Le Grand Roissy dans le Grand Paris
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Le Grand Roissy dans le Grand Paris
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Editorial p. 4 à 20 Dossier Grand Roissy Des mois de débats… (p. 4) Le Grand Roissy dans le Grand Paris ? Le rapport des chambres de commerce sur « Roissy Plaine de France » (p. 8) Le rapport Dermagne (p. 11) « pour un développement durable de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle » Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (p. 14) La volte-face du Conseil régional sur Roissy CDG Les travaux du Comité Balladur : (p. 16) Un Grand Paris, reprise du rapport du SénateurMaire Philippe Dallier Le Grand Pari(s), de Nicolas Sarkozy (p. 17) Tout converge vers le pôle de Roissy Bénéfice.net à DubaÏ p. 38 à 43 Restaurants Des nouvelles du PRR… (p.38) Le nouveau Tourlourou au Vieux-Pays de Tremblay : à découvrir… (p.40) A Nossa Casa, Le Roi du Poulet grillé à Goussainville (p.42) Les « Japonais » à Roissy (p.43) p. 44 à 52 Activités Pendant la crise, les zones d’activités continuent à se développer (p. 44) Eloge de Roissyparc International et de la villette aux Aulnes Les présidents de la région et des départements (p. 19) Pour une Gouvernance territoriale du secteur de Roissy Roissyparc International (p.48) Du concret… (p. 20) Lancement de HUBSTAR Paris De bonnes nouvelles d’un peu partout (p.52) p. 22 à 27 Carte « Le Grand Roissy 2030 » La 5ème édition de la carte du développement de Roissy (p. 22) Comment se procurer la carte ? (p. 25) Interview : Eric Veillon (p. 26) Interview : Laurent Goeller (GSF Concorde) (p.51) p. 53 Les entreprises du Grand Roissy RoissyCopy a rentré une machine magique ! p. 54 Choses publiques Abdel Benjana, 1er adjoint au maire, chargé du développement économique p. 55 à 63 Bénéfice.net au Bénin Allez passer vos vacances au Bénin ! 3 n°28édito Ne pas rater l’ensemble du Grand Roissy dans la métropole parisienne de demain L Bénéfice.net : trimestriel gratuit édité par la SARL VPP au capital de 25 000 e 1, Clos du Thillay 95380 Epiais-lès-Louvres www.vppcom.com Tél. : 01 30 29 04 32 Fax : 01 34 68 52 07 Directeur de la publication : Eric Veillon [email protected] Rédaction et publicité : 01 30 29 04 32 Imprimé par IPS (Pacy-sur-Eure). Mise en page : RDVA Tirage : 20 000 exemplaires a région parisienne n’a pas à rougir de sa place parmi les grandes métropoles européennes. Capitale d’une France toujours attractive (2ème derrière la Grande Bretagne pour les investissements étrangers, 6ème économie mondiale selon le baromètre « Attractivité » 2009 d’Ernst & Jung), elle doit néanmoins se préparer plus vite que d’autres à affronter la concurrence mondiale. C’est ce qu’a bien compris le président de la République en lançant ses projets pour le Grand Paris, le 29 avril dernier, dans le droit fil de son discours novateur de Roissy de juin 2007 et…dans l’esprit de de Gaulle et de Paul Delouvrier. La « gouvernance » du Grand Paris viendra après les projets et c’est bien comme ça. Paris Métropole ou fusion des départements de la petite couronne avec Paris, le débat qui s’annonce sera légitime. L’essentiel des projets élyséens concerne transports et déplacements. Car c’est bien là où le bât blesse, et depuis longtemps, en région parisienne. Le seul projet de « super métro » (notre couverture) a provoqué de l’enthousiasme et un grand espoir pour décongestionner la région. C’est bien pour ça qu’il faut que le Val d’Oise soit dans le coup et on saluera ici, sans complexe, l’action du président Arnal pour combler les années de retard dans la réflexionaction départementale sur les déplacements, hormis peut-être la réalisation de l’axe Cergy-Roissy (les bouchons de la Croix-Verte et de CDG sont toujours là). C’est bien pour cela qu’il faut saluer aussi les efforts d’André Toulouse, maire de Roissy pour imaginer des solutions pour désengorger Roissy et ses environs. Dans l’indentification des pôles de développement du Grand Paris, celui de Roissy n’est pas entièrement reconnu comme tel, et c’est bien dommage. Pourtant, que ce territoire est cohérent ! C’est ce qu’a montré le succès, une fois de plus, de l’édition (la 5ème !) de la carte de ce qu’on appelle à nouveau « Le Grand Roissy » (2030). Elle a fait l’unanimité ici. L’Etat doit impulser, c’est la seule solution, une gouvernance et un outil d’aménagement sur l’ensemble des questions communes à ce territoire dans lequel se reconnaissent élus et population, de Sarcelles à Dammartin, de Livry-Gargan à Senlis, au moins. Toujours avec la concurrence des autres régions aéroportuaires mondiales en tête (voyez Dubaï…), un grand progrès a été réalisé avec la création, annoncée au Salon du Bourget, de « HubStar Paris ». Cette structure de promotion internationale du « Grand Roissy », commune à l’ARD, aux départements concernés (le Val d’Oise y viendra, comment peut-il en être autrement ?), à ADP et à laquelle participent les Chambres de commerce pourra, enfin, attirer encore plus les investisseurs dans notre région. Que des bonnes nouvelles, cette année, pour le Grand Roissy ! On va sortir de la crise… Eric Veillon 4 Le dossier Grand Roissy Le « supermétro », imaginé par le cabinet d’architecture Christian de Portzamparc : « annulaire rapi entre la Porte d’Orléans et la Porte de Gentilly); 35,5 kilomètres de circonférence avec une vingtain Ch.de Portzamparc) Des mois d Le Grand Roissy da Du discours de Nicolas Sarkozy à CDG au G P our comprendre toute l’ébullition et les débats qui ont eu lieu ces derniers temps autour de la place et du rôle que doit avoir la région parisienne, il faut relire ce qui en a été l’élément déclencheur : le discours du président de la République, le 26 juin 2007, à Roissy CDG, un de ses premiers discours. Nous avons été tellement enthousiasmés ici, ne le cachons pas, par le contenu offensif de ce discours (auquel nous ne nous attendions pas), que nous l’avions transcrit in extenso dans le numéro 25 de Bénéfice.net (photos). Car, bien au-delà des préférences partisanes, le discours nous allait bien comme en témoigne une de ses phrases clé : « si l’Ile-de-France veut rester une place financière qui compte, si elle veut rester un grand centre scientifique, si elle veut rester au coude à coude avec Londres pour l’implantation des sièges sociaux, elle doit développer Roissy. La question est finalement simple : veut-on que Paris joue dans les 20 ans qui viennent en première ou en deuxième division des métropoles mondiales ? Si on vise la première division, il faut développer Roissy. Je vous y aiderai ». Ainsi « Roissy » était-elle placée au cœur de la volonté présidentielle 5 ide », un système de transport moderne, rapide et aérien, au dessus du périphérique (photomontage ne d’arrêts à tous les passages de flux importants, commente le célèbre cabinet parisien. (© Atelier de débats… ans le Grand Paris ? Grand Paris, en passant par le Grand Roissy de favoriser une ambition nouvelle pour la « première région de France où vivent presque 12 millions de personnes », dont Nicolas Sarkozy esquissa la philosophie dans le reste de son discours. Dans un premier temps, évidemment conscient du caractère nuisant d’un grand aéroport comme Roissy – CDG (« mais vous ne pouvez pas développer Roissy sans tenir compte des intérêts des riverains et du respect de l’environnement »), le Président a souhaité dans son discours que soit élaborée une « charte du développement durable » de l’aéroport, qui soit un accord « gagnant-gagnant » : « des riverains mieux protégés, et en même temps de réelles perspectives de développement pour Roissy ». Après quelques retards (la lettre de mission rédigée par le Président paru le 4 février 2008), ce fut le Président du Conseil économique, social et environnemental, M. Jacques Dermagne, qui fut chargé de recueillir les avis des parties concernées et, à partir de cette concertation, faire des propositions pour cette « Charte » qui devrait « impérativement permettre de concilier la croissance du trafic aérien et le développement économique et urbain autour de l’aéroport avec l’amélioration de la qualité de vie des riverains », ces objectifs n’étant pas jugés « antinomiques » par l’auteur de la lettre. 6 Le dossier Grand Roissy Le discours de N. Sarkozy a enclenché les débats sur le Grand Paris. Ici le BN 25, où nous avions transcrit l’intégralité du discours. Le rapport de M. Dermagne (voir ci-dessous) fut remis au président Sarkozy en novembre 2008. Et c’est Christian Blanc, qui avait été nommé secrétaire d’État « chargé du développement de la région capitale », qui en a été le réceptionnaire. Celui-ci a été chargé, dans la « ligne » du discours de Roissy, de faire des propositions audacieuses pour l’avenir de la région parisienne. La région Ile-de-France pour sa part, planchait, depuis au moins 2005 sur son nouveau schéma directeur, (le SDRIF) destiné à remplacer l’ancien qui date de 1994. Le nouveau a vocation à prévoir l’aménagement et l’urbanisme de la région à l’horizon 2030. La loi du 4 février 1995 a donné au Conseil régional la compétence pour cette révision, mais « en association avec l’État » : le gouvernement doit l’approuver par un décret en Conseil d’État. Une fois le projet adopté dans sa première mouture, (en février 2007), le projet de SDRIF a fait l’objet d’une enquête publique (dernier trimestre 2007). Or ce projet rencontrait l’opposition de l’État (N. Sarkozy l’avait dit dans son discours de Roissy) et comportait notamment des dispositions qui ne relevaient pas de la compétence de la Région. Ainsi (et surtout), sur RoissyCDG. Le premier projet « prévoyait » un couvre-feu et la limitation du nombre de vols sur CDG. Ce qui allait à l’encontre de la position gouvernementale qui souhaite, au contraire, « développer Roissy ». En plus, ces dispositions risquaient, en cas de conflit juridique entre la Région et l’État, de faire annuler le projet. Le Premier Ministre avait envoyé une première à J.P. Huchon (le président de la Région) le 11 juillet 2007 dans laquelle il lui faisait part des « fortes réserves » de l’État. Puis, comme les choses ne bougeaient pas, Fillon envoya, le 10 juin 2008, une 2e lettre, plus incisive, dans laquelle il redit entre autres son opposition aux dispositions du projet de SDRIF sur Roissy CDG. Dans sa nouvelle mouture, adoptée les 26 et 27 septembre 2008, le Conseil régional abandonnait finalement ses « prescriptions » sur Roissy, comme le précisait son communiqué : « La question du développement de la plate-forme aéroportuaire de Roissy tient désormais une place prépondérante dans les perspectives de développement de l’Île de France. C’est aussi un enjeu dans le SDRIF, qui réaffirme l’importance du système aéroportuaire pour le développement 7 métropolitain (p.73). Le projet de SDRIF ne comporte plus aujourd’hui de mention du plafonnement des vols ». Pendant ce temps, l’ancien Premier ministre Édouard Balladur, était chargé, avec un comité ad hoc (dit de « simplification des structures ») comprenant des membres de l’opposition (comme le député Vallini) de faire des propositions concernant une réforme des collectivités locales de notre pays, jugées trop complexes et trop coûteuses. Sa principale conclusion, s’agissant de la région parisienne, fut de proposer un « Grand Paris » fait de la fusion des départements de la petite couronne avec la capitale actuelle. Le Grand Paris Le discours de N. Sarkozy sur « Le Grand Paris » était attendu le 29 avril. Tout le monde piaffait d’impatience pour savoir ce qu’allait proposer le président de la République sur la région parisienne, mais aussi sur Roissy. Et ce d’autant que le secrétaire d’État Christian Blanc avait gardé jusque-là, hormis quelques « vraies-fausses » fuites, une discrétion remarquable. Or, dans le discours du Président, rien n’a concerné l’éventualité d’un Grand Paris fusionné et rien n’a concerné la « gouvernance de Roissy » comme on aurait pu le croire (voir encadré p 18). Les propositions du comité Balladur concernant la réforme des collectivités locales ont été renvoyées à plus tard (un projet de loi « cadre » va néanmoins être déposé cette année). Rien sur le rapport Dermagne. Juste avant le discours, les présidents de la région et ceux des trois départements franciliens concernés directement par Roissy (77, 93, 95) avaient publié (le 19 mars) une déclaration qui souhaitait mettre en place une gouvernance commune du territoire de Roissy. Ce fut un événement en soi car jusque-là, même dans les mots, ces collectivités locales n’avaient jamais pris ce problème en considération. On attend la suite concrète de cette déclaration d’intention, quoi était annoncée pour « un délai de deux mois » Les « rapports » n’ont pas manqué, tant sur Roissy que sur la région parisienne. dans la déclaration… La newsletter que nous éditons sur internet depuis bientôt 5 ans a informé ses lecteurs (6 000 abonnés) de tous ces débats, en joignant au possible toutes pièces nécessaires à la bonne compréhension des débats. Vous pouvez retrouver tout ça dans les archives de RoissyMail, sur : www.roissymail.com. Nicolas Sarkozy : de l’ambition pour la région Ile-de-France « Il faut aussi une ambition de croissance. Quand j’étais ministre de l’Aménagement du Territoire, je n’ai jamais voulu mélanger l’ambition essentielle de créer des métropoles fortes en province, et l’ambition inavouable de provincialiser l’Île – de-France. Il n’y aura pas de France forte et ambitieuse si l’Ile-de-France se recroqueville sur elle-même. Si elle renonce à construire les plus hautes tours d’Europe. Si elle renonce à attirer les meilleurs chercheurs du monde. Si elle renonce à son ambition d’être une place financière de premier plan. C’est quand même curieux que la grande place financière d’Europe soit Londres où ils n’ont pas d’euros ! C’est curieux ! On a fait l’Europe pour être au cœur de la vie financière et monétaire et non pas pour en être exclus. Les grandes villes de provinces ont pris un élan démographique, économique, culturel extraordinaire ces dernières années. Je ne vois pas de honte à ce que la métropole parisienne les imite. Mais j’en verrais une à ce qu’elle se laisse distancer par Shanghai, par Londres ou par Dubaï. » (Extrait du discours de juin 2007 à Roissy-CDG) 8 Le dossier Grand Roissy Le rapport des chambres de commerce sur « Roissy Plaine de France » Les présidents des Chambres de commerce, présentant à Paris, pour la première fois, une analyse sur « Roissy-Plaine-de-France ». D isons-le tout de suite, et on n’y reviendra (presque) plus, le rapport des CCI est le bienvenu : nous avons souvent, dans ces colonnes et dans RoissyMail, déploré l’inaction et le manque d’intérêt officiel de ces Chambres pour un territoire qui a un poids économique « équivalent à l’Alsace ou au Languedoc-Roussillon », soit 10 % du PIB d’Ile-de-France, comme le rappelle l’avant-propos du rapport évoqué. Il reprend, et c’est heureux, plusieurs des propositions que notre agence VPP fait depuis des années ! Mais ensuite, il souffre, à notre avis, de deux péchés originaux et d’autres défauts : D’abord le rapport comprend non seulement le territoire de la région aéroportuaire (qu’on appelle désormais « Le Grand Roissy »), mais sans le sud de l’Oise et certaines communes importantes de Seine-et-Marne comme Claye-Souilly mais il comprend par contre, grosso modo, celui de « Plaine Commune », la Communauté d’agglomération autour de Saint-Denis), en fait celui de l’EPA Plaine de France. Explications données : « cependant, pour ancrer une démonstration statistique, ce rapport devait adopter un périmètre défini à la commune (sic) et, à des fins de communicabilité avec les acteurs publics concernés, celui-ci a été délimité en empruntant presque exactement le territoire de la Plaine de France défini par le Contrat de Projets Etat-Région 2007-2013 soit le territoire couvert par l’EPA Plaine de France complété de l’aire d’influence de la plate-forme de Paris CDG en Seine-et-Marne ». Ce qui n’est pas vraiment bon, à notre avis : des villes comme Saint-Ouen ou Pantin n’ont que peu de choses à voir avec « Roissy »… Du coup le rapport est bien obligé de distinguer les « pôles moteurs » de « Paris CDG » et de « Portes de Paris La Plaine ». Ainsi, les statistiques livrées sont-elles faussées, du moins en ce qui concerne l’aire du « Grand Roissy » telle que notre agence VPP la définit, avec finesse, depuis des années, dans notre grande Carte (voir dans ce numéro). Ainsi encore, le rapport mélange, dans sa description des activités, des sites comme Garonor et les « activités image-multimédia » situées « aux portes de Paris ». Le rapport comporte en outre plusieurs à-peu-près : exemple sur le découpage territorial compliqué qu’il propose, une « composante « nord-est du territoire » est rapidement citée (p. 44), incluant les communes la CC Roissy Porte de France (sans Roissy-en-France…), celles de la CC Plaine de France (77), Mitry, Villeparisis (mais pas Claye…). Il y dénombre 35 ZAE dont 13 dans la partie du 95 et… 22 dans celle du 77 ! On ne doit pas compter pareil ! Les experts… Roissy De même, dans un tableau plutôt bizarre et vite fait sur les « acteurs du marketing territorial » on voit (p.55) noté : « ADP (Asso Pays de Roissy) » ! Au-dessus, on comprend que le rapport note, dans la 9 même page, comme une autocritique : « encore faut-il avoir une vision claire de la place et du rôle de chacun dans le dispositif global », ce qui n’est pas son cas, visiblement. En fait la première partie du rapport n’est qu’une « compil’ » plutôt médiocre de différentes études déjà réalisées (on n’a pas la place pour décrire tous les « à-peu-près » mais on est à la disposition des CCI pour le faire), pour l’avoir lu plusieurs fois avant d’écrire ces lignes. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les noms de certains « experts associés » du « groupe de projet » auteur du rapport. On ne les citera pas car ils se reconnaîtront… Mais encore une fois, le rapport a le mérite d’exister. Vision « stratégique » ! Dans une partie dénommée « vision stratégique », le rapport continue avec des incantations rituelles qui pourraient s’adapter à n’importe quel territoire. Exemple de litanie : « aux côtés de ces atouts spécifiques, il est pertinent de maintenir la diversité économique actuelle du territoire, en accompagnant les mutations des secteurs qui la composent. » (p. 63). Plus intéressantes sont les 19 « préconisations opérationnelles, concrètes et contenant un élément novateur » (pas toujours), qui s’appuient notamment sur une enquête auprès de chefs d’entreprises du secteur. Ainsi, on y trouve la demande d’affirmation de la vocation du secteur du Bourget, demande satisfaite depuis, au moins dans les discours, par les propositions du Président de la République sur « Le Grand Paris ». Concernant Carex, les CCI font comme tout le monde et y voient un moyen de diminuer les vols de nuit de fret express. Comme (presque) tout le monde, elles font preuve soit de naïveté soit de complaisance en affirmant que deux gares « Fret GV » seraient réalisées : Goussainville et Tremblay. Or, si le projet Carex venait à voir le jour concrètement (ce qui est loin d’être joué, sans financement public important, et sans preuves « probantes » qu’il y ait suffisamment de fret express), il n’y aurait qu’une seule gare, celle de Goussainville. Celle de Tremblay a été rajoutée pour faire plaisir. Et comme Fedex refusera de participer si la gare devait être à Tremblay, Carex n’est pas joué… Le poids économique de l’ensemble Le rapport compte (en 2006) 384 000 emplois privés sur le territoire, qui représentent 9.4 % de l’emploi salarié privé en IDF, pour 62 292 établissements. Et note une augmentation de cet emploi de près de 30 % entre 1994 et 1996 (80 000 emplois créés en 12 ans). Une description est faite de l’activité aéroportuaire. Il est noté aussi que le prix des entrepôts reste beaucoup moins cher aux alentours de CDG qu’autour des aéroports européens comparables : 54 € le m2 à « Roissy » contre 90 à Amsterdam ou 211 à LondresHeathrow (c’était avant la crise). Une partie du rapport est consacrée à des infrastructures que la CCI de Paris connaît bien, pour en être propriétaire ou exploitant : les Parcs d’Exposition de Villepinte (9e rang européen), et du Bourget, avec son fameux salon international de l’aéronautique. Puis suivent des descriptions des autres secteurs d’activité, plus ou moins détaillées, Promotion du pôle à l’international Le rapport, et c’est heureux, demande de renforcer la promotion du territoire, en partenariat, notamment avec ADP et l’ARD. Il est en effet constaté que « l’image (du pôle) est ambivalente au niveau international (62 % des chefs d’entreprises interrogés estiment qu’elle doit être améliorée. D’où la « préconisation 6 » qui suggère d’organiser, avec les collectivités locales et les aménageurs, l’offre immobilière et foncière présente et à venir (1 000 hectares) autour d’un même concept afin de la rendre visible au niveau international. Ce vœu a depuis été exaucé avec le lancement de Hubstar Paris (voir plus bas), soutenu par les CCI. Ce qui ne peut que nous réjouir, ça fait au moins 10 ans que nous répétons ça, que ce soit dans Bénéfice. net, dans RoissyMail ou dans les cercles et instances du pôle… Toujours dans ce chapitre, le rapport fait quelques propositions, comme l’extension de la ZAE de Mitry-Compans, ou un « hôtel d’activités complémentaire » spécialisé dans l’accueil des entreprises qui sortent de la Pépinière d’entreprise Aéropole. Elle-même est présentée bien imprudemment comme élément avec le même défaut que celui décrit plus haut, ce qui ne donne pas vraiment un état réel de l’économie du pôle de Roissy en tant que tel et on le regrette, au fil des pages. Plus loin, il est noté, quand le rapport déplore un « réseau routier qui souffre de congestion et d’insuffisance dans la desserte locale », que « si un redimensionnement du réseau routier (du territoire) peut améliorer la situation, ce la restera nettement insuffisant si tous les projets envisagés pour ce territoire sont réalisés et génèrent un nombre d’emploi proche de celui annoncé (plus de 100 000 emplois pour le « pôle de Roissy » à l’horizon 2025/30 selon une étude citée de l’EPA Plaine de France). Autrement dit : pas d’espoir… Concernant l’état des transports en commun, le rapport fait le même constat que tout le monde, depuis des lustres : ça va mal… « capital ». Ce qui fait sourire, mais que l’on comprend bien si l’on voit que son ancien directeur fait partie des « experts » qui ont pondu ledit rapport… Dans « développer les réseaux interentreprises », le rapport préconise d’étendre les réseaux et clubs de dirigeants d’entreprises que « les CCI ont déjà mis en place… ». Ce qui fait également sourire, car les CCI n’ont rien mis en place du tout, sur Roissy proprement dit, jusqu’à ce moment, hormis le réseau « Plato », à côté duquel « Roissy Entreprises », avec ses innombrables défauts, fait figure de réussite exemplaire… Plus intéressant, il suggère la réalisation d’annuaires référençant les PME du secteur. Nous leur ferons des suggestions pour nous aider à éditer le « Guide International du Pôle de Roissy », gros travail dont les élus consulaires pourront