Le cahier des charges - format : PDF - 0,06 Mb
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PREFET DE TARN-et-GARONNE CAHIER DES CHARGES Pour la création de 10 places de maison relais en TARN-et-GARONNE DESCRIPTIF DU PROJET NATURE PUBLIC TERRITOIRE Maison relais Personnes en situation de précarité et en grande exclusion TARN-et-GARONNE PRÉAMBULE Le présent document, annexé à l’avis d’appel à candidature relatif à la création de 10 places de maison relais, constitue le cahier des charges auquel les dossiers de candidature doivent se conformer. 1 - LE CADRE REGLEMENTAIRE Le cadre règlementaire des maisons relais s’inscrit dans plusieurs documents dont les principaux sont les suivants : la circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais, la note d’information n° DGAS/DGUHC/PIA/IUH1/2005/189 du 13 avril 2005 relative à la mise en œuvre du programme 2005 maisons-relais /pensions de famille, la circulaire n°2006-45 du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales, le rapport de la Mission d’appui pour la mise en œuvre du programme de maisons-relais, élaboré par Michel Pélissier, mai 2008, et la circulaire n° DGAS/DGALN/2008/248 du 27 août 2008 relative à la création de maisons-relais. Le dispositif maison relais a été créé en 2002 afin d’accueillir des personnes en situation de grande exclusion. Cet accueil doit permettre une réadaptation des résidents à la vie sociale dans la perspective de leur faire retrouver tous les aspects de la citoyenneté. I:\services\IS\9_BOP_177_Hebgt_Logt_Insertion\16_A12-13_Maisons_relais\8_Appel_à_projets\Maison relais\cahier_des_charges2.doc 1 2 - LES CARACTERISTIQUES 2.1/ Le public susceptible d’être accueilli en maison relais Le public prioritaire présente les caractéristiques suivantes, classées par ordre d'importance : - - - une situation de précarité et de grande exclusion : la personne est sans abri et très isolée socialement, mais son état ne nécessite pas un accompagnement social lourd 1 ; un faible niveau de ressources : la personne est au chômage, allocataire du RSA ou de l'AAH2 une situation d’isolement ou d’exclusion lourde, une situation sociale et psychologique, voire psychiatrique rendant impossible à échéance prévisible l’accès à un logement ordinaire3 ; un parcours ancien au sein de structures d'hébergement d'urgence : la personne a fréquenté de façon répétitive des centres d'hébergement d'urgence ou des centres de stabilisation 4 ; une incapacité - définitive ou temporaire - à vivre en logement individuel autonome ordinaire5. Si l'incapacité est temporaire, la personne a seulement besoin d'un « temps de réadaptation à la vie quotidienne » 6. La durée de cette « période » ne pouvant être estimée de façon précise, il est prévu que la maison-relais offre une solution d'habitat "durable", c'est-à-dire sans limitation de durée, contrairement à d'autres formules d'hébergement telles que l'hébergement d'urgence, l'hébergement de stabilisation ou l'hébergement en CHRS ; un âge relativement élevé : soit plus de 40 ans, l'un des critères retenu pour fixer l'objectif quantitatif en places de maisons-relais de chaque région étant « le nombre de personnes âgées de plus de 40 ans, isolées, allocataires du RSA ou de l'AAH » 7 (ce critère peut faire l’objet d’une dérogation exceptionnelle en fonction de l’évolution des besoins constatés) ; des perspectives d'insertion économique limitées : la personne ne relève pas de structures d'insertion de type CHRS 8, en raison de son âge, de son état de santé ou d'autres éléments. 2.2/ Le type de logement Le type de logement est annoncé dans la circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais, les locaux doivent répondre aux critères suivants : - - - l’immeuble doit comporter au moins 10 logements et pas plus de 25 ; les logements doivent être essentiellement de type 1 ; les logements doivent être équipés pour permettre aux pensionnaires d’avoir un minimum d’autonomie. Dans ces conditions, les logements devront comprendre une salle de douche et un coin cuisine ; la situation de ces logements doit être plutôt en centre-ville ou en centre bourg afin d’être orientés vers la vie de quartier et offrir une liaison aisée avec les services sociaux de secteur ; les logements doivent être situés à proximité des commerces ; 1 Circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais préambule et § 1. Idem, paragraphe 1 ; note d’information du 13 avril 2005, paragraphe 2 ; circulaire 27 août 2008, annexe 2. 