Produits d`amaigrissement : fuyez Internet
Transcription
Produits d`amaigrissement : fuyez Internet
BIEN-ÊTRE & SANTÉ Produits d’amaigrissement : fuyez Internet ! Toujours demander conseil à un professionnel de santé Dans un rapport d’expertise, rendu public, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) met en garde le public contre les produits de santé, proposés aux fins d’amaigrissement. Elle insiste, notamment, sur le danger réel lié aux achats sur Internet. «A ce jour, la vente de médicaments sur Internet est interdite en France», rappelle l’agence. «Néanmoins, de nombreux sites proposent la vente, en ligne, de produits à visée amaigrissante, dont des médicament». Or, bien souvent, les produits en question ne sont pas adaptés au cas de chacun, leur provenance est inconnue ou imprécise et leur authenticité, pas plus que leur sécurité, ne sont garanties. «Cer- tains produits présentés comme des compléments alimentaires peuvent contenir une ou plusieurs substances médicamenteuses, qui présentent des contre-indications», prévient, également, l’ANSM. Au travers de ses missions d’évaluation, de contrôle et d’inspection, l’agence a pris un certain nombre de mesures et de décisions, pour prévenir les risques inhérents à ces produits. Elle a, également, mis en œuvre différentes mesures de surveillance et des mécanismes de sanctions, pour détecter, puis faire cesser les contrefaçons et autres falsifications de médicaments. Elle travaille, pour cela, en étroite collaboration avec l’autorité judiciaire, ainsi qu’avec les services de police, la gendarmerie et les douanes. En raison d’une balance bénéfice/ risque jugée négative, l’ANSM a, par exemple, ordonné le retrait du marché, de médicaments indiqués dans le surpoids et l’obésité, comme la sibutramine et le rimonabant. Certaines plantes à l’origine d’effets indésirables, comme l’Ephedra, ont, également, été interdites. «La prise en charge de l’obésité ou du surpoids ne s’avère bénéfique que si elle repose sur une prise en charge globale, individualisée, à long terme et éclairée par l’avis et les conseils de professionnels de santé», rappelle l’agence. C’est pourquoi elle recommande, au public, de toujours s’adresser à un professionnel de santé. «Le recours à un produit de santé, pour aider à l’amaigrissement ne doit se faire que sur les conseils d’un professionnel de santé. Il vérifiera que ce produit peut vous être bénéfique, sans vous exposer à un danger». Aller plus loin : Lire le rapport d’expertise sur l’évaluation des risques liés à l’utilisation des produits de santé à des fins d’amaigrissement; Prendre connaissance de l’Aide-mémoire de l’OMS, sur les médicaments contrefaits Sans cigarettes, combien de kilos en plus ? Selon un travail français, le sevrage tabagique entraînerait une prise de poids moyenne de 4,7 kilos sur un an. Ce n’est donc pas si cher payé que le prétend la rumeur, qui évoque, plutôt, le chiffre de 7 kilos… Par ailleurs, c’est durant les 2 mois suivant le sevrage que la prise de poids serait la plus importante. La progression de la courbe de poids ensuite, se réduirait considérablement. 36 Santé-MAG N°08 - Juillet 2012 Le Pr Henri-Jean Aubin et son équipe de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif, ont procédé à la méta-analyse de 62 études différentes, portant sur le lien entre sevrage tabagique et prise de poids. D’après leurs observations, cette dernière serait très rapide durant les deux premiers mois, avec un gain cumulé de 3,4 kilos. Dès le troisième mois, cependant, elle commence à ralentir, pour ne plus dépasser 600 grammes, en 30 jours. Autrement dit, au fil des mois, l’impact pondéral du sevrage tabagique serait mince. C’est un message essentiel, car de nombreux ex-fumeurs rechutent… à cause de leurs kilos en trop. Or, une fois les trois premiers mois passés, il est important qu’ils sachent que le plus dur est derrière. En ce qui concerne la progression de leur courbe pondérale, bien sûr. L’auteur insiste sur la très grande hétérogénéité de ses résultats. Au bout d’un an de sevrage, 16% des ex-fumeurs avaient maigri. A l’inverse, 13% avaient pris plus de 10 kilos. Par ailleurs, il ne semble pas que le recours aux substituts nicotiniques diminue l’importance de la prise de poids, sur un an. Rappelons qu’en France, l’Assurancemaladie prend en charge tous les traitements par substituts nicotiniques. Patch, gomme, pastilles, inhalateurs sont remboursés à hauteur de 50 euros par an et par bénéficiaire. Seule condition : qu’ils soient prescrits par un médecin ou une sage-femme. Pour les femmes enceintes, ce montant a même été porté à 150 euros, le 1er septembre 2011