Mise en page 1 - Écho du Pas-de
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www.echo62.com Juillet-août 2014- no 146 • ISSN 1254-5171 p. 18-19 Photo Christian Defrance Quand qu’ches glin·nes alles mettront des maron·nes ! p. 20 Photo © drsg98 - Fotolia Michel Dagbert, président du conseil général p. 23 Photo Philippe Vincent-Chaissac On va couper les blés L’ÉTÉ DES OT Notre dossier pages 16-17 Office de tourisme de Boulogne-sur-Mer - Photo Jérôme Pouille Globe de cristal pour Garcia Pinto 360° e x p r e s L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 s Le Défi Internet 62 a quinze ans Championnat du monde de billes sur sable Pour sa quinzième édition, le Défi Internet 62, qui permet aux élèves des écoles primaires et des collèges de mieux appréhender l’informatique et leur département, a réuni quelque 181 classes et un total de 4 156 écoliers dont les gagnants, douze classes, ont participé le mercredi 18 juin à une journée de détente à la base d’Olhain. À l’issue de la grande récréation qui leur était offerte, en présence de Françoise Rossignol, vice-présidente du conseil général, les plus perspicaces ont été récompensés. Premiers prix (tableau blanc interactif fixe avec netbook) : CM1 de l’école Jacques-Prévert de Licques, CM1/CM2 de l’école primaire publique de Penin, CM2 de l’école du Sacré-Cœur d’Aire-sur-la-Lys, classe de 6e du collège Denis-Diderot de Dainville. Voir aussi sur www.echo62.com/actu3789 Le n°147 de septembre sera distribué du 8 au 12 septembre. LONGUENESSE • Jouer aux billes, un jeu d’enfant ? Pas tout à fait ! Et ce ne sont pas les concurrents de l’étape régionale passée du 10 au 14 juin au centre commercial des Frais-Fonds à Longuenesse qui diront le contraire. Sur un parcours jonché d’obstacles, de virages et de côtes sculptés dans le sable et sous les encouragements des clients, les concurrents se sont affrontés à coup de « pichenette » pour être le premier à passer leur bille entre les poteaux « arrivée ». Finalement James Bal, le seul audomarois encore en course au moment de la finale, a cédé sa place à Eddy Bertrand, un ingénieur en informatique de 24 ans venu lui de Vélizy (Yvelines) ! Prochaine étape le 5 juillet à La Rochelle pour la finale nationale avant la finale mondiale à Berne en suisse mi-septembre. Les Échos du Pas-de-Calais BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès 62190 Lillers Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Aire se donne bel air Rédacteur en chef : Christian Defrance [email protected] / 03 21 54 36 38 Rédactrice en chef/coordination : Géraldine Falek [email protected] / 03 21 54 35 03 Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon [email protected] / 03 21 54 35 36 Rédactrice graphiste : Magali Crombez [email protected]/ 03 21 54 35 42 Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille [email protected] / 03 21 54 35 44 Secrétaire de rédaction (rubrique agenda): Claude Henneton [email protected] / 03 21 54 36 15 Journaliste : Bernard Queste [email protected] / 03 21 54 37 47 Journaliste pigiste : A. Top Directeur commercial-communication : Fabien Rollin [email protected] / 03 21 54 38 62 Secrétaire de direction : Angélique Marien [email protected] / 03 21 54 34 94 Assistantes : édition : Élisabeth Colle [email protected] / 03 21 54 35 75 mailings : Valérie Vincent [email protected] Administration : Murielle Fossier [email protected] / 06 47 55 49 19 Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 620 500 exemplaires Impression IPS, Fouilloy Photo mairie d’Aire-sur-la-Lys Directeur de la publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Philippe Vincent-Chaissac [email protected] / 03 21 54 35 63 Photo J. Pouille 2 Après la réhabilitation de l’hôtel de ville, dont la façade attire les regards, c’est au tour du beffroi d’Aire-sur-la-Lys (XVIIIe), inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco, de subir une cure de jouvence. Une première partie des travaux d’embellissement a consisté à poser une nouvelle balustrade en pierre, identique à celle d’origine, remplacée en 1980 par un disgracieux parapet en béton, et à installer des pots à feu d’une hauteur de 2,50 m (notre photo). Il sera ensuite procédé sur tout l’édifice au changement des pierres défectueuses, au rejointoiement des briques et à un gommage de l’ensemble pour rendre son uniformité au beffroi dont les travaux devraient être terminés pour fin 2015. À l’occasion de cette opération d’un coût total de 400 000 €, les Airois, ainsi que plusieurs entreprises locales ont montré leur attachement à leur patrimoine puisque dans le cadre d’un appel aux dons et au mécénat, 140 000 € ont été collectés. La commune d’Aire-sur-la-Lys, qui vient d’obtenir le Ruban du patrimoine (Association des maires de France, Fondation du patrimoine, Fédération des travaux publics) après la restauration de la salle du Manège, va poursuivre son programme de réhabilitation avec le Bailliage en 2015. Sucré Salé Toute l’année, deux classes de 4e du collège LangevinWallon de Grenay ont travaillé ensemble sur le respect, chaque mardi après-midi. Dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, trois professeurs (arts plastiques, anglais, sciences physiques) ont donné leur volonté, leur imagination et leur temps pour aider les ados à saisir les bases de la civilité, de la bienveillance. Ils ont réfléchi sur l’attention à l’autre malgré la différence d’âge, de sexe, de couleur de peau… Sur l’attention aux bâtiments. Si chez certains les habitudes n’ont pas disparu, chez d’autres, le changement est éclatant et leur travail (cahiers, affiches, tee-shirts, vidéos), emballant. Quand on sait que le collège est classé en Rep +, extrêmement prioritaire, l’opération force le respect ! M.-P. G. Comme d’autres structures culturelles, le théâtre de Béthune vient de voir sa subvention amputée. Normal, direz-vous, en période de crise? C’est ne rien connaître au mode de gestion autonome qui régit ce théâtre! Moins de subvention, c’est moins d’activité, moins de représentations et par conséquent moins d’autofinancement (82,50 % l’an dernier). À terme, la ville devra donc dépenser plus, tandis que les restaurants auront vu passer moins de monde! Mais qui finira par comprendre que la culture rapporte plus d’argent qu’elle ne coûte? Sur le plan national, elle contribue au Produit intérieur brut français 7 fois plus que l'industrie automobile. Elle compte 870000 emplois – directs -, et permet souvent aux jeunes non-qualifiés de trouver un 1er job. Ceuxlà mêmes qui, jadis, étaient embauchés à l’usine. Quand il y avait des usines. M.-P. G. 360° L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Calais Le 146 à la carte • • Marck Wimereux • Wierre-Effroy Saint-Omer • • Boulogne-sur-Mer Longuenesse • • • • Carte Eden 62 Ecques • Bourthes Étaples Beussent • Racquinghem Aire-sur-la-Lys • • • Bourecq Locon • Béthune • Marquise Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour desquelles s’articulent les neuf territoires du conseil général. Vendin-le-Vieil 3 Quand qu’ches glin·nes alles mettront des maron·nes ! Quand les poules mettront des pantalons Équivalent de quand les poules auront des dents c’est-à-dire jamais ou ce n’est pas demain la veille. Variante de la côte: Quante les glin·nes alles déquindront du Porté à patins : quand les poules descendront du Portel à patins, ou lés glin·nes alles déchindront du Porté à vélo! Source: Jean-Marie Braillon Tapez Urchon pico in lène dans votre moteur de recherche • • • Loison-sous-Lens Bruay-la-Buissière Carvin Beuvry Montreuil-sur-Mer Oignies • • Lens • • Saint-Pol-sur-Ternoise Liévin • • • Fresnicourt-le-Dolmen Sallaumines Hénin-Beaumont • • • Anzin-St-Aubin Humières Retrouvez-les dans ce journal : • Aire-sur-la-Lys • p 2 Frévent • Ecques • p 8 Anzin-St-Aubin • p. 22 • Arras Barly Arras • p 15, 17, 18, 23, 25 Enquin-surBaralle Baralle • p 32 Baillons • p 9 • Étaples • p 25 Barly • p 14 • • Enquin-sur-Baillons • • Foncquevillers • p 24 Fresnicourt-le-Dolmen • p 10 Frévent • p 14 Humières • p 20 Lens • p 17,25 Liévin • p 13 Locon • p 21 Loison-sous-Lens • p 21 Longuenesse • p 2 Foncquevillers Marck • p 6 Marquise • p 16 Saint-Omer • p 8, 22-23 Oignies • p 12 Sallaumines • p. 27 Wierre-Effroy • p 16 Racquinghem • p. 22 Vendin-le-Vieil • p. 23 Wimereux • p 5 • Idée fixe Polonais, Marocain, Algérien, Italien… À chacun son chemin… Pour arriver à un même constat : la différence est source de richesse collective. Le vide mémoire organisé il y a quelques jours par l’association Ch’faid à Libercourt permettait à des enfants de mineurs de déballer les vieux souvenirs que les parents leur ont légués. Enfouis plus ou moins profondément dans les mémoires, plus ou moins consciemment aussi, soucieux souvent de se mettre dans la norme pour ne plus avoir à subir les affronts auxquels les immigrés doivent faire face. Et de constater que c’est beaucoup plus facile quand on a la « bonne » couleur de peau, que l’on endosse le « bon » code vestimentaire. Aujourd’hui comme hier, le racisme est à notre porte, dans notre rue. Encore réfréné il y a peu, il s’affiche à nouveau ouvertement. Quelle tristesse pour tous ceux qui nourrissent de tels sentiments ! En pensant ainsi, ils s’interdisent l’accès à leur propre bonheur et font de leur vie un bouillon d’aigreurs. Dommage vraiment car il suffit bien souvent d’un regard bienveillant et d’un bonjour pour que s’affiche un sourire banane sous un immense boubou, pour qu’une conversation s’engage, pour qu’une invitation se formule, pour que la notion de partage apparaisse comme une évidence. Le racisme appelle à la résistance. Quoi qu’on en dise, dans notre société, nos associations, nos foyers, cette envie de résister n’est pas rare. Ch’faid s’inscrit dans cette logique… comme beaucoup d’autres. Il suffit d’écouter : ici des artistes, des lycéens ; là des marcheurs, des sportifs… dont les voix ne portent pas encore suffisamment faute d’être fédérées. C’est le moment ou jamais. Philippe Vincent-Chaissac Lavilliers, Barbara Hendricks… Du beau monde au Théâtre de Béthune Photo ® 2013 Thomas Dorn Béthune • p 3 Beussent • p 9 Beuvry • p 11 Boulogne-sur-Mer • p 4, 24 Bourecq • p 11 Bourthes • p 9 Bruay-la-Buissière • p. 22 Même avec un budget revu à la baisse par la nouvelle équipe municipale, le Théâtre (municipal) de Béthune a préparé une belle saison 2014/2015. Xavier Duchatelle, le directeur, et Laurent Rybarczyk son adjoint veillent à conforter la notoriété régionale du théâtre et espèrent attirer autant de spectateurs que la saison passée : environ 20 000 ! Un excellent taux de « remplissage » pour une salle de 900 places. Étienne Daho ouvrira le 4 octobre la programmation « à l’affiche » qui comme d’habitude suit quatre pistes : chanson, humour, danse et musique. Pour Daho c’est déjà complet. Mais la billetterie est ouverte pour les 14 autres soirées. De belles soirées en perspective avec Alain Chamfort (8 novembre), le trompettiste Ibrahim Maalouf (29 novembre), le ventriloque Jeff Panacloc (6 décembre), l’humoriste Claudia Tagbo (13 décembre), le chanteur Bertrand Belin (24 janvier 2015), la grande diva Barbara Hendricks avec son Blues Band (7 février 2015), le grand Bernard Lavilliers (13 février 2015), la « nouvelle star » Camélia Jordana (14 mars 2015), un concert dansé (21 mars 2015), la géniale Blanca Li et ses robots (4 avril 2015), le Comte de Bouderbala prince du stand up (11 avril 2015), une comédie « musiculte » (18 avril 2015), la swingueuse Maurane (23 mai 2015), l’Orchestre national de Lille jouant la partition du film de Chaplin « Les Lumières de la ville ». « Nous choisissons le meilleur sans tomber dans les choses faciles » répète le directeur, pas mécontent d’accueillir à Béthune Barbara Hendricks, une star mondiale ! Et depuis plus de cent ans, le Théâtre de Béthune accorde une belle place au « boulevard » : théâtre de boulevard représenté en 2014/2015 par Michel Leeb, Josiane Balasko, Maurice Risch, Patrice Laffont et Julie Arnold. Tél. 03 21 64 37 37 / www.theatre-bethune.fr 4 Boulonnais L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Photos Neographic Production Nausicaá vous emmène à bord de la Thalassa par Christian Defrance BOULOGNE-SUR-MER • Savoir se renouveler sans cesse. Toujours avancer. Offrir de belles animations. Et ne jamais perdre de vue la relation entre l’Homme et la mer. « Sensibiliser le public à une meilleure gestion des océans c’est possible » affirme Philippe Vallette, le directeur de Nausicaá. C’est possible tout en restant ludique et « très sensoriel ». tait dans nos têtes depuis deux ans » précise Ph. Vallette. Elle s’est concrétisée grâce au partenariat établi de longue date entre Nausicaá et l’Ifremer qui fête d’ailleurs ses 30 ans en 2014. Les travaux ont débuté au début de l’année 2014. 36000 animaux Nausicaá, centre national de la mer, accomplit à merveille cette mission de sensibilisation et conserve toute son attractivité. C’est d’ailleurs « une grosse attraction » qui a été inaugurée le 26 juin dernier, un nouvel espace permanent consacré à la recherche océanographique. Un espace très dynamique avec un simulateur permettant au visiteur de se retrouver dans la cabine de la Thalassa, le navire océanographique de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer). La copie presque conforme de la Thalassa remplace le bon vieux chalutier présent depuis l’ouverture de Nausicaá et devenu obsolète. Le visiteur monte donc à bord de ce navire « beau et fort » pour vivre une campagne océanographique. Il est accueilli par le chef de mission, il chemine dans les coursives, assiste à une prise d’eau de mer, à la mesure des poissons dans la salle de tri… Ça va tanguer « Une immersion totale » se réjouit Philippe Vallette car les concepteurs - les aménagements ayant été placés sous la maîtrise d’ouvrage de la Communauté d’agglomération du Boulonnais n’ont pas lésiné sur le « sensoriel ». Des images (une équipe de caméramen a passé une dizaine de jours à bord de la vraie Thalassa pour alimenter les écrans du simulateur), et des sons impressionnants. « Les embruns dans la figure sur la passerelle, le vrombissement des machines, le tangage aussi durant quelques minutes et ça secoue » promet le directeur de Nausicaá. Ce nouvel espace est en effet monté sur d’impressionnants vérins. « Avec une tempête, un temps de chien ! » Derrière les sensations fortes, le visiteur sera amené à saisir la pertinence d’une campagne océanographique. Elle permet de bien évaluer l’état des ressources et de mieux gérer la pêche. L’attraction permet à Nausicaá de rester dans sa mission sans perdre son âme et sans oublier Mr. Goodfish (programme de consommation responsable des produits de la mer). « L’idée de cet espace trot- Cet été sera une bonne saison pour le centre national de la mer où l’espace autour du bassin tactile - très apprécié - a été entièrement repensé. Le directeur est plutôt satisfait du nouveau bistrot avec cette vue à couper le souffle sur le Gris-Nez et le Blanc-Nez. Ravi aussi de pouvoir mettre l’accent sur les instruments liés aux nouvelles technologies de la communication. Il est indispensable de pouvoir identifier les poissons des aquariums grâce aux smartphones ! Toujours avancer. « On se défonce tout le temps ici, depuis 23 ans » sourit le directeur. Des soigneurs aux communicants, les 145 ETP (Équivalents temps plein) n’ont pas le temps de bronzer entre les 600 000 visiteurs annuels et les 36 000 animaux, des coraux aux manchots, 400 espèces. « Nous n’avons pas d’espèces rares pour ne pas prélever sur le milieu naturel » précise Philippe Vallette qui veille à maintenir les bonnes relations entre l’Homme et la mer. Relations aussi fortes que le partenariat entre Nausicaá et l’Unesco dont l’accord a été signé le 10 juin dernier afin de mettre en place des projets communs « qui contribueront à la recherche scientifique, à la coopération internationale, au partage des données ainsi qu’à la sensibilisation des publics ». Publics toujours prêts à revenir à Nausicaá - « nous avons un taux de retour extrêmement fort » pour revoir les lions de mer et leur show (600 places assises dans des gradins couverts, en surplomb d’un bassin rempli d’un million de litres d’eau de mer), les manchots, en attendant les morses, les requins-marteaux, les raies manta du Grand Nausicaá en 2018. • Contact: Tél. 03 21 30 99 99 www.nausicaa.fr Philippe Vallette répète l’importance de Nausicaá pour l’agglomération boulonnaise : « Deux visiteurs sur trois ne seraient pas venus à Boulogne si Nausicaá n’avait pas existé. Chaque visiteur dépense plus de 50 € dans l’agglomération (boutiques, hôtels, restaurants…). 35 millions d’euros sont ainsi injectés chaque année dans l’économie boulonnaise ». Une sentinelle du milieu marin C’est un gros tube, au pied du phare contre la digue Carnot, à Boulogne-sur-Mer. Énorme même, quinze tonnes et deux mètres de diamètre ! Il s’agit de la station instrumentée de mesures « MAREL Carnot » qui, depuis dix ans, fournit des données sur la qualité physico-chimique et biologique de l’eau. Trois fois par heure le gros tube passe à l’action et toutes les douze heures ses mesures sont envoyées à terre : température de l’eau et de l’air, salinité, PH, taux d’oxygène, turbidité (l’eau est-elle troublée…), concentrations en sels nutritifs, etc. Ces données sont analysées par les scientifiques de l’Ifremer, du CNRS, des universités ; le seul objectif étant de faciliter la surveillance automatisée de la qualité des eaux côtières de la mer du Nord et de la Manche. Pour fêter les dix ans de cette sentinelle, véritable bijou technologique, l’Ifremer et le Laboratoire d’océanologie et de géosciences de Wimereux ont organisé les 12 et 13 juin derniers un colloque sur « l’instrumentation haute fréquence ». Colloque réservé évidemment à des experts venus de toute la France à Boulogne-sur-Mer. Experts qui ont profité de l’occasion pour faire un tour à Nausicaá. Boulonnais L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 5 Christian Barbe sur la piste d’un « peintre oublié » par Christian Defrance WIMEREUX • Il devra songer à ajouter de la mémoire à son ordinateur! Christian Barbe y accumule en effet photos, dossiers, PDF… Une incroyable base de données presque essentiellement consacrée à l’histoire wimereusienne. Difficile de résister à l’enthousiasme de ce fils de patron pêcheur, ancien radio télégraphiste sur des bateaux de pêche 45 années de métier et des campagnes en mer d’une semaine à douze jours au large des côtes de Norvège, d’Écosse ou d’Islande devenu un boulimique d’histoire locale. Ou plus exactement d’histoires locales. « À l’heure de la retraite, j’ai commencé à mettre dans l’ordinateur tout ce qui me plaisait sur l’histoire de Wimereux » explique ce septuagénaire très attaché à sa ville… S’il est né en 1940 à Boulogne-surMer, issu d’une famille ancienne de patrons pêcheurs boulonnais dont l’origine remonte au XVIIe siècle, Christian Barbe a passé toute son enfance et son adolescence à Wimereux. Souvenirs inoubliables à l’Hôtel du Carillon, acheté par ses parents en 1947 et tenu par sa mère. Hôtel près duquel les Allemands avaient aménagé un bunker « camouflé » durant la seconde guerre mondiale. Ce conflit a marqué douloureusement Wimereux et Chr. Barbe ne manque pas de documents pour retracer les heures sombres du Mur de l’Atlantique. Mais actuellement, c’est la première guerre mondiale qui mobilise toute son attention et ses recherches. Avec Internet, avec de la patience, Christian « trouve des choses formidables ». Il aura « largement de quoi » présenter une exposition envisagée en septembre avec le concours de Michel Crombet, adjoint au maire. « Wimereux fut une importante base arrière de l’armée britannique, principalement pour les hôpitaux permanents implantés dans des hôtels réquisitionnés ». Christian Barbe a découvert moult anecdotes et faits, plus ou moins tragiques, sur le n° 14 Stationary Hospital, le n° 14 General Hospital, le Lady’s Hadfield Hospital… En 1918 par exemple, le célèbre Alexander Fleming, « Monsieur pénicilline », était le chef du laboratoire du n° 8 Stationary Hospital dédié aux fractures compliquées du fémur. Il y étudia la gangrène gazeuse et continua l’étude des antiseptiques et du traitement salin. Il pratiqua aussi des transfusions et en perfectionna la méthode ! La nuit, pour se maintenir en forme, Fleming jouait au golf dans la prairie derrière son laboratoire : il avait aménagé deux trous éclairés par des chandelles. Autre exemple avec l’hôpital général n° 14 pour officiers où le médecin et poète (In Flanders Fields) John McCrae rendit l’âme des suites d’une pneumonie le 28 janvier 1918. Chef des services médicaux de l’hôpital général canadien n° 3 (McGill) aménagé en 1916 dans de grandes tentes à Dannes-Camiers puis dans les ruines du collège des Jésuites à Boulogne, McCrae était tombé malade au début de l’année 1918, le jour où il apprenait sa nomination comme consultant médical de la Première armée britannique, le premier Canadien à recevoir un tel honneur. John McCrae fut inhumé avec tous les honneurs militaires revenant à son grade au cimetière de Wimereux. Son cheval, Bonfire, était à la tête du cortège funèbre, et les bottes de McCrae étaient renversées dans les étriers. Camouflage et viaduc Christian Barbe « enquête » encore sur un camp de prisonniers allemands - qu’il n’a toujours pas réussi à localiser avec précision dans Wimereux -, un sous-marin coulé au large de Wimereux, et sur un atelier