Réunion du 1er avril 2004
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Réunion du 1er avril 2004
PROCES VERBAL DE LA REUNION DU CONSEIL DE QUARTIER SAINT-VICTOR DU 1er AVRIL 2004 Salle Paul Pierrotet, Mairie du 5ème arrondissement Début de la séance : 18h30 ; fin de la séance : 20h30 COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER : Docteur Paul HANTZBERG, Président de la COPADEFE M. Jean TIBERI, Maire du 5ème, préside la réunion. Absents : M. Jacques BRUYERE, Délégué 5ème de l’association « Droits du piéton » Mme Bernadette GUESDON, Présidente du Comité Croix Rouge 5ème • LES CONSEILLERS DE QUARTIER 1er collège (élus et personnes qualifiées) : Présents : M. Bertrand MEYNIEUX, Conseiller du 5ème Mme Lyne COHEN-SOLAL, Conseillère de Paris M. Jean-Charles BARDON, Conseiller de Paris M. Elie PICARD, Président de l’association de la Légion d’Honneur Mme Simone SARAIN, Présidente de la Délégation départementale de l’Education nationale Absents : Me Jacques DAUCHEZ, Notaire 2ème collège (représentants associatifs) Présents : M. François LECROART, Délégué 5ème de la Prévention routière M. Olivier MESSAC, représentant de la FCPE M. Pascal COISSAC, Président de l’association « Tous en Seine ! » 3ème collège (habitants et travailleurs du 5ème par ordre de tirage au sort) Présents : Mme Gilberte JOUBERT, rue des Ecoles Mme Isabelle HELMAN, rue Jussieu Mme LE VAGUERESSE, rue de Poissy Absents : M. Pierre GLODINON, rue de Bièvre Dr Claire JACQUELIN, rue des Bernardins Mme Danielle ATTIAS, cité Cardinal Lemoine • LES INVITES M. FRANQUINET, Président de l’EPA Jussieu M. ZULBETY, Directeur de l’EPA Jussieu M. LORIDAN, lieutenant de Police au Commissariat du 5ème Mme LEONELLI, Chef du Bureau chargé de la lutte contre le bruit à la Préfecture de Police M. PRADE, inspecteur de salubrité à la Préfecture de Police 1 M. TIBERI ouvre la séance, remercie toutes les personnes présentes et annonce l’ordre du jour de cette réunion : 1/ information sur l’opération de désamiantage et de rénovation du campus de Jussieu 2/ le bruit 3/ Les questions diverses M. FRANQUINET remercie M. TIBERI d’avoir organisé cette réunion concernant Jussieu. A l’aide d’une vidéo, il présentera différents éléments (comment l’amiante est traitée, …). Ces éléments ont été présentés au Ministère de l’Education nationale, tutelle de l’EPA et à la Mairie de Paris. Il est important, souligne-t-il, que les élus du 5ème, d’une part, et les riverains et habitants du 5ème, d’autre part, soient également informés. M. FRANQUINET ajoute que, pour que l’information soit la plus transparente possible, un bureau d’information ainsi qu’un site Internet ont été mis en place : http://www.epajussieu.fr . M. FRANQUINET commence son exposé à l’aide d’une vidéo. Il explique que l’EPA Jussieu travaille dans un esprit de rénovation des bâtiments. Ceux-ci sont désormais classés. C’est une des contraintes. Trois établissements se partagent le campus : Paris 6, Paris 7 et l’Institut de Physique du Globe. Les travaux ont commencé tardivement. En effet, il a été décidé de conserver les équipes de recherche sur le Campus. Il a donc fallu déménager ces équipes et leur matériel (fragile) dans des bâtiments provisoires construits à cet effet (environ 116.000 m²). Il faut également déménager progressivement Paris 7 et l’Institut de Physique du Globe. Toute une zone a déjà été rénovée et désamiantée (hachurée). Une autre zone est en cours de désamiantage (zone à pois) 2 Il existe toutefois des difficultés : pour déménager l’Institut de Physique du Globe, il faut construire le bâtiment de la rue Cuvier. Or pour construire le bâtiment de la rue Cuvier, il faut d’abord déménager le personnel qui est dans l’ancien bâtiment. La zone de Paris 7 sera aménagée en dernier. Après le dépoussiérage et le déménagement du contenu des locaux, le désamiantage peut démarrer. C'est une opération qui se déroule en plusieurs étapes, chacune nécessitant des techniques, du matériel et des mesures de sécurité spécifiques. Le désamiantage de la première barre, le chantier prototype de Jussieu, a permis d'affiner les méthodes de travail et de prendre en compte certaines difficultés, notamment pour l'évacuation des déchets. L'audit réalisé durant toutes les phases de ce désamiantage a permis de mieux appréhender les opérations dès le