Paris et ses cafés - Bachibac, direction Paris

Transcription

Paris et ses cafés - Bachibac, direction Paris
Paris et le Café.
Le Café est le lieu français par excellence. Un Café est tout d’abord l’endroit où l’on consomme
typiquement du café mais il peut aussi signifier un événement culturel ou social, ou
simplement un lieu propice au travail personnel, à la détente, à la création ou aux rencontres.
Dans la culture des cafés, on distingue les cafés littéraires et leurs dérivés, les cafés-concerts,
les cafés-restaurants, les coffee-shop, etc. La capitale se retrouve inondée de cafés en tout
genre. Cependant, s’il y a un quartier à retenir, c’est celui de Saint-Germain des Prés, avec le
café des Deux Magots et le café de Flore, les deux cafés les plus typiques de Paris.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Deux_Magots
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9_de_Flore
Document 1 : Patrick Modiano, Une jeunesse, extrait pp. 18-20, 1981.
Document 2 : Patrick Modiano, Une jeunesse, extrait pp. 44-45, 1981.
Document 3 : Photos des cafés parisiens, auteurs variés.
Document 4 : Étienne Daho, Paris Le Flore, Paris, 1991.
Document 5 : Jacques Roubaud, La forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur des
humains, Paris, 2 passages.
Document 6 : Olivier Nakache, Eric Toledano, Intouchables, 2010, extrait vidéo.
Document 7 : Louis Aragon, Aurélien, Paris, 1944, extrait pp. 205-206.
Le document 1 est un extrait d’Une Jeunesse de Modiano. Il s’agit du début du roman,
lorsque Louis se souvient de sa rencontre avec Brossier.
Brossier lui avait fixé rendez-vous au Café du Balcon, vers sept heures. Il pensa soudain qu'il le
connaissait depuis deux mois et que Brossier lui avait menti en lui disant qu'il n'était que de
passage à Saint-Lô. Pourquoi avait-il prolongé son séjour ici, lui que ses « affaires » auraient dû
rappeler à Paris ?
II avait rencontré Brossier pour la première fois, au Café du Balcon justement, alors qu'il
attendait minuit pour rentrer à la caserne. Cet après- midi-là, il s'était promené le long des
remparts, puis il avait suivi la route nationale jusqu'aux haras1 et s'était égaré vers la droite
dans une zone de baraquements2. De retour en ville, il s'était assis à une table du Café du
Balcon, et la glace, près du bar, lui renvoyait son image en uniforme, les cheveux courts et les
bras croisés. Brossier, qui lisait un journal à une table voisine, avait posé les yeux sur lui.
- Encore griveton3 pour longtemps ?
Il employait des mots d'argot4 que Louis ne comprenait pas toujours.
- Quel âge avez-vous ?
-J'aurai vingt ans en juillet prochain.
Ils étaient les seuls clients du café et Brossier lui déclara, en haussant les épaules, qu'à cette
heure-là, il n'y avait plus personne dans les rues de Saint-Lô.
- Si encore on peut parler de rues... Il avait éclaté d'un rire aigre5.
- Ça ne doit pas être drôle, de se retrouver griveton ici ? Non ?
L'âge de Brossier ? Quarante ans, à peine. Lorsqu'il souriait, il paraissait plus jeune. Un blond
aux yeux très clairs, au teint rouge, et ce teint, comme l'empâtement de son visage, il le devait
sans doute à son faible pour les bières belges.
Il habitait Paris, lui expliqua-t-il, mais passait quelques jours dans sa famille à Saint-Lô, où son
frère aîné possédait une étude de notaire.
Depuis plus de dix ans, il n'était pas revenu ici et les gens l'avaient oublié. D'ailleurs, il profitait
de ces moments de vacances pour régler des affaires. Oui, un type de Cherbourg voulait lui
vendre tout un lot de matériel américain : vieilles jeeps, vieux camions de l'armée. Lui,
Brossier, travaillait « dans les autos ». Il s'occupait même d'un garage à Paris.
