P21-24 Demarche diagnostique fievre chien BAT
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P21-24 Demarche diagnostique fievre chien BAT
démarche diagnostique face à une fièvre d’origine indéterminée Anne Christine Merveille Jérémy Dernis Luc Chabanne chez le chien Unité de Médecine et Département des Animaux de Compagnie E.N.V.L. 1, avenue Bourgelat 69280 Marcy l’Étoile Les signes d'appel de la fièvre sont souvent l’abattement et la dysorexie. Ils constituent les motifs de consultation alors que l’élévation de température est découverte par le praticien lors de la réalisation de l’examen clinique. Objectif pédagogique Savoir établir une démarche diagnostique face à une fièvre chez le chien. L ors de la consultation, il convient de recueillir de façon exhaustive tous les commémoratifs et les différents éléments de l’anamnèse*. ● Quelques points méritent une attention toute particulière : le statut vaccinal du chien, l’administration de certains médicaments (notamment les tétracyclines qui peuvent être pyrogènes), un contact avec d’autres animaux qui présentent ou non des symptômes, des antécédents de plaies ou d'infection, la survenue d'autres signes, ou l’éventuelle présence de tique. De plus, ne pas oublier de se renseigner sur une éventuelle automédication qui peut masquer l’évolution de la maladie. ● Par ailleurs, les chiens accompagnent de plus en plus souvent leurs propriétaires en vacances, à l’étranger. Il est donc essentiel de penser aux affections parasitaires (comme la leishmaniose sur les régions du pourtour méditerranéen). NOTE 1 Essentiel ❚ La présence d’abattement 2 1 et 2 - Signes cliniques d’orientation : algies et stomatite granuleuse accompagnant le syndrome fébrile d’une chienne cocker de 2 ans. Le diagnostic final est celui d’une polymyosite, probablement d’origine immunologique. LA DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE ● Lors de syndrome fébrile, l’examen clinique représente un élément capital dans la démarche diagnostique. Un examen clinique minutieux Différents aspects de l’examen clinique doivent retenir l’attention du praticien : - l’examen du fond d’œil et de la cavité buccale ; - l’examen des urines et le toucher prostatique ; - un examen neurologique et dermatologique complet ; - l’auscultation pulmonaire et cardiaque ; - la manipulation de la région cervicale, et la palpation des nœuds lymphatiques, des articulations et de la diaphyse des os longs (photos 1, 2, 3). *Cf. l’article “Conduite diagnostique lors de fièvre d’origine indéterminée chez le chien et le chat” de D. Fanuel-Barret dans ce numéro. ● et de dysorexie confirme l’existence d’un syndrome fébrile. ❚ L’examen clinique minutieux du chien lors de syndrome fébrile est le point de départ de la démarche diagnostique. ❚ La répétition de l’examen clinique permet de déceler de nouveaux symptômes exprimés par l’animal ou passés inaperçus lors des examens précedents. 3 Signes cliniques d’orientation : douleurs articulaires accompagnant le syndrome fébrile d’un Boxer de 2 ans. Le diagnostic final est celui d’une polyarthrite (Photos D. Fanuel-Barret) CANINE - FÉLINE Si à l’issue de cet examen minutieux, l’abattement et l’hyperthermie sont les seuls symptômes détectés, il est nécessaire de prendre en compte la durée d’évolution avant de considérer que l’animal présente une fièvre d’origine indéterminée. ● 21 LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine, féline FÉVRIER / MARS / AVRIL 2007 - 21