Le bulletin muncipal N°5 - Pierres vivantes - Saint-Ouën-des
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Le bulletin muncipal N°5 - Pierres vivantes - Saint-Ouën-des
St Ouën des Toits Bulletin trimestriel d’information municipale – Septembre/Octobre/Novembre 2009 – N° 5 Les richesses de la pierre Des activités et des hommes Curiosités à découvrir [email protected] Imprimé sur du papier recyclé Ouverture Du lundi au vendredi 8H30 à 12H et 13H30 à 17H30 Sauf le mercredi 9H à 12H et 14H à 19H 02 43 37 73 31 02 43 37 72 23 [email protected] Pour rencontrer le maire ou un adjoint, prendre rendez-vous à la Mairie Écoles La bibliothèque municipale est gratuite et ouverte à tous. Elle est animée par une équipe de bénévoles. : http://biblio.stouen.ifrance.com Ecole publique H. Chantrel (maternelle) : Allée des bosquets Ecole publique H. Chantrel (primaire) : 19 rue du Maine Directrice : Aurélie DEDELOT : [email protected] : www.ecolehenrichantrel.com Pour les inscriptions : s’adresser à l’école. Ecole privée Ste Thérèse (maternelle et primaire) : 2-4 impasse des géraniums Directrice : Corinne BRESSON : [email protected] : http://ecole.stetherese.ifrance.com Pour les inscriptions : s’adresser à l’école. Maire : Gérard MONCEAU 1er adjoint : Alain ROUSSEAU Finances, environnement, urbanisme, intercommunalité 2ème adjoint : Joëlle DUNAS Affaires scolaires, sociales, jeunesse 3ème adjoint : Jean-Pierre VENGEANT Voirie, réseaux, agriculture 4ème adjoint : Roger NEVEU Bâtiments, travaux 5ème adjoint : Anne LEPINAY Vie associative, communication Restaurant scolaire : Rue de la promenade Pour l’achat des tickets, s’adresser à la Mairie (les mercredis et vendredis). Accueil péri-scolaire : 5 rue du château Ouverture : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi de 7H à 8H50 et de 16H40 à 19H Pour tout renseignement, s’adresser à la Mairie. Accueil de loisirs : 5 rue du château Ouverture : mercredi de 9H à 12H et de 14H à 17H (+ accueil péri-scolaire) Pour tout renseignement, s’adresser à la Mairie. Jeunes Accueil des jeunes (14/17 ans) : 5 rue du château Ouverture : mercredi de 14H30 à 17H30 et vendredi de 20H à 22H30 Pour tout renseignement, s’adresser à la Mairie. -2- Accueil péri-scolaire 02 43 98 29 38 Assistante sociale 02 43 37 73 31 Bibliothèque 02 43 37 86 27 École H. Chantrel (maternelle) 02 43 37 76 81 École H. Chantrel (primaire) 02 43 37 19 70 École Sainte Thérèse 02 43 37 12 54 Gendarmerie (Port-Brillet) 02 43 68 87 17 Kiné (Mme Marchand) 02 43 02 38 49 MARPA 02 43 37 72 38 Médecin (Dr Madingou) 02 43 37 77 91 Relais poste (Le Bas Maine) 02 43 37 17 17 Restaurant scolaire 02 43 37 76 82 Salle des fêtes 02 43 37 15 26 Salle espace loisirs 02 43 37 72 72 Salle polyvalente 02 43 37 72 73 Terrain de football 02 43 37 75 21 annuaire À côté de la salle des fêtes Ouverture : Mercredi de 10H15 à 12H15 et de 14H30 à 16H30 Samedi de 10H30 à 12H15 Enfance mairie Infos pratiques Biblio vivre à st ouën des toits Directeur de la publication : Gérard MONCEAU Rédactrice en chef : Anne LEPINAY Comité de rédaction : David FECAMP, Françoise MOREAU, François SAINT, Jean-Baptiste de VAUCRESSON – Invité spécial : Denis MESSAGER Numéro 5 – Septembre/Octobre/Novembre 2009 - Imprimé sur du papier recyclé - 700 exemplaires Traces du passé édito Vivre à Saint Ouën des Toits L’histoire Edito de notre commune est marquée par la figure emblématique de Jean Cottereau, surnommé Jean Chouan, qui naquît à Saint Berthevin le 30 octobre 1757, vécût à Saint Ouën des Toits et mourût le 28 juillet 1794 (à 36 ans) dans la forêt de Misedon, sur la commune d’Olivet. Jean Chouan fait incontestablement partie de notre patrimoine. Le musée de la Closerie des Poiriers, qui fût jadis sa demeure, est encore là pour en attester. Aller à la rencontre de ce personnage nous invite à (re)découvrir ce qui constitue une page de notre histoire et de nos racines, sans esprit partisan, sans édulcorer la réalité, avec nos yeux d’aujourd’hui. Cœur de Chouan : héros ou brigand ? La richesse de la pierre Des activités et des hommes Curiosités à découvrir Diagnostic participatif Rubriques en vrac Planète verte - Intercomm - Du côté des associations - En bref - État civil - Agenda Il était une fois … Quel que soit le regard que l’on pose sur cette période, il faut rappeler que la Chouannerie fut, avant tout, une guerre civile avec ses abominations, touchant une population affamée, désarmée et terrorisée par l'un et l'autre camp et qui subit ces troubles plus qu'elle ne les approuva. Mais notre patrimoine ne se limite pas à la période révolutionnaire. Ce numéro de notre magazine tente de réaliser un tour d’horizon des richesses et des curiosités de notre village. Bien plus que de vieilles pierres, notre patrimoine est un héritage vivant qui rappelle les petites histoires des habitants, rejoignant parfois l’Histoire avec un grand « H » qui