16 juin - Réseau de veille en tourisme

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16 juin - Réseau de veille en tourisme
Le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme
Partenaires principaux
ÉDITION DU 16 JUIN 2004
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Les parcs à thèmes en Amérique du Nord: maturation, consolidation et
diversification
Comportement de vacances des Québécois
Hôtellerie: un client satisfait n'est pas toujours fidèle
L'industrie du tourisme se dote d'un «dot-travel»
Un téléphone cellulaire pour ouvrir les portes des chambres d'hôtels
2024: À quoi ressemblera l'hôtel du futur?
Les parcs à thèmes en Amérique du Nord: maturation, consolidation et diversification
[Thème de veille : Produits et activités]
[27 avril 2004] Ces dernières années, l'industrie des parcs à thèmes a connu une expansion rapide. C'est
en Europe et au Japon que la croissance s'est focalisée ces derniers temps, puisqu'aux États-Unis,
l'industrie est arrivée à maturité après 30 ans de progression. À ce chapitre, le Québec n'occupe pas une
place de choix et pourtant Edmonton a réussi un exploit.
Bref, en 2004, les maîtres mots de ce secteur sont: maturation, consolidation et diversification.
Réalité américaine
L'industrie des parcs d'attractions aux États-Unis est de loin la plus grande du monde. On compte approximativement
40 parcs à grande échelle et 55 parcs de grandeur moyenne. Durant les dix dernières années, ceux-ci ont vu leur
croissance friser un taux annuel composé d'environ 3%.
Caractérisé par une période de lancement, initiée par Disney vers la fin des années 1950-1960 et suivie d'une période
de croissance rapide durant les années 1970-1980, ce secteur vit actuellement une phase de maturation qui nécessite
une diversification et l'instauration de nouveaux concepts.
Trois grands principes
Puisque l'industrie devient de plus en plus concurrentielle, il est nécessaire de tenir compte des trois grands principes
suivants:
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Création d'une identité unique: par le développement d'un caractère propre (comme Mickey et ses amis), une
forme architecturale originale, des événements et une programmation spéciale ou une combinaison de ces
derniers;
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Proposition d'une masse critique d'attractions: selon certains analystes, le niveau d'investissement pour
attirer le touriste international doit généralement excéder 150 millions $US. Le succès sera plus important si la
haute technologie est combinée avec un service de qualité;
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Développement d'activités complémentaires: comme les hôtels haut de gamme, proposer des équipements
permettant la tenue de séminaires et de conférences, des activités sportives - golf, tennis, nautisme, excursions
touristiques dans la région, etc.
Diversification et retailtainment
Face à l'explosion du nombre de «baby-boomers», plusieurs de ces attractions ont compris la nécessité de revoir leur
positionnement. Jadis situés aux abords des grandes villes (au temps où le terrain était peu coûteux), les lieux de
divertissement commencent à réintégrer les zones suburbaines en se localisant, par exemple, dans des centres
commerciaux. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui le retailtainment (une contraction des mots retail, distribution et
entertainment, divertissement).
Certains magasins, qualifiés déjà «d'espaces d'aventure» ou encore de «lieux de vie», offrent des mises en scène d'un
niveau jusqu'à maintenant pratiquement inégalé: décors de cinéma, ambiance de parc d'attractions, etc.
Et l'on voit apparaître de nouveaux types de centres de divertissements, conviviaux, ludiques et interactifs, parfois
combinés à des activités récréatives extérieures comme un mini-golf, des restaurants à thèmes, des attractions
spécifiques pour les enfants, des mini-aquariums et beaucoup plus (par exemple, le West Edmonton Mall).
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West Edmonton Mall
En raison des retombées directes (chiffre d'affaires au m²) et indirectes (image des enseignes), ce phénomène ne peut
être réduit à une simple anecdote. Selon certains spécialistes du secteur, cette diversification devrait continuer tandis
que les entrepreneurs cherchent de nouveaux créneaux encore mal ou inexploités.
