C`EST ALLÉ TROP VITE

Transcription

C`EST ALLÉ TROP VITE
C’EST ALLÉ TROP VITE?
INSUFFLEZ DU PLAISIR DANS VOS RELATIONS SEXUELLES AVEC VOTRE PARTENAIRE.
DISCUTEZ DE L’ÉJACULATION PRÉMATURÉE AVEC VOTRE MÉDECIN.
BROCHURE
D’INFORMATION SUR
L’ÉJACULATION PRÉMATURÉE
– UN GUIDE POUR
LE PATIENT ET LE COUPLE
L’ÉJACULATION
PRÉMATURÉE EST UNE
AFFECTION FRÉQUENTE
L’éjaculation prématurée (ejaculatio
praecox ou EP) est une des dysfonctions
sexuelles masculines les plus fréquentes.
Elle peut apparaître à tout âge et touche
environ 1 homme sur 5.
L’EP est une affection médicale pour
laquelle il existe des traitements spécifiques.
QUAND EST-CE QUE
C’EST «TROP TÔT»?
L’EP affecte la qualité de vie. La latence
éjaculatoire normale (temps après la
pénétration avant d’éjaculer) se situe
habituellement entre 3 et 6 minutes.
Pour le médecin, les éléments suivants
sont donc essentiels à un diagnostic:
Un délai jusqu’à l’éjaculation
objectivement trop court par rapport
à la norme
Le sentiment de ne pas pouvoir
suffisamment contrôler le moment
de l’éjaculation
La souffrance personnelle et induite
par l’EP dans le couple
QUELS SONT LES CAUSES?
On a longtemps cru que l’EP était un
phénomène purement psychologique.
On sait aujourd’hui que les causes
peuvent tout autant être physiques.
Bien que l’on ne connaisse pas les causes
exactes de l’EP, des études récentes
suggèrent que la sérotonine, une sub­
stance naturellement présente dans
l’organisme, joue un rôle très important
au cours du processus éjaculatoire.
On sait aussi que lorsque l’EP est
présente de tout temps, il est alors
probable qu’intervienne une composante
biologique (génétique). Lorsque l’EP
est secondaire, c’est­à­dire lorsqu’elle
apparaît après une période de fonctionne­
ment normal, il faut exclure des facteurs
de risque connus tels que, par exemple,
troubles urologiques, endocrinologiques,
toxicologiques ou psychologiques.
FAIBLESSE ÉRECTILE OU
ÉJACULATION PRÉMATURÉE?
Les deux affections peuvent être présentes
simultanément. L’une peut induire l’autre.
Si la faiblesse érectile est clairement
consécutive à l’éjaculation trop rapide,
c’est l’EP qu’il faut traiter en premier
lieu. Sinon cela vaut la peine de commen­
cer par demander une aide et un traite­
ment pour la faiblesse érectile. Parlez­en
à votre médecin.
QUELS SONT LES
TRAITEMENTS POSSIBLES?
Une fois que les facteurs de risque connus
ont été exclus et traités par votre médecin,
différents traitements spécifiques sont
disponibles. Il existe des traitements
pharmacologiques et psychothérapeutiques.
TRAITEMENTS
PHARMACOLOGIQUES
Il existe des médications orales, qu’il est
possible d’utiliser (avec succès). Ils sont
en général efficaces et relativement bien
tolérés. À noter que l’EP peut réappa­
raître à l’arrêt du médicament. Des pré­
servatifs et anesthésiques locaux peuvent
par ailleurs être utilisés pour rallonger
le délai avant éjaculation. Même s’ils sont
également efficaces, leur utilisation peut
s’avérée plus compliquée.
TRAITEMENTS
PSYCHOTHÉRAPEUTIQUES
Les approches psychologiques aident
le patient à clarifier les mythes souvent
erronés qui concernent la sexualité et
permettent de mieux gérer les émotions
négatives telles que l’anxiété et les
pensées dysfonctionnelles souvent pré­
sentes.
Sur le plan comportemental, il existe des
exercices qui permettent d’apprendre
à contrôler l’excitation sexuelle, ce qui
permet de développer une tolérance à
la stimulation et donc de prolonger le dé­
lai éjaculatoire.
Ces approches psychothérapeutiques ont
démontré une certaine efficacité, mais
elles dépendent de l’implication du
patient pour être vraiment efficaces sur
le long terme.
THÉRAPIES COMBINÉES
De l’avis de la plupart des experts, une
approche combinée est souvent la plus
efficace. Discutez avec votre médecin
pour savoir quel traitement vous convient
le mieux.
COMMENT EN PARLER
À VOTRE PARTENAIRE?
Les troubles sexuels sont souvent mal
vécus, source de stress et de conflits.
Surtout lorsque chacun se renferme sur
lui­même sans oser en parler.
