Vengeance et prison d`obsidienne

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Vengeance et prison d`obsidienne
Lucie Meral
Vengeance et prison
d’obsidienne
Publié sur Scribay le 05/01/2016
Vengeance et prison d’obsidienne
À propos de l'auteur
Je m'appelle Lucie, j'ai 23 ans, j'écrie régulièrement depuis la 6ème. Mon gout pour
le monde de la fantasy s'est développé pendant mon enfance.
En CM2, mon institutrice construit un projet d'écriture avec la classe, me plongeant
à nouveau dans cet univers merveilleux. En fin d'année, elle nous fera découvrir le
premier volet du "Seigneur des Anneaux", scellant mon avenir: je voulais devenir
écrivain, malgré mes difficultés et mes lacunes que je corrige petit à petit. Je suis en
ce moment sur un projet d'une trilogie fantasy.
Licence
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L'œuvre ne peut être distribuée, modifiée ou exploitée sans autorisation de l'auteur.
Vengeance et prison d’obsidienne
Vengeance et prison d’obsidienne
Uxios, était à même la paroi, les griffes ancrées dans la pierre comme des pieux. Se
dressant de toute sa hauteur, il arqua la gueule lentement, bomba son poitrail avant
de déployer ses titanesques ailes.
-Toi !! Cracha t-il.
Fondant sur le roi, dans un cri de rage, mâchoire grande ouverte, que le monarque
tomba à la renverse, hurla de peur, se cachant derrière ses bras.
-Non ! Hurla Harok en arrivant.
Le dragon pila, grognant, babines relevées.
-Il ne doit pas mourir.
-Il le doit ! Rugit le dragon. Pas après ce qu’il nous a fait !
La bête réussissait temps bien que mal à ne pas combler les quelques centimètres
qui le séparait de sa proie, pour ne pas avaler le « faux » père de sa maîtresse.
-Je sais ce que tu ressens, dit le nain d'une voix forte. Mais Andoras dois aussi avoir
sa vengeance. De nous tous, c’est à elle qu’elle revient de droit.
Le dragon fronça davantage la gueule, sa bave clapotait sur le sol, les gouttes
formant des énormes flaques sur le sol de pierre gris blanc. Les yeux du roi, terrifié,
se posèrent sur la plaie soignée du dragon.
-C’est vrai. Répondit Uxios. Permet moi de le ramener personnellement.
-C’est d’accord, mais il doit être en vie quand tu arriveras à la citée.
-Ne t’en fais pas.
Le prenant dans sa gueule, il le plaça sous sa langue, le plaqua sur le fond avec elle
et reprit son envol.
Krone arriva et demanda.
-Tu penses qu’il tiendra parole ?
-Oui. Aucuns doutes la dessus. Fait replier nos hommes. La citée est déchue.
L’humain va reprendre les rênes pour le moment. Retournons prêt d’elle.
-Oui père.
-Veuille à ce que tout le monde se regroupe à la citée de la rivière. Je dois aller
vérifier quelque chose.
Le roi sut parfaitement se diriger, suivant les couloirs noircis par les flammes. Se
retrouvant rapidement sur le pont en pierre, que l'odeur de chaire brûlée emplissait
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l'air. Il ne put retenir ses larmes lorsqu'il reconnu le cadavre où plutôt le squelette
de son vieil ami. La caverne s'était transformé en véritable four à cause de
l'explosion, faisant alors fondre l'acier qui composait l'armure de Grum, se scindant
aux os. Au moins sa fille pourra venir se recueillir sur son tombeau. Perdre un père
est une chose absolument terrible mais pleurer sur une tombe vide est impensable.
Razal avait suivit son roi sans un bruit fronçant le nez à l'odeur. Harok se retourna et
lui dit:
-Prend le et partons.
Arrivé près de sa monture, il demanda subitement au sorcier:
-Serait-il possible de créer un portail qui nous emmènerait directement à la citée?
-C'est posssssible, mais il demande beaucoup d'énergie.