Un complexe récréotouristique à Mirabel?
La dernière semaine d'avril, les administrateurs de l'aéroport de Mirabel ont lancé un appel d'offres international afin
de trouver un locataire pour l'aérogare, l'édifice à bureaux de huit étages et le stationnement adjacent de 5000 places.
Les personnes intéressées ont jusqu'au 15 septembre de cette année pour soumettre leur projet et leur plan d'affaires.
Pourquoi ne pas recycler cet espace gigantesque en centre récréotouristique: paint-ball, quilles, karting, salle
d'escalade...? Un projet «gigantesque et délirant», à l'image du Technoparc que les frères Reichman voulaient
aménager sur le Bikerdike, dans le port de Montréal.
Ou de nouveaux studios de tournage pour l'industrie cinématographique?
Ailleurs dans le monde, des aéroports industriels et de passagers ont été recyclés: en centre sportif (le complexe
Helliniko, construit sur le site de l'ancien aéroport d'Athènes, en Grèce), en parc d'exposition et centre de congrès
(comme Alpexpo, le centre d'exposition de Grenoble, en France), en centre de Formule 1 ou de tennis, en Disneyland,
etc.
Françoise Mommens
Sources:
Hotel News Resource. «Travelers Who Visit Theme And Amusement Parks Prove To Be A Lucrative Market», 9 avril
2003.
Euromonitor. «Theme Parks in the USA», septembre 2003.
Jones, Clive B. et John Robinett. «The Future of Theme Parks in International Tourism», Economics Research
Associates (San Francisco) [www.econres.com].
Le Droit. «Mirabel se cherche des locataires», 29 avril 2004, p. 28.
Comportement de vacances des Québécois
[Sondages : Derniers sondages]
[1er juin 2004] Les Québécois choisissent majoritairement de séjourner dans leur province, lorsqu'ils
prennent des vacances de trois jours ou plus. Environ 43% prennent leurs vacances à l'extérieur du
Québec. L'Europe (7,4%) et la Floride (6,7%) sont les deux principales destinations de ceux qui voyagent
à l'étranger.
C'est ce qui ressort de deux sondages menés par les firmes Léger Marketing et Écho Sondage sur le comportement de
vacances des Québécois. Ceux-ci sont un peu moins nombreux à partir en vacances l'hiver que l'été mais, quelle que
soit la saison choisie, ils partent généralement plus d'une fois.
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Vacances d'hiver 2002-2003 (novembre à avril)
• 46% des Québécois ont réalisé au moins un séjour touristique au cours de l'hiver. Parmi ceux-ci, 62% ont
effectué plus d'un séjour au cours de cette période (graphique 1).
• Ceux qui voyagent le plus souvent sont les résidants de la région métropolitaine de Québec (53%), les 35-44
ans (54%), les couples sans enfant (54%), les ménages dont le revenu annuel est supérieur à 60 000$
(59%) et les professionnels (60%).
Vacances d'été 2003 (mai à octobre)
• 49% des Québécois ont réalisé au moins un séjour touristique au cours de l'été. Parmi ceux-ci, 55% ont
effectué plus d'un séjour au cours de cette période (graphique 2).
• La tendance à effectuer plus d'un séjour touristique au Québec est nettement plus marquée chez les 35-44
ans (62%) et les résidants de la région métropolitaine de Québec (64%).
• Parmi ceux qui voyagent, 79% ont effectué plus d'un séjour touristique.
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Le graphique 3 illustre la répartition des choix de destination à l'extérieur du Québec.
Lorsqu'ils partent, que font-ils et combien de temps?