de confection de filets et toiles de camouflage, technique conçue par un peintre, Solomon J. Solomon. L’atelier wimereusien « employait » notamment des travailleurs chinois. « Il est très difficile de démêler l’écheveau de l’histoire » soupire ce passionné qui ne s’avoue jamais vaincu… La persévérance finissant par payer, Christian Barbe est tombé sur une pépite grâce aux archives canadiennes de la première guerre mondiale : une série de dessins et aquarelles réalisés par un soldat (et artiste) du Canadian First Construction Battalion (troupes ferroviaires). De 1916 à 1918, ce « peintre oublié » - Chr.Barbe tient à garder le secret sur son nom jusqu’à l’exposition - a des- siné et peint les endroits où il était affecté et ceux qu’il visitait pendant ses permissions. Wimereux en faisait partie. Les troupes ferroviaires canadiennes ont joué un rôle très important dans la construction et l’entretien des chemins de fer en France et en Belgique. Durant l’été 1918, les ingénieurs canadiens ont renforcé le viaduc afin de le mettre à l’épreuve des bombes - travaux immortalisés par le « peintre oublié ». Hasard de l’histoire locale, Christian Barbe habite pour ainsi dire au pied du viaduc, hameau de la Source ! Si l’histoire de Wimereux durant la Grande Guerre « n’a jamais été traitée, ou alors par bribes », Christian est en passe d’en écrire les grandes lignes et son exposition promet de faire date. Elle restera gravée dans la mémoire… des visiteurs. • Contact : 3 Hameau de la Source à Wimereux. Tél. 03 21 32 12 65 « Vous avez bien cinq minutes pour regarder un petit film ? » Le disque dur multimédia de la télé de Christian Barbe est aussi « plein » que son ordinateur ! Depuis longtemps, en solitaire, il collecte, récupère, restaure, recolle des bouts de films consacrés à la pêche. « Les gens oublient, il faut conserver des traces » confie-t-il en montrant des images de pêche au hareng dans les années trente, ou le manège des charrettes remplies de poissons. « On n’imagine pas à quel point ce métier était dur, dangereux. » Christian est l’auteur d’un livre publié en 2008 pour l’association pour la sauvegarde du patrimoine radio maritime : L’âge d’or de la pêche. Cet ouvrage retrace les pérégrinations de Roger Coppin, radio sur les chalutiers de Boulogne-sur-Mer de 1938 à 1977. Épuisé, le livre a été enrichi et réédité à cent exemplaires. Et si vous avez encore cinq minutes, Christian vous parlera de radio maritime : « Une profession qui n’aura duré qu’à peine un siècle, j’ai participé à ce parcours pendant 45 ans, et ce chemin je le reprendrais volontiers ! » 6 Calaisis L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Le Calaisis à l’heure Solognote Écopâturage sans labourage par Christian Defrance Créée il y a plus de vingt ans, la SAEE s’est taillée une solide réputation dans la « sculpture des paysages », l’aménagement urbain au service des collectivités (la place d’Armes à Calais par exemple)… Forte d’une cinquantaine de salariés, l’entreprise compte à sa tête deux dirigeants « très environnementaux », Rémi Empisse et François Beyaert qui ont très vite compris l’intérêt et l’importance des « chantiers verts » avec moins de produits phytosanitaires, moins de mécanisation bruyante et agressive. Au cours de l’été 2012, ils ont voulu tenter l’expérience de l’entretien écologique d’espaces verts par des ruminants! Expérience de pâturage extensif avec moutons et berger, menée en baie de Canche du côté du Touquet durant un mois. La méthode a séduit, les médias étaient sur le coup, la SAEE a eu de bons retours et a souhaité aller plus loin… En septembre 2012, Louis Martinage est arrivé dans l’entreprise pour veiller sur un programme innovant de développement durable construit autour de l’activité pastorale et baptisé ETC Terra: marque déposée à l’Inpi, Institut national de la propriété industrielle, « pour donner une image au concept » précise Louis Martinage dont le parcours est plutôt atypique. Ce jeune Calaisien titulaire d’un Master de sciences politiques avec spécialisation « développement durable » a saisi l’opportunité proposée par la SAEE plutôt que de galérer sur le marché de l’emploi. « Tout de suite, ça a très bien collé. J’avais la théorie, je me suis mis rapidement à la pratique ». Avec la Solognote Au début de l’année 2013, l’entreprise de paysage a acheté un troupeau de soixante moutons, se tournant vers une race en voie de disparition, la Solognote. Il y avait 300000 têtes en 1850, il en reste aujourd’hui 3000 sur tout le territoire. Des moutons rustiques donc costauds, peu rentables en laine et en viande mais aptes très largement au-dessus de la moyenne au défrichage sur tous les terrains (même les sous-bois, les pentes). « Ces moutons apprécient les ronces, les chardons, les orties! Leur petit gabarit les empêche de piétiner le terrain qu’ils entretiennent » explique Louis, ajoutant Photos J. Pouille MARCK • Sur le grand tableau détaillant l’organigramme de l’entreprise, chaque salarié a droit à sa petite photo. Mais au milieu on a dessiné un mouton ! Histoire de coller au profil de celui qui est chargé de développer au sein de la société SAEE, spécialisée entre autres dans la création et l’entretien d’espaces verts, un secteur très original : l’écopâturage ! Belle est la mission de Louis Martinage. Le Boulonnais aussi! que la SAEE s’est engagée à participer à la conservation de la race Solognote par sa valorisation. La reproduction est ainsi très encadrée, le suivi sanitaire régulier, la SAEE est enregistrée auprès de la chambre d’agriculture. Le troupeau a naturellement son berger, Cédric Butez, un Guînois qui continue à suivre des formations, notamment avec son chien, Roxane. Les moutons d’ETC Terra ont vite trouvé pâturages (sécurisés) à leurs sabots, de grandes collectivités urbaines jouant le jeu. Pour la ville de Marck, le troupeau a entretenu les abords d’un stade; à Coulogne il a « tondu » le square Verlaine; à Coquelles, il s’est occupé des jardins de la mairie et d’une pâture de la Coulée verte; à Bonningues-lès-Calais, c’est encore le jardin d’une école qui est passé entre leurs dents. Le Centre hospitalier de Calais pour ses espaces verts, la communauté d’agglomération Cap Calaisis pour la base de voile et de loisirs Tom-Souville ont également fait appel à l’écopâturage. Des « clients » enchantés, ravis de passer à une « gestion douce » aérant et améliorant la qualité des sols, sauvegardant la biodiversité. Au-delà de la démarche environnementale menée avec les collectivités, le projet ETC Terra possède des extensions auxquelles tient beaucoup la SAEE. « Nous proposons des animations pédago- giques autour du mouton, de l’écopâturage dans les écoles, les maisons de retraite, raconte Louis Martinage. Nous avons même appris à tondre et bientôt nous présenterons le travail du chien de berger. » L’écopâturage est un véritable « spectacle » dont peuvent profiter gratuitement les habitants des communes où les moutons passent à l’action! La SAEE soigne sa communication aussi bien que ses moutons (et sa chèvre des fossés, ses deux ânes); le berger faisant le tour des sites d’écopâturage deux fois par semaine avec eau potable et petits blocs de sel. Avec cette démarche innovante de développement durable, l’entreprise SAEE a pu revouveler son identité, afficher sa bonne santé, sans oublier de rappeler que « les moutons ne remplaceront pas les hommes ». Mais ils pourront les aider à aller vers le « 0 phyto » que devront respecter les entreprises de paysage dans quelques années. La SAEE songe à la création d’un réseau régional d’écopâturage avec des entreprises relais, un projet « à plus grande échelle ». Le petit mouton est bel et bien intégré dans l’organigramme. • Contact: ETC Terra - 03 21 85 93 00 www.etc-terra.fr À l’avenir ETC Terra pourrait faire grossir son troupeau et se tourner vers les races locales de moutons. On pense tout de suite au Boulonnais. La race ovine boulonnaise était considérée comme disparue par le milieu professionnel dans les années 80. Mais quelques éleveurs tenaces attachés à la race l’avaient conservée en dehors de toute reconnaissance, une reconnaissance nationale pour laquelle a travaillé l’Association Mouton Boulonnais qui vient de fêter ses trente ans. « La région Nord - Pas-de-Calais a accompagné l’association dès sa création en 1984 avec l’implication forte du Centre régional de ressources génétiques. Quel beau parcours réalisé ! Il s’agit d’un véritable travail de fond » précise Bernard Monnier, secrétaire de 1984 à 2007. Le mouton boulonnais est un acteur de notre région. Les élevages contribuent à l’animation des territoires lors de différentes manifestations ; les moutons participent activement à la qualité des paysages. Ces « tondeuses écologiques » pâturent chaque année depuis vingt ans les coteaux calcaires du Boulonnais et depuis cinq ans le site emblématique du cap Blanc-Nez. Cette démarche est un exemple fort du partenariat entretenu avec les collectivités. Et la préservation de ce patrimoine encore fragile reste une priorité. Contact : www.enrx.fr ou auprès de Florent Piedanna au 03 20 67 03 51. 8 Audomarois L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Ouverture de la Maison du marais SAINT-OMER • Sur le site des anciennes fonderies, dans le quartier du Haut-Pont, les deux sociétés Sameco et Mécalibre cohabitent depuis quatorze ans. Pas étonnant puisque leur patron n’est qu’un, en la personne de Pierre Zaplet. Cet entrepreneur ne ménage pas sa peine pour faire tourner ses deux entités, ni pour attirer des jeunes vers les métiers de la chaudronnerie et de l’usinage. Mécalibre et Sameco se développent quai du Haut-Pont Métal gagnant Par Bernard Queste En plus d’être un entrepreneur passionné, Pierre Zaplet est aussi un homme de cœur. Ainsi a-t-il répondu favorablement à la demande du jeune Jonathan Delrue, de Campagne-lès-Wardrecques, étudiant à Polytech Paris, quand il l’a sollicité pour fabriquer une machine à décortiquer le riz pour un village du Sénégal en lui disant « gratuit c’est mieux que moins cher ». Le projet s’est concrétisé, la machine a pris la route du Sénégal le 16 juin dernier et a été prise en charge par une ONG. Des métiers à découvrir Pierre Zaplet s’est aussi investi dans la promotion des métiers de la chaudronnerie et de l’usinage. « En constatant que j’avais du mal à recruter du personnel qualifié, j’ai souhaité faire connaître aux jeunes la réalité de ces métiers, leur montrer aussi qu’un patron n’est pas forcément quelqu’un en costume fumant un gros cigare » dit-il en rappelant que certains clichés ont la vie dure. En faisant visiter ses entreprises aux jeunes ou par le biais du dispositif « Bravo l’industrie ! » de l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) et le collège BlaisePascal de Longuenesse (deux fois premier prix), il s’est d’ailleurs rendu compte que les collégiens pouvaient être intéressés par ces métiers et pour certains trouver leur voie. Même si parfois les plus durs à convaincre sont les parents eux-mêmes, tant il est vrai que ces professions n’ont pas été assez valorisées pendant des décennies « alors qu’ils ont de l’avenir car les grandes entreprises se consacrent à leur cœur de métier et confient leurs travaux de chaudronnerie ou d’usinage à des sociétés comme nous » souligne le chef d’entreprise audomarois qui accueille en ce moment deux jeunes en formation mais cherche aussi à recruter un voire deux usineurs qualifiés, signe que le travail ne manque pas. • Contact: Tél. 03 21 98 11 02 Photos Bernard Queste Quand il a racheté l’entreprise audomaroise Sameco en 2000 à son créateur Guy Vandermeersch, Pierre Zaplet, aujourd’hui âgé de 53 ans, avait déjà une solide expérience dans l’usinage de précision du côté d’Aire-sur-la-Lys. Rapidement, il a créé une deuxième société, Mécalibre, spécialisée dans le fraisage et le tournage, afin de compléter l’offre de service aux clients. « Sameco se consacre exclusivement à la chaudronnerie avec la fabrication et l’installation d’ensembles mécanosoudés de toutes tailles jusque vingt tonnes (pliage, cisaillage, découpe, cintrage, soudage…) avec du personnel capable de s’adapter aux différentes situations, pouvant faire preuve d’initiative sur place pour donner satisfaction au client » indique Pierre Zaplet dont l’atelier est en capacité de répondre à toutes les demandes depuis un simple garde-corps, un escalier, une rampe d’accès… jusqu’à des assemblages beaucoup plus impressionnants pour l’industrie. « On a même réalisé en 2013 la contrebasse géante en inox (4,50 m de hauteur) installée à Fauquembergues sur la route des vents pour rappeler la naissance dans la commune du compositeur Monsigny » confie en souriant le patron de Sameco. Du côté de Mécalibre, l’ambiance n’est pas tout à fait la même puisque la précision et la concentration sont de mise pour le personnel qui travaille jusqu’au centième de millimètre, avec des machines traditionnelles et d’autres à commandes numériques permettant de réaliser des pièces à partir de plans ou de relevés de cotes sur place. Pour Sameco et Mécalibre, qui peuvent aussi intervenir en dépannage ou rectification, les donneurs d’ordres sont essentiellement issus des secteurs d’activités tels que la cristallerie verrerie, la papeterie cartonnerie, la cimenterie, l’agroalimentaire et même le nucléaire, « avec des clients venant à 80 % de cent kilomètres autour de Saint-Omer et d’autres d’un peu partout en France ». Alors que ses abords accueillent les curieux depuis déjà de longues semaines pour des promenades le long du cours d’eau, au départ du Port au Lait-battu à Saint-Omer en direction du moulin de l’Aile, la Maison du marais audomarois a ouvert ses portes début juillet après presque deux ans de travaux, le chantier ayant été lancé en septembre 2012. Cet édifice à l’architecture résolument moderne, décrit comme « la porte ouverte sur le marais » proposera une exposition permanente où seront reproduits différents aspects du marais grâce à des maquettes tactiles. Elles permettront de mieux connaître l’histoire des lieux, la faune, la flore, les caractéristiques du marais, l’activité de maraîchage. À l’extérieur, quatre bacoves (bateaux à fond plat typiques du marais) permettent d’embarquer pour une promenade dans cet espace labellisé « Man & Biosphere » par l’Unesco. Pique-nique ou animation pour les enfants avec les légumes du marais, visite avec un jardinier… sont également au programme, sans oublier l’exposition temporaire dont la première consacrée aux femmes et aux hommes du marais. Près de 50000 visiteurs sont attendus chaque année. Saint Roch et les élèves ecquois Organisé par la Fondation du patrimoine, la première édition du concours J’aime mon patrimoine a rassemblé 43 classes de CM1 situées en zone rurale ou d’éducation prioritaire. Et ce concours a été remporté par la classe de CM1-CM2 de l’école d’Ecques. Encadrés par Sophie Brevière et Hervé Marien, les 51 élèves ont monté un projet de restauration d’une statue en bois polychrome du XVII siècle représentant saint Roch. La statue était remisée au presbytère et oubliée depuis longtemps… Ce projet pédagogique a permis de croiser les disciplines (histoire, géographie, arts plastiques, informatique, histoire des arts) et de sensibiliser les jeunes ecquois à la nécessité de préserver le patrimoine local. La classe et la municipalité qui portaient le projet, ont reçu un chèque de 4755 couvrant l’intégralité des dépenses liées à la restauration. La statue de saint Roch sera réinstallée dans l’église Saint-Nicolas d’Ecques. e Pierre Zaplet est souvent auprès de son personnel dans les ateliers de Mécalibre et Sameco. Montreuillois L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 9 Se balader de ferme en ferme gramme le jeudi 17 juillet avec une randonnée de 6 kilomètres pour aller rencontrer les chèvres de Mélanie et Arnaud Rollin, toujours à Rumilly. Après les chèvres, les moutons, chez Maxime Delianne à Maresville le mardi 22 juillet. La balade aura débuté à Bréxent-Énocq, chez Lucile et Bernard Quandalle, 11 rue de Longvilliers, éleveurs laitiers eux aussi. Et cinq kilomètres de marche. Le mercredi 23 juillet à Parenty, les poulets de Guillaume Carlu, 3 rue de l’Église, attendent de crête ferme les curieux qui iront ensuite (5 kilomètres au podomètre) chez Caroline et Damien Huchin, Parenty encore, qui transforment le lait en glaces et yaourts. Bourthes prend le relais le mardi 29 juillet, rendez-vous chez Véronique et Vincent Bizet, sD ieppe d alle - Fotolia Un agriculteur accueille les visiteurs, il leur présente son métier, ses productions puis les emmène chez un autre agriculteur qui à son tour présente d’autres productions… Avec une petite originalité, pour aller d’une ferme à l’autre, on emprunte des chemins « pittoresques » de randonnée. Convivialité et bonne humeur garanties. L’opération Balad’en fermes débute le mercredi 16 juillet à Enquin-surBaillons dans la vallée de la Baillonne. Rendezvous devant la mairie, avec des bottes, pour une visite de la cressonnière en compagnie de Xavier Euchin. La culture du cresson était naguère une spécialité du village; pratiquement toutes les familles se mettaient « au vert » durant l’hiver. On troque les bottes contre de bonnes chaussures de marche pour aller rendre visite, 8 kilomètres plus loin à Beussent, à Sophie et Grégory Piquet qui élèvent sur paille des veaux nourris au lait entier. La ferme de Jean-Marc Bouffe, éleveur laitier au hameau de Beaussart à Rumilly, est au pro- éleveurs laitiers, 2 rue du Bois de Senlecques. Puis direction la ferme de Cédric Bonnet (Bourthes, randonnée de 7 kilomètres) avec son écurie et sa pension pour chevaux. La ferme de Didier Leleu, éleveur laitier, 316 rue de Beaurietz à Bezinghem sera le point de départ du jeudi 31 juillet. Les randonneurs parcourant ensuite 8 kilomètres pour arriver à Zoteux chez Richard Pichonnnier qui, comme son nom ne l’indique pas, élève des moutons. Le vendredi 1er août, dégustation de fraises sans aucun doute à la o ferme Roussel, 10 place de la Ph Mairie à Campigneulles-lesPetites. Les fraises ça donne du tonus pour accomplir 8 kilomètres à pied et le poser (le pied) chez un maraîcher, Stéphane Mille, à La Madelaine-sous-Montreuil. Le 5 août, on fait comme le 17 juillet; le 6 août comme le 23 juillet; le 7 août comme le 22 juillet; le 8 août comme le 1er août et le 12 août comme le 29 juillet. Le jeudi 14 août, Stanislas Euchin est de la partie à Enquin-sur-Baillons, rue des Étangs, pour une visite de la cressonnière avant de faire plus ample connaissance à Beussent (5 kilomètres à pied) avec Orlane Bordzakian et ses cheto Ni co la L’été est dans les prés ! Quelle belle idée proposée par le Syndicat mixte du Montreuillois avec l'appui de la chambre d'agriculture de région Nord - Pas-de-Calais et des offices de tourisme de Montreuil-sur-Mer et du canton d’Hucqueliers : se balader de ferme en ferme, du 16 juillet au 21 août et de 14 h à 18 h, pour découvrir la vie quotidienne des agriculteurs et leurs savoir-faire. Vacances à la ferme en quelque sorte. vaux miniatures américains! Ils mesurent entre 78 et 86 centimètres. À l’origine, ces chevaux se sont naturellement adaptés à un environnement hostile, une alimentation pauvre et un climat aride peu propice au développement et n’ont pas grandi. L’homme s’est alors pris de passion pour ces petits chevaux et a mis en œuvre une sélection génétique naturelle, favorisant la reproduction de très petits chevaux. Le mardi 19 août, les fraises de la ferme Roussel à Campigneulles-les-Petites seront servies en guise de hors-d’œuvre avant la visite de la ferme de Bertille et Césaire Pochet, éleveurs laitiers, à Wailly-Beaucamp (randonnée de 9 kilomètres). La Balad’en fermes s’achève le jeudi 21 août sur la culture de cresson chez Xavier Euchin à Enquin-sur-Baillons, et au galop chez Orlane Bordzakian à Beussent (randonnée de 5 kilomètres). • Contact : Tarifs : 5 € pour les adultes, 2 € pour les 6-12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans. Les groupes sont limités, la réservation est indispensable (jusqu’au jour même avant 10 h) au 03 21 81 98 14 (Office de tourisme du canton d’Hucqueliers) ou au 03 21 06 01 27 (Office de tourisme de Montreuilsur-Mer). 