voir une esquisse sur www.guidedupolederoissy.biz. Des préconisations toutes aussi « souriantes » sont faites en matière d’emploi et de formation. La n°10 propose de mettre en place une « plateforme unique d’accès aux offres et demandes d’emplois à l’échelle du pôle ». Ce qui revient à dire, c’est notre conviction du moins, que le travail effectué ces dernières années, que ce 10 Le dossier Grand Roissy développement du territoire, il suggère 4 pistes : celles des SCOT (schéma de cohérence territoriale) qu’il souhaite « coordonnés », une péréquation fiscale à renforcer par le biais du FSRIF (Fonds de solidarité des communes d’Ile-deFrance), sans plus de précisions, le renforcement des intercommunalités, voire la mise en place de la « Communauté aéroportuaire ». Mais il envisage aussi, et c’est pas bête, l’extension et le renforcement des compétences de l’EPA Plaine de France. Et même l’idée d’une OIN (Opération d’intérêt National) pour le territoire, (proposée par le député Paternotte). Enfin, le rapport préconise, pour les CCI elles-mêmes, une « Conférence Permanente Interconsulaire (CPI) du territoire de Roissy-Plaine-deFrance constituant le représentant du monde économique auprès des pouvoirs publics, dans le cadre des différents débats et projets à l’échelle du territoire ». Le président de la CCI (délégation du Val d’Oise), Frédéric Vernhes, a joué un rôle important pour que les Chambres interviennent dans le débat sur Roissy. soit au niveau de l’ex-ANPE ou même du GIP Emploi (auquel les CCI sont associées depuis plus de 10 ans) n’a pas été satisfaisant. Le rapport conforte ce que nous disons là aussi depuis des années. Prenant acte du fait que « le manque d’informations sur les offres disponibles au sein du pôle de Roissy constitue un frein important pour l’accès à l’emploi » des habitants du secteur, il préconise « un événement annuel de type « Forum de l’emploi du pôle de Roissy », fédérateur des initiatives existantes… ». Or, un tel « événement » existait et eu dans le passé beaucoup de succès, ce furent les quelques éditions de l’AéroSalon, organisées au Bourget par le premier directeur du GIP, Nourredine Cherradi, qui dû, faute de moyens, interrompre cette manifestation la mort dans l’âme, j’en témoigne. On pourrait faire la même remarque sur la « préconisation 13 » à propos des langues : celle-ci suggère « la réalisation d’une étude visant à vérifier l’opportunité de développer l’apprentissage des langues ». MDR ! Quelle innovation ! Gouvernance Le rapport s’aventure aussi sur le terrain glissant de la « gouvernance », mais prudemment… Soucieux, on ne pourra pas s’en plaindre, d’une meilleure cohérence des différentes stratégies de Cette dernière proposition va tout à fait dans le sens, et nous nous en réjouissons de l’article que nous avions publié dans Bénéfice.net n° 23 (sep.2006) où nous déplorions l’absence des CCI sur le pôle de Roissy, depuis son existence, tout en soulignant leur légitimité, théorique du moins… À défaut d’une CCI propre au « Grand Roissy », cette « Conférence » gagnerait à se structurer, à vivre et à se rendre visible des entreprises (ce sont celles-ci qui financent par l’impôt, ne l’oublions jamais), sinon du grand public… Elle aurait du pain sur la planche, pour peu qu’elle mette en place un système de fonctionnement efficace. Cette CPI a commencé à travailler à un rythme… de sénateur. Toutefois, plusieurs réunions de la CPI ont eu lieu pour travailler sur au moins 9 des 17 « initiatives » du rapport, jugées prioritaires dont celle, à noter, d’une « Maison de l’Entreprise » ici, avec des « services optimisés » (j’adore…), ce qui serait à nos yeux une excellente chose. Il est prévu des premières conclusions « opérationnelles » d’ici l’été 2009. Signalons tout de même, que les 3 CCI se sont groupées pour être présentes (un double encart !) sur la nouvelle carte du Grand Roissy. C’est un événement ! n Vous trouverez l’intégralité du rapport sur www.etudes.ccip.fr. 11 Le rapport Dermagne « pour un développement durable de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ». C’est au président du Conseil économique et social (et « environnemental » depuis peu), M. Jacques Dermagne, que le président de la République a fini par remettre la tâche (ingrate…) de rédiger la fameuse « Charte du développement durable » annoncée dans son discours de juillet 2007. La lettre de mission (transmise le 4 février 2008, soit 7 mois après !) est claire : il s’agit « impérativement » de « concilier la croissance du trafic aérien et le développement économique et urbain autour de l’aéroport avec l’amélioration de la qualité de vie des riverains ». les aspects « lutte contre le bruit »), qui reprennent grosso modo, en les améliorants, les dispositifs actuels. L Le rapport enterre définitivement la loi votée en 2004, sur les « communautés aéroportuaires », non mise en œuvre du fait « des réticences des acteurs » (lesquels, on ne saura pas). Il préconise malgré tout un établissement public, la « Communauté de territoires » pour « coordonner les politiques et assurer les redistributions économiques et fiscales, dans l’attente et sans préjuger des évolutions par ailleurs souhaitables en matière d’intercommunalité ». Et juge « indispensable, à l’inverse de la situation actuelle » une meilleure répartition des « ressources financières et fiscales ». Cet établissement public « assurerait (…) les redistributions fiscales indispensables entre communes et intercommunalité du territoire » et favoriserait « une unification progressive des taux de la taxe professionnelle, prioritairement sur le périmètre de la plateforme ». Un groupe de travail (Etat, Conseil régional et « l’ensemble des partenaires ») pourrait être chargé de proposer une loi sur l’organisation de la Communauté et sur les financements. e président du CES et son équipe dédiée à la Charte ont beaucoup travaillé. Ils ont auditionné quelque 350 personnes, de tous secteurs, élus, « experts » (dont votre serviteur…), chefs d’entreprises, responsables d’organismes divers, associations de riverains… Ils sont allés voir ce qui se faisait à l’étranger (UE, USA, Hollande, Angleterre, Allemagne). Et ont ouvert un « blog » pour la concertation publique (14 contributions…). Au terme de ces consultations, un rapport a été rendu en novembre 2008, au président de la République, qui l’a vite refilé à son nouveau secrétaire d’État à la Région capitale (qui n’était pas encore en poste en juillet 2007) Christian Blanc. En fait, Jacques Dermagne n’a pas rendu une « Charte », mais 33 propositions autour de 12 thèmes, susceptible d’être repris dans la Charte, si l’on a bien compris. Beaucoup pensaient que, dans les propositions du Grand Paris, Des organismes… Création, pour « rétablir la confiance », d’un « Conseil consultatif du développement durable » qui remplacerait la CCE (Commission consultative de l’environnement) et serait présidé par une « haute personnalité » désignée par l’État. Par ailleurs est envisagé la création d’un « Comité d’innovation et de coordination de la plate-forme ». Ces deux organismes seraient placés auprès d’une « Communautés de territoires ». Par ailleurs le rapport préconise une « vision stratégique clairement exprimée par l’État ». Création d’une « Communauté de territoire ». M. Jacques Dermagne, président du CESE, s’est beaucoup impliqué pour la « Charte ». N. Sarkozy aurait évoqué lesdites propositions, mais rien n’est sorti de la bouche présidentielle. Et, à ce jour, on n’a pas de nouvelles de la Charte. Le rapport est intéressant (on laissera de côté une erreur flagrante, toujours désolante, qui a consisté, en page 7 des annexes, à mettre la commune de Vaudherland (95) sur l’aéroport…). Faute de mieux, il nomme la région aéroportuaire « Territoire de Roissy ». Il faut lire ce rapport en entier car il est vraiment bien fait. Vous pourrez le retrouver sur www.conseil-economique-et-social.fr. En voici, liste non exhaustive, quelques morceaux choisis (on a laissé de côté 12 Le dossier Grand Roissy Des ressources… S’agissant de ceux-ci, le rapport préconise une réforme, voire une révolution dans les taxes, leur affectation et leurs bénéficiaires. Les ressources de la Communauté envisagée pourraient provenir : 1. de la TNSA (taxe sur les nuisances aériennes, qui finance l’insonorisation des logements), auxquelles pourrait s’ajouter le produit des amendes prononcées à l’encontre des compagnies aériennes fautives. 2. Des prélèvements directs sur la TP des établissements exceptionnels (type Air France, ADP), qui vont actuellement au FCNA (fonds de compensation des nuisances aériennes, créé en 1999). Pas bête, ces prélèvements seraient directement attribués à la « Communauté ». Mieux (mais pas mieux pour Roissy Porte de France, par exemple, qui doit être fâchée), le taux de prélèvement de la TP des intercommunalités serait relevé. Et mieux encore, le champ des établissements concernés par l’écrêtement de la TP étendu et les taux d’écrêtement fixés plus hauts, sous certaines conditions.Tout cela ne serait pas mal, selon nous. 3. La contribution, prévue par la loi, d’ADP (2.8 millions depuis 2000) 4. Et en plus, c’est toujours rigolo, des éventuelles contributions « volontaires » des entreprises « tirant avantage de leur localisation sur ou à proximité de CDG » (la nôtre par exemple… proposition bizarre reprise de la « Communauté aéroportuaire ») … Y’a qu’à envoyer celui qui a pondu ça auprès desdites entreprises et il va voir comment il va être reçu… Les dépenses de la Communauté concerneraient la redistribution aux communes situées en zone de bruit, le « financement de projets » et, bien sûr, son propre fonctionnement. Malheureusement, tout cela n’est pas chiffré, même un peu. n Consolider le rôle de l’État dans la gouvernance : un préfet et un « Délégué national au développement durable de Roissy » ? Lors d’un rapport d’étape sur la « Charte du développement durable », au Conseil économique et social (juin 2008). Le rapport souligne l’importance que devrait avoir l’État dans le Territoire. Il rappelle la création d’un poste de souspréfet « de Roissy » (en fait des aéroports CDG et Le Bourget), mais qui est principalement chargé des questions de sécurité. Le rapport propose la création d’un poste de préfet délégué unique, auprès du préfet de région qui « représenterait l’État sur la plate-forme, en liaison avec les préfets des départements concernés, pour les questions de sécurité et de sûreté, mais également de protection environnementale, de protection sanitaire, de suivi des documents d’urbanisme et de la délivrance des autorisations de construire, de coordination des actions de développement économique et social des zones alentours. Outre des moyens propres, il pourrait bien entendu mobiliser en cas de besoin les services de chacun des préfets ». Le rapport souhaite donner une importance toute particulière à une « haute personnalité désignée par l’État », qui serait selon lui, seule capable de construire une vision d’avenir pour le Territoire. Son titre serait « Délégué national au développement durable de Roissy » et serait placée directement auprès du Secrétaire d’État au développement de la Région capitale. Elle présiderait le CCD comme il est dit plus haut. Les auteurs du rapport considèrent en effet que « la complexité technique et la gestion des oppositions d’intérêt ne peuvent trouver d’issue sans une autorité globale de haut niveau ». Ce qui est tout à fait vrai, et partagé par beaucoup, ici. 13 REJOIGNEZ le comité de soutien au VAL D’OISE dans le GRAND PARIS “ Le Grand Paris ne peut pas se p a s s e r d e s innombr a bl e s atouts du Val d’Oise. Les Valdoisiens ne peuvent pas rester à l’écart du schéma porté par le Président de la République. Nous avons besoin de votre soutien pour faire entendre la voix du Val d’Oise. Signez pour que le Val d’Oise gagne son grand pari. ” [email protected] s ur JE SIGNE ! w ww. v al d oi se.f r 14 Le dossier Grand Roissy Séance du Conseil régional du 12 septembre, où la 2ème version du SDRIF a été adoptée. Schéma Directeur de la Région Ile-de-France La volte-face du Conseil régional sur Roissy CDG L a loi (1995) a changé, c’est désormais le Conseil régional (avant c’était l’État) qui pilote la révision du Schéma Directeur d’Ile-de-France (SDRIF) qui est LE document d’urbanisme de la région parisienne que les autres documents (SCOT, PLU, PDU) doivent respecter, mais il doit s’adapter aux OIN et aux autres « grands projets » de l’État. C’est dès 2004, soit 10 ans après l’adoption de l’ancien SDRIF (1994) que le conseil régional (à majorité PS, PCF et Verts) a préparé le prochain en menant une large concertation. Le document projette les orientations d’aménagement de la région, à l’horizon 2030. Plus qu’un simple doucement d’urbanisme, le texte reflète une politique, sinon une philosophie. Contre les « golden boys » Et c’est bien là où le bât a blessé. D’emblée, le président de la République, tout juste élu, prononce, dans son discours de Roissy en juin 2007, une véritable charge contre le projet de SDRIF, du moins dans sa « version intermédiaire » adoptée par l’assemblée régionale le 15 février 2007, sinon, sa philosophie, jugée peu ambitieuse (voir encadré p 7). Pire, le premier projet de SDRIF se mêle de choses qui ne sont pas de sa compétence, notamment sur l’aéroport de Roissy et même sur le projet de CDG Express (liaison ferroviaire directe entre Paris et Roissy), vilipendé par les Verts. Mireille Ferri, vice-présidente du CR chargée (mon Dieu !) de l’aménagement et à ce titre principale rédactrice du projet de SDRIF et Denis Baupin (adjoint Vert au maire de Paris) avaient qualifié le projet « d’infrastructure ferroviaire dédiée aux goldens boys afin qu’ils puissent rejoindre plus rapidement l’aéroport de Roissy sans s’arrêter dans les contrées défavorisées de l’Est pour éviter d’y côtoyer la plèbe ». dans un article publié par « Le Monde ». Cela en disait long sur la « philosophie ». Dans les discussions avec l’État lors de l’élaboration du SDRIF, le préfet de Région adresse le 31 octobre 2006 un courrier de mise en garde au CR sur « les risques de divergences ». Pire, en septembre 2007, la préfecture de Région publie un long document en forme d’avis qui critique d’une manière frontale le premier projet de SDRIF, 15 tant sur la forme que sur le fonds. Tout d’abord il rejette la prétention du SDRIF à vouloir subordonner tous les autres documents d’urbanisme, notamment les OIN, qui sont du domaine de la loi. Mais il accuse aussi le document de se mêler directement de choses qui relèvent de l’État, notamment les « conditions » mises sur le CDG Express, et surtout les passages sur la limitation des vols et l’instauration d’un couvre-feu à CDG. La nomination, sur ces entrefaites, de Christian Blanc (le 18 mars 2008) au poste de secrétaire d’État « chargé du Développement de la région capitale » n’arrange pas les relations entre l’État et J.P Huchon, celui-ci n’appréciant guère, de longue date, l’ancien PDG d’Air France. Le 10 juin 2008, le Premier ministre, François Fillon, envoie une lettre à Huchon, qui apparaît comme un ultimatum. Relevant certains « progrès », il liste les désaccords importants qui restent en suspens. Parmi eux la question du développement de Roissy. Il n’envisage pas d’approuver le document en l’état et attend « un nouveau projet », le CR devant prendre une décision définitive le 25 septembre d’après. Le 12 juin, Huchon riposte dans une lettre à Fillon. Il se targue d’un avis favorable unanime de la « Commission d’enquête » sur son projet. Aucune mention n’est faite de « Roissy ». Le président du CR se dit prêt à « une longue bataille juridique ». Le 12 septembre, coup de théâtre Lors d’une conférence de presse (le 12 septembre, nous y étions) présentant le nouveau projet, les dispositions contre Roissy et le CDG Express ont disparu, remplacées par une déclaration explicite sur « l’importance du système aéroportuaire pour le développement métropolitain ». Les 25 et 26 septembre, le SDRIF est voté ainsi, l’opposition UMP votant farouchement contre, sous l’impulsion du bouillant Roger Karoutchi, également, à l’époque, Secrétaire d’État (relations avec le Parlement) et prétendant (il a été battu lors de primaires ensuite) à la tête de liste aux prochaines élections régionales de 2010. Parmi les dispositions concernant Roissy, on note le « renforcement du pôle Paris-Nord-Villepinte. TremblayParis Le Bourget » : extension des parcs d’expositions et importance de la ZAI (ZAC Sud CDG) de Tremblay. Dans le « secteur nord-est », le « secteur de Saint-Mard pourrait permettre l’aménagement d’une plate-forme de transport combiné et également devenir la halte nord d’une autoroute ferroviaire passant par l’Ile-de-France ». Et de noter, bien imprudemment (ou bien prudemment…) « le secteur de Roissy CDG pourrait accueillir deux gares de fret TGV », faisant allusion, sans le nommer, au projet Carex. Mais le sort du SDRIF n’est pas fixé pour autant, le gouvernement n’ayant pas de délai légal pour prendre le décret en Conseil d’État qui doit le rendre applicable. Ce qui, au moment où est écrit cet article (5 juillet 2009), n’était pas toujours fait. En revanche, la guerre politico-juridique n’aura pas lieu, le président de la République, dans son discours sur le « Grand Paris » ayant préféré l’éviter en donnant des gages au Conseil régional. Mieux, la présidence a déclaré (dans le dossier de la conférence de presse de N. Sarkozy sur le Grand Paris), que « l’État (était) prêt à travailler avec le Conseil régional pour que (le) schéma soit adopté d’ici la fin de l’année » en intégrant les projets élyséens.» Cela a été confirmé depuis. n Jean-Paul Huchon était prêt à une « bataille juridique » avec l’Etat. Conférence de presse de la Région, où fut annoncée (discrètement), les changements du SDRIF sur Roissy CDG. 16 Le dossier Grand Roissy Les travaux du Comité Balladur : un Grand Paris, reprise du rapport du Sénateur-Maire Philippe Dallier E n octobre 2008, conscient personne ne peut sérieusement le « gouvernance » tant souhaitée du pôle de la nécessité de réformer contester, je crois d’ailleurs que se trouverait alors ipso facto réglée… les collectivités territoriales, personne parmi vous ne le conteste devenues, au fil du temps sur le fond : le mode de gouvernance Lors de la réception (le 5 mars dernier) un véritable « mille feuilles » de la zone dense de l’agglomération de ce rapport, le Président de la coûteux et plus adapté à notre parisienne est inadapté aux enjeux République a préféré laisser du temps époque, le Président de la République et il faut impérativement trouver une au temps, tant ces questions sont a missionné Édouard Balladur (ancien association plus étroite des différents sensibles. Mais depuis le succès de la premier ministre) pour créer échelons de décision. Cela un Comité chargé de faire des étant, vous l’indiquez vouspropositions pour simplifier même dans votre proposition, ce lesdites collectivités. Ce Comité, sujet appelle une concertation composé de personnalités spécifique : un travail de de tous horizons politiques, conviction doit manifestement a fait un travail remarquable être conduit auprès des élus qu’il faut lire en entier en place, sans jamais perdre (disponible sur le site www. de vue les préoccupations reformedescollectiviteslocales. des populations ; il nous fr). Il vaudrait à lui seul, tant faut prendre en compte les il est passionnant, un article propositions de Christian Blanc pédagogique, mais, chers en matière d’aménagement et lecteurs, on n’en a ni le temps ni d’infrastructures, la priorité la place, et c’est bien dommage. pour l’Ile-de-France, ainsi que Concernant la région parisienne, les résultats des travaux des le Comité a repris les propositions architectes et urbanistes qui contenues dans le rapport fait rendront leurs conclusions auparavant par le sénateur de dans les prochains jours ; Seine-Saint-Denis, Philippe il nous faut en réalité nous Dallier, visant à créer un « Grand mettre d’accord sur une Paris » rassemblant l’actuelle vision, définir un projet, capitale et les départements avant de retenir un modèle de la petite couronne. Ce qui d’administration. Il faut donc Philippe Dallier. Sénateur, Maire des concernait le pôle de Roissy, nous donner un peu plus de Pavillons-sous-Bois. divisé, rappelons-le, en (au temps, même si je n’accepterai moins) trois départements : pas l’immobilisme ». ainsi le 93 passerait « Grand Paris » alors que les territoires Mais, ragaillardi certainement du pôle du 95 et du 77 en seraient par le succès de l’UMP aux élections majorité présidentielle aux dernières exclus… À moins que son périmètre européennes, dans son discours européennes, on entend ça et là que soit « ultérieurement ajusté, soit à la du 22 juin devant le Congrès, le le président pourrait mettre la réforme demande d’un ou plusieurs conseils président est revenu vers la réforme des collectivités locales en route… municipaux de communes contiguës des collectivités locales : « Nous irons au Grand Paris, soit à la demande jusqu’au bout de la réforme des du Conseil du Grand Paris, soit enfin collectivités locales. Nous ne nous sur demande du préfet de la région », déroberons pas devant la réduction propose le rapport. Ce qui signifierait du nombre des élus régionaux et (Nicolas Sarkozy, que les communes de l’est 95 et du départementaux. Nous ne nous devant le Congrès). nord 77 (et peut-être du sud 60) déroberons pas devant le problème concernées par la proximité du Grand de la répartition des compétences. Voici les conclusions présidentielles Paris pourraient le rejoindre, privant Nous ne nous déroberons pas devant sur le rapport : ainsi leurs départements d’origine de l’effort qui sera demandé à toutes les « Le diagnostic que vous posez, ressources fiscales importantes… La collectivités ». n « Nous irons jusqu’au bout de la réforme des collectivités locales » 17 Le Grand Pari(s) de Nicolas Sarkozy Tout converge vers le pôle de Roissy L e travail confié à Christian Blanc pour préparer les dispositions visant à rendre plus dynamique la région capitale fut mené dans la plus grande discrétion : pas ou peu de communiqués, pas de conférence de presse, peu de contacts, du moins officiels. Des bruits courraient partout et ici aussi, certains, comme le député Paternotte faisant même semblant, histoire d’épater la galerie, d’être dans le secret des dieux… Parallèlement, le président de la République avait confié à 10 cabinets d’architectes d’envergure internationale, le soin d’imaginer, sans contrainte, les traits de l’Ile-de-France de demain. Le 29 avril, à la Cité de l’architecture et du patrimoine de Paris, le Président de la République prononça son discours tant attendu sur « Le Grand Paris ». Avec le travail mené par le « Comité Balladur » (voir plus haut), tout le monde s’attendait à ce que le Président fasse des propositions de réformes institutionnelles, comme l’intégration à Paris des départements de la petite couronne. De même, tout le monde pensait ici (à Roissy) que les conclusions du rapport Dermagne sur la « gouvernance » de Roissy seraient d’une manière ou d’une autre évoquées dans le discours présidentiel. Il n’en fut rien, le Président, déjà occupé par des réformes