aspects physiologiques de la stimulation medullaire a

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aspects physiologiques de la stimulation medullaire a
ASPECTS PHYSIOLOGIQUES DE LA STIMULATION
MEDULLAIRE A VISEE ANTALGIQUE
PHYSIOLOGY OF SPINAL CORD
STIMULATION IN PAIN
F. Lisovoski
Centre du Rachis - CMC Ambroise Paré - 25, Bd Victor Hugo, 92200 Neuilly-sur-Seine
a stimulation cordonale postérieure (SCP) est
devenue un formidable outil thérapeutique destiné aux douleurs rebelles au cours des deux à
trois dernières décades (1, 2). La méthode provient de
la connaissance de la théorie du “gate control” mise en
exergue pour la compréhension et le traitement des
douleurs segmentaires (3). L’idée initiale consistait à
appliquer une stimulation électrique sur les colonnes
dorsales de la moelle épinière, site largement accessible comprenant des fibres afférentes de gros calibre.
Des électrodes de stimulation furent donc appliquées
en situation épidurale postérieure. La théorie du “gate
control” voulait que la stimulation de ce système de
fibres inhibe la transmission de l’information nociceptive au niveau segmentaire, tous types de douleurs
confondus. Toutefois, certains traits de la théorie restaient controversés et les connaissances fragmentaires
tant en ce qui concerne la physiologie que les mécanismes neurochimiques sous-tendant les effets de la
SCP ont finalement modifié le développement et l’objectif de la technique, la réservant à des formes de douleurs parfaitement ciblées.
Quelques auteurs ont rapporté l’intérêt de la technique dans le traitement de certaines composantes de
la douleur purement nociceptive telle que la lombalgie résiduelle après chirurgie du rachis (7). Ce syndrome douloureux complexe faisant intervenir de
multiples paramètres est même devenu l’indication
princeps de la méthode dans certains pays, notamment aux USA mais la plupart des articles concernant
le suivi des patients appareillés dans cette indication
n’ont pas pu rapporté un bénéfice incontestable (811). Force est de constater qu’il n’existe à ce jour
aucun élément permettant d’affirmer le bénéfice
direct de la SCP dans les douleurs nociceptives. En
revanche, des effets indirects peuvent contribuer à l’amélioration de certaines douleurs tels, par exemple,
que la modification du tonus sympathique qui peut
intervenir dans la genèse d’un phénomène douloureux
multifactoriel (12). Tel semble le cas de certaines douleurs ischémiques, à savoir des douleurs associées à
une ischémie tissulaire due à une artériopathie périphérique. Depuis l’article princeps de Cook et coll.
(13), il est reconnu que la SCP réduit effectivement la
douleur d’origine vasculopathique liée à l’athérosclérose ou à la micro ou macro-angiopathie diabétique
(14-15). Les douleurs liées à un vasospasme périphé-
L
L’utilisation de cette technique est désormais surtout
dévolue aux douleurs neuropathiques (1, 4-6).
RACHIS - Vol. 16, n°3, Septembre 2004
165
DOSSIER
Article original
F. Lisovoski
sales. Les neurones des couches plus profondes (IV et
V) sont inhibés, ce fait résultant de l’activation d’un
réseau d’interneurones situé à l’intérieur ou dans l’environnement direct de la substance gélatineuse. Dans
certaines expériences, la ME thoracique a été sectionnée rostralement par rapport au site de SCP. Les
conclusions qui ont pu en être tirées étaient que l’effet
inhibiteur de la SCP était véhiculé via des mécanismes
de localisation exclusivement médullaire (25). Le rôle
d’un mécanisme post-synaptique prenant naissance
dans les couches III-IV de la corne dorsale de la ME
et aboutissant aux noyaux des colonnes dorsales a également largement été discuté, postulant que ces neurones pouvaient être activés de manière antidromique et
participer à la modulation de la transmission de l’information nociceptive dans les colonnes dorsales (26).
Plusieurs auteurs ont affirmé que la SCP créait un bloc
de conduction dans le faisceau spino-thalamique (11,
27, 28). Ce bloc de conduction se révèle en fait peu
probable pour plusieurs raisons :
- la SCP, compte tenu de ses paramètres, n’active pas
les fibres de petit calibre dont le seuil de stimulation
s’avère élevé. Pour les mêmes raisons, il paraît difficile d’admettre que l’effet inhibiteur puisse être en relation avec une activation directe des fibres responsables
du contrôle inhibiteur descendant dans le funiculus
dorso-latéral.
- la simple observation clinique indique que la transmission nociceptive dans la ME n’est manifestement
pas bloquée puisque la douleur aiguë ou la stimulation
douloureuse expérimentale sont préservées (29-31).