Les activités de loisirs les plus populaires durant les séjours touristiques des Québécois au Québec sont les suivantes
(plusieurs mentions possibles):
• Plein air et aventure (27%)
• Visites d'attractions touristiques (16%)
• Vélo, pistes cyclables (12%)
• Musées, sites historiques (11%)
• Baignade (9%)
• Spectacles culturels (8%)
• Sites naturels, parcs (7%)
• Fêtes, festivals (7%)
• Pêche (6%)
• Ski alpin, planche à neige (4%)
• Golf (4%)
• Croisière, croisière-excursion (3%)
• Nautisme (2%)
• Chasse (2%)
• Casino (2%)
• Motoneige (2%)
On constate que pour la grande majorité des Québécois, les plus longues vacances annuelles au Québec ne dépassent
pas sept jours (graphique 4). En fait, seulement 5% des vacanciers ont effectué un voyage d'agrément de plus de
deux semaines au Québec au cours des douze derniers mois.
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Plusieurs adoptent les forfaits
Plus d'un vacancier québécois sur cinq (22%) privilégie l'achat de forfaits touristiques. Ce sont les ménages disposant
d'un revenu supérieur (plus de 60 000$) qui s'avèrent les plus intéressés par les forfaits (29%), de même que les
couples avec des enfants (28%). Les touristes ayant acheté des forfaits pour leurs vacances au Québec ont surtout
choisi des formules combinant hébergement et restauration (46%), ainsi qu'hébergement et activités (29%).
Pourquoi ne partent-ils pas?
Les raisons invoquées pour ne pas prendre de vacances sont les suivantes (deux mentions possibles) :
• Raisons financières (23%)
• Raison de santé/âge (11%)
• Motifs liés au travail (13%)
• Pas eu de vacances (5%)
• Manque de temps (13%)
• Aucune raison en particulier (14%)
• Manque d'intérêt (12%)
Le manque d'argent se révèle un facteur encore plus important (30%) pour les familles ayant des enfants.
L'Internet et les vacances
La propension à prendre des vacances est nettement supérieure chez les ménages ayant accès à Internet (à la maison
ou au bureau). Quelque 78% de ceux-ci ont pris des vacances au cours des douze derniers mois. Parmi tous les
ménages n'ayant pas pris de vacances, près de la moitié (48%) n'ont pas accès à Internet.
Internet est davantage utilisé pour planifier et acheter des prestations de voyage lors d'un séjour à l'extérieur du
Québec. Deux Québécois sur trois n'utilisent toujours pas Internet pour la planification de leurs voyages. Cette
proportion passe à trois Québécois sur quatre lorsque les vacances sont prises au Québec.
Lorsqu'Internet est utilisé pour acheter des prestations de voyage, c'est principalement pour l'hébergement. Ce sont
les 18-34 ans qui profitent le plus d'Internet pour planifier leur voyage (38% contre 16% chez les 55 ans et plus). Fait
intéressant, plus de 40% des lookers (ceux qui utilisent Internet pour planifier leurs voyages) deviennent des bookers,
c'est-à-dire qu'ils achètent en tout ou en partie une prestation touristique sur Internet.
La première étude, qui a permis de colliger ces données, a été réalisée auprès de 1000 personnes en novembre 2003
par Léger Marketing pour la Société des attractions touristiques du Québec (SATQ). La deuxième, réalisée par Écho
Sondage en février 2004 pour le Réseau de veille en tourisme, a été menée auprès de 617 ménages.
Claude Péloquin
Sources:
Léger Marketing. «Étude auprès de la population - Comportements touristiques des Québécois à l'intérieur
de leur province», novembre 2003.
Réseau de veille en tourisme / Écho Sondage. «Départs en voyage des Québécois, hébergement et
Internet», février 2004.
Hôtellerie: un client satisfait n'est pas toujours fidèle
[Thèmes de veille : Gestion]
[2 juin 2004] Fidéliser la clientèle n'est pas chose facile. Des sommes importantes sont dépensées
annuellement dans des programmes de fidélisation pour tenter de conserver sa clientèle ou de rallier les
infidèles. Une étude de Cornell University révèle qu'il est difficile de créer un lien indéfectible entre fidélité
et satisfaction.