s’écrit dans les livres et se montre dans les musées. Bonne promenade à la recherche de ces traces du passé. Gérard MONCEAU « Il y eut deux Vendées, la Grande qui faisait la guerre des forêts, la Petite qui faisait la guerre des buissons ; là est la nuance qui sépare Charette de Jean Chouan. La Petite Vendée était naïve, la Grande était corrompue ; la Petite valait mieux. Charette fut fait marquis, lieutenant général des armées du Roi et Grand-Croix de Saint-Louis ; Jean Chouan resta Jean Chouan. Charette confine au bandit, Jean Chouan au paladin. » Portrait présumé de Jean Chouan de L. de LABARRE – 1840 Musée de la Chouannerie Victor HUGO – Quatrevingt-treize T. II, p. 112-113 Ce numéro de St Ouën des Toits magazine nous emmène sur les chemins de notre histoire, de notre patrimoine et de nos racines … pour mieux connaître notre commune ! N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions et de vos propositions : [email protected] Remerciement spécial à Denis MESSAGER qui a fortement soutenu le comité de rédaction dans la réalisation de ce numéro 5. Prochain numéro (mi-décembre 2009) : Tissons des liens ! -3- à la une cœur de chouan Le sacré-cœur, emblème des chouans Jean Chouan : héros ou brigand ? Personnage incontournable de l'Histoire de notre commune, Jean Cottereau surnommé Jean Chouan est l'un des rares mayennais a avoir les honneurs du dictionnaire. Faux-saunier, puis contre-révolutionnaire, celui qui a donné son nom à la chouannerie, l'insurrection qui a tant marqué notre département, a suscité bien des controverses. Héros qui s'est battu « pour Dieu et pour le Roi », aux yeux des royalistes, ou paysan violent et arriéré refusant les idées nouvelles aux yeux des républicains purs et durs ? Les historiens des deux camps se sont affrontés pendant longtemps. Mais qui est le « vrai » Jean Chouan ? Les passions se sont aujourd'hui apaisées et les recherches des spécialistes, ces dernières décennies, permettent de mieux connaître le célèbre Chouan et ses compagnons. Plusieurs éléments ont contribué à faire entrer dans l'histoire un simple paysan insurgé contre la République. D'abord, un surnom particulièrement médiatique, celui de « chouan », l'oiseau qui évoque le monde de la nuit et du mystère. Ce surnom est tellement bien choisi, au regard des méthodes des combats menés par les révoltés, que les autorités vont l'étendre à tous les contrerévolutionnaires de l‘ouest. Ensuite Jean Chouan, héros de cinéma -4- Le cinéaste suisse Luitz-Morat réalise un ciné-roman de 8 épisodes sur la vie de Jean Chouan. Le tournage se déroule de juillet à novembre 1925 au studio d’Epinay, en Vendée et au Château des Ducs de Bretagne à Nantes. C’est l’acteur Maurice Schutz qui incarne alors Jean Cottereau. L’image du chouan, avec sa faux et son allure d’aventurier de grand chemin, est largement idéalisée par le romantisme naissant du XIXème siècle qui en produit une véritable image d’Epinal. Dans la réalité, Jean Chouan et ses compagnons étaient mieux organisés : ils avaient commencé par dévaliser la Mairie du Genest pour rafler des munitions et des fusils. un livre publié en 1825 (les « Lettres sur l'origine de la Chouannerie » du lavallois Duchemin des Cépeaux) contribuera à forger la postérité. Grâce à René Cottereau, dernier survivant de la famille, aux chouans encore vivants et aux frères Ollivier, cousins de Jean Chouan, qui travaillait Dessin représentant Jean Chouan Auteur inconnu chez eux comme domestique, Musée de la closerie des poiriers l'auteur fait découvrir à ses lecteurs Saint Ouën des Toits les débuts de la Chouannerie en Mayenne. Enfin, la vie tumultueuse de Jean Chouan en fait un vrai personnage romanesque. Les plus grands écrivains s'y sont intéressés, comme Victor Hugo qui lui a consacré un poème de la « Légende des siècles » intitulé « la mort de Jean Chouan ». Au XXème siècle, plusieurs auteurs, reprenant les pages de Duchemin des Cépeaux, ont publié des biographies plus ou moins inspirées … sans oublier le 7ème art naissant qui n’est pas resté insensible au personnage (voir ci-contre). Les chouans sont armés plus sommairement et moins bien structurés que les forces régulières de la jeune république. Ils ont cependant l’avantage de la connaissance du terrain. Ils sont extrêmement mobiles et habiles à se cacher et à attaquer par surprise : ils pratiquent une véritable « guérilla » paysanne. Leur surnom évoquant un célèbre et effrayant oiseau de nuit (la chouette) contribue à leur forger une réputation d’adversaire redoutable… et redouté. « Embuscade de chouans » Coessin de la Fosse – 1829 Musée de Cholet … et à Saint Ouën des Toits … journée européenne du patrimoine 19 & «20 septembre 09 Le patrimoine accessible à tous ! » Pendant 2 jours, venez découvrir les trésors de notre patrimoine ! www.journeesdupatrimoine.culture.fr Pourtant, le célèbre Chouan n'atteindra jamais la notoriété