- un effet post-stimulation (de durée variable) est observé
ce qui ne pourrait être le cas si un simple effet bloquant
était en jeu.
rique observé dans les conditions pathologiques du
syndrome de Raynaud, de la maladie de Buerger ou
encore la sclérodermie, peuvent ainsi répondre à la
SCP (14-17). Depuis une dizaine d’années, des
auteurs se sont intéressés aux douleurs de l’angor
rebelle (18-21). Cette indication se développe considérablement et, parmi les essais réalisés, la proportion
d’amélioration significative des douleurs angineuses
apparaît particulièrement élevée (80%). Parallèlement
à l’amélioration de la situation douloureuse, il a pu
être montré que la SCP exerçait un effet bénéfique sur
la perfusion myocardique (19-22).
Il peut paraître paradoxal que la SCP puisse apporter
un bénéfice dans des situations pathologiques aussi
différentes que les douleurs d’origine ischémique et
les douleurs neuropathiques mais ce fait semble indiquer que les mécanismes impliqués dans la réduction
de la douleur dans ces deux conditions soient différents (12, 22). Par esprit didactique, nous ne discuterons ici que des mécanismes impliqués dans les douleurs neuropathiques.
Généralités sur la
neurophysiologie de
la stimulation
cordonale postérieure
Nombre d’études expérimentales explorant les mécanismes de la SCP ont été menées durant les années 70.
Toutefois, les modèles expérimentaux utilisés alors ne
répondaient pas toujours aux conditions auxquelles est
appliquée la SCP en thérapeutique humaine (23). Ces
études, même si elles étaient imparfaitement calquées
aux conditions pathologiques humaines, ont permis de
soulever des questions pertinentes lorsque la technique
a été plus tardivement appliquée à des modèles animaux plus proches de la situation humaine.
Des enregistrements unicellulaires ont été réalisés
dans les couches superficielles de la corne dorsale de
la moelle épinière (ME) afin de déterminer comment
des stimulations sensitives périphériques associées à
une SCP chez des chats avec une section des colonnes
dorsales à l’étage thoracique pouvaient influencer
l’activité cellulaire (24). Les neurones de la couche I à
III sont plus volontiers activés par un influx direct
excitateur provenant des collatérales des colonnes dorRACHIS - Vol. 16, n°3, Septembre 2004
La mise en jeu de mécanismes supra-spinaux activés
par des connections spino-bulbaires, spino-corticales
et spino-thalamiques ainsi que de leurs voies respectives de contrôle descendant a été suggérée (32). Pour
des raisons qui paraissent évidentes, les centres supraspinaux sont effectivement intéressés puisque l’activation orthodromique des colonnes dorsales est relayé
par les noyaux des colonnes dorsales et projettent sur
le tronc cérébral, le thalamus et finalement le cortex.
Il apparaît donc plus que vraisemblable que les effets
de la SCP dépendent des mécanismes du “gate
control” activés par un réseau de connections entre le
système lemniscal et les centres de contrôle protubérantiel et bulbaire, le mésencéphale, le thalamus, et
l’hypothalamus d’où les contrôles inhibiteurs descen166
Aspects physiologiques de la stimulation médullaire à visée antalgique
(49-50), les modifications fonctionnelles observées
dans la corne dorsale de la ME s’illustrant par une
augmentation de la sensibilité des neurones et un nombre élevé de décharges spontanées. Ces modifications
fonctionnelles semblent affecter également des neurones non exclusivement dédiés à la transmission de l’information nociceptive (neurones WDR : wide-dynamic range neurons)(51). En effet, la lésion nerveuse
périphérique provoque une accentuation significative
des décharges spontanées des WDR dans le corne dorsale de la ME des animaux allodyniques par rapport
aux animaux non allodyniques (52). La SCP induit,
dans ce cas, une diminution significative à la fois de la
réponse exagérée et de la réponse à long terme chez
les rats allodyniques (52). Ces résultats suggèrent que
la SCP peut exercer une action inhibitrice sur l’hyperexcitabilité des neurones WDR dans la corne dorsale
de la ME diminuant ainsi l’allodynie. En pratique clinique, la suppression de l’activité des neurones WDR
se traduirait non seulement par la réduction de l’allodynie mais également par une diminution de la douleur spontanée.
dants prennent leur origine. Plusieurs publications ont
montré que l’effet inhibiteur de la SCP sur la transmission de l’information nociceptive dans la corne
dorsale de la ME ne pouvait pas être attribuée à une
activation antidromique des colonnes dorsales puisqu’il persistait après des expériences de transsection
réalisées de manière caudale par rapport au site de la
SCP (33-37). Leurs conclusions ont insisté sur le fait
que cet effet inhibiteur impliquait l’activation d’une
boucle supra-spinale faisant intervenir les noyaux des
colonnes dorsales, le raphe médian et le funiculus
dorso-latéral. Le noyau pré-tectal intervient également
de manière très probable dans l’effet de la SCP car la
stimulation des colonnes dorsales entraîne une inhibition à long terme des neurones de la corne dorsale de
la ME (40), inhibition éliminée par la transsection des
colonnes dorsales de manière rostrale au site de stimulation ou par la section du funiculus dorso-latéral.
