Dossiers cliniques : protozoologie
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Dossiers cliniques : protozoologie
31/05/2016 Dossier 1 : énoncé Internat 4ème année Dossiers cliniques : protozoologie Un enfant de 3 ans, n'ayant jamais quitté la métropole, présente des symptômes d'amaigrissement, de dyspepsie, des troubles chroniques du transit avec des épisodes aigus de diarrhées douloureuse et putride. En raison de la couleur mastic des selles, un dosage coprologique des graisses est demandé. Résultat de l'examen biologique: Insuffisance digestive portant sur l'absorption des lipides. Laboratoire de Parasitologie – Faculté de Pharmacie de Lille Dossier 1 : énoncé Un enfant de 3 ans, n'ayant jamais quitté la métropole, présente des symptômes d'amaigrissement, de dyspepsie, des troubles chroniques du transit avec des épisodes aigus de diarrhées douloureuse et putride. En raison de la couleur mastic des selles, un dosage coprologique des graisses est demandé. Questions 1: Quel est le parasite concerné? - Signes d’orientations : jeune âge, diarrhée, aspect des selles, mauvaise absorption des lipides (stéatorrhée) = forte présomption d’une Giardiose à Giardia duodenalis - Pas de voyage (élimine amibiase) => parasite autochtone. Résultat de l'examen biologique: Insuffisance digestive portant sur l'absorption des lipides. Questions 2: Comment confirmer le diagnostic? - Examen parasitologique des selles : observation directe avec Lugol 2% ou sur selle fixé et coloré à l’Hématoxiline ferrique. Recherche des formes végétatives (rare) en cerf volant (si transit très accéléré) et surtout la présence de kystes ovoïdes de 12 µm de diamètre. - Recherche de coproantigènes : efficace (antigènes recherchés dans les selles à l’aide d’anticorps monoclonaux) Questions 3: Quelles sont les conditions probables de la contamination ? - Maladie à transmission féco-orale = péril fécal (mains, eau, aliments souillés par des selles, animale ou humaine, contaminées par les kystes de Giardia) - Les kystes sont résistants, surtout au froid => maladie cosmopolite, contamination possible toute l’année. 1 31/05/2016 Questions 4: Quel va être le traitement? Questions 5: Quels sont les moyens d’éviter une rechute ? - Famille des 5 nitro-imidazolés: métronidazole (Flagyl®) ; enfant de moins de 6 ans : 20mg/kg/jrs pendant 5 à 7 jours - autres de 2ème génération (sauf pendant la grossesse) : Tinidazole, Secnidazole => avantage : prise unique (25-50 mg/kg) - Si le traitement a été bien conduit, la guérison est obtenue chez un sujet immunocompétent. Pour éviter les rechutes ou recontamination : attention à l’eau, crudités, mains sales (lutte contre le péril fécal) - Dans le cas d’un sujet immunodéprimé, Giardia est un opportuniste, le traitement entraîne une amélioration clinique mais le sujet reste porteur du parasite ; les rechutes ultérieures sont donc fréquentes. - il n’y a pas de « prophylaxie secondaire » ou « traitement d’entretien » Dossier 2 : énoncé Dossier 2 : énoncé Jacques V..., 32 ans, agent d'une entreprise de travaux publics, est de retour en France après un séjour de deux ans au Mali et au Niger. Jacques V..., 32 ans, agent d'une entreprise de travaux publics, est de retour en France après un séjour de deux ans au Mali et au Niger. Un mois après ce retour, son médecin traitant sollicite son hospitalisation pour un épisode fébrile brutal, accompagné de douleurs violentes dans l'hypocondre droit, exacerbées à chaque inspiration. Un mois après ce retour, son médecin traitant sollicite son hospitalisation pour un épisode fébrile brutal, accompagné de douleurs violentes dans l'hypocondre droit, exacerbées à chaque inspiration. A l'examen, le patient apparaît très fatigué, de teint pâle et terreux; la température atteint 39,8°C; il souffre de nausées. A l'examen, le patient