départ, et d'adapter les moyens techniques et humains nécessaires. Ce premier chantier a duré en tout 9 mois. Les délais pour le deuxième chantier, dont la surface était 2,5 fois plus importante, ont été globalement maintenus (11 mois pour trois barres). Lors du désamiantage, tout le bâtiment est en dépression. Lorsque l’on se promène à l’intérieur, on est équipé d’une sorte de scaphandre. L’air et l’eau qui sortent du bâtiment sont filtrés et 3 sortent plus propres qu’à l’entrée. Des experts « indépendants » sont envoyés par l’entreprise et par l’EPA pour vérifier que l’on ne dépasse le taux de fibres dans l’air autorisé. Mai 2004 : réhabilitation du secteur ouest du campus de Jussieu Il rentre en désamiantage. L’été dernier, le cabinet d'architecture Reichen et Robert a remporté le concours de rénovation des 18 bâtiments qui forment le secteur ouest du campus de Jussieu d’une surface de 110 000 m² shon. Cette réhabilitation comprend notamment la mise en sécurité du socle et des bâtiments ainsi que leur reconstruction intérieure complète. Elle interviendra à l’issue des déménagements successifs de la totalité des occupants des barres puis du désamiantage de ces dernières. Angle des rues Jussieu et des Fossés Saint-Bernard La rénovation s’achèvera en 2006, sauf pour la partie de l’Institut de Physique du Globe qui s’achèvera en 2009. 4 Concernant le Campus en général : 1- Au niveau de la rue, il est prévu de reculer la façade de l’Université pour créer un passage couvert pour les piétons. Des arbres seront plantés. 2- Deux axes d’entrée sont prévus. Le deuxième se fera par un grand escalier. A côté de ces entrées, deux grandes bibliothèques ouvertes sur la Ville. 3- Un axe de circulation Nord-Sud va organiser la vie des étudiants. Les vents dominants viennent de l’ouest, cet axe protègera les étudiants. Sur le chemin, il y aura une cafétéria. 4- Concernant l’organisation de l’espace (parking, etc.), des réunions de concertation avec la Mairie de Paris ont été organisées. 5 5- Du côté de l’Institut du Monde Arabe, des bâtiments seront construits 6- Concernant les délais, il est difficile de prévoir avec certitude car tous les travaux dépendent les uns des autres. Il n’y aura plus d’amiante au 1er janvier 2008. 7- Concernant l’îlot Cuvier, le bâtiment respecte la volumétrie du Quartier et prend du recul par rapport à la rue et aux propriétés environnantes. Cela donne un plus d’aération au Quartier. Galerie Nord-Sud M. TIBERI remercie M. FRANQUNET et M. ZULBETY, Directeur de l’EPA Jussieu, d’avoir exposé les grandes lignes des aménagements du Campus et souhaite donner la parole aux Conseillers de Quartier et à la salle. M. BARDON souhaite évoquer la rue des Fossés Saint Bernard. Elle comporte des « fossés » assez hideux. M. BARDON rappelle que, suite aux réunions du Conseil de Quartier et aux vœux votés par le Conseil d’arrondissement, il avait été demandé un réaménagement paysager avec la possibilité d’un stationnement pour les riverains, ainsi que l’ouverture aux riverains du parking souterrain de Jussieu. M. ZULBETY confirme que ces demandes exprimées par le Conseil de Quartier et le Conseil d’arrondissement ont bien été prises en compte. En effet, non seulement la façade est reculée mais elle sera de plus composée de bibliothèques ce qui devrait améliorer l’esthétique du quartier. Les aménagements sur les terrains de l’Etat se font en partenariat avec la Ville : certains espaces seront rendus au public (autour). Concernant les parkings, rue des Fossés Saint Bernard, ils bénéficient déjà au Quartier. Certaines places devront être supprimées mais des recherches sont en cours pour les recréer ailleurs. Au sujet de l’accès des riverains au parking souterrain du Campus, une solution est à l’étude : rendre accessible aux riverains l’étage supérieur. Quelques inconvénients se posent. L’entrée et la sortie des véhicule est difficile ; la façade risque d’être moins esthétiques ; cela nécessiterait de piétonniser une partie de la rue Jussieu pour permettre les accès. 