umeurs germinales du testicule

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umeurs germinales du testicule
Recommandations en Onco-Urologie 2013 du CCAFU :
Tumeurs germinales du testicule
X. Durand1, J. Rigaud1, C. Avances1, P. Camparo1, A. Flechon1, T. Murez1, P. Sebe1, S.
Culine2, F. Iborra2, N. Mottet2, P. Coloby2, M. Soulié1 et les membres du CCAFU
1
Membres du CCAFU-OGE (Comité de Cancérologie de l Association Française d Urologie
sous-comité Organes Génitaux Externes et Rétropéritoine)
2
Membres experts du CCAFU-OGE (Comité de Cancérologie de l Association Française
d Urologie sous-comité Organes Génitaux Externes et Rétropéritoine)
Introduction
Ce chapitre ne traitera que des tumeurs germinales du testicule (TGT) qui représentent 90 à 95 %
des tumeurs testiculaires et qui regroupent tumeurs germinales seminomateuses (TGS) et non
séminomateuses (TGNS). Cet article est une mise à jour des recommandations du CCAFU de 2010
[1].
Le cancer du testicule représente 1 à 1,5 % des cancers de l homme, soit en occident, 3 à 10
nouveaux cas/100 000 hommes/an [2]. En France, l incidence est de 4,5 nouveaux cas / 100 000
hommes/an, en croissance de 5,7 % par an entre 1980 et 1999 [3]. Les formes bilatérales synchrone et
asynchrone représentent 1 à 2 %. Le pic de fréquence se situe lors de la troisième décade pour les
TGNS et la quatrième décade pour les TGS qui représentent plus de 50 % des cas [4].
Certains facteurs de risques sont clairement identifiés :
Antécédent de cryptorchidie (risque relatif 5 à 10 fois selon l âge, la date du traitement) ;
Antécédent familial du premier degré de cancer du testicule ;
Tumeur maligne testiculaire ou néoplasie germinale intra tubulaire (NGIT) controlatérales ;
Infertilité ;
Syndrome de Klinefelter (TG extra gonadiques non médiastinales et Tumeur à cellules de Leydig).
Les tumeurs germinales bénéficient d un taux de survie à 5 ans autour de 96 % [5] basé sur une
classification initiale précise, un traitement précoce adapté, une surveillance serrée à même d indiquer
un traitement de rattrapage adéquat.
Recommandations diagnostiques initiales (Tableau 1)
Clinique
Classiquement asymptomatique, la TGT se présente sous forme d une masse scrotale indolore
découverte fortuitement par palpation ou échographique.
Néanmoins, 20 à 27 % des patients présentent une douleur scrotale. Un traumatisme scrotal est
parfois révélateur. Une orchite est révélatrice dans 10 % des cas.
L examen général peut retrouver une gynécomastie dans 7 % des cas, un syndrome de masse
abdominale, un ganglion supra-claviculaire gauche de Troisier dans certaines situations métastatiques.
Marqueurs sériques
Le dosage de 3 marqueurs sériques est systématiquement recommandé avant l orchidectomie,
contribuant au diagnostic et à la classification de la maladie :
alpha f to-protéine (AFP) : produite par la composante vitelline et le carcinome embryonnaire.
L élévation de l AFP (y compris pour une tumeur séminomateuse pure) affirme le diagnostic de
TGNS ;
gonadotrophine chorionique humaine totale (hCG totale) est d expression trophoblastique. Il n y
a pas lieu de doser la sous-unité
de l hCG ;
lactate déshydrogénase (LDH) est proportionnelle au volume tumoral.
Globalement, 51 % des tumeurs sont associés à une élévation des marqueurs. En cas de TGNS,
l AFP est élevée dans 50 à 70 % et l hCG dans 40 à 60 % des cas. Pour les TGS, l hCG est élevée
dans 30 % des cas.
Imagerie scrotale
L échographie scrotale est systématiquement recommandée. Elle possède une sensibilité proche
de 100 % pour le diagnostic positif tissulaire et intra testiculaire d une masse scrotale. Elle explore le
testicule controlatéral, permet sa surveillance. Le risque de développer une seconde tumeur y est
majoré s il existe des micro-calcifications de grade 3.
L imagerie par résonnance magnétique (IRM) scrotale possède une sensibilité et une spécificité
de 95 à 100 %, mais n est pas recommandée. Une lésion multiloculaire hypo-intense en T2, prenant le
contraste de façon inhomogène, avec présence de plages hémorragiques hypo-intense T1, sont des
signes en faveur du caractère malin d une tumeur testiculaire [6].
Imagerie abdomino-pelvienne
La tomodensitomtrie (TDM) abdomino-pelvienne, avec une sensibilité de 70 à 80 % pour
l évaluation lymphonodale rétropéritonéale, est systématiquement recommandée. Sa sensibilité et sa
valeur prédictive négative augmentent avec la taille des ganglions : 8 mm est la limite de positivité de
la maladie métastatique ganglionnaire.
Dans les stades I et II, le taux de sous-stadification est de 25 à 30 % et ne semblent pas être
amélioré par les nouvelles générations de machine.
L IRM abdominale offre des performances semblables à celles de la TDM pour la détection des
adénopathies rétro péritonéales. Elle n est pas recommandée en routine compte-tenu de son coût et
d une disponibilité réduite. Cet examen est utile en cas d allergie aux produits de contraste iodés ou
par la nécessité d une réduction de dose d irradiation.
Imagerie thoracique
La TDM thoracique est l examen le plus sensible pour la détection des métastases pulmonaires ou
des adénopathies médiastinales. Elle est systématiquement recommandée dans le bilan initial.
Tomographie par émission de positons (TEP-TDM au 18FDG)
La TEP-TDM au 18FDG n est pas recommandée dans le bilan de stadification initiale des TGT.
Cet examen est en cours d évaluation dans les TGS stade I [7]. Le tératome n a pas de caractère
hypermétabolique en TEP-TDM.
