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Côté Bio la lettre du CNBH Collège National de Biochimie des Hôpitaux http://www.cnbh.org N°8 Janvier 2007 Numéro spécial Bilan d’activité 2006 L’ é d i t o d u p r é s i d e n t L’année 2006 n’a pas fait exception aux bons résultats affichés par le CNBH depuis quelques années tant pour notre participation aux différentes manifestations scientifiques que pour la réalisation de nos travaux dont ce numéro se veut le témoin. Par ailleurs, notre dynamisme se traduit également par une augmentation régulière du nombre d’adhérents et une vie régionale rythmée par des réunions locales. Bernard Capolaghi CHR Metz-Thionville Toutes ces satisfactions sont le fruit du travail réalisé par nombre d’entre nous depuis la création du collège. Que tous soient remerciés pour leur engagement et en particulier tous les délégués régionaux et membres du CA qui m’ont aidé au cours de ces 6 années de mandat de président. Grâce à eux, le Collège est aujourd’hui une entité scientifique, conviviale reconnue au niveau national et qui, j’en suis convaincu, continuera à s’affirmer d’année en année. Le nouveau bureau 2007-2010 aura besoin de la participation de tous pour maintenir le cap et je compte sur vous pour qu’il puisse mener à bien ses objectifs. À l’aube de cette nouvelle année, je vous présente à tous mes meilleurs vœux pour 2007 en vous remerciant une nouvelle fois de m’avoir toujours soutenu lors de ces 2 mandats successifs qui resteront pour moi une période très enrichissante par la qualité des biologistescollégiens qui m’ont accompagné : Longue vie au Collège National de Biochimie des Hôpitaux ! B. C. S o m m a i re 1. La vie des régions 2. Les sections et groupes de travail 3. Les publications 2006 des groupes de travail Comité éditorial : Françoise Hervochon Denis Maugery Agnès Perrin Carole Poupon Michèle Rota François Thuillier Marie-Hélène Tournoys 4. Les posters présentés par les groupes de travail au 35ème Colloque National des Biologistes des Hôpitaux (Saint-Malo, septembre 2006) 5. Les autres posters présentés dans la section Biochimie au 35ème Colloque National des Biologistes des Hôpitaux (Saint-Malo, septembre 2006) Côté Bio, n°8 1. La vie des régions Les délégués régionaux sont tous fidèles au poste et il n'y a pas eu de modification des équipes en 2006. Région Est : 34 membres au 31/12/2006 (31 en 2005). La réunion régionale a été organisée le 11 mai 2006 à Metz. 15 collégiens y ont participé. Région EST Programme de la matinée : ▪ Bilan biochimique d'orientation en urgences par JP. Feugeas, MCU-PH urgentiste à St Louis, Paris. Le sujet a été abordé sous l'angle pré-analytique, analytique puis sur celui de l'utilité clinique. Le Dr Feugeas propose un classement des analyses urgentes en 3 niveaux et insiste sur le compromis entre faisabilité de l'analyse et son usage clinique. Chaque patient étant un cas particulier à la fois dans le contexte clinique et dans le contexte environnemental, chaque analyse de biologie peut devenir "urgente". C'est le paradoxe dans nos hôpitaux où il existe partout une liste des analyses urgentes, même à St Louis. D'où l'importance du dialogue clinicobiologique et de la maîtrise de la prescription, deux thèmes qui ont servi de conclusion. ▪ Homocystéine : sujet non traité car l'intervenant prévu n'était plus disponible. Programme de l’après-midi : ▪ Table ronde sur la mise en place des pôles dans chaque hôpital. Les 14 hôpitaux représentés sont autant de situation particulière, chacun ayant une réponse différente, 6 sont encore au niveau de la réflexion ou de l'information: « il est urgent d'attendre ». Au total, la situation est plutôt brouillonne, mais ce qui ressort des discussions est que la principale difficulté de mise en place est à mettre sur le compte des problèmes de personnes. ---------- Région Ile de France : 64 membres au 3/12/2006 (66 en 2005). La réunion régionale s’est tenue le 2 juin à Paris, au Méditel avec 50 participants. Programme de la journée : Région ILE DE FRANCE ▪ L’Homocystéine : Aspects métaboliques : Bernadette Chadefaux (Paris, Necker ) Comment explorer une hyperhomocystéinémie ? Stéphane Giraudier (Créteil, Henri Mondor) La parole à notre partenaire, M-Christine Bornemann (Soc. Abbott) Définition des valeurs normales : Annick Ankri (Paris, Pitié-Salpêtrière) Présentation de cas cliniques, Mirande Candito (CHU Nice) Discussion, Table ronde ▪ L’identitovigilance et les systèmes d’information : Isabelle Peyron (CH Eaubonne). Discussion ▪ Informations CNBH : Rappel concernant la section vigilance du CNBH : Gérard Desch (CH Avignon) Poster identitovigilance du CNBH : Christine Morin (CH Calais) Présentation des nouveaux groupes de travail CNBH, appel à candidature : François Thuillier (CH Meaux) ▪ La communication du Collège Coté Bio : Les numéros à paraître : Carole Poupon (CH Eaubonne) Horus, ses conférences, ses forums : Agnès Perrin (CHRU Lille) Page 2 Côté Bio, n°8 Région OUEST Région Ouest : 38 membres au 31/12/2006 (33 en 2005). La réunion annuelle de la région Ouest s’est déroulée à Nantes le lundi 26 juin 2006. Programme de la journée : La réforme budgétaire et comptable : enjeux et perspectives, impact sur les laboratoires : F. Chrétien (Directeur des services financiers et du système d’information, CH Le Mans) CDT Groupe de travail CNBH : Dr F. Schellenberg (CHU de Tours) Les nouvelles du CNBH : Y. Cano (CH Vannes), O. GAILLARD (CH Le Mans) Automatisation : des concepts à la réalisation : J. Breillot (Responsable des solutions d’automatisation Beckman) ---------- Région Nord-Ouest : 40 membres Région NORD-OUEST au 31/12/2006 (40 en 2005). La journée régionale Nord-Ouest, organisée en alternance entre la Normandie et le Nord-Pas de Calais, s’est déroulée à Lille le 23 juin 2006 à l’Hôtel Alliance – Couvent des Minimes. 26 personnes ont participé à cette formation, dont 5 invités et 3 personnes de la société SEBIA. Programme de la matinée : ▪ Place des marqueurs biochimiques dans le diagnostic, le suivi thérapeutique et le pronostic du myélome et des gammapathies, Dr I. Yakoub-Agha (Service des Maladies du sang, CHRU Lille) ▪ L’électrophorèse capillaire : − Application à l’étude des protéines du sérum, B. Hennache (Laboratoire Biochimie, CHRU Lille) − L’expérience de biologistes du Nord Pas de Calais, AS. Roumier, B. Gressier (Laboratoire, CH Armentières); S. Verchain (Laboratoire de Biochimie, CH Arras) Programme de l’après-midi : Page 3 ▪ La comptabilité analytique, outil de gestion et de décision. Principe et Fonctionnement, V. Dupont (Directeur-Adjoint Finances, CHRU Lille) ▪ « Horus » le serveur du Collège de Biochimie : quoi de neuf ? , A. Perrin (CHRU Lille) Côté Bio, n°8 Région Sud : 37 membres au 31/12/2006 (32 en 2005). La réunion régionale s’est tenue en Arles le 22 juin à la résidence MAEVA – CAMARGUE, sous un soleil estival. Cette réunion a été l’occasion de recevoir deux nouveaux membres ainsi que deux collégiens de la région Centre-Est. C’est au total 23 collégiens qui ont participé à cette réunion. Deux représentants de la société ROCHE nous ont rejoints pour le repas ainsi que deux collégiens qui ont assisté aux présentations de l’après-midi. Région SUD Programme de la journée : ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Troponine I - Troponine T supériorité d’un immunodosage ? ,J.P. Bertinchant (CHRU de Nîmes) Les marqueurs de l’insuffisance cardiaque ( BNP et NT-proBNP) : actualités, comparaisons et perspectives, C. Oddoze (AP de Marseille) Automatisation du pré analytique : impact sur l’organisation des laboratoires et la sécurité des actes biologiques, G. Desch (CH Avignon) Table ronde (automatisation du pré analytique), état des lieux régional Pôles : état d’avancement dans la région Informations CNBH Base de données « CNBH-Sud » pour les équipements Procalcitonine et questions diverses Région CENTRE-EST ---------- Région Centre-Est : 35 membres au 31/12/2006 (38 en 2005). La réunion s’est tenue à l’Hôpital St Joseph St Luc l’après-midi du 4 mai 2006 et a été organisée par le CNBH et l’ABBRA avec une participation importante (35 biologistes). Elle a été organisée par Anton SZYMANOWICZ et Laurence MOULY sur le thème : Avancées biologiques dans l’exploration des principales maladies neurologiques non infectieuses. ▪ Marqueurs de l’accident vasculaire cérébral, Pr Bernard Renaud (Biochimie, CHU Neurologique de LYON) ▪ LCR et démences neurodégénératives, Dr Armand Perret-Liaudet (Biochimie, CHU Neurologique de LYON) ▪ LCR et maladies inflammatoires du système nerveux, Dr Christiane Caudie (Immunologie, CHU Neurologique de LYON) Anton SZYMANOWICZ a également présenté le groupe de travail du CNBH en cours de création sur la mise au point de l’étape pré-analytique du LCR et a fait appel à candidatures. ---------- Région Sud-Ouest : 32 membres au 31/12/2006, dont 5 des DOM-TOM (34 en Région SUD-OUEST 2005). La réunion s’est tenue le 15 juin 2006 à Toulouse, au "Pois gourmand", avec la présence de 24 biologistes dont 3 nouveaux collégiens. Programme de la journée : ▪ Electrophorèse capillaire automatisée et dosage de protéines en néphélémétrie. ▪ Explorations biologiques et significations cliniques d'une cryoglobulinémie. ▪ Applications récentes et perspectives: dosage des chaînes légères libres. Présentations par Didier Le Carrer (CHU Nantes) ▪ Actualités du collège. Page 4 Côté Bio, n°8 2 . L e s s e c t i o n s e t g ro u p e s d e t rav a i l A. Analyses biochimiques : B. Capolaghi 1 - Néphélo-turbidimétrie : F. Thuillier Membres : M. Boniface*, C. Braidy, A. Daunizeau, C. Demarquilly*, C. Gaillard, D. Gascht, A. Gruson, J-F. Lagabrielle, E. Lasnier, M. Lemdani*, V. Macchi; G. Poulin, C. de Sainte Hermine, J. Sancho, F. Schellenberg, O. Sevin; A. Szymanowicz, F. Thuillier, M. Vaubourdolle. *EA3614, Faculté de Pharmacie, Lille L’activité a été réduite pour le groupe qui doit recevoir de son coordinateur un document de travail pour fin 2006 qui sera l’article à soumettre. 2 - Marqueurs tumoraux : F. Thuillier Membres : JP. Basuyau, C. Braidy, P. Billion, JL. Boehrer, P. Calestrémé, H. Coquelin, MP. Coulhon, A. Daunizeau , N. Eche, Y. Fulla , AM. Hanser, B. Hym, M. Landreaud, M. Laplace, M. Leban, V. Macchi, O. Michotey, C. Poupon, N. Queyrel, JM. Riedinger, F. Thuillier (coordonateur), MM. Turret. Bilan d’activité 2006 : Le groupe s’est structuré sur 3 assises complémentaires : les biologistes du CNBH, les biologistes experts de CLCC ou CHU et les représentants des fournisseurs, principalement de matériels et réactifs concourant aux dosages des dits marqueurs. L’objectif principal est de convaincre les cliniciens de l’apport du mode de rendu en cinétique. Le premier pas a consisté à faire l’état des lieux des logiciels existants et de les décrire. Cela s’est traduit par la publication du poster en référence, travail collectif qui a remis en perspective l’existence de 3 logiciels, 2 de conception parfois ancienne, non connectables aux SIL mais qui ont eu le mérite de lancer l’opération et un plus récent. Le logiciel doit impérativement être simple d’utilisation si l’on veut espérer pouvoir poursuivre. M. Leban s’est proposée pour rédiger la version de l’article qui sera soumise aux critiques constructives du groupe, projet à réaliser pour la fin de l’année. Il est envisagé de le soumettre à IBS. Lors de notre dernière réunion, JP. Basuyau a insisté sur la qualité du travail réalisé en partenariat et affirmé que les CLCC auraient souhaité l’initier sans y arriver. L. Alliot y a annoncé que Beckman a, pour leur concentrateur Rémisol, un logiciel qui répond au cahier des charges et que celui-ci est, en ce moment, testé à l’IGR avec F. Troalen. Il le contactera à la demande du groupe pour savoir s’il accepte de prendre le train en marche. L. Samson annonce que Follow allait évoluer très prochainement pour une version bidirectionnelle avec l’Immulite, un graphisme amélioré et un marquage CE. L’étape suivante sera donc de convaincre les cliniciens de la pertinence de ce mode de rendu. Un protocole va être rédigé et sera transmis ultérieurement après sa validation. L’intention est d’envoyer un protocole qui puisse être réalisé lors du premier semestre 2007. Les résultats seront présentés à Dijon, ville du prochain congrès. Communications-Publications-Congrès 2006 : Page 5 - L’avenir des marqueurs tumoraux : leur cinétique et les logiciels de rendu. F. Thuillier, JP. Basuyau, C. Braidy, P. Billion, JL. Boehrer, P. Calestréme, H. Coquelin, MP. Coulhon, A. Daunizeau, N. Eche, Y. Fulla, AM. Hanser, B. Hym, M. Landreaud, M. Laplace, M. Leban, V. Macchi, O. Michotey, C. Poupon, N. Queyrel, JM. Riedinger, MM. Turret. Les cahiers thématiques du 35ème Colloque National des Biologistes des Hôpitaux. Option Bio 2006; Sup 370: 48. Côté Bio, n°8 Projets 2007 : • Article pour IBS • Evaluation clinique : envoi d’un protocole • Mise en place du protocole • Une réunion d’étape en janvier 3 - Test de la sueur : M. Rota Membres : JP. Borgard (CHI Créteil), J.Dumont (CH Le Raincy Montfermeil), D. Khalfon (CH Argenteuil), T. Nguyen-Koa (Necker Enfants Malades, Paris), M. Marchand (R. Debré, Paris), A. Vassault (Asqualab) et M. Rota (CHI Créteil). Bilan d'activité 2006 : Le CD-ROM regroupant la première partie du travail du groupe a été présenté lors de l’assemblée générale de janvier 2006. Le travail a été poursuivi dans la confrontation des caractéristiques analytiques de chaque technique (Titrimétrie, Coulométrie, Electrode spécifique, Conductimétrie) : répétabilité et reproductibilité ; linéarité ; comparaisons. Pour le recentrage des valeurs usuelles, le travail débute, afin d’évaluer, sur des groupes bien définis (homozygotes, hétérozygotes, prématurés, pas de mutations), selon des catégories d’âge, les résultats obtenus dans les différentes techniques : • Coulométrie / Conductimétrie • Electrode spécifique / Titrimétrie • Titrimétrie / Coulométrie Le 2ème CD ne sera malheureusement pas finalisé pour l’assemblée générale 2007. Le Collège de Biochimie est maintenant représenté au sein du groupe de travail « Dépistage » de la Fédération des CRCM (centres de Ressources et de Compétences pour la Mucoviscidose). A ce titre, après avoir recensé les pratiques du test de la sueur dans les CRCM, il a été demandé l’élaboration de recommandations dans le cadre du dépistage. Le groupe de travail du Collège entamera une réflexion sur ce sujet en s’appuyant notamment sur les résultats de l’étude des qualités analytiques des différentes méthodes. 4 - Cryoprotéines : C. Doche Membres : Z. Berkhane, H. Coquelin, M.P. Coulhon, C. Doche (Coordonnateur), B. Hennache, B. Onraed, C. Hess, A. Szymanowicz. Bilan d'activité 2006: Un poster a été présenté au congrès de Saint Malo et une publication est en cours de rédaction pour Spectra Biologie avant la fin de l’année. Le deuxième article sera terminé pour fin janvier. Cela clôturera aussi ce groupe. Communications-Publications-Congrès 2006 : - Recommandations pour l’isolement, l’identification et l’interprétation des cryoglobulines. A. Szymanowicz*, C. Doche (Coordonnateur), B. Hennache, B. Onraed, M.P. Coulhon, H. Coquelin, Z. Berkhane, C. Hess, M. Cailliez. *Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex. 35ème Colloque National des Biologistes des Hôpitaux, Saint-Malo. Option Bio 2006; Sup 370: 48 - Cryoglobulines en pratique clinique. C. Lecomte*, C. Doche* (Coordonnateur), A. Szymanowicz*, B. Hennache, B. Onraed, M.P. Coulhon, H. Coquelin, Z. Berkhane, C. Hess, M. Cailliez. Centre Hospitalier, Place L. Biset, BP 1125 73011 Chambéry Cedex. Soumis à Spectra Biologie. Page 6 Côté Bio, n°8 5 - Liquide céphalorachidien : C. Caudie Membres : Gaspard Beaune, Annecy, Jean-Pierre Borgard, Créteil , Christiane Caudie, Hôpital Neurologique, Lyon, Odile Delaroche, Nantes, Christine Gibaud, Caroline Baud Hôpital St Luc St Joseph, Lyon , Laurence Got, Orléans, Line Guezenec, St Brieuc, Claire Lebrun, Chambéry, Laurence Mouly, Vienne, Armand Perret-Liaudet, Hôpital Neurologique, Lyon, Bernard Renaud, Hôpital Neurologique, Lyon, Michèle Rota, Créteil, Martine Roubille, Bourgoin Jallieu, Anton Szymanowicz, Roanne. Bilan d'activité 2006 : Mise en place du groupe de travail « LCR-Neurologie » qui concerne les marqueurs biologiques du liquide céphalorachidien dans les pathologies neurologiques : quels prélèvements ? quels marqueurs ? quels bilans ? quelles méthodes d’analyse ? quelle interprétation clinico-biologique ? Un travail d'inventaire des bonnes pratiques des analyses biologiques du LCR en fonction des pathologies neurologiques et psychiatriques sera effectué par de petites équipes qui connaissent bien les demandes des neurologues et qui savent y répondre dans le cadre d’une coopération étroite. Huit sous-groupes de travail sont constitués en fonction des pathologies rencontrées en neurologie. Un biologiste coordonnateur dans chaque groupe fera le point dans un délai moyen d'un an. C’est un travail de réflexion et de rédaction devant conduire à une première version de documents qui seront discutés lors d’une réunion plénière des membres du groupe. Le travail sera construit par des échanges de courriers, de mails, de publications à analyser, de dialogues avec les neurologues et surtout basé sur l’expérience de chacun. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’information fournie aux cliniciens en ce qui concerne l’utilité, la précision et l’exactitude des tests diagnostiques par la rédaction d’une série de documents voire d’articles pouvant constituer un guide pratique des analyses du LCR répondant aux attentes des biologistes et des cliniciens et par la. réalisation d’un CD « cytochimie, cytologie, immunologie du LCR ». Les 8 sous-groupes de travail sont les suivants (coordonnateurs proposés en gras) 1) LCR cytochimie, cytologie Christiane Caudie (Lyon), Laurence Mouly (Vienne), Anton Szymanowicz (Roanne), Odile Delaroche (Nantes), Jean Pierre Borgard (Créteil), Martine Roubille (Bourgoin Jallieu). − Assurance de la qualité de la phase pré-analytique : le prélèvement − Fiche de renseignements cliniques accompagnant les prélèvements − Examen cytochimique et cytologique 2) LCR et infections aiguës (coordonnateurs non identifiés) Laurence Got (Orléans), Christine Gibaud et Caroline Baud (St Joseph St Luc Lyon), Anton Szymanowicz (Roanne), Martine Roubille (Bourgoin Jallieu), Christiane Caudie (Lyon). − Infections bactériennes − Infections virales − Infections parasitaires − Infections mycosiques 3) LCR et maladies neuro-vasculaires Bernard Renaud (Lyon), Anton Szymanowicz (Roanne), Claire Lebrun (Chambéry), Odile Delaroche (Nantes), Jean Pierre Borgard (Créteil). 4) LCR et maladies inflammatoires chroniques Christiane Caudie, (Lyon), Odile Delaroche, (Nantes), Gaspard Beaune, Annecy, Laurence Got, Orléans, Line Guezenec, (St Brieuc), Anton Szymanowicz, (Roanne), Claire Lebrun, (Chambéry). Page 7 Côté Bio, n°8 Mise au point en cours − IgG, IgA et IgM dans le LCR : utilité diagnostique dans les maladies neurologiques. − Enzyme de conversion de l’angiotensine dans le LCR : Mise au point d’une technique sensible et utilité diagnostique dans la neurosarcoïdose : travail avec Jocelyne Drai biochimiste à Lyon Sud. 5) LCR et processus tumoraux Christiane Caudie, (Lyon). 6) LCR et maladies neurodégénératives et à prions Armand Perret-Liaudet, (Lyon) Odile Delaroche (Nantes), Laurence Mouly, (Vienne). 7) LCR et neuropathies périphériques Christiane Caudie (Lyon), Odile Delaroche (Nantes) Anton Szymanowicz (Roanne). 8) LCR et rhinorrhées, otorrhées Odile Delaroche (Nantes), Anton Szymanowicz (Roanne), Jean-Pierre Borgard (Créteil), Michèle Rota (Créteil). 6 - Robotique et automatisation : Groupe de travail SFBC «Descriptifs standardisés en robotique et automatisation du laboratoire». Participation CNBH : Anne GRUSON (coordinateur) B. CAPOLAGHI, G. DESCH. B. Evaluation des pratiques professionnelles (EPP) : A. Perrin Membres : AM. Astoul (Brives), JP. Borgard (CHI Créteil), C. Braidy (Fontainebleau), B. Capolaghi (Thionville), G. Desch (Avignon), I. Dorval (Quimper) D. Duchassaing (Argenteuil), C. Houlbert (Alençon), JF. Lagabrielle (Pau), L. Got (Orléans), C. Morin (Calais), C. Poupon (Gonesse), A. Szymanowicz (Roanne), F. Thuillier (Meaux) Ce groupe qui vient d'être constitué a pour mission de concevoir les programmes d'EPP ponctuels et surtout continus qui seront proposés aux Biologistes par l'ACNBH (Association des Colloques Nationaux des Biologistes hospitaliers), si elle obtient de la HAS son agrément, et pour laquelle le Collège de Biochimie, comme les deux autres Collèges, constitue le Comité scientifique. C. Biologie délocalisée : J.P. Borgard Membres : A. Daunizeau, JP. Borgard, D. Duchassaing, A. Feuillu, A. Gruson Le groupe de travail s'est mis en sommeil (mais ne dormait que d'un œil !) durant les travaux du groupe diligenté par la Direction Générale de la Santé et coordonné par J. Goudable. Ce dernier a finalisé son rapport en septembre 2006. Il a retenu pour la définition des analyses de biologie délocalisées (ADBD) la norme NF EN ISO 22870: "analyse réalisée à proximité du patient ou à l'endroit où il se trouve, dont le résultat peut entraîner une éventuelle modification des soins prodigués au patient". Il rappelle que tout comme les analyses de biologie médicale, les ADBD doivent faire l'objet d'une prescription médicale et donner lieu à un compte rendu d'analyses à inclure dans le dossier patient. Il définit les acteurs et restreint le périmètre Page 8 Côté Bio, n°8 de la biologie délocalisée à celui des ADBD. Il en exclut les actes infirmiers, notamment les déterminations de glycémie capillaire et la lecture des bandelettes urinaires ainsi que l'utilisation des dispositifs à lecture instantanée utilisés à titre personnel par les médecins et ne donnant pas lieu à compte rendu. Les analyses biologiques que réalisent les patients pour eux-mêmes, par exemple l'auto surveillance du diabète sont également hors de son champ. ADBD = signature du compte rendu par un biologiste. Cependant, les données biologiques obtenues par des techniques à lecture instantanée recueillies par les infirmiers, et principalement les glycémies, sont du domaine de la réactovigilance et le biologiste hospitalier ne doit pas s'en désintéresser. Il définit le champ d'application des ADBD, c’est à dire l'amélioration avérée de la prise en charge du patient. Il rappelle qu'elles n'ont en aucun cas pour vocation de remédier à des déficiences éventuelles de systèmes et d'organisation. Les Services Mobiles d'Urgence et de Réanimation (SMUR) sont concernés (dispositifs embarqués). Il précise les critères de qualité requis pour les ADBD: la fiabilité du résultat doit être équivalente à celle d'un résultat obtenu au sein du laboratoire (appareillage, contrôles de qualité, validations… ) et définit les responsabilités: la mise en place des procédures d'assurance de la qualité incombe au biologiste, et concerne la phase pré analytique, la réalisation de l'analyse et la phase post analytique. La formation des personnels chargés de la réalisation de ces différentes phases est sous la responsabilité de ce dernier. Il préconise la mise en place d'un comité de biologie délocalisée, coordonné par un biologiste qui en est le président, dont le rôle consiste en : • une évaluation initiale avec au final la décision de recourir, ou non, à la mise en place d'ADBD • une délégation à un biologiste pour la mise en place du système, finalisée par une convention rédigée conjointement par le laboratoire et le service clinique. Cette dernière précise pour chacune des parties leurs obligations, responsabilités et participations financières respectives ainsi que la prise en compte des activités. • une réévaluation périodique. Il évoque les modifications d'ordre juridique à prévoir. Il ressort de ce rapport qu'avec la réglementation proposée : "La responsabilité du biologiste désigné est engagée à chaque étape de la mise en œuvre des ADBD. Cela implique un partenariat contractualisé entre le biologiste et les personnels des services, unités ou structures de soins, ainsi qu’une définition exacte des tâches de chacun". Projet 2007 : la contractualisation doit faire l'objet de documents pour l'élaboration desquels la section biologie délocalisée du CNBH propose la création d'un groupe de travail "Recommandations pour la rédaction des documents devant être utilisés pour les analyses de biologie délocalisées (ADBD)" pour lequel il est fait appel à candidature (contacter JP. Borgard par courriel : [email protected] ou téléphone 01 45 17 53 17). Page 9 Côté Bio, n°8 D. Communication : A. Perrin La communication est axée sur 3 supports complémentaires. 1 - Coté Bio : 2 numéros en 2006 Comité éditorial : F. Hervochon, D. Maugery, C. Poupon, M. Rota, F. Thuillier, MH. Tournoys. N°6 (numéro spécial) janvier 2006 : bilan d’activité 2005, remis lors de l'AG N°7 mai 2066 : Compte-rendu de l’AG, calendrier des réunions régionales et articles de la section marqueurs cardiaques. 2 - Site internet : Nouvelle adresse www.cnbh.org acquise en 2006 suite au changement de serveur d’hébergement. La rénovation du site internet est prévue début 2007, sur une plateforme PHP permettant de partager les taches d’administration. Webmestres : A. Perrin et M.H. Tournoys. 3 - Horus : La nouvelle présentation du bureau avec mise au premier niveau de différentes sous-conférences semble convenir. Une nouvelle conférence « Colloques » a été créée pour mettre à disposition les supports des ateliers du Colloque National des Biologistes Hospitaliers. Un courrier d’information à destination des services informatiques va être diffusé prochainement pour permettre aux biologistes d’utiliser le logiciel spécifique Firstclass Client, beaucoup plus ergonomique et rapide. 4 - Forums thématiques avec modérateur sur Horus a - Biologie et Essais clinique, P. Aberer Ce forum de discussion antérieurement appelé « Convention avec les industriels » n’a pas produit en 2006 mais la réflexion se poursuivra en 2007. b - Cristallurie, X. Parent La rubrique "cristallurie" a démarré sur Horus en mars 2005. Plus qu'un forum de discussion, il s'agit d'une sorte de "chronique urinaire illustrée". Les fiches proposées sont le plus souvent issues des urines rencontrées au laboratoire quelques semaines avant. Le maximum de place est réservé aux images de cristaux. A l’issue de l’année 2006, 24 cas clinico-biologiques ont été proposés. Ces sujets illustrent l’intérêt de la cristallurie pour la surveillance de la maladie lithiasique mais également pour la prévention de la toxicité rénale dans un contexte métabolique ou iatrogène. La prise en charge pré-analytique des urines du matin et de 24 heures en amont des dosages biochimiques et de la cristallurie a été détaillée à travers un protocole complet en image et quelques discussions incluses dans différents dossiers clinico-biologiques. Pour rompre un peu le monologue, une tentative d’échange par la proposition d’identification de cristaux à partir d’une planche de photo n’a ramené qu’une seule réponse. Malgré tout, si le nombre de laboratoires pratiquant ces analyses est à la hausse ( ?), une évolution de la rubrique vers un mode un peu plus interactif pourrait peut être s’envisager. Cristallurie c – Réseau des CLRV Ce réseau des Correspondants locaux de réactovigilance est animé par G. Desch (cf. § J. section Vigilances). Page 10 Côté Bio, n°8 E - Maîtrise informatique des données biologiques : A. Szymanowicz Groupe transmission des résultats : A. Szymanowicz Membres : A. Szymanowicz, C. Alibeu, B. Capolaghi, C. Chandesris, C. Charrel, S. Chassepoux, D. Duchassaing , C. Houlbert, E. Jaouën, E. Magny, D. Maugery, G. Poulin, C. Poupon, F. Schmitt, V. Scialom, M.H. Tournoys. Bilan d'activité 2006 : Le groupe a terminé ses travaux. Une publication doit être rédigée suite aux 2 posters présentés au Congrès de Perpignan. Projets 2007 : il est prévu de relancer le groupe avec une composition remaniée en vue de travailler sur la prescription connectée avec 2 axes principaux : règles de redondances et conseil pour la pertinence des prescriptions. F - Pathologies cardiovasculaires : C. Morin 1 - Groupe de travail BNP Membres du sous-groupe Nord : Michel DUMONTET, François FUNCK, Patrick JOURDAIN (CH Pontoise) ; Bernadette HENNACHE, Brigitte ONRAED, Benoît SOUDAN, Pascal DE GROOTE (CHRU Lille) ; Françoise TEMPLIER, Bernard GRESSIER (CH ARMENTIERES) ; Christine MORIN, F. THIEULEUX (CH Calais). Bilan d’activité 2006 : Exploitation des données de l’étude multicentrique française BNP STARS. Cette étude, pilotée par la Société Française de Cardiologie (Commission insuffisance cardiaque et cardiomyopathies), à laquelle 21 sites hospitaliers ont participé, a permis d’évaluer le bénéfice du BNP dans le suivi en consultation de patients insuffisants cardiaques traités, en grande majorité sous IEC et/ou b bloquants. L’objectif ciblé a été atteint, avec 230 patients randomisés en deux bras d’étude, et montre un bénéfice net chez les patients suivis avec le BNP, en terme de ré-hospitalisation et de décès par insuffisance cardiaque. Communications-Publications-Congrès Cette étude est actuellement soumise à publication. Projets 2007 : Plusieurs thèmes sont à l’étude en partenariat avec le CNBH et la Société Française de Cardiologie : Prolongements de ce protocole BNP STARS ? Etude gérontologique sur l’insuffisance diastolique ? Travail sur les seuils d’interprétation des peptides natriurétiques dans différentes situations cliniques ? 2 - Groupe de travail NT-proBNP Membres : Frédérique CANIS, Yves CANO, Bernard CAPOLAGHI, Henri COQUELIN, Gérard DESCH, Pierre FIEVET, Catherine GAILLARD, Christine MORIN, Brigitte ONRAED, Christiane ODDOZE, Alain PERARD, M-Françoise RAYNAUD, Anton SZYMANOWICZ, François THUILLIER, M-Hélène TOURNOYS. Page 11 Bilan d’activité 2006 : • Exploitation statistique des données et finalisation d’un article pour les ABC sur les caractéristiques analytiques du NT-proBNP Roche, les normes, la comparaison Côté Bio, n°8 BNP/NT-proBNP (protocoles I et II). • Exploitation statistique des données et finalisation d’un article pour IBS sur le protocole III : NT-proBNP et TnT chez les insuffisants rénaux. • En préparation : une proposition de technical brief pour Clin. Chem. sur les cinétiques comparées BNP et NT-proBNP dans les chocs septiques. 3 - Groupe : Etude multicentrique préliminaire sur le h-FABP Membres du CNBH : Bernard CAPOLAGHI, Christine MORIN Bilan d’activité 2006 : Participation du CNBH à cette pré-étude d’évaluation des sensibilités et spécificités de ce nouveau candidat marqueur précoce de nécrose myocardique, étude initiée par la Société BMD. Recueil des données en 2005, en partenariat avec les services d’urgences des 5 sites participants. En cours de rédaction des conclusions de cette étude préliminaire, perspectives de ce marqueur en biologie « embarquée » ou « centralisée ». G - Qualité : A. Perrin succède à D. Duchassaing Groupe de travail « Audit d’un poste de travail automatisé » Membres : Magali Annette-Reisch., Chantal Couteaud, Annie Goguelin, Françoise Le Bihan-Augereau, Agnès Perrin, et Danielle Duchassaing, coordonnatrice. Bilan d’activité 2006 : Réalisation d'un outil pratique d'audit, constitué d'une grille de l'ensemble des éléments et documents nécessaires pour un poste de travail automatisé, permettant d'en vérifier la présence et l'utilisation, à l'aide d'un support d'interview. L'intégralité du travail est publié sous forme d’un document édité par les Editions FM-Bio. Ce groupe a terminé son travail en 2006 et est dissous. Communications-Publications-Congrès : Poster : « Création d'un support d'audit interne d'un poste de travail automatisé". M. ANNETTE-REISCH, C. COUTEAUD, D. DUCHASSAING, A. GOGUELIN, F. LE BIHAN, A. PERRIN. Groupe Qualité du Collège National de Biochimie des Hôpitaux (CNBH). 34eme Colloque National des Biologistes des Hôpitaux, Perpignan 26-30 septembre 2005 ». Projets 2007 : Deux nouveaux groupes vont être créés sur le thème de la qualité en génétique, et sur la mise à jour du questionnaire d'audit complet du laboratoire, basé sur le GBEA et la norme ISO 15189, avec appel à candidature. H - Thesaurus : A. Szymanowicz 1 - Groupe thésaurus des commentaires : A. Szymanowicz Membres : Anton Szymanowicz, Hélène Rivière, Brigitte Cartier, Jean-Paul Couaillac, Christine Gibaud, Gérard Poulin, Didier Le Carrer. Page 12 Côté Bio, n°8 Une publication a été faite sur les protéines sériques. Elle est parue dans les ABC. Proposition de thésaurus des commentaires d’interprétation des électrophorèses des protéines sériques. Groupe de travail du Collège National de Biochimie des Hôpitaux. Anton Szymanowicz, Hélène Rivière, Brigitte Cartier, Jean-Paul Couaillac, Christine Gibaud, Gérard Poulin, Didier Le Carrer. Ann Biol Clin 2006 ; 64, (4) : 367-80 2 - Groupe Transmission des Résultats : A. Szymanowicz Membres : A. Szymanowicz, C. Alibeu, B. Capolaghi, C. Chandesris, C. Charrel, S. Chassepoux, D. Duchassaing , C. Houlbert, E. Jaouen, E. Magny, D. Maugery, G. Poulin, C. Poupon, F. Schmitt, V. Scialom, M.H. Tournoy. Bilan d’activité 2006 : Le groupe a terminé ses travaux. Une publication doit être rédigée suite aux 2 posters présentés au Congrès de Perpignan en 2005. Le problème est le manque de temps. Pour 2007 il est prévu de relancer le groupe avec une composition remaniée en vue de travailler sur la prescription connectée avec 2 axes principaux : règles de redondances et conseil pour la pertinence des prescription. 3 - Groupe Tests dynamiques : A. Szymanowicz La vente du cédérom suit son cours. Ce travail devrait être réactualisé en 2007 avec la collaboration d’autres sociétés savantes. 