Eglise Saint-Pierre-Saint-Paul

L’église est inscrite à l’Inventaire
Supplémentaire des Monuments
Historiques en 2002.
Les vitraux ont été conçus par Bernard Peltier en 1967.
L’ensemble est réalisé en dalle de verre (de Boussois),
technique modernisée du vitrail classique qui lie les
dalles de verre (épais, de 2 à 3 centimètres) éclatées
à un réseau de béton coulé dans un coffrage et renforcé par des tiges de métal. Cette méthode connaît
un grand succès dans les années 1950, notamment
lors des reconstructions de villes et de leurs églises.
Dans une vision symbolique, Peltier propose une réinterprétation des quatre éléments (le feu, l’eau, l’air, la
terre) basée sur le principe de la Recréation. Traités de
manière contemporaine, des formes se dessinent au
moyen de tâches colorées délimitées par l’armature
de béton armé.
Devinette
Observe le décor à l’entrée
de l’église. à quoi te fait
penser cette technique ?
une peinture ?
un puzzle ?
un collage ?
RéPONSE : Un peu des 3 !
En effet, la technique de la MOSAIQUE fait penser à une
peinture, avec son décor coloré (poissons dans des filets, une
épée, un soleil…), mais aussi à un puzzle, car elle est faite
de petits carreaux de verre que l’on assemble pour former le
dessin ! Enfin, ces petits morceaux assemblés sont fixés sur le
mur, c’est un collage grand format !
André Lurçat a dessiné le
maître-autel en marbre et
en bronze doré, la chaire
en marbre, le mobilier et les portes d’entrée en chêne.
Sa fille Catherine a quant à elle créé les mosaïques et le
chemin de croix du chœur. L’intérieur de l’église peut
contenir plus de 1000 personnes assises.
Crédit photo : Andrea Di Nola – Ville de Maubeuge. Conception graphique & illustration : William Sandras 06 88 96 76 23.
Le trésor de Sainte-Aldegonde, patronne de la ville, est
conservé dans la chapelle du même nom. Il rassemble
le reliquaire du voile de la Sainte, la crosse abbatiale et
la chasse des reliques.
Maubeuge
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L’orgue a été installé en 1993. Un second chemin de
croix, réalisé par Livio Korn en 1994, a été placé dans
la nef.
C
ette église est l’œuvre commune des architectes André
Lurçat et Henri Lafitte. Elle
remplace l’ancienne église
Saint-Pierre, détruite en 1940, située
sur l’ancienne Place d’Armes (avenue
Jean Mabuse).
Située avenue Franklin Roosevelt au
point le plus haut de la ville, l’église
fut consacrée le 11 novembre 1958.
Les travaux ont duré quatre ans.
L’intérieur de l’église peut
contenir plus de 1000
personnes assises.
S
eul bâtiment de la reconstruction réalisé entièrement en béton armé, l’église se présente comme
une réinterprétation contemporaine du lieu
de culte traditionnel, reprenant notamment le
plan en croix latine et différentes influences stylistiques (grecques, byzantines…).
Haut de 43 mètres, le clocher en briques de verre est
flanqué d’une tour cylindrique contenant l’escalier d’accès
au carillon (28 cloches). Cette tour-clocher se détache de
façon dissymétrique du plan frontal. Posées sur une stèle
en attique, les statues des apôtres Pierre et Paul, sculptées
par Félix Roulin, semblent rééquilibrer la composition
(2,5 m de hauteur et 2 tonnes chacune). Ils sont représentés
avec leurs attributs (instruments de leurs supplices) : Saint
Pierre avec une croix à l’envers et Saint Paul avec une
épée.
La façade est composée d’un porche d’entrée divisé en
trois parties qui évoque la Trinité, dans la continuité des
portails traditionnels. Le tympan est orné d’une mosaïque
en émaux de Murano réalisée par le céramiste Michel
Schmidt-Chevalier d’après
les cartons du tapissier
Jean Lurçat, frère aîné de
l’architecte. Elle représente
Saint Pierre, « pêcheur
d’hommes » (à gauche),
la Jérusalem céleste (au
centre) et Saint Paul,
« persécuteur converti » (à
droite).
Le plan comprend une vaste nef dont le plafond est
soutenu par dix colonnes. Sur cette nef s’ouvrent deux
chapelles latérales : la chapelle du Saint Sacrement et la
chapelle de Sainte Aldegonde. L’élévation intérieure est
simple, puisqu’elle se déploie sur un seul niveau. Dans les
années d’après-guerre, l’église est traversée par un profond
renouvellement et se veut plus engagée. Maison de
Dieu, cette vaste église-halle est également pensée par
l’architecte pour devenir un espace public potentiel.