Est-il encore utile de répéter que les clients fidèles sont moins «coûteux» à servir que la nouvelle clientèle? Un
client satisfait est moins sensible au prix et à la concurrence, il contribue à la publicité en recommandant le
produit et la probabilité de le fidéliser est plus grande.
La relation entre la satisfaction et la fidélité de la clientèle se révèle ambiguë. Plusieurs études rapportent un
lien significatif entre ces deux composantes, alors que d'autres révèlent que la satisfaction joue un rôle minime
dans la fidélité.
Les chercheurs de Cornell ont déterminé trois éléments à évaluer:
• la satisfaction du client lors de son séjour à l'hôtel;
• la fidélité, qui fait en sorte que le client revient toujours au même endroit et est peu réceptif à la
sollicitation de la concurrence;
• l'investissement de temps et d'effort de recherche nécessaire pour trouver une alternative ou découvrir
un nouvel établissement.
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Qui sont les fidèles et les infidèles?
L'analyse du comportement des clients a permis de dégager quatre types de profils. Les satisfaits fidèles et
les insatisfaits infidèles ont le même comportement: satisfait, on reste; insatisfait, on change. Les deux
autres groupes divergent. Les satisfaits infidèles préfèrent le changement à la routine. Quant aux
insatisfaits fidèles, malgré leurs commentaires négatifs, ils ne font pas l'effort de regarder d'autres
possibilités.
Parmi les éléments de satisfaction des clients satisfaits et fidèles, le rôle du personnel devance les
caractéristiques physiques, ce qui vient renforcer les conclusions d'études antérieures soulignant l'importance
des ressources humaines dans le domaine des services.
Outre la satisfaction, la fidélité des satisfaits fidèles s'explique aussi par le même côté «paresseux» qu'ont les
insatisfaits fidèles. L'intérêt envers l'investissement de temps et d'efforts de recherche pour trouver un autre
établissement se révèle faible.
L'étude indique également que:
• les femmes choisissent un hôtel qui leur permet de s'identifier à l'image projetée et au caractère
familier de l'hôtel. Les hommes privilégient la renommée afin de réduire le risque.
• les clients âgés de plus de 55 ans ont le même comportement que la clientèle féminine quant au choix
de l'hôtel. Ils se retrouvent généralement parmi les clients satisfaits et fidèles, alors que le profil
satisfaits infidèles regroupe les plus jeunes.
• le niveau de scolarité n'a pas d'influence directe sur la satisfaction et la loyauté.
• les personnes à revenus élevés affichent un niveau d'engagement (temps et effort de recherche) moins
important que les gens à revenu plus faible.
• la clientèle d'affaires est généralement la moins fidèle, la moins satisfaite et la moins engagée. Les
voyageurs qui combinent affaires et agrément sont plus déloyaux, peu importe leur niveau de
satisfaction.
Un pas vers la bonne direction
On peut conclure que ce ne sont pas tous les clients qui doivent être ciblés par des efforts de fidélisation. Les
clients les plus fidèles et satisfaits peuvent devenir infidèles pour des raisons hors de notre contrôle et d'autres
(satisfaits infidèles et insatisfaits fidèles) ne guident pas leur choix en raison de la satisfaction.
Les programmes de fidélisation à l'assaut de la collecte d'information
C'est à coup de dizaines de millions de dollars que les grandes chaînes hôtelières investissent dans les
programmes de fidélisation. Bon nombre d'entre elles ont décidé de «pénaliser» les clients d'affaires qui
n'adhèrent pas à leur programme - surcharge pour plusieurs services (accès Internet, appels téléphoniques,
etc.), chambre moins bien située, paiement d'une journée additionnelle pour une heure de départ prolongée,
tarif élevé en période de pointe, file d'attente au comptoir d'enregistrement...
