statut auto-entrepreneur
Transcription
statut auto-entrepreneur
STATUT AUTOENTREPRENEUR : Inscription en ligne très facile et gratuite ( gare aux sociétés de services qui essayent de s’infiltrer pour faire payer des prestations plus ou moins bidons). Ce statut semble idéal pour débuter, surtout si on n’est pas certain de son projet, car il n’y a pas de risque financier. Il permet de faire tous types de photos, mais ne permets pas de facturer des droits d’auteur, ce statut n’étant pas reconnu par l’Agessa. En début d’installation, l’auto entrepreneur peut bénéficier d’une exonération ou réduction des charges sociales (ACCRE), et ensuite, il ne paye ses cotisations trimestrielles qu’après facturation. Plébiscité par les jeunes pour la facilité des démarches et la souplesse administrative, ce statut a tout de même quelques inconvénients : ! Le chiffre d’affaire est limité à 32.600 €. Cela peut sembler beaucoup quand on débute, mais, une fois déduits les 20,5 % de charges sociales et les frais d’exploitation, qui , pour un photographe, sont élevés ( matériel photo et informatique, logiciels , création de book, déplacements, téléphonie, etc) , il reste à peine le Smic pour vivre…..Cela peut permettre de démarrer, mais très vite l’auto-entrepreneur devra se tourner vers un autre statut pour se donner les moyens de développer son activité et de vivre de son métier. ! Charges sociales (dont CSG) calculées sur un chiffre d’affaire et non sur un bénéfice. ! Pas de possibilité de récupérer la TVA sur ses achats ou investissement ni de déduire ses frais ! Difficulté pour faire valoir sa crédibilité auprès des entreprises qui considèrent souvent l’auto-entrepreneur comme un bricoleur du dimanche. Elles préfèrent faire confiance à un artisan, un auteur ou une SARL. ! Pour les mêmes raisons, difficulté de tenir des tarifs décents ! Faute de moyens, difficulté pour investir en matériel et monter en gamme de prestation. ! L’auto-entreprise n’est pas reconnue par l’Agessa et donc l’auto-entrepreneur ne peut pas facturer des droits d’auteur ( sauf précompte déclaré par un éditeur, ce qui revient à avoir un deuxième statut). ! L’auto entrepreneur ne cotise pas pour la retraite et les trimestres travaillés sous se statut ne sont pas comptabilisé pour l’âge de départ à la retraite. ! Après trois ans d’activité, l’auto-entrepreneur devra payer la CET (nouvelle forme de la taxe professionnelle) ! Des réformes de ce statut sont en discussion, et il pourrait perdre de son attrait. En conclusion, ce statut d’auto-entrepreneur peut être un bon moyen pour mettre le pied dans la profession, mais ne peut en aucun cas être une fin en soi. Les chambres de métiers ont bien compris cette problématique et font de gros efforts (accompagnement, formation en gestion….) pour que le photographe autoentrepreneur devienne rapidement un « artisan ». Ce n’est pas parce qu’un auto-entrepreneur ne peut pas facturer des droits d’auteur qu’il ne peut pas se protéger contre les contrats abusifs de cession de droit qui le dépouillent totalement. Il doit refuser les contrats imposant la cession de droit à vie et pour tous les usages imaginables ou la cession à des tiers. Il est conseillé de préciser sur la facture les limites de la cession des droits et d’exclure cette cession « à des tiers » qui rend la diffusion de ses images incontrôlable et gangrène la profession. A lire l’enquête dans le N° 2 du magazine « profession photographe » : http://www.apppf.com/abonnement-france/ ________