CDSC 8 septembre 2015 - format : PDF - 0,08 Mb
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DIRECTION DU CABINET SIRACEDPC SEPTEMBRE 2015 Objet : Conseil Départemental de Sécurité Civile - CDSC Réf : décret n° 2014-1253 du 27 octobre 2014 - Circulaire de M. le Ministre de l’Intérieur en date du 26 mai 2015 relative aux orientations en matière de sécurité civile Les dispositifs de sécurité civile et de protection des populations repose sur la mise en place rapide de l’ensemble des moyens publics et privés sous la direction de deux acteurs : le Maire et le Préfet. Cette organisation a montré lors d’événements dramatiques, d’accidents, d’inondations, de tempêtes sa pertinence et son efficacité. Le développement d’une culture commune aux acteurs et partenaires de la sécurité civile est un vecteur essentiel et un levier d’amélioration de l’action opérationnelle. Par ailleurs, la sécurité civile est l’affaire de tous et le citoyen est le premier acteur de sa sécurité et de celle de ses proches. A ce titre, il doit être informé des risques naturels et technologiques majeurs auxquels il peut être confronté et des mesures de sauvegarde à mettre en œuvre. Le Conseil Départemental de Sécurité Civile (CDSC) créé par le décret précité, offre un cadre de travail et d’échanges pertinent pour associer le plus grand nombre d’acteurs afin de mener une réflexion partagée pour développer la culture de sécurité civile. Cette instance comprend des élus, des représentants des services de l'Etat, le directeur général de l'agence régionale de santé, des représentants des services, organismes et professionnels spécialisés dans le domaine de la prévention et des secours, des opérateurs de service public et des représentants des organismes experts, publics et privés, concourant à la sécurité civile, ainsi que des personnalités qualifiées. Dans le cadre de ses attributions, le Conseil Départemental de Sécurité Civile : 1°) contribue à l’analyse des risques et à la préparation des mesures de prévention et de gestion des risques ; 2°) est associé à la mise en œuvre de l’information sur les risques et donne, notamment, un avis sur les actions à mener pour mieux les connaître, sur les programmes municipaux de sensibilisation à la prévention des risques naturels et les autres documents d’information ; 3°) dresse le bilan des catastrophes et fait toutes recommandations utiles dans ce domaine ; 4°) concourt à l’étude et à la promotion du volontariat dans les corps des sapeurs-pompiers et du bénévolat en faveur de la sécurité civile et facilite leur exercice ; 5°) Peut-être saisi par le Conseil national de sécurité civile de toutes questions relatives à la protection générale des populations dans le département et de toute demande de concours à ses travaux. En Ille-et-Vilaine, l'Etat est pleinement engagé dans les axes de travail fixés par M. le ministre de l’Intérieur. 1 L’Etat exerce cette politique dans le cadre de partenariats de bonne qualité avec l'ensemble du réseau des acteurs de la sécurité civile : SDIS, associations agréées de sécurité civile, élus, opérateurs publics, dans trois grands thèmes : 1/ Préserver et valoriser les acteurs de la politique publique de sécurité civile L'Etat et le SDIS 35 travaillent de concert à la promotion du volontariat et à la mise en valeur des citoyens qui s'engagent en faveur de la sécurité civile. 3000 sapeurs pompiers volontaires (SPV) exercent leurs missions au sein du SDIS 35. A l'inverse de la tendance nationale, les effectifs de SPV ont progressé de 17,3 % sur les dix dernières années. Par ailleurs, 97,4 % des permanences opérationnelles ont été réalisées sous le régime de l'astreinte ce qui témoigne de l'approche très saine du volontariat au sein du SDIS 35. Ces résultats satisfaisants découlent en partie d'un plan d'action pour le volontariat ambitieux adopté fin 2013, qui décline au niveau départemental les 25 mesures du plan national en tenant compte des spécificités locales. Les axes d'effort principaux sont l'élargissement du vivier des volontaires, une meilleure conciliation de l'engagement au sein du SDIS avec la vie personnelle et professionnelle, et la montée en compétence des SPV. L'objectif en 2015 est de poursuivre la campagne de valorisation du volontariat et du service civique en SDIS, en insistant sur les territoires ruraux où la ressource est plus fragile, grâce à des opérations de recrutement itinérantes. Les associations agréées de sécurité civile – Association départementale de la protection civile/Fédération Française de secourisme et de sauvetage/Croix Rouge/Société Nationale de Sauvetage en Mer - sont des partenaires réguliers de la préfecture. Ces associations agréées de sécurité civile sont associées aux réunions de préparation des grands événements durant lesquels elles assurent un dispositif de secours, aux exercices et aux formations organisés par la préfecture. Leur engagement est mis en valeur dans les communications que la préfecture est amenée à faire sur ces événements, et j'ai choisi de les associer étroitement à l'organisation des journées de la sécurité intérieure (prochaine journée de la sécurité intérieure le 10 octobre prochain) qui constituent pour elles une occasion de recruter de nouveaux bénévoles. 