La société Nantaise d`Horticulture
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La société Nantaise d`Horticulture
ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques La société Nantaise d'Horticulture Les fondateurs de la SHN Jacques Jean LE CADRE Né à Nantes le 25 avril 1767. Après les études des belles lettres, professeur en 1810, il reçoit de l'Académie de Rennes le diplôme de Docteur es Lettres et en 1814 devient officier de l'Académie. Habitant Orléans, il est admis à. la Société Littéraire et Académique de cette ville puis, en 1822 revient à Nantes pour un repos que sa santé nécessite. Là, il écrit des ouvrages et articles, dont le plus important : « Quelques notes sur la ville de Nantes » en 1824. Après avoir fondé, la SOCIETE NANTAISE D'HORTICULTURE il en est le secrétaire, avec à ses côtés : Jean-Marie ECORCHARD Né en Ille et Vilaine en 1809, docteur en médecine, nominé à la chaire de botanique au Jardin des Plantes en 1836. En 1840 la SOCIETE NANTAISE D'HORTICULTURE sent le besoin de développer le goût de l'horticulture chez les jeunes jardiniers et, pour les encourager à se livrer à l'étude des diverses connaissances qui se rattachent à la culture des jardins, crée trois degrés de certificat et capacité. Le Docteur ECORCHARD se charge gratuitement de ces cours publics. Il est longtemps membre du jury d'examen de la SOCLETE NANTAISE D'HORTICULTURE. Il décède en 1882 suite à une piqûre de vipère dont il est victime au cours d'une herborisation. Antoine NOISETTE Né en 1780, a une formation de botaniste paysagiste. Le Maire Louis LEVESQUE fait appel à lui de 1822 à 1835 pour la transformation et l'entretien du jardin des Plantes. Il donne aussi des cours qui sont très suivis. La famille NOISETTE est très assidue à la STE NANTAISE D'HORTICULTURE. 1828 : la naissance de l’association Monsieur Louis LEVESQUE est Maire de Nantes, Antoine NOISETTE, directeur du Jardin des Plantes depuis 1822. Le marché aux fleurs a lieu les dimanches et fêtes sur la promenade de la Bourse. C'est le rendez-vous des jardiniers et horticulteurs pour vendre leurs productions et présenter leurs créations, nombreuses à l'époque. C'est le début d'une histoire qui dure depuis170 ans, celle des plantes ... animée par ceux qui les aiment. C'est sur ce marché que, dans la matinée du 14 mars 1828, Monsieur LE CADRE, né en 1767, se promenant, a l'idée de fonder une société pour récompenser les 1 ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques jardiniers et les encourager à soigner leurs présentations qui laissent un peu à désirer, et par là-même, encourager la botanique et l'horticulture sous toutes ses formes. L'information est donnée par les journaux et le dimanche suivant, le 21 mars, a lieu la première réunion dans la salle de la Bourse et, sur le champ, la première souscription. LA SOCTETE NANTAISE D'HORTICULTURE était née ! La première société horticole de province, et la deuxième de France après la SOCIETE IMPERIALE et CENTRALE de l'HORTICULTURE de PARIS qui datait du 11 juin 1827. Ce rassemblement des amis des sciences et des arts, des hommes dévoués à l'utilité publique, ces bonnes volontés, bien que des bénévoles, ont besoin de finances pour mener à bien leur programme. Il a été convenu de décerner des prix aux jardiniers du marché aux fleurs de la promenade de la Bourse. Aussi, chaque membre de la SNH, devant participer aux frais, décide d'en être actionnaire. Chacun peut prendre autant d'actions qu'il le désire, le prix d'une action étant fixé à 6 Francs, Les sommes ainsi collectées permettent de régler toutes les récompenses données aux participants, ainsi que les frais inhérents à l'organisation du marché. Elles permettent également de faire une bonne action, en prélevant 5 % sur