apparaît très fatigué, de teint pâle et terreux; la température atteint 39,8°C; il souffre de nausées. A l'interrogatoire, on note un paludisme à Plasmodium falciparum sans complication et guéri, sans séquelles, par l’artemether/luméfantrine. De plus le patient déclare avoir eu de fortes diarrhées rougeâtres 2 mois auparavant. A l'interrogatoire, on note un paludisme à Plasmodium falciparum sans complication et guéri, sans séquelles, par l’artemether/luméfantrine. De plus le patient déclare avoir eu de fortes diarrhées rougeâtres 2 mois auparavant. La palpation permet d'observer une hépatomégalie, douloureuse surtout à la percussion. Il n’existe ni ictère, ni ascite, ni splénomégalie, ni œdèmes des membres. La palpation permet d'observer une hépatomégalie, douloureuse surtout à la percussion. Il n’existe ni ictère, ni ascite, ni splénomégalie, ni oedèmes des membres. Le patient n’a pas d’antécédents éthyliques avoués. Le patient n’a pas d’antécédents éthyliques avoués. Dossier 2 : énoncé…suite Bilan biologique : Dossier 2 : énoncé…suite Bilan biologique : Vitesse de Sédimentation 110 mm dans la première heure Vitesse de Sédimentation 110 mm dans la première heure 2-5 mm) hématies 4,5 T/L hématies 4,5 T/L Normal (N: 4,5 – 5,7 T/L) augmentée (N: leucocytes 22,8 G/L leucocytes 22,8 G/L => Hyperleucytose (N : 4 – 10 G/L) polynucléaires neutrophiles 81 % polynucléaires neutrophiles 81 % - 18,47 G/L (N : 2 - 7,5 G/L) polynucléaires éosinophiles 2% polynucléaires éosinophiles 2 % - 0,46 G/L Lymphocytes 13 % Lymphocytes 13 % - 2,96 G/L Normal (N: 1- 4 G/L) Monocytes 4% Monocytes 4 % - 0,91 G/L Normal (N: 0,2 - 1 G/L) transaminases TGO (ASAT) 18 UI/L transaminases TGO 18 UI/L Normal (<35UI/L) transaminases TGP (ALAT) 35 UI/L transaminases TGP 35 UI/L Normal (<45 UI/L) γ GT 40 UI/L γ GT 40 UI/L Normal (<45UI/L) α-foetoprotéine Non décelable par immunoprécipitation α-foetoprotéine Non décelable par immunoprécipitation taux de prothrombine 100 % taux de prothrombine 100 % Normal (N: 0,04 - 0,5 G/L) Normal (N: 70 – 130 %) 2 31/05/2016 Dossier 2 : énoncé…fin Dossier 2 : énoncé…fin Examen parasitologique des selles: consistance normale, aspect microscopique normal des résidus digestifs, pas d’éléments parasitaires. Examen parasitologique des selles: consistance normale, aspect microscopique normal des résidus digestifs, pas d’éléments parasitaires. Explorations complémentaires: rectoscopie: aspect normal de la muqueuse scintigraphie hépatique: présence d’une image lacunaire dans le segment supéro externe du lobe droit échographie hépatique: présence d’une masse arrondie, en partie liquidienne, de 5 cm de diamètre, confirmant la situation précitée ci-dessus Explorations complémentaires: rectoscopie: aspect normal de la muqueuse scintigraphie hépatique: présence d’une image lacunaire dans le segment supéro externe du lobe droit échographie hépatique: présence d’une masse arrondie, en partie liquidienne, de 5 cm de diamètre, confirmant la situation précitée ci-dessus Diagnostics susceptibles d’être évoqués: cirrhose éthylique, abcès d’origine bactérienne, cancer primitif du foie, abcès amibien et kyste hydatique infecté Diagnostics susceptibles d’être évoqués: cirrhose éthylique, abcès d’origine bactérienne, cancer primitif du foie, abcès amibien et kyste hydatique infecté Questions 1: Quels sont les arguments qui orientent le diagnostic ? - Cirrhose éthylique : pas d’antécédents, enzymes proches de la normale => peu probable (normale pour homme adulte: TGO : <35UI/L, TGP : <45 UI/L ; en cas de cirrhose élévation de 10 à 40 %. Gamma GT : homme adulte : <45 UI/L ; en cas de cirrhose alcoolique valeurs normales x2) + TP normale - Cancer primitif du foie : non pas d’α-foetoprotéine décelable - Abcès d’origine bactérienne : suspecté par fièvre, VS élevée, leucocytose, image