Les programmes de fidélisation n'ont pas pour seul but que de séduire avec un tas d'avantages. L'inscription à
ces programmes permet la collecte d'une mine de renseignements considérés comme cruciaux dans toute la
dynamique de marketing et de fidélisation. Même ceux qui déclinent l'adhésion sont fichés. Egroup
Communications de Miami évalue que l'industrie hôtelière américaine a amassé de l'information fiable sur à
peine 10% de sa clientèle d'affaires.
Les hôteliers voient l'information comme la clé de leur croissance.
Michèle Laliberté
Sources:
Skogland, Iselin et Judy A. Siguaw. «Understanding Switchers and Stayers in the Lodging Industry», The
Center for Hospitality Research at Cornell University, janvier 2004, 31 pages.
Elliott, Christopher. «Hotels get pushy about their loyalty programs», New York Times, 1er juin 2004.
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L'industrie du tourisme se dote d'un «dot-travel»
[Thèmes de veille : e-tourisme et distribution]
[20 mai 2004] Après le .com et le .ca, voici maintenant le «.travel» sur Internet. Lors du dernier sommet
du World Travel & Tourism Council (WTTC) tenu au Qatar, une coalition touristique annonçait que les
exploitants devraient bénéficier, dès août 2004, d'un domaine Web dédié. Les acteurs oeuvrant dans
l'industrie pourront faire la demande d'enregistrement de leur adresse Internet et obtenir l'extension
«.travel»
À la différence des .com ou de la plupart des autres domaines, la classification des sites à l'intérieur du domaine se
fera sous la forme d'un annuaire avec des répertoires, à l'image de ce que propose l'indexation du portail Yahoo!. Les
organisations intéressées à s'y inscrire devront fournir le profil de l'entreprise et le détail de leurs activités. Il s'agit
d'une initiative de la Travel Partnership Corporation (TTPC), une coalition regroupant plusieurs décideurs de
l'industrie, dont le président du WTTC et le vice-président de l'IATA.
L'arborescence du domaine «.travel» se divisera en plusieurs catégories, ce qui facilitera son référencement. Le TTPC
estime à plus de 500 000 le nombre d'organisations qui se prévaudront d'une adresse «.travel».
Ainsi, Expedia.com pourra également s'afficher en tant que Expedia.travel. Jusqu'à maintenant, le fil conducteur des
sites touristiques sur Internet reste associé à un lieu géographique, à un secteur ou à un fournisseur de services. Un
domaine dédié et facilement repérable permettra de faire converger les sites vers un intérêt commun: le tourisme.
Un positionnement clair
Sur le plan de la commercialisation et de la reconnaissance internationale, une telle uniformisation peut certainement
s'avérer profitable aux éventuels adhérents. Le terme travel jouit d'une universalité certaine et son utilisation élargie
sur Internet aura pour effet de créer un branding fort dont le secteur pourra tirer profit. Un contrôle exercé selon
des critères d'application aura l'avantage de limiter les candidatures non désirables ou non représentatives de
l'industrie. Le vocable travel comporte également l'intérêt d'être vendeur et surtout très facile à retenir à
l'intérieur d'une adresse Internet. On peut s'attendre à ce que le «.travel» soit, pour les entreprises, un très
bon générateur de trafic sur le Web.
Lors d'une première tentative en 2000, l'IATA avait échoué à obtenir un nom de domaine dédié aux voyages. L'échec
s'expliquait en partie par l'opposition de certains secteurs, dont les agences de voyages, qui craignaient que les
transporteurs aériens n'exercent un contrôle sur les détenteurs potentiels du privilège. C'est le conseil d'administration
du TTCP qui aura le mandat de déterminer la tarification, les critères d'admissibilité, la sélection parmi les demandes
d'adresses, et d'assurer les communications et la gestion d'éventuels conflits. La création d'un moteur de recherche
spécifiquement dédié au répertoire des «.travel» est également prévue.