en séries remettant ça à des jours meilleurs (qui pourraient donc venir rapidement suite aux résultats des élections européennes). Le discours fut enthousiaste et s’est voulu consensuel : « ce projet, on va le faire ensemble, avec le Conseil régional, avec les Conseils généraux, avec la Mairie de Paris… ». Concernant l’utilisation de l’espace, le Président a fustigé le « zonage », loué la « mixité » et, évoquant l’objectif de 70 000 logements : « l’obstacle, ce n’est pas la rareté du foncier. L’offre foncière est plus élastique qu’on ne le dit (200 km2 actuellement). Le problème c’est la réglementation : il faut libérer l’offre, déréglementer, élever les COS… ». Tous les chemins partent de et mènent à Roissy… La partie la plus spectaculaire du « Grand Paris » fut l’annonce du « super métro » : « un nouveau système de transport rapide, à grande capacité qui permettra de relier les grandes polarités urbaines de demain ». Mais a-t-il ajouté, à l’adresse de J.P Huchon, tout ce que le conseil régional a prévu en matière de transport sera mis en œuvre et les engagements de l’État seront tenus. Le super-métro, automatique, fonctionnant 24 h sur 24, long de 130 km, qui sera aérien 18 Le dossier Grand Roissy à chaque fois que ce sera possible, reliera les points de développement économique de la région. « L’objectif, précise le dossier, est de pouvoir rejoindre, depuis l’aéroport CDG, La Défense ou le centre de Paris en moins de 30 minutes. Ou encore de relier Orly et Roissy en moins d’une heure. Le métro aura, c’est sûr, une gare au Bourget, rien n’indique qu’il s’arrêtera au milieu du « Triangle de Gonesse » (celui-ci n’étant cité ni dans le discours, ni dans le dossier…). En revanche, le super métro passera, de l’autre côté, par Clichy-Montfermeil, qui, en vue du désenclavement de l’agglomération, aura elle aussi une gare. D’autres mesures ambitieuses concernent la modernisation du RER, qui en a bien besoin, et le « barreau de Gonesse » a été confirmé, de même que le CDG Express (qui traîne depuis des années). Le coût de l’ensemble (hors CDG Express) représente 35 milliards d’euros dont 23 pour le super métro et le plan RER. Treize « territoires de projets » ont été identifiés. Parmi ceux qui touchent la région aéroportuaire, on note Le Bourget, cité à de nombreuses reprises dans le discours présidentiel. Il s’agit d’y implanter un nouveau pôle d’excellence économique qui « tirera l’ensemble du Nord de Paris ». Objectif : 50 000 emplois et 65 000 nouveaux habitants, un centre de formation professionnel des métiers de l’aérien et du tourisme et même un « nouvel équipement scientifique et culturel ». Mais le « pôle de Roissy », territoire pourtant cohérent, incluant le nord Seine-et-Marne et le sud de l’Oise, n’est pas cité en tant que tel, et c’est bien dommage. CDG, fidèle en cela au discours du Président de juin 2007 à Roissy. Les objectifs décrits ici sont ambitieux (et correspondent à la capacité de l’aéroport). Une meilleure desserte de la plateforme est souhaitée (le barreau de Gonesse, le super-métro et CDG Express y participant). On y prescrit un développement de l’intermodalité air-fer (à noter que le projet Carex n’est pas mentionné en tant que tel…). Dans le discours, le pôle de Roissy (mais Roissy et Villepinte sont seuls mentionnés) est décrit comme dédié aux « échanges internationaux et au développement industriel de la logistique ». Roissy CDG. Objectifs : 100 millions de passagers et 5 millions de tonnes de fret Enfin, les tissus urbains de Montfermeil, Clichy-sous-Bois, Livry-Gargan, Sevran et Aulnay seront « régénérés »… Mais le programme présidentiel pour le Région capital mérite d’être lu en entier. Vous le trouverez facilement sur le site web de l’Elysée. Le dossier ne s’embarrasse pas des précautions sémantiques habituelles s’agissant du trafic aérien sur Le jeu est ouvert pour l’ensemble des élus du Grand Roissy On se réjouira, ici, des propos présidentiels sur le Grand Paris qui tranchent, il faut bien le dire, avec le train-train habituel et la vision grisailleuse de beaucoup de responsables politiques. On a senti la volonté, fraîche et enjouée, chez Sarkozy, de booster la région Ile-de-France, qui en a bien besoin. En effet, même si Paris et la région sont loin d’être quantité négligeables, en France, en Europe est dans le monde, les autres métropoles, c’est incontestable, préparent mieux l’avenir que nous. On va exprimer ici un regret : celui de n’avoir pas pris la région de Roissy, le « Pôle de Roissy », le Grand Roissy comme une entité ayant sa logique propre. On a, dans le discours et le dossier présidentiels, Le Bourget d’une part, « Roissy-Villepinte », CDG, les territoires du sud de l’aéroport d’autre part, comme atomisés, ceux du nord-est ignorés. Il aura donc échappé à la sagacité du Secrétaire d’État (ancien PDG d’Air France, pourtant) la cohérence du territoire que nous observons de près depuis 15 ans et que nous décrivons régulièrement dans nos productions, notamment la Carte du développement de Roissy, dont la 5e édition vient de sortir (voir dans ce numéro) Surtout, après les propositions précises du rapport Dermagne, ce territoire aurait pu être mieux pris en compte, en lui traçant des objectifs d’action et gouvernance, comme une OIN appuyée sur un EPA spécifique. Mais bon. Ca donne d’autant plus la main aux élus locaux… Il serait bon, à ce propos, que les élus du nord Seine-et-Marne se manifestent davantage… GROUP 19 Les présidents de la région et des départements Pour une Gouvernance territoriale du secteur de Roissy UÊÊEn 2008, l’étude de l’institut Great Place To Work®‚ classe FedEx en 9ème position. FedEx en France a reçu également un prix pour ses programmes de récompenses des salariés. UÊÊEn 2006, FedEx a remporté le prix “Partenariat” de la diversité Culturelle, Ethnique et Sociale, remis par le Ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances. un acteur pivot pour définir l’avenir de la plateforme aéroportuaire et des territoires qui l’entourent », et « qu’il ne saurait être question que l’État reprenne seul et unilatéralement la main ». Ou bien fait le constat que « il n’existe pas pour ADP, d’interlocuteur territorial disposant de la taille critique pour peser sur sa politique de développement », on ne comprend pas très bien. D’autant que, Gilbert Roger, vice-président du CG 93, parle, à propos de cette déclaration d’un « appel commun pour une nouvelle gouvernance de la plateforme aéroportuaire de Roissy ». Comme souvent, ADP revient comme un fantasme dans la bouche de certains élus. Tantôt honni, tantôt adulé. Or, ce n’est pas aux collectivités locales de s’occuper de « la plateforme » proprement dite, de même que ce n’est pas à ADP de s’occuper du développement économique ou de l’emploi local (même si elle peut s’impliquer). La gouvernance du pôle, c’est autre chose (d’ailleurs en partie reprise par la déclaration) : il s’agit de traiter ensemble des sujets locaux communs. Un exemple : l’accès routier à la plate-forme, encombré grave aux heures de pointe. Une « gouvernance » pourrait trouver un accord avec ADP, ici directement concernée, pour construire d’autres accès et sorties. Mais il y en a d’autres. La promotion extérieure du pôle (ça avance avec le « marketing de place » Hubstar Paris, mais c’est sur une initiative d’ADP…), une meilleure répartition du produit de la TP des établissements exceptionnels, (voir les propositions concrétés et courageuses du rapport Dermagne)… Avec plus de 2 600 employés dont 1 900 à Roissy, issus pour la plupart du Val d’Oise, de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne, FedEx donne la priorité aux populations locales et développe le recrutement avec les communes avoisinantes. Notre projet de plate-forme multimodale, notre activité en pleine croissance contribuent au développement économique du pôle de Roissy. Si l’étude de l’institut Great Place to Work® classe FedEx parmi les 10 premières entreprises en France “où il fait bon travailler” c’est parce que nous menons une politique active d’égalité professionnelle et de diversité, que nous privilégions la formation, le développement personnel et la promotion interne. RMP Advertising - Photos : FedEx - 01/09 P eu avant le discours présidentiel sur le Grand Paris, le 20 mars, on a eu le plaisir de publier, en avantpremière (sur RoissyMail 388) une déclaration commune des 3 présidents des conseils généraux (77, 93, 95) et de celui du Conseil régional pour « une nouvelle gouvernance et des projets pour le territoire de RoissyCDG ». C’était une première et un événement en soi, nous l’avons souligné. Elle n’en est pas moins sujette à critique. D’abord, ces élus devaient, dans leur propre texte, présenter dans les deux mois des projets concrets et des pistes de travail opérationnelles… ». Mais il n’y a rien eu à ce jour (juillet 2009). Ensuite, la déclaration est bien brouillonne. En effet, elle dit que les élus « exigent d’être considérés comme UÊÊPlus de 52 nationalités sont représentées au sein de FedEx en France. FedEx_135x205_Benefice 2.indd 1 13/01/09 13:36:26 20 Le dossier Grand Roissy Du concret… Lancement de HUBSTAR Paris Vincent Gollain (ARD) en pleine joie lors de l’annonce de la création de Hubstar Paris, au salon du Bourget D epuis quelques mois, sur une initiative d’ADP, en liaison avec les agences de développement régionale (ARD) et départementales (CEEVO pour le 95, Seine-Saint-Denis-Avenir pour le 93, Seine-et-Marne Développement pour le 77), avait été créé un Groupe de travail (GT) pour savoir comment évoluaient les autres « places aéroportuaires » de la planète et comment faire la promotion de la nôtre. Autrement dit, faire du « marketing de place » ou du « marketing territorial ». La « place » étant considérée comme l’aire d’influence des aéroports CDG et du Bourget. Le GT a intégré petit à petit d’autres acteurs comme le pôle de compétitivité As Tech, la CPI (des CCI, voir plus haut) ou le « Pays de Roissy ». L’intérêt d’ADP était évident : faire face à la croissance et à « l’agressivité » des régions aéroportuaires (comme celles des Émirats Arabes Unis, notamment), sur fond de bataille internationale pour « capter le plus de trafic aérien possible », pour reprendre une expression célèbre de J.C Gayssot, ancien ministre (communiste) des Transports. Intention louable, même si nous, avec les 5 éditions de la carte « Roissy », Bénéfice.net, et RoissyMail, nous faisons du « marketing territorial » depuis au moins 12 ans, et que personne ne bougeait. Personne ne nous a mis dans le coup pour cette initiative : on est un peu déçu, mais on a l’habitude qu’on nous pique nos idées. On s’en fout, ce qu’on veut c’est que les choses avancent. Mais un peu de considération aurait été sympa…. Tout ce beau monde est allé voir à droite, à gauche, ce qui se passait (à Amsterdam, Dubaï -voir dans ce numéro-, aux USA…) et a élaboré une « stratégie internationale de valorisation de la place aéroportuaire du Nord de l’Ile-de-France » Celle-ci a été dévoilée en partie au 100e salon du Bourget et un nom, une marque, a été donné à l’opération : HUBSTAR PARIS. Elle s’appuie sur le dynamisme de la « place aéroportuaire » et veut valoriser « non seulement le territoire actuel, mais aussi des projets emblématiques comme Carex, le triangle de Gonesse, la ZAC Sud CDG à Tremblay, Airapolis à Roissy, etc. ». Elle a aussi « vocation à s’intégrer dans le futur Pacte territorial en cours de préparation pas le Conseil régional et les trois Conseils généraux ». Il s’agit à la fois de promouvoir le territoire, non pas vu en « découpage géographique figé » mais en plusieurs périmètres en fonction de plusieurs « filières d’excellence » comme bien sûr l’aéronautique et les services aéroportuaires, la logistique, le tourisme et les réunions professionnelles et, évidemment, les « Eco-activités ». L’action en 2009 devrait consister en l’élaboration de brochures, de cartes géographiques, de panneaux d’affichage « dans les lieux publics ». Puis la participation à des grands salons immobiliers internationaux comme Cityscape Dubaï ou la SITL Hong Kong. Le but est de constituer localement, selon le GT, « un noyau dur de partenaires impliqués dans la réalisation et la mise en œuvre du plan d’actions ». Avec un bémol toutefois : le Val d’Oise n’a pas participé au lancement de Hubstar Paris, pour des raisons obscures et Fedex, qui devait avoir un rôle moteur, était sur l’expectative, en raison de l’attitude de la Région sur les vols de nuit et l’absence, pour le moment, d’autres entreprises « emblématiques », a-t-on pu savoir. Le GT a été animé par Vincent Gollain, directeur de « l’attractivité durable des territoires » (ça ne s’invente pas…), à l’ARD. Il a plutôt bien mené son affaire car ce type d’opération est toujours délicat à mettre en œuvre, étant donné les antagonismes (ou les susceptibilités) réels ou supposés des parties en présence. Il anime un blog personnel spécialisé sur le marketing territorial, qui est à consulter : www.marketing-territorial.org. Dossier écrit et réalisé par Eric Veillon. 21 22 Le grand Roissy 2030 La 5ème édition de la Carte du développem La carte du Grand Roissy 2030 La Ferme du Manoir a fait salle comble pour cette présentation de la carte qui a réuni la plupart des acteurs du Grand Roissy.. L e 20 mai dernier, c’était le D Day pour l’équipe de l’agence de communication VPP : la présentation de la 5e édition de la carte du développement économique du pôle de Roissy, rebaptisée cette année « Le Grand Roissy 2030 ». Eric Veillon (E.V), le gérant bien connu de VPP avait souhaité que l’association « Pays de Roissy CDG » présente avec lui la nouvelle carte. E.V avait invité, par mail, les annonceurs de la carte, bien sûr, mais aussi nombre d’élus, de personnalités et de responsables d’entreprises du pôle. MM Toulouse (div. droite), maire de Roissyen-France et Corneille, maire (div. gauche) d’Othis et conseiller général du Canton de Dammartin avaient accepté d’être les « invités d’honneurs » de cette cérémonie. Dès 12 h, les gens se sont pressés à la Ferme du Manoir, lieu choisi pour la présentation, comme il y a trois ans (pour l’édition précédente), en raison de son charme rural, à 500 mètres de la piste 3 de CDG. Le sous-préfet de l’arrondissement de Sarcelles, M. Henri d’Abzac, avait tenu à être présent et c’est avec regret qu’il a dû partir rapidement, pour ses obligations. 160 participants : la carte crée l’événement En plus des invités d’honneurs, d’autres élus (tous aussi honorables !) allaient prendre la parole. Ce qui a posé quelques problèmes de timing. Mais les quelque 160 présents ont écouté avec autant de patience que d’intérêt les… 7 intervenants. Tous ont loué le territoire du Grand Roissy. E.V a accueilli tout le monde, en remerciant chaleureusement les annonceurs, les élus et les personnalités présentes. Mme Isabelle Rusin, maire (S.E) d’Epiais a souhaité la bienvenue et présenté sa commune dans un discours positif sur le « Grand Roissy ». Elle a rendu hommage à André Toulouse pour la Communauté de communes qu’il a créée et dans laquelle Epiais s’épanoui. Et remercié E.V pour cette initiative, qui se tenait pour la 3ème fois dans le village. Claude Chevauché, président de « Pays de Roissy CDG » a dit lui aussi tout le bien que son association pensait de la « Carte » et, au-delà, de l’action « informante » de VPP. Tribune pour les connaisseurs du Grand Roissy André Toulouse a fait une intervention particulièrement remarquée, fondée sur sa grande expérience du territoire, 23 ment de Roissy est sortie le 20 mai. 0 présentée à Epiais-lès-Louvres Découverte de la carte : André Toulouse, maire de Roissy, Vivianne Gris, vice-présidente du Conseil général 95, Frédéric Vernhes, président de la CCI 95. Renata (la secrétaire d’Eric Veillon), Tina (sa voisine), et Bignon (sa femme) ont accueilli les invités. et sur la manière dont on peut tirer parti de la présence de l’aéroport. Il a exalté les vertus de l’intercommunalité et dit sa disponibilité pour en discuter avec les élus du nord Seine-et-Marne voisins. M. Corneille, maire d’Othis (77) et élu conseiller général de Seine-et-Marne l’an passé, chargé, dans l’assemblée départementale, des « relations avec la plate-forme aéroportuaire » a fait une déclaration très optimiste sur le développement durable de la région. Il a expliqué qu’il voyait dans CDG des opportunités grandissantes pour le nord de son département, même s’il reste beaucoup à faire, notamment en termes d’emplois et de formation. E.V avant les discours, attendant fébrilement Didier Arnal, président du Conseil général du Val d’Oise. Un invité de marque : Didier Arnal Le vice-président de la région Ile-deFrance, Daniel Brunel (PCF), chargé des questions économiques, de l’emploi et de la formation, a dit tout l’intérêt que le Conseil régional pensait d’un développement équilibré du pôle de Roissy. Ses paroles ont beaucoup de poids quand on sait que c’est un fin connaisseur du secteur (il est élu de Seine-et-Marne) et qu’il fut un excellent président du GIP Emploi CDG à ses débuts, voici plus de 10 ans. L’assistance a été agréablement surprise quand Didier Arnal est arrivé (il fut tout de suite applaudi). Le président (PS) du Conseil général du Val d’Oise avait tenu à faire le déplacement de Cergy pour dire à la fois son soutien à la « carte » (le Val d’Oise y étant annonceur depuis longtemps) et, lui aussi au développement équilibré du secteur, conscient qu’il est que c’est son département qui est le plus atteint par les nuisances aériennes. Puis la carte fut « dévoilée » et chaque orateur a reçu en cadeau un exemplaire de celle-ci, imprimée sur support rigide, offert par VPP et RoissyCopy (voir encadré). Les invités ont pu ensuite poursuivre la découverte du joli buffet campagnard, préparé par l’équipe de la Ferme du Manoir, qui n’a pas démérité, une fois de plus. Merci à eux. R.Novelli 24 Le grand Roissy 2030 Les premiers invités ont pu apprécier le beau parc de la Ferme du Manoir, en attendant les discours. Isabelle Rusin, maire d’Epiais-lèsLouvres, a fait un chaleureux discours de bienvenue. Didier Arnal, président du Conseil général, avec Eric Veillon, après les discours. Une table d’invités : on reconnait, de dos M. Boudet, directeur interrégional des Douanes et à sa droite Jean-Marc, Jérôme (Saga Air), Rémi Moevi (IFB), Brice Boussari, professeur d’histoire et Claude Azria (Comité interprofessionnel du fret, CIF). Claude Chevauché, président de l’association « Pays de Roissy CDG », qui a co-présenté la carte avec VPP. M. Bernard Corneille, conseiller général du canton de Dammartinen-Goële, chargé des relations avec CDG, pendant son discours. 25 Comment se procurer la Carte ? Achetez une carte en « dur » ! La carte est éditée à 10 000 exemplaires, imprimée sur un papier de grande qualité, puis recouverte de vernis « UV ». Ce dernier lui permet de résister longtemps aux rayons du soleil et protège la carte : vous pouvez passer une éponge dessus… Elle est diffusée gratuitement dans toutes entreprises des zones d’activités du pôle, dans les boutiques de certaines rues commerçantes, dans les collectivités locales et diverses associations. Et, pour les entreprises situées hors de ces zones (mais toujours dans le périmètre du pôle), il est possible de s’en procurer dans nos bureaux, gratuitement. Pour ceux qui sont situés en dehors du pôle, ils doivent l’acheter : soit dans nos bureaux (30€ HT) ou se la faire livrer chez eux. Tous peuvent se faire éditer une carte en « dur ». C’est encore mieux. Soit en « Forex » (sorte de PVC léger) pour les intérieurs, soit en « Dibond » (aluminium léger, super résistant), sous plusieurs formats. Tout ça imprimé chez RoissyCopy, avec leur superbe machine (voir dans ce numéro). Les prix varient selon la dimension. Et, bien sûr, consultable sur www.roissymail.com et sur www.vppcom.com N’hésitez pas à nous contacter pour toute précision. VPP : 01.30.29.04.32 1er avril 2009 : Eric Veillon en train de montrer une première version de la carte aux dirigeants de GSF, (annonceur), lors de l’inauguration de leur établissement de Roissy (foto Mug). La carte entièrement réalisée dans le Grand Roissy M. Brunel, vice président du Conseil régional IDF, EV et à droite, Isabelle Rossi (RDVA), qui a fait le graphisme de la nouvelle carte. On n’a pas, dans notre agence, la (fausse) religion qui consiste à dire que tout ce qui peut être fait localement est forcément bon. Mais quand on a les talents (et les prix !) à proximité, il faudrait être fou de s’en priver. Ainsi la carte a-t’elle été, bien sûr, mise à jour chez nous (collecte de données, tracés..), à Epiais-lès-Louvres, mais elle a été « infographiée » par la bonne agence RDVA, à Chatenay-en-France (avant qu’ils ne déménagent à Montmorency). C’est Isabelle Rossi qui a travaillé dessus (il faut savoir manier habilement plusieurs logiciels graphiques pour faire ça correctement). A l’imprimerie SB Graphic+, ici le conducteur en train de vérifier la bonne impression. Elle est partie depuis, malheureusement pour nous, suivre son gendarme de mari (GTA) en Guyane (où nous lui avons envoyé, dès sa parution, ce BN). La carte a ensuite été imprimée à Aulnay-sous-Bois par la société « SB Graphic Plus », sur une énorme machine toute neuve, de marque Heidelberg, dont le siège français est à Tremblay-en-France. Et les Ateliers de l’Ambrésis, un CAT de Villeparisis a « roulé » une partie des cartes pour la distribution. Qui a dit « Think Global, act local »? 