Le Grand Roissy dans le Grand Paris

Transcription

Le Grand Roissy dans le Grand Paris
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Le Grand Roissy
dans le Grand Paris ?
n°28
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2
n°28sommaire
p. 3
p. 29 à 36
Ne pas rater l’ensemble du Grand Roissy
dans la métropole parisienne de demain
Des mondes se créent aux Emirats Arabes
Unis. (p. 29)
Dubaï veut le monde entier !
Editorial
p. 4 à 20
Dossier Grand Roissy
Des mois de débats… (p. 4)
Le Grand Roissy dans le Grand Paris ?
Le rapport des chambres de commerce sur
« Roissy Plaine de France » (p. 8)
Le rapport Dermagne (p. 11)
« pour un développement durable de l’aéroport
Paris-Charles de Gaulle »
Schéma Directeur de la Région Ile-de-France
(p. 14)
La volte-face du Conseil régional sur Roissy CDG
Les travaux du Comité Balladur : (p. 16)
Un Grand Paris, reprise du rapport du SénateurMaire Philippe Dallier
Le Grand Pari(s), de Nicolas Sarkozy (p. 17)
Tout converge vers le pôle de Roissy
Bénéfice.net à DubaÏ
p. 38 à 43
Restaurants
Des nouvelles du PRR… (p.38)
Le nouveau Tourlourou au Vieux-Pays de
Tremblay : à découvrir… (p.40)
A Nossa Casa, Le Roi du Poulet grillé à Goussainville (p.42)
Les « Japonais » à Roissy (p.43)
p. 44 à 52
Activités
Pendant la crise, les zones d’activités continuent à se développer (p. 44)
Eloge de Roissyparc International et de la villette
aux Aulnes
Les présidents de la région et
des départements (p. 19)
Pour une Gouvernance territoriale du secteur de
Roissy
Roissyparc International (p.48)
Du concret… (p. 20)
Lancement de HUBSTAR Paris
De bonnes nouvelles d’un peu partout (p.52)
p. 22 à 27
Carte
« Le Grand Roissy 2030 »
La 5ème édition de la carte du
développement de Roissy (p. 22)
Comment se procurer la carte ? (p. 25)
Interview : Eric Veillon (p. 26)
Interview : Laurent Goeller (GSF Concorde)
(p.51)
p. 53
Les entreprises du Grand
Roissy
RoissyCopy a rentré une machine magique !
p. 54
Choses publiques
Abdel Benjana, 1er adjoint au maire, chargé
du développement économique
p. 55 à 63
Bénéfice.net au Bénin
Allez passer vos vacances au Bénin !
3
n°28édito
Ne pas rater l’ensemble du Grand Roissy
dans la métropole parisienne de demain
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Directeur de la publication : Eric Veillon
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Imprimé par IPS (Pacy-sur-Eure).
Mise en page : RDVA
Tirage : 20 000 exemplaires
a région parisienne n’a pas
à rougir de sa place parmi
les grandes métropoles
européennes.
Capitale
d’une France toujours
attractive (2ème derrière la Grande
Bretagne pour les investissements
étrangers, 6ème économie mondiale
selon le baromètre « Attractivité » 2009
d’Ernst & Jung), elle doit néanmoins
se préparer plus vite que d’autres à
affronter la concurrence mondiale.
C’est ce qu’a bien compris le
président de la République en
lançant ses projets pour le Grand
Paris, le 29 avril dernier, dans le
droit fil de son discours novateur de
Roissy de juin 2007 et…dans l’esprit
de de Gaulle et de Paul Delouvrier.
La « gouvernance » du Grand Paris
viendra après les projets et c’est
bien comme ça. Paris Métropole ou
fusion des départements de la petite
couronne avec Paris, le débat qui
s’annonce sera légitime.
L’essentiel des projets élyséens
concerne transports et déplacements.
Car c’est bien là où le bât blesse,
et depuis longtemps, en région
parisienne. Le seul projet de «
super métro » (notre couverture) a
provoqué de l’enthousiasme et un
grand espoir pour décongestionner
la région.
C’est bien pour ça qu’il faut que le
Val d’Oise soit dans le coup et on
saluera ici, sans complexe, l’action
du président Arnal pour combler les
années de retard dans la réflexionaction départementale sur les
déplacements, hormis peut-être la
réalisation de l’axe Cergy-Roissy (les
bouchons de la Croix-Verte et de
CDG sont toujours là).
C’est bien pour cela qu’il faut saluer
aussi les efforts d’André Toulouse,
maire de Roissy pour imaginer des
solutions pour désengorger Roissy
et ses environs.
Dans l’indentification des pôles de
développement du Grand Paris,
celui de Roissy n’est pas entièrement
reconnu comme tel, et c’est bien
dommage. Pourtant, que ce territoire
est cohérent ! C’est ce qu’a montré le
succès, une fois de plus, de l’édition
(la 5ème !) de la carte de ce qu’on
appelle à nouveau « Le Grand Roissy
» (2030). Elle a fait l’unanimité ici.
L’Etat doit impulser, c’est la seule
solution, une gouvernance et un outil
d’aménagement sur l’ensemble des
questions communes à ce territoire
dans lequel se reconnaissent
élus et population, de Sarcelles
à Dammartin, de Livry-Gargan à
Senlis, au moins.
Toujours avec la concurrence
des autres régions aéroportuaires
mondiales en tête (voyez Dubaï…),
un grand progrès a été réalisé avec
la création, annoncée au Salon du
Bourget, de « HubStar Paris ». Cette
structure de promotion internationale
du « Grand Roissy », commune à
l’ARD, aux départements concernés
(le Val d’Oise y viendra, comment
peut-il en être autrement ?), à ADP et
à laquelle participent les Chambres
de commerce pourra, enfin, attirer
encore plus les investisseurs dans
notre région.
Que des bonnes nouvelles, cette
année, pour le Grand Roissy !
On va sortir de la crise…
Eric Veillon
4
Le dossier Grand Roissy
Le « supermétro », imaginé par le cabinet d’architecture Christian de Portzamparc : « annulaire rapi
entre la Porte d’Orléans et la Porte de Gentilly); 35,5 kilomètres de circonférence avec une vingtain
Ch.de Portzamparc)
Des mois d
Le Grand Roissy da
Du discours de Nicolas Sarkozy à CDG au G
P
our comprendre toute
l’ébullition et les débats
qui ont eu lieu ces
derniers temps autour
de la place et du rôle
que doit avoir la région parisienne,
il faut relire ce qui en a été
l’élément déclencheur : le discours
du président de la République, le
26 juin 2007, à Roissy CDG, un de
ses premiers discours.
Nous
avons
été
tellement
enthousiasmés ici, ne le cachons
pas, par le contenu offensif de
ce discours (auquel nous ne
nous attendions pas), que nous
l’avions transcrit in extenso dans
le numéro 25 de Bénéfice.net
(photos).
Car, bien au-delà des préférences
partisanes, le discours nous allait
bien comme en témoigne une de
ses phrases clé : « si l’Ile-de-France
veut rester une place financière qui
compte, si elle veut rester un grand
centre scientifique, si elle veut rester
au coude à coude avec Londres pour
l’implantation des sièges sociaux,
elle doit développer Roissy. La
question est finalement simple :
veut-on que Paris joue dans les 20
ans qui viennent en première ou en
deuxième division des métropoles
mondiales ? Si on vise la première
division, il faut développer Roissy.
Je vous y aiderai ».
Ainsi « Roissy » était-elle placée au
cœur de la volonté présidentielle
5
ide », un système de transport moderne, rapide et aérien, au dessus du périphérique (photomontage
ne d’arrêts à tous les passages de flux importants, commente le célèbre cabinet parisien. (© Atelier
de débats…
ans le Grand Paris ?
Grand Paris, en passant par le Grand Roissy
de favoriser une ambition nouvelle
pour la « première région de France
où vivent presque 12 millions de
personnes », dont Nicolas Sarkozy
esquissa la philosophie dans le reste
de son discours.
Dans un premier temps, évidemment
conscient du caractère nuisant
d’un grand aéroport comme Roissy
– CDG (« mais vous ne pouvez
pas développer Roissy sans tenir
compte des intérêts des riverains et
du respect de l’environnement »),
le Président a souhaité dans son
discours que soit élaborée une
« charte du développement durable »
de l’aéroport, qui soit un accord
« gagnant-gagnant » : « des riverains
mieux protégés, et en même
temps de réelles perspectives de
développement pour Roissy ». Après
quelques retards (la lettre de mission
rédigée par le Président paru le
4 février 2008), ce fut le Président
du Conseil économique, social
et
environnemental,
M. Jacques
Dermagne, qui fut chargé de recueillir
les avis des parties concernées et, à
partir de cette concertation, faire des
propositions pour cette « Charte » qui
devrait « impérativement permettre de
concilier la croissance du trafic aérien
et le développement économique
et urbain autour de l’aéroport avec
l’amélioration de la qualité de vie des
riverains », ces objectifs n’étant pas
jugés « antinomiques » par l’auteur de
la lettre.
6
Le dossier Grand Roissy
Le discours de N. Sarkozy a enclenché les débats sur le Grand Paris. Ici le BN 25, où nous
avions transcrit l’intégralité du discours.
Le rapport de M. Dermagne (voir
ci-dessous) fut remis au président
Sarkozy en novembre 2008. Et
c’est Christian Blanc, qui avait été
nommé secrétaire d’État « chargé du
développement de la région capitale »,
qui en a été le réceptionnaire.
Celui-ci a été chargé, dans la « ligne »
du discours de Roissy, de faire des
propositions
audacieuses
pour
l’avenir de la région parisienne.
La région Ile-de-France pour sa part,
planchait, depuis au moins 2005 sur
son nouveau schéma directeur, (le
SDRIF) destiné à remplacer l’ancien
qui date de 1994. Le nouveau a
vocation à prévoir l’aménagement
et l’urbanisme de la région à
l’horizon 2030. La loi du 4 février
1995 a donné au Conseil régional
la compétence pour cette révision,
mais « en association avec l’État » : le
gouvernement doit l’approuver par
un décret en Conseil d’État. Une fois
le projet adopté dans sa première
mouture, (en février 2007), le projet
de SDRIF a fait l’objet d’une enquête
publique (dernier trimestre 2007).
Or ce projet rencontrait l’opposition
de l’État (N. Sarkozy l’avait dit dans
son discours de Roissy) et comportait
notamment des dispositions qui ne
relevaient pas de la compétence de la
Région. Ainsi (et surtout), sur RoissyCDG. Le premier projet « prévoyait »
un couvre-feu et la limitation du
nombre de vols sur CDG. Ce qui
allait à l’encontre de la position
gouvernementale qui souhaite, au
contraire, « développer Roissy ». En
plus, ces dispositions risquaient,
en cas de conflit juridique entre la
Région et l’État, de faire annuler le
projet.
Le Premier Ministre avait envoyé
une première à J.P. Huchon (le
président de la Région) le 11 juillet
2007 dans laquelle il lui faisait part
des « fortes réserves » de l’État. Puis,
comme les choses ne bougeaient
pas, Fillon envoya, le 10 juin 2008,
une 2e lettre, plus incisive, dans
laquelle il redit entre autres son
opposition aux dispositions du projet
de SDRIF sur Roissy CDG. Dans sa
nouvelle mouture, adoptée les 26
et 27 septembre 2008, le Conseil
régional abandonnait finalement ses
« prescriptions » sur Roissy, comme le
précisait son communiqué :
« La question du développement
de la plate-forme aéroportuaire de
Roissy tient désormais une place
prépondérante dans les perspectives
de développement de l’Île de France.
C’est aussi un enjeu dans le SDRIF,
qui réaffirme l’importance du système
aéroportuaire pour le développement
7
métropolitain (p.73). Le projet de
SDRIF ne comporte plus aujourd’hui
de mention du plafonnement des
vols ».
Pendant ce temps, l’ancien Premier
ministre Édouard Balladur, était
chargé, avec un comité ad hoc (dit
de « simplification des structures »)
comprenant des membres de
l’opposition (comme le député Vallini)
de faire des propositions concernant
une réforme des collectivités locales
de notre pays, jugées trop complexes
et trop coûteuses. Sa principale
conclusion, s’agissant de la région
parisienne, fut de proposer un
« Grand Paris » fait de la fusion des
départements de la petite couronne
avec la capitale actuelle.
Le Grand Paris
Le discours de N. Sarkozy sur « Le
Grand Paris » était attendu le 29 avril.
Tout le monde piaffait d’impatience
pour savoir ce qu’allait proposer
le président de la République sur
la région parisienne, mais aussi
sur Roissy. Et ce d’autant que le
secrétaire d’État Christian Blanc avait
gardé jusque-là, hormis quelques
« vraies-fausses » fuites, une discrétion
remarquable.
Or, dans le discours du Président, rien
n’a concerné l’éventualité d’un Grand
Paris fusionné et rien n’a concerné la
« gouvernance de Roissy » comme
on aurait pu le croire (voir encadré
p 18). Les propositions du comité
Balladur concernant la réforme des
collectivités locales ont été renvoyées
à plus tard (un projet de loi « cadre » va
néanmoins être déposé cette année).
Rien sur le rapport Dermagne.
Juste avant le discours, les présidents
de la région et ceux des trois
départements franciliens concernés
directement par Roissy (77, 93, 95)
avaient publié (le 19 mars) une
déclaration qui souhaitait mettre en
place une gouvernance commune
du territoire de Roissy. Ce fut un
événement en soi car jusque-là,
même dans les mots, ces collectivités
locales n’avaient jamais pris ce
problème en considération. On attend
la suite concrète de cette déclaration
d’intention, quoi était annoncée
pour « un délai de deux mois »
Les « rapports » n’ont pas manqué, tant sur Roissy que sur
la région parisienne.
dans la déclaration…
La newsletter que nous éditons
sur internet depuis bientôt 5 ans a
informé ses lecteurs (6 000 abonnés)
de tous ces débats, en joignant au
possible toutes pièces nécessaires à
la bonne compréhension des débats.
Vous pouvez retrouver tout ça dans
les archives de RoissyMail, sur :
www.roissymail.com.
Nicolas Sarkozy : de l’ambition
pour la région Ile-de-France
« Il faut aussi une ambition de
croissance. Quand j’étais ministre
de l’Aménagement du Territoire, je
n’ai jamais voulu mélanger l’ambition
essentielle de créer des métropoles
fortes en province, et l’ambition
inavouable de provincialiser l’Île –
de-France. Il n’y aura pas de France
forte et ambitieuse si l’Ile-de-France
se recroqueville sur elle-même. Si elle
renonce à construire les plus hautes
tours d’Europe. Si elle renonce à
attirer les meilleurs chercheurs du
monde. Si elle renonce à son ambition
d’être une place financière de premier
plan. C’est quand même curieux que la
grande place financière d’Europe soit
Londres où ils n’ont pas d’euros ! C’est
curieux ! On a fait l’Europe pour être au
cœur de la vie financière et monétaire
et non pas pour en être exclus. Les
grandes villes de provinces ont pris
un élan démographique, économique,
culturel extraordinaire ces dernières
années. Je ne vois pas de honte à ce
que la métropole parisienne les imite.
Mais j’en verrais une à ce qu’elle se
laisse distancer par Shanghai, par
Londres ou par Dubaï. »
(Extrait du discours de juin 2007 à
Roissy-CDG)
8
Le dossier Grand Roissy
Le rapport des chambres de commerce
sur « Roissy Plaine de France »
Les présidents des Chambres de commerce, présentant à Paris, pour la première fois, une
analyse sur « Roissy-Plaine-de-France ».
D
isons-le tout de suite, et on
n’y reviendra (presque)
plus, le rapport des CCI
est le bienvenu : nous
avons souvent, dans ces
colonnes et dans RoissyMail, déploré
l’inaction et le manque d’intérêt officiel
de ces Chambres pour un territoire qui
a un poids économique « équivalent à
l’Alsace ou au Languedoc-Roussillon »,
soit 10 % du PIB d’Ile-de-France, comme
le rappelle l’avant-propos du rapport
évoqué. Il reprend, et c’est heureux,
plusieurs des propositions que notre
agence VPP fait depuis des années !
Mais ensuite, il souffre, à notre avis,
de deux péchés originaux et d’autres
défauts :
D’abord le rapport comprend non
seulement le territoire de la région
aéroportuaire (qu’on appelle désormais
« Le Grand Roissy »), mais sans le sud de
l’Oise et certaines communes importantes
de Seine-et-Marne comme Claye-Souilly
mais il comprend par contre, grosso
modo, celui de « Plaine Commune »,
la
Communauté
d’agglomération
autour de Saint-Denis), en fait celui de
l’EPA Plaine de France. Explications
données : « cependant, pour ancrer
une démonstration statistique, ce
rapport devait adopter un périmètre
défini à la commune (sic) et, à des fins
de communicabilité avec les acteurs
publics concernés, celui-ci a été délimité
en empruntant presque exactement le
territoire de la Plaine de France défini
par le Contrat de Projets Etat-Région
2007-2013 soit le territoire couvert par
l’EPA Plaine de France complété de
l’aire d’influence de la plate-forme de
Paris CDG en Seine-et-Marne ». Ce qui
n’est pas vraiment bon, à notre avis :
des villes comme Saint-Ouen ou Pantin
n’ont que peu de choses à voir avec
« Roissy »… Du coup le rapport est bien
obligé de distinguer les « pôles moteurs »
de « Paris CDG » et de « Portes de Paris La Plaine ». Ainsi, les statistiques livrées
sont-elles faussées, du moins en ce
qui concerne l’aire du « Grand Roissy »
telle que notre agence VPP la définit,
avec finesse, depuis des années, dans
notre grande Carte (voir dans ce numéro).
Ainsi encore, le rapport mélange, dans sa
description des activités, des sites comme
Garonor et les « activités image-multimédia »
situées « aux portes de Paris ».
Le rapport comporte en outre plusieurs
à-peu-près : exemple sur le découpage
territorial compliqué qu’il propose, une
« composante « nord-est du territoire »
est rapidement citée (p. 44), incluant
les communes la CC Roissy Porte de
France (sans Roissy-en-France…), celles
de la CC Plaine de France (77), Mitry,
Villeparisis (mais pas Claye…). Il y
dénombre 35 ZAE dont 13 dans la partie
du 95 et… 22 dans celle du 77 ! On ne
doit pas compter pareil !
Les experts… Roissy
De même, dans un tableau plutôt bizarre
et vite fait sur les « acteurs du marketing
territorial » on voit (p.55) noté : « ADP
(Asso Pays de Roissy) » ! Au-dessus, on
comprend que le rapport note, dans la
9
même page, comme une autocritique :
« encore faut-il avoir une vision claire
de la place et du rôle de chacun dans le
dispositif global », ce qui n’est pas son
cas, visiblement.
En fait la première partie du rapport
n’est qu’une « compil’ » plutôt médiocre
de différentes études déjà réalisées (on
n’a pas la place pour décrire tous les
« à-peu-près » mais on est à la disposition
des CCI pour le faire), pour l’avoir lu
plusieurs fois avant d’écrire ces lignes.
Il suffit, pour s’en convaincre, de lire
les noms de certains « experts associés »
du « groupe de projet » auteur du
rapport. On ne les citera pas car ils se
reconnaîtront…
Mais encore une fois, le rapport a le
mérite d’exister.
Vision « stratégique » !
Dans une partie dénommée « vision
stratégique », le rapport continue avec
des incantations rituelles qui pourraient
s’adapter à n’importe quel territoire.
Exemple de litanie : « aux côtés de
ces atouts spécifiques, il est pertinent
de maintenir la diversité économique
actuelle du territoire, en accompagnant
les mutations des secteurs qui la
composent. » (p. 63).
Plus
intéressantes
sont
les
19
« préconisations
opérationnelles,
concrètes et contenant un élément
novateur » (pas toujours), qui s’appuient
notamment sur une enquête auprès de
chefs d’entreprises du secteur. Ainsi,
on y trouve la demande d’affirmation
de la vocation du secteur du Bourget,
demande satisfaite depuis, au moins
dans les discours, par les propositions
du Président de la République sur « Le
Grand Paris ». Concernant Carex, les CCI
font comme tout le monde et y voient
un moyen de diminuer les vols de nuit
de fret express. Comme (presque) tout
le monde, elles font preuve soit de
naïveté soit de complaisance en affirmant
que deux gares « Fret GV » seraient
réalisées : Goussainville et Tremblay.
Or, si le projet Carex venait à voir le
jour concrètement (ce qui est loin d’être
joué, sans financement public important,
et sans preuves « probantes » qu’il y ait
suffisamment de fret express), il n’y aurait
qu’une seule gare, celle de Goussainville.
Celle de Tremblay a été rajoutée pour
faire plaisir. Et comme Fedex refusera de
participer si la gare devait être à Tremblay,
Carex n’est pas joué…
Le poids économique de l’ensemble
Le rapport compte (en 2006) 384 000
emplois privés sur le territoire, qui
représentent 9.4 % de l’emploi salarié
privé en IDF, pour 62 292 établissements.
Et note une augmentation de cet emploi de
près de 30 % entre 1994 et 1996 (80 000
emplois créés en 12 ans). Une description
est faite de l’activité aéroportuaire. Il est
noté aussi que le prix des entrepôts reste
beaucoup moins cher aux alentours de
CDG qu’autour des aéroports européens
comparables : 54 € le m2 à « Roissy »
contre 90 à Amsterdam ou 211 à LondresHeathrow (c’était avant la crise).
Une partie du rapport est consacrée à des
infrastructures que la CCI de Paris connaît
bien, pour en être propriétaire ou exploitant :
les Parcs d’Exposition de Villepinte (9e rang
européen), et du Bourget, avec son fameux
salon international de l’aéronautique.
Puis suivent des descriptions des autres
secteurs d’activité, plus ou moins détaillées,
Promotion du pôle
à l’international
Le rapport, et c’est heureux, demande
de renforcer la promotion du territoire,
en partenariat, notamment avec ADP
et l’ARD. Il est en effet constaté que
« l’image (du pôle) est ambivalente au
niveau international (62 % des chefs
d’entreprises interrogés estiment qu’elle
doit être améliorée. D’où la « préconisation
6 » qui suggère d’organiser, avec les
collectivités locales et les aménageurs,
l’offre immobilière et foncière présente
et à venir (1 000 hectares) autour d’un
même concept afin de la rendre visible
au niveau international. Ce vœu a
depuis été exaucé avec le lancement de
Hubstar Paris (voir plus bas), soutenu
par les CCI. Ce qui ne peut que nous
réjouir, ça fait au moins 10 ans que nous
répétons ça, que ce soit dans Bénéfice.
net, dans RoissyMail ou dans les cercles
et instances du pôle…
Toujours dans ce chapitre, le rapport
fait quelques propositions, comme
l’extension de la ZAE de Mitry-Compans,
ou un « hôtel d’activités complémentaire »
spécialisé dans l’accueil des entreprises
qui sortent de la Pépinière d’entreprise
Aéropole. Elle-même est présentée
bien imprudemment comme élément
avec le même défaut que celui décrit plus
haut, ce qui ne donne pas vraiment un état
réel de l’économie du pôle de Roissy en tant
que tel et on le regrette, au fil des pages.
Plus loin, il est noté, quand le rapport
déplore un « réseau routier qui souffre
de congestion et d’insuffisance dans
la desserte locale », que « si un
redimensionnement du réseau routier (du
territoire) peut améliorer la situation, ce
la restera nettement insuffisant si tous les
projets envisagés pour ce territoire sont
réalisés et génèrent un nombre d’emploi
proche de celui annoncé (plus de 100 000
emplois pour le « pôle de Roissy » à
l’horizon 2025/30 selon une étude citée
de l’EPA Plaine de France). Autrement dit :
pas d’espoir…
Concernant l’état des transports en
commun, le rapport fait le même constat
que tout le monde, depuis des lustres : ça
va mal…
« capital ». Ce qui fait sourire, mais que
l’on comprend bien si l’on voit que son
ancien directeur fait partie des « experts »
qui ont pondu ledit rapport…
Dans
« développer
les
réseaux
interentreprises », le rapport préconise
d’étendre les réseaux et clubs de dirigeants
d’entreprises que « les CCI ont déjà mis en
place… ». Ce qui fait également sourire,
car les CCI n’ont rien mis en place du
tout, sur Roissy proprement dit, jusqu’à
ce moment, hormis le réseau « Plato », à
côté duquel « Roissy Entreprises », avec
ses innombrables défauts, fait figure de
réussite exemplaire… Plus intéressant,
il suggère la réalisation d’annuaires
référençant les PME du secteur. Nous
leur ferons des suggestions pour nous
aider à éditer le « Guide International du
Pôle de Roissy », gros travail dont les élus
consulaires pourront voir une esquisse
sur www.guidedupolederoissy.biz.