Autres
La TDM rachidienne, la scintigraphie osseuse ou l échographie hépatique sont indiquées selon le
contexte clinique de la maladie métastatique. La TDM encéphalique ou l IRM encéphalique sont
recommandées en cas de TGNS métastatiques pulmonaires et dans les formes de mauvais pronostic.
Tableau 1. Recommandations du bilan paraclinique initial de stadification de la maladie.
Examens
Recommandations
Grade
Échographie scrotale
Systématique
A
Marqueurs sériques ( FP, hCG totales, LDH)
Systématique
A
TDM Thoraco-Abdomino-Pelvienne
Systématique
A
IRM abdominale
Contre-indications à la TDM
B
TEP TDM
Non recommandée
B
Autres
Fonction du contexte clinique
C
Impact sur l androgénisme et la fertilité
Les anomalies du spermogramme, fréquentes (20 %) chez les patients atteints de cancer du
testicule sont majorées par la chimiothérapie ou la radiothérapie.
Une cryo-préservation de sperme est recommandée avant ou après l orchidectomie, mais avant
toute chimiothérapie ou radiothérapie. Elle a une valeur médico-légale. Deux recueils au CECOS
(Centre d Etudes et de Conservation des
ufs et du Sperme humain) sont généralement suffisants.
Orchidectomie et anatomo-pathologie
Orchidectomie : aspects techniques
L orchidectomie par voie inguinale avec ligature première du cordon à l orifice inguinal profond
est systématiquement recommandée en cas de tumeur testiculaire diagnostiquée. Il s agit d un geste
diagnostique et thérapeutique. La mise en place d une prothèse testiculaire peut être proposée. En cas
de menace vitale par maladie métastatique avancée, la chimiothérapie doit être débutée avant
l orchidectomie.
La chirurgie partielle n est recommandée qu en cas de testicule unique ou d exceptionnelles
tumeurs bilatérales synchrones et avec une fonction endocrine normale. Elle obéit à des règles
techniques précises (abord inguinal) et à des indications restrictives (volume tumoral n excède pas
30 % du volume gonadique, diamètre de la tumeur inférieur à 2 cm et testostéronémie normale) [8].
Elle doit obligatoirement s accompagner de biopsies en territoire sain compte-tenu de la forte
incidence de NGIT associée (environ 80 %). Le patient doit être informé préalablement de la
possibilité d une totalisation peropératoire ou à distance (Niveau de preuve 2b).
Place de la biopsie testiculaire
Testicule tumoral : La biopsie trans-scrotale d une tumeur testiculaire est proscrite. La biopsie, ou
au mieux une chirurgie partielle, par voie inguinale avec examen extemporané peut
exceptionnellement être réalisée en cas de fort doute.
Testicule controlatéral : Les biopsies controlatérales à la recherche de Néoplasie germinale intratesticulaire (NGIT) ne sont pas recommandées en routine mais réservées aux patients à risque (moins
de 40 ans, antécédent de cryptorchidie, volume testiculaire < 12 ml, micro-calcifications de grade 3)
(Niveau de preuve 3). L incidence de NGIT controlatérale est de 9 % et celle des tumeurs
controlatérales métachrones à 2,5 %. Deux prélèvements biopsiques améliorent la sensibilité.
Compte-rendu anatomo-pathologique
Le diagnostic de confirmation et le type de cancer du testicule se fait sur l analyse de la pièce
d orchidectomie. Les caractéristiques macroscopiques : côté, taille du testis, plus grand axe tumoral,
aspect de l épididyme, du cordon et de la vaginale, multifocalité doivent figurer.
Un échantillonnage doit porter sur toutes les zones macroscopiquement suspectes, comportant du
parenchyme sain, l albuginée, l épididyme, (Sections proximale et distale du cordon).
Les caractères microscopiques doivent définir le type histologique selon la classification WHO
2004, l invasion des veines péritumorales, des lymphatiques, l invasion de l albuginée, de la vaginale,
du rete testis, de l épididyme, et du cordon spermatique, la présence de NGIT. L analyse
immunohistochimique est recommandée en cas de doute.
Stadification de la maladie
La stadification de la maladie a pour but d évaluer le statut ganglionnaire du patient, la présence de
métastases viscérales, et d éliminer une maladie métastatique occulte exprimée par la persistance de
marqueurs élevés après l orchidectomie.
Marqueurs sériques postopératoires
La décroissance des marqueurs post-orchidectomie selon leur demi-vie doit être évaluée, par des
dosages poursuivis jusqu à normalisation complète (Demi-vie AFP : 5 à 7 jours ; Demi vie hCG : 2 à 3
jours).
Si la persistance des marqueurs après orchidectomie avec une imagerie normale témoigne de la
présence de micro métastases leur normalisation ne l écarte pas formellement.
Classifications
Différentes classifications ont été proposées en fonction du bilan d extension : la classification
TNM 2009 (Tableau 2) et AJCC (Tableau 3).
Tableau 2 : Classification TNM 2009.