les bénéfices pour alimenter un fonds de bienfaisance, destiné à aider les vieux jardiniers qui, par la maladie ou la malchance, sont dans la misère (en 1828, pas de lois sociales). La charité devant s'exercer en secret, le trésorier est chargé de cette honorable tâche, à laquelle chaque actionnaire peut contribuer par ses recommandations. En cette année 1828, il n'y a que 72 Francs de distribués. Monsieur Louis LEVESQUE, Maire de NANTES, souscrit pour quatre actions, tout en regrettant de n'avoir pas de fonds particuliers à la mairie pour lui permettre de prendre une part plus grande à cette utile entreprise. Il ajoute : « La SOCIETE NANTAISE d'HORTICULTURE montre que cette ville recèle de véritables amis des sciences et des arts qui voient sagement que la source du progrès est dans l'émulation, elle aura des imitations dans les autres cités où survivent encore les goûts de la nature au sein de l'industrie ». Quelques personnalités marquantes de la SNH HECTOT Jean Alexandre Né en 1769 dans le Calvados, il arrive à Nantes à 18 ans, étudie le dictionnaire des drogues et des simples et, grâce à sa mémoire et à son intelligence, se fait remarquer et entre à l'hôpital comme aide apothicaire puis apothicaire. Il serait le premier pharmacien hospitalier nantais. Son savoir est reconnu et apprécié, notamment en 1793 pendant l'épidémie de typhus. Il devient pharmacien en chef et installe une officine au n° 65 de la rue de la Fosse. Ferdinand FAVRE Né en 1779. A 14 ans, il entre dans la cavalerie nantaise et participe à la défense de la ville dans l'attaque par les forces des généraux vendéens. En 1814, il intègre la garde nationale. En 1828, il participe à la fondation de la SOCIETE NANTAISE D'HORTICULTURE où il est nommé président du jury d'examen qui récompense les jardiniers du marché aux fleurs. En 1830, il devient vice-président de la SOCIETE NANTAISE D'HORTICULTURE. En 1832, par ordonnance royale, il est nommé Maire de NANTES. Il participe à la création du nouveau Jardin des Plantes. Il est sénateur maire en 1857, donc souvent à Paris, de part ses obligations d'élus. Il est aussi l'ambassadeur de la STE NANTAISE D'HORTICULTURE aux expositions présentées dans la capitale. Il est reçu au Palais Impérial et offre les fleurs 2 ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques envoyées par la SNH à l'impératrice et ramène les médailles pour la société et les sociétaires exposants. Louis Augustin CAILLAUD (Frère LOUIS) Né en 1823, il arrive en 1844 à NANTES, à l'école départementale de la Loire-Inférieure dont il devient le directeur. Il décède le 16 Janvier 1890. Il obtient du maire l'achat de la propriété de LA PERSAGOTIERE en 1856. Le Frère LOUIS entre à la STE NANTAISE D'HORTICULTURE en 1860. Le 28 septembre 1864, l'établissement des sourds-muets de La Persagotière est visité par le jury de la SNH. Ce dernier y constate « l'admirable tenue des cultures dirigées avec tant de dévouement et d'intelligence ». Le 7 octobre 1866, il continue la collection de pommes de terre commencée par F. Pouplard. Il en propose 49 variétés pour l'exposition de 1866, et obtient un 1er prix à l'exposition de 1883. Déjà, en juin 1865 pour l'exposition de la STE NANTAISE D'HORTICULTURE, il eut le 1er prix pour la plus belle et plus nombreuse collection de fruits de primeurs et le 3e prix pour sa belle récolte de fraises. Le 15 décembre 1867, il dépose sur le bureau de la STE NANTAISE d'HORTICULTURE deux poires : « Joséphine de Malines », que l'assemblée trouve bonne, et « Bonne de Malines », d'un goût encore plus exquis. Ces deux variétés sont recommandées aux amateurs de bons fruits. En hommage à René DUNAN, premier directeur de l'école pour sourds à Nantes, le Frère LOUIS obtient par semis une poire qu'il appelle « René DUNAN ». Elle est dégustée pour la première fois le 17 janvier 1875. Le 20 février 1870, dégustation du vin récolté, par les sociétaires de la STE NANTAISE D'HORTICULTURE pour être encouragés en plantation. Le frère LOUIS présente un vin rouge 1869, n°1. Ce vin a du corps et promet beaucoup pour l'avenir. Il est classé ESTRAIRE pur. L'assemblée, après avoir dégusté consciencieusement différents vins est d'avis de recommander à Messieurs les viticulteurs et amateurs : 1° - Le vin rouge ESTRAIRE pur du Frère LOUIS 2° - Le vin rouge d'AUVERGNE de M. PICHERY 3° - Le vin rouge GAMAY du BEAUJOLAIS de VAN ISEGHEM. 3 ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques Le magnolia de la Maillardière Ce magnolia fut apporté d'AMERIQUE du NORD en 1731 mais M. de la BRETECHE, propriétaire de la MAILLARDIERE prétend que c'était en 1711. Jeune plant, il fut placé dans l'orangerie, il y resta une vingtaine d'années. Devenu trop grand, le jardinier voulut le supprimer mais sa femme voulut le conserver et le fit planter près de la fuie. Il fut sauvé et se couvrit de fleurs, ce fut l'émerveillement des botanistes. On l'appela « LAURIER TULIPIER » jusqu'au jour où le savant VALMONT de BOMARS venu de Paris pour le voir avec les botanistes nantais, lui donna le nom de MAGNOLIA, en souvenir du professeur de botanique MAGNOL de Montpellier, mais les guerres de Vendée détruisirent tout et le magnolia fut oublié jusqu'en 1795 où les horticulteurs nantais le retrouvent et le multiplient. Mais en 1848,on vit cet arbre dépérir et M. LE SANT, président de la STE NANTAISE D'HORTICULTURE envoie une commission pour envisager de le sauver. Le 10 Octobre M. de la BRETECHE envoie une lettre de remerciement au président pour l'intérêt porté à son arbre. 4 ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques La société Nantaise d’Horticulture et le camélia Avant la naissance de la STE NANTAISE D'HORTICULTURE, en 1806, Ferdinand FAVRE fait venir d'Angleterre les premières graines de camellia qui sont déjà cultivées dans la région parisienne en orangerie. Le Camellia est considéré comme plante fragile, mais, M. FAVRE fait des essais en pleine terre et c'est une réussite. Quand avec ces collègues, il fonde la STE NANTAISE d'HORTICULTURE, c'est l'époque où tout horticulteur veut créer de nouvelles variétés. Sa culture arrive très vite à 7000 pieds issus des semis dans sa propriété à St SEBASTIEN sur LOIRE. Le premier grand succès : le NAMNETENSIS (camellia nantais), que M. GOULLLON présente à la fête des fleurs de la STE NANTAISE d'HORTICULTURE à la Bourse le 7 avril 1828. Il obtient une prime de 6 FRANCS en argent pour cette nouveauté de semis. C'est le début d'une grande collection. Le 16 mars 1856, M. FAVRE-CONVEL dépose sur le bureau de la STE NANTAISE d'HORTICULTURE une fleur de camellia obtenue chez lui de semis et, parvenue à sa 5e année et à sa 2e année de floraison. La nuance de cette fleur est d'un rouge très vif moins foncé au centre, de forme imbriquée, ses feuilles sont très petites et les fleurs nombreuses. Cette variété reçoit séance tenante, vu les circonstances, le nom de PRINCE IMPERIAL,(Napoléon III et l'Impératrice viennent de faire annoncer la naissance du Prince par le canon !). 