2/ Anticiper l'évolution des risques et préparer les situations de crise Le SDACR en vigueur en Ille-et-Vilaine a été approuvé en 2010. Depuis cette date, les bassins de risque et de population ont évolué, sous l'effet d'un développement démographique et économique très dynamique. Le SDACR actuel ne répond plus aux enjeux de la sécurité civile dans le département, et sa mise en œuvre pose des difficultés opérationnelles (POJ inadaptés, zones urbaines mal définies) qui m'ont amené à envisager sa révision fin 2014. Cette révision entamée début 2015 a déjà été annoncée en CASDIS et a fait l'objet de plusieurs réunions du comité stratégique et des groupes de travail thématiques. Le travail entrepris dans le cadre de la révision du SDACR pourra utilement contribuer à la rédaction des futurs documents de sécurité civile. Un effort important de pédagogie est réalisé par la préfecture en direction des maires afin de leur permettre d'assumer pleinement leurs obligations en matière de sécurité civile. Cette politique d'information et de formation très active se traduit par l'organisation de réunions cantonales animées par le directeur de la sécurité civile de la préfecture et un cadre du SDIS où sont abordés des thèmes comme les PCS, les réserves communales de sécurité civile, les principes de la gestion de crise, la réglementation des ERP. En 2014, 6 réunions ont été organisées et le 2 directeur de la sécurité civile de la préfecture a réalisé 15 interventions lors de séances du conseil municipal. En 2015, 2 réunions ont été organisées et 2 sont déjà programmées. Ce travail paie : sur 353 communes, 176 d'entre elles ont élaboré leur PCS (dont toutes les communes soumises à obligation), et 109 PCS supplémentaires sont en cours d'élaboration. 45 réserves communales de sécurité civile ont été créées. De plus, la préfecture organise avec les maires 4 à 5 exercices PCS chaque année pour tester les dispositifs opérationnels communaux et sensibiliser élus et population aux bonnes pratiques. Ces exercices se déroulent en présence du sous-préfet de l'arrondissement concerné, ce qui favorise également la formation continue des sous-préfets amenés à commander un PCO en cas de crise. Enfin, les exercices PCS, PPI, ORSEC et les grandes opérations de sécurité civile font l'objet d'une préparation conjointe avec les maires concernés et la préfecture veille à y associer dans la mesure du possible la population. Ce fut le cas en novembre 2014 et mars 2015 lors d'opérations de déminage de grande ampleur qui ont donné lieu à l'évacuation de plusieurs milliers de personnes : la préfecture a saisi l'opportunité pour médiatiser la phase de préparation, expliquer les comportements à adopter, permettre au grand public de suivre l'opération en direct sur les réseaux sociaux, et sensibiliser ainsi aux dangers des engins explosifs et aux bons réflexes à adopter. Le SIRACEDPC et les démineurs de la sécurité civile ont prolongé ces opérations par des séances de « retour d'expérience » dans les écoles concernées par l'ordre d'évacuation. De manière générale, tous les événements de sécurité civile font l'objet d'une communication pédagogique très active, grâce au partenariat développé avec les media locaux, qui vise à sensibiliser le citoyen à son rôle en matière de préparation et de réponse à la crise. 3/ Animer le réseau des acteurs de la sécurité civile dans les territoires En Ille-et-Vilaine, l'Etat est clairement positionné au centre de la politique de sécurité civile, à la fois comme leader et animateur des acteurs concourant à l'exercice de ces missions. Cela se traduit par une politique volontariste de communication sur ces sujets, une présence affichée de l'Etat – et singulièrement des membres du corps préfectoral – dans la préparation et la gestion de crise, et un rôle d'initiative en matière d'animation du réseau des partenaires (SDIS, associations agréées, élus, autres services publics). Je vous propose pour cette séance d’installation du Conseil Départemental de la Sécurité civile l’ordre du jour