Harok eut une mine déçue par cette réponse qui pour lui voulait dire "possible mais
non pas aujourd'hui". Cependant Anghnar ajouta:
-La reine a besoin de vous, et cccc'est pour ccccette raison, que je vais tenter
d'ouvrir un passsssage, mais il nous faudra faire très vite.
Les « Sombres Légions » et les nains se replièrent, laissant au sorcier le temps de
prononcer ses incantations. Plusieurs guerriers ennemis furent égorgés, répandant
alors leur sang, puis leurs fumantes entrailles sur de complexe cercles runiques. Un
très long portail fut ouvert et tout le monde, talonna sa monture, pendant que les
dragons piquèrent vers la sortie magique frôlant les cavaliers et les hommes à pied.
Lorsque Harok fut annoncé, que les guerriers défilaient dans la rue principale de la «
Citée des Hommes » en vainqueur, qu'ils furent accueillit par de joyeuses
acclamations. Sur les remparts de la citée, les crieurs avertir l'intérieur de la
montagne et Andoras descendit de ses appartements pour aller les accueillir. Son
cœur battant follement dans sa poitrine, regarda son époux arriver vers elle avec un
grand sourire aux lèvres. Le nain mit pied à terre et alla enlacer son épouse avant de
l'embrasser tendrement. Lorsqu'Andoras se redressa, son sourire disparut, son
regard cherchant quelqu'un dans l'étendu de soldat qui continuait de rentrer,
comme si elle ne voulais pas croire en ce qu'elle avait ressentit plus tôt. Il aurait dû
être aux cotés de Harok, rentrant tout les deux en premiers, serait descendu de selle
et aurait ouvert les bras invitant à une étreinte. Les larmes affluèrent et Andoras se
mordit l'intérieur de la bouche jusqu'à sang pour contenir ses émotions. Razal arriva,
bien amoché, son œil droit ouvert cette fois-ci ; sa cicatrice profonde semblait avoir
mal été guérie. Il n'alla pas la voir et se contenta de lui faire un signe de tête pour la
saluer. Harok donna le collier de Grum à sa femme qui s'écroula en larme dans ses
bras.
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Uxios arriva à la montagne. Attérissant dans sa caverne le roi de sa gueule qui
retomba dans les pièces, roula sur plusieurs mètres pour arriver sur une pierre lisse
et froide. De sa queue, il referma les portes de la salle du trésor, et alla faire face au
roi, qui recouvert de bave se relevait en reprenant ses esprits. Une partie de cachecache commença dans les montagnes d’or, et les recoins des piliers en pierre.
-Où est tu ? Murmurait le dragon. Petit petit petit ; ne soit pas effrayé... je veux
juste te dévorer !
-Tu as juré de me garder en vie, dragon, répondit le roi en changeant d’emplacement
le plus discrètement possible.
-J’ai uniquement juré de te ramener vivant à la citée, ce qui est chose faite.
D’un mouvement aussi rapide que l’aurait été un cobra attaquant sa proie, la tête du
dragon feinta jusqu’au roi pour l’envoyé rouler dans les pièces à plusieurs centaine
de mètre plus loin. Se relevant, ses yeux se posèrent sur une épée, plantée parmi les
trésors.
-Je sssuis tenté de te voir la prendre. Juste pour voir ensuite ton visage se composer
à la vue de ssson inutilité. Siffla Uxios en se rapprochant.
Les yeux du roi ne cessaient de faire des allers et retour entre l’arme et la
menaçante bête qui ajouta.
-Mais je crois que non, notre petit jeu a assez duré.
Prenant l’arme, il la leva et courut vers le dragon en criant. Le repoussant une
ridicule pichenette en plein torse que le roi tomba dos au sol, toussant bruyamment,
sa respiration coupée.
La terrible bête se coucha et contempla sa proie. Pointant une de ses griffes, il lui
entailla profondément le flanc avec le bout et lui dit.
-Apprend misérable humain, que je vais me délecter de chaque seconde de ta
souffrance, de chaque note de tes hurlements, car personne ne pourra te sauver.
Il était prêt à lui transpercer le sternum que Liam arriva et lui hurla.