pT
Tumeur primitive - anatomopathologique
pTx
Tumeur primitive non évaluable
pT0
Tumeur primitive non retrouvée (cicatrice histologique sur le spécimen)
pTis
Néoplasie germinale intra tubulaire
pT1
Tumeur limitée Au testicule et à l épididyme sans invasion lympho vasculaire. La tumeur peut envahir l albuginée mais pas la
tunique vaginale
pT2
Tumeur limitée Au testicule et à l épididyme avec invasion lympho vasculaire ou tumeur étendue au delà de l albuginée avec
invasion de la tunique vaginale
pT3
Tumeur envahissant le cordon spermatique avec ou sans invasion lympho vasculaire
pT4
Tumeur envahissant le scrotum avec ou sans invasion lympho vasculaire
N
Ganglions régionaux, classification - clinique
Nx
Ganglions régionaux non évaluables
N0
Absence de métastase lymphonodale
N1
Métastases lymphonodales avec une masse ganglionnaire
dans de grand axe
2cm de grand axe ou multiples ganglions dont aucun
N2
Métastases lymphonodales avec une masse ganglionnaire
aucun 5cm dans de grand axe
2cm mais
N3
Métastases lymphonodales avec une masse ganglionnaire > 5cm de grand axe
pN
Ganglions régionaux, classification anatomo pathologique
pNx
Ganglions régionaux non évaluables
pN0
Absence de métastase lymphonodale
pN1
Métastases lymphonodales avec une masse ganglionnaire
dans de grand axe
2cm
5cm de grand axe ou multiples ganglions dont
2cm de grand axe ou multiples ganglions dont aucun
2cm
pN2
Métastases lymphonodales avec une masse ganglionnaire
aucun 5cm dans de grand axe
pN3
Métastases lymphonodales avec une masse ganglionnaire > 5cm de grand axe
M
Métastases à distance
Mx
Statut métastatique non évaluable
M0
Pas de métastase à distance
M1a
Ganglions hors rétro péritoine et métastases pulmonaires
M1b
Autres sites métastatiques
S
Marqueurs tumoraux sériques
Sx
Marqueurs non disponibles
S0
Marqueurs sous les limites des normales sériques
LDH (U/l)
2cm mais
HCG (mU/ml)
5cm de grand axe ou multiples ganglions dont
AFP (ng/ml)
S1
<1,5N
et
<5000
et
S2
>1,5, <10N
ou
>5000, <50000
ou
>1000, <10000
S3
>10N
ou
>50000
ou
>10000
Tableau 3. Classification AJCC réactualisée en 2009
Stade
T
N
M
S
Stade 0
pTis
N0
M0
S0
Stade I
pT1-4
N0
M0
S0
Stade IA
pT1
N0
M0
S0
Stade IB
pT2-4
N0
M0
S0
Stade IS
pT1-4
N0
M0
S1-3
Stade II
pT1-4
N1-3
M0
Sx
Stade IIA
pT1-4
N1
M0
S0-1
Stade IIB
pT1-4
N2
M0
S0-1
Stade IIC
pT1-4
N3
M0
S0-1
Stade III
pT1-4
N0-3
M1
Sx
Stade IIIA
pT1-4
N0-3
M1a
S0-1
Stade IIIB
pT1-4
N1-3
M0
S2
N0-3
M1a
S2
N1-3
M0
S3
N0-3
M1a
S3
N0-3
M1b
S0-3
Stade IIIC
pT1-4
<1000
Facteurs Pronostiques
Stades I
Pour les TGS stade I : le grand axe tumoral > 4 cm et l invasion du rete testis sont les facteurs
prédictifs de risque métastatique en analyse multivariée rétrospective [9] (Niveau de preuve 2a). Ils
pourraient à l avenir être modifiés à la lumière de données prospectives, intégrant notamment
l invasion lympho-vasculaire aux facteurs de récidive des séminomes I et en remettant en cause la
valeur de l invasion du rete testis [10].
Pour les TGNS de stade I : l invasion des vaisseaux ou lymphatiques intra tumoraux (emboles
vasculaires) est le seul facteur prédictif de récidive en analyse multivariée [11].
Stades métastatiques
Le groupe collaboratif international sur les tumeurs germinales testiculaires (IGCCCG) a établi une
classification des tumeurs métastatiques (Tableau 4) basée sur des facteurs pronostiques cliniques et
biologiques répartissant les séminomes métastatiques en groupe de bon pronostic et de pronostic
intermédiaire et les TGNS en groupes de bon, intermédiaire et mauvais pronostics [12] (Niveau de
preuve 2a).
Tableau 4. Classification pronostique des tumeurs germinales testiculaires métastatiques (IGCCCG).
Groupe de bon pronostic
TGNS (56% des cas)
Tous les critères ci dessous
Survie sans progression à 5 ans 89%
Survie globale à 5 ans 92%
Primitif: testis ou ganglions lombo-aortique et S1 (LDH<1,5N et HCG<5000 et AFP<1000)
et pas de M1b
TGS (90% des cas)
Tous les critères ci dessous
Survie sans progression à 5 ans 82%
Quel que soit le site primitif, AFP normale, quel que soit HCG et LDH, pas de M1b
Survie globale à 5 ans 86%
Groupe de pronostic intermédiaire
TGNS (28% des cas)
Tous les critères ci dessous
Survie sans progression à 5 ans 75%
Survie globale à 5 ans 80%
Primitif: testis ou ganglions lombo-aortique et S2 (LDH 1,5-10N ou HCG 5000-50 000 ou
AFP 1000-10 000) et pas de M1b
TGS (10% des cas)
Tous les critères ci dessous
Survie sans progression à 5 ans 67%
Quel que soit le primitif et quel que soit S et M1b
Survie globale à 5 ans 72%
Groupe de mauvais pronostic
TGNS (16% des cas)
Tous les critères ci dessous
Survie sans progression à 5 ans 41%
Survie globale à 5 ans 48%
Quel que soit le primitif y compris médiastin et M1b et/ou S3 (LDH>10N ou HCG>50 000
ou AFP>10 000)
TGS
Pas de groupe de mauvais pronostic
Recommandations thérapeutiques
Tumeurs germinales séminomateuses de stade I (Tableau 5)
Trois options sont à discuter avec le patient.
Surveillance
La surveillance est basée sur l examen clinique, le dosage des marqueurs sériques et la TDM
Thoraco-Abdomino-Pelvienne (TAP). Le taux global de récidive à 5 ans des TGS de stade I est de
20 % (Niveau de preuve 2b).
Les récidives, compte-tenu de leur faible volume habituel, peuvent relever d une radiothérapie (si
faible volume) ou d une chimiothérapie par BEP [13] (Niveau de preuve 3). Les évolutions
métastatiques des tumeurs surveillées relèvent d une chimiothérapie par 3 ou 4 cycles de BEP en
fonction de la classification pronostique internationale.
Le taux de survie spécifique des séminomes de stade I surveillés est de 97 à 100 %.
