couv bn17 v7 - Roissy Mail
Transcription
couv bn17 v7 - Roissy Mail
Dans Roissy Village Zone hôtelière 180 chambres • Restaurant Country Terrace • Bar Country Club • Salons Séminaires • Fitness Sauna-Hammam 01.30.18.21.00 www.countryinns.com ROISSY 2015 : L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THE EUROPEAN EXCELLENCE - РУАСИ 2015 : ЕВРОПЁЙСКАЯ ЭАМЧАТЕПЬНОСТЬ - ROISSY 2015 : L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THE EUROPEAN EXCELLENCE - РУАСИ 2015 :des ЕВРОПЁЙСКАЯ ЭАМЧАТЕПЬLe Magazine Décideurs du Pôle de Roissy www.vppcom.com/beneficenet Valeur : 3,5 e C om En m fin un ! au l’E té tat A cr ér é op e or un tu e ai re Roissy : Pôle logistique Le “Grand Roissy” entrepôt de SED LOGISTIQUE au Mesnil-Amelot Christophe Dubois PDG de SED LOGISTIQUE EX CL U SI F N° N° 17 17 -- decembre decembre /2003/ /2003/ janvier janvier // 2004 2004 •• DIFFUSION DIFFUSION :: 23000 23000 ex. ex. aux aux ENTREPRISES ENTREPRISES et et ADMINISTRATIONS ADMINISTRATIONS DU DU PÔLE PÔLE t e B N E F I C E .n Pierre Graff, Président d’ADP à Bénéfice.net MORI SEIKI : Les Japonais à Roissy ACCES “EST” de CDG C’est parti! Bénéfice net à Washington DOSSIER ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL Votre magazine Bénéfice.net affectionne les “dossiers” qu’il couple généralement avec sa première page. Il suffit de regarder la collection des “Une” de BN (sur www.vppcom.com/beneficenet , par exemple), pour s’en convaincre. Fret aérien, commerce international, formation professionnelle, immobilier d’entreprise, l’eau mais aussi Fedex, l’Oréal ou PSA Peugeot Citroën, à chaque fois nous jetons un regard global ou particulier sur ce qui fait la vitalité économique du pôle de Roissy. Et les sujets ne manquent pas ! Mais que l’on ne s’y trompe pas pour autant ! Ces dossiers ont une vocation informative, voire pédagogique. Ce ne sont pas des articles de spécialistes ou pour les spécialistes, mais à chaque fois une synthèse, plus ou moins approfondie, qui fait apparaître l’importance parfois cachée, ou simplement mal perçue de tel ou tel secteur sur le pôle. Comme on avait fait “L’industrie sur le pôle de Roissy” sur le BN n°9. Ce thème n’était pas évident à propos de Roissy, du moins d’en l’image qu’on en a vulgairement. Eh bien nous avons montré que la région de Roissy était aussi un grand centre industriel… Le pôle de Roissy “respire” la logistique La logistique, en revanche, parait évidente sur le pôle. Une évidence telle que, lorsque nous avons pensé à évoquer cette activité dans un dossier, on a eu peur d’être affreusement banal, tant le pôle de Roissy “respire” la logistique. On aurait eu tort, tant cette activité est finalement aussi diverse, à la fois archi-simple et archi compliquée, avec des établissements allant de dizaines de milliers de m2 à un simple atelier, de la multinationale à “l’artisan logisticien”. Le pôle de Roissy c’est aussi le lieu (et ce n’est pas un hasard) où se tient tous les deux ans “la grand messe” de la logistique nationale et internationale avec la SITL (Semaine Internationale des Transports et de la Logistique) à Paris Nord Villepinte qui est la grande rencontre des utilisateurs et des professionnels du secteur. C’est aussi un lien de formation avec l’ETL (Ecole des Transports et de la Logistique de MontchySaint-Eloi (60) et les autres organismes de formation qui se sont ouverts ici. La logistique, c’est aussi un marché immense pour les fournisseurs de toute sorte : racks, logiciels, chariots élévateurs et autres moyens de manutention, constructeurs, conseils, transporteurs. La logistique, c’est un des secteurs d’activité fondamentaux du pôle de Roissy, véritable hub logistique européen, à cause de sa situation au cœur d’un nœud de communication exceptionnel et d’une grande disponibilité foncière. Roissy ne fait que suivre un mouvement international, issu des “changements intervenus dans les pratiques de consommation, dans les attentes, voire les exigences des consommateurs eux-mêmes, qui ont évolué avec le niveau de vie et “tirent” de plus en plus la production”*1. Encore faut-il essayer de définir ce qu’est, (où ce que n’est pas) la logistique… nait au langage militaire, Il est apparu en France au XVIII ème siècle, où “il désigne alors la science du raisonnement et du calcul en général” avant d’être repris par les Italiens lors de leur guerre éthiopienne de 1936. Le mot, selon le Larousse, vient du grec logisiticos, “relatif au raisonnement”, mais Philippe Pierre Dornier et Michel Fender, dans leur livre magistral “La logistique globale”*2 (et qui nous sert de référence ici : on les appellera “nos auteurs”), préfèrent la racine grecque logisteuo qui signifie avant tout “administrer”. On doit donc aux militaires le concept de logistique. Pas étonnant : pour faire la guerre, il faut des moyens. Et la guerre est une activité jusqu’à ce jour consubstantielle à l’être humain ! Nos auteurs rappellent que “les 3500 dernières années de notre histoire ont compté 3165 années de guerre et, avec les conflits parallèles, pas moins de 8000 guerres”. On peut donc comprendre “L’art de vaincre est perdu sans l’art de subsister” (Frédéric II, roi de Prusse -1712-1786) Pour autant que je m’en souvienne, le mot logistique est passé dans le langage courant “civil” que depuis à peine une vingtaine d’années. Il est aujourd’hui banal (on prévoit même la “logistique” pour un piquenique…) Avant ce mot apparteEpoque 50 av. J.