-Arrête !!
Le dragon suspendu son geste, le roi continuant de crier de douleur. Sortant sa
langue à la manière d’un dragon de komodo, qu’il allongea le cou et alla voir le
paladin de plus prêt.
-Liam, laisse le moi, je t’en prie. Je veux moi-même le tuer.
-Désolé mais Harok est tout juste de retour, et j’ai ordre de l’emmener avec moi.
Grognant, il porta sa griffe à sa gueule et lécha le peu de sang dont la pointe était
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recouverte et dit.
-Quel dommage. Sa mort aurait été exemplaire.
-Nous n’en doutons pas. Mais Andoras veux sa part.
Les prunelles bleues d’Uxios s’illuminèrent et il répondit en reculant.
-Oui, bien sur. Elle est la plus méritante d’entre nous. Embrasse-la pour moi.
-Je n’y manquerais pas mon ami.
Allant chercher le roi, il le releva en le prenant par le bras et regarda la blessure
avant de jeter un coup d’œil au dragon qui dit avant de partir pour la sortie de sa
caverne.
-Il aura un souvenir de moi jusqu’à la fin.
Uxios partit prendre son envol pour ensuite s’envoler haut dans le ciel nuageux.
Liam entouré de plusieurs gardes emmenèrent le roi déchu au plus profond de la
citée.
-Allons, Liam, nous sommes de vieux ami ; je t’en prie ne fait pas ca. Si tu m’aides à
m’échapper je te couvrirais de titres, de trésor et de femme.
-La ferme vieille chouette ! Lui répliqua t-il.
-Liam ! Par les dieux ! Je te couvrirais d’argent, ne soit pas sot ! Liam as-tu oublié
ton serment d’allégeance que tu prononças devant mon père, à mon grand père et
tant de grands hommes avant moi ?
Le plaquant contre un mur, heurtant du même coup la blessure toute fraîche que le
paladin lui dit en le saisissant fermement par le col.
-Les hommes d’antan étaient de grands rois qui œuvraient pour leur peuple, pour
leur patrie, et non pour leur ambition personnelle !
-Et qu’est ce croit tu que j’ai fais en faisant épouser Andoras à ce nain ? Ou plutôt à
cette mine d’or ? Ma citée n’a jamais été aussi riche !
-Et ton peuple crève la faim.
-Et alors ? Les tiers ont toujours croulais sous les impôts et la faim, et je paris que
ceux de cette catin…
Lui retournant une gifle si forte qu’il fit saigner le nez du roi, que Liam lui saisit le
bas du visage et lui cracha.
-On n’insulte certainement pas ma reine en ma présence.
-Ta reine ? Réussit Guéridim à articuler. Mais elle t’a complètement ensorcelé;
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complètement ! Tu iras dans les mondes des ténèbres quand tu mourras.
L’emmenant près Harok, que le monarque déchu fut agenouillé de force. Le roi
contemplait un torrent de lave qui coulait en contrebas de la plate forme où ils se
trouvaient. De roche ou de métal, il n’était pas simple de le savoir. Des sillons en
forme runique étaient profondément gravées et donnaient ainsi des formes carrés
mais harmonieuse. Le nain décida de se retourner et l’examina attentivement.
-J’avais dit « en entier ».
-Le dragon s’est fait une griffe dessus, dit Liam en s’écartant sur le coté gauche.
-Et ceci ? Demanda le nain en désignant le nez en sang.
-Un simple recadrage, répondit le paladin.
-Vous payerez très cher cette gifle, lui dit Géridim.
-Allez y menacez, intervient Harok. Mais vous n’êtes pas en position de vociférer
pareille chose dans cette situation. Déchu, emprisonnez et bientôt, très
bientôt…exécutez.
-Mais mais enfin…
-La ferme ! Lui ordonna Liam.
-Merci ami, coupa Harok, mais je vais mener la chose moi-même.
Harok fit quelques pas en avant et dit.
-Qu’est ce que vous comptiez lui faire ? La faire violer ? Torturer ? Brulée vive ?