Des
préconisations
toutes
aussi
« souriantes » sont faites en matière
d’emploi et de formation. La n°10 propose
de mettre en place une « plateforme
unique d’accès aux offres et demandes
d’emplois à l’échelle du pôle ».
Ce qui revient à dire, c’est notre
conviction du moins, que le travail
effectué ces dernières années, que ce
10
Le dossier Grand Roissy
développement du territoire, il suggère
4 pistes : celles des SCOT (schéma de
cohérence territoriale) qu’il souhaite
« coordonnés », une péréquation fiscale
à renforcer par le biais du FSRIF (Fonds
de solidarité des communes d’Ile-deFrance), sans plus de précisions, le
renforcement des intercommunalités,
voire la mise en place de la
« Communauté aéroportuaire ». Mais
il envisage aussi, et c’est pas bête,
l’extension et le renforcement des
compétences de l’EPA Plaine de France.
Et même l’idée d’une OIN (Opération
d’intérêt National) pour le territoire,
(proposée par le député Paternotte).
Enfin, le rapport préconise, pour les
CCI elles-mêmes, une « Conférence
Permanente Interconsulaire (CPI)
du territoire de Roissy-Plaine-deFrance constituant le représentant
du monde économique auprès des
pouvoirs publics, dans le cadre des
différents débats et projets à l’échelle
du territoire ».
Le président de la CCI (délégation du Val d’Oise), Frédéric
Vernhes, a joué un rôle important pour que les Chambres
interviennent dans le débat sur Roissy.
soit au niveau de l’ex-ANPE ou même
du GIP Emploi (auquel les CCI sont
associées depuis plus de 10 ans) n’a
pas été satisfaisant. Le rapport conforte
ce que nous disons là aussi depuis des
années. Prenant acte du fait que « le
manque d’informations sur les offres
disponibles au sein du pôle de Roissy
constitue un frein important pour l’accès
à l’emploi » des habitants du secteur,
il préconise « un événement annuel
de type « Forum de l’emploi du pôle
de Roissy », fédérateur des initiatives
existantes… ». Or, un tel « événement »
existait et eu dans le passé beaucoup
de succès, ce furent les quelques
éditions de l’AéroSalon, organisées
au Bourget par le premier directeur
du GIP, Nourredine Cherradi, qui dû,
faute de moyens, interrompre cette
manifestation la mort dans l’âme, j’en
témoigne. On pourrait faire la même
remarque sur la « préconisation 13 » à
propos des langues : celle-ci suggère
« la réalisation d’une étude visant à
vérifier l’opportunité de développer
l’apprentissage des langues ». MDR !
Quelle innovation !
Gouvernance
Le rapport s’aventure aussi sur le terrain
glissant de la « gouvernance », mais
prudemment… Soucieux, on ne pourra
pas s’en plaindre, d’une meilleure
cohérence des différentes stratégies de
Cette dernière proposition va tout à fait
dans le sens, et nous nous en réjouissons
de l’article que nous avions publié dans
Bénéfice.net n° 23 (sep.2006) où nous
déplorions l’absence des CCI sur le pôle
de Roissy, depuis son existence, tout
en soulignant leur légitimité, théorique
du moins… À défaut d’une CCI propre
au « Grand Roissy », cette « Conférence »
gagnerait à se structurer, à vivre et à
se rendre visible des entreprises (ce
sont celles-ci qui financent par l’impôt,
ne l’oublions jamais), sinon du grand
public… Elle aurait du pain sur la
planche, pour peu qu’elle mette en
place un système de fonctionnement
efficace. Cette CPI a commencé à
travailler à un rythme… de sénateur.
Toutefois, plusieurs réunions de la CPI
ont eu lieu pour travailler sur au moins
9 des 17 « initiatives » du rapport, jugées
prioritaires dont celle, à noter, d’une
« Maison de l’Entreprise » ici, avec des
« services optimisés » (j’adore…), ce qui
serait à nos yeux une excellente chose.
Il est prévu des premières conclusions
« opérationnelles » d’ici l’été 2009.
Signalons tout de même, que les 3 CCI
se sont groupées pour être présentes
(un double encart !) sur la nouvelle
carte du Grand Roissy. C’est un
événement ! n
Vous trouverez l’intégralité du
rapport sur www.etudes.ccip.fr.
11
Le rapport Dermagne
« pour un développement durable de
l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ».
C’est au président du Conseil
économique et social (et « environnemental » depuis peu),
M. Jacques Dermagne, que le
président de la République a
fini par remettre la tâche (ingrate…) de rédiger la fameuse
« Charte du développement
durable » annoncée dans son
discours de juillet 2007. La
lettre de mission (transmise
le 4 février 2008, soit 7 mois
après !) est claire : il s’agit « impérativement » de « concilier la
croissance du trafic aérien et
le développement économique
et urbain autour de l’aéroport
avec l’amélioration de la qualité de vie des riverains ».
les aspects « lutte contre le bruit »),
qui reprennent grosso modo, en les
améliorants, les dispositifs actuels.
L
Le rapport enterre définitivement la loi
votée en 2004, sur les « communautés
aéroportuaires », non mise en œuvre
du fait « des réticences des acteurs »
(lesquels, on ne saura pas). Il préconise
malgré tout un établissement public,
la « Communauté de territoires » pour
« coordonner les politiques et assurer
les redistributions économiques et
fiscales, dans l’attente et sans préjuger
des évolutions par ailleurs souhaitables
en matière d’intercommunalité ». Et
juge « indispensable, à l’inverse de
la situation actuelle » une meilleure
répartition des « ressources financières
et fiscales ». Cet établissement public
« assurerait (…) les redistributions
fiscales
indispensables
entre
communes
et
intercommunalité
du territoire » et favoriserait « une
unification progressive des taux de la
taxe professionnelle, prioritairement
sur le périmètre de la plateforme ». Un groupe de travail (Etat,
Conseil régional et « l’ensemble des
partenaires ») pourrait être chargé de
proposer une loi sur l’organisation de la
Communauté et sur les financements.
e président du CES et son
équipe dédiée à la Charte
ont beaucoup travaillé. Ils
ont auditionné quelque
350 personnes, de tous
secteurs, élus, « experts » (dont votre
serviteur…),
chefs
d’entreprises,
responsables d’organismes divers,
associations de riverains… Ils sont
allés voir ce qui se faisait à l’étranger
(UE, USA, Hollande, Angleterre,
Allemagne). Et ont ouvert un « blog »
pour la concertation publique (14
contributions…).
Au terme de ces consultations, un
rapport a été rendu en novembre 2008,
au président de la République,
qui l’a vite refilé à son nouveau
secrétaire d’État à la Région capitale
(qui n’était pas encore en poste en
juillet 2007) Christian Blanc. En fait,
Jacques Dermagne n’a pas rendu une
« Charte », mais 33 propositions autour
de 12 thèmes, susceptible d’être
repris dans la Charte, si l’on a bien
compris. Beaucoup pensaient que,
dans les propositions du Grand Paris,
Des organismes…
Création, pour « rétablir la confiance »,
d’un « Conseil consultatif du
développement
durable »
qui
remplacerait la CCE (Commission
consultative de l’environnement)
et serait présidé par une « haute
personnalité » désignée par l’État.
Par ailleurs est envisagé la création
d’un « Comité d’innovation et de
coordination de la plate-forme ».
Ces deux organismes seraient placés
auprès d’une « Communautés de
territoires ». Par ailleurs le rapport
préconise une « vision stratégique
clairement exprimée par l’État ». Création d’une « Communauté
de territoire ».
M. Jacques Dermagne,
président du CESE, s’est
beaucoup impliqué pour
la « Charte ».
N. Sarkozy aurait évoqué lesdites
propositions, mais rien n’est sorti de
la bouche présidentielle. Et, à ce jour,
on n’a pas de nouvelles de la Charte.
Le rapport est intéressant (on
laissera de côté une erreur flagrante,
toujours désolante, qui a consisté,
en page 7 des annexes, à mettre
la commune de Vaudherland (95)
sur l’aéroport…). Faute de mieux,
il nomme la région aéroportuaire
« Territoire de Roissy ». Il faut lire ce
rapport en entier car il est vraiment
bien fait. Vous pourrez le retrouver sur
www.conseil-economique-et-social.fr.
En voici, liste non exhaustive, quelques
morceaux choisis (on a laissé de côté
12
Le dossier Grand Roissy
Des ressources…
S’agissant de ceux-ci, le rapport
préconise une réforme, voire une
révolution dans les taxes, leur affectation
et leurs bénéficiaires. Les ressources de
la Communauté envisagée pourraient
provenir :
1. de la TNSA (taxe sur les nuisances
aériennes, qui finance l’insonorisation
des logements), auxquelles pourrait
s’ajouter le produit des amendes
prononcées
à
l’encontre
des
compagnies
aériennes
fautives.
2. Des prélèvements directs sur la TP
des établissements exceptionnels
(type Air France, ADP), qui vont
actuellement au FCNA (fonds
de compensation des nuisances
aériennes, créé en 1999). Pas
bête, ces prélèvements seraient
directement
attribués
à
la
« Communauté ». Mieux (mais
pas mieux pour Roissy Porte de
France, par exemple, qui doit être
fâchée), le taux de prélèvement de
la TP des intercommunalités serait
relevé. Et mieux encore, le champ
des établissements concernés par
l’écrêtement de la TP étendu et les
taux d’écrêtement fixés plus hauts,
sous certaines conditions.Tout
cela ne serait pas mal, selon nous.
3. La contribution, prévue par la loi,
d’ADP (2.8 millions depuis 2000)
4. Et en plus, c’est toujours rigolo,
des
éventuelles
contributions
« volontaires » des entreprises « tirant
avantage de leur localisation sur ou
à proximité de CDG » (la nôtre par
exemple… proposition bizarre reprise
de la « Communauté aéroportuaire »)
… Y’a qu’à envoyer celui qui a pondu
ça auprès desdites entreprises et il va
voir comment il va être reçu…
Les dépenses de la Communauté
concerneraient la redistribution aux
communes situées en zone de bruit,
le « financement de projets » et, bien
sûr,
son
propre
fonctionnement.
Malheureusement, tout cela n’est pas
chiffré, même un peu. n
Consolider le rôle de l’État dans la gouvernance :
un préfet et un « Délégué national au développement
durable de Roissy » ?
Lors d’un rapport d’étape sur la « Charte
du développement durable », au Conseil
économique et social (juin 2008).
Le rapport souligne l’importance que
devrait avoir l’État dans le Territoire. Il
rappelle la création d’un poste de souspréfet « de Roissy » (en fait des aéroports
CDG et Le Bourget), mais qui est
principalement chargé des questions de
sécurité. Le rapport propose la création
d’un poste de préfet délégué unique, auprès
du préfet de région qui « représenterait
l’État sur la plate-forme, en liaison avec
les préfets des départements concernés,
pour les questions de sécurité et de
sûreté, mais également de protection
environnementale, de protection sanitaire,
de suivi des documents d’urbanisme et
de la délivrance des autorisations de
construire, de coordination des actions
de développement économique et social
des zones alentours. Outre des moyens
propres, il pourrait bien entendu mobiliser
en cas de besoin les services de chacun
des préfets ».
Le rapport souhaite donner une
importance toute particulière à une
« haute personnalité désignée par
l’État », qui serait selon lui, seule capable
de construire une vision d’avenir pour
le Territoire. Son titre serait « Délégué
national au développement durable de
Roissy » et serait placée directement
auprès du Secrétaire d’État au
développement de la Région capitale. Elle
présiderait le CCD comme il est dit plus
haut. Les auteurs du rapport considèrent
en effet que « la complexité technique et
la gestion des oppositions d’intérêt ne
peuvent trouver d’issue sans une autorité
globale de haut niveau ». Ce qui est tout à
fait vrai, et partagé par beaucoup, ici.
13
REJOIGNEZ
le comité de soutien au
VAL
D’OISE
dans le
GRAND PARIS
“
Le Grand Paris ne peut pas se p a s s e r d e s
innombr a bl e s atouts du Val d’Oise.
Les Valdoisiens ne peuvent pas rester à l’écart du
schéma porté par le Président de la République.
Nous avons besoin de votre soutien pour faire
entendre la voix du Val d’Oise.
Signez pour que le Val d’Oise gagne son grand pari.
”
[email protected]
s ur
JE SIGNE !
w ww. v al d oi se.f r
14
Le dossier Grand Roissy
Séance du Conseil régional du 12 septembre, où
la 2ème version du SDRIF a été adoptée.
Schéma Directeur de la Région Ile-de-France
La volte-face du Conseil régional
sur Roissy CDG
L
a loi (1995) a changé, c’est
désormais le Conseil régional
(avant c’était l’État) qui pilote la
révision du Schéma Directeur
d’Ile-de-France
(SDRIF)
qui est LE document d’urbanisme de
la région parisienne que les autres
documents (SCOT, PLU, PDU) doivent
respecter, mais il doit s’adapter aux
OIN et aux autres « grands projets » de
l’État. C’est dès 2004, soit 10 ans après
l’adoption de l’ancien SDRIF (1994) que
le conseil régional (à majorité PS, PCF et
Verts) a préparé le prochain en menant
une large concertation. Le document
projette les orientations d’aménagement
de la région, à l’horizon 2030. Plus
qu’un simple doucement d’urbanisme,
le texte reflète une politique, sinon une
philosophie.
Contre les « golden boys »
Et c’est bien là où le bât a blessé.
D’emblée, le président de la République,
tout juste élu, prononce, dans son
discours de Roissy en juin 2007, une
véritable charge contre le projet de
SDRIF, du moins dans sa « version
intermédiaire » adoptée par l’assemblée
régionale le 15 février 2007, sinon, sa
philosophie, jugée peu ambitieuse
(voir encadré p 7). Pire, le premier
projet de SDRIF se mêle de choses
qui ne sont pas de sa compétence,
notamment sur l’aéroport de Roissy et
même sur le projet de CDG Express
(liaison ferroviaire directe entre Paris et
Roissy), vilipendé par les Verts. Mireille
Ferri, vice-présidente du CR chargée
(mon Dieu !) de l’aménagement et à
ce titre principale rédactrice du projet
de SDRIF et Denis Baupin (adjoint
Vert au maire de Paris) avaient qualifié
le projet « d’infrastructure ferroviaire
dédiée aux goldens boys afin qu’ils
puissent rejoindre plus rapidement
l’aéroport de Roissy sans s’arrêter dans
les contrées défavorisées de l’Est pour
éviter d’y côtoyer la plèbe ». dans un
article publié par « Le Monde ». Cela en
disait long sur la « philosophie ».
Dans les discussions avec l’État lors
de l’élaboration du SDRIF, le préfet
de Région adresse le 31 octobre 2006
un courrier de mise en garde au CR
sur « les risques de divergences ». Pire,
en septembre 2007, la préfecture de
Région publie un long document en
forme d’avis qui critique d’une manière
frontale le premier projet de SDRIF,
15
tant sur la forme que sur le fonds.
Tout d’abord il rejette la prétention
du SDRIF à vouloir subordonner tous
les autres documents d’urbanisme,
notamment les OIN, qui sont du
domaine de la loi. Mais il accuse aussi
le document de se mêler directement
de choses qui relèvent de l’État,
notamment les « conditions » mises
sur le CDG Express, et surtout les
passages sur la limitation des vols et
l’instauration d’un couvre-feu à CDG.
La nomination, sur ces entrefaites, de
Christian Blanc (le 18 mars 2008) au
poste de secrétaire d’État « chargé du
Développement de la région capitale »
n’arrange pas les relations entre l’État
et J.P Huchon, celui-ci n’appréciant
guère, de longue date, l’ancien PDG
d’Air France.
Le 10 juin 2008, le Premier ministre,
François Fillon, envoie une lettre
à Huchon, qui apparaît comme un
ultimatum. Relevant certains « progrès »,
il liste les désaccords importants
qui restent en suspens. Parmi eux
la question du développement de
Roissy. Il n’envisage pas d’approuver
le document en l’état et attend « un
nouveau projet », le CR devant prendre
une décision définitive le 25 septembre
d’après.
Le 12 juin, Huchon riposte dans une
lettre à Fillon. Il se targue d’un avis
favorable unanime de la « Commission
d’enquête » sur son projet. Aucune
mention n’est faite de « Roissy ». Le
président du CR se dit prêt à « une
longue bataille juridique ».
Le 12 septembre,
coup de théâtre
Lors d’une conférence de presse (le
12 septembre, nous y étions) présentant
le nouveau projet, les dispositions
contre Roissy et le CDG Express
ont disparu, remplacées par une
déclaration explicite sur « l’importance
du système aéroportuaire pour le
développement métropolitain ».
Les 25 et 26 septembre, le SDRIF est
voté ainsi, l’opposition UMP votant
farouchement contre, sous l’impulsion
du bouillant Roger Karoutchi,
également, à l’époque, Secrétaire
d’État (relations avec le Parlement)
et prétendant (il a été battu lors de
primaires ensuite) à la tête de liste aux
prochaines élections régionales de
2010.
Parmi les dispositions concernant
Roissy, on note le « renforcement du
pôle Paris-Nord-Villepinte. TremblayParis Le Bourget » : extension des
parcs d’expositions et importance de
la ZAI (ZAC Sud CDG) de Tremblay.
Dans le « secteur nord-est », le « secteur
de Saint-Mard pourrait permettre
l’aménagement d’une plate-forme
de transport combiné et également
devenir la halte nord d’une autoroute
ferroviaire passant par l’Ile-de-France ».
Et de noter, bien imprudemment (ou
bien prudemment…) « le secteur de
Roissy CDG pourrait accueillir deux
gares de fret TGV », faisant allusion,
sans le nommer, au projet Carex.
Mais le sort du SDRIF n’est pas fixé
pour autant, le gouvernement n’ayant
pas de délai légal pour prendre le
décret en Conseil d’État qui doit le
rendre applicable. Ce qui, au moment
où est écrit cet article (5 juillet 2009),
n’était pas toujours fait. En revanche,
la guerre politico-juridique n’aura pas
lieu, le président de la République,
dans son discours sur le « Grand Paris »
ayant préféré l’éviter en donnant des
gages au Conseil régional. Mieux, la
présidence a déclaré (dans le dossier
de la conférence de presse de N.
Sarkozy sur le Grand Paris), que
« l’État (était) prêt à travailler avec le
Conseil régional pour que (le) schéma
soit adopté d’ici la fin de l’année » en
intégrant les projets élyséens.» Cela a
été confirmé depuis. n
Jean-Paul Huchon était
prêt à une « bataille
juridique » avec l’Etat.
Conférence de presse de la Région, où fut annoncée (discrètement),
les changements du SDRIF sur Roissy CDG.
16
Le dossier Grand Roissy
Les travaux du Comité Balladur :
un Grand Paris, reprise du rapport
du Sénateur-Maire Philippe Dallier
E
n octobre 2008, conscient
personne ne peut sérieusement le
« gouvernance » tant souhaitée du pôle
de la nécessité de réformer
contester, je crois d’ailleurs que
se trouverait alors ipso facto réglée…
les collectivités territoriales,
personne parmi vous ne le conteste
devenues, au fil du temps
sur le fond : le mode de gouvernance
Lors de la réception (le 5 mars dernier)
un véritable « mille feuilles »
de la zone dense de l’agglomération
de ce rapport, le Président de la
coûteux et plus adapté à notre
parisienne est inadapté aux enjeux
République a préféré laisser du temps
époque, le Président de la République
et il faut impérativement trouver une
au temps, tant ces questions sont
a missionné Édouard Balladur (ancien
association plus étroite des différents
sensibles. Mais depuis le succès de la
premier ministre) pour créer
échelons de décision. Cela
un Comité chargé de faire des
étant, vous l’indiquez vouspropositions pour simplifier
même dans votre proposition, ce
lesdites collectivités. Ce Comité,
sujet appelle une concertation
composé
de
personnalités
spécifique : un travail de
de tous horizons politiques,
conviction doit manifestement
a fait un travail remarquable
être conduit auprès des élus
qu’il faut lire en entier
en place, sans jamais perdre
(disponible sur le site www.
de vue les préoccupations
reformedescollectiviteslocales.
des populations ; il nous
fr). Il vaudrait à lui seul, tant
faut prendre en compte les
il est passionnant, un article
propositions de Christian Blanc
pédagogique,
mais,
chers
en matière d’aménagement et
lecteurs, on n’en a ni le temps ni
d’infrastructures, la priorité
la place, et c’est bien dommage.
pour l’Ile-de-France, ainsi que
Concernant la région parisienne,
les résultats des travaux des
le Comité a repris les propositions
architectes et urbanistes qui
contenues dans le rapport fait
rendront leurs conclusions
auparavant par le sénateur de
dans les prochains jours ;
Seine-Saint-Denis,
Philippe
il nous faut en réalité nous
Dallier, visant à créer un « Grand
mettre d’accord sur une
Paris » rassemblant l’actuelle
vision, définir un projet,
capitale et les départements
avant de retenir un modèle
de la petite couronne. Ce qui
d’administration. Il faut donc
Philippe Dallier. Sénateur, Maire des
concernait le pôle de Roissy,
nous donner un peu plus de
Pavillons-sous-Bois.
divisé, rappelons-le, en (au
temps, même si je n’accepterai
moins) trois départements :
pas l’immobilisme ».
ainsi le 93 passerait « Grand
Paris » alors que les territoires
Mais, ragaillardi certainement
du pôle du 95 et du 77 en seraient
par le succès de l’UMP aux élections
majorité présidentielle aux dernières
exclus… À moins que son périmètre
européennes, dans son discours
européennes, on entend ça et là que
soit « ultérieurement ajusté, soit à la
du 22 juin devant le Congrès, le
le président pourrait mettre la réforme
demande d’un ou plusieurs conseils
président est revenu vers la réforme
des collectivités locales en route…
municipaux de communes contiguës
des collectivités locales : « Nous irons
au Grand Paris, soit à la demande
jusqu’au bout de la réforme des
du Conseil du Grand Paris, soit enfin
collectivités locales. Nous ne nous
sur demande du préfet de la région »,
déroberons pas devant la réduction
propose le rapport. Ce qui signifierait
du nombre des élus régionaux et
(Nicolas Sarkozy,
que les communes de l’est 95 et du
départementaux. Nous ne nous
devant le Congrès).
nord 77 (et peut-être du sud 60)
déroberons pas devant le problème
concernées par la proximité du Grand
de la répartition des compétences.
Voici les conclusions présidentielles
Paris pourraient le rejoindre, privant
Nous ne nous déroberons pas devant
sur le rapport :
ainsi leurs départements d’origine de
l’effort qui sera demandé à toutes les
« Le diagnostic que vous posez,
ressources fiscales importantes… La
collectivités ». n
« Nous irons jusqu’au
bout de la réforme des
collectivités locales »
17
Le Grand Pari(s) de Nicolas Sarkozy
Tout converge vers le pôle de Roissy
L
e travail confié à Christian
Blanc pour préparer les
dispositions visant à rendre
plus dynamique la région
capitale fut mené dans la
plus grande discrétion : pas ou peu
de communiqués, pas de conférence
de presse, peu de contacts, du moins
officiels. Des bruits courraient partout
et ici aussi, certains, comme le député
Paternotte faisant même semblant,
histoire d’épater la galerie, d’être dans
le secret des dieux…
Parallèlement, le président de
la République avait confié à 10
cabinets d’architectes d’envergure
internationale, le soin d’imaginer, sans
contrainte, les traits de l’Ile-de-France
de demain.
Le 29 avril, à la Cité de l’architecture et
du patrimoine de Paris, le Président de
la République prononça son discours
tant attendu sur « Le Grand Paris ».
Avec le travail mené par le « Comité
Balladur » (voir plus haut), tout
le monde s’attendait à ce que le
Président fasse des propositions de
réformes institutionnelles, comme
l’intégration à Paris des départements
de la petite couronne. De même, tout
le monde pensait ici (à Roissy) que les
conclusions du rapport Dermagne sur
la « gouvernance » de Roissy seraient
d’une manière ou d’une autre évoquées
dans le discours présidentiel. Il n’en fut
rien, le Président, déjà occupé par des
réformes en séries remettant ça à des
jours meilleurs (qui pourraient donc
venir rapidement suite aux résultats
des élections européennes).