L’activation d’un circuit supra-spinal apparaît désormais acquis à travers nombre de publications utilisant
des techniques différentes telles que la microdialyse,
le PET-scan et l’expression de c-fos et des protéines de
stress chez le rat soumis à la SCP (39-41).
Le rôle crucial des colonnes dorsales est renforcé par
la nécessité de la perception de paresthésies intéressant la zone douloureuse pour obtenir une amélioration de la douleur. Chez les patients se présentant avec
des signes de désafférentation complète telle qu’une
avulsion du plexus brachial, il s’avère fréquemment
impossible d’obtenir des paresthésies de distribution
adéquate ce qui témoigne d’une dégénérescence complète des fibres des colonnes dorsales. Dans ces cas, il
n’existe pas de substratum anatomique à la SCP qui se
révèle invariablement inefficace. L’explication fonctionnelle de ces paresthésies a été débattu et, en dehors
de l’effet thérapeutique, cette sensation vibratoire ou
de “démangeaison” pourrait être en rapport avec l’activation d’autres systèmes.
Neurophysiologie de la
stimulation
cordonale postérieure
appliquée aux douleurs
neuropathiques
Les modèles utilisés pour les expériences de douleurs
neuropathiques consistent en des lésions. Dans le cas
de la ligature partielle du nerf sciatique (42), l’hypersensibilité à un stimulus normalement non douloureux
observée mime l’allodynie constatée chez les patients
avec une douleur neuropathique et a donc été utilisée
en tant que paramètre de quantification de la symptomatologie neuropathique. D’autres modèles lésionnels
ont été créés (43, 44), donnant des résultats assez comparables avec une proportion variable d’animaux développant une symptomatologie allodynique. Il a été
démontré que sur ce type de modèles animaux, l’effet
clinique de la SCP sur l’allodynie pouvait être enregistré (43-45). Il apparaît clairement que le phénomène allodynique est en relation avec un abaissement de
seuil des fibres A_ (46-48) en état d’hyperexcitabilité
RACHIS - Vol. 16, n°3, Septembre 2004
A la lumière de résultats expérimentaux et de nombreuses observations en clinique humaine, il est probable que l’effet inhibiteur de la SCP constaté dans les
douleurs neuropathiques notamment dans le cadre de
lésions du système nerveux périphérique soit en rapport avec un contrôle inhibiteur exercé sur les neurones WDR de la corne dorsale de la ME dont la sensibilité a été altérée par la lésion nerveuse périphérique.
Une inhibition post-synaptique de ces neurones par
des d’interneurones activés à partir des collatérales des
colonnes dorsales peut également être mise en jeu.
167
F. Lisovoski
Neurochimie de la
stimulation cordonale
postérieure appliquée
aux douleurs
neuropathiques
mission, de multiples paramètres peuvent intervenir et
créer une situation d’adaptation à un phénomène
lésionnel tel qu’un traumatisme nerveux périphérique.
Plusieurs auteurs se sont intéressés au rôle des acides
aminés dans l’effet de la SCP. Certains ont proposé
que la SCP entraînait une libération de GABA (acide
_-amino-butyrique) dans la corne dorsale et que l’inhibition des neurones de la voie spino-thalamique pouvait être annulée par la bicuculline (antagoniste des
récepteurs GABA-A) (59). Des travaux ultérieurs ont
confirmé, par microdyalise, l’augmentation significative de la concentration de GABA dans la corne dorsale, de même que celle d’un autre neurotransmetteur
à effet inhibiteur, la glycine (60, 61). La ligature périphérique du nerf sciatique chez le rat induit une réduction de la libération spontanée de GABA dans la corne
dorsale dans le cas d’une allodynie par rapport à l’animal sain, ce qui traduit un dysfonctionnement du système GABAergique médullaire en rapport direct avec
la lésion nerveuse périphérique (62). Dans la mesure
où le GABA est un neurotransmetteur majeur impliqué dans un rôle inhibiteur pré et post-synaptique des
afférences primaires à la fois pour les fibres de gros
calibre et les fibres de petit calibre non myélinisées
mises en jeu dans la nociception, il est très probable
que l’augmentation de concentration induite par la
SCP soit le témoin d’un rôle important dans son effet
(62, 63). Des études ultérieures ont confirmé ce rôle
en démontrant que l’effet de la SCP était inhibé par
l’administration intra-thécale d’un antagoniste des
récepteurs GABA-B (64).
