COMMUNIQUE DE P… OK _ Marc LEVY
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COMMUNIQUE DE P… OK _ Marc LEVY
ASSOCIATION CULTURE PAPIER : Rencontre avec l’écrivain Marc Lévy « Si vous voulez sauver le livre, faites de beaux-livres et de beaux papiers ! … » Coup d’envoi des « petits déjeûners Culture Papier » en présence d’élus parlementaires et des professionnels de la chaîne du livre Parole aux écrivains et dialogue autour de l’écrit et de ses supports : l’association Culture papier lancée officiellement le 27 mai a organisé sa première rencontre avec les auteurs ce 1er juillet à Paris, une initiative qui s’inscrit dans le cadre de diverses actions prévues pour défendre « une certaine idée du papier ». Témoignage d’une dynamique collective de filière ouverte au débat, cette rencontre destinée aux parlementaires a réuni des députés de toutes sensibilités politiques, des imprimeurs, des représentants de l’édition et du monde papetier, acteurs déjà engagés dans l’association, cheville ouvrière de la Fondation Culture Papier autour de Marc Lévy, un auteur prodige pour l’édition dont chaque nouveauté fait exploser les ventes en France et dans le monde avec des traductions dans une quarantaine de langues. Quelles questions se posent pour le romancier dans un univers de communication multi supports ? Pourquoi des élus souhaitent préserver la « diversité culturelle » et soutiennent Culture Papier ? Comment s’exprime pour tous ces acteurs l’attachement au papier, sans occulter nullement l’impact du numérique et de l’internet ? Ce premier déjeuner-débat, ouvert par Jacques Chirat, président de l’UNIC (Union nationale de l’imprimerie et de la communication), a fait la preuve de son opportunité comme lieu d’échanges fructueux sur la perception, les usages, l’avenir du livre papier mais aussi comme tremplin des idées et des initiatives. Voici quelques instantanés d’interventions au cours de cette manifestation qui a rassemblé une cinquantaine de personnalités * : L’auteur, sa passion et sa vision d’avenir du papier Marc Lévy, à la fois « amoureux fou du papier » et « féru de nouvelles technologies », figure emblématique du « best-seller » dont l’entrée en littérature relève d’un parcours plutôt atypique : formé à la gestion, à l’informatique et à l’économie, il devient notamment dirigeant de deux sociétés spécialisées en images de synthèse dans la Silicon Valley (Etats-Unis) en 2003, puis d’ une unité des carte de traitement d’images à Sophia Antipolis (France), avant d’opérer le grand tournant : écrire. Parcourant des milliers de kilomètres chaque année, il dresse un certain nombre de constats sur les pratiques de lecture, le « copillage » et la contrefaçon qui sévissent dans divers pays, l’évolution du ebook, le livre de demain… Et sur la situation d’aujourd’hui : « A l’heure où la communication électronique va plus vite que l’homme, il est impossible de ne pas réfléchir sur la culture papier ». Et mieux vaut pour les éditeurs majoritairement issus de la génération papier ne pas occulter le support numérique au risque de subir le sort de l’industrie du disque, estime l’écrivain parfaitement à l’aise dans le contexte d’aujourd’hui où lire un e-book dans les aéroports n’est plus exceptionnel. Avec simplicité, il exprime son amour du papier et du livre imprimé. Surtout quand la qualité du contenu se conjugue avec la qualité technique, esthétique et émotionnelle du support. Avec lucidité, il souligne également les enjeux de l’apprentissage de la lecture : « Un jeune aujourd’hui apprend davantage de choses sur internet que sur de vieux manuels. Apprendre à lire à 10 ans, c’est apprendre à lire pour la vie. Et si nos enfants apprennent à lire sur support électronique, leur comportement d’adulte se déclinera de la même façon… De toute manière, il me semble impossible que l’on enseigne demain comme on pouvait le faire jusqu’ici car la génération d’aujourd’hui est capable de taper sur ordinateur, d’imprimer et d’user des moyens de l’interactivité ». Sans parti pris, il évoque les pistes d’avenir du livre papier. Dans ce lieu de confrontation du support papier avec l’internet, la seule chose qui fera la différence sera la qualité du contenu, la qualité d’accès à l’information et la capacité d’innovation des professionnels de l’édition, estime Marc Lévy qui pour exemple évoque l’expérience de l’encyclopédie Larousse équipée de puces RFID permettant d’enrichir la version papier d’un contenu multimédia. La sauvegarde du papier passe par la culture de l’écriture à l’école et par la qualité des éditions imprimées, estime l’écrivain. Son père, éditeur d’art, lui a donné le sens du beau et de la matière : le toucher de la page, l’odeur de l’encre, la lettre typographique, le choix du papier et d’une couverture... La fréquentation des ateliers d’arts graphiques a enrichi sa vision du livre-objet. A la question : le papier est-il une culture en soi ? ( posée par Pascal Bovéro, délégué général de l’UNIC, qui fit valoir la notoriété de l’auteur qui s’attache notamment au média papier, Marc Lévy répond sans hésiter : « Le papier est une culture en soi, en terme de lecture mais aussi en terme d’écriture. Même si un jour, le e-book parvenait à offrir un confort visuel, jamais il n’offrira ce rapport tactile à la culture. Jamais le plus sublime écran plasma ne remplacera une toile