Le discours fut enthousiaste et s’est
voulu consensuel : « ce projet, on va
le faire ensemble, avec le Conseil
régional, avec les Conseils généraux,
avec la Mairie de Paris… ». Concernant
l’utilisation de l’espace, le Président a
fustigé le « zonage », loué la « mixité »
et, évoquant l’objectif de 70 000
logements : « l’obstacle, ce n’est pas la
rareté du foncier. L’offre foncière est
plus élastique qu’on ne le dit (200 km2
actuellement). Le problème c’est la
réglementation : il faut libérer l’offre,
déréglementer, élever les COS… ».
Tous les chemins partent de
et mènent à Roissy…
La partie la plus spectaculaire du
« Grand Paris » fut l’annonce du
« super métro » : « un nouveau système
de transport rapide, à grande capacité
qui permettra de relier les grandes
polarités urbaines de demain ». Mais
a-t-il ajouté, à l’adresse de J.P Huchon,
tout ce que le conseil régional a
prévu en matière de transport sera
mis en œuvre et les engagements de
l’État seront tenus. Le super-métro,
automatique, fonctionnant 24 h sur
24, long de 130 km, qui sera aérien
18
Le dossier Grand Roissy
à chaque fois que ce sera possible,
reliera les points de développement
économique de la région. « L’objectif,
précise le dossier, est de pouvoir
rejoindre, depuis l’aéroport CDG,
La Défense ou le centre de Paris en
moins de 30 minutes. Ou encore de
relier Orly et Roissy en moins d’une
heure. Le métro aura, c’est sûr, une
gare au Bourget, rien n’indique qu’il
s’arrêtera au milieu du « Triangle de
Gonesse » (celui-ci n’étant cité ni dans
le discours, ni dans le dossier…). En
revanche, le super métro passera, de
l’autre côté, par Clichy-Montfermeil,
qui, en vue du désenclavement de
l’agglomération, aura elle aussi une
gare. D’autres mesures ambitieuses
concernent la modernisation du RER,
qui en a bien besoin, et le « barreau
de Gonesse » a été confirmé, de même
que le CDG Express (qui traîne depuis
des années). Le coût de l’ensemble
(hors CDG Express) représente
35 milliards d’euros dont 23 pour le
super métro et le plan RER.
Treize « territoires de projets » ont été
identifiés. Parmi ceux qui touchent
la région aéroportuaire, on note
Le Bourget, cité à de nombreuses
reprises dans le discours présidentiel.
Il s’agit d’y implanter un nouveau
pôle d’excellence économique qui
« tirera l’ensemble du Nord de Paris ».
Objectif : 50 000 emplois et 65 000
nouveaux habitants, un centre de
formation professionnel des métiers
de l’aérien et du tourisme et même
un « nouvel équipement scientifique
et culturel ». Mais le « pôle de Roissy »,
territoire pourtant cohérent, incluant
le nord Seine-et-Marne et le sud de
l’Oise, n’est pas cité en tant que tel, et
c’est bien dommage.
CDG, fidèle en cela au discours du
Président de juin 2007 à Roissy. Les
objectifs décrits ici sont ambitieux
(et correspondent à la capacité de
l’aéroport).
Une meilleure desserte de la plateforme est souhaitée (le barreau de
Gonesse, le super-métro et CDG
Express y participant). On y prescrit
un développement de l’intermodalité
air-fer (à noter que le projet Carex
n’est pas mentionné en tant que
tel…). Dans le discours, le pôle de
Roissy (mais Roissy et Villepinte sont
seuls mentionnés) est décrit comme
dédié aux « échanges internationaux
et au développement industriel de la
logistique ».
Roissy CDG. Objectifs :
100 millions de passagers et
5 millions de tonnes de fret
Enfin, les tissus urbains de Montfermeil,
Clichy-sous-Bois, Livry-Gargan, Sevran
et Aulnay seront « régénérés »…
Mais le programme présidentiel pour
le Région capital mérite d’être lu en
entier. Vous le trouverez facilement
sur le site web de l’Elysée.
Le dossier ne s’embarrasse pas des
précautions sémantiques habituelles
s’agissant du trafic aérien sur
Le jeu est ouvert pour
l’ensemble des élus du
Grand Roissy
On se réjouira, ici, des propos présidentiels sur le
Grand Paris qui tranchent, il faut bien le dire, avec
le train-train habituel et la vision grisailleuse de
beaucoup de responsables politiques. On a senti la
volonté, fraîche et enjouée, chez Sarkozy, de booster
la région Ile-de-France, qui en a bien besoin. En effet,
même si Paris et la région sont loin d’être quantité
négligeables, en France, en Europe est dans le monde,
les autres métropoles, c’est incontestable, préparent
mieux l’avenir que nous.
On va exprimer ici un regret : celui de n’avoir pas pris
la région de Roissy, le « Pôle de Roissy », le Grand
Roissy comme une entité ayant sa logique propre.
On a, dans le discours et le dossier présidentiels, Le
Bourget d’une part, « Roissy-Villepinte », CDG, les
territoires du sud de l’aéroport d’autre part, comme
atomisés, ceux du nord-est ignorés. Il aura donc
échappé à la sagacité du Secrétaire d’État (ancien
PDG d’Air France, pourtant) la cohérence du territoire
que nous observons de près depuis 15 ans et que
nous décrivons régulièrement dans nos productions,
notamment la Carte du développement de Roissy, dont
la 5e édition vient de sortir (voir dans ce numéro)
Surtout, après les propositions précises du rapport
Dermagne, ce territoire aurait pu être mieux pris
en compte, en lui traçant des objectifs d’action et
gouvernance, comme une OIN appuyée sur un EPA
spécifique. Mais bon. Ca donne d’autant plus la main
aux élus locaux… Il serait bon, à ce propos, que les élus
du nord Seine-et-Marne se manifestent davantage…
GROUP
19
Les présidents de la région
et des départements
Pour une Gouvernance territoriale du
secteur de Roissy
UÊÊEn 2008, l’étude de l’institut Great
Place To Work®‚ classe FedEx en
9ème position. FedEx en France a
reçu également un prix pour ses
programmes de récompenses
des salariés.
UÊÊEn 2006, FedEx a remporté le prix
“Partenariat” de la diversité
Culturelle, Ethnique et Sociale,
remis par le Ministre délégué à la
Promotion de l’égalité des chances.
un acteur pivot pour définir l’avenir
de la plateforme aéroportuaire et des
territoires qui l’entourent », et « qu’il ne
saurait être question que l’État reprenne
seul et unilatéralement la main ». Ou
bien fait le constat que « il n’existe pas
pour ADP, d’interlocuteur territorial
disposant de la taille critique pour peser
sur sa politique de développement »,
on ne comprend pas très bien. D’autant
que, Gilbert Roger, vice-président
du CG 93, parle, à propos de cette
déclaration d’un « appel commun pour
une nouvelle gouvernance de la plateforme aéroportuaire de Roissy ».
Comme souvent, ADP revient comme
un fantasme dans la bouche de
certains élus. Tantôt honni, tantôt
adulé. Or, ce n’est pas aux collectivités
locales de s’occuper de « la plateforme » proprement dite, de même
que ce n’est pas à ADP de s’occuper
du développement économique ou
de l’emploi local (même si elle peut
s’impliquer). La gouvernance du pôle,
c’est autre chose (d’ailleurs en partie
reprise par la déclaration) : il s’agit
de traiter ensemble des sujets locaux
communs. Un exemple : l’accès routier
à la plate-forme, encombré grave aux
heures de pointe. Une « gouvernance »
pourrait trouver un accord avec ADP, ici
directement concernée, pour construire
d’autres accès et sorties.
Mais il y en a d’autres. La promotion
extérieure du pôle (ça avance avec le
« marketing de place » Hubstar Paris,
mais c’est sur une initiative d’ADP…),
une meilleure répartition du produit de
la TP des établissements exceptionnels,
(voir les propositions concrétés et
courageuses du rapport Dermagne)…
Avec plus de 2 600 employés dont 1 900 à Roissy, issus pour la plupart du Val d’Oise,
de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne, FedEx donne la priorité aux
populations locales et développe le recrutement avec les communes avoisinantes.
Notre projet de plate-forme multimodale, notre activité en pleine croissance
contribuent au développement économique du pôle de Roissy.
Si l’étude de l’institut Great Place to Work® classe FedEx parmi les 10 premières
entreprises en France “où il fait bon travailler” c’est parce que nous menons une
politique active d’égalité professionnelle et de diversité, que nous privilégions
la formation, le développement personnel et la promotion interne.
RMP Advertising - Photos : FedEx - 01/09
P
eu avant le discours
présidentiel sur le Grand
Paris, le 20 mars, on a eu le
plaisir de publier, en avantpremière (sur RoissyMail
388) une déclaration commune des 3
présidents des conseils généraux (77,
93, 95) et de celui du Conseil régional
pour « une nouvelle gouvernance et
des projets pour le territoire de RoissyCDG ».
C’était une première et un événement
en soi, nous l’avons souligné. Elle
n’en est pas moins sujette à critique.
D’abord, ces élus devaient, dans leur
propre texte, présenter dans les deux
mois des projets concrets et des pistes
de travail opérationnelles… ». Mais
il n’y a rien eu à ce jour (juillet 2009).
Ensuite, la déclaration est bien
brouillonne. En effet, elle dit que les
élus « exigent d’être considérés comme
UÊÊPlus de 52 nationalités sont
représentées au sein de FedEx
en France.
FedEx_135x205_Benefice 2.indd 1
13/01/09 13:36:26
20
Le dossier Grand Roissy
Du concret…
Lancement de HUBSTAR Paris
Vincent Gollain (ARD) en pleine joie lors de l’annonce de la création de Hubstar Paris, au
salon du Bourget
D
epuis quelques mois, sur
une initiative d’ADP, en
liaison avec les agences
de
développement
régionale (ARD) et
départementales (CEEVO pour le 95,
Seine-Saint-Denis-Avenir pour le 93,
Seine-et-Marne Développement pour le
77), avait été créé un Groupe de travail
(GT) pour savoir comment évoluaient
les autres « places aéroportuaires »
de la planète et comment faire la
promotion de la nôtre. Autrement
dit, faire du « marketing de place »
ou du « marketing territorial ». La
« place » étant considérée comme
l’aire d’influence des aéroports CDG
et du Bourget. Le GT a intégré petit à
petit d’autres acteurs comme le pôle
de compétitivité As Tech, la CPI (des
CCI, voir plus haut) ou le « Pays de
Roissy ».
L’intérêt d’ADP était évident : faire face
à la croissance et à « l’agressivité » des
régions aéroportuaires (comme celles
des Émirats Arabes Unis, notamment),
sur fond de bataille internationale
pour « capter le plus de trafic aérien
possible », pour reprendre une
expression célèbre de J.C Gayssot,
ancien ministre (communiste) des
Transports. Intention louable, même
si nous, avec les 5 éditions de la carte
« Roissy », Bénéfice.net, et RoissyMail,
nous faisons du « marketing territorial »
depuis au moins 12 ans, et que personne
ne bougeait. Personne ne nous a mis
dans le coup pour cette initiative : on
est un peu déçu, mais on a l’habitude
qu’on nous pique nos idées. On s’en
fout, ce qu’on veut c’est que les choses
avancent. Mais un peu de considération
aurait été sympa….
Tout ce beau monde est allé voir à
droite, à gauche, ce qui se passait
(à Amsterdam, Dubaï -voir dans ce
numéro-, aux USA…) et a élaboré une
« stratégie internationale de valorisation
de la place aéroportuaire du Nord de
l’Ile-de-France » Celle-ci a été dévoilée
en partie au 100e salon du Bourget et
un nom, une marque, a été donné à
l’opération : HUBSTAR PARIS.
Elle s’appuie sur le dynamisme de la
« place aéroportuaire » et veut valoriser
« non seulement le territoire actuel,
mais aussi des projets emblématiques
comme Carex, le triangle de Gonesse,
la ZAC Sud CDG à Tremblay, Airapolis
à Roissy, etc. ». Elle a aussi « vocation à
s’intégrer dans le futur Pacte territorial
en cours de préparation pas le Conseil
régional et les trois Conseils généraux ».
Il s’agit à la fois de promouvoir le
territoire, non pas vu en « découpage
géographique figé » mais en plusieurs
périmètres en fonction de plusieurs
« filières d’excellence » comme bien
sûr l’aéronautique et les services
aéroportuaires, la logistique, le tourisme
et les réunions professionnelles et,
évidemment, les « Eco-activités ».
L’action en 2009 devrait consister
en l’élaboration de brochures, de
cartes géographiques, de panneaux
d’affichage « dans les lieux publics ».
Puis la participation à des grands
salons immobiliers internationaux
comme Cityscape Dubaï ou la SITL
Hong Kong. Le but est de constituer
localement, selon le GT, « un noyau
dur de partenaires impliqués dans la
réalisation et la mise en œuvre du plan
d’actions ».
Avec un bémol toutefois : le Val
d’Oise n’a pas participé au lancement
de Hubstar Paris, pour des raisons
obscures et Fedex, qui devait avoir
un rôle moteur, était sur l’expectative,
en raison de l’attitude de la Région
sur les vols de nuit et l’absence,
pour le moment, d’autres entreprises
« emblématiques », a-t-on pu savoir.
Le GT a été animé par Vincent Gollain,
directeur de « l’attractivité durable des
territoires » (ça ne s’invente pas…),
à l’ARD. Il a plutôt bien mené son
affaire car ce type d’opération est
toujours délicat à mettre en œuvre,
étant donné les antagonismes (ou les
susceptibilités) réels ou supposés des
parties en présence.
Il anime un blog personnel spécialisé
sur le marketing territorial, qui est à
consulter :
www.marketing-territorial.org.
Dossier écrit et réalisé par Eric
Veillon.
21
22
Le grand Roissy 2030
La 5ème édition de la Carte du développem
La carte du Grand Roissy 2030
La Ferme du Manoir a fait salle comble pour cette présentation de la carte qui a réuni la plupart
des acteurs du Grand Roissy..
L
e 20 mai dernier, c’était le
D Day pour l’équipe de
l’agence de communication
VPP : la présentation de la
5e édition de la carte du
développement économique du pôle
de Roissy, rebaptisée cette année « Le
Grand Roissy 2030 ».
Eric Veillon (E.V), le gérant bien connu
de VPP avait souhaité que l’association
« Pays de Roissy CDG » présente avec
lui la nouvelle carte.
E.V avait invité, par mail, les annonceurs
de la carte, bien sûr, mais aussi
nombre d’élus, de personnalités et de
responsables d’entreprises du pôle. MM
Toulouse (div. droite), maire de Roissyen-France et Corneille, maire (div.
gauche) d’Othis et conseiller général du
Canton de Dammartin avaient accepté
d’être les « invités d’honneurs » de cette
cérémonie.
Dès 12 h, les gens se sont pressés à la
Ferme du Manoir, lieu choisi pour la
présentation, comme il y a trois ans
(pour l’édition précédente), en raison
de son charme rural, à 500 mètres de
la piste 3 de CDG. Le sous-préfet de
l’arrondissement de Sarcelles, M. Henri
d’Abzac, avait tenu à être présent et c’est
avec regret qu’il a dû partir rapidement,
pour ses obligations.
160 participants : la carte
crée l’événement
En plus des invités d’honneurs, d’autres
élus (tous aussi honorables !) allaient
prendre la parole. Ce qui a posé
quelques problèmes de timing. Mais les
quelque 160 présents ont écouté avec
autant de patience que d’intérêt les… 7
intervenants. Tous ont loué le territoire
du Grand Roissy.
E.V a accueilli tout le monde, en
remerciant
chaleureusement
les
annonceurs, les élus et les personnalités
présentes. Mme Isabelle Rusin, maire
(S.E) d’Epiais a souhaité la bienvenue et
présenté sa commune dans un discours
positif sur le « Grand Roissy ». Elle a
rendu hommage à André Toulouse
pour la Communauté de communes
qu’il a créée et dans laquelle Epiais
s’épanoui. Et remercié E.V pour cette
initiative, qui se tenait pour la 3ème fois
dans le village.
Claude Chevauché, président de « Pays
de Roissy CDG » a dit lui aussi tout
le bien que son association pensait
de la « Carte » et, au-delà, de l’action
« informante » de VPP.
Tribune pour les connaisseurs
du Grand Roissy
André Toulouse a fait une intervention
particulièrement remarquée, fondée
sur sa grande expérience du territoire,
23
ment de Roissy est sortie le 20 mai.
0 présentée à Epiais-lès-Louvres
Découverte de la carte : André Toulouse, maire de Roissy,
Vivianne Gris, vice-présidente du Conseil général 95, Frédéric
Vernhes, président de la CCI 95.
Renata (la secrétaire d’Eric
Veillon), Tina (sa voisine),
et Bignon (sa femme) ont
accueilli les invités.
et sur la manière dont on peut tirer
parti de la présence de l’aéroport. Il a
exalté les vertus de l’intercommunalité
et dit sa disponibilité pour en discuter
avec les élus du nord Seine-et-Marne
voisins.
M. Corneille, maire d’Othis (77) et élu
conseiller général de Seine-et-Marne
l’an passé, chargé, dans l’assemblée
départementale, des « relations avec
la plate-forme aéroportuaire » a fait
une déclaration très optimiste sur le
développement durable de la région.
Il a expliqué qu’il voyait dans CDG des
opportunités grandissantes pour le nord
de son département, même s’il reste
beaucoup à faire, notamment en termes
d’emplois et de formation.
E.V avant les discours, attendant fébrilement
Didier Arnal, président du Conseil général du
Val d’Oise.
Un invité de marque :
Didier Arnal
Le vice-président de la région Ile-deFrance, Daniel Brunel (PCF), chargé
des questions économiques, de l’emploi
et de la formation, a dit tout l’intérêt
que le Conseil régional pensait d’un
développement équilibré du pôle de
Roissy. Ses paroles ont beaucoup de
poids quand on sait que c’est un fin
connaisseur du secteur (il est élu de
Seine-et-Marne) et qu’il fut un excellent
président du GIP Emploi CDG à ses
débuts, voici plus de 10 ans.
L’assistance a été agréablement surprise
quand Didier Arnal est arrivé (il fut tout
de suite applaudi). Le président (PS) du
Conseil général du Val d’Oise avait tenu à
faire le déplacement de Cergy pour dire à
la fois son soutien à la « carte » (le Val d’Oise
y étant annonceur depuis longtemps) et,
lui aussi au développement équilibré du
secteur, conscient qu’il est que c’est son
département qui est le plus atteint par les
nuisances aériennes.
Puis la carte fut « dévoilée » et chaque
orateur a reçu en cadeau un exemplaire
de celle-ci, imprimée sur support rigide,
offert par VPP et RoissyCopy (voir
encadré).
Les invités ont pu ensuite poursuivre la
découverte du joli buffet campagnard,
préparé par l’équipe de la Ferme du
Manoir, qui n’a pas démérité, une fois de
plus. Merci à eux.
R.Novelli
24
Le grand Roissy 2030
Les premiers invités ont pu apprécier le beau parc de
la Ferme du Manoir, en attendant les discours.
Isabelle
Rusin, maire
d’Epiais-lèsLouvres,
a fait un
chaleureux
discours de
bienvenue.
Didier Arnal, président du Conseil
général, avec Eric Veillon, après les
discours.
Une table d’invités : on reconnait, de dos M. Boudet, directeur
interrégional des Douanes et à sa droite Jean-Marc, Jérôme (Saga
Air), Rémi Moevi (IFB), Brice Boussari, professeur d’histoire et
Claude Azria (Comité interprofessionnel du fret, CIF).
Claude Chevauché,
président de
l’association
« Pays de Roissy
CDG », qui a
co-présenté la
carte avec VPP.
M. Bernard Corneille,
conseiller
général
du
canton de Dammartinen-Goële,
chargé
des
relations
avec
CDG,
pendant son discours.
25
Comment se procurer la Carte ?
Achetez une carte en « dur » !
La carte est éditée à 10 000 exemplaires, imprimée sur
un papier de grande qualité, puis recouverte de vernis
« UV ». Ce dernier lui permet de résister longtemps aux
rayons du soleil et protège la carte : vous pouvez passer
une éponge dessus… Elle est diffusée gratuitement dans
toutes entreprises des zones d’activités du pôle, dans
les boutiques de certaines rues commerçantes, dans les
collectivités locales et diverses associations. Et, pour les
entreprises situées hors de ces zones (mais toujours dans
le périmètre du pôle), il est possible de s’en procurer dans
nos bureaux, gratuitement.
Pour ceux qui sont situés en dehors du pôle, ils doivent
l’acheter : soit dans nos bureaux (30€ HT) ou se la faire
livrer chez eux.
Tous peuvent se faire éditer une carte en « dur ». C’est
encore mieux. Soit en « Forex » (sorte de PVC léger) pour
les intérieurs, soit en « Dibond » (aluminium léger, super
résistant), sous plusieurs formats. Tout ça imprimé chez
RoissyCopy, avec leur superbe machine (voir dans ce
numéro). Les prix varient selon la dimension.
Et, bien sûr, consultable sur www.roissymail.com et sur
www.vppcom.com
N’hésitez pas à nous contacter pour toute précision.
VPP : 01.30.29.04.32
1er avril 2009 : Eric Veillon en train de montrer
une première version de la carte aux dirigeants
de GSF, (annonceur), lors de l’inauguration de
leur établissement de Roissy (foto Mug).
La carte entièrement réalisée dans le Grand Roissy
M. Brunel, vice président du Conseil
régional IDF, EV et à droite, Isabelle Rossi
(RDVA), qui a fait le graphisme de la
nouvelle carte.
On n’a pas, dans notre agence, la (fausse) religion qui consiste
à dire que tout ce qui peut être fait localement est forcément
bon. Mais quand on a les talents (et les prix !) à proximité, il
faudrait être fou de s’en priver. Ainsi la carte a-t’elle été, bien
sûr, mise à jour chez nous (collecte de données, tracés..), à
Epiais-lès-Louvres, mais elle a été « infographiée » par la bonne
agence RDVA, à Chatenay-en-France (avant qu’ils ne déménagent
à Montmorency). C’est Isabelle Rossi qui a travaillé dessus (il
faut savoir manier habilement plusieurs logiciels graphiques
pour faire ça correctement).
A l’imprimerie SB Graphic+, ici le conducteur
en train de vérifier la bonne impression.
Elle est partie depuis, malheureusement pour nous, suivre son
gendarme de mari (GTA) en Guyane (où nous lui avons envoyé,
dès sa parution, ce BN). La carte a ensuite été imprimée à
Aulnay-sous-Bois par la société « SB Graphic Plus », sur une
énorme machine toute neuve, de marque Heidelberg, dont le
siège français est à Tremblay-en-France. Et les Ateliers de
l’Ambrésis, un CAT de Villeparisis a « roulé » une partie des
cartes pour la distribution.
Qui a dit « Think Global, act local »?
26
Le grand Roissy 2030
Eric Veillon :
« Le succès de la 5e édition
de la Carte conforte le
territoire dans sa cohérence
économique et politique. »
Ricet Novelli : alors, M. Veillon,
heureux ?
Eric Veillon : très heureux. Pour
plusieurs raisons : d’abord cette 5e
édition, son succès, montre que le
territoire du « Grand Roissy », tel que
nous l’avons « révélé » en 1997, lors de
la première édition, et affiné depuis, est
bien cohérent. Economiquement car les
initiatives d’aménagement de zones
d’activités ou d’infrastructure ont
toutes en commun une vision qui se
fonde sur le développement directement
ou indirectement de « l’aérien », au
sens large. Politiquement (au sens large
aussi) car les collectivités locales, qui
sont de plus en plus nombreuses parmi
les annonceurs, se reconnaissent dans
ce territoire. Psychologiquement, car
les gens qui y travaillent ou y habitent
se sentent dans un territoire commun.
Des collectivités de plus en plus
nombreuses… ?
Oui, si l’on regarde bien les cartes
précédentes. Dans la première, il n’y en
avait pas une seule ! Dans la 2e, il y en
avait quatre, puis dans la 3e, six, dans
la 4e dix et dans cette 5e elles sont dix
(plus deux avec Saint-Soupplets et le CC
Pays de Valois). Ce qui fait plus de 50 %
des grands encarts. Sans compter les
blasons des communes, de plus en plus
nombreux. Et la Seine-Saint-Denis qui,
pour des raisons de timing budgétaire,
n’a pu y être, mais le voulait...
Et donc les autres raisons du
bonheur ?
La carte est un succès toujours
grandissant en terme « d’audience », si
je peux m’exprimer ainsi. Les gens se
l’arrachent, dans les rares « dépôts » où
nous l’avons mise à disposition, avant
la distribution dans les entreprises. Par
exemple au Dôme, à RoissyPôle, plus
de 600 cartes ont été prises… Et tout
le monde l’affiche, partout… Même le
bar-tabac de la gare, à Louvres… C’est
gratifiant de voir les gens parcourir la
carte, presque excités, apprendre des
choses… Et, sur notre site, la carte a
été téléchargée 550 fois en moins d’un
mois. On a vraiment fait quelque chose
d’utile. Et en plus on a gagné pas mal
d’argent… Que demande le peuple ?