10 Artois L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Le CM2, un gîte très classe Photo Mairie Fesnicourt Photo Bernard Queste Par Bernard Queste FRESNICOURT-LE-DOLMEN • Depuis la rue qui traverse le hameau d’Olhain, l’ancienne école communale a gardé tout son prestige, juste en face du célèbre château féodal. Surtout depuis qu’elle est de nouveau assidûment fréquentée. Certes, ses nouveaux occupants ne sont pas des écoliers, encore que pour une classe verte, l’endroit serait idéal. Le bâtiment, devenu gîte communal, symboliquement dénommé Le CM2, connaît en effet une nouvelle jeunesse, attirant les touristes au cœur des vertes collines d’Artois, à quelques kilomètres de sites très prisés. La volonté de redonner vie à l’ancienne école du hameau d’Olhain, fermée depuis 1994, est née alors que Michel Fréville, ancien maire de Fresnicourt-le-Dolmen, décédé en 2009, était encore aux affaires. « À l’époque nous pensions qu’il y avait quelque chose à faire de ce bâtiment qui servait plus ou moins à entreposer du matériel communal mais se dégradait d’année en année » se souvient l’actuel maire, Dany Clairet pour qui l’idée de créer un gîte communal a été retenue afin de répondre à une demande touristique assez forte sur la commune. Un projet qui a d’autant plus motivé le conseil municipal et la population que plusieurs élus, dont le maire, et nombre d’habitants avaient fréquenté les bancs de cette classe unique. Les plus jeunes se souviennent du dernier directeur, M. Théry, qui a fermé les portes de l’école en 1994 avant de rejoindre celle de Verdrel, un autre hameau de Fresnicourt. Mais avant de pouvoir ouvrir le gîte au public à la fin de l’année dernière, il a fallu trouver à financer les 400 000 € nécessaires pour restaurer et aménager les lieux avec les contraintes liées à la présence d’un monument historique à proximité. À force d’aller frapper à toutes les portes, Dany Clairet et son conseil municipal ont réussi à obtenir pour 220 000 € de subventions dont 140 000 € de la part d’Artois Comm., 40 000 € du conseil général du Pas-de-Calais et divers autres contributeurs dont l’État et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). « J’ai calculé qu’au rythme où sont parties les locations, l’investissement de la commune sera remboursé au bout de cinq ans » se réjouit le premier magistrat qui connaît parfaitement le pouvoir d’attractivité de son village « avec son château féodal, le dolmen, son restaurant, le parc départemental et le golf d’Olhain juste à côté. On n’est pas loin du Louvre-Lens, d’Arras, de Béthune, des sites classés Unesco du Bassin minier, des lieux de mémoire de la première guerre mondiale… ». On imagine que ce type de gîte intéresse aussi les randonneurs pédestres ou cyclistes, et pourquoi pas équestres puisque, en prévision de l’accueil de chevaux, une prairie a été préservée à l’arrière du bâtiment de brique rouge aux menuiseries bleues, entouré d’un petit parc paysager, d’une vaste terrasse, de places de stationnement. Des aménagements imaginés par un architecte originaire de la commune, François Van Rompu, installé à Douai, et réalisés pour l’essentiel par des entreprises du cru. Une association de jeunes, des groupes d’Anglais, des familles souhaitant se réunir… tels ont été les premiers locataires que Le CM2 a accueillis dans son confort trois épis attribué par le réseau Gîtes de France. Quatorze places disponibles Le CM2 dispose de quatorze places réparties en deux chambres individuelles en rez-de-chaussée (accessibles aux personnes à mobilité réduite), deux chambres de deux lits individuels à l’étage et d’une grande chambre commune de huit lits installés sous les combles. Une grande cuisine avec coin repas et un espace détente occupent le reste du rez-de-chaussée. Lave-vaisselle, lave-linge, sanitaires adaptés aux personnes à mobilité réduite, lits de bébé… complètent l’équipement des lieux qui ont vue sur le château d’un côté et sur les collines de l’autre. Un vrai bonheur de retourner à l’école ! • Informations : Pour pouvoir profiter du confort du CM2, le tarif démarre à 300 € par nuit, avec des formules adaptées à la semaine, au week-end. • Renseignements : Mairie au 03 21 27 91 76 ou 06 85 20 08 26. L’autre gîte Le CM2 n’est pas le seul gîte du village de Fresnicourt-le-Dolmen. À seulement quelques dizaines de mètres de là, sur la même rue, le Gîte d’Olhain accueille les touristes depuis plusieurs années dans un confort douillet lui aussi puisque trois épis sont également décernés à l’établissement de Pascal Delflache. Certes, la capacité est ici moins importante que chez le voisin communal avec la possibilité d’accueillir quatre personnes dans deux chambres. Il n’empêche, l’équipement y est tout aussi complet et moderne pour permettre un séjour des plus agréable en contactant le 03 21 10 34 40, le service de réservation des Gîtes de France. Pour Dany Clairet, il n’y a guère de concurrence entre les deux hébergements, les clients ciblés n’étant pas du tout les mêmes. Au contraire, il y aurait plutôt à l’occasion une forme de complémentarité. Tant mieux ! Artois L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 BEUVRY • En sommeil durant quinze ans, la base nautique connaît une nouvelle jeunesse depuis 2011, après de gros travaux de rénovation menés sous l’égide d’Artois Comm. Sur le bras mort du canal, elle propose de multiples activités liées à l’eau, notamment le très en vogue stand up paddle. Idéal pour l’été. Stand up paddle 11 la nouvelle vague Par Bernard Queste sont les plus friands de cette discipline encore nouvelle, « on reçoit aussi beaucoup de familles qui s’offrent une sortie sur l’eau, des personnes ayant des problèmes de genoux pour qui c’est une alternative à la randonnée pédestre… et des écoliers dans le cadre de l’aménagement des rythmes scolaires » fait remarquer Tony Lalet en rappelant que ces sorties sont sécurisées avec gilets obligatoires, annulation en cas d’orage ou de température de l’eau inférieure à 0°. Les plus expérimentés peuvent sortir de la base (en respectant les règles de navigation et sous leur responsabilité) pour évoluer sur le canal, jusqu’à l’écluse de Cuinchy dans un sens, jusqu’à celle des Fontinettes à Arques dans l’autre. Contact: Tél. 03 21 54 85 89 ou 07 86 43 54 89, ouverte de 9h à 17h du lundi au samedi, sur réservation le dimanche. Tarif individuel 3 € de l’heure, famille 5 €. Également sur place: canoë, kayak, bateau, disc golf, sarbacane, VTT, initiation au golf, course d’orientation… Emploi : ne pas rater le coach ! Photo B. Q BOURECQ • Le coaching est une discipline à la mode. Que ce soit en matière de sport, de santé, de bien-être, de vie en entreprise, et même de vie amoureuse… on entend beaucoup parler de ces spécialistes qui accompagnent individuellement ou en groupe ceux qui le souhaitent. Un habitant de Bourecq vient d’innover en créant sa petite entreprise de coaching pour les demandeurs d’emploi. Fort de son expérience en informatique, ressources humaines et en tant que conseiller en insertion pour la Mission locale de l’Artois (fonction qu’il exerce toujours à temps partiel dans le secteur de Laventie), Alain Bihouis a décidé de venir en aide à tous ceux qui sont un peu perdus dans le labyrinthe de la recherche d’emploi. « J’ai constaté que je pouvais leur apprendre à rédiger un curriculum vitae accrocheur ou une lettre de motivation bien ciblée sur le poste convoité, de les guider dans leurs démarches » précise Alain Bihouis qui a choisi, avec AB Coach Emploi, de traiter individuellement chaque cas, en proposant par exemple les techniques de recherche d’emploi qu’il maîtrise depuis longtemps, une utilisation optimisée de l’informatique pour sélectionner les offres, etc. Ses compétences lui permettent aussi de préparer les candidats aux entretiens d’embauche… Des conseils simples et de bon sens, à la portée de tous, pour éviter les erreurs et ne négliger aucune étape… Il exerce son activité chez lui, à Bourecq, où il a installé le siège de son entreprise, ou chez le demandeur d’emploi quand celui-ci ne peut pas se déplacer, faute de moyen de locomotion par exemple. Ses prestations sont ponctuelles (CV, lettre de motivation…) ou s’étalent sur trois mois selon une formule offrant à ses « clients » un maximum d’atouts. • Contact : AB Coach Emploi, tél. 06 64 79 97 31, [email protected] www.bihouis-ab-coach-emploi.fr À la base nautique de Beuvry, les adeptes du stand up paddle voguent sur une discipline en plein essor. © ARochau - Fotolia Introduit en France par Bixente Lizarazu, le stand up paddle (SUP pour les initiés) s’est beaucoup développé sur le littoral de la Côte d’Opale. On le sait peut-être moins, mais cette discipline se pratique aussi en eaux calmes comme celles de la base nautique de Beuvry que le vice-président d’Artois Comm. Thierry Tassez considère comme un élément essentiel de l’animation sportive sur le territoire avec ses 10000 visiteurs par an. Sur les 2 km du bras mort du canal à grand gabarit, « nous avons été les premiers dans le Pas-de-Calais à proposer le stand up paddle en eaux calmes » précise le responsable de la base Tony Lalet, entraîneur fédéral de canoë, ancien membre de l’équipe de France C4, qui insiste sur la qualité du matériel mis en location et sur les bienfaits de cette discipline complète « qui fait travailler la ceinture abdominale, les jambes et les bras ». Le SUP peut se pratiquer à tout âge, mais 7 ans paraît un minimum pour bien maîtriser la technique. « Ça paraît très facile mais une simple petite brise peut être perturbante » explique le spécialiste. Et si les ados Hénin - Carvin L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Photos Black & White 12 Hip hip hip, hip-hop ! Par Christian Defrance « Quand un gamin veut faire du foot ou de l’accordéon, on trouve facilement un club ou une association… En revanche s’il est tenté par le hip-hop, on ne peut pas savoir où ça se passe! » Si la culture hip-hop, culture dite urbaine avec toutes ses déclinaisons (rap, slam, tag, graff’, etc.), est bien ancrée dans le Pas-de-Calais, il est clair que ses jeunes acteurs « sont dans la nature ». Pas reconnus, stigmatisés parfois; rarement accompagnés ou structurés. L’avènement du Collectif 62 pourrait changer la donne. Frédéric Dziurla, le président de événement départemental autour des Battle du 62 l’AAE 62 - Association d’action édu- cultures urbaines. « Une partie de la En partant du diagnostic et de la cative du Pas-de-Calais qui rassemble subvention attribuée à l’AAE 62 par réflexion que « ce monde des cultures et aide quelque 800 associations de le conseil général est destinée à l’or- urbaines ne se parle pas ou alors très jeunesse - persiste et signe: « La cul- ganisation d’un événement annuel. peu », le « Street dance challenge 62 » ture hip-hop n’est pas seulement pré- Cette année, interpellés par un a été lancé. Ce tremplin amateur chosente dans les CAJ (Centres d’anima- groupe de jeunes sur le hip-hop, nous régraphique hip-hop se déroulera le samedi 22 novembre au Métaphone tion jeunesse) ou dans les centres avons trouvé l’idée intéressante ». de Oignies avec une dizaine de sociaux! Ça foisonne de partout, des groupes qui auront été sélectionnés jeunes s’investissent mais il y a un p est par un jury, parmi tous ceux qui manque cruel d’informations, d’enLe hip-ho s nis dans le auront posté une vidéo de leur prestacadrement, de soutien asso-U ts ta É re né aux ais veut di tion sur YouTube et rempli le formuciatif ». L’AAE a fait ce constat ip en angl H . ct 70 re di es t anné ppor laire d’inscription sur le site en menant un véritable a pas de ra n' la t ce es s c’ ai » p hanche, m s « to be hi ai www.sdc62.fr « diagnostic » sur l’engl an n iE amér hop. ! En argot avec le hipsemble du département. ns le coup de da ns e, se od le m dans être à la Tout le monde peut participer et Une opération liée à l’obtelligence » gnifie « in ement sa cain, hip si prend égal ip tout le monde peut voter! Pour cette jectif de mettre sur pied un H ». du se in di ca ar ri ill af ou e rm « débr « battle » ouverte aux amateurs du « hipi », te ot , m er le rd ga ns re source da ut dire « Pas-de-Calais, les organisateurs olof qui ve rjecdialecte W est une inte op conscients du fait que beaucoup de H ». yeux s en le , ir ut vr ou au sa jeunes n’ont pas forcément les moyens it penser re tion qui fa p » veut di (techniques et financiers) de se filmer, ho to « s ai angl ont initié un partenariat avec l’associasautiller. tion Bouge Toi! de Labourse qui développe des ateliers vidéo. Les mairies, les 800 associations du réseau AAE ont fait circuler l’info et des vidéos ont rapidement été mises en ligne… Il y a un bel engouement autour du « Street dance challenge 62 ». Une effervescence qui a poussé l’AAE à réfléchir à une pérennisation en passant par la création d’un collectif de groupes attachés aux cultures urbaines émergentes. « Nous en avons touché une soixantaine aux quatre coins du département, à la ville comme à la campagne » explique F. Dziurla. Si les premières réunions furent tendues, « certains ne compre- nant pas, avec raison, que d’un seul coup le Département s’intéresse à eux alors qu’on ne les a jamais reconnus en leur refusant des subventions, qu’on les a accusés de casser », le Collectif 62 des cultures urbaines émergentes a finalement vu le jour avec trente-huit groupes. C’est de la culture! Une association a été constituée afin de réunir les compétences et les besoins. Si l’AAE a initié le mouvement, demain le monde du hip-hop dans le Pas-deCalais est appelé à se prendre en main. « Ils se sont pris des murs, aujourd’hui il faut briser les idées reçues. Le hiphop c’est clairement de la culture » ajoute F. Dziurla en précisant que le Département et sa direction de la culture suivent de près l’émergence du Collectif 62 et pourraient dès 2015 le soutenir avec force. « Des jeunes sont prêts à aller se produire dans l’hémicycle de l’hôtel du Département pour se montrer aux élus! » Demain, un gamin aura enfin l’opportunité d’aller dans le club de danse de sa ville ou de son village où on ne le regardera pas avec effarement s’il veut faire du hiphop! La chance de pousser la porte d’un atelier d’arts plastiques pour s’initier au graff’. • Contacts: - Street dance challenge 62: www.sdc62.fr - AAE 62, Maison des sports du Pdc: 9 rue Jean-Bart 62143 Angres. Tél. 03 21 72 67 03 - www.aae62.fr Bon nombre de groupes de danseurs hip-hop sont « dans la nature » mais quelquesuns ont d’ores et déjà fait le pari de l’union. C’est le cas d’Union Z’Hullu, association qui réunit Airehiphop (Aire-surla-Lys), Axis (Saint-Martinau-Laërt et Saint-Omer), et DépenDance Urbaine (HersinCoupigny). http://www.uzh.powa.fr À Carvin, l’association Black & White est née en 1996, fondée par Aziz El Idrissi et Lahcen Raiss. Deux danseurs hip-hop qui ont entraîné beaucoup de jeunes dans leur sillage; ils ont gagné des concours, soigné la promotion de leur association en répétant que la culture hip-hop c’est « love, peace, unity and having fun ». Dans la communauté d’agglomération Artois Comm., l’AIDCU - Association intercommunale de développement des cultures urbaines présidée par Julien Dagbert, affiche un dynamisme à toute épreuve afin de promouvoir la culture hip-hop dans toute sa diversité. Le Fest hip-hop de Barlin (organisé en mai) est devenu le deuxième événement le plus important de l'agglomération après la Fête d’Artois Comm. Lens - Liévin L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 13 Daniel Covillers, réparateur de porcelaine Faïence et longueur de temps Par Marie-Pierre Griffon Photo M.- P. Griffon LIÉVIN • Le métier est rare, astreignant et demande du temps, beaucoup de temps. Il n’y a que quatre réparateurs de porcelaine au Nord de Paris, deux sont retraités, l’un d’eux habite à Liévin. Application, concentration, silence. Daniel Covillers travaille lentement. Sur son établi, face à la clarté de la fenêtre, il pose une petite fraise de dentiste au côté d’un pinceau à trois poils. Autour de lui, rangées et numérotées, des porcelaines brisées, des céramiques ébréchées, des vaisselles en mille morceaux. Elles attendent leur tour et le tour de main de l’artisan. Le restaurateur de porcelaine s’affaire sur un cadran d’horloge, deux vases de Rouen, quelques plats de Desvres, un Christ aux bras tendus, une vierge de Lourdes… Des pièces à trois francs six sous ou à 3000 euros. Bouts brisés et feuilles d’or Ne dites jamais à Daniel Covillers que restaurer signifie recoller; « Ça m’énerve! » rit-il. Il détaille le long travail d’identification de l’objet, son démontage, le nettoyage, le façonnage, le ponçage pendant des heures et d’autres heures encore pour l’assembler ou trouver la teinte exacte… « Je ne mets jamais moins d’un mois et demi pour refaire une pièce… » Le client, lui, apprend la patience et attend le coup de fil. Daniel ne donne pas de date. Il travaille à l’envie. « Sinon, dit-il, ça ne marche pas ». Il a longtemps balbutié, tâtonnant à l’instinct. Une formation intensive de dix jours lui a appris à mieux saisir le geste et la couleur. Elle ne lui a pas donné « la sensibilité aux beaux objets ». Il l’avait, ancrée, au plus profond de sa personnalité. Il partage ce goût avec Claude, son épouse. Dans une maison cocon à Liévin, le couple s’entoure de pièces précieuses, anciennes. Beaucoup ont été achetées brisées sur des brocantes et donc à des prix accessibles. Daniel Covillers les a réparées. Aujourd’hui, retraité et devenu auto-entrepreneur, il manipule des bouts brisés, des morceaux écharpés et des feuilles d’or jusqu’à 8 ou 10 heures quoti- diennes dans son petit atelier qu’il partage à l’occasion avec son vieil ami Michel qui l’accompagne dans ses restaurations… Le respect des beaux objets Il y a une inadéquation radicale entre le temps passé sur une pièce et le prix acceptable d’une réparation. Impossible de facturer tant d’heures, de jours, parfois de mois. « Aussi, il est difficile d’en vivre, commente M. Covillers. Il faut avoir un deuxième métier… ou être retraité. » Daniel Covillers a eu « plusieurs vies ». Ce sont ses mots. Une formation de serrurier-ferronnier d’art; une carrière de commercial; une étape dans les métiers de la bouche… Il a déménagé 16 fois en 26 ans avant de revenir dans son Pas-de-Calais d’origine. Il affectionne tant sa région qu’il est aussi greeter. Il passe du temps, bénévolement, avec les touristes et leur fait visiter ses lieux coups de cœur. Il apprécie le contact, entre deux exils dans son atelier en tête à tête avec ses céramiques. L’homme a un rapport très personnel aux objets. « Il faut aimer les belles choses », répète-t-il à l’envi. Il présente avec précaution et admiration un plat de Rouen de 1720 « au décor extrêmement rare », une ravissante tête en plâtre de Hollandaise du début 20e élégamment restaurée; il se souvient d’« un vase multicouche signé Legras avec un pied en bronze. Une merveille! »… Il explique très sérieusement que « parfois les pièces ne veulent pas se laisser faire »; que certaines lui font perdre son calme. Il raconte en particulier qu’il a dû « refaire 17 fois un cadran d’horloge du 17e siècle, arrivé dans un état déplorable et qui avait subi déjà trois ou quatre restaurations ». L’objet était fabriqué en hélice. Daniel Covillers est féru d’histoire de l’art et « spécialisé dans le Rouen et le Desvres ». Il a tant de respect pour les choses anciennes qu’il refuse de pratiquer des restaurations sur lesquelles on ne pourrait plus revenir. Toutes sont réalisées à froid et l’état d’origine est visible à l’arrière des pièces « pour ne pas alimenter un marché de la fraude ». Question d’éthique. Il s’attache souvent à ce qu’un œil exercé puisse toujours voir la réparation. Selon le professionnel, la qualité essentielle pour exercer son métier est le non-perfectionnisme. « On doit s’avoir s’arrêter. Le mieux est l’ennemi du bien. Il faut que ce soit suffisamment « mal fait » pour que ce soit beau. »! Les bons professionnels, les particuliers exigeants et les musées l’ont compris. • Renseignements: Tél. 03 21 44 46 62 reparceram.jimdo.com Ternois 14 L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Vies de château… Photos B. Queste p m rca Par Bernard Queste à Ce FRÉVENT • La vallée de la Canche cache un trésor architectural datant du XVIIIe siècle. Le château de Cercamp, classé aux Monuments historiques depuis 1946, y brille de tous ses feux dans un écrin de verdure. Une image de carte postale qui laisse les visiteurs bouche bée, avant même d’avoir franchi la porterie, en forme de fer à cheval. Quand il y a trois ans Serge Dufour et Patrick Bertreux ont racheté le château de Cercamp ils n’ignoraient en rien l’ampleur des travaux à mener, surtout pour l’ouvrir au public. C’est le cas depuis mai dernier quand l’édifice, bâti sur les bases d’une ancienne abbaye cistercienne, a rouvert ses portes. Depuis la longue allée qui conduit au château, on a l’impression d’entrer dans un autre monde, un peu hors du temps. Le pavillon d’accueil et son porche valent à eux seuls le détour avec leurs superbes écuries voûtées de part et d’autre. Une fois dans la vaste cour, une allée pavée mène au château auquel les dix-neuf travées donnent toute son harmonie. À l’intérieur, plusieurs salons, eux aussi classés aux Monuments historiques, suscitent l’admiration avec leurs boiseries et lambris en chêne. Mobilier et objets de décoration sont à l’avenant. De même que l’étonnant escalier monumental qui, depuis la galerie du cloître offrant une jolie vue sur le parc, conduit à l’étage. Imaginé par l’architecte hesdinois Clovis Normand, il se distingue par ses mufles de lion au départ des rampes et un décor assez surchargé. Les deux volées de marches escaladées, l’ar- rivée à l’étage ne laisse aucun doute sur la phase de restauration dans laquelle se trouve encore l’édifice. On y distingue les traces des dortoirs, quand le château accueillait encore un établissement de la Vie Active, jusqu’à la fin des années 2000. Tout cela vaut vraiment d’y jeter un coup d’œil. D’autant plus que les propriétaires, à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, ont tenu à rénover la chambre où a séjourné le général Foch en 1915, dans des murs qui ont aussi accueilli le roi Georges V, le président Poincaré, le général Joffre… Pour cette année 2014, le parc sera lui aussi ouvert au public, gratuitement et en visite libre. On pourra y flâner à l’ombre des grands arbres, aller voir de plus près la glacière, l’ancien moulin, le pavillon des moines, la porterie, l’emplacement de l’ancienne rampe de lancement de V2… d’une grande partie du parc (de 10 à 2,15 ha), au comte Jacques d’Antin de Vaillac. Ce dernier a entrepris la restauration de l’ensemble des bâtiments, a