3 Circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais I 4 Idem, paragraphe 1. 5 Idem, préambule et paragraphe 1. 6 Idem, préambule. 7 Note d’information n° DGAS/DGUHC/PIA/IUH1/2005/189 du 13 avril 2005 relative à la mise en œuvre du programme 2005 maisons-relais-pensions de famille, paragraphe 2. Circulaire n° DGAS/DGALN/2008/248 du 27 août 2008 relative à la création de maisons-relais, annexe 2. 8 Circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais, paragraphe 1. I:\services\IS\9_BOP_177_Hebgt_Logt_Insertion\16_A12-13_Maisons_relais\8_Appel_à_projets\Maison 2 2 relais\cahier_des_charges2.doc - le bâtiment doit comporter des espaces collectifs : salle de réunion ou de télévision, et le cas échéant un jardin ou une cour ; les locaux doivent permettre une bonne articulation entre espaces collectifs et privatifs afin d’assurer la convivialité de la maison-relais. Il peut s’agir d’anciennes grandes maisons individuelles ou de bâtiments pouvant être reconvertis en logements. Si ces places sont envisagées dans du logement ancien, l’opérateur portera une attention particulière à la configuration des locaux en prenant référence au décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du logement décent pris pour l’application de l’article 187 de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. S’il s’agit d’une construction neuve ou dans le cadre d’une rénovation de bâtiment, ces places installées dans du logement neuf devront se conformer à la réglementation en vigueur, soit aux articles R 111-1-1 et suivants du code de la construction et de l’habitation. L’opérateur pourra se rapprocher des services de la direction départementale des territoires afin d’obtenir les informations se rapportant à « l’aide à la pierre ». En outre, il conviendra de s’assurer de l’accessibilité des lieux aux personnes en situation de handicap9 dans les logements neufs 10comme dans les logements anciens11. L’attribution de chaque logement devra faire l’objet d’un contrat entre le résident et le gestionnaire. Ce document permettra de décrire l’identité du résident, les locaux, la localisation géographique, le niveau de prestations et le montant de la redevance mensuelle détaillée avec tous les éléments la composant. À ce contrat, devront être annexés le montant et les modalités de perception de l’APL. 2.3/ Le type d’accompagnement : Pour accompagner les personnes résidentes en maison relais, il est prévu l’emploi d’un (e) hôte (ou d’un couple d’hôtes) dont le rôle primordial est l’animation et la régulation de la vie quotidienne de la maison. De par sa qualification qui peut être diverse, conseiller(ère) en économie sociale et familiale (CESF), assistant(e) de service social, aide médico-psychologique (AMP) ou par leur expérience reconnue dans le champ de l’accueil et de l’insertion des personnes en difficulté, ils doivent être d’abord à l’écoute des pensionnaires en assurant une présence quotidienne. À ce titre, et en plus de l’organisation quotidienne de la vie de la maison-relais, ils doivent : - - définir conjointement avec les résidents les modalités de la vie collective ; animer les espaces et les temps communs à tous les pensionnaires avec un principe de réunion périodique, indispensable à la régulation de la vie de la maison et moment privilégié pour les animations et/ou les activités communes ; faciliter les relations entre les résidents ; savoir être à l’écoute pour pouvoir faire face aux difficultés d’ordre individuel ou collectif ; maintenir, le cas échéant, les contacts avec les services qui ont orienté le pensionnaire vers cette structure ; 9 Circulaire n°DGAS/DGALN/2008/248 du 27 août 2008 relative à la création de maisons relais annexe1 §2 Article R 111-18-3 du code de la construction et de l’habitation 11 Article R 111-18-10 du code de construction et de l’habitation 10 I:\services\IS\9_BOP_177_Hebgt_Logt_Insertion\16_A12-13_Maisons_relais\8_Appel_à_projets\Maison relais\cahier_des_charges2.doc 3 - organiser les liens avec l’environnement local de la maison-relais : mairie, services sanitaires et sociaux, équipements publics, structures