26 Le grand Roissy 2030 Eric Veillon : « Le succès de la 5e édition de la Carte conforte le territoire dans sa cohérence économique et politique. » Ricet Novelli : alors, M. Veillon, heureux ? Eric Veillon : très heureux. Pour plusieurs raisons : d’abord cette 5e édition, son succès, montre que le territoire du « Grand Roissy », tel que nous l’avons « révélé » en 1997, lors de la première édition, et affiné depuis, est bien cohérent. Economiquement car les initiatives d’aménagement de zones d’activités ou d’infrastructure ont toutes en commun une vision qui se fonde sur le développement directement ou indirectement de « l’aérien », au sens large. Politiquement (au sens large aussi) car les collectivités locales, qui sont de plus en plus nombreuses parmi les annonceurs, se reconnaissent dans ce territoire. Psychologiquement, car les gens qui y travaillent ou y habitent se sentent dans un territoire commun. Des collectivités de plus en plus nombreuses… ? Oui, si l’on regarde bien les cartes précédentes. Dans la première, il n’y en avait pas une seule ! Dans la 2e, il y en avait quatre, puis dans la 3e, six, dans la 4e dix et dans cette 5e elles sont dix (plus deux avec Saint-Soupplets et le CC Pays de Valois). Ce qui fait plus de 50 % des grands encarts. Sans compter les blasons des communes, de plus en plus nombreux. Et la Seine-Saint-Denis qui, pour des raisons de timing budgétaire, n’a pu y être, mais le voulait... Et donc les autres raisons du bonheur ? La carte est un succès toujours grandissant en terme « d’audience », si je peux m’exprimer ainsi. Les gens se l’arrachent, dans les rares « dépôts » où nous l’avons mise à disposition, avant la distribution dans les entreprises. Par exemple au Dôme, à RoissyPôle, plus de 600 cartes ont été prises… Et tout le monde l’affiche, partout… Même le bar-tabac de la gare, à Louvres… C’est gratifiant de voir les gens parcourir la carte, presque excités, apprendre des choses… Et, sur notre site, la carte a été téléchargée 550 fois en moins d’un mois. On a vraiment fait quelque chose d’utile. Et en plus on a gagné pas mal d’argent… Que demande le peuple ? Les emplacements sont chers, non ? Qu’est-ci qui poussent les annonceurs à payer pour être sur la carte ? J’ai déjà répondu en partie pour les collectivités. Elles veulent se montrer dans le Grand Roissy, c’est porteur, bon pour leur image. Idem pour les entreprises. La « publicité » ne leur rapporte rien, en termes de business, ou peu. Ce que les annonceurs (je dis bien annonceurs, pas « partenaires ») payent, et c’est seulement ce que nous leur vendons, c’est l’assimilation de leur nom au dynamisme du pôle. C’est dire l’importance de celui-ci… Ce n’est pas si cher, si l’on pense à la somme de travail que ça représente. Nous n’avons pas augmenté nos tarifs depuis 1998 pour les encarts, ce qui représente une baisse du montant de l’inflation. Mais nous aurions pu vendre plus cher encore… Le nom de la carte a changé. Du « pôle de Roissy » on est passé au « Grand Roissy », pourquoi ? J’aimais bien le mot « pôle ». Mais le « Grand Roissy » est devenu plus explicite. Cette expression avait été inventée la première fois par l’association Roissy Entreprises. C’était aussi le nom donné à une association d’élus locaux, qui regroupait, en 1991 ; les 2 régions (Ile-de-France et Picardie), les 4 départements et 2 communes de chacun d’entre eux, dont Roissy-enFrance… Et, depuis le Grand Paris, la formule est populaire. Et il y a le Grand Londres ou, mieux, le « Greater Washington », dont les particularités territoriales et administratives sont semblables aux nôtres, le « District of Columbia » tenant la place centrale, comme CDG chez nous. J’ai même vu récemment qu’il y avait le « Grand Rodez »… Quels sont les principaux changements sur la Carte ? Il faut d’abord bien comprendre que les projets qui figurent sur la Carte sont des projets identifiés. Et, par nature, ils sont des projets et cela ne signifie pas nécessairement qu’ils iront à leur terme. Idem pour les dates de réalisation. Nous enquêtons pour savoir quelle date est la plus probable. Mais il y a parfois des incertitudes telles que nous n’en mettons pas, par exemple pour le contournement Nord de la Francilienne (on s’est fait « avoir » la dernière fois). Il faut que la carte soit le plus crédible possible. Parmi les changements majeurs, on peut citer l’extension de la ZAC Sud CDG, dont le périmètre définitif est beaucoup plus grand qu’avant, le projet de liaison ferroviaire « AmiensCreil-Roissy », clairement identifié et d’actualité (au moins pour les Picards et RFF), même si tout le monde n’est pas d’accord avec. Sur CDG on a fait figurer la nouvelle aérogare régionale 2G et, d’une manière symbolique, les nouvelles zones d’activités à l’Est de la plate-forme. On a remis la plateforme multimodale de Saint-Mard (qu’on avait retiré de la 4ème édition) parce que le SDRIF la prévoit à nouveau. Même si, là aussi, tout le monde n’est pas d’accord localement, mais le projet est bien là. Dans l’ensemble on a affiné les dates, actualisé les données fiscales et démographiques. Et on a mis le « super métro » annoncé par le président de la République, du moins dans la partie Est du pôle. Mais, comme le tracé exact n’est pas encore connu, on l’a « imaginé »… 27 28 I de Versailles Va CC , ue in nt co n io at rm Fo l-d’Oise / Yvelines tences é p m o c s o v e Partenaire d Formations interentreprises ou sur mesure dans vos locaux ou dans notre centre de formation de Roissy PN2 01 49 38 18 20 POUÄMJHJCMFT /PTGPSNBUJPOTT JOEJWJEVFM PJU ES *' BVUJUSFEV% VQMBO PO ĆMBGPSNBUJ E MBQÄSJPEF EF FU PO BUJ SN EFGP MJTBUJPO EFQSPGFTTJPOOB s en t le ur s éq ui pe rm fo é ch ar m ur le ri se s le ad er s su r 85 % de s en tr ep : GPSNBUJPO TZTUĘNFTEnJO ue s su iv an te s WBJM #VSFBVUJRVFFU su r le s th ém at iq POEJUJPOTEFUSB OBUJPOBM MPQQFNFOUJOUFS -BOHVFT%ÄWF BHFNFOU BO N FU JTF QS USF %JSFDUJPOEnFO FTFUEFT TPVSDFTIVNBJO (FTUJPOEFTSFT DPNQÄUFODFT SPGFTTJPOOFMMF O&GĜDBDJUÄQ $PNNVOJDBUJP FMBUJPOTDMJFOUT 3 T BU DI " FOUF .BSLFUJOH7 DF'JTDBMJUÄ BO JO ' (FTUJPO $PNQUBCJMJUÄ FFUD 4ÄDVSJUÄIZHJĘO EVDUJPO OOFNFOU1SP 2VBMJUÄ&OWJSP -PHJTUJRVF WJFQSBUJRVF UQFSTPOOFMFU %ÄWFMPQQFNFO UFODFT #JMBOEFDPNQÄ s spécialités. Nous en avons fait no www.dfce.versailles.cci.fr [email protected] Consultez notre guide interactif : www.formationcontinue.versailles.cci.fr JE VEUX RECEVOIR BENEFICE.net DÈS QU’IL PARAIT ! A mon nom et à mon adresse Pour cela, je souhaite adhérer à l’Association « LES LECTEURS de BENEFICE.net » (loi 1901). Et recevoir tous les BN qui paraitront dans l’année. Nom…………………................................................................................ Prénom………….................................................................................… Adresse……………………..…….............................................................…. Facultatif : Société …………..............................................................…... Profession :.............................................................…......... Téléphone :.............................................................….......... E.mail :.............................................................…............................... Je joins un chèque de : (ordre : association des lecteurs de B.N) ❏ 20 € : cotisation normale ❏ 31 € : j’aime vraiment bien ❏ 76 € ou plus : je soutiens le journal Signature : J’ai bien noté que je peux me procurer les statuts à l’adresse de Bénéfice.net : 1 Clos du Thillay-95 380 Epiais-lès-Louvres, à laquelle j’envoie le présent bulletin. 29 Bénéfice. net à Dubaï Des mondes se créent aux Émirats Arabes Unis. Dubaï veut le monde entier ! Qui n’a pas entendu parler de ce qui se passe à Dubaï, le fleuron des Émirats Arabes Unis (EAU) ? On voulait, depuis longtemps, à Bénéfice.net, aller voir de près ce développement économique fulgurant dont on nous rebattait les oreilles. Bien sûr, les projets en cours concernant l’aérien nous interpellaient. Mais aussi tout le reste ! L’immobilier déjanté, les fameux « Palms », le ski dans le désert, le tourisme, l’argent qui coule autant à flot que le pétrole ou que l’eau de mer dessalée, un pays qui accueille 80 % d’immigrés, tant ultra riches que pauvres… De quoi donner le tournis… Et puis, l’occasion est venue. Dans le cadre des nouvelles relations entre les départements de « Roissy », ADP, et l’agence de développement de la région Île-de-France (ARD), une délégation d’élus et de responsables du développement économique allait là-bas début octobre, histoire de comprendre ce qui se prépare, notamment en matière de transport aérien. Du coup on y est allé pour vous raconter. Phénoménal… Précisions Cet article a été rédigé avant l’approfondissement de la crise financière et économique mondiale. Dubaï a été touché et plusieurs projets ont été ralentis, sinon reportés. Mais l’ambiance est toujours là… 30 Bénéfice. net à Dubaï Hélène avant le départ… Rien ne vaut un p’tit remontant avant de s’envoyer en l’air ! Dès l’aérogare, on a senti le choc… J’avais proposé à Hélène Muzelle, la factrice (depuis des années) du Mesnil-Amelot et de Mauregard (77, les deux communes qualifiées « d’Émirats » du pôle de Roissy par un célèbre article du « Canard enchaîné ») de m’accompagner dans ce trip. J’avais fait sa connaissance depuis quelques mois, grâce à Mauricette, la patronne du restaurant « la Pomme d’Or », qui est son amie. On a sympathisé et Hélène nous a filé un formidable coup de main pour la distribution du dernier BN car non seulement on manquait de main-d’œuvre (nos étudiants ne le sont plus…), mais je sortais d’une belle opération (on m’avait carrément coupé en deux !) et je n’étais guère vaillant. Hélène m’a proposé de l’aide, gentiment. Et, la pauvre, pendant deux bonnes semaines, en plus de son job (elle se lève à 5 h, du lundi au samedi) nous a aidés l’ après-midi à distribuer le précieux magazine dans les entreprises. Chemin faisant, j’apprends qu’elle n’a jamais, à 58 balais, pris l’avion de sa vie, elle qui les voit tous les jours passer au-dessus de sa maison… Sous forme de boutade, je lui ai proposé de venir avec moi à Dubaï… Elle a dit OK, j’étais étonné, (ce n’est pas vraiment des vacances, l’ai-je prévenue) mais ça c’est fait. Elle n’a pas été déçue. Moi non plus. Quel choc en arrivant ! Flying Qatar Airways Premier passeport pour Hélène, billets achetés sur Opodo.fr. Emirates trop cher à ce moment-là. Ah ! les joies et les peines du yield management et de la réservation sur le web ! Je me trompe de ligne et, au lieu d’acheter Etihad, où l’on atterrissait à Abou Dhabi, puis voyage en bus (un peu plus d’1 heure) jusqu’à Dubaï, ce qui était bien, on se retrouve sur un vol Paris-Qatar, Qatar-Dubaï. Du 5 au 9 octobre… Pas moyen de rectifier le tir chez Opodo. Bon… Mais vols impeccables, avions neufs, service impeccable… J’ai même trouvé que les repas de Servair étaient meilleurs sur Qatar que sur Air France… Hélène, qui appréhendait quand même le voyage en avion, n’a même pas eu peur… Arrivés à Dubaï, un chauffeur de l’hôtel Radisson Media City nous attendait, au milieu d’une foule énorme, avec sa belle Lexus toute neuve (les Lexus là-bas, c’est banal, et y’a pas de vieilles autos…). Le chauffeur est un immigré du Kerala, un des États du sud de l’Inde, qui a la particularité d’être dirigé par les communistes depuis… 1957. Discussions complices avec lui, dans mon anglais de contrebande. La bonne trentaine, il est là depuis 3 ans, envoie son argent à sa famille et n’a qu’une chose en tête : gagner suffisamment pour repartir. Mais tout de suite on aperçoit Dubaï by night (il est 1 h du mat’). Des tours, très hautes, en construction partout. « C’est le Burj El Arab ! » s’exclame fièrement le chauffeur en m’indiquant au loin la direction de l’hôtel de luxe (le seul 7 étoiles existant sur la planète) le plus haut du monde : la « Tour des Arabes », en forme de voile, devenu « la tour Eiffel » de Dubaï. Puis c’est le déjà fameux « Burj Dubaï », que l’on voit de plus près, et dont l’altitude à ce moment, a-t-on appris ensuite est de 750 mètres. Impressionnant, la « tour de Dubaï » trône au milieu d’une forêt de gratte-ciel plus modestes (300 mètres) en construction eux aussi. Le ton était donné ! Une vingtaine de kilomètres sur l’immense avenue Sheikh Zayed 31 (6 voies en centre-ville) qui traverse Dubaï et nous sommes rapidement arrivés au Radisson Media City, où Siegfried Nierhaus, qui fut directeur de l’hôtel Country Inn (aujourd’hui Park Inn) à Roissy Ville et depuis 3 ans à Dubaï, nous avait réservé une belle chambre (double ! ceci pour les rêveurs…). Il est 2 h du mat’, on est en forme et j’ai faim ! On commande au room service une Caesar Salad pour la végétarienne qu’est Hélène et pour ma pomme, un énorme hamburger « Angus » (ma viande préférée avec le bœuf de Kobé). À peine 15 mn d’attente, juste le temps de commencer à vider (avec Siegfried Nierhaus et EV, dans le lobby du Radisson Media City Hotel. Le lendemain matin, je rencontre comme prévu Siegfried, qui me présente son remplaçant à la tête de l’hôtel, Pasquale Baiguerra, charmant. Je demande des nouvelles de Christina Polo que nous ne verrons pas, malheureusement, car elle était souffrante. Christina, qui travaillait avec Siegfried à Roissy, avait suivi son patron aux EAU. Je lui avais prédit que je viendrais un jour là-bas… Siegfried, qui était parti de Roissy pour ouvrir, voici trois ans, l’hôtel où nous sommes descendus, vient en effet de se voir confier Le fameux hôtel Burj El Arab (7 étoiles), devenu l’emblème de Dubaï. Remarquez en haut, à gauche, la plate-forme pour recevoir les hélicoptères… (copyright GOVERNMENT OF DUBAI – D.T.C.M) Des tours en construction partout. Le Burj mètres ? Dubaï, 800 Hélène au souk aux épices La fameuse piste de ski, en plein désert ! une grande modération !) la bouteille de Johnnie Walker achetée au Dubaï Duty Free et nous voilà à table. Service impeccable en pleine nuit… Un p’tit vin (extra) de Nouvelle Zélande pour faire passer et on s’écroule dans les lits… Animation dans le Mall of Emirates une nouvelle mission par le groupe Rezidor (groupe hôtelier international, propriétaire des marques Radisson, Park Inn, etc.) : participer à la création de 31 nouveaux hôtels dans la zone Moyen-Orient-Afrique dans les 3 ans à venir ! Pas moins… Siegfried me fait part de son enthousiasme pour la région et pour Dubaï. Sur place, c’est une vedette, Siegfried. Honoré par la presse professionnelle (il a fait la « une » du prestigieux magazine « Concierge », un périodique local, très bien fait, consacré aux palaces), il a même tenu un talk show sur 32 une radio nationale… Il nous décrit les investissements partout : dans l’immobilier, le tourisme. Il m’étourdit carrément avec l’énumération des hôtels existants et les innombrables projets de nouveaux établissements, dont je ne sais toujours pas à ce jour lequel est ou sera le plus luxueux… Et pour finir, il me confie : « à Roissy pour gagner de l’argent, on faisait des économies, ici, plus on en dépense, plus on en gagne ». Tout était dit… Bénéfice. net à Dubaï l’impression d’être en pleine sciencefiction ! La ville est belle, hyper propre (en 3 jours on n’a pas vu un seul papier par terre), très verte (tout en étant dans le désert !). On est descendu, après la visite, au Mall of Emirates, un des plus fameux centres commerciaux (à côté duquel notre « Parinor » fait figure de supérette de province…) de la villeEtat, et où se trouve la fameuse piste de ski ! Du ski, on n’en a pas fait, mais le spectacle est irréel, surréaliste. On a pris le temps de voir les skieurs et autres lugeurs, emmitouflés, se défoncer : on a trouvé un super resto libanais dont les baies vitrées donnent sur la piste enneigée. Spectacle incroyable, en plein désert ! Et Hélène a pu découvrir le taboulé libanais, qui est quand même autre chose que le « nôtre », et j’ai pu enfin, (on n’en trouve presque plus dans les restos libanais de chez nous) Vue aérienne du « Palm Jumeirah ». déguster de superbes Déjà ancienne : les constructions sont cervelles d’agneau. Le bien plus avancées. À bien voir, à tout, histoire de ne pas l’extrémité Nord, l’hôtel Atlantis. laisser abattre, arrosé d’un © GOVERNMENT OF DUBAI – D.T.C.M) Château Kefraya 1999, divin. Puis taxi, hôtel, dodo… Grand Cityscape ! On lui expose notre programme, mais il nous suggère de visiter la ville avec les bus de tourisme. Ca sera fait l’après-midi, le temps de manger dans l’un des deux restaurants de l’hôtel : le « Certo », qui s’est vu attribuer le prix du meilleur « Italien » (Time Out 2007) du coin. Lasagnes excellentes pour moi et incontournable salade pour la végétarienne, accompagnés d’un verre d’un stupéfiant vin d’Afrique du Sud : un « KVW Paarl » (cabernet sauvignon) si bon que j’en cherche en France… La ballade en bus fut très intéressante, avec explications en français, histoire de la ville, etc. On en a pris plein les mirettes, du vieux port aux zones incroyables en construction, en passant par les plages (une mer turquoise, qu’on n’aura malheureusement pas le temps de goûter), le tour du fameux « Palm Djumeira », qui nous a donné Le lendemain nous sommes allés visiter le fameux salon Cityscape Dubaï, qui venait de s’ouvrir la veille et qui allait durer 4 jours. Les Cityscape sont des sortes de MIPIM (mais l’entrée y est gratuite), destinés aux pays émergents. Outre Dubaï et Abou Dhabi, il existe Cityscape India, Asia, Russia, Latin America… Celui de Dubaï est l’un des plus prestigieux (www.cityscape.ae). Des centaines d’exposants, des conférences, des « Awards », un magazine quotidien, des visiteurs prestigieux (entre autres le pilote Schumacher…). Une affluence record, qui se traduisait par de jolis embouteillages en ville. À l’intérieur, des stands et des projets tous aussi époustouflants les uns que les autres. Le mot n’est pas trop fort, c’est une véritable orgie de programmes immobiliers et urbains. C’est le paradis des architectes du monde entier, qui rivalisent d’audace et d’esthétisme, à l’image de James Law, qui va construire un immeuble démentiel en forme de MP3 ! Un seul mot d’ordre : le luxe ! Impossible de citer tous les programmes. Le Burj Dubaï (« monument, jewel icon », comme le présente son site web www.burjdubai.com, qu’il faut visiter), l’immeuble le plus haut du monde, en finition, fera au moins 800 mètres (le temps pour arriver au sommet en ascenseur sera, si j’ai bien compris, de 20 à 25 mn, contre 5 à 7 pour les plus grands immeubles actuels !). Falcon City, un projet délirant au sein de l’immense Dubaïland (voir plus bas), qui comprendra la réplique des monuments mondiaux célèbres, de la Tour Eiffel à celle de Pise, en passant par le Taj Mahal, la muraille de Chine, la grande pyramide, les Jardins de Babylone, le phare d’Alexandrie… Tout ça pour accueillir 24 gratte- Un des innombrables programmes urbains. 33 Les responsables du développement économique du pôle de Roissy à Dubaï. La délégation de « Roissy » était composée d’ADP (Mme Le Masson, en charge des relations économiques), du vice-président de la région Ile-de-France, en charge des affaires économiques, Daniel Brunel (voir son interview), des vice-présidents des 3 départements (sans l’Oise, donc) concernés directement par « Roissy » : MM. Eude (PS, 77), Gilbert Roger (PS, 93), Leikine (presque PS, 95). Etaient là également l’ARD (agence de développement économique de la Région IDF) représentée par son Directeur du « Développement Durable (sic) des Territoires », Vincent Gollain, Datagora, le « Centre de Ressources » situé à CDG représenté par son Directeur Eric de La Paillone. Et, bien sûr, les directeurs généraux des agences de développement départementales : FrançoisXavier Deflou (Seine-et-Marne Développement), Jérôme Cordelier (Comex 93) et son président Francis Dubrac, Jean-François Benon (Ceevo 95). On a fini par les rencontrer lors d’une réception donnée par un grand promoteur local, à l’occasion du salon Cityscape, dans le luxueux Mina Salaam Hotel, sous une tente incroyable dressée pour l’occasion sur la plage, tout à côté du Burj Al Arab. Luxueuse réception (sans alcool !). Et, bien que le principe d’une rencontre entre la délégation et moi-même fût acquis à l’avance, l’accueil de celle-ci (hors le président Brunel) fut plutôt froid vis-à-vis de votre serviteur. C’est bien dommage. Peu importe qui a créé cette mauvaise ambiance (on le sait). Mais l’ensemble des acteurs, dont une bonne partie est désormais regroupée dans « Hubstar Paris » devrait apprécier qu’un journal comme le nôtre aille là-bas et veuille rendre compte (ça nous a couté cher) d’informations intéressant l’ensemble des acteurs du Grand Roissy. Mais bon, ça s’arrange… EV. Les membres de la délégation de « Roissy », sur le chantier de l’aéroport Jebel Ali, devant la tour de contrôle en construction. L’incroyable « Falcon City ». Au fond la Tour Eiffel… Un promoteur bien nommé… ciel (hôtels, résidences de luxe, commerces) au milieu d’une réplique du Central Park de New-York. Allez voir les détails et photos sur www.falconcity.com ! Le fameux Palm Jumeirah, construit sur la mer, et qu’on a visité. Outre les milliers d’immeubles et de villas, on y voit le tout nouvel Atlantis, complexe hôtelier gigantesque (que l’on a visité par la suite), croisement entre Disneyland, le château de la Belle au Bois Dormant, et les palais des Mille et Une Nuits… Avec un immense aquarium comprenant 15 000 poissons (dont un requin-baleine !) qui fait à peu près deux fois le volume du grand salon Concorde de notre hôtel Hilton, pour donner une idée… Atlantis a été inaugurée (en pleine crise mondiale) le 20 novembre dernier, dans une fête inouïe qui a coûté 20 millions de dollars, en présence, entre autres invités, de plus de 1 000 personnalités et « people » venues du monde entier. Sur le « tronc » du palmier va s’ériger la Trump Dubaï Tower, (ouverture prévue en 2009) grandiose, luxueuse, inénarrable : allez voir tout ça sur www.trumpdubai.com. Ce projet, comme ceux des « palms » (cf. infra) est managé par Nakheel, le grand promoteur gouvernemental. Allez voir la démesure sur leur site : www.nakheel.com ! Et encore, on parle d’un projet de Nakheel, pour une tour (Al Burj) de 1,2 km de haut ! Histoire sans doute de battre le record envisagé par des promoteurs en Arabie Saoudite. Puis l’incroyable Dubaïland, un immense parc d’attraction (2 fois plus grand que Disneyland Floride) décliné sur plusieurs thèmes : cité des sports (Dubaï veut la 34 En savoir plus sur l’économie de Dubaï. Le web est bourré de sites concernant l’Emirat. Il suffit de faire Dubaï sur Google pour s’en apercevoir. Outre les sites cités dans l’article, www.bonjourdubai.com est intéressant. Concernant le business, le site de la mission économique française à Dubaï, www.missioneco. org/Emirats est incontournable. À signaler aussi, aux éditions UBI France, collection « l’essentiel d’un marché », l’ouvrage rédigé sous la direction de Pierre Mourlevat (chef des services économiques pour le Moyen-Orient) : Émirats Arabes Unis, (25 euros, bien fait mais qui gagnerait à être actualisé et plus complet). coupe du monde de foot, et celle de cricket…), golf dessiné par Tiger Woods, un planétarium, des centres commerciaux, des hôtels, un parc « dinosaures », un autre « Legoland », un parc « scientifique », un complexe « santé »… Le tout sur 3 milliards de m2, 45 « mega projects » pour devenir « an international hub of family tourism », souligne le site web officiel, qu’il faut à tout prix visiter :www.dubailand.ae. Mais les projets d’envergure sont multiples. Il faut encore évoquer les « palmiers » que sont ces îles artificielles en forme de l’arbre emblématique d’Arabie. Outre le fameux « palm Jumeirah », les deux autres « palms », palm Deira et palm Jebel Ali, sans oublier « The World », un ensemble aussi pharaonique que les palmiers, constitué de 300 îlots artificiels dont le tout ressemble à une mappemonde. Sur ces nouveaux territoires conquis sur la mer, à coup de milliards de m3 de sable du désert, des millions de nouveaux habitants sont attendus dans les prochaines années. Et ce n’est pas fini ! Bénéfice. net à Dubaï Présentation de la maquette du futur aéroport de Jebel Ali. On voit ici (avec le costume doré), l’Emir de Dubaï, Sa Grandeur Mohammad ben Rached Al-Maktoum. On parle d’un autre projet, « l’Univers », un autre futur archipel artificiel reproduisant cette fois le Soleil, la Lune, et les planètes du système solaire… Citons encore, et on va arrêter là, le projet du Burj AlAlam, « The World Tower », porté par le « Fortune group » (le bien nommé), un « asset management » britannique : une tour fantastique avec un hôtel sur 27 étages, sans compter les 74 étages de bureaux, les 200 suites et les 104 appartements, les commodités… Voir les détails grandioses sur www.burjalalam.com. Et, at last but not least, ouvert depuis peu (le 30 octobre) il faut citer encore l’immense Dubaï Mall. Un centre commercial, situé au pied de la plus grande tour du monde, le Burj Dubaï évoqué plus haut. Sur une surface