d’abcès - kyste hydatique infecté : hépatomégalie, douleur, image d’abcès liquidien - Abcès amibien : suspecté par voyage en Afrique, fièvre, douleur, hépatomégalie, VS élevée, image d’abcès liquidien + antécédent diarrhée avec présence de sang dans les selles (« rougeâtre ») => Questions 2: Comment expliquer l'absence d'amibes dans les selles? - Quand une personne ingère des kystes d’ E. histolytica => amibiase infection = prolifération sans signes cliniques (porteur sain, kystes). - Évolution possible en amibiase maladie avec localisation colique (formes histolytica hématophages ; pas de kystes). Pendant cette période possibilité d’essaimage des formes histolytica par voie sanguine vers le foie (+++). - Les amibes des localisations colique et hépatique évolueront désormais de façon indépendante. - Deux possibilités concernant le devenir du réservoir colique 1- amibes (forme minuta) et émission de kystes fécaux 2- les amibes coliques ont disparu (traitement antérieur par amoebicide de contact) ; pas de kystes fécaux le patient correspond à la seconde éventualité il s’agit donc vraisemblablement d’une amibiase hépatique (extra-colique) Questions 3: Quels examens biologiques pourraient confirmer le diagnostic ? - amibiase colique : production d’anticorps spécifiques inconstante, le diagnostic direct sera donc seul utilisé Questions 4: expliquez le mode de contamination probable ; quelles sont les précautions à prendre pour éviter une nouvelle contamination ? Il s’agit d’une contamination féco-orale, l’homme est le seul porteur. - amibiases extra-coliques (hépatique) : production d’anticorps importante et constante ⇒ sérologie : recherche d’anticorps spécifiques (ELISA, agglutination latex) ; c’est la méthode de choix pour confirmer le diagnostic - Lors d’un abcès amibien, les formes histolytica sont généralement localisées au niveau de la paroi de l’abcès, un prélèvement du pus d’abcès a peu de chance de les atteindre ⇒ diagnostic direct aléatoire. Un porteur sain émet des kystes fécaux dont l’ingestion contaminera l’individu sain Les patients en crise d’amibiase colique n’émettent que des formes végétatives très fragiles ⇒ aucun impact épidémiologique Les kystes survivent environ 1 semaine dans les selles (humidité) seulement quelques jours à sec et au soleil ; dans l’eau ils survivront environ 1 mois (ils craignent la chaleur et la sécheresse) 3 31/05/2016 Questions 4: expliquez le mode de contamination probable ; quelles sont les précautions à prendre pour éviter une nouvelle contamination ? Précautions : en région d’endémie - Ne pas boire une eau douteuse ni l’utiliser pour laver fruits ou légumes qui seront mangés crus (ébullition 5 minutes, filtration) ; attention les kystes résistent au chlore. - Préférer les aliments cuits et servis chauds - Pour les fruits et légumes qui seront mangés crus : préférer ceux que l’on pourra éplucher soi-même Dossier 3 : énoncé • Madame M..., âgée de 26 ans, nullipare, consulte pour un retard de règles. Le médecin confirme la grossesse. • Une sérologie de toxoplasmose est réalisée à 11 semaines d'aménorrhée (SA): résultats: recherche d'IgG (technique ELISA) inférieure à 2 UI/mL, recherche des IgM (technique ISAGA) négative (cotation = 0). • Question 1: Pourquoi cet examen sérologique ? Quelle est la signification de ce résultat ? Quelles sont les mesures à prendre ? - Il n’existe pas de traitement chimioprophylaxie. Question 1 : - Pourquoi la sérologie de la toxoplasmose ? Question 1: - Signification des résultats de la sérologie toxoplasmique – obligatoire lors de la déclaration de grossesse – Rappel cinétique des anticorps: IgM et IgA en premier, présence limitée (6 mois à 1 an) puis IgG (plateau à 2 mois, permanent) – à effectuer avant la fin du 3ème mois – ELISA : seuil de positivité > 4UI/mL ; ISAGA : cotation 0 à 