Les emplacements sont chers,
non ? Qu’est-ci qui poussent les
annonceurs à payer pour être sur la
carte ?
J’ai déjà répondu en partie pour les
collectivités. Elles veulent se montrer
dans le Grand Roissy, c’est porteur,
bon pour leur image. Idem pour les
entreprises. La « publicité » ne leur
rapporte rien, en termes de business,
ou peu. Ce que les annonceurs (je dis
bien annonceurs, pas « partenaires »)
payent, et c’est seulement ce que nous
leur vendons, c’est l’assimilation de
leur nom au dynamisme du pôle. C’est
dire l’importance de celui-ci… Ce n’est
pas si cher, si l’on pense à la somme de
travail que ça représente. Nous n’avons
pas augmenté nos tarifs depuis 1998
pour les encarts, ce qui représente
une baisse du montant de l’inflation.
Mais nous aurions pu vendre plus cher
encore…
Le nom de la carte a changé. Du
« pôle de Roissy » on est passé au
« Grand Roissy », pourquoi ?
J’aimais bien le mot « pôle ». Mais
le « Grand Roissy » est devenu plus
explicite. Cette expression avait
été inventée la première fois par
l’association Roissy Entreprises. C’était
aussi le nom donné à une association
d’élus locaux, qui regroupait, en 1991 ;
les 2 régions (Ile-de-France et Picardie),
les 4 départements et 2 communes de
chacun d’entre eux, dont Roissy-enFrance… Et, depuis le Grand Paris,
la formule est populaire. Et il y a le
Grand Londres ou, mieux, le « Greater
Washington », dont les particularités
territoriales et administratives sont
semblables aux nôtres, le « District of
Columbia » tenant la place centrale,
comme CDG chez nous. J’ai même vu
récemment qu’il y avait le « Grand
Rodez »…
Quels
sont
les
principaux
changements sur la Carte ?
Il faut d’abord bien comprendre que
les projets qui figurent sur la Carte sont
des projets identifiés. Et, par nature, ils
sont des projets et cela ne signifie pas
nécessairement qu’ils iront à leur terme.
Idem pour les dates de réalisation.
Nous enquêtons pour savoir quelle
date est la plus probable. Mais il y a
parfois des incertitudes telles que nous
n’en mettons pas, par exemple pour le
contournement Nord de la Francilienne
(on s’est fait « avoir » la dernière fois).
Il faut que la carte soit le plus crédible
possible.
Parmi les changements majeurs, on
peut citer l’extension de la ZAC Sud
CDG, dont le périmètre définitif est
beaucoup plus grand qu’avant, le
projet de liaison ferroviaire « AmiensCreil-Roissy », clairement identifié et
d’actualité (au moins pour les Picards
et RFF), même si tout le monde n’est
pas d’accord avec. Sur CDG on a fait
figurer la nouvelle aérogare régionale
2G et, d’une manière symbolique, les
nouvelles zones d’activités à l’Est de la
plate-forme. On a remis la plateforme
multimodale de Saint-Mard (qu’on
avait retiré de la 4ème édition) parce
que le SDRIF la prévoit à nouveau.
Même si, là aussi, tout le monde n’est
pas d’accord localement, mais le
projet est bien là. Dans l’ensemble on
a affiné les dates, actualisé les données
fiscales et démographiques. Et on a
mis le « super métro » annoncé par le
président de la République, du moins
dans la partie Est du pôle. Mais, comme
le tracé exact n’est pas encore connu,
on l’a « imaginé »…
27
28
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à l’adresse de Bénéfice.net :
1 Clos du Thillay-95 380 Epiais-lès-Louvres,
à laquelle j’envoie le présent bulletin.
29
Bénéfice. net à Dubaï
Des mondes se créent
aux Émirats Arabes Unis.
Dubaï veut le monde entier !
Qui n’a pas entendu parler
de ce qui se passe à Dubaï, le
fleuron des Émirats Arabes
Unis (EAU) ? On voulait, depuis
longtemps, à Bénéfice.net, aller
voir de près ce développement
économique fulgurant dont
on nous rebattait les oreilles.
Bien sûr, les projets en cours
concernant
l’aérien
nous
interpellaient. Mais aussi tout
le reste ! L’immobilier déjanté,
les fameux « Palms », le ski
dans le désert, le tourisme,
l’argent qui coule autant à
flot que le pétrole ou que l’eau
de mer dessalée, un pays qui
accueille 80 % d’immigrés,
tant ultra riches que pauvres…
De quoi donner le tournis… Et
puis, l’occasion est venue. Dans
le cadre des nouvelles relations
entre les départements de
« Roissy », ADP, et l’agence
de développement de la
région Île-de-France (ARD),
une délégation d’élus et de
responsables du développement
économique allait là-bas début
octobre, histoire de comprendre
ce qui se prépare, notamment
en matière de transport aérien.
Du coup on y est allé pour vous
raconter. Phénoménal…
Précisions
Cet article a été rédigé avant
l’approfondissement de la crise
financière et économique mondiale.
Dubaï a été touché et plusieurs projets
ont été ralentis, sinon reportés. Mais
l’ambiance est toujours là…
30
Bénéfice. net à Dubaï
Hélène avant le départ…
Rien ne vaut un p’tit remontant avant de s’envoyer en l’air !
Dès l’aérogare,
on a senti le choc…
J’avais proposé à Hélène Muzelle,
la factrice (depuis des années) du
Mesnil-Amelot et de Mauregard
(77, les deux communes qualifiées
« d’Émirats » du pôle de Roissy par un
célèbre article du « Canard enchaîné »)
de m’accompagner dans ce trip. J’avais
fait sa connaissance depuis quelques
mois, grâce à Mauricette, la patronne
du restaurant « la Pomme d’Or », qui est
son amie. On a sympathisé et Hélène
nous a filé un formidable coup de
main pour la distribution du dernier
BN car non seulement on manquait
de main-d’œuvre (nos étudiants ne
le sont plus…), mais je sortais d’une
belle opération (on m’avait carrément
coupé en deux !) et je n’étais guère
vaillant. Hélène m’a proposé de l’aide,
gentiment. Et, la pauvre, pendant
deux bonnes semaines, en plus de
son job (elle se lève à 5 h, du lundi
au samedi) nous a aidés l’ après-midi
à distribuer le précieux magazine
dans les entreprises. Chemin faisant,
j’apprends qu’elle n’a jamais, à 58
balais, pris l’avion de sa vie, elle qui les
voit tous les jours passer au-dessus de
sa maison… Sous forme de boutade,
je lui ai proposé de venir avec moi à
Dubaï… Elle a dit OK, j’étais étonné,
(ce n’est pas vraiment des vacances,
l’ai-je prévenue) mais ça c’est fait. Elle
n’a pas été déçue. Moi non plus. Quel
choc en arrivant !
Flying Qatar Airways
Premier passeport pour Hélène, billets
achetés sur Opodo.fr. Emirates trop
cher à ce moment-là. Ah ! les joies et
les peines du yield management et de
la réservation sur le web ! Je me trompe
de ligne et, au lieu d’acheter Etihad,
où l’on atterrissait à Abou Dhabi, puis
voyage en bus (un peu plus d’1 heure)
jusqu’à Dubaï, ce qui était bien, on
se retrouve sur un vol Paris-Qatar,
Qatar-Dubaï. Du 5 au 9 octobre… Pas
moyen de rectifier le tir chez Opodo.
Bon… Mais vols impeccables, avions
neufs, service impeccable… J’ai
même trouvé que les repas de Servair
étaient meilleurs sur Qatar que sur Air
France… Hélène, qui appréhendait
quand même le voyage en avion, n’a
même pas eu peur…
Arrivés à Dubaï, un chauffeur de l’hôtel
Radisson Media City nous attendait,
au milieu d’une foule énorme, avec
sa belle Lexus toute neuve (les Lexus
là-bas, c’est banal, et y’a pas de vieilles
autos…). Le chauffeur est un immigré
du Kerala, un des États du sud de
l’Inde, qui a la particularité d’être
dirigé par les communistes depuis…
1957. Discussions complices avec lui,
dans mon anglais de contrebande.
La bonne trentaine, il est là depuis
3 ans, envoie son argent à sa famille
et n’a qu’une chose en tête : gagner
suffisamment pour repartir. Mais tout
de suite on aperçoit Dubaï by night (il
est 1 h du mat’). Des tours, très hautes,
en construction partout.
« C’est le Burj El Arab ! » s’exclame
fièrement le chauffeur en m’indiquant
au loin la direction de l’hôtel de
luxe (le seul 7 étoiles existant sur la
planète) le plus haut du monde : la
« Tour des Arabes », en forme de voile,
devenu « la tour Eiffel » de Dubaï. Puis
c’est le déjà fameux « Burj Dubaï », que
l’on voit de plus près, et dont l’altitude
à ce moment, a-t-on appris ensuite
est de 750 mètres. Impressionnant, la
« tour de Dubaï » trône au milieu d’une
forêt de gratte-ciel plus modestes (300
mètres) en construction eux aussi. Le
ton était donné !
Une vingtaine de kilomètres sur
l’immense avenue Sheikh Zayed
31
(6 voies en centre-ville) qui traverse
Dubaï et nous sommes rapidement
arrivés au Radisson Media City, où
Siegfried Nierhaus, qui fut directeur
de l’hôtel Country Inn (aujourd’hui
Park Inn) à Roissy Ville et depuis 3
ans à Dubaï, nous avait réservé
une belle chambre (double ! ceci
pour les rêveurs…). Il est 2 h du
mat’, on est en forme et j’ai faim !
On commande au room service
une Caesar Salad pour la végétarienne
qu’est Hélène et pour ma pomme,
un énorme hamburger « Angus » (ma
viande préférée avec le bœuf de
Kobé). À peine 15 mn d’attente, juste
le temps de commencer à vider (avec
Siegfried Nierhaus et
EV, dans le lobby du
Radisson Media City
Hotel.
Le lendemain matin, je rencontre
comme prévu Siegfried, qui me
présente son remplaçant à la tête
de l’hôtel, Pasquale Baiguerra,
charmant. Je demande des nouvelles
de Christina Polo que nous ne
verrons pas, malheureusement, car
elle était souffrante. Christina, qui
travaillait avec Siegfried à Roissy,
avait suivi son patron aux EAU. Je
lui avais prédit que je viendrais un
jour là-bas… Siegfried, qui était parti
de Roissy pour ouvrir, voici trois ans,
l’hôtel où nous sommes descendus,
vient en effet de se voir confier
Le fameux hôtel Burj El Arab
(7 étoiles), devenu l’emblème
de Dubaï. Remarquez en haut,
à gauche, la plate-forme pour
recevoir les hélicoptères…
(copyright GOVERNMENT OF DUBAI – D.T.C.M)
Des
tours
en
construction partout.
Le Burj
mètres ?
Dubaï,
800
Hélène au souk aux épices
La fameuse piste de
ski, en plein désert !
une grande modération !) la bouteille
de Johnnie Walker achetée au Dubaï
Duty Free et nous voilà à table. Service
impeccable en pleine nuit… Un p’tit
vin (extra) de Nouvelle Zélande pour
faire passer et on s’écroule dans les
lits…
Animation dans le Mall
of Emirates
une nouvelle mission par le groupe
Rezidor (groupe hôtelier international,
propriétaire des marques Radisson,
Park Inn, etc.) : participer à la création
de 31 nouveaux hôtels dans la zone
Moyen-Orient-Afrique dans les 3 ans
à venir ! Pas moins… Siegfried me
fait part de son enthousiasme pour
la région et pour Dubaï. Sur place,
c’est une vedette, Siegfried. Honoré
par la presse professionnelle (il a fait
la « une » du prestigieux magazine
« Concierge », un périodique local,
très bien fait, consacré aux palaces),
il a même tenu un talk show sur
32
une radio nationale… Il nous décrit
les investissements partout : dans
l’immobilier, le tourisme. Il m’étourdit
carrément avec l’énumération des
hôtels existants et les innombrables
projets de nouveaux établissements,
dont je ne sais toujours pas à ce jour
lequel est ou sera le plus luxueux…
Et pour finir, il me confie : « à Roissy
pour gagner de l’argent, on faisait des
économies, ici, plus on en dépense,
plus on en gagne ». Tout était dit…
Bénéfice. net à Dubaï
l’impression d’être en pleine sciencefiction ! La ville est belle, hyper propre
(en 3 jours on n’a pas vu un seul
papier par terre), très verte (tout en
étant dans le désert !).
On est descendu, après la visite,
au Mall of Emirates, un des plus
fameux centres commerciaux (à côté
duquel notre « Parinor » fait figure de
supérette de province…) de la villeEtat, et où se trouve la fameuse piste
de ski ! Du ski, on n’en a pas fait, mais
le spectacle est irréel, surréaliste. On
a pris le temps de voir les skieurs
et autres lugeurs, emmitouflés,
se défoncer : on a trouvé un
super resto libanais dont
les baies vitrées donnent
sur la piste enneigée.
Spectacle incroyable,
en plein désert !
Et Hélène a pu
découvrir le taboulé
libanais, qui est
quand
même
autre chose que
le « nôtre », et j’ai
pu enfin, (on n’en
trouve
presque
plus dans les restos
libanais de chez nous)
Vue aérienne du « Palm Jumeirah ».
déguster de superbes
Déjà ancienne : les constructions sont
cervelles d’agneau. Le
bien plus avancées. À bien voir, à
tout, histoire de ne pas
l’extrémité Nord, l’hôtel Atlantis.
laisser abattre, arrosé d’un
© GOVERNMENT OF DUBAI – D.T.C.M)
Château Kefraya 1999, divin.
Puis taxi, hôtel, dodo…
Grand Cityscape !
On lui expose notre programme,
mais il nous suggère de visiter la ville
avec les bus de tourisme. Ca sera fait
l’après-midi, le temps de manger dans
l’un des deux restaurants de l’hôtel : le
« Certo », qui s’est vu attribuer le prix
du meilleur « Italien » (Time Out 2007)
du coin. Lasagnes excellentes pour
moi et incontournable salade pour la
végétarienne, accompagnés d’un verre
d’un stupéfiant vin d’Afrique du Sud :
un « KVW Paarl » (cabernet sauvignon)
si bon que j’en cherche en France…
La ballade en bus fut très intéressante,
avec explications en français, histoire
de la ville, etc. On en a pris plein les
mirettes, du vieux port aux zones
incroyables en construction, en passant
par les plages (une mer turquoise,
qu’on n’aura malheureusement pas le
temps de goûter), le tour du fameux
« Palm Djumeira », qui nous a donné
Le lendemain nous sommes allés
visiter le fameux salon Cityscape
Dubaï, qui venait de s’ouvrir la
veille et qui allait durer 4 jours. Les
Cityscape sont des sortes de MIPIM
(mais l’entrée y est gratuite), destinés
aux pays émergents. Outre Dubaï et
Abou Dhabi, il existe Cityscape India,
Asia, Russia, Latin America… Celui
de Dubaï est l’un des plus prestigieux
(www.cityscape.ae). Des centaines
d’exposants, des conférences, des
« Awards », un magazine quotidien,
des visiteurs prestigieux (entre
autres le pilote Schumacher…). Une
affluence record, qui se traduisait
par de jolis embouteillages en
ville. À l’intérieur, des stands et des
projets tous aussi époustouflants les
uns que les autres. Le mot n’est pas
trop fort, c’est une véritable orgie de
programmes immobiliers et urbains.
C’est le paradis des architectes du
monde entier, qui rivalisent d’audace
et d’esthétisme, à l’image de James
Law, qui va construire un immeuble
démentiel en forme de MP3 ! Un seul
mot d’ordre : le luxe ! Impossible de
citer tous les programmes. Le Burj
Dubaï (« monument, jewel icon »,
comme le présente son site web
www.burjdubai.com, qu’il faut visiter),
l’immeuble le plus haut du monde,
en finition, fera au moins 800 mètres
(le temps pour arriver au sommet en
ascenseur sera, si j’ai bien compris,
de 20 à 25 mn, contre 5 à 7 pour
les plus grands immeubles actuels !).
Falcon City, un projet délirant au sein
de l’immense Dubaïland (voir plus
bas), qui comprendra la réplique des
monuments mondiaux célèbres, de la
Tour Eiffel à celle de Pise, en passant
par le Taj Mahal, la muraille de Chine,
la grande pyramide, les Jardins de
Babylone, le phare d’Alexandrie…
Tout ça pour accueillir 24 gratte-
Un des innombrables programmes
urbains.
33
Les responsables du développement
économique du pôle de Roissy à Dubaï.
La délégation de « Roissy »
était composée d’ADP (Mme Le
Masson, en charge des relations
économiques), du vice-président
de la région Ile-de-France, en
charge des affaires économiques,
Daniel Brunel (voir son interview),
des
vice-présidents
des
3
départements
(sans
l’Oise,
donc)
concernés
directement
par « Roissy » : MM. Eude (PS,
77), Gilbert Roger (PS, 93),
Leikine (presque PS, 95). Etaient
là également l’ARD (agence de
développement économique de la
Région IDF) représentée par son
Directeur du « Développement
Durable (sic) des Territoires »,
Vincent Gollain, Datagora, le
« Centre de Ressources » situé
à CDG représenté par son
Directeur Eric de La Paillone. Et,
bien sûr, les directeurs généraux
des agences de développement
départementales :
FrançoisXavier Deflou (Seine-et-Marne
Développement), Jérôme Cordelier
(Comex 93) et son président
Francis Dubrac, Jean-François
Benon (Ceevo 95).
On a fini par les rencontrer lors
d’une réception donnée par un
grand promoteur local, à l’occasion
du salon Cityscape, dans le
luxueux Mina Salaam Hotel, sous
une tente incroyable dressée pour
l’occasion sur la plage, tout à
côté du Burj Al Arab. Luxueuse
réception (sans alcool !). Et, bien
que le principe d’une rencontre
entre la délégation et moi-même
fût acquis à l’avance, l’accueil de
celle-ci (hors le président Brunel)
fut plutôt froid vis-à-vis de votre
serviteur. C’est bien dommage.
Peu importe qui a créé cette
mauvaise ambiance (on le sait).
Mais l’ensemble des acteurs, dont
une bonne partie est désormais
regroupée dans « Hubstar Paris »
devrait apprécier qu’un journal
comme le nôtre aille là-bas et veuille
rendre compte (ça nous a couté
cher) d’informations intéressant
l’ensemble des acteurs du Grand
Roissy. Mais bon, ça s’arrange…
EV.
Les membres de la délégation
de « Roissy », sur le chantier
de l’aéroport Jebel Ali,
devant la tour de contrôle en
construction.
L’incroyable « Falcon City ».
Au fond la Tour Eiffel…
Un promoteur bien nommé…
ciel (hôtels, résidences de luxe,
commerces) au milieu d’une réplique
du Central Park de New-York.
Allez voir les détails et photos sur
www.falconcity.com !
Le fameux Palm Jumeirah, construit
sur la mer, et qu’on a visité. Outre les
milliers d’immeubles et de villas, on y
voit le tout nouvel Atlantis, complexe
hôtelier gigantesque (que l’on a
visité par la suite), croisement entre
Disneyland, le château de la Belle au
Bois Dormant, et les palais des Mille
et Une Nuits… Avec un immense
aquarium comprenant 15 000 poissons
(dont un requin-baleine !) qui fait à
peu près deux fois le volume du grand
salon Concorde de notre hôtel Hilton,
pour donner une idée… Atlantis a été
inaugurée (en pleine crise mondiale)
le 20 novembre dernier, dans une
fête inouïe qui a coûté 20 millions
de dollars, en présence, entre autres
invités, de plus de 1 000 personnalités
et « people » venues du monde entier.
Sur le « tronc » du palmier va s’ériger
la Trump Dubaï Tower, (ouverture
prévue en 2009) grandiose, luxueuse,
inénarrable : allez voir tout ça sur
www.trumpdubai.com. Ce projet,
comme ceux des « palms » (cf. infra)
est managé par Nakheel, le grand
promoteur gouvernemental. Allez
voir la démesure sur leur site :
www.nakheel.com ! Et encore, on
parle d’un projet de Nakheel, pour
une tour (Al Burj) de 1,2 km de
haut ! Histoire sans doute de battre le
record envisagé par des promoteurs
en Arabie Saoudite.
Puis l’incroyable Dubaïland, un
immense parc d’attraction (2 fois
plus grand que Disneyland Floride)
décliné sur plusieurs thèmes :
cité des sports (Dubaï veut la
34
En savoir plus sur
l’économie de Dubaï.
Le web est bourré de sites concernant l’Emirat.
Il suffit de faire Dubaï sur Google pour s’en
apercevoir. Outre les sites cités dans l’article,
www.bonjourdubai.com est intéressant.
Concernant le business, le site de la mission
économique française à Dubaï, www.missioneco.
org/Emirats est incontournable. À signaler
aussi, aux éditions UBI France, collection
« l’essentiel d’un marché », l’ouvrage rédigé
sous la direction de Pierre Mourlevat (chef des
services économiques pour le Moyen-Orient) :
Émirats Arabes Unis, (25 euros, bien fait mais
qui gagnerait à être actualisé et plus complet).
coupe du monde de foot, et celle
de cricket…), golf dessiné par Tiger
Woods, un planétarium, des centres
commerciaux, des hôtels, un parc
« dinosaures », un autre « Legoland »,
un parc « scientifique », un complexe
« santé »…
Le tout sur 3 milliards de m2, 45
« mega projects » pour devenir « an
international hub of family tourism »,
souligne le site web officiel, qu’il faut
à tout prix visiter :www.dubailand.ae.
Mais les projets d’envergure sont multiples.
Il faut encore évoquer les « palmiers »
que sont ces îles artificielles en forme de
l’arbre emblématique d’Arabie. Outre le
fameux « palm Jumeirah », les deux autres
« palms », palm Deira et palm Jebel Ali,
sans oublier « The World », un ensemble
aussi pharaonique que les palmiers,
constitué de 300 îlots artificiels dont le
tout ressemble à une mappemonde. Sur
ces nouveaux territoires conquis sur la
mer, à coup de milliards de m3 de sable
du désert, des millions de nouveaux
habitants sont attendus dans les
prochaines années. Et ce n’est pas fini !
Bénéfice. net à Dubaï
Présentation de la maquette du futur aéroport de Jebel
Ali. On voit ici (avec le costume doré), l’Emir de Dubaï,
Sa Grandeur Mohammad ben Rached Al-Maktoum.
On parle d’un autre projet, « l’Univers », un
autre futur archipel artificiel reproduisant
cette fois le Soleil, la Lune, et les planètes
du système solaire…
Citons encore, et on va arrêter là, le
projet du Burj AlAlam, « The World
Tower », porté par le « Fortune
group » (le bien nommé), un « asset
management » britannique : une tour
fantastique avec un hôtel sur 27
étages, sans compter les 74 étages
de bureaux, les 200 suites et les 104
appartements, les commodités…
Voir les détails grandioses sur
www.burjalalam.com.
Et, at last but not least, ouvert depuis
peu (le 30 octobre) il faut citer encore
l’immense Dubaï Mall. Un centre
commercial, situé au pied de la
plus grande tour du monde, le Burj
Dubaï évoqué plus haut. Sur une
surface immense, 1 200 boutiques de
marques du monde entier, des grands
magasins (dont nos Galeries Lafayette
et Bloomingdale’s), 160 restaurants
et bars, un aquarium géant, un hôtel
5 étoiles… Les promoteurs attendent
30 millions de visiteurs (nationaux et
internationaux) dès la première année.
À comparer avec les 60 millions de
touristes revendiqués par la France,
« première destination mondiale… ».
Les ambitions démesurées de
Dubaï en matière
de transport aérien
Suite logique de la stratégie dubaïote
qui vise à attirer le monde entier, que
ce soient les gens ou les marchandises,
les incroyables projets en matière de
transports, et spécialement celui qui nous
intéresse ici, l’aérien (mais il faudrait parler
du grand Port de Dubaï…).
Les contacts sur place avec la délégation
de « Roissy » (voir encadré) furent étranges.
C’est fou ce que les téléphones portables
passent mal dans cette région ultra
moderne… On n’a donc pas pu aller voir
avec la délégation le chantier du futur
méga aéroport de Dubaï : Jebel Ali (la foto
nous fut transmise après).
