Gérard de Nerval

Gérard de Nerval
« Une allée du Luxembourg »
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau :
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.
C’est peut être la seule au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !...
Mais non,-ma jeunesse est finie…
Adieu doux rayon qui m’as lui, Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, - il a fui !
Gérard de Nerval, Odelettes, 1833
Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, est un écrivain et un poète français, il est né à Paris le
22 Mai 1808 et il est mort le 26 Janvier 1855 dans cette même ville. Il est connu pour ses poèmes et ses
nouvelles. Il a écrit «Une Allée du Luxembourg» extrait d’Odelettes en 1833.
Dans ce poème, le narrateur parle des émotions qu’il ressent au passage d’une jeune fille inconnue dans
une allée du jardin du Luxembourg à Paris.
Ce poème parle d’un coup de foudre puis évoque le regret du temps qui passe.
Le narrateur voit passer une jeune fille. Sur le peu de temps que dure cette rencontre, il s’imagine avec elle,
il est heureux, il la décrit comme un homme amoureux. Mais ce moment est bref car quand la jeune fille
passe sans s’arrêter, le narrateur prend conscience qu’il s’agit d’une rencontre impossible et évoque son
âge : il regrette sa jeunesse et le temps qui passe trop vite.
Ce poème est composé de 3 strophes de 4 vers octosyllabiques avec des rimes croisées. Il est écrit au passé.
Le poète fait un joli portrait de la jeune fille en utilisant des comparaisons.
Nous avons choisi deux tableaux pour illustrer ce poème. Le premier tableau nous met à la place du
narrateur au moment du passage fugace de la jeune fille du poème et le second représente l’image que l’on
peut de faire de la jeune-fille.
La fille au chapeau de Cécile Robert (www.artmajeur.com)
La femme à l’ombrelle de Claude Monet
(photos-galeries.com)