d’animation et de loisirs ainsi que le voisinage de la maison-relais, afin d’ouvrir la structure au tissu social de proximité. Enfin, l’hôte (ou le couple d’hôtes) peut également avoir en charge, en liaison avec l’association gestionnaire, des tâches de gestion locative quotidienne parmi lesquelles : l’accueil des nouveaux pensionnaires, la surveillance et le maintien du bon entretien des logements et des espaces collectifs, la perception de la redevance et, le cas échéant, le suivi des plans d’apurement des dettes locatives et le respect du règlement intérieur. Compte tenu du rôle de l’hôte (ou du couple d’hôtes) et de l’ensemble de ses tâches, il n’est pas envisageable que son temps de travail journalier soit inférieur à la demi-journée12. 2.4/ Le fonctionnement 2.4.1 : Afin de mieux accueillir et mieux orienter vers le logement, l’Etat a installé dans chaque département le service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) (réf : circulaire du 8 avril 2010). Aussi, au préalable à l’entrée en maison relais, un projet d’orientation doit être soumis à l’avis de la commission du S.I.A.O, sur la base d’une évaluation sociale. En cas de refus d’une admission par le responsable de la maison relais, celui-ci devra motiver sa décision auprès du SIAO. 2.4.2 : La maison relais doit être considérée comme une catégorie particulière de résidence sociale.13 A ce titre, son fonctionnement doit se conformer aux dispositions de la réglementation en vigueur : mise en place d’un projet social14, d’un conseil de concertation (article L633-4 du code de la construction et de l’habitation) et d’un règlement intérieur. 2.4.3 : Le projet social doit être préparé en amont du projet de création. Il doit permettre une démarche partenariale entre les acteurs concernés pour tenir compte des caractéristiques des publics accueillis. Le projet social doit viser à l’intégration de la structure dans son environnement de proximité et faciliter l’articulation avec les acteurs locaux. Il définit les publics à accueillir et leurs besoins en prenant en compte autant que possible, des profils et des parcours suffisamment variés pour dynamiser la vie sociale de l’établissement et favoriser son ouverture vers l’extérieur. Les personnes accueillies n’ont pas nécessairement besoin d’un accompagnement social particulier et peuvent continuer à être suivies par le service social ou médico-social qui les a orientées vers la maison relais. Dans ce cas, tout partenariat avec les services sociaux sera formalisé. Il en sera de même avec le secteur ou l’inter-secteur psychiatrique. 2.4.4 : Une fiche de poste précisera les fonctions de l’hôte dans la maison relais. 12 Circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais II Circulaire du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales 3°§ du 2b 14 Précisé au II de la circulaire DGAS/SDA n° 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons-relais 13 I:\services\IS\9_BOP_177_Hebgt_Logt_Insertion\16_A12-13_Maisons_relais\8_Appel_à_projets\Maison relais\cahier_des_charges2.doc 4 4. CADRAGE BUDGETAIRE L’Etat participe au financement de la maison relais (base actuelle de 16 €/jour/par place) dans le cadre d’une demande de subvention déposée sous forme d’un dossier COSA cerfa n°12156-03, téléchargeable sur le site : http://vosdroits.servicepublic.fr/associations/R1271.xhtml. Le projet peut faire l’objet d’un cofinancement. A ce titre, l’association ou l’organisme gestionnaire contactera les acteurs publics et privés susceptibles de pouvoir participer au projet (CAF, MSA, collectivités locales….). Toute demande d’aide au financement à l’investissement peut être déposée auprès des collectivités gestionnaires, par délégation, des aides à la pierre (Grand Montauban Communauté d’Agglomération ou Conseil Général). Afin de s’assurer de la viabilité financière du projet, il est souhaitable, s’il n’est pas envisagé en extension d’une maison relais en activité, qu’il soit adossé à un autre dispositif social. Enfin, le porteur de projet s’engage à établir tous les bilans demandés par les services de l’Etat. 5. DELAI DE MISE EN OEUVRE Prévision d’ouverture des places le 1er septembre 2014. I:\services\IS\9_BOP_177_Hebgt_Logt_Insertion\16_A12-13_Maisons_relais\8_Appel_à_projets\Maison relais\cahier_des_charges2.doc 5