de ses voisins Vendéens comme Cathelineau, Stofflet ou Charrette. La Mayenne n'est pas la Vendée. Elle n'a pas subi la répression atroce des colonnes infernales, restée dans la mémoire des familles des victimes. Et il n'était guère valorisant d'être connu comme descendant de chouan. Catholique par tradition, royaliste par défaut, insurgé par exaspération, tel est plutôt le vrai visage de Jean Chouan et de ses compagnons. Déçus par les décisions du gouvernement révolutionnaire qui favorise les bourgeois et chasse leurs « bons prêtres », les chouans en viennent à regretter le roi. Les violences des gardes nationaux et les levées d'hommes pour défendre « la Ouverture du musée le samedi et le dimanche (14H à 18H). Tarif réduit à 2,50 €. Cuisson de pains à l’ancienne (four à pain du musée) et vente pour les gourmands ! Portrait revisité de Jean Chouan (1833) qui pose en fier général. Cette vision influencée par la propagande royaliste de la Restauration est bien loin d’une réalité plus prosaïque : Jean Chouan ressemblait plus surement à un paysan contrebandier. patrie en danger » sont les mesures de trop qui les amènent à prendre les armes. Après la mort de Jean Chouan, la prise en main des insurgés par les nobles, rentrés d'émigration, accentue le caractère royaliste du mouvement. Pourquoi s'intéresser à Jean Chouan aujourd'hui ? Beaucoup plus que le premier à s'opposer à la Révolution en Mayenne, Jean Chouan est l'exemple type des chefs de bande insurgés contre la République, au début de la Chouannerie. Issu d'une famille de modestes closiers faux-sauniers, lui et les siens représentent le monde des petits paysans de l‘ouest, à la fin du XVIIIème siècle. C'est ce que permet de découvrir le musée de la Chouannerie et de la Révolution installé dans la maison de Jean Chouan aux Poiriers. « Jean Chouan » – Carrier – 1833 Pour aller plus loin … www.coeurdechouan.fr CONSEIL DE LECTURE : Un roman historique récent dont l'action se passe à Saint Ouën des Toits : Cœur de Chouan de Jean Noël Azé. La Closerie des Poiriers à Saint Ouën des Toits Maison de Jean Cottereau Aujourd’hui, musée de la Chouannerie et de la Révolution française 30 octobre 1757 Vers 1760 24 janvier 1772 8 décembre 1780 18 mai 1785 Mai 1792 15 août 1792 26 septembre 1792 Fin octobre 1793 Fin janvier 1794 25 avril 1794 11 juin 1794 27 juillet 1794 17 avril 1846 Musée de la Closerie des Poiriers portrait 26ème Portrait idéalisé de Jean Chouan En 1786, on décrivait Jean Chouan ainsi : • Cheveux : châtains • Front : bas et large • Yeux : bleus, enfoncés • Sourcils : châtains • Nez : gros, large du bout • Bouche : grande • Visage : rond • Taille : 5 pieds et 4 pouces (1, 72 m) C hronologie Naissance de Jean en forêt de Concise, à Saint Berthevin La famille Cottereau s'installe aux Poiriers à Saint Ouën des Toits Jean est arrêté pour faux saunage en bande de 8, emprisonnement à Saumur Jean Chouan s'enfuit après le meurtre d'un gabelou à Saint Germain le Fouilloux Jean Chouan est arrêté au Bourgneuf la Forêt, puis acquitté faute de preuves, mais il est cependant enfermé pour 3 ans au dépôt de mendicité de Rennes Rencontre probable de François Cottereau frère de Jean avec le marquis de la Rouairie, conspirateur royaliste, au château de Launay-Villiers. Jean Chouan meneur des opposants à la levée de volontaires pour l'armée à Saint Ouën des Toits Les gardes nationaux d'Andouillé pillent les châteaux de Launay-Villiers, de Fresnay et le bourg du Bourgneuf. Ils sont surpris par la bande de Jean Chouan (qui en tue 10). Le 27, une échauffourée à l'étang de la Chaîne cause la mort de 3 chouans. La Chouannerie commence. La bande de Jean Chouan rejoint l'armée des Vendéens, à Laval, et participe à la « virée de galerne » jusqu'à la bataille du Mans le 13 décembre, où la mère de Jean est écrasée par une charrette Mort de François Cottereau, frère de Jean Chouan Perrine et Renée Cottereau, sœurs de Jean Chouan sont guillotinées à Laval Pierre Cottereau, frère aîné de Jean, est guillotiné à Laval Jean Chouan est mortellement blessé à la Babinière à Saint Ouën des Toits. Il meurt le lendemain (le même jour que Robespierre) dans le bois de Misedon, où il est enterré en secret. Décès aux Poiriers de René Cottereau, le seul a avoir survécu à la Révolution -5- Depuis qu’il s’est sédentarisé, l’homme est un bâtisseur. En utilisant d’abord les matériaux disponibles à sa portée, il n’a cessé, par la suite, d’inventer de nouvelles techniques de construction pour répondre à l’évolution de ses besoins : un cadre de vie plus beau et plus pratique. Ainsi, dans l’évolution des constructions qui nous entourent, il est possible de comprendre les changements des modes de vie. Le patrimoine architectural est donc un témoignage vivant de l’évolution de notre société… Entre nostalgie et modernité ! Evolution de l’habitat rural dans le Bas Maine Rénovation de la Mairie : une