa promotion. Bayiyam BILABINA se souvient
encore du jour de la remise des diplômes où, seule femme de
sa promotion, elle polarisait tous les regards et était l’objet de
toutes les curiosités.
.
Cette réussite, si elle la doit à sa détermination au travail, elle
croit aussi l'avoir trouvée dans un environnement humain
particulièrement favorable et compréhensif tout au long de sa
formation.
Mlle BILABINA Bayiyam
BP : 3173 CNAO LOME
Tél.: (228) 221 - 46 – 73
(228) 903 - 78 – 93
E-mail: [email protected]
Togo
BP 8621 Lomé
Tél : (228) 2 26 01 56
Fax : (228) 2 26 40 84
E-mail : [email protected]
6
R.D. Congo
Cliniques universitaires
BP 123, Kinshasa XI
E-mail : [email protected]
FATO - Info
« ACTIVA SANTE MICKIFFER » : Un centre d’appareillage orthopédique
privé au Togo.
Sur une promotion de 30 élèves sortis en 1995 du département des Techniciens Orthopédistes à l’Ecole
Nationale des Auxiliaires Médicaux (ENAM) de Lomé, Mathieu AFETSE ATSU n’a pas attendu un hypothétique
recrutement à la fonction publique, il a créé sa petite entreprise et s’installe à son propre compte.
« ACTIVA SANTE MICKIFFER » de Mathieu
AFETSE ATSU est un petit atelier d’appareillage
orthopédique et de massage - rééducation
fonctionnelle situé dans le quartier Kpégolonou, à
environ 500 mètres du centre hospitalier de Kpalimé
au Nord de Lomé.
A sa sortie de l’ENAM en 1995, Mathieu AFETSE
fait d’abord un stage de perfectionnement au Centre
National d’Appareillage Orthopédique (CNAO) de
KARA où il s’initie aux matériaux locaux (tuyaux pvc,
peaux) pour la confection des orthèses et prothèses.
Il monte ensuite son petit atelier en août 1997 à
Kpalimé et propose la collaboration des
kinésithérapeutes du centre hospitalier de cette
localité pour la prise en charge de personnes
présentant de séquelles diverses.
Mathieu en discussion avec les membres de
l’équipe d’évaluation
Avec moins de 500 000 FCFA (762 euros), Mathieu
dispose d’un petit atelier de 15 m2 et de son salon qui
lui sert de salle de rééducation, de massage et
d’essayage. L’ensemble du matériel est représenté
dans le tableau ci-dessous.
Désignation
Dynamo
Perceuse électrique + mécanisme
Perceuse mécanique
Rape à plâtre
Lime plâte
ARC de scie
Scie égoïne
Marteaux 500, 250, 200
Eteau
Pince universelle
Machine à coudre
Table de massage
Table pour moulage
Burin
Pointeau
Four à charbon
Poste à souder
Emporte pièce
Togo
BP 8621 Lomé
Tél : (228) 2 26 01 56
Fax : (228) 2 26 40 84
E-mail : [email protected]
quantité
1
1
1
Fabriqué
2
1
1
3
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
coût
45 000
55 000
13 000
2 000
3 500
2 000
7 000
45 000
1 000
120 000
45 000
15 000
1 700
1 600
56 325
75 000
12 000
P
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maannddeess
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Suite page 8 7
R.D. Congo
Cliniques universitaires
BP 123, Kinshasa XI
E-mail : [email protected]
FATO - Info
Assisté d’un kinésithérapeute et d’un aide orthopédiste, Mathieu AFETSE a atteint des résultats significatifs entre
septembre 1999 et octobre 2001 comme en témoigne le tableau suivant :
Cas d'affections traités
Séquelle de polio
Séquelle d'injection
Traumatisme du rachis
Cervical
Type d'appareil
L'An 1999
GOM
GOM
Minerve post-traumatique
Nombre
2
Matières utilisées
4
PVC, Simplex, fer plat de 14,4, tôle noire
PVC, Simplex, fer plat de 14,4, tôle noire
Tepeform / PVC
Corset
Minerve
11
1
PVC Polypropylène
Tepeform
GOM
L'an 2001
1
PVC Simplex
Corset
Minerve post-traumatique
GOM
GOM
Attelle anti-varus
Attelle anti-Valgus
Releveur du pied
Bandage herniaire
11
1
2
2
2
1
1
2
PVC + Polypropylène
L'an 2000
Affection du rachis :
Dorsal et Lombaire
•
Cervical
•
•
Séquelle d'injection
Affection du rachis :
Dorsal et Lombaire
•
Cervical
•
Séquelle de polio
Séquelle d'injection
Genou Varum
Genou Valgum
Paralysie de SPE
Hernie
PVC, Simplex, fer plat de 14,4, tôle noire
PVC, Simplex, fer plat de 14,4, tôle noire
PVC
PVC
Polypropylène
Peau du pays
Cependant, les principales difficultés restent
l’exiguïté du local, la salle de rééducation et
d’essayage inadaptée et même gênante pour les
patients, et une technique à améliorer pour
répondre à toutes les demandes.