remis en état les pelouses, a créé des massifs et haies. Et puis, alors qu’ils cherchaient à acheter un château le plus authentique possible, à 200 km maximum de Paris (affaires obligent), au début des années 2000 pour donner un cadre à leur passion pour les antiquités, Bernard Dragesco et Didier Cramoisan, deux antiquaires de la capitale, sont tombés sous le charme de Barly. « Nous avons eu un véritable coup de foudre pour ce château parce qu’il était resté dans son état originel. On aurait toutefois souhaité un parc beaucoup plus grand, mais ce n’était pas possible » explique Bernard Dragesco en montrant la clôture qu’il a dû installer. L’édifice, de taille assez petite d’ailleurs, n’en garde pas moins une fière allure, alors même qu’à l’époque, il a été construit un peu à l’économie. Certes tous les symboles de la fin du XVIIIe y sont mais de taille relativement modeste. « Le bâtiment est étroit, les pièces petites, les portes sont à un seul battant… jusqu’à la rampe d’escalier qui n’est sculptée que du côté visible » poursuit le copropriétaire tout en s’amusant de ces détails qui n’entament en rien son enthousiasme pour l’édifice dont il découvre encore régulièrement quelque secret. Il faut dire qu’aussi bien les bâtiments, que les trois pièces principales (salle à manger, salon d’entrée, salon de compagnie) et la décoration intérieure avec notamment les boiseries du sculpteur arrageois César Lepage, sont classés aux Monuments historiques depuis 1971. C’est pourquoi les deux antiquaires s’attachent à replacer dans ce décor de style Louis XVI des meubles et objets d’époque qu’ils vont chercher parfois bien loin. • Informations: Visite guidée du château du mercredi au dimanche à 13h30, 14h45, 16h et 17h15. Tarifs : adultes 5 € ; moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi 3 € • Contact: tél. 06 60 99 07 70. Photos B. Queste y l r a tB e BARLY • Le château de Barly, près d’Avesnes-leComte, ouvert au public chaque été, est une perle rare, un joyau d’architecture. Il fait partie des quelques édifices du XVIIIe siècle épargnés par la Révolution française et ses destructions. Voilà ce qui a séduit ses actuels propriétaires, Bernard Dragesco et Didier Cramoisan, quand ils l’ont acquis en 2001. Au bout de son allée de tilleuls, le château de Barly, érigé à partir de 1780, se laisse découvrir à travers quatre pilastres. Propriété de la famille Blin de Barly, il a été terminé en 1794, y compris la cour de ferme, le grand pigeonnier et la chapelle. Ces dates de construction expliquent sûrement qu’il ait été épargné par les destructions révolutionnaires. Et, alors que la région a été dévastée par les deux conflits mondiaux, là encore le château de Barly n’a guère été touché, même s’il a été réquisitionné en tant qu’hôpital militaire, français puis anglais, tout au long de la première guerre mondiale. Racheté par Arthur Duhem, vice-président de la chambre de commerce de Lille, il a fait l’objet d’une restauration à partir de 1919, notamment l’implantation du bassin de la cour d’honneur et du miroir d’eau dans le parc. Le domaine a ensuite appartenu à une famille d’agriculteurs, de 1937 à 1970, la propriété ayant été revendue, amputée • Informations: Château ouvert du 1er juillet au 16 août inclus, tous les jours sauf lundi, de 13h à 19h (groupes sur rendez-vous). Tarifs : adultes 6 €, enfants de 10 à 18 ans et étudiants 3 €, groupes 5 €. • Contact : Tél. 03 21 48 41 20 ou [email protected] Arrageois 15 Photo M.-P. G. L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 ARRAS • Rires nerveux et larmes d’émotion mi-juin au théâtre d’Arras, « dans une salle à l’italienne pour une cérémonie à la française ». Avec humour et humanité, Jean-Marc Vercruysse, directeur de l’Unité de formation et de recherches (UFR) de Lettres et Arts à l’Université d’Artois a remis très officiellement leur diplôme à 245 étudiants. Université d’Artois Ces séduisants diplômes Par Marie-Pierre Griffon « La Formation est un trésor que l’on garde à condition de le nourrir ». Ce sont les mots qu’AnneGaëlle Weber, professeur en Littérature comparée, a adressés aux jeunes diplomés parrainés par Xavier Dectot. Maîtres en toges jaunes et noires, président en jabot froufroutant et robe universitaire violette, discours, conférence, musique… le cérémonial a ajouté de la force à l’événement. Il traduisait aussi la volonté de bâtir l’avenir en renouant avec la tradition européenne des premières universités du Moyen Âge. Quand le parrain de la promotion est Xavier Dectot, directeur du LouvreLens et conservateur au musée national du Moyen Âge de Cluny, c’est pour le moins concordant ! Le parrain s’est prêté à la conférence d’usage. Il a retracé en 10 minutes toute l’histoire de l’université en partant d’une clef de voûte (1260 ou 1270) de la chapelle du collège de Cluny. Coup de maître et tour de force. Le succès fou Parmi les nouveautés qui étoffent l’UFR, a été créée une licence Lettres, histoire et droit (LHD), assez atypique dans le paysage universitaire français. La première promotion a été félicitée par ses professeurs. Les étudiants partent désormais affronter les concours d’école de journalisme, d’institut d’études politiques, d’écoles de commerce (filière littéraire)... Ils ont surmonté les difficultés de ce parcours escarpé, marqué d’un semestre obli- gatoire dans une université partenaire étrangère. La première promotion du master Expographie-muséographie a également été mise à l’honneur. Créée dans la mouvance de l’arrivée du Louvre-Lens, cette formation est extrêmement dense et complète. Elle draine des étudiants de toute la France et prépare entre autres aux métiers de l'exposition, quels qu’ils soient, dans les musées, les bibliothèques, les entreprises… Parmi les autres nouvelles promotions: le master de Français langue étrangère, en présence… ou pas des étudiants. L’UFR est pionnière. La bonne réputation des professeurs donne à l’université d’Artois un écho « aux quatre coins de la planète! se réjouit M. Vercruysse. On a un succès fou, on est à 300 inscrits, en Russie, au Nicaragua, en Lybie, en Algérie… » Téléchargement de cours, forums, conversations téléphoniques, soutenance en visioconférence… ce master est réalisé entièrement à distance avec le partenariat et le travail efficace du service informatique (TICE). Reste maintenant aux diplômés à se constituer en association d’anciens étudiants. C’est le conseil du directeur et du parrain de la promotion. Le réseau est encore le meilleur moyen de trouver un emploi, et de voir se profiler une carrière professionnelle. 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 L’été des Par Marie-Pierre Griffon et Be Photos B. Q. Où passer une bonne journée de détente, quels sont les équipements, où se restaurer, où dormir? Autant de questions que l’on se pose quand on arrive dans une ville, sur la côte… Dans le département, en plus de Pas-de-Calais Tourisme, l’agence de développement et de réservation touristiques, une quarantaine d’offices de tourisme (OT pour les initiés), syndicats d’initiative et structures peuvent y répondre. Dans ces OT, il y a toujours un spécialiste pour renseigner, conseiller, orienter les visiteurs. D’ici ou d’ailleurs. Allez-y! Poussez donc la porte des OT, vous ne le regretterez pas. Voici quelques exemples pour vous mettre l’eau à la bouche. Julie Bourdon, Francis Fasquel et au centre Charlotte Picavet qui accueillera les visiteurs à CAPland. La Terre des 2 Caps et CAPland Mathieu Gomel, de l’office de tourisme et habitant de Wierre-Effroy, a participé à la mise au point de la randonnée Cyclo-terroir. Cyclo-terroir, la rando gourmande Grégory Mouchie, qui a repris l’année dernière l’Estaminet du Centre à Wierre-Effroy, la commune la plus étendue de la Terre des 2 Caps avec 1 891 ha, ne regrette pas d’avoir accepté de louer des vélos pour la randonnée Cyclo-terroir. Ce concept, imaginé par l’office de tourisme et surtout Mathieu Gomel, habitant du village, connaît en effet un succès grandissant depuis son lancement aux vacances de Pâques. « Au début j’avais cinq vélos à louer, puis huit, maintenant douze et il en faudrait au moins quinze. On voit de plus en plus de touristes dans le village, des habitants du secteur qui redécouvrent leur région mais aussi des Anglais, des Belges dont certains réservent les vélos pour une semaine quelquefois. La présence d’une trentaine de gîtes et chambres d’hôtes aux alentours est aussi un atout » se réjouit M. Mouchie dont l’établissement propose des menus à base de produits du terroir comme les fromages du Vert par exemple. « Nous avons imaginé deux parcours de 10 km et 18 km qui permettent de découvrir les nombreux paysages de Wierre-Effroy, les sites comme la chapelle Sainte-Godeleine ou le château de Beaucamp, d’aller rencontrer les nombreux producteurs de la commune dans leurs fermes typiques » poursuit Mathieu Gomel en rappelant qu’un paysan en salopette bleue ou orange guide les cyclistes sur des chemins de campagne peu fréquentés par les véhicules motorisés. Un avantage supplémentaire pour s’offrir une sortie gourmande en famille, au rythme de chacun, sur des parcours accessibles à tous, bien que vallonnés. • Renseignements: Circuits disponibles à l’OT Terre des 2 Caps à Wissant, tél. 03 21 82 48 00 et à l’Estaminet du Centre à Wierre-Effroy pour la location de vélo (2,50 € la demi-journée), tél. 03 21 92 80 80. Sur le territoire de la Terre des 2 Caps, autour de Marquise, le tourisme repose sur trois socles : le littoral et l’arrière littoral, les monts et villages bocagers, l’arc urbain et le bassin carrier. Trois composantes dont la première est la plus fréquentée, attrait de la mer et Grand site de France obligent, alors que les deux autres méritent d’être mieux connues. Pour cette année, l’Office de tourisme de la Terre des 2 Caps bénéficie de deux atouts supplémentaires pour en assurer la promotion avec le tout nouveau centre d’interprétation du paysage CAPland. Sur les hauteurs de Marquise, au Cardo, à deux pas du siège de la communauté de communes de la Terre des 2 Caps qui en est à l’origine, le CIP CAPland vient d’ouvrir ses portes le samedi 5 juillet avec l’objectif de valoriser les spécificités du territoire et son paysage « ondoyant et insolite » selon une étude réalisée par l’École nationale supérieure du paysage de Versailles. Pour Julie Bourdon, de l’unité fonctionnelle Développement, qui a suivi le dossier de bout en bout, « il faut montrer aux visiteurs les richesses patrimoniales du territoire et de leur donner envie de partir à sa découverte ». Dans le bâtiment reconnaissable depuis l’A16 toute proche grâce à son énorme cylindre, vingt à trente minutes suffiront aux touristes pour appréhender les points d’intérêt du territoire à travers quatre séquences thématiques que sont la dynamique des paysages (formation et géologie) ; les typologies du paysage (c’est-à-dire les trois composantes déjà citées) ; le côté insolite (les blockhaus, les falaises, les carrières) et enfin la découverte en proposant aux visiteurs de partir sur le territoire et d’y rester le plus longtemps possible. Écrans tactiles, films, ambiances sonores, jeux de reconnaissance… permettent aux visiteurs de comprendre la diversité de ce coin du Pas-de-Calais. « CAPland n’est pas concurrent mais complémentaire de l’office de tourisme » insiste Francis Fasquel, responsable des équipements et de l’unité Patrimoine, en charge du centre d’interprétation pour lequel il devra aussi proposer des expositions temporaires en liaison avec la Terre des 2 Caps. La première, en juillet et août, traitera d’archéologie, notamment des fouilles réalisées lors de la construction du centre aquatique Capoolco. • Informations: CAPland, ouvert des vacances de printemps jusqu’aux vacances d’automne, samedi, dimanche et jours fériés de 14h30 à 18h30 en période scolaire; tous les jours de 10 h à 12 h et de 14h30 à 18h30 pendant les vacances. Entrée adultes 3 €, enfants jusqu’à 16 ans 2 €, moins de 6 ans gratuit. Tél. 03 91 18 20 00. Dossier Photos © contre-enquête L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 OT 17 « On pense connaître Lens… » Par M.-P. G. Photo Laurent Lamacz ernard Queste Le Mystère d’Arras Par Marie-Pierre Griffon Vous êtes perspicace ou vous rêvez de l’être ? L’initiative de l’Office de tourisme d’Arras devrait vous plaire. Les professionnels proposent de redécouvrir la ville au cours d’une enquête policière. Les Arrageois et les touristes sont invités à débusquer le meurtrier d’une jeune-femme assassinée. « Le Mystère d’Arras » est un jeu de piste, à l’adresse de tous. Il suffit d’aimer la logique et le rire. Il suffit d’avoir envie de découvrir les splendeurs de la ville, de la Grand-Place à la ruelle inconnue. Aucune connaissance d’histoire n’est nécessaire. En revanche, il est conseillé d’aiguiser son écoute, son observation, son instinct et sa réflexion. L’office de tourisme promet des surprises. Les enquêtes se déroulent le mercredi et le samedi après-midi. À chaque fois, une trentaine de personnes est attendue. Arrivées seules ou en groupes déjà constitués, elles partent en équipes dans le centre pour démasquer le coupable. À charge pour elles de le faire le plus vite possible. Les Miss Marple et Hercule Poirot sont accueillis par un témoin clef du meurtre qui évoque la victime, le crime, les suspects… Il pose les bases de l’histoire et offre à chacun une sacoche dans laquelle sont rassemblés des indices : lettres, plans, photos, accessoires… L’intrigue est montée par l’agence Contre-enquête, spécialisée dans le loisir en plein air, l’office de tourisme se chargeant de l’aspect patrimonial. Entre Vauban et Mme Germaine Moult initiatives, tantôt ludiques, tantôt conventionnelles, sont menées pour dévoiler astucieusement les richesses d’Arras. Ainsi sont mises sur pied des visites de l’hôtel de ville et de ses salles d’apparat, et des découvertes du site archéologique de Nemetacum pour les amoureux de l’Arras antique. Ceux qui préfèrent le siècle des Lumières sont conviés à l’Hôtel de Guînes. Cet hôtel particulier de 1738 ouvre ses salons classés et propose une exposition sur le patrimoine arrageois. Insolite : sur les pavés de la cour intérieure, quelques fauteuils et transats sont installés l’aprèsmidi, pour une pause. Le temps de se ressourcer et de partir à l’assaut des autres visites guidées imaginées par l’office de tourisme… Notamment celles qui donnent à voir le somptueux patrimoine du centre-ville ; les œuvres photographiques de Joseph Quentin au musée des Beaux-Arts ; la Citadelle classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Justement, cet été, Vauban passe à Arras ! Tous les samedis, à 18 h 30, il propose aux visiteurs une balade très personnelle sur ses fortifications et laisse la parole - et le clin d’œil - au comédien Romain Dubout. Pour sourire et rire enfin, les « Nocturnes d’été » donnent rendez-vous cette année encore aux amateurs d’inattendu. Visite d’un quartier de la ville à trois voix : celle, sérieuse, du guide officiel et celles de Monsieur Eugène et Madame Germaine qui ponctuent la conférence d’anecdotes dans le parler d’ici… À voir et à entendre ! • Informations : Le Mystère d’Arras, les mercredis et samedis à 14 h 30 (sauf sam. 9 août). Tarifs : 8,50 €. De 8 à 15 ans : 6,50 €. Moins de 8 ans : gratuit. Pour réserver, pour connaître les dates, les tarifs, les animations et les autres visites (Arras et alentours) : 03 21 51 26 95 www.explorearras.com BON À SAVOIR… Pas-de-Calais Tourisme : Toutes les infos de l’Agence de développement et de réservation touristiques sont sur w w w . pa s - d e - ca la i s - t o u risme.com Udotsi : Liste complète des offices de tourisme et syndicats d’initiative disponible sur le site www.udotsi62.fr, rubrique « pour mieux connaître ». Greeters: Découvrir le département grâce aux Greeters du Pas-de-Calais. Pour contacter ces habitants toujours prêts à parler de leur coin, rendezvous sur www.greeters62.com Lens • Il y a eu tant de désolation et de soupirs, tant d’images et de mots de détresse qu’une étiquette d’infortune est collée au bassin minier. Aussi, la ville de Lens a le plus grand mal à attirer le regard des visiteurs du Louvre. Un million cent mille visiteurs ont déjà posé le pied au musée, « mais on ne les a pas retrouvés au centre-ville! se désole Marlène Virey, chargée de promotion à l’Office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin. On aimerait que les gens prennent le temps de se pencher sur le patrimoine minier… » L’inscription du Bassin-minier au patrimoine mondial de l’humanité a convaincu les Parisiens, l’ensemble des Français, les étrangers… Cependant, les personnes issues du Nord - Pas-de-Calais, elles, boudent toujours l’esthétique du pays minier. « On pense connaître Lens, commente Marlène Virey, on croit qu’il n’y a que le foot. C’est faux ! Nous montrons autre chose… » Des visites guidées sont élaborées toute l’année. L’une d’entre elles est un circuit en autocar de 2 h 30 intitulé « De la mine au Louvre-Lens ». Une fois par mois, le périple démarre de la Gare loco art-déco de Lens. Il se poursuit vers la Maison syndicale, bientôt l’un des sièges de la prestigieuse association Mineurs du monde. Le car file vers les somptueux Grands-Bureaux de Mines de Lens, devenus la faculté des sciences Jean-Perrin. Entre les corons de la rue de Béthune, l’église polonaise du Millénium élevée grâce aux souscriptions des fidèles et les cités fleuries, le paysage urbain est pluriel. Très différent des artères du centre. Il est aussi enviable. « On a peu d’immeubles verticaux, ajoute la chargée de promotion. Les compagnies de mines ont souvent soigné les cadres de vie des mineurs. Une petite maison, un jardin, une place arborée… » Certaines cités (plus de 50 % de la ville de Lens) sont de jolis îlots, à des années-lumière des idées préconçues. La cité des Provinces, en particulier. Véritable vitrine de la Compagnie des mines, elle est un modèle d’urbanisme ouvrier. Elle a même reçu la visite du président Félix Faure ! Comme toute la ville de Lens, elle a été détruite mais reconstruite et agrandie. La promenade en bus est un trésor d’anecdotes. Elle s’arrête également sur les sites remarquables des villes voisines, sur les carreaux de fosse réhabilités, sur les terrils, le patrimoine art-déco et les églises charmantes. Celle de Saint-Amé, à Liévin, arbore notamment des vitraux-bijoux… La promenade s’achève à l’entrée du Louvre-Lens. Le symbole de la renaissance du pays… et des esprits ! Le visiteur qui a pris la peine de suivre le circuit proposé par l’office de tourisme aura peut-être été transformé lui aussi. • Informations: Samedi 19 juillet et 16 août à 14 h 30. 9 €, 3 €, gratuit pour les moins de six ans L’Office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin propose de nombreuses autres visites, à pied (6 € et 3 €) ou en bus (9 € et 3 €), à thèmes le plus souvent. L’OT détaille également toutes les animations alentours qui égaieront l’été. •Contact : 58 rue de la Gare, 03 21 67 66 66 www.tourisme-lenslievin.fr 18 Identité L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Photos Philippe Vincent-Chaissac Michel Dagbert succède à Élu lors de la réunion du 23 juin dernier avec 60 voix contre 13 à Michel Petit, le « candidat symbolique » du groupe d’opposition Union@ction 62 (et 4 abstentions), Michel Dagbert est le nouveau président du conseil général du Pas-de-Calais. Le 31e depuis l’avènement du conseil général en 1800. Conseiller général du canton de Barlin depuis 2002, maire de Barlin depuis 2002, vice-président du conseil général chargé notamment du personnel depuis 2008, Michel Dagbert avait été désigné (un scrutin serré, une voix d’avance sur Olivier Majewicz) le 2 juin par le groupe socialiste du conseil général. Un choix validé par les militants socialistes du département pour succéder à Dominique Dupilet, démissionnaire « par devoir » après 10 années passées à la tête du Département. Une décennie au terme de laquelle D. Dupilet est fier « d’avoir anobli le Pas-de-Calais et décomplexé ses habitants ». Michel Dagbert, 52 ans depuis le 28 janvier, est donc le nouveau capitaine d’un « gros paquebot qui va affronter le gros temps » : la réforme territoriale et la menace de disparition des conseils généraux après 2021… « Le gros paquebot ne change pas de cap, mon objectif est de tenir la barre et terminer ce qui a été engagé, a déclaré Michel Dagbert. Et de poursuivre aussi le combat pour le maintien de l’échelon départemental. Ce combat doit être mené par les générations à venir ». Dans son premier discours, le nouveau président a dressé « la liste éloquente » des actions entreprises par le conseil général pour que le Pas-de-Calais devienne « innovant, solidaire et durable ». Il a insisté sur la particularité de notre département à la fois rural (700 communes de moins de 3 000 habitants sur 895) et urbain, avec un riche tissu asso- ciatif, « avec des attentes multiples et variées » auxquelles le conseil général répond en très grande partie, ce qui fait de lui selon M. Dagbert « l’échelon irremplaçable ». Le nouveau président a invité ses collègues à aller de l’avant, à voir l’avenir avec leurs concitoyens : « Ne cessons pas d’être ce que nous avons toujours été. Peut-être avons-nous péché par excès d’humilité ? ». Soigner la réponse Fier et ému, Michel Dagbert a insisté sur l’honneur qui lui est fait d’accéder à un tel poste… Accession que n’autorisait pas forcément son parcours professionnel. « Pendant 23 ans, j’ai fait les trois-huit en tant qu’aide-soignant à la clinique Sainte-Barbe de Bruay ! Je suis très sensible à la valeur travail enseignée dans le monde ouvrier » a expliqué ce fils et petit-fils de mineurs de fond. Membre du Parti socialiste depuis 1978 - il avait 16 ans -, Michel Dagbert a milité aux côtés de Raymond Derancy puis Joseph Brabant, maires emblématiques de Barlin, conseillers généraux. Conseiller municipal en 1983, il est devenu adjoint au maire en 1989, affrontant au passage avec courage du « gros temps » dans sa vie personnelle, premier adjoint en 2001, maire en 2002… En 2004, il a présenté sa démission à l’hôpital pour se consacrer à ses deux mandats (maire et conseiller général). Conscient de ne pas avoir volé sa réussite, l’ancien aide-soignant avoue : « Je sais pour qui et pour quoi je me lève le matin ». Il est prêt dans ses nouvelles fonctions « à soigner la réponse à apporter » pour maintenir le gros paquebot à flot. D’abord jusqu’à décembre 2015, date annoncée des élections départementales dans les cantons redécoupés. Michel Dagbert va redevenir « conseiller municipal de base » à Barlin ; de gros dossiers l’attendent au conseil général où l’on attaque l’acte 2 de la territorialisation politique du département du Pas-de-Calais avec une nouvelle organisation des services, la création d’une agence départementale d’ingénierie. « C’est parce que nous avons anticipé les besoins, devancé les difficultés, écouté les attentes de nos concitoyens et de nos partenaires que nous sommes aujourd’hui en situation de proposer d’aller de l’avant au lieu d’attendre passivement que la fin arrive ». C’est dur de partir Le nouveau président pourra compter sur son prédécesseur qui a retrouvé son fauteuil de conseiller général du canton de Boulogne Nord-Ouest. Le Boulonnais est d’ailleurs un point commun entre les deux hommes : l’arrière-grand-père de Michel Dagbert, tailleur de pierre à Réty, a quitté sa terre natale pour venir gagner sa croûte dans le pays noir. Une standing ovation a été réservée à Dominique Dupilet qui avant de quitter la présidence a remercié ses collègues (de gauche à droite), les services du conseil général, « les jeunes membres de son cabinet » qui l’ont obligé à rester jeune, et les habitants. Habitants du Pas-de-Calais qui selon un récent sondage du CSA sont à 77 % opposés à la suppression des départements ; 58 % estimant que cette suppression aurait des impacts négatifs sur leur vie quotidienne. « Place aux jeunes ! 