Des périodes itératives de 30 minutes de SCP peuvent
entraîner des améliorations de la douleur se prolongeant plusieurs heures après l’arrêt de la stimulation.
Cette observation indique l’existence d’un effet à long
terme de l’activation neuronale. Cet effet à long terme
implique des modifications dans le système local de
neurotransmission dans la corne dorsale de la ME ou
le système de régulation supra-spinal. Quels sont les
systèmes de neurotransmission susceptibles d'être
intéressés ?
Les opioïdes
Quelques études se sont intéressées au rôle que pouvait jouer le système opioïde endogène dans l’effet de
la SCP. En règle générale, aucune augmentation significative des endorphines n’a été constatée dans les
dosages dans le LCR lors d’une SCP (53) si ce n’est
dans une seule étude (54). Quoi qu’il en soit, l’effet de
la SCP n’est en aucun cas réversible par la naloxone
(55). Il est de plus bien connu que les premiers syndromes algiques ayant bénéficié de l’effet de la SCP
étaient morphino-résistants. Toutefois, un rapport suggère que la stimulation électrique trans-cutanée dont il
a été dit que son mode d’action se calquait sur celui de
la SCP, pourrait agir via la dynorphine et les récepteurs
kappa, moins sensibles à l’action de la naloxone (56).
Les acides aminés excitateurs (AAEs), glutamate et
aspartate, sont certainement parmi les premiers à jouer
un rôle dans la transmission nociceptive. In vitro, il a
été démontré que la stimulation de la transmission
GABAergique dans la corne dorsale de la ME entraînait une réduction de la libération basale d’AAEs (65).
En outre, des études en microdyalise dans les modèles
de mononeuropathie lésionnelle avec et sans allodynie, ont montré que la libération de GABA et l’activation des récepteurs GABA-B induites par la SCP
appliquée selon des paramètres utilisés cliniquement,
était en mesure d’inhiber la libération de glutamate et
d’aspartate dans la corne dorsale et de supprimer la
transmission de l’information nociceptive. Ainsi, le
développement d’une allodynie après une lésion nerveuse périphérique semble en rapport avec un dysfonctionnement du système GABAergique à l’étage
Les amino-acides et les neuropeptides
Le rôle de la substance P (SP) en tant que neuromodulateur de la transmission nociceptive est maintenant
bien établi (23). Outre son rôle de modulateur de l’excitabilité des neurones de la corne dorsale de la ME, la
SP est également présente dans le contrôle inhibiteur
descendant modulant la transmission de l’information
nociceptive à l’étage médullaire. A la lumière d’expériences menées chez le chat, la SCP augmente très probablement la libération médullaire de SP (57) et les
concentrations de SP détectées dans le LCR ont tendance à augmenter (58). Ces résultats doivent être
considérés avec prudence car en terme de neurotransRACHIS - Vol. 16, n°3, Septembre 2004
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Aspects physiologiques de la stimulation médullaire à visée antalgique
médullaire et la SCP peut agir en restorant la concentration de GABA dans la corne dorsale, exerçant son
effet via les récepteurs GABA-B.
sale de la ME acquièrent un état d’hyperexcitabilité. Il
existe d’autre part une augmentation des concentrations des AAEs en partie liée à un dysfonctionnement
du système GABAergique médullaire. L’un des
aspects de l’effet de la SCP résulte de l’augmentation
de la libération de GABA inhibant ainsi l’effet des
AAEs probablement par l’activation des récepteurs
GABA-B. Un effet similaire est observé au sein d’autres systèmes expliquant l’effet de la SCP sur la libération de glycine, d’adénosine, de SP et de 5-HT.
Enfin, si l’effet segmentaire de la SCP revêt une
importance de premier ordre pour l’analgésie, la libération de SP et de 5-HT provenant probablement des
systèmes descendants indique que l’activation d’un
contrôle supra-spinal tient également sa place dans
l’effet de la SCP.
■
L’adénosine semble également impliquée dans l’effet
de la SCP (66). Une action synergique semble se produire lors de l’activation simultanée des récepteurs
GABA-B et les récepteurs A-1 de l’adénosine. Si ces
récepteurs sont bloqués simultanément, l’effet de la
SCP est totalement inhibé. De plus, des agonistes de
ces deux types de récepteurs peuvent être employés
simultanément pour potentialiser l’effet de la SCP
dans le cas de “non-répondeurs”, les transformant en
“répondeurs”.
En conclusion, dans le cas de douleurs neuropathiques
d’origine périphérique, des neurones de la corne dor-
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