-C. XVIII e siècle 1870 1918 1943 Répartition des transports 30% matériels et munitions 70% vivres et fourrage 62% matériels, munitions, carburant 38% vivres et fourrages 94% matériels 6% vivres 1960 2000 Entretien du combattant par jour 1 kg 2.5 kg 8 kg 13 kg 30 kg 70 kg 140 kg 13 que les militaires aient eu une longueur d’avance sur les commerçants en matière de logistique. Pensez : en 50 av. J.-C. il fallait 1kg de fourniture par combattant et par jour il en faut aujourd’hui 140 ! (Voir tableau). Mais les objectifs stratégiques pouvaient faire évoluer les approches logistiques. Ainsi, le Chinois Sun Tzu (IVe siècle avant J.-C.) met en avant les denrées : “C’est pourquoi une armée sans chariots d’approvisionnement, ni céréales, ni provisions, est perdue”*3. Alors que Alexandre le Grand (356-323 av J.-C.) décide , avant de se lancer dans son épopée indienne, de brûler tous ses chariots, afin d’accroître la mobilité de ses troupes. Jules César, grand logisticien (relire “La guerre des Gaules”…) avait créé la fonction de logista, confiée à un officier chargé de précéder les légions pour organiser les campements et assurer dans les villes soumises des dépôts d’approvisionnement. Napoléon 1er, on s’en souviendra, avait fondé sa logistique sur l’exploitation des pays conquis. Mais les Russes, en pratiquant la politique de la “terre brûlée” lui ont rappelé les limites de cette forme de logistique… C’est quand même l’Empereur qui a donné à l’armée française les moyens logistiques de son ambition en créant le “Train”. P. Dornier et M. Fender citent encore le philosophe Paul Virilio (L’horizon négatif, Galilée, paris 1984), qui voit “la logistique ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL préexister à la guerre et en être même l’élément fondateur” : “La première liberté, c’est la liberté de mouvement, mais cette liberté n’est pas un loisir, c’est une aptitude (…). La femelle de charge apporte cette liberté à l’homme de chasse. Et, en premier soutien logistique, la femelle domestique fonde la guerre en débarrassant le chasseur de sa maintenance”. Quoi qu’il en soit, tout au long de l’Histoire, la logistique militaire s’est considérablement développée et évolue toujours. Pensons à la formidable armada logistique de la coalition angloaméricaine nécessaire à la dernière guerre d’Irak, ou aux faiblesses logistiques européennes en matière de déplacement aérien des troupes… Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les entreprises se soient inspirées de la logistique militaire (à laquelle elles ont de tous temps participé), dans une économie mondiale de plus en plus concurrentielle et globalisée. 1* Rapport du Conseil général des Ponts et Chaussées : Le développement des implantations logistiques en France et ses enjeux pour les politiques d’aménagement. Mars 2003 2* Sun Tsu, L’art de la guerre (Editions Economica, cité par Dornier et Fender, op.cité) 3*Dornier et Fender : La logistique globale, éditions d’organisation, sept. 2002. Philippe Pierre Dornier est le spécialiste français de la logistique, professeur à l’ESSEC. Michel Fender est professeur de logistique à l’Ecole national des Ponts et Chaussées. M. Dornier est également consultant international. Le centre logistique Legrand a Verneuil-en-Halatte (60) “avantage concurrentiel possible pour les entreprises”. Où les entreprises modernes commencent à s’intéresser à la logistique Les Français (qui ont une longueur d’avance avec la grande distribution dès les années 60) suivront les Américains sur ces points, avec des auteurs comme F. Kolb (La logistique : approvisionnement, production, distribution, EME Paris 1972) ou D. Lambillotte (La fonction logistique dans l’entreprise, Dunod, Paris 1976). Mais, selon nos auteurs, c’est en 1983 qu’arrive la meilleure traduction de la pensée américaine avec le livre de Mathe, Tixier et Colin. Ces auteurs associent leur sensibilité respective : “marketing” (s’inspirant de la pensée de Heskett et Shapiro de la Harward Busines School), “conseil” et “transport et distribution”. C’est de ce moment que datent en France les publications et les formations dédiées à la logistique (voir plus bas). En 1991 l’ “Association des logisticiens d’entreprise” créée en 1972, devient l’ASLOG, “l’Association pour la logistique dans les entreprises” qui donne aujourd’hui sa définition de la logistique : Evidemment, c’est aux EtatsUnis que la logistique appliquée à l’entreprise commence à voir le jour. Ce domaine, notent