Bilan d`Expatriation
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Bilan d`Expatriation
Bilan d’Expatriation Raphaël Prieur De Janvier à Mai 2012 Raphaël Prieur I) II) 3A Sommaire L’accueil dans l’Université ............................................................................................................... 4 IV) Les cours ...................................................................................................................................... 6 A) Business and Management Challenges ....................................................................................... 6 B) Auditing ....................................................................................................................................... 7 C) Personal Investment and Porfolio Planning ................................................................................ 7 V) Le rythme à Napier .......................................................................................................................... 8 VI) Enrichissements de l’expatriation ............................................................................................... 9 VII) Le budget ................................................................................................................................... 10 VIII) Conclusion ................................................................................................................................. 11 2 Raphaël Prieur 3A Introduction Afin de perfectionner au mieux mon niveau d’Anglais, j’ai décidé de m’expatrier dans un pays anglophone lors de ma troisième année à l’IPAG. En effet, au moment d’émettre mes vœux d’expatriation concernant le semestre 8 de mon cursus, je venais de décrocher un stage à Londres. Par conséquent, j’ai décidé de continuer l’expérience britannique à la suite de mon stage mais je voulais changer de ville afin de découvrir autre chose et de limiter les coûts étant donné la cherté de la vie londonienne. En outre, j’ai décidé après m’être renseigné, de postuler pour un semestre en université partenaire à la « Napier University » d’Edimbourg. En effet, en plus de son fort taux d’emploi à la sortie, cette université de la capitale écossaise est réputée pour son bon niveau (la faculté est reconnue comme université d’excellence parmi les partenaires de l’IPAG) ainsi que pour ses locaux très modernes. Aussi, j’ai pensé qu’après une expérience Anglaise, vivre plusieurs mois en Ecosse pouvait être très intéressant du fait des particularités culturelles locales. Puis, Edimbourg est une ville dynamique de 500 000 habitants, grande place financière et touristique du Royaume-Uni, ce qui rendait la destination d’autant plus attractive. Par conséquent, j’ai émis le souhait d’aller à Edimbourg comme choix numéro un dans mon expatriation universitaire et l’IPAG a répondu positivement à ma demande. 3 Raphaël Prieur II) 3A L’accueil dans l’Université A mon arrivée à Edimbourg le 13 janvier 2012, j’avais comme unique obligation la réunion de présentation du semestre aux étudiants Erasmus dont je faisais partie. Cette réunion qui se déroulait le lundi 16 janvier au campus de Craiglockhart, était animée par la responsable des échanges internationaux ainsi que ses assistantes. Elle avait deux objectifs principaux avec d’une part de présenter le côté éducatif et d’autre part de faire une introduction au sujet de la culture écossaise ainsi que de la ville d’Edimbourg. Au niveau de la partie éducative, la responsable présentait le système universitaire Ecossais, la faculté de Napier avec ses différents sites, les outils utilisés par les professeurs et les étudiants ainsi que le système de notation en vigueur. D’autre part, ses assistantes effectuèrent ensuite une présentation de l’Ecosse, d’Edimbourg et de la culture locale et furent relayées par la présidente du Bureau Des Elèves de la faculté qui nous présenta les différentes activités proposées et la suite de ce qui allait être la semaine d’intégration. Cette réunion d’information s’avéra très utile car elle permit d’avoir une première approche du système pédagogique auquel j’allais être confronté durant le semestre et offrit également la possibilité de créer quelques premiers contacts avec les autres étudiants Erasmus présents. Aussi, rendez-vous était donné pour le lendemain, afin d’effectuer un choix de cours parmi les nombreux modules disponibles. Le mardi, il fallait donc se rendre au campus de Craiglockhart afin de choisir les cours que j’allais suivre durant le semestre. Après une nouvelle réunion d’information expliquant les différents groupes de cours disponibles et leur audience, la responsable des étudiants Erasmus nous envoya sur les ordinateurs de l’immense salle informatique pour faire notre choix et où des responsables des différents programmes étaient disponibles afin