Schizophrénie et toxicomanie
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Schizophrénie et toxicomanie
Schizophrénie et toxicomanie vers un changement de perspective? Sté Stéphane Potvin, PhD Chercheur adjoint Département de psychiatrie Université Université de Montré Montréal Centre de recherche FernandFernand-Seguin La perspective classique Le modèle de la catastrophe 1 Le cannabis comme facteur de risque de la psychose ¾ Adreassen (1987): 45 570 conscrits de l’l’armé armée sué suédoise ¾ Critiques z Traits psychotiques pré préalables z Autres drogues d’ d’abus z Consommation de cannabis durant followfollow-up z Dx établi à partir de dossiers mé médicaux ¾ Études subsé subséquentes van Os, 2002; Zammit, Zammit, 2002; Arsenault, 2002; Fergusson, 2003; Fergusson, 2005 Facteurs confondants mieux contrôlé contrôlés z z ¾ Métata-analyse de Moore et al., 2007 dans Lancet z Probabilité Probabilité relative: entre 1.5 et 2 Schizophré Schizophrénie et toxicomanie: la perspective classique ¾ Épidé pidémiologie z Pré Prévalence à vie de 47 % (Regier, Regier, 1990) ¾ Profil z z z ¾ Jeunes Ti gars Tabac > alcool > cannabis > cocaï cocaïne > autres Consé Conséquences né néfastes (Drake & Mueser) Mueser) Rechutes & hospitalisations z z Épisodes dé dépressifs / idé idées suicidaires z Impulsivité Impulsivité, violence et criminalité criminalité Problè z Problèmes de logement & d’ d’emploi Problè z Problèmes de santé santé Problè z Problèmes neurologiques? 2 Potvin S, Pampoulova T, ManciniMancini-Marie A, Lipp O, Bouchard RH, Stip E. Increased extrapyramidal symptoms in patients with schizophrenia and a comorbid substance use disorder. disorder. Journal of Neurology, Neurology, Neurosurgery and Psychiatry 2006; 77(6): 796796-8. 5 4 Les différences de densité de matière grise entre les patients schizophrènes avec et sans toxicomanie associée 3 2 1 0 Bilateral Ventral Striatum 3 Grey matter volume change (%) Matière grise 10 5 0 -5 F=8.1 df=76 P=.001 -10 • With cannabis vs healthy control subjects: P<.001 -15 • With cannabis vs without cannabis: P=.030 -20 Healthy control subjects n=31 Without cannabis n=32 With cannabis n=19 • Without cannabis vs healthy control subjects: P=.021 Les traitements intégrés ¾ Recommandations du SAMHSA z Substance Abuse and Mental Health Services Administration ¾ Supé Supériorité riorité des programmes inté intégré grés ¾ Alliance thé thérapeutique > approche moralisatrice ¾ Réduction des méfaits > abstinence ¾ Approches thé thérapeutiques z z z ¾ “Social skills” skills” Thé évention des rechutes) Thérapie béhavioralehaviorale-cognitive (pr (pré rechutes) Thé Thérapies individuelles et de groupe Thé Thérapie motivationnelle z z Étapes du changement Pré Précontemplation Æ Contemplation Æ Pré Préparation Æ Action Æ Rechutes Æ Maintien Maintien 4 Vers un changement de perspective? Paradoxe plutôt que catastrophe Symptômes positifs Délires Hallucinations Perspective classique Symptômes né négatifs ¾Retrait affectif ¾Retrait social schizophrénie Troubles de l’humeur ¾Anxié Anxiété ¾Dépression ¾Manie Déficits cognitifs Désorganisation ¾Attention ¾Pensé Pensée ¾Mémoire ¾Comportement 5 Symptômes positifs Délires Hallucinations Nouvelle perspective Symptômes né négatifs ¾Retrait affectif ¾Retrait social schizophrénie Troubles de l’humeur ¾Anxié Anxiété ¾Dépression ¾Manie Déficits cognitifs ¾Attention ¾Mémoire de travail ¾Mémoire explicite ¾Fonctions exé exécutives ¾Cognition sociale ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Désorganisation ¾Pensé Pensée ¾Comportement 11 études, tudes, 1135 patients SANS Taille de l’effet = 0.47 DD Æ moins de symptômes négatifs (anhé nhédonie) donie) Cannabis & cocaï ï ne coca 6 Deux hypothè hypothèses Double diagnostic Æ ↑ réponse émotionnelle ¾ Double diagnostic Æ ↑ activations pré préfrontales ¾ Le plat pays de l’affect 12 patients avec et 11 patients sans histoire de toxicomanie (cannabis & alcool) (chart (chart review) review) Plus grande ré réponse émotionnelle chez les patients avec un double diagnostic z=16 b. « The Champ » (1973) z=17 a. L-mPFC BA 10 R-mPFC BA 10 7 International Affective Pictures System z=16 c. z=-6 d. z=-13 b. 4 3 2 1 mPFC BA 10 R-OFC BA47 L-amygdala 0 Z value Pendant ce temps à l’échelle internationale… ¾ Kirkpatrick, 2003 z Syndrome déficitaire Æ ↓ consommation de substances psychoactives ¾ Batki, Batki, 2008 z ↓ symptômes négatifs Æ ↓ craving & euphorie à l’alcool z Et