Cette nuit-là, il avait raccompagné Louis jusqu'à la caserne. Il portait un imperméable et un
vieux chapeau tyrolien, piqué d'une plume d'un jaune roussi. Et tandis qu'ils descendaient la
rue bordée de maisons neuves, toutes du même béton grisâtre, Brossier lui confia comme un
secret qu'il ne reconnaissait plus la ville de son enfance. On avait construit une autre ville après
les bombardements de la dernière guerre, et Saint-Lô n'était plus Saint-Lô.
Au Café du Balcon, la fumée et le brouhaha6 des conversations l'étourdirent. L'heure des
apéritifs. Il repéra vite Brossier, à cause de son chapeau tyrolien. D'une démarche un peu
gênée, il se dirigea vers lui, posa sa valise et s'assit. […]
Notes (définitions tirées du Petit Robert)
1. Établissement où l’on sélectionne et élève des étalons et des juments pour la reproduction et
l’amélioration de la race chevaline.
2. Ensemble de baraques (logements provisoires) où cantonnent les soldats.
3. Simple soldat.
4. Langage ou vocabulaire qui se crée à l’intérieur de groupes sociaux ou socioprofessionnels déterminés, ici
l’armée.
5. Qui produit une impression piquante, désagréable à l’ouïe.
6. Bruit, agitation.
Le document 2 est un extrait d’Une Jeunesse de Modiano. Il s’agit de la première fois que
Brossier laisse Louis avant de partir pour quelques jours en voyage d’affaires. Comme à
chaque fois cette scène a lieu dans un café.
Louis se réveilla en sursaut. On frappait très fort à la porte de sa chambre.
- Debout là-dedans... C'est Brossier... Je vous attends en bas...
Il s'habilla rapidement et, sans même se peigner, descendit l'escalier.
Brossier était appuyé au bureau de la réception.
- Je vous emmène prendre un petit déjeuner... Dehors, il faisait encore nuit. Il était sept heures
à peine. Ils entrèrent dans un café de la rue de Vaugirard où le garçon achevait de disposer les
chaises autour des tables.
Brossier trempait les tartines beurrées dans le café au lait et les avalait avec une voracité qui
étonnait Louis. Il portait un chapeau neuf, du même modèle que l'autre, piqué de la même
plume roussie. Son manteau paraissait neuf, lui aussi : un loden1.
- Pas mal, hein, ce manteau ?... Il vous faudrait le même... Ça vous irait bien... Je vous
emmènerai chez Tunmer... Vous ne pouvez pas toujours porter ma vieille gabardine2...
Excusez-moi de vous avoir réveillé si tôt, mais je pars encore pour cinq jours... Dans le Sudouest... À mon retour, je m'occupe de vous...
Il lui glissa dans la main des billets plies en quatre.
- Votre argent de poche... Et n'oubliez pas qu'à mon retour vous commencez à travailler... Je
vous présente l'ami dont je vous ai parlé...
Il consulta sa montre, l'air préoccupé.
- Si vous voulez me joindre, vous pouvez laisser un message à l'hôtel Muguet, rue Chevert,
dans le septième arrondissement... On me le transmettra... Hôtel Muguet... Invalides 05-93...
Il écrivit sur un bout de papier le numéro de téléphone.
- Disons que nous nous retrouvons dans cinq jours, à la même heure, avenue Duquesne, à
l'Alcyon de Breteuil...
Que pouvait-il aller vendre ou acheter dans le Sud-ouest ? se demandait Louis. Des pneus,
peut-être. Cette idée lui donna envie de rire. Oui, des pneus. […]
Notes (définitions tirées du Petit Robert)
1. Manteau de laine chaud et imperméable, à l’aspect feutré et velu.
2. Manteau imperméable de tissu croisé de laine ou de coton dont l’endroit présente une côte légèrement
en relief.
Répondez aux questions suivantes :
1) Quels sont les éléments du Café que vous pouvez relever dans ces extraits ?