Voici les chiffres, en plus de l’actuel aéroport,
lui-même en cours d’agrandissement
pour passer de 33 millions de passagers
actuellement à 70 et à 5 millions de tonnes
de fret… Situé près de la zone franche
de Jebel Ali, tout à côté de la ville (à
40 km du centre), l’aéroport Al Maktoum
International Airport (du nom de l’Emir de
Dubaï) comptera, d’après les prévisions,
6 pistes au total (en 2012, donc demain),
120 millions de passagers en capacité,
12 millions de tonnes de fret, (à comparer
avec Roissy-CDG : 60 millions de passagers,
à peine 2 millions de tonnes de fret), pour
un investissement estimé à 33 milliards de
dollars. Les travaux sont en cours, et la
première piste est déjà terminée.
L’aéroport est situé au cœur d’un
immense projet nommé Dubaï
World Central (DWC), une ville
aéroportuaire sur 140 km2, (une
« aérotropolis » comme disent certains
architectes) qui veut accueillir
900 000 personnes, selon l’organisme
officiel (www.dwc.ae).
Cet ensemble comprendra la Dubaï
Logistics City (DLC) qui vise donc à
traiter 12 millions de tonnes de fret
35
Daniel Brunel, vice président de la Région Ile-de-France :
« Je ne suis pas inquiet de la
concurrence de Dubaï en matière
de transport aérien mais il
convient de rester vigilant »
Daniel Brunel, qui est le vice président
(PCF) de la région Ile-de-France, en
charge des affaires économiques et
de l’emploi était un membre important
de la délégation (voir encadré) partie
à Dubaï. Nous l’avons rencontré sur
place. Puis, au retour, il nous a livré ses
impressions.
« Nous avons mis en place un groupe de
travail, sur une suggestion d’Aéroports
de Paris, comprenant l’ARD, Datagora,
les Conseils généraux 77, 93 et 95
et leurs agences de développement
économique. Il s’agit de mieux
comprendre les évolutions, les projets
des différents hubs qui comptent ou qui
compteront dans l’avenir. Ce groupe,
qui fait donc du « benchmarking » ou
du « marketing de place », à vocation à
prendre des initiatives pour mettre en
valeur notre région aéroportuaire. Ceci
dans le cadre d’une des missions de
l’ARD, sur « l’attractivité du territoire »,
nous explique Daniel Brunel, qui est aussi
élu en Seine-et-Marne (il est adjoint au
maire de Torcy)
Le groupe s’est déjà rendu à Amsterdam
Schiphol, en septembre, et à Dubaï
donc, en octobre. Les États-Unis sont
au programme pour 2009. Du voyage
aérien, avec les 22 terminaux dédiés.
DLC est destinée à devenir un hub
régional pour les marchandises, sur
un rayon de 3 à 4 heures d’avion.
Toutes les possibilités de la chaîne
logistique sont offertes et liberté est
laissée à chaque opérateur de choisir
ses propres fournisseurs et ses agents
de handling.
Une cité de l’aviation « DWC
Aviation City », implantée sur le site
(sur 6,7 km2) veut devenir le plus
grand centre de maintenance et de
réparations aériennes (MRO) du
monde, pour tous les types d’avions,
y compris bien sûr les A 380, qui
vont bientôt pulluler dans la région
(cf. infra). Avec des hangars spéciaux
(y compris pour les hélicoptères et
l’aviation légère), des centres de
formation, de R & D (recherche/
à Dubaï, D. Brunel ne cache pas qu’il a
en été impressionné : « la situation de
l’Emirat, à la croisée des chemins entre
l’Amérique, l’Asie, l’Europe et l’Afrique
est de nature, effectivement, à favoriser
sa croissance aéroportuaire. Mais je
ne suis pas, outre mesure, inquiet de
la concurrence à venir. Les atouts de
Roissy CDG et de la région parisienne
sont tout autres, même si nous devons
faire mieux dans l’avenir. Malgré les
impressionnants chantiers de Dubaï, je
pense plutôt que ce surdimensionnement
annoncé va finir par leur faire du mal.
Les Émirats Arabes ne sont pas à l’abri
de la crise internationale.
Et l’élu communiste de préciser :
« c’est une oligarchie, là-bas… Et j’ai
été profondément heurté en visitant le
chantier du futur aéroport. La première
piste sera destinée aux compagnies
low-cost pour faire venir la main-d’œuvre
immigrée, dont on sait bien combien elle
est exploitée. De ce point de vue, Dubaï
n’est pas un modèle pour moi, vous
pensez bien… ».
Vers une structure de
promotion du pôle de Roissy*
Et on revient sur « Roissy », avec lui,
qui s’est impliqué voici 10 ans, à la
demande de son ami J.C Gayssot,
alors ministre des transports, dans la
problématique territoriale du pôle. Il
fut le 2e (et certainement le plus actif)
développement), des ateliers de
design… Voir les détails sur leur site :
www.aviationcity.ae.
Une « Residential City » destinée à
accueillir 250 000 employés et leurs
familles s’étendra sur 800 hectares,
avec, bien sûr, toutes les commodités :
écoles, commerces, hôpital, hôtels…
Elle sera reliée par le métro, (qui
ouvrira le 9/9/2009) au centre-ville
de Dubaï. On vous évoquera encore
« Commercial City », toujours dans
l’immense ville-aéroport, qui prévoit
« 850 tours », de « 6 à 75 étages »,
130 000 employés y sont attendus,
avec 25 hôtels, des villas… Et on
vous laisse découvrir « Golf City », et
le « Staff Village » sur leur site, car
Bénéfice.net n’aura plus de place…
Un mot encore sur la philosophie
des affaires sur ce lieu : « un
Daniel Brunel et ses collaborateurs,
en discussion avec Siegfried
Nierhaus
président du GIP Emploi, lorsque cet
organisme fut créé pour améliorer l’offre
de formation professionnelle dans notre
région. Et il se réjouit de la nouvelle
tournure des événements, s’agissant du
rapprochement des collectivités locales
en faveur de « Roissy ». « Ce voyage a
permis de resserrer les liens entre les
différents acteurs, qui vont désormais
travailler main dans la main ». Et le vice
président de confirmer : « on va vers la
création d’une structure de promotion
du pôle de Roissy. Je suis toujours aussi
enthousiaste sur ce sujet que quand
J.C Gayssot m’avait dit : « vas-y, il faut
développer Roissy ». Il faut bouger, nous
déclare-t-il encore, en nous annonçant
une « refondation » du GIP Emploi et une
évolution de Datagora, tout simplement
« pour que cela puisse mieux bénéficier
aux populations des départements et je
m’en félicite ».
On ne peut que s’en réjouir.
*depuis a été crée Hubstar
environnement qui offre seulement
des encouragements pour tous vos
efforts, où les obstacles n’existent
pas, lorsque vous êtes connectés
entre l’Occident et l’Orient », disent
les promoteurs…
Emirates ne rate rien…
« Fly Emirates », ou tout simplement
« Emirates », (le sponsor récemment
renouvelé du Paris-Saint-Germain…)
a été créée en 1985 par le
gouvernement de Dubaï.
Plus de 100 destinations couvertes.
Elle compte aujourd’hui plus de 120
avions (Air France KLM : 606), mais
elle est surtout connue pour être à ce
jour le plus gros client d’Airbus pour
les A380 : 58 commandés (deux livrés à
ce jour), plus, commandes confirmées,
50 « A350-900 » et 20 « A350-1000 »…
36
Bénéfice. net à Dubaï
L’activité cargo est assurée par la
marque SkyCargo. Emirates est la
plus dynamique des compagnies du
golf, qui ont toutes la particularité
d’êtres jeunes et… d’en vouloir ! Les
Gulf Air (Bahrein), Etihad (Abou
Dhabi) et autres Quatar Airways
(Qatar) pratiquent des prix défiant
toute concurrence, il suffit pour s’en
convaincre de faire quelques essais
sur Opodo ou tout autre opérateur.
Emirates, dirigée par le Britannique
Tim Clark depuis juillet 2003 (il a
participé à sa création) gagne malgré
cela beaucoup d’argent et a toujours
été bénéficiaire (même si les choses
vont changer avec la crise). Ce qui
énerve singulièrement le PDG d’Air
France, J.C Spinetta, qui a souvent
accusé Emirates d’être subventionnée
par son gouvernement. Ce qui irrite
à son tour le patron d’Emirates qui a
mis, voici quelques années « au défi
quiconque » d’en apporter la preuve,
en s’appuyant, (en 2005) sur une étude
de L’Union des Banques Suisses UBS,
qui a démenti la moindre subvention…
Il faut dire que les coûts unitaires
d’Emirates sont presque moitié
moindre que ceux d’AF KLM, qu’elle
n’est frappée d’aucune taxe et que les
charges sociales sont réduites…
Emirates est ambitieuse et veux faire
de Dubaï le plus grand hub mondial.
Tim Clark est un dirigeant pressé et
combatif : il est même agacé par le
succès croissant des autres compagnies
du Golf, comme on pouvait le lire
dans une interview à « Aviation Week »
(mai 2007). S’il s’est déclaré, dans la
même interview, « fed’up » avec le
retard des A 380, il sait que le succès
de sa compagnie passe par les très gros
porteurs et n’a donc pas tari d’éloges
sur celui d’Airbus lors de l’arrivée
du 2e A 380 à Dubaï le 24 octobre
dernier (notamment sur l’efficacité des
douches dans l’avion !).
Les zones franches : Jebel Ali
Free Zone et les autres
Un
des
moyens
du
succès
économique de Dubaï est la création
de zones franches, particulièrement
attractives pour les investissements,
étrangers notamment. Il existe
9 zones franches dans l’Emirat.
Avantages : contrôle intégral du
capital (en dehors des ZF, 51 % du
capital est réservé à un partenaire
local), pas de taxes sur l’importexport, totale liberté de mouvement
et de rapatriement de capitaux. Les
ZF sont spécialisées : ainsi Media
City (où nous étions) regroupe des
entreprises internationales du secteur
comme CNN, ou Internet City.
« JAFZA. Where else ? »
La plus célèbre et la plus ancienne
(1985) est la Jebel Ali Free Zone
(JAFZA). Elle accueille à ce jour 6 000
entreprises de 110 nationalités, sur
49 km2. Son territoire est excellemment
situé entre le Port et le futur aéroport.
C’est, assure le site web de la ZF (www.
jafza.ae) « the World’s fastest Growing
Free Zone », pas moins. C’est dans
cette FZ que s’est installée la société
Goodrich, qui est aussi chez nous (Le
Mesnil-Amelot, voir encadré). ■
Eric Veillon
Goodrich met le paquet sur Dubaï
La société américaine Goodrich,
spécialisée dans les équipements
et
la
maintenance
aéronautique
(ce sont eux qui ont conçu et
entretiennent, par exemple, les trains
d’atterrissage et les toboggans de
l’A 380), est présente au Mesnil-Amelot
(77) depuis 1994. Joël Haldemann
en est le Vice-président « Customer
services » pour la zone EMEA (Europe,
Moyen-Orient, Afrique). Depuis 2 ans,
l’équipementier s’est installé à Dubaï,
dans la zone franche de Jebel Ali, tout
à côté du nouvel aéroport. Le président
de Goodrich a alors demandé à Joël
Haldemann s’il était prêt à développer
Dubaï. Réponse positive du dirigeant
qui, tout en gardant la direction du
Le « Dubaï MRO Campus »
de Goodrich, dans la zone
franche de Jebel Ali
« Mesnil », où il revient tous les deux
mois, s’est expatrié là-bas, pour
pouvoir suivre les choses de près…
Nous sommes allés visiter la base du
Goodrich à Jebel Ali. Le bâtiment est
impressionnant, 4 fois plus grand que
celui du Mesnil (avec plus 6 000 m2
de réserve de terrain). Accueillis très
chaleureusement par les collaborateurs
de M. Haldemann, (qui avait dû rentrer
d’urgence en France à ce moment-là),
nous avons été briefés sur l’activité du
« Dubaï MRO Campus », où 70 salariés
travaillent. Puis Joël Haldemann nous
a donné des explications au téléphone.
« Nous sommes ici pour accompagner
le développement économique et aérien
de la région, à proximité des aéroports,
A l’intérieur, l’entretien
des toboggans
non seulement de Dubaï, mais aussi
d’Abou Dhabi et de Sarjah », explique
le dirigeant. Par rapport à ce qui se
fait au Mesnil (toboggans, sièges PNC,
gilets de sauvetage…), le « campus »
s’occupe en plus des inverseurs de
poussée, des capteurs (Températures,
Vents), des actionneurs de volets, et des
« PDU » (permettant de manœuvrer les
containers AKE en soute). « Bien sûr on
subit pleinement les 2 ans de retard de
l’A 380, explique encore J. Haldemann,
mais notre présence ici est indispensable :
c’est ici que se joue en bonne partie
l’avenir du transport aérien ».
En savoir plus sur Goodrich :
www.goodrich.com
EV avec Ramesh S. et Milton
Mac Cormack, lors de la
visite des installations.
37
Q
U
A
N
D
O
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V
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Septembre 2008
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Restaurants
38
Les nouveaux patrons de « l’Atelier », à
Epiais-lès-Louvres, M. et Mme Sarda.
Des nouvelles du PRR…
Quelques nouveautés, dans le paysage des restaurants du Grand Roissy, qu’il est toujours difficile (ça
prend du temps et de l’argent) de bien connaître : nous avions compté, voici 3 ans, les restaurants de
tous types (y compris type Mac Do, mais pas les restaurants d’entreprises) présents sur la Carte du
Grand Roissy, on en avait dénombré plus de 500…
Parmi les regrets de cette dernière
période (mais on se rattrapera) : celui
de ne pas avoir pris de notes sur le
nouveau « Buffet » du Hilton, qui est
toujours une valeur sûre, pourtant,
depuis le début (1993), mais qui a
été « reboosté ». Celui aussi de n’être
pas retourné, depuis des années, au
superbe restaurant gastronomique
du Sheraton « Les Etoiles », dont nous
avions fait notre premier « coup de
cœur » dans BN n°1, en… 1998. À
chaque fois que je passe (en coup
de vent) à l’hôtel, mes babines
dégoulinent rien qu’à la lecture de
la carte (confirmé en écrivant ce
mot, sur www.sheratonparisairport.
fr/Restaurants_fr). Et d’autres regrets
encore : celui de n’être pas retourné,
quand même, aux Saints-Pères à
Aulnay, qui a conservé cette année
encore, son Étoile Michelin (la seule
du Grand Roissy mais il y en a une
autre dans le sud de l’Oise). J’aurai
peut-être une meilleure impression
que la première fois : trop « nouvelle
cuisine », à mon goût, mais les échos
que j’en perçois sont tous bons.
Regret aussi pour ne pas évoquer
plus que ça « La Criée », qui est ouvert
depuis un peu plus d’un an à Gonesse
et qui est très bien rapport qualité/
prix.
Près de chez nous à Épiais, le restaurant
« L’Atelier » (ex Bar à vins) que tenait
Jacques (qui était restaurateur comme
je suis plombier) depuis 5 ans (une
création, à l’époque) a été repris en
juin dernier par un jeune couple venu
de Seine-et-Marne, M. et Mme JeanMarc Sarda. L’affaire se serait bien
vendue, selon nos sources. Ce qui
montre bien qu’on peut faire une
cuisine quelconque pendant 5 ans
et revendre très honorablement
son affaire sur le pôle de Roissy…
Marrant, l’histoire de cette gargote,
qui a quand même eu une clientèle,
rien que le midi en semaine : l’attrait
du village, sûrement… Nous sommes
allés grignoter chez les nouveaux
patrons (ce sont nos voisins) juste
avant d’écrire ces lignes. On ne se
plaindra pas (mais pas d’éjaculation !) :
39
une salade de langoustines (sans
« segments d’agrumes » pour moi)
s’est avérée fraîche et très goûteuse,
la « Niçoise » de Bignon était OK.
Au plat du jour une selle d’agneau
passable pour ma moitié noire et un
pavé de rumsteck vraiment « bleu »
(joie) pour ma pomme, servie avec
une sauce au poivre (dont je parle
plus bas) à laquelle je donne une
mention « encouragements »... En tout
cas, ils ont une belle carte à jouer
dans le PRR (Paysage des Restaurants
de Roissy).
Baisse de la TVA : et alors ?
En ce mois de juillet, tout le monde
parlait de la baisse de la TVA et
nombreux étaient ceux qui me
demandaient si j’allais faire un
papier dessus. Que nenni ! J’ai écrit,
lors de l’annonce de la baisse, dans
RoissyMail, que c’était une mesure
de justice fiscale, par rapport à la
restauration « emportée ».
On se demande en effet pourquoi
manger assis devait être plus taxé
qu’emporter ou se faire livrer la
même chose chez soi. Et encore, sur
ce sujet, c’était complètement ouf : si
le « livreur » faisait une « prestation »,
ça passait à 19.6 ! Mon cousin, traiteur
à Epinal, et qui livre beaucoup de
repas et cocktails, vient de me faire
rire en me racontant : « où était la
limite ? Si on conseillait le client pour
réchauffer ou présenter, était-ce une
prestation ? Si on me demandait un
service en plus (du genre : « vous
pouvez mettre ça sur la table ? »), je
taquinais mes clients : « attention, si je
fais ça, ça passe à 19.6… ». Et, toujours
en blaguant, « je me demandais si je
devais serrer la main (une prestation ?)
à des clients que je ne connaissais pas,
de peur d’être dénoncé sur le taux »,
m’assure-t-il. « Oui, lui répondisje, et même si tu faisais une petite
gâterie à une de tes clientes… ? ». Lui :
« Oh là la, ça aurait été au moins du
25 % ! ». Les bizarreries de la fiscalité
indirecte française arrivent à nous
faire rire, c’est toujours ça de pris…
C’est comme les fleurs en pot et les
fleurs coupées…
Mais soyons sérieux. Si la baisse de
la TVA doit profiter, en matière de
baisse de prix, aux consommations
par exemple pour les boissons au bar
(scandale du prix du p’tit noir, depuis
que certains ont profité de l’euro
pour taper fort), ou pour les « petits
menus » que beaucoup de gens sont
faire de cuisine, à vendre des plats
quasiment obligés de prendre le
« assemblés », des sauces industrielles
midi, il en est autrement pour les
(remarquez, comme beaucoup ne
restaurants, disons, de « loisir » ou
savent même pas les faire, mieux
« d’affaires ».
vaut les sauces de « Metro » que
À ce niveau, les clients se foutent
des aventures catastrophiques en
d’une baisse d’un euro en moins par
cuisine) ? Dites-moi où trouver un
ci, un ½ euro par là (et pourquoi sur « 5
steak au poivre avec une vraie
prix » et pas tous les prix, d’ailleurs ?).
sauce au poivre ? Ou servir des
Ce qu’ils veulent, comme moi, c’est
accompagnements à la va-vite, même
de la qualité et du service. L’accueil
pas cuisinés, où les inévitables frites
n’est pas taxé, que je sache ?
congelées, sans goût, alors qu’en se
Des « bonjour, au revoir, merci », ont-ils
donnant un peu de peine, on peut
besoin d’une baisse de TVA pour
faire d’excellentes frites « maison…
exister ? Et que vient faire la baisse
La liste serait longue.
de la TVA si on continue à ne pas
Allez,
(y’a
des
exceptions,
servir (ou à ne pas savoir faire), une
heureusement, mais y’en a pas
vinaigrette correcte dans une salade
beaucoup : les mauvais, et pas les
verte qui ne soit pas un ramassis de
autres, se reconnaîtront dans ces
ce qui reste ça et là en cuisine ? À ne
critiques), faites donc bien à manger,
pas servir (ou savoir faire) un steak
chers restaurateurs, pas des choses
de qualité, cuit comme demandé :
qu’on mange chez nous, surprenezbleu, saignant, à point ou bien cuit
nous, soyez polis, servez bien vos
(tous ces mots ont quasiment disparu
clients et vous gagnerez beaucoup
ou en tout cas ne veulent plus rien
plus d’argent qu’avec la baisse de la
dire dans beaucoup de gargotes, ici TVA.
si, si - ou ailleurs) ? Ou à engager du
Et puisse la Sainte-Crise emporter les
personnel pas qualifié (faut dire que
gargotiers ! Non mais ! ■
le niveaubouchongourmand
des écoles…), mal
payé, ou
v2:Mise en page 1 10/08/07 12:58 Page 1
Eric Veillon
à abuser de l’apprentissage ? À ne plus
Restaurants
40
Dans la salle du Tourlourou.
Certains reconnaitront de bons convives…
À découvrir (pour ceux qui ne l’ont pas encore fait)
Le nouveau Tourlourou
au Vieux-Pays de Tremblay.
L
e « Tourlourou », sur la place
du Vieux-pays de Tremblayen-France était fermé depuis
longtemps. Ce restaurant
était établi dans l’ancienne
« épicerie-buvette » qui fut le principal
lieu de tournage de « La Madelon »
(Jean Boyer, 1955) avait connu, dans
les années 80/90 un succès certain. La
gestion de ce qui avait été l’un des plus
beaux restos de la région a été ensuite
tellement mauvaise que l’exploitation
s’est effondrée.
Il a été heureusement repris en octobre
denier par M. et Mme Gonzalo, des
professionnels qui tenaient jusque-là
le restaurant « A la Bonne Rencontre »
à Lagny-le-Sec (60), qui avait une
excellente réputation, mais les
Gonzalo s’étant vus proposer l’achat
de leurs murs…. Nous avons fait écho
de cette ouverture dans RoissyMail
(360 et 366).
Les nouveaux propriétaires ont refait
entièrement la salle (40 couverts) et
les cuisines. Impatient, j’étais allé à
plusieurs reprises voir l’avancement
des travaux que dirigeait lui-même
Jean-Marc Gonzalo. Si les admirables
voûtes en pierre et les vraies poutres
sont toujours là, la déco n’a rien à
voir : accueil agréable, jolies tables
superbement nappées, bien séparées
les unes des autres, fleurissement
discret
et
toujours
superbe.
L’ambiance est feutrée, idéale pour
les repas d’affaires (ou les dîners en
amoureux…).
Bien sûr, nous fûmes, mon « conseiller
gastronomique » Gérard Couffignal et
moi, parmi les premiers à le tester.
L’affaire nous a plu, d’autant qu’il n’y
a finalement que très peu de ce type
de restaurant sur le « Grand Roissy ».
C’est Madame Gonzalo qui prend les
commandes et supervise le service et
Monsieur qui dirige la cuisine.
La carte est variée et laisse le choix
entre la « carte » proprement dite et
deux menus : 33 et 44 euros. Celle des
vins est très bien fournie, avec des prix
allant de 23 (notre Graves, ci-dessous)
à… 420 euros pour Romanée Conti
Echezeaux.
41
Dégustation
pantagruélique !
fin.
J’y suis retourné quelques
fois depuis ce jour et, les
toutes petites critiques que
j’avais pu faire (comme
les morilles un peu trop
« grillées » à mon goût)
avaient été prises en
compte.
La carte évolue et c’est
bien comme ça : trop
souvent, peut-être par
commodité, ça ne change
pas assez souvent : or les
amateurs de bonne chair,
s’ils apprécient de toujours
voir leurs plats préférés à
la carte, aiment aussi être
« surpris ».
Pour ce premier repas,
on n’a pas été déçus, loin
de là ! Gérard a pris un
rognon de veau, poêlé,
crème aux échalotes,
précédé d’une « salade
tiède de ris de veau ». Et
m’a aidé, en même temps
(quel gourmand !) à finir
le menu « Dégustation »
que j’avais choisi, histoire
de goûter au maximum
(57 €, servi habituellement
pour l’ensemble de la
table, mais j’ai eu droit à
une dérogation…). Ca été
pour moi (tout ça servis
Le
Tourlourou
fait
en petite quantité, bien
donc désormais partie
sûr) : escalopes de foie
des
restaurants
du
gras aux fruits rouges,
Grand Roissy que je
salade de Saint-Jacques
recommande, quand on
à la vinaigrette de truffe,
me pose la question « où
bar de ligne rôti sur sa
bien manger » (c’est fou
peau aux girolles, puis
le nombre de coup de fils
Gérard et son rognon de veau. Tout est dit
ris de veau aux morilles,
qu’on reçoit comme ça !).
dans le regard du jeune retraité.
pas moins ! Gérard, m’a
bouffé mes fruits rouges…
Et, bien sûr, on le
Plus amateur de poisson
recommande à vous tous,
que moi, il a adoré le bar
j’ai pris une feuillantine de chocolat
chers lecteurs de Bénéfice.
et a carrément dévoré le plateau de
aux framboises…
net.
fromages que la nature, à mon plus
Le tout arrosé d’un Graves qui, choisi
Vous trouverez leurs coordonnées
grand désespoir, a décidé que je
parmi les nombreux vins, s’est avéré
(carte et tout) sur leur site
n’aimerais pas. Et on a même pris des
d’un excellent rapport qualité/prix.
www.auberge-tourlourou.com, et sur
desserts : baba au rhum pour Gégé,
C’est vous dire qu’on était ok, à la
leur pub dans ces pages.