4 – Groupe Formulaires : A. Szymanowicz Pour le cédérom des formulaires : un article doit être rédigé en 2007 si le temps le permet. Projets 2007 : Création d'un nouveau groupe « Indicateurs de prescription des analyses » I - Toxicologie et Addictologie : G. Desch 1 - Groupe de travail CDT : F. Schellenberg Membres : JL. Boehrer, Y. Cano, B. Capolaghi, G. Desch, I. Dosbaa, L. Estepa, B. Hennache, F. Schéllenberg. Bilan d’activité 2006 : Le groupe a terminé la partie analytique du travail. Les objectifs fixés ont été globalement atteints. La technique %CDT TIA commercialisée par Bio-Rad et Roche s’est avérée d’une précision suffisante, les résultats étaient homogènes pour chaque application. Les cut-off proposés par les fournisseurs sont pertinents, même si nous regrettons qu’ils ne soient pas identiques. Communications-Publications-Congrès : L’article qui découle de ce travail a été soumis aux ABC en juillet 2006 et accepté pour publication. Page 13 Perspectives 2007 Un certain nombre de techniques ont été commercialisées en 2005 - 2006 (Electrophorèse Capillaire, HPLC, Néphélémétrie directe). Une piste de travail pourrait être de proposer une présentation comparative de ces techniques, en se basant sur la connaissance des membres du groupe et des collégiens en général. Côté Bio, n°8 2 - Groupe de travail Immunoanalyses : Y. Cano Membres : Y. CANO – VANNES, A.M. HANSER – COLMAR, B. CAPOLAGHI THIONVILLE, G. DESCH – AVIGNON, C. POUPON – GONESSE, M.M. TURRET – TROYES, M.H. TOURNOYS – BETHUNE, I. PELLAE – ALENÇON. Bilan d'activité 2006 • Réactifs d'immunoanalyse en milieu liquide, mise à jour de la bibliographie. • Actualisation de la base de données sur les dispositifs de dépistage des stupéfiants sur support solide. • Préparation d'un article pour Côté-Bio : les dispositifs d’immunoanalyse sur support solide. • Recensement des nouveaux réactifs d’immunoanalyse en milieu liquide : présentation lors de l’AG 2007. • Participation (Y. CANO, G. DESCH, B. CAPOLAGHI) à un groupe de travail SFTACNBH sur les méthodes de détection immunologique en milieu liquide des amphétamines. Objectifs du groupe : étude des réactions croisées, des interférences, de la linéarité de réponse. Projets 2007 : • Documentation de nouvelles interférences et animation de la conférence dédiée sur Horus. • Fin des travaux du groupe SFTA-CNBH. • Réactifs d’immunoanalyses et recherches de toxiques : Benzodiazépines, Tricycliques, … 3 - Groupe de travail SFBC-SFT (Société Française de Tabacologie) : « Impact des avancées technologiques sur l’aide à l’arrêt du tabac » Participation CNBH : B. CAPOLAGHI, G. DESCH. Bilan d'activité 2006 (création du groupe janvier 2006) • Mise en place d’une démarche qualité pour la détermination de la cotinine : Bilan, en collaboration avec ProBioQual, du contrôle qualité « cotinine urinaire » et perspectives. • Normalisation de la technique HPLC-UV. • Intérêt de la détermination de la cotinine salivaire et de la 3-hydroxycotinine. Communications-Publications-Congrès 2006 : • Impact des avancées technologiques sur l’aide à l’arrêt du tabac. N. Jacob, C. Berny, J-C. Boyer, B. Capolaghi, G. de l’Homme G. Desch, D. Garélik, N. Houdret, M. Moulsma, E. Plantin-Carrenard. Journées du comité scientifique de la SFBC – JIB, le 8 novembre 2006 PARIS J - Vigilances : G. Desch 1 - Groupe des vigilants « Horus » Membres : Y. CANO, B. CAPOLAGHI, A. DAUNIZEAU, G. DESCH, F. HERVOCHON, C. MORIN, A. PERRIN, C. POUPON, A. SZYMANOWICZ, F. THUILLIER. Page 14 Côté Bio, n°8 Bilan d’activité 2006 : • Garde journalière des vigilants. Diffusion sur Horus (conférence « alertes vigilances ») des alertes « officielles » AFSSAPS ou fournisseurs. • Diffusion plus générale des alertes, non strictement limitées à la Biochimie. Communications-Publications-Congrès 2006 • Rappels concernant la réactovigilance : bilan annuel, assurance qualité : Gérard Desch (CH Avignon), journée régionale Ile de France, le 2 juin 2006. Projets 2007 : • Aide aux « CLRV » pour l’analyse des signalements, avant déclaration. • Mettre à disposition des différents acteurs, notamment les industriels (lors de changements de protocoles ou de lots – par ex. calibrants), l’expérience et l’expertise du CNBH en matière de réactovigilance. 2 - Réseau des correspondants locaux de réactovigilance (CLRV) Membres : actuellement 55 « CLRV » membres du CNBH se sont fait connaître et inscrire à cette conférence qui leur est « réservée ». Bilan d'activité 2006 : • Mise en commun de nombreux documents (diapos, procédures, fiches..) et d’expériences personnelles. • Cette conférence est également un lieu d’échanges d’informations pour s’entraider dans l’analyse des dysfonctionnements et la pertinence de leur déclaration. Projets 2007 : • Développer la richesse des échanges entre les « CLRV » du collège. • Soutenir les actions individuelles des « CLRV », par une expertise multi-sites, auprès des industriels et de l’AFSSAPS. Page 15 Côté Bio, n°8 3 . L e s p u b l i c at i o n s 2 0 0 6 d e s g ro u p e s d e t rav a i l Determination of total bilirubin in whole blood from neonates : results from a French multicenter study. [Délocalisation d’analyses au sein d’un établissement hospitalier : une clarification devient nécessaire.] JP. Borgard, A. Szymanowicz, I. Pellae, V. Szmidt-Adjidé and M. Rota. Clin Chem Lab med 2006 ; 44 : 1103-1110 Proposition de commentaires interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines sériques. A. Szymanowicz, B. Cartier, J.-P. Couaillac, C. Gibaud, G. Poulin, H. Rivière, D. Le Carrer Groupe de travail du Collège National de Biochimie des Hôpitaux. Ann Biol Clin 2006 ; 64 (4) : 367-80 Proposition de textes interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines urinaires. A. Szymanowicz, M-J. Neyron et I. Denis. Spectra Biol 2006 ; 155 : 41-51 Page 16 Article in press - uncorrected proof Clin Chem Lab Med 2006;44(9):1103–1110 2006 by Walter de Gruyter • Berlin • New York. DOI 10.1515/CCLM.2006.202 2006/140 Determination of total bilirubin in whole blood from neonates: results from a French multicenter study Jean-Pierre Borgard1,a, Anton Szymanowicz2,*, Isabelle Pellae3, Valérie Szmidt-Adjidé4 and Michèle Rota1 1 Biochemistry Laboratory, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, France 2 Biochemistry Laboratory, Centre Hospitalier de Roanne, Roanne, France 3 Biochemistry-Hematology Laboratory, Centre ¸ ¸ Hospitalier d’Alencon, Alencon, France 4 Biochemistry Laboratory, Centre Hospitalier de Valenciennes, Valenciennes, France Abstract Background: Jaundice is frequent in neonates and can cause severe complications, especially in premature neonates, particularly the risk of developing acute bilirubin encephalopathy. Our purpose was to verify if determination of total bilirubin (TBIL) in whole blood on an ABL 735 blood gas analyzer with a spectrophotometer module could provide an analytical alternative to chemical methods of TBIL measurement. Methods: Our multicenter comparative study involved four hospital laboratories. We studied the repeatability and reproducibility of ABL 735 TBIL measurements in two control sera of medium (N1, 58.1 mmol/L) and high (N2, 275.3 mmol/L) TBIL levels. The same study was simultaneously conducted on four chemistry instruments (two LX 20, one Integra 800 and one Hitachi 917) using four JendrassikGrof derived methods. At one site, repeatability was performed with two adult whole-blood samples containing low and high TBIL levels (55.1 and 312.6 mmol/L). Results: Repeatability tests provided coefficients of variation (CVs) between 0.67% and 1.86% on the ABL 735 system, vs. 0.35% and 1.96% for the chemistry instruments. Reproducibility tests for the same control sera resulted in CVs between 1.01% and 3.55% for the ABL 735 and between 0.52% and 3.65% for the chemistry instruments. Recovery for the N1 and N2 control sera was 102–120%. A correlation study of TBIL determination in whole blood vs. plasma was conducted on 473 neonatal blood samples. Correlation coefficients between whole blood and plasma a Coordinator of the working group ‘‘Bilirubin on whole blood’’ of the Collège National de Biochimie des Hôpitaux (CNBH) *Corresponding author: Anton Szymanowicz, Biochemistry Laboratory, Centre Hospitalier de Roanne, 28 rue de Charlieu, 42328 Roanne Cedex, France Phone: q33-4-77443173, Fax: q33-4-77443667, E-mail: [email protected] TBIL ranged from 0.969 to 0.994. Passing-Bablok equations were ys1.17xq9.7 wsite 1 (IP)x, ys1.01xq 5.6 wsite 2 (JPB, MR)x, and ys1.00x–20 wsite 3 (AS)x. Only 10% of the results fell outside the 10% range in the bias-corrected Bland-Altman difference plot for the ABL 735 method compared to traditional laboratory methods. Conclusions: The ABL 735 instrument is reliable for measuring TBIL in 70-mL whole blood samples from neonates. Thus, this method might allow significant blood savings in preterm neonates. Correlation with the reference method for plasma or sera must be established to ensure good follow-up of patients. Clin Chem Lab Med 2006;44:1103–10. Keywords: bilirubin; hyperbilirubinemia; jaundice; neonate; point-of-care testing; spectrophotometry. Introduction Jaundice can cause complications, especially in premature neonates, because of the risk of developing acute bilirubin encephalopathy. This risk justifies rigorous diagnosis, follow-up and treatment of neonatal jaundice. Neonatal bilirubin is an unconjugated bilirubin (UBIL) that circulates in the blood solubilized by a non-covalent bond with albumin. Changing a single bond of the UBIL transported by albumin returns it to its insoluble form wfree unbound and unconjugated bilirubin (FBIL)x. In this case, FBIL accumulates in the liver and the skin, as well as in the brain. Another soluble form is conjugated bilirubin (CBIL), which requires enzymatic conjugation to glucuronic acid in the liver by an enzyme that is not or only slightly active at birth, especially before 38 weeks of gestation. First-line preventive treatment of acute bilirubin encephalopathy consists of phototherapy. This treatment modifies bilirubin into a hydrosoluble isomer that can be excreted in urine. Total bilirubin (TBIL) contains all these different forms of bilirubin. When efficient, phototherapy may decrease the bilirubin level by 20–35 mmol/L after 4–6 h of exposure (1). If light therapy fails, exchange transfusion may be required. Decision to initiate this therapy varies from one team to another and depends on several decision criteria, including TBIL level, age, birth weight and neurological status of the patient. The strategy of jaundice monitoring using transcutaneous measurement, as a less invasive method, is widely recommended (2–5). This measurement is performed using spectral reflectance instruments that Article in press - uncorrected proof 1104 Borgard et al.: Determination of total bilirubin in whole blood from neonates instantaneously assess the TBIL concentration. Comparative studies (6) revealed the following limitations of transcutaneous methods ("15–20% imprecision): gestational age, certain neonatal diseases, skin pigmentation and thickness, birth weight, TBIL concentration )188 mmol/L, which is the limit of spectral reflectance measurements (2), and even phototherapy. All these factors reduce the correlation with TBIL measurement by diazotization methods, which are much more precise (7) (CV -5%). During phototherapy, transcutaneous measurement (8) takes into account the different forms of bilirubin within the interstitial compartment, in particular the isomerized hydrosoluble form that has not been transferred to the blood compartment yet. Thus, measuring TBIL during the neonatal jaundice appears crucial. Methods for spectrophotometric determination of TBIL using whole blood samples were developed in the late 1990s (9), although methods for plasma using bilirubinometers have been available much longer. These analyzers also measure pH, blood gases, several electrolytes (Naq, Kq, Cly, Ca2q), glucose, and lactate simultaneously in whole blood. Integrated COoximeters allow the measurement of the different forms of hemoglobin (total, carboxy-, sulf- and methemoglobin), fetal hemoglobin fraction (FHbF) and, more recently, TBIL. The purpose of this prospective study was to verify the transferability of the results obtained by a spectrophotometric method on whole blood (ABL 735, Radiometer, Copenhagen, Denmark) compared to those obtained by traditional measurement methods on plasma using a diazotization reaction (10). We first studied analytical criteria (repeatability and reproducibility) using sera controls and then carried out a comparative study involving three different laboratories. The aim of the study was to compare TBIL results for neonate blood samples using two methods: the diazotization method on plasma and the spectrophotometric method on whole blood. The study was performed in four hospitals and lasted a total of 18 months. Materials and methods We tested 473 samples of whole blood with the ABL 735 and compared the results for the corresponding plasma samples using diazo reaction methods. The four evaluation sites had the same software configuration (version 3.7, Radiometer) for the ABL 735 instrument. The measurement principle for bilirubin in whole blood and the different hemoglobin derivatives is based on spectrophotometry using 128 wavelengths between 478 and 672 nm. Samples were first hemolyzed by ultrasonication. Measurement was performed in a cell maintained at 378C. The calculation method used the Beer-Lambert law with correction for the interference due to FHbF. Samples were run in capillary mode with different volumes, according to the manufacturer’s recommendations. The comparison instruments were: sites 1 and 2, an LX20 (Beckman Coulter, Roissy CDG France); site 3, an Integra 800 (Roche Diagnostics, Meylan, France); and at site 4, a Hitachi 917 (Roche Diagnostics). The reagents (Table 1) and calibration values used for each analytical system were those recommended by the respective manufacturers, except at site 2, where the reagent used on the LX20 was from Roche Diagnostics (TBIL and UBIL; reference 123927). The measurement methods were all based on the Jendrassik-Grof method (10). Analytical study Because the use of whole blood is impractical for reproducibility studies over 30 days, repeatability (tests carried out by the same experimenter in less than 1 h 30 min) for the ABL 735 and within-run precision for the diazo reaction, reproducibility (total imprecision), and accuracy (% recovery calculated as mean/target value=100) for each method were assessed at the four sites using the same batches of two levels of bilirubin control sera. Adult samples were also used for a whole-blood repeatability study at site 2. The control solutions for TBIL were Ultimate C4 REF 667650 (N1) and Ultimate C20 REF 607640 (N2), provided by Beckman Coulter. These are human plasma control samples with bilirubin added that are calibrated according to Standard 33 of the National Institute of Standards and Technology (NIST) (11). The bilirubin target values were 58.1"3.42 mmol/L for N1 and 275.3"11.9 mmol/L for N2. The control sera were delivered simultaneously to the four sites in frozen condition. Each user thawed the sera and aliquoted them on receipt, and stored the aliquots at y208C. Before use, the sera were conditioned at room temperature for 45 min and gently mixed by vortex or rotator before immediate analysis on the comparison instrument and simultaneous analysis on the ABL 735. Statistical calculations were applied to ns20 results for repeatability tests and ns30 results for reproducibility tests on each instrument at each site. Correlation study on blood samples All the patients (208 males and 249 females) were 1–30 days old with a FHbF level higher than 70%. Of these, 18 patients (8 males and 10 females) had determinations carried out on two occasions. They were hospitalized in the newborn unit or neonatal intensive care unit. Blood samples were taken in heparinized microtubes (800 mL) or blood gas syringes when a bilirubin test and/or other parameters were ordered. Whole blood TBIL was only measured if sufficient sample was available for duplicates. The time between whole blood and plasma determinations never exceeded 1 h. Only samples without hemolysis were included in the study. The comparison multicenter study of TBIL in whole blood vs. plasma involved 473 samples measured at three sites (site 1, ns96; site 2, ns284; site 3, ns93). The fourth site (site 4) was not able to participate in this part of the study owing to replacement of their biochemistry instrument at this time. Correlation calculations were performed for each site according to the Passing-Bablok equation, thus taking the fewer number of samples in the high range into account (12), and plotted in a Bland-Altman diagram (13) as shown in Figure 2. To eliminate bias due to the various comparison instruments and to the ABL 735, raw data from each site were corrected with the factors obtained from their PassingBablok equation calculated with xswhole blood results and yscomparison results. The results from each site were then plotted in a differences diagram after correction (Figure 3) as shown in Table 3. Article in press - uncorrected proof Borgard et al.: Determination of total bilirubin in whole blood from neonates 1105 Table 1 Repeatability and reproducibility: targets and uncertainty limits for the control samples are those indicated by the manufacturer. (A) Repeatability (ns20). Control N1 (58.1"3.2 mmol/L) Site 1 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Site 2 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Site 3 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Site 4 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % ABL 735 64.68 1.20 1.86 LX20a 58.0 1.11 1.96 ABL 735 68.75 1.12 1.63 LX20b 63.95 0.22 0.35 ABL 735 59.32 1.03 1.74 ABL 735 62.5 1.0 1.59 Whole blood Control N2 (275.3"19.1 mmol/L) ABL 735 298.1 2.00 0.67 LX20a 289.5 3.70 1.27 ABL 735 299.1 2.1 0.70 LX20b 293.1 1.3 0.43 Integra 800b 65.36 0.32 0.49 ABL 735 281.7 2.3 0.83 Integra 800b 307.2 0.4 0.15 Hitachi 917b 66.75 0.8 1.18 ABL 735 304.4 5.3 1.74 Hitachi 917b 328.8 2.1 0.64 ABL 735 55.4 1.54 2.77 Whole blood ABL 735 312.6 5.45 1.74 (B) Reproducibility (total imprecision) and accuracy (percentage recovery) for control sera (ns30). Control N1 (58.1"3.2 mmol/L) Site 1 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Recovery, % Site 2 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Recovery, % Site 3 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Recovery, % Site 4 Device Mean, mmol/L SD, mmol/L CV, % Recovery, % Control N2 (275.3"19.1 mmol/L) ABL 735 61.5 1.28 2.08 105.9 LX20a 59.3 1.31 2.21 102.1 ABL 735 269.2 3.95 1.33 107.6 LX20a 285.0 4.04 1.42 103.5 ABL 735 69.8 2.05 2.94 120.2 LX20b 63.0 1.50 2.37 108.5 ABL 735 296.6 3.00 1.01 107.7 LX20b 293.8 2.45 0.83 106.7 ABL 735 62.0 2.04 3.3 106.7 Integra 800b 62.3 2.28 3.65 107.2 ABL 735 291.3 4.79 1.65 105.8 Integra 800b 307.0 1.59 0.52 111.5 ABL 735 66.1 2.35 3.55 113.8 Hitachi 917b 66.7 1.45 2.18 114.9 ABL 735 301.8 4.92 1.63 109.6 Hitachi 917b 323.2 6.09 1.88 117.4 a Beckman reagent (sulfanilic acid/HCl, sodium nitrite, sodium benzoate/caffeine, Na acetate). b Roche reagent (sulfanilic acid/ HCl, sodium nitrite, sodium benzoate/caffeine, tartrate/NaOH). Results Analytical study Table 1A shows repeatability results, with CVs of -2% for both control levels. The CVs for whole blood at site 2 were 2.77% (mean 55.4 mmol/L) and 1.74% (mean 312.6 mmol/L). Table 1B shows the reproducibility results obtained at the four sites for serum controls. CVs were -4% at all sites and for both control levels. These results confirm the good precision of the ABL 735 instrument (7), as already suggested by the repeatability tests in Table 1A. At all experimental sites, the recovery was )100% for plasma comparison or the direct spectophotometric method, especially for N1 on the ABL 735 at site 2 and for N2 on the Hitachi 917 at site 4, as shown by raw data for repeatability in Table 1A. Results obtained at the four sites for N2 on the ABL 735 apparatus (Figure 1A) are closer together compared to results obtained on the chemistry instru- Article in press - uncorrected proof 1106 Borgard et al.: Determination of total bilirubin in whole blood from neonates Figure 1 Day-to-day reproducibility (total imprecision) for serum N2 for (A) the four ABL 735 analyzers and (B) the comparison chemistry instruments. ments (Figure 1B). The latter results show that the four series can be grouped pairwise, depending on the calibration solutions used. Sites 1 and 2 used calibration serum from Beckman Coulter on the LX20 (Beckman Coulter reagents at site1 and Roche reagents at site 2), while sites 3 and 4 used calibration sera and reagents from Roche. Correlation study on blood samples Passing-Bablok regression equations for the comparison systems for sites 1, 2 and 3 are presented in Table 2. Passing-Bablok and Bland-Altman plots for each site are presented in Figure 2. Difference biascorrected plots (Figure 3) were based on corrected results from the three sites as described in Table 3. For comparison of all 473 samples after correction, the Passing-Bablok equation obtained was ys1.006x–0.10. For a cut-off value of 10 mmol/L between 0 and 50 mmol/L, and 10% beyond 50 mmol/L, 48 results (10.1%) were outside the range. If the cut-off value is set to 15% above 50 mmol/L, only 24 results (4.9%) would be outside this range. Among these deviating results, only one was above 200 mmol/L (224 mmol/L in whole blood vs. 186 mmol/L in plasma). Discussion This comparative study started in 1999 at site 2. The first results showed that the neonate blood did not Article in press - uncorrected proof Borgard et al.: Determination of total bilirubin in whole blood from neonates 1107 Table 2 Coefficients for Passing-Bablok regression obtained by each of the three laboratories for patient comparisons. Site 1 (ns96) Site 2 (ns284) Site 3 (ns93) Slope (a) 95% CI Intercept (b) 95% CI 1.17 1.01 1.00 1.089–1.155 0.988–1.033 0.946–1.060 q9.7 q5.6 y20 7.2 to 11.7 2.5 to 8.2 y31.4 to 9.9 xsComparison method values; ysABL 735 values. behave like adult blood (14). This preliminary study led to optimization of the Radiometer bilirubin algorithm to measure TBIL on neonatal blood samples. In 2003, continuation of the study showed a significant volume dependency (p-0.05) on the 35-mL and 55-mL measuring modes (15). This moderate variability of results (-3%) depending on the sample introduction mode has already been described in 2001 by Peake et al. (16). The ‘‘capillary 55 mL’’ introduction mode is the smallest sample volume allowing simultaneous determination of TBIL, FHbF, and blood gases and was selected for this comparative multicenter study. Similar studies comparing TBIL results in whole blood and plasma have been published by, among others, Rolinski and co-workers (17–20). Rolinski’s Figure 2 Correlation plots obtained by each of the three laboratories. Units, mmol/L. Article in press - uncorrected proof 1108 Borgard et al.: Determination of total bilirubin in whole blood from neonates Figure 3 Bland-Altman plot of all reassembled patient results after correction as shown in Table 3. Solid lines represent cutoffs of "10 mmol/L between 0 and 50 mmol/L and "10% beyond 50 mmol/L. Dashed lines represent cut-offs of "10 mmol/L between 0 and 50 mmol/L and "15% beyond 50 mmol/L. team presented updated results at the 3rd International Blood Gas Symposium at Saint-Malo (France). In this study published in 2005 (18), comparison between the Omni S instrument (Roche) and the ABL 735 (Radiometer) show good correlation, with a slope close to 1 and a correlation coefficient of 0.97. The results on the ABL 735 are lower on average, but remain within acceptable limits. Our multicenter study has confirmed the excellent capacity of the ABL 735 for performing bilirubin measurements on whole blood samples. The results are concordant in terms of precision (17–25) and prove that spectrophotometric measurement on whole blood provides reliability in terms of precision and accuracy almost identical to the chemistry methods. Our study also confirms the large variation in bilirubin results obtained by traditional chemical measurements of control sera. This fact is regularly shown when performing proficiency testing, which ranged from y25% to q10% around the target value in recent regional control (27) and proficiency testing (28), and between y21.6% and q10.9% according to a recent North-American study (29). As shown in Figure 1B, our study explains the linking of these deviations to the calibration method (11). The Roche calibration solution overestimates bilirubin values (mean accuracy 115%) slightly more than the Beckman Coulter solutions (mean accuracy 106%). It must be emphasized that controls N1 and N2 are from Beckman Coulter. To limit such variation, manufacturers should standardize their methods. In this context, a revision of the calibration protocol in accordance with NIST Reference Material SRM 916a, updated in 2001 (11), would be useful. This accuracy problem has not been solved yet owing to multiple sources of variation: composition of the matrix, measurement wavelengths, ratio of the different forms of bilirubin (28, 29) and, as mentioned above, the calibration methods for each of the instruments. Standardization of the calibration material from each supplier would improve the transferability of results, regardless of the techniques, as suggested by Stanley et al. (29), but this needs collaboration between the instrument manufacturers. Our study clearly shows that it may be necessary to apply a correlation factor Table 3 Method for data correction for whole blood samples measured on the ABL 735 analyzer. Passing-Bablok regression (ysplasma, xswhole blood) TBIL measured, mmol/L Whole blood Plasma Site 1 ys0.895x–8.7 Site 2 ys0.99x–5.6 Site 3 ys1.00xq20 100 290 100 289 100 260 82 231 94 281 116 281 Corrected whole blood TBIL, mmol/L 81 222 95 287 120 280 Article in press - uncorrected proof Borgard et al.: Determination of total bilirubin in whole blood from neonates 1109 between the spectrophotometric method for whole blood and the biochemical method when using both systems in the same hospital. The results obtained at the three sites reveal that it is impossible to define a unique correction factor universally applicable between spectrophotometric and different diazo reaction methods, as shown in Table 2. The method for measuring TBIL in whole blood by direct spectrophotometry in the CO-oximeter module of the ABL 735 from Radiometer is appropriate for monitoring neonatal jaundice, taking into account the above-mentioned limitations (FHbF )70%) and the sources of interference (17). With the latest version of the software algorithm (3.2 and onwards), it provides reliable results that can be compared to traditional biochemical methods. The spectrophotometric method presents several advantages, including the availability of results at the same time as blood gas results without additional handling, and the small sample volume (;70 mL) required for pH, paO2 paCO2, SaO2, FHbF and TBIL measurement. This method contributes to reducing iatrogenic blood loss during ongoing sampling, which is an urgent need when monitoring polypathologies in preterm neonates. Acknowledgements We would like to thank Professor Trivin (Hôpital Saint Joseph Hospital, Paris) and Professor Voyer (Institut de Puériculture, Paris) for their information on jaundice pathophysiology and on bilirubin metabolism. We also thank Radiometer for their technical assistance during this survey and for providing free consumables. We are grateful to Dr. C. Alliot (Centre Hospitalier Intercommunal d’AnnemasseBonneville) and Dr. J. Barre (Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil) for their help with the English translation of the paper. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. References 1. Comité d’Étude du Foetus et du Nouveau-né, Société Canadienne de Pédiatrie. Un mode de prise en charge de l’hyperbilirubinémie chez les nourrissons à terme. Une déclaration conjointe avec le Collège des médecins de famille du Canada. Paediatr Child Health 1999;4:167–70 (revised in February 2001; www.cps.ca/francais/enonces/ FN/fn98-02.htm). 2. Beck M, Schlebush H, Kau N. 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Résultats du contrôle de qualité hebdomadaire. ProBioQual, www.probioqual.com. 28. Stanley FL, Doumas BT, Ashwood ER. Performance of bilirubin determinations in US laboratories – revisited. Clin Chem 2004;50:190–4. 29. Stanley FL, Doumas BT, Ashwood ER. Bilirubin proficiency testing using specimens containing unconjugated bilirubin and human serum: results of a College of American Pathologists study. Arch Pathol Lab Med 2004; 128:1219–23. Received April 3, 2006, accepted June 16, 2006 abc culture-qualité Ann Biol Clin 2006 ; 64 (4) : 367-80 Proposition de commentaires interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines sériques A proposal of ready-made interpretative comments applicable to serum protein electrophoresis A. Szymanowicz1 2 B. Cartier J.-P. Couaillac3 C. Gibaud4 G. Poulin5 H. Rivière6 D. Le Carrer7 Groupe de travail du Collège national de biochimie des hôpitaux Résumé. L’analyse des protéines sériques par électrophorèse est une analyse utile dans de nombreuses situations pathologiques pour orienter un diagnostic, préciser la gravité d’une maladie ou suivre l’efficacité d’une thérapeutique. L’obligation légale est faite au biologiste d’accompagner chaque résultat d’un commentaire. Le but est de favoriser l’interprétation du résultat et d’en assurer la pleine exploitation par le clinicien, voire de satisfaire les patients qui souhaitent bénéficier d’une double information : du prescripteur et du biologiste. Afin d’aider les biologistes à répondre à ces objectifs, notre groupe de biologistes, sous l’égide du Collège national de biochimie des hôpitaux (CNBH) a établi, une liste de commentaires prêts à l’emploi que nous proposons comme outil facilitant la validation des électrophorèses des protéines sériques. Mots clés : électrophorèse, protéine, sérique, Capillarys®, commentaire 1 Laboratoire de biochimie, Centre hospitalier de Roanne <[email protected]> 2 Service de biochimie, Hôpital Lucien Hussel, Vienne 3 Service de biologie, Centre hospitalier de Cahors 4 Laboratoire de biologie, Centre Hospitalier St-Joseph-St-Luc, Lyon 5 Service de biochimie, Centre hospitalier J. Monod, Flers 6 Service de biologie, Centre hospitalier de Rodez 7 Laboratoire de biochimie spécialisée, Nantes Abstract. Zone electrophoresis for separation and quantification of serum proteins is useful in numerous pathological situations to make clinical diagnostics, to follow the evolution of a disease or to evaluate the efficiency of a treatment. The biologist must apply professional recommendations according to the official nomenclature of biological analysis. He must attach a comment to each result in order to help the physician to perform the best interpretation of the results. To answer those needs, a work of standardization of these comments has been realized by a group of biologists. They are members of the national college of biologists (CNBH). All the commentaries are assembled in a thesaurus which could be a base of ready-made comments, favouring the interpretation of serum protein electrophoresis results. Key words: serum, protein, electrophoresis, Capillarys®, comment Article reçu le 2 janvier 2006, accepté le 14 mars 2006 Le principe de l’électrophorèse des protéines est connu depuis les premiers travaux de Tiselius dans les années 1930. Il met en jeu le déplacement des protéines ionisées lorsqu’elles sont soumises à un champ électrique dans des conditions définies de force ionique, de pH, de durée et d’intensité du courant électrique appliqué. L’électrophorèse des protéines a été adaptée pour la biologie clinique Tirés à part : A. Szymanowicz Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 dans les années 1940. Cette méthode s’est progressivement perfectionnée, miniaturisée et standardisée pour atteindre sa maturité vers la fin des années 1990. Depuis une dizaine d’années, en 1994 est apparue une nouvelle méthode : l’électrophorèse capillaire développée par la société Beckman Coulter sous la dénomination Paragon CZE 2000®. Ce principe a été aussi développé plus récemment par la société Sebia qui commercialise depuis 2001 un nouvel appareillage le Capillarys®. Ce matériel semble 367 culture-qualité bien répondre à l’attente des biologistes et gagne régulièrement du terrain sur l’électrophorèse traditionnelle sur gel. Dans des conditions techniques automatisées bien maîtrisées [1], les résultats des analyses par électrophorèse sont devenus reproductibles et précis. Cela est bien confirmé par les résultats des campagnes de contrôle de qualité externes régionaux et nationaux, même si certains sérums de contrôle révèlent des pics artéfactuels par électrophorèse capillaire. Ces anomalies ne sont actuellement pas encore complètement expliquées. L’électrophorèse capillaire, comme l’électrophorèse sur gel d’agarose, permet la séparation de 6 fractions de protéines. L’ordre de migration est inversé par rapport à l’électrophorèse sur gel car le déplacement des protéines utilise en fait le courant d’électroendosmose [1]. L’ordre traditionnel a cependant été conservé par le fournisseur afin de ne pas perturber les habitudes des utilisateurs biologistes et médecins. L’image du profil obtenu est présenté sur la figure 1. Cet ordre des fractions est celui le plus largement utilisé pour la représentation des profils d’électrophorèse des protéines du sérum. L’électrophorèse des protéines sériques bénéficie d’indications cliniques consensuelles et d’autres plus subjectives dépendantes des écoles de formation des médecins, ce qui implique la nécessité de pouvoir disposer de recommandations de bonne pratique de prescription et d’interprétation de cet examen. L’indication principale et incontestable de l’électrophorèse est le dépistage, à faible coût, d’une immunoglobulinopathie. La recommandation de pratiquer cet examen dans ce cadre figure d’ailleurs dans nombre de guides de bonne pratique [2-4]. Lorsque le diagnostic de malignité est posé et le traitement mis en œuvre, le suivi de l’effica- Albumine Alpha-1 glycoprotéine acide Alpha-1 antitrypsine Haptoglobine Alpha-2 macroglobuline Gamma Bêta-2 Bêta-1 Alpha-2 Ordre de détection des fractions Alpha-1 Albumine Identification des fractions Gammaglobulines Complément C3 Transferrine Hémopexine Figure 1. Profil d’électrophorèse des protéines sériques obtenu par Capillarys. 