à grain… Jamais on n’apprendra non plus à écrire sur le livre électronique. La culture papier est dans le plaisir de l’écriture et son avenir repose sur cette dimension affective qu’il faut entretenir. Car il est aujourd’hui aussi agréable de lire sur un reader que de lire un livre de poche, et l’avenir de ce papier que nous aimons dépendra de la qualité de l’objetlivre. Sinon, le e-book a un boulevard devant lui… ». « Si vous voulez sauver le livre, faites de beaux-livres et de beaux papiers ! … ». Message à l’adresse des éditeurs et des imprimeurs dont la responsabilité est conjointe pour donner un avenir au livre. « Par amour du papier », lui-même résiste encore : ses livres ne sont pas disponibles en version électronique. Son 9e roman, Le premier jour, vient de paraître aux éditions Robert Laffont et s’inscrit déjà en tête des meilleures ventes selon le magazine « Livres Hebdo ». Les élus et leurs engagements Hervé Gaymard, ancien Ministre, député de la Savoie, auteur du rapport sur la situation du livre en France (à paraître en septembre chez Gallimard), membre du Conseil national du livre et soutien de la première heure à la Fondation Culture Papier, a salué la solidarité des métiers de la chaîne du livre et l’engagement de nombreux élus parlementaires dans la mise en œuvre de l’association Culture Papier, et fait état d’une mutation sans précédent qui s’opère sous nos yeux dans le champ de la communication, évoquant « la collision entre la planète papier et la météorite numérique ». Geneviève Gaillard, députée maire de Niort, spécialiste des questions de développement durable et engagée dans le projet de Fondation Culture Papier, a souligné « l’importance de faire vivre la planète papier » au regard non seulement d’un support historique et culturel, mais aussi au regard des progrès réalisés par les industriels du papier et de l’imprimé pour la protection de l’environnement ». Un travail de longue haleine qui mériterait d’être largement valorisé, estime la députée maire de Niort qui s’attelle à mettre en œuvre, pour 2010, le Festival de l’Arbre. Un festival axé sur la diversité biologique et culturelle où le papier aura bien évidemment sa place... Muriel Marland-Militello, députée des Alpes-Maritimes, adjointe au maire de Nice, a fait part de ses interrogations sur les modifications des pratiques de lecture engendrées par les supports matériels ou immatériels : beau-livre papier et internet…, et de son attachement au support papier. Martine Martinel, députée de la Haute-Garonne, a mis en avant l’attractivité formidable du e-book en matière d’interactivité, mais déploré le manque de contrôle de l’information diffusée sur Wikipédia. François Grosdidier, député de la Moselle et Patrice Verchère, député du Rhône, ont également témoigné par leur présence de leur soutien à Culture Papier. Les professionnels et leurs réactions Christine de Mazières, déléguée générale du SNE (Syndicat national de l’édition), a fait valoir l’importance de la parole des écrivains face au problème des coûts de la fabrication des livres et soulevé la question de l’évolution des livres scolaires : sans nier la légitimité des critiques sur le poids des cartables, elle fait néanmoins valoir le rôle du livre papier dans la structuration des savoirs et la transmission, elle attire également l’attention sur le fait que, dans la mesure où les ouvrages sont disponibles en numérique depuis 2008, la qualité des contenus pour préserver la richesse éditoriale et la solidarité des métiers du livre demeurent deux enjeux essentiels. Pascal Bovéro, délégué général de l’UNIC, saluant l’état des lieux dressé par Marc Lévy et sa liberté de ton, a fait valoir le pouvoir de l’émotion acquise à travers le livre dont témoigne particulièrement la notoriété de l ‘écrivain et souligné, parallèlement, l’absence de recul voire la « dictature de l’instantané » que génère l’internet. Des usages qui s’inscrivent aux antipodes de la culture papier espace et temps de la réflexion. Nicolas Berthou, président de l’AFDP (Association des distributeurs de papiers) a fait valoir que « la sauvegarde du papier passe par sa qualité » : qualité du contenu, qualité du support, qualité de l’impression et de la reliure… La qualité sauvera le papier et le média imprimé : un point de vue partagé à l’unanimité. * Parmi les personnalités qui participaient à cette rencontre rassemblant des représentants de la chaîne du livre (UNIC, AFDP, SNE, SIPG, CCFI, ATEP), relevons la présence des élus parlementaires : Hervé Gaymard, ancien ministre, député de la Savoie, auteur du rapport sur la situation du livre en France, membre du Conseil national du livre et porteur d’un projet de Club du livre à l’Assemblée Nationale Geneviève Gaillard, députée maire de Niort, spécialiste des questions de développement durable François Grosdidier, député de la Moselle, président de l’association Valeur Ecologie Muriel Marland-Militello, députée des Alpes-Maritimes, adjointe au maire de Nice Martine Martinel, députée de la Haute-Garonne Patrice Verchère, député du Rhône Pour tout complément d’information, contacter : Madeleine Plaut, responsable Communication UNIC : 01 44 08 64 53 / [email protected] Jean Philippe Zappa, responsable des relations extérieures de l’UNIC et coordinateur de l’association Culture Papier : 06 23 79 40 37 / [email protected]