Chimiothérapie adjuvante
La chimiothérapie adjuvante recommandée repose sur une cure unique de carboplatine AUC7,
(hors AMM dans cette indication). Il n existe pas de différence significative entre un cycle de
carboplatine AUC7 et une radiothérapie adjuvante (20 Gy, para aortique ou crosse de hockey), en
termes de taux de récidive, de délai de récidive et de survie spécifique avec un recul moyen de 4 ans
[14] (Niveau de preuve 2a). Le taux de récidive est dans les 2 cas de 5 %. Cependant même si la
toxicité aigüe est très faible, les effets secondaires à long terme de cette chimiothérapie ne sont pas
encore connus.
Radiothérapie adjuvante
L irradiation para-aortique exclusive à la dose de 20 Gy est le protocole recommandé. Elle réduit le
taux de récidive à 4 % [15]. La réduction du champ d irradiation en para-aortique exclusif permet une
diminution de la toxicité aiguë et des troubles de la fertilité, mais une faible augmentation du risque de
récidive iliaque. Le taux d effets secondaires sévères à long terme est inférieur à 2 % (Niveau de
preuve 1b) mais avec un risque de second cancer [16]. L irradiation des ganglions supradiaphragmatiques n est pas recommandée.
En raison des effets secondaires à long terme la radiothérapie doit être réservée à des cas
particuliers.
Indications thérapeutiques adaptées au risque
Le risque de métastases infra cliniques des TGS de stade I varie de 6 % à 32 % selon la présence de
facteurs de risque (Niveau de preuve 2a).
Le traitement par chimiothérapie à base de platine permet une réduction du taux de récidive à
3,3 % pour les séminomes de stade I avec 2 facteurs de risque (invasion du rete testis et taille > 4 cm)
[17] (Niveau de preuve 3).
Cependant l attitude d adaptation thérapeutique au risque ne possède pas de niveau de preuve
suffisant pour être systématiquement recommandé.
La stratégie thérapeutique doit être discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) et
avec le patient en l informant de toutes les options thérapeutiques avec la balance bénéfice / effets
indésirables des traitements.
Quelle que soit la prise en charge thérapeutique des TGS de stade I, le taux de survie globale est
proche de 100 %.
Tumeurs germinales non-séminomateuses de stade I (Tableau 5)
Trois options sont à discuter avec le patient.
Surveillance
La surveillance comporte : un examen clinique, un dosage des marqueurs tumoraux et une TDM
Thoraco-Abdomino-Pelvienne (TAP). Le taux de récidive des TGNS de stade I surveillées est de 30 %
mais s élève à 50 % pour les TGNS I à haut risque (emboles vasculaires).
Ces récidives se produisent dans 80 % des cas dans les 12 premiers mois du suivi ; et dans 90 %
des cas dans le rétropéritoine [18] (Niveau de preuve 2b). Malgré une surveillance rigoureuse, 11 %
des récidives concernent d importants volumes tumoraux.
Au vu des données de survie spécifique, la surveillance stricte peut être proposée aux TGNS de
stade I sans facteur de risque, si les patients sont compliants et informés du taux de récidive et de la
possibilité de chimiothérapie de rattrapage par BEP.
Chimiothérapie
La chimiothérapie adjuvante recommandée repose sur l administration de 2 cycles de BEP
(bléomyine, étoposide, cisplatine) (Niveau de preuve 3). Chez des patients à haut risque, le taux de
récidive après 2 cures de BEP est de 2,7 % (avec 8 ans de recul moyen) (Niveau de preuve 3)
induisant une faible toxicité à long terme et sans obérer la fertilité des patients [19] (Niveau de preuve
3).
Un cycle unique de BEP diminue le taux de récidive à 3,4 % dans une population de TGNS I à haut
risque (recul moyen de 8 ans) mais ne peut être recommandé actuellement [20].
Le risque de développement lent de tératome rétropéritonéal et de récidive chimio-résistante doit
être intégré dans la décision de traitement (Niveau de preuve 3).
Lymphadénéctomie retropéritonéale (LDNRP) de stadification
La LDNRP doit être limitée à un territoire dit « unilatéral modifié » avec conservation nerveuse
sympathique.
Lors d une LDNRP chez des patients non sélectionnés, 30 % des patients sont pN+ (stade II
pathologique). Les stades II pathologiques nécessitent une chimiothérapie adjuvante par 2 cycles de
BEP si plus de 2 ganglions sont envahis ou si rupture capsulaire. Le taux de récidive est alors réduit de
30 % à 2 % (incluant les tératomes) (Niveau de preuve 2a).
La LDNRP réduit globalement le risque de récidive rétropéritonéale en dessous de 2 % et nécessite
une surveillance plus simple et moins coûteuse que la surveillance primaire (Niveau de preuve 2a).
La voie laparoscopique de LDNRP semble apporter des bénéfices mineurs entre des mains
expertes, mais cette intervention ne peut être considérée comme un outil standard de stadification [21].
Les résultats carcinologiques des séries laparoscopiques sont améliorés par le caractère systématique
de la chimiothérapie adjuvante en cas de pN+ (Niveau de preuve 3).
Indications thérapeutiques adaptées au risque
Le taux de récidive des TGNS de stade I à faible risque est de 20 % et de 50 % pour les TGNS de
stade I à haut risque. Plusieurs études ont montré l efficacité de l adaptation du traitement au risque de
récidive basé sur l invasion tumorale lympho-vasculaire (emboles vasculaires).
Les TGNS de stade I sans invasion tumorale lympho-vasculaire peuvent relever d une surveillance.
Les TGNS de stade I avec invasion tumorale lympho-vasculaire peuvent être traité par chimiothérapie
par 2 cycles de BEP (Fig. 1).
La LDNRP de stadification a aujourd hui une place limitée à quelques situations très particulières
(composante non germinale associée, tératome pur primitif). La survie sans récidive à 2 ans des TGNS
de stade I est significativement augmentée après un cycle unique de BEP par rapport à une LDNRP de
stadification [22] (Niveau de preuve 2a).
La stratégie thérapeutique doit être discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) et
avec le patient en l informant de toutes les options thérapeutiques avec la balance bénéfice / effets
indésirables des traitements.