368 cité thérapeutique est également assuré par l’électrophorèse le plus souvent. Cette dernière recommandation [2] est d’ailleurs en passe d’être officiellement confirmée par la National academy of clinical biochemistry [5]. De même, le suivi de l’évolution des gammapathies de signification indéterminée (monoclonal gammopathy of undetermined significance (MGUS) ou gammapathies quiescentes idiopathiques) est habituellement effectué par l’électrophorèse semestrielle puis annuelle en situation stable du pic monoclonal, certains cliniciens y ajoutant éventuellement un myélogramme lors de la découverte initiale de l’anomalie. L’électrophorèse donne, d’autre part, un reflet panoramique de l’ensemble des protéines sériques et peut à ce titre dépister, notamment un syndrome inflammatoire (zones alpha-1 et alpha-2), une carence martiale (zone bêta), une hémolyse intra-vasculaire (zone alpha-2), une cirrhose (zone bêta-gamma), une maladie infectieuse, autoimmune ou de système (zone alpha-1, alpha-2, bêta et surtout gamma), un déficit congénital ou acquis des immunoglobulines ou d’autres protéines (albumine, alpha-1 antitrypsine et gammaglobulines notamment) ou d’évaluer le retentissement d’une pathologie connue, voire d’en assurer le suivi : atteinte hépatique (dont une cirrhose ou une hépatite), atteinte rénale (dont un syndrome néphrotique), digestives, etc. [6, 7]. Les résultats de cet examen doivent légalement être accompagnés d’un commentaire qui favorise la bonne interprétation de l’analyse et assure sa pleine exploitation par le clinicien, tout en satisfaisant l’information des patients [8-12]. Il est toutefois démontré que les commentaires interprétatifs ne répondent pas toujours très bien à l’attente des cliniciens ou des patients, ce qui soulève d’ailleurs des débats dans les pays où la biologie est exercée par des professionnels moins qualifiés qu’en France [12, 13]. Dans ce contexte nous avons élaboré, au sein d’un groupe de travail du CNBH, un catalogue de propositions de commentaires les plus précis et didactiques possibles. Ces commentaires ont été validés par un biologiste, spécialisé dans le domaine de l’électrophorèse et des protéines sériques et n’appartenant pas au CNBH. Matériels et méthodes Dans une première étape, nous avons établi la liste des commentaires habituellement utilisés dans leur pratique professionnelle par les membres du groupe de travail. Le coordonnateur en a assuré une mise en forme commune correspondant à la version I, adressée ensuite aux membres du groupe. Les modifications proposées par ces derniers ont été réintégrées par le coordonnateur dans une version II et renvoyées pour validation. La version II a Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Électrophorèse des protéines sériques ensuite été soumise pour validation à un biologiste référent pour notre groupe : le docteur Didier Le Carrer (laboratoire de biochimie spécialisée, 9 quai Moncousu, B.P. 1005, 44093 Nantes Cedex 1) qui a proposé des améliorations. Celles-ci ont été prises en compte par le coordonnateur aboutissant à la version III qui a été finalement diffusée auprès des membres du groupe. Ce thésaurus enrichi a été soumis à l’épreuve de l’utilisation pratique pendant 4 années [14] et réactualisé en juin 2005 par le coordonnateur dans une version IV. Celle-ci a été revalidée une dernière fois par l’ensemble du groupe. Tout au long de ce processus d’élaboration, la revue régulière de la littérature et l’utilisation des textes ainsi proposés ont permis de conforter par certains éléments de preuves la grande majorité des commentaires. C’est cette version IV qui est présentée dans l’article. L’utilisation de ces textes prêts à l’emploi peut s’appuyer très utilement sur le paramétrage du système informatique du laboratoire (SIL) selon les axes décrits dans la partie résultats et dans les tableaux 1 à 5. Dans cette perspective, ces textes sont saisis dans le dictionnaire des textes codés du SIL. Ils peuvent alors être sélectionnés selon les besoins par le biologiste, au cours de l’étape de validation des électrophorèses. Cette sélection est très aisée grâce au principe de la boite de dialogue, disponible aujourd’hui dans tous les SIL. Le cas échéant, le biologiste conserve toute son initiative pour compléter les commentaires par des textes libres si aucun des textes prêts à l’emploi ne convient. La génération de la majorité des commentaires prêts à l’emploi proposés doit s’appuyer sur des renseignements cliniques et nécessite donc un dialogue clinico-biologique efficace. Celui-ci permet éventuellement de mieux adapter les textes aux pratiques locales et aussi en fonction de la méthode d’électrophorèse retenue. Les particularités migratoires de certaines fractions ou protéines, propres à chaque système d’électrophorèse, doivent être connues de chaque utilisateur. Nous ne pouvons dans cet article en faire une revue générale. Toutefois il nous semble utile de préciser que le tampon de migration « 6 protéines » utilisé par le système Capillarys®, entraîne la migration des bêtalipoprotéines et des chylomicrons avec l’albumine. Cette option, retenue par Sebia, est celle qui minimise le plus les interférences des lipides avec l’intégration des fractions protéiques dont notamment les alpha-1. De même, il nous paraît utile de rappeler que sur gel d’agarose, les bêtalipoprotéines migrent en position bêta-1 prenant une forme particulière, dite « en moustache ». Le préalable à la bonne réalisation de l’électrophorèse ainsi qu’à la qualité de son interprétation est de travailler sur un échantillon de sang veineux, recueilli sur tube sec impérativement et sur un patient à jeun. L’analyse n’ayant Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 aucun caractère d’urgence doit cependant être pratiquée dans la journée chaque fois que possible. Cela évite ainsi la dégradation plus ou moins importante des protéines les plus fragiles (fractions du complément et lipoprotéines). Le sérum, après coagulation d’une heure, est obtenu par centrifugation de 15 minutes à 3 000 rpm. L’aspect du sérum doit être limpide (absence de chylomicrons), exempt d’hémolyse et de fibrine [15]. Dans l’article nous mentionnerons les raisons principales qui doivent inciter le biologiste à faire respecter impérativement ces bonnes conditions préanalytiques. Résultats Qualité de l’échantillon La présence d’une hémolyse franche, d’un aspect lactescent ou d’une formation renouvelée de fibrine sur un sérum doit conduire le biologiste à refuser l’échantillon impropre pour la réalisation d’une électrophorèse fiable. Toute autre anomalie visuelle moins flagrante du sérum, doit être signalée par un commentaire accompagnant le résultat si toutefois l’analyse doit être réalisée, pour des motifs cliniques ou organisationnels validés par le biologiste (patient sous héparine ou très difficile à prélever ou ayant déjà quitté le service). Des pics artéfactuels provoqués par la présence de produits de contraste iodés sont mis en évidence par le système Capillarys et ont été identifiés grâce aux travaux de Didier Le Carrer lors de la période de validation de la méthode Capillarys® [1]. Le Visipaque®, l’Omnipaque®, le Xénétix® induisent un pic vers la fin des alpha-2. L’Héxabrix® provoque un double pic dans cette même zone. En bêta-1 l’Ioméron® et en bêta-2 l’Optiject® provoquent également un pic artéfactuel. L’association pipéracilline tarzobactam peut induire un pic en bêta et le sulfaméthoxazole peut induire un pic précédant celui de l’albumine. La raison de ces interférences est due au fait que ces molécules absorbent à la longueur d’onde de 200 nm choisie pour la détection des protéines. L’injection de gammaglobulines sous forme de Tégéline® ou de substitut de plasma à base de gélatine fluide modifiée telle la Gélofusine® augmente artificiellement la zone des gammaglobulines [16]. Cette incidence était déjà connue avec l’électrophorèse traditionnelle sur gel, utilisant la révélation par les colorants. La connaissance de ces artefacts est importante. Ainsi, pour éviter toute interprétation erronée des résultats, le biologiste devra demander des renseignements cliniques, des renseignements concernant les traitements et examens subis par le patient dans les jours précédents. Les textes prêts à l’emploi concernant la qualité de l’échantillon et le signalement d’artefacts sont présentés dans le tableau 1. 369 culture-qualité Fraction albumine L’albumine est la seule fraction de composition homogène séparée par l’électrophorèse sur gel ou sur acétate de cellulose. Ce dogme n’est plus vrai dans le cas de la technique Capillarys® car dans les conditions de migration du tampon « 6 protéines », les bêta-lipoprotéines accompagnent l’albumine. Malgré cela, la concentration de l’albumine obtenue par l’intégration, doit être normalement très bien corrélée avec son dosage spécifique par technique immunologique. L’inexactitude ne doit pas dépasser 6 % [1]. L’albumine est aussi, en général, assez bien corrélée avec le dosage des protéines totales mais des discordances peuvent exister dans des situations pathologiques : infections sévères, myélome multiple, maladie de Waldenström, syndrome néphrotique, états de dénutrition sévère. Toute anomalie significative doit être mentionnée par un commentaire accompagnant le résultat de l’électropho- rèse. D’autre part, la présence rare d’une bisalbuminémie doit être mentionnée. Ces dédoublements du pic sont rencontrés dans les très rares mutations héréditaires qui sont sans expression pathologique connue à ce jour. Signalons que la deuxième fraction d’albumine d’une bisalbumine peut être de migration plus rapide ou plus lente que l’albumine du sujet témoin normal. La vitesse de migration de l’albumine mutée est dépendante de l’origine ethnique du patient. Par contre, les bisalbuminémies acquises transitoires sont plus fréquentes et en majorité elles sont induites soit par la fixation de bêtalactamines soit par la lyse partielle par les protéases pancréatiques dans les pancréatites chroniques associées à une fistulisation d’un faux kyste du pancréas. L’exceptionnelle absence d’albumine [6] doit aussi être signalée par un commentaire, d’autant qu’elle se manifeste par des œdèmes et une augmentation compensatrice de toutes les globulines. Tableau 1. Textes prêts à l’emploi concernant l’aspect visuel du sérum, l’aspect général du profil et la présence d’artefacts. N° Texte Argument déclenchant 1 Profil qualitatif et quantitatif de l’électrophorèse sans anomalie notable Taux et concentration des fractions normaux, absence de bande étroite 2 Sérum très hémolysé, l’électrophorèse ne peut être réalisée sur un tel échantillon. Renvoyer un échantillon pour contrôle si nécessaire Sérum rouge 3 Sérum légèrement hémolysé, résultats sous réserve. Renvoyer un échantillon pour contrôle si nécessaire Migration de HbHp en alpha-2 et de l’hémoglobine en bêta-1 Sérum rosé 4 Sérum lactescent, l’électrophorèse ne peut être réalisée sur cet échantillon. Renvoyer un échantillon après normalisation des triglycérides si nécessaire Sérum lactescent ou très lactescent 5 Hypoprotéinémie globale par fuite urinaire, compatible avec le contexte clinique Protéines < 55 g/L Albumine < 30 g/L Protéinurie > 5 g/L 6 Hypoprotéinémie globale par dénutrition, compatible avec le contexte clinique Protéines < 55 g/L Albumine < 30 g/L Protéinurie < 1 g/L 7 Hypoprotéinémie globale par fuite digestive, compatible avec le contexte clinique Protéines < 55 g/L 8 Hypoprotéinémie globale par insuffisance hépatique, compatible avec le contexte clinique Protéines < 55 g/L 9 Hypoprotéinémie globale par dilution compatible avec le contexte clinique Protéines < 55 g/L Hématocrite < 0,35 10 Pic probable de fibrinogène au niveau des gammaglobulines. Préciser le traitement anticoagulant en cours actuellement. Redemander si nécessaire l’analyse, à distance d’un traitement par l’héparine Bande étroite à marge un peu floue en gamma CRP normale 11 Pic très probable de CRP au niveau des gammaglobulines, confirmé par le taux élevé de CRP associé à un syndrome inflammatoire, non attribuable à une bande mince d’immunoglobuline monoclonale Bande très fine en gamma, CRP > 300 mg/L si hyper-gamma CRP > 200 mg/L si gamma normale CRP > 100 mg/L si hypo-gamma 12 Sérum de couleur brune signant la présence probable de methémalbumine, témoin d’une hémolyse intravasculaire récente ou d’un déficit d’élimination de la bilirubine ou des deux à la fois ou d’interférence médicamenteuse. SVP, veuillez nous transmettre les renseignements cliniques afin que nous les enregistrions dans le dossier biologique Sérum de couleur brune Vérifier le contexte avec le prescripteur 13 Sérum opalescent, résultats sous réserve. À vérifier si nécessaire dans quelques jours lorsque la lipémie sera normalisée Sérum opalescent 14 Bien que l’électrophorèse ne montre aucune anomalie qualitative ni quantitative Taux des fractions normal, absence de bande mince des gammaglobulines, l’immunotypage sera réalisé conformément à la Seuil de détection d’une bande mince > 0,2 g/L confirmation de la prescription et compte tenu du contexte clinique HbHP : complexe hémoglobine-haptoglobine. 370 Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Électrophorèse des protéines sériques Tableau 2. Textes prêts à l’emploi concernant les fractions des alpha-globulines. N° Texte Argument déclenchant (g/L) 1 Profil compatible avec un syndrome inflammatoire modéré Alpha-1 > 4 g/L < 6 g/L et/ou alpha-2 > 9 g/L < 12 g/L 2 Profil compatible avec un syndrome inflammatoire modéré et diminution de l’albumine Alpha-1 > 4 g/L < 6 g/L et/ou alpha-2 > 9 g/L < 12 g/L Albumine < 35 g/L > 30 g/L 3 Profil compatible avec un syndrome inflammatoire modéré et diminution importante de l’albumine Alpha-1 > 4 g/L < 6 g/L et/ou alpha-2 > 9 g/L < 12 g/L Albumine < 30 g/L 4 Profil compatible avec un syndrome inflammatoire important Alpha-1 > 6 g/L et/ou alpha-2 > 12 g/L 5 Profil compatible avec un syndrome inflammatoire important et diminution de l’albumine Alpha-1 > 6 g/L et/ou alpha-2 > 12 g/L Albumine < 35 g/L > 30 g/L 6 Profil compatible avec un syndrome inflammatoire important et diminution importante de l’albumine Alpha-1 > 6 g/L et/ou alpha-2 > 12 g/L Albumine < 30 g/L 7 Profil électrophorétique compatible avec un syndrome inflammatoire accompagné d’une réaction immunitaire Alpha-1 > 6 g/L et/ou alpha-2 > 9 g/L et gamma > 15 g/L 8 Diminution importante de la zone des alpha-1-globulines, compatible avec un déficit en alpha-1-antitrypsine. Le dosage et le phénotype Pi ont été rajoutés compte tenu du contexte clinique Alpha-1 < 1,5 g/L Les hypoalbuminémies sont la conséquence d’une diminution de synthèse dans l’insuffisance hépatocellulaire, la malnutrition et les états inflammatoires. Elles peuvent aussi résulter de fuites urinaires dans le syndrome néphrotique en particulier, digestives dans les gastroentéropathies exsudatives ou cutanées dans le cas des brûlures étendues. Elles résultent parfois de l’hypercatabolisme dans les endocrinopathies acquises telles que la thyréotoxicose et le syndrome de Cushing ou dans les syndromes tumoraux dans lesquels une inflammation peut aussi être présente. Le profil correspondant à ces deux syndromes concomitants est parmi les plus fréquemment rencontrés en pratique. Cela justifie de ce fait, la proposition des textes (mixtes) prêts à l’emploi correspondants que nous avons regroupés dans le tableau 2. L’hyperalbuminémie ne peut se rencontrer que dans le cadre d’une hémoconcentration ou suite à une perfusion d’albumine. Il s’agit donc toujours d’une fausse hyperalbuminémie sans conséquence pathologique. Signalons que l’excellente corrélation entre dosage immunologique et quantification électrophorétique est mise en défaut lorsque la proportion albumine/globulines est très diminuée (immunoglobuline monoclonale > 20 g/L ou syndrome néphrotique avec albumine < 20 g/L) car dans ce cas le dosage des protéines totales par le biuret surévalue la concentration des protéines de l’échantillon. Cette surestimation est induite par la plus grande réactivité des globulines vis-à-vis du biuret comparée à la réactivité de l’albumine [1]. Ce déséquilibre albumine/globulines entraîne une moins bonne corrélation entre les résultats des deux techniques mentionnées d’autant que ce phénomène est amplifié par la migration des bêta-lipoprotéines au même niveau sur Capillarys®. De par leur masse moléculaire Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 importante, ces bêta-lipoprotéines sont augmentées dans le syndrome néphrotique et vont donc accentuer la discordance. Alors, des différences pour l’albumine de - 10 % par la technique immunochimique peuvent être constatées. Lorsque les discordances des résultats entre l’électrophorèse et le dosage immunologique de l’albumine pour les taux inférieurs à 15 g/L dépassent 10 %, il convient de vérifier la linéarité du dosage immunologique. En effet, la linéarité du dosage immunologique peut être prise en défaut pour ces taux très bas, dont l’exactitude est rarement explorée en pratique courante. Les textes prêts à l’emploi relatifs aux commentaires sur la fraction albumine sont présentés dans le tableau 3. La fraction alpha-1 globulines C’est une fraction hétérogène qui contient principalement, l’alpha-1 antitrypsine et l’alpha-1 glycoprotéine acide (orosomucoïde). Cette fraction est augmentée dans les syndromes inflammatoires associés généralement à l’augmentation des alpha-2 globulines. Plus exceptionnellement cette fraction sera diminuée lors des états de dénutrition sévères ou dans l’insuffisance hépatocellulaire. Plus exceptionnellement encore, sa diminution sera le témoin d’un déficit génétique homozygote en alpha-1 antitrypsine ou plus modéré chez les sujets hétérozygotes. Ce déficit génétique est parfois associé à une atteinte hépatique chez l’enfant et pulmonaire chez l’adulte. Notons que dans le cas des techniques d’électrophorèse capillaire, cette fraction est à un taux relativement plus important car le signal de détection par spectrophotométrie est plus juste que l’intégration après coloration. En effet, celle-ci sousestime habituellement cette fraction riche en acide sialique [1] qui possède moins d’affinité pour les colorants que les 371 culture-qualité Tableau 3. Textes prêts à l’emploi concernant l’albumine. N° Textes Argument déclenchant 1 Hypoalbuminémie modérée 2 Hypoalbuminémie importante Albumine < 30 g/L 3 Profil en faveur d’un syndrome néphrotique compatible avec le contexte clinique. À confirmer par le dosage de la protéinurie des 24 heures Protéines < 60 g/L Albumine < 30 g/L Alpha-2 > 11 g/L 4 Augmentation de l’albumine, hémoconcentration très probable, compatible avec le contexte clinique Albumine > 50 g/L 5 Bisalbuminémie secondaire à un traitement par des bêtalactamines (pénicillines Forte dose de pénicillines ou céphalosporines ou céphalosporines). Compatible avec les renseignements cliniques. Analyse à refaire si nécessaire après arrêt du traitement 6 Bisalbuminémie secondaire à la protéolyse par les enzymes pancréatiques libérées en excès, compatible avec le contexte clinique Pancréatite chronique compliquée d’un faux kyste fistulisé du pancréas 7 Bisalbuminémie congénitale probable compatible avec les renseignements cliniques Pic dédoublé d’albumine vers les alpha-1. Absence de causes secondaires 8 Absence d’albumine : analbuminémie congénitale avec augmentation de toute les fractions globuliniques Absence du pic d’albumine Augmentation de toutes les autres fractions globulines autres glycoprotéines. L’aspect de dédoublement des alpha-1 peut être consécutif à un variant hétérozygote de l’alpha-1 antitrypsine [17]. La fraction alpha-2 globulines Elle correspond principalement à l’alpha-2 macroglobuline (A2M) et à l’haptoglobine (Hp). C’est dans cette même zone que va migrer le complexe que forme l’hémoglobine (Hb) avec l’haptoglobine (HbHp) dans le cas de l’hémolyse in vitro. Le pic des alpha-2 peut alors être déformé par un épaulement plus ou moins important correspondant à ce complexe moléculaire stœchiométrique stable développant une activité peroxydasique. Celle-ci a été notamment exploitée pour l’étude des différents types génétiques d’haptoglobine [18] et pour la mise au point des premiers dosages automatisés de l’haptoglobine. Notons qu’en cas d’hémolyse pathologique in vivo le complexe HbHp qui se forme irréversiblement est rapidement capté et détruit par le foie avec récupération du fer. Cette élimination très rapide du complexe HbHp (demivie de 20 minutes) entraîne une diminution importante de la fraction alpha-2 en cas d’hémolyse intravasculaire et une diminution plus modérée dans les hémolyses extravasculaires. Dans ces circonstances pathologiques l’Hp joue son rôle protecteur vis-à-vis de l’effet toxique rénal de l’Hb [19]. Le dosage de l’Hp effondré est par ailleurs un excellent indicateur dans le cas d’une hémolyse intravasculaire même modérée, il doit cependant être corrélé avec la concentration de l’alpha-1 glycoprotéine acide afin de permettre une interprétation fiable d’un processus d’hémolyse chronique associant un syndrome inflammatoire. Cette zone peut parfois être le siège de la migration de chaînes légères monoclonales et très exceptionnellement 372 Albumine < 35 g/L > 30 g/L celui des chaînes lourdes alpha révélateur d’une maladie des chaînes lourdes alpha. Il convient aussi de signaler que le pic des alpha-2 peut être nettement dédoublé dans le cas d’un patient dont l’haptoglobine (Hp) est de phénotype Hp 1-1 et plus discrètement s’il s’agit d’un patient de phénotype Hp1-2 [19]. Ce dédoublement est moins net dans le cas des électrophorèses sur agarose que pour celles réalisées par les techniques capillaires. Dans l’insuffisance hépatocellulaire et dans la dénutrition, les alpha-2 sont diminuées. Dans le syndrome néphrotique le profil devient caractéristique par l’augmentation relative très marquée de la fraction alpha-2 correspondant alors à la macromolécule A2M qui ne s’échappe pas par le rein devenu perméable à la plupart des protéines de masse moléculaire plus faible. Notons que sur le gel d’agarose la fraction bêta sera aussi augmentée par l’augmentation des bêta-lipoprotéines dans ce cas, selon le même mécanisme car il s’agit aussi de macroprotéines ne franchissant pas la barrière glomérulaire même partiellement lésée. Dans le syndrome inflammatoire, la fraction alpha-2 est augmentée en parallèle généralement à la fraction alpha-1 mais lui est toujours supérieure. L’examen attentif de cette zone est donc important pour une interprétation correcte du profil. Les commentaires applicables aux fractions alpha sont rassemblés dans le tableau 2. La fraction bêta-1 globulines Cette fraction contient principalement la transferrine, l’hémopexine et les bêta-lipoprotéines dans le cas des gels d’agarose mais principalement la transferrine et l’hémopexine sur Capillarys®. Les diminutions de cette fraction sont dues à l’insuffisance hépatocellulaire, la surcharge martiale, la dénutrition ou les fuites protéiques d’origine Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Électrophorèse des protéines sériques digestive ou rénale ou à des transfusions répétées entraînant une diminution importante de la transferrine. L’augmentation est corrélée avec l’importance de la carence martiale qui entraîne une hypertransferrinémie adaptative. La transferrine peut aussi voir sa synthèse augmentée lors d’un traitement œstroprogestatif, mais dans de moindres proportions que lors d’une carence martiale, surtout quand on se situe au stade de l’anémie ferriprive. C’est dans cette zone aussi que migre l’hémoglobine libérée par hémolyse le plus souvent artéfactuelle in vitro. Sa présence se manifeste sous forme d’un double pic en bêta-1 corroboré par l’aspect franchement hémolysé du sérum, la limite de détection visuelle se situe vers 0,2 à 0,3 g/L d’hémoglobine libre. Entre les zones alpha-2 et bêta-1 globulines vont migrer un certain nombre de produits de contraste utilisés en imagerie, absorbant à 200 nm et qui ne perturbent pas le profil électrophorétique sur agarose coloré par l’amidoschwarz ou le rouge ponceau. sont faibles et extrêmement étroits. Une concentration supérieure à 200 mg/L peut aussi simuler une bande mince migrant dans la zone de début des gammaglobulines [20]. Cet aspect est bien visible, notamment en cas d’hypogammaglobulinémie car dans ce cas ce seuil de détection de la CRP est de 100 mg/L environ. Cet artefact est notamment lié à l’amélioration des capacités séparatives des méthodes au cours de ces 10 dernières années [20]. Bien évidemment un nouvel échantillon sur tube sec doit être demandé pour s’assurer de l’artefact provoqué par la fibrine tandis que le dosage de la CRP permettra de conforter cette dernière hypothèse. Avec la même logique, lorsque ces deux hypothèses ne sont pas validées par les tests précédents, l’identification immunologique du pic est déclenchée après concertation avec le clinicien. Les commentaires concernant les fractions bêta sont présentés dans le tableau 4. La fraction bêta-2 globulines La fraction gammaglobulines Elle renferme les fractions du complément C3 et C4 et les IgA largement prépondérantes. Elle est augmentée modérément dans les hypercomplémentémies d’origine inflammatoire ou secondaire à une obstruction biliaire intra- ou extrahépatique. Une diminution sera associée à une hypocomplémentémie (sérum vieilli, consommation du complément, présence d’un C3Nef – anticorps anti C3 – ou rare déficit en C3). Signalons aussi la possibilité de déformation de cette zone par la présence d’une immunoglobuline monoclonale IgA le plus fréquemment mais qui pourra aussi être d’un autre isotype. Toute fraction bêta-2 supérieure à la fraction bêta-1 devra être interprétée avec prudence pour ne pas méconnaître une gammapathie monoclonale de migration bêta, IgG ou IgM, voire IgA, chaînes légères libres monoclonales ou encore plus rarement IgD ou IgE. La fusion de la zone bêta-2 avec les gamma sera aussi à signaler car elle traduit l’augmentation de synthèse des IgA polyclonales, consécutive à un état de cirrhose éthylique le plus souvent. Cette fusion des zones bêta et gamma donne un aspect traditionnellement qualifié de bloc bêta-gamma. Un aspect tout à fait semblable peut, plus rarement être dû à la synthèse accrue d’une sousclasse d’IgG, les IgA étant normales dans ce cas. Dans la zone de début des gamma peut migrer le fibrinogène, formant un épaulement après le pic des bêta-2 lorsque la coagulation in vitro n’a pas été possible ou pas complète pour différentes raisons : patient sous héparine, patient de dialyse, prélèvement à partir d’un cathéter in situ, échantillon prélevé sur un tube avec anticoagulant et transvasé dans un tube sec, temps de coagulation insuffisant avant la centrifugation, etc. Notons que l’artefact produit par la fibrine ne peut se confondre avec celui produit par un taux élevé de CRP. Dans le cas de la CRP, la bande ou le pic Elle correspond aux immunoglobulines (Ig) prépondérantes IgG, IgA et IgM et celles de très faibles concentrations de classe IgD et IgE. Ces dernières Ig sont habituellement non visibles sur le profil à l’exception des très rares myélomes de ces 2 isotypes. L’observation de cette zone est très importante et toute anomalie significative devra être clairement signalée au clinicien ou faire l’objet d’un complément d’examen rajouté à l’initiative du biologiste, comme le préconise le texte de la nomenclature. Il nous paraît préférable de faire ce rajout après concertation avec le prescripteur afin de ne pas prendre le risque d’effectuer des examens complémentaires inutilement coûteux pour la collectivité. Les résultats de ces compléments d’examens peuvent ne pas influencer la décision médicale ou être déjà connus car effectués dans un autre laboratoire, voire être contraires à l’éthique médicale. En effet, il ne faut pas prendre le risque qu’un patient puisse être informé directement d’un diagnostic par la simple lecture d’un document écrit en provenance du laboratoire sans que le médecin en charge du patient n’en ait été lui même informé. C’est cette concertation qui permet aussi d’établir la liste des examens complémentaires à réaliser : calcémie (si pas déjà effectuée), identification immunologique et dosage des immunoglobulines IgG, IgA, IgM (afin de quantifier l’éventuelle répression de synthèse des Ig non monoclonales) [2]. Dans un second temps, l’électrophorèse avec l’identification immunologique urinaire et le dosage des chaînes légères libres dans le sérum [21, 22], peuvent être utiles notamment en cas de myélome à chaînes légères. Ces examens ont pour intérêt de mettre respectivement en évidence une éventuelle protéinurie dite de Bence-Jones, toxique pour le rein, ou un excès de chaînes légères libres dans le sérum avec déséquilibre du rapport kappa/lambda. Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 373 culture-qualité Tableau 4. Textes codés concernant les fractions bêtaglobulines. N° Texte Argument déclenchant 1 Les bêta-2 globulines sont supérieures aux bêta-1 avec diminution des gammaglobulines. Cet aspect est compatible avec la présence d’une bande mince monoclonale de migration bêta. L’identification immunologique et le bilan complémentaire*** ont été rajoutés en accord avec le prescripteur Gamma < 5 g/L Bêta-2 > bêta-1 Âge > 45 ans 2 Bloc bêta gamma débutant Comblement partiel β-γ 3 Bloc bêta gamma important Bêta + gamma > 20 g/L < 30 g/L 4 Bloc bêta gamma avec augmentation polyclonale importante des immunoglobulines Bêta + gamma > 30 g/L 5 Augmentation des bêta-1 globulines (transferrine) compatible avec une sidéropénie ou une imprégnation œstogénique. À compléter éventuellement par le bilan de carence martiale, en fonction des données cliniques, si cette sidéropénie n’est pas déjà connue Femme Hb < 12 g/dL TCMH < 27 pg 6 Augmentation des bêta-1 globulines (transferrine) compatible avec une sidéropénie et confirmée par la diminution du taux d’hémoglobine, associée à une microcytose. Le bilan de carence martiale a été rajouté en fonction des données cliniques Homme Hb < 12 g/dL TCMH < 27 pg 7 Aspect dissymétrique des bêta-2 globulines avec diminution des gammaglobulines, compatible avec la présence d’une bande mince monoclonale de migration bêta. L’identification immunologique et le bilan complémentaire*** ont été rajoutés en fonction des données cliniques Gamma < 5 g/L Bêta-2 > 8 g/L Âge > 45 ans 8 Augmentation modérée des bêta-1 globulines Bêta-1 > 6 g/L < 8 g/L Absence d’anémie 9 Augmentation modérée des bêta-2 globulines Bêta-2 > 4 g/L-< 8 g/L 10 Diminution importante des bêta-2 globulines consécutive à l’activation de la voie alterne et ou classique du complément, soit une dénutrition grave, soit une insuffisance hépatocellulaire sévère. Veuillez nous faire parvenir les renseignements cliniques afin que nous les enregistrions dans le dossier biologique Bêta-2 < 2 g/L 11 Augmentation importante des bêta-2 globulines, syndrome inflammatoire important et pérennisé, évolution à surveiller. Veuillez nous faire parvenir les renseignements cliniques afin que nous les enregistrions dans le dossier biologique Bêta-2 > 8 g/L 12 Augmentation importante des bêta-2 globulines, compatible avec une cholestase biliaire, évolution à surveiller. Veuillez nous faire parvenir les renseignements cliniques afin que nous les enregistrions dans le dossier biologique Bêta-2 > 8 g/L *** Ce bilan complémentaire, décidé par accord entre le biologiste et le prescripteur peut comprendre les analyses précisées dans le texte. Le dosage de la bêta-2 microglobuline et de la CRP peuvent éventuellement également être rajoutés. L’avantage de ces dosages réside essentiellement dans le suivi de l’évolution de la maladie ou de l’efficacité thérapeutique si un traitement doit être instauré. La bêta-2 microglobuline devra naturellement être interprétée en fonction de la créatinine car ces deux marqueurs sont augmentés dans l’insuffisance rénale. Quant au myélogramme et/ou la biopsie ostéomédullaire, ils sont effectués en fonction, des critères indispensables au diagnostic de la pathologie suspectée. Tout au long du présent article, nous utilisons volontairement le terme « d’identification immunologique » plutôt qu’immuno-électrophorèse ou immuno-fixation ou immuno-soustraction car, conformément aux recommandations d’un groupe de travail de la Société française de biologie clinique (SFBC) [2], nous laissons à chaque biologiste le soin de choisir la technique la mieux adaptée à sa pratique. Signalons que la technique d’immunosélection est indispensable à mettre en œuvre pour l’identification d’une maladie des chaînes lourdes et que seul un très petit nombre de laboratoires spécialisés sont en mesure de la réaliser. 