2) Quelles caractéristiques le Café apporte-t-il au personnage de Brossier ?
3) Relevez tout au long du roman, les différents cafés cités par l’auteur et les moments
auxquels ils correspondent. Que pouvez-vous remarquer ?
Le document 3 est un ensemble de photos des cafés parisiens. Parmi les auteurs nous
retrouvons des photographes connus comme Eugène Atget, photographe français du Paris
de la fin du XIXème du siècle et du début du XXème, ou encore André Kertész, photographe
hongrois naturalisé américain qui joue un rôle important dans le Paris de l’entre-deuxguerres.
Répondez aux questions suivantes :
1)
2)
3)
4)
Quel est le point commun entre ces photos ?
Quelle partie du café retrouve-t-on sur ces photos ?
Quelle impression s’en dégage-t-elle ?
Les cafés d’autrefois ressemblent-ils aux cafés de maintenant ? Justifiez votre réponse.
Le document 4 est la chanson Paris le Flore chantée en 1991 par Étienne Daho, figure du rock
des années 90. La chanson a pour thème l’emblématique Café de Flore.
http://www.youtube.com/watch?v=uxN843ilgZw
Après-midi, Paris c’est fun, en terrasse, attablé
Regards lourds de sens et connivence1 pour qui cherche une main
Je n’attends vraiment rien, je viens pour y lire des bouquins,
Artaud, Miller puis faut qu’j’aille
Traîner sans raison.
De pleurs en frime2, Paris déprime, Saint-Germain s’illumine
Se fondre à la foule, dans la ville aux rencontres faciles
Je n’fais guère attention, les dessins qu’j’ai dans ces cartons
Sont mon unique passion
L’art est ma raison.
Si jamais d’aventure, je recherche l’aventure
Café Paris, le Flore, où tu me dis « toi, j’t’adore » !
Si jamais d’aventure, je recherche l’aventure
Café Paris, le Flore, où tu me dis « toi, j’t’adore » !
Après minuit, Paris c’est fun, attablé, détaché,
Regards lourds de sens et connivence pour qui cherche une main
Je n’attends vraiment rien, je viens pour y lire des bouquins
Artaud, Miller puis faut qu’j’aille
Traîner sans raison.
Notes (définitions tirées du Petit Robert)
1. Entente secrète ou tacite entre des personnes.
2. Action de faire semblant, d’épater.
Répondez aux questions suivantes :
1) Quelle vision du café présente le chanteur ici ?
2) Quelles caractéristiques de Paris expose le chanteur ?
3) Quelles sont les activités liées à Paris et au café ?
Le document 5 est un extrait de La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des
humains, de Jacques Roubaud un poète, romancier et professeur de mathématiques français
du XXème siècle. Il a reçu de nombreux prix littéraires, notamment de poésie pour
l’ensemble de son œuvre.
Rêve du 11 février 19...
Je suis dans un café; un café parisien, semblable à celui, proche du métro Liège où,
tous les matins, je viens lire un journal et prendre un petit déjeuner. C'est le matin (une jeune
femme blonde passe une serpillière1 humide entre les tables, sous les pieds des clients, sous
les miens) mais il fait encore nuit. J'étale le journal devant moi; le patron s'approche et pose
sur la table un «crème»2 et deux tartines beurrées; il prend les deux pièces de dix francs que je
sors de ma poche et me rend un franc quatre-vingts. Quelqu'un entre.
Rêve du 17 août 19...
Je suis dans un café; un café parisien, semblable à celui, proche du métro Liège où,
tous les matins, je viens lire un journal et prendre un petit déjeuner. C'est le matin (une jeune
femme blonde passe une serpillière humide entre les tables, sous les pieds des clients, sous les
miens) mais il ne fait pas nuit. J'étale le journal devant moi; le patron s'approche et pose sur la
table un «crème» et deux tartines beurrées; il prend les deux pièces de dix francs que je sors
de ma poche et me rend un franc quatre-vingts. Quelqu'un entre.