Quelle que soit la prise en charge thérapeutique des TGNS de stade I, les taux de survie spécifique
et de rémission complète sont autour de 99-100 % [23-25] (Niveau de preuve 3).
Figure 1. Stratégie thérapeutique adaptée au risque de récidive des TGNS de stade 1.
Stade IS (absence de négativation des marqueurs après orchidectomie)
Le stade IS correspond aux patients ayant un taux de marqueurs ne diminuant pas selon la demi-vie
ou ré-augmentant après orchidectomie en l absence de lésions décelables à la TDM TAP. En cas de
LDNRP dans cette circonstance, un stade II pathologique est mis en évidence dans 87 % des cas.
Il semble possible de proposer dans ces cas un traitement comparable à celui d une tumeur
métastatique de bon pronostique (Niveau de preuve 3).
Néoplasie germinale intra-testiculaire (NGIT)
En cas de diagnostic de Néoplasie germinale intra-testiculaire (NGIT) isolée, le traitement de choix
est la radiothérapie scrotale (18 à 20 Gy) [26]. Elle induit une infertilité et parfois un hypogonadisme
qui doit conduire à temporiser en cas de désir de paternité et à un dialogue particulièrement attentif
avec le patient (Niveau de preuve 2a).
Tableau 5. Grades de recommandation de traitement des TGT de stade I
Grade
TGS I
TGNS
I
La surveillance est l option recommandée en cas de compliance du patient
A
La chimiothérapie par 1 cure de carboplatine AUC7 est l option recommandée en
cas d indication de traitement adjuvant
B
La radiothérapie para aortique 20Gy est une option possible en cas d indication de
traitement adjuvant
B
La stratégie de traitement adaptée au risque (invasion lympho vasculaire) ou la
surveillance sans stratification du risque sont des options recommandées
A
En cas de
stratégie
thérapeutique
adaptée au
risque
La surveillance est l option recommandée en cas de
compliance du patient
A
Si les conditions de surveillance rapprochée ne sont
pas réunies, la chimiothérapie adjuvante par 2 cures de
BEP ou la LDNRP de stadification sont des options
recommandées
A
La chimiothérapie adjuvante par 2 cures de BEP est
une option recommandée
A
En cas d inéligibilité à la chimiothérapie, la surveillance
ou la LDNRP de stadification sont des options
recommandées
A
Faible
risque
Haut
risque
(pT2-4)
Tumeurs métastatiques (Tableau 6)
Le traitement des tumeurs germinales testiculaires métastatiques est fonction de l histologie de la
tumeur primitive et du groupe pronostique IGCCCG (International Germ Cell Cancer Collaborative
Group) auquel le patient appartient [12].
TGS métastatiques
Maladie métastatique de faible volume (stade IIA/IIB < 3 cm)
La radiothérapie est le traitement de référence : respectivement 30 et 36 Gy (IIA et IIB<3cm), paraaortique incluant l axe iliaque ipsilatéral, la limite latérale doit excéder de 10 mm la limite tumorale.
La chimiothérapie (3 BEP ou 4EP) est une alternative pour les stades IIB.
Les survies sans récidive à 6 ans pour les stades IIA et IIB sont respectivement de 95 et 89 %. La
survie globale approche 100 %.
TGS métastatiques avancées (IIB > 3 cm-IIC
III)
Les patients ayant un stade IIB avec des ganglions rétropéritoneaux > 3cm et tous les autres
patients métastatiques seront traités par 3 ou 4 cycles de BEP respectivement en fonction du groupe
pronostic de l IGCCCG bon ou intermédiaire.
TGNS métastatiques
TGNS métastatiques de bon pronostic
Le traitement de référence des TGNS de bon pronostic repose sur 3 cycles de BEP (Bleomycine
(B) 30 UI J1-8-15 ; Etoposide (E) 100 mg/m2 J1-5 et Cisplatine (P) 20 mg/m2 J1-5) ou 4 cycles d EP
en cas de contre indication à la bléomycine [27] (Niveau de preuve 2b).
En cas de refus d une chimiothérapie de première intention, chez les patients de stade IIA de bon
pronostic, une LDNRP peut être envisagée suivie d une chimiothérapie adjuvante par 2 cycles de BEP
en cas de présence de plus de 2 ganglions envahis ou de rupture capsulaire de l adénopathie sur la
LDNRP. Ces 2 approches conduisent à un taux de rémission complète de 98 % (Niveau de preuve
2b) [28].
Les rares cas de stade IIA sans élévation de marqueurs peuvent être traités par LDNRP ou
surveillance. Une évaluation biologique et morphologique doit être faite à 6 semaines. La stabilité ou
l augmentation des lésions, à marqueurs toujours normaux, oriente vers la présence d un tératome pur
et donc pour une lymphadénéctomie [29], même s il ne faut pas méconnaitre la possibilité d un
envahissement par un carcinome embryonnaire pur qui ne sécrète pas de marqueurs et dont l évolution
est rapide et nécessite une chimiothérapie première (le PET scan peut permettre de discriminer
tératome et tumeur active).
TGNS métastatiques de pronostic intermédiaire
Les patients atteints d une tumeur de pronostic intermédiaire doivent être traités par 4 cycles de
BEP (Niveau de preuve 1b). En cas de contre-indication à la bléomycine les patients seront traités par
4 cycles de VIP (Etoposide, Ifosfamide, Cisplatine).
TGNS métastatiques de mauvais pronostic
Les patients atteints d une tumeur de mauvais pronostic doivent être traités 4 cycles de BEP, avec
un taux de survie sans progression de 45 à 50 % [30] (Niveau de preuve 1b). Face à la complexité de
la prise ne charge de ces patients, il est recommandé de les orienter au sein de centres spécialisés et de
les inclure dans des essais thérapeutiques (Niveau de preuve 1b).
Évaluation des tumeurs métastatiques en cas de chimiothérapie
En cours de chimiothérapie
Les marqueurs doivent être évalués toutes les semaines en cours de chimiothérapie lorsqu ils sont
élevés et à chaque cycle en cas de normalité.