nos auteurs, n’a pourtant “jamais représenté un domaine privilégié de production de travaux de recherche”. Si l’on remonte au début du XX ème siècle pour apercevoir les premiers “penseurs logistiques” (Crowel, en 1901, sur la distribution des produits agricoles, Clark en 1922 dans la logistique de gestion, un certains nombre d’écrits employant des méthodes mathématiques – algorithmes - de plus en plus complexes, s’appliquant tant à la distribution qu’à la planification industrielle), il faut attendre L. Heskett, qui, en 1973, “isole la logistique comme domaine à part entière de la gestion pour ses enjeux stratégiques et ses problématiques organisationnelles”. C’est lui qui définira, en 1978 la logistique comme “le processus qui englobe l’ensemble des activités qui participe à la maîtrise des flux physiques de produits, à la coordination des ressources et des débouchés en cherchant à obtenir un niveau de service donné au moindre coût”. M. Porter, après lui, identifiera en 1980 la logistique comme un “La logistique est une fonction qui a pour objet la mise à disposition au moindre coût de la quantité d’un produit, à l’endroit et au moment où une demande existe.” 14 Mais l’ELA (European Logistics Association), créée en 1984 qui fédère les associations type Aslog d’une vingtaine de pays, lui préfère une définition plus précise comme : “L’organisation, le planning, le contrôle et l’exécution des flux de biens depuis le développement et les approvisionnements jusqu’à la production et la distribution vers le client final pour satisfaire aux exigences du marché avec le coût minimal et l’utilisation d’un capital minimum.” Depuis cette période, des revues spécialisées comme Logistiques Magazine (qui s’appelait auparavant “Manutention/stockage”, créée en 1985 ont été le reflet de cette évolution globalisante. (voir plus bas). Il reste que, selon le rapport des ponts et Chaussées cité, “la logistique est un domaine d’activité encore mal connu dans sa réalité économique comme dans ses importantes évolutions, et peu reconnu en France”. ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL Logistique ou logistiques, ou Supply Chain Management ? Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les grandes entreprises se soient lancées les premières dans la logistique. L’industrie automobile figure parmi les exemples types avec les “flux synchrones”, système qui réclame la livraison en quelques heures, voire quelques minutes par les fournisseurs des éléments nécessaires au montage des voitures. Sur le pôle de Roissy, PSA Peugeot Citroën fonctionne comme ça (voir BN n°5) et les projets de rapprochement de ses fournisseurs à Gonesse (voir page 59) participent de ce mouvement qui va en s’amplifiant, notamment en liaison avec la déréglementation des concessions qui est en train de naître. Mais d’autres secteurs sont éminemment “logistiques”, comme la restauration rapide. Mac Donald’s a poussé loin l’organisation de son approvisionnement en minutant chaque opération, de la production à la consommation, et en passant par un prestataire, LR Services, qui s’occupe de tout, achète lui-même les produits sur la base des conditions fixées par Mac Do, et gère même la douane, la TVA, les factures... Le commerce électronique vers les consommateurs (BtoC) , en pleine expansion (on achète tout sur Internet) nécessite une logistique parfaite, mais encore différente, tant sont variés le profil et l’attente des particuliers. En ce moment, toutes les entre- prises, soumises à la concurrence de plus en plus vive, refondent leur logistique, chacun selon des formes différentes, quitte à changer si telle ou telle forme ne convient pas, ou plus. Ainsi nos auteurs citent-ils le groupe Legrand (matériel électrique, notre photo) qui a construit un entrepôt mondial de 73 000m2 dans l’Oise, Nike qui a regroupé en un seul centre ses 25 centres européens, Michelin qui réorganise sa distribution physique (20 magasins généraux en Europe), Thompson Multimedia qui implante un système APS (Avanced Planning System)… Et de souligner que “les solutions logistiques sont à réinventer en permanence. (…) D’une activité secondaire ne bénéficiant pas toujours de l’intérêt de tous, elle devient un enjeu majeur de la réussite de la stratégie des entreprises. La logistique est aujourd’hui encore dans une phase de recomposition. De nouvelles organisations, de nouveaux métiers, des principes nouveaux de conduite et de pilotage des activités émergent et se déploient. Le concept même de logistique est marqué par l’évolution des objectifs dédiés à cette activité ainsi qu’à l’évolution de son périmètre d’intervention. Certains préfèrent ainsi parler plutôt de Supply Chain Management pour consacrer dans le vocabulaire cette évolution.”