6 M. TIBERI explique qu’il suivra avec attention cet aspect. Mme COHEN SOLAL intervient pour poser des questions sur la façade de la rue Jussieu. L’entrée au niveau du métro Jussieu va-t-elle être réhabilitée. Elle rappelle qu’il y a un Musée Minéralogique. Est-il prévu de le mettre ailleurs. M. FRANQUINET explique que le Musée de Minéralogie sera réinstallé. Concernant l’entrée, elle sera rénovée. Toutefois, des œuvres d’art en céramique sont à protéger ce qui complique la tâche. Une concertation a lieu avec le Ministère de la Culture. La difficulté c’est de faire vivre l’Université pendant que les travaux ont lieu. Les étudiants restent. Les laboratoires sont déménagés puis réinstallés. Le matériel est nettoyé. Projet d'entrée rue des Fossés Saint-Bernard Un habitant demande un nettoyage de la Tour. M. ZULBETY explique que plus qu’un nettoyage, la façade sera entièrement refaite même si l’esprit sera sauvegardé. Concernant le secteur Cuvier, M. BARDON souhaiterait savoir si les allées végétalisées seront ouvertes au public après la fermeture de l’Université. M. FRANQUINET explique qu’au niveau de l’Institut de Physique du Globe et de la rue Cuvier, le public pourra y circuler en dehors des horaires d’ouverture du Campus. Un petit parc sera ouvert aux heures d’ouverture. « La Maison Marie Curie deviendra-t-elle un petit Musée public ? Cela ne pourrait-il pas devenir pour le quartier un pôle d’attraction supplémentaire ? » demande M. BARDON. 7 M. ZULBETY explique qu’il sera difficile de la faire visiter. M. FRANQUINET explique que l’EPA n’est chargé que de désamianter et de rénover. Mis à neuf, les bâtiments sont rendus à l’Université qui décide de sa politique scientifique. Une habitante souhaite savoir quelle partie de la rue Cuvier sera piétonnière. Le sens unique de la rue Cuvier sera à revoir, dit-elle. De plus, concernant l’Institut de Physique du Globe, elle s’inquiète que son immeuble, rue Guy de la Brosse, ne soit pénalisé par le futur bâtiment (et sa hauteur). L’Institut de Physique du Globe va-t-il apporter des nuisances aux riverains (ventilation, sonorisation, odeurs). Au sujet de la piétonisation de la rue Jussieu, M. ZULBETY répond que l’EPA ne peut en décider. Toutefois, il est difficile compte tenu des dénivelés de la rue de créer des entrées pour le parking. Des photos concernant l’Institut de Physique du Globe sont montrées. M. TIBERI rappelle que les photos sont souvent séduisantes et qu’il faut être très attentif à la réalité des projets. L’habitante citée précédemment insiste sur la nécessité de revoir le sens unique de la rue Cuvier s’il est créé une rue piétonne. M. TIBERI explique que ce n’est pas l’esprit du projet de faire une rue piétonne. S’il y un problème au niveau de l’entrée des parkings, il est peut-être possible de piétonniser devant mais il ne faut pas s’engager dans un système de piétonisation. Cette habitante s’inquiète du bâtiment de l’Institut de Physique du Globe. Tous les bâtiments de la rue Guy de la Brosse vont être enfermés. Alors qu’ils voient le ciel actuellement, ils verront des barres. Elle souhaite connaître les hauteurs exactes. Concernant l’Institut de Physique du Globe, M. ZULBETY explique qu’à l’inverse le bâtiment de l’Institut de Physique du Globe sera reculé. Il sera un peu surélevé dans la limite autorisée. Il sera à la même hauteur que l’immeuble de la rue Guy de la Brosse mais reculé. M. FRANQUINET propose à cette habitante de se revoir à ce sujet car il est assez technique. M. BARDON souhaite connaître la date du dépôt du permis du chantier. M. ZULBETY répond qu’il n’est pas encore déposé. M. TIBERI explique qu’il est bon que les riverains évoquent les problèmes avant que le permis ne soit déposé, c’est le sens de cette réunion. Il remercie la dame qui est venue signaler ce problème de mitoyenneté. Il sera vigilant concernant ce problème lors de l’étude du permis de construire. M. ZULBETY explique que l’EPA a l’intention de faire une réunion de concertation avec les syndic’ d’immeubles, une fois les études faites. 