Notes (définitions tirées du Petit Robert)
1. Torchon fait à partir d’une toile serrée ou à bouclettes très absorbant, utilisé pour le lavage des sols.
2. Café additionné de crème ou de lait.
Ces deux textes semblent identiques, cependant il y a une différence. Relevez cette différence
et expliquez ce qu’elle implique.
Complétez le tableau suivant :
Le lieu
Rêve du 11
février
Rêve du 17 août
Le moment
Les actions
La commande
Le document 6 est un extrait du film Intouchables réalisé par Olivier Nakache et Eric
Toledano en 2010, grand succès du cinéma français. La scène se déroule dans un café de
Paris.
Répondez au QCM suivant:
1) Dans quel café a lieu la scène ?
A. Le café de Flore
B. Le deux magots
C. L’Élysée
2) À quel moment se déroule-t-elle ?
A. Le midi
B. La nuit
C. Le soir
3) Que font les personnages ?
A. Ils parlent et prennent un verre
B. Ils déjeunent
C. Ils ont rendez-vous avec des amis
4) Que commande un des personnages ?
A. Un moelleux au chocolat
B. Une tarte tatin
C. Un éclair au café
5) Quel gâteau avait-il commandé avant ?
A. Un fondant au chocolat
B. Une tarte tatin
C. Un mi-cuit
6) Quel était le problème de ce gâteau ?
A. Il était trop cuit
B. Il n’était pas assez cuit
C. Il n’avait pas de goût
Répondez aux questions suivantes :
1) Quel est le café présenté ici ? Le connaissez-vous ?
2) Comment trouvez-vous la décoration et l’agencement de l’espace ?
3) Que pouvez-vous dire sur les horaires du café et sur le menu ? S’agit-il de
caractéristiques propres aux cafés parisiens ? Pourquoi ?
Le document 7 est un extrait d’Aurélien de Louis Aragon. Il s’agit d’un poète et romancier
français du XXème siècle qui appartenait au courant littéraire dit du surréalisme. Ce fut une
grande figure de la vie politique et littéraire parisienne du début du XXème.
Ils flottèrent dans ce Paris léger, dans cet entr'acte de l'hiver. Sur les Grands
Boulevards, Aurélien hésita. Chaque café était lié à des rendez-vous, des rencontres... Il en
aurait voulu un tout neuf, où il n'eût pas même rencontré de souvenir. Ni Pousset, ni le café
d'Italie, ni le café d'Angleterre... Elle voulait un café plus vulgaire, où vraiment les rencontres
fussent improbables... Ils échouèrent dans un café qui donnait sur un passage. Il y avait entre
les glaces et les portes vitrées tant de reflets qu'on se serait cru dans un théâtre. C'était encore
un café de l'ancienne manière, avec des ors1 partout et des petites colonnes brunes à
chapiteaux compliqués, des banquettes rouges, des porte-manteaux renaissance. Il traînait sur
les tables des sous-mains à lettres d'argent, des tomes dépareillés du Bottin2. Il y avait un
percolateur3 derrière le bar d'acajou à applications de cuivre, et la caissière rêvait dans ses
frisettes et la poudre de riz. Un escalier montait au premier vers les billards avec une statue à
torchère4 au bas de la rampe. Les marbres avaient des veines comme des mains de vieillards.
Par terre, la seule chose moderne: un affreux composé5 de toutes les couleurs, en confettis
baroques. Tout cela était vide, à un jeune homme près, dans un coin, qui écrivait des lettres et
les déchirait. Et au bout de quelque temps deux grosses femmes brunes et pas jeunes qui
vinrent s'asseoir de l'autre côté de la salle, qui réclamèrent de la fine6 et se montrèrent des
photographies.
Comme c'était absurde d'être là! Dans ce cadre disproportionné aux sentiments...