374 Les commentaires pour cette fraction gamma utilisent des termes qui sont d’usages parfois ambigus. Cela nous a conduit à en proposer une définition présentée dans le tableau 5. Les hypogammaglobulinémies Elles peuvent être physiologiques chez le nourrisson. En effet le taux de gammaglobulines dépend de l’âge et les valeurs de l’adulte ne seront atteintes que vers l’adolescence. Elles peuvent révéler des déficits immunitaires primitifs de l’enfant et de l’adulte ou être secondaires aux traitements : corticoïdes, immunosuppresseurs, chimio- et radiothérapies. Mais elles sont aussi révélatrices de certaines pathologies comme le myélome à chaînes légères dont la preuve sera apportée par la caractérisation des chaînes légères libres monoclonales dans les urines ou de manière plus sensible récemment, par le dosage des chaînes légères libres dans le sérum et le rapport kappa/lambda [22]. L’hypogammaglobulinémie permet aussi de définir une situation relativement fréquente correspondant au déficit immunitaire commum variable (DICV) dont l’étiologie doit être systématiquement recherchée. Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Électrophorèse des protéines sériques Les hypergammaglobulinémies Elles sont le plus souvent polyclonales accompagnant les pathologies hépatiques, infectieuses, parasitaires ou autoimmunes. Elles peuvent parfois présenter un aspect monoclonal qui est associé aux immunoglobulinopathies malignes telles que le myélome multiple (maladie de Kahler) ou la maladie de Waldenström, l’amylose AL (A pour amylose, L pour light chain) ou une hémopathie lymphoïde B. Selon le taux de gammaglobulines, le seuil de détection d’une IgG monoclonale peut varier de 0,2 à 0,75 g/L [23]. Certaines Ig monoclonales peuvent migrer, par électrophorèse capillaire, en dehors de la fenêtre de captation, heureusement très rarement, et ne seront détectées qu’en gel d’agarose [24]. Dans le cadre des immunoglobulinopathies malignes l’électrophorèse est aussi d’un grand intérêt pour la surveillance de l’évolution de la maladie et de l’efficacité thérapeutique. En effet l’intégration du pic étroit permet une quantification plus fiable et plus exacte de l’immunoglobuline monoclonale que le dosage immunologique [2], notamment pour l’isotype IgM et à un moindre degré pour l’IgA et l’IgG. Cet avis, validé par la NACB [5], est unanimement partagé par notre groupe de travail. Certaines immunoglobulinopathies de malignités suspectes mais non confirmées sont étiquetées myélomes indolents. Elles nécessiteront une surveillance rapprochée tous les 2 à 4 mois, en vue de la mise en route du traitement dès que les signes de malignité apparaissent. Certaines peuvent aussi être dites d’accompagnement dans les pathologies systémiques auto-immunes, les hépatopathies chroniques, les infections chroniques et les déficits immunitaires. Plus rarement, l’hypergammaglobulinémie monoclonale peut être associée à une leucémie lymphoïde chronique, un lymphome ou à un cancer épithélial. D’autre part, il est fréquent de découvrir des MGUS chez le sujet âgé notamment à partir de 75 ans. Ces gammapathies de faible taux le plus souvent, ont la capacité de se transformer en gammapathie maligne. Il y a un consensus pour en suivre l’évolution à intervalle régulier de 4 à 6 mois [25]. Les gammaglobulines peuvent présenter des aspects très polymorphes plus ou moins hétérogènes ou plus ou moins oligoclonaux ou pauciclonaux [26] en relation avec de nombreuses pathologies, notamment les syndromes lymphoprolifératifs, les cancers, les maladies auto-immunes, l’amylose, les hépatites virales B et C, les infections à VIH, les infections à virus Epstein-Barr [27]. Les profils oligoclonaux sont fréquents chez les patients infectés par le VIH. La recherche des profils oligoclonaux peut être aussi utile chez les patients greffés et traités par immunosuppresseurs. Dans ce contexte, la survenue d’un syndrome lymphoprolifératif peut être précocement dépistée, en particulier par l’émergence d’une Ig monoclonale nettement prépondérante dans un contexte de profil oligoclonal postAnn Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Tableau 5. Définitions des termes concernant l’aspect de la zone des gammaglobulines. Polyclonales : séparation symétrique et homogène des gammaglobulines comparable à une courbe de Gauss. Monoclonale : pic étroit correspondant à la synthèse d’un idiotype d’immunoglobuline par un clone de plasmocytes et un seul. Biclonales : 2 pics étroits correspondant à la synthèse de 2 idiotypes d’immunoglobulines par 2 clones de plasmocytes. Pluriclonales : plus de 2 pic étroits correspondant à la synthèse de plusieurs idiotypes d’immunoglobulines ou formes moléculaires d’immunoglobulines à différents degrés de polymérisation (ce terme est très peu utilisé dans la littérature et la pratique et n’est pas utilisé dans cet article). Oligoclonales : plus de 2 pics étroits en général de faible amplitude correspondant à la synthèses de quelques idiotypes d’immunoglobulines par une sélection d’un petit nombre de plasmocytes. Restriction d’hétérogénéité : la répartition gaussienne des gammaglobulines n’est plus respectée avec perte de symétrie du profil des gamma sans bande étroite. La courbe d’intégration montre plusieurs points d’inflexion. Ce terme est moins souvent utilisé bien que le mieux approprié pour signaler la diminution de la diversité de synthèse des immunoglobulines traduisant une induction de synthèse plus ou moins sélective (par exemple de certaines sous-classes d’IgG). Homogènes : la répartition gaussienne des gammaglobulines reflète la grande diversité des immunoglobulines qui se répartissent sur une zone relativement large et par conséquent la grande variété des principales classes IgG, IgA et IgM. Ce terme est parfois employé à contre sens pour signaler l’aspect normal des gammaglobulines. Hétérogènes : la répartition gaussienne des gammaglobulines n’est plus respectée avec plusieurs courbes qui se superposent correspondant à la synthèses de plusieurs familles d’immunoglobulines entraînant une ondulation de la courbe des gammaglobulines. Ce terme est souvent improprement utilisé dans la pratique, c’est pourquoi nous lui avons préféré le terme de restriction d’hétérogénéité tel que recommandé par l’un des relecteurs. Bloc bêta gamma : fusion des fractions bêta et gamma par remplissage de la vallée entre les bêta et les gammaglobulines généralement par des IgA produites par synthèse hépatique accélérée. Il peut aussi exister des blocs bêta gamma dus à une augmentation polyclonale des sous-classes d’IgG migrant à ce niveau avec une synthèse d’IgA normale dans ce cas). Ce terme encore largement utilisé n’est pas scientifiquement recommandé. Bande étroite : migration sur une zone réduite des immunoglobulines témoin de l’origine monoclonale de leur synthèse (1 seul isotype de chaîne lourde et légère). Selon les écoles médicales on lui préfère parfois le terme de bande mince. Sur le profil d’enregistrement de l’électrophorèse cette anomalie donne un pic qualifié plus précisément de pic étroit dans le cas de l’électrophorèse capillaire. greffe. Ce constat permet au clinicien de diminuer le traitement immunosuppresseur et d’instaurer en complément un traitement antiviral. Cet ajustement du traitement va permettre de résorber le syndrome lymphoprolifératif qui est réversible dans ce cas particulier pris à un stade précoce [28]. La survenue d’un syndrome lymphoprolifératif peut être décelée précocement par la détection et la surveillance régulière de l’évolution d’un aspect oligoclonal des gammaglobulines [29]. 375 culture-qualité Les textes prêts à l’emploi, associés à la fraction gamma sont présentés sur les tableaux 6 à 8 en fonction respectivement de l’aspect quantitatif ou qualitatif et de l’évolution de la zone de migration relative aux gammaglobulines. Discussion L’électrophorèse des protéines sériques est un examen très ancien dont la pertinence nous semble pouvoir être améliorée. Certains biologistes jugeant en effet cette analyse peu fiable du point de vue quantitatif, ne lui affectent qu’un rôle d’étape de dépistage des gammapathies monoclonales [2, 30, 31]. Cette attitude a été notamment diffusée par les équipes, qui en France, ont développé le profil protéique [32, 33]. Certains biologistes ont réussi cependant à fédérer les deux approches [34] qui peuvent parfaitement être réalisées successivement en fonction des besoins cliniques. D’autres biologistes considèrent que cette analyse manque de spécificité et ne présente donc qu’un faible intérêt pour une interprétation semiquantitative commentée. Depuis les années 2000, les techniques sur gel se sont bien perfectionnées et le développement récent des techniques Tableau 6. Textes prêts à l’emploi concernant la fraction des gammaglobulines pour l’aspect quantitatif des gammaglobulines. N° Texte Argument déclenchant 1 Discrète diminution des gammaglobulines. Évolution à surveiller en fonction du contexte clinique Gamma < 8 g/L > 5 g/L Âge > 45 ans 2 Augmentation polyclonale modérée des gammaglobulines Gamma > 15 g/L < 20 g/L 3 Augmentation polyclonale importante des gammaglobulines Gamma > 20 g/L 4 Très importante diminution des gammaglobulines, l’identification immunologique sérique, le dosage des chaînes légères libres kappa et lambda et l’électrophorèse des protéines urinaires ont été rajoutés en accord avec le prescripteur Gamma < 5 g/L Âge > 45 ans Hb < 12 g/dL 5 Vallée prononcée entre les fractions bêta et gamma, en faveur d’un déficit en IgA, le dosage spécifique des IgA a été rajouté en cohérence avec le contexte clinique IgA < 0,5 g/L Tableau 7. Textes prêts à l’emploi concernant la fraction des gammaglobulines pour l’aspect qualitatif des gammaglobulines. N° Texte Argument déclenchant 1 Profil électrophorétique quantitatif et qualitatif normal : absence de pathologie clonale visible Gamma > 8 g/L < 15 g/L Courbe de Gauss homogène 2 Aspect de restriction d’hétérogénéité des gammaglobulines. Évolution à surveiller en fonction du contexte clinique Plusieurs zones plus ou moins visibles ou dissymétrie de la courbe des gamma Gamma > 8 g/L < 15 g/L 3 Aspect de restriction d’hétérogénéité des gammaglobulines qui sont diminuées, évolution à surveiller. Éventuellement, en fonction de la clinique, demander les analyses complémentaires*** en vue du bilan d’immunoglobulinopathie Gamma <5 g/L Âge > 45 ans 4 Augmentation des gammaglobulines avec aspect oligoclonal à intégrer dans le contexte clinique Gamma >15 g/L < 20 g/L Plusieurs bandes étroites 6 Profil oligoclonal des immunoglobulines sans augmentation de leur taux. Évolution à surveiller en fonction du contexte clinique Plusieurs bandes étroites sur un fond d’Ig polyclonales conservées > 11% < 18 % 7 Profil oligoclonal des immunoglobulines sans augmentation de leur concentration. Évolution à surveiller en fonction du contexte clinique Plusieurs bandes étroites sur un fond d’Ig polyclonales conservées > 8 g/L < 15 g/L 8 Aspect oligoclonal très marqué des gammaglobulines. L’ identification immunologique et le bilan complémentaire*** ont été rajoutés en accord avec le prescripteur Plusieurs bandes minces nettes en gamma sur un fond d’Ig polyclonales diminuées 9 Présence d’une bande étroite d’aspect monoclonal migrant dans la zone gamma. Identification immunologique et bilan complémentaire*** rajoutés en accord avec le prescripteur Pic étroit suspect inhabituel Profil anormal de l’électrophorèse. Identification immunologique et bilan complémentaire*** rajoutés en accord avec le prescripteur Hypogamma importante < 5 g/L Bêta ou alpha dissymétriques 10 *** Ce bilan complémentaire, décidé par accord entre le biologiste et le prescripteur peut comprendre les analyses précisées dans le texte. 376 Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Électrophorèse des protéines sériques Tableau 8. Textes prêts à l’emploi concernant la fraction des gammaglobulines pour l’évolution des gammaglobulines par comparaison de 2 électrophorèses consécutives d’intervalle rapproché (1 mois en général ou moins en fonction du traitement) dans les pathologies malignes ou espacées (de 4 à 6 mois et plus) dans le cadre d’une surveillance en absence de signe de malignité. N° Texte Argument déclenchant 1 Importante diminution des gammaglobulines, compatible avec l’efficacité du traitement Diminution de 25 % du taux en 15 jours 2 Importante diminution des gammaglobulines, compatible avec l’efficacité du traitement par plasmaphérèse Diminution de 25 % du taux en 2 jours 3 Disparition complète du pic monoclonal sur l’électrophorèse, compatible avec l’efficacité de la chimiothérapie Absence de pic étroit 4 Disparition complète du pic monoclonal sur l’électrophorèse, compatible avec l’efficacité du traitement par greffe de moelle osseuse Absence de pic étroit 5 Diminution du pic monoclonal depuis l’électrophorèse précédente du jj/mm/aa d’environ XX % Calcul en % d’évolution du taux du pic 6 Stabilité du pic monoclonal depuis l’électrophorèse précédente du jj/mm/aaaa Évolution < 10 % 7 Augmentation du pic monoclonal depuis l’électrophorèse précédente du jj/mm/aa d’environ XX % Calcul en % d’évolution du taux du pic 8 Pic monoclonal déjà identifié. L’identification immunologique ne sera pas refaite a priori. Demander le duplicata du résultat de l’identification s’il n’est pas accessible dans le dossier médical du patient Identification immunologique déjà réalisée profil non modifié 9 Pic monoclonal déjà identifié dans un autre laboratoire. L’identification immunologique ne sera pas refaite a priori. Faites nous parvenir un duplicata du résultat en vue du suivi ultérieur de votre patient Identification immunologique déjà réalisée profil non modifié d’électrophorèse capillaire a permis de démontrer l’excellente corrélation entre les dosages immunologiques de certaines protéines et les fractions séparées par l’électrophorèse [1, 23]. Ces résultats sont notamment bien vérifiés pour l’albumine et les immunoglobulines polyclonales. Des corrélations satisfaisantes avaient déjà été constatées avec l’électrophorèse sur gel d’agarose et aussi plus anciennement, sur acétate de cellulose. Aujourd’hui l’électrophorèse des protéines sériques doit retrouver sa place parmi les examens utiles, notamment en médecine interne, en cancérologie et en pédiatrie. Cette analyse peut fournir, avec une excellente fiabilité, un nombre important d’informations au clinicien pour un coût raisonnable (B60 soit 16,20 Q). Ce faible coût explique-t-il que certains biologiste ne prennent pas toujours le temps de commenter cet examen. Pourtant, afin d’optimiser le rendement de cette analyse, le biologiste doit apporter toute son expertise et accompagner les résultats quantitatifs exprimés en g/L et en %, d’un commentaire le plus explicite possible. Ce commentaire doit être une aide pour le clinicien et pour le patient et non pas source de questionnements inutiles, voire néfastes. Nous pensons, pour notre part, que c’est plutôt la difficulté de produire rapidement un commentaire pertinent qui est la cause d’interprétation non systématique des électrophorèses. C’est précisément pour répondre à cette problématique que nous proposons ce catalogue de textes prêts à l’emploi. Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Les tableaux 9 et 10 permettent de définir les termes quantitatifs attribuables en fonction des deux techniques les plus fréquemment utilisées. Ils doivent être adaptés pour les valeurs de référence de chaque laboratoire. Bien évidemment, en l’absence de renseignements, le biologiste ne peut pas se passer du dialogue avec le clinicien pour commenter les anomalies majeures qu’il constate sur le profil d’électrophorèse, voire compléter le bilan par d’autres analyses. Pour notre part, nous pensons que le biologiste doit toujours passer par ce contact car la réalisation d’examens complémentaires à sa seule initiative peut se révéler tout à fait inutile et donc coûteuse. D’autres auteurs [35-37] ont suggéré qu’une telle pratique, d’ajout direct d’examens par le biologiste, peut être utile aux patients. Il s’agit, dans ces études, de professionnels exerçant en Grande Bretagne, où les biologistes sont nettement moins nombreux qu’en France et sont presque tous des médecins. D’autre part, l’addition d’analyses complémentaires concernait des pathologies beaucoup plus légères, liées à des carences (anémie ferriprive ou carences vitaminiques) et donc de diagnostic plus simple et aussi plus facilement curables. Il nous semble que la réalisation par exemple de l’identification immunologique d’une bande étroite doit être faite après concertation avec le prescripteur car le patient peut être déjà connu dans une autre structure de soins, ou bien 377 culture-qualité Tableau 9. Seuils de définition des termes quantitatifs pour les résultats sur « Capillarys protéine 6 » pour un taux de protéines sériques de référence de 70 g/L. Fractions (g/L) Albumine Alpha-1 Alpha-2 Bêta-1 Bêta-2 Gamma Diminution Importante Diminution Valeurs de référence Augmentation < 30 < 1,5 <3 <2 < 1,5 <5 30-35 1,5-2 3-4,9 2-3,2 1,5-2,1 5-7,7 39-46,3 2,1-3,4 5,0-8,3 3,3-5,0 2,2-4,5 7,8-13,2 > 50 4-6 9-12 6-8 5-8 15-20 Augmentation importante >6 > 12 >8 >8 > 20 Tableau 10. Seuils de définition des termes quantitatifs pour les résultats sur agarose, valeurs standardisées pour un taux de protéines de 70 g/L. Fractions (g/L) Albumine Alpha-1 Alpha-2 Bêta-1 Bêta-2 Gamma Diminution Importante Diminution Valeurs de référence Augmentation < 30 < 0,5 <3 <3 < 1,0 <3 30-35 0,5-0,8 3-5 3-4,5 1,0-1,7 3-4,9 38-46 0,8-2,3 5,8-11 4,6-8,1 1,8-5,0 5,0-14 > 50 3-5 12-15 9-12 5-8 15-20 le contexte clinique ne va pas modifier la décision médicale par la connaissance des résultats. D’autre part, dans le cas d’une immunoglobulinopathie monoclonale déjà connue ailleurs, la question posée en fait au laboratoire est le suivi de la concentration de l’Ig monoclonale. Celle-ci doit être appréciée par intégration du pic, délimité toujours dans des conditions comparables. De même, dans le cas d’une surveillance d’une MGUS, l’électrophorèse sera le meilleur moyen de suivre l’évolution au fil des années. Une variation est considérée comme significative d’un risque de transformation maligne lorsqu’elle dépasse 25 % sur deux examens consécutifs répétés à trois ou quatre mois d’intervalle [25]. Des travaux récents démontrent l’intérêt d’utiliser aussi le dosage des chaînes légères libres kappa et lambda et du rapport K/L pour la recherche d’une probable immunoglobulinopathie [38], notamment dans les myélomes peu sécrétants, les myélomes à chaînes légères et l’amylose AL [22]. Dans le cas des myélomes à chaînes légères, le dosage des chaînes libres sériques peut avantageusement remplacer l’électrophorèse urinaire avec identification immunologique [22]. Certains commentaires que nous proposons peuvent être générés automatiquement par un SIL à partir de règles d’expertises à établir par le biologiste qui le souhaite. Pour notre part, nous pensons qu’il revient à chaque professionnel de choisir les commentaires qui peuvent être présents dans le dictionnaire des textes codés de son SIL et donc être disponible pour une saisie simplifiée par le biologiste au moment de la validation. Afin de rendre le travail de 378 Augmentation importante >5 > 15 > 12 >8 > 20 sélection plus simple, nous proposons que les commentaires soient classés en autant d’axes que de tableaux présentés dans le présent article. Cela permet de décrire l’analyse commentaire comme un groupement contenant chacun des sept items que nous avons retenus. L’initiative appartient entièrement au biologiste, de choisir selon les circonstances le texte prêt à l’emploi ou de créer un texte libre. Cela lui permettra de faire le commentaire le mieux adapté à une situation rare, non prévue dans cet article. En effet, le travail présenté ici ne prétend pas avoir envisagé toutes les circonstances cliniques possibles eu égard à la diversité des pathologies connues ou à découvrir. Notre but est avant tout de proposer des textes prêts à l’emploi, pertinents et applicables dans la grande majorité des cas rencontrés dans la pratique professionnelle du plus grand nombre de nos confrères. Conclusion L’électrophorèse est un examen biologique riche d’enseignements lorsqu’il est prescrit à bon escient et accompagné par les commentaires de biologistes bien formés [13]. Cette interprétation du biologiste est primordiale car son expérience vis-à-vis de cette analyse le place dans une situation privilégiée. En effet, il est amené dans sa pratique professionnelle à interpréter en moyenne 15 à 20 fois plus d’électrophorèses qu’un clinicien. Le but des commentaires est de valoriser le résultat de l’électrophorèse et Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Électrophorèse des protéines sériques d’en exploiter de manière optimale toutes les informations qualitatives et quantitatives. Cela permet en outre, d’être en conformité avec la NABM (Nomenclature des actes de biologie médicale), le GBEA (Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicales) ainsi qu’avec les recommandations de la HAS (Haute autorité de santé) dans le cadre de l’accréditation des établissements de santé. Selon nous, le biologiste sera d’autant plus efficace qu’il utilisera un thésaurus de commentaires prêts à l’emploi et didactiques bien compréhensibles par les cliniciens. Cependant, le biologiste ne doit pas méconnaître les limites de sensibilité et de spécificité de cet examen rappelées dans cet article. Bien évidemment, ces commentaires sont modulables en fonction aussi de la méthode d’électrophorèse mise en œuvre. Il appartient ensuite au clinicien de décider, à partir de ces informations, de la suite à donner à la démarche diagnostique ou de prendre la décision thérapeutique adéquate, en accord avec le patient. Nous espérons que notre thésaurus sera utilisé, sous cette forme ou une autre, par les biologistes et retiendra également l’intérêt des cliniciens et des patients. Afin de répondre à l’état de l’art, il devra régulièrement être réactualisé en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques, techniques et médicales. La première version en a été présentée en 2001 [39]. Sa réactualisation paraissait indispensable à la suite du développement récent important de l’électrophorèse capillaire. En effet, le passage d’une technique en gel d’agarose vers une technique capillaire n’est pas une simple commutation. Par conséquent, les textes prêts à l’emploi présentés ne sont applicables qu’avec les principales nuances détaillées dans cet article. Nous espérons que la qualité et la quantité des commentaires sur les résultats d’électrophorèse va augmenter suite à la publication du présent article ce qui légitimera la démarche entreprise par ce groupe de travail. Remerciements. Nous remercions la société Sebia pour son assistance scientifique et la mise à notre disposition de l’importante documentation portant sur l’électrophorèse capillaire. Nous remercions aussi le docteur Didier Le Carrer pour ses avis expérimentés et la communication de ses nombreux résultats personnels. Nos remerciements vont aussi à Renaud Laurain pour la traduction anglaise du résumé. Nous remercions profondément les relecteurs de cet article dont les très nombreuses remarques ont démontré l’intérêt et la difficulté ce travail et en ont permis une amélioration importante. Nous remercions notamment le docteur Joseph Watine (hôpital de Rodez) pour l’excellence de ses conseils et les nombreuses références internationales qu’il nous a communiquées pour argumenter et consolider la démarche proposée par notre groupe de travail du CNBH. Ann Biol Clin, vol. 64, n° 4, juillet-août 2006 Références 1. Le Carrer D, Bach-Ngohou K. L’électrophorèse capillaire automatisée en biologie clinique. Spectra Biologie 2005 ; 146 : 47-52. 2. Pontet F, Doche C, Bienvenu J. Projet de recommandations pour l’étude des immunoglobulinopathies monoclonales au laboratoire. Ann Biol Clin (Paris) 1997 ; 55 : 486-90. 3. American Association of Clinical Endocrinologists medical guidelines for clinical practice for the prevention and treatment of postmenopausal osteoporosis : 2001 edition, with selected updates for 2003. Endocr Pract 2003 ; 9 : 544-64. 4. North American Menopause Society. 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La lecture semi-quantitative des profils qu’il convient d’interpréter de manière explicite et standardisée doit être pertinente. L’objet de cet article est de proposer une démarche rationnelle pour l’interprétation des électrophorèses. L’utilisation de textes prêts à l’emploi, évaluant la nature du profil urinaire selon le type glomérulaire, tubulaire, mixte et/ou avec présence de fragments, de chaînes légères libres et d’immunoglobulines monoclonales complètes est préconisée. L’ensemble de ces éléments permet une interprétation univoque et objective des profils urinaires. Cette technique d’analyse est accessible à un grand nombre de laboratoires. Bien que la fréquence de prescription de ce type d’examen spécialisé soit faible, sa très forte valeur clinique justifie une interprétation explicite par le biologiste. MOTS-CLÉS Néphropathie, protéinurie, électrophorèse, glomérulaire, tubulaire, gammapathie monoclonale. A proposal of ready for use interpretative comments applicable to urine proteins electrophoresis SUMMARY Clinical diagnostic and the follow up of some renal diseases and dysglobulinemia require urine protein electrophoresis analysis. The sensitivity of these methods has improved dramatically during the last few years and allows the analysis of unconcentrated urines. The use of antibodies directed against the most common proteins eliminated in urines enables to establish a pattern of potentially more than 10 proteins. The semi-quantitative interpretation of these patterns must be comprehensive and relevant. The aim of this article is to propose a rational strategy for the interpretation of the urine proteins electrophoresis. The use of ready for use comments to estimate the nature of the different types of proteinuria : glomerular, tubular or mixed with or without monoclonal gamma-globulins is proposed. This approach makes an objective and univocal interpretation of the urine proteins patterns easier. This electrophoresis and immunofixation technique could be used by most of the clinical laboratories. This specialized analysis is rare, though its great clinical value justifies an explicit interpretation by the clinical chemist. KEYWORDS Nephropathy, proteinuria, electrophoresis, glomerular, tubular, monoclonal gammopathy * Pour correspondance 1 Laboratoire de Biochimie - Centre Hospitalier de Roanne – 28, rue de Charlieu - 42328 Roanne cedex - E-Mail : [email protected] SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 41 LABORATOIRE PRATIQUE I - Introduction NOTE 1 Beckman Coulter France – Paris Nord 2 – BP 54359 – Villepinte – 95942 Roissy CDG cedex NOTE 2 Sebia – Parc technologique Léonard de Vinci – CP 8010 Lisses – 91008 Evry cedex Tableau I Principales indications pour la réalisation du profil urinaire L’électrophorèse des protéines urinaires constitue un examen le plus souvent prescrit par un médecin spécialiste, néphrologue, interniste, lorsque celui-ci soupçonne soit une gammapathie monoclonale soit une néphropathie glomérulaire ou une tubulopathie proximale (1). Parfois cette demande peut également être formulée par le pédiatre, dans le cadre de l’exploration d’une néphropathie chez l’enfant. Les principales indications du profil urinaire sont présentées dans le Tableau I. Le seuil de protéinurie physiologique habituellement retenu est de 0,150 g/24h (2). Cette protéinurie est normalement constituée pour moitié de protéines ultrafiltrées par le glomérule et pour moitié environ de protéines secrétées par le tubule rénal. Normalement la membrane basale glomérulaire (MBG) est très peu perméable à l’albumine et imperméable aux protéines de masse moléculaire plus élevée. Les tubules réabsorbent les protéines filtrées, essentiellement de masse moléculaire inférieure à 40 kDa. Ces protéines, abusivement dénommées microprotéines, sont catabolisées par les enzymes très actives présentes dans les cellules des bordures en brosse, avec un taux de 95 % environ. Dans certaines circonstances cette MBG peut être altérée, ainsi que les cellules tubulaires proximales, conduisant à une protéinurie pathologique. D’autres mécanismes peuvent aussi provoquer une protéinurie anormale en particulier lors d’une synthèse surabondante, le plus souvent d’immunoglobuline (Ig) monoclonale et/ou de chaînes légères libres (CLL) (3). L’hypertension artérielle ou des xénobiotiques néphrotoxiques peuvent aussi provoquer une protéinurie, le cadmium en particulier. Les protéines sont normalement quasiment absentes de l’urine des sujets indemnes d’affections, leur présence dans les urines constitue toujours un symptôme pathologique. La découverte d’une protéinurie confirmée par le dosage doit toujours faire suspecter une atteinte rénale ou des voies urinaires et conduire à la mise en œuvre d’un certain nombre d’examens complémentaires, cliniques, biologi- ques, radiologiques et anatomopathologiques. Depuis de nombreuses années, l’immunofixation s’est largement imposée comme technique de caractérisation des protéines urinaires (4). Elle présente l’avantage d’analyser les échantillons sans concentration préalable et offre une sensibilité de détection située dans une fourchette de 20 à 40 mg/L de protéine. Ce niveau de sensibilité est obtenu, en particulier, grâce à l’amplification du signal lié à la fixation d’anticorps sur les fractions séparées par électrophorèse sur gel. Depuis le début des années 1990, la société Beckman-Coulter (note 1) a diffusé la méthode Protur Plus® (5) que nous avons utilisé pendant plus de 12 ans. Plus récemment en 2004 la société Sebia (note 2) a mis sur le marché une méthode relativement comparable fondée sur le système HYDRAGEL-HYDRASIS, HYDRAGEL URINE PROFIL(E). Les principes de ces deux méthodes se révèlent être très proches et les items que nous avons retenus pour l’interprétation des résultats sont très aisément transposables d’une méthode à l’autre avec cependant quelques différences que nous signalerons. Dans la démarche pour la caractérisation d’une protéinurie, certains laboratoires ayant une demande quotidienne importante d’électrophorèses urinaires mettent en œuvre deux techniques très complémentaires. Une technique dite de « screening » utilisant l’électrophorèse sur gel d’agarose SDS (HYDRAGEL PROTEINURIE, Sebia) moins coûteuse et mieux adaptée aux grandes séries d’échantillons. Dans ce cas en fonction du caractère pathologique de cette première analyse l’immunofixation de seconde intention ne sera appliquée que pour les échantillons anormaux ou non interprétables par la technique « d’orientation ». La caractérisation des protéines urinaires est utile au diagnostic clinique car elle permet la classification de la protéinurie et facilite la décision thérapeutique. Par exemple, une protéinurie glomérulaire massive mais classée sélective par la présence d’albumine et de transferrine principalement, réagira bien au traitement par corticoïdes. En revanche, celui-ci sera généralement sans effet • Dans les affections pouvant occasionner une atteinte rénale : diabète, hypertension artérielle, maladies auto-immunes (lupus), amylose, polyartérite… • Dans les affections rénales pour l’évaluation du retentissement du syndrome néphrotique et son évolution vers la guérison ou la menace de récidive • Chez des patients présentant une anémie, et ou une diminution de la protéinémie, et ou une augmentation de l’urée et de la créatinine (recherche d’hémopathie) • Chez des patients présentant une hématurie ou une protéinurie isolée permanente • Chez les malades recevant des médicaments néphrotoxiques • Chez les travailleurs exposés à des agents néphrotoxiques • Chez des patients présentant une gammapathie monoclonale sérique • Chez des patients suspects ou suivis pour myélome multiple à chaînes légères • Chez les patients en surveillance de post-greffe rénale en cas de menace de rejet ou de défaillance du greffon • Chez les patients porteurs d’infections bactériennes et virales sévères 42 SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 Laboratoire pratique Proposition de textes interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines urinaires bénéfique dans le cas d’une protéinurie glomérulaire interprétée comme non sélective par la présence en plus d’immunoglobulines polyclonales. De même dans le cadre des tubulopathies, l’importance des protéines tubulaires (6) : alpha-1 microglobuline (A1µ), bêta-2 microglobuline (B2µ), rétinol binding globuline (RBP) et cystatine permet de détecter les lésions précoces des tubules rénaux et leur évolution plus ou moins favorable dans le temps. Les principales relations entre le profil urinaire et l’atteinte rénale sont rassemblées dans le Tableau II. En ce qui concerne la mise en évidence des gammapathies monoclonales (GM) dans les urines, cette technique se révèle particulièrement utile. D’une part, elle va permettre d’identifier la présence d’une immunoglobuline monoclonale dans les urines, ce qui est un facteur de gravité de l’hémopathie, d’autre part, elle va orienter parfois vers le diagnostic de myélome multiple à chaînes légères (MMCL). En effet, ces MMCL secrètent des chaînes légères monoclonales exclusivement qui sont rapidement éliminées dans les urines. De ce fait, il est plus difficile de caractériser, de façon exhaustive, les chaînes légères par l’analyse isotypique des immunoglobulines du sérum. Le seuil de sensibilité de l’immunofixation sur sérum, avec la technique standard, communément admis est de 200 +/- 100 mg/L environ. Il est nettement meilleur avec la technique « Bence Jones » standard, 20 mg/L pour les chaînes K et L libres et liées et 50 mg/L pour les chaînes K et L libres. Il est également amélioré par l’utilisation récente du dosage des CLL et du rapport kappa/lambda (7-9). Par ailleurs, dans le cadre de ces pathologies lymphoplasmocytaires, l’interprétation du profil fournira des renseignements importants sur l’état rénal glomérulaire mais surtout tubulaire. La toxicité des CLL sur le tubule proximal est très importante et conduit rapidement à l’insuffisance rénale. Elle peut être prévenue