extension moderne qui se marie à l’ancien bâtiment Question à… … Bernard HOUET, architecte saint ouennais SOdT Magazine : Comment concevez-vous le rôle de l’architecte ? B. HOUET : Le rôle de l’architecte est avant tout d’écouter son maître d’ouvrage et de répondre à ses souhaits en concevant un bâtiment qui prend en compte le climat et le site dans lesquels il va s’intégrer : son orientation, son architecture, le choix des techniques et des matériaux de construction et le type de chauffage seront étudiés avec le souci de limiter au maximum leurs impacts sur l’environnement. L’architecte participe à l’évolution des paysages et si l’intérieur du bâtiment appartient à ceux qui l’occupent, l’extérieur appartient à tous. L’architecture d’aujourd’hui est appelée à devenir le patrimoine de demain. Extension de l’école primaire : un bâtiment design et respectueux de l’environnement -6- Une des plus anciennes maisons du bourg … Autrefois, la rue principale du bourg passait entre la salle des fêtes et l’église Le Clos de Mirette lotissement en projet Dans le cadre de sa politique de développement raisonné de l’habitat, le Conseil Municipal a acté la création d’un futur lotissement sur une réserve foncière en bordure du chemin de Mirette (sortie du bourg, sur la route d’Olivet). Cette opération permettra la viabilisation de quelques parcelles sur la partie sud du bourg. Ainsi, elle contribuera à équilibrer l’organisation spatiale des zones urbanisées par rapport au centre du village qui est aujourd’hui plus développé sur ses parties nord et est. Dans les mois à venir, les études et travaux préparatoires vont être lancés. Le nom de ce futur lotissement est le « Clos de Mirette » ! Les anciens s’en souviennent … dossier les richesses de la pierre Patrimoine architectural Parler de patrimoine industriel à Saint Ouën des Toits peut faire sourire, tant l'activité de notre commune semble plutôt tournée vers l'agriculture. Pourtant, au 18ème siècle , notre paroisse était réputée comme un important marché de fil. On y dénombrait de nombreux tisserands. En 1789, le cahier de doléances de la commune souhaite la création de halles pour abriter ce marché et l'implantation d'une manufacture de fils et toiles à l'Abbaye, « afin de tirer les simples citoyens de l'indigence et du malheureux commerce du faux-saunage... qui entraîne en général au libertinage ». La demande resta dans les cartons. Au 19ème siècle, c'est une tannerie qui s'installa en ce lieu, ce qui explique le nom de la rue. Outre le commerce des toiles de lin, on trouvait depuis très longtemps des fours à chaux. Saint Ouën se trouve en effet au milieu du bassin calcaire qui s'étend de Saint Pierre la Cour à Sablé. Les premières traces de cette activité dans notre commune remontent au 15ème siècle. En 1408, on vient y chercher de la chaux pour des travaux au château d'Olivet, en 1445, pour des travaux à Laval. A cette époque, les fours sont dispersés en campagne. On en trouve la trace sur le plan cadastral de 1832 qui révèle en plusieurs endroits l'association d'un champ nommé : « la perrière » et d'un autre nommé « le champ du four ». Il s'agit là, de la trace de carrières de pierre à chaux et du four qui se situait à proximité. La nouvelle station d’épuration viendra … Patrimoine industriel … remplacer l’ancienne, cet automne ! Carrières de la Viosne La commune de Saint Ouën des Toits est en cours d’acquisition des anciennes carrières de la Viosne, aujourd’hui comblées par de l’eau, et des vieux fours à chaux attenants. Outre le caractère patrimonial du site, cela constitue une réserve d’eau non négligeable. dossier des activités et des hommes Patrimoine industriel Les anciens fours à chaux de la Viosne … … vestiges d’une ancienne activité industrielle à Saint Ouën des Toits ! Au 19ème siècle, la découverte du chaulage des terres pour en améliorer le rendement voit augmenter le nombre de fours. A Saint Ouën, le plus ancien de cette série est celui de l'Abbaye, dont il ne reste aujoud'hui que la carrière ennoyée. Il cessa son activité vers 1840. D'autres fours s'élevaient à Saint Roch, à la Folie et à la Viosne. Ces derniers construits par la famille Guichard, vers 1840, puis repris par la famille Gerbault (les parents d'Alain le célèbre navigateur solitaire) occupaient une vingtaine d’oùvriers, vers 1900. Toutes les pierres de calcaire bleu utilisées dans les parements de l'église actuelle proviennent des carrières de la Viosne. La construction de nombreux fours à chaux pendant cette période tient aussi à une autre particularité géologique mayennaise. Pour fonctionner, un four à chaux a besoin de calcaire, mais aussi de charbon. La découverte d'an- thracite en Mayenne favorisa le développement de l'industrie chaufournière puisqu'on trouvait sur place la matière première et le combustible. Des mines de charbon s'ouvrirent à la Baconnière en 1834 et