Bérénice l'arrêta:
«Moi, j'aime ça... ce café... les pancartes pour les apéritifs... les siphons7 bleus... tout
ce que vous ne voyez plus... J'y suis bien... je vous écoute mieux... Un décor en vaut un autre...
- C'est bien cela, dit-il, qui me gêne... un décor... nous ne sommes pas sur les
planches...»
Elle aurait voulu qu'il partageât son plaisir. Le décor, un décor, l'enchantait au
contraire, et par derrière les grandes vitres, le boulevard, les passants, sur le côté la galerie
avec ses magasins, cet aquarium pâle, le soleil de décembre...
Notes (définitions tirées du Petit Robert)
1. Décoration dorée ou peinte contenant une certaine proportion d’or.
2. Annuaire des Téléphones donnant des listes d’abonnés (commerçants, industriels, administrations) classés
par profession et habitat.
3. Appareil à filtre servant à faire du café en grande quantité.
4. Grand chandelier, candélabre porté sur une tige ou une applique et dans lequel on mettait de gros
flambeaux de cire.
5. Qui est formé de plusieurs parties ou d’éléments divers.
6. Eau-de-vie (alcool, liqueur) de qualité supérieure obtenue à partir de vin ou de cidre.
7. Tuyau recourbé, à branches inégales, permettant de transvaser des liquides d’un récipient dans un autre
situé plus bas. (siphon de bière)
Répondez à la question suivante :
Le café présenté ici ressemble-t-il aux cafés précédents ? Pourquoi ?
Épreuve type bachibac :
1) Expliquez les expressions suivantes :
a.
b.
c.
d.
Ils flottèrent dans ce Paris léger
Ils échouèrent dans un café
Les marbres avaient des veines comme des mains de vieillards
nous ne sommes pas sur les planches...
2) Quel est le thème principal de l’extrait ? Pourquoi est-il cause de désaccord entre les
personnages ?
3) Quels sont les éléments qui caractérisent ce café « de l’ancienne manière » ? Les
connaissez-vous ?
4) Expliquez les différences entre les cafés « modernes » présentés dans les premiers
documents et les éléments du texte.
5) Selon vous, quel est le café parisien idéal ? Décrivez-le.
Argumentation : Vous choisirez un des sujets au choix et rédigerez une argumentation
personnelle en environ 250 mots.
Sujet A : D’après vous, pourquoi le café est-il un lieu privilégié par les Parisiens ?
Sujet B : Que pensez-vous des cafés parisiens ?
Correction :
Documents 1 et 2:
Répondez aux questions suivantes :
1) Quels sont les éléments du Café que vous pouvez relever dans ces extraits ?
-les horaires, le café reste ouvert très tard et ouvre très tôt « Ils étaient les seuls clients du café
et Brossier lui déclara, en haussant les épaules, qu'à cette heure-là, il n'y avait plus personne
dans les rues de Saint-Lô. »/ « Je vous emmène prendre un petit déjeuner... Dehors, il faisait
encore nuit. Il était sept heures à peine. »
-l’organisation du lieu, il y a un bar avec une glace (typique) « la glace, près du bar »
-la clientèle et son activité, on vient au café pour y lire le journal en buvant un café par
exemple « qui lisait un journal à une table voisine »
-ce qu’on peut y commander, le petit-déjeuner par exemple « Brossier trempait les tartines
beurrées dans le café au lait »
2) Quelles caractéristiques le Café apporte-t-il au personnage de Brossier ?
-c’est un homme authentique et bon vivant « Brossier trempait les tartines beurrées dans le
café au lait et les avalait avec une voracité qui étonnait Louis. »
-c’est un homme sociable et expressif « Brossier, qui lisait un journal à une table voisine, avait
posé les yeux sur lui. - Encore griveton3 pour longtemps ? »
-c’est un homme traditionnel avec des principes, il revient au même café et invite Louis « - Je
vous emmène prendre un petit déjeuner... »
3) Relevez tout au long du roman, les différents cafés cités par l’auteur et les moments
auxquels ils correspondent. Que pouvez-vous remarquer ?