. M. Dornier, précise pour sa part à Bénéfice.net que la logistique est devenue une composante du supply chain management et que celui-ci correspond au pilotage et à la conception de celle-ci. La solution logistique ne concerne pas que les grandes entreprises. L’exemple est pris d’une PME agro-alimentaire qui a vécu, jusqu’à une période récente, un développement fondé sur le savoir-faire du fondateur et à ses qualités relationnelles avec quelques clients fidèles et réguliers. Mais la généralisation de la grande distribution, très organisée en centrale d’achat, la concurrence européenne et le début des ventes sur Internet ont bouleversé la donne. A une relation de confiance, voir d’amitié avec quelques clients fidèles, s’est substitué un dialogue basé cette fois sur la rigueur, les marges, les contrats, les pénalités liés aux engagements en matière de disponibilité des produits, des délais, des horaires, quand ce n’est pas des dialogues sur des logiciels de commande en ligne… Ceux qui ont survécu ont dû mettre en place une véritable organisation…logistique. A partir de ce qui vient d’être dit, on comprend que la logistique ne peut qu’être diverse. D’où le “S”…Si l’on peut comprendre qu’il y a une logistique “globale (titre du livre de nos auteurs et concept mis en avant par l’Aslog) il existe aussi des logistiques (d’où le “S” qu’on retrouve dans “Logistiques Magazine”. Ainsi parle t-on de logistique amont, aval, de production, de distribution, mais aussi de logistique dédiée, partagée…Et autant de calculs plus ou moins savants, allant de la simple addition aux courbes compliquées, aux algorithmes, à un vocabulaire quasi ésotérique comme CRP, CUMP, NIFO, E. “X”, IN-PLANT, PEPS (premier entré, premier sorti), Kanban, L’ARCHIVAGE : c’est de la LOGISTIQUE ! Archiver, c’est un métier. Notre métier. Classer, conserver, restituer vos archives d’entreprise, c’est ce que nous faisons au quotidien, avec plus de 60 000 références, plus de 45 personnes à votre service, une expérience de 25 ans, 40 000 m2 de surface de stockage dont 25 000 à Tremblay-en-France. Visitez notre site sur www.memorylink.fr Tél. : 01.49.63.44.33 SPGA : Centre d’activité Charles-de-Gaulle, 57 rue Henri Farman 93297 Tremblay-en-France 15 ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL KAÏSEN ou autres JAT. Michel Roux et Tong Liu, dans un autre ouvrage (Optimisez votre logistique d’entrepôt, éditions d’organisation, Avril 2003) qui nous a bien aidé pour comprendre, rappellent le résumé de la logistique par une formule devenue célèbre : la supply chain va “du fournisseur du fournisseur au client du client”. Qui fait de la logistique ? Dans ces conditions on va retrouver plusieurs acteurs dans la chaîne logistique. Et on pourra se poser la question “qu’est ce qui est logistique et qu’est ce qui ne l’est pas”. Vaste question… Quand je me sert un bon Johnnie Walker en rédigeant cet article, j’ai l’impression d’avoir au bout de mes lèvres le résultat d’une grande épopée logistique qui part des landes d’Ecosse, en passant par les entrepôts d’Auchan,et une organisation sans faille entre le supermarché Attac de Villepinte et VPP, créant une sorte de “flux tendu” pour éviter toute rupture de stock qui pourrait être fatale (mais quand même : à boire avec modération !). Plus sérieusement, Michel Roux et Tong Liu mettent en garde et donnent deux exemples pour montrer “ce que n’est pas une approche “supply chain” : - des services production ou marketing qui choisissent des dimensions d’embase de cartons ne correspondant pas à des sousmultiples des dimensions du type de palettes utilisées. - des services expédition qui font “gaver” des camions sous prétexte de gagner quelques centimes d’euros en frais de transport alors que les équipes chargées du chargement et, plus tard, du déchargement, des véhicules vont dépenser dix fois plus à démonter puis remonter les palettes.” C’est le logisticien de l’entreprise (interne ou un prestataire extérieur) qui va prendre en compte tous les éléments de la chaîne logistique, à un degré plus ou moins poussé. A ce titre, il côtoie (et arbitre) différents acteurs qui concourent à la chaîne logistique. Les acteurs de la “supply chain” La base de H&M au Bourget Ces mêmes auteurs dressent une liste rapide de ce qu’on peut appeler aussi les acteurs logistiques. Ainsi : - les acheteurs, qui devront référencer des fournisseurs de qualité, commander en temps et en heure, accepter une politique d’arrondi (arrondir le nombre d’articles en onction des cartons ou des palettes). - Les concepteurs de produits - Les concepteurs de conditionnement pour leur aptitude au PCB (qui signifie : “par combien ?), ou l’ouverture rapide des cartons. Mais aussi la production ellemême (capacité à produire des lots de taille adaptée et de qualité, à temps), les commerciaux (par leur mise en place d’une politique d’arrondi, leur conception d’un catalogue clair pour éviter les retours , les transporteurs, bien sûr, les magasiniers, les informaticiens… pointus” (in TransportsActualités déc. 2003). Et qu’on pourrait encore compléter par tous les “fournisseurs généraux” de la logistique : constructeurs