au Genest vers 1840. L'abus du chaulage des terres et la fermeture des mines qui produisaient un charbon de médiocre qualité entraînèrent la fermeture des fours et des mines. Il ne reste de cette période d'intense activité que les fours de la Viosne et la route « de la mine » ouverte vers 1850, après l'assèchement de l'étang de Saint Ouën. Son nom évoque bien sûr, la mine de la Baconnière. Mais le nom est bien plus ancien puisqu'on le trouve sur le vieux cadastre alors que la mine n'existait pas. Autrefois la « mine » désignait le minerai de fer. On exploitait celui-ci en creusant des puits d'une dizaine de mètres de profondeur pour alimenter les forges de PortBrillet et Chailland. -7- La Mayenne d'aujourd'hui est Comme dans nombre de villages mayennais, le « petit patrimoine » agrémente le paysage de Saint Ouën des Toits. Calvaires, puits, fours à pains se remarquent au gré des chemins et hameaux, pour qui sait les observer. Deux chapelles (Saint Roch et Haut Barbin) témoignent de l’importance de la foi religieuse, autrefois. Chapelle du Haut Barbin Bien avant l’arrivée de l’électro-ménager moderne, chaque hameau possédait des équipements « collectifs » pour réaliser les principales tâches domestiques. Les lavoirs et fours à pains, par exemple, étaient mis en commun. Il se révélaient des lieux de rencontre et d’échanges : ils remplaçaient avantageusement Saint Ouën des Toits magazine pour se tenir informer des derniers potins locaux ! Autrefois, chaque ferme (ou closerie) possédait son propre calvaire pour marquer l’entrée de la propriété. C’est pour cela qu’il en existe un très grand nombre. Certains, même, sont voyageurs. incroyable mais vrai ! -8- Patrimoine local bas maine dossier curiosités à découvrir essentielle sur la formidable mutation agricole qui s'y est développée, sans que pour autant le paysage y ait beaucoup perdu. Le bocage "mainiot" qui facilitait la chouannerie, s'il n'est plus aussi doux et sillonné de petits chemins creux bordés d'émousses que naguère, garde encore son maillage de talus surmontés de haies vives caractérisant son écosystème agricole. Territoire qui restera jusqu'au milieu du XIXème siècle à l'écart des grandes voies de circulation, il en a gardé dans maints endroits son caractère mystérieux, encore hanté par les vieilles légendes et histoires d'autrefois. pour une grande part issue de la division de l'ancienne province du Maine. Avant la Révolution de 1789, cette province comportait déjà deux parties: le Haut Maine autour de sa capitale Le Mans et le Bas Maine avec Laval comme ville principale. Les députés de 1789, pour constituer le département de la Mayenne et lui donner un semblant d'unité, y regroupèrent toutes les paroisses où l'on cultivait et filait le lin. C'est ainsi qu'il perdit un peu du pays de Passay au Nord, mais y gagna une partie du Haut Anjou avec ChâteauGontier et le Craonnais. Depuis bientôt deux siècles, son René Ballayer (1915-2001), histoire repose pour une part ancien sénateur-maire d'Ernée closerie? Qu’est-ce qu’une Ce nom vient de la nécessité pour les paysans d'entourer leurs propriétés de clôtures vives et de haies d'arbres pour empêcher le bétail et certains gibiers de saccager les cultures. Dans l'ouest de la France, il existe deux sortes d'exploitations agricoles : les grandes sont les métairies (elles font 20 à 60 ha selon les régions), les petites (moins de 15 ha) s'appellent soit closeries, soit borderies, bordages ou encore borderages. La métairie est donc exploitée par le laboureur. Le bordage est exploité par le bordager ou bordier. « Vieilles Maisons Françaises, patrimoine historique /1985 » Calvaire de la route du Bourgneuf : un patrimoine en cours d’acquisition par la commune Le destin du calvaire de la Croix de l’Epine se décide au Liban ! Dans la période d’après-guerre, Madame SORIN était propriétaire de la maison de maître dénommée le « Château », à Saint Ouën des Toits. Elle possédait également la ferme de la Convenancière à Andouillé. Célibataire et appréciant les voyages au long cours, elle rencontrat Monsieur MARCHAIS à Beyrouth. Il y était gérant d’hôtels de luxe. Lui-même originaire de la Mayenne, ils décidèrent de se marier et de rentrer en France. Quelques années plus tard, installé au « Château », Monsieur MAR- CHAIS décide alors de déplacer le calvaire de la ferme de la Convenancière à l’entrée de l’allée du Château, estimant cet endroit plus convenable. C’est ainsi que le calvaire de la Croix de l’Epine effectua son voyage d’Andouillé à Saint Ouën des Toits ! diagnostic participatif Il y avait affluence le mercredi 10 phase diagnostic durable croissance économique progrès social protection environnemental juin 2009 à la salle des fêtes de la commune pour la réunion publique de lancement de la démarche « Agenda 21 ». Quatre groupes de travail, en charge de la réalisation du diagnostic ont été constitués, avec