-le café où Odile et avec son fils à Saint-Lô (p.9)
-le Café du Balcon où Louis rencontre Brossier (p.18)
-un café près de Saint-Lazare où s’arrêtent Louis et Brossier (p.30)
-un café près de la Porte-Champerret où Odile va téléphoner à Bellune (p.43)
-le café rue Vaugirard où Louis et Brossier petit-déjeunent (p.44)
-un café de la rue de Londres où Odile suite à sa coopération prend un Kir avec « le gros
blond » (p.52)
-un café près de l’avenue des Ternes où Odile demande l’annuaire (p.59)
-le café des Sports où Louis attend Odile pendant son entretien avec M.Vietti (p.75)
-le café Babel qui est une annexe de la Cité Universitaire selon Brossier (p.95)
-le café Rêve, rue Caulaincourt, où Louis aime bien aller, à cause du nom (p.108)
-un café de la rue Réaumur, où Louis explique à Odile le voyage en Angleterre (p.123)
-un café sur le quai du Havre où ils attendent pour embarquer (p.130)
-le café de Cluny où vont Brossier et Jacqueline jouer au billard (p.164)
-le café Brébant, dernier souvenir de Paris pour Louis et Odile (p.191)
On peut remarquer que le Café est omniprésent dans le roman et qu’il est associé pour les
protagonistes à des moments importants de leur vie.
Document 3 :
Répondez aux questions suivantes :
1) Quel est le point commun entre ces photos ?
Il s’agit de photographies anciennes de cafés de Paris mais surtout de leur terrasse.
2) Quelle partie du café retrouve-t-on sur ces photos ?
On voit surtout les terrasses des cafés avec des clients ou non, les chaises et les petites tables
alignées sous l’auvent.
3) Quelle impression s’en dégage-t-elle ?
Sur les premières photos le silence et la solitude se dégagent des terrasses de cafés vides.
Cependant sur les photos suivantes, la troisième surtout, on ressent les habitudes de l’époque,
les réunions d’amis et les rencontres sur les terrasses des cafés.
4) Les cafés d’autrefois ressemblent-ils aux cafés de maintenant ? Justifiez votre réponse.
Idées : - l’agencement des terrasses, les chaises et tables (matières différentes),
- la fréquentation, la clientèle,
- le prix, les consommations…
Document 4 :
Répondez aux questions suivantes :
1) Quelle vision du café présente le chanteur ici ?
Le Café est un lieu de rencontres, où il y a beaucoup de monde « Après minuit, Paris c’est fun,
attablé, détaché, Regards lourds de sens et connivence pour qui cherche une main ».
2) Quelles caractéristiques de Paris expose le chanteur ?
Il présente Paris comme une ville aux rencontres, où il est facile de rencontrer des gens et de
vivre des expériences « Se fondre à la foule, dans la ville aux rencontres faciles ». Paris est
aussi un lieu de flânerie et d’art « L’art est ma raison », « Traîner sans raison ».
3) Quelles sont les activités liées à Paris et au café ?
Les activités liées au café, la lecture, les rencontres « je viens pour y lire des bouquins » et liées
à Paris, la flânerie et l’art « L’art est ma raison », « Traîner sans raison ».
Document 5:
Ces deux textes semblent identiques, cependant il y a une différence. Relevez cette différence
et expliquez ce qu’elle implique.
La différence se situe au centre du texte, par rapport à l’indication de temps : - « mais il fait
encore nuit », - « mais il ne fait pas nuit ». Cela indique que le café ouvre très tôt le matin et
que l’auteur s’y rend ici à des moments différents de la matinée.