10 ans ça suffit ! » a conclu avec humour Dominique Dupilet qui n’a pas caché toutefois que « politiquement c’est dur : pour y arriver et pour partir. Partir c’est mourir un peu ». Identité L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 19 Dominique Dupilet à la tête du conseil général « VP » et « CP » Le conseil général du Pas-de-Calais compte désormais 15 vice-présidents (au lieu de 14) qui sont dans l’ordre : Françoise Rossignol, Olivier Majewicz, JeanClaude Leroy, Hervé Poher, Odette Duriez, Michel Lefait, Martial Herbert, Yvan Druon, Nicolas Desfachelle, Alain Lefebvre, Daniel Dewalle, Didier Hiel, Daniel Maciejasz, Sabine Van Heghe et JeanClaude Juda. La commission permanente passe de 36 à 37 membres (dont 6 du groupe d’opposition). Jean-Claude Étienne, Bertrand Petit et Jacques Napieraj deviennent président de commission (gestion et prospective financière pour J. Napieraj). Dominique Dupilet avait pris sa décision « il y a plus d’un an », considérant qu’il n’était pas pensable pour lui « d’aller au-delà de 70 ans ». Il les fêtera le 10 octobre prochain. Désireux de ne pas se faire qualifier de « vieux cheval de retour », expression qu’il employait devant ses aînés quand il était un jeune conseiller municipal à Boulogne-sur-Mer en 1971, Dominique Dupilet a pris les devants et démissionné de la présidence du conseil général du Pas-de-Calais. Quelques jours avant de rencontrer la reine d’Angleterre à Paris. En pleine réforme territoriale. Il reste le conseiller général du canton de Boulogne Nord-Ouest jusqu’en décembre 2015 (puis il ne sera plus candidat). « Je ne pars pas par plaisir, ni parce que je suis malade ou fatigué; je le fais par devoir ». Des devoirs pour être plus précis. Dominique Dupilet doit d’abord combattre la réforme territoriale: « Un combat de longue haleine à mener avec continuité et avec quelqu’un qui incarne l’avenir pour se projeter dans les dix ans qui viennent ». La fin des départements, D. Dupilet n’y croit pas: « Je commence à sentir quelques doutes. Je suis persuadé que les choses iront bien, que les braves et gentils provinciaux résisteront à la centralisation parisienne, aux énarques retranchés dans les ministères ». Avec une « liberté de parole retrouvée », Dominique Dupilet doit s’atteler à la reconstruction du parti socialiste dans le Pas-de-Calais « aux côtés de la génération qui doit prendre le pouvoir ». Il doit aussi combattre le Front national. « L’indignation est insuffisante par rapport à leurs résultats électoraux, à leurs idées qu’on ne peut pas continuer à propager ». Enfin, D. Dupilet estime devoir se consacrer au littoral avec des projets à mener à bien « avec discrétion, en laissant travailler mon successeur. Je n’imposerai rien par totalitarisme intellectuel ». Conseiller général depuis mars 1979, Dominique Dupilet avait été élu à la tête du Pas-de-Calais le 1er avril 2004, succédant à Roland Huguet. « Une expérience de dix ans qui n’était pas prévue! » Le bilan est largement positif avec ses labels Unesco, son Grand Site de France, etc. Un seul regret finalement, celui de ne pas avoir le temps d’aller jusqu’au bout des chantiers entrepris. Photo © Claire Morris Photography Par Christian Defrance Alors que la Reine Elisabeth II effectuait son dernier voyage d’État en France dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement de Normandie, Dominique Dupilet a eu le privilège de la rencontrer à l’Ambassade britannique à Paris. Une rencontre que l’intéressé n’oubliera pas de sitôt car il s’agissait de sa dernière sortie officielle! L’ambassadeur de Grande-Bretagne en France avait émis le souhait que le concept du Centre culturel de l’Entente cordiale, porté par le conseil général, soit présenté à la souveraine. Lors d’une audience privée, Dominique Dupilet a pu lui présenter la maquette du site du Château d’Hardelot, celle du futur théâtre élisabéthain. « Amazing! » a lancé la Reine en découvrant le Château d’Hardelot! Elle s’est montrée aussi très intéressée par le théâtre qui pourrait, selon Dominique Dupilet, s’appeler « Elisabeth II ». Il est persuadé que la Reine ou un membre de la famille royale présidera l’inauguration de ce théâtre. 20 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Faire son blé en jouant la qualité Photo © drsg98 - Fotolia Par Christian Defrance La France produit chaque année en moyenne 65 millions de tonnes de céréales, soit plus d’une tonne par habitant. Chaque habitant consomme en moyenne chaque année 65 kg de blé tendre (pain, biscuits, gâteaux…), 8 kg de blé dur (pâtes alimentaires, semoule…), l’équivalent de 5 kg d’orge en bière : soit un total inférieur à 1 quintal* ! L’excédent est une richesse commerciale et génère un excédent de 9 milliards d’euros (en 2011). Croquer le blé L’agriculteur s’appuie sur un savoir-faire hérité des parents et des grands-parents mais aussi et surtout sur des techniques étudiées à la MFR de Rollancourt (Sébastien est titulaire d’un BTS ACSE: Analyse et conduite des systèmes d’exploitation) et constamment revues, améliorées. Aujourd’hui pour faire du blé, il faut savoir respecter les dates certes, mais aussi analyser les sols, détecter les maladies… Cette année par exemple, il a vu réapparaître (il n’est pas le seul dans ce cas) la rouille dans ses céréales, une maladie oubliée. Un état sanitaire « problématique » qu’il a fallu améliorer (en traitant à bon escient). Tout est rentré dans l’ordre, « les céréales sont correctes ». La nature voulait rappeler qu’elle reste maître du jeu et capricieuse. Mi-juillet, Sébastien moissonnera son escourgeon puis passera au blé. « La moisson dure une semaine quand la météo va bien, avec l’aide d’un saisonnier et des journées qui se terminent parfois à 3 heures du matin. » La moissonneuse-batteuse est prête, révisée. Pas Sébastien Bocquillon et sa « batteuse » prête à attaquer les 32 hectares de blé. Sébastien est depuis mars dernier le nouveau maire d’Humières, village de 230 habitants qui ne compte plus que 4 fermes (dont celle du château). question de bricoler avec le matériel. Sa « batteuse » fait du un hectare et demi à l’heure loin des capacités des mastodontes - mais elle préserve sa paille (ces 500 à 550 « boules » dont il a besoin pour ses bêtes). La maturité est l’enjeu majeur de la moisson, on ne moissonne ni trop tôt, ni trop tard. « Si le blé croque, on y va » sourit Sébastien. Il effectue des échantillonnages réguliers, surveille le pourcentage d’humidité: « Nous moissonnons à 15 d’humidité et 76 de poids spécifique ». Quand le grain est récolté, le rendement oscillant entre 85 et 100 quintaux à l’hectare (« mais tant qu’c’est pas dans la trémie, on ne peut rien dire »), il rejoint les silos d’un « organisme stockeur », Sébastien privilégiant la proximité… et les opportunités de commercialisation. Où va le blé? Il y a une part pour l’exportation, une autre pour la meunerie, une plus petite pour l’alimentation animale (chez Friskies à Marconnelle par exemple). L’agriculteur garde une dizaine de tonnes, « trois tonnes et demie étant conservées avec rigueur et traitées par un spécialiste pour faire ma semence ». Quand le blé sera livré - 175 à 180 € la tonne, le prix variant en fonction de moult paramètres (actualité internationale, spéculation, fonds de pension…) - et la paille rentrée, Sébastien Bocquillon songera à déchaumer le plus vite possible après épandage sur les éteules. La réglementation l’oblige à semer des engrais verts (avoine, moutarde) avant le 15 septembre pour capter l’azote et couvrir les sols afin de lutter contre l’érosion. Dès le mois d’octobre, il faudra songer à semer… Un éternel recommencement. Où sont les fêtes? Photo Chr. D. Dans le Nord - Pas-de-Calais, la production annuelle de céréales s’élève à 2,8 millions de tonnes (4e rang français). La céréaliculture est un poids lourd de la production agricole végétale régionale, elle mobilise 378000 hectares, soit 46 % des terres arables. À Humières, dans le canton de Saint-Pol-sur-Ternoise, Sébastien Bocquillon cultive 32 hectares de blé et 8 hectares d’escourgeon (orge d’hiver destinée en grande partie à l’alimentation animale). La moisson est un moment fort pour ce jeune agriculteur de 38 ans, installé seul depuis 2012 après avoir été associé treize années durant à ses parents. Mais la moisson n’est que la partie émergée de la céréaliculture. Comme la plupart de ses collègues, Sébastien pratique la polyculture et l’élevage (40 vaches laitières) mais il accorde une attention toute particulière tout au long de l’année à ses champs de blé. Il les a placés sous le sceau de la « protection intégrée » afin de traiter le moins possible et de maîtriser les intrants (engrais, produits phytosanitaires, etc.). Il choisit avec soin ses variétés de blé (six pour ses 32 hectares) en tenant compte de nombreux critères: date des semis, résistance aux maladies, rendement aussi. « On s’attache de plus en plus à la qualité » souligne cet agriculteur très impliqué dans le développement agricole avec le GEDA du Ternois et soucieux « d’ouvrir les yeux sur les enjeux environnementaux ». Élu à la chambre d’agriculture de région Nord - Pasde-Calais, Sébastien Bocquillon est le président de sa commission « développement ». Évidemment, les moissons du XXIe siècle avec les cabines climatisées des moissonneuses ne ressemblent plus du tout aux moissons d’antan qui donnaient lieu à de grandes fêtes. On les appelait chez nous « parsoie » ou « rotache cardons »… Les fêtes de la moisson sont devenues des attractions pour touristes! Sébastien Bocquillon n’a pas le temps de céder à la nostalgie, il faut être compétitif pour ne pas se retrouver sur la paille… Un peu de nostalgie tout de même en rappelant que grâce aux moissons, nous avons les grandes vacances d’été! Le rythme scolaire des enfants devait autrefois composer avec le cycle végétatif des céréales. Vous y penserez et ne râlerez pas en croisant sur la route de la plage, une encombrante moissonneuse ou une lente remorque chargée de blé. *1 quintal = 100 kg ou 0,1 tonne. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Dimanche 24 août à Locon e La 37 Foire à l’ail 21 Les sorties estivales d’Eden 62 Photo Alles Au cours de l’été, Eden 62, qui gère les zones naturelles du conseil général du Pas-deCalais, propose de nombreuses animations dans tous les secteurs du département. En voici une sélection pour passer d’agréables moments au cœur de la nature, en compagnie d’un guide. Juillet • Informations : Foire à l’ail de Locon, dimanche 24 août à partir de 9h. Entrée gratuite. L’été sera foot Des glaces aux couleurs sang et or Alors que l’équipe du RC Lens vient de gagner son ticket pour la Ligue 1 il y a quelques semaines, Gelkrem, glacier bien connu dans le bassin minier où la marque a été créée en 1956, a lancé récemment et en accord avec le club une nouvelle glace à l’eau aux couleurs sang et or. L’entreprise de fabrication artisanale de crème glacée, fondée par la famille Legrand dans les années 50 à Loison-sous-Lens, aujourd’hui dirigée par Martial Legrand, s’est agrandie en rachetant successivement les marques Gelco (Tourcoing en 1987) et Ski (Marcqen-Baroeul en 1992), synonymes de délicieux souvenirs pour la plupart d’entre nous. En développant cette année un partenariat avec le RC Lens, ses dirigeants ont assurément visé juste, leur but étant évidemment de toucher le cœur, et la gourmandise peut-être, des dizaines de milliers de supporters fidèles à l’équipe lensoise. Une tactique d’autant plus efficace que la remontée en Ligue 1 est un formidable coup de pouce. Bien évidemment, ces glaces, disponibles en grandes surfaces, sont conditionnées dans un emballage aux couleurs et avec le blason du club. Les amateurs apprendront avec délice qu’autour du traditionnel petit bâton en bois, le Ski sang et or est en fait une glace à l’eau au parfum citron et fraise composée pour l’essentiel d’eau, de sucre, de glucose, de jus de citron et jus de fraise… De quoi se régaler en montrant sa fierté d’être Lensois ! Contact : Gelkrem, rue Jean-Lorthois à Loison-sous-Lens, tél. 03 21 78 63 25 Août Vendredi 1er : réserve naturelle nationale de la Baie de Canche, de la butte aux signaux à l’estuaire. Traversons les dunes pour rejoindre à petits pas l’estuaire (prévoir piquenique). Rdv à 10h sur le parking du cimetière britannique à Étaples. Mardi 19 : Bois Louis, arts et animaux. Ils sont une inépuisable source d’inspiration, apprenons à les dessiner. Rdv à 14h30 sur le parking, rue du lac à Beugin. Vendredi 22 : terril de Pinchonvalles, apprendre à dessiner la nature. Initiation au croquis naturaliste. Rdv à 14h30 sur le parking, bd Martel à Avion, après le carrefour de la Coulotte. Jeudi 28 : à table ! Argouses, mûres et autres baies vous invitent à table. Rdv à 10h sur le parking des Dunes, près du radar, à Sangatte. Retrouvez toutes les animations estivales d’Eden 62, y compris les spéciales enfants sur www.eden62.fr/les-rendez-vous/ Recette de chez nous La bonne tarte à la rhubarbe © L.Bouvier - Fotolia Pour les inconditionnels de l’ail et de ses multiples recettes dont la fameuse soupe, la Foire à l’ail de Locon, près de Béthune, est un événement incontournable de l’été, chaque fin août. À l’occasion de la 37e édition, le dimanche 24 août, l’Association loconoise pour les loisirs l’entraide et les sports (ALLES) a de nouveau programmé toute une série d’animations permettant de passer une bonne journée, à la fois gastronomique et festive. Dès 9h débutera la vente d’ail (blanc ou fumé, en botte ou tresse), d’oignons et d’échalotes par les producteurs locaux. Les artisans se mettront quant à eux au travail devant le public qui pourra aussi s’attarder auprès des animaux de la ferme, des puissants chevaux Trait du Nord ou encore d’une exposition de vieux matériel agricole. À partir de 11h30, les gestes d’antan inviteront chacun à un plongeon dans le monde rural d’autrefois avec le battage des haricots comme dans les années 50, le battage du blé à l’ancienne, le spectaculaire ferrage des chevaux (12h30, 15h, 16h, 17h et 18h30), des démonstrations de tressage et le concours de labour organisé par les Jeunes agriculteurs. Cette édition 2014 sera aussi l’occasion d’évoquer Maria, c’est-à-dire le tramway à vapeur à voie métrique qui, du 3 décembre 1899 au 31 décembre 1932, a assuré la liaison entre la gare de Béthune et celle d’Estaires en passant par Locon, Lacouture, Lestrem et La Gorgue. Samedi 12 : chapelle de Guémy, la constellation de la chauve-souris. Quand on a les yeux levés au ciel pour observer les étoiles, autant en profiter pour repérer les quelques chauves-souris. Sur réservation pour le diaporama au 03 21 32 13 74 et restauration possible en prévenant au 03 21 35 61 47. Rdv à 20h30 à l’estaminet randonnée de Tournehem-sur-la-Hem. Mercredi 16: au lac d’Ardres, atelier baume aux plantes sauvages. Venez découvrir les usages traditionnels des plantes sauvages et confectionner un baume utile pour toute la famille. Sur réservation (12 personnes maxi). Rdv à 14h sur le parking de la maison de la nature à Ardres. Mardi 22 : au Fort vert, mauvaises herbes ou anciens légumes? Au cours de la visite du site, un remarquable potager de plantes sauvages vous sera présenté. Rdv à 14h30 au parking de la base de char à voile de Marck. Vendredi 25 : sur les Terrils des Falandes, des cailloux mais pas que. À travers une balade, découvrez la flore de ce remarquable site. Rdv à 14h30 au parking du site, rue de Béthune à Haillicourt. Chaque été les jardins du Pas-de-Calais regorgent de rhubarbe et dans de nombreuses familles on la déguste avec gourmandise dans une bonne tarte maison dont voici la recette. Avec 800 g de rhubarbe, 300 g de cassonade blonde, une pâte sablée, trois œufs, 150 g de crème fraîche épaisse, huit biscuits spéculoos et une noix de beurre, le régal est assuré pour six personnes. Épluchez la rhubarbe puis coupez-la en petits morceaux. Placez-les dans un saladier avec 150 g de cassonade et laissez dégorger pendant trois heures. Le reste de la cassonade doit être mélangé avec la crème et les œufs dans un autre saladier. Le fond de tarte, recouvert d’une feuille de papier sulfurisé et garni de légumes secs pour éviter que la pâte ne gonfle, doit être cuit à 200° pendant dix minutes. Pendant ce temps-là, dans un saladier, mélangez les œufs avec la crème fraîche et 100 g de cassonade, et égouttez la rhubarbe. Il ne vous reste plus qu’à sortir le plat à tarte du four, d’enlever les légumes secs et la feuille de papier sulfurisé, avant d’écraser grossièrement les spéculoos sur le fond, d’y ajouter les morceaux de rhubarbe, puis la crème à la cassonade. Trente minutes de cuisson et le tour est joué ! Un régal ! Source : Recettes ch’tis, par Audrey Le Goff, collection Fait maison, chez Hachette cuisine. - ISBN 978-2-01-231696-6 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Par Philippe Vincent-Chaissac et A. Top Thomas Masson conserve sa ceinture de champion de France montée piano. Combats amateurs, de boxe éducative ou de démonstration, le public a ensuite eu droit à un interlude féminin entre une Amélie Blary (Aire) déterminée et la Slovène Mila Nikolic, peu combative et pas très affûtée, qui abandonnait dès la première reprise. Puis l’ambiance est montée d’un cran lorsque le Bruaysien Jérémy Beccu est apparu sous le projecteur. Passé pro depuis peu et en recherche d’expérience, celui qui était aux derniers J.O. de Londres a dû s’employer face au Serbe Christian Sujevic, 42 ans passés et de la résistance à revendre. Jérémy Beccu s’est imposé aux points Adrien Van Beveren Discipline: motocross Né le 4 janvier 1991 Domicilié à Racquinghem Club: Moto-Club Pecquencourt Écurie: Yamaha Motor France Profession: pilote professionnel Suite à l’arrivée, un soir de Noël, d’une Kawasaki KX60, Adrien Van Beveren se passionne pour le motocross… « Tout a commencé sous le sapin » raconte-t-il. C’est âgé seulement de 7 ans qu’il débute la pratique de la moto à la fin de l’année 1997. Les terrains de cross de la région nordiste n’auront au fil du temps et de ses entraînements plus aucun secret pour lui. En 1998, il débute la compétition en ligue éducative et dès qu’il a du temps, Adrien s’entraîne au Moto-Club « Poum Poum » d’Aire-sur-laLys. En 2002, il participe au championnat de France Minivert et se classe neuvième au général. En 2003, 2004 et 2005 il est champion des Flandres de motocross, avant de devenir champion de Picardie en 2006. Vainqueur deux fois du Supercross d’Isbergues, il décide de voir les choses en grand pour la saison 2008 en participant au championnat de France des Sables E1. Ses efforts porteront alors leurs fruits, il sera sacré champion de France de la discipline. Aussi brillant à l’école que sur les terrains, Adrien obtient, à 17 ans, son baccalauréat mention Très Bien. Il valide alors une première année de BTS pour ensuite ne se consacrer qu’à la moto. Devenu un adepte des courses sur sable, Adrien Van Beveren bénéficie depuis cinq ans du soutien de Yamaha Motor France. Après de multiples participations à l’Enduropale du Touquet et de belles performances, c’est il y a maintenant quatre mois que la consécration est arrivée, avec une première victoire dans la compétition à seulement 23 ans. « Ça restera pour moi une course inoubliable » conclut-il. Maxime Willems - Juillet-août 2014 Grégory Gaultier À l’occasion de son vingtième anniversaire, le club de squash d’Anzin-Saint-Aubin a invité Grégory Gaultier, n°1 mondial et Mathieu Castagnet, n°2 français, à jouer un match exhibition… Gaultier s’est imposé : une mise en jambe idéale avant de disputer à Valenciennes, les championnats d’Europe qu’il a remportés pour la 8e fois. Brunet et le 8 français progressent Lors des championnats d’Europe d’aviron à Belgrade, le Boulonnais Benoît Brunet et le 8 français ont terminé à la 5e place. Un bon résultat d’autant que la marge de progression reste importante. D’ailleurs, le bateau qui vise la qualification pour les Jeux de Rio, s’est classé 4e de la manche de coupe du monde organisée en France à Aiguebelette. L’équipe du mois Juillet-août 2014 Le lycée Alexandre-Ribot de Saint-Omer a frappé un grand coup dans les Vosges en remportant la médaille d’or au Championnat de France UNSS de duathlon. C’est à Xonrupt-Longemer, près de Gérardmer, que trois élèves du lycée ont mis leur établissement à l’honneur en réalisant l’exploit dans la catégorie excellence. Le relais, composé de Thibault Depledt (seconde) en ouverture, Laurane Meyers (première S), Ninon Merchier (seconde) et Corentin SaintOmer, a terminé premier devant 28 autres équipes. C’est Corentin qui, en franchissant la ligne d’arrivée, a concrétisé la montée sur la plus haute marche du podium. Les élèves du lycée Ribot ont devancé les équipes des lycées de Versailles et Nantua. Leurs homologues du collège de l’Esplanade ont également brillé, remportant le titre dans la catégorie établissement, réservée aux "non spécialistes". Celui de Thérouanne termine 3e en excellence et le lycée Blaise-Pascal de Longuenesse finit 4e dans la catégorie établissement. Duathlon Photo A. Top Les grands du Pas-de-Calais Il s’était préparé comme il fallait, beaucoup y croyaient, mais Grégory Beccu est tombé sur un os en la personne de Thomas Masson, vainqueur par K.O. d’un combat d’une rare intensité. Le final qu’on attendait. Avant cela, les événements se sont enchaînés, l’ambiance est Thomas Masson en toute logique, avant le clou du spectacle : le championnat de France des poids mouche entre le Divionnais Grégory Beccu, le grand frère de Jérémy, et Thomas Masson, champion de France en titre. Un duel de costauds entre deux hommes qui se connaissent et se respectent, dans un complexe sportif chauffé à blanc. Un duel entre un Beccu qui est allé au charbon, a tout tenté pour mettre à mal la défense d’un Masson surprenant. Un Masson qui a fait mal à chaque fois qu’il a attaqué, un Masson juste, puissant, sûr de sa boxe et prêt à relever le défi physique imposé par Grégory Beccu. Thomas Masson a progressivement pris l’ascendant, Beccu s’est accroché et n’a rien lâché, avant de rendre les armes dans la septième reprise. Masson était tout simplement plus fort. Photo lycée A.