Les murs ont la parole
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Les murs ont la parole
Les Murs ont la Parole Les peintures murales existent depuis des époques reculées, dont certains exemples remontent à la préhistoire, la Grèce antique ainsi qu'à l'Empire romain et peut aller de simple marques, des signes, des écritures, des griffures à des peintures de murs élaborées. La fresque est une technique particulière de peinture murale utilisée au moyen-âge et à la renaissance, dont la réalisation s'opère, avant qu'il ne soit sec, sur un enduit, appelé intonaco. Le terme vient de l'italien « a fresco » qui signifie « dans le frais ». Le fait de peindre sur un enduit qui n'a pas encore séché permet aux pigments de pénétrer dans la masse, et donc aux couleurs de durer plus longtemps qu'une simple peinture en surface sur un substrat. Son exécution nécessite une grande habileté, et se fait très rapidement, entre la pose de l'enduit et son séchage complet. Le terme est souvent utilisé par métonymie dans le langage courant pour désigner la peinture murale en général et plus rarement la technique. Pourquoi peindre sur les Murs ? La peinture murale témoigne des préoccupations de chaque époque, art public ou privé, laïque ou religieux, populaire ou élitiste, jouant un rôle social, voire politique. La naissance de la peinture accompagne la naissance de l'écriture. Dans les sociétés anciennes, à l'époque de l'antiquité, une partie du peuple est instruite et sait donc lire et écrire. Les autres non. Les images servaient donc à éduquer et informer la population. Les traces les plus anciennes remontent donc naturellement à cette époque. Il y en a certainement existé de plus anciens, mais les traces de ces écritures « sauvages » (illégales) et ces images sont fragiles. En effet leur support a bien souvent disparu avec le temps et l'érosion.Les «graffitis» et les fresques antiques pouvaient être aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenu politique, religieux, érotique, personnel, etc. Ces traces nous apprennent énormément sur les sociétés qui les ont produit. Les peintures murales du moyen-âge nous renseignent eux-aussi sur l'histoire de ces hommes, leur façon de vivre, d'envisager le monde, mais aussi sur des évènements politiques (tel les batailles). Plus récemment, ce sont souvent les conflits majeurs et les tensions politiques qui ont fait émerger de nombreux graffiti, peintures et affiches en milieu urbain (en témoigne le mur de Berlin, les Murals irlandais, les affiches de propagandes, etc...). A partir des années 1960, l'apparition des bombes aérosol et des marqueurs sont devenus les outils les plus utilisés. Ils confèrent au graffiti un caractère stylisé et pousse ses auteurs à rechercher une certaine esthétique dans la réalisation. C'est la naissance du graff' et du Tag. Le mur est donc un espace d’expression. Ecrire, peindre, dessiner, coller des affiches est un acte engagé qui place son auteur dans une position parfois litigieuse. Dans la plupart des pays, dégrader une propriété avec un graffiti ou une peinture sans le consentement de son propriétaire est considéré comme du vandalisme, lequel est punissable par la loi.