immense, 1 200 boutiques de marques du monde entier, des grands magasins (dont nos Galeries Lafayette et Bloomingdale’s), 160 restaurants et bars, un aquarium géant, un hôtel 5 étoiles… Les promoteurs attendent 30 millions de visiteurs (nationaux et internationaux) dès la première année. À comparer avec les 60 millions de touristes revendiqués par la France, « première destination mondiale… ». Les ambitions démesurées de Dubaï en matière de transport aérien Suite logique de la stratégie dubaïote qui vise à attirer le monde entier, que ce soient les gens ou les marchandises, les incroyables projets en matière de transports, et spécialement celui qui nous intéresse ici, l’aérien (mais il faudrait parler du grand Port de Dubaï…). Les contacts sur place avec la délégation de « Roissy » (voir encadré) furent étranges. C’est fou ce que les téléphones portables passent mal dans cette région ultra moderne… On n’a donc pas pu aller voir avec la délégation le chantier du futur méga aéroport de Dubaï : Jebel Ali (la foto nous fut transmise après). Voici les chiffres, en plus de l’actuel aéroport, lui-même en cours d’agrandissement pour passer de 33 millions de passagers actuellement à 70 et à 5 millions de tonnes de fret… Situé près de la zone franche de Jebel Ali, tout à côté de la ville (à 40 km du centre), l’aéroport Al Maktoum International Airport (du nom de l’Emir de Dubaï) comptera, d’après les prévisions, 6 pistes au total (en 2012, donc demain), 120 millions de passagers en capacité, 12 millions de tonnes de fret, (à comparer avec Roissy-CDG : 60 millions de passagers, à peine 2 millions de tonnes de fret), pour un investissement estimé à 33 milliards de dollars. Les travaux sont en cours, et la première piste est déjà terminée. L’aéroport est situé au cœur d’un immense projet nommé Dubaï World Central (DWC), une ville aéroportuaire sur 140 km2, (une « aérotropolis » comme disent certains architectes) qui veut accueillir 900 000 personnes, selon l’organisme officiel (www.dwc.ae). Cet ensemble comprendra la Dubaï Logistics City (DLC) qui vise donc à traiter 12 millions de tonnes de fret 35 Daniel Brunel, vice président de la Région Ile-de-France : « Je ne suis pas inquiet de la concurrence de Dubaï en matière de transport aérien mais il convient de rester vigilant » Daniel Brunel, qui est le vice président (PCF) de la région Ile-de-France, en charge des affaires économiques et de l’emploi était un membre important de la délégation (voir encadré) partie à Dubaï. Nous l’avons rencontré sur place. Puis, au retour, il nous a livré ses impressions. « Nous avons mis en place un groupe de travail, sur une suggestion d’Aéroports de Paris, comprenant l’ARD, Datagora, les Conseils généraux 77, 93 et 95 et leurs agences de développement économique. Il s’agit de mieux comprendre les évolutions, les projets des différents hubs qui comptent ou qui compteront dans l’avenir. Ce groupe, qui fait donc du « benchmarking » ou du « marketing de place », à vocation à prendre des initiatives pour mettre en valeur notre région aéroportuaire. Ceci dans le cadre d’une des missions de l’ARD, sur « l’attractivité du territoire », nous explique Daniel Brunel, qui est aussi élu en Seine-et-Marne (il est adjoint au maire de Torcy) Le groupe s’est déjà rendu à Amsterdam Schiphol, en septembre, et à Dubaï donc, en octobre. Les États-Unis sont au programme pour 2009. Du voyage aérien, avec les 22 terminaux dédiés. DLC est destinée à devenir un hub régional pour les marchandises, sur un rayon de 3 à 4 heures d’avion. Toutes les possibilités de la chaîne logistique sont offertes et liberté est laissée à chaque opérateur de choisir ses propres fournisseurs et ses agents de handling. Une cité de l’aviation « DWC Aviation City », implantée sur le site (sur 6,7 km2) veut devenir le plus grand centre de maintenance et de réparations aériennes (MRO) du monde, pour tous les types d’avions, y compris bien sûr les A 380, qui vont bientôt pulluler dans la région (cf. infra). Avec des hangars spéciaux (y compris pour les hélicoptères et l’aviation légère), des centres de formation, de R & D (recherche/ à Dubaï, D. Brunel ne cache pas qu’il a en été impressionné : « la situation de l’Emirat, à la croisée des chemins entre l’Amérique, l’Asie, l’Europe et l’Afrique est de nature, effectivement, à favoriser sa croissance aéroportuaire. Mais je ne suis pas, outre mesure, inquiet de la concurrence à venir. Les atouts de Roissy CDG et de la région parisienne sont tout autres, même si nous devons faire mieux dans l’avenir. Malgré les impressionnants chantiers de Dubaï, je pense plutôt que ce surdimensionnement annoncé va finir par leur faire du mal. Les Émirats Arabes ne sont pas à l’abri de la crise internationale. Et l’élu communiste de préciser : « c’est une oligarchie, là-bas… Et j’ai été profondément heurté en visitant le chantier du futur aéroport. La première piste sera destinée aux compagnies low-cost pour faire venir la main-d’œuvre immigrée, dont on sait bien combien elle est exploitée. De ce point de vue, Dubaï n’est pas un modèle pour moi, vous pensez bien… ». Vers une structure de promotion du pôle de Roissy* Et on revient sur « Roissy », avec lui, qui s’est impliqué voici 10 ans, à la demande de son ami J.C Gayssot, alors ministre des transports, dans la problématique territoriale du pôle. Il fut le 2e (et certainement le plus actif) développement), des ateliers de design… Voir les détails sur leur site : www.aviationcity.ae. Une « Residential City » destinée à accueillir 250 000 employés et leurs familles s’étendra sur 800 hectares, avec, bien sûr, toutes les commodités : écoles, commerces, hôpital, hôtels… Elle sera reliée par le métro, (qui ouvrira le 9/9/2009) au centre-ville de Dubaï. On vous évoquera encore « Commercial City », toujours dans l’immense ville-aéroport, qui prévoit « 850 tours », de « 6 à 75 étages », 130 000 employés y sont attendus, avec 25 hôtels, des villas… Et on vous laisse découvrir « Golf City », et le « Staff Village » sur leur site, car Bénéfice.net n’aura plus de place… Un mot encore sur la philosophie des affaires sur ce lieu : « un Daniel Brunel et ses collaborateurs, en discussion avec Siegfried Nierhaus président du GIP Emploi, lorsque cet organisme fut créé pour améliorer l’offre de formation professionnelle dans notre région. Et il se réjouit de la nouvelle tournure des événements, s’agissant du rapprochement des collectivités locales en faveur de « Roissy ». « Ce voyage a permis de resserrer les liens entre les différents acteurs, qui vont désormais travailler main dans la main ». Et le vice président de confirmer : « on va vers la création d’une structure de promotion du pôle de Roissy. Je suis toujours aussi enthousiaste sur ce sujet que quand J.C Gayssot m’avait dit : « vas-y, il faut développer Roissy ». Il faut bouger, nous déclare-t-il encore, en nous annonçant une « refondation » du GIP Emploi et une évolution de Datagora, tout simplement « pour que cela puisse mieux bénéficier aux populations des départements et je m’en félicite ». On ne peut que s’en réjouir. *depuis a été crée Hubstar environnement qui offre seulement des encouragements pour tous vos efforts, où les obstacles n’existent pas, lorsque vous êtes connectés entre l’Occident et l’Orient », disent les promoteurs… Emirates ne rate rien… « Fly Emirates », ou tout simplement « Emirates », (le sponsor récemment renouvelé du Paris-Saint-Germain…) a été créée en 1985 par le gouvernement de Dubaï. Plus de 100 destinations couvertes. Elle compte aujourd’hui plus de 120 avions (Air France KLM : 606), mais elle est surtout connue pour être à ce jour le plus gros client d’Airbus pour les A380 : 58 commandés (deux livrés à ce jour), plus, commandes confirmées, 50 « A350-900 » et 20 « A350-1000 »… 36 Bénéfice. net à Dubaï L’activité cargo est assurée par la marque SkyCargo. Emirates est la plus dynamique des compagnies du golf, qui ont toutes la particularité d’êtres jeunes et… d’en vouloir ! Les Gulf Air (Bahrein), Etihad (Abou Dhabi) et autres Quatar Airways (Qatar) pratiquent des prix défiant toute concurrence, il suffit pour s’en convaincre de faire quelques essais sur Opodo ou tout autre opérateur. Emirates, dirigée par le Britannique Tim Clark depuis juillet 2003 (il a participé à sa création) gagne malgré cela beaucoup d’argent et a toujours été bénéficiaire (même si les choses vont changer avec la crise). Ce qui énerve singulièrement le PDG d’Air France, J.C Spinetta, qui a souvent accusé Emirates d’être subventionnée par son gouvernement. Ce qui irrite à son tour le patron d’Emirates qui a mis, voici quelques années « au défi quiconque » d’en apporter la preuve, en s’appuyant, (en 2005) sur une étude de L’Union des Banques Suisses UBS, qui a démenti la moindre subvention… Il faut dire que les coûts unitaires d’Emirates sont presque moitié moindre que ceux d’AF KLM, qu’elle n’est frappée d’aucune taxe et que les charges sociales sont réduites… Emirates est ambitieuse et veux faire de Dubaï le plus grand hub mondial. Tim Clark est un dirigeant pressé et combatif : il est même agacé par le succès croissant des autres compagnies du Golf, comme on pouvait le lire dans une interview à « Aviation Week » (mai 2007). S’il s’est déclaré, dans la même interview, « fed’up » avec le retard des A 380, il sait que le succès de sa compagnie passe par les très gros porteurs et n’a donc pas tari d’éloges sur celui d’Airbus lors de l’arrivée du 2e A 380 à Dubaï le 24 octobre dernier (notamment sur l’efficacité des douches dans l’avion !). Les zones franches : Jebel Ali Free Zone et les autres Un des moyens du succès économique de Dubaï est la création de zones franches, particulièrement attractives pour les investissements, étrangers notamment. Il existe 9 zones franches dans l’Emirat. Avantages : contrôle intégral du capital (en dehors des ZF, 51 % du capital est réservé à un partenaire local), pas de taxes sur l’importexport, totale liberté de mouvement et de rapatriement de capitaux. Les ZF sont spécialisées : ainsi Media City (où nous étions) regroupe des entreprises internationales du secteur comme CNN, ou Internet City. « JAFZA. Where else ? » La plus célèbre et la plus ancienne (1985) est la Jebel Ali Free Zone (JAFZA). Elle accueille à ce jour 6 000 entreprises de 110 nationalités, sur 49 km2. Son territoire est excellemment situé entre le Port et le futur aéroport. C’est, assure le site web de la ZF (www. jafza.ae) « the World’s fastest Growing Free Zone », pas moins. C’est dans cette FZ que s’est installée la société Goodrich, qui est aussi chez nous (Le Mesnil-Amelot, voir encadré). ■ Eric Veillon Goodrich met le paquet sur Dubaï La société américaine Goodrich, spécialisée dans les équipements et la maintenance aéronautique (ce sont eux qui ont conçu et entretiennent, par exemple, les trains d’atterrissage et les toboggans de l’A 380), est présente au Mesnil-Amelot (77) depuis 1994. Joël Haldemann en est le Vice-président « Customer services » pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Depuis 2 ans, l’équipementier s’est installé à Dubaï, dans la zone franche de Jebel Ali, tout à côté du nouvel aéroport. Le président de Goodrich a alors demandé à Joël Haldemann s’il était prêt à développer Dubaï. Réponse positive du dirigeant qui, tout en gardant la direction du Le « Dubaï MRO Campus » de Goodrich, dans la zone franche de Jebel Ali « Mesnil », où il revient tous les deux mois, s’est expatrié là-bas, pour pouvoir suivre les choses de près… Nous sommes allés visiter la base du Goodrich à Jebel Ali. Le bâtiment est impressionnant, 4 fois plus grand que celui du Mesnil (avec plus 6 000 m2 de réserve de terrain). Accueillis très chaleureusement par les collaborateurs de M. Haldemann, (qui avait dû rentrer d’urgence en France à ce moment-là), nous avons été briefés sur l’activité du « Dubaï MRO Campus », où 70 salariés travaillent. Puis Joël Haldemann nous a donné des explications au téléphone. « Nous sommes ici pour accompagner le développement économique et aérien de la région, à proximité des aéroports, A l’intérieur, l’entretien des toboggans non seulement de Dubaï, mais aussi d’Abou Dhabi et de Sarjah », explique le dirigeant. Par rapport à ce qui se fait au Mesnil (toboggans, sièges PNC, gilets de sauvetage…), le « campus » s’occupe en plus des inverseurs de poussée, des capteurs (Températures, Vents), des actionneurs de volets, et des « PDU » (permettant de manœuvrer les containers AKE en soute). « Bien sûr on subit pleinement les 2 ans de retard de l’A 380, explique encore J. Haldemann, mais notre présence ici est indispensable : c’est ici que se joue en bonne partie l’avenir du transport aérien ». En savoir plus sur Goodrich : www.goodrich.com EV avec Ramesh S. et Milton Mac Cormack, lors de la visite des installations. 37 Q U A N D O N V E U T Depuis le 1 er Septembre 2008 2nouvelles lignes en Seine et Marne A certaines heures, Allobus prend le relais des lignes : t 701 entre Othis et Roissypole t 23 entre Mitry le Neuf / Villeparisis RER et Roissypole RER RER pour vous permettre d’aller travailler à Roissy CDG et ses zones de fret, 24h/24, 7j/7 et 365 jours par an. Pour toute information ou réservation 24h/24 - 7 jours/7 www.allobus.fr Restaurants 38 Les nouveaux patrons de « l’Atelier », à Epiais-lès-Louvres, M. et Mme Sarda. Des nouvelles du PRR… Quelques nouveautés, dans le paysage des restaurants du Grand Roissy, qu’il est toujours difficile (ça prend du temps et de l’argent) de bien connaître : nous avions compté, voici 3 ans, les restaurants de tous types (y compris type Mac Do, mais pas les restaurants d’entreprises) présents sur la Carte du Grand Roissy, on en avait dénombré plus de 500… Parmi les regrets de cette dernière période (mais on se rattrapera) : celui de ne pas avoir pris de notes sur le nouveau « Buffet » du Hilton, qui est toujours une valeur sûre, pourtant, depuis le début (1993), mais qui a été « reboosté ». Celui aussi de n’être pas retourné, depuis des années, au superbe restaurant gastronomique du Sheraton « Les Etoiles », dont nous avions fait notre premier « coup de cœur » dans BN n°1, en… 1998. À chaque fois que je passe (en coup de vent) à l’hôtel, mes babines dégoulinent rien qu’à la lecture de la carte (confirmé en écrivant ce mot, sur www.sheratonparisairport. fr/Restaurants_fr). Et d’autres regrets encore : celui de n’être pas retourné, quand même, aux Saints-Pères à Aulnay, qui a conservé cette année encore, son Étoile Michelin (la seule du Grand Roissy mais il y en a une autre dans le sud de l’Oise). J’aurai peut-être une meilleure impression que la première fois : trop « nouvelle cuisine », à mon goût, mais les échos que j’en perçois sont tous bons. Regret aussi pour ne pas évoquer plus que ça « La Criée », qui est ouvert depuis un peu plus d’un an à Gonesse et qui est très bien rapport qualité/ prix. Près de chez nous à Épiais, le restaurant « L’Atelier » (ex Bar à vins) que tenait Jacques (qui était restaurateur comme je suis plombier) depuis 5 ans (une création, à l’époque) a été repris en juin dernier par un jeune couple venu de Seine-et-Marne, M. et Mme JeanMarc Sarda. L’affaire se serait bien vendue, selon nos sources. Ce qui montre bien qu’on peut faire une cuisine quelconque pendant 5 ans et revendre très honorablement son affaire sur le pôle de Roissy… Marrant, l’histoire de cette gargote, qui a quand même eu une clientèle, rien que le midi en semaine : l’attrait du village, sûrement… Nous sommes allés grignoter chez les nouveaux patrons (ce sont nos voisins) juste avant d’écrire ces lignes. On ne se plaindra pas (mais pas d’éjaculation !) : 39 une salade de langoustines (sans « segments d’agrumes » pour moi) s’est avérée fraîche et très goûteuse, la « Niçoise » de Bignon était OK. Au plat du jour une selle d’agneau passable pour ma moitié noire et un pavé de rumsteck vraiment « bleu » (joie) pour ma pomme, servie avec une sauce au poivre (dont je parle plus bas) à laquelle je donne une mention « encouragements »... En tout cas, ils ont une belle carte à jouer dans le PRR (Paysage des Restaurants de Roissy). Baisse de la TVA : et alors ? En ce mois de juillet, tout le monde parlait de la baisse de la TVA et nombreux étaient ceux qui me demandaient si j’allais faire un papier dessus. Que nenni ! J’ai écrit, lors de l’annonce de la baisse, dans RoissyMail, que c’était une mesure de justice fiscale, par rapport à la restauration « emportée ». On se demande en effet pourquoi manger assis devait être plus taxé qu’emporter ou se faire livrer la même chose chez soi. Et encore, sur ce sujet, c’était complètement ouf : si le « livreur » faisait une « prestation », ça passait à 19.6 ! Mon cousin, traiteur à Epinal, et qui livre beaucoup de repas et cocktails, vient de me faire rire en me racontant : « où était la limite ? Si on conseillait le client pour réchauffer ou présenter, était-ce une prestation ? Si on me demandait un service en plus (du genre : « vous pouvez mettre ça sur la table ? »), je taquinais mes clients : « attention, si je fais ça, ça passe à 19.6… ». Et, toujours en blaguant, « je me demandais si je devais serrer la main (une prestation ?) à des clients que je ne connaissais pas, de peur d’être dénoncé sur le taux », m’assure-t-il. « Oui, lui répondisje, et même si tu faisais une petite gâterie à une de tes clientes… ? ». Lui : « Oh là la, ça aurait été au moins du 25 % ! ». Les bizarreries de la fiscalité indirecte française arrivent à nous faire rire, c’est toujours ça de pris… C’est comme les fleurs en pot et les fleurs coupées… Mais soyons sérieux. Si la baisse de la TVA doit profiter, en matière de baisse de prix, aux consommations par exemple pour les boissons au bar (scandale du prix du p’tit noir, depuis que certains ont profité de l’euro pour taper fort), ou pour les « petits menus » que beaucoup de gens sont faire de cuisine, à vendre des plats quasiment obligés de prendre le « assemblés », des sauces industrielles midi, il en est autrement pour les (remarquez, comme beaucoup ne restaurants, disons, de « loisir » ou savent même pas les faire, mieux « d’affaires ». vaut les sauces de « Metro » que À ce niveau, les clients se foutent des aventures catastrophiques en d’une baisse d’un euro en moins par cuisine) ? Dites-moi où trouver un ci, un ½ euro par là (et pourquoi sur « 5 steak au poivre avec une vraie prix » et pas tous les prix, d’ailleurs ?). sauce au poivre ? Ou servir des Ce qu’ils veulent, comme moi, c’est accompagnements à la va-vite, même de la qualité et du service. L’accueil pas cuisinés, où les inévitables frites n’est pas taxé, que je sache ? congelées, sans goût, alors qu’en se Des « bonjour, au revoir, merci », ont-ils donnant un peu de peine, on peut besoin d’une baisse de TVA pour faire d’excellentes frites « maison… exister ? Et que vient faire la baisse La liste serait longue. de la TVA si on continue à ne pas Allez, (y’a des exceptions, servir (ou à ne pas savoir faire), une heureusement, mais y’en a pas vinaigrette correcte dans une salade beaucoup : les mauvais, et pas les verte qui ne soit pas un ramassis de autres, se reconnaîtront dans ces ce qui reste ça et là en cuisine ? À ne critiques), faites donc bien à manger, pas servir (ou savoir faire) un steak chers restaurateurs, pas des choses de qualité, cuit comme demandé : qu’on mange chez nous, surprenezbleu, saignant, à point ou bien cuit nous, soyez polis, servez bien vos (tous ces mots ont quasiment disparu clients et vous gagnerez beaucoup ou en tout cas ne veulent plus rien plus d’argent qu’avec la baisse de la dire dans beaucoup de gargotes, ici TVA. si, si - ou ailleurs) ? Ou à engager du Et puisse la Sainte-Crise emporter les personnel pas qualifié (faut dire que gargotiers ! Non mais ! ■ le niveaubouchongourmand des écoles…), mal payé, ou v2:Mise en page 1 10/08/07 12:58 Page 1 Eric Veillon à abuser de l’apprentissage ? À ne plus Restaurants 40 Dans la salle du Tourlourou. Certains reconnaitront de bons convives… À découvrir (pour ceux qui ne l’ont pas encore fait) Le nouveau Tourlourou au Vieux-Pays de Tremblay. L e « Tourlourou », sur la place du Vieux-pays de Tremblayen-France était fermé depuis longtemps. Ce restaurant était établi dans l’ancienne « épicerie-buvette » qui fut le principal lieu de tournage de « La Madelon » (Jean Boyer, 1955) avait connu, dans les années 80/90 un succès certain. La gestion de ce qui avait été l’un des plus beaux restos de la région a été ensuite tellement mauvaise que l’exploitation s’est effondrée. Il a été heureusement repris en octobre denier par M. et Mme Gonzalo, des professionnels qui tenaient jusque-là le restaurant « A la Bonne Rencontre » à Lagny-le-Sec (60), qui avait une excellente réputation, mais les Gonzalo s’étant vus proposer l’achat de leurs murs…. Nous avons fait écho de cette ouverture dans RoissyMail (360 et 366). Les nouveaux propriétaires ont refait entièrement la salle (40 couverts) et les cuisines. Impatient, j’étais allé à plusieurs reprises voir l’avancement des travaux que dirigeait lui-même Jean-Marc Gonzalo. Si les admirables voûtes en pierre et les vraies poutres sont toujours là, la déco n’a rien à voir : accueil agréable, jolies tables superbement nappées, bien séparées les unes des autres, fleurissement discret et toujours superbe. L’ambiance est feutrée, idéale pour les repas d’affaires (ou les dîners en amoureux…). Bien sûr, nous fûmes, mon « conseiller gastronomique » Gérard Couffignal et moi, parmi les premiers à le tester. L’affaire nous a plu, d’autant qu’il n’y a finalement que très peu de ce type de restaurant sur le « Grand Roissy ». C’est Madame Gonzalo qui prend les commandes et supervise le service et Monsieur qui dirige la cuisine. La carte est variée et laisse le choix entre la « carte » proprement dite et deux menus : 33 et 44 euros. Celle des vins est très bien fournie, avec des prix allant de 23 (notre Graves, ci-dessous) à… 420 euros pour Romanée Conti Echezeaux. 