Bénéfices pour le Québec
Les avantages de ce nouveau domaine s'appliquent évidemment aux organisations québécoises. L'uniformisation
linguistique du suffixe présente, sans ambiguïté, la sphère d'activités de son adhérent. Sans quoi, les entreprises du
Québec doivent utiliser le .com, parfois trop généraliste, ou encore le .ca qui, trop souvent, manque d'identité sur la
scène internationale.
L'ICANN (Internet Corporation for the Assignment of Names and Numbers) est l'organisme officiel de gestion et
d'attribution de nouveaux noms de domaine au niveau international. En mars 2003, huit nouveaux noms de domaine
lui ont été proposés, parmi lesquels «.travel» pour les sites de voyages et de tourisme. Une seconde phase de
procédure d'approbation est prévue afin de compléter le processus d'ici la fin de l'année 2004.
Claude Péloquin
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Domain News. «New Bid For Dot-Travel As Net Address», [www.domainsmagazine.com], 24 mars 2004.
Browne, David.«New domain for travel trade likely this year», Travelmole [www.travelmole.com], 10 mai 2004.
Verrastro, Nick. «Dot-Travel Site for Agents», New.net [www.new.net], 15 septembre 2003.
Un téléphone cellulaire pour ouvrir les portes des chambres d'hôtels
[Thèmes de veille : e-tourisme et distribution]
[1er juin 2004] Dans un précédent article (Réserver ou acheter des billets via une affiche publicitaire),
nous soulignions que, d'ici quelque temps, il sera possible d'ouvrir sa porte de chambre d'hôtel grâce à un
téléphone cellulaire plutôt qu'à l'aide d'une clé physique ou magnétique. Et bien ce futur se rapproche de
plus en plus, car Connect Technologies, une entreprise japonaise (Tokyo), a développé un système de
fermeture électronique utilisant comme clé un téléphone portable.
Disponible en août prochain, ce service intégrera une puce spéciale, sans contact, dans la plupart des téléphones
cellulaires distribués par la majorité des opérateurs japonais. Cette puce permettra la transmission d'information vers
un récepteur ad hoc, tel qu'un distributeur de boissons, un portique de métro, une porte d'appartement ou
de chambre d'hôtel, etc.
Le système utilise un serveur général où sont stockées toutes les informations nécessaires à la gestion, dont un
logiciel de fermeture et d'ouverture automatique des portes par une connexion Internet. Il sera donc possible d'ouvrir
et de fermer la porte en pointant simplement son téléphone cellulaire dans sa direction.
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Le serveur central permettra également, très facilement et rapidement:
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de faire des copies de la clé;
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d'annuler certaines clés en cas de perte, de vol ou d'accès frauduleux.
Seule ombre au tableau, le coût! Il faudra débourser environ 5 millions de yens (soit environ 62 000 $CA) pour
équiper 30 chambres, sans compter les frais de maintenance.
Françoise Mommens
Sources:
The Nihon Keizai Shimbun. «Connect Tech Devises Cell-Phone-Based Condo Locking System», 25 mai 2004.
Bruel, Sébastien. «Les portables remplaceront peut-être bientôt les clés», BE Japon 320 (Bulletin électronique du
Japon - Ambassade de France au Japon), 31 mai 2004.
2024: À quoi ressemblera l'hôtel du futur?
[Sous surveillance : Produits émergents]
[18 mars 2004] De quoi auront l'air nos vacances en 2024? Deux architectes, Ken Hutt et Nadi Jahangari
(M3 Architects), ont profité du Forum Thomson 2003 pour présenter leurs réflexions sur «l'hôtel de
demain».
Réuni en colloque à Londres, un panel d'experts rassemblés par le voyagiste britannique Thomson a tenté de définir
les visions et les défis du secteur touristique en 2024.