ou considérablement retardée si le diagnostic est réalisé précocement et que le traitement néphroprotecteur est mis en œuvre (1) notamment par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine. Ce traitement doit être compatible et bien évidemment synchronisé avec le traitement de la maladie causale. Afin d’interpréter de la manière la plus pertinente possible les profils urinaires, nous avons défini, depuis dix ans maintenant, une stratégie pour la réalisation de l’électrophorèse avec immunofixation. Une fois cette stratégie définie, nous avons ensuite déterminé progressivement les axes utiles à l’interprétation et enfin choisi les textes les plus explicites pour réaliser les commentaires indispensables à une interprétation utile pour le clinicien. L’objectif étant de rendre compte au mieux et de façon univoque, ce qui est observé sur l’image obtenue après coloration du gel d’immunofixation. La procédure que nous proposons est applicable avec l’une ou l’autre des deux techniques précédemment citées. La finalité de cette stratégie est de faire en sorte que le commentaire du biologiste soit à la fois bien compréhensible par les cliniciens, indépendant du biologiste qui le produit et utile à la démarche diagnostique. II - Matériel et méthode Nous nous limiterons à rappeler quelques recommandations très largement admises, permettant d’assurer la qualité de cette analyse. Il est préférable de recueillir les urines de 24 h (10), sauf protocole particulier d’exploration (protéinurie orthostatique, d’effort, etc.). Les urines sont conservées à + 4 °C sans dépasser 5 jours de conservation avant l’analyse. La congélation est Tableau II Protéinurie glomérulaire Relation entre profil urinaire et atteinte rénale. Non sélective • Glomérulaire membrano-proliférative Sélective • Glomérulonéphrite à lésions minimes (néphrose) • Glomérulonéphrite extra membranaire • Hyalinose segmentaire et focale Protéinurie tubulaire Importante (ou complète) • Néphrite chronique interstitielle • Tubulopathie héréditaire • Tubulopathie toxique Faible (ou incomplète) • Polykystose rénale Protéinurie mixte Glomérulaire non sélective et tubulaire importante • Néphrite glomérulaire étendue, Hypertension Glomérulaire non sélective et tubulaire faible • Néphrite glomérulaire diabétique, Hypertension • Néphrosclérose SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 43 LABORATOIRE PRATIQUE Figure 1 Formulaire d’interprétation des profils urinaires. NOTE 3 Roche Diagnostics France - 2, avenue du Vercors BP 59, 38242 Meylan cedex 44 possible pour des conservations plus longues, si nécessaire. L’approche la plus pertinente consiste toutefois à réaliser l’examen au jour le jour ce qui est relativement facile à respecter grâce à la formulation des kits HYDRAGEL 2 & 4 URINE PROFIL(E). En cas d’infection urinaire patente, il est préférable de reporter l’électrophorèse et de ne la réaliser qu’après guérison de l’infection, sur un nouvel échantillon, chaque fois que possible. Le dosage de la protéinurie est réalisé sur un analyseur Cobas Intégra 800® de la société Roche Diagnostics (note 3) par la technique au chlorure de SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 benzalkonium (ref.03333825 190). Les traitements en cours et ceux des 3 jours précédents doivent être connus afin de tenir compte des principales causes d’interférences du dosage (10). Ce dosage est pratiqué préalablement à l’électrophorèse car il va conditionner le taux de la dilution qu’il peut être éventuellement nécessaire de réaliser. Cet ajustement de la concentration de protéines dans l’échantillon se révèle nécessaire afin d’assurer la compatibilité avec les critères d’équivalence des immunsérums pour éviter le classique phénomène de zone. Laboratoire pratique Proposition de textes interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines urinaires Nous utilisons depuis septembre 2004, le kit HYDRAGEL 2 & 4 URINE PROFIL(E) (MD) (réf. 4332), fourni par la société Sebia, selon les préconisations strictes du fabriquant. Nous nous limiterons par conséquent à rappeler le principe du kit car celui-ci permet d’expliquer le raisonnement utilisé pour la lecture et l’interprétation des résultats. L’analyse est réalisée sur les spécimens d’urines non concentrées. La première étape consiste en une électrophorèse sur gel réalisée sur le système HYDRASYS® par le programme HYDRAGEL 1, 2 & 4 BENCE JONES, elle dure environ 9 minutes. L’échantillon est déposé sur 9 pistes numérotées de 1 à 9, de la gauche vers la droite. La deuxième étape consiste en une immunofixation qui va utiliser dans l’ordre croissant des pistes 8 révélateurs différents : la piste 1 recevra un fixateur acide permettant la précipitation non spécifique de toutes les protéines. La piste 2 reçoit l’immunsérum anti-protéines tubulaires (A1µ, RBP, B2µ). La piste 3 reçoit l’antisérum anti-albumine et anti-alpha2 macroglobuline (A2M). La piste 4 reçoit l’immunsérum anti-immunoglobulines trivalent (IgA, IgG, IgM). La piste 5, en fonction des objectifs de l’analyse, peut recevoir un immunsérum mono-spécifique ou un mélange d’anti IgD et IgE. La piste 6 reçoit l’immunsérum anti-chaînes légères kappa totales (libres et liées) et la piste 7 l’anti-chaînes légères lambda totales. La piste 8 reçoit l’immunsérum anti-kappa libres et la piste 9 l’anti-lambda libres. Après un temps d’incubation avec les immunsérums de 10 minutes, et une étape de transfert (ou blotting) des protéines résiduelles, le gel est lavé puis coloré au violet acide, décoloré puis finalement séché. Le gel est ensuite collé sur une fiche dont le modèle est représenté sur la Figure 1. Cette fiche est renseignée par le technicien en charge de l’analyse qui y joindra tous les dossiers d’immunofixation (sérum et urines) antérieurs du patient, conservés par le laboratoire. L’ensemble du dossier sera présenté au biologiste pour l’interprétation. La totalité du processus de cette manipulation représente une durée totale d’environ 1h10 de travail technique. Concernant l’interprétation des résultats, nous nous sommes appuyés sur les travaux de la littérature (2-5, 11, 12), la documentation fournie par Sebia et les informations reçues au cours du stage clients organisé par cette société. Nous avons également utilisé les travaux du groupe « Thésaurus des commentaires » (NDLR : coordonné par l’auteur de cet article) qui émanent du Collège national de biochimie des hôpitaux (note 4). L’interprétation des résultats se fait sur un dossier complet avec les antériorités et en utilisant la grille d’items prévus. Lorsque la grille est remplie, le biologiste écrit son commentaire sur le formulaire. Chaque fois que cela est nécessaire, il aura demandé les renseignements cliniques au prescripteur. Dans un second temps il saisit les commentaires sur le dossier informatisé à partir de boites de dialogue qu’il peut ouvrir successi- vement en fonction des items. Il doit alors sélectionner le commentaire prêt à l’emploi adéquat ou saisir le texte libre qui lui paraît le plus approprié au regard du profil du patient. Une seconde lecture est, autant que faire se peut, ensuite réalisée par un autre biologiste. Les fiches de travail sont conservées sur le bureau du biologiste jusqu’au moment de la signature du résultat final qui sera édité dans la journée. Ce processus permet un ultime contrôle de cohérence et un délai de réflexion qui peut parfois se révéler utile. Les fiches sont alors remises au technicien en vue de leur classement alphabétique et de leur conservation fixée à 20 ans. L’ensemble de la démarche analytique et technique est représenté sur l’algorithme présenté en Figure 2. Figure 2 Algorithme pour la réalisation des profils des protéines urinaires. NOTE 4 Nous invitons le lecteur intéressé par ce sujet à consulter le site Web du CNBH (www.cnbh.org), rubrique activités. III - Résultats et discussion Avant de présenter les résultats il nous paraît important de rappeler les limites de sensibilité de la méthode HYDRAGEL URINE PROFIL(E). Les informations synthétisées ici sont extraites de la notice d’utilisation Sebia. La limite de détection d’une protéine tubulaire est de l’ordre de 6 mg/L, celle d’une protéine glomérulaire de l’ordre de 3 mg/L. La limite de détection des chaînes légères kappa et lambda totales polyclonales est de 20 mg/L. Pour les immunsérums anti-chaînes légères kappa libres et lambda libres, ce seuil est de l’ordre SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 45 LABORATOIRE PRATIQUE Mnémoniques Arguments IFEEX • L’immunofixation a été envoyée dans un laboratoire spécialisé pour l’immunotypage • Bande de protéine révélée sur la piste générale non en raison du profil très inhabituel observé. retrouvée sur les pistes spécifiques PROFA • Protéinurie faible • Protéinurie <0,5 g/24h PROMO • Protéinurie moyenne • Protéinurie comprise entre 0,5 et 1 g/24h PROIM • Protéinurie importante • Protéinurie comprise entre 1 et 3 g/24h PROMA • Protéinurie massive • Protéinurie >3 g/24h PRURA • Electrophorèse des protéines urinaires annulé en raison du caractère physiologique de la protéinurie et en absence de pathologie dysimmunitaire. • Protéinurie <0,15 g/24h • Absence d’hypogamma sérique et de bande mince. • Absence de signe clinique d’hémopathie maligne ACCBP • Electrophorèse des protéines urinaires annulée en raison de l’infection urinaire. • Demande à renouveler si nécessaire après le contrôle microbiologique négatif de l’ECBU. • Infection urinaire patente Tableau III Textes pour l’interprétation quantitative et générale de l’électrophorèse. Tableau IV Textes pour l’interprétation des types de protéinuries glomérulaires pures, mixtes, prérénales. Mnémoniques de 50 mg/L. Certaines protéines de Bence Jones (PBJ) ont pu être détectées à des concentrations de 3 mg/L avec les anti-chaînes légères totales et 12 mg/L avec les anti-chaînes légères libres. La présence d’A2M peut provenir d’une contamination du recueil des urines, il convient de vérifier ce point auprès du prescripteur et/ou du patient afin d’éviter une mauvaise interprétation et renouveler le prélèvement si la contamination est avérée. Sinon, cette macro protéine devient le témoin d’un saignement de la voie urinaire post-rénale. Les commentaires ont été classés selon six axes qui nous sont apparus logiques et fonctionnels : quantitatif, glomérulaire, tubulaire, monoclonal qualitatif, monoclonal quantitatif et évolutif. La combinatoire de ces différents textes permet de répondre à une grande variété de profils, mathématiquement plus de 1000. Bien évidemment toutes les circonstances particulières exceptionnelles ne sont pas envisagées ; dans ces cas rares, il reviendra au biologiste de saisir le commentaire libre le plus adapté ou de demander un avis spécialisé à un confrère. 1. L’axe quantitatif Les libellés pour l’axe quantitatif sont présentés dans le Tableau III. Nous avons retenu les critères quantitatifs préconisés par RL Humbel (12) qui définit quatre niveaux d’importance pour une protéinurie pathologique : faible, moyenne, importante et massive. Dans cette section nous avons défini un libellé pour le cas où le profil urinaire n’est pas interprétable. En effet dans certains cas on peut observer des bandes sur la piste n° 1, non identifiables par les immunsérums spécifiques des autres pistes. Ces protéines peuvent être d’origine pré-rénale lors d’hémoglobinurie, de myoglobinurie, de lysozymurie, amylasurie, ou orosomucoïde consécutives respectivement à une hémolyse intravasculaire, un syndrome d’écrasement musculaire ou de rhabdomyolyse ou une leucémie aiguë monoblastique ou une pancréatite aiguë ou à un cancer bronchique. La cystatine de migration très lente, peut aussi être révélée sur la piste n°1 et nécessiter un complément d’analyse. De même en cas de présence de PBJ dans les urines et en absence de connaissance du résultat de l’isotypage des gammaglobulines sériques il ne faut pas méconnaître les rares myélomes à IgD et IgE. Ces arguments justifient la formulation du libellé « IFE envoyée dans un laboratoire spécialisé pour immunotypage rare » ce qui peut demander un délai de réalisation parfois un peu plus long. Le dernier libellé concernant l’annulation de la demande Textes codés (2e axe glomérulaire) Arguments DPGS • Discrète participation glomérulaire sélective, • Présence d’albumine exclusivement GLNS • Glomérulaire non sélective • Présence d’albumine et d’Ig GLD • Glomérulaire sélective, • Présence d’albumine, absence d’Ig • Mixte, glomérulaire non sélective, • Présence d’albumine, d’Ig et de protéines d’origine tubulaire MGLS • Mixte, glomérulaire sélective, • Présence d’albumine, absence d’Ig, présence de protéines tubulaires TRALB • Constituée de traces d’albumine • Présence d’albumine exclusivement et proteinurie <0,15 g/l PSGS • De surcharge glomérulaire sélective, • Proteinurie de Bence Jones exclusivement ou, myoglobinurie, ou lysozymurie avec traces d’albumine MGLNS 46 Textes codés (1er axe quantitatif) SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 Laboratoire pratique Proposition de textes interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines urinaires d’électrophorèse est utilisé en cas de protéinurie <0,150 g/24h, sans notion d’hypogammaglobulinémie sérique et sans élément clinique probant ; il a pour objet aussi de garder la trace de la demande dans le dossier du patient. Dans notre pratique (figure 2, voir page 45), dès lors que la notion d’hémopathie lymphoïde probable est connue et même si la protéinurie est < 0,150 g/L, l’électrophorèse sera réalisée pour éventuellement mettre en évidence un myélome à chaînes légères ou une faible PBJ. Cette attitude est à mettre en balance, aujourd’hui, avec le dosage des chaînes légères libres dans le sérum (7, 8) qui offre une alternative très sensible pour l’aide à ce diagnostic relativement rare mais dont l’importance fait qu’il ne doit pas être manqué par le laboratoire. 2. L’axe glomérulaire Les libellés concernant l’axe glomérulaire sont reportés dans le Tableau IV. L’albumine, dès lors que son taux dépasse 0,020 g/L, est considérée comme le témoin d’une atteinte débutante de la fonction glomérulaire. La présence exclusive de l’albumine sur la piste n°1, confirmée par une seule bande sur la piste n° 3 avec absence de révélation sur toutes les autres pistes, témoigne du caractère sélectif de la protéinurie glomérulaire. Ce cas est illustré par les profils P1 et P2 présentés dans la Figure 3. La présence supplémentaire des gammaglobulines sur la piste 4 et des chaînes légères polyclonales des pistes 6 et 7 correspond typiquement au profil glomérulaire non sélectif (9). Des exemples sont présentés en P4, P6, et P7 (figure 3). Ces deux termes, glomérulaire sélective et non sélective, sont associés au terme « mixte » lorsque la piste 2 révèle au moins l’une des trois protéines tubulaires et/ou des CLL polyclonales seules. Des exemples de profils mixtes sont représentés par les profils P4 à P7 (figure 3). Le commentaire « discrète participation glomérulaire sélective » est utilisé lorsque le taux de protéine totale est compris entre 0,1 et 0,150 g/24h avec révélation spécifique de l’albumine uniquement. Le commentaire « constitué de trace d’albumine » est attribué au même profil que précédemment mais pour un taux de protéines < 0,100 g/24h. Le terme de protéinurie de surcharge glomérulaire sélective s’adresse au profil comportant l’albumine et exclusivement, une PBJ ou l’une des protéines de surcharge décrites. La bande de l’albumine doit être d’intensité plus faible que la protéine de surcharge comme sur les profils M1 et M2 (figure 4, voir page suivante). 3. L’axe tubulaire Les libellés concernant l’axe tubulaire se révèlent très logiques à utiliser tels que présentés dans le Tableau V (voir page suivante) et n’appellent pas d’explication complémentaire. Des exemples des trois niveaux de participation tubulaire sont illustrés respectivement par les profils P4 à P7 (figure 3). Le libellé « protéinurie exclusivement Figure 3 Résultats de profils urinaires de patients atteints de néphropathies. SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 47 LABORATOIRE PRATIQUE Figure 4 Résultats de profils urinaires de patients atteints de néphropathie avec gammapathies monoclonales. tubulaire » n’est employé que s’il y a au moins l’une des protéines tubulaires présentes sans que soit révélée la présence d’albumine sur la piste n°1. En effet, de par la sensibilité de l’immunsérum antiAlb, on peut toujours mettre en évidence une très faible trace d’albumine sur la piste n° 3. Ces libellés s’appuient sur un travail réalisé par D. Le Carrer et N. Chopin (4) dans lequel les résultats statistiques du dosage des trois protéines principales d’origine tubulaire ont été étudiés. 4. L’axe monoclonal qualitatif Tableau V Textes pour l’interprétation des types de protéinuries tubulaires. Mnémoniques TUBABS 48 Les libellés concernant la présence d’Ig monoclonales sont rassemblés dans le Tableau VI. Ils correspondent aux diverses situations rencontrées dans les hémopathies lymphoïdes. Soit il y a excrétion urinaire d’une Ig monoclonale complète, Textes codés (3e axe tubulaire) des exemples sont illustrés par les profils M5 et M6 (figure 3), soit à la fois l’Ig complète et la CLL monoclonale en excès se trouvent excrétées. Cela témoigne alors de l’excès de synthèse des différentes chaînes au cours du processus de prolifération maligne lymphoplasmocytaire. Ce cas de figure est illustré par les profils M7 et M8 (figure 3). Concernant l’isotypage des Ig, le kit de la société Sebia présente une première différence avec celui de la société Beckman Coulter car l’immunsérum utilisé est trivalent et ne permet pas de distinguer les IgG des IgA ou des IgM. La méthode de Beckman Coulter utilise deux pistes pour révéler, d’une part, les IgG, et d’autre part, les IgA. Il est, toutefois, également possible de faire de même avec la technique de la société Sebia grâce à l’utilisation d’un immunsérum monospécifique (G ou A) sur la piste 5. Dans tous les cas, il convient de toujours Arguments • Sans participation tubulaire • Absence de protéines tubulaires (et) de chaînes légères libres polyclonales TUDI • Avec une participation tubulaire faible • Présence d’alpha 1 microglobuline (A1µ) (et) de chaînes légères libres polyclonales TUM • Avec une participation tubulaire moyenne • Présence d’A1µ, et/ou de rétinol binding globuline et/ou de bêta 2 microglobuline (et) de chaînes légères libres polyclonales TUIM • Avec une participation tubulaire importante • Présence d’A1µ, de rétinol binding globuline, de bêta 2 microglobuline (et)de chaînes légères libres polyclonales EXTU • Exclusivement tubulaire • Présence de protéines tubulaires et de chaînes légères libres polyclonales, absence d’albumine ou taux <à celui de l’A1µ MTU • Avec une participation tubulaire importante prédominante • Présence majoritaire de protéines tubulaires et de chaînes légères libres polyclonales accompagnées d’albumine à taux modéré (<0,150 g/L) SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 Laboratoire pratique Proposition de textes interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines urinaires Mnémonique Textes codés (4e axe monoclonal) Arguments PBCM • Absence de PBJ et d’immunoglobuline monoclonale complète • Absence de bande étroite sur les Ig, K, L totales et libres CMIGA • Présence d’immunoglobuline monoclonale complète de type IgA kappa, absence de PBJ • Présence d’IgA, K d’après l’immunotypage sérique et la présence d’une bande étroite sur la piste Ig et K CMIAL • Présence d’immunoglobuline monoclonale complète de type IgA lambda, absence de PBJ • Présence d’IgA, L d’après l’immunotypage sérique et la présence d’une bande mince sur la piste Ig et L CMIGG • Présence d’immunoglobuline monoclonale complète de type IgG kappa, absence de PBJ • Présence d’IgG, K d’après l’immunotypage sérique et la présence d’une bande mince sur la piste Ig et K CMIGL • Présence d’immunoglobuline monoclonale complète de type IgG lambda, absence de PBJ • Présence d’IgG, L d’après l’immunotypage sérique et la présence d’une bande mince sur la piste Ig et L PBKCM • Présence de PBJ kappa, absence d’immunoglobuline monoclonale complète • Présence de K sur la piste K totale (seuil>20 mg/L) et K libre (seuil >50 mg/L) ou présence de K totale seule, absence de chaîne lourde. PBLCM • Présence de PBJ lambda, absence d’immunoglobuline monoclonale complète • Présence de L sur la piste L totale (seuil>20 mg/L) et L libre (seuil >50 mg/L) ou présence de L totale seule, absence de chaîne lourde. PKCMA • Présence de PBJ kappa avec immunoglobuline monoclonale complète de type IgA • Présence de K sur la piste K totale et K libre et d’une bande mince sur la piste Ig, analogie avec l’isotypie sérique PKCMG • Présence de PBJ kappa avec immunoglobuline monoclonale complète de type IgG • Présence de K sur la piste K totale et K libre et d’une bande mince sur la piste Ig, analogie avec l’isotypie sérique PLCMA • Présence de PBJ lambda avec immunoglobuline monoclonale complète de type IgA • Présence de L sur la piste L totale et L libre et d’une bande mince sur la piste Ig, analogie avec l’isotypie sérique PLCMG • Présence de PBJ lambda avec immunoglobuline monoclonale complète de type IgG • Présence de L sur la piste L totale et L libre et d’une bande mince sur la piste Ig, analogie avec l’isotypie sérique s’appuyer sur les résultats de l’identification immunologique de l’immunoglobuline monoclonale réalisée sur le sérum du patient. Cette étape précède, en général, l’identification immunologique des urines. Cette synthèse des résultats du sérum et des urines doit être absolument réalisée dans le cadre de l’interprétation et de la validation biologique du dossier du patient. Dans une troisième situation possible, la CLL monoclonale sera la seule excrétée alors que l’Ig complète restera dans le compartiment sanguin, voir pour illustration les profils M1 et M2 (figure 3, voir page 47). Plus rarement enfin, ce profil permettra de conforter le diagnostic d’un authentique myélome à chaînes légères. Cette situation est représentée par le profil M3. Ce cas est classiquement rencontré par les néphrologues car les patients leur sont adressés dans le cadre du diagnostic étiologique d’insuffisance rénale. En effet, dans ce cas, l’atteinte rénale est directement liée à la toxicité des CLL monoclonales réalisant une néphropathie tubulo-intersticielle avec des cylindres, caractéristiques du rein myélomateux. Dans cette pathologie, deux entités sont rencontrées : la néphropathie par dépôts de fibrilles d’amylose préférentiellement due aux chaînes lambda et la néphropathie par dépôts non fibrillaires de chaînes légères préférentiellement de type kappa. Cette tubulopathie va être rapidement responsable d’une insuffisance rénale aiguë ou rapidement progressive. L’utilisation d’immunsérums anti-chaînes légères libres spécifiques constitue une autre différence et un atout caractérisant le kit de la société Sebia. Cette révélation permet de confirmer positivement la présence certaine de PBJ dans les urines même si une Ig monoclonale complète migre dans la même position ce qui s’impose comme un avantage indéniable. Signalons que l’immunsérum anti-chaînes kappa parait plus sensible que l’anti-chaîne lambda. Cette différence est due simplement à la prédominance des chaînes kappa dont le rapport K/L est de 2 environ. Cette donnée doit être prise en compte par le biologiste au moment de l’interprétation des profils. D’autre part, la meilleure sensibilité des immunsérums anti-chaînes légères totales par rapport aux immunsérums sérum anti-CLL, déjà mentionnée, ne doit pas conduire à exclure des faibles PBJ réagissant avec l’immunsérum anti-chaînes légères totales et non avec l’antichaines légères libres. Un exemple de ce cas de figure est illustré par le profil M2 (figure 3). Il est possible dans ce cas d’évaluer la concentration de la PBJ kappa entre 20 et 50 mg/L. Tableau VI Textes pour l’interprétation des protéinuries associant la notion d’immunoglobuline monoclonale (K = kappa, L = lambda, PBJ = protéine de Bence Jones). 5. L’axe monoclonal quantitatif Signalons la possibilité d’apprécier sur les profils, de manière semi-quantitative et en se référant aux dosages de la protéinurie, l’importance de la concentration des immunoglobulines monoclonales éliminées dans les urines. Nous avons retenu dans ce cadre, les mêmes critères que ceux définis par RL Humbel (11) pour l’évaluation de la protéinurie afin d’estimer la participation des différentes formes moléculaires des immunoglobulines monoclonales par rapport à la concentration de la protéinurie SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 49 LABORATOIRE PRATIQUE Tableau VII Textes pour l’interprétation quantitative des immunoglobulines monoclonales Mnémoniques Textes codés (5e axe monoclonal quantitatif) PIMF • à un taux faible. • Ig monoclonale < 0,5 g/24h PIMMO • à un taux moyen. • Ig monoclonale comprise entre 0,5 et 1 g/24h • à un taux important. • Ig monoclonale comprise entre 1 et 3 g/24h • à un taux massif. • Ig monoclonale > 3 g/24h PIMI PIMMA totale. Les libellés sont décrits dans le Tableau VII. Des exemples utilisant les items quantitatifs sont illustrés sur les profil M1 à M8 (figure 3, voir page 47). 6. L’axe évolution Tableau VIII Textes pour l’interprétation de l’évolution du profil Mnémoniques 50 Arguments Les commentaires concernant l’évolution du profil sont présentés sur le Tableau VIII. Il est en effet important d’évaluer l’évolution de deux profils successifs pour apprécier l’amélioration ou l’aggravation de la fonction rénale ou de la maladie causale. Cette évolution doit tenir compte de la variation de la concentration des protéines urinaires et de la participation des protéines caractérisant les axes 2, 3 et 4. Nous avons retenu par convention que le changement d’une classe dans l’un de ces axes permettait de signaler une évolution favorable ou défavorable de la fonction rénale ou de la prolifération lymphoplasmocytaire maligne. Une surveillance trimestrielle peut être requise dans certains cas pour suivre l’efficacité d’un traitement. Le troisième point différenciant les méthodes des sociétés Sebia et Beckman Coulter réside dans la révélation de l’A2M sur la piste n° 3 proposée par Sebia. Cette macromolécule présente dans le sang devient le témoin incontestable d’un saignement post-rénal ou d’une contamination de l’échantillon urinaire par un recueil inapproprié chez la femme. Dans ce dernier cas, l’examen doit être refait avec le respect des conditions pré-analytiques. Deux exemples de patients avec protéinurie post-rénale sont présentés typiquement sur le profil P8 et moins nettement sur le profil P5 (figure 4, voir page 48). La pratique depuis plus de quinze années des électrophorèses urinaires avec les deux principaux kit disponibles nous a permis de perfectionner progressivement notre interprétation des profils. Cette amélioration a également pu se faire grâce au développement d’un dialogue constructif avec nos prescripteurs. Au vu des progrès réalisés, il nous paraît intéressant de partager notre expérience afin de favoriser le développement de ces analyses très utiles pour le diagnostic et le suivi de pathologies graves telles que les hémopathies lymphoïdes ou à un degré moindre dans le cas des atteintes rénales. Devant les difficultés relatives à la bonne interprétation des profils d’électrophorèses urinaires, certaines équipes préconisent d’utiliser la voie des dosages quantitatifs spécifiques des protéines glomérulaires et tubulaires (4, 6, 13). Même si cette solution paraît attrayante par l’approche quantitative et interprétative du profil, elle ne permet pas d’obtenir autant d’informations que le profil électrophorétique réalisable avec les kits actuellement disponibles. En cela notre travail permet de répondre aux difficultés d’interprétation de cet examen rappelées dans le travail publié en 2005 par M. Maachi et al. (13). En effet le thésaurus des textes proposés est simple et logique. Chaque biologiste peut se l’approprier et l’appliquer avec une courte formation d’une demi- Textes codés (6e axe évolution et autres commentaires) Arguments PSC • Profil sans changement par rapport à l’examen précédent. • Pas de modification du profil par rapport au résultat antérieur. PAG • Profil en aggravation par rapport à l’examen précédent. • Augmentation d’une classe dans l’un des 5 axes. PAS • Profil en amélioration significative par rapport à l’examen précédent. • Diminution d’une classe au moins sur un des 5 axes SPBJ • Stabilité de la PBJ par rapport à l’examen précédent. • Pas de variation de la protéinurie ni de la fraction PBJ appréciée de façon visuelle. DPBJ • Diminution très importante de la PBJ par rapport à l’examen précédent. • Diminution de la protéinurie de 30 % avec appréciation visuelle de la fraction PBJ. APBJ • Augmentation très importante de la PBJ par rapport à l’examen précédent. • Augmentation de la protéinurie de 30 % avec appréciation visuelle de la fraction PBJ. DIPBJ • Disparition complète de la PBJ. • Absence de PBJ. EAS • Evolution du profil à surveiller. • Présence probable d’une PBJ A2M • La présence d’alpha2 macroglobuline témoigne d’un saignement des voies urinaires post-rénales. Résultats à intégrer dans le contexte clinique. Examen à renouveler si nécessaire. • Présence d’alpha-2 macroglobuline sur la piste dédiée. SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 Laboratoire pratique Proposition de textes interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines urinaires journée, telle qu’elle est organisée par les fournisseurs. Le découpage en six axes et l’aide de la fiche technique (figure 1, voir page 45), permettent une interprétation exhaustive et univoque des profils. Les kits sont adaptés à une utilisation quasi-quotidienne et sont donc compatibles avec un rendu des résultats le jour même de la demande, si nécessaire. Ce court délai de réponse du laboratoire est par ailleurs, très apprécié par le médecin et par le patient. IV - Conclusion L’analyse du profil protéique urinaire s’est considérablement perfectionnée pour s’imposer comme un examen riche d’informations pour le clinicien. Elle constitue le complément indispensable à l’investigation d’une protéinurie pathologique dans le cas où la démarche diagnostique est bien documentée (9, 10, 14). Le prescripteur doit d’ailleurs toujours accompagner sa demande des renseignements cliniques utiles pour une bonne interprétation par le biologiste et mentionner l’objectif recherché par la demande de cet examen. Ces informations conditionnent aussi la stratégie analytique qui sera mise en œuvre par le laboratoire. La finalité de cette démarche étant d’obtenir, de la manière la plus efficiente, le bon diagnostic ou l’information utile dans l’intérêt du patient et de la société. L’interprétation des profils urinaires obtenus par les techniques d’immunofixation est rendue plus reproductible et plus homogène grâce à l’utilisation rationnelle des textes prêts à l’emploi formalisés dans cet article. Les exemples de profils, obtenus dans notre laboratoire en pratique de routine, confortent ce point de vue qui est en conformité avec la toute récente mise au point concernant l’exploration biologique des protéinuries (14). Nous espérons que cet article incitera un plus grand nombre de biologistes à réaliser dans leur laboratoire cette analyse à forte valeur clinique. Enfin, ce type d’examen spécialisé participe également au développement d’un dialogue clinicobiologique dans lequel la biologie s’exprime avec une pertinence renforcée au bénéfice du patient. BIBLIOGRAPHIE (1) PIRSON Y., La protéinurie isolée. Louvain Med. 2001, 120, 218-222 (2) WALLER KV, WARD KM, MAHAN JD, WISMATT DK, Current concepts in proteinuria. Clin. Chem., 1989, 35, 755-765. (3) LE CARRER D., Protéinurie : mise au point sur leur exploration biologique en 1990. Eurobio, 1990, 190, 395-405. (4) LE CARRER D., CHOPIN N., Profil protéique urinaire : proposition d’un protocole d’exploration biologique des protéinuries. Rev. Fr. Lab., 1994, 269, 29-37. (5) BROHET M., LOUIS P., POURIGNAUX F., CHEVIGNE R. Improved immunofixation kits for the determination and identification of Bence Jones proteins in unconcentrated urine. 