41 Dégustation pantagruélique ! fin. J’y suis retourné quelques fois depuis ce jour et, les toutes petites critiques que j’avais pu faire (comme les morilles un peu trop « grillées » à mon goût) avaient été prises en compte. La carte évolue et c’est bien comme ça : trop souvent, peut-être par commodité, ça ne change pas assez souvent : or les amateurs de bonne chair, s’ils apprécient de toujours voir leurs plats préférés à la carte, aiment aussi être « surpris ». Pour ce premier repas, on n’a pas été déçus, loin de là ! Gérard a pris un rognon de veau, poêlé, crème aux échalotes, précédé d’une « salade tiède de ris de veau ». Et m’a aidé, en même temps (quel gourmand !) à finir le menu « Dégustation » que j’avais choisi, histoire de goûter au maximum (57 €, servi habituellement pour l’ensemble de la table, mais j’ai eu droit à une dérogation…). Ca été pour moi (tout ça servis Le Tourlourou fait en petite quantité, bien donc désormais partie sûr) : escalopes de foie des restaurants du gras aux fruits rouges, Grand Roissy que je salade de Saint-Jacques recommande, quand on à la vinaigrette de truffe, me pose la question « où bar de ligne rôti sur sa bien manger » (c’est fou peau aux girolles, puis le nombre de coup de fils Gérard et son rognon de veau. Tout est dit ris de veau aux morilles, qu’on reçoit comme ça !). dans le regard du jeune retraité. pas moins ! Gérard, m’a bouffé mes fruits rouges… Et, bien sûr, on le Plus amateur de poisson recommande à vous tous, que moi, il a adoré le bar j’ai pris une feuillantine de chocolat chers lecteurs de Bénéfice. et a carrément dévoré le plateau de aux framboises… net. fromages que la nature, à mon plus Le tout arrosé d’un Graves qui, choisi Vous trouverez leurs coordonnées grand désespoir, a décidé que je parmi les nombreux vins, s’est avéré (carte et tout) sur leur site n’aimerais pas. Et on a même pris des d’un excellent rapport qualité/prix. www.auberge-tourlourou.com, et sur desserts : baba au rhum pour Gégé, C’est vous dire qu’on était ok, à la leur pub dans ces pages. M.et Mme Gonzalo, leur serveuse Elodie, avec Gérard. Restaurants 42 « A Nossa Casa », Le Roi du Poulet grillé à Goussainville rôtisserie, on trouve aussi des rillons (très bons), des abats préparés comme le pied de porc en salade, des jambons de haute qualité, des vraiment excellents beignets de morue ou de crevette, frais ou surgelés, des « pasteis de nata », ces petits flancs portugais très gouteux (que Mac Do sert maintenant…), et, bien sûr, de la morue… Manuel Dos Santos avec ses employées. Ceux qui sont allés dans l’Algarve (sud Portugal) connaissent sûrement « O Rei do Frango » (le « roi du poulet grillé », un restaurant incroyable de 1000 (!) places qui ne sert que du poulet grillé-frites-salade : excellent. Il y a déjà deux ans, Manuel Dos Santos, un homme d’affaire bien connu dans la région de Roissy a ouvert un établissement qui sert un poulet grillé aussi bon que celui décrit ci-dessus. C’est au cœur d’une des zones d’activité de Goussainville. Un poulet grillé « à plat », les pattes écartées… Je n’y suis allé que récemment, et j’ai découvert une vraie caverne d’Ali Baba. Des tas de produits portugais ! Outre la C’est aussi une immense épicerie avec des tas de conserves de là-bas, des vins en pagaille (dont de grands crus portugais), de la Sagres (la grande bière portugaise) des fruits et légumes… C’est vraiment bien et les prix sont corrects. En plus c’est ouvert 7/7, de 9h à 20h, et c’est bien pratique. On peut aussi grignoter sur place, ou se faire livrer des plats. J’y suis retourné deux fois depuis et toujours aussi bien : je prends un poulet à chaque fois. La première fois le patron m’a reconnu (il était installé voici des années à Roissy-en-France pour son entreprise de nettoyage, qu’il tient toujours, et c’est moi qui lui amenait Bénéfice.net). En plus il s’était abonné à RoissyMail… Retrouvailles et foto… Allez-y ! Et voyez leur site web : vous saurez tout sur les produits (www.a-nossa-casa.com ). Eric Veillon Et toujours, notre Bouchon Gourmand préféré… C’est toujours, dans sa catégorie (type brasserie) le meilleur selon nous. Le Bouchon Gourmand est une valeur sûre, constante. Des plats cuisinés, qui ont tous du goût (eh oui…). Je continue, lorsque j’y emmène des invités qui ne connaissent pas, a recommander le fameux et délicieux « Croustillant de pied de cochon au foie gras »… Succès toujours assuré. Mais bon, mon avis est qu’ils feraient bien de nous surprendre un peu plus, au niveau de la carte. J’en ai discuté avec Mme Danielle, la grande sœur d’Alain (le chef) et de Claude (au service) et, ma foi, on devrait avoir des surprises agréables à la rentrée… Miam !!! Un midi de juillet. Notre ami Eric Foa (Arc Transports) et son ami de longue date, Joël Haldemann (Goodrich, désormais basé à Dubaï) 43 Les « Japonais » à Roissy : sushi & sushi… Deux nouveautés « asiatiques » sont à signaler à Roissy Village. D’abord Serge, le bouillant patron (gaulois) de « The Place », déjà à Roissy, a ouvert, sur la place du village, « Moon Sushi », un magasin de sushi, maki et autres spécialités japonaises. A emporter où à se faire livrer dans les environs, y compris à Paris Nord 2 et dans les zones de fret. On a goûté, la marchandise est nickel fraiche, les prix, on va dire corrects, sous réserve de ce qui suit : je trouve les sushis et consorts hors de prix en France. A voir sur www.moonsushi.com Dans la même veine « japonaise », des Chinois cette fois ont ouvert « Oiishi Roissy », un restaurant cette fois, situé non loin de l’hôtel Holiday Inn. On l’a testé rapidement : bonne qualité des produits, du goût, belle présentation des plats, service type « Chinois en France » (…). Bon, ça fait un resto de plus (pas trouvé de site web). Mais vous l’aurez constaté : les restaurants « asiatiques » à Paris, c’est pas ma tasse de thé. Alors que j’avais fait de sublimes découvertes culinaires (j’vous parle pas du service, impeccable partout) à Hong Kong, Osaka ou Shanghai. les sushis de Oiishi. Notre hôtel 2** Eric Veillon 14 ans déjà que Ingrid et Christophe Durand vous accueillent à « Bagatelle ». autour d’une cuisine généreuse et traditionnelle. Nouvelle Déco! Notre chef de cuisine Alexandre Est à la recherche permanente de nouvelles recettes afin de vous satisfaire. ��� � � � � �� � � �� �� � � � � �� ��� ��������������������������������������������������������������� ���������������������������� ����� !"# �#!$%�&�� '(')##!$ �����*��������+���,���-.������+/�0�1�...+��1���������������+��� ÎCocktails,repas d’affaires ou bien familiaux, ÎSéminaire ,réunions,traiteur, ÎSans oublier nos soirées à thème. Autant de possibilités qui vous sont proposées. 01 39 88 45 55 Fax:01 39 88 60 00 www..primhotel-bagatelle.com Prim’hotel Bagatelle 2 rue Jean Monnet 95197 GOUSSAINVILLE Activités 44 Pendant la crise, les zones d’act Eloge de Roissyparc International La crise est bien là, mais la vie continue, et même bien pour les zones d’activités du Grand Roissy. Vous trouverez ici quelques nouvelles de celles-ci, avec un zoom sur deux d’entre elles, que nous trouvons particulièrement réussies et prometteuses, le Parc d’activités de la Villette-aux-Aulnes, à Mitry-Mory et Roissyparc International, à Roissy-en-France. La Villette-aux-Aulnes, pleine à craquer ! O n pourra dire qu’elle a mis du temps à éclore, depuis ses débuts en 1991. Mais c’est aujourd’hui un grand et beau parc d’activités. Bien placé le long de l’A104 (et relié directement à elle, désormais), il a d’abord accueilli des activités liées aux transports comme Irisbus (Groupe Fiat Iveco) puis SPL (autocars et autobus neufs et d’occasion). Cette « vocation autocariste » s’est confirmée tout récemment par Dietrich Carebus qui commercialise notamment les autocars turcs de la marque Temsa. L’entreprise a inauguré brillamment sa nouvelle unité le 25 juin 2008 (on l’a ratée…). d’un « immeuble PME » construit par GEFEC et qui est aujourd’hui plein, avec des enseignes comme DHL. Un peu plus loin, le cocontractant GEMFIGICRAM y a construit une série de bâtiments industriels. Parmi les premières installées, il faut aussi citer Alho, un des quatre sites de production du constructeur « modulaire » allemand (voir encadré), non loin Scania Ile-de-France vient de terminer la construction de son siège. On trouve aussi de belles enseignes comme ThyssenKrupp Cadillac Puis le Parc fut choisi, pour la qualité de son emplacement, nous avaientils confié à l’époque, par le groupe Amaury, qui a construit ici la belle imprimerie pour « Aujourd’hui en France » (Le Parisien « national ») et l’Equipe. Idem pour le centre logistique de la division « coiffure » de l’Oréal qui, trop à l’étroit dans ses anciens locaux de Tremblay, a construit un grand et bel ensemble (sur 41 000 m2). Irisbus, la première entreprise installée sur la Villette. Plastic (semi-produits plastiques) ou ITW Foils France (filiale d’un groupe mondial spécialisé dans les matières premières pour le packaging). Mais l’aménageur (Semmy, voir plus bas) a souhaité aussi ouvrir le Parc à des entreprises locales qui ont trouvé ici des opportunités pour se développer. Ainsi Loch’Iam (location d’engins pour le BTP) ou Tradex (négoce de pièces automobiles). Aujourd’hui les 60 ha du Parc sont tous vendus ou en passe de l’être. Parmi les derniers projets : SPA Hôtels a déposé un PC pour un complexe mêlant un centre de Thalasso, une résidence d’entreprises, un « Parc Business » de 35 appartements destinés aux séjours professionnels… Enfin, une « salle des 45 tivités continuent à se développer l et de la Villette-aux-Aulnes. Scania, une des dernières arrivées. fêtes » est aussi dans les tuyaux et tout sera fini. C’est un très beau parc, verdoyant (normal que son symbole soit une feuille d’Aulne) et l’aménageur y a même installé un bassin, très paysagé, où l’on peut voir des pécheurs attraper de vrais poissons… La SEMMY, bras armé de la ville pour son développement Ce succès revient incontestablement à la discrète mais efficace SEMMY, la société anonyme d’économie mixte de la ville de Mitry-Mory, présidée par l’ancien maire (PCF) Jean-Pierre Bontoux, aujourd’hui conseiller municipal délégué et vice-président du Conseil général de Seine-et-Marne. La Semmy a été créée au début des années 60, pour construire des logements conventionnés dans cette ville de moins de 20 000 habitants qui est communiste depuis … 1925 et qui l’est toujours, la municipalité ayant été réélue brillamment l’an passé. C’est aujourd’hui Corinne Dupont qui est La Villette aime bien les autocars… maire, J.P Bontoux, qui avait succédé lui-même à Noël Fraboulet (maire de 1971 à 1991) lui ayant passé le flambeau en 2001. Dans les années 80, profitant de la décentralisation, la ville élargit les compétences de la Semmy qui devient aménageur, notamment de la ZAC de la Villette-aux-Aulnes et celle des Acacias, en 91. Elle construit aussi des écoles, réalise des espaces verts, tout en maintenant sa mission de gestion locative pour ses plusieurs centaines de logements sociaux. (...) Loch’Iam, une entreprise de Mitry qui vient de construire sur le Parc Activités 46 Alho : des bungalows aux constructions modulaires complexes Isabelle Bonnaud-Jouin, directrice de la Semmy (...) « C’est un bel outil de la ville », nous a précisé Isabelle Bonnaud-Jouin, la directrice délégué de la SAEM, qui compte 15 collaborateurs. « Ce qui est bien, c’est la volonté municipale d’organiser le développement économique et social de la ville en se servant de l’outil Semmy ». Une des entreprises emblématiques de la « Villette » est Alho, la filiale du leader allemand des « solutions modulaires ». Installée définitivement en 2000 sur le Parc (ils avaient « posé » quelques bungalows chez le voisin Irisbus en attendant leur propre construction), l’entreprise s’y est développée depuis. Si tout le monde connait les « Algecco », un propre devenu commun (à l’instar de « Frigidaire » ou de « Velux), moins connus étaient les bungalows que construit aussi Alho. Mais la firme se développe depuis 2, 3 ans dans les solutions modulaires complexes qui s’adressent aussi bien aux industriels qu’aux collectivités locales. Ces produits concernent aussi bien les bureaux de chantiers, provisoires par définition, que des ensembles de bureaux, des écoles ou centres de loisir, des hôpitaux, des hôtels et même des logements sociaux ! Eh oui, on ne le sait pas toujours, mais le « modulaire » est aussi pérenne ! Les affaires tournent bien puisque le site s’est agrandit cette année : la surface industrielle a doublé (5 000 à 10 000m2) ainsi que les bureaux qui sont passés de 6 à 12… modules bien sûr. 80 personnes y travaillent, dont le personnel de FAGSI, la filiale « Location » du groupe. Voir tout sur leur site web français : www.alho.fr CIG-VéoliaAgTrem08 J .P Bontoux, PDG de la Semmy, lors des vœux de 2009 Il y a donc du pragmatisme à la Semmy et dans l’équipe municipale, personne ne pourra s’en plaindre. Et aussi une bonne ambiance, comme en avait témoigné la sympathique cérémonie des « vœux » de la Semmy en janvier dernier, à l’occasion de son augmentation de capital (photo). Contacts : Semmy : 01 64 67 19 30 Ville de Mitry-Mory (service économique) : 01 60 21 61 26 21/09/07 11:14 Eh oui, c’est une maison « modulaire », construite par Page Alho… 1 12, rue Berthelot BP 90042 - 95502 GONESSE Cedex Tél. : 01 34 07 95 00 - Fax : 01 34 07 95 01 COLLECTIVITÉS Entretien, pompage, curage des réseaux. Tests d’étanchéité et de compactage. Inspection vidéo des canalisations. Assainissement non collectif. SERVICE AUX ENTREPRISES Entretien, pompage, curage des réseaux, bacs à graisses. Nettoyage des pompes de relevage. Nettoyage THP : usines, parkings. Nettoyage, vidange et curage des cuves. Désinfection, dératisation,désinfection. IMMOBILIER Entretien des colonnes d’eaux usées et d’eaux vannes. Pompage et nettoyage des avaloirs. Entretien des colonnes sèches et des conduits de ventilation. Désinfection, dératisation, désinsectisation. 47 LA V ILLETTE Mitry AUX A ULNES Mory au cœur du Pôle de Roissy L A V R A I E N AT U R E A 104 D ’ U N PA R C D ’ ENTREPRISES DE PETITE , 2 MOYENNE ET GRANDE TAILLE Vos contacts : SEMMY 1 rue Maurice Thorez B.P 12 - 77290 Mitry-Mory Tél : 01 64 67 19 30 Fax : 01 64 67 73 46 E-mail : [email protected] RN VUES AÉRIENNES : FIT CONSEIL • CONCEPTION & PHOTOS : www.cc-and-co.com Document à caractère non contractuel. SEMMY R.C. Meaux B 746 150 598. Février 2009. À VO CAT I O N D ’ I M P L A N TAT I O N RD 9 D’ACTIVITÉS Activités 48 Roissyparc International : une réussite rapide, au cœur d’une future « conurbation » d’affaires, le long de la RD 902. S i on doit parler de réussite rapide, c’est bien à propos de Roissyparc International, à Roissy-en-France. Quel chemin parcouru depuis octobre 2003 où était posée la première pierre du premier bâtiment ! C’était Mori-Seiki, le leader japonais des machines-outils. C’était en octobre 2003 (voir BN n°17). Le parc est aujourd’hui peuplé d’entreprises passionnantes : on a vu se construire, ces dernières années (RoissyMail. com en a rendu compte) Affiprint (imprimerie d’affiches grand format), le siège de AIP (Aircrafts Interior Products) qui était au Bourget avant, Volvo Trucks (maintenance poids lourds), un village d’entreprises (Les Scientifiques de Roissy, par GA) où nombre de sociétés, liées à l’aérien comme Qualitair (auparavant à CDG) ou même Air France se sont installées. On peut citer aussi le groupe Darmon, qui a construit une belle imprimerie. Puis, cette année GSF (voir encadré) a inauguré son splendide établissement pour sa filiale GSF Concorde. Le promoteur constructeur bien connu GA devrait prochainement entamer les travaux pour un 2ème village d’activités et de bureaux : Aérolia, qui offrira 15 000 m2 modulables. Roissyparc International est en fait constitué de deux sous-ensembles : la zone du Moulin, décrite plus haut, et la Demi-Lune, située juste à côté. Les deux sont aménagées par l’AFTRP, ce qui est un gage incontestable de sérieux et de qualité. Du coup le « Moulin » est vraiment réussi et agréable. Les voieries sont superbes, bordées d’arbres qui ont été plantés dès le début et sont donc maintenant à bonne hauteur. Voici une belle entreprise : AIP… Parc Mail : le futur immédiat. A deux pas, on peut voir les aménagements en cours pour un sacré projet : Parc Mail (voir la pub en couverture). Ce parc d’affaires d’un nouveau type (HQE) est développé par Dixence (groupe Sogelym Steiner) sur 16 ha. Au total, une surface construite de 60 000 m2 (70% de bureaux, le reste en activité) et 1896 places de parking, pour vous donner une idée... Le parc offrira non seulement des locaux (à des prix défiant toute concurrence, nous assure t’on du côté de Dixence) mais aussi des services inter-entreprises : restaurants, cafétéria, espace détente ainsi que des services à la personne : crèche, espace « petite enfance ». On aime bien ce projet, qui fut présenté au MIPIM, et en particulier son nom : RoissyMail suivra particulièrement les étapes de Parc Mail… Et au milieu le golf… Entre les deux parties de Roissyparc International va être construit tout prochainement (livraison prévue 2012) le déjà fameux golf de 18 trous, initié par la commune de Roissy. Un sacré projet qui va valoriser non seulement RoissyParc, mais l’ensemble du Grand Roissy. C’est le cabinet Golf Optimum, un spécialiste reconnu dans la création des golfs, qui aménagera le futur 18 trous. Une idée du futur « club house du Golf de Roissy 49 Développement Agence de développement économique de la communauté de communes Roissy Porte de France Posez-vous au coeur de l Europe Economique, Choisissez le pôle de Roissy 18 communes à l Est du Val d Oise A 20 kms de Paris Aux portes des capitales européennes Un réseau de transport exceptionnel dans un environnement business porteur 200 hectares encore disponibles. Renseignements au 01 34 29 45 89 www.roissy-developpement.com Service communication Roissy Développement - janvier 2009. Crédit photos : Robert Delpit - Plan masse Parc Mail. Activités 50 D’Aéroville à Goussainville, une grande « conurbation » d’affaires le long de la RD 902A Roissyparc International a encore plus d’atouts que ça. Si vous regardez bien la carte du Grand Roissy, la route départementale 902 A part de Paris Nord 2 et se prolonge vers Goussainville. Côté PN2 et CDG, devrait se construire le grand centre commercial « Aéroville ». C’est le point de départ de ce que j’appelle la « conurbation d’affaires ». Juste après, à l’entrée Sud du village de Roissy, va se construire « Planète France », un énorme complexe envisagé par ING REDF et Malesherbes promotion. Sur 14 ha, il est prévu 45 000 m2 de commerces et de boutiques « liés au savoir faire français de haute qualité », pas moins. Ajoutez à cela 15 000 m2 d’espace « culturel et pédagogique », 8 000 m2 pour une maison médicalisée et encore 43 000 m2 de « loisirs, restauration, hôtels, bureaux/ services » avec en tout 3 000 places de parking en souterrain et vous aurez une idée de l’ensemble. A côté de cela, Aéroville est une superette ! Marrant que ce projet « Planète France » n’ait pas suscité d’opposition, alors que ça avait été une levée de boucliers contre Aéroville… Quelques enseignes… concession Yamaha (2 400 m 2), inaugurée en décembre dernier par Gérard Depardieu, actionnaire de l’affaire avec son copain Salvatore. Un projet de construction d’un immeuble bureaux/activités à cette hauteur émane de David Galienne (Central Parc, à Villepinte). Le centre Volvo, impressionnant. Plus loin, l’immense hub de Fedex, qui vient d’être sérieusement agrandit. La présence de Fedex (qui va fêter les 10 ans de son hub de Roissy) est un facteur important de localisation des entreprises, qui profitent aussi de la renommée du leader mondial du fret express (du genre, on est près de Fedex...). Et, juste après le carrefour de la Talmouse, va se construire la future ZAC des Grands Champs, sur la commune de Le Thillay, sur 31 ha. Un aménageur doit être désigné incessamment, indique t’on à Roissy Développement, l’agence de la CC Roissy Porte de France, qui est votre interlocuteur pour tout ça (appelez Agnès Coudray au 01 34 29 45 89, elle est là depuis longtemps et elle sait tout. Si elle sait pas, elle trouve…). Il fut un moment question d’y installer un grand centre, genre « Vitrine de Chine » pour la promotion des productions de l’Empire du Milieu, mais c’est reporté. Et enfin, pour finir la « conurbation », on se retrouve à Goussainville où, de part et d’autres de la 902A se trouvent des terrains immédiatement disponibles pour des entreprises, sur le chemin des zones d’activités Charles de Gaulle, dont l’extension est en projet dormant à ce jour. Route 902A : une route d’avenir ! La belle concession « Yamaha » de l’acteur Gérard Depardieu et de Salvatore Très «aérien » tout ça… Qualitair a quitté CDG pour… Roissy. A ce niveau là, la mise en 2X2 voies de la RD 902A, (réalisée ce printemps) sera prolongée au moins jusqu’à Fedex, et transformée en un « boulevard urbain », selon les informations données par la Communauté de communes Roissy Porte de France récemment. Juste en face de Roissyparc (le Moulin) on trouve des espaces consacrés à d’autres entreprises, comme GLS (transports express) ou la superbe 51 GSF se développe à Roissyparc International Le bâtiment est très beau, bien construit (normal, c’est GA qui l’a fait), et il a la forme du logo de GSF. Nous, nous étions doublement heureux de cette nouvelle implantation car Roissyparc était un des Le nouvel immeuble de GSF, avec la forme de son logo. Le 1er avril dernier, soit exactement un an jour pour jour après la pose de la première pierre, l’entreprise de services GSF (23 000 salariés !), désormais bien connue ici, a inauguré son tout nouvel établissement de Roissyparc International. Nous connaissons bien cette entreprise aussi dynamique que sympathique, qui se développe beaucoup en Ile-de-France et en particulier sur CDG et ses environs (voir l’article dans BN22). L’inauguration fut enthousiaste, à l’image de M. Noisiez, le président fondateur de GSF, qui a fait un beau discours devant les cadres de l’entreprise, dont beaucoup étaient venus de Sophia Antipolis (06) où se trouve le siège national (magnifique…). Laurent Goeller Photo de famille GSF le jour de l’inauguration. lieux que j’avais indiqué à Christophe Cognée GSF, lorsqu’ils recherchaient un terrain. C’était aussi l’occasion d’interviewer Laurent Goeller, qui est directeur de GSF Concorde, pour faire le point sur GSF ici. EV : (GSF Concorde) « nous sommes idéalement situés » BN : avec ce bel immeuble inauguré le 1er avril 2008, pouvezLaurent Goeller, vous nous dire d i r e c t e u r d’abord ce qui vous général de GSF a poussé à investir Concorde ici, à ROISSYPARC INTERNATIONAL ? Laurent Goeller : la construction de ce bâtiment de 3 600 m2 de forme hexagonale, en référence au logo GSF, a été souhaitée par notre président Monsieur NOISIEZ pour enraciner l’activité croissante de notre société sur la plateforme de ROISSY et pour illustrer la preuve de notre dynamisme en tant que prestataire du secteur aéroportuaire. A contre courant des modèles financiers, GSF investit fortement dans ses structures comme l’illustre son réseau de 106 établissements en France. ROISSYPARC INTERNATIONAL et le promoteur GA nous ont permis de bâtir un immeuble qualitatif respectueux de l’environnement conforme à l’image du groupe GSF. Il est également idéalement situé face à deux clients importants de GSF CONCORDE : AIR FRANCE DGI et FEDEX. BN : et quelle place prend le bâtiment dans le dispositif GSF en Ile-de-France ? Beaucoup de nos lecteurs connaissent GSF mais parfois, on est un peu perdu avec GSF CONCORDE, GSF AERO… L.G : Ce bâtiment vient en complément de notre réseau d’établissements en Ile-deFrance (19) et de sa direction située à BAGNOLET. Il héberge, pour l’instant, un établissement de la société GSF CONCORDE, l’une des 20 sociétés régionales filiales du groupe GSF intervenant sur le nord est de l’Ile-de-France et que j’ai le plaisir d’animer depuis 4 ans. Cet établissement à vocation technique est dédié à notre client AIR FRANCE et est complété d’une base vie destinée à une cinquantaine de salariés travaillant chez ce client. D’autres lots immobiliers restent disponibles à la location dans ce bâtiment. Conformément à la philosophie de notre groupe de création de structures dédiées pour mieux répondre aux attentes de nos clients, GSF AERO est une société spécifique intervenant sur une convention collective différente pour des prestations