d’unités logistiques, de systèmes de stockage (racks), concepteurs de logiciels, de codes barres, de matériels de manutention, de conseillers… La “logistique de la logistique”a de beaux jours devant elle… Et l’externalisation de la logistique aussi : déjà 25% des activités logistiques opérationnelles sont externalisées au profit de groupes spécialisés (chez nous Daher, TNT, Géodis, DHL, Fedex etc) pour un montant de 35 milliards d’euros, cite le rapport des Ponts, en progression de 8% par an ! Il faut mentionner ici le rôle important des conseils en logistique. Ces professionnels ont la science, l’expérience et le recul nécessaire pour mener à bien des véritables stratégies globales en faveur de leurs clients. Un des meilleurs exemples, proche de nous est le cabinet Newton Vauréal (à voir sur www.newtonvaureal.com ) dirigé et fondé par P. Dornier, l’auteur de l’ouvrage de référence cité (la logistique globale, dont la nouvelle édition est en cours). L’équipe (15 personnes) du professeur à l’ESSEC (Cergy) est implantée à Paris, Washington, Séoul et au Maroc. Parmi leurs “clients succes sto- Liste qu’on pourrait compléter par les transitaires et autres agents de fret. Herbert de SaintSimon, directeur de SDV Logistique Internationale à Roissy et président du SNAGFA (syndicat des agents de fret aérien) ne déclarait-il pas récemment : “Nous sommes de plus en plus des acteurs de la supply chain et non de simples groupeurs. Cela se traduit par une implication plus forte dans les prestations en amont et en aval du transport, mais aussi par l’instauration de process qualité beaucoup plus 16 ries”, citons Carrefour (mis en place de la logistique d’Ooshop, dont l’entrepôt est à Saint-Witz) la fnac.com, Virgin, Michelin, Rexel (leader mondial de la distribution électrique)… La presse et l’Internet spécialisés. Les revues et sites Internet dédiés à la logistique ne manquent pas. Citons, dans le désordre : Presse : - Logistiques magazine, qui organise aussi les Assises de la Logistique (www.assiseslogistique.com) - Le Journal de la Logistique (www.worldex.fr) - Stratégie Logistique (www.seprol.fr) Sitographie : - www.aslog.org : site officiel de l’Aslog, le must. A signaler un lexique très complet - www.edlogistique.com : site portail - www.logismarket.com autre portail - www.e-logisticien.com Créé par un pro, pour tout savoir sur l’e-logistique - http://lalogistique.chez.tiscali.fr : des bonnes infos sur la formation en logistique. Autre bon lexique de termes. - www.logiroute.com un site du Québec très complet. Les constructions logistiques : ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL 450 000 m2 à Roissy L’évolution de la logistique ces dernières années, (c’est la grande distribution qui a été pionnière en la matière) a mis en évidence l’importance des bases arrières, de plates-formes ou encore de hubs logistiques. Depuis 20 ans le rythme des constructions d’entrepôts liés à la logistique s’est maintenu à un niveau soutenu de 3.5 à 4 millions de m2 par an, correspondant à une consommation annuelle de 1000 ha de terrain environ, note le rapport des Ponts et Chaussées. La taille des bâtiments a fortement augmenté : en 2000 la part des bâtiments supérieurs à 10 000 m2 (voire 50 000) est passé en Ile-deFrance de 14% à 80% ! Le rapport cite le chiffre de 450 000 m2 d’entrepôts (pour les seuls + de 10 000 m2) à Roissy. C’est un phénomène assez récent (à partir des années 80 voire 90, mais 2000 a été une année record) qui a donné naissance, amplifié par l’externalisation croissante, aux “prestataires” logistiques, eux même demandeurs de bâtiments de plus en plus “intelligents”. Intelligents car il se passe de plus en plus de choses à l’intérieurs de ces bâtiments souvent imposants par leur taille. Il ne s’agit plus, on l’aura bien compris de simple entreposage, mais de plus en plus de véritables “usines de prestations logistiques”, pour reprendre l’expression de Catherine Fournier, rédactrice en chef de Logistiques Magazine dans son édito de juillet-août 2003. Les collectivités locales ne s’y sont pas trompées. Auparavant peu ravies d’avoir sur leur territoire de vastes entrepôts vides d’emplois, elles sont aujourd’hui demandeuses (voir chez nous Mitry-Mory, SaintWitz ou Survilliers ou même Paris Nord 2 qui rechignait à accueillir ce type d’activité (pas assez “high-tech” à ses yeux il y a encore 10 ans, mais qui s’est ravisée sur le tard). En effet, ces unités génèrent actuellement entre 50 et 100 emplois pour 10 000m2. Le site de Legrand (matériel électrique) compte au total 270 personnes pour 73 000 m2 ! En moyenne, la densité d’emploi sur les sites logistiques récents, souligne le rapport des Ponts est de 65 emplois pour 10 000 m2 bâtis. D’où l’importance, dans la localisation de la proximité de la main d’œuvre : le rapport souligne que le site logistique de Vatry “souffre manifestement de ce handicap (Vatry est en pleine campagne, ndlr), qui lui a fait perdre quelques gros