Optimiser la rémunération du dirigeant
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Optimiser la rémunération du dirigeant
5 LES FICHES TECHNIQUES Optimiser la rémunération du dirigeant Au travers de cette rubrique, nous souhaitons vous présenter des méthodes, des supports et des outils dédiés aux PME et à leurs dirigeants. La Boîte à outils des Cahiers Techniques de la CGPME ne se substitue à aucun conseil et a pour seule ambition de vous apporter les prémices de solutions, des rudiments de gestion, des axes et des méthodes de réflexion pour diriger votre entreprise et pérenniser son activité. Obtenir le revenu disponible maximum au moindre coût fiscal et social est une stratégie communément adoptée et bien légitime, mais…il est nécessaire de combiner cet objectif à deux autres nécessités : préserver ses droits en matière de prévoyance et améliorer ses droits à la retraite. Cela s’avère d’autant plus important qu’au sein des cotisations sociales obligatoires, une large part de ce que vous versez n’apporte aucun retour en termes de prestations directes. Votre réflexion doit s’appuyer sur une bonne connaissance et une bonne compréhension de vos besoins, dans un contexte de contraintes juridiques, fiscales et sociales : - Le niveau de rémunération peut conditionner les indemnités journalières, mais aussi les prestations invalidité et décès ; avezvous fixé vos besoins et ceux de votre famille, en matière de prévoyance ? - Les dividendes ne permettent pas la validation des droits à la retraite ; avez-vous intégré la dimension des droits futurs à pension, dans votre raisonnement ? - Le montant du revenu disponible souhaité peut s’avérer supérieur à ce que l’exploitation de votre entreprise peut vous permettre de prélever ; Avez-vous veillé à cet équilibre ? Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, en matière de détermination de la rémunération des dirigeants, c’est l’organe social, approprié qui détermine préalablement à son versement la rémunération du dirigeant pour l’exercice social. D’un point de vue fiscal et social : La rémunération du dirigeant entre en ligne de compte dans la qualification de l’entreprise comme outil de travail ou pas, au regard de l’Impôts de Solidarité sur la Fortune. Si l’entreprise n’est pas considérée comme étant l’outil de travail du dirigeant, au sens fiscal du terme, c’est-à-dire, si la rémunération fixée est trop faible, elle peut faire rentrer la valeur de l’entreprise dans les bases de taxation de cet impôt. La rémunération doit aussi être en adéquation par rapport au travail effectif du dirigeant, pour ne pas courir le risque d’une requalification par l’Administration Fiscale de « rémunération fiscalement abusive ». EN BREF ……………. Optimiser sa rémunération, c’est > Des questions fondamentales dans un environnement de contraintes > Des outils de visualisation, de simulation et de prévision > Une étude et un conseil personnalisés Alliez-vous le savoir-faire d’un expert (expert-comptable, commissaire au compte…) qui saura établir un rapport détaillé. Soyez exigeant sur le conseil et demandez que ce rapport vous soit lu et commenté, afin d’optimiser votre rémunération en adéquation avec vos impératifs, votre profil et celui de votre entreprise. Et révisez vos choix de rémunération régulièrement : le monde bouge, vos projets évoluent : votre conduite doit sans cesse s’adapter ! A l’inverse, une rémunération insuffisante comporte des risques par rapport à la taxation par les caisses de retraite, à l’ouverture des droits à la retraite et à la protection sociale, et la fixation des indemnités journalière en cas de maladie (régime obligatoire et régimes complémentaires). En d’autres termes, vous avez besoin d’une rémunération minimum pour ouvrir ou maintenir vos droits à la retraite et à la protection sociale. Une distinction essentielle : les cotisations productives et les taxes sociales. Nous touchons ici à une différence fondamentale entre les cotisations obligatoires qui constituent la majeure partie des prélèvements sociaux, et les cotisations facultatives. Ces dernières, souscrites dans une pure logique d’assurance, assurent une parfaite proportionnalité entre l’effort contributif et les prestations attendues. Il n’en est rien des prélèvements des régimes obligatoires. En effet, parfois les cotisations versées permettent d’augmenter les prestations, parfois elles ne servent à rien. Il faut donc mesurer les implications de cette situation sur votre stratégie de rémunération, et cibler les cotisations inutiles pour les transformer. Sur le strict plan du retour sur investissement, il ne sert parfois à rien de payer une cotisation au-delà d’un certain montant ou d’un certain plafond puisque la prestation ne pourra dépasser un certain seuil. Il conviendra alors de transformer les cotisations inutiles en les versants à des régimes supplémentaires de retraite et de prévoyance, les possibilités de déduction étant calculées par rapport au niveau de la rémunération perçue. Dans le cas où vous privilégiez le versement de dividendes, vous économiserez des cotisations non productives, mais dans le même temps, vous vous priverez de la possibilité de déduire des cotisations vous permettant d’augmenter vos garanties prévoyance et retraites individuelles. Vous devez faire votre choix en fonction de vos objectifs principaux ! Evaluez vos priorités de dirigeant en tenant compte de votre situation personnelle et de celle de votre entreprise : >vous avez une famille et la couverture de vos proches vous importe ; >vous êtes seul et vous devez pallier d’éventuels arrêts de maladie, en vous assurant une protection d’indemnités journalières ; >vous êtes seul et sans enfants, le capital décès n’est pas forcément utile >vous souhaitez préparer votre retraite, vous opterez pour des solutions permettant d’optimiser votre départ. Retravailler son environnement, modifier ses investissements, la meilleure période pour s’en préoccuper est celle précédant le bilan, ou celle du pré-bilan. Il n’y a pas une solution unique, mais une règle fondamentale : Ne jamais travailler sur des retards, toujours préférer l’anticipation.