M.et Mme Gonzalo, leur serveuse Elodie, avec Gérard.
Restaurants
42
« A Nossa Casa »,
Le Roi du Poulet grillé à Goussainville
rôtisserie, on trouve aussi des rillons
(très bons), des abats préparés comme
le pied de porc en salade, des jambons de haute qualité, des vraiment
excellents beignets de morue ou de
crevette, frais ou surgelés, des « pasteis
de nata », ces petits flancs portugais
très gouteux (que Mac Do sert maintenant…), et, bien sûr, de la morue…
Manuel Dos Santos avec ses employées.
Ceux qui sont allés dans
l’Algarve (sud Portugal)
connaissent sûrement « O
Rei do Frango » (le « roi du
poulet grillé », un restaurant incroyable de 1000 (!)
places qui ne sert que du
poulet grillé-frites-salade :
excellent.
Il y a déjà deux ans, Manuel Dos Santos, un homme d’affaire bien connu
dans la région de Roissy a ouvert un
établissement qui sert un poulet grillé
aussi bon que celui décrit ci-dessus.
C’est au cœur d’une des zones d’activité de Goussainville. Un poulet grillé
« à plat », les pattes écartées… Je n’y
suis allé que récemment, et j’ai découvert une vraie caverne d’Ali Baba. Des
tas de produits portugais ! Outre la
C’est aussi une immense épicerie avec
des tas de conserves de là-bas, des
vins en pagaille (dont de grands crus
portugais), de la Sagres (la grande bière
portugaise) des fruits et légumes…
C’est vraiment bien et les prix sont
corrects. En plus c’est ouvert 7/7, de 9h
à 20h, et c’est bien pratique. On peut
aussi grignoter sur place, ou se faire
livrer des plats. J’y suis retourné deux
fois depuis et toujours aussi bien : je
prends un poulet à chaque fois.
La première fois le patron m’a reconnu
(il était installé voici des années à
Roissy-en-France pour son entreprise
de nettoyage, qu’il tient toujours, et
c’est moi qui lui amenait Bénéfice.net).
En plus il s’était abonné à RoissyMail…
Retrouvailles et foto…
Allez-y ! Et voyez leur site web :
vous saurez tout sur les produits
(www.a-nossa-casa.com ).
Eric Veillon
Et toujours, notre Bouchon Gourmand préféré…
C’est toujours, dans sa catégorie
(type brasserie) le meilleur selon
nous. Le Bouchon Gourmand est
une valeur sûre, constante. Des
plats cuisinés, qui ont tous du goût
(eh oui…). Je continue, lorsque
j’y emmène des invités qui ne
connaissent pas, a recommander le
fameux et délicieux « Croustillant
de pied de cochon au foie gras »…
Succès toujours assuré. Mais bon,
mon avis est qu’ils feraient bien de
nous surprendre un peu plus, au
niveau de la carte. J’en ai discuté
avec Mme Danielle, la grande sœur
d’Alain (le chef) et de Claude (au
service) et, ma foi, on devrait
avoir des surprises agréables à la
rentrée… Miam !!!
Un midi de juillet. Notre ami Eric Foa (Arc Transports) et son
ami de longue date, Joël Haldemann (Goodrich, désormais basé
à Dubaï)
43
Les « Japonais »
à Roissy :
sushi & sushi…
Deux nouveautés « asiatiques » sont à signaler
à Roissy Village. D’abord Serge, le bouillant patron (gaulois) de « The Place », déjà à Roissy, a
ouvert, sur la place du village, « Moon Sushi »,
un magasin de sushi, maki et autres spécialités
japonaises. A emporter où à se faire livrer dans
les environs, y compris à Paris Nord 2 et dans
les zones de fret. On a goûté, la marchandise
est nickel fraiche, les prix, on va dire corrects,
sous réserve de ce qui suit : je trouve les sushis
et consorts hors de prix en France.
A voir sur www.moonsushi.com
Dans la même veine « japonaise », des Chinois
cette fois ont ouvert « Oiishi Roissy », un restaurant cette fois, situé non loin de l’hôtel Holiday
Inn. On l’a testé rapidement : bonne qualité des
produits, du goût, belle présentation des plats,
service type « Chinois en France » (…).
Bon, ça fait un resto de plus (pas trouvé de site
web). Mais vous l’aurez constaté : les restaurants
« asiatiques » à Paris, c’est pas ma tasse de thé.
Alors que j’avais fait de sublimes découvertes culinaires (j’vous parle pas du service, impeccable partout)
à Hong Kong, Osaka ou Shanghai.
les sushis
de Oiishi.
Notre hôtel 2**
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que Ingrid et Christophe Durand
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Activités
44
Pendant la crise, les zones d’act
Eloge de Roissyparc International
La crise est bien là, mais la vie continue, et même bien pour les zones d’activités du Grand Roissy. Vous
trouverez ici quelques nouvelles de celles-ci, avec un zoom sur deux d’entre elles, que nous trouvons
particulièrement réussies et prometteuses, le Parc d’activités de la Villette-aux-Aulnes, à Mitry-Mory
et Roissyparc International, à Roissy-en-France.
La Villette-aux-Aulnes,
pleine à craquer !
O
n pourra dire qu’elle a
mis du temps à éclore,
depuis ses débuts
en 1991. Mais c’est
aujourd’hui un grand
et beau parc d’activités. Bien placé le
long de l’A104 (et relié directement à
elle, désormais), il a d’abord accueilli
des activités liées aux transports
comme Irisbus (Groupe Fiat Iveco)
puis SPL (autocars et autobus neufs et
d’occasion). Cette « vocation autocariste
» s’est confirmée tout récemment par
Dietrich Carebus qui commercialise
notamment les autocars turcs de la
marque Temsa. L’entreprise a inauguré
brillamment sa nouvelle unité le 25
juin 2008 (on l’a ratée…).
d’un « immeuble PME » construit par
GEFEC et qui est aujourd’hui plein,
avec des enseignes comme DHL. Un
peu plus loin, le cocontractant GEMFIGICRAM y a construit une série de
bâtiments industriels.
Parmi les premières installées, il faut
aussi citer Alho, un des quatre sites de
production du constructeur « modulaire
» allemand (voir encadré), non loin
Scania Ile-de-France vient de terminer
la construction de son siège. On
trouve aussi de belles enseignes
comme
ThyssenKrupp
Cadillac
Puis le Parc fut choisi, pour la qualité
de son emplacement, nous avaientils confié à l’époque, par le groupe
Amaury, qui a construit ici la belle
imprimerie pour « Aujourd’hui en
France » (Le Parisien « national ») et
l’Equipe. Idem pour le centre logistique
de la division « coiffure » de l’Oréal qui,
trop à l’étroit dans ses anciens locaux
de Tremblay, a construit un grand et
bel ensemble (sur 41 000 m2).
Irisbus, la première entreprise installée sur la Villette.
Plastic (semi-produits plastiques) ou
ITW Foils France (filiale d’un groupe
mondial spécialisé dans les matières
premières pour le packaging). Mais
l’aménageur (Semmy, voir plus bas)
a souhaité aussi ouvrir le Parc à des
entreprises locales qui ont trouvé ici
des opportunités pour se développer.
Ainsi Loch’Iam (location d’engins pour
le BTP) ou Tradex (négoce de pièces
automobiles).
Aujourd’hui les 60 ha du Parc sont tous
vendus ou en passe de l’être. Parmi les
derniers projets : SPA Hôtels a déposé
un PC pour un complexe mêlant un
centre de Thalasso, une résidence
d’entreprises, un « Parc Business » de
35 appartements destinés aux séjours
professionnels… Enfin, une « salle des
45
tivités continuent à se développer
l et de la Villette-aux-Aulnes.
Scania, une des
dernières arrivées.
fêtes » est aussi dans les tuyaux et tout
sera fini.
C’est un très beau parc, verdoyant
(normal que son symbole soit une
feuille d’Aulne) et l’aménageur y a
même installé un bassin, très paysagé,
où l’on peut voir des pécheurs attraper
de vrais poissons…
La SEMMY, bras armé de la
ville pour son développement
Ce succès revient incontestablement
à la discrète mais efficace SEMMY, la
société anonyme d’économie mixte
de la ville de Mitry-Mory, présidée
par l’ancien maire (PCF) Jean-Pierre
Bontoux,
aujourd’hui
conseiller
municipal délégué et vice-président du
Conseil général de Seine-et-Marne.
La Semmy a été créée au début
des années 60, pour construire des
logements conventionnés dans cette
ville de moins de 20 000 habitants qui
est communiste depuis … 1925 et qui
l’est toujours, la municipalité ayant été
réélue brillamment l’an passé. C’est
aujourd’hui Corinne Dupont qui est
La Villette aime bien
les autocars…
maire, J.P Bontoux, qui avait succédé
lui-même à Noël Fraboulet (maire
de 1971 à 1991) lui ayant passé le
flambeau en 2001.
Dans les années 80, profitant de la
décentralisation, la ville élargit les
compétences de la Semmy qui devient
aménageur, notamment de la ZAC
de la Villette-aux-Aulnes et celle des
Acacias, en 91. Elle construit aussi des
écoles, réalise des espaces verts, tout
en maintenant sa mission de gestion
locative pour ses plusieurs centaines
de logements sociaux. (...)
Loch’Iam, une entreprise de Mitry
qui vient de construire sur le Parc
Activités
46
Alho : des bungalows aux
constructions modulaires complexes
Isabelle
Bonnaud-Jouin,
directrice de la Semmy
(...) « C’est un bel outil de la ville »,
nous a précisé Isabelle Bonnaud-Jouin,
la directrice délégué de la SAEM, qui
compte 15 collaborateurs. « Ce qui
est bien, c’est la volonté municipale
d’organiser
le
développement
économique et social de la ville en se
servant de l’outil Semmy ».
Une des entreprises emblématiques de la « Villette » est Alho, la filiale du leader
allemand des « solutions modulaires ». Installée définitivement en 2000 sur le Parc
(ils avaient « posé » quelques bungalows chez le voisin Irisbus en attendant leur
propre construction), l’entreprise s’y est développée depuis.
Si tout le monde connait les « Algecco », un propre devenu commun (à l’instar de
« Frigidaire » ou de « Velux), moins connus étaient les bungalows que construit
aussi Alho. Mais la firme se développe depuis 2, 3 ans dans les solutions modulaires
complexes qui s’adressent aussi bien aux industriels qu’aux collectivités locales.
Ces produits concernent aussi bien les bureaux de chantiers, provisoires par définition,
que des ensembles de bureaux, des écoles ou centres de loisir, des hôpitaux, des
hôtels et même des logements sociaux ! Eh oui, on ne le sait pas toujours, mais le
« modulaire » est aussi pérenne !
Les affaires tournent bien puisque le site s’est agrandit cette année : la surface
industrielle a doublé (5 000 à 10 000m2) ainsi que les bureaux qui sont passés de
6 à 12… modules bien sûr. 80 personnes y travaillent, dont le personnel de FAGSI,
la filiale « Location » du groupe.
Voir tout sur leur site web français :
www.alho.fr
CIG-VéoliaAgTrem08
J .P Bontoux, PDG de la
Semmy, lors des vœux de
2009
Il y a donc du pragmatisme à la
Semmy et dans l’équipe municipale,
personne ne pourra s’en plaindre. Et
aussi une bonne ambiance, comme
en avait témoigné la sympathique
cérémonie des « vœux » de la Semmy
en janvier dernier, à l’occasion de son
augmentation de capital (photo).
Contacts :
Semmy : 01 64 67 19 30
Ville de Mitry-Mory (service économique) :
01 60 21 61 26
21/09/07
11:14
Eh oui, c’est une maison
« modulaire », construite
par
Page Alho…
1
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BP 90042 - 95502 GONESSE Cedex
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Entretien, pompage, curage des réseaux.
Tests d’étanchéité et de compactage.
Inspection vidéo des canalisations.
Assainissement non collectif.
SERVICE AUX ENTREPRISES
Entretien, pompage, curage des réseaux, bacs à graisses.
Nettoyage des pompes de relevage.
Nettoyage THP : usines, parkings.
Nettoyage, vidange et curage des cuves.
Désinfection, dératisation,désinfection.
IMMOBILIER
Entretien des colonnes d’eaux usées et d’eaux vannes.
Pompage et nettoyage des avaloirs.
Entretien des colonnes sèches et des conduits de ventilation.
Désinfection, dératisation, désinsectisation.
47
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À VO CAT I O N D ’ I M P L A N TAT I O N
RD 9
D’ACTIVITÉS
Activités
48
Roissyparc International :
une réussite rapide,
au cœur d’une future
« conurbation » d’affaires,
le long de la RD 902.
S
i on doit parler de réussite
rapide, c’est bien à propos
de Roissyparc International,
à Roissy-en-France. Quel
chemin parcouru depuis
octobre 2003 où était posée la
première pierre du premier bâtiment
! C’était Mori-Seiki, le leader japonais
des machines-outils. C’était en
octobre 2003 (voir BN n°17). Le parc
est aujourd’hui peuplé d’entreprises
passionnantes : on a vu se construire,
ces dernières années (RoissyMail.
com en a rendu compte) Affiprint
(imprimerie d’affiches grand format),
le siège de AIP (Aircrafts Interior
Products) qui était au Bourget avant,
Volvo Trucks (maintenance poids
lourds), un village d’entreprises (Les
Scientifiques de Roissy, par GA) où
nombre de sociétés, liées à l’aérien
comme Qualitair (auparavant à CDG)
ou même Air France se sont installées.
On peut citer aussi le groupe Darmon,
qui a construit une belle imprimerie.
Puis, cette année GSF (voir encadré) a
inauguré son splendide établissement
pour sa filiale GSF Concorde.
Le promoteur constructeur bien connu
GA devrait prochainement entamer
les travaux pour un 2ème village
d’activités et de bureaux : Aérolia, qui
offrira 15 000 m2 modulables.
Roissyparc International est en fait
constitué de deux sous-ensembles :
la zone du Moulin, décrite plus haut,
et la Demi-Lune, située juste à côté.
Les deux sont aménagées par l’AFTRP,
ce qui est un gage incontestable
de sérieux et de qualité. Du coup
le « Moulin » est vraiment réussi et
agréable. Les voieries sont superbes,
bordées d’arbres qui ont été plantés
dès le début et sont donc maintenant
à bonne hauteur.
Voici une belle entreprise : AIP…
Parc Mail : le futur immédiat.
A deux pas, on peut voir les
aménagements en cours pour un
sacré projet : Parc Mail (voir la pub
en couverture). Ce parc d’affaires d’un
nouveau type (HQE) est développé par
Dixence (groupe Sogelym Steiner) sur
16 ha. Au total, une surface construite
de 60 000 m2 (70% de bureaux, le reste
en activité) et 1896 places de parking,
pour vous donner une idée... Le parc
offrira non seulement des locaux (à des
prix défiant toute concurrence, nous
assure t’on du côté de Dixence) mais
aussi des services inter-entreprises :
restaurants, cafétéria, espace détente
ainsi que des services à la personne :
crèche, espace « petite enfance ». On
aime bien ce projet, qui fut présenté
au MIPIM, et en particulier son nom :
RoissyMail suivra particulièrement les
étapes de Parc Mail…
Et au milieu le golf…
Entre les deux parties de Roissyparc
International va être construit tout
prochainement (livraison prévue 2012)
le déjà fameux golf de 18 trous, initié
par la commune de Roissy. Un sacré
projet qui va valoriser non seulement
RoissyParc, mais l’ensemble du Grand
Roissy. C’est le cabinet Golf Optimum,
un spécialiste reconnu dans la création
des golfs, qui aménagera le futur
18 trous.
Une idée du futur « club
house du Golf de Roissy
49
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Service communication Roissy Développement - janvier 2009. Crédit photos : Robert Delpit - Plan masse Parc Mail.
Activités
50
D’Aéroville à Goussainville,
une grande « conurbation »
d’affaires le long de la RD 902A
Roissyparc International a encore
plus d’atouts que ça. Si vous regardez
bien la carte du Grand Roissy, la
route départementale 902 A part
de Paris Nord 2 et se prolonge vers
Goussainville. Côté PN2 et CDG,
devrait se construire le grand centre
commercial « Aéroville ». C’est le
point de départ de ce que j’appelle la
« conurbation d’affaires ». Juste après,
à l’entrée Sud du village de Roissy,
va se construire « Planète France »,
un énorme complexe envisagé par
ING REDF et Malesherbes promotion.
Sur 14 ha, il est prévu 45 000 m2 de
commerces et de boutiques « liés au
savoir faire français de haute qualité »,
pas moins. Ajoutez à cela 15 000 m2
d’espace « culturel et pédagogique »,
8 000 m2 pour une maison
médicalisée et encore 43 000 m2 de
« loisirs, restauration, hôtels, bureaux/
services » avec en tout 3 000 places
de parking en souterrain et vous aurez
une idée de l’ensemble. A côté de cela,
Aéroville est une superette ! Marrant
que ce projet « Planète France » n’ait
pas suscité d’opposition, alors que ça
avait été une levée de boucliers contre
Aéroville…
Quelques
enseignes…
concession Yamaha (2 400 m 2),
inaugurée en décembre dernier par
Gérard Depardieu, actionnaire de
l’affaire avec son copain Salvatore. Un
projet de construction d’un immeuble
bureaux/activités à cette hauteur
émane de David Galienne (Central
Parc, à Villepinte).
Le centre Volvo,
impressionnant.
Plus loin, l’immense hub de Fedex,
qui vient d’être sérieusement agrandit.
La présence de Fedex (qui va fêter les
10 ans de son hub de Roissy) est un
facteur important de localisation des
entreprises, qui profitent aussi de la
renommée du leader mondial du fret
express (du genre, on est près de
Fedex...).
Et, juste après le carrefour de la
Talmouse, va se construire la future
ZAC des Grands Champs, sur la
commune de Le Thillay, sur 31 ha.
Un aménageur doit être désigné
incessamment, indique t’on à Roissy
Développement, l’agence de la CC
Roissy Porte de France, qui est votre
interlocuteur pour tout ça (appelez
Agnès Coudray au 01 34 29 45 89, elle
est là depuis longtemps et elle sait tout.
Si elle sait pas, elle trouve…). Il fut
un moment question d’y installer un
grand centre, genre « Vitrine de Chine »
pour la promotion des productions de
l’Empire du Milieu, mais c’est reporté.
Et enfin, pour finir la « conurbation »,
on se retrouve à Goussainville où,
de part et d’autres de la 902A se
trouvent des terrains immédiatement
disponibles pour des entreprises,
sur le chemin des zones d’activités
Charles de Gaulle, dont l’extension est
en projet dormant à ce jour.
Route 902A : une route d’avenir !
La belle concession
« Yamaha » de l’acteur Gérard
Depardieu et de Salvatore
Très «aérien » tout ça…
Qualitair a quitté CDG
pour… Roissy.
A ce niveau là, la mise en 2X2 voies de
la RD 902A, (réalisée ce printemps) sera
prolongée au moins jusqu’à Fedex, et
transformée en un « boulevard urbain »,
selon les informations données par la
Communauté de communes Roissy
Porte de France récemment. Juste
en face de Roissyparc (le Moulin)
on trouve des espaces consacrés à
d’autres entreprises, comme GLS
(transports express) ou la superbe
51
GSF se développe à Roissyparc International
Le bâtiment est très beau, bien construit
(normal, c’est GA qui l’a fait), et il a la
forme du logo de GSF. Nous, nous étions
doublement heureux de cette nouvelle
implantation car Roissyparc était un des
Le nouvel immeuble de GSF, avec la forme de son logo.
Le 1er avril dernier, soit exactement un an
jour pour jour après la pose de la première
pierre, l’entreprise de services GSF (23
000 salariés !), désormais bien connue ici, a
inauguré son tout nouvel établissement de
Roissyparc International. Nous connaissons
bien cette entreprise aussi dynamique que
sympathique, qui se développe beaucoup
en Ile-de-France et en particulier sur CDG
et ses environs (voir l’article dans BN22).
L’inauguration fut enthousiaste, à l’image
de M. Noisiez, le président fondateur de
GSF, qui a fait un beau discours devant
les cadres de l’entreprise, dont beaucoup
étaient venus de Sophia Antipolis (06) où
se trouve le siège national (magnifique…).
Laurent Goeller
Photo de famille GSF le jour
de l’inauguration.
lieux que j’avais indiqué à Christophe Cognée
GSF, lorsqu’ils recherchaient un terrain.
C’était aussi l’occasion d’interviewer
Laurent Goeller, qui est directeur de GSF
Concorde, pour faire le point sur GSF ici.
EV
:
(GSF Concorde)
« nous sommes idéalement situés »
BN : avec ce
bel
immeuble
inauguré le 1er
avril 2008, pouvezLaurent Goeller, vous nous dire
d i r e c t e u r d’abord ce qui vous
général de GSF a poussé à investir
Concorde
ici, à ROISSYPARC
INTERNATIONAL ?
Laurent Goeller : la construction de ce
bâtiment de 3 600 m2 de forme hexagonale,
en référence au logo GSF, a été souhaitée
par notre président Monsieur NOISIEZ
pour enraciner l’activité croissante de
notre société sur la plateforme de ROISSY
et pour illustrer la preuve de notre
dynamisme en tant que prestataire du
secteur aéroportuaire. A contre courant
des modèles financiers, GSF investit
fortement dans ses structures comme
l’illustre son réseau de 106 établissements
en France. ROISSYPARC INTERNATIONAL
et le promoteur GA nous ont permis de
bâtir un immeuble qualitatif respectueux
de l’environnement conforme à l’image du
groupe GSF.
Il est également idéalement situé face à deux
clients importants de GSF CONCORDE :
AIR FRANCE DGI et FEDEX.
BN : et quelle place prend le
bâtiment dans le dispositif GSF en
Ile-de-France ? Beaucoup de nos
lecteurs connaissent GSF mais
parfois, on est un peu perdu avec
GSF CONCORDE, GSF AERO…
L.G : Ce bâtiment vient en complément de
notre réseau d’établissements en Ile-deFrance (19) et de sa direction située à
BAGNOLET.
Il héberge, pour l’instant, un établissement
de la société GSF CONCORDE, l’une des 20
sociétés régionales filiales du groupe GSF
intervenant sur le nord est de l’Ile-de-France
et que j’ai le plaisir d’animer depuis 4 ans.
Cet établissement à vocation technique
est dédié à notre client AIR FRANCE et est
complété d’une base vie destinée à une
cinquantaine de salariés travaillant chez ce
client.
D’autres lots immobiliers restent disponibles
à la location dans ce bâtiment.
Conformément à la philosophie de notre
groupe de création de structures dédiées
pour mieux répondre aux attentes de nos
clients, GSF AERO est une société spécifique
intervenant sur une convention collective
différente pour des prestations de nettoyage
cabines avions.
BN : On sent GSF de plus en plus
présent sur le pôle de ROISSY.
Quels sont vos principaux clients,
vos marchés ? Et quid de la nouvelle
activité « manutention pièces avions
» dont on a entendu parler ?
L.G : comme nous l’avons évoqué ensemble,
notre première référence sur le pôle de ROISSY
est notre client SOGAFRO fidèle à GSF depuis
1994. Notre principal client en termes d’activité
est AIR FRANCE avec 2 établissements dédiés
: PARIS NORD pour la partie tertiaire en
ESCALE, les SALONS VIP et LA CITE PN. ROISSY
VAL D’OISE que nous venons d’évoquer pour
la Maintenance industrielle (DGI NORD) et
AIR FRANCE CARGO. Cet établissement assure
avec dynamisme et qualité la prestation de
manutention et nettoyage pièces avions depuis
2006 en relais des mécaniciens AIR FRANCE.
Nous avons également FEDEX comme client
suivi par notre établissement de MITRY MORY
et qui bénéficiera aussi d’une structure dédiée
fin 2009 dans notre nouveau bâtiment. Nous
pouvons aussi évoquer notre nouveau client
WFS et ses filiales SFS, FRANCE HANDLING
et EFS, nos clients fidèles SODEXI, ACNA,
BRUNEAU PEGORIER, BASE HANDLING,
SKYFLAVOUR CHRONOPOST, ELIANCE, TNT
et DHL.
Activités
52
La future « imprimerie du Figaro » Les « Portes de Vémars » sont grandes…
(RoissyPrint) : colossale !