des élus et des volontaires présents parmi les participants. Chaque groupe s’est réuni avant la mi-juillet pour s’interroger autour d’une des quatre thématiques du baromètre breton (voir ci-dessous). L’enjeu est donc de réaliser une photographie de la situation de la commune de Saint Ouën des Toits au regard des enjeux du développement durable. Une seconde réunion publique prévue courant septembre 2009 permettra de présenter la synthèse de la phase diagnostic. agenda 21 Prendre la parole… Dans la suite de ces travaux, d’autres groupes d’échange seront ouverts à tous les citoyens pour faire des propositions pour la suite de la démarche. Baromètre Breton Le « baromètre breton » est un questionnaire-diagnostic créé par le réseau COHERENCE (groupement d’acteurs engagés en faveur d’un développement solidaire et responsable en Bretagne). Il propose à chaque collectivité locale (quelle que soit sa taille) de se poser 114 bonnes questions pour faire un bilan autour de 4 thématiques : l’économie, la solidarité, l’environnement et la citoyenneté. Pour retrouver l’intégralité du questionnaire : Réunion publique du 10 juin 2009 : salle pleine pour le lancement de l’Agenda 21 Quelques questions … pour l’exemple … Votre commune intègre-t-elle des clauses sociales et environnementales dans ses appels d’offre ? Votre commune sensibilise-t-elle ses habitants à la consommation de produits issus de circuits courts ? L’accessibilité des bâtiments et transports publics est-elle adaptée pour les personnes à mobilité réduite dans votre commune ? Votre commune a-t-elle réalisé un diagnostic de la consommation totale d’énergie pour les services dont elle a la charge (bâtiments municipaux, écoles, éclairage...) ? Votre commune interdit-elle d’utiliser des pesticides pour le désherbage des parcs et autres espaces publics ? Y a-t-il un temps systématiquement prévu et clairement destiné à l’expression des citoyens durant les conseils municipaux de votre commune ? PARTICIPATIF www.barometredudeveloppementdurable.org La démarche « Agenda 21 » de Saint Ouën des Toits se veut participative. Cela signifie qu’elle ambitionne d’associer tous les citoyens volontaires pour qu’ils enrichissent le projet à chaque étape de la démarche. Initier une politique « participative » était l’un des engagements que le Conseil Municipal avait pris devant ses électeurs lors de la dernière échéance. Les défis à relever pour préparer l’avenir de notre commune méritent que chaque citoyen puisse prendre la parole et ainsi contribuer à la prise de décision … même s’il appartient, au final, au Conseil Municipal d’arrêter les orientations. Le processus participatif est par ailleurs dans l’esprit même du développement durable puisque les enjeux dont il est question concernent chacun au premier chef. -9- rubriques en vrac planète verte Patrimoine naturel Une ZNIEFF saint-ouennaise ! Notre patrimoine n’est pas uniquement constitué de constructions humaines. La biodiversité qui nous entoure en est également une part non négligeable. A ce titre, le Ministère de l’Environnement a engagé depuis plus de vingt ans un travail de recensement des zones naturelles représentant un intérêt patrimonial certain au regard de la flore ou de la faune qui s’y développe. C’est à cela que sert le classement en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), de type 1 ou 2, de certaines parties du territoire. Ainsi, l’étang d’Olivet (dont un tiers de la surface est situé sur la commune de Saint Ouën des Toits) bénéficie d’un classement en ZNIEFF de type 2 (c’està-dire qu’il est considéré comme un grand ensemble naturel riche, peu modifié par l'homme et offrant des potentialités biologiques importantes). Mayenne Nature Environnement Pour plus de précisions techniques vous pouvez retrouver les informations relatives à ce classement sur le site de la direction régionale du Ministère de l’Environnement qui décrit la zone de la façon suivante : « Ce plan d'eau, en limite du village d'Olivet, présente un intérêt biologique intéressant quant à l'hivernage et aux stationnements des anatidés. Cet étang encaissé, possède de petites surfaces de ceinture de végétation aquatique. Intérêt botanique : présence d'une espèce végétale figurant sur la liste déterminante des Pays de la Loire. Intérêt ornithologique : hivernage de quatre anatidés de la liste déterminante des Pays de la Loire. Deux espèces migratrices occasionnelles figurant sur la liste déterminante des Pays de la Loire. Dortoir hivernal de laridés. » Le matin, à 9h00, départ du parc du Prieuré à Olivet pour une randonnée Sur les pas des moines Cisterciens animée par Samuel Chollet, archéologue : une balade commentée, au milieu de notre patrimoine, qui vous fera découvrir le chemin entre l’abbaye de Clairmont et le bourg d’Olivet. Cette matinée se conclura par un verre de l’amitié offert par la municipalité d’Olivet. Par