-R. Samedi 7 juin, l’USO Bruay-la-Buissière organisait son gala de boxe au complexe sportif Léo-Lagrange de Bruay. Une affiche amputée du championnat de l’Union européenne mais qui comportait un duel de choix en conclusion entre Thomas Masson, le Bruaysien champion de France en titre, et le Divionnais Grégory Beccu. Invité de prestige à Anzin-Saint-Aubin Lycée Alexandre-Ribot Champion de France UNSS de duathlon Sports L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Roubaix Lille Métropole domine le Paris - Arras Maxime Vantomme a remporté la 33e édition du Paris Arras. Leader depuis la veille, il a préservé son avance au classement général, devançant ses coéquipiers du Roubaix Lille Métropole, Rudy Barbier et Julien Duval. Il succède ainsi au palmarès de l’épreuve à l’Américain Joey Rosskopf. La 3e et dernière étape courue entre Arras et… Arras a été marquée par l’échappée d’une huitaine de coureurs qui s’est d’abord morcelée au premier passage sur la ligne d’arrivée avant d’être absorbée par le peloton qui s’est disputé la victoire au sprint. Celle-ci est revenue Kayak polo : trois finales pour les tricolores à l’espoir britannique Daniel McClay (Lotto-Belisol) devant Jasper Bovenhuis (Koga Cycling Team) et Filippo Baggio (Nankang-Fondriest). Pour autant, c’est la première étape qui aura été déterminante. Disputée sous la forme d’un contre-lamontre par équipe, elle avait placé le Roubaix Lille Métropole en position de force. Maxime Vantomme, 2e de la deuxième étape Compiègne - Beaurains remportée au sprint par l’Allemand Fabian Schnaidt, a raflé le maillot de leader à son équipier Rudy Barbier, leader du premier jour… et l’a donc conservé. Le numéro 3 de Sport62 est sorti ! À paraître le n° 4 : 2e quinzaine de juillet Jordi Garcia Pinto, vainqueur de l’Open de Saint-Omer L’espagnol Jordi Garcia Pinto, en tête du tournoi depuis le second tour, a remporté la 18e édition de l’Open de golf de Saint-Omer – autrement appelé Najeti Hôtels et Golfs Open - avec un total de 277 (-7). Ce Catalan de 24 ans a gagné son premier tournoi professionnel en 2013 au Kenya. Il est arrivé à Saint-Omer en tête du classement du Challenge Tour grâce notamment à une 3e place au Portugal et une 2e place en Espagne. Il était donc parmi les favoris mais les choses n’ont quand même pas été simples notamment lorsqu’il a été rejoint lors de la dernière journée par l’Italien Lorenzo Gagli. Il ne s’est pas laissé perturber, reprenant la tête à -7. Au départ du 16e trou, il avait 4 coups d’avance sur l’Italien Gagli : la victoire était assurée. Gagli disputait alors la deuxième place à Carlos Aguilar Carlos Aguilar Jordi Garcia Pinto (Esp)… qui faisait la différence. Leader du Challenge Tour José Garcia Pinto est d’autant plus heureux d’avoir remporté l’ Open de Saint-Omer qu’il va lui permettre de monter d’un cran : « Je voulais attendre le bon moment pour 23 jouer le Circuit Européen, mon heure est arrivée ». Côté français, après l’élimination de Chapellan pour un échauffement illicite, le meilleur résultat a été obtenu à Benjamin Hébert, 12e à +1. La première des trois manches de la Coupe d’Europe des nations de kayak polo s’est déroulée sur les bassins du Canoë kayak club de Saint-Omer. Pas moins de 30 équipes représentant 10 nations ont disputé les trois compétitions pour autant de catégories : seniors hommes, femmes et U21 hommes. Les U21 femmes, engagées dans la même division que les seniors femmes, terminent 7e. Une vraie performance puisqu’elles sont devant toutes les autres équipes U21 féminines et quelques équipes seniors pourtant physiquement supérieures et plus expérimentées. Dans la même division, les seniors femmes ont disputé la finale face aux Allemandes. Malheureusement après un match serré, elles ont concédé un pénalty durant les prolongations et se sont inclinées sur le score de 6 à 5. Chez les U21 hommes, les Français ont atteint la finale mais ont perdu une nouvelle fois face aux Allemands sur le score de 4 à 2 et terminent 2e de leur catégorie. Enfin, jamais 2 sans 3, l’équipe des seniors hommes jouait également la première place. Mais à l’image des deux précédentes finales, les tricolores ont perdu au terme d’un match serré sur le score de 6 à 5. Au sein des quatre équipes françaises engagées (hommes, femmes, U21 hommes, U21 femmes) figuraient quatre membres du club local: Matthieu Lalliot, Gwenaëlle Parada-Diaz, Gaëlle François et Nolwenn Vercoutre. Policiers et boxeurs pieds-poings Une vingtaine de policiers, sportifs de haut niveau pratiquant différentes techniques de boxe (anglaise, muay thaï, française, kick boxing) ont participé durant deux jours à Vendin-leVieil à un stage régional de préparation au championnat de France de boxe française de la Police nationale organisé à Carcassonne. Parmi les stagiaires figuraient des sportifs bien connus dans le Pas-de-Calais comme le Calaisien Nicolas Chuimmiento, plusieurs fois champion de France, d’Europe et du monde de boxe française, ou l’Héninois Hassan Azaouagh, plusieurs fois champion de France professionnel de boxe anglaise… et d’autres : Jonathan Boniface de Beaurains, Mickaël Gaquère de Lapugnoy, Mahieu Céran de Nicolas Chuimmiento Calais, Aurélien Varrière de Vendin-le-Vieil qui partageaient leur entraînement avec des boxeurs du Nord dont Alexandre Doucare, de PetiteForêt, plusieurs fois champion de France (civil et police) et vainqueur des Jeux mondiaux Police – Pompiers en 2009, 2011 et 2013 ; Cédric Moris, champion d’Europe de kick boxing ou encore Grégory Poupaert, vice-champion du monde de muay thaï. Rien que du beau monde… Arts &Spectacles L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Festival de la Côte d’Opale, À La Brasserie de Foncquevillers : Éblouissances du 11 au 20 juillet « La Fureur de vivre », malgré tout Par Marie-Pierre Griffon dry Par M.-P. G. me Lan Photo Guillau David Droubaix présente « la somme des cendres ». Photos M.-P. G. 24 Ben, l'Oncle Soul en live avec les excellents californiens, les Monophonic, le lundi 14 juillet à 20 h, salle Omnisports de Boulogne-sur-Mer. Places 21,80 € (19,80 € tarif réduit). L’affiche de ce 38e festival est éblouissante. Ben l’Oncle Soul, Christophe, La Rumeur, Émilie Loizeau, Louis Chédid, Jeanne Cherhal, Catherine Ringer, Carmen Maria Vega… De belles et grandes pointures illuminent toutes les soirées. Elles viennent en apothéose aux journées réjouissantes. « Le festival a plusieurs formes, décrit Patrick Dréhan, directeur de la structure. Tous les jours à 12h30 est proposé un concert de découvertes régionales », histoire de se composer un joli panorama des talents de proximité. « À 18h30 sont programmés des artistes rares, uniques, dans des contextes particuliers. » Au Calvaire des Marins se produit une trompettiste française, Airelle Besson et un guitariste brésilien, Nelson Véras, tandis que le Palais impérial voit Finlandia, un violoncelliste brésilien et un accordéoniste argentin qui interprètent une fusion électro folk. L’insolite est à portée de notes et de plaisir. L’équipe du festival a concocté des surprises, comme chaque année, notamment pour le final, le 20 à 21h30 sur la Liane. La soirée sera gratuite. La grande Émilie Loizeau, le jeudi 17 juillet, 20 h 30 au théâtre de Boulognesur-Mer. La même soirée, Louis Chédid lui succédera sur scène. Places 19,80 €. (17,80 € tarif réduit). Photo Diane Sagnier • Informations : Le programme complet est à découvrir dans nos pages agenda ou au bureau du festival, 105 Bd Eurvin à Boulogne-sur-Mer. Tél. 03 21 30 40 33 - www.festival-cotedopale.fr Natalia Doco puis « Plaza Francia » – Catherine Ringer chante Makaroff et Müller (de Gotan Project) ouvriront le festival le 11 juillet à la salle Léon-Blum (Damrémont) à Boulogne-sur-Mer. Les murs de la Brasserie de Foncquevillers portent la trace des guerres. Les lieux ont été occupés par les ennemis puis par les Alliés. La propriétaire y fait œuvre de tout: des graffitis des soldats, d’un landau, d’un ancien tas de charbon. Peut-être pour convaincre les profanes que le travail des artistes contemporains s’inscrit avec évidence dans l’histoire. Pour l’actuelle grande exposition estivale, Véronique Damagnez s’est unie aux Ch’mins de Traverse du conseil général, au musée d’Arras, à Latitudes contemporaines… et à l’Être Lieu, association d’Art contemporain arrageoise avec laquelle elle a partagé les travaux de Miet Warlop. Elle a accueilli à l’occasion du vernissage la performance de cette héritière belge du surréalisme, « Big Bad cold », entre rire et larmes, décontenance et convenance. Assez décalé pour ouvrir officiellement la porte aux appétits de vivre des treize artistes invités. S’arrêter devant chaque œuvre; passer du temps; se laisser envahir par l’émotion; s’associer au cheminement de l’artiste; réfléchir avec lui; partager sa sensibilité; découvrir sa bataille… Le voyage est magistral! La Brasserie présente des artistes engagés. David Droubaix notamment propose une installation qui s’attarde sur le lendemain des conflits « On a tendance à se relever après la guerre comme le Phénix renaît de ses cendres, dit-il gravement. Mais est-ce qu’on va toujours renaître? Dans la mesure où les forces sont de plus en plus massives, jusqu’où les cendres vont-elles se rallumer? Aura-t-on la possibilité et l’envie de se relever? » Les questions sont posées en une installation nette, sobre et dense. Quelques-uns des artistes, Aurélie Brouet et Constantin Dubois-Choulik ont travaillé sur le côté pile et face d’un mur. Ils ont collé et retravaillé des photos argentiques de lieux abandonnés, des papiers cinquantenaires, de vieux journaux et se sont demandé comment on peut (ou pas) raconter l’histoire à partir de ce qui reste. La vidéo d’Aline Biasutto « Le chant des Sirènes » est troublante. L’artiste a redessiné l’écume des flots de la Méditerranée. Elle se transforme en bateau, devient un homme puis corps de femme… Mêlant le mythe et la réalité, l’artiste a créé des connexions poétiques entre le déplacement de l’homme, le dépassement de soi, les drames de la migration, le désir… En filigrane: le sacrifice pour un avenir meilleur. L’installation de Chantal Dugave est aussi vibrante que savoureuse. Comme la plupart des artistes présents à La Brasserie, le lieu et le territoire ont aiguillonné son travail. Elle a longuement lu le journal de guerre du grand-père de Véronique Damagnez et s’est intéressée au livre de Jean Echenoz « 14 ». Émue par l’histoire d’une fanfare qui continue à jouer alors que les musiciens sont tués l’un après l’autre, elle a filmé la déambulation au village de « Bric à Brasse », un groupe étonnant de cinq instrumentistes à vent. Les hommes meurent mais reprennent vie dans la terre. À chacun sa vision du devenir de l’humanité dans la boucherie de la guerre. La directrice de La Brasserie accompagne volontiers le visiteur pour cheminer d’œuvre en œuvre. La promenade est parfois rude, parfois gaie, toujours palpitante. • Contact: Exposition jusqu’au 30 sept. Du sam. au dim., de 11 h à 18 h, ou sur RDV. 06 87 91 57 82. www.artbrasserie.com Entrée libre. Arts &Spectacles Qui n’a pas déjà entendu : « Il faudrait une bonne guerre… » ? À cette remarque, la réponse impérative est l’achat d’un ticket d’entrée à la nouvelle exposition temporaire du LouvreLens, « Les Désastres de la guerre ». Jusqu’au 6 octobre le musée interroge les créateurs : Comment un peuple civilisé peut-il faire la guerre ? À cette question, point de réponse, mais une méditation en quatre cent cinquante œuvres et deux cents artistes sur ce que l’humain est capable de faire à l’humain. Les désastres de la guerre au Louvre-Lens 25 Rock en stock 26 et 27 juillet Par M.-P. G. Ph. © Bruno Rascão 2013 L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Par M.-P. G. Nick UT, Napalm Girl, village de Trang Bang, Vietnam du Sud, 1972 Photo © Nick Ut / Associated Press / Sipa Placées au centre des valeurs de la société, les images des batailles ont longtemps été synonymes d’héroïsme. Il semble que les campagnes Napoléoniennes aient changé le travail de représentation. « Napoléon a tué la guerre en l’exagérant » écrivait Chateaubriand… Les artistes ont commencé à s’intéresser aux conséquences des conflits sur les hommes et la nature. L’exposition « Les Désastres de la guerre » du LouvreLens s’attache à ces désastres et le seul tableau qui met en scène la gloire d’un chef est celui qui ouvre la visite : Napoléon, à cheval, franchissant le Grand-SaintBernard, peint par David. Cette œuvre immense est une sorte de tournant. Dès lors, les artistes n’ont plus hésité à montrer ce que les guerres avaient de plus atroce, devenant ainsi partie prenante de l’opinion. Le Louvre-Lens met en scène une vingtaine de conflits, de façon chronologique, depuis les campagnes Napoléoniennes jusqu’à la guerre en Syrie. L’exposition permet aux visiteurs de voir des œuvres originales qu’ils ne connaissent qu’à travers les livres d’histoires, les magazines ou la télévision. Peintures, dessins, sculptures, photos, vidéos, affiches, objets… qui ont parfois été censurés interrogent les conflits et leurs conséquences. Difficile d’affirmer si un support est plus fort qu’un autre, mais troublant de se dire qu’aujourd’hui, on regarde les massacres filmés en prenant son petit déjeuner. Renseignements: 03 21 18 62 62 www.louvrelens.fr Tous les jours de 10 h à 18 h sauf le mardi. 9 et 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans. Visites guidées de l’exposition les mercredis, samedis, dimanches et jours fériés à 15 h 30. Durée 1 h Photo Musée des Beaux-Arts d’Arras Musée d’Arras, la nostalgie de Joseph Quentin Alors que les expositions sur la Grande Guerre montrent la folie des hommes, le musée d’Arras a choisi de donner au visiteur plaisir, émotion… et nostalgie. Il propose jusqu’au 15 septembre un joli parcours dans les photographies de Joseph Quentin, à la Belle Époque, avant que ne sonne le glas de la destruction. Cet immense artiste, autodidacte, natif d’Arras, a été le photographe officiel de la préfecture et a fondé en 1900 la section arrageoise de l’Union photographique du Pasde-Calais. Il a légué, peu avant sa mort, 1800 plaques photographiques au musée. Une sélection remarquable a été retirée à partir de ces originaux. Tarifs 5 €, 3 €, gratuit pour les - de 18 ans Rens. 22 rue Paul-Doumer Tél. 03 21 71 26 43 - [email protected] Pour les enfants : le prochain stage du musée propose une initiation à la technique photographique. Du 9 au 11 juillet ou du 23 au 25 juillet ou du 6 au 8 août. La Rue Ketanou. « Pourquoi un tel amour entre un groupe et son public ? À l’heure où « le métier » ne sait plus sur quel pied danser, la question prend tout son intérêt. » Deux jours, deux nuits, une scène, un chapiteau, vingt concerts. Le festival Rock en stock, à Étaples-sur-Mer, les 26 et 27 juillet va sonner. « Convivial et alternatif », il est né il y a seize ans dans un centre culturel. Aujourd’hui, il attend 2 500 à 3 000 spectateurs ! Porté par 70 bénévoles et une association qui refuse « les prises de tête », il attend des artistes « qui sont dans le même état d’esprit ». La programmation est « exigeante » ; elle a « un vrai projet à défendre ». Ce sont les mots de Samuel Wacogne, un des fondateurs de l’événement. « Nous essayons d’avoir des exclusivités, » souligne-t-il. La Rue Ketanou, KY. Mani Marley (le fils de Bob), HK et Les Saltimbanks, Dagoba, Cheveu, Von Pariahs, Sorah, Brassen’s not dead, Mary Has a gun, Adam and the Madams, Thomas Albert Francisco, Weeding Dub, Atmosphères, Boris Viande, Ukulele Boboys, Teacup Monster, Born to Brass, Youth Club, Dirty South Crew, In Chtis Fada se répartissent « une soirée plutôt ska et colorée et une autre plutôt métal, musique alternative et punk ». Entre deux, le camping, une fanfare rock, des producteurs locaux. Et la fête. Une journée 15 €, deux jours, 20 €. Rens. www.rockenstock.org 26 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 La Descente des anges d’Emmanuel Prost Nous avons aussi reçu… Oriane au pays de l’or noir • Nature en Nord - Pas-de-Calais, Itinéraires de découvertes Texte : Ludivine Fasseu. Photographies Sébastien Jarry Éditions Ouest-France Prix : 14,90 € ISBN 978-2-7373-6077-0 Par Marie-Pierre Griffon Emmanuel Prost est un Sallauminois de 46 ans, fondu de lecture et d’histoire locale. Il vient de publier un roman historique très documenté qui met en scène une famille du Pas-de-Calais dans un demi-siècle de tragédies. C’est l’histoire d’Oriane. Exactement d’Ariane mais l’accent chti de son père a trompé l’officier de l’état-civil. C’est l’histoire d’Oriane donc et de sa famille dans la première moitié du XXe siècle, principalement dans les mines du Pasde-Calais, entre patois et corons. C’est une épopée familiale attachante sur fond de catastrophe minière, de grandes grèves et de guerres mondiales… La Descente des anges est un roman historique très instruit qui plaira aux amateurs de fresque et de mémoire locale. Le dévoreur de livres Emmanuel Prost a 46 ans. Il est analyste d’exploitation dans l’informatique. Originaire de Roanne dans la Loire, il a posé ses valises et ses bouquins dans le Pas-de-Calais, auprès de sa dulcinée, il y a vingt-quatre ans. Comme le font souvent les gens extérieurs à une région, il s’est passionné pour son coin d’adoption, pour les événements révolus, les traditions, les migrations, les temps anciens qui permettent de comprendre les temps présents. Emmanuel Prost aime le passé, depuis l’enfance. Depuis que son instituteur, à chaque leçon d’histoire, Épris d’histoire locale, l’auteur s’est mis à écrire. « Je me suis pris au jeu. Un peu comme un sport qu’on pratique : on a envie d’en faire de plus en plus… ». • Nation Nord Nicolas Wallart Éditions Henry. Collection La Vie comme elle va Prix : 10 € ISBN 978-2-36469-026-4 Photo M.