Complétez le tableau suivant :
Le lieu
Le moment
Les actions
La commande
Rêve du 11
février
Je suis dans un tous les matins, -je viens lire un
un «crème» et
café; un café mais
il
fait journal et
deux
tartines
parisien
encore nuit
prendre un petit beurrées
déjeuner
-J'étale le
journal devant
moi
-femme blonde
passe une
serpillière1
humide entre les
tables
-le patron
s'approche
-Quelqu'un
entre
Rêve du 17 août
Je suis dans un tous les matins, -je viens lire un
un «crème» et
café; un café mais il ne fait journal et
deux
tartines
parisien
pas nuit
prendre un petit beurrées
déjeuner
-J'étale le
journal devant
moi
-femme blonde
passe une
serpillière1
humide entre les
tables
-le patron
s'approche
-Quelqu'un
entre
Document 6:
Répondez au QCM suivant:
1) Dans quel café a lieu la scène ?
A. Le café de Flore
B. Le deux magots
C. L’Élysée
2) À quel moment se déroule-t-elle ?
A. Le midi
B. La nuit
C. Le soir
3) Que font les personnages ?
A. Ils parlent et prennent un verre
B. Ils déjeunent
C. Ils ont rendez-vous avec des amis
4) Que commande un des personnages ?
A. Un moelleux au chocolat
B. Une tarte tatin
C. Un éclair au café
5) Quel gâteau avait-il commandé avant ?
A. Un fondant au chocolat
B. Une tarte tatin
C. Un mi-cuit
6) Quel était le problème de ce gâteau ?
A. Il était trop cuit
B. Il n’était pas assez cuit
C. Il n’avait pas de goût
Répondez aux questions suivantes :
1) Quel est le café présenté ici ? Le connaissez-vous ?
Il s’agit du café des Deux Magots dans le quartier de Saint-Germain des Prés. Le café s’appelle
ainsi à cause des deux figurines chinoises qui s’y trouvent.
2) Comment trouvez-vous la décoration et l’agencement de l’espace ?
On peut voir la terrasse fermée du café avec quelques tables en marbre et des chaises en
osier, ainsi que quelques tables et chaises sur le devant de la terrasse. Il y a de place entre les
tables à l’intérieur afin de laisser une certaine intimité aux clients. Les grandes baies vitrées
donnent beaucoup de clarté et permettent aux clients d’observer le paysage et le quartier.
3) Que pouvez-vous dire sur les horaires du café et sur le menu ? S’agit-il de caractéristiques
propres aux cafés parisiens ? Pourquoi ?
Il est très tôt le matin et le café est déjà ouvert (ou il n’a pas encore fermé), il fait encore nuit.
Driss (un des personnages) commande une tarte tatin, il a déjà mangé un mi-cuit et une cuisse
de poulet (plus tôt dans le film). On peut donc y manger des plats et des desserts et non
seulement y boire un café ou y prendre un verre. La plupart des cafés parisiens actuellement
propose à leur clientèle une restauration sous forme de menu ou des desserts pour
accompagner les consommations. Les horaires sont typiques des cafés parisiens qui ouvrent
très tôt afin d’accueillir les voyageurs et les touristes.
Document 7:
Répondez à la question suivante :
Le café présenté ici ressemble-t-il aux cafés précédents ? Pourquoi ?
Le café est un café parisien typique et traditionnel. On remarque la décoration avec les
fauteuils rouges, les barres dorées et les miroirs. Il ressemble plus aux café restaurants
présentés dans l’activité Se restaurer à Paris qu’aux cafés des documents précédents plus
modernes et plus modestes. Il nous fait aussi penser aux cafés théâtres d’autrefois.
Épreuve type bachibac :
1) Expliquez les expressions suivantes :
a. Ils flottèrent dans ce Paris léger = ils flânèrent, ils se promenèrent au hasard dans cette
ambiance légère
b. Ils échouèrent dans un café = ils arrivèrent dans un café, un peu au hasard après avoir
marché
c. Les marbres avaient des veines comme des mains de vieillards = les marbres avaient
des marques bleues et vertes comme des veines de mains de vieillards
d. nous ne sommes pas sur les planches... = nous ne sommes pas au théâtre (le café
ressemble aux anciens cafés théâtres)
2) Quel est le thème principal de l’extrait ? Pourquoi est-il cause de désaccord entre les
personnages ?