Ce jeune promoteur fait tout de même preuve de
prouesses et de grand courage dans un domaine
où l’Etat ne garantit plus d’emploi pour le
personnel formé alors que les besoins sont
immenses.
Ce four a été confectionné par Mathieu pour le
thermoformage des matières plastiques. La source
de chaleur provient du fourneau dans lequel on
met du charbon de bois.
Cameroun
CNHR
BP 1332 Yaoundé
Tél. (237) 31 69 69
E-mail : [email protected]
Pour le contacter : Mathieu AFETSE
BP 541 Kpalimé(Togo)
Cell : 902 68 09
[email protected]
8
Niger
CHD
B.P. 72, DOSSO
Tél. : (227) 65 02 02
E-mail : [email protected]
FATO - Info
Le Président de la FATO rencontre ISPO à Paris.
En marge de la restitution de l’évaluation de la formation
décentralisée des techniciens de l’école de Lomé, qui a eu
lieu à Lyon du 17 au 18 janvier 2002, une réunion s’est tenue
entre les présidents de ISPO International, ISPO France, le
Directeur Général des Programmes de Handicap International
et la FATO. Objectif : Réfléchir sur l’appui à apporter à la mise
en œuvre du plan d’action de la FATO.
A cette occasion, ISPO International a réitéré sa volonté de
collaborer avec notre organisation et a souhaité recevoir dans
les meilleurs délais le nouveau plan d’action.
Le journal de l’orthopédie édité par ISPO sera régulièrement
envoyé aux associations nationales par le canal de HI.
Projet de production de composants orthopédiques.
Du 02 au 09 janvier 2002, Handicap International, à travers
son Bureau Régional Afrique de l’Ouest et du Centre, a
effectué une mission d’étude de faisabilité pour la production
d’une gamme de composants orthopédiques au Tchad.
La FATO, partenaire privilégié de HI, suit et s’investit dans ce
projet
qui
contribuera
à
palier
aux
difficultés
d’approvisionnement que rencontrent les professionnels de la
sous-Région.
L’APORT : L’Association des Professionnels de l’Orthopédie
et de la Rééducation au Tchad, membre de la FATO, a
fortement contribué au succès de cette mission et restera une
référence sur le terrain dans le cadre de ce projet.
En marge de l’évaluation de la formation décentralisée des
techniciens orthopédistes et de l’Ecole de Lomé en novembre
–décembre 2001, la FATO et ISPO ont travaillé sur une
programmation sur 3 ans de rencontres internationales de
formation, notamment dans les domaines suivants :
•
Amputation et composants orthopédiques, prévue
courant 2002 au Niger,
•
La polio à Lomé en 2003,
•
Les troubles cervicaux à Dakar en 2004.
Toutes ces rencontres bénéficieront de l’appui traditionnel et
privilégié de Handicap International qui a suffisamment
exploré ces problématiques.
Le projet du séminaire international du Niger prévu entre juillet
et septembre 2002 est en préparation.
Le Centre d’Appareillage et de Rééducation de Kabalaye
(CARK) a un nouveau responsable administratif et
financier.
Il s’appelle Christophe NTEZILYAYO, 52 ans, il est titulaire
d’un diplôme supérieur en sciences économiques, sociales et
de gestion et a une très longue expérience des ONG de
développement.
Christophe NTEZILYAYO a occupé d’importantes fonctions
administratives et financières, notamment au sein de
l’A.I.D.R (Association Internationale de Développement
Rural) au Burundi et au Rwanda, ainsi qu’à INADESFORMATION à Abidjan.
Achille OTOU maître orthoprothésiste vient d’être recruté
par Handicap International en Centrafrique.
Une nouvelle directrice pour le CNAO de Lomé.
Depuis avril 2001, Madame PINDA BOWESSIDJAOU,
technicienne supérieure en kinésithérapie, est nommée
Directrice générale du Centre National d’Appareillage de
Lomé. Ancienne élève de l’ENAM, madame PINDA était
précédemment Chef de service de Rééducation
Fonctionnelle du CNAO.