Garonor
De bonnes nouvelles d’un peu partout
T
out d’abord, à l’Est, du
nouveau : la fameuse et
tant attendue ZAC de la
Chapelle de Guivry (70 ha)
au Mesnil-Amelot est enfin
lancée. Il faut saluer ici l’efficacité de la
nouvelle présidence de la Communauté
de communes « Plaine de France » qui
a su faire aboutir ce dossier réellement
freiné pendant des années par l’ancien
président de la CC, le maire de
Mauregard, Jean Huraux, par ailleurs
également responsable de la gabegie que
constitue le complexe « piscine patinoire
bowling », toujours pas ouvert.
A Louvres, les travaux de VRD ont
commencé pour la ZAC du Roncé (on
l’appelle aussi la « Tour Effeil », à cause
de sa forme), au nord de la ville, face
à Villeron. L’entreprise roisséenne «
Cosson » y déménagera pour laisser la
place au futur « Airapolis », lui-même
en bonne voie de réalisation. Toujours
à Louvres (et à Puiseux), l’écoquartier, sur lequel travaille le célèbre
architecte Castro. Nous y reviendrons
en détail dans la prochaine édition,
car le développement de Louvres sera
très important (3 500 logements les 10
prochaines années…). Et, du coup,
le dossier de la ZAC (activités) de la
Putte-aux-Bergers (40 ha) re-avance :
l’aménageur doit être désigné ces
mois-ci.
De son côté, Gonesse a présenté
officiellement le projet des architectes
Güller et Güller pour l’aménagement
de son « Triangle ». Là aussi, nous y
reviendrons, mais il semble que la
programmation de ce secteur souffre de
quelques incohérences…
La future ZAC
de « la Chapelle-de-Guivry »,
au Mesnil-Amelot (77).
Excellente situation…
La ZAC est aménagée par un groupement :
Nexity (Actifoncier), Vinci et Foncière
de l’Europe. La zone comprendra 3
parties : une au Nord pour les « grands
comptes », ouverte aux investisseurs (120
à 140 000 m2), une autre au Sud pour
les « comptes propres » (900 000 m2),
séparée par un « centre de vie » sur 5 ha,
avec services, commerces, 1 ou 2 hôtels
et le futur siège de la Communauté de
communes. C’est, incontestablement un
emplacement stratégique, si l’on pense
au développement important de CDG à
l’Est (avec la future aérogare S4) et au
contournement de l’A104 à l’est et au
nord de CDG. Les premiers bâtiments
sortiront de terre début 2011.
Le gros programme que GSE construit
pour Prologis, « les Portes de Vémars »
(Vémars, 95) est quasiment terminé. Le
premier bâtiment de ce bel ensemble
dont nous avons déjà parlé ici sera livré
au mois d’août.
A Tremblay, la mise en fonction de la
nouvelle imprimerie du Figaro (qui va
donc quitter CDG) ne saurait plus tarder.
Située à l’entrée nord du Vieux-Pays,
le bâtiment est impressionnant, mais,
heureusement, plutôt joli.
Garonor a changé de propriétaire.
Prologis avait vendu (en juillet 2007) la
fameuse « gare routière nord » à Foncière
des Régions. Celle-ci a entrepris de lui
donner « une nouvelle image du fait des
opportunités tant de développement
que de redéveloppement que le site
présente », comme l’indique son nouveau
site web, bien fait, qu’il faut visiter pour
en savoir plus : www.garonor.fr.
Sur l’aéroport, le gros chantier de la
future aérogare S4, au Mesnil-Amelot, est
en plein boum. Y’a encore deux ans de
travaux. A noter aussi que la rénovation
intérieure de CDG 1 (l’aérogare
historique, ouvert en 1974) est (enfin)
terminée. L’A380 de Singapour Airlines
(1er vol commercial du très gros porteur
sur CDG) lui rend visite chaque matin,
vers 7H.
Enfin, à Aulnay, le centre commercial
Parinor, devenu O Parinor, a fini son
agrandissement et son embellissement.
Inauguré en 2008 par le nouveau maire
(PS) Gérard Ségura, le centre compte
désormais 90 000 m2, est passé de 160
à 220 magasins (dont l’immense Saturn),
de 4 500 à 5 200 places de parking,
dont un parking genre « Primo », de 2
200 emplois directs à 2 500. Tout ça a
provoqué (de fin 2007 à fin 2008) une
augmentation de la fréquentation de
13,5 à 16 millions de visiteurs et de celle
du chiffre d’affaires total : 700 millions
d’euros au lieu de 500.
On devait faire, dans ce Bénéfice.net, un
grand article sur un sujet plutôt original :
les restaurants du Centre commercial.
Mais on n’a pas eu le temps de le fignoler.
On le fera prochainement. Sachez déjà
qu’il y une vingtaine de restaurants
et de fast food à O’Parinor. Parmi les
nouveaux, la « Grande Brasserie »
(photo), qu’on a goûté (on en a rendu
compte dans Roissymail) et qui nous
a surpris agréablement. En fait, on n’y
pense pas trop, mais faire ses courses
et manger en même temps à O’Parinor,
c’est bien. Et c’est tendance…
On
mange
bien à la
« Grande
Brasserie »
du nouvel
« O Parinor»
les entreprises du Grand Roissy
53
RoissyCopy a rentré une machine
magique !
Q
ui ne connait pas
RoissyCopy ? Cela fait
maintenant près de 20
années que l’entreprise
de reprographie fondée
et dirigée par Pascal Trudelle et son
ami Patrick Boudaud rend service
à d’innombrables entreprises et
collectivités de la région, et même à des
particuliers.
Photocopies, tirage de plans, brochures,
imprimés divers (aujourd’hui, il revient
beaucoup moins cher, à qualité égale
de faire ses cartes de visite chez eux
que chez un « imprimeur de ville »), le
métier a considérablement évolué ces
dernières années, en liaison avec les
progrès des machines numériques.
Et RoissyCopy a suivi le mouvement,
investissant sans cesse pour être
toujours
dans la course. Leurs
énormes machines de reprographie
Pascal Trudelle aux commandes
(peut-on encore appeler ça
des photocopieuses ?) produisent
aujourd’hui une qualité d’impression
couleur incroyable, à une vitesse toute
aussi incroyable.
Il y a un peu plus de deux ans, ils
ont investi dans une superbe presse
« offset » numérique (la première en
Europe à l’époque). C’est une vraie
machine à imprimer, avec de l’encre
d’imprimerie, mais l’avantage c’est
qu’il n’y a pas de « calage ». Du coup
les prix de l’impression n’ont plus
rien à voir avec ceux des machines
classiques. Autre aspect important,
cette presse a un « mouillage à l’eau »,
et non à l’alcool (l’alcool va être
interdit l’année prochaine au nom
du « développement durable »). « On
a été « écolos » avant tout le monde,
s’enorgueillit Pascal devant moi…
Mais la grosse affaire du moment, chez
RoissyCopy, et c’est ce qui leur vaut cet
article, c’est l’achat (230 000 euros !),
tout récemment d’une (ou plus tôt
de 2) machines extraordinaires.
L’une « Acuity » (de chez Fuji), est une
sorte de gros traceur, qui imprime
directement sur pratiquement tous
supports : papier, bâche, PVC, Forex
(une sorte PVC léger), « Dibond » un
alu extra léger et même sur du bois.
L’impression est formidable et durable
grâce à la technologie « UV », qui
protège.
La deuxième machine (une Konsberg)
découpe comme on veut, y compris
les formes les plus délicates.
Le super traceur en train d’imprimer pour Embraer
(les 40 ans du « bandeirante »)
Avec ces machines, c’est simple,
on peut presque tout faire, même
des classeurs, des valisettes, des
« magnets », des kakémonos, de la
décoration pour les vitrines… Ils vous
en diront plus mais sachez que, par
exemple, nous leur commandons
54
pour nos clients des cartes du Grand
Roissy en dur (sur du Forex ou sur du
Dibond). Le résultat est nickel ! Avant,
pour faire ça, il fallait contre-coller le
visuel, le faire plastifier et tutti quanti.
C’était long et ça coutait cher !
C’est avec ces machines qu’ont été
imprimés les panneaux des expositions
extérieures dans le parc de la mairie
de Roissy, dont « 1000 Familles » l’an
passé et « Sublime France » cette année,
que l’on peut toujours admirer.
Entreprises, commerces, collectivités et
même particuliers, allez les voir, vous
allez pouvoir imaginer des choses
auxquelles vous n’auriez même pas
pensé.
C’est vraiment magique !
EV
Sur la table de découpe, quelques exemples de ce qu’on peut
faire.
Contact : RoissyCopy, à Roissy Village (01.34.29.01.41) - www.roissycopy.com (toujours pas à jour…)
Aulnay-sous-Bois
Choses Publiques
Adbel Benjana, 1er adjoint au maire,
chargé du développement économique.
L
es élections municipales de
l’an passé avaient donné la
victoire à la liste de gauche,
conduite par Gérard Ségura
(PS), conseiller général de
Seine-Saint-Denis.
Mais la liste de droite, conduite
par l’ancien maire Gérard Gaudron
(député UMP) a rapidement déposé
un recours au Tribunal administratif
qui avait annulé l’élection. Appel avait
été ensuite interjeté par la gauche,
devant le Conseil d’Etat qui a validé
définitivement l’élection cette année.
La nouvelle équipe a donc les coudées
franches pour réaliser son programme.
Elle souhaite redynamiser l’action
économique de la ville, qui en avait
bien besoin. C’est certainement pour
cela que Gérard Ségura a nommé
un premier adjoint, qui est chargé
du développement économique, de
l’emploi et de la formation. C’est un
signe fort.
C’est M. Abdel Benjana (foto), qui
occupe cette fonction et il nous plait
bien de vous le présenter ici. C’est
un homme d’entreprise (il a été
cadre chez Marks & Spencer). Né au
Maroc (à Oujda), il a fait sa scolarité à
Aulnay. Plus jeune, il avait participé à
la célèbre « Marche des Beurs » (pour
l’égalité et contre le racisme) en 1983,
qui donna le départ de l’implication
des jeunes d’origine étrangère dans la
vie politique locale et nationale.
Il adhère au PS en 1997 et devient un
« compagnon de route » de G.Ségura.
En 2001 la gauche n’arrive pas à
reprendre la mairie à la droite. A.
Benjana a beaucoup fait, mais n’est
pas sur la liste… Erreur de casting,
sûrement, puisque le même est en
bonne position sur celle de 2007 qui
va donc l’emporter.
M. Benjana, avec qui on s’est entretenu
plusieurs fois (c’est un homme affable),
a beaucoup d’idées en matière de
développement économique. Il a
entrepris, avec le maire, de réveiller
la belle endormie qu’était devenue
la M2E (Maison de l’entreprise et
de l’emploi) et de faire reprendre la
place qu’avait perdue Aulnay, dans
les différentes structures du pôle de
Roissy. On va entendre parler de lui
ces prochaines années, c’est sûr…
EV
55
Bénéfice.net au Bénin
Vue partielle du grand marché de Dantokpa.
Allez passer vos vacances
au Bénin !
Bénéfice.net vous a déjà parlé
du Bénin, que je connais bien
pour y avoir vécu (voir BN 26
sur « Roissy et l’Afrique ») et
pour y être retourné souvent,
notamment deux fois en 2008.
J’y vais pour trois raisons :
professionnelles (je veux installer une antenne de notre
agence VPP et y refaire du
commerce de marchandises, à
Cotonou, la capitale économique du pays), personnelles (ma
femme Bignon habite là-bas),
mais aussi touristique. Ce petit pays (7,5 millions d’habitants en 2006) est mal connu
des Occidentaux et des Français en particulier, dont ils furent pourtant les colonisateurs
de 1894 à 1960. Mal connu du
point de vue politique : c’est
une des rares (vraies) démocraties d’Afrique, depuis le
succès de la Conférence nationale (1990), qui a mis fin
intelligemment à une dictature militaro-marxiste qui
avait ruiné le pays. La presse,
abondante y est totalement libre…
Mais aussi mal connu du
point de vue touristique, et
c’est donc l’objet de cet article,
en attendant que je réalise un
guide pratique, qui manque
assurément dans ce pays à
fort potentiel. Il s’agit de vous
encourager à « oser » le Bénin
(anciennement appelé Dahomey, surnommé le « Quartier latin de l’Afrique » pour
le nombre et la qualité de ses
lettrés) pour vos prochaines
vacances. ça vaut vraiment le
coup, vous fait sortir des sentiers battus. S’il n’y a pas de
« Club Med », le pays est suffisamment équipé pour vous
accueillir et vous faire passer
des moments très agréables et
rares.
Bénéfice. net au Bénin
56
Développement du tourisme
au Pays du Vaudou
Le pays regorge de sites multiples
qui méritent l’attention des touristes,
du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Au
temps de la dictature (1972-1990),
celle-ci n’avait pas jugé bon de
développer ce secteur, qui est pourtant
une activité économique rentable
immédiatement. Dans la paranoïa
« marxiste-léniniste » ambiante, le
tourisme était jugé dangereux… Le
peu d’hôtels existants (principalement
situés à Cotonou, comme l’hôtel du
Port ou l’hôtel de la Plage) avaient
été carrément « nationalisés » ! Et gérés
bureaucratiquement par un « Office
de Tourisme » central (l’Onatho), tout
comme le peu de sites touristiques
ouverts à l’époque, par exemple le
village lacustre de Ganvié (la « Venise
africaine »), les campements des zones
cynégétiques étant eux carrément
abandonnés. Au point que le peu de
touristes qui passaient malgré tout au
Bénin étaient emmenés par des « tour
operators » fonctionnant à partir du
Togo voisin, beaucoup moins riche en
sites que le Bénin.
Les choses ont grandement évolué
depuis l’avènement du régime
démocratique et, même si le pays,
je pense, pourrait faire davantage en
matière de promotion touristique, il est
aujourd’hui une destination vraiment
agréable. Au sud, c’est le domaine des
longues plages de sable fin. Au nord
se situent des réserves animalières,
notamment dans le grand parc du
« W » que forme le fleuve Niger à cet
endroit. Mais partout ailleurs les sites
à visiter et où séjourner ne manquent
pas. Voici quelques idées, expériences
et tuyaux (non exhaustifs !).
À l’arrivée : Cotonou la grande
Il y a 20/30 ans, les seuls « touristes »
qu’on pouvait voir au Bénin (hormis
ceux décrits plus haut) n’étaient autres
que quelques jeunes aventuriers qui
arrivaient par les pistes du Nord.
Beaucoup d’entre eux avaient traversé
le Sahara en voiture (chose impensable
de nos jours, ce qui est triste). Une
fois arrivés au Bénin via le Niger, ils
revendaient souvent leur voiture (cher !)
venant d’Europe. Ces voitures toutes
auréolées du long voyage faisaient en
effet impression auprès des acheteurs
africains. Certains de ces aventuriers
Palette de peintres (caladium).
s’arrêtaient à Parakou, la grande ville
du nord, la plupart poussaient jusqu’à
Cotonou. Avec le temps, ces petits
malins, souvent d’anciens soixante-
huitards, ont été touchés par la bosse
du commerce. Ils ont recommencé le
circuit, avec plusieurs voitures, puis
avec des camions qui transportaient
57
L’entrée de l’hôtel Novotel à Cotonou.
À « La Verdure » : Jean-Marcel
Peeters (décédé l’an passé),
Kouassi et « le Belge ».
non seulement des voitures, mais
tout ce qui pouvait se vendre sur
le trajet : jean’s et autres fringues en
Algérie, camions au Niger, pièces
détachées auto un peu partout,
voitures à Cotonou…
Une vraie Noria ! Certains, encore
plus malins, descendant dans des
bars et hôtels sur le trajet, ont eu
l’idée de créer ou de racheter des
petits établissements, soit hôtels,
soit restaurants. Le meilleur exemple
à Cotonou est le restaurant « La
Verdure », tenu pendant plus de trente
ans par mon ami Jean-Marcel Peeters,
un francilien de 60 ans, jusqu’à sa
mort subite en août 2008. « Peeters »,
comme on l’appelait (je l’ai bien
connu) gérait donc un restaurant
français fort honorable (on y mangeait
d’excellentes langoustes et, avant
que ce soit interdit, des surprenants
et délicieux steaks de tortue), ainsi
qu’un bar que tous les marins de
passage fréquentaient assidûment
(mais aussi tous les expatriés qui s’y
encanaillaient…). Tout en étant aussi
un grand transporteur routier local : sa
connaissance des routiers béninois,
nigériens et nigérians l’a aidé pour le
devenir à son tour, en complément
de ses activités d’import de camions
(par mer, cette fois, l’âge passant et
les « descentes » transsahariennes
n’étant plus possibles).
On voyait quand même passer
d’autres catégories de touristes, à
cette époque : il s’agissait surtout de
jeunes anglo-saxons qui se faisaient
toute la côte ouest africaine, du
Maroc au Cameroun, en Land Cruiser
ou en bus aménagé « Africa ». Mais ça
aussi, c’est terminé (et oh combien
dommage car le périple valait le
coup) vu les insécurités multiples de
ces dernières années sur le trajet.
Vous arriverez donc à Cotonou en
avion (voir encadré), sur l’aéroport
international désormais nommé
« Cardinal Bernardin Gantin », un des
seuls cardinaux noirs, récemment
décédé, et héros national. Un grand
moment ! Belle cohue pour récupérer
vos bagages, mais ça se fait plus
rapidement que sur n’importe
quel vol arrivant à CDG ! Et vous
découvrirez la « Marina », la route qui
va de l’aéroport au centre-ville (en
front de mer), ou bien « la route de
l’aéroport », parallèle, qui viennent
d’être refaites entièrement et qui sont
magnifiques.
Question hébergement, vous aurez
Sabine et l’Edelweiss
À Cotonou, vous devez aller manger, dès
votre arrivée, chez Sabine, dans son
restaurant l’Edelweiss. Pour plusieurs
raisons : d’abord on y mange bien (j’ai en
souvenir une énorme dorade, délicieuse,
venue du port de pêche artisanal
situé juste en face. Ensuite parce que
Sabine, cette charmante femme de 54
ans, accueillante est un personnage
incontournable : elle connaît tout et
tout le monde à Cotonou, jusqu’aux
plus hautes sphères de l’Etat. Je l’ai
connue dès mon arrivée à Cotonou, en
1981… Son restaurant l’Edelweiss
(son mari était allemand) était situé,
jusqu’à il y a plus d’un an au centreville, derrière le marché Ganhi. Mais elle
a été « expropriée » pour faire place à
une opération immobilière d’envergure.
Elle a donc rouvert le nouvel Edelweiss,
pas loin de l’ancien, derrière l’immeuble
de l’ex Air Afrique (qui fait face à la
représentation de l’Union européenne).
Au nouvel Edelweiss, avec Bignon et Sabine
(en médaillon).
Elle n’a pas perdu au change ! Le nouvel
Edelweiss est situé dans une superbe
ancienne maison coloniale insoupçonnée.
J’ai été très impressionné en visitant
la propriété. On peut manger dans les
salles climatisées, mais aussi dans
le jardin, magnifique et propice aux
réceptions, le soir avec barbecue et tout
l’toutim. Le restaurant est fréquenté
par les gens importants de Cotonou.
La belle Sabine reçoit tout le monde
chaleureusement, mais si vous dites
que vous venez de ma part, vous serez
encore plus chouchoutés.
Le téléphone de l’Edelweiss :
(00 229) 21 07 39 67.
Bénéfice. net au Bénin
58
le choix en matière d’hôtels. On
en trouve à tous les prix et, en
général, ils sont tous confortables,
à des degrés divers. Le site officiel
www.benintourisme.com
en
donne une bonne liste, mais mériterait
d’être à jour (voir encadré). On
recommande, nous, parce que nous
y sommes descendus souvent et que
ce fut parfait, le Novotel Orisha (le
long de la plage), qui vient d’être
refait à neuf, ou, tout neuf celui-là,
l’Ibis qui est à côté (demandez le
Directeur de notre part…).
Cotonou est, à mes yeux, une
ville
formidable
et
adorable
(1 million d’habitants environ) qui a
considérablement grandi et changé
(en bien) en 15 ans. S’y promener
simplement est déjà un plaisir, même
si les rues sont envahies de voitures
et de « zemidjan » (motos-taxis), aussi
polluants que bien pratiques. Comme
dans tout le Bénin, les gens sont
sympathiques et accueillants (même
si y’a des c… comme partout) et
beaucoup vous prendront, si vous êtes
Blanc, pour le père Noël, mais ça se
gère… Comme partout en Afrique, les
marchés sont à visiter, c’est un plaisir
pour les yeux (et pour les achats : les
Béninois et surtout les Béninoises
sont des commerçants aguerris, vous
avez intérêt à bien savoir négocier !).
Mais c’est à Cotonou qu’on trouve
le plus grand marché d’Afrique de
l’Ouest : Dantokpa ! « Tokpa’ » pour
les intimes. C’est bien simple, c’est
immense et on y trouve de tout, je
dis bien de tout ! À coté se trouve
le quartier Missébo, qui pullule de
boutiques tenues surtout par des
Libanais (très présents au Bénin,
depuis longtemps) et des Indiens.
C’est à Missébo qu’il y a la « fripe »
où vraiment, on fait des affaires, car
y sont déversés les invendus du prêtà-porter occidental, que l’on achète
pour quasiment rien !
O’Grill, Pili-Pili, Sorrento,
Livingstone…
Question restaurants, y’en a « en
pagaille » comme on dit là-bas. De
tous types, de toutes catégories,
de tous pays. Le quartier chic
« Cocotiers-Haie Vive-Patte d’Oie »,
près de l’aéroport, où se trouvent
la plupart des ambassades et sièges
des diverses ONG et où résident la
plupart des « expatriés », en compte
au moins… une cinquantaine (quand
je suis parti, en 1988, il n’y en avait
que trois !). À signaler dans ce
quartier, le « Livingstone », devenu
légendaire, mais tous sont bien, (j’ai
dû en goûter une douzaine…).
Dans le centre-ville (près du marché
Ganhi) outre l’Edelweiss (voir
encadré), il faut signaler « O’ Grill »,
dont nous connaissons bien le
propriétaire, qui a eu la riche idée
de créer un concept où l’on trouve
tout aussi bien des plats européens
qu’africains, toujours bien préparés et
pas chers du tout. En plus le service
est un des meilleurs de la ville…
On y voit, le midi, les jeunes cadres
béninois, souvent des banquiers,
en costume-cravate… Middle-class
qui émerge ... Et toujours à Ganhi,
allez bien sûr à La Verdure. Je ne
sais pas ce que c’est devenu depuis
la mort de Peeters, mais son fils, qui
vit en France, m’a assuré récemment
qu’il allait s’en occuper. Demandez
Kouassi, le principal serveur, qui y
travaille depuis plus de 20 ans. C’est
un type super.
Autour du grand port de Cotonou, on
trouve des restaurants qui servent du
poisson tout frais, normal : dorades,
faux capitaines, soles, barracudas,
mérous… Le poisson « sauce moyo »
(tomate, oignon) est délicieux. Il se
mange avec de l’akassa, boule de
maïs fermentée très appréciée des
Béninois. Mais comme je n’aime
pas « du tout ! » l’akassa, je mange
le « moyo » avec du pain, ce qui
est un sacrilège qui fait hurler mes
amis béninois. À l’est du Port, il y a,
entre autres, un restaurant où je ne
suis jamais allé, mais dont on m’a
toujours dit du bien, ce sont « Les
Trois Mousquetaires », plutôt « top ».
On ne va pas vous les faire tous, mais
un mot encore sur le fameux « PiliPili », un maquis délicieux qui vous
sert un de ces poulets « bicyclettes »,
dans une ambiance adorable, qui
vous épatera. Ou, enfin, près du
Centre des Arts, (où l’on trouve des
boutiques d’art africain vraiment
très bien fournies) « Costa » où l’on
mange d’excellentes langoustes, ou
Le Sorrento, un restaurant italien très
« classe » qui fut créé et dirigé par un
de mes amis français du Bénin, Michel
Lang, malheureusement décédé lui
aussi prématurément. En face on y
trouve un des casinos de Cotonou
(que je fréquente, j’adore la roulette,
et je gagne presque à chaque fois !)
et le grand night-club « New YorkNew York » !
La vie nocturne : ça chauffe !
La fameuse rue Jonquet, près de la gare
routière est un haut lieu des noctambules
et des amateurs d’aventures plutôt…
chaudes. C’est notre Pigalle d’avant.