Le thème principal de l’extrait est la décoration et l’ambiance du café présenté. Le décor
est cause de désaccord entre les personnages car le jeune homme, « Aurélien », ne veut
pas d’un café traditionnel qui ressemble à un théâtre et qui est très kitsch alors que la
jeune femme aime cette ambiance particulière.
3) Quels sont les éléments qui caractérisent ce café « de l’ancienne manière » ? Les
connaissez-vous ?
Les éléments sont les suivants : - les glaces et les portes vitrées « Il y avait entre les glaces
et les portes vitrées tant de reflets qu'on se serait cru dans un théâtre. », - les barres
dorées et les colonnes « avec des ors partout et des petites colonnes brunes à chapiteaux
compliqués, », - les fauteuils rouges « des banquettes rouges », les porte-manteaux en
bois gravé « des porte-manteaux renaissance », - les protections pour les tables avec des
inscriptions « Il traînait sur les tables des sous-mains à lettres d'argent », - les vieux
annuaires téléphoniques « des tomes dépareillés du Bottin », - la machine à café en cuivre
et le bar en acajou « Il y avait un percolateur derrière le bar d'acajou à applications de
cuivre », - les affiches où l’on indique les consommations et les prix « les pancartes pour
les apéritifs... », - les siphons pour servir la bière « les siphons bleus… »
4) Expliquez les différences entre les cafés « modernes » présentés dans les premiers
documents et les éléments du texte.
Les principales différences sont les suivantes : -les petites tables en marbre et les chaises
en osier contre les « banquettes rouges et les sous-mains à lettres d’argent », - la présence
de l’aluminium contre les barres dorées et le marbre vieilli, - la simplicité des cafés des
premiers documents et l’impression d’être au théâtre…
5) Selon vous, quel est le café parisien idéal ? Décrivez-le.
Idées : - mélange de tradition et de modernité, - les banquettes en cuir plutôt que les
chaises en osier, - les serveurs plus accessibles et plus polis, - la décoration kitsch et
surchargée/moderne et simple…
Argumentation : Vous choisirez un des sujets au choix et rédigerez une argumentation
personnelle en environ 250 mots.
Sujet A : D’après vous, pourquoi le café est-il un lieu privilégié par les Parisiens ?
I.
Lieu de tradition
-les Parisiens apprécient les cafés car ils existent depuis toujours (les premiers cafés littéraires
remontent au début du XIXème siècle comme le Chat Noir par exemple)
-les cafés ont évolué avec les époques mais ils ont su garder une tradition dans la décoration et
le service (café de Flore, des Deux Magots…)
-les cafés sont des lieux habituels pour beaucoup de Parisiens (beaucoup d’événements se
déroulent au café qui marquent la vie des gens, exemple les cafés chez Modiano, les habitudes
comme dans le Rêve de Roubaud…)
II.
Lieu de rencontres
-le Café est un lieu de rencontres par excellence, il y a beaucoup de monde qui va au café
(touristes, travailleurs, artistes…)
-le café est un lieu tranquille où l’on peut lire un livre, le journal, prendre un verre entre amis
ou parler avec son voisin (chanson d’Étienne Daho)
Sujet B : Que pensez-vous des cafés parisiens ?
I.
Avis positif
-le café est un lieu agréable où l’on peut faire des rencontres (exemples Modiano)
-les cafés parisiens sont souvent kitsch et ont beaucoup de charme (le café de Flore ou les
Deux Magots…)
-le café est un lieu tranquille où l’on peut se détendre et lire son journal (exemple le rêve de
Roubaud…)
II.
Avis négatif
-le café parisien est souvent rempli de touristes et très bruyant (expérience personnelle)
-les prix dans les cafés parisiens sont très chers (comme il s’agit de Paris)
-la décoration de certains cafés est très ancienne (les anciens cafés théâtres/cafés modernes…)

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