clients”. Ceci pour éclairer encore, s’il le fallait le “débat” sur la délocalisation à Vatry… En plus, les entrepôts modernes, ça rapporte de la TP (taxe professionnelle) et de la TF (taxe foncière) importante pour les collectivités locales. Plus l’entrepôt est grand, plus ça rapporte : de l’ordre de 9 euros par m2 contre 4 à 5 pour l’activité industrielle. La part croissante des équipements d’automatisme et d’informatique est propice à l’accroissement de l’assiette de la TP. France se situent autour de 9%, ce qui est très rentable): - les investisseurs. Il faut citer chez nous : • Sirius/AMB (voir interview page 19), qui vient de racheter le bâtiment du centre de tri de La Poste à Gonesse (construit par Géprim, un des spécialiste français des entrepôts). • Malvern (www.malvern.fr) qui, allié au fonds d’investissement américain Blackstone a investit dans quelques bâtiments à Mitry-Compans et s’est allié depuis 2001 à Bouygues Construction pour créer Parcolog, un promoteur gestionnaire de parcs logistiques qui crée en France une dizaine de parcs pour un total d’1 millions de m2. • Financière Rive Gauche, qui a créé la zone logistique de la Guépelle à Saint-Witz • FL Développement qui a financé la zone de Bruyères sur Oise • IXIS AEW, un gestionnaire d’actif immobilier franco-américain, filiale de la caisse des Dépots, qui se lance dans la bataille avec Logistis 2, un fonds d’investissement qui va construire ici la zone logistique de Bonneuil (95). Le caractère de plus en plus complexe des opérations (prescriptions légales de plus en plus fortes : (sécurité, environnement…), l’importance des sommes en jeu a permis l’émergence d’un nouveau marché : celui des espaces logistiques. Il faut savoir que 20 000 m2 d’entrepôt représentent un investissement d’environ 12.2 millions d’euros (hors foncier) dont les deux tiers pour la construction et le reste pour l’équipement interne. Du coup, la construction et la gestion de ces mastodontes sont devenues des sources de profit pour de nouveaux acteurs (les loyers en France tournent autour de 53e le m2 par an, hors taxes, hors charges. Les rendements en - Les investisseurs gestionnaires ou utilisateurs • Prologis, société américaine propriétaire de Garonor. Promoteur, consultant, gestionnaire, c’est le plus gros propriétaire en immobilier logistique (1700 entrepôts dans le monde) • Sogaris. Présent chez nous à travers le Centre logistique de fret aérien (CLFA), Sogaris c’est le pionnier avec la gare routière de Rungis. Présente un peu partout en France : une participation dans le capital de Vatry, à Lyon, Rouen, Bayonne… • SED Logistique (notre couverture) qui est à la fois un logisticien et un promoteur. Chez nous au Mesnil-Amelot (Le Grand 17 Roissy), à Fosses, mais aussi à Lyon Saint-Exupéry, un immeuble innovant dont la première tranche a été achevée en octobre 2002. (www.sedlogistique.fr) • Hays Logistique à Dammartin - un cas à part : GSE : contractant général. Cette entreprise avignonnaise, jeune de ses 25 ans est symptomatique de l’évolution de l’immobilier d’entreprise, en particulier logistique. Poussant jusqu’ à l’extrême le “clés en main” avec son concept de “contractant général” (conception, financement et réalisation des bâtiments), il construit en Europe et dans le monde pour tous les grands de la logistique. Dans le pôle de Roissy, GSE vient de livrer le superbe bâtiment de Courrier International (La Poste) à Tremblay (voir notre BN 15 pages 44/45), a construit 26 000 m2 (Aventis-Sebco) à Marly-laVille, 2 bâtiments pour FL Développement dans la zone logistique de Bruyères-sur-Oise (pour ABX Logistique 46 000m2 et Sogéros 74 000 m2), et 23 000 m2 pour Géopost à la Villette-auxAulnes à Mitry (77). Une visite de leur site, très complet, www.gse.fr est indispensable pour bien comprendre cette entreprise qui a réalisé en 2002 un CA de 511.4 millions d’euros (+33%) Sur le pôle de Roissy : la logistique au quotidien La liste et la description détaillée des activités des établissements et des entreprises ayant une fonction logistique dans notre région mériteraient toute une publication à part. L’aéroport lui-même et ses zones de fret sont éminemment logistiques. Les sièges opérationnels de beaucoup d’entreprises de Paris Nord 2 e t de l’ensemble de la région économique, s‘ils ne “font” pas seulement de la logistique, sont là aussi pour des raisons logistiques. ROISSY : PôLE LOGISTIQUE MONDIAL Tremblay, “Centréal” gère les produits de L’Oréal pour les professionnels de la coiffure (Kerastase, l’Oréal pro). 