Mais il faut absolument, pour ceux
qui aiment les boîtes de nuit, allez
au « 2001 ». Ce night-club a été créé
par deux Français, Pascal et Beverley,
voici… presque 30 ans et ils le tiennent
toujours ! Un monde fou, une ambiance
torride et sympathique. Ca commence
vraiment à partir de minuit, jusqu’à… 7
ou 8 heures du matin… Unique !
À signaler aussi, non loin de « Jonquet »,
dans le quartier Zongo, la belle et
grande mosquée de Cotonou. Tout
autour stationnent des camions qui
viennent du Nord ou du Nigéria et
dont la plupart des chauffeurs sont
musulmans. Du coup, on trouve un
marché aux moutons et c’est un vrai
plaisir, la nuit tombée, de manger un
excellent « tchatchanga » (grillades
de mouton ou d’agneau) dans les
barbecues installés dans les rues…
Une précision au passage : le pays
est composé, en gros, de 15 % de
Des tuyaux sur le Bénin
Sites web déjà cités :
www.benintourisme.com
www.grandpopo.net
www.pendjari.net
D’autres :
www.hotels-benin.com : c’est le site du réseau
d’hôtels (5 en tout) qu’on a évoqué. Très, très
bien, à consulter absolument. Félicitations au
passage à l’équipe de l’Auberge de Kandi ! Le
réseau, qui s’appelle « Voyageurs » a été créé en
1988 par Guy Catherine. Je ne connaissais pas
cet homme, sinon par réputation. Je l’ai appelé
en préparant cet article. Il est basé à Grand Popo,
près de Ouidah et m’a raconté les circonstances
de la création du réseau. Le monde est petit : Guy
Catherine est un ancien du groupe « PLM » et il
avait connu Michel Lang (le patron décédé du
restaurant « le Sorrento », (voir l’article), lui aussi
ancien du PLM. J’avais connu celui-ci à Cotonou
lorsqu’il était directeur de la restauration du
PLM Aledjo, à Akpapa, « l’east side » de la capitale
béninoise… Le groupe « Voyageur » organise des
tours à travers le Bénin…
www.parc-w.net : le site du parc du « W » du
Niger. Incontournable et bien fait.
www.casadelpapa.com : celui du complexe « Casa
del Papa », magnifique, à Ouidah. Dommage qu’il
ne soit pas bien à jour : fin 2008 on vous souhaite
encore une bonne année… 2008.
59
La célèbre « Route des Pêches », entre Cotonou et Ouidah
chrétiens, 15 % de musulmans, et le
reste. d’animistes (et quelques rares
athées ou agnostiques, mais tous
sont animistes, c’est moi qui le dis…).
Mais il y règne une grande tolérance,
naturelle, et c’est aussi ce qui fait
le charme du pays… Les pratiques
religieuses se sont développées
d’une manière incroyable ces 10
dernières années et Dieu est à toutes
les sauces ! Les églises, temples et
autres mosquées sont bondés !
À partir de Cotonou : la route
des pêches jusqu’à Ouidah et
bien sûr Ganvié.
Il faut, à tout prix, aller de Cotonou
(depuis l’aéroport) jusqu’à Ouidah,
par la célèbre « route des pêches ».
Le paysage, entre mer et lagunes,
au milieu des cocoteraies, est tout
simplement magnifique ! Hormis les
villages des valeureux pêcheurs, qui
bravent la barre pour aller poser leurs
immenses filets au large, il n’y avait
rien, voici 20 ans. Depuis se sont
installés, depuis la plage de Fidjerossé,
de
nombreux
établissements,
buvettes, restaurants, certains avec
piscine, tous avec des paillotes où
l’on peut passer la journée au soleil
et se baigner dans l’océan (en étant
Le complexe touristique
« Casa del Papa », côté
piscine et océan.
très prudent, la mer est traîtresse
là-bas). Arrivés non loin d’Ouidah,
esclavagiste
(les
Dahoméens
attrapaient les futurs esclaves
et les vendaient aux acheteurs
européens…) et « tête de pont »
historique des « Yovo » (c’est comme
ça qu’on appelle les Blancs là-bas)
au Dahomey, il faut visiter le Musée
d’Histoire (à voir des maintenant
sur www.museeouidah.org, très
bien fait), installé dans l’ancien fort
portugais : impressionnant ! (même
si c’est toujours énervant de payer la
visite plus cher en tant qu’étranger,
alors que c’est l’Union européenne
qui a financé la modernisation du
musée). Et, dans la ville, le fameux
« temple des pythons », haut lieu
du culte vaudou (ce n’est pas par
hasard que la cathédrale catholique
a été installée en face) : rencontre
frémissante avec les pythons royaux
(que les plus courageux mettront
autour du cou !), qui sont les fétiches
par excellence du Bénin. Et admirer
les vieilles maisons, notamment la
villa Adjavon ou la place « Chacha »
Casa del Papa, côté lagune.
on trouve des complexes touristiques
plus modernes. Et la fameuse « Porte
du non-retour » suivie de la route
des Esclaves, chargée d’histoire, qui
va vers la ville de Ouidah, à 4 km.
Un peu plus loin vers l’ouest, il faut
aller visiter (et y rester au moins un
week-end) le complexe touristique
« Casa del Papa ». Un ensemble de
résidences donnant directement sur
la plage, piscines, bars, restaurant…
et de l’autre côté de la route, la même
chose côté lagune, où l’on peut faire
du canoë, du minigolf, du quad….
Réservez bien avant, surtout pour le
week-end : les expatriés, tant du Togo
ou du Nigéria voisins, mais aussi
les Béninois aisés s’y précipitent !
Féérique, reposant, génial. Il a été
créé par la famille Tchifteyan, que
j’ai bien connue, des Marseillais très
dynamiques, d’origine arménienne,
qui sont installés depuis longtemps
au Bénin et sont désormais à la tête
d’un groupe d’affaires florissant et
diversifié.
À Ouidah même, ancienne cité
Ripailles au restaurant
« Les Retrouvailles » à Ouidah
(Place des Enchères) où se vendaient
les esclaves au temps (début 19e) du
célèbre Brésilien Félix de Souza,
(grand vendeur de rhum de tabac et
aussi grand esclavagiste !).
Vous pourrez aller manger (on peut
aussi y dormir correctement pour
pas cher) à Ouidah au restaurant
« Les Retrouvailles », qui est tenu par
le frère de Sabine (Edelweiss, voir
encadré).
Au-delà de Ouidah et en allant vers
le Togo, il faut visiter Grand Popo et
les « Bouches du Roy » et résider dans
« l’Auberge de Grand Popo », qui fait
partie du groupe « Voyageur » (voir
encadré), où nous sommes allés,
mais il y a bien d’autres complexes
d’accueil (à voir sur le site de la ville :
www.grandpopo.net). Et non loin
de Grand Popo, voir le splendide
lac Ahémé, sa pisciculture aussi
spectaculaire qu’ancestrale, ses forêts
fétiches, ses aulacodes (« agouti ! »,
Bénéfice. net au Bénin
60
Business :
www.missioneco.org : le site de la mission
économique française « Bénin-Togo ».
www.ccibenin.org : le site de la CCI du Bénin,
bien fait.
Livres :
Un grand coup de cœur : la saga BD « Les
Passagers du Vent » (de François Bourgeon) dont
les tomes 3 (Le royaume de Juda) et 4 (l’Heure
du serpent) se passent au Dahomey, au 18ème
siècle. On y voit des scènes qui se passent à
Ouidah, dans le fort français de l’époque, et dans
le temple des pythons. Un monument, cette
série ! Dont on se demande pourquoi on n’en a
pas encore fait un film. Désormais aux éditions
12bis (Paris).
Magnifique paysage de la lagune, à Ouidah.
foncez sur le dico !), ses cérémonies
vaudou (si vous pouvez, mais c’est
possible…).
Ouidah est, pourrait-on dire, la
« capitale » du vaudou, ce culte bien
célèbre exporté par les esclaves
aux Antilles et au Brésil et qui
intrigue les étrangers par ses côtés
secrets. Un officier de l’armée
béninoise, que j’avais pris en stop
à Parakou au mois d’août dernier,
et qui, malgré son jeune âge, avait
déjà participé à de nombreuses
« forces de paix » internationales,
notamment en Côte d’ivoire, me
confiait malicieusement que le
contingent béninois était beaucoup
plus craint des belligérants locaux
que les autres contingents, à cause
de cette réputation « vaudou »…
De retour à Cotonou (1 h 30,
davantage la nuit), et en allant
ensuite vers le Nord, vous visiterez le
lendemain l’incontournable Ganvié,
le célèbre village lacustre sur la
grande lagune (le lac Nokoué) qui
rejoint Cotonou. « Venise africaine »,
« Perle du Bénin »… Stupéfiante,
magnifique, pas de place ici pour
décrire…
Bohicon, Abomey et Dassa :
étapes vers le Nord
Au milieu du Pays, en venant
de Cotonou et suivant la route
nationale qui monte vers le nord,
se trouvent les villes voisines de
Bohicon et d’Abomey. Arrivé à
Bohicon, vous devez aller visiter
Abomey, en prenant vers l’ouest,
l’ancienne capitale des rois du
« Dan-homé » (littéralement : « dans
le ventre de Dan », épisode de la
mythologie locale- qui a donné
le nom -francisé- de Dahomey).
Vous y verrez en arrivant, sur la
place Goho, l’imposante statue du
roi Béhanzin, battu mais résistant
(après une âpre lutte où se sont
illustrées les farouches « amazones »,
guerrières dahoméennes aguerries
qui
ont
décimé
les
rudes
légionnaires français) en 1894 par
le général Dodds, métis anglofranco-sénégalais, chef du corps
expéditionnaire chargé de la
conquête du royaume « fon » (c’est
le nom de l’ethnie du Danhomé).
Béhanzin, un « Vercingétorix »
africain, déporté par la France,
mort en Algérie et devenu, encore
de nos jours, une icône nationale
béninoise. La visite du palais royal
(inscrit au patrimoine mondial de
l’UNESCO) et du musée s’impose,
impressionnante.
Question cuisine, les gens d’Abomey
sont spécialistes d’un des rares
plats béninois que j’adore : c’est
« ami-wo », une recette de poulet
servi avec des galettes de farine
de maïs, qui ressemble un peu à
« notre » polenta. Ça fait longtemps
que je n’y suis pas allé, mais il
existe toujours : allez en déguster
la nouvelle couverture du
« Comptoir de Juda », un des
épisodes des célèbres « Passagers
du Vent » de Bourgeon (copyright :
10bis éditeur)
Plus rare : un livre que j’avais trouvé, voici 20
ans, chez les bouquinistes des quais de Seine à
Paris : « La guerre du Dahomey » (Hatier éditeur),
qui doit dater d’au moins 1920 (pas de date dans
le livre). C’est un journal de campagne écrit
en 1893 par Henri Morienval, un jeune souslieutenant d’infanterie de marine qui a participé
à la conquête d’Abomey. Récit formidable :
on y apprend les terribles combats contre les
farouches amazones, dont la Légion étrangère,
engagée dans cette guerre, avait peur, la vision de
ce jeune militaire sur les mœurs du Dan-homé. En
plus, on y trouve des illustrations magnifiques. Le
livre doit être introuvable, mais si vous insistez, je
vous le prêterai.
61
Mon ami l’ancien député (PCF) de Lorraine, Antoine Porcu,
lors de notre expédition dans la zone de la Pendjari, en 1984.
Les 2 enfants sont son petit-fils et Alain Veillon (à gauche).
chez Monique, au restaurant « À la
Lune », dans un cadre magnifique
(demandez aux zemidjan, ils savent
où c’est).
Deux directions vers le Nord :
le pays Somba et le pays
Bariba
Retour à Bohicon (venant de Cotonou
le matin, j’y prends toujours un petitdéjeuner au sympathique hôtel
Dako 1er, que j’ai vu construire il y
a plus de 25 ans), où deux grandes
directions sont possibles vers le
nord : la première vers Natitingou et
le pays Somba, et, plus haut, le parc
naturel de la Pendjari, grande réserve
animalière où la chasse est possible
(y compris pour les « Big Five »,
sauf le rhinocéros). Je n’y suis allé
qu’une seule fois, en 1984, avec mon
ami Antoine Porcu, ancien député
de Meurthe-et-Moselle, venu nous
rendre visite. Parc magnifique, où
on avait dormi dans le campement
de Porga, alors abandonné (il est
aujourd’hui fonctionnel). Grand
moment : le seul vieux gardien nous
avait attrapé une pintade sauvage
qu’il avait fait cuire au feu de bois : je
me souviens encore du goût délicieux
de la viande ! Vous saurez tout sur le
parc sur www.pendjari.net.
Deuxième grande direction depuis
Dassa : Parakou et le pays Bariba,
puis le grand parc du « W » sur la route
du Niger. Je l’ai empruntée souvent
ces dernières années en allant chez
mon amie (que j’ai épousée depuis,
comme chacun sait...) Bignon, qui
habite à Bembéréké. Excellente
route, large, paysage toujours beau,
Éleveurs peulhs sur la
route du Nord.
quelles que soient les saisons. Moi
qui ne suis pas très « voiture », je
l’aime bien cette route, où l’on
croise souvent des Peulhs avec leurs
troupeaux. J’y ai mes habitudes : arrêt
à Dassa (où se déroule un immense
pèlerinage marial), où j’achète du gari
et du tapioca spécialités de la région,
vendues sur la route, pour mes amis.
Puis arrêt bière à Savé, au milieu des
collines rocheuses magnifiques.
Collines à Savé.
Deuxième arrêt bière à Tchaourourou,
la ville d’où est originaire l’actuel
président du Bénin, M. Boni Yayi.
Et, arrivé à Parakou (« La ville de
tout le monde » en Dendi, une des
langues locales), la grande ville du
Nord, repas du midi au légendaire
hôtel « Les Routiers » (excellent
restaurant, service impeccable !) tenu
de longue date par Mme Mounier,
une Française qui est aussi Consul
honoraire de France. Et, avant
d’arriver à Bembéréké, arrêt, vers
17 h, dans le village de N’dali, où
je retrouve mon « tchatchanga »
préféré de tout le Bénin ! On est ici
en plein pays « Bariba », du nom de
l’ethnie majoritaire au Nord, mais il y
en a d’autres : les Dendi, les Peulhs
(toujours mystérieux, voir photo)
les « Bo » (qui ne sont que quelques
milliers, clin d’œil à mon ami Séïdou,
journaliste à la radio NonSina et
d’autres encore (le Bénin compte
environ 60 langues locales). Et les
sites à visiter sont innombrables. Il
y a bien sûr l’immense Parc du W,
qui s’étend sur le Bénin (plus de
500 000 hectares), le Niger, et le
Burkina-Faso. On y rentre à partir de
Kandi ou d’Alfakouara, la région des
éléphants. Je n’y suis allé qu’un peu,
quelques kilomètres, à la mauvaise
saison (après les pluies, les herbes
sont trop hautes pour bien voir les
animaux, mais on a quand même
pu voir des singes et une famille,
toujours rigolote, de phacochères).
Mais une visite plus complète est
à mon programme, notamment aux
chutes de Koudou, où le gérant du
Lodge
(www.hotels-benin.com/
lodge/koudou.php) que j’ai connu
lorsqu’il faisait un remplacement à
l’auberge de Kandi, m’attend.
Un mot à propos de l’Auberge de
Kandi, situé au nord de la ville. J’y
L’entrée de l’Auberge de
Kandi (groupe Voyageurs),
que nous recommandons
chaudement !
Bénéfice. net au Bénin
62
suis descendu plusieurs fois : toujours
impeccable, beau, fleuri, chambres
climatisées nickel, accueil formidable,
prix modérés, bar restaurant super ! Il
fait partie de la chaîne « Voyageurs » (voir
encadré) qui est vraiment très bien.
Un peu plus loin, Malanville, la ville
frontière avec le Niger, au bord du
grand fleuve qui sépare les deux pays,
est aussi à visiter. Il y a des hôtels et
on y mange notamment de l’excellent
capitaine, le poisson roi du fleuve
notamment au « Destins croisés » tenu
par deux ravissantes sœurs (photo)…
Au retour, à l’est, on peut visiter la ville
de Banikoara, la « capitale de l’Or blanc »
(coton), d’autant plus facilement qu’une
superbe route vient d’être construite à
partir de Kandi. On est là dans l’Afrique
Les 2 sœurs, qui tiennent
le restaurant « Aux Destins
croisés », à Malanville,
servent
un
excellent
« capitaine ».
profonde… C’est depuis Banikoara, en
août dernier, que j’ai imprudemment
voulu rejoindre le Burkina-Faso par
la piste, en pleine saison des pluies.
Il faisait beau ce jour-là et, malgré les
conseils de la police locale qui m’avait
dit de ne pas y aller, j’ai tenu à essayer
de passer dans une voiture normale,
pas 4X4, quitte à rebrousser chemin.
Plusieurs fois enlisés, on a dû, Bignon et
moi, notre salut à un type qui passait par
là, à vélo, alors qu’on n’avait vu personne
pendant des kilomètres. Demi-tour, mais
encore une fois enlisés, sérieusement,
cette fois. Et la pluie qui arrive ! Notre
« sauveur », qui avait accepté gentiment
de nous accompagner, est allé à vélo
chercher du secours dans la première
ferme qui se trouvait à 10 km de là ! Il
Après le combat contre
les ornières, avec nos
sauveurs…
a ramené 7 jeunes villageois qui ont été
formidables : mais même à sept, il a fallu 1
heure pour sortir la voiture des multiples
ornières ! Puis, au retour, la pluie aidant,
les petites rivières qu’on avait traversées
« facilement » à l’aller, avaient gonflé. On
a pu passer par miracle… Je n’étais pas
fier. On a bien failli être bloqué toute la
nuit, peut-être plusieurs jours, sans eau et
sans nourriture ! La brousse, c’est comme
la montagne, il y a des règles : je les avais
oubliées…
La Gaani à Nikki :
une fête inoubliable !
Dans cette région Bariba, où les
gens sont si hospitaliers et agréables,
comment ne pas évoquer ici la grande
Excellent « tchatchanga »
de N’Dali, accompagné
de « Ata » (beignets de
haricots) et d’une bonne
bière « EKU ».
Éloge de la mission catholique de Bembéréké
Un mot sur les bonnes actions des
missions catholiques au Nord Bénin.
Il y a beaucoup de pauvres dans cette
région rurale. Le simple accès à l’eau
est encore un problème, sans parler
de l’électricité. On n’en dira pas plus
ici, mais je reste persuadé que les
autorités politiques ne font pas ce qu’il
faut… Depuis longtemps les missions
catholiques aident les gens, notamment
dans le secteur de l’éducation. Je connais
bien plusieurs personnes du Nord Bénin
qui ont pu « s’en sortir » uniquement
grâce à cette aide. La mission « NotreDame de la Route » de Bembéréké est
prise en charge par le diocèse d’Oviedo,
au nord de l’Espagne depuis 1988, en
accord avec l’Archevêque de Parakou
et le diocèse de N’dali. Elle est dirigée
depuis deux ans par le Père Alejandro
Rodriguez, 51 ans, prêtre depuis 1976.
J’ai grandement sympathisé avec cet
homme attachant et qui fait un travail
remarquable. La mission a des activités
d’aide de tous ordres : soins médicaux,
accueil des enfants rejetés, construction
de puits et barrage, panneaux solaires
dans des villages reculés… La mission
a construit plusieurs écoles, mais à
Bembéréké, c’est l’internat de la mission
qui est intéressant. Cet internat, « non
confessionnel », permet aux enfants
pauvres des villages éloignés d’être
hébergés et pouvoir ainsi suivre les
cours dans les écoles ou le collège de
la commune. La mission leur assure le
petit-déjeuner et au-delà, si les familles
ne peuvent pas subvenir à ces besoins.
Un éducateur est en permanence au
service des internes. Une bibliothèque
est ouverte à tous les jeunes qui le
souhaitent. L’internat était en cours
d’agrandissement au mois d’août
dernier. La mission soutient aussi
des jeunes universitaires originaires
de la région. J’ai été vraiment touché
par ces œuvres et j’essaierai, dans
la mesure de mes moyens d’aider la
mission. Le manque d’éducation est
tellement important là-bas ! Vous verrez
ce que je proposerai plus tard sur
www.roissymail.com
Le Père Alejandro, dans
l’église de la mission
catholique de Bembéréké.
63
Cavaliers bariba à la Gaani de Nikki.
fête annuelle de la Gaani, dans la ville
de Nikki ? C’est la grande cérémonie,
au mois d’avril, de l’ethnie Baatonou,
(ou Baatombou, le nom de Bariba
ayant été donné par les colons français,
sans que je n’aie jamais bien compris
pourquoi). Mais les autres ethnies qui
peuplent le territoire y participent
aussi avec joie. Les origines de cette
fête (Gaani signifie « libération »)
remontent au temps où les musulmans
avaient voulu convertir les Baatonou.
Elle se déroule chaque année autour
du roi (le « Sinaboko »). J’ai eu la
chance et l’honneur d’y participer de
très près (et de rencontrer le roi dans sa
chambre !) grâce à mes amis de la radio
locale « NonSina », de Bembéréké (j’en
avais rendu compte dans RoissyMail
n°227, que je vous conseille de relire
sur www.roissymail.com, dans les
archives). Il se passe plein de choses
pendant ces jours de fêtes où la ferveur
populaire est grande (tout le monde y
vient, parfois de loin, « endimanché »),
mais le grand moment, à mes yeux, ce
sont les démonstrations des princes à
cheval dans la grande cour royale.
Les Baatonous sont des cavaliers
légendaires et émérites. Le spectacle
est époustouflant. Allez-y !
Porto Novo :
la capitale du Bénin
Si je ne parle pas de Porto-Novo, je vais
avoir des problèmes ! On parle toujours
de Cotonou, mais, officiellement c’est la
ville de Porto-Novo (nom donné à la ville
par les Portugais, avant que les Français
ne leur reprennent) qui est la capitale
du pays, habitée principalement par
les ethnies yoruba et goun. Ceci pour
des raisons historiques, certainement
pour ne pas faire de jaloux entre les
deux cités. Le siège de la Présidence
de la République et les principaux
ministères sont à Cotonou, mais celui
de l’Assemblée nationale est à PortoNovo. Cette ville, proche du Nigéria,
fut longtemps dans un piteux état, est
redevenue agréable.
Il y a un musée ethnographique très
intéressant à visiter et le spectacle de la
lagune depuis l’hôtel Beaurivage (qui
gagnerait à s’améliorer) est splendide.
Et, aussi, à voir, la Grande Mosquée au
style architectural original, inspiré du
style des églises baroques du Brésil,
rapporté par les Afro-brésiliens, ces
Avions sur Cotonou
Le mieux est de voir sur des sites comme opodo.fr, ou lastminute.
com pour avoir une idée des opportunités. Il y a le choix, même si
l’on peut déplorer le coût élevé des vols directs. Air France est
bien sûr là et fait des vols directs Paris Cotonou qui sont, et c’est
dommage, assez chers la plupart du temps. Mais on peut trouver
des opportunités intéressantes « Air France » sur les sites. Sinon,
il y a Royal Air Maroc, qui fait escale à Casablanca, beaucoup moins
chers, pour des vols impeccables (je l’ai déjà prise). Signalons aussi
Air Sénégal international, qui fait escale à Dakar ou encore Afriqya
Airways, la compagnie libyenne, qui fait escale à Tripoli (mais la route
est longue et… sans alcool…). D’une manière générale, les vols sur
l’Afrique sont beaucoup plus chers que leurs équivalents (en km) sur
l’Amérique ou sur l’Asie. C’est bien dommage.
anciens esclaves revenus du Brésil fin
19e siècle. Pas loin de Porto Novo, une
idée : visiter le marché d’Adjarra. J’y suis
allé plusieurs fois, c’est un petit marché
où l’on trouve des tas de médicaments
traditionnels, tous aussi bizarres les uns
que les autres.
On y trouve des tambours traditionnels
et des belles et rares statues (j’en avais
acheté 2 belles, grandes, que j’ai offertes
ensuite à mon cousin d’Epinal) et aussi
des poteries en terre cuite, une autre
spécialité des artisans locaux (vous
pourrez manger, non loin du marché,
un excellent porc grillé au feu de bois !)
ll y a aussi une forge impressionnante :
on se demande comment font les
forgerons pour supporter la chaleur qui
vient s’ajouter à celle de l’air ambiant.
Adjarra ! Notez bien ce nom, si vous
allez à Porto-Novo…
En fin de compte…
Bien sûr, tout ce que j’ai décrit
ici n’est qu’une petite partie du
potentiel touristique du Bénin. Vous
trouverez dans l’encadré des infos
complémentaires : sites web, tuyaux…
Bon voyage ! ■
Eric Veillon
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