de nettoyage cabines avions. BN : On sent GSF de plus en plus présent sur le pôle de ROISSY. Quels sont vos principaux clients, vos marchés ? Et quid de la nouvelle activité « manutention pièces avions » dont on a entendu parler ? L.G : comme nous l’avons évoqué ensemble, notre première référence sur le pôle de ROISSY est notre client SOGAFRO fidèle à GSF depuis 1994. Notre principal client en termes d’activité est AIR FRANCE avec 2 établissements dédiés : PARIS NORD pour la partie tertiaire en ESCALE, les SALONS VIP et LA CITE PN. ROISSY VAL D’OISE que nous venons d’évoquer pour la Maintenance industrielle (DGI NORD) et AIR FRANCE CARGO. Cet établissement assure avec dynamisme et qualité la prestation de manutention et nettoyage pièces avions depuis 2006 en relais des mécaniciens AIR FRANCE. Nous avons également FEDEX comme client suivi par notre établissement de MITRY MORY et qui bénéficiera aussi d’une structure dédiée fin 2009 dans notre nouveau bâtiment. Nous pouvons aussi évoquer notre nouveau client WFS et ses filiales SFS, FRANCE HANDLING et EFS, nos clients fidèles SODEXI, ACNA, BRUNEAU PEGORIER, BASE HANDLING, SKYFLAVOUR CHRONOPOST, ELIANCE, TNT et DHL. Activités 52 La future « imprimerie du Figaro » Les « Portes de Vémars » sont grandes… (RoissyPrint) : colossale ! Garonor De bonnes nouvelles d’un peu partout T out d’abord, à l’Est, du nouveau : la fameuse et tant attendue ZAC de la Chapelle de Guivry (70 ha) au Mesnil-Amelot est enfin lancée. Il faut saluer ici l’efficacité de la nouvelle présidence de la Communauté de communes « Plaine de France » qui a su faire aboutir ce dossier réellement freiné pendant des années par l’ancien président de la CC, le maire de Mauregard, Jean Huraux, par ailleurs également responsable de la gabegie que constitue le complexe « piscine patinoire bowling », toujours pas ouvert. A Louvres, les travaux de VRD ont commencé pour la ZAC du Roncé (on l’appelle aussi la « Tour Effeil », à cause de sa forme), au nord de la ville, face à Villeron. L’entreprise roisséenne « Cosson » y déménagera pour laisser la place au futur « Airapolis », lui-même en bonne voie de réalisation. Toujours à Louvres (et à Puiseux), l’écoquartier, sur lequel travaille le célèbre architecte Castro. Nous y reviendrons en détail dans la prochaine édition, car le développement de Louvres sera très important (3 500 logements les 10 prochaines années…). Et, du coup, le dossier de la ZAC (activités) de la Putte-aux-Bergers (40 ha) re-avance : l’aménageur doit être désigné ces mois-ci. De son côté, Gonesse a présenté officiellement le projet des architectes Güller et Güller pour l’aménagement de son « Triangle ». Là aussi, nous y reviendrons, mais il semble que la programmation de ce secteur souffre de quelques incohérences… La future ZAC de « la Chapelle-de-Guivry », au Mesnil-Amelot (77). Excellente situation… La ZAC est aménagée par un groupement : Nexity (Actifoncier), Vinci et Foncière de l’Europe. La zone comprendra 3 parties : une au Nord pour les « grands comptes », ouverte aux investisseurs (120 à 140 000 m2), une autre au Sud pour les « comptes propres » (900 000 m2), séparée par un « centre de vie » sur 5 ha, avec services, commerces, 1 ou 2 hôtels et le futur siège de la Communauté de communes. C’est, incontestablement un emplacement stratégique, si l’on pense au développement important de CDG à l’Est (avec la future aérogare S4) et au contournement de l’A104 à l’est et au nord de CDG. Les premiers bâtiments sortiront de terre début 2011. Le gros programme que GSE construit pour Prologis, « les Portes de Vémars » (Vémars, 95) est quasiment terminé. Le premier bâtiment de ce bel ensemble dont nous avons déjà parlé ici sera livré au mois d’août. A Tremblay, la mise en fonction de la nouvelle imprimerie du Figaro (qui va donc quitter CDG) ne saurait plus tarder. Située à l’entrée nord du Vieux-Pays, le bâtiment est impressionnant, mais, heureusement, plutôt joli. Garonor a changé de propriétaire. Prologis avait vendu (en juillet 2007) la fameuse « gare routière nord » à Foncière des Régions. Celle-ci a entrepris de lui donner « une nouvelle image du fait des opportunités tant de développement que de redéveloppement que le site présente », comme l’indique son nouveau site web, bien fait, qu’il faut visiter pour en savoir plus : www.garonor.fr. Sur l’aéroport, le gros chantier de la future aérogare S4, au Mesnil-Amelot, est en plein boum. Y’a encore deux ans de travaux. A noter aussi que la rénovation intérieure de CDG 1 (l’aérogare historique, ouvert en 1974) est (enfin) terminée. L’A380 de Singapour Airlines (1er vol commercial du très gros porteur sur CDG) lui rend visite chaque matin, vers 7H. Enfin, à Aulnay, le centre commercial Parinor, devenu O Parinor, a fini son agrandissement et son embellissement. Inauguré en 2008 par le nouveau maire (PS) Gérard Ségura, le centre compte désormais 90 000 m2, est passé de 160 à 220 magasins (dont l’immense Saturn), de 4 500 à 5 200 places de parking, dont un parking genre « Primo », de 2 200 emplois directs à 2 500. Tout ça a provoqué (de fin 2007 à fin 2008) une augmentation de la fréquentation de 13,5 à 16 millions de visiteurs et de celle du chiffre d’affaires total : 700 millions d’euros au lieu de 500. On devait faire, dans ce Bénéfice.net, un grand article sur un sujet plutôt original : les restaurants du Centre commercial. Mais on n’a pas eu le temps de le fignoler. On le fera prochainement. Sachez déjà qu’il y une vingtaine de restaurants et de fast food à O’Parinor. Parmi les nouveaux, la « Grande Brasserie » (photo), qu’on a goûté (on en a rendu compte dans Roissymail) et qui nous a surpris agréablement. En fait, on n’y pense pas trop, mais faire ses courses et manger en même temps à O’Parinor, c’est bien. Et c’est tendance… On mange bien à la « Grande Brasserie » du nouvel « O Parinor» les entreprises du Grand Roissy 53 RoissyCopy a rentré une machine magique ! Q ui ne connait pas RoissyCopy ? Cela fait maintenant près de 20 années que l’entreprise de reprographie fondée et dirigée par Pascal Trudelle et son ami Patrick Boudaud rend service à d’innombrables entreprises et collectivités de la région, et même à des particuliers. Photocopies, tirage de plans, brochures, imprimés divers (aujourd’hui, il revient beaucoup moins cher, à qualité égale de faire ses cartes de visite chez eux que chez un « imprimeur de ville »), le métier a considérablement évolué ces dernières années, en liaison avec les progrès des machines numériques. Et RoissyCopy a suivi le mouvement, investissant sans cesse pour être toujours dans la course. Leurs énormes machines de reprographie Pascal Trudelle aux commandes (peut-on encore appeler ça des photocopieuses ?) produisent aujourd’hui une qualité d’impression couleur incroyable, à une vitesse toute aussi incroyable. Il y a un peu plus de deux ans, ils ont investi dans une superbe presse « offset » numérique (la première en Europe à l’époque). C’est une vraie machine à imprimer, avec de l’encre d’imprimerie, mais l’avantage c’est qu’il n’y a pas de « calage ». Du coup les prix de l’impression n’ont plus rien à voir avec ceux des machines classiques. Autre aspect important, cette presse a un « mouillage à l’eau », et non à l’alcool (l’alcool va être interdit l’année prochaine au nom du « développement durable »). « On a été « écolos » avant tout le monde, s’enorgueillit Pascal devant moi… Mais la grosse affaire du moment, chez RoissyCopy, et c’est ce qui leur vaut cet article, c’est l’achat (230 000 euros !), tout récemment d’une (ou plus tôt de 2) machines extraordinaires. L’une « Acuity » (de chez Fuji), est une sorte de gros traceur, qui imprime directement sur pratiquement tous supports : papier, bâche, PVC, Forex (une sorte PVC léger), « Dibond » un alu extra léger et même sur du bois. L’impression est formidable et durable grâce à la technologie « UV », qui protège. La deuxième machine (une Konsberg) découpe comme on veut, y compris les formes les plus délicates. Le super traceur en train d’imprimer pour Embraer (les 40 ans du « bandeirante ») Avec ces machines, c’est simple, on peut presque tout faire, même des classeurs, des valisettes, des « magnets », des kakémonos, de la décoration pour les vitrines… Ils vous en diront plus mais sachez que, par exemple, nous leur commandons 54 pour nos clients des cartes du Grand Roissy en dur (sur du Forex ou sur du Dibond). Le résultat est nickel ! Avant, pour faire ça, il fallait contre-coller le visuel, le faire plastifier et tutti quanti. C’était long et ça coutait cher ! C’est avec ces machines qu’ont été imprimés les panneaux des expositions extérieures dans le parc de la mairie de Roissy, dont « 1000 Familles » l’an passé et « Sublime France » cette année, que l’on peut toujours admirer. Entreprises, commerces, collectivités et même particuliers, allez les voir, vous allez pouvoir imaginer des choses auxquelles vous n’auriez même pas pensé. C’est vraiment magique ! EV Sur la table de découpe, quelques exemples de ce qu’on peut faire. Contact : RoissyCopy, à Roissy Village (01.34.29.01.41) - www.roissycopy.com (toujours pas à jour…) Aulnay-sous-Bois Choses Publiques Adbel Benjana, 1er adjoint au maire, chargé du développement économique. L es élections municipales de l’an passé avaient donné la victoire à la liste de gauche, conduite par Gérard Ségura (PS), conseiller général de Seine-Saint-Denis. Mais la liste de droite, conduite par l’ancien maire Gérard Gaudron (député UMP) a rapidement déposé un recours au Tribunal administratif qui avait annulé l’élection. Appel avait été ensuite interjeté par la gauche, devant le Conseil d’Etat qui a validé définitivement l’élection cette année. La nouvelle équipe a donc les coudées franches pour réaliser son programme. Elle souhaite redynamiser l’action économique de la ville, qui en avait bien besoin. C’est certainement pour cela que Gérard Ségura a nommé un premier adjoint, qui est chargé du développement économique, de l’emploi et de la formation. C’est un signe fort. C’est M. Abdel Benjana (foto), qui occupe cette fonction et il nous plait bien de vous le présenter ici. C’est un homme d’entreprise (il a été cadre chez Marks & Spencer). Né au Maroc (à Oujda), il a fait sa scolarité à Aulnay. Plus jeune, il avait participé à la célèbre « Marche des Beurs » (pour l’égalité et contre le racisme) en 1983, qui donna le départ de l’implication des jeunes d’origine étrangère dans la vie politique locale et nationale. Il adhère au PS en 1997 et devient un « compagnon de route » de G.Ségura. En 2001 la gauche n’arrive pas à reprendre la mairie à la droite. A. Benjana a beaucoup fait, mais n’est pas sur la liste… Erreur de casting, sûrement, puisque le même est en bonne position sur celle de 2007 qui va donc l’emporter. M. Benjana, avec qui on s’est entretenu plusieurs fois (c’est un homme affable), a beaucoup d’idées en matière de développement économique. Il a entrepris, avec le maire, de réveiller la belle endormie qu’était devenue la M2E (Maison de l’entreprise et de l’emploi) et de faire reprendre la place qu’avait perdue Aulnay, dans les différentes structures du pôle de Roissy. On va entendre parler de lui ces prochaines années, c’est sûr… EV 55 Bénéfice.net au Bénin Vue partielle du grand marché de Dantokpa. Allez passer vos vacances au Bénin ! Bénéfice.net vous a déjà parlé du Bénin, que je connais bien pour y avoir vécu (voir BN 26 sur « Roissy et l’Afrique ») et pour y être retourné souvent, notamment deux fois en 2008. J’y vais pour trois raisons : professionnelles (je veux installer une antenne de notre agence VPP et y refaire du commerce de marchandises, à Cotonou, la capitale économique du pays), personnelles (ma femme Bignon habite là-bas), mais aussi touristique. Ce petit pays (7,5 millions d’habitants en 2006) est mal connu des Occidentaux et des Français en particulier, dont ils furent pourtant les colonisateurs de 1894 à 1960. Mal connu du point de vue politique : c’est une des rares (vraies) démocraties d’Afrique, depuis le succès de la Conférence nationale (1990), qui a mis fin intelligemment à une dictature militaro-marxiste qui avait ruiné le pays. La presse, abondante y est totalement libre… Mais aussi mal connu du point de vue touristique, et c’est donc l’objet de cet article, en attendant que je réalise un guide pratique, qui manque assurément dans ce pays à fort potentiel. Il s’agit de vous encourager à « oser » le Bénin (anciennement appelé Dahomey, surnommé le « Quartier latin de l’Afrique » pour le nombre et la qualité de ses lettrés) pour vos prochaines vacances. ça vaut vraiment le coup, vous fait sortir des sentiers battus. S’il n’y a pas de « Club Med », le pays est suffisamment équipé pour vous accueillir et vous faire passer des moments très agréables et rares. Bénéfice. net au Bénin 56 Développement du tourisme au Pays du Vaudou Le pays regorge de sites multiples qui méritent l’attention des touristes, du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Au temps de la dictature (1972-1990), celle-ci n’avait pas jugé bon de développer ce secteur, qui est pourtant une activité économique rentable immédiatement. Dans la paranoïa « marxiste-léniniste » ambiante, le tourisme était jugé dangereux… Le peu d’hôtels existants (principalement situés à Cotonou, comme l’hôtel du Port ou l’hôtel de la Plage) avaient été carrément « nationalisés » ! Et gérés bureaucratiquement par un « Office de Tourisme » central (l’Onatho), tout comme le peu de sites touristiques ouverts à l’époque, par exemple le village lacustre de Ganvié (la « Venise africaine »), les campements des zones cynégétiques étant eux carrément abandonnés. Au point que le peu de touristes qui passaient malgré tout au Bénin étaient emmenés par des « tour operators » fonctionnant à partir du Togo voisin, beaucoup moins riche en sites que le Bénin. Les choses ont grandement évolué depuis l’avènement du régime démocratique et, même si le pays, je pense, pourrait faire davantage en matière de promotion touristique, il est aujourd’hui une destination vraiment agréable. Au sud, c’est le domaine des longues plages de sable fin. Au nord se situent des réserves animalières, notamment dans le grand parc du « W » que forme le fleuve Niger à cet endroit. Mais partout ailleurs les sites à visiter et où séjourner ne manquent pas. Voici quelques idées, expériences et tuyaux (non exhaustifs !). À l’arrivée : Cotonou la grande Il y a 20/30 ans, les seuls « touristes » qu’on pouvait voir au Bénin (hormis ceux décrits plus haut) n’étaient autres que quelques jeunes aventuriers qui arrivaient par les pistes du Nord. Beaucoup d’entre eux avaient traversé le Sahara en voiture (chose impensable de nos jours, ce qui est triste). Une fois arrivés au Bénin via le Niger, ils revendaient souvent leur voiture (cher !) venant d’Europe. Ces voitures toutes auréolées du long voyage faisaient en effet impression auprès des acheteurs africains. Certains de ces aventuriers Palette de peintres (caladium). s’arrêtaient à Parakou, la grande ville du nord, la plupart poussaient jusqu’à Cotonou. Avec le temps, ces petits malins, souvent d’anciens soixante- huitards, ont été touchés par la bosse du commerce. Ils ont recommencé le circuit, avec plusieurs voitures, puis avec des camions qui transportaient 57 L’entrée de l’hôtel Novotel à Cotonou. À « La Verdure » : Jean-Marcel Peeters (décédé l’an passé), Kouassi et « le Belge ». non seulement des voitures, mais tout ce qui pouvait se vendre sur le trajet : jean’s et autres fringues en Algérie, camions au Niger, pièces détachées auto un peu partout, voitures à Cotonou… Une vraie Noria ! Certains, encore plus malins, descendant dans des bars et hôtels sur le trajet, ont eu l’idée de créer ou de racheter des petits établissements, soit hôtels, soit restaurants. Le meilleur exemple à Cotonou est le restaurant « La Verdure », tenu pendant plus de trente ans par mon ami Jean-Marcel Peeters, un francilien de 60 ans, jusqu’à sa mort subite en août 2008. « Peeters », comme on l’appelait (je l’ai bien connu) gérait donc un restaurant français fort honorable (on y mangeait d’excellentes langoustes et, avant que ce soit interdit, des surprenants et délicieux steaks de tortue), ainsi qu’un bar que tous les marins de passage fréquentaient assidûment (mais aussi tous les expatriés qui s’y encanaillaient…). Tout en étant aussi un grand transporteur routier local : sa connaissance des routiers béninois, nigériens et nigérians l’a aidé pour le devenir à son tour, en complément de ses activités d’import de camions (par mer, cette fois, l’âge passant et les « descentes » transsahariennes n’étant plus possibles). On voyait quand même passer d’autres catégories de touristes, à cette époque : il s’agissait surtout de jeunes anglo-saxons qui se faisaient toute la côte ouest africaine, du Maroc au Cameroun, en Land Cruiser ou en bus aménagé « Africa ». Mais ça aussi, c’est terminé (et oh combien dommage car le périple valait le coup) vu les insécurités multiples de ces dernières années sur le trajet. Vous arriverez donc à Cotonou en avion (voir encadré), sur l’aéroport international désormais nommé « Cardinal Bernardin Gantin », un des seuls cardinaux noirs, récemment décédé, et héros national. Un grand moment ! Belle cohue pour récupérer vos bagages, mais ça se fait plus rapidement que sur n’importe quel vol arrivant à CDG ! Et vous découvrirez la « Marina », la route qui va de l’aéroport au centre-ville (en front de mer), ou bien « la route de l’aéroport », parallèle, qui viennent d’être refaites entièrement et qui sont magnifiques. Question hébergement, vous aurez Sabine et l’Edelweiss À Cotonou, vous devez aller manger, dès votre arrivée, chez Sabine, dans son restaurant l’Edelweiss. Pour plusieurs raisons : d’abord on y mange bien (j’ai en souvenir une énorme dorade, délicieuse, venue du port de pêche artisanal situé juste en face. Ensuite parce que Sabine, cette charmante femme de 54 ans, accueillante est un personnage incontournable : elle connaît tout et tout le monde à Cotonou, jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat. Je l’ai connue dès mon arrivée à Cotonou, en 1981… Son restaurant l’Edelweiss (son mari était allemand) était situé, jusqu’à il y a plus d’un an au centreville, derrière le marché Ganhi. Mais elle a été « expropriée » pour faire place à une opération immobilière d’envergure. Elle a donc rouvert le nouvel Edelweiss, pas loin de l’ancien, derrière l’immeuble de l’ex Air Afrique (qui fait face à la représentation de l’Union européenne). Au nouvel Edelweiss, avec Bignon et Sabine (en médaillon). Elle n’a pas perdu au change ! Le nouvel Edelweiss est situé dans une superbe ancienne maison coloniale insoupçonnée. J’ai été très impressionné en visitant la propriété. On peut manger dans les salles climatisées, mais aussi dans le jardin, magnifique et propice aux réceptions, le soir avec barbecue et tout l’toutim. Le restaurant est fréquenté par les gens importants de Cotonou. La belle Sabine reçoit tout le monde chaleureusement, mais si vous dites que vous venez de ma part, vous serez encore plus chouchoutés. Le téléphone de l’Edelweiss : (00 229) 21 07 39 67. Bénéfice. net au Bénin 58 le choix en matière d’hôtels. On en trouve à tous les prix et, en général, ils sont tous confortables, à des degrés divers. Le site officiel www.benintourisme.com en donne une bonne liste, mais mériterait d’être à jour (voir encadré). On recommande, nous, parce que nous y sommes descendus souvent et que ce fut parfait, le Novotel Orisha (le long de la plage), qui vient d’être refait à neuf, ou, tout neuf celui-là, l’Ibis qui est à côté (demandez le Directeur de notre part…). Cotonou est, à mes yeux, une ville formidable et adorable (1 million d’habitants environ) qui a considérablement grandi et changé (en bien) en 15 ans. S’y promener simplement est déjà un plaisir, même si les rues sont envahies de voitures et de « zemidjan » (motos-taxis), aussi polluants que bien pratiques. Comme dans tout le Bénin, les gens sont sympathiques et accueillants (même si y’a des c… comme partout) et beaucoup vous prendront, si vous êtes Blanc, pour le père Noël, mais ça se gère… Comme partout en Afrique, les marchés sont à visiter, c’est un plaisir pour les yeux (et pour les achats : les Béninois et surtout les Béninoises sont des commerçants aguerris, vous avez intérêt à bien savoir négocier !). Mais c’est à Cotonou qu’on trouve le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest : Dantokpa ! « Tokpa’ » pour les intimes. C’est bien simple, c’est immense et on y trouve de tout, je dis bien de tout ! À coté se trouve le quartier Missébo, qui pullule de boutiques tenues surtout par des Libanais (très présents au Bénin, depuis longtemps) et des Indiens. C’est à Missébo qu’il y a la « fripe » où vraiment, on fait des affaires, car y sont déversés les invendus du prêtà-porter occidental, que l’on achète pour quasiment rien ! O’Grill, Pili-Pili, Sorrento, Livingstone… Question restaurants, y’en a « en pagaille » comme on dit là-bas. De tous types, de toutes catégories, de tous pays. Le quartier chic « Cocotiers-Haie Vive-Patte d’Oie », près de l’aéroport, où se trouvent la plupart des ambassades et sièges des diverses ONG et où résident la plupart des « expatriés », en compte au moins… une cinquantaine (quand je suis parti, en 1988, il n’y en avait que trois !). À signaler dans ce quartier, le « Livingstone », devenu légendaire, mais tous sont bien, (j’ai dû en goûter une douzaine…). Dans le centre-ville (près du marché Ganhi) outre l’Edelweiss (voir encadré), il faut signaler « O’ Grill », dont nous connaissons bien le propriétaire, qui a eu la riche idée de créer un concept où l’on trouve tout aussi bien des plats européens qu’africains, toujours bien préparés et pas chers du tout. En plus le service est un des meilleurs de la ville… On y voit, le midi, les jeunes cadres béninois, souvent des banquiers, en costume-cravate… Middle-class qui émerge ... Et toujours à Ganhi, allez bien sûr à La Verdure. Je ne sais pas ce que c’est devenu depuis la mort de Peeters, mais son fils, qui vit en France, m’a assuré récemment qu’il allait s’en occuper. Demandez Kouassi, le principal serveur, qui y travaille depuis plus de 20 ans. C’est un type super. Autour du grand port de Cotonou, on trouve des restaurants qui servent du poisson tout frais, normal : dorades, faux capitaines, soles, barracudas, mérous… Le poisson « sauce moyo » (tomate, oignon) est délicieux. Il se mange avec de l’akassa, boule de maïs fermentée très appréciée des Béninois. Mais comme je n’aime pas « du tout ! » l’akassa, je mange le « moyo » avec du pain, ce qui est un sacrilège qui fait hurler mes amis béninois. À l’est du Port, il y a, entre autres, un restaurant où je ne suis jamais allé, mais dont on m’a toujours dit du bien, ce sont « Les Trois Mousquetaires », plutôt « top ». On ne va pas vous les faire tous, mais un mot encore sur le fameux « PiliPili », un maquis délicieux qui vous sert un de ces poulets « bicyclettes », dans une ambiance adorable, qui vous épatera. Ou, enfin, près du Centre des Arts, (où l’on trouve des boutiques d’art africain vraiment très bien fournies) « Costa » où l’on mange d’excellentes langoustes, ou Le Sorrento, un restaurant italien très « classe » qui fut créé et dirigé par un de mes amis français du Bénin, Michel Lang, malheureusement décédé lui aussi prématurément. En face on y trouve un des casinos de Cotonou (que je fréquente, j’adore la roulette, et je gagne presque à chaque fois !) et le grand night-club « New YorkNew York » ! La vie nocturne : ça chauffe ! La fameuse rue Jonquet, près de la gare routière est un haut lieu des noctambules et des amateurs d’aventures plutôt… chaudes. C’est notre Pigalle d’avant. Mais il faut absolument, pour ceux qui aiment les boîtes de nuit, allez au « 2001 ». Ce night-club a été créé par deux Français, Pascal et Beverley, voici… presque 30 ans et ils le tiennent toujours ! Un monde fou, une ambiance torride et sympathique. Ca commence vraiment à partir de minuit, jusqu’à… 7 ou 8 heures du matin… Unique ! À signaler aussi, non loin de « Jonquet », dans le quartier Zongo, la belle et grande mosquée de Cotonou. Tout autour stationnent des camions qui viennent du Nord ou du Nigéria et dont la plupart des chauffeurs sont musulmans. Du coup, on trouve un marché aux moutons et c’est un vrai plaisir, la nuit tombée, de manger un excellent « tchatchanga » (grillades de mouton ou d’agneau) dans les barbecues installés dans les rues… Une précision au passage : le pays est composé, en gros, de 15 % de Des tuyaux sur le Bénin Sites web déjà cités : www.benintourisme.com www.grandpopo.net www.pendjari.net D’autres : www.hotels-benin.com : c’est le site du réseau d’hôtels (5 en tout) qu’on a évoqué. Très, très bien, à consulter absolument. Félicitations au passage à l’équipe de l’Auberge de Kandi ! Le réseau, qui s’appelle « Voyageurs » a été créé en 1988 par Guy Catherine. Je ne connaissais pas cet homme, sinon par réputation. Je l’ai appelé en préparant cet article. Il est basé à Grand Popo, près de Ouidah et m’a raconté les circonstances de la création du réseau. Le monde est petit : Guy Catherine est un ancien du groupe « PLM » et il avait connu Michel Lang (le patron décédé du restaurant « le Sorrento », (voir l’article), lui aussi ancien du PLM. J’avais connu celui-ci à Cotonou lorsqu’il était directeur de la restauration du PLM Aledjo, à Akpapa, « l’east side » de la capitale béninoise… Le groupe « Voyageur » organise des tours à travers le Bénin… www.parc-w.net : le site du parc du « W » du Niger. Incontournable et bien fait. www.casadelpapa.com : celui du complexe « Casa del Papa », magnifique, à Ouidah. Dommage qu’il ne soit pas bien à jour : fin 2008 on vous souhaite encore une bonne année… 2008. 