-P. G. • Der nière évasion de Tatave Wacheux Nicolas Wallart Éditions Henry. Collection La Vie comme elle va Prix : 10 € ISBN 978-2-36469-001-1 se transformait en conteur. Il a gardé la curiosité des siècles accomplis et un peu de nostalgie. Il s’enthousiasme pour « les choses révolues, désuètes, les métiers qui n’existent plus. » Bien sûr, l’aventure de la mine l’a fasciné. Il a passé des années à découvrir, à rechercher, à écouter des témoignages, à lire surtout. Rien d’étonnant chez ce dévoreur d’ouvrages. Thrillers, biographies, science-fiction… « il y a du bon dans tout ». Au détour du fonds local de Sallaumines, il y a dix-neuf ans, il a pénétré le récit de la catastrophe des mines de Courrières en 1906. Secousse et frisson, d’autant que le grand-oncle de l’oncle de sa femme comptait parmi les rescapés… « Si un jour je dois publier quelque chose, ce sera ça ! » avait-il promis… Il s’est constitué des dossiers, a travaillé d’arrache-plume les détails, a voulu être au plus près de la vérité historique. Le projet a grandi avec ses filles… Le destin des personnages Emmanuel Prost s’est essayé à l’écriture en 2009 et 2010. Publications, démarches, premières expériences… « J’ai essuyé les plâtres ». Sa rencontre avec les éditions De Borée a été décisive. « C’est une équipe géniale, enthousiaste, performante ». L’éditeur s’est révélé excellent conseilleur et l’auteur accepte ses remarques « sur le fond, la forme, le style », comme il admet volontiers les critiques de son entourage. « Elles m’ont fait progresser, » concède-til. Il exerce son métier en rotation, ce qui lui laisse du temps libre pour Des collégiens prêtent leur voix Philippe Magniez, enseignant au collège un partenariat avec l'association Lis Langevin à Sallaumines, travaille avec des élèves en grande difficulté scolaire scolarisés en sixième Segpa (6A). Il développe avec eux des projets visant à remédier aux difficultés notamment dans le domaine de la lecture/écriture. C'est ainsi que depuis plusieurs années, avec Moi - La Sauvegarde Nord et le foyer logement résidence Jacques Duclos à Sallaumines permet de mener à bien un projet de lecture d'albums. Ce projet, qui a permis la rencontre des plus jeunes avec leurs aînés du foyer, a été finalisé avec deux CD écrire. Il rédige aussi beaucoup la nuit, « sans télévision, sans téléphone, sans parasite ». Deux autres ouvrages sont déjà en route, l’un d’eux est en cours d’édition. Emmanuel Prost reconnaît avoir « toujours eu beaucoup d’imagination » et construit avec un plaisir infini ses personnages de fiction. Il s’attache à leur destin, à la fatalité. Au-delà du poids de l’aspect historique, c’est peut-être ce qui prime dans La Descente des anges… Être au bon ou au mauvais moment; ne pas être au bon ou au mauvais endroit. La vie, tout simplement, avec ses facéties, ses hontes, ses secrets et ses rebondissements. Éditions De Borée ISBN 978-2-8129-0931-3 - Prix : 21 € L’auteur a fait tant de recherches historiques qu’il a matière à d’autres romans. En cours de publication : une histoire qui se déroule lors de la pandémie de grippe espagnole en 1918 dans le Douaisis. En cours d’écriture : les premières vacances des mineurs à La Napoule. de lecture d'albums à plusieurs voix (en 2011 et 2013) destinés à des nonvoyants ou mal-voyants en lien avec l'association Voir Ensemble. Au cours de l’année scolaire écoulée, plusieurs séances de lecture ont eu lieu au collège, au foyer J.-Duclos à Sallaumines ainsi que des lectures en • Tel père, tel fils Albert Plaquet Éditions Album de vie (www.albumdevie.com) Prix : 15 € + 3,55 € frais de port, disponible chez l’auteur, Albert Plaquet, 13 rue JustEvrard, 62575 Blendecques, tél. 03 21 98 62 60 Dans l’œil du cyclope Jean-Christophe Macquet Pôle Nord Éditions Prix : 9,90 €, ISBN-13 : 979-10-92285-05-5 Le ruisseau rouge Patrick S. Vast Pôle Nord Éditions Prix : 9,90 € ISBN-13 : 979-10-92285-06-2 Zoé et le chocolat Bénédicte Boullet et Delphine Dumouchel Éditons Nord Avril (24 illustrations) Prix : 10 € ISBN : 978-2-36790-027-8 commun avec les résidents pour les élèves de l'école maternelle du Centre. Un troisième CD est en cours de réalisation, un enregistrement a eu lieu le 23 juin au matin, les élèves de 6A accueillant leurs aînés au sein du collège. La finalisation du CD est prévue pour le premier semestre 2015. 27 L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 « Ils ont tué Jaurès ! » Par Guy Crépin et Chr. Defrance Il y a cent ans, le 31 juillet 1914, Jean Jaurès était assassiné. Le 2 août 1914, des ordres de mobilisation étaient placardés sur tous les murs de France, au lendemain de la déclaration d’une guerre que Jaurès avait combattue de toutes ses forces. Ce 31 juillet 1914, tous les jour- Jaurès était allé manger en compa- son pays ». Le samedi 1er août au naux avaient annoncé la mobilisa- gnie de l’équipe rédactionnelle du matin, le président Poincaré fit Qu’aurait fait Jaurès ? tion de l’Allemagne qui se décla- journal au « Croissant », café pari- porter un message de condo- Condamné plus rait « en état de danger de guerre sien ouvert jusqu’à deux heures du léances à Madame Jaurès et le tard une menaçant ». Jaurès avait ren- matin. Arrivé au dessert, il savou- gouvernement fit placarder une affaire de trafic contré au cours de la journée le rait un morceau de tarte à la fraise affiche condamnant l’assassinat, financier, Villain secrétaire d’État aux affaires quand, derrière lui, un rideau le président du conseil rendant quitta la France étrangères. Plus que jamais, le s’écarta, laissant apparaître une hommage « au républicain socia- pour l’Espagne ; il leader socialiste menait campagne tête et un revolver. À 21 h 40, un liste qui a lutté pour de si nobles fut retrouvé mort contre la guerre. « Se souvenant homme appuya deux fois sur la causes et qui, en ces jours diffi- dans de Zola et de son ‘J’accuse’, il sou- gâchette. atteignit ciles, a, dans l’intérêt de la paix, d’Ibiza en 1936. Abattu haitait faire paraître un article Jaurès. Dans la confusion, la soutenu de son autorité l’action par dans son journal l’Humanité. Il panique, c’est Madame Poisson, patriotique du gouvernement… » espagnols ? voulait alerter l’opinion et surtout épouse d’un collaborateur de Et vint la mobilisation générale. Pour Guy Crépin et pour secouer qui l’Humanité, qui hurla : « Ils ont tué Les obsèques officielles de Jaurès tous les historiens jauré- n’étaient pas à la hauteur de la Jaurès ! » Un chirurgien qui pas- furent célébrées le 4 août au siens, une autre question situation dramatique » explique sait dans la rue du Croissant tenta matin. Le même jour au Palais est plus importante : Villain Guy Crépin, retraité berckois de de sauver en vain l’apôtre de la paix Bourbon, au nom de l’Union a-t-il agi seul le 31 juillet l’Éducation nationale et collec- âgé de 55 ans. Plusieurs personnes sacrée, les socialistes votèrent à 1914. « Ou a-t-il été mani- tionneur de documents anciens, avaient bloqué dans la rue l’auteur l’unanimité les crédits militaires. pulé, commandité, par une qui a réalisé avec son épouse des coups de feu, Raoul Villain, né Pendant toute la guerre Villain fut faction Michèle une exposition de docu- à Reims en 1885. « En 1911, il vou- emprisonné. çaise ?), par un état (Alle- ments originaux et d’objets se rap- lait tuer le Kaiser, raconte Guy reporté, son procès se déroula du magne, Russie), par un particu- portant à Jaurès. Ils présentent Crépin. C’est au moment de la Loi 24 au 29 mars 1919. « Jaurès lier ? L’instruction n’a pas été très mais si un jour une pièce d’ar- également avec l’appui du musée des Trois ans qu’il avait envisagé ayant toujours lutté pour l’aboli- poussée. Des pistes de personnes chives émergeait, la vérité sorti- Jaurès de Castres un diaporama- de tuer Jaurès. » En 1913, cette loi tion de la peine de mort, la partie aperçues près du « Croissant » rait du puits. » conférence intitulé « Jean Jaurès, avait augmenté la durée du service civile annonça d’emblée qu’elle ne n’ont pas été suivies. Le fait que Une troisième question tarabuste apôtre de la paix, parcours biogra- militaire de deux à trois ans en vue la demanderait pas » précise Villain semblait avoir beaucoup les phique ». de préparer l'armée française à une l’historien amateur berckois. Les d’argent, qu’il avait fait des Jaurès, le directeur de l’Humanité ces politiques Une balle Plusieurs fois dans sa villa des Républicains (l’Action Fran- historiens : qu’aurait fait guerre éventuelle avec l'Allemagne. avocats de Villain mirent en dépenses laisse qu’il a fondé en 1904, s’il n’avait Une balle de revolver Jaurès, député SFIO et pacifiste, exergue son « déséquilibre com- aussi une porte entrouverte. Pour pas été tué par Villain ? Aurait-il Revenons au vendredi 31 juillet. était résolument contre. Villain plexe », son irresponsabilité. Il fut l’instant, il n’y a pas de preuves fini par se rallier à l’Union sacrée ? Avec son idée d’article en tête, voulait « supprimer un ennemi de acquitté. qui éliminent l’acte solitaire, inhabituelles Jaurès et le Pas-de-Calais Membres de la Société d’études jaurésiennes, fondée en 1959 à la Sorbonne par Ernest Labrousse et actuellement présidée par Gilles Candar, Michèle et Guy Crépin « veulent mieux connaître l’œuvre et la pensée de Jaurès » à travers des documents « qui doivent servir à un large public ». Les deux Berckois se sont ainsi penchés sur les actions de Jaurès dans le Pas-de-Calais. Élu député du Tarn en 1885, le plus jeune député de France à 26 ans, Jean Jaurès fut un moment attiré par Émile Basly, l’ancien galibot entré à la Chambre en même temps que lui. Membre de la commission des mines, le député Jaurès vint à Lens et Nœux-les-Mines en avril 1895. Il visita les corons, attentif à la misère ouvrière mais également sensible au malaise atteignant le monde agricole dans le Nord - Pas-de-Calais. Le compte rendu de sa visite des corons de Nœux-les-Mines est poignant: « Au coron de Nœux, surtout, où sont beaucoup de familles ouvrières réfugiées là depuis quelques mois, après la ruine des industries de chaux et de ciments du Boulonnais, nous avons vu les plus tristes spectacles de la misère ouvrière. En plus d’une maison, le poêle est presque le seul meuble, les frais de voyage ont absorbé le peu qu’avait la famille ou, si elle a pu garder son mobilier, elle n’a pu encore rembourser les prix de transport à la compagnie qui a fait l’avance. […] Le coron de Nœux, avec ses immigrés ressemblait en plus d’un point, à un triste campement plus qu’à une cité. Et quelle étrange insouciance de la riche et puissante compagnie qui est responsable pourtant de toute cette population. Nous avons vu une maison où six enfants, dont la mère était morte et dont le père était au loin, étaient à l’abandon. La sœur aînée qui a quatorze ans, va aux champs, cueillir de la salade sauvage, la vend et avec ces quelques sous, fait des tartines aux cinq autres. Qui s’en occupe? Personne. Qui s’en soucie? Personne. Ils seraient perdus dans une forêt profonde qu’ils ne seraient pas plus à l’abandon. C’est ainsi que, par le désordre et l’égoïsme, notre société reproduit en bien des points l’état sauvage, que notre prétendue civilisation ne soit pas fière d’ellemême, elle n’en a pas le droit. » En mars 1906, après la catastrophe de Courrières, la plume féconde de Jaurès fut tout aussi poignante. Dans l’article « L’homme et la mine », Jaurès écrivait: « Quel terrible cauchemar, chacun va se figurer que les siens ont vécu au fond de la mine de longs jours d’angoisse et d’agonie. Ce qu’il y a, je crois, de plus effrayant pour l’imagination humaine c’est l’idée que des vivants sont par méprise enfermés dans un tombeau. […] En ces galeries tragiques toutes pleines de la vie et de la mort des mineurs, la mine prolonge la personnalité des grands actionnaires dont la vie s’épanouit au loin sous le clair soleil. » • Contact : Michèle et Guy Crépin: 33 chemin des Anglais 62600 Berck-sur-Mer - Tél. 03 21 09 05 64 Agenda 28 L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Août Jusqu’au… Pour l’Agenda de L’Écho no 147 de septembre (manifestations du 10 septembre au 10 octobre), envoyez vos infos pour le jeudi 21 août (12h) date limite. Jusqu’au 12 juillet 21 AN 2 014 Nocturnes d’Opale 2014, rencontres musi- cales internationales. Condette, le 8 à 19h salle du Petit bois, Magdalena Léon et Opal Sinfonietta. Wierre-Effroy, le 9 à 19h ferme du Vert, duo tuba/accordéon, François Thuillier, Alain Bruel. Hesdigneul-lès-Boulogne, le 11 à 19h église St-Éloi, les solistes d’Opal Sinfonietta, quatuor franco-argentin Roberto Buffo, Guillaume Barli, Frédéric Bara, Arthur Lamarre. Boulogne-sur-Mer, le 12 à 19h église St-Michel, Opal Sinfonietta, solistes : Guillaume Barli (violon) et Jehan Saison (violoncelle). Rens./rés. 03 21 31 76 21 www.nocturnesdopale.fr Jusqu’au 13 juillet Étaples-sur-Mer, 9h-12h et 13h30-17h30, salle de la Corderie, salon peinture nature. Rens. 03 21 89 86 96 8 juillet Bruay-la-Buissière, 8 au 11 juillet, 15 au 18, 21 au 25 juillet. 5 au 8 août, 11 au 14, 18 au 22 août, 15h espace Wallard, spectacle « The Whale » Moby Dick, le cachalot, par la Cie Micromega, théâtre de marionnettes. Oignies, 8, 15, 22 et 29 juillet, 15h, visite « Le 9-9bis, site minier remarquable ». Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com 9 juillet Desvres, 10h, rando VTT (20 km). Jusqu’au 14 juillet Marquise, Château Mollack, expo Roland Devolder. Les thèmes de la mer, des poissons ou encore des pêcheurs sont omniprésents dans les toiles de l’artiste. Rens./insc. obligatoire OT Desvres-Samer Tél. 03 21 92 09 09. - www.cc-desvressamer.fr Herbelles, sortie pédestre commentée, départ 14h stade de football. Rens. 03 21 93 81 22. - http://www.ccmorinie.fr Rens. mairie 03 21 10 65 65 Jusqu’au 18 juillet Cocktail Festival. Me. 9, 20h30, les Cie D Street et Niya (danse hip hop). V. 11, 20h30, le groupe Vishtèn (concert folk celtique). S. 12, 20h30, « Mon violon s’appelle Raymond » (imitation, sketchs, musique classique). Me. 16, 20h30, Arnaud Van Lancker quartet (musique, cirque). V. 18, 20h30, Wig A Wag (concert celtique). Guigny, Rés. OT des 7 Vallées 03 21 86 19 19 ou sur http://j.mp/cocktail2014 Artois-Lys, 14h30-16h30, balade nature guidée : la vallée de la Scyrendale, un corridor de verdure. La Couture, 9h, foulées lacouturoises : 1,2 km, 5 km et 10 km. Rens./insc. 03 21 61 60 06 - www.geotopia.fr Mont-Bernenchon, 13 juillet et 3 août, 15h- Saint-Pol-sur-Ternoise, 11, 18 et 25 juillet, 20h30 sur le Mont, spectacle Aux armes, SaintPolois! par les Baladins des Temps Jadis. Rens. 06 88 33 78 86. www.compagniemicromega.fr Hardelot, 20h30 église St-Augustin, musique classique, Ensemble improvisation en duo (accordéon classique et violoncelle). 10 juillet Saint-Martin d’Hardinghem, balade 10 km en campagne, accompagnée par les habitants, visite ou animation insolite + goûter. Départ 14h église. 12 juillet Clairmarais, 14h30, sortie « La forêt » des Guides nature de l’Audomarois. Rés. obligatoire 03 21 98 05 79 Hardelot, 12 au 14 juillet, 10h-13h et 14h-18h chapelle St-Augustin, expo-vente artisanat africain. Le Touquet, jusqu’au 29 sept, galerie Wagner (96 rue de Paris) expo « Affinités Abstraites », expo collective, plus d’une centaine d’œuvres. Rens. 06 62 16 16 28 Liévin, « Les livres sont dans la rue ». Square’s Book 12, 19, 26 juillet et 2 août, 15h17h jardin public, lectures autour de la musique, l’eau, les couleurs et l’Afrique. Rens. 03 21 45 83 90. http://lievin.bibli.fr Mont-Bernenchon, 12, 19 et 26 juillet, 10h- 12h, visite guidée du jardin de Geotopia, plus de 300 variétés de plantes à découvrir. Rens./insc. 03 21 61 60 06 - www.geotopia.fr Saint-Omer, les 12, 19 juillet et 2, 9, 16, 23 et 30 août, 22h, visites nocturnes de la cathédrale. Rens./insc. 03 21 98 08 51 Rés. 03 21 38 38 51 11 juillet 13 juillet Arras, 19h Pharos, L’Elixir de la Saint-Glinglin Hucqueliers, 9h, rallye touristique « canton à par la Cie la Belle Histoire (théâtre de rue). Rens. 03 21 16 89 00 Date limite découvrir ». Rés. OT 03 21 81 98 14. www.ot-hucqueliers.com Rens. mairie 03 21 26 79 23 18h Geotopia, « Bien plus qu’un jardin » : musique avec les plantes. Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr brevet cyclo La Draisienne. Cyclo (27, 35, 45 et 55 km). VTT (25, 35, 45 et 55 km). Marche (6 et 10 km). Inscriptions 7h-10h. Racquinghem, Saint-Omer, 15h30, balade, les trésors du patrimoine. Rdv ruines de l’abbaye. Rens. 03 21 98 08 51 14 juillet 7h-13h, randonnée cyclo, marche et VTT. Cyclo (40, 60, 70, 80 et 90 km). VTT (10, 20, 40 et 55 km). Marche (8 et 12 km). Départs cyclo et VTT dès 7h école d’Oisy-leVerger. Marche, départ groupé à 9h. Oisy-le-Verger, Rens. 06 62 56 54 03 (vélo et VTT) ; 03 21 59 70 47 (marche) Région Saint-Omer, visites guidées « Coup de cœur Pays » 14 juillet au 15 août à 14h30. Les lun à Tournehem, rdv devant église. Les mar à Clairmarais, rdv devant église. Les mer à Houlle, rdv distillerie Persyn. Les jeu, les fortifications de Thérouanne, rdv site archéologique. Les ven, Arques au fil de l’eau, rdv ascenseur des Fontinettes. Rens./insc. OT 03 21 98 08 51 www.tourisme-saintomer.com 15 juillet Oignies, 15, 22, 29 juillet, 15h, visite « Le 9- Festival de la Côte d’Opale 11 au 20 juillet Boulogne-sur-Mer. V.11, 21h salle Damrémont, Natalia Doco / Plaza Francia – Catherine Ringer chante Makaroff & Müller (de Gotan Project). Boulogne-sur-Mer. S. 12, le festival est en ville, 11h plage, Jehan Saison, violoncelle solo. 16h Pointe de la Crèche, Quatre à 4, quatuor de trombones. 18h place Dalton, Gérard Butcher, (guitare), invitées Lucile et Louise Simon. 21h blockhaus, jardins du 105 (bd Eurvin), Patrick Dréhan, Michel Dhalenne, Bruno Dupont, lecture musicale illustrée. Boulogne-sur-Mer. D. 13, 18h Bords de Liane, « Rive Gauche / Rive Droite » – projet Intramurock. Le Portel. D. 13, 20h30, Nuit sur la Plage, Jules / Rivière Noire puis feu d’artifice. Boulogne-sur-Mer. L. 14, 20h salle Damrémont, Ben, l’Oncle Soul & Monophonic. Boulogne-sur-Mer. Ma. 15, 18h30, calvaire des Marins, Airelle Besson & Nelson Véras duo. Hardelot. Ma. 15, 21h Hôtel du Parc, Youn Sun Nah / Ulf Wakenius duo. Boulogne-sur-Mer. Me. 16, 12h30 Théâtre, Twin Twisters. 18h30, Hareighblu. Outreau. Me. 16, 21h le Phénix, Carmen-Maria Vega « fais moi mal Boris ». Boulogne-sur-Mer. J. 17, 12h30 Théâtre, the Smokin’Bones. 20h30, Émilie Loizeau duo / Louis Chédid solo. Boulogne-sur-Mer. V. 18, 12h30 Théâtre, John Doe. 18h30 lieu à préciser, Finlandia (duo Brésil Argentine). 21h, Jeanne Cherhal, « histoire de J. ». Boulogne-sur-Mer. S. 19, 12h30 Théâtre, Cactus in Love. 18h30 Palais impérial, Ballaké Sissoko solo. Desvres. S. 19, 21h salle du Pilbois, Christophe intime. Boulogne sur Mer. D. 20, 18h30 Nausicaa, Akutuk « la voie de l’eau » percussions aquatiques à mains nues, danses et chants. 21h30 axe Liane, Final avec Cie Retouramont, Cie la Rumeur, Jeanne Cherhal, Akutuk. Festival de la Côte d’Opale 03 21 30 40 33 - [email protected] Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Jusqu’au 31 juillet 9bis, site minier remarquable ». Rés. 03 21 74 76 94 Boulogne-sur-Mer, galerie Honvault, peintures de Bernard Pouilly. Rens. 03 21 80 44 68 Jusqu’au 15 août Arras, cathédrale, expo Visages du Sacré, peintures de Joël Cunin. Du lun au sam 10h3018h, dim 14h30-18h http://lejoyel.free.fr Jusqu’au 26 août Musée mémoire 39-45 (parc St-Pierre), expo Le capitaine de Gaulle pendant la Grande Guerre. Textes et photos racontant l’action et la place du capitaine de Gaulle pendant le conflit. Calais, Rens. 03 21 34 21 57 Jusqu’au 30 août Boulogne-sur-Mer, médiathèque du Sandettie, Horizons dévoilés, installations photographiques et expérience interactive de Carl Cordonnier (photographe) et Penny Rae (écrivaine). Rens. 03 21 10 12 70 Le Touquet, espace J.-F.-Kennedy, expo Elle s’appelait Jackie ! 220 photographies légendées, films inédits, visites guidées par Frédéric Lecomte-Dieu, lettres manuscrites, témoignages (jeu au dim 11h-19h, périodes vacances scolaires : lun au dim 10h30-19h30). J. 10 juillet, one man show Dallas, on a tiré sur le Président Kennedy) par Frédéric Lecomte-Dieu qui racontera la tragédie du 22 novembre 1963. Rens. 07 78 37 12 28. [email protected] 16 juillet Conteville-en-Ternois, sortie pédestre (10,5 km), 14h15 départ église. Rens. 03 21 47 95 59 www.cc-pernois.com Estrée-Blanche, 16 et 23 juillet, 14h30, sortie « Les plantes et leurs utilisations médicinales et domestiques ». Rés. obligatoire 03 21 98 05 79 Saint-Pol-sur-Ternoise, 16 juillet et 6 août, 14h et 16h, visites découverte du musée + atelier. 17 juillet Bainghen, Jeudi de la randonnée. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51 départ 18h église, balade nocturne (10 km). papillons de la région. Rdv aux jardins solidaires Parc Trystram. Rens. Geotopia 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr Nortkerque, « Balade enchantée au Pays du Brédenarde » avec le Théâtre de l’Ordinaire et nos « Raconteuses de Pays ». Rdv chez Natur’Pom (9 rue de la Chapelle). Rés. indispensable 03 21 00 83 83 19 juillet Beaurainville et vallées de la Créquoise et de l’Embryenne, dès 19h, festival de la paille. Animations, expos, concerts, et artisanat. À 23h lâcher de lanternes volantes. 23h30 feu d’artifice à Loison-sur-Créquoise. 18 juillet Aix-en-Issart, 18, 19 et 20 juillet, place du Marronnier, Festival des Illuminés. V. 18, 19h, Justin Blaiz et Monodon. S. 19, 19h, Koutoçuiss, Le Vrai terrien, Alee et Karpatt. D. 20, 18h, Au coin du fût, Lénine Renaud et Mémo. Concerts classiques le sam à l’église. Rens. 06 83 687 587ou sur http://www.festivaldesillumines.fr Arras, 19h Pharos, Deux secondes ! par la Cie du Petit Monsieur. Rens. 03 21 16 89 00 Lillers, 10h-16h, « Papillons des jar- dins ». Apprenez à reconnaître les Guînes, 21 et 28 juillet, forêt domaniale, initiation à la marche nordique. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 23 juillet Heuringhem, sortie pédestre com- mentée, départ 14h mairie. Rens. 03 21 93 81 22. http://www.ccmorinie.fr Offekerque, rando du petit patrimoine « Le long des chemins d’eaux », rdv 9h30 au Pont (rue de la Gare). Rens./insc. 03 21 00 83 83 Rens. 06 12 10 65 25. www.hesmond.fr Wimereux, 17h église de l’Immaculée Conception, récital d’orgue par Ferruccio Bartoletti. Rens. 03 21 99 85 85 Thiembronne, Rés. 03 21 38 38 51 21 juillet 20 juillet 15h30, visite de la réserve naturelle régionale du plateau des landes. Rdv parking mairie. Heuringhem, 24 juillet Alembon, Jeudi de la randonnée. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51 Bomy, balade (10 km) en campagne, accompagnée par les habitants, visite ou animation + goûter. Départ 14h église. Rens./insc. 03 21 98 08 51 Rés. 03 21 38 38 51 Mont-Bernenchon, 20 juillet et 10 Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr 18h Salon Escoffier, conférence La vie d’Henri Dutilleux, compositeur contemporain par Claude Desmarets. Mont Saint-Éloi, rallye touristique d’abbaye en abbaye de Mont SaintÉloi à Belval. Véhicules de collection. Départ place Hamilton sur la route du Patois. Oignies, 15h au 9-9bis, visite « Histoires de machines » avec l’association Acccusto Seci. Oye-Plage, 24 juillet et 14 août, Réserve naturelle du Platier d’Oye : les jeudis de la Mer, « Du grain de sable à la dune », comprendre le rôle essentiel joué par les dunes du Platier d’Oye. Rdv 14h30 parking de la plage des Escardines. août, 15h-18h Geotopia, « Bien plus qu’un jardin » : jardin conté. Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com Hardelot, Rés. 03 21 00 83 83 29 Festival d’Hardelot 25 juillet au 10 août À 21h Hôtel du Parc : V. 25 juillet, Le neveu de Rameau de Diderot, avec Nicolas Vaude, Gabriel Ledoze et le claveciniste Olivier Baumont. Ma. 29 juillet, Trio harpe, violon, violoncelle de Guillaume Sutre. D. 3 août, Emmanuelle Bertrand joue sur une copie du violoncelle de guerre dit « Le Poilu » avec Didier Sandre, récitant. Ma. 5 août, Philippe Cassart au piano : Liszt, Brahms, Schubert. Me. 6 août, orchestre de La Nouvelle Europe dirigé par Nicolas Krauze. V. 8 août, les solistes de l’InterContemporain. D. 10 août, spectacle Kenny Wayne’s Fats Domino Tribute (chant, piano, saxo, contrebasse, batterie). Et… une exposition « Sons et lumières » pendant la durée et sur le lieu du festival Rens./rés. Office de tourisme 03 21 83 51 02 25 juillet 25 juillet au 28 sept, OT, galerie du Bailliage, Peintres, vos papiers ! Gouaches et dessins de Beaudelot, Buondelmonte, Krakowiak, Parsy et Souvraz. Aire-sur-la-Lys, Rens. OT 03 21 39 65 66 Rang-du-Fliers, 20h salle Le Fliers, concert de rock avec Fathson. 1re partie Space Alligator. Rens. 03 21 84 23 65 ou 03 21 84 34 00 30 Agenda Jusqu’au 31 août centre Max-Pol-Fouchet, expo Graveurs en résidence. Maudite soit la guerre. Méricourt, Rens. 03 21 74 65 40 Jusqu’au 21 septembre Arras, hall et sur les grilles de l’hôtel de ville, 70e anniversaire du débarquement, expo Arras à l’heure allemande. Jusqu’au 22 septembre L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Bruay-la-Buissière, dès 11h30, « Toi, moi, jeux ! » Les jeux d’antan - À contretemps ! Rens./insc.03 21 61 37 00 07 60 84 20 04 Burbure, 14h30-16h30 balade nature guidée : la vie sur le terril. Rens./insc. Geotopia 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr Frévent, 25 et 26 juillet, les 1er, 2, 8, 9, 14, 15 et 16 août, 22h sur le site de l’abbaye de Cercamp, spectacle Les nuits enchantées. Rens. 03 21 94 02 47 ou 03 21 09 76 20 Jusqu’au 28 septembre 14-18 Ligne de front, expo-parcours reliant Neuve-Chapelle, Richebourg, La Couture, Festubert, Givenchy-lès-la-Bassée, Cuinchy, Cambrin, Auchy-les-Mines, Haisneslez-la-Bassée, Vermelles. Rens. 03 21 63 04 70. Plus d’infos sur www.lignedefront.eu espace 36, expo Comme un seul Homme, installation photographique et sonore de Denis Darzacq. Saint-Omer, Rens. 03 21 88 93 70 http://espace36.free.fr Jusqu’au 15 octobre « Rencontres artistiques en Montreuillois », concours photos ouvert aux photographes amateurs jeunes et adultes. www.asso-raem.fr Hermelinghen, randonnée nocturne des Trois-Pays (10 km), avec conteurs, acteurs, musiciens… Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 Oye-Plage, « Marionnettes en balade au Platier d’Oye». Rdv parking de l’Abri Côtier. Insc. dès 18h30. Rés. indispensable 03 21 00 83 83 Sur rés. uniquement en ligne www.lesnuitsenchantees.fr Étaples-sur-Mer, musée d’archéo- logie Quentovic, expo sur la Grande Guerre 1er août Guînes, Domaine de la Bien Assise, Contes en Demeure avec la Cie Les Anonymes. 2 août Longfossé, Village des métiers d’art de Desvres (chaussée Brunehaut RD341), carte blanche à Sylvie Koechlin, sculpteur. Rens. 03 21 99 60 20. www.vmad.fr Jusqu’au 31 décembre Cité internationale de la dentelle et de la mode, expo Sensations par la maison de couture On aura tout vu. Créations uniques ou objets revisités, c’est un univers poétique et ludique à découvrir avec pour fil conducteur la fabrique de sensations. Tous les jours sauf mar, 10h-18h (du 01/04 au 31/10), 10h-17h (du 01/11 au 31/03). Saint-Pol-sur-Ternoise, concours de nouvelles, ouvert à tous. Le thème « réchauffer ». Rens. mairie 03 21 47 00 10 Lys romane, randonnées guidées. « Balade enchantée » juillet à sept, rando de 6 à 8 km. « Balades en famille » (5 km) les mardis de juillet-août. « Flânons ensemble » (3 à 4 km), à la découverte d’un village patrimoine… (7 août). « Les Robinsons du mercredi (juilletaoût). Rando « Escapade du jeudi » pour les plus chevronnés (10 à 12 km) juillet à sept. « En vadrouille », à la journée ou la demi-journée (18 juillet et 22 août). Rando nocturne, seminocturne, balad’Aurore (25 août). Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] Retrouvez toutes les animations nature gratuites d’Eden 62 pour découvrir les richesses naturelles du département sur le site www.eden62.fr www.lesmalinsplaisirs.com Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 fête de la mer. Expo, concert et défilé de flobarts (place Vauban) à partir de 15h. À 23h feu d’artifice sur le fort. Herbinghen, Jeudi de la randonnée. Montreuil-sur-Mer, 25, 26, 27 et 28 Mont-Bernenchon, Geotopia, « Nuit Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 juillet, les 1er, 2, 3 et 4 août, 22h30 citadelle, son et lumière Les Misérables. 450 figurants, pyrotechnie, cavalerie, danses originales. Rens./rés. OT 03 21 06 72 45. www.lesmiserables-montreuil.com Sainte-Marie-Kerque, « Balade extra-insolite sur l’îlot d’Hennuin : que d’eau que d’eau ! » balade théâtralisée du Théâtre de l’Ordinaire. Rdv parking du pont d’Hennuin, insc. dès 18h30. Rés. indispensable 03 21 00 83 83 26 juillet Cléty, 14h30, sortie « Anciennes carrières ». Saint-Omer, 15h30, Bruits et odeurs de Saint-Omer… Rdv Bibliothèque d’agglomération. Rens./insc. 03 21 98 08 51 17h église de l’Immaculée Conception, récital d’orgue par Ludo Geloen. Wimereux, Rens. 03 21 99 85 85 Calais, Rens. 03 21 00 42 30. www.cite-dentelle.fr Opéra, théâtre et musique dans le goût français. 30 artistes professionnels comédiens, chanteurs, jongleurs, danseurs, acrobates, magiciens, musiciens, mimes, et autant d’interprètes amateurs fêteront cet anniversaire en donnant six représentations uniques d’une incroyable comédie musicale du XVIIe siècle La Foire Saint-Germain. De 18h30 à 22h30, vivez une soirée inoubliable. Venez rire, rêver, applaudir et chanter à La Foire Saint-Germain ! Grand’place les 8, 9, 14, 15, 16, 17 août. Première partie à 18h30 (16h le dim) - parades et mini-spectacles à l’entracte - Seconde partie à 21h (18h le dim). Spectacle visible dès 8 ans. Ambleteuse, des étoiles » construction de fusée à eau et observation du soleil, conférences « C’est quoi une comète? » et « La mission Rosetta », balade guidée, observation du ciel. Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr La Vallée de la Course ouvre ses jardins, les 2 et 3 août dans les communes de Beussent, Doudeauville, Estrée, Estréelles, Enquin-surBaillons et Bourthes. Rens. OT Hucqueliers 03 21 81 98 14 Réty, 2 et 3 août, 10h-18h, pépinière des Deux Caps, portesouvertes « Les agapanthes, une histoire d’amour! » Rens. 07 60 95 87 61. www.deuxcaps.fr Drocourt, 15h rdv place des Mines, circuit pédestre « La Cité de la Parisienne, un coron authentique ». Histoire, architecture, rencontre… 27 juillet 4 août Mont-Bernenchon, 15h-18h Geoto- Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr cortège nautique, marché du terroir, à partir de 16h sur le canal de l’Aa, défilé de bacôves décorés et accompagnés de fanfares. À 22h, 2e passage suivi d’un feu d’artifice. Saint-Omer, Rens. OT 03 21 98 08 51 28 juillet Audruicq, et son patrimoine, rando découverte. Rdv 9h30 devant le parc de la mairie. Rens./insc. 03 21 00 83 83 Ruminghem, 28 juillet au 3 août, la Yourte aux Histoires de la Note Bleue. Rens. 03 21 35 33 21. Programme sur www.lanotebleue.info 30 juillet Aumerval, sortie pédestre accompagnée (11,5 km), 14h15 départ place de la mairie. Rens. 03 21 47 95 59. www.cc-pernois.com 31 juillet Merck-Saint-Liévin, journée décou- Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 Oignies, 17h, circuit pédestre « Pays vert, pays noir », terrils, chevalements, habitat minier… Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com Zutkerque, « Balad’ânes » contes et petites histoires sur les pas de la Dame aux loups. Rdv sur la place. Insc. dès 18h30. Rés. indispensable 03 21 00 83 83 10 août Saint-Omer, 15h30, l’architecture Guînes, 4, 11, 18 et 25 août, forêt domaniale, initiation à la marche nordique. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51 5 août Oignies, 5, 12, 26 août, 15h, visite « Le 9-9bis, site minier remarquable ». Rés. 03 21 08 08 00.www.9-9bis.com 6 août Oye-Plage, circuit en car, à la découverte du pays des wateringues. Rdv 14h place de la mairie. Rés. indispensable 03 21 00 83 83 rando du petit patrimoine « Au fil de la Hem », moulin, ponts et sécherie… Rdv 9h30 au Pont de Polincove. Polincove, Rens./insc. 03 21 00 83 83 Sachin-lès-Pernes, sortie pédestre (12,5 km) accompagnée, 14h15 départ mairie. Rens. 03 21 47 95 59. www.cc-pernois.com 7 août verte, balade dans la haute vallée de l’Aa : visite du musée des brigades de l’Aa, et repas campagnard. Départ 9h église. en campagne (10 km), accompagnée par les habitants, visite ou animation insolite + goûter. Départ 14h église. Rés. 03 21 38 38 51 Rés. 03 21 38 38 51 Avroult, balade Rens. 03 21 93 81 22. http://www.ccmorinie.fr 14 août Bouquehault, donnée. Rens./insc. 03 21 98 08 51 12 août Balinghen, Heureux. La balade des Gens Desvres, 14h30, initiation à la marche nordique (5 km) spécial familles et enfants. Rens./insc. obligatoire OT DesvresSamer 03 21 92 09 09. 15 août Calais, fête du Courgain maritime. Messe 10h30 église Notre-Dame, procession vers le port, animations, joutes nautiques, concert de folk maritime. 16 août Équihen-Plage, 21h salle des sports, Génération Johnny par la troupe Johnny Légende. Rens. Art et Musique 03 20 85 73 54 ; 06 23 74 43 39 17 août Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51 Calais, 12 août au 6 sept, sous chapi- teau au bassin Carnot, « Calacas » du théâtre équestre Zingaro, conception Bartabas. Du mar 12 août au sam 6 sept à 20h (relâche les lun et jeu), les dim à 17h. À partir de 6 ans. Rens. le Channel 03 21 46 77 10. www.lechannel.org 13 août Erny-Saint-Julien, balade en cam- pagne (10 km) accompagnée par les habitants, visite ou animation insolite + goûter. Départ 14h église. Rés. 03 21 38 38 51 ou [email protected] Jeudi de la ran- Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51 du spectacle à St-Omer, rdv ancien hôtel de ville (place Foch). Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com pia, « Bien plus qu’un jardin » : un jardin pour les abeilles. Demeure avec la Cie Le Camp Du Drap D’Or. Oignies, 16h30, visite « Le 9-9bis, site minier remarquable ». Inghem, sortie pédestre commentée, départ 14h mairie. 8 août Landrethun-lez-Ardres, Contes en 3 août Rés. obligatoire 03 21 93 92 67 Jusqu’au 30 décembre Montreuil-sur-Mer Du 8 au 17 août, Les Malins Plaisirs fêtent leurs 25 ans Ecques, 15h30, balade patrimoine, rdv parvis de l’église. Rens./insc. 03 21 98 08 51 Le Portel, 20h45 place de l’église, A tribute to Coldplay. Rens. Art et Musique 03 20 85 73 54 ; 06 23 74 43 39 Mont-Bernenchon, 15h-18h Geotopia, « Bien plus qu’un jardin »: les recettes du jardin. Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr 19 août « Les livres sont dans la rue » 19 au 22 août, Quartier Vent Liévin, Condette, Château d’Hardelot Summer 2014 Les 18 et 19 (20h30), 25 (21h) et 26 juillet (20h30), les 1er et 2 août, 21h, Sweeney Todd. Le barbier diabolique de Fleet Street. Comédie musicale. D. 3 août, 16h, concert Baptiste Trotignon, Philippe Bernold et JeanFrançois Heisser. V. 8 août, à 15h, 17h, 21h, The Special Tudor tour II, parcours spectacle par The Compagny Deracinemoa. À 22h30, cinéma en plein air. S. 9 août, à 15h, 17h, 21h, The Special Tudor tour II. D. 10 août, 15h, The Special Tudor tour II. À 16h, concert Paul Lay Trio. V. 15 août, à 15h, 17h, 21h, The Special Tudor tour II. À 22h30, cinéma en plein air. S. 16 août, à 15h, 17h, 21h, The Special Tudor tour II. D. 17 août, à 15h et 17h, The Special Tudor tour II. V. 22 août, 22h30, cinéma en plein air. D. 24 août, Le jardin des plaisirs. Réservations et renseignements 03 21 21 73 65 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 de Bise. Du 26 au 29 août, Quartier Blum, 15h-17h, lectures de rue, gratuites et ouvertes à tous. Rens. Bibliothèque J.-Duquesne 03 21 45 83 90. http://lievin.bibli.fr Oignies, 15h au 9-9bis, visite « Histoires de machines », avec l’association Acccusto Seci. Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com Guînes, 30 et 31 août, Raid Aventure Guînois. Course d’orientation nocturne dans la forêt, course VTT, épreuves surprises, canoë sur le canal,… Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 Quiestède, 14h balade « Si Quiestède m’était conté » par la Cie Il était deux fois. Départ de la mairie. Rés. OT 03 21 39 65 66 20 août Renty, balade en campagne (10 km) accompagnée par les habitants, visite ou animation insolite + goûter. Départ 14h église. Rés. 03 21 38 38 51 31 août Oignies, 15h, circuit pédestre « Sur les pas de Madame De Clercq ». Rés. 03 21 08 08 00 www.9-9bis.com Sains-lès-Pernes, sortie pédestre accompa- gnée (11 km), 14h15 départ église. Rens. 03 21 47 95 59. www.cc-pernois.com 21 août Région de Saint-Omer, 15h30, les chapelles du Pays d’art et d’histoire de la région de Saint-Omer, rdv Office de tourisme. Circuit en bus. Rens./insc. obligatoire 03 21 98 08 51 Ecottes, Jeudi de la randonnée. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73. Ardres 03 21 35 28 51 1er septembre Le Touquet, 18h Maison des associations, conférence de Régis Lesieux sur le patois picard. Guînes, 1er et 8 sept, forêt domaniale, initia- 22 août fête des fleurs, thème « Le Touquet aux couleurs du monde ». Défilés de chars fleuris, et de formations musicales. Oignies, 14h30 au 9-9bis, circuit pédestre « Le travail, c’est la santé ! » avec Eden 62. Le Touquet, Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com tion à la marche nordique. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 4 septembre Le Touquet, 18h Maison des associations, conférence de Brigitte Demay-Debeve sur le peintre Georges Mathieu. 5 septembre Campagne-lès-Guînes, Contes en Demeure, 23 août avec la Cie les Malins Plaisirs. Fauquembergues, S. 23 août, à partir de 23h, bar Le Grain de Folie, le groupe anglais The Peppermint Apes. Rens. Le Grain de Folie 06 69 63 81 38 24 août Fauquembergues, à partir de 17h sur la place (Fauq’en Fête), The Peppermint Apes. Mont-Bernenchon, 15h-18h Geotopia, « Bien plus qu’un jardin » : trucs et astuces du jardinier. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 Lens, 18h-22h Louvre-Lens, nocturne « Les voix des anonymes dans la guerre ». Lecture de lettres et de textes d’anonymes par les visiteurs du musée. Saint-Laurent-Blangy, les 5, 6, 12, 13, 19 et 20 sept, à 21h, son et lumière Histoires et rêves d’Artois. Des figurants racontent l’histoire de l’Artois à travers 40 tableaux vivants, de la Préhistoire à La Libération. Rens. 03 21 51 29 61 www.histoiresetrevesdartois.com Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr Oignies, 15h au 9-9bis, visite pédestre « La gail- lette d’Henriette » avec la Cie Harmonika Zug. Rés. 03 21 08 08 00. www.9-9bis.com Saint-Omer, 15h30, visite chorégraphique au jardin public, rdv kiosque à musique. Rens./insc. 03 21 98 08 51 6 septembre Arques, 6 et 7 sept, 10h-19h salle A.-André, L’histoire en Playmobil®. Reconstitution de la bataille de St-Omer de 1340 avec plus de 6000 personnages et animaux. 25 août 7 septembre Arras, 25 au 30 août, 18h, « La défense pas- Clairmarais, 9h, « L’automne dans le marais ». sive à Arras » visite de la carrière Wellington. Rés. indispensable. Rens./rés. OT 03 21 51 26 95. www.explorearras.com Delettes, sortie pédestre commentée, départ 14h groupe scolaire des 3 Épis. Rens. 03 21 93 81 22. http://www.ccmorinie.fr randonnée Libercourt, 15h parking (rue Darchicourt), circuit pédestre « Le bois qui cache la forêt ». Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21 Oignies, 17h30, visite « Le 9-9bis, site minier 28 août 14h30, familles et enfants. du Sivom des 2 Cantons : 23 km, 13,5 km, 8,5 km. Rens./insc. Artois Comm. 03 21 61 50 45/41 27 août Colembert, Rés. obligatoire 09 80 90 09 05 Haisnes-lès-la-Bassée, rand’aglo, départs remarquable ». animée Rens./insc. obligatoire OT Desvres-Samer 03 21 92 09 09. www.cc-desvressamer.fr Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21 Pays de la Lys romane. Les Rendez-vous Voyageurs : les Poilus. Rens. OT 03 21 25 26 71 Mont-de-Fiennes, Jeudi de la randonnée. Rens./rés. OT des Trois-Pays, Guînes 03 21 35 73 73 12 septembre 30 août Lens, à 14h30 et 19h Scène du Louvre-Lens, de soleil », conception Bartabas, écuyer Bartabas accompagné d’un musicien. La Petite Soldate américaine de JeanMichel Rabeux, conte sans fée mais avec moralité, avec Corinne Cicolari et Eram Sobhanu. Rens. le Channel scène nationale 03 21 46 77 10. www.lechannel.org Rens./rés. 03 21 18 62 62 www.louvrelens.fr Calais, 30 et 31 août, 6h20 du matin, « Lever 31 Baralle L’Écho du Pas-de-Calais no146 – Juillet-août 2014 Photos J. Pouille 32 Par Saint Georges ! Par Christian Defrance Le Clos Saint-Georges est un lieu très ouvert. Où l’on peut entrer, même en empruntant l’improbable chemin pavé du cimetière que semblent adorer les GPS. Où les propriétaires sont cordiaux, francs, accueillants. « Tous les chemins mènent au Clos Saint-Georges » sourient Geneviève et François-Xavier Mercier. Baralle, village du canton de Marquion, est « loin de nulle part », à deux pas de l’autoroute A26, tout près de Cambrai, à vingt minutes d’Arras; les propriétaires de cette maison d’hôtes de caractère (3 épis Gîtes de France) ne sont donc pas surpris d’avoir déjà reçu des Nordistes certes mais aussi des Anglais, des Belges, des Italiens, des Espagnols, des Australiens, des Néo-Zélandais, un Chinois! « Avec les hôtes, je n’arrête pas de voyager » s’exclame FrançoisXavier, agriculteur de son état, privé de vacances. Geneviève quant à elle se souvient fort bien des mariés de Cagnicourt: « Nos premiers clients en août 2008 ». Un mois auparavant, les Mercier avaient « ouvert » leurs deux chambres d’hôtes, Coquelicot et Bouton d’or, après avoir travaillé corps et âme pour embellir la grande maison de maître où ils vivent depuis 2002 à la place des parents de l’agriculteur. Geneviève, enseignante, est devenue un as du bricolage et de la décoration, ne prenant jamais à la légère les conseils d’hôtes plutôt doués comme Jérôme Gulon, un mosaïste qui a redécoré l’aire de repos de Baralle sur l’autoroute, ou Florian Degroise, jeune designer de jardin cambrésien. Les hôtes sont forcément impressionnés par cette demeure du XIXe siècle, édifiée sur le site de l’ancienne ferme de l’abbaye d’Anchin. Demeure occupée jadis par les Lanthiez, des industriels du sucre. « La sucrerie était à côté de la maison puis c’est devenu une briqueterie dont il ne reste que quelques traces ». Noble bâtisse qui fut un hôpital durant la Grande Guerre, qui fut malmenée par les occupants allemands durant la seconde. L’Histoire suinte entre les briques. « Nous avons voulu partager notre maison. Un projet de nouvelle vie » assure le couple qui parle avec passion de la source nichée dans leur propriété, des arbres majestueux, de l’église du village - « elle est dans notre cour » , de la crypte où reposent les Lanthiez. En 2010, ils ont vu arriver une Américaine très émue… avec les cendres de son mari. Charles Albert Lanthiez avait grandi à Baralle avant de partir faire fortune à Los Angeles; il souhaitait que le château Lanthiez fût sa dernière demeure. « On vit de belles histoires ici! » Ils ont reçu un jour une lettre d’Allemagne, sans adresse précise mais avec une photo du Clos Saint-Georges. Leur correspondant expliquait qu’Ersnt Jünger, écrivain allemand, avait séjourné dans cette maison de novembre à décembre 1917. Autant d’anecdotes que Geneviève et François-Xavier raconteront avec force détails à leurs prochains hôtes avant de les inviter à passer à table puis à aller faire le tour du « Grand Marais », l’autre attraction de Baralle. Un marais de neuf hectares, ouvert lui aussi! • Contact: 10 rue de l’Abbaye à Baralle. 03 21 24 87 40 / 06 85 64 65 48 www.clos-st-georges.fr