8 M. TIBERI estime que cette réunion n’est qu’une étape de la concertation. Une autre habitante a entendu parler de la construction d’un restaurant quatre étoiles rue Cuvier. Or, l’EPA n’en a pas parlé dans son projet. M. FRANQUINET répond que ce n’est pas dans sa mission de le faire. M. COISSAC souhaite avoir un aperçu des quais Saint Bernard. M. ZULBETY répond que d’autres aménagements resteront à faire, même s’ils ne relèvent pas de la mission de l’EPA. Certaines parties ne contiennent pas d’amiante. Dans les parties en métal, l’amiante était utilisée pour protéger le métal du feu. Un habitant demande si le mur mitoyen, qui fait 16 mètres, sera remplacé par un bâtiment de 28 mètres. M. ZULBETY avoue ne pas avoir tous les renseignements techniques en mémoire et propose que des informations complémentaires soient apportées ultérieurement. Un habitant demande s’il est utile de construire de nouveaux bâtiments si l’Université paris 7 part. M. TIBERI explique qu’il a signé le plan U3M avec Jack LANG pour que Paris 7 parte, certes, dans le 13ème mais pour que les sites de Paris 6, qui sont éparpillés dans Paris, soient réunis sur le Campus. M. ZULBETY explique que le désamiantage va faire perdre 20.000 m² au Campus. Les deux bâtiments qui seront construits permettent d’en récupérer un peu. Cela permet aussi de faire les opérations « tiroirs » et de respecter les délais de construction. Une habitante demande si tous les bâtiments de la rue Cuvier seront conservés. M. ZULBETY répond que seul le bâtiment principal est conservé. Il y aura un niveau d’étage supplémentaire. Une habitante se plaint de ce que des bâtiments rue Cuvier provisoires deviennent définitifs. Elle ajoute que, rue Cuvier, des cabanons restent en permanence. Cela rend la rue dangereuse. Un habitant demande si sur les Tours de Jussieu, comme sur celle de Paris 7, des œuvres d’art ne pourraient pas prévenir l’accumulation de publicités. M. ZULBETY répond que l’idée est intéressante mais que des problèmes de budget la rendent difficile à appliquer même si elle est à l’étude. Une habitante demande le nom de l’architecte. 9 Pour le projet du secteur Ouest, il s’agit du cabinet d'architecture Reichen et Robert. Le projet de l’îlot Cuvier, c’est l’atelier d’Yves LYON. Près de l’Institut du Monde Arabe, le bâtiment sera des architectes « périphériques ». Un habitant demande si, dans le cadre de la crue centennale, le sous-sol est inondé. M. FRANQUINET répond qu’il est inondable mais que cela a été pris en compte par l’architecte. Tout doit pouvoir être déménagé dans les 24 h. M. TIBERI propose de reporter le deuxième sujet, le bruit, afin de garder un peu de temps pour les éventuelles questions diverses sauf s’il y a une question urgente. Concernant Jussieu, notamment sur le permis de construire, M. TIBERI restera en contact avec l’EPA de Jussieu. Une habitante demande que les bruits de sirènes soient réduits. A New York, une décision en ce sens a été prise. Elle est à méditer. Un représentant du Comité de défense des habitants du 5ème et du 6ème s’inquiète des manifestations sonores très puissantes de l’été. Personne ne leur donne pourtant d’autorisation. M. TIBERI explique être attentif à ce sujet. Mme LEONELLI : les personnes qui organise un tel évènement doivent avoir recours à un acousticien pour ne pas dépasser le volume autorisé. M. TIBERI s’inquiète des dérapages. M. LORIDAN, représentant du Commissariat du 5ème explique que la Police peut-être saisie. Un habitant explique que parfois la Police est même présente. M. TIBERI se demande comment la Police peut agir lors de la fête de la musique, par exemple. La Police peut mesurer le volume du bruit mais pour l’empêcher, c’est une autre chose. Une habitante explique que la fête de la musique est un moment de communion. M. TIBERI est d’accord mais pose la question du 14 juillet. L’habitante estime que le 14 juillet fait partie de ces fêtes importantes. L’habitant cité précédemment explique que les fêtes se multiplient : fête de la musique, d’halloween, de la Saint Patrick, 14 juillet … M. BARDON souhaite que, comme avec les joueurs de Tango, une concertation ait lieu avec les joueurs de Tam-Tam. 10 M. LORIDAN, représentant du Commissariat du 5ème estime qu’il ne faut pas tout autoriser. Des contrôles sont régulièrement faits avec saisie des Tam-Tam. Concernant la rénovation des façades, une habitante demande la législation en vigueur car elle a eu une opposition des bâtiments de France et de la Mairie de Paris. M. TIBERI répond que cela dépend de la nature de l’immeuble, s’il est en chaux ou en pierre. Cela dépend aussi de la position de l’architecte des bâtiments de France (selon des lois de 1913 et 1930). Si c’est en pierre, l’architecte des bâtiments de France a sûrement raison. Toutefois cela mérite plus d’investigation. Il demande une copie de la lettre de l’architecte des Bâtiments de France. 11