12 – arrêté réglementaire (décret d’application N° 92-143, du 14/02/92) Question 1 : - Mesures à prendre ? but: éviter la survenue d’une toxoplasmose acquise de la mère susceptible de provoquer une toxoplasmose congénitale de l’enfant => surveillance et conseils – Conseils : modes de contamination 1- ingestion d’oocystes éliminés par le chat 2- ingestion de viande contenant des kystes viscéraux à bradyzoïtes vivants (le plus fréquent) - Surveillance : toxo acquise asymptomatique, donc surveillance mensuelle de l’apparition des Ig, surtout IgM (sérologie) et modification des IgG – Ici => patiente séronégative, n’a pas fait de toxoplasmose, confirmé par l’absence d’IgM - Conseils 1- Contre l’ingestion d’oocystes – Rappel : délai de maturation (1-5 jours maximum) – Chat dans la maisons : seul jeune chat peut faire toxo, dans ce cas : élimination oocystes 2 semaines • pas de lait cru, pas de viande crue, • changer la caisse et éliminer les déjections journellement, la laver à l ’eau bouillante – Chat à l’extérieur : => risque d’oocystes sur le sol • jardiner avec gants, se laver les mains après – Attention aux aliments qui peuvent être souillés de terre • fruits, légumes à laver et se laver les mains après manipulation 4 31/05/2016 - Conseils - Surveillance : 2- Contre l’ingestion de kystes viscéraux dans la viande – toutes les viandes d’animaux à sang chaud peuvent contenir des « kystes viscéraux » à bradyzoïtes (mammifères, oiseaux) – le mouton est le plus fréquemment porteurs (69 % des ovins > 2 ans) – Mesures efficaces : • congeler pendant 1 semaine avant consommation • ou cuire correctement (section grise et non rose ou rouge) • Sérologies toxoplasmiques toutes les 3 ou 4 semaines • pratiquées par le même laboratoire, mêmes techniques • reprise des sérums anciens pour comparaison (ex: bilan prénuptial) • recherche des IgM par ISAGA => recherche séroconversion • mesure des IgG, comparaison , si augmentation = début de toxoplasmose acquise • + se laver les mains après toute manipulation de viande crue Dossier 3 : énoncé suite… • Signification des résultats • Une surveillance sérologique et des échographies mensuelles (à partir de la 20 SA) sont prescrites : • Bilan biologique de la mère: Date IgG (ELISA) IgM (ISAGA) 15 SA < 2UI/mL négatif 20 SA < 2 UI/mL 12 (positif) 24 SA 400 UI/mL 12 (positif) 29 SA 800 UI/mL 12 (positif) échographie / normale normale normale – À 20 SA : apparition des IgM – à 24 SA: augmentation des IgG et IgM restent positif – => séroconversion toxoplasmique entre 15 et 20 SA • la mère fait une toxoplasmose acquise inapparente • il y a risque de passage transplacentaire (risque assez faible car milieu de grossesse) • => traitement et surveillance accrue => Échographies mensuelles (si toxo congénitale => zones Question 2: signification de ces résultats Dossier 3 : énoncé suite… • A 20 semaines, un traitement à la spiramycine (Rovamycine®) est instauré : 9 MUI/j jusqu'à l'accouchement. hyperéchogènes foie et cerveau, signifient atteinte grave) • Pourquoi prescrire de la spiramycine? – spiramycine (Rovamycine®) antibiotique, traitement de 1ère intention de la toxoplasmose acquise ; avantage: se concentre dans le placenta => on cherche a éviter la transmission fœtale – traitement maintenu jusqu‘à la naissance – surveillance accrue de l’enfant • Question 3: Pourquoi prescrire de la spiramycine 5 31/05/2016 Dossier 3 : énoncé suite… • Pourquoi ponctionner le liquide amniotique ? • A 24 semaines d'aménorrhée, une ponction de liquide amniotique est réalisée. – Permet de savoir si passage transplacentaire et s’orienter vers une toxoplasmose congénitale – Seul prélèvement réalisable sur l’enfant (toujours après la • Question 4: pourquoi cette ponction ? Pourquoi n’est-elle pas réalisée à la 20 SA? quels examens faire sur le liquide amniotique ? quelle est leur signification ? 