suivant : - Signature des conventions entre le Préfet de la Région Bretagne, Préfet d’Ille et Vilaine et les associations de secourisme agrées – Croix Rouge – ADPC – FFSS : * ces conventions ont pour objet de définir les conditions dans lesquelles l’association apporte son concours et celui de ses bénévoles, sur la demande du préfet de la région Bretagne, Préfet d’Illeet-Vilaine, aux missions de sécurité civile, dans le cadre d’opérations de secours, de soutien aux populations sinistrées, de encadrements des bénévoles dans le cadre du soutien aux populations sinistrées et de la participation aux dispositifs prévisionnels de secours L’association s’engage à renforcer, en fonction de ses moyens disponibles, à la demande du préfet ou de son représentant, les moyens de secours des pouvoirs publics et à mettre à leur disposition en tant que de besoin, du personnel et du matériel. L’association peut également intervenir lors des dispositifs de secours mis en place par le préfet et participer, en fonction de la disponibilité de ses effectifs et de ses moyens, à des exercices inopinés ou non, qui simulent les conditions d’emploi les plus réalistes possible. - Développement du volontariat Sapeurs Pompiers : présentation par M. le colonel PATET 3 - Présentation du Plan Nombreuses Victimes – Plan NOVI ex Plan Rouge – présentation par M. le Lieutenant Colonel DAOUDAL: Ce DISPOSITIF NOVI – nombreuses victimes (ancien plan rouge) - MODE D’ACTION des dispositions générales du plan ORSEC a été signé par M. le Préfet d'Ille et Vilaine le 28 mai dernier. La mise en oeuvre de ce Mode d'Action est décidée par le Préfet, ou son représentant, qui assume dès lors la direction des opérations de secours (DOS). Ce dispositif a pour objet de déterminer les procédures de secours d’urgence à engager en vue de remédier aux conséquences : - d’un accident catastrophique naturel ou technologique, - d’un acte de malveillance entraînant ou pouvant entraîner un nombre de victimes supérieures aux capacités de secours immédiatement existantes. - En anticipation d’un évènement à risque (grand rassemblement programmé ou occasionnel. Lorsque le nombre de victimes atteint ou dépasse les capacités de prise en charge (seuil théorique à 15 personnes) immédiatement disponibles, il est proposé au préfet d’activer le DISPOSITIF NOVI. Le DISPOSITIF NOVI prévoit une organisation préétablie des secours lorsqu’un événement brutal fait apparaître une notion de risque collectif avec l’existence: - de victimes réelles - et /ou de victimes potentielles Le maire est de droit le premier directeur des opérations de secours (DOS) sur le territoire de sa commune en cas d’évènement de sécurité civile, comme un accident collectif. En sa qualité d’autorité de police, il est chargé de l’organisation de l’opération de secours. Le préfet prend la direction des opérations de secours lorsque le sinistre dépasse les capacités de la collectivité locale. - Présentation du Dossier Départemental sur les Risques Majeurs – édition 2015 : présentation par le directeur de la sécurité civile. Le DDRM a été signé le 26 juin 2015. - Point de situation sur les plans communaux de sauvegarde : présentation par le directeur de la sécurité civile - Bilan de la sous commission départementale « terrains de camping » : présentation par le directeur de la sécurité civile - Présentation des dispositifs de gestion de crise par les représentants d’ERDF et de RTE - Questions 4 DIRECTION DU CABINET SIRACEDPC 30 JUIN 2015 NOTE à l’attention de M. le Préfet sous couvert de Mme. La sous préfète directrice de cabinet Objet : Présentation du dossier départemental sur les risques majeurs L’information des citoyens sur les risques naturels et technologiques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire brétilien et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent, est un droit inscrit, depuis 1987, dans le code de l’environnement notamment aux articles L 125-2 et L 125-5 et R 125-9 à R 125-14. Cette information doit permettre au citoyen de connaître les dangers auxquels il est exposé, les dommages prévisibles, les mesures préventives qu’il peut prendre pour réduire sa vulnérabilité, ainsi que les moyens de protection et de secours mis en œuvre par les pouvoirs publics. C’est dans cette perspective qu’est actualisé le dossier départemental sur les risques majeurs – DDRM – dont la première édition date de 1996 (la présente édition en est la quatrième). Le Dossier Départemental sur les Risques majeurs a pour objet, d’une part, en fonction des connaissances acquises à ce jour, de faire le point sur les risques majeurs auxquels les habitants d’Ille et Vilaine