La Cène, de Léonard De Vinci Peinte entre 1494 et 1498, cette

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La Cène, de Léonard De Vinci Peinte entre 1494 et 1498, cette
La Cène, de Léonard De Vinci
Peinte entre 1494 et 1498, cette scène du dernier repas du Christ a été réalisée sur un des murs du
réfectoire du couvent dominicain de Santa Delle Grazie à Milan. Mesurant 460 cm de haut pour 880
cm de large, elle représente le moment où le Christ annonce à ses douze apôtres, le soir du Jeudi
saint avant la Pâques Juive c’est-à-dire la veille de la crucifixion, qu’il sait qu’il a été dénoncé par l’un
d’entre eux. C’est pourquoi on les voit ici se regarder et s’interroger. C’est également lors de ce repas
que le Christ déclara « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » en désignant le pain et le vin.
Nous ne savons pas grand-chose sur cette réalisation car les archives du couvent furent détruites en
1778, mais l’on pense que le commanditaire serait le duc de Milan de l’époque, Ludovic Sforza, car
celui-ci a, depuis 1492, de faire du couvent le mausolée des Sforza. C’est d’ailleurs dans une des
absides réalisée par Bramante et surmontée d’une très belle coupole, qu’il dépose en 1495 le corps
de son épouse Béatrice d’Este.
Il existe de nombreuses copies, de différentes époques, de cette peinture. Par exemple, à l’abbaye de
Tongerlo (Belgique), se trouve une huile sur toile, copie très fidèle, datant de 1540, probablement
peinte par l’un des ateliers « leonardeschi », à l’aide de papiers calques. La Cène de Léonard a subi
plusieurs restaurations à cause de la technique de peinture utilisé : la peinture « a seco », c’est-à-dire
qu’il a peint une fois l’enduit du mur sec, contrairement à la technique « a fresco », plus difficile et
moins détaillée car il faut peindre rapidement lorsque l’enduit est encore frais. La peinture n’est,
pour cette réalisation, pas incrustée dans l’enduit et se détache donc du mur avec le temps et à
cause de l’humidité du réfectoire. Entre 1978 et 1999, une intervention a été menée par Madame
Pinin Brambilla Barcilon afin de redonner sa forme originelle à La Cène en retirant tous les repeints et
en recollant les morceaux tombés des murs.
Cependant, malgré sa détérioration assez importante, cette œuvre reste l’une des plus copiée au
monde.