LA MASCARADE du MASCARA

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LA MASCARADE du MASCARA
LA MASCARADE du MASCARA
Depuis 2 ans, nous sommes les leaders mondiaux du maquillage anhydre et du conditionnement à façon. C’est
ce que nous rabâche la direction pour justifier la dernière réorganisation de la Division Luxe qui a coûté leurs
postes à 65 de nos collègues. Nous produisons 66% de de PF de plus avec 0 embauche.
Aujourd’hui, on nous annonce l’arrivée de 30 % d’activité en plus : on s’attend légitimement à recevoir
quelque chose en contrepartie. Et bien non, la direction nous propose de réécrire notre accord sur le temps
de travail et c’est un tsunami social qu’ils ont concocté.
La stratégie de la direction est simple : trouver un prétexte pour réécrire cet accord.
1) On nous pose un préambule qui est faux : la pérennité du site. On veut nous faire peur nous affoler et
nous forcer à accepter n’importe quoi. Le site n’est pas menacé, il va d’ailleurs très bien. Les dernières
expertises financières demandées par le C.E l’attestent. Tous les
compteurs sont au vert : productivité, prix de revient ……….
2) On nous fait miroiter une embellie pour l’usine : le conditionnement
de 30 Mio de PF en plus.
3) On nous enrobe ça dans une rhétorique « Médéfienne » : il nous
faut un projet moderne, ambitieux, compétitif… etc etc. Ce verbiage
est une invitation à la docilité sociale.
4) On nous propose un marché de dupe : les mascaras contre notre
accord RTT.
A ce prix là, on n’en veut pas des mascaras. L’apport d’activité dans
n’importe quelle entreprise se traduit par une amélioration de son équation économique ; sauf chez L’OREAL :
chez nous c’est l’opportunité d’une reculade sociale.
Pour le 1er collège, ce sera 40 minutes de travail en moins par jour et 22 jours de travail en plus par an.
Pour les 2èmes et 3èmes collèges, ça serait 16 minutes de travail en moins par jour (autant dire aucun
changement) et 18 jours de travail en plus par an pour les Maitrises et 7 pour les Cadres.
Le discours est toujours le même :
-
Faire peur aux salariés : menace sur la pérennité du site
Frustrer les salariés : quoique l’on fasse, ça ne va jamais, il en faudra toujours plus
Exploiter plus les salariés : c’est toujours sur notre dos qu’on se paie
Le fruit de notre travail crée la valeur ajoutée : c’est faux de
nous parler du « coût du travail ». Notre travail leur rapporte
beaucoup plus qu’il ne leur coûte. C’est la quête
obsessionnelle des profits qui dégrade nos conditions de vie.
La Cgt