Une évaluation de la relation de couple
est toujours très importante et souvent
proposée par le médecin. Elle permet de
prévenir d’éventuelles résistances et
d’impliquer la ou le partenaire dans le
traitement. Cela permet de retrouver
un équilibre et de développer des habile­
tés communicationnelles sur le plan
érotique. Il pourra parfois vous être
proposé une thérapie de couple ou un
conseiller conjugal.
VRAI OU FAUX ?
Énoncé: «L’EP est un problème
uniquement mental»
Faux: l’état actuel des connaissances
tend à prouver que l’EP peut avoir des
causes biologiques et psychologiques
multiples qu’il faut savoir diagnostiquer
et traiter, et que ce n’est donc pas juste
une question de volonté.
Énoncé: «L’EP ne concerne pas la femme»
Faux: selon l’attitude de la ou du parte­
naire, la gestion de l’excitation sera
différente. Une relation satisfaisante,
un soutien mutuel et une certaine richesse
dans les moyens employés pour obtenir
du plaisir sexuel permettent de diminuer
l’angoisse liée à la performance.
Énoncé: «L’alcool est un moyen efficace
de contrôler l’EP»
Faux: bien que l’effet relaxant de l’alcool
puisse apporter une aide relative, il ne
constitue pas un moyen très efficace de
traiter l’EP et peut engendrer effets
secondaires et dépendance.
QUAND DOIS-JE EN PARLER
À MON MÉDECIN?
Lorsque l’éjaculation est régulièrement
trop rapide, avec un sentiment de perte
de contrôle qui devient constant, une
perte de satisfaction sexuelle et une
souffrance personnelle ou de couple
importante.
Le médecin pourra alors vous poser des
questions comme celles­ci:
Depuis quand souffrez vous d’éjacula­
tion prématurée? Depuis toujours?
Est­ce que vous en souffrez dans
toutes les circonstances, ou seulement
avec votre partenaire?
Existe­t­il des facteurs influençant la
durée (par exemple alcool, drogues, etc.)?
Souffrez­vous de problème d’érection
et celle­ci se manifeste­t­elle avant ou
après l’éjaculation prématurée?
Votre état de santé général est­il bon?
Souffrez­vous de problèmes urinaires?
Existe­t­il un quelconque trouble
sexuel chez votre partenaire?
Décririez­vous votre relation de
couple comme satisfaisante?
Habituellement, seul un examen clinique
est nécessaire. Des examens biologiques
ne seront demandés qu’en fonction de
l’évaluation initiale.
Pour plus d’information, parlez­en avec
votre médecin. Il sera à même de vous
fournir des recommandations concrètes
concernant le traitement de l’éjaculation
prématurée.
QUESTIONNAIRE
Si vous souhaitez savoir si vous êtes
concerné, cet autotest, élaboré par des
experts, peut vous fournir un début
d’indication.
1.
TROUVEZ-VOUS
DIFFICILE DE RETARDER
LE MOMENT DE VOTRE
ÉJACULATION?
0
1
2
3
4
Pas du tout difficile
Un peu difficile
Difficile
Très difficile
Extrêmement difficile
2.
VOTRE ÉJACULATION
INTERVIENT-ELLE AVANT
LE MOMENT OÙ VOUS LE
SOUHAITERIEZ?
0
1
2
3
4
Presque jamais /jamais
Dans moins de la moitié des cas, 25%
Dans env. la moitié des cas, 50%
Dans plus de la moitié des cas, 75%
Presque toujours /toujours, 100%
3.
VOUS SUFFIT-IL
D’UNE LÉGÈRE CARESSE
(FAIBLE STIMULATION)
POUR ÉJACULER?
0
1
2
3
4
Presque jamais /jamais
Dans moins de la moitié des cas, 25%
Dans env. la moitié des cas, 50%
Dans plus de la moitié des cas, 75%
Presque toujours /toujours, 100%
4.
SOUFFREZ-VOUS
D’ÉJACULER PLUS TÔT QUE
VOUS LE SOUHAITERIEZ?
0
1
2
3
4
Pas du tout
Un peu/légèrement
Assez
Beaucoup
Énormément
5.
ÊTES-VOUS SENSIBLE
À UNE POSSIBLE LIMITA-
TION DE LA SATISFACTION
SEXUELLE DE VOTRE
PARTENAIRE DU FAIT D’UNE
ÉJACULATION PRÉMATURÉE?
0
1
2
3
4
Pas du tout
Un peu/légèrement
Assez
Beaucoup
Énormément
TOTAL
Evaluation
≤ 8: pas d’éjaculation prématurée
9–10: possibilité d’une éjaculation
prématurée*
≥ 11: éjaculation prématurée*
*Si vous pensez être concerné, vous devriez
en parler avec un médecin. Il sera à même de
vous faire des recommandations concrètes
concernant le traitement de l’éjaculation
prématurée. Ce test peut également vous
servir de base pour vous aider à entamer
la discussion avec le médecin.
www.swissexology.com
P_2616_03/15_F
Cette brochure a été publiée en collaboration
avec la Swiss Society of Sexology.