8th European congrès of Clinical Chemistry, June 25-30, 1989. Milan – Italy. (6) CHOPIN N., LE CARRER D., Exploration biologique des tubulopathies : mise à jour. Rev. Fr. Lab., 1994, 269, 109-112 (7) BRADWELL AR, CARR-SMITH HD, MEAD G, HARVEY T, DRAYSON M., Serum test for assessement of patients with Bence Jones myeloma. Lancet, 2003, 361, 489-491 (8) DRAYSON M., TANG L., DREW R., MEAD G., CARR-SMITH H., BRADWELL A., Serum free light-chain measurements for identifying and monitoring patients with nonsecretory multiple myeloma. Blood, 2001, 97, 2900-2902 (9) FORAY V., CHAPUIS-CELLIER C., Apport du dosage des chaînes légères libres d’immunoglobulines dans le diagnostic et le suivi des gammapathies monoclonales à chaînes légères. IBS, 2005, 20, 385-393. (10) LE BRICON T., Exploration biologique de la protéinurie au laboratoire d’analyses : aspect quantitatifs. Ann. Biol. Clin ., 2001, 59, 701-715. (11) CHOPIN N., LE CARRER D., Etude de la sélectivité des protéinuries : description d’un nouvel index. Rev. Fr. Lab., 1994, 269,103107. (12) HUMBEL RL, L’exploration des protéinuries. Bulletin de la Société luxembourgeoise de biologie clinique, 1992, 1, 18-31. (13) MAACHI M., FELLAHI S., DIOP M E., CAPEAU J., ROSSERT J, REGENITER A., BASTARD JP. Apport du dosage pondéral par immunonéphélémétrie de différentes protéines urinaires pour l’interprétation des protéinuries. IBS, 2005, 20, 315-319. (14) BEN EL HADJ KHALIFA A., NEFFATI F., MEZZOUR H., NAJJAR MF. Mise au point sur l’exploration Biologique des protéinuries. Feuillets de Biologie, 2006, 268, 15-25. SPECTRA BIOLOGIE n° 155 • Novembre 2006 51 Côté Bio, n°8 4 . L e s p o s t e rs p r é s e n t é s p a r l e s g ro u p e s d e t rav a i l d u C N B H a u 3 5 è m e Colloque National des Biologistes à StMalo (sept. 2006) B1. L’AVENIR DES MARQUEURS TUMORAUX : LEUR CINÉTIQUE ET LES LOGICIELS DE RENDU. F. Thuillier*, JP Basuyau, C. Braidy, P.Billion, JL. Boehrer, P Calestréme, H. Coquelin, MP. Coulhon, A. Daunizeau , N. Eche, Y Fulla , AM. Hanser, B. Hym, M. Landreau, M. Laplace, M. Leban, V. Macchi, O. Michotey, C. Poupon, N. Queyrel, JM Riedinger, MM. Turret ; Groupe CNBH Marqueurs Tumoraux, *coordinateur, [email protected]. B11. RECOMMANDATIONS POUR L’ISOLEMENT, L’IDENTIFICATION ET L’INTERPRETATION DES CRYOGLOBULINES. A. Szymanowicz, C. Doche (Coordonnateur), B. Hennache, B. Onraed, M.P. Coulhon, H. Coquelin, Z. Berkhane, C. Hess, M. Caillez. Groupe CNBH Cryoglobulines. Page 50 L’avenir des marqueurs tumoraux : leur cinétique et les logiciels de rendu. Groupe de travail « Marqueurs Tumoraux » du C.N.B.H. en partenariat avec les industriels cités F. Thuillier*, JP. Basuyau, C. Braidy, P. Billion, JL. Boehrer, P. Calestréme, H. Coquelin, MP. Coulhon, A. Daunizeau , N. Eche, Y. Fulla , AM. Hanser, B. Hym, M. Landreaud, M. Laplace, M. Leban, V. Macchi, O. Michotey, C. Poupon, N. Queyrel, JM. Riedinger, MM. Turret. *coordinateur: [email protected]. Introduction : L’utilisation des marqueurs tumoraux dans le suivi, voire le dépistage des récidives, est une pratique courante, bien que les consensus médicaux aient freiné ce type de prescription par manque de spécificité. Or la cinétique des marqueurs corrige par la représentation graphique et le calcul de divers paramètres (demi-vie (DV), nadir, temps de doublement (TD)) ce manque de spécificité. Elle évalue l’efficacité thérapeutique et rend le diagnostic des récidives plus précoce. Notre groupe avec l’aide d’experts biologistes des Centres de Lutte Contre le Cancer de Dijon, Rouen, Toulouse et du CHU de Paris et en partenariat avec les industriels fournisseurs de réactifs ou de SIL a eu pour premier objectif de présenter les logiciels existants en juin 2006. Un deuxième objectif sera de présenter ultérieurement l’accueil fait par les cliniciens à ce type de rendu de résultats. Matériels et méthodes: Un cahier des charges d’un logiciel répondant à nos souhaits a été défini et rédigé par le groupe. Il comporte notamment l’identification du patient, l’utilisation exclusive de courbes semi-logarithmiques (abscisse : temps en échelle linéaire ; ordonnée : concentration en échelle logarithmique), les calculs au minimum des deux derniers TD ou DV, des données modifiables par le biologiste et, idéalement, la connexion aux réseaux informatiques des laboratoires utilisateurs. Les 3 logiciels utilisables à cette date ont été testés sur plusieurs sites, CMT d’Ortho-Clinical Diagnostics aux CH d’Annonay, Meaux et Mulhouse, Cinetic System de Gentiane proposé par les sociétés Abbott, Brahms, Diasorin et Roche aux CAC de Dijon, Rouen, Toulouse, et aux CH de Lyon et Lens, Follow de la société Typolog distribué par DPC aux CH de Belfort, Colmar, Troyes et Versailles, à l’aide de 22 cas choisis par nos experts. Un seul cas différent par logiciel est présenté ci-dessous. CMT C i n e t i c System System Cinetic Follow Fonctionnent sous Windows® 97 et suivants, peuvent indiquer des évènements du suivi , les propriétés des axes, un commentaire personnalisé éventuel, permettent le choix des échelles, respectent l’intervalle temps. CM T Macros Excel ® liés à une base Access ® Indique: - Tout ou partie des points mesurés, - La DV ou le TD de points sélectionnés, - Le nadir et les valeurs en tableau, - L’acquisition automatique possible de fichiers .txt Développée en C++ à l’aide de Borland C++ Builder 6. Base de données: Interbase™. Indique : - Tout ou partie des points mesurés, - La DV ou le TD entre deux points, - Le nadir s’il est détecté par le logiciel, - Les valeurs de référence. Une application complémentaire permet l’acquisition automatique des données. Base de données :BORLAND® 2.52. Indique : - Tous les points mesurés avec ou sans les DV ou les TD. - Intégration d’un seuil. - Compte rendu de 2 pages, valeurs en tableau et sauvegarde du rapport. - Acquisition automatique des données par l’automate Immulite 2000/2500®. Cancer du sein métastasé - Traitée en 91, augmentation régulière en 2001, TD 20 mois, CA15-3 reste inférieure à 30 kU/L = récidive locorégionale traitée par chirurgie et radiothérapie. - En dépit du traitement, le TD se raccourcit et le CA 15-3 franchit le seuil. = présence de métastases décelées par échographie. Cancer du testicule métastasé. - Orchidectomie (A) 12/97 et 4 cures de BEP. - 03/98 petit résidu enlevé (chirurgie B) puis rémission complète. Etudes des cinétiques d’AFP (et hCG) avt cures - Croissance rapide TD 28 j entre A et C1, - Un effet pointe dû à C1-BEP - DV de 5 j jusqu'à C3 = sensibilité au BEP. - DV augmente entre C3 et C4 = soupçon de petite tumeur résiduelle. Après B, nadir stable (non montré) = absence de tumeur sécrétante. Récidive d’un cancer de la prostate : - Patient né en 1923 traité par radiothérapie exclusive de son cancer au stade T1cG5 -Le PSA descend jusqu’à 0.4 µg/L puis remonte régulièrement avec un TD de 50 m - La courbe se casse ensuite avec un TD de 20 mois signant la récidive biologique. Cinétique des marqueurs tumoraux Nom : Prénom : Né(e) le : Sexe : 81 02505 X 09/12/1938 femme Site de qualification : Laboratoire du CH de MULHOUSE Responsable : O. MICHOTEY / M. MINERY Dossier n° : 52 N° externe : 7 Etat du dossier : en cours Date de création : 10/08/2006 100 1,49 m 10,18 m 19,73 m Récidive locorégionale traitée | 25/02/2002 Métastases hépatiques | 13/09/2002 22,01 m 17,69 m 10 1 1-janv-00 10-avr-00 19-juil-00 27-oct-00 4-févr-01 15-mai-01 23-août-01 1-déc-01 11-mars-02 19-juin-02 27-sept-02 CA153 Echelle logarithmique Marqueur CA153 (U/l) n° mesure Tableau des Nadirs Nadir Date associé 15 12/09/2000 Tableau des mesures Dates CA153 (U/l ) Temps de doublement en jours 0 14/02/2000 18,00 Points courbe CA153 1 12/09/2000 15,00 1-2 -802 2 12/03/2001 19,00 2-3 531 3 10/09/2001 23,00 3-4 660 4 25/02/2002 28,00 4-5 592 5 02/09/2002 43,00 5-6 305 6 13/09/2002 51,00 6-7 45 Sur le graphique, les TD sont exprimés en mois - Bonne présentation, beaucoup de possibilités. - Modifications fastidieuses à effectuer. - En pratique non connectable au SIL, doit évoluer. Avis des biologistes - Avis très favorable des utilisateurs : - Facilité d’emploi, très bonne réactivité du SAV, - En pratique connectable au réseau MPL Roche. - Outil satisfaisant, facile d’utilisation, - mais configurations obligatoires des menus, représentation graphique compacte et rigide dans son exploitation. - En pratique non connectable au SIL, doit évoluer. Conclusion : Les trois logiciels répondent parfaitement au cahier des charges mais avec une souplesse et une ergonomie variable. Pour être utilisables en pratique, ils doivent être connectés au SIL ou à un concentrateur. La prochaine étape sera d’évaluer l’impact de cette formule sur la prise en charge clinique des patients. L’expérience de certains sites laisse à penser qu’il sera important. B 11 RECOMMANDATIONS POUR L’ISOLEMENT, L’IDENTIFICATION ET L’INTERPRETATION DES CRYOGLOBULINES A. SZYMANOWICZ *, C. DOCHE (coordonnateur), M.P. COULHON, B. HENNACHE, B. ONRED, H. COQUELIN, Z. BERKANE, C. HESS, M. CAILLIEZ. * C.H., 28 rue de Charlieu 42328 Roanne. OBJECTIF et METHODOLOGIE: L’analyse des cryoglobulines se heurte encore à certaines difficultés préanalytiques et analytiques qui en limitent l’utilisation. Un groupe de travail du CNBH s’est proposé de faire émerger des recommandations de bonnes pratiques afin d’en optimiser la fiabilité et lui conférer toutes ses qualités informatives. A partir de l’expérience des pratiques professionnelles de 9 biologistes (8 sites) et d’une revue de la littérature des 20 dernières années, le travail s’est effectué au cours de réunions et par échange de courriers/rriels. Un atelier organisé sur ce thème à l ’occasion du Colloque National 2005 en a permis la synthèse. PROTOCOLE RECAPITULATIF et DOCUMENTS ASSOCIES PROPOSES Prélèvement : patient à jeun : 3 tubes secs de 5 ml (sans gel, volume 15 ml minimum) feuille de renseignements cliniques A remplir par le médecin prescripteur et à joindre aux prélèvements acheminés à 37 °C impérativement (3 tubes secs bouchon rouge de 5 ml). Fiche à conserver par le laboratoire exécutant. Transport aux heures ouvrables dans un module thermorégulé à 37°C Patient : Me, Melle, M. : Nom : Date de naissance : Service et UF : Adresse : Nom du préleveur Coagulation : (2 h min, 24h maxi) dans une étuve/bloc chauffant à 37 °C Centrifugation :15 min à 37 °C, 3500 rpm ( à renouveler si sérum contenant des débris cellulaires ou particules) Lecture des tubes chaque jour pendant 7 jours minimum (10 j maximum) report quotidien des résultats sur la fiche de lecture ( précipité, gélification, cristaux, flocons) Isolement par 3 centrifugations et 3 lavages à +4°C par eau distillée Présence de cryoprotéines Fait à : Vaso-motrice : Articulaire : Date : Nom : Date de la demande : /_ _ / _ _ / _ _ _ _/ Renseignements cliniques : Syndrome de Raynaud Arthralgies inflammatoires Diagnostic principal : Hémopathie Autre : >0,020 g/L : Identification immunologique par IFE Interprétation quantitative Cryoglobuline : /______/ g/L Interprétation qualitative Type : I monoclonale Isotypie monoclonale : IgG Kappa IgM Kappa Isotypie oligoclonale : IgG Kappa IgM Kappa Isotypie polyclonale : IgG Kappa IgM Kappa Autres et évolution : Interprétation biologique du dossier complet en lien avec les renseignements cliniques puis signature de la fiche de travail. Archivage des résultats et classement de la fiche de travail (20 ans) Renseignements utiles Signature du médecin A compléter aux postes de travail et à présenter au biologiste pour validation. Fiche à archiver au laboratoire associée au dossier IFE. Dosage des protéines par une technique de routine sensible <0,020 g/L (ou <0,005 g/L) : Cryoglobuline positive. Concentration insuffisante pour l’identification Prénom : Tel : fiche de travail Redissolution dans 0,2 ml (NaCl + Fluidil) à 37 °C avec agitation Négatif : Cryoglobuline négative Date et h de prélèvement CIRCONSTANCES DE LA DEMANDE : Dépistage (première demande) Suivi pathologique CONTEXTE : Maladie infectieuse si oui laquelle : Hémopathie lymphoïde si oui laquelle : Maladie auto-immune si oui laquelle : Maladie rénale ou hépatique si oui la quelle : SYMPTOMATOLOGIE : Cutanée : Rénale : Neurologique : TRAITEMENTS EVENTUELS : Décantation : 2 ml de sérum dans 2 tubes coniques, conservation à +4°C Absence de modification Médecin prescripteur Nom : Service : Adresse : Prénom : Nom de jeune fille : Tel : Transmission des résultats au médecin Prénom : Né(e) le : /_ _ / _ _ / _ _ _ / Service Date de rendu de l’examen : /_ _ / _ _ / _ _ _ _/ : N° travail : /_ _ _ _ _/ Acrocyanose des extrémités Arthrites Livedo réticularis Polynévrites Nécroses cutanées Neuropathies périphériques Maladie autoimmune Infection bactérienne Hépatite virale Peu significative (inf à 0,1 g/L) Importante (1 à 5 g/L) Faible (0,1 à 0,5 g/L) Moyenne Très importante (sup à 5 g/L) Glomérulonéphrite MP Hyperviscosité sanguine (0,5 à 1 g/L) Immuno-fixation : EPP IgG IgA IgM K IIa mixte monoclonale IIb mixte oligoclonale III mixte polyclonal IgG Lambda IgM Lambda IgA Kappa Kappa IgA Lambda Lambda IgG Lambda IgM Lambda IgA Kappa Kappa IgA Lambda Lambda IgG Lambda IgM Lambda IgA Kappa IgA Lambda L Commentaire : 1 thésaurus des libellés des résultats et des commentaires Tableau I : libellés pour l’axe quantitatif en vue de l’interprétation des cryoglobulines N° 1 2 3 4 5 Libellé Cryoglobuline Cryoglobuline Cryoglobuline Cryoglobuline Cryoglobuline Elément déclenchant (g/L) < 0,1 Compris entre 0,1 et 0,5 Compris entre 0,5 et 1 Compris entre 1 et 5 >5 positive mais peu significative en faible concentration en concentration moyenne en concentration importante en concentration très importante Tableau II : libellés pour l’axe concernant le type de cryoglobuline N° 1 2 3 4 Libellé De type De type De type De type I monoclonal II a mixte II b mixte III mixte Elément déclenchant 1 seul isotype monoclonal (cf tableau III) 1 isotype monoclonal associé à 1 ou plusieurs isotypes polyclonaux (cf tableau III+V) 1 ou plusieurs isotypes oligoclonaux associés à 1 ou plusieurs isotypes polyclonaux (cf tableau III+V) Association de plusieurs isotypes polyclonaux (cf tableau VI) Tableau III : libellés pour l’axe monoclonal concernant les cryoglobulines de type I Numéro 1 2 3 4 5 6 7 8 Libellé d’isotypie IgM, kappa monoclonale d’isotypie IgM, lambda monoclonale d’isotypie IgG, kappa monoclonale d’isotypie IgG, lambda monoclonale d’isotypie IgA, kappa monoclonale d’isotypie IgA, lambda monoclonale d’isotypie kappa monoclonale d’isotypie lambda monoclonale Elément déclenchant Bande mince IgM, K Bande mince IgM, L Bande mince IgG, K Bande mince IgG, L Bande mince IgA, K Bande mince IgA, L Bande mince, K (très rare) Bande mince, L (très rare) T a b le a u V I : lib e llé s p o u r l’a x e p o ly c lo n a l c o n c e r n a n t le s c r y o g lo b u lin e s d e ty p e III N° 1 2 3 4 5 6 7 L ib e llé D ’is o ty p ie D ’is o ty p ie D ’is o ty p ie D ’is o ty p ie D ’is o ty p ie D ’is o ty p ie D ’is o ty p ie Ig G p o ly c lo n a le s Ig A p o ly c lo n a le s Ig M p o ly c lo n a le s a s so c ia n t I g G e t Ig M p o ly c lo n a le s a s so c ia n t I g G e t Ig A p o ly c lo n a le s a s so c ia n t I g A e t Ig M p o ly c lo n a le s a sso c ia n t I g A , Ig G e t Ig M p o ly c lo n a le s E lé m e n t d é c le n c h a n t Z o n e d iff u se d ’Ig G Z o n e d iff u se d ’Ig A Z o n e d iff u se d ’Ig M Z o n e d iff u se d ’Ig G e t d ’Ig M Z o n e d iff u se d ’Ig G e t d ’Ig A Z o n e d iff u se d ’Ig A e t d ’Ig M Z o n e d iff u se d ’Ig A , Ig G e t d ’Ig M T a b le a u V II : lib e llé p o u r le s c o m m e n ta ir e s a u tr e s e t l’é v o lu tio n d u ta u x d e c r y o g lo b u lin e N ° L ib e llé 1 L a c o n c e n tra tio n trè s é le v é e d e c ry o g lo b u lin e e t l’iso ty p e Ig M d o iv e n t fa ire re c h e rc h e r d e s sig n e s d ’h y p e rv isc o sité (n é p h ro p a th ie , n e u ro p a th ie … ) 2 L a p ré se n c e d ’u n e c ry o g lo b u lin e p r é c ip ita n t ra p id e m e n t a é té o b s e rv é e . C e p h é n o m è n e p e u t in d u ire d e n o m b re u se s p e rtu rb a tio n s d e s d o sa g e s b io lo g iq u e s. S V P , p o u r c e p a tie n t, fa ire p a rv e n ir le s é c h a n tillo n s d e s a n g à 3 7 ° C e n s ig n a la n t c e p ro b lè m e p o u r u n e p ris e e n c h a rg e o p tim a le 3 4 5 L e ta u x d e c ry o g lo b u lin e re s te sta b le d e p u is le p ré c é d e n t e x a m e n d u jj/m m /a a a a L e ta u x d e c r y o g lo b u lin e e s t e n a u g m e n ta tio n d e p u is le p ré c é d e n t e x a m e n d u jj/m m /a a a a L e ta u x d e c ry o g lo b u lin e e st e n d im in u tio n d e p u is le p ré c é d e n t e x a m e n d u jj/m m /a a a a E lé m e n t d é c le n c h a n t Ig M > 5 g /L o u sig n e s d ’h y p e rv isc o s ité d u sa n g , n é p h ro p a th ie , n e u ro p a th ie P e rtu rb a tio n su r la n u m é ra tio n , le s p ro té in e s to ta le s , le p h o sp h o re , le s d o sa g e s d e s p ro té in e s sp é c ifiq u e s d u c o m p lé m e n t e t im m u n o g lo b u lin e s, le s fa c te u rs rh u m a to ïd e s e t la sé ro lo g ie . V a ria tio n < 1 0 % V a ria tio n > + 2 0 % V a ria tio n > -2 0 % NB: Le thésaurus complet (+ axe oligoclonal et composante polyclonale) est disponible sur demande. CONCLUSION : Le protocole garantit les conditions optimales de réalisation et d’interprétation des cryoglobulines. La majorité des conditions techniques a été retenue sans difficulté, par consensus. Quelques variantes sont acceptées dans le cas où les crédits d’investissements ne permettent pas d’acquérir les matériels les plus appropriés (matériel de transport et de centrifugation thermorégulés) ou dans le cadre d’équipes médicales particulièrement spécialisées (seuils de typage, technique de dosage). Le groupe recommande le développement d’un dialogue clinico-biologique efficace afin d’optimiser les indications et l’interprétation de cette analyse originale dans sa réalisation et riche par sa valeur clinique. Côté Bio, n°8 5 . L e s p o s t e rs d e s t rav a u x e f f e c t u é s p a r d e s c o l l é g i e n s e t p r é s e n t é s a u 3 5 ème C o l l o q u e N at i o n a l d e s B i o l o g i s t e s à S t Malo (sept. 2006) B2. EVALUATION DE L’ANALYSEUR DE BIOCHIMIE BECKMAN COULTER UNICEL DXC 800 PRO. N. Mario, E. Lasnier, A. Le Fort, M. Vaubourdolle. Service de Biochimie A, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, 75571 Paris Cedex 12 B3. PARTENARIAT ENTRE UN LABORATOIRE HOSPITALIER ET UN IUT DE CHIMIE. MH. TOURNOYS*, C. DOUEZ**, A. BOUGHRIET**, A. DEVYNCK**, D. DESCAMPS*, F. BOURDON*, E. MAC NAMARA*, M.FLORIN**, P. MARTIN** (*CH de Béthune, BP809 62408 Béthune cedex et **Département Chimie, IUT de Béthune, BP809 62408 Béthune cedex) B4. INTERET DU DOSAGE DES CHAINES LEGERES LIBRES LORS D’UNE HYPOGAMMAGLOBULINEMIE- CAS CLINIQUE. M.L. BURTIN-CURUTCHET. CH de la CôteBasque - BAYONNE B5. RECHERCHE DE BENZODIAZÉPINES PAR MÉTHODE IMMUNOCHIMIQUE. COMPARAISON DE 2 RÉACTIFS : CEDIA® DAU de MICROGENICS et FPIA AXSYM® de ABBOTT. M.L.BURTIN-CURUTCHET. CH de la Côte Basque- BAYONNE. B6. DISCORDANCES ENTRE BNP, NT-proBNP ET SIGNES CLINIQUES DANS LES DYSPNEES DE DIAGNOSTIC DIFFICILE DU SUJET AGE…P.BILLION* ; B.BEDOCK** ; A.TAYSSIR** ; V.GAUCLERE** ; P.PROUST** ; S.BONIJOLY*** (* Laboratoire; ** Service des Urgences CH Annonay ; *** Service de Cardiologie CH Annonay BP119 07103). B7. ETUDE COMPARATIVE DES ALCOOLEMIES OBTENUES PAR LA METHODE OFFICIELLE PAR CPG VERSUS METHODE ENZYMATIQUE INTEGRA 800. S. MAGDINIER A. SZYMANOWIC , S. CUENCA, M.J. NEYRON, I. DENIS. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex B8. REALISATION D’UN CATALOGUE DIDACTIQUE D’INTERPRETATION DES ELECTROPHORESES DES PROTEINES SERIQUES SUR CAPILLARYS®. P. MAGNIN, A. SZYMANOWICZ, M.J. NEYRON, I. DENIS. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne. B9. MISE ENPLACE DE LA GESTION DES EVENEMENTS INDESIRABLES AU LABORATOIRE. M. O. BOURGNE, A. SZYMANOWICZ. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex B10. PROCEDURE DE GESTION POUR LA MAITRISE DES ANALYSES SOUTRAITEES SUR LMX®. A. SZYMANOWICZ, G. MASSACRIER, M. PREFOL, M.J. NEYRON et I. DENIS. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex B12. TYPAGE DES PROTEINURIES : COMPARAISON DE L’ELECTROPHORESE EN GEL D’AGAROSE-SDS ET DE L’IMMUNOFIXATION. SURGA P.*, TOURNOYS M.-H.*, HOQUET P.-M., DESCAMPS D.** Centre Hospitalier de Béthune BP809, 62408 BETHUNE CEDEX. B13. UN CAS DE MACRO ASPARTATE AMINOTRANSFERASE :ETIENNE E.1, MARTINOT M.2, HANSER A.M.1,1Biochimie, 2Médecine Interne, C.H.G. Louis Pasteur, COLMAR 68000 B14. DEPISTAGE IMMUNOLOGIQUE DES TOXIQUES : LIMITES ET INTERETS. COLLET N. 1, CANO Y. 1. 1 : Laboratoire de Biochimie, CH Chubert, Vannes. Page 53 Côté Bio, n°8 B15. LES NEUROPATHIES PÉRIPHÉRIQUES ASSOCIÉES À UNE IgM MONOCLONALE À ACTIVITÉ ANTI-MYÉLINE. C Caudie 1, F Kaygisiz 1, F Bouhour 2, P Petiot 3, PM Gonnaud 4, C Vial 2 1 Laboratoire d’Immunologie et de Neuro-Immunologie, Groupement Hospitalier Est, Lyon Bron 2 Service d’Electromyographie et Pathologies Neuromusculaires, Hôpital Neurologique, Lyon Bron 3 Service d’Electromyographie, Groupement hospitalier Nord Lyon 4 Explorations et consultations neurologiques Groupement hospitalier Sud Lyon B16. LE SYNDROME DES IgG ANTI-GQ1B : 70 CAS. C Caudie 1, A Aqallal 1, F Ducray 2, M Cailler 3, C Vial 2 1 Laboratoire d’Immunologie et de Neuro-Immunologie, Hôpital Neurologique, Lyon Bron 2 Service d’Electromyographie et Pathologies Neuromusculaires, Hôpital Neurologique, Lyon Bron 3 Laboratoire d'exploration fonctionnelle du système nerveux, CHU Dijon, 21034 Dijon B17. EST-IL UTILE DE MESURER L’APOLIPOPROTEINE-A1 QUAND L’HDLCHOLESTEROL EST ANORMAL ? Henri MALANDAIN, Yves CANO Laboratoire de Biochimie, Centre Hospitalier Bretagne-Atlantique, 56017 Vannes B18. MISE AU POINT DE DEUX TECHNIQUES DE DETECTION DE LA MUTATION V617F DE JAK2. SPENTCHIAN M1, TERRE C, GENOT J1, GARCIA I1, CASTAIGNE S2, ROUSSELOT P2, TASKIN A L2, MERABET F2, QUEYREL N1. 1Département de Biologie Médicale, 2Service d’Hématologie-Oncologie, Centre Hospitalier de Versailles – Hôpital André Mignot, 177 rue de Versailles, 78157 LE CHESNAY CEDEX. B19. PROPOSITION D’UN ARBRE DECISIONNEL POUR LE DIAGNOSTIC CLINICOBIOLOGIQUE DES GAMMAPATHIES MONOCLONALES. I. DENIS, T. NICOLAS, M. BOYER, A. SZYMANOWICZ. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex. B20. CORRELATION DES RESULTATS DE BILIRUBINES TOTALES DOSEES AVEC CEUX CALCULES A PARTIR DE L’INDICE D’ICTERE SUR APPAREIL INTEGRA 800®. A. SZYMANOWICZ*, M.J.NEYRON, I. DENIS, M.O. BOURGNE, G. MASSACRIER. * service de biochimie, Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex. B21. PROPOSITION DE TABLEAUX D’INDICATEURS UTILES A LA BONNE MARCHE D’UN SERVICE DE BIOLOGIE. A. SZYMANOWICZ*, M.J.NEYRON, I. DENIS, N. CHAMPAGNON, M. PREFOL, M.O. BOURGNE, G. MASSACRIER. * service de biochimie, Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex. B22. PLACE DE LA BIOLOGIE DANS LES ALGORITHMES DE DIAGNOSTICS ET DE SUIVI THERAPEUTIQUES DES DYSTHYROIDIES. A. SZYMANOWICZ*, J. ***WATINE, A. PERRIN**, E. BLANC-BERNARD NOURDINE**, M. PERRIN**. * service de biochimie, ** service d’Endocrinologie Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex, *** Laboratoire Centre Hospitalier 12027 Rodez. Prix Poster AGMF en Biochimie B23. APPORT DU DOSAGE DES CHAINES LEGERES LIBRES : BILAN D’UNE ANNEE D’EXPERIENCE AU LABORATOIRE DU CENTRE HOSPITALIER DE VICHY. MC PIFFAUT, F VALLEIX-LAVENU, Laboratoire du Centre Hospitalier, BP 2757, 03207 Vichy Cédex. Prix poster SNBH B24. EVALUATION DES COFFRETS D’ELISA DIAMEDIX POUR LE DOSAGE DES FACTEURS RHUMATOIDES ET DES ANTICORPS ANTI-CCP. DO A.H, BROUTTIER H, JAN-LASSERRE V, ESTEVE V, LUSINA D. Service de biologie médicale, CH Ballanger, 93 Aulnay sous Bois. B25. ÉVALUATION DE LA GESTION DES PRÉLÈVEMENTS NON CONFORMES DANS LES UNITÉS DE SOIN.V. EYRAUD et D. DUCHASSAING Service de biochimie, Ch. V. Dupouy – 95 100 Argenteuil – France B26. JUSTE PRESCRIPTION : HbA1c, BNP ET TSHA. LE BORGNE, M. BOUCHENE et D. KHALFON. Service de biochimie (Dr D. DUCHASSAING), Ch. V. Dupouy – 95 100 Argenteuil – France B27. MISE EN PLACE D’UNE DEMARCHE QUALITE EN GÉNÉTIQUE MOLECULAIRE. D. Tchernitchko Service de biochimie, Ch. V. Dupouy – 95 100 Argenteuil - FRANCE Page 54 PARTENARIAT ENTRE UN LABORATOIRE HOSPITALIER ET UN IUT DE CHIMIE MH. TOURNOYS*, C. DOUEZ**, A. BOUGHRIET**, A. DEVYNCK**, D. DESCAMPS*, M. FLORIN** et P. MARTIN** *Laboratoire Central de Biologie, CH de Béthune, BP809 62408 Béthune cedex **Département Chimie, IUT de Béthune, BP809 62408 Béthune cedex Origine du projet En septembre 2002, débutait un partenariat entre le laboratoire du centre hospitalier de Béthune et le département de Chimie de l’IUT de Béthune. A l’origine de cette collaboration, l’accueil régulier d’étudiants au niveau du Laboratoire avec le souhait de part et d’autres de faire des échanges de compétences et de matériels. Après plusieurs rencontres permettant de confronter nos besoins en Toxicologie analytique et les matériels à disposition, le Département Chimie nous a proposé l’utilisation d’un spectromètre d’absorption atomique (SAA) équipé d’un four. Les points-clés du partenariat Une volonté forte de nos directions respectives pour établir une synergie « hôpital – IUT » « Le premier projet mis en œuvre a été le dosage de l’aluminium dans le sérum des hémodialysés sur un spectromètre d’absorption atomique (SAA) » Le choix du Laboratoire pour être pionnier de ce partenariat, grâce aux relations déjà établies avec le département « Chimie » de l’IUT de Béthune structure qui dépend de l’Université d’Artois. Une première convention scientifique et financière de deux ans a été établie entre le Centre hospitalier de Béthune et l’IUT de Béthune avec un objectif de développement de techniques et de formation de personnels. Matériel et méthodes Le matériel utilisé est un VARIAN SPECTRAA 300 équipé d’un four graphite et d’une lampe deutérium pour l’aluminium. Les sérums étudiés proviennent des bilans annuels, semestriels, mais aussi ponctuels effectués dans le cadre de la surveillance biologique des patients dialysés (hémodialyse, dialyse péritonéale). La méthode de dosage de l’aluminium (Al) a été mise au point grâce à la collaboration d’un maître de conférence en Chimie, spécialisé dans le dosage des métaux. Une fois la méthode validée, deux techniciennes du laboratoire ont été formées à l’utilisation du SAA. Le protocole d’analyse utilise comme mode d’étalonnage la technique des ajouts dosés (gamme à 15, 30 et 45 µg/L d’un étalon Al à 60 µg/L). La limite de sensibilité est de 2 µg/L. La limite retenue sur le compte-rendu d’analyse est de 5 µg/L La réalisation de cette analyse a été organisée à personnel constant. Mise en place d’une organisation spécifique Conservation et transport des échantillons Prélèvement de sang sur un Tube BD Vacutainer® EST® sans additif. tube en plastique permet le transport de tous types de fluides biologiques( validé par le CHRU de Lille pour ce dosage) se révèle très satisfaisant pour le dosage de l’Aluminium (peu coûteux et pas de contamination retrouvée). Fréquence de réalisation et nombre d’échantillons testés. Le dosage de l’aluminium dans le sang est une analyse non urgente: les analyses sont regroupées une fois par mois avec deux jours de réalisation technique. Ce et aliquotage en deux tubes de 1 mL au niveau du Laboratoire. La décantation du sérum doit être réalisée rapidement dans une pièce sans risque de contamination par l’aluminium. Congélation à –20°C Les tubes congelés sont ensuite acheminés sur le site de l’IUT de Chimie par l’intermédiaire d’un transporteur agréé pour le transport des échantillons biologiques. Des séries plus importantes se déroulent deux fois par an avec programmation d’un nombre de jours plus importants (cinq jours au moins en avril et en octobre) Centrifugation Règles d’hygiène et de sécurité Élimination des déchets La mise en place de règles d’hygiène et sécurité sur le site s’est faite en plusieurs étapes: Les règles spécifiques liées au dosage de l’Aluminium sont bien maîtrisées. Elles ont pour but d’éviter les contaminations par l’air ambiant: consommables (embouts, tubes, flacons…) emballés dans des sacs plastiques. Le risque chimique et la sécurité des bâtiments (incendie, électricité, gaz,…) sont sous la responsabilité du département Chimie de l’IUT. « L’utilisation d’échantillons biologiques potentiellement infectieux imposait sur le site l’installation de poubelles DASRI (Déchets d’activité de soins à risque infectieux) et l’organisation de leur élimination. » C’est l’hôpital qui est responsable de cette prise en charge: les volumes produits étant < à 3 Kg par mois, un enlèvement trimestriel est effectué par nos soins. « 802 échantillons de sérum ont été analysés entre avril 2003 et décembre 2005 provenant de 270 patients, 124 femmes et 148 hommes » Les résultats obtenus sont tous inférieurs au seuil de < 30 µg/L défini pour la surveillance des patients dialysés. Participation à un contrôle de qualité externe (CQE) Nous participons depuis 2003 à un contrôle de qualité externe (CQE) intitulé « Worldwide Interlaboratory Quality Control Aluminium » (responsable: Dr.O.Guillard, CHU de Poitiers) Ce contrôle inter-laboratoire est constitué de 6 envois par an de 3 échantillons de sérums. Ce CQE nous a permis de juger de la qualité de nos dosages et d’en apprécier l’évolution: des résultats moyens au départ sont devenus actuellement très bons. Année 2003 2004 2005 Moyenne annuelle/200 Classement / nombre de participants classés 70,09 103,87 144,09 57 / 65 35 / 62 13 / 59 Conclusion et perspectives La réussite de ce premier projet nous a encouragé à poursuivre la collaboration par: L’achat en commun en 2005 d’un chromatographe en phase gazeuse couplé à la spectrométrie de masse avec comme objectif le développement du dosage des stupéfiants dans les liquides biologiques. La modification de la convention par avenants permettant de séparer les activités de « développement de techniques » effectuées par une équipe « scientifique » et la « réalisation en routine d’analyses de Biologie Médicale » effectuées par des techniciens du Laboratoire et validés par les biologistes du CH de Béthune. Remerciements: Mme M-J.CABANEL, Directeur du CH de Béthune et Mr P. BOULET, Directeur de l’IUT de Béthune Dr F. Bourdon et Dr E. Mac Namara, Service d’Hémodialyse, CH de Béthune. Mmes M-A. Hennebelle et C. Bodelet, techniciennes au Laboratoire du CH de Béthune et Mme Couderc, ingénieur d’études au département Chimie de l’IUT de Béthune. INTÉRÊT DU DOSAGE DES CHAÎNES LÉGÈRES LIBRES LORS D’UNE HYPOGAMMAGLOBULINÉMIE CAS CLINIQUE M.L.BURTIN-CURUTCHET. CH de la Côte Basque- BAYONNE INTRODUCTION Nous effectuons le dosage sérique des Chaînes Légères Libres (CLL) (CLL) kappa et Lambda depuis avril 2004, à la demande des médecins Hématologues. Les indications majeures sont: sont: le diagnostic des myélomes à CLL, de l’amylose et le suivi du traitement des myélomes à CLL. L’interprétation du dosage nécessite la détermination en parallèle parallèle du taux des CLL kappa, lambda et le calcul du rapport Kappa/Lambda. CAS CLINIQUE Mme LAV… âgée de 80 ans a été hospitalisée fin septembre 2005 et début février 2006 dans le Service de Médecine Interne . Electrophorèse des Protéines Urinaires (Séparation des protéines/ au Poids Moléculaire) Hydragel Protéinurie.