ou une partie d’entre eux pourraient être confrontés, et d’autre part, de préciser les mesures de protection et de prévention prises par les pouvoirs publics et les collectivités territoriales. Enfin, ce document présente des conseils de comportement adaptés à la nature de l’accident ou l’événement. Le DDRM, qui a fait l’objet de nombreux échanges et réunions avec les services de l’État, le SDIS et les opérateurs publics – ERDF/GRDF/SNCF – est régulièrement mis à jour afin d’intégrer des données futures collectées par les services ou produites par les nouvelles technologies permettant des recherches plus poussées et de tenir compte des procédures administratives en cours ou à venir. Les bases de données de ce dossier – recensement des risques potentiels pouvant affecter les communes du département d’Ille et Vilaine - sont également utilisées par le SDIS dans le cadre des travaux du SDACR. Le DDRM doit également permettre à chaque maire d’élaborer le document d’information communal sur les risques majeurs – DICRIM – et le plan communal de Sauvegarde – PCS - , dispositif opérationnel destiné à organiser la gestion de crise au niveau communal. Ce document sera diffusé, comme il a été procédé en 2010, aux collèges et aux lycées. Il sera mis en ligne sur le site de la Préfecture d’Ille et Vilaine. 5 ELEMENTS COMPLEMENTAIRES ° ° ° L’information sur les risques majeurs est une démarche préventive, visant à offrir aux administrés une vision nette et objective, en fonction des études et des informations connues à la date d’élaboration, des risques auxquels ils peuvent être soumis. Ce recensement des risques renvoie donc à la notion de prévention et non à celle de danger. Le DDRM identifie pour chaque commune, le nombre de risques auxquels elle est exposée. Toutes les communes d’Ille-et-Vilaine sont concernées par au moins deux risques majeurs présents sur le département (risque tempête, risque séisme). Chacun des risques dénombrés dans ce document ne revêt pas le même caractère de gravité, car il dépend de différents paramètres liés aux particularités du risque (lieu, temps, ampleur, fréquence). Les risques majeurs susceptibles de se produire dans le département de l’Ille-etVilaine sont les suivants : au titre des risques naturels : l’inondation, la tempête, le feu de forêt, les mouvements de terrain, le séisme ; au titre des risques technologiques : les risques industriels, le transport de matières dangereuses et la rupture de barrage ou digue. Pour chaque risque et pour chaque commune d’Ille-et-Vilaine, de façon synthétique et illustrée, le DDRM propose des descriptions et des cartes thématiques ainsi que les consignes de sécurité permettant de se protéger en cas de crise. Sur la base des connaissances disponibles, le DDRM présente donc les risques majeurs identifiés naturels ou technologiques par commune. Un code couleur a été attribué en fonction de la probabilité de survenance du risque et des enjeux selon les critères suivants : RISQUE INONDATION RUPTURE DE BARRAGE OU DIGUE FEU DE FORET Arrêté préfectoral du 7 novembre 1980 EXPOSITION FORTE EXPOSITION MOYENNE Communes soumises à un PPRI approuvé ou un PPRSM prescrit (communes littorales) Communes ayant un barrage ou une dique avec voierie en aval et un risque de surverse Communes soumises à un PPRSM prescrit (communes rétro littorales) Communes ayant un barrage ou une digue avec voierie et des habitations en aval Communes classées sensibles au feu de forêt avec des habitations situées à proximité des bois Communes classées sensibles au feu de forêt EXPOSITION FAIBLE Communes identifiées dans l'atlas des zones inondables (AZI) Communes ayant un barrage ou une digue avec voierie en aval et peu d'enjeux _ 6 RISQUE EXPOSITION FORTE EXPOSITION MOYENNE EXPOSITION FAIBLE INDUSTRIEL Installation d'entreprises industrielles classées seuil haut Installation d'entreprises industrielles classées seuil bas Communes hébergeant des entreprises stockant certains produits chimiques TMD ROUTE _ _ Communes traversées par une route nationale ou départementale classée A ou B TMD VOIE FERREE _ Communes avec une gare de fret Communes où passe une voie ferrée TMD GAZODUC OLEODUC _ _ Communes traversées par un gazoduc ou un oleoduc _ Port situé près du centre de Saint-Malo et présence de produits chimiques _ _ _ Toutes les communes d'Illeet-Vilaine TMD VOIE MARITIME SEISME Décret 2010-1255 du 22 octobre 2010 TEMPETE Risque sur toutes les communes du département mais vulnérabilité non évaluable Les éléments d’information contenus dans ce dossier ne sont pas opposables aux tiers et ne peuvent se substituer aux règlements en vigueur (ni pour