Les organisations syndicales du second degré de l`académie de

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Les organisations syndicales du second degré de l`académie de
Les organisations syndicales du second degré de l'académie de Montpellier (CGT
Educ'action, CGT-Enseignement privé, SNCL-FAEN, SUD-Education, SNUEP-FSU, SNES-FSU, SN-FOLC, SNEP-FSU et SNETAA-FO) appellent les personnels des collèges et des lycées à rejoindre les
manifestations, grèves, et toutes les initiatives prises, par les organisations syndicales et les
organisations de la jeunesse pour le retrait du projet de loi travail. Elles appellent les enseignant-e-s
à converger avec les luttes des lycéen-ne-s qui, en tant que futurs travailleuses/travailleurs, ont
raison de se mobiliser contre ce projet de loi de régression sociale.
Le texte gouvernemental, même après ses quelques retouches, introduit l’affaiblissement des
garanties collectives : en ce sens il touchera l’ensemble des salarié-e-s et tout particulièrement les jeunes.
De plus, ce texte gouvernemental généralise les contrats de travail flexibles, introduit le renoncement à
l’élévation des qualifications et promeut la délivrance de blocs de compétences au lieu de diplômes
reconnus. Voilà l’avenir promis à la jeunesse.
La volonté de privilégier le cadre de l’entreprise en matière de temps de travail et de rémunération
conduira à des dégradations pour nombre de salarié-e-s et à l’éclatement des cadres nationaux. Le projet de
loi Travail, c’est la fin de la hiérarchie des normes et de la primauté de la loi sur les accords de branche et
d’entreprise, c’est travailler toujours plus pour gagner moins, c’est faciliter les licenciements, c’est la remise
en cause de la démocratie sociale et des organisations syndicales… Cette logique libérale est celle des
différentes politiques d'austérité mises en œuvre au titre du pacte dit de responsabilité qui aboutissent à la
mise à mal de tous les services publics, la dégradation des conditions de travail de tous les fonctionnaires, la
destruction de l'emploi public et la dégradation constante du pouvoir d'achat de tous les agents, Ce sont les
mêmes logiques qui guident la réforme du collège contre laquelle continuent de lutter les personnels avec
l’intersyndicale du second degré depuis un an.
Le projet de loi Travail, loin de concerner uniquement le privé, aura des conséquences sur
l'Éducation Nationale et nos conditions de travail : l'article 37 prévoit un recours massif aux contrats
précaires pour combler le manque d'enseignant-e-s, conséquence de la politique d'austérité salariale et
budgétaire du gouvernement. La flexibilité sera encore renforcée par l'inversion de la hiérarchie des normes
qui fera primer les accords locaux sur la loi ouvrant la possibilité d'une remise en cause importante des
statuts de la Fonction publique et des statuts dérogatoires des personnels d'enseignement et d'éducation. La
santé des personnels est également directement mise en cause : en réduisant la place de la médecine du
travail, les personnels auront encore plus de mal à faire valoir leur droit dans ce domaine. Rappelons-nous le
nombre insuffisant de médecins de prévention dans l'académie.
Les régressions qui nuisent aux travailleuses/travailleurs du secteur privé finissent toujours
par nuire aux travailleuses/travailleurs du secteur public comme nous l'avons déjà connu pour les
Retraites.
C’est pourquoi gagner le retrait de la « loi travail » est un enjeu primordial. L’heure est à la
convergence des mobilisations des enseignant-e-s avec celle des lycéen-ne-s, étudiant-e-s et salariée-s du public et du privé. Cela doit contraindre le gouvernement à entendre ce que disent les jeunes et les
l'ensemble des travailleuses et travailleurs. Si le gouvernement reste sourd à nos revendications nous
sommes déterminés à maintenir la pression et à construire un rapport de force suffisant pour le faire plier !
Afin de construire et renforcer la mobilisation, les organisations syndicales de l’académie de
Montpellier CGT Educ'action, CGT-Enseignement privé, SNCL-FAEN, SUD-Education, SNUEP-FSU,
SNES-FSU, SN-FO-LC, SNEP-FSU et SNETAA-FO appellent les personnels à se réunir en heures
mensuelles d'informations syndicales et en assemblées générales pour organiser des initiatives aux
côtés de tous les secteurs mobilisés (lycéen-ne-s, étudiant-e-s, précaires, chômeurs, salariés, Nuit
Debout...) et pour discuter des moyens d'aboutir à la grève interprofessionnelle jusqu'au retrait du
projet de loi.

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