5 ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques Les expositions Depuis 1828 où la première exposition « FETE FLORALE » , fut inaugurée par la Duchesse de BERRY, la STE NANTAISE D'HORTICULTURE fait tous les ans des fêtes des fleurs, congrès de roses, de chrysanthèmes, pomologiques, exposition de camellias, fruits et légumes, arbres fruitiers, etc. qui ont un très grand succès à Nantes. Ces expositions permettent à toute l'élite horticole de la région de se lancer, de connaître le progrès qui vient d'ailleurs et de faire connaître les nouvelles variétés créées sur le plan national. La STE NANTAISE D'HORTICULTURE fait venir à ces expositions les pays voisins et va même exposer dans les autres villes, aux expositions universelles de PARIS, à GAND en Belgique qui organise déjà des Floralies Internationales et même jusqu'à ST PERTERSBOURG où la STE NANTAISE D'HORTICULTURE a de hautes récompenses grâce à ses fruits venant de la région, et notamment de l'Abbaye de la MELLERAY qui fait beaucoup pour la culture de la région avec la STE NANTAISE D'HORTICULTURE. A Nantes, les maires successifs demandent ces expositions qui font la renommée de la Loire-Inférieure. Ils mettent tout en œuvre pour le succès de la STE NANTAISE D'HORTICULTURE, d'abord le prêt de la salle et la promenade de la BOURSE, du JARDIN des PLANTES, des cours ST PIERRE, de l'ORATOIRE, GRASLIN, le Musée des BEAUX ARTS, le cours NAPOLEON (actuel Cours Cambronne) que la Sté NANTAISE D'HORTICULTURE décore pour la soirée de l'inauguration du chemin de fer. Exposition également pour l'inauguration de la Galerie de FELTRE du 11 au 16 mai 1854 avec les collections de Feu le Duc de FELTRE. 6 ANNEXE 1 -DOSSIER DE PRESSE Les Pépites botaniques Les navigateurs et leurs apports Dès sa fondation en 1828, la SOCLETE NANTAISE D'HORTICULTURE lance un nouvel appel aux navigateurs pour amener les graines et végétaux qu'ils peuvent trouver au cours d'escales dans les pays lointains, (la 1ère ordonnance du roi date du 9 sept 1724) avec les recommandations nécessaires pour leur transport. À Messieurs les armateurs et subrécargues, les capitaines et officiers, les chirurgiens et passagers des vaisseaux expédiés de Nantes pour le long cours, À Messieurs leurs correspondants dans les ports étrangers, et aux amis de ceux-ci dans les pays environnants, À Messieurs les naturalistes des cinq parties du monde, À Messieurs les voyageurs, explorateurs, et à tous les hommes qui contribuent aux progrès des sciences et au bonheur de l'humanité. Messieurs, La Société Nantaise d'Horticulture ayant pour but spécial de naturaliser sous l'heureux climat où elle se trouve placée tous les végétaux qui peuvent satisfaire aux besoins ou ajouter aux jouissances de l'homme, o l'honneur de vous adresser la note suivante. Elfe ose espérer que cet appel dont l'accueil intéresse si vivement notre florissante cité, la France tout entière, la science en général, et conséquemment le bonheur du peuple, ne sera point reçu avec indifférence par les hommes utiles qui , par état, par étude et par goût , se consacrant à la prospérité de la génération actuelle, acquièrent les plus justes droits à la reconnaissance publique. La Société s'empressera de manifester elle-même les sentiments de sa gratitude particulière, en proclamant les noms de ceux qui en auront accepté le tribut. Le but principal étant, comme il est déjà dit la naturalisation chez nous , des plantes étrangères les recherches sollicitées ici , doivent se diriger surtout vers les contrées dont le climat se rapproche du nôtre. Ces contrées sont : 1. Toute l'Amérique septentrionale, 2. Le Chili, le Paraguay-, la Terre de feu et de Magellan , dans l'Amérique du sud, 3. En Asie : la Sibérie , le Kamtchatka, le Japon, la Chine. le Tibet, le Népal, la Perse, l'Arménie et le nord de l'Inde, 4. L'Australasie , la Nouvelle-Zélande, et les îles les plus australes de la mer du sud, 5. Les montagnes de toutes les contrées équatoriales et intertropicales. Nous recommandons principalement à votre attention , Messieurs, les végétaux non encore cultivés en France, les plantes alimentaires ou utiles dans les arts et la médecine , les plantes d'ornement et les arbres forestiers , croissant naturellement sous des latitudes en rapport avec la nôtre. ... 7