l’occupation des sols, ni en matière de contrat d'assurance). Il convient de garder à l'esprit que d'autres aléas, non décrits dans le présent document, peuvent perturber gravement la vie sociale et économique du département, comme les chutes abondantes de neige, le verglas... La protection des populations compte parmi les missions essentielles des pouvoirs publics. Elle relève essentiellement d’une prise de conscience collective, c’est l’affaire de chacun. Pour cela, il convient de développer une véritable culture du risque, notamment au travers de l'information préventive, qui a pour objet d’assurer l’effectivité du droit reconnu à tous les citoyens de connaître les risques majeurs, naturels ou technologiques, auxquels ils peuvent être confrontés (article L.125-2 du code de l’environnement). L'objectif étant de contribuer à élargir le nombre de personnes qui, sensibilisées à ces problématiques, seront en mesure d’appréhender les risques avec lucidité, d’évaluer les enjeux et d’agir en conséquence. Le DDRM tient compte également des retours d’expérience suite aux catastrophes survenues dans le département ces dernières années, comme le risque tempête, le risque inondations… Cette nouvelle version s’appuie sur de nouveaux moyens d’études et d’intervention permettant de lutter plus efficacement contre le risque. 7 L’évolution informatique permet aujourd’hui de rassembler des banques de données plus denses et de les exploiter par des outils pour réaliser une cartographie claire et pédagogique. Ainsi, des études spécifiques de risque sont effectuées préalablement à l’élaboration de plans de prévention des risques (PPR). C’est le cas notamment pour les PPR inondation, submersion marine. Ces études ont permis d’étoffer considérablement les connaissances dans ces domaines. Ce DDRM traduit également le renforcement de la politique d’information préventive inscrite dans la loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. Cette loi confirme le droit à l’information préventive et confère notamment aux maires des obligations nouvelles définies par certaines dispositions complétant le code de l’environnement : l’information périodique de la population dans les communes couvertes par un plan de prévention des risques naturels prévisibles ; l’inventaire et la conservation des repères de crues (responsabilité du maire assisté des services de l’État). En matière de droit à l’information préventive, s’impose l’obligation d’informer les acquéreurs ou locataires de biens immobiliers situés dans les zones couvertes par un PPR, de l’état des risques dressé par le préfet pour l’établissement de ce plan. La loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile a complété le cadre législatif existant par : la simplification et l’unification des plans de secours ; la création de plans communaux de sauvegarde ; la clarification des mécanismes de commandement et de financement ; la création de réserves de sécurité civile. RÔLE DES AUTORITÉS DANS LA GESTION DU RISQUE Le maire Autorité de police administrative, le maire est chargé de la sécurité et de la salubrité sur le territoire de sa commune. Les dispositions de l’article L.2212-2 du code général des collectivités territoriales, lui confèrent de nombreuses compétences en la matière. Il lui appartient notamment d’assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité publique ; Il est tenu de « prévenir et de faire cesser les accidents et les fléaux calamiteux » susceptibles de causer des dommages sur sa commune. Le maire est notamment responsable de la prévention et de l’organisation des secours lorsqu’une situation de crise survient. Il tient également un rôle central d’information vis-à-vis du préfet et de ses services en leur retransmettant les renseignements du terrain et en leur indiquant les ressources dont il dispose. Le préfet L’autorité préfectorale partage avec les maires, les responsabilités opérationnelles en matière de prévention et de gestion des risques. Parmi ses services, le service de la sécurité civile, placé sous l’autorité de la directrice de cabinet, conduit les mesures de prévention, de prévision et de gestion des risques. Ses attributions essentielles portent sur les domaines suivants : 8 l’analyse des risques ; la veille permanente et la planification dans le domaine des risques naturels et technologiques ; l’organisation de la gestion de la crise lorsque celle-ci survient ; le suivi et la coordination de la post-crise. En outre, le préfet s’appuie sur l’ensemble des administrations et organismes publics du département lors de la gestion des crises. Il peut, en cas de nécessité, faire appel aux moyens