18ème SA) ; (sang fœtal +++ dangereux: abandonné ) • Pourquoi n’est-elle pas réalisée à la 20 SA? - Toujours réalisée 4 à 6 semaines après la séroconversion : augmente les chances de sortir un résultats positif - Quels examens réaliser sur le liquide amniotique ? - Culture ou PCR positive = passage transplacentaire - rechercher le parasite: • inoculation à la souris (délai long: 30-45 jours) ou ensemencement sur culture de fibroblastes (délai: 4 jours) mais moins sensible • PCR (ADN parasitaire : très sensible et spécifique) • IgM (technique ISAGA) – recherche de modifications biochimiques (augmentation des gamma GT) négatif négatif négatif Question 5: signification de ce bilan ? - gamma GT augmentées => suspicion • Surveillance (Echographies) et changement de traitement : pyriméthamine + sulfadiazine : Malocide® - Adiazine® + acide folinique et en alternance avec rovamycine® ; cures de 3 semaines • les IgG sont d’origine maternelle, disparaissent en 6 mois Bilan de l'enfant après la naissance : 5 jours 200 UI/mL 8 mois 800 UI/mL 2 ans 50 UI/mL - pas de signes oculaires - IgG sans signification, peuvent être les IgG maternelles (passage) – à 5 jours : • Madame M... accouche à 39 semaines d'aménorrhée. IgM (ISAGA) sang maternelles) • Signification du bilan de l’enfant Dossier 3 : énoncé suite… IgG (IFI) - IgM synthétisées par l’enfant (attention aux contaminations de • Si le passage est prouvé il y a risque de toxo congénitale, mais pas de certitude de lésions – recherche d’anticorps anti-toxo Age - Signification ? - Si tout est négatif : on ne change rien : rovamycine® + échographies bilan Clinique normal normal normal – augmentation des IgG à 8 mois signifie toxo récente, par prudence on traitera l’enfant (au début (0 =>8 mois): Rovamycine®; puis dans ce cas: Fansidar®, Malocide®Adiazine® + ac. Folinique => cas atypique car pas d’IgM – à 2 ans, bilan de toxo ancienne – absence de signe oculaire à la naissance (cible privilégiée si toxo congénitale - choriorétinite). – Conclusion : forme inapparente ou infra-clinique : à surveiller plusieurs années (80% des cas de toxoplasmose congénitales) 6 31/05/2016 En résumé… • Toxoplasmose congénitale : quelques chiffres en France … - Séroprévalence chez la femme : 54,3 % (1995) – 37% (2010) - Risque de séroconversion (infection pendant la grossesse) : 1,5 % En résumé… • Toxoplasmose fœtale – Amniocentèse à partir de 18 SA et faite 4 semaines après la date de séroconversion (=> inoculation à la souris, PCR) – Surveillance échographique • Diagnostic négatif : - Risque de transmission materno-fœtale : – Poursuite du traitement par spiramycine et de la surveillance échographique – Bilan clinique et biologique néonatal – Surveillance sérologique postnatal - 1er trimestre : 5% - 2ème trimestre : 30% - 3ème trimestre : >50% - Nombre d’infections congénitales : 1 à 2 / 1000 naissances • Diagnostic positif : – Remplacement de la spiramycine par pyriméthamine + sulfamides, jusqu’à l’accouchement – Surveillance échographique tous les 15 jours – Si anomalies échographiques grave : risque d’interruption de grossesse (dont 80% sont des formes inapparentes ou infra-cliniques) En résumé… • Toxoplasmose du nouveau-né – Bilan clinique : bilan neurologique, examen radiologique du crâne, échographie transfontanellaire, examen du fond d’œil – Recherche du parasite : PCR (ou inoculation à la souris) – Sérologie : recherche d’IgM ou IgA • Diagnostic négatif : – Suivi clinique, neurologique, ophtalmologique – Surveillance sérologique à 1 mois puis tous les 3 mois jusqu’à négativation complète des IgG – Traitement spiramycine (6 mois à 1 an) et toujours surveillance plusieurs années • Diagnostic positif : – Traitement de l’enfant par pyriméthamine + sulfamides – Suivi clinique, neurologique, ophtalmologique 7