59 La célèbre « Route des Pêches », entre Cotonou et Ouidah chrétiens, 15 % de musulmans, et le reste. d’animistes (et quelques rares athées ou agnostiques, mais tous sont animistes, c’est moi qui le dis…). Mais il y règne une grande tolérance, naturelle, et c’est aussi ce qui fait le charme du pays… Les pratiques religieuses se sont développées d’une manière incroyable ces 10 dernières années et Dieu est à toutes les sauces ! Les églises, temples et autres mosquées sont bondés ! À partir de Cotonou : la route des pêches jusqu’à Ouidah et bien sûr Ganvié. Il faut, à tout prix, aller de Cotonou (depuis l’aéroport) jusqu’à Ouidah, par la célèbre « route des pêches ». Le paysage, entre mer et lagunes, au milieu des cocoteraies, est tout simplement magnifique ! Hormis les villages des valeureux pêcheurs, qui bravent la barre pour aller poser leurs immenses filets au large, il n’y avait rien, voici 20 ans. Depuis se sont installés, depuis la plage de Fidjerossé, de nombreux établissements, buvettes, restaurants, certains avec piscine, tous avec des paillotes où l’on peut passer la journée au soleil et se baigner dans l’océan (en étant Le complexe touristique « Casa del Papa », côté piscine et océan. très prudent, la mer est traîtresse là-bas). Arrivés non loin d’Ouidah, esclavagiste (les Dahoméens attrapaient les futurs esclaves et les vendaient aux acheteurs européens…) et « tête de pont » historique des « Yovo » (c’est comme ça qu’on appelle les Blancs là-bas) au Dahomey, il faut visiter le Musée d’Histoire (à voir des maintenant sur www.museeouidah.org, très bien fait), installé dans l’ancien fort portugais : impressionnant ! (même si c’est toujours énervant de payer la visite plus cher en tant qu’étranger, alors que c’est l’Union européenne qui a financé la modernisation du musée). Et, dans la ville, le fameux « temple des pythons », haut lieu du culte vaudou (ce n’est pas par hasard que la cathédrale catholique a été installée en face) : rencontre frémissante avec les pythons royaux (que les plus courageux mettront autour du cou !), qui sont les fétiches par excellence du Bénin. Et admirer les vieilles maisons, notamment la villa Adjavon ou la place « Chacha » Casa del Papa, côté lagune. on trouve des complexes touristiques plus modernes. Et la fameuse « Porte du non-retour » suivie de la route des Esclaves, chargée d’histoire, qui va vers la ville de Ouidah, à 4 km. Un peu plus loin vers l’ouest, il faut aller visiter (et y rester au moins un week-end) le complexe touristique « Casa del Papa ». Un ensemble de résidences donnant directement sur la plage, piscines, bars, restaurant… et de l’autre côté de la route, la même chose côté lagune, où l’on peut faire du canoë, du minigolf, du quad…. Réservez bien avant, surtout pour le week-end : les expatriés, tant du Togo ou du Nigéria voisins, mais aussi les Béninois aisés s’y précipitent ! Féérique, reposant, génial. Il a été créé par la famille Tchifteyan, que j’ai bien connue, des Marseillais très dynamiques, d’origine arménienne, qui sont installés depuis longtemps au Bénin et sont désormais à la tête d’un groupe d’affaires florissant et diversifié. À Ouidah même, ancienne cité Ripailles au restaurant « Les Retrouvailles » à Ouidah (Place des Enchères) où se vendaient les esclaves au temps (début 19e) du célèbre Brésilien Félix de Souza, (grand vendeur de rhum de tabac et aussi grand esclavagiste !). Vous pourrez aller manger (on peut aussi y dormir correctement pour pas cher) à Ouidah au restaurant « Les Retrouvailles », qui est tenu par le frère de Sabine (Edelweiss, voir encadré). Au-delà de Ouidah et en allant vers le Togo, il faut visiter Grand Popo et les « Bouches du Roy » et résider dans « l’Auberge de Grand Popo », qui fait partie du groupe « Voyageur » (voir encadré), où nous sommes allés, mais il y a bien d’autres complexes d’accueil (à voir sur le site de la ville : www.grandpopo.net). Et non loin de Grand Popo, voir le splendide lac Ahémé, sa pisciculture aussi spectaculaire qu’ancestrale, ses forêts fétiches, ses aulacodes (« agouti ! », Bénéfice. net au Bénin 60 Business : www.missioneco.org : le site de la mission économique française « Bénin-Togo ». www.ccibenin.org : le site de la CCI du Bénin, bien fait. Livres : Un grand coup de cœur : la saga BD « Les Passagers du Vent » (de François Bourgeon) dont les tomes 3 (Le royaume de Juda) et 4 (l’Heure du serpent) se passent au Dahomey, au 18ème siècle. On y voit des scènes qui se passent à Ouidah, dans le fort français de l’époque, et dans le temple des pythons. Un monument, cette série ! Dont on se demande pourquoi on n’en a pas encore fait un film. Désormais aux éditions 12bis (Paris). Magnifique paysage de la lagune, à Ouidah. foncez sur le dico !), ses cérémonies vaudou (si vous pouvez, mais c’est possible…). Ouidah est, pourrait-on dire, la « capitale » du vaudou, ce culte bien célèbre exporté par les esclaves aux Antilles et au Brésil et qui intrigue les étrangers par ses côtés secrets. Un officier de l’armée béninoise, que j’avais pris en stop à Parakou au mois d’août dernier, et qui, malgré son jeune âge, avait déjà participé à de nombreuses « forces de paix » internationales, notamment en Côte d’ivoire, me confiait malicieusement que le contingent béninois était beaucoup plus craint des belligérants locaux que les autres contingents, à cause de cette réputation « vaudou »… De retour à Cotonou (1 h 30, davantage la nuit), et en allant ensuite vers le Nord, vous visiterez le lendemain l’incontournable Ganvié, le célèbre village lacustre sur la grande lagune (le lac Nokoué) qui rejoint Cotonou. « Venise africaine », « Perle du Bénin »… Stupéfiante, magnifique, pas de place ici pour décrire… Bohicon, Abomey et Dassa : étapes vers le Nord Au milieu du Pays, en venant de Cotonou et suivant la route nationale qui monte vers le nord, se trouvent les villes voisines de Bohicon et d’Abomey. Arrivé à Bohicon, vous devez aller visiter Abomey, en prenant vers l’ouest, l’ancienne capitale des rois du « Dan-homé » (littéralement : « dans le ventre de Dan », épisode de la mythologie locale- qui a donné le nom -francisé- de Dahomey). Vous y verrez en arrivant, sur la place Goho, l’imposante statue du roi Béhanzin, battu mais résistant (après une âpre lutte où se sont illustrées les farouches « amazones », guerrières dahoméennes aguerries qui ont décimé les rudes légionnaires français) en 1894 par le général Dodds, métis anglofranco-sénégalais, chef du corps expéditionnaire chargé de la conquête du royaume « fon » (c’est le nom de l’ethnie du Danhomé). Béhanzin, un « Vercingétorix » africain, déporté par la France, mort en Algérie et devenu, encore de nos jours, une icône nationale béninoise. La visite du palais royal (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO) et du musée s’impose, impressionnante. Question cuisine, les gens d’Abomey sont spécialistes d’un des rares plats béninois que j’adore : c’est « ami-wo », une recette de poulet servi avec des galettes de farine de maïs, qui ressemble un peu à « notre » polenta. Ça fait longtemps que je n’y suis pas allé, mais il existe toujours : allez en déguster la nouvelle couverture du « Comptoir de Juda », un des épisodes des célèbres « Passagers du Vent » de Bourgeon (copyright : 10bis éditeur) Plus rare : un livre que j’avais trouvé, voici 20 ans, chez les bouquinistes des quais de Seine à Paris : « La guerre du Dahomey » (Hatier éditeur), qui doit dater d’au moins 1920 (pas de date dans le livre). C’est un journal de campagne écrit en 1893 par Henri Morienval, un jeune souslieutenant d’infanterie de marine qui a participé à la conquête d’Abomey. Récit formidable : on y apprend les terribles combats contre les farouches amazones, dont la Légion étrangère, engagée dans cette guerre, avait peur, la vision de ce jeune militaire sur les mœurs du Dan-homé. En plus, on y trouve des illustrations magnifiques. Le livre doit être introuvable, mais si vous insistez, je vous le prêterai. 61 Mon ami l’ancien député (PCF) de Lorraine, Antoine Porcu, lors de notre expédition dans la zone de la Pendjari, en 1984. Les 2 enfants sont son petit-fils et Alain Veillon (à gauche). chez Monique, au restaurant « À la Lune », dans un cadre magnifique (demandez aux zemidjan, ils savent où c’est). Deux directions vers le Nord : le pays Somba et le pays Bariba Retour à Bohicon (venant de Cotonou le matin, j’y prends toujours un petitdéjeuner au sympathique hôtel Dako 1er, que j’ai vu construire il y a plus de 25 ans), où deux grandes directions sont possibles vers le nord : la première vers Natitingou et le pays Somba, et, plus haut, le parc naturel de la Pendjari, grande réserve animalière où la chasse est possible (y compris pour les « Big Five », sauf le rhinocéros). Je n’y suis allé qu’une seule fois, en 1984, avec mon ami Antoine Porcu, ancien député de Meurthe-et-Moselle, venu nous rendre visite. Parc magnifique, où on avait dormi dans le campement de Porga, alors abandonné (il est aujourd’hui fonctionnel). Grand moment : le seul vieux gardien nous avait attrapé une pintade sauvage qu’il avait fait cuire au feu de bois : je me souviens encore du goût délicieux de la viande ! Vous saurez tout sur le parc sur www.pendjari.net. Deuxième grande direction depuis Dassa : Parakou et le pays Bariba, puis le grand parc du « W » sur la route du Niger. Je l’ai empruntée souvent ces dernières années en allant chez mon amie (que j’ai épousée depuis, comme chacun sait...) Bignon, qui habite à Bembéréké. Excellente route, large, paysage toujours beau, Éleveurs peulhs sur la route du Nord. quelles que soient les saisons. Moi qui ne suis pas très « voiture », je l’aime bien cette route, où l’on croise souvent des Peulhs avec leurs troupeaux. J’y ai mes habitudes : arrêt à Dassa (où se déroule un immense pèlerinage marial), où j’achète du gari et du tapioca spécialités de la région, vendues sur la route, pour mes amis. Puis arrêt bière à Savé, au milieu des collines rocheuses magnifiques. Collines à Savé. Deuxième arrêt bière à Tchaourourou, la ville d’où est originaire l’actuel président du Bénin, M. Boni Yayi. Et, arrivé à Parakou (« La ville de tout le monde » en Dendi, une des langues locales), la grande ville du Nord, repas du midi au légendaire hôtel « Les Routiers » (excellent restaurant, service impeccable !) tenu de longue date par Mme Mounier, une Française qui est aussi Consul honoraire de France. Et, avant d’arriver à Bembéréké, arrêt, vers 17 h, dans le village de N’dali, où je retrouve mon « tchatchanga » préféré de tout le Bénin ! On est ici en plein pays « Bariba », du nom de l’ethnie majoritaire au Nord, mais il y en a d’autres : les Dendi, les Peulhs (toujours mystérieux, voir photo) les « Bo » (qui ne sont que quelques milliers, clin d’œil à mon ami Séïdou, journaliste à la radio NonSina et d’autres encore (le Bénin compte environ 60 langues locales). Et les sites à visiter sont innombrables. Il y a bien sûr l’immense Parc du W, qui s’étend sur le Bénin (plus de 500 000 hectares), le Niger, et le Burkina-Faso. On y rentre à partir de Kandi ou d’Alfakouara, la région des éléphants. Je n’y suis allé qu’un peu, quelques kilomètres, à la mauvaise saison (après les pluies, les herbes sont trop hautes pour bien voir les animaux, mais on a quand même pu voir des singes et une famille, toujours rigolote, de phacochères). Mais une visite plus complète est à mon programme, notamment aux chutes de Koudou, où le gérant du Lodge (www.hotels-benin.com/ lodge/koudou.php) que j’ai connu lorsqu’il faisait un remplacement à l’auberge de Kandi, m’attend. Un mot à propos de l’Auberge de Kandi, situé au nord de la ville. J’y L’entrée de l’Auberge de Kandi (groupe Voyageurs), que nous recommandons chaudement ! Bénéfice. net au Bénin 62 suis descendu plusieurs fois : toujours impeccable, beau, fleuri, chambres climatisées nickel, accueil formidable, prix modérés, bar restaurant super ! Il fait partie de la chaîne « Voyageurs » (voir encadré) qui est vraiment très bien. Un peu plus loin, Malanville, la ville frontière avec le Niger, au bord du grand fleuve qui sépare les deux pays, est aussi à visiter. Il y a des hôtels et on y mange notamment de l’excellent capitaine, le poisson roi du fleuve notamment au « Destins croisés » tenu par deux ravissantes sœurs (photo)… Au retour, à l’est, on peut visiter la ville de Banikoara, la « capitale de l’Or blanc » (coton), d’autant plus facilement qu’une superbe route vient d’être construite à partir de Kandi. On est là dans l’Afrique Les 2 sœurs, qui tiennent le restaurant « Aux Destins croisés », à Malanville, servent un excellent « capitaine ». profonde… C’est depuis Banikoara, en août dernier, que j’ai imprudemment voulu rejoindre le Burkina-Faso par la piste, en pleine saison des pluies. Il faisait beau ce jour-là et, malgré les conseils de la police locale qui m’avait dit de ne pas y aller, j’ai tenu à essayer de passer dans une voiture normale, pas 4X4, quitte à rebrousser chemin. Plusieurs fois enlisés, on a dû, Bignon et moi, notre salut à un type qui passait par là, à vélo, alors qu’on n’avait vu personne pendant des kilomètres. Demi-tour, mais encore une fois enlisés, sérieusement, cette fois. Et la pluie qui arrive ! Notre « sauveur », qui avait accepté gentiment de nous accompagner, est allé à vélo chercher du secours dans la première ferme qui se trouvait à 10 km de là ! Il Après le combat contre les ornières, avec nos sauveurs… a ramené 7 jeunes villageois qui ont été formidables : mais même à sept, il a fallu 1 heure pour sortir la voiture des multiples ornières ! Puis, au retour, la pluie aidant, les petites rivières qu’on avait traversées « facilement » à l’aller, avaient gonflé. On a pu passer par miracle… Je n’étais pas fier. On a bien failli être bloqué toute la nuit, peut-être plusieurs jours, sans eau et sans nourriture ! La brousse, c’est comme la montagne, il y a des règles : je les avais oubliées… La Gaani à Nikki : une fête inoubliable ! Dans cette région Bariba, où les gens sont si hospitaliers et agréables, comment ne pas évoquer ici la grande Excellent « tchatchanga » de N’Dali, accompagné de « Ata » (beignets de haricots) et d’une bonne bière « EKU ». Éloge de la mission catholique de Bembéréké Un mot sur les bonnes actions des missions catholiques au Nord Bénin. Il y a beaucoup de pauvres dans cette région rurale. Le simple accès à l’eau est encore un problème, sans parler de l’électricité. On n’en dira pas plus ici, mais je reste persuadé que les autorités politiques ne font pas ce qu’il faut… Depuis longtemps les missions catholiques aident les gens, notamment dans le secteur de l’éducation. Je connais bien plusieurs personnes du Nord Bénin qui ont pu « s’en sortir » uniquement grâce à cette aide. La mission « NotreDame de la Route » de Bembéréké est prise en charge par le diocèse d’Oviedo, au nord de l’Espagne depuis 1988, en accord avec l’Archevêque de Parakou et le diocèse de N’dali. Elle est dirigée depuis deux ans par le Père Alejandro Rodriguez, 51 ans, prêtre depuis 1976. J’ai grandement sympathisé avec cet homme attachant et qui fait un travail remarquable. La mission a des activités d’aide de tous ordres : soins médicaux, accueil des enfants rejetés, construction de puits et barrage, panneaux solaires dans des villages reculés… La mission a construit plusieurs écoles, mais à Bembéréké, c’est l’internat de la mission qui est intéressant. Cet internat, « non confessionnel », permet aux enfants pauvres des villages éloignés d’être hébergés et pouvoir ainsi suivre les cours dans les écoles ou le collège de la commune. La mission leur assure le petit-déjeuner et au-delà, si les familles ne peuvent pas subvenir à ces besoins. Un éducateur est en permanence au service des internes. Une bibliothèque est ouverte à tous les jeunes qui le souhaitent. L’internat était en cours d’agrandissement au mois d’août dernier. La mission soutient aussi des jeunes universitaires originaires de la région. J’ai été vraiment touché par ces œuvres et j’essaierai, dans la mesure de mes moyens d’aider la mission. Le manque d’éducation est tellement important là-bas ! Vous verrez ce que je proposerai plus tard sur www.roissymail.com Le Père Alejandro, dans l’église de la mission catholique de Bembéréké. 63 Cavaliers bariba à la Gaani de Nikki. fête annuelle de la Gaani, dans la ville de Nikki ? C’est la grande cérémonie, au mois d’avril, de l’ethnie Baatonou, (ou Baatombou, le nom de Bariba ayant été donné par les colons français, sans que je n’aie jamais bien compris pourquoi). Mais les autres ethnies qui peuplent le territoire y participent aussi avec joie. Les origines de cette fête (Gaani signifie « libération ») remontent au temps où les musulmans avaient voulu convertir les Baatonou. Elle se déroule chaque année autour du roi (le « Sinaboko »). J’ai eu la chance et l’honneur d’y participer de très près (et de rencontrer le roi dans sa chambre !) grâce à mes amis de la radio locale « NonSina », de Bembéréké (j’en avais rendu compte dans RoissyMail n°227, que je vous conseille de relire sur www.roissymail.com, dans les archives). Il se passe plein de choses pendant ces jours de fêtes où la ferveur populaire est grande (tout le monde y vient, parfois de loin, « endimanché »), mais le grand moment, à mes yeux, ce sont les démonstrations des princes à cheval dans la grande cour royale. Les Baatonous sont des cavaliers légendaires et émérites. Le spectacle est époustouflant. Allez-y ! Porto Novo : la capitale du Bénin Si je ne parle pas de Porto-Novo, je vais avoir des problèmes ! On parle toujours de Cotonou, mais, officiellement c’est la ville de Porto-Novo (nom donné à la ville par les Portugais, avant que les Français ne leur reprennent) qui est la capitale du pays, habitée principalement par les ethnies yoruba et goun. Ceci pour des raisons historiques, certainement pour ne pas faire de jaloux entre les deux cités. Le siège de la Présidence de la République et les principaux ministères sont à Cotonou, mais celui de l’Assemblée nationale est à PortoNovo. Cette ville, proche du Nigéria, fut longtemps dans un piteux état, est redevenue agréable. Il y a un musée ethnographique très intéressant à visiter et le spectacle de la lagune depuis l’hôtel Beaurivage (qui gagnerait à s’améliorer) est splendide. Et, aussi, à voir, la Grande Mosquée au style architectural original, inspiré du style des églises baroques du Brésil, rapporté par les Afro-brésiliens, ces Avions sur Cotonou Le mieux est de voir sur des sites comme opodo.fr, ou lastminute. com pour avoir une idée des opportunités. Il y a le choix, même si l’on peut déplorer le coût élevé des vols directs. Air France est bien sûr là et fait des vols directs Paris Cotonou qui sont, et c’est dommage, assez chers la plupart du temps. Mais on peut trouver des opportunités intéressantes « Air France » sur les sites. Sinon, il y a Royal Air Maroc, qui fait escale à Casablanca, beaucoup moins chers, pour des vols impeccables (je l’ai déjà prise). Signalons aussi Air Sénégal international, qui fait escale à Dakar ou encore Afriqya Airways, la compagnie libyenne, qui fait escale à Tripoli (mais la route est longue et… sans alcool…). D’une manière générale, les vols sur l’Afrique sont beaucoup plus chers que leurs équivalents (en km) sur l’Amérique ou sur l’Asie. C’est bien dommage. anciens esclaves revenus du Brésil fin 19e siècle. Pas loin de Porto Novo, une idée : visiter le marché d’Adjarra. J’y suis allé plusieurs fois, c’est un petit marché où l’on trouve des tas de médicaments traditionnels, tous aussi bizarres les uns que les autres. On y trouve des tambours traditionnels et des belles et rares statues (j’en avais acheté 2 belles, grandes, que j’ai offertes ensuite à mon cousin d’Epinal) et aussi des poteries en terre cuite, une autre spécialité des artisans locaux (vous pourrez manger, non loin du marché, un excellent porc grillé au feu de bois !) ll y a aussi une forge impressionnante : on se demande comment font les forgerons pour supporter la chaleur qui vient s’ajouter à celle de l’air ambiant. Adjarra ! Notez bien ce nom, si vous allez à Porto-Novo… En fin de compte… Bien sûr, tout ce que j’ai décrit ici n’est qu’une petite partie du potentiel touristique du Bénin. Vous trouverez dans l’encadré des infos complémentaires : sites web, tuyaux… Bon voyage ! ■ Eric Veillon Suivez l’actualité du Grand Roissy sur www.roissymail.com Tout ce que vous ne trouverez pas sur Bénéfice.net a de grandes chances d’être sur RoissyMail. 2 lettres par semaines. Rejoignez nos 6000 abonnés : vous serez encore mieux informés. 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