Pour les tumeurs de mauvais pronostics, la cinétique de décroissance des marqueurs entre J1 et J21
a une valeur pronostique sur la survie. En cas de bonne décroissance des marqueurs les patients
doivent être traités par 4 cycles de BEP. Dans le cas contraire les patients pourraient bénéficier à
l issue du 1er cycle de BEP, d un traitement dose dense (2 cycles de Paclitaxel-BEp + Oxaliplatin puis
2 cycles de Cisplatin, Ifosfamide, Bleomycin) qui améliore significativement la survie sans
progression à 3 ans (59 % vs 48 %) par rapport aux 4 cycles de BEP classique [31].
Après 2 cycles de chimiothérapie, une réévaluation de l imagerie TDM TAP doit être réalisée en
cas de forte suspicion d une chirurgie des masses résiduelles à venir (volume important > 3 cm et/ou
présence de tératome dans la tumeur primitive au diagnostic). Si le taux de marqueurs régresse, la
chimiothérapie doit être poursuivie jusqu à son terme, y compris en cas de croissance morphologique
de la masse tumorale (Niveau de preuve 2a).
En cas d augmentation des marqueurs sous chimiothérapie en général après le 3e ou 4e cycle
(situation extrêmement rare et plus fréquente chez les patients ayant une tumeur de mauvais
pronostic), les patients doivent être orientés vers un centre spécialisé pour la suite de la prise en charge
(Niveau de preuve 3).
En fin de chimiothérapie
Une TDM thoraco-abdomino-pelvienne et les marqueurs sériques doivent être réévalués 3 à 4
semaines après la fin de la chimiothérapie et interprétés selon les critères RECIST 1.1 [32].
La TEP-TDM au 18FDG a montré un intérêt dans le bilan de réévaluation des TGS métastatiques
présentant des masses résiduelles > 3 cm, 4 à 6 semaines après la fin d une chimiothérapie afin de se
déterminer entre une surveillance ou la réalisation d une chirurgie des masses résiduelles (Niveau de
preuve 2b).
La TEP-TDM au 18FDG n a pas de place dans l évaluation des masses résiduelles de TGNS du
fait de l absence de fixation du tératome [33].
Une chimiothérapie de rattrapage est le plus souvent nécessaire en cas de progression de la maladie
(augmentation des marqueurs et maladie diffuse) à l issue de la chimiothérapie de 1re ligne.
Prise en charge des masses résiduelles après chimiothérapie
Tumeurs germinales séminomateuse (TGS)
Les masses résiduelles de TGS doivent faire l objet d une réévaluation biologique et
morphologique (TDM ± TEP-TDM), entre 3 et 6 mois post-chimiothérapie avant éventuelle résection,
leur régression est habituellement retardée [34] (Niveau de preuve 3).
En cas de masse < 3 cm, une surveillance attentive est recommandée, la TEP TDM au 18FDG est
optionnelle (Niveau de preuve 2b).
En cas de masse > 3 cm, il est recommandé de réaliser une TEP-TDM au 18FDG pour apprécier la
présence d une activité métabolique témoin de tissu tumoral actif qui indique une résection par
LDNRP (Fig. 2).
En cas de tumeur active présente lors de la LDNRP, il peut être discuté soit une surveillance, soit
une radiothérapie, soit une chimiothérapie complémentaire. Il n existe pas de standard de
recommandation.
En cas de progression sous chimiothérapie, un traitement pourra être proposé incluant une
chimiothérapie de rattrapage et éventuellement une chirurgie (Niveau de preuve 2b).
Figure 2. Stratégie de prise en charges des TGS métastatiques.
Tumeurs germinales non-séminomateuses (TGNS)
En cas de normalisation des marqueurs, toute masse résiduelle supra-centimétrique (critères
RECIST 1.1), doit faire l objet d une résection chirurgicale 4 à 6 semaines après la fin de la
chimiothérapie [32,35] (Niveau de preuve 2b).
La TEP-TDM au 18FDG n a pas de place dans cette situation [33].
L ensemble des sites métastatiques doit être concerné et, en aucun cas, se limiter à l exérèse des
masses macroscopiquement visibles. Il s agit d une chirurgie régionale, multidisciplinaire, pouvant
nécessiter le sacrifice d organes voisins et des procédures de chirurgie vasculaire dont la fréquence est
liée à la taille de la tumeur et le pronostic IGCCCG de la maladie [36]. La résection concerne
l ensemble du territoire de drainage du testicule concerné et doit être bilatéral en cas d adénopathie en
dehors de ce territoire ou de tumeur active ou de tératome. Une conservation nerveuse doit être
effectuée dans la mesure des possibilités techniques (Niveau de preuve 2a).
La résection de masses résiduelles de TGNS post-chimiothérapie comporte du tissu tumoral actif
dans 10 % des cas, du tératome dans 45 % des cas et de la nécrose dans 45 % des cas. La présence
exclusive de tératome ou de nécrose au sein des masses résiduelles n indique pas de chimiothérapie
complémentaire. La présence de tumeur active au sein des masses indique l administration d une
chimiothérapie à base de cisplatine, seulement en cas de résection incomplète (pour les patients de
mauvais pronostic) ou de proportion de carcinome actif > 10 % dans le curage [35] (Niveau de
preuve 3). Le pronostic est très détérioré en cas de tissu tumoral actif retrouvé dans les masses
résiduelles après une seconde, voire une troisième ligne de chimiothérapie et n est pas amélioré par
une nouvelle chimiothérapie postopératoire.
Tableau 6. Grades de recommandations des traitements des TGT métastatiques.