Emmurée ? La vendre ? La réduire en esclavage ? Ou quelques-unes de ses choses
en même temps?
-Ah Harok ; en fin de compte, vous n’étiez pas un si bon coup que je ne l’aurais
pensé. Quel dommage ; mais vous étiez incontestablement le plus riche.
-Vous les humains et l’appât du gain. Tous les mêmes. Andoras ne tient décidément
rien de vous, et j’en rends grâce à nos Déesses.
-Mais qu’est ce que vous croyiez ? Tout est toujours une affaire de politique,
d’argent et de femme.
-Vous savez que vous m’avez eut avec Flore.
-Ah Flore, un sacré brin de fille que j’avais dégoté par hasard. Elle avait fait
empoisonner son ancien employeur et l’avais dépouillé de tous ses biens et cela de
manière légale. L’élixir qui lui servait de poison, son fameux parfum manipulateur,
était une pure merveille de la science et de la magie. Quel dommage qu’elle n’est pas
été rousse, vous seriez encore plus tombé dans le panneau.
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Les yeux de Harok se levèrent et regardèrent derrière le vieux roi. Géridim voyant
son expression surpris, décida alors à son tour de se retourner à demi. Andoras
arrivait lentement au bras de Siegfried. L’elfe fronça du nez et demanda doucement:
-Es-tu sur, que tu veux que je te laisse ?
-Oui, Siegfried, je dois affronter cela seule.
-Je te sens encore faible, très faible, cela ne me plait absolument pas.
-Ne t’en fais donc pas. Va donc visiter ta monture. Cela fait longtemps que tu ne lui
as pas rendu visite. Elle sera très heureuse de te voir.
-Je viendrais à nouveau te visiter dans la soirée si tu n’es pas trop fatiguée.
-Oui et je regarderais de plus prêt tes yeux.
Lui prenant la main pour la baiser, il lui dit.
-Je te laisse, je saurais me diriger.
Liam arriva et déclara.
-Je t’accompagne, tu ne connais pas encore suffisamment la citée pour t’y diriger
sans craindre de tomber.
-Merci de votre bon soin.
Le paladin regarda la jeune femme et lui murmura.
-Soit forte.
Lui répondant d’un bref signe de tête, l’elfe et l’homme s’en allèrent pendant
qu’Andoras allait faire face à son destin.
-Ma tendre fille, tu es sauvée, loué soit les dieux ! Déclara Géridim en se levant,
feignant d’être une victime.
La jeune femme s’approcha pâle et tremblante, et viens à quelques centimètre de lui
pour regarder sa blessure. Passant d’abord le bout de ses doigts avec une immense
tendresse que Harok cru qu’elle changeait d’avis sur le sort du roi.
Soudain, elle agrippa fermement la blessure, elle se pencha à son oreille et lui siffla.
-Je ne suis pas ta fille! Martela-t-elle.
-Maudite bâtarde; j'aurais dû te tuer lors de ta venu au monde.
-Mais tu ne l'as pas fait. Tu as tout de suite sut, pourquoi tu devais me garder en vie
; pour m'obliger à me marier, et pour cela tu n'as pas hésité à me chasser de chez
moi, et me prendre l’être qui comptait le plus à mes yeux.
-Il a fallut qu'un enfant de six ans meurt, pour que je te reparle, misérable infamie.
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Lui répondit Géridim.
-Hum, la mort était la meilleure chose qu'il lui soit arrivé. Il n'aurait jamais connu la
putain que tu as engrossée, et qu'il aurait appelé mère, parce que tu l'as
sommairement fait exécuter avant même qu'elle puisse tenir pour la première et
dernière fois, son enfant dans ses bras. Tu l'aurais manipulé, fait de lui ta
marionnette; non cela n'est pas une vie. Ma mère...
-Ta mère pauvre fille, était une femme qui n’avait rien d'une reine. Ses cheveux
étaient trop sombre et ses yeux trop noirs. Une « chienne de rue » aurait sut faire
bien mieux. Au moins, j'aurais eut une femme qui ne se serait pas cacher sous ses
draps, le soir de sa nuit de noce.
