Kamel Messaoudi, L`hommage d`un village kabyle

CHAÂBI
Kamel Messaoudi,
L’hommage d'un village kabyle
Kamel Messaoudi l'interprète de
Echamaâ (la bougie) aurait soufflé sa 43e
bougie le 30 janvier dernier. L'association
culturelle Kamel Messaoudi du village AitBouali (commune de Fréha), dont est
originaire l'artiste chaâbi, a décidé
d'organiser un hommage à sa mémoire, à la
Maison de la culture de Tizi-0uzou. Etalé
sur deux jours (mercredi et jeudi derniers),
le programme de cette manifestation
comportait des expositions, une
représentat i o n d ' u n e p i è c e t h é â trale
intitulée L'ampleur de la déchirure et un
gala musical avec les chanteurs Hacène
Ahras, Abdelkader Chercham et El Hadi El
Anka notamment.
Kamel Messaoudi est né le 30
janvier 1961 à Bouzaréah (Alger) au sein
d'une famille modeste . S a c a r r i è r e
artistique fut brève : il est mort le 10
décembre 1998, victime d'un accident de la
circulation près de la capitale. Mais il avait
eu le temps d'apporter une note de
fraîcheur au chaâbi grâce à sa guitare, sa
voix grave et mélancolique e t s o n style
particulier, sobre et élégant (à l'image du
personnage). Les amoureux du chaâbi,
surtout les jeunes, fredonnait ses chansons
comme Ya Denia (Ô.vie!), Echamaâ un de
ses plus gros succès El Wadaâ (au revoir
!), Naâraf’ha chebba (je la connais belle)
et tant d'autres, Ghir khelini n'rouh (laisse
moi partir) est sa dernière chanson. Kamel
Messaoudi est parti à la fleur de l'âge non
sans démontrer que la musique chaâbie a
encore de beaux jours devant elle et que le
public aime la création dans ce domaine et
ne se contente plus des reprises des
chansons anciennes, si belles soient-elles.
K.B.
L’Authentique – Dimanche 08 Février 2004