TGT IIA/IIB
TGS
TGNS
TGT
IIC
TGNS
La radiothérapie est le traitement initial recommandé. Une chimiothérapie peut être
administrée en traitement de sauvetage selon le schéma du groupe IGCCCG
correspondant
A
Au stade IIB la chimiothérapie (3 BEP ou 4 EP) est une option recommandée
B
En cas de marqueurs élevés, une chimiothérapie selon le groupe IGCCCG
correspondant est recommandée
A
En cas de marqueurs négatifs, une histologie par LDNRP ou une biopsie peut être
obtenue. Une nouvelle stadification peut être réalisée à 6 semaines avant décision
finale de traitement
B
Bon pronostic IGCCCG : 3 cures de BEP, ou 4 EP en cas de contre-indication, sont
recommandées
A
Pronostic intermédiaire IGCCCG : 4 cures de BEP, ou 4 VIP en cas de contreindication, sont recommandées
A
Mauvais pronostic IGCCCG
A
Bonne décroissance des marqueurs : 4 BEP
Mauvaise décroissance : 1 BEP 2 T BEP oxaliplatine -2 CDDP IFO Bléo
La résection de toute masse résiduelle visible (ganglionnaire > 1cm) après
A
chimiothérapie est recommandée en cas de normalisation des marqueurs
TGS
La chimiothérapie, selon les mêmes principes que pour les TGNS est
recommandée :
A
Bon pronostic : 3 BEP ou 4 EP
Pronostic intermédiaire : 4 BEP ou 4 VIP
Pas de TGS de mauvais pronostic
En cas de masse < 3cm, une surveillance attentive est recommandée
A
En cas de masse > 3 cm, une résection des masses résiduelles est recommandée
en cas de fixation à la TEP-TDM au 18FDG
A
Récidives tumorales après chimiothérapie ou maladie réfractaire à la chimiothérapie
Les patients en récidive doivent être classés selon la classification internationale des patients en
rechute, répartis en 5 groupes [37]. La prise en charge d une récidive tumorale après chimiothérapie
ou maladie réfractaire à la chimiothérapie repose sur la chimiothérapie de rattrapage.
Plusieurs combinaisons de chimiothérapie sont indiquées (4 PEI/VIP : cisplatine, etoposide,
isofosfamide ; 4 TIP : cisplatine, isofosfamide, paclitaxel (hors AMM) ; 4 VeIP : vinblastine,
isofosfamide, cisplatine) qui conduisent à un taux de rémission à long terme de 15 à 50 % [38,39]
(Niveau de preuve 2b) selon des facteurs pronostiques identifiés : localisation et histologie de la
tumeur primitive, réponse à la première ligne de traitement, durée de la rémission, taux des marqueurs
à la récidive [37] (Niveau de preuve 2b).
La chimiothérapie intensive n a pas prouvé de supériorité par rapport à un traitement de rattrapage
dans les études de phase III déjà réalisée dans cette situation. L analyse rétrospective semblerait
montrer une amélioration de la survie dans tous les sous-groupes pronostiques [40]. Le paclitaxel (hors
AMM) et la gemcitabine ont prouvé une efficacité dans le traitement de maladie réfractaire par une
action synergique avec le cisplatine [41] (Niveau de preuve 2b).
Récidives tardives
Les récidives tardives sont définies comme toute forme de récidive survenant plus de 2 ans après
une chimiothérapie initialement efficace pour une maladie métastatique.
Le traitement de référence est chirurgical avec une résection de toutes les lésions identifiées, quel
que soit le taux de marqueurs tumoraux, dans le but d éliminer les récidives de tumeur active, de
tératome ou une seconde tumeur germinale [42] (Niveau de preuve 3).
En cas de lésion non extirpable, des biopsies doivent être réalisées afin d orienter un traitement
systémique de seconde ligne. La chirurgie d exérèse peut être proposée après une chimiothérapie de
sauvetage en cas de réponse au traitement.
En cas de lésion inextirpable, mais localisée, la radiothérapie trouve une indication pour les
séminomes. Une chirurgie de sauvetage des masses résiduelles après chimiothérapie de sauvetage peut
être réalisée 4 à 6 semaines après normalisation ou stabilisation en plateau des marqueurs [43] (Niveau
de preuve 2b).
Suivi après traitement curatif
Actuellement, il n existe aucune étude évaluant la fréquence et le mode de surveillance.
Le choix des examens à réaliser pour le suivi des patients répond à des principes généraux : la
fréquence et la durée des examens de surveillance doivent être adaptées à l histoire naturelle, les
examens doivent explorer les sites de récidives les plus fréquemment concernés et avoir de bonnes
valeurs prédictives.
La majorité des récidives interviennent dans les 2 premières années, cependant la possibilité de
récidives tardives après 5 ans peut justifier une surveillance à long terme. Après LDNRP, les récidives
rétro péritonéales sont rares et la surveillance doit se concentrer sur le thorax. La chimiothérapie et la
radiothérapie accroissent sensiblement le risque de second cancer à long terme.
Une seule étude randomisée a démontré l intérêt de réduire la fréquence de surveillance des
tumeurs germinales non-séminomateuses (TGNS) de stade I, par tomodensitométrie, à 3 et 12 mois la
première année [44]. Pour le reste, il ne s agit que d avis d experts (Tableaux 7, 8, 9).
Tableau 7. Recommandations minimales de suivi pour les TGNS de stade I
TGNS stade I
Surveillance
1re année
2e année
Années 3 à 10
Examen clinique
4 fois
4 fois
1 fois par an
Marqueurs tumoraux
6 fois
4 fois
2 fois la 3e
puis 1 fois par an
TDM Thorax-Abdo-Pelvis
2 fois (M3 M12)
2 fois
1 fois à 3 ans
1 fois à 5 ans
TGNS stade I
Postchimio
LDNRP
1re année
2e année
Années 3 à 10
Examen clinique
4 fois
4 fois
1 fois par an
Marqueurs tumoraux
4 fois
4 fois
1 fois par an
TDM Thorax-Abdo-Pelvis
1 fois
1 fois
1 fois à 5 ans
1° année
2° année
Années 3 à 10
Examen clinique
3 fois
3 fois
1 fois par an
Marqueurs tumoraux
3 fois
3 fois
1 fois par an
TDM Thorax-Abdo-Pelvis
2 fois
2 fois
1 fois (à 5 ans)
Tableau 8. Recommandations minimales de suivi des TGS de stade I.