la suite, un espace sera mis à votre disposition pour que vous puissiez déguster votre pique-nique. Fuligule morillon www.pays-de-loire.ecologie.gouv.fr/ zonage.php3?type=11&id_regional= 30410000 Pour celles ou ceux qui savent faire preuve d’un certain sens de l’observation, on peut retrouver sur l’étang d’Olivet (qui est l’une des 168 ZNIEFF mayennaises) au moins 10 espèces animales ou végétales déterminantes (dont le fuligule milouin et le fuligule morillon) et près de 81 espèces rares (dont la Rana Complexe Esculenta, le Podiceps Cristatus, la grèbe à cou noir, le canard pilet, la gufette noire ou la sterne naine). Ces espèces sont régulièrement observées et répertoriées grâce au concours de Mayenne Nature Environnement qui réalise ce travail de recensement pour le compte de la direction régionale de l’Environnement des Pays de la Loire. Rana complexe esculenta Podiceps cristatus Grèbe à cou noir Canard pilet + d’infos : www.mayennenatureenvironnement.fr Journées du patrimoine au Pays de Loiron Cette année, c’est Olivet qui est à l’honneur, le dimanche 20 septembre lors des journées du patrimoine organisées par la communauté de commune du Pays de Loiron. Fuligule milouin Guifette noire la vie de la Communauté de Commune du Pays de Loiron Ensuite, vous visiterez Olivet au Moyen Age au travers de deux visites guidées : la première (de 14 h à 16 h) animée par Samuel Chollet et l’autre, une visite libre du village (de 14h à 17h) accompagnée de documents de présentation. Un jeu de piste est organisé pour les enfants (de 14 h à 17 h). Vous pourrez, enfin, découvrir la gastronomie au Moyen-âge au travers d’une exposition dans la salle Hervieu, au Prieuré de 14 h à 17H. Cette journée se conclura autour d’un verre offert par la Communauté de Commune du Pays de Loiron au Salvert à 18h. A l’occasion des journées du patrimoine, d’autres visites sont proposées dans le Pays de Loiron : Samedi 19 et Dimanche 20 septembre Musée de la Chouannerie et de la révolution – La Closerie des Poiriers à Saint Ouen des Toits Abbaye de Clairmont Samedi 19 septembre Motte Féodale de la Gravelle par Samuel Chollet à 14 h 00 Abbaye de Clairmont par Samuel Chollet à 17 h 00 www.cc-paysdeloiron.fr du côté des associations genda Ping pong, le plaisir de jouer au TTIC ! Le vendredi 19 juin dernier, un tournoi intercommunal au Bourgneuf la Forêt était organisé par l’Association Tennis de Table Bourgneuf/St Ouën (TTIC). En voici les résultats : Jeunes – Michel GÉRARD, de Montjean a remporté le tournoi contre Cyrille BESNARD de Saint Ouën des Toits (en finale). Seniors – Tableau A : Antoine GOBÉ (TTIC Bourgneuf/Saint Ouën) remporte la finale contre Bernard BLANCHET (TTIC Bourgneuf/Saint Ouën). Tableau B : Anthony GERLOT (CA Bourny Laval) remporte la finale contre Stéphane COUVRIE (TTIC Bourgneuf/Saint Ouën). Tableau C : Flavien PAILLARD (TTIC Bourgneuf/Saint Ouën) remporte la finale contre Florent COUVRIE (TTIC Bourgneuf/Saint Ouën). Pour plus d’infos et pour s’inscrire au club, contacter Philippe PAILLARD (Président du TTIC) : 02 43 02 00 01. 8 oct. 09 Repas La Joyeuse Equipe 17 oct. 09 Soirée Comité d’Animation 24 oct. 09 Théâtre Les Quat’Coins 7 nov. 09 Soirée La Belle Epoque 8 nov. 09 Armistice Municipalité 15 nov. 09 Repas des aînés CCAS 21 nov. 09 Classe 09 28 nov. 09 Repas Hermine Saint Ouennaise 29 nov. 09 Loto Amicale Laïque 3 déc. 09 Arbre de Noël 4&5 déc. 09 10 déc. 09 Vide grenier - Téléthon Municipalité Les associations de la commune peuvent envoyer leurs articles et photos par mail : [email protected] Comité d’Animation Repas La Joyeuse Equipe 13 déc. 09 p h o t o Arbre de Noël APEL – Ecole Sainte Thérèse état civil naissances Maxime HILLION – 14 rue des Géraniums – 23/05/09 Maelyg LOUPY – Les Grandes Métairies – 04/06/09 Lilian TESTIER – 2 rue de Normandie – 07/06/09 Cathie GRANGER – 5 impasse des églantiers – 29/06/09 Louison LEPODER – 8 rue des Chênes – 06/07/09 mariages Caméras en sous-sol ! Dans le cadre du suivi de notre réseau de collecte des eaux usées, des caméras vont explorer prochainement les canalisations sous-terraines de notre commune pour en évaluer l’état ! e n b PERISCOLAIRE Comme chaque année en juillet, les tarifs des services municipaux périscolaires ont été revalorisés (+ 2,5 %). Le ticket de cantine passe à 3,14 €, le ticket de garderie passe à 1,57 € et le ticket d’ALSH passe à 3,18 €. A savoir : l’année scolaire passée, le budget communal a contribué au financement de ces services à hauteur de 62 675 € (contribution du budget communal = coût des services – vente des tickets). VU DU CIEL Des photos de notre commune vue d’avion : c’est le fruit d’un partenariat avec le Courrier de la Mayenne qui a permis la distribution d’un numéro exclusif, offert à chaque foyer saint ouennais r e f le 03/09/09. Jusqu’à la fin du mois, une expo des meilleurs clichés est organisée à la Mairie : en