de répondre aux questions. Le jeudi était une journée consacrée aux associations de l’université et chacune disposait d’un petit stand où il était possible d’échanger avec les membres quant aux événements proposés et aux différentes modalités de participation. La semaine d’intégration se termina le vendredi sur une journée au cours de laquelle il fallait se rendre au campus de Merchiston pour y effectuer la création d’un compte informatique Napier qui servirait à avoir un accès à n’importe quel ordinateur de l’université. Parallèlement à l’intégration strictement pédagogique au sein de l’université, le Bureau des Elèves de la faculté ainsi que plusieurs autres associations proposèrent une intégration sociale basée sur de nombreux évènements durant toute la semaine afin de créer des liens entre les étudiants, qu’ils soient Erasmus ou « locaux » et ces rendez-vous facultatifs auxquels de nombreuses personnes répondirent présents s’avérèrent très pratiques pour rencontrer d’autres personnes. 4 Raphaël Prieur 3A III) L’université de Napier Fondée en 1992, la Napier University est une université publique d’Edimbourg, au même titre que l’Edinburgh University qui est plus ancienne. Dispersée sur 4 campus à l’intérieur de la ville d’Edimbourg, un pour la communication et les langues, un pour les sciences de l’ingénieur, un pour le socio-médical et un pour le business, l’université compte 15 000 étudiants en son sein. L’université est très ouverte à l’international et dispose de nombreux partenariats dans le monde entier. Aussi, sa renommée n’est plus à faire car elle possède le meilleur taux d’emploi des jeunes diplômés d’Ecosse. Par ailleurs, j’ai passé tout mon semestre sur le campus de Craiglockhart dédié au business et il était très agréable de s’y rendre car les locaux ont été totalement réhabilités en 2004. Le campus est un peu excentré du centre ville mais demeure bien desservi par un réseau de bus très développé. Les locaux sont construits sur la base d’un ancien hôpital dominant la ville, vieux bâtiment plein de cachet, autour duquel a été ajoutée une spacieuse partie moderne. Possédant une immense bibliothèque en son sous-sol, le campus est très fonctionnel. Outre des accès handicapés partout, les locaux sont très lumineux et spacieux. En effet, on ne s’y sent jamais à l’étroit, y compris lorsqu’il s’agit de chercher un ordinateur tellement une pléthore est à disposition. Aussi, il est possible de bénéficier de salles de travail privatives pour les travaux de groupes, ce qui s’avère très pratique. Toutes les salles de classe sont par ailleurs équipées de façon moderne, avec un rétroprojecteur et un ordinateur avec accès à Internet. L’université est très branchée 2.0 et le contact entre l’administration, le corps enseignant et les étudiants est permanent. En plus, d’une responsable de programme à l’écoute, chaque professeur est disponible à son bureau personnel durant la journée mais aussi via son email. D’autre part, l’université utilise son propre système Intranet nommé « WebCT », très utile pour trouver des informations aussi bien scolaires, avec un onglet pour chaque cours mais aussi sociales avec des mises à jour régulières sur les évènements organisés. Enfin, concernant la restauration sur le campus, deux restaurants universitaires sont à la disposition des étudiants ainsi qu’une supérette et un Starbucks à prix réduits. 5 Raphaël Prieur 3A IV) Les cours Afin de valider mon semestre d’expatriation, je me suis trouvé dans l’obligation de rassembler 30 crédits ECTS. Aussi, chaque matière équivalait à 10 crédits donc je devais en retenir trois parmi la large palette proposée. Cependant, j’avais donné un choix de cours au moment de la composition de mon dossier de candidature pour l’université plusieurs mois avant, mais celui-ci a été invalidé car les cours n’était pas ou plus disponibles pour les étudiants Erasmus et j’ai donc du effectuer un nouveau choix. Par conséquent, j’ai décidé d’étudier Business and Management Challenges, Auditing, ainsi que Personal Investment and Portfolio Planning. Ces deux dernières matières sont plutôt orientées sur la Finance, étant donné que cette filière m’intéresse pour la spécialisation en quatrième année à l’Ipag. A) Business and Management Challenges Ce cours était une étude du management, de son environnement, de ses leviers et de ses conséquences. Divisé en deux parties entre séances en amphithéâtre et en travaux dirigés, le professeur animant les cours magistraux était un ancien manager de différents clubs de football et disposait d’une approche très professionnelle de sa matière, pleine d’expérience. Le cours avait pour objectif d’ouvrir les yeux des étudiants sur le rôle fondamental du manager et de la prise de décisions de celui-ci. Aussi, il fallait constituer des groupes dès le premier TD, afin de réaliser une présentation