130 personnes y travaillent sur 10 000 m2 en recevant les produits sur palettes de l’usine de Burgos (Espagne) d’où ils préparent et expédient 1300 commandes par jour. Du coup, l’entrepôt, ouvert en 1993, est devenu trop petit au point qu’est prévu le transfert dans un nouvel entrepôt qui sera construit à la Villette-auxAulnes (Mitry) sur 15 000 m2 extensibles. L’Oréal possède un entrepôt identique à Paris Nord 2 pour la parfumerie et Centrex à Marly-la-Ville pour l’exportation. A Paris Nord 2 toujours, on citera, parmi de nombreux autres, Parisnord Logistic Distribution (PLD) qui avec ses 12 000 emplacements pour palettes, assure pour ses clients, souvent des grandes marques de luxe, l’enlèvement, la livraison des marchandises dans toute l’Europe, en incluant les contrôles, l’échantillonnage, l’étiquetage, les préparations de commandes, le conditionnement de lots promotionnels… Le nouveau centre de tri de Courrier International,à Tremblay, construit par GSE. En revanche, beaucoup de transporteurs, qui se bornent généralement à transporter voire à stocker les marchandises, se disent volontiers “logisticiens”, tant le mot est devenu valorisant. Si le transport est un élément éminent de la logistique, on a vu plus haut que cela ne suffit pas pour prétendre faire de la logistique... Garonor, site géré par le leader américain Prologis (le bien nommé “Pour la Logistique”) abrite des dizaines d’entreprises qui participent de près ou de loin aux activités logistiques. Suivant en cela le mouvement, beaucoup de petits transporteurs sont à la recherche de valeur ajoutée en mettant en place, avec des fortunes diverses, dans leurs entrepôts, des activités de conditionnement, de “picking”, de préparations de commandes à des degrés plus ou moins poussés. Ainsi East Airways collecte t-elle des vêtements provenant du Sentier pour les acheminer en Russie, en Ukraine ou au Kazakstan en offrant à leurs clients une solution emballage nommée “Overpack”. Mais, toujours à Garonor, DGX Pharma assure pour ses clients, les laboratoires pharmaceutiques, une gestion poussée des flux tant physiques, que financiers (ils facturent pour compte de leurs clients) mais aussi le flux des données. Le succès de cette activité ont amené DGX “instrument clé de la chaîne santé”, comme ils se présentent à construire un nouvel entrepôt de 23 000 m2 sur le Triangle de Gonesse (voir www.dgxpharma.fr). Une activité trépidante Il suffit de se promener aux quatre points cardinaux du pôle pour avoir un aperçu, un échantillon de l’activité trépidante de la logistique sur le pôle de Roissy. A signaler une gène pour le journaliste : beaucoup de responsables rechignent à donner des informations précises sur leurs activités, pour des raisons compréhensibles de sécurité. Malgré cela, on peut donner quelques exemples. Tous les “grands” sont là, souvent sur plusieurs établissements: TNT (Garonor, Blanc-Mesnil, Le Plessis Belleville..), DHL, que l’on aperçoit à Paris Nord 2, à Garonor, à CDG, Fedex à CDG et au Mesnil-Amelot, Kühn&Nagel au Plessis Belleville... Une mention spéciale pour Daher, présent à CDG pour le transport aérien, mais qui est une grande entreprise de logistique tellement poussée qu’on ne sait plus très bien si elle est encore un logisticien ou déjà un industriel. On vous promet un bel article sur cette belle entreprise française qui travaille dans le monde entier et réalise des exploits impressionnants. En attendant, une visite de www.dahergroup.com s’impose… SED Logistique au Mesnil Amelot : “Le Grand Roissy” An nord, on trouvera les grandes et récentes et impressionnantes zones logistiques de la Guépelle ou de la Pépinière à Saint-Witz et Marly, à coté de celles, plus anciennes, de Marly-la-Ville ou la toute neuve de Survilliers (Les Grands Champs). A la Pépinière, on peut signaler la présence récente de Ooshop, le “cybermarché” de Carrefour, qui gère les commandes des internautes particuliers qui ne veulent plus faire la queue au supermarché. 5000 produits au total y sont traités 24H/24 en chaîne mécanisée pour la satisfaction des clients de Paris et de …Lyon. A Marly, se trouve le grand établissement (70 000 m2) de SED Logistique où, grâce à la gentillesse et à la patience de Au Bourget, on trouvera le centre logistique européen de H&M, la marque nordique de (sous) vêtements sexy bien connue, présente en France depuis 6 ans et qui vend 500 millions d’articles par an. Son entrepôt du Bourget alimente les magasins de la chaîne à partir de leur hub logistique européen de Hambourg. A Goussainville on trouvera de multiples entrepôts et on signalera la marque célèbre (également sexy) ETAM. A 18 Yann Roussin, directeur général, on a pu visiter l’entrepôt de logistique partagée où les produits Konica sont gérés : 2 à 300 expéditions par jour en moyenne… A l’Est, l’impressionnante ZAC du Parc (Compans) est presque exclusivement logistique. Plus haut, au Mesnil-Amelot, c’est le domaine du Grand Roissy (notre couverture), l’immense entrepôt ultra moderne de SED Logistique, dirigée par le très dynamique, très entreprenant (et champion de la communication…) Christophe Dubois. Mélange de logistique dédiée et de logistique partagée, les bâtiments accueille de grandes marques comme Mapa Spontex, ou Jennifer. L’ensemble a été primé à la SITL, couronnant ainsi une création architecturale et technique innovante reconnue par l’ensemble