Le giflant en prenant soin de le griffer à sang avec ses ongles, elle s'empara à
nouveau de la plaie et lui dit, le visage encore plus en sueur.
-Je te défends, de parler ainsi de ma mère, espèce de chien! Tu n'as fais que...
-Salir le nom de famille que tu portes? Mais c'est mon nom, le nom que je t'ai donné!
Tu l'as sali en t'alliant avec ses raclures de bêtes.
-Raclure dis-tu? Eux au moins, ils portent leurs tripes dans la bataille. Un roi se doit
de mourir à l'épée, mais le sort que je te réserve pour tout le malheur que tu m'as
apporté, est plus approprié. Tu as tué un de mes enfants, mais je suis à nouveau
enceinte. Et pour mon plus grand bonheur, il ne te connaîtra jamais. Pour tout ce que
tu m'as fais subir...je te condamne pour le reste de l'éternité.
Aillant un rire étranglé, il lui répondit.
-Pauvre gamine écervelée, tu n’as aucun pouvoir.
Lui donnant un coup de poing dans sa plaie. Elle lui hurla à plein poumon.
-A cause de toi, scélérat j’ai perdu mon père véritable ! Poison ! Vulgaire carcasse
en putréfaction ! Tu m’as pris mon deuxième paternel. Je n’avais pas connu l’amour
et l’affection du premier et voila que tu me prends à nouveau l’un des êtres les plus
chers à mon cœur ! Tu m'as tout pris...l'amour de ma vie, des amis...mon vrai père,
et je suis sur que tu y est dans la mort de maman. J'ai attendu patiemment, j'ai
enduré la souffrance de voir ceux que j'aimais mourir. Mais tu es là...et je vais te
faire payer.
Reprenant son souffle, la jeune femme essuya maladroitement son visage de la sueur
et enchaîna plus calmement.
-Ton arme ne marchera pas. Nous l’avons trouvée, et il a fallu que mon père se
sacrifie.
-Ton père…ah ! La fille d’un nain. Je savais que tu n’avais pas de cervelle mais pas à
ce point là. Et d'ailleurs en parlant de sacrifice, ton elfe n'est pas mal dans son
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genre. Il a quand même survécu à mes deux tentatives assassinats.
Andoras ne pu en supporter davantage et décida de mettre fin à tout ceci. Plongeant
sa main dans le buste du roi, brisant les cotes, transperçant le poumon. Atteignant le
cœur, elle l'enveloppa délicatement de sa main. Restant d'une impassibilité qui lui
était bien propre, Andoras tira lentement le cœur de son père vers l'entrée de la
plaie. Sectionnant les artères avec ses dents, elle s'éclaboussa de sang. Le corps sans
vie tomba ensuite à terre et elle murmura en montant le cœur à ses lèvres.
-Zbarnougreg.
L'organe se cristallisa, virant au noir onix, s’éclairant par une petite lumière rouge à
chaque battement. Foulant le corps de son pied, celui-ci tomba dans la lave. Restant
jusqu’à la fin, l'enveloppe charnel se consuma et tomba cendre dans l’étang de lave.
La jeune femme ne tenait plus sur ses jambes et c’est une vague de frisson qui fit
réagir Harok qui vint aussitôt la soutenir avant qu’elle ne s’écroule au sol.
Reconduite à sa chambre, elle était en sueur. Lui passant un linge humide sur le
visage, il la débarbouilla du sang, qu'elle prit et serra doucement la main de son mari
avant de dire.
-Ca y est, je suis la dernière descendante de cette lignée maudite.
L’embrassant tendrement, il posa sa main sur la sienne et lui dit:
- Repose-toi.
Elle avait gardé le cœur contre elle, respirant lentement
-Qu'est ce que tu lui as fait?
-Je l'ai condamné à rester pour le reste de l'éternité entre les deux mondes. Il erra
sans fin.
Andoras emporta le cœur dans la salle d'obsidienne et mit le cœur dans une des
alcôves.
-J'espère que tu es en train de souffrir le martyre.
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