®SEBIA Fin Septembre 2005 Début Février 2006 Syndrôme confusionnel et Syndrôme confusionnel perte d'autonomie étiqueté iatrogène Tassements vertébraux étiquetés ostéoporotiques Prothèse de hanche bilatérale (janvier et juin 2005) Date Hospitalisation Motif Hospitalisation Antécédents à retenir Bilan Biologique NF (Numération-Formule) Hémoglobine (g/dl) Leucocytes (109/l) Plaquettes (109/l) Protéinurie (g/l) Bilan rénal Urée en mmol/l (g/l) (VN 3,3 à 6,7 mmo/l) Créatinine en µmol/l (mg/l) (VN 53 à 115 µmol/l) VS (Vitesse de Sédimentation) 1ère heure 2ème heure Calcémie en mmol/l (mg/l) (VN 2,1 à 2,5 mmol/l) Protéines sériques (g/l) Electrophorèse des protéines sériques (ELP) Normale 12.4 8.7 385 NT Normale 4 (0,24) Anémie 10.6 8.1 364 0.7 Perturbé 19,6 (1,18) 41 (4,6) 226 (25, 5) Augmentée 51 82 Légèrement augmentée 2,6 (103) 73 Augmentée 44 68 Augmentée 3 (120) 70 15-20 KDa 25 KDa 70 KDa 160 KDa Patient Démarche Contrôle de masse moléculaire Interprétation Diagnostique Mise en évidence de 2 bandes de migration de même intensité, dont 1 dans la zone des 25 KDa (zone des CLL) et 1 autre à hauteur de l'albumine avec une albumine dosée à 50mg/l. Recherche de Protéines de Bence-Jones dans les urines par Immunofixation (SEBIA) Interprétation Gammaglobulines (VN 6,4 à 13 g/l) A/G = 0.96 Fraction ALBUMINE ALPHA 1 ALPHA 2 BETA GAMMA % 49.1 6.7 20.6 16.0 7.6 G/l 35.8 4.9 15.0 11.6 5.6 Normes % 54-65 1.1-3.7 8.5-15 8.6-15 9.2-18 G/L 38-46 0.8-2.6 6-10 6-10 6.4-13 Hypogammglobulinémie 5,6 g/l A/G = 1.00 Fraction ALBUMINE ALPHA 1 ALPHA 2 BETA GAMMA % 50.1 5.5 17.0 18.8 8.6 G/l 34.0 3.7 11.6 12.8 5.9 Normes % 54-65 1.1-3.7 8.5-15 8.6-15 9.2-18 G/L 38-46 0.8-2.6 6-10 6-10 6.4-13 Hypogammglobulinémie 5,9 g/l Dosage Sériques des CLL (Réactifs Binding-Site adaptés sur le BN ProSpec® de Dade Behring) INTERPRÉTATION La reprise d’un sérum de Mme LAV… de septembre 2005, montre déjà un excès de CLL kappa et un rapport K/L très supérieur aux VN. Au total, pour cette patiente le paramètre biologique qui aurait dû attirer notre attention en septembre 2005, est l’hypogammaglobulinémie, l’hypogammaglobulinémie, certes modérée, mais associée à une calcémie limite, une VS augmentée et surtout un contexte clinique compatible avec un myélome. Un dosage sérique des CLL lors de la première hospitalisation aurait apporté une aide au diagnostic et permis une prise en charge thérapeutique de la patiente plus précoce, avant l’installation de l’insuffisance rénale. Protéinurie de surcharge constituée de Protéines de Bence-Jones kappa (dont des polymères qui migrent au niveau 70 KDa) 1710 Kappa (K) (VN 3,3 à 19,4 mg/l) 2 Lambda (L) (VN 5,7 à 26.3 mg/l) REPRISE D’UN SERUM DE 855 K/L SEPTEMBRE (VN 0,25 à 1,6) 2005 Kappa (K) 4550 (VN 3,3 à 19,4 mg/l) Lambda (L) 6 (VN 5,7 à 26.3 mg/l) K/L 758 (VN 0,25 à 1,6) Immunofixation sérique Mise en évidence d'1 bande en Kappa sans chaîne lourde correspondante (bande qui migre dans la zone des Bétaglobulines) En complément, un Myélogramme est effectué. Il montre une infiltration plasmocytaire massive supérieure à 50% CONCLUSION DIAGNOSTIC DE MYÉLOME A CHAÎNES LÉGÈRES LIBRES KAPPA Dans le cadre d’une hypogammaglobulinémie non liée à des thérapeutiques immunosuppressives, à des hémopathies hémopathies lymphoïdes ou autres étiologies, doitdoit-on faire le dosage systématique des CLL ? sachant que l’ELP est de sensibilité nettement inférieure et souvent anormalement normale en raison d’une d’une migration fréquente des CLL dans la zone des bétaglobulines. bétaglobulines. Depuis, pour toute hypogammaglobulinémie, hypogammaglobulinémie, nous contactons le médecin en charge du patient, afin de savoir savoir si un contexte clinique ou thérapeutique peut l’expliquer. Dans le cas contraire, nous proposons au clinicien le dosage sérique des CLL. RECHERCHE DE BENZODIAZÉPINES PAR MÉTHODE IMMUNOCHIMIQUE COMPARAISON DE 2 RÉACTIFS CEDIA®DAU de MICROGENICS et FPIA AXSYM® de ABBOTT M.L.BURTIN-CURUTCHET. CH de la Côte Basque- BAYONNE INTRODUCTION En réponse à des remarques de médecins sur des discordances clinico-biologiques liées à des résultats rendus faussement négatifs pour le dépistage de benzodiazépines (BZD), nous avons effectué un test comparatif entre le réactif FPIA AXSYM® déjà en place au laboratoire et le réactif CEDIA®. Les réactifs FPIA AXSYM® de Abbott et CEDIA® DAU de Microgenics sont des kits semi-quantitatifs utilisés dans la recherche des BZD sur des échantillons urinaires et dont l’adaptation sur échantillons sériques a été validée. PROTOCOLE L’étude a porté sur 117 échantillons dont 56 sérums et 61 urines. Les sérums proviennent de patients des Urgences adultes et pédiatriques, et les urines de patients du centre Méthadone et de la Maison d’arrêt. L’échantillon est traité en parallèle avec un seuil fixé à 200 ng/ml pour le réactif CEDIA® (adaptation de la technique sur le COBAS MIRA Splus®) et 100 ng/ml pour le réactif FPIA AXSYM®. Pour la technique CEDIA®, hydrolyse des urines par la ß glucuronidase ajoutée au réactif. Pas de phase d’hydrolyse avec le réactif FPIA AXSYM®. Pour toute discordance, confirmation des résultats par LCMSMS (Chromatographie Liquide couplée à la Spectro de Masse en tandem) par les laboratoires CERBA, avec identification et dosage des BZD et BZD apparentées (Cyclopyrrolones et Imidazopyridines). RÉSULTATS Réactif CEDIA® (Molécule de référence : Nitrazépam) Négatif Positif 59 10 0 48 Réactif FPIA AXSYM® Négatif (Molécule de référence: Nordiazépam) Positif DISCORDANCES 10 ÉCHANTILLONS (6 Urines et 4 Sérums) NÉGATIFS FPIA AXSYM® – POSITIFS CEDIA® Positivité avec les 2 kits: 48 échantillons, dont 17% des urines et 30% des sérums, ont avec: -FPIA AXSYM® une réponse proche du seuil de positivité (entre 100 et 150 ng/ml), - CEDIA® une réponse franchement positive (le plus souvent supérieure à 1 000 ng/ml). Aucun échantillon Positif FPIA AXSYM®- Négatif CEDIA® Cas n° Nom Nature de l’échantillon S: Sérum U: Urine FPIA AXSYM® (Abbott) CEDIA® (Microgenics) CONTRÔLE PAR LCMSMS RECHERCHE DE BENZODIAZÉPINES Seuil de positivité >100 ng/ml Seuil de positivité >200 ng/ml Identification et Dosage (ng/ml) Zopiclone (552) Zopiclone (334) 1 2 L060 Ma L060 Ma U U 89 21 1187 211 3 BZ005 Ro U 77 242 4 A061 Is U 87 247 5 6 SU071 Je CED…Ma U U 61 93 646 2482 7 8 9 BAR…Br HID…Do VAR…Bl S S S 0 0 98 428 500 808 Bromazépam (450), Lorazépam (15) et Lormétazépam (64) Lorazépam (341) et Clonazépam (114) Bromazépam (821) et Zopiclone (497) 10 POUL…J S 64 580 Bromazépam (448) et Clonazépam (8) Alprazolam (XANAX ®) Lorazépam (TEMESTA®) Oxazépam (SERESTA®) Bromazépam (LEXOMIL®) Lormétazépam (NOCTAMIDE®) Témazépam (NORMISON®) Clonazépam (RIVOTRIL®) Midazolam (HYPNOVEL®) Zopiclone (IMOVANE®) Flunitrazépam (ROHYPNOL®) Valeurs normales (VN) sériques thérapeutiques (en ng/ml) Bromazépam (LEXOMIL®) 80 à 170 Lorazépam (TEMESTA®) 50 à 240 Clonazépam (RIVOTRIL®) 20 à 50 Zopiclone (IMOVANE®) 50 à 100 CONCLUSION Les résultats discordants montrent que le réactif CEDIA® quelque soit la nature de l’échantillon, présente une sensibilité supérieure par rapport au réactif FPIA AXSYM®. Cette étude, nous a incité à opter dorénavant pour le réactif CEDIA®. Le seuil de positivité est fixé à 100 ng/ml pour les Urines. Sur Sérum, nous rendons chez l’adulte: «Positif» pour un résultat > à 100 ng/ml et «Présence probable de BZD» pour un résultat compris entre 50 et 100 ng/ml. Pour les demandes pédiatriques un résultat sur sérum > à 10 ng/ml génère un contact du biologiste avec le clinicien. Bromazépam (89) Présence de plusieurs molécules de Benzodiazépines à taux faible (Alprazolam, Oxazépam et Témazépam) Lorazépam (131), Lormétazépam (264), Midazolam (452) et Flunitrazépam (24) Lorazépam (3770), Bromazépam (21) et Oxazépam (10) INTERPRÉTATION DES DISCORDANCES URINES Cas 1 et 2: Positivité avec CEDIA® pour une BZD apparentée. Difficulté d’interprétation. Cas 3 à 6 : Négatif FPIA AXSYM®- Positif CEDIA® Résultats qui concernent un grand nombre de BZD, dont certaines couramment prescrites (LEXOMIL®, TEMESTA®…) SÉRUMS Cas 7 et 8 : Aucun signal avec FPIA AXSYM®- Forte Positivité avec CEDIA® Confirmation présence de BZD à des concentrations supérieures aux VN thérapeutiques. Cas 9 et 10 : Présence probable de BZD avec FPIA AXSYM® (résultat compris entre 50 et 100 ng/ml)Réaction franchement positive avec CEDIA ® corrélée avec le dosage. B 07 ETUDE COMPARATIVE DES ALCOOLEMIES OBTENUES PAR LA METHODE OFFICIELLE PAR CPG VERSUS LA METHODE ENZYMATIQUE INTEGRA 800. S. MAGDINIER A. SZYMANOWICZ , S. CUENCA, M.J. NEYRON, I. DENIS. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex. BUT DU TRAVAIL La détermination de l’alcoolémie reste une analyse sensible car impliquée dans une législation importante. Nous avons cherché à établir les corrélations entre notre méthode officielle par CPG et notre méthode de routine enzymatique sur intégra 800. Le but du travail est de répondre aux questions suivantes : quelle est la précision attestée des 2 méthodes en utilisation de routine, quel est leur niveau de corrélation, peut-on proposer la méthode enzymatique comme alternative à la méthode légale ? MATERIEL ET METHODES L’étude s’est déroulée du 1er juin au 17 juillet 2006 sur 110 patients hospitalisés aux urgences. Nous avons analysé les échantillons de sang sur tubes héparinés, pour lesquels un dosage d’alcoolémie est demandé. Le dosage est fait en double sur le plasma sur l’Intégra (méthode Alcool 2 Roche). Puis le tube est agité pour homogénéiser le sang et permettre le prélèvement de 2 aliquotes de sang total (250 µl) qui seront déprotéinisés par une solution de TCA à 10% (500 µl) contenant le n-propanol comme étalon interne et analysés en « duplicate ». Après une nouvelle centrifugation, la même préparation est refaite sur le plasma. La méthode CPG utilise un autosystem XL Perkin Elmer : colonne d’élite 1 : 30 m x 0,32 mm x 3 µ. Les principaux paramètres de chromatographie sont : injecteur 220°C, détecteur 300°C, colonne 60 °C pendant 3,5 min puis gradient 45°/min jusque 280°C, débit de gaz 2,5 ml/min, split 60 ml, injection de 0,5 µl. La durée d’un cycle d’analyse est de 15 min. Les statistiques de comparaison des 3 méthodes (CPG sang total/CPG plasma/Intégra plasma) utilisent le logiciel Valtec. RESULTATS CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE R ésultats de répétabilité (20 dosages le m êm e jou r du con trôle « alcool B iorad » cible 0,94 g /l +/-0,3) Répartition de la population étudiée Répétabilité CPG Injection : (20 fois la même D ilution : injection M anuelle) A ppareil+ O pérateur : (20 dilutions Différentes : injection m anuelle) M oyenne (en g.L -1 ) 0,925 0,89 0,921 0,98 Ecart type 0,0061 0,0066 0,0117 0,0069 CV 0,66% 0,74 1,27% 0,70% F M 80% Corrélation entre CPG sur sang total et Intégra sur plasma Répartition par rapport à l'âge : moyenne =43,7 ans 30 25 CorrélationCPG-Intégra 5 20 15 R e p r o d u c tib ilité R e p r o d u c tib ilité CPG I n té g r a 8 0 0 M oyenne ( e n g .L - 1 ) 0 ,9 2 8 E c a r t ty p e 0 ,0 1 8 0 ,0 2 0 CV 1 ,9 0 % 2 ,1 7 % 0 ,9 3 8 Diagramme des différences CPGSt-Intégra recalculé (seuil à 4 %) y=1,0663x+0,028 R2 =0,9959 4 10 Résultats Intégra Nbr Répétabilité Intégra 800 : 20 passages du m êm e contrôle A ppareil : (20 fois la même dilution : injection autom atique) 20% R é s u lta ts d e r e p ro d u c tib ilité ( s u r 2 0 jo u r s c o n trô le B io ra d : c ib le 0 ,9 4 g /L ) 3 5 > 70 60 - 70 50 - 60 40 - 50 30 - 40 20 - 30 < 20 0 2 1 Age 0 0 1 2 3 Résultats CPG 4 5 D iag ram m e des différences C P G S t-Intégra (lim ite d’inexactitude 4% ) Répartition par rapport au taux d'alcoolémie: moyenne =1,8 g 30 25 C o m p a ra is o n d e s r é s u lta ts Nbr 20 C P G st In té g ra C PG st - C P G p R2 0 ,9 9 6 0 ,9 9 7 0 ,9 9 6 E q u a tio n Y = 1 ,0 6 6 3 X + 0 ,0 2 8 Y = 1 ,0 6 8 2 X + 0 ,0 0 6 5 Y = 0 ,9 9 9 2 X - 0 ,0 1 6 5 15 10 R é g re s s io n lin é a ire 5 A p rè s re c a lc u l 4,5 - 5 4 - 4,5 3,5 - 4 3 - 3,5 2,5 - 3 2 - 2,5 1,5 - 2 1 - 1,5 0,5 - 1 0 - 0,5 0 R2 0 ,9 9 6 E q u a tio n Y ’= a ’X + b ’ Y ’ = X - 0 ,0 0 1 7 Y ’ = X – 0 ,0 0 0 4 44 34 6 3 4 7 N b d e r e je ts (y -x ) a v a n t c o r r é la tio n Taux d'alccolémie en g/L C P G p - In té g ra N b d e r e je ts ( y ’-x ) o u ( y ’-x ’) a p r è s re c a lc u l 0 ,9 9 7 0 ,9 9 6 Y ’ = 0 ,9 9 8 X ’ + 0 ,0 0 6 CONCLUSION Cette étude confirme la précision des 2 méthodes de dosage de l’alcoolémie (CV<2,5%). Cependant la méthode enzymatique fournit des résultats avec un biais de justesse de 8 % supérieur à la méthode officielle par CPG. Cette différence est due au milieu. Elle est par contre très bien corrélée avec elle. Notre étude démontre que la méthode enzymatique, après corrélation à la CPG et utilisée dans les conditions prévues de la méthode officielle (dosage et contrôle en double) offre des garanties d’exactitude qui la placent en position favorable, pour une évolution de la réglementation applicable uniquement dans le cadre des accidents de la circulation. Une confirmation de ces résultats par des travaux de plusieurs autres équipes d’experts nous paraît être nécessaire afin d’envisager l’actualisation de la législation par rapport à l’état de l’art. La validation et l’interprétation des résultats d’alcoolémie dans le cadre judiciaire doivent être fait impérativement par des « Biologistes Experts en alcoolémie » B 08 REALISATION D’UN CATALOGUE DIDACTIQUE D’INTERPRETATION DE CAS PARTICULIERS DES ELECTROPHORESES DES PROTEINES SERIQUES SUR CAPILLARYS®. P. MAGNIN, A. SZYMANOWICZ, M.J. NEYRON, I. DENIS. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne. BUT DU TRAVAIL Afin d’améliorer et d’accélérer l’adaptation du biologiste lors du changement de la technique d’électrophorèse (Hydrasys-Hyrys vers Capillarys) et faciliter l’interprétation des profils d’électrophorèse et des immunotypages ainsi que le choix des commentaires interprétatifs nous nous proposons de réaliser un catalogue de cas particuliers. Ces exemples illustrent des pathologies et situations inhabituelles ainsi que des incidents parfois insidieux inhérents à la technique d’électrophorèse capillaire. Le but de cette démarche étant d’accumuler le plus rapidement possible l’expérience indispensable à l’étape de validation des électrophorèses par le biologiste. MATERIEL ET METHODE Le travail rétrospectif porte sur une période de 14 mois à partir du 20 mai 2005, date de mise en route du système Capillarys. Les images des profils sont extraites de la base de données de l’appareil. Elles sont intégrées dans un diaporama sous power point. Les commentaires et dosages spécifiques sont ressaisis à partir de la liste récemment publiée dans les Ann Biol Clin 2006 ; 64 (4) : 367-80 « Proposition de commentaires interprétatifs prêts à l’emploi pour l’électrophorèse des protéines sériques ». Les images des analyses complémentaires : IFE sériques et urinaires, et Immunotypages sont ajoutées après scannérisation. RESULTATS Sérum hé hémolysé molysé Sérum lactescent Âge : 55 ans Protéines : 76 g/L Âge : 55 ans Déficit congé congénital en α1-antitrypsine Âge : 79 ans Protéines : 61 g/L Patient ayant passé un scanner la veille, avec injection d’ IPROMIDE (l’ultravist 300) L’ipromide peut rester visible plusieurs jours. *Le 1er pic en alpha2 correspond aux protéines inflammatoires de la fraction alpha2. *Le 2ieme pic correspond au produit injecté dont l’aspect plutôt « en pic étroit » attire l’attention du biologiste. En cas de doute le biologiste doit demander ces renseignements avant d’orienter la recherche vers un « pic monoclonal » éventuellement possible. Ce type de profil peut aussi être confondu au phénotupe Hp 1-1 mais dans ce cas la séparation est plus importante et les 2 pics plus symétriques. Par ailleurs « le profil est compatible avec une réaction inflammatoire importante accompagnée d’une diminution importante de l’albumine et modérée des gammaglobulines. » IgA κ Déficit congénital en α1-antitrypsine (0,30 g/l, VR : 1 à 1,8 g/L) ; mutation S absente, mutation Z présente à l’état hétérozygote. La flèche rouge indique la diminution très importante de la fraction α1 (1,27 g/L, VR : 2,1 à 3,4 g/L) correspondant essentiellement à l’orosomucoïde A noter le profil « en faveur d’un syndrome inflammatoire modéré » et l’hypogammaglobulinémie qui est compatible avec l’âge de l’enfant. Dans ces circonstances le biologiste doit demander les renseignements cliniques avant le rajout du dosage et du phénotype de l’ α1-antitrypsine car le déficit peut déjà être connu. Déficit en IgA Âge : 68 ans Protéines : 63 g/L Pic 1: 1 Syndrome inflammatoire avec diminution de l’l’albumine Âge : 60 ans Protéines : 63 g/L La diminution de la fraction β2 (flèche rouge), ainsi que le creusement de la vallée entre les fractions β2 et γ (flèche verte) caractérisent la présence d’un déficit en IgA hautement probable qui doit être confirmé par le dosage des IgA. Chez cette patiente les IgA sont à 0,38 g/l (normale = 0,94 à 3,17 g/L). Cet examen doit être rajouté après concertation avec le clinicien car ce déficit peut être déjà connu, (déficit fréquent 1/700 environ). Cet aspect est à différencier de celui présenté par un sérum vieilli car dans le cas présent la vallée (flèche verte) est plus prononcée avec un délai de réalisation de l’analyse dans la journée. Âge : 41 ans Protéines : 49 g/L « Profil électrophorétique en faveur d’un syndrome inflammatoire important avec diminution forte de l’albumine». Les flèches rouges indiquent d’une part la diminution très importante de l’albumine, et, d’autre part, l’augmentation relative très nette des α1 et des α2-globulines partiellement atténuée par l’hypoprotéinémie globale importante à 49 g/L. Un tel profil peut aussi être observé dans les syndromes néphrotiques avec généralement des α1 globulines moins augmentées et des gamma plus abaissées. IgD λ – immunotypage IgM λ – immunotypage Âge : 48 ans Protéines : 68 g/L L’IFE révèle la présence d’une IgA κ caractérisée par les 2 bandes (encadrées en rouge), respectivement par les antisérums anti-IgA et anti-κ. Le pic, situé dans la fraction α2, est estimé à 5,10 g/L d’après le tracé de l’électrophorèse. L’aspect inhabituel du profil avec le dédoublement des α2 associé à l’hypogammaglobulinémie incite le biologiste à faire l’IFE à son initiative dans le cas présent car il peut s’agir d’une interférence qu’il convient de lever avant d’évoquer l’hypothèse d’une gammapathie monoclonale auprès du médecin. Ce sérum, vieilli de quelques jours (sérum prélevé le vendredi en fin de matinée, électrophorèse effectuée le lundi), présente une diminution de la fraction β2, matérialisée par la flèche rouge, due à une dégradation probable du complément. Même si l’électrophorèse n’est jamais un examen urgent, il est recommandé de le réaliser dans des délais raisonnables de 48h maximum pour obtenir une analyse la plus fidèle possible du profil. L’électrophorèse doit être refaite sur un sérum frais avant d’affirmer l’hypocomplémentémie. Âge : 4 ans Protéines : 67 g/L IgM λ Pic : 5,10 g/L Protéines : 53 g/L Sérum très lactescent : examen à renouveler. Aucune identification des différentes fractions n’a pu être faite précisément compte tenu des anomalie du profil : zone albumine comportant 3 pics. La présence d’un pic monoclonal a été signalée et l’examen refait dans des conditions techniques plus compatibles, le lendemain. Ces types de profils très anormaux peuvent être dus à plusieurs facteurs : sérums hyperlipémiques traitement antibiotique, alimentation parentérale, produit de contraste iodé etc. Profil de réaction inflammatoire importante. On note un rapport alpha2/alpha1 anormalement élevé sans diminution concomitante de l’albumine. Le pic des alpha2 apparaît très dissymétrique, déformé par la présence du complexe Hp-Hb. La lecture de l’aspect du prélèvement est demandé par le biologiste : hémolysé donc « Résultat sous réserve : prélèvement hémolysé. Examen à renouveler si nécessaire en fonction du contexte clinique. » Anomalies concernant la fraction des alpha 2 globulines Sérum vieilli 8 0,0 Électrophorèse Sérum anti-IgG Sérum anti-IgA Sérum anti-κ Sérum anti-λ Électrophorèse Sérum anti-IgG Sérum anti-IgA g /L /L 6 g g/L 1,7 ,70 2: :1 Pic ic 3 P L’IFE révèle la présence d’une IgM λ migrant en 2 bandes (encadrées en rouge), respectivement par les antisérums antiIgM et anti-λ. On note un artefact dû à une polymérisation ou à l’activité cryoglobuline des IgM au point de dépôt (c’est cette seconde hypothèse qui est la plus probable ici). Le pic de l’IgM, est évalué à 10, g/L sur le tracé électrophorétique. Les 2 pics mineurs n’apparaissent pas et ne sont donc pas caractérisés par cette IFE. Sérum anti-IgM L’identification des pics 2 et 3, en quantité moins importante, fait appel à la technique d’immunotypage. Il s’agit de 2 pics d’IgG κ (matérialisés par les petits cercles rouges). On retrouve par ailleurs très clairement l’IgM λ (matérialisée par les cercles violets). Dans cet exemple l’immunotypage par Capillarys se montre supérieur à l’IFE : pas de cryoprécipitation (car analyse à 37°C) et séparation et identification fine des 2 pics d’IgG, K bien que faiblement concentrés alors qu’ils sont invisibles sur l’IFE. Sérum anti-IgM Sérum anti-κ Sérum anti-λ L’immunotypage (de base) ne révèle que la présence de chaînes λ, en quantité importante, matérialisées par le cercle rouge. Devant ces résultats le biologiste doit toujours prendre en compte la possibilité d’un diagnostic rare tel que celui d’une IgD ou IgE monoclonale. Un dosage des IgD et une IFE utilisant les immunsérums anti IgD et IgE permettront de conclure qu’il s’agissait en fait d’un pic monoclonal d’IgD λ, sécrété par un myélome d’isotype rare découvert chez une patiente jeune hospitalisée pour douleurs abdominales et vomissements induits par une hypercalcémie majeure. CONCLUSION Ce travail est la prolongation naturelle du travail précédemment cité traitant des commentaires des électrophorèses. Il sera enrichi au fil du temps avant de faire l’objet d’une publication. Quoiqu’il en soit, la méthodologie que nous présentons est facilement réalisable par toutes les équipes intéressées. Elle pourront ainsi se constituer leur propre bibliothèque de cas « difficiles et formateurs » et enrichir par ce moyen très efficace, rapidement consultable, l’expérience de leurs jeunes biologistes et de leurs nouveaux techniciens. L’intérêt complémentaire de cette démarche est celle d’une interprétation collégiale des électrophorèses et des immunotypages et donc d’une addition des expériences et d’une auto-évaluation des pratiques médicales. B 09 MISE EN PLACE D’UNE FICHE D’EVENEMENT INDESIRABLE (FEI) M.O. BOURGNE, A. SZYMANOWICZ. Laboratoire de Biochimie, Centre Hospitalier de ROANNE, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un mémoire pour une formation au DU en Assurance Qualité en Biologie Médicale. A l’issue de ce travail 4 axes principaux ont été mis en exergue : Amélioration Continue – Évènement Indésirable (EI) - Implication du personnel - Pérennité Amélioration continue La maîtrise du système qualité fait appel au principe de l’amélioration continue qui est une des actions majeures de l’assurance qualité. De plus, étant dans une structure hospitalière, nous sommes tenus de respecter les exigences de l’HAS qui nous obligent à mettre en place un programme d’amélioration continue. Un EI survenant dans une structure n’est pas un élément négatif mais au contraire il doit se transformer en un point positif permettant l’amélioration du système en déclenchant une révision de MO, de PO, d’une organisation. Implication personnel Il est : A LA BASE DE LA GESTION DES EI En effet, après un long travail rédactionnel lors de l’installation du système qualité, il a à sa disposition de nombreux documents. S’il veut qu’ils soient vraiment utiles et efficaces, c’est à lui d’agir en déclarant ce qui fonctionne mal. Il est à la base de l’efficacité de cette action. Il a également un rôle direct lors de la DECLARATION D’UN EI car il peut être amené à instaurer une action corrective immédiate à cette occasion. Il peut aussi être à l’origine d’action préventive après avoir observé un dysfonctionnement et avant la survenu de l’EI. Ceci lui donne donc un rôle valorisant qui n’est pas que celui de « gratte-papier ». Il est acteur du système. Ce rôle est amplifié lorsqu’il est amené à aider le membre du GQL gérant un EI, il PARTICIPE CONCRETEMENT A LA MISE EN PLACE D’ACTION CORRECTIVE quand l’action concerne le secteur où il est en poste. Exploitation Evènement indésirable Cette nouvelle gestion nécessite : 1- Cellule Qualité: Groupe Qualité Laboratoire (QGL) constitué d’un représentant par catégorie professionnelle et par secteur technique (soit 11 personnes pour notre site) 2- Création de la FEI : Fiche d’Evènement Indésirable (FEI) av procédures et MO associés. La fiche est anonyme. Tout le personnel peut rédiger librement le déroulement de l’EI 3- Définition d’un EI : Un EI est la différence entre la situation existante et une situation attendue. C’est une dérive ou une défaillance sortant du cadre des conditions d’exploitation usuelles définies. Un EI peut avoir un effet négatif sur le rendu de résultats. Il peut entraîner également un préjudice pour le patient, un mécontentement du client. Etude / Analyse Un recueil hebdomadaire des FEI est assuré par le Responsa Gestion Qualité (RGQ), il les numérote, leur attribue un degré d gravité.1 fois par mois le GQL étudie collégialement les EI ordre de Gravité. Certaines FEI ne sont pas étudiées car de fai Gravité. Elles sont répertoriées pour voir si un problème récure apparaît. Ensuite le GQL fait le choix des actions correctives à et leur fixe un délai de réalisation réaliste avec la personne c de la mise en œuvre de la solution.Certaines actions peuvent nécessiter la mise en place d’IQ. A l’issue de la réunion, un ta permettant le suivi des différentes actions à mener est réal puis communiqué à chaque membre du GQ. 67 FEI ont été remplies les 4 premiers mois. 57% de gravité 1 – 37% de gravité 2 – 6% de gravité 3 82% étudiées – 38% d’actions mises en place – 22% sans acti prévue. Principales catégories relevées : 45% d’ordre organisationnel (ce qui est classique) – 16% relèvent des unités de soins – 9% des médecins – 7% de l’informatique Conclusion Les membres du GQL (groupe qualité créé à cette occasion) participent à la réussite de cette nouvelle action et sont conscie de l’importance de leur rôle. Le travail de ce groupe ne consiste pas uniquement à étudier c fiches. Il a été mis en place aussi pour améliorer l’assurance qu du laboratoire. De nombreuses tâches l’attendent….. L’équipe commence à adhérer fortement à cette nouvelle actio qualité. Quand un incident survient, chacun a le réflexe de remplir une fiche. Il est important de faire prendre conscience que l’action ne s’arrête pas à la saisie d’une FEI mais que chac est également concerné par la mise en œuvre des actions correctives déclenchées grâce au signalement d’une FEI. Une bonne gestion des EI permet incontestablement une meille maîtrise des processus et est ressenti comme tel. Une des clés du succès de cette action et de sa pérennité cons à montrer qu’une FEI ne présente pas de risque de sanction po personnel, qu’elle a été effectivement prise en compte par le G qu’une action positive a été mise en oeuvre et qu’une étude de B 10 PROCEDURE DE GESTION POUR LA MAITRISE DES ANALYSES SOUTRAITEES SUR LMX®. A. SZYMANOWICZ, G. MASSACRIER, M. PREFOL, M.J. NEYRON, I. DENIS. Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex BUT La prise en charge des analyses sous-traitées n’est pas simple car elle concerne un grand nombre de paramètres qui sont pour la majorité peu fréquemment prescrits. D’autre part, les laboratoires en mesure de réaliser les analyses très rares ne sont pas bien connus. De plus les délais de réponse sont souvent longs. L’application de la T2A exige maintenant la connaissance de la part des dépenses relatives aux analyses hors nomenclature. Ces différents éléments nous ont conduit à définir un paramétrage pertinent permettant de répondre avec efficience aux différentes problématiques évoquées. MATERIEL ET METHODE Nous utilisons le système de gestion du laboratoire LMX version V19.02.A, (Bayer Diagnostics). Le référentiel de la nomenclature des actes de biologie médicale est appliqué. Pour les analyses hors nomenclature nous nous appuyons sur les catalogues des analyses des laboratoires Marcel Mérieux et Cerba et les prix établis par les CHU. Les possibilités de paramétrage du dictionnaire des analyses (DAN) sont exploitées judicieusement afin d’obtenir des listes d’éditions des statistiques (STAM). Les analyses sous-traitées sont toutes créées dans le DAN sous forme d’un groupement comportant l’analyse simple concernée, l’analyse date qui comporte dans son texte le laboratoire qui réalisera l’examen. RESULTATS Règles de paramétrage Paramétrage d’un groupement titre comportant au moins 2 analyses : 1-analyse spécialisée (non éditable) 2-analyse date avec date et nom du labo exécutant (éditable) • Analyse spécialisée : codification BT2 = analyse transmise de biochimie (à la NABM) codification BT4 = analyse transmise de biochimie (hors NABM) Affectation sur 2 postes techniques différents Editable sur STAM = O, valeur = nb de B ou BHN ou Prix/0,27 • Codification des conditions de prélèvement et d’acheminement 1er Caractère : > signifiant expédition 2 ième : lieu de stockage : A = t° ambiante, C = congel, F = frigo 3 ième : type de prélèvement : S (sec), F (fluorure), H (hépariné), C (citrate), E (EDTA), U (urine), T (tube spécial), M (matière fécales), R (LCR), L (lame), V(écouvillon), B (biopsie) 4 ième : type d’échantillon : T (sang total), D (défécat) 5 à 7 ième cotation en B puis le libéllé de l’analyse Circuit de prise en charge des examens soustraités Bon de demande + tubes Service de soins Original Envoyé Classement des copies Saisie des analyses Edition étiquettes fiches d’envoi Présentation bon + Fiche d’envoi au biologiste pour vérification Conditionnement de l’envoi : fiche + formulaires de renseignements + tubes Transmission des comptes rendus au secrétariat Saisie des Résultats par le biologiste communication au service Préparation des tubes à expédier Réalisation des analyses par le labo soustraitant Réception des résultats par le secrétariat Tableau de suivi annuel (analyses les plus fréquentes) A N A L Y S E S C H 5 0 C o r t is o l lib r e u r in a ir e C IC A C T H T e ic o p la n in e V it a m in e D 3 N S E H o m o c y s t e in e s e r iq u e S o m a to m e d in e C E n z c o n v e r s io n a n g io A A e n d o m y s iu m Ig A a n tig lia d in e T e s to s te ro n e (f, e ) S o u s c la s s e Ig G Ig G a n t ig lia d in e V it a m in e B 1 A A T r a n s g lu ta m in a s e O s té o c a lc in e V it a m in e B 6 A lu m in iu m C ic lo s p o r in e D H E A S u lfa t e V it a m in e 1 ,2 5 D ih y d r o A c A n ti re c ts h D 4 A D E s tr a d io l E x p e (h , e ) V it a m in e P P N B T O T A L 2 4 6 2 4 2 2 3 2 1 8 9 1 4 8 1 4 3 1 3 7 1 0 9 1 0 8 1 0 4 9 6 8 8 8 5 8 4 8 1 8 1 7 8 7 6 7 6 7 3 6 9 6 3 6 0 5 9 5 5 5 1 5 0 C o ta t io n e n B 4 0 1 2 0 7 0 1 0 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 2 0 0 1 0 0 6 0 4 0 7 0 8 0 7 0 7 0 1 1 0 7 3 1 0 0 1 1 0 6 0 8 0 7 0 1 1 0 1 5 0 1 0 0 8 0 1 1 0 N B R / M O IS 2 0 ,5 2 0 ,2 1 9 ,3 1 5 ,8 1 2 ,3 1 1 ,9 1 1 ,4 9 ,1 9 ,0 8 ,7 8 ,0 7 ,3 7 ,1 7 ,0 6 ,8 6 ,8 6 ,5 6 ,3 6 ,3 6 ,1 5 ,8 5 ,3 5 ,0 4 ,9 4 ,6 4 ,3 4 ,2 V A L .B T o ta l 9 8 4 0 2 9 0 4 0 1 6 2 4 0 1 8 9 0 0 1 4 8 0 0 1 5 7 3 0 1 3 7 0 0 2 1 8 0 0 1 0 8 0 0 6 2 4 0 3 8 4 0 6 1 6 0 6 8 0 0 5 8 8 0 5 6 7 0 8 9 1 0 5 6 9 4 7 6 0 0 8 3 6 0 4 3 8 0 5 5 2 0 4 4 1 0 6 6 0 0 8 8 5 0 5 5 0 0 4 0 8 0 5 5 0 0 V A L .B / M O IS 8 2 0 2 4 2 0 1 3 5 3 1 5 7 5 1 2 3 3 1 3 1 1 1 1 4 2 1 8 1 7 9 0 0 5 2 0 3 2 0 5 1 3 5 6 7 4 9 0 4 7 3 7 4 3 4 7 5 6 3 3 6 9 7 3 6 5 4 6 0 3 6 8 5 5 0 7 3 8 4 5 8 3 4 0 4 5 8 Liste des analyses HN en 2005 Format de la fiche d’expédition et du compte rendu de prise en charge A N A L YS E S T é ic o p la n in e H o m o c y s té in e s é r iq u e V it a m in e B 1 A A T r a n s g lu t a m in a s e V it a m in e P P F S H u r in a ir e L H u r in a ir e Io d é m ie A A C V 2 A A A M 1 a m p h ip h y s in e Io d u r ie A c id e P y r u v iq u e A A a n ti M A G G M 1 G A C a n t ig a n g lio s id e C A 7 2 -4 A c id e s a m in e s s é r iq u e s C h a in e s L é g è r e s K a p p a C h a in e s L é g è r e s L a m b d a 5 H IA ( P la s m a ) Ig D A c id e s a m in é s u r in a ir e s B ê ta L P H S ir o lim u s r é s id u e l to ta l N B T O T A L 148 109 81 78 50 42 42 39 31 31 24 23 21 21 19 17 17 17 15 13 12 10 10 870 C o û t en € 28 56 3 0 ,8 1 9 ,6 3 0 ,8 1 9 ,6 1 9 ,6 2 5 ,2 56 56 2 5 ,2 1 9 ,6 56 112 3 9 ,2 168 9 ,8 9 ,8 1 6 ,8 9 ,8 168 3 9 ,2 56 1071 V A L .€ T o ta l 4144 6104 2 4 9 4 ,8 1 5 2 8 ,8 1540 8 2 3 ,2 8 2 3 ,2 9 8 2 ,8 1736 1736 6 0 4 ,8 4 5 0 ,8 1176 2352 7 4 4 ,8 2856 1 6 6 ,6 1 6 6 ,6 252 1 2 7 ,4 2016 392 560 33778 C h a p it r e P B B I B H H B I I B B I I I B I I B I B H P Evolution de l’activité soustraitée Années Indicateurs 2001 2002 2003 2004 2005 Nb d’analyses 4442 4735 5027 5162 5125 Nb B 425 468 463 457 502 286 521 704 498 491 % B soustraités 3,46 3,47 4,03 4,19 3,98 % augm entation 1,4 8,93 9,03 3,25 -4,45 Coût en € 114 876 125 133 136 427 140 860 134 593 CONCLUSION le paramétrage fin et exhaustif proposé permet une prise en charge globale des dossiers biologiques des patients. Il offre au Biologiste une vision intégrale des analyses qui lui sont demandées y compris celles qu’il ne réalise pas. Ce paramétrage assure une traçabilité respectant les recommandations du GBEA. Enfin, toutes les informations statistiques nécessaires à une bonne gestion économique et aux décisions stratégiques utiles au Chef de Service lui sont automatiquement ou aisément accessibles. B 19 PROPOSITION D’UN ARBRE DECISIONNEL POUR LE DIAGNOSTIC CLINICO-BIOLOGIQUE DES GAMMAPATHIES MONOCLONALES. I. DENIS, T. NICOLAS, M. BOYER, A. SZYMANOWICZ, Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex BUT La démarche diagnostique des gammapathies monoclonales (GM) est complexe et subjective en pratique quotidienne. En effet de nombreux contextes cliniques sont associés à la présence d’une immunoglobuline monoclonale (IM) et le problème est de rattacher cette gammapathie à une pathologie maligne ou non. Le but de ce travail est de proposer un arbre décisionnel pour le diagnostic étiologique d’une GM intégrant à la fois les arguments cliniques et paracliniques les plus utiles et pertinents. MATERIEL ET METHODE Notre travail s’appuie sur une recherche bibliographique et sur l’expérience locale des cliniciens oncologues et hématologues de notre hôpital. La caractérisation des différentes entités nosologiques est basée sur les recommandations de bonnes pratiques des sociétés savantes et des différents groupes de travail (OMS, IFM, SWOG, Groupe International d’Etude du Myélome, UK Myeloma Forum, …) RESULTATS Arbre décisionnel du diagnostic étiologique des gammapathies monoclonales Examen clinique : AEG, amaigrissement, asthénie, douleurs osseuses, infections récidivantes, syndrome tumoral (ADP, SM, HM), syndrome d’hyperviscosité, signes d’amylose (modification de la voix, macroglossie) Biologie : EPS, IFE, hémogramme, VS, créatininémie, calcémie, dosage pondéral des Ig, recherche de PBJ urinaire, dosage des chaînes légères libres sériques (en fonction du contexte) IgG , IgA, (IgD, IgE) Patient symptomatique 1) Suspicion de myélome Myélogramme Bilan radiologique osseux β2m, CRP, LDH, Etude cytogénétique MYELOME MULTIPLE (stade II ou III) (IgG : 59 %, IgA : 21 %, IgD : 1 %) 2) Suspicion de PLASMOCYTOME SOLITAIRE osseux ou extra-osseux (3 %) GMSI ( myélogramme réalisé pour un bilan initial chez un patient jeune < 65 ans) (IgG : 70 %, IgA : 12 %) 1)IgG<20 g/l ou IgA<10 g/l Ig polyclonales normales Absence de PBJ Ca créat normaux Plasmocytose<10 % sans atypies 2 ) 20 g/l<IgG< 30 g/l ou 10 g/l<IgA< 20 g/l Ig polyclonales normales Absence de PBJ Radios normales 3 ) 20 g/l<IgG< 30 g/l ou 10 g/l<IgA< 20 g/l et/ou Ì Ig polyclonales (>25 %) et/ou 300 mg/24h<PBJ<1g/24h 4) IgG>30g/l ou IgA>20g/l Absence anémie, IR, hypercalcémie, lésions osseuses et/ou plasmocytose méd.>10% Myélogramme Plasmocytose>10 % Plasmocytose<10 % GMSI GMSL (MYELOME ASYMPTOMATIQUE ) GMSI Myélogramme, histologie 4) GAMMAPATHIE MONOCLONALE ASSOCIE A UNE AFFECTION NON MALIGNE (infections, MAI, DI, hépatopathies) 5) IgG>30g/l ou IgA>20g/l Anémie modérée ou < 3 lésions osseuses et/ou plasmocytose méd.