des professionnels. A Dammartin-en-Goële, on trouve sur la Zone industrielle intercommunale de la Goële, la base logistique d’un grand du Hard Discount, un immense bâtiment de Hays Logistics… Un peu plus haut, à Moussy-le-Neuf, s’étend le bâtiment imposant (et secret !) de DACEM. Au Plessis Belleville et chez sa voisine Lagny-le-Sec, les nouvelles zones d’activité se sont couvertes d’immenses entrepôts où s’est étendu notamment CNH (Case New Holland), qui traite à deux endroits les pièces détachées du géant italien du matériel de TP et du matériel agricole. Un peu plus loin, à Verneuil-enHalatte, aux lisières du pôle de Roissy, l’immense et tout récent centre logistique de Legrand : 73 000 m2 40 camions par jour, 270 salariés, 25 000 références, pour alimenter tout le marché européen et l’export du grand du matériel électrique bien connu. Dossier réalisé par E.V. ROISSY : POLE LOGISTIQUE MONDIAL Immobilier logistique : Guy Jaquier, Chief Investment Officer chez AMB : “Le pôle de Roissy correspond exactement à nos critères d’investissements” L’immobilier logistique explose sur le pôle de Roissy. Fini le triste entrepôt, vive les bâtiments intelligents, conçus pour la distribution, pour le Supply Chain Management. Après les Américains Prologis, (qui avait racheté Garonor) puis Blackstone-Malvern, c’est au tour de AMB de s’intéresser à Roissy. AMB s’est allié avec Sirius, (certainement le meilleur spécialiste immobilier ici) pour mener à bien ses investissements. AMB vient d’acquérir l’immeuble de la Poste à Gonesse, construit par Géprim (voir page 59). Nous avons rencontré Guy Jaquier, Executive Vice President d’AMB, qui nous en dit plus. Bénéfice.net : Pouvez-vous présenter AMB en quelques mots ? BN : Faite-vous le même travail que Prologis, par exemple ? Guy Jaquier : AMB Property Corporation a pour objectif l’acquisition, le développement et la gestion d’immeubles d’activités sur des emplacements stratégiques aux carrefours des grands flux de distribution en Amérique du Nord, Europe et Asie. Nos immeubles sont destinés aux acteurs de la supply chain internationale et qui ont pour priorité le déplacement efficace des marchandises depuis les hubs de distribution les plus fréquentés du monde. Aujourd’hui, nous avons plus de 2 500 clients utilisateurs dans plus de 1 000 immeubles et un parc locatif d’environ 9 millions de m2. G. J : Nous avons deux différences très marquées par rapport à nos concurrents : (1) notre stratégie d’investissement très ciblée et (2) notre modus operandi basé sur des partenariats locaux. Nous investissons essentiellement sur des secteurs géographiques stratégiques à proximité d’aéroports, de ports et d’axes routiers/ferroviaires et nous ciblons en particulier des bâtiments du type “High Throughput Distribution®” (HTD ®) – des immeubles destinés à la distribution efficace des produits, plutôt qu’au stockage. 19 Nous louons et gérons notre portefeuille en nous appuyant sur un réseau international de partenaires (Strategic Alliance Partners®) qui nous apportent une connaissance approfondie du marché local et qui assurent le service quotidien à l’utilisateur. Cette organisation nous permet de nous concentrer sur notre corps de métier : la recherche et l’allocation des fonds de nos clients investisseurs. Notre système de partenariat nous permet sur chaque marché d’être un allié plutôt qu’un concurrent des meilleurs promoteurs, agents et gestionnaires locaux. En Région parisienne nous avons fait confiance à SIRIUS. BN : En quoi le pôle de Roissy a t-il retenu votre attention ? G.J : La région de Roissy correspond exactement à nos critères d’investissement. Il s’agit d’un emplacement stratégique dans la chaîne globale de distribution, bien desservi par les infrastructures routières, ferroviaires et aériennes avec un potentiel limité de développements futurs. Une présence sur le pôle de Roissy Charles de Gaulle est essentielle pour la grande majorité de nos clients internationaux. BN : Quelles sont, ici, les acquisitions déjà réalisées et envisagez-vous d’autres acquisitions dans l’avenir ? G.J : Notre première acquisition a eu lieu au troisième trimestre 2002 et à ce jour nous avons déjà investi $ 48 millions soit 48 300 m2. Nous avons l’intention d’être très actif sur ce marché, en intervenant sur des transactions de plusieurs types : acquisitions simples d’immeubles existants, opérations clefs en main, promotions en blanc, ‘sale & leaseback’, ‘joint venture’ et acquisitions en CPI/VEFA. Cette flexibilité répond aux attentes de nos utilisateurs internationaux, de plus en plus exigeants. Nous leur fournissons un point unique de contact, des conditions d’occupation variées et flexibles sur de nombreux emplacements de par le monde. Cette approche originale nous apportera très certainement de nombreuses opportunités de développement sur le pôle de Roissy. Propos recueillis par Eric Veillon En savoir plus : www.amb.com Contact : Sirius 01.60.01.34.34