Selon eux, les grandes tendances du tourisme en 2024 se résument ainsi:
• des hôtels mobiles et respectueux de l'environnement;
• la Chine comme destination numéro un des vacanciers;
• un aller-retour Londres / New York à 90 $US;
• l'introduction du Cosmoplane, un avion gros-porteur reprenant la technologie du Concorde;
• des paquebots de croisière conçus comme de véritables centres de loisirs (avec des parcs d'attractions à
thème, des salles de sport, de cinéma et de concert);
• des croisières sous-marines;
• etc.
Qu'en sera-t-il des hôtels?
L'hôtel mobile
Le panel d'experts prévoit aussi que les touristes prendront des vacances taillées sur mesure, dans des hôtels en
forme de «cocon», ou encore de «cosse à haricot» selon certains, surmontés d'une antenne géante. Ces véritables
structures ambulantes, préfabriquées en usine, pourront être démontées et déplacées n'importe où, en fonction des
besoins touristiques.
Imaginez un de ces «cocons» futuristes au fin fond de l'Amazonie ou dans l'Antarctique! Ils pourraient demeurer en
place jusqu'à 15 ans ou être démantelés, facilement et rapidement, et transportés vers d'autres destinations,
advenant un changement de goût des voyageurs.
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Érigé sur des échasses, cet hôtel-cocon serait accessible par hélicoptère, directement de l'aéroport ou du port le plus
proche.
Il serait situé à proximité des communautés locales indigènes, tout en minimisant le plus possible les dommages
causés à l'environnement local. Conçu pour fonctionner de façon maximale en autarcie, il générerait sa propre énergie
et serait équipé d'unités de recyclage des déchets.
Un écho au développement durable
Cette vision peut paraître utopique, mais fait écho à tout le phénomène de développement durable et de tourisme
écologique, et constitue une formule visant à réconcilier le développement économique et social, la protection de
l'environnement et la conservation des ressources naturelles.
Imaginez un hôtel, implanté dans un environnement protégé, mais participant activement à la sauvegarde de la
biodiversité avoisinante... un tourisme durable à petite échelle.
Des pièces modulables
Ces hôtels auraient des chambres de différentes tailles. La décoration des pièces, active et mouvante, pourrait être
adaptée aux conditions et aux goûts de chacun. Les technologies de l'information associées permettront aux
utilisateurs de combiner travail et loisirs sans interférence. Les vacances du futur seront accessibles à la demande et le
cocon et la décoration refléteront les différences de classes économiques, en fonction du budget des vacanciers.
À l'intérieur des pièces modulables, les murs comme les planchers et les plafonds retransmettront des images - vue de
l'océan ou fenêtre sur la jungle - qui varieront selon l'humeur et l'état d'esprit des invités.
De la technologie à revendre
Les voyages de l'avenir - définis comme des «vacances douces» - combineront travail et loisirs, le tout savamment
encadré par la technologie dernier cri et très sophistiquée. Même les enfants auront accès aux jeux vidéo les plus
récents, autant de temps qu'ils le désirent, pendant que papa et maman travailleront dans la pièce à côté.
Réalité ou pure fiction?
Certaines images peuvent faire sourire, mais est-ce vraiment fou de penser que telle pourrait être la réalité d'ici 20
ans?
Si en 1980, on vous avait dit que 24 ans plus tard, vous pourriez:
• recharger automatiquement et grâce à Internet ou un quelconque système sans fil, le frigo ou le mini-bar;
• faire des réservations d'hôtels ou des locations de voiture avec un téléphone cellulaire;
• regarder un écran LCD capable d'afficher des images différentes sur ses faces avant et arrière;
• payer vos menues dépenses avec un portefeuille électronique...
L'auriez-vous cru?
Françoise Mommens
Sources :
HTR Eurotrends et Marketing, n° 110-111, mars 2004.
The Thompson Future Holiday Forum, TUI UK.
Domoclick. «2024: Voyage dans l'architecture des hôtels du futur», 20 janvier 2004.
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