orale en groupe au cours du semestre sur une entreprise imposée, en montrant son environnement, ses difficultés et les décisions qui seraient judicieuses de prendre. Puis, un dossier détaillé était également demandé à l’issu de cette présentation. Enfin, lors de l’examen final, plusieurs questions de cours étaient demandées auxquelles il fallait répondre en usant d’exemples concrets et réels d’entreprises confrontées aux décisions et aux concepts énoncés dans la question. Ce cours était en partie un condensé de ce que j’avais eu l’occasion d’étudier en deuxième année à l’Ipag en Introduction to Organisation mais j’ai apprécié la méthode d’enseignement très différente de l’Ipag et j’ai eu l’impression d’emmagasiner de nouvelles connaissances. Divisé en trois parties pour l’évaluation avec 30% pour le dossier, 20% pour la présentation et 50% pour l’examen final, j’ai réussi à valider cette matière. 6 Raphaël Prieur 3A B) Auditing Composé en grande partie d’étudiants internationaux en provenance de Chine, ce cours était une introduction à l’Audit d’entreprise. Le but était de découvrir les principaux concepts de l’Audit, les missions de l’auditeur et les règles fondamentales qui entourent celui-ci. Divisé entre cours théoriques et travaux dirigés, ces derniers permettaient d’étudier des cas pratiques d’entreprises avec la professeure qui était auditrice depuis plusieurs années dans un cabinet indépendant à Edimbourg. L’évaluation se répartissait entre un cas pratique à rendre en milieu de semestre qui comptait pour 30% et l’examen final qui comptait pour 70%, composé de mise en situation et de questions de cours. J’ai également validé ce module. Nouvelle pour moi, cette matière s’est avérée très attractive de par la qualité des professeurs qui la dispensaient. Aussi, j’ai pu acquérir des connaissances dans ce domaine et surtout l’envie de poursuivre dedans l’année prochaine à l’Ipag. C) Personal Investment and Porfolio Planning Ce cours était une introduction à la gestion de portefeuille boursier. Dispensé par un docteur en économie, le module présentait les différentes façons d’investir et de placer son argent. Aussi, il offrait une présentation de la bourse britannique, de ses mécanismes et de moyens d’apprécier son évolution. Les cours magistraux et les travaux dirigés étaient donnés par le même professeur et j’ai pu apprécier la qualité de ses présentations. Cependant, j’ai mis quelques temps à m’adapter à son cours en raison de son fort accent écossais, qui était difficilement audible pour moi au départ. Hormis cela, le cours s’est avéré très intéressant. Le module consistait à sélectionner dix entreprises cotées au Footsie, la bourse londonienne, et de suivre l’évolution de leur action pendant 12 semaines d’affilé. Par conséquent, un tableau de suivi devait être réalisé afin d’effectuer et d’annoter les relevés du cours des différentes actions tous les mercredis. Puis, l’évaluation reposait à 100% sur un dossier final qu’il fallait restituer à la fin du semestre, comprenant une analyse détaillée de chaque action, utilisant différents ratios appris en cours. J’ai réussi à valider cette matière et les enseignements de ce module se sont révélés très fructueux car cela m’a donné envie de poursuivre et d’en apprendre plus dans ce domaine. Aussi, j’ai apprécié la méthode d’enseignement, très responsabilisante et concrète. 7 Raphaël Prieur V) 3A Le rythme à Napier Le rythme à la Napier University est très différent de celui que l’on peut connaître à l’Ipag. En effet, du fait de n’avoir que trois matières, les emplois du temps ne contiennent qu’une dizaine d’heures. Cependant, l’apport pédagogique est très riche du fait de la méthode d’enseignement. Bien qu’ayant comme point commun avec l’Ipag la division entre cours magistraux et travaux dirigés, les professeurs essayent en permanence de mettre les élèves en situations concrètes au travers de leurs cours. La méthode d’enseignement est totalement tournée vers l’après université et essaye le plus possible de donner des clés pour s’intégrer rapidement en entreprise dans sa fonction respective. Aussi, les professeurs ont un esprit professionnalisant et mettent à disposition des étudiants tous les cours magistraux sur l’Intranet avant les cours. En outre, seuls les étudiants motivés viennent assister aux cours et en plus de bénéficier d’une ambiance de travail silencieuse et sérieuse, cela permet de pouvoir se concentrer sur ce que dit l’enseignant et non d’être focalisé sur les diapositives de la présentation. Par ailleurs, au niveau du travail demandé, il est assez important car le système britannique, bien que délivrant des emplois du temps peu chargés en heures de cours, responsabilise les étudiants en leur demandant la compensation en travail personnel. Celui-ci est réparti entre les différents dossiers et autres présentations à préparer. En outre, tous les dossiers et présentations requièrent un nombre très conséquent de sources afin de justifier les informations (une dizaine en général), ce qui nécessite beaucoup de temps passé à en rechercher, que ce soit à la bibliothèque ou sur Internet. Aussi, au moment des partiels, le travail personnel requis est assez important car beaucoup de connaissances demandent à être emmagasinées. 