>10% Patient symptomatique +/- lymphocytose Patient asymptomatique +/-lymphocytose Myélogramme (+ BOM) Myélogramme (+ BOM) Pas d’infiltration lymphoïde GMSI (15 %) symptomatique infiltration plasmocytaire Myélome à IgM (rarissime) Myélogramme Plasmocytose>10 % avec atypies cytologiques Infiltration lymphoplasmocytaire MMCL (15 %) (bilan de myélome) MMNS (3 %) (bilan de myélome) AMYLOSE AL (histologie) Infiltration lymphoïde Chaînes lourdes libres MCL α, γ, µ (< 0.1 %) (immunosélection) Pas d’infiltration médullaire MW (2 %) GMSI (15 %) asymptomatique (quelque soit le taux d’IgM) Bilan de MW : -radio pulm - écho abdo – agglut. froides - immunotypage MYELOME ASYMPTOMATIQUE (Myélome débutant ?) Bilan de LLC (2 %), lymphome (5 %): -immunotypage -histologie COMPARAISON DES CRITERES DIAGNOSTIQUES DU MYELOME SMOULDERING MYELOMA (4 %) (ASYMPTOMATIQUE) Critères diagnostiques de MM selon le Southwest Oncology Group (USA) Radios, myélogramme, histologie 3) Suspicion d’AMYLOSE AL (10 %) Chaînes légères libres IgM Patient asymptomatique MYELOME INDOLENT (ASYMPTOMATIQUE) (4 %) Légende GMSI : gammapathie monoclonale de signification indéterminée GMSL : gammapathie monoclonale de signification limite MW : macroglobulinémie de Waldenström MMCL : myélome multiple à chaînes légères MMNS : myélome multiple non sécrétant MCL : maladie des chaînes lourdes MAI : maladie auto-immune DI : déficit immunitaire BOM : biopsie ostéo-médullaire AEG : altération de l’état général ADP : adénopathies SM, HM : splénomégalie, hépatomégalie IR : insuffisance rénale Critères de définition du Myélome (OMS) Critères de définition du Myélome (Groupe International d'Etude du Myélome, 2003) Critères majeurs I - Tumeur plasmocytaire sur biopsie II - Plasmocytose médullaire >30 % III- Pic monoclonal sérique IgG >30 g/L, IgA >20 g/L Excrétion de chaînes légères K ou L > 1g/24h en l'absence de toute protéinurie Critères majeurs A1 - Plasmocytose médullaire >30 % A2 - Tumeur plasmocytaire sur biopsie A3 - Composant monoclonal sérique IgG >35 g/L, IgA >20 g/L Protéinurie > 1g/24h 1 - Composant monoclonal sérique et/ou urinaire élevé 2 - Plasmocytose médullaire (pas de valeur seuil) ou tumeur plasmocytaire sur biopsie 3 - Présence d'une ou plusieurs atteintes organiques* Critères mineurs a - Plasmocytose médullaire comprise entre 10 et 30 % b - Composant monoclonal sérique et/ou urinaire <au taux cité en III c - Lésions osseuses lytiques d - Baisse des immunoglobulines : IgM <0,5 g/L, IgA <1g/L, IgG<6g/L Critères mineurs B1- Plasmocytose médullaire comprise entre 10 et 30 % B2- Composant monoclonal élevé mais < à A3 B3- Lésions osseuses lytiques B4 - Baisse des immunoglobulines diminuée d'au moins 50%: IgM <0,5 g/L, IgA <1g/L, IgG<6g/L * Atteint organique : - Hypercalcémie : > 2,75 mmol/l ou > 0,25 mmol/l par rapport à la normale - Insuffisance rénale : créatininémie > 173 µmol/l - Anémie : hémoglobine < 10 g/dl ou < 2g/dl par rapport à la normale - Lésions osseuses : lacunes osseuses ou ostéoporose avec fracture pathologique compressive - Autres : syndrome d’hyperviscosité, amylose, infections bactériennes à répétition Le diagnostic sera retenu chez les malades symptomatiques dans les cas suivants : 1 critère A + 1 critère B ou B1 + B2 + (B3 ou B4) Le diagnostic sera retenu chez les malades symptomatiques : en présence d'une atteinte organique, quelque soit le taux de composant monoclonal et la plasmocytose médullaire Signes non spécifiques renforçant le diagnostic -Anémie -Hypercalcémie -Hyperazotémie -Hypoalbuminémie - Déminéralisations et fractures compressives Le diagnostic sera retenu chez les malades symptomatiques dans les cas suivants : 1 - I+b ou c ou d 2 - II+b ou c ou d 3 - III 4 - a+b+c ; a+b+d CONCLUSION L’exploration des GM requiert une concertation pluridisciplinaire à la fois clinique et paraclinique afin de mieux orienter la démarche diagnostique. Ce travail nous a permis de structurer cette démarche et clarifie l’ordre et l’importance des arguments clinico-biologiques. Il donne une vision globale de ces pathologies de gravité et de pronostic variable. La qualité du diagnostic des GM et de leur suivi s’en trouvera améliorée avec une optimisation des moyens mis en œuvre. B 20 CORRELATION DES RESULTATS DE BILIRUBINES TOTALES DOSEES AVEC CEUX CALCULES A PARTIR DE L’INDICE D’ICTERE SUR APPAREIL INTEGRA 800®. A. SZYMANOWICZ*, M.J.NEYRON, I. DENIS, M.O. BOURGNE, G. MASSACRIER. * service de biochimie, Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex. BUT Le but du travail est d’évaluer la stabilité de la méthode de dosage de la bilirubine totale (BT) (méthode colorimétrique) sur Intégra 800 (X) en comparant avec le résultat obtenu à partir du calcul de l’indice d’ictère (II,) réalisé par spectrophotométrie directe. La corrélation des 2 méthodes a aussi pour objet de prouver l’intérêt de la recommandation d’utiliser l’II, faite par le fournisseur et l’ASSaPS (0ct 2005) en vue de dépister les erreurs de justesse induites par l’interférence de l’héparine dans les tubes mal remplis. MATERIEL ET METHODE Nous utilisons pour le dosage de la BT la méthode Bilirubine T-S® (Roche Diagnostics) selon les recommandations du fournisseur. Nous avons créé une analyse supplémentaire dans notre système informatique qui permet par une formule [(II X 18,54) – 5,23] de calculer la BT (Y) à partir de la mesure de l’II. Ce résultat est présenté en validation au biologiste mais n’est jamais édité. Il appartient au biologiste de décider au cours de la validation, soit de faire vérifier les résultats de BT, soit de remplacer le résultat du dosage par le calcul lorsque le tube de prélèvement est insuffisamment rempli. L’étude porte sur le premier semestre (janvier à juin 2006) sur environ 5000 patients. Elle a été réalisée par extraction grâce à l’applicatif TDR® (Bayer). Les calculs des corrélations et les diagrammes des différences utilisent Valtec®2000 (Probioqual) et Metval® pour l’étude globale car Valtec est limité à 500 résultats. RESULTATS Droite des m oindres carrés 1er trim estre résultats bruts bilirubine : 50 à 450 µm ol/L Droite des moindres carrés Résultats bruts 2ième trimestre (50 à 450 µmol/L) D ro ite d e P a s s in g -B a b lo c k d o n n é e s b r u te s ( 5 0 à 4 5 0 µ m o l/L ) c a lc u l p a r « M e tv a l » F ield m et hod 500 D iagram m e des différences 1er trim estre R ésultats bruts (bilirubine 50 à 450 µm ol/L) D ia g ra m m e d e s d iffé re n ce s ré su lta ts d u 1 e r trim e s tre a p rè s c o rré la tio n (Y ’ = Y /1 ,0 1 + 5 ,5 3 ) Graphique des différences Résultats bruts 2ième trimestre (50 à 450 µmol/L) D ia g r a m m e d e s d iffé r e n c e s d o n n é e s b r u te s D if f erenc e 60 Diagramme des différences Résultats 2ième trimestre recalculés (Y’=Y/1,03+4,1) S t a t is t i q u e s s u r le s r é s u lt a t s d e b il ir u b i n e > 5 0 µ m o l / L ( H L = H o r s li m it e a u s e u i l d e 2 0 % ) P é r io d e N b>50µ m o l /L D r o it e d e s m o in d r e s c a rré s R HL B ru t HL % HL C o rr HL % 1er T r im e s tr e 452 Y = 1 ,0 1 X - 5 ,5 3 0 ,9 8 10 2 9 2 2 iè m e T r im e s tr e 357 Y = 1 ,0 3 X - 4 ,1 0 ,9 8 14 4 9 3 1er s e m e s tre 809 Y = 1 ,0 2 8 X - 8 ,6 0 ,9 8 24 3 18 2 ,5 400 40 20 300 0 200 -20 -40 100 -60 Mean 0 100 200 300 40 0 500 ( P a s s in g - B a b lo c k ) Di ffe re n ce p lo t N = 8 0 9 M e a n d i ffe re n ce : -1 ,8 [ -2 ,8 7 to -0 ,7 2 6 ] 0 R ef m et hod 0 100 200 300 40 0 500 P a ssin g -B a b l o k a g re e m e n t te st N = 8 0 9 S lo p e : 1 ,0 2 8 [ 1 ,0 1 3 to 1 ,0 4 3 ] In te rce p t : -8 ,6 [ -1 0 ,3 to -6 ,7 ] CONCLUSION Les 2 méthodes sont très bien corrélées sur toute la période étudiée (R² à 0,99 et 0,98 selon les mois étudiés, pente : 1,0 à 1,03) et semblent indiquer une stabilité satisfaisante (ratio des moyennes X/Y de 1,01 à 1, 03). Par contre le diagramme des différences met en évidence une dispersion des couples de valeurs avec une incertitude importante. Au seuil de 15 % près d’un quart des valeurs sont rejetées. L’utilisation de cet artifice analytique pour le contrôle de la BT dosée par la méthode colorimétrique est relativement limité. En effet il n’est applicable que pour des valeurs de BT cliniquement significatives (>50 µmol/L) et avec un seuil d’inexactitude >20% avec un % de rejet faible de 2 à 3% après corrélation. Cette étude repose aussi la question de la spécificité des méthodes de dosage de la BT. Des études fines des discordances ou de comparaison avec la méthode de référence par HPLC seraient utiles à réaliser pour hiérarchiser la spécificité des 2 méthodes de routine que nous avons comparées. B 21 PROPOSITION DE TABLEAUX D’INDICATEURS UTILES A LA BONNE MARCHE D’UN SERVICE DE BIOLOGIE. A. SZYMANOWICZ*, M.J.NEYRON, I. DENIS, N. CHAMPAGNON, M. PREFOL, M.O. BOURGNE, G. MASSACRIER. * service de biochimie, Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex BUT Le bon fonctionnement du laboratoire et sa bonne gestion sont des objectifs légitimes poursuivis par tous les chefs de service dans nos hôpitaux. Comment apporter des éléments mesurables et comparables pour prouver que les objectifs sont atteints ou au moins que la bonne tendance est suivie d’année en année. Le but de ce travail est de proposer une approche exhaustive méthodique de tous les indicateurs qu’un laboratoire peut obtenir avec les outils actuels sans y consacrer un temps trop important. L’objectif étant l’optimisation du fonctionnement et de son efficience (rapport qualité/coût maximum). MATERIEL ET METHODE Nous nous appuyons sur le code de la santé publique, le statut des praticiens hospitaliers, les règles du fonctionnement hospitalier relatives aux ressources humaines, aux matériels aux réactifs et aux financements. Nous utilisons les applications informatiques suivantes : LMX® (Bayer) pour la gestion informatique du laboratoire, Clepsydre® (Agfa) pour la gestion du personnel, Item® (Addsoft) pour la gestion des temps de travail des PH, Biostoco® (e-soft Management) pour la gestion des réactifs, QC on Call® (Biorad) pour la gestion des contrôles de qualité, ainsi que les applications standards de bureautique. RESULTATS Indicateurs d’activité Indicateurs (M=Million) 2001 2002 2003 2004 2005 Activité en MB (NABM) 10,7 10,8 11,2 12,0 12,6 %augmentation 9,16 0,17 2,05 -0,74 0,64 Activité en MB (technique) 13,9 13,7 15,3 16,9 16,3 Rapport BT/BNAMB 1,30 1,27 1,37 1,41 1,29 Chiffre d'affaire M€ 3,2 3,2 3,3 3,4 3,4 Budget réalisé M€ 1,62 1,65 1,70 1,83 1,93 %augmentation (budget) 2,59 1,82 2,87 7,83 5,42 %Biochimie / activité totale biologie 57 58 56 55 55 Nb analyses en milliers 724 710 790 815 846 2000 9 7 ,4 7 7 83 61 2 95 14 2 9 2 ,2 7 100 0 6 9 8 ,5 2 117 2001 2002 2003 97 9 7 ,1 99 17 6 2 8 9 3 80 90 96 38 5 2 3 2 0 93 97 91 13 1 6 4 1 4 9 7 ,8 9 7 ,8 9 1 ,0 2 2 8 100 100 100 0 0 0 4 4 4 100 0 12 100 1 0 0 8 7 ,5 0 0 1 8 8 4 9 7 ,3 9 5 ,3 9 8 ,2 3 4 2 102 73 93 2004 2005 9 8 ,3 9 9 ,2 6 1 9 3 96 99 1 1 1 0 97 98 1 1 2 1 9 5 ,2 1 0 0 ,0 6 0 50 100 2 0 2 7 100 8 3 ,3 0 2 11 8 8 7 ,5 75 1 2 7 3 9 8 ,7 9 8 ,8 1 1 65 80 2001 0,132 -6,02 920 4 872 6 932 2002 0,135 1,65 884 4 782 6 855 2003 0,136 0,80 987 5 283 7 670 2004 0,147 8,63 1 055 5 564 6 777 P r a t ic ie n s N b d e jo u r s t r a v a i llé s N b d e jo u r s t r a v a i llé s E T P N b d e J o u rs R T T N b d e J o u rs d e fo rm a tio n N b d e jo u r s d 'a r r ê t m a la d i e T e c h n ic ie n s N b d e jo u r s t r a v a i llé s E T P N b d e J o u rs d e fo rm a tio n N b d e jo u r s d 'a r r ê t m a la d i e N b d e jo u r s d 'a r r ê t / t e c h n i c i e n S e c r é t a ir e s N b d e jo u r s t r a v a i llé s E T P N b d e J o u rs d e fo rm a tio n N b d e jo u r s d 'a r r ê t m a la d i e N b d e jo u r s d 'a r r ê t / s e c r é t a i r e A id e s d e la b o r a t o ir e N b d e jo u r s t r a v a i llé s E T P N b d e J o u rs d e fo rm a tio n N b d e jo u r s d 'a r r ê t m a la d i e N b d e jo u r s d 'a r r ê t / A L 2005 0,154 4,75 1 072 5 637 6 542 Indicateurs de productiv ité scientifique 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 Nb de publications 1 7 2 1 7 Nb de Posters 7 6 3 7 8 Nb de conférences 0 1 2 2 4 Nb de protocoles cliniques 2 1 1 1 2 Nb de protocoles biologiques 2 2 2 3 2 Total 12 17 10 14 23 SCORE d’Evaluation Externe de la Qualité Ann ée B IO C H IM IE S c o re P B Q % (D L A ) ra n g c a té g o rie (> 8 0 % n b d e re n d u s ) N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le (H ) M E D IC A M E N T S S c o re P B Q % (D L A ) ra n g d e la c a té g o rie (>8 0 % n b d e re n d u s ) N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le U R IN E S S c o re P B Q % (D L A ) ra n g d e la c a té g o rie (> 8 0 % n b d e re n d u s ) N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le IM M U N O M A R Q U E U R S E x a c titu d e N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le A L C O O L E M IE E x a c titu d e a b s o lu e % N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le N o m b re d e T B M A R Q U E U R C A R D IA Q U E S E x a c titu d e % N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le N o m b re d e T B H B A 1 C E x a c titu d e a b s o lu e N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le N o m b re d e T B A F S S A P S E x a c titu d e a b s o lu e % N o m b re d e c o n tro le s h o rs c ib le N o m b re d e T B (" A " ) Indicateurs d’assiduité Indicateurs de productivité Indicateurs productiv ité biologique Prix de revient du B % augmentation MB produit par Technicien MB produit par Secrétaire MB produit par Biologiste Palmarès des coûts (en €) par analyses 2005 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 ANALYSES NBRE/AN S tupe fia nts re ch Uri CLA-S .M Mix te CLA-S .T Alim e nta ire P ro BNP CLA-S .P Re spira toire I F E se rique CLA-D.P Ele ctro LCR P roca lcitonine CI C S a licyle s P rofil urina ire P a ra ce ta m ol CA 125 CA 15-3 CA 19-9 A.F.P. Ac a nti TPO Ac a nti TG GH Troponine Te gre tol P S A P e ptide C B2M A.C.E. Fola te s sé rique s Estra diol LH V ita m ine B 12 Am ika cine Insuline 277 46 47 1718 107 112 30 82 81 87 65 284 151 448 550 804 478 240 241 306 6827 122 1095 481 688 1332 688 136 432 672 289 138 Evolution des non-conformités 0% 0% Nbre sans Action Réactivées Nbre Action inefficaces 0% 0% Nbre sans Action Prévue 0% Unités de Soins Médecins 12 71% 11 61% 5 28% 10 59% 8 47% 5 28% 6 33% 6 35% 0 0% 2 11% 1 6% 1 6% 3 18% 0% 1 3 3 6% 0% 0% 0% 18% 18% 2 0% 0% 0% 0% 0% 11% 1 2 0% 6% 0% 11% 0% 0% 1 1 2 2 6% 6% 12% 12% 0% 0% 55 82% 38 57% 25 4 37% 6% 3 4% 2 2 2 4 3 5 25 2 9 21 4% 4% 4% 7% 5% 9% 45% 4% 16% 38% 0% 7 41% 5 28% 6 33% 7 41% Prestataire Oganisation Logistique Informatique Analytique Fournisseur B.Admission 17 100% 9 50% 12 67% 17 100% 0% Nbre Action efficaces Nbre Action mise en place Catégories Degré 3 67 Nbre FEI en attente de solution TOTAL Palmarès par fournisseur et par appareil NBRE/ COUT COUT/ AN T OTAL ANAL YS E ANAL YS ES P ro BNP 1718 52685,67 30,67 T rop on in e 6827 33660,56 4,93 CRP 30806 31294,82 1,02 12522 29085 2,32 G a z du sa ng + Bcho c TSH 5386 17058,83 3,17 M yo glob in e 3362 11010,23 3,27 T 4L 2844 10718,26 3,77 CO 2 56895 10510,63 0,18 S tup e fia n ts re ch Uri 277 9278,68 33,5 F e rritine 2620 8374,99 3,2 Uré e 59822 8276,8 0,14 Ca lcium (S + U) 53221 6553,6 0,12 G lyce m ie 58126 6524,42 0,11 Cre a tinin e (S + U) 60178 6241,78 0,1 A.C.E. 1332 5989,57 4,5 Hb A1c 1784 5965,55 3,34 P S A 1095 5240,87 4,79 T 3L 1692 5214,56 3,08 P rote ine s urin e 3264 5094,78 1,56 CA 19-9 804 4492,18 5,59 P o ta ssium 61031 4354 0,07 Ele ctro sé riq ue 2905 4171,65 1,44 T ra n sfe rrin e 2578 3766,66 1,46 Ch lo re 55615 3644,43 0,07 CA 15-3 550 3588 6,52 HCG do sa g e 998 3562,62 3,57 G e n ta m icin e 1142 3559,94 3,12 Digo x ine 1304 3559,94 2,73 B2M 688 3169,4 4,61 CA 125 448 3139,5 7,01 F o la te s sé riqu e s 688 3090,03 4,49 P re a lb sé riqu e 1784 3042,3 1,71 L ip a se 4336 3035,35 0,7 CP K 9002 3031,86 0,34 Co rtiso l 1126 2996,22 2,66 FOURNISSEURS ROCHE TOSOH RADIOMETER SEBIA BIOSITE BMD BIORAD VEOLIA SERVIBIO SARSTEDT ELVETEC ELITECH PRO BIO QUAL CML BRAHMS GILSON THE BINDING SITE BIOMERIEUX VWR PERKINELMER OXOID TECHNI-DOME BECKMAN COULTER BAYER DIAGNOSTICS CTCB ASQUALAB TOTAL COUT en 2005 303 641 68 890 30 724 12 712 10 207 7 682 7 072 6 463 2 566 1 954 1 812 1 313 1 278 1 246 1 151 1 084 911 413 301 281 212 138 115 82 80 52 462 376 % %CUM 65,67 67,67 14,90 82,57 6,64 89,21 2,75 91,96 2,21 94,17 1,66 95,83 1,53 97,36 1,40 98,76 0,55 0,42 0,39 0,28 0,28 0,27 0,25 0,23 0,20 0,09 0,06 0,06 0,05 0,03 APPAREILS , TECHNIQUES ou FOURNISSEURS COUT % INTEGRA 800 181 828 39,19 ELECSYS 121 813 26,25 AIA 21 68 890 14,85 ABL 735 15 790 3,40 REACTIFS BIOCHIMIE HORS ABONNEMENT 14 582 3,14 ABL 625 13 843 2,98 ELECTROPHORESE 12 712 2,74 ALLERGENES ET DROGUES ET TOXIQUES 9 687 2,09 DIVERS 8 118 1,75 CONTROLES BIORAD 7 072 1,52 STATION ELGA 5 011 1,08 MATERIEL BIOCHIMIE 2 160 0,47 CONTRÔLES AUTRES BIORAD 1 410 0,30 OSMOMETRE 1 091 0,24 Total 464 007 100,00 0,02 0,02 0,02 0,01 100,00 (tout début d’exploitation) Degré 1 juin-06 17 22 1 ,4 2 004 217 1 ,3 24 5 2 004 197 1 14 5 ,6 Indicateurs de délais moyens de réalisation Degré 2 mai-06 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 2 003 2005 264 232 0 15 0 2 005 194 0 ,8 48 3 ,1 2 005 221 0 ,3 22 4 ,6 2 005 201 0 0 0 (mis en route le 13/03/06) Nbre FEI étudiées avr-06 18 COUT/ ANALYSE 33,50 33,30 32,59 30,67 21,47 19,35 14,40 12,66 10,70 10,31 9,13 8,70 7,86 7,01 6,52 5,59 5,20 5,14 5,12 5,11 4,93 4,86 4,79 4,67 4,61 4,50 4,49 4,45 4,40 4,11 4,11 4,10 2 003 2004 268 228 1 10 0 2 004 192 Indicateurs événements indésirables Nbre FEI par Degré de Gravité Mois Etudié Nbre FEI remplies mars-06 17 COUT TOTAL 9278,68 1531,57 1531,57 52685,67 2297,36 2167,15 432,11 1038,13 866,43 897,00 593,32 2472,13 1186,65 3139,50 3588,00 4492,18 2486,48 1234,27 1234,27 1562,93 33660,56 593,32 5240,87 2246,09 3169,40 5989,57 3090,03 604,94 1901,64 2764,58 1186,65 566,43 2003 269 228 1 9 0 2 003 1 2 6% 12% 2 0% 11% 2 0% 11% 1 3 6% 18% 8 47% 4 22% 6 33% 3 18% 0% 0% 0% 9 50% 3 17% 0% 0% 0% 0% 0 0% 0 0% 12 22% 0 0% 0% 0% B ila n d e c h o c D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s G a z du s a ng D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s P o ta s s iu m D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s CRP D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s P a ra c é ta m o l D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s B ê ta H C G D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s T ro p o nin e D é la i m o ye n (m in) N o m b re d e d e m a n d e s P é rio de P é rio d e J o ur N u it (7 h -1 9 h) (1 9 h-7 h ) 04 09 16 1 23 11 11 0 27 63 36 11 22 146 61 29 49 9 113 32 1 70 49 15 13 65 49 88 25 CONCLUSION Les tableaux que nous proposons sont une aide objective pour l’exercice de la direction d’un service de biologie qui se doit de répondre complètement à la « quadrature du cercle » : c’est à dire à l’attente des patients, des prescripteurs, de son personnel et des autorités de tutelles. En effet, la problématique liée à l’efficience du laboratoire dans un centre hospitalier passe inévitablement par l’atteinte d’objectifs chiffrables et d’éléments probants de la qualité de son fonctionnement. A partir de ces indicateurs de plus en plus proches de l’exhaustivité (des progrès restent à faire), nous estimons que l’établissement de référentiels nationaux est possible et devrait être recherchée. De cette façon il sera envisageable de faire progresser le rôle de la biologie hospitalière dans la qualité des soins délivrés aux patients tout en assurant une maîtrise des coûts, équitables en tout point du territoire. B 22 PLACE DE LA BIOLOGIE DANS LES ALGORITHMES DE DIAGNOSTIC ET DE SUIVI THERAPEUTIQUE DES DYSTHYROIDIES A. SZYMANOWICZ*, J. ***WATINE, A. PERRIN**, E. BLANC-BERNARD NOURDINE**, M. PERRIN**. *service de biochimie, ** service d’Endocrinologie Centre hospitalier, 28 rue de Charlieu 42328 Roanne cedex, *** Laboratoire Centre Hospitalier 12027 Rodez BUT DU TRAVAIL Le diagnostic et le suivi des traitements des maladies de l’axe thyroïdien ne sont pas toujours simples pour le clinicien et nécessitent souvent l’aide de la biologie et d’autres examens paracliniques tels que la scintigraphie, l’imagerie ainsi que la cytologie dans le cas de l’analyse des nodules thyroïdiens. Le but de notre travail est de proposer des guides pour une démarche rationnelle fondée sur des recommandations concernant la bonne utilisation des bilans thyroïdiens permettant d’aboutir avec efficience au diagnostic des pathologies de la thyroïde et d’en suivre le traitement et l’évolution avec une pertinence optimisée. MATERIEL ET METHODES A partir de l’expérience des pratiques professionnelles des biologistes et des endocrinologues et en nous appuyant sur les nombreuses recommandations professionnelles, de l’ANAES , de la HAS et de la National Academy of Clinical Biochemistry (NACB), de la Société Française d’Endocrinologie (SFE), de la Société Française de Biologie Clinique (SFBC) et à partir aussi des sites : www.thyroidmanager.org, www.thyroïd.org, www.eurothyroid.com, www.nacb.org-lmpg-thyroid_guidelines_francais.pdf nous avons établi une série de tableaux didactiques les plus complets possibles permettant l’intégration des éléments cliniques, biologiques et d’imagerie habituellement mis en œuvre pour la prise en charge des maladies touchant la glande thyroïde. RESULTATS Figure 1: Stratégie d’exploration des hyperthyroïdies fréquentes : TSH (+ T4L en milieu hospitalier) TSH <normale T4L >normale Hypermétabolisme Hyperthyroïdie Périphérique : anamnèse Si grossesse 1er trimestre TPOAb ++ thyrotoxicose gravidique transitoire (2% des grossesses) HCG élevée TPOAb – Vomissements *Syndrome d’hyperémèse du 1er trimestre TSH <normale T4L normale Clinique peu probante Hypertyroïdies subcliniques 2% TSH <normale T4L normale Clinique probante T3L augmenté (3% des hyperthyroïdies) T3L normale ou basse Dosage T3L Contrôle sur nouveau prélèvement dans 2 à 4 semaines ou test TRH éventuel Résultat initial confirmé et/ ou Test au TRH- Scintigraphie Iodurie ou iodémie si recueil difficile. Surcharge Iodée - Fixation homogène Fixation hétérogène Fixation nulle Bilan normalisé ou TRH+ : Surveiller à distance TSH <normale T4L augmentée TSH <normale T4L normale ou diminuée Syndrome tumoral Hypermétabolisme Syndrome d’hypersensibilité aux hormones thyroïdiennes (très rare) TPOAb ++ et TgAb ++ TRAb ++ si besoin TPOAb ++/-et TgAb +/-,TRAb– si besoin *Maladie de Basedow (1% de la population) *Goitre basedowïfié *Traitement par interféron *si grossesse : risque de dysthyroïdie fœtale ou néonatale Surcharge iodée + : *Produit de contraste *médicaments iodés *Thyroïdite de Hashimoto (initiale) *Thyroïdite du post partum *Adénome toxique *goitre multinodulaire toxique *TPOAb+ : Amiodarone (T3L N ou H) Surcharge iodée - : *Propranolol *Glucocorticoïdes *dopamine phénytoïne carbamazépine furosémide *Psychose aiguë Tg effondrée Thyrotoxicose factice : *Traitements amaigrissants *Traitement LT3 / L-T4 Métastases massives sécrétantes d’un cancer thyroïdien vésiculaire différencié (très rare) Clinique + Syndrome inflammatoire + Tg augmentée : *Thyroïdite de De Quervain (phase initiale) Tumeur ovariennes (môle hydatiforme) secrétant de l’HCG (très rare) non Ttt par RT, Chir, ATS, I131, Li, amiodarone autoimmunité TPOAb ou TgAb++ TPOAb ou TgAb +/- Thyroïdite atrophique Hashimoto? Réponse Explosive Delta TSH>20mU/L TSH normale ou basse, T4L diminuée. Hypothyroïdie centrale? TPOAb ++ oui TPOAb + Diminuée Carence iodée Maladie intercurrente sévère aiguë (NTI) très fréquents (la TSH peut être très basse patients en Réa) Hypothyroïdie fruste (fréquence10% de la population) Iodurie ou iodémie Si grossesse 1er T Risque élévé de TPP non *Anticorps hétérophiles T4l Ab (0,1%) ou TSH Ab(très rare) Test au TRH (long) *Adénome thyréotrope (très rare) Réponse normale Delta TSH 4-20 mU/L Augmentée Surcharge iodée produits iodés amiodarone Traitement à l’amiodarone Traitement Li, (23 % des patients traités) Autoimmunité TPO Ab + Ttt ou surveillance TPO Ab Surveillance Figure 5: Stratégie d’exploration des nodules thyroïdiens (fréquence: 4 à 7% de la population dont 95% sont des nodules bénins) *Résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes génétique ou acquise *Mutation inactivatrice du RTSH *Résistance à la TSH partielle ou sévère *Mutation du gène PAX8 ou de l’organification de l’iode (très rare) Autres étiologies très rares d’Hypothyroïdie Congénitale (HC) Syndrome de Sheehan ou autre étiologie vasculaire, radiothérapie, chirurgie, traumatisme, causes inflammatoires ou infiltratives, médicaments (bexarotène) Réponse nulle Réponse modérée et prolongée Insuffisance hypophysaire Insuffisance hypothalamique IRM, voire dosages hormonaux (PRL, IGF1, LH, FSH, estradiol, testostérone, cortisol) Tumeur hypothalamique Syndrome de résistance globale aux hormones thyroïdiennes (mutation du récepteur bêta aux hormones thyroïdiennes (très rare 1/50000) Prise en charge des nodules Cytoponction par FNA selon les résultats de la palpation et de l’imagerie*si nodule unique ou quelques nodules prédominants Bénin si nodule froid d’un Basedow : Si traitement contre indiqué : prise en charge spécifique de l’hyperthyroïdie Surveillance et traitement freinateur éventuel si nodule unique SSITSH (rare) Propyllthiouracyle (le moins iatrogène) Surveillance ( 6 à 24 mois) des nodules <1 cm détectés par échographie ou si goitres multinodulaires non ponctionnables Malin ou douteux Grossesse Hyper Patente T4L augmentée Surveillance à chaque trimestre TSH, T4L ou T3L, TPOAb TRAb au 1er et 3ième trimestre T4L ou T3L à la 4 ième semaine du traitement. Si euthyroïdie obtenue dosage T4L et TSH tous les 3 à 4 mois à adapter Vérification NF chaque semaine pendant 6 semaines si ATS. T4L ou T3L à la 4ème semaine. Si euthyroïdie obtenue: dosage T4L et TSH tous les 3 à 4 mois. TRAb à l’arrêt du traitement dans la maladie de Basedow et si désir de grossesse. Hyper Latente TSH diminuée TRAb au 3ième trimestre + évaluation clinique et biochimique du nouveau né (2 à 10 % de risque d’hyperthyroïdie) et recherche des exceptionnels TBAb (1/180 000) car risque d’hypothyroïdie Nouveau né TSH, T4L, TRAb et TBAb si nécessaire (hypothyroïdie) Adulte Grossesse 1er trimestre TSH diminuée T4L augmentée transitoire TSH et T4L ou T3L tous les 3 à 6 mois en fonction de la clinique TSH et T4L ou T3L : évolution vers l’hyperthyroïdie TSH et T4L ou T3L stable : Continuer la surveillance à distance Traitement Figure 7: Stratégie de surveillance des Traitements suivis par les dosages des hormones thyroïdiennes: T4L ou TSH ou T4L+TSH ou T3L +TSH Nouveau né : Guthrie à 48h : TSH (+) 1/3500 TSH comprise entre 10 et 20 mU/L ou si préma TSH >20 mU/L Adénome hypophysaire Examen par un pédiatre référent endocrinologue Nouveau prélèvement Aucun suivi supplémentaire Bilan de la fonction thyroïdienne de la mère et de l’enfant TSH, T4L, TPOAb Selon le contexte TBAb, TSAb, Enfant scintigraphie, captation I123 , Tg, test au perchlorate, I urinaire si suspicion de carence ou excès Traitement substitutif précoce et suivi régulier si agénésie ou hypoplasie ou thyroïde ectopique (85% des HC) Réévaluation à 2 ans T4L + TSH basal et 2 et 3 semaines après arrêt du traitement TSH augmentée : HC confirmée et poursuite du traitement TSH normale :HC transitoire : arrêt du traitement TSH, T4L à 3 mois puis tous les 2-3 ans si TPOAb - TSH, T4L à 3 mois puis tous les 6 mois si TPOAb + Si TPOAg + et signes patents d’hypothyroïdie Traitement substitutif Hyporthyroïdie centrale *T4L dans le tiers supérieur de la valeur de référence (à contrôler avant la prise matinale de LT4) *TSH inutile Si anomalie Echographie* si nécessaire Surveillance à 6-12 mois : RhTSH (thyrogène), Tg, TgAb, echo, scintigraphie éventuelle et +/- PET SCAN Prise en charge de l’hypothyroïdie Prise en charge des nodules Tg indétectable Écho normale FNA : Fine Needle Aspiration Diminuer le freinage (objectif TSH : 0,1–0,5 mU/l) Surveillance annuelle sous L-T4 (TSH, Tg, TgAb, écho) Tg détectable mais <2 µg/L Echo normale Tg détectable> 2 µg/L ou/et Echo anormale ou non Surveillance sous RhTSH et scintigraphie (6 mois –1 an après) Sevrage en L-T4 Traitement par I131 et /ou chirurgie Cancers thyroïdiens bien différenciés Traitement subtitutif par L-T4 : compenser la carence en hormones quelque soit l’étiologie : restaurer l’euthyroïdie clinico-biologique à adapter selon l’âge et le risque cardiaque L-T4 dose : (1,6 µg/kg/j adulte) (4 µg/kg/j enfant) (1 µg/kg/j senior) ajustement progressif par paliers Hypothyroïdie de la grossesse Hypothyroïdie périphérique adulte Hyporthyroïdie néonatale Surveillance par T4L au début ou TSH Après 6 à 8 semaines Cible : TSH 0,5-2 mU/L T4L cible : limite normale haute Surveillance par T4L au début et après 6 à 8 semaines TSH (cible 0,5-2) *Cible T4L : 18 à 30 pmol/L Surveillance *Mensuelle : 1an *Bimestrielle : 2 et 3 ans *puis trimestrielle : pendant la croissance *Réévaluation du diagnostic à 2ans *Après normalisation de la T4L et équilibre dosage de la TSH tous les 6-12 mois *Si changement de posologie nouvelle TSH pas avant 2 mois : cible TSH normale Traitement par L-T4 ou L-T4+LT3 si freinage insuffisant: freiner la sécrétion de TSH pour diminuer son action trophique sans induire de thyrotoxicose *TSH basse mise au repos : cible 0,05-0,1 si faible risque, *<0,01 si risque élevé T3L doit rester normale (éviter l’hyperthyroïdie iatrogène) *normale basse si Tg indétectable Figure 9 : Stratégie de surveillance des situations à risque de dysthyroïdies Diagnostic étiologique des hypofertilités féminines grossesses dépistage des dysthyroïdies: TSH + TPOAb Surveillance à 3 mois : TSH, Tg, TgAb, Si absence d’anomalie Chirurgie Hypothyroïdie avérée TSH augmentée T4L diminuée TSH <10 mU/L TSH augmentée Hypothyroïdie T4L + TPOAb Scintigraphie* (+ échographie* si nécessaire) [scintigraphie inutile si Basedow typique sauf si traitement par I131] Adénome hypophysaire thyréotrope (très rares 1% des SSITSH) T3L augmentée *ATS (Néomercazole Propylthiouracyle Benzylthiouracyle) *Chirurgie, *I131 Thyroïdectomie totale + Totalisation isotopique : mise au repos par L-Thyroxine (Cible : T3L normale) TSH normale Hyperthyroïdie T4L + T3L (si nécessaire) IRM SUA augmentée SUA/TSH augmenté Test TRH - Grossesse Figure 8: Algorithme de surveillance des cancers thyroïdiens à « faible risque de récidive » TSH TSH basse ou normale basse T3L augmentée + retard psychomoteur lié à l’X Hyperthyroïdie fruste Adulte Hypothyroïdie fruste TSH entre 3 et 10 mU/l T4L augmentée Test au TRH (court) si écessaire TPOAb ++ hypothyroïdie de la grossesse TPP (6% des grossesses) nodules chauds : Iode 131 ou chirurgie TeBG normale ou diminuée Test TRH +, freination T3 – T3L et T4L augmentées, goitre Suspicion clinique d’hypothyroïdie: TSH (+ T4L en milieu hospitalier) TSH entre 4 et 10 m UI/l, T4L modérément basse, clinique peu probante TPOAb - Thyroïdite de Hashimoto, Amiodarone T3L N: T4L Ab ou T3L Ab 0,1%); TSHAb (très rare) Anamnèse contributive ? Hypothyroïdie Périphérique (0,5 à 1,8% de la population) anamnèse contributive ? oui Scintigraphie homogène Figure 4: Stratégie d’exploration des hypothyroïdies rares Adulte TSH normale, T4L modérément basse: Situation fréquente aux 2ième et 3ième trimestre de grossesse (résultats à confirmer + TPOAb) Hyperthyroxinémie dysalbuminémie familiale (FDH) Hyperthyroïdie avérée TSH normale ou augmentée T4L augmentée (confirmées) +/- hypermétabolisme TPOAb + : *Traitement par Li (10% des cas) Figure 3: Stratégie d’exploration des hypothyroïdies d’étiologies fréquentes : TSH (+ T4L en milieu hospitalier) TSH très augmentée, T4L basse, hypométabolisme ou autres signes TSH normale à élevée, T4L normale ou diminuée, T3L augmentée: mutation du gène MCT8 (très rare) Mutation activatrice génomique du récepteur de la TSH (très rare) Variant d’albumine (fréquence 1/1000 latino-américains) Auto-immunité Iodurie ou iodémie si recueil difficile Figure 6: Stratégie de surveillance Traitements et suivi par les dosages des hormones thyroïdiennes : TSH ou TSH +T4L ou TSH+T3L Figure 2: Stratégie d’exploration des hyperthyroïdies rares après exclusion d’un problème technique sur le dosage de TSH + T4L TPOAb + : risque de thyroïdite du post partum TPOAb + : risque d’ hypothyroïdie subclinique Suivi des Grossesses avec hyperthyroïdie traitée par ATD : TRAb élevé au 3ième trimestre : risque d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie pour le nouveau-né Recherche : TSAb et TBAb chez la mère et l’enfant Suivi des grossesses euthyroïdiennes après traitement par l’iode radiocatif : TRAb au 1er trimestre rique d’hyperthyroïdie pour le fœtus (2-10%) et 3ième trimestre : risque pour le nouveau-né TRAb très élevés chez la mère : risque nouveau-né hyperthyroïdien TBAb + TSH+T4L chez le nouveau-né si hypothyroïdie Fausses couches répétitives et ou difficulté à procréer TPOAb TPOAb + Mauvais pronostic à procréer y compris par AMP Pronostic des dysthyroïdies en cas de trisomie 21 TSH + TPOAb annuel Risque accru de dysfonctionnement thyroïdien (hypothyroïdies) Tg utile pour : *Diagnostic d’une thyrotoxicose factice *Etiologie d’une hypothyroïdie congénitale (athyréose) *Evaluer l’activité d’une thyroïdite inflammatoire subaiguë ou à l’amiodarone (normalisation lente 1 à 2 ans) *Reflet du statut iodé *Surveillance des cancers thyroïdiens Surveillance de certains traitements et diagnostics étiologiques orientés Traitement amiodarone :TSH + TPO avant traitement Surveillance TSH tous les 6 mois Thérapie par interféron alpha, interleukine 2, Lithium TPOAb + : Risque accru de dysfonctionnement thyroïdien TPOAb : anticorps anti TPO, Tg : Thyroglobuline, TRAb : anticorps antirécepteur à la TSH, TBAb : anticorps blocquants, CONCLUSION Les tableaux que nous proposons formalisent une alternative synthétique logique et cohérente de la démarche pour le diagnostic et la surveillance des maladies thyroïdiennes. Ils font appel à l’ensemble des éléments cliniques, biologiques et de l’imagerie sur lesquels le clinicien peut s’appuyer utilement pour fonder son diagnostic avec le maximum de certitude. Ils permettent au biologiste d’alimenter le dialogue constructif avec le clinicien et d’orienter la démarche du clinicien non spécialiste, chaque fois que nécessaire. La mise en synergie des compétences entre cliniciens et biologistes ne peut qu’être bénéfique au patient et favoriser les économies sur le coût d’investigations inutiles et de traitements inadaptés. Côté Bio, n°8 Délégués régionaux Région Ile de France : Région Nord-Ouest : Jean-Pierre Borgard (C.H.I. Créteil) Joëlle Carré (C.H. Bayeux) Christine Braidy (C.H. Fontainebleau) Isabelle Pellae (C.H. Alençon) Carole Poupon (C.H. Eaubonne-Montmorency) M-Hélène Tournoys (C.H. Béthune) François Thuillier (C.H. Meaux) Région Est : Jean-Louis Boehrer (C.H. Haguenau) Région Ouest : Bernard Capolaghi (C.H. Thionville) Denis Gascht (C.H. Briey) Yves Cano (C.H. Vannes) Laurence Estepa (C.H. Blois) Olivier Gaillard (C.H. Le Mans) NORD-OUEST EST ID OUEST SUD-EST SUD-OUEST SUD Région Sud-Est : Région Sud-Ouest : Patrick Billion (C.H. Annonay) Françoise Hervochon (C.H. Rochefort) Henri Coquelin (C.H. Lyon) Fabrice Lefevre (C.H. Dax) Anton Szymanowicz (C.H. Roanne) Région Sud : Gérard Desch (C.H. Avignon) Martine Elena-Daumas (C.H. Arles)