vicevice-versa ¾ Schwartz, 2007 (CATIE) (n~ (n~1400) z Moins de retrait social chez les patients avec un double diagnostic ¾ Dervaux, Dervaux, 2003 z ¾ Moins d’évitement ’évitement des sensations fortes (sensation (sensation seeking) seeking) Penk, Penk, 1996: “The paradox of dualdual-diagnosis schizophrenia” schizophrenia” Plus d’habileté z habiletés sociales Plus de relations conflictuelles (agressivité z agressivité) 8 ??? La cognition des schizophrè schizophrènes toxicomanes ¾ ¾ ¾ 44 schizophrè schizophrènes avec et 32 patients sans toxicomanie cannabis > alcool > cocaï cocaïne Contrôles z Δ sociodé sociodémographiques / symptômes psychiatriques / antipsychotiques C A N T A B Motor Screening Paired Associates Learning vitesse psychomotrice mémoire explicite 9 Résultats Les patients avec un double diagnostic ont une meilleure performance cognitive que les schizophrè schizophrènes nonnon-toxicomanes… toxicomanes… ¾ Statistiques z ¾ Mémoire explicite (PAL) z z ¾ Analyse de variance First trial memory score (p= 0.045) Stages completed on first trial (p= 0.020) Vitesse psychomotrice (MOT) (p= 0.031) Le paradoxe cognitif ¾ ¾ Contexte Toutes les substances psychoactives ont un impact néfaste sur la cognition Jeunes de moins de 25 ans Schizophré z Schizophrénie + toxicomanie Æ meilleur fonctionnement cognitif !!! ¾ ¾ Personnes de plus de 30 ans Schizophré z Schizophrénie + toxicomanie Æ moins bon fonctionnement cognitif Conclusion Avec l’usage répété de la substance (alcool ), le fonctionnement cognitif (alcool), des personnes avec un double diagnostic se détériore avec le temps 10 Un commentaire « éditorial » ¾ Récapitulation z Moins de retrait social z Moins de signes d’ d’ennui z Moins de dé déficits cognitifs (jeunes) ¾ Le problè uf et de la poule problème de l’œ l’œuf ¾ Comorbidité Comorbidité « schizophré schizophrénie – toxicomanie » Æ 2 discours stigmatisants z 1) Banalisation des consé conséquences né néfastes z 2) Inaction sous pré prétexte qu’ qu’il n’ n’y a rien à faire ¾ La nature de la toxicomanie z z Toxicomanie = mode de fonctionnement dysfonctionnel MAIS la toxicomanie requiert un minimum: • d’habileté habiletés sociales • de capacité capacités organisationnelles Ouvertures ¾ Ce ne sont pas tous les SCZ qui vont développer une toxicomanie ¾ Rencontre entre un soussous-groupe de patients et une culture z Disponibilité Disponibilité des substances z Influence des pairs z Valeurs, Valeurs, loisirs & conceptions du plaisir ¾ Traitements 1. Alliance thé thérapeutique 2. Approche motivationnelle 3. Straté Stratégies pour éviter les rechutes ¾ 4. L’importance des gratifications alternatives (Potvin, 2008) z Notion de substitution ¾ Dr JeanJean-Yves Roy: z La haute pré prévalence de la toxicomanie en santé santé mentale signale l’importance du plaisir dans notre équilibre psychologique 11 Les satisfactions alternatives ¾ PeutPeut-on exploiter les forces des personnes avec un double diagnostic pour les inciter à trouver des satisfactions alternatives à la substance ? ¾ Étude de suivi de 3 mois (Potvin, 2008) ¾ Questionnaire d’évaluation ’évaluation des ressources sociales et occupationnelles Loisirs, z Loisirs, amitié amitiés, amour, relations familiales, familiales, travail, études, tudes, etc. ¾ Résultat Les personnes schizophrè schizophrènes qui ont un environnement plus riche en ressources ont plus de facilité facilité à contrôler leur consommation. consommation. Inversemment, Inversemment, celles qui ont un environnement plus pauvre n’y parviennent pas. Remerciements ¾ Mes mentors Dr Emmanuel Stip, z Stip, MD, MSc Dr Jeanz Jean-Yves Roy, MD ¾ Le Centre de recherche FernandFernand-Seguin CENTRE DE RECHERCHE FERN ND.SEGUIN ¾ Les Instituts de recherche en Santé Santé du Canada 12 Slides supplémentaires Potvin S, Stip E, et al. Endogenous cannabinoids in patients with schizophrenia and substance use disorder. Journal of Psychopharmacology 2008; 22 (3): 262-9. ¾ Dosage plasmatique de l’l’anandamide et du 22-AG aux temps 0, 6 & 12 de l’é tude l’étude Patients (29 Æ 24) z z 17 volontaires bien apparié appariés Élévation des taux plasmatiques d’anandamide (n=28), mais pas du 2-AG, chez les patients comparés aux sujets sains (n=17) 13 ¾ Le nabilone ne potentialise pas les systè systèmes inhibiteurs ¾ En tant que tel, le nabilone n’a pas d’effet analgé analgésique ¾ Par contre… contre… Nabilone (1mg) Le nabilone (1mg) atté atténue la Σ temporelle chez les sujets sains 14