8 Raphaël Prieur 3A VI) Enrichissements de l’expatriation Le fait d’avoir été propulsé seul dans un environnement anglophone m’a permis de continuer ma progression dans la langue anglaise, déjà bien commencée avec un stage londonien au premier semestre. Mon niveau d’anglais a considérablement évolué grâce à cette expérience, qui fut différente du stage car j’ai appris un autre anglais, différent de l’anglais professionnel mais complémentaire de celui-ci. Aussi, cette expatriation m’a permis de découvrir une autre façon d’étudier et un autre univers de travail. En effet, les britanniques n’ont pas les mêmes façons que nous de travailler à l’université et ce fut très enrichissant de pouvoir goûter à leurs méthodes. En outre, autant les cours reçus que les locaux de l’université furent de très bonne qualité. Par ailleurs, cette expérience m’a permis d’apprendre à m’organiser dans un autre environnement que le mien, dans un pays qui ne fait que peu de choses comme le nôtre. Ainsi, je pense avoir gagné en autonomie et en maturité à l’issu de cette expérience. De plus, celle-ci fut très intéressante d’un point de vue plus social et culturel avec la découverte de différentes cultures et personnes venant de pays aussi divers que variés. Ces rencontres effectuées tout au long du semestre furent enrichissante pour découvrir la façon de penser et l’ouverture d’esprit d’autres personnes venant de pays différents, qui n’avaient pas forcément comme langue maternelle l’anglais. De même, j’ai eu l’occasion de vivre dans un appartement étudiant sur le campus, en compagnie d’une irlandaise, d’un écossais et d’une chinoise et ce fut amusant de confronter nos points de vue selon nos cultures respectives. En outre, je me suis attelé à aller à la rencontre de cette culture anglo-saxonne, si différente de la notre, de par les mœurs et la façon de vivre et cela constitue un excellent apport, qui pourrait s’avérer utile lors d’une prochaine expérience professionnelle. Enfin, je pense que cette expatriation m’aura permis d’avancer dans mon projet personnel, notamment pour le choix du master, car j’ai l’impression d’avoir bien assimilé les connaissances acquises durant ce semestre d’études et celui-ci a conforté mon souhait de poursuivre dans certains domaines comme l’audit par exemple. 9 Raphaël Prieur 3A VII) Le budget Avant d’aller à Edimbourg, je m’étais mis en quête d’un logement et la solution la plus simple s’est avérée être de prendre une chambre sur le campus de l’université. Aussi, le loyer m’a coûté 2.150£ pour le semestre entier, à payer d’une seule fois, avant l’arrivée. Les logements sont réputés pour être chers en Grande-Bretagne et Edimbourg ne déroge pas à la règle. Aussi, il était nécessaire d’acheter soi-même ses ustensiles de cuisine et sa vaisselle et cela représenta un budget de 45£. Par ailleurs, j’ai eu la chance de tomber dans une résidence étudiante à mi chemin entre le centre ville et la faculté, ce qui m’a permis de ne pas avoir à payer d’abonnement de transport en commun, étant donné que la distance était raisonnable à pieds. Puis, je consacrais 200£ pour l’alimentation, les supermarchés étant légèrement plus chers qu’en France et cela comprenait également quelques sorties occasionnelles au restaurant. Enfin, les loisirs, comme les virées dans le Nord de l’Ecosse ou aux alentours d’Edimbourg n’étaient pas excessivement chers mais dépendaient bien évidemment de la fréquence de ceux-ci. Ci-dessous un tableau récapitulatif des différents postes de dépenses durant le semestre : Dépenses Logement Alimentation Loisirs Extra TOTAL Séjour 2.150£ 900£ 500£ 180£ 3.730£ Mensuel 540£ 200£ 125£ 45£ 910£ 10 Raphaël Prieur 3A VIII) Conclusion A l’heure où mon année d’expatriation s’achève, je suis content de dire que celle-ci aura été très enrichissante, notamment grâce à cette expérience universitaire à Edimbourg. J’ai eu la chance d’être immergé dans un milieu culturel différent du mien et de rencontrer des personnes aux parcours différents et très ouvertes d’esprit. Ce semestre m’a permis de découvrir différentes cultures au travers de ces autres étudiants et de pouvoir échanger avec eux. Pour finir, si cette expatriation était à renouveler, ce serait sans hésitation aucune que je repartirais à Edimbourg mais justement, celle-ci m’a donné envie de recommencer une expérience de ce type mais dans un autre pays cette fois-ci, afin de découvrir une autre culture et d’autres personnes. 11