Base de données FATO.
La FATO dispose à ce jour de 800 données sur les
techniciens orthopédistes, les kinésithérapeutes, les centres
d’appareillage et de rééducation fonctionnelle de 13 pays de
la zone francophone d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
C’est le lieu de remercier les pays qui nous ont envoyé des
mises à jour. Cette base de données constituera la trame de
notre futur site web en construction.
Nous avons reçu de Réhabilitation International (RI), une
organisation œuvrant dans le domaine du handicap et dont
le Secrétariat général est basé à New York, les conclusions
de la conférence internationale sur le handicap, la
réadaptation et l’intégration des personnes handicapées,
tenue à Beyrouth du 19 au 21 septembre 2001. Pour en
savoir plus : www.rehab-international.org
Par ailleurs, la FATO étudie en ce moment l’opportunité
d’adhérer à cette organisation de renommée mondiale qui
souhaite voir notre Fédération prendre part à son congrès à
Durban en Afrique du Sud en octobre 2003.
Du 26 février au 02 mars 2002, congrès ISPO au Salvador
sur les instituts de formation des techniciens orthopédistes
dans les pays non industrialisés. La FATO prend part à cette
importante rencontre.
Quand Ortholetter parle de la FATO.
OrthoLetter, le bulletin spécialisé de ISPO paraissant en
anglais sur l’orthopédie dans les pays en développement,
vient de consacrer un numéro spécial à notre organisation.
C’est une belle initiative de Anna LINDSTROM, de l’Institut
Suédois du Handicap qui œuvre à faire connaître la FATO
dans le monde. Grand merci !
Pour en savoir plus : [email protected]
Sortie du rapport annuel de ISPO International, pour plus
d’infos, se référer au site www.i-s-p-o.org
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Niger
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A travers diverses rencontres au cours des dernières années
Toutes ces compétences sont tournées vers le service que
avec les techniciens orthopédistes de l’Afrique de l’Ouest,
nous devons apporter aux patients ou aux professionnels. Je
nous mesurons l’évolution que représente la création de la
dois également citer tous ceux qui oeuvrent dans l’entreprise
FATO et le chemin parcouru depuis le séminaire de LOME.
pour que les « aspects logistiques » de notre métier soient
conformes à ce qu’en attendent nos clients.
On entend souvent dire que « l’union fait la force » et nous
sommes sûrs qu’une fois de plus nous en aurons la preuve.
La naissance d’une association africaine dont les objectifs
sont la prise en charge du handicap et la reconnaissance de
propose
la profession nous semble essentielle. Ainsi, nous sommes
d’accompagner la FATO dans son développement à travers
heureux d’accompagner la FATO qui rejoint l’action d’autres
un partenariat qui pourra prendre différentes formes :
organismes oeuvrant pour l’évolution de l’orthopédie dans le
PROTEOR
Handicap
Technologie
vous
•
soutien aux actions de communication interne à la FATO,
•
échange d’expérience,
•
transfert d’information,
•
formation technique.
monde.
En vous assurant de notre soutien, je transmets tous mes
vœux de réussite à la FATO et à ses membres.
Dans chacun des prochains numéros, vous trouverez une
Philippe GUERIT,
Directeur HANDICAP TECHNOLOGIE
fiche d’information et d’échange technique.
Handicap Technologie fabrique et commercialise une large
gamme de produits destinés à l’appareillage orthopédique en
s’appuyant sur les compétences du groupe PROTEOR :
•
Avec environ 90 CPO répartis dans 30 agences, aucun
type d’appareillage ne nous est inconnu. Notre Centrale
Fab, qui fabrique une partie de 20 000 appareils neufs
réalisés
annuellement
par
PROTEOR,
regroupe
60 techniciens capables d’utiliser toutes les technologies,
des plus anciennes aux plus modernes.
•
Plus de 80 ans d’expérience ont permis de participer à
Partenaires de la
FATO, cette
rubrique est
la vôtre.
La rédaction vous
invite à l'animer et
à la faire vivre.
toutes les évolutions technologiques et aujourd’hui notre
bureau d’étude continue de créer de nouveaux produits,
améliorant le confort du patient.
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Année 1, Numéro 01
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Tél. : (226) 308292/244314 - Fax : (226) 3358 04
E-mail : [email protected]/ [email protected]
http : //www.fatoafrique.org