TGS stade I
Surveillance
TGS stade I
Postchimio
RTE
1re° année
2e° année
Années 3 à 5
Examen clinique
2 fois
2 fois
1 fois par an
Marqueurs tumoraux
2 fois
2 fois
1 fois par an
TDM Thorax-Abdo-Pelvis
1 fois
1 fois
-
Tableau 9. Recommandations minimales de suivi post thérapeutique des TGS et TGNS de stade métastatique en rémission après
chimiothérapie.
1re° année
2e° année
Années 3 à 5
Années 5 à 10
Examen clinique
4 fois
4 fois
2 fois par an
1 fois par an
Marqueurs tumoraux
6 fois
6 fois
2 fois par an
1 fois par an
TDM Thorax-Abdo-Pelvis°
2 fois
2 fois
1fois
-
TDM encéphalique
Si indiqué
Si indiqué
Si indiqué
Si indiqué
°Une TDM abdominale doit être réalisé au moins une fois par an en cas de tératome découvert dans le retropéritoine.
Si l évaluation post chimiothérapie dun séminome métastatique montre une masse résiduelle > 3cm, une TDM appropriée doit être réalisé à 2
mois et 4 mois afin de sassurer de la poursuite de régression. Si disponible, un TEP-FDG peut être réalisée.
Patients souffrant de céphalées, ou tout autre symptôme neurologique central
Tumeurs Germinales du Testicule
Echographie Testiculaire
Marqueurs Sériques : AFP, LDH, HCG total
TDM Thorax-Abdo-Pelvis
Prélèvement de sperme CECOS
Orchidectomie par voie inguinale
Tumeur Germinale
Séminomateuse
Tumeur Germinale
Non Séminomateuse
Stade 1
(N0M0)
Surveillance
Stade 1
(N0M0)
Chimiothérapie :
1 cycle de
Carboplatine
Radiothérapie
Lombo-Aortique
20 Gy
Séminome Stade IIA-IIB (< 3cm)
Radiothérapie Lombo-Aortique +
Iliaque 30-36 Gy
Métastatique
(N+/M+)
Surveillance
(si embole
vasculaire -)
Chimiothérapie :
2 cycles de BEP
(si embole
vasculaire +)
Curage
ganglionnaire de
stadification
Séminome > IIB et TGNS :
Chimiothérapie
- Bon Pronostic : 3 cycles de BEP
- Pronostic Intermédiaire : 4 cycles de BEP
- Mauvais Pronostic : Chimiothérapie adaptée à
la décroissance des marqueurs
Masses Résiduelles
TDM Thorax-Abdo-Pelvis
Marqueurs Normaux
Tumeur Germinale
Séminomateuse
Tumeur Germinale
Non Séminomateuse
Masse < 3cm
Masse > 3cm
Masse < 1cm
Masse > 1cm
Surveillance
PET-Scan
Surveillance
Curage
ganglionnaire
PET-Scan
Négatif
PET-Scan
Positif
Surveillance
Curage
ganglionnaire
Figure 3. Grandes lignes non exhaustives de la prise en charge des cancers du testicule
(« minimum requis »).
Liens d intérêts
X. Durand : Essais cliniques : en qualité d investigateur principal, coordonnateur ou
expérimentateur principal (Pierre Fabre) ; Essais cliniques : en qualité de co-investigateur,
expérimentateur non principal, collaborateur à l étude (Ipsen, Takeda) ; Conférences : invitations en
qualité d intervenant (Sanofi, Janssen) ; Conférences : invitations en qualité d auditeur - frais de
déplacement et d hébergement pris en charge par une entreprise (Astellas).
J. Rigaud : Essais cliniques : en qualité d investigateur principal, coordonnateur ou
expérimentateur principal (Ligue Contre le Cancer INNATE PHARMA) ; Essais cliniques : en qualité
de co-investigateur, expérimentateur non principal, collaborateur à l étude (Ipsen, Pfizer, Baxter, Lilly,
Astellas, Takeda, Grunenthal) ; Interventions ponctuelles : rapports d expertise(INCA) ; Interventions
ponctuelles : activités de conseil (Intuitive Surgical) ; Conférences : invitations en qualité
d intervenant (Novartis, Ipsen, Takeda, GSK, AstraZeneca, Astellas, Intuitive Surgical) ;
Conférences : invitations en qualité d auditeur - frais de déplacement et d hébergement pris en charge
par une entreprise (Pierre Fabre, Ipsen, Takeda, Sanofi, Astellas, Grunenthal, Intuitive Surgical).
C. Avances
P. Camparo
A. Flechon a déclaré n avoir aucun lien d intérêts pour cet article.
T. Murez : Interventions ponctuelles : rapports d expertise (Janssen) ; Conférences : invitations en
qualité d intervenant (Sanofi) ; Conférences : invitations en qualité d auditeur - frais de déplacement et
d hébergement pris en charge par une entreprise (Janssen, Zambon, Ferring, Astellas, Ipsen, Takeda,
Pfizer, GSK).
P. Sebe a déclaré n avoir aucun lien d intérêts pour cet article.
S. Culine
F. Iborra
N. Mottet
P. Coloby
M. Soulié : Essais cliniques : en qualité de co-investigateur, expérimentateur non principal,
collaborateur à l étude (AFU-GETUG 20 - Ganglion sentinelle dans le CaP) ; Interventions
ponctuelles : rapports d expertise (HAS et INCa) ; Interventions ponctuelles : activités de conseil
(Boards Ferring, Sanofi, Janssen) ; Conférences : invitations en qualité d intervenant (Réunions et
symposiums scientifiques Astellas, GSK, Ipsen, Janssen, Pierre Fabre, Novartis, Sanofi, Takeda,
Zambon) ; Conférences : invitations en qualité d auditeur - frais de déplacement et d hébergement pris
en charge par une entreprise [ASCO-GU (IPSEN), EAU (FERRING), AUA (JANSSEN), AFU (Pierre
FABRE)].
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