zonaux et nationaux et réquisitionner les moyens privés. L’organisation des secours relève de la compétence du préfet lorsque : un accident ou un événement grave affecte plusieurs communes du département ; le maire ne maîtrise plus les événements ou fait une demande de secours complémentaires ; l’accident nécessite le déclenchement d’un plan d’urgence. Le Préfet peut également se substituer au maire en cas de carence d’intervention de sa part. LE RÔLE DES SERVICES Les services opérationnels Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) est chargé de la lutter contre les incendies, du secours aux personnes victimes d’accidents ou sinistres et de leur évacuation d’urgence. Le SDIS est placé sous la tutelle du préfet en matière opérationnelle. De plus, un centre opérationnel assure la veille permanente à chaque niveau de responsabilité, il s’agit du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS) ; les services d’aide médicale d'urgence (SAMU) et les médecins des sapeurs-pompiers sont chargés de la médicalisation des victimes. Ils sont formés à la « médecine de catastrophe » ; la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) exerce de nombreuses et diverses missions participant à l’aménagement du territoire.; enfin, les services de police et de gendarmerie assurent « l’étanchéité » de ce dispositif. Les gestionnaires de réseaux stratégiques et les entreprises sensibles La loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile impose (art. 6) aux exploitants de réseaux stratégiques (eau, électricité, gaz, communication électronique) de prévoir les mesures nécessaires au maintien de la satisfaction des besoins prioritaires de la population lors des situations de crise. Les entreprises présentant par leur activité des risques industriels majeurs relèvent quant à elles de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement. Elles ont notamment l’obligation de produire des études de danger comportant les mesures de sauvegarde appropriées. Le rôle du citoyen 9 Le citoyen est le premier responsable de sa propre sécurité. Il doit en effet se préparer à affronter les risques et les menaces par une connaissance effective du danger et des consignes de prévention et de protection. Il doit ainsi être capable de s’intégrer utilement dans l’organisation collective de secours. L’information et la sensibilisation constituent des étapes essentielles de l’éducation du citoyen. L’information doit être précédée d’une formation de base. La généralisation pendant le cursus scolaire, de l’apprentissage des gestes élémentaires de premiers secours et de la formation à l’organisation de la sécurité civile, est indispensable pour atteindre un niveau satisfaisant de mobilisation et permettre à la sécurité civile de devenir effectivement « l’affaire de tous ». Le DDRM participe à l’information préventive du citoyen. Il est indispensable que celui-ci connaisse le signal d’alerte et les consignes de protection à mettre en oeuvre tant il est évident qu’en matière de sécurité civile, l’ignorance engendre le plus souvent des conséquences désastreuses. L’affichage des risques majeurs Chaque maire a l’obligation de réaliser un affichage communal sur les risques encourus dans sa commune. Cette affiche communale devra préciser sous forme de pictogrammes normalisés : tous les risques majeurs identifiés sur sa commune par la préfecture ; les consignes de sauvegarde la fréquence de la radio ayant souscrit une convention de diffusion des messages d’alerte ; l’existence ou non d’un document d’information en mairie. Conclusion Le DDRM inventorie, commune par commune, les risques majeurs auxquels les habitants pourraient être confrontés. Il précise également les mesures de protection et de prévention adoptées par les pouvoirs publics pour y faire face. Il rappelle, enfin, les consignes de comportement que chacun doit adopter si ces risques se réalisent. Ce document est donc la synthèse de l’ensemble des connaissances actuelles dont disposent les différents services de l’Etat. Il permet à chacun, qu’il soit élu, acteur économique ou simple citoyen, de disposer d’une information fiable et d’avoir une vision globale des risques majeurs existants dans le département. C'est aussi un outil permettant au maire de satisfaire à l'une des obligations réglementaires que constitue la réalisation ou l'actualisation de son dossier d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM). Lorsque survient l’événement, c’est la préparation appropriée de tous et l’attitude adaptée de chacun qui constituent les meilleurs atouts pour en limiter les effets et éviter qu’il ne devienne une catastrophe. 10 11