remplissant un bon de commande, il est possible d’acheter la ou les photos de son choix. HANDBALL Le club de handball intercommunal nous informe de son changement de Président : Jérémy BERTON assume ainsi la responsabilité de l’association. Contact : 06 78 95 19 45. RENTREE Quelle activité peut-on trouver sur à Saint Ouën des Toits pour l’année scolaire qui commence ? Pour connaître le tissus associatif saint-ouennais, n’hésitez pas à demander à la Mairie la plaquette actualisée des associations de la commune. Emilie BEDOU et Thomas VAILLANT – 23/05/09 Anne-Lise GOURREAU et Marco BAHIER – 30/05/09 Vanessa GILLES et Jean-Pierre MARTEAU – 01/08/09 Brigitte MASSEROT et Antoine COULON – 05/09/09 décès Roger FOURMOND – 03/05/09 Emile GASTE époux MICHEL – 30/06/09 www.service-public.fr E-ADMINISTRATION Toutes vos démarches, toutes les questions que vous vous posez, tous vos droits … sont sur « www.servicepublic.fr ». Ce site Internet est le portail de l’administration française. Il a pour objectif de vous faciliter la vie dans les différentes démarches que vous avez à réaliser. Un grand nombre de documents administratifs sont directement téléchargeables en format PDF. Gagnez du temps en utilisant cet outil particulièrement accessible. rubriques en vrac -12- il était une fois … st ouën des toits La chronique de Denis MESSAGER Mais pourquoi Saint Ouën s’appelle-t-il « des Toits » ? … des toits ! Effectivement, que l'on arrive à Saint Ouën des Toits de Laval ou d'ailleurs, on en voit beaucoup ! Ce n'est pourtant pas une raison suffisante pour que notre commune porte ce qualificatif. Elle a porté en effet plusieurs noms différents. On trouve « Saint Ouën le Thibault » en 1403, du nom de l'un de ses seigneurs. « Saint Ouën des Toiles », au XVIIIème siècle, en raison des nombreux tisserands du pays. Par contre, « Saint Ouën des Oyes », que l'on confond parfois avec notre commune, désigne Saint Ouën des Vallons. Saint Ouën des Toits a fini par s'imposer en français moderne. Car la forme que l'on trouve dans les textes les plus anciens, reste « Saint Ouën des taiz » ou « des tectz ». Les étymologistes nous apprennent que les taiz ou les tectz sont des toits à porcs, c'est-à-dire des soues à cochons. Faut-il croire que les paysans de Saint Ouën élevaient plus de porcs qu'aux alentours ? Rien ne permet de le dire. Mais ce qu'on sait, c'est que de tout temps, tout le monde en a élévé dans notre village. En 1754, le chirurgien Louis Moreau du Domaine en possède un. Dans le bourg, plusieurs personnes en élèvent. Dans ma jeunesse, le boulanger en avait un, nourri des restes de pain et des gâteaux invendus, la belle vie pour un cochon ! Il y a peu encore, on fêtait le cochon autour du plan d'eau, hommage bien involontaire au nom de notre commune. Certains trouveront peut-être cette étymologie peu flatteuse, mais je n'en ai pas d'autre à proposer. Ce mot de «tectz», orthographié de façon variable, continuait d'ailleurs a être utilisé par les paysans, alors qu'officiellement on écrivait « Saint Ouën des Toits ». Jean Chouan, lors de son séjour au dépôt de mendicité de Rennes, dit qu'il habite à «Saint Ouën des tés » et qu'il est né à « Saint Bervin ». Comme tous les campagnards, il parle patois et contracte les noms. Dans sa bouche, Saint Berthevin devient « Saint Bervin ». Cette habitude, typique du patois mayennais, était encore familière il y a quelques années. On disait fréquemment : « les grandes tairies » pour les grandes métairies, ou « la Signiér‘ » pour la Séguinière. Comme rien n'est simple en patois, on peut aussi rallonger les mots. Au XVIIème siècle, La Roussière et la Rousselière désignent la même closerie, de même que la Moncière et la Moncellière. Quant aux R ou aux D, on peut les déplacer ou les Saint Ouën des « soues à cochon » ! Un drôle de nom pour notre village, mais une des explications les plus plausibles quant à l’origine du nom de notre commune. supprimer selon les besoins pour faciliter la prononciation. Ainsi on dit « la Coi Marie » et « la coi du togniaô » pour la Croix Marie et la Croix du tonneau, « la Helbèriér‘ » pour la Helberdière, « la Rnariér‘ » pour la Renar-dière, « la Beurtagne et les Beurtons » pour la Bretagne et les Bretons. Les prénoms peuvent subir, eux aussi, les mêmes phénomènes de déformation : Mathilde, Théotiste, Eugène, Baptiste, Joseph, Jacqueline deviennent ainsi Maltide, Tôtisse, Batisse, Josè, Jacquine... Pour en revenir à nos pourceaux, en patois, vous avez le choix. Un « pourciaô », un « kiki » pour les simples cochons, une « côche », une « traie » pour les truies. En ces jours où l'on célèbre le patrimoine, n'est-ce pas le moment de considérer que le patois en fait partie ? Un humoriste ne disait-il pas qu'une langue, c'est un patois qui a réussi ! Sur ce, je vous quitte en vous disant : « ben l'bonjour chez vous, et à la r'veyur‘ » … jusqu’au prochain numéro !