couv bn17 v7 - Roissy Mail

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ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL
Votre magazine Bénéfice.net affectionne les “dossiers” qu’il couple généralement avec sa première page. Il suffit de regarder la collection des “Une” de BN (sur www.vppcom.com/beneficenet , par exemple), pour s’en convaincre. Fret aérien,
commerce international, formation professionnelle, immobilier d’entreprise, l’eau mais aussi Fedex, l’Oréal ou PSA Peugeot
Citroën, à chaque fois nous jetons un regard global ou particulier sur ce qui fait la vitalité économique du pôle de Roissy.
Et les sujets ne manquent pas ! Mais que l’on ne s’y trompe pas pour autant ! Ces dossiers ont une vocation informative,
voire pédagogique. Ce ne sont pas des articles de spécialistes ou pour les spécialistes, mais à chaque fois une synthèse, plus
ou moins approfondie, qui fait apparaître l’importance parfois cachée, ou simplement mal perçue de tel ou tel secteur sur le
pôle. Comme on avait fait “L’industrie sur le pôle de Roissy” sur le BN n°9. Ce thème n’était pas évident à propos de Roissy,
du moins d’en l’image qu’on en a vulgairement. Eh bien nous avons montré que la région de Roissy était aussi un grand
centre industriel…
Le pôle de Roissy
“respire” la logistique
La logistique, en revanche, parait
évidente sur le pôle. Une évidence telle que, lorsque nous avons
pensé à évoquer cette activité
dans un dossier, on a eu peur
d’être affreusement banal, tant le
pôle de Roissy “respire” la logistique. On aurait eu tort, tant cette
activité est finalement aussi
diverse, à la fois archi-simple et
archi compliquée, avec des établissements allant de dizaines de
milliers de m2 à un simple atelier,
de la multinationale à “l’artisan
logisticien”. Le pôle de Roissy
c’est aussi le lieu (et ce n’est pas
un hasard) où se tient tous les
deux ans “la grand messe” de la
logistique nationale et internationale avec la SITL (Semaine
Internationale des Transports et
de la Logistique) à Paris Nord
Villepinte qui est la grande rencontre des utilisateurs et des professionnels du secteur. C’est
aussi un lien de formation avec
l’ETL (Ecole des Transports et
de la Logistique de MontchySaint-Eloi (60) et les autres organismes de formation qui se sont
ouverts ici.
La logistique, c’est aussi un marché immense pour les fournisseurs de toute sorte : racks, logiciels, chariots élévateurs et autres moyens de manutention,
constructeurs, conseils, transporteurs.
La logistique, c’est un des secteurs d’activité fondamentaux du
pôle de Roissy, véritable hub
logistique européen, à cause de
sa situation au cœur d’un nœud
de communication exceptionnel
et d’une grande disponibilité
foncière. Roissy ne fait que suivre un mouvement international,
issu des “changements intervenus dans les pratiques de
consommation, dans les attentes,
voire les exigences des consommateurs eux-mêmes, qui ont
évolué avec le niveau de vie et
“tirent” de plus en plus la production”*1. Encore faut-il
essayer de définir ce qu’est, (où
ce que n’est pas) la logistique…
nait au langage militaire, Il est
apparu en France au XVIII ème
siècle, où “il désigne alors la
science du raisonnement et du
calcul en général” avant d’être
repris par les Italiens lors de leur
guerre éthiopienne de 1936. Le
mot, selon le Larousse, vient du
grec logisiticos, “relatif au raisonnement”, mais Philippe
Pierre Dornier et Michel Fender,
dans leur livre magistral “La
logistique globale”*2 (et qui
nous sert de référence ici : on les
appellera “nos auteurs”), préfèrent la racine grecque logisteuo
qui signifie avant tout “administrer”.
On doit donc aux militaires le
concept de logistique. Pas étonnant : pour faire la guerre, il faut
des moyens. Et la guerre est une
activité jusqu’à ce jour consubstantielle à l’être humain ! Nos
auteurs rappellent que “les 3500
dernières années de notre histoire ont compté 3165 années de
guerre et, avec les conflits parallèles, pas moins de 8000 guerres”. On peut donc comprendre
“L’art de vaincre est perdu
sans l’art de subsister”
(Frédéric II, roi de Prusse -1712-1786)
Pour autant que je m’en souvienne, le mot logistique est passé
dans le langage courant “civil”
que depuis à peine une vingtaine
d’années. Il est aujourd’hui
banal (on prévoit même la
“logistique” pour un piquenique…) Avant ce mot apparteEpoque
50 av. J.-C.
XVIII e
siècle
1870
1918
1943
Répartition des transports
30% matériels et munitions
70% vivres et fourrage
62% matériels, munitions, carburant
38% vivres et fourrages
94% matériels
6% vivres
1960
2000
Entretien du
combattant par jour
1 kg
2.5 kg
8 kg
13 kg
30 kg
70 kg
140 kg
13
que les militaires aient eu une
longueur d’avance sur les commerçants en matière de logistique. Pensez : en 50 av. J.-C. il
fallait 1kg de fourniture par
combattant et par jour il en faut
aujourd’hui 140 ! (Voir tableau).
Mais les objectifs stratégiques
pouvaient faire évoluer les
approches logistiques. Ainsi, le
Chinois Sun Tzu (IVe siècle
avant J.-C.) met en avant les denrées : “C’est pourquoi une armée
sans chariots d’approvisionnement, ni céréales, ni provisions,
est perdue”*3. Alors que
Alexandre le Grand (356-323 av
J.-C.) décide , avant de se lancer
dans son épopée indienne, de
brûler tous ses chariots, afin
d’accroître la mobilité de ses
troupes. Jules César, grand logisticien (relire “La guerre des
Gaules”…) avait créé la fonction
de logista, confiée à un officier
chargé de précéder les légions
pour organiser les campements
et assurer dans les villes soumises des dépôts d’approvisionnement. Napoléon 1er, on s’en souviendra, avait fondé sa logistique
sur l’exploitation des pays
conquis. Mais les Russes, en pratiquant la politique de la “terre
brûlée” lui ont rappelé les limites
de cette forme de logistique…
C’est quand même l’Empereur
qui a donné à l’armée française
les moyens logistiques de son
ambition en créant le “Train”.
P. Dornier et M. Fender citent
encore le philosophe Paul Virilio
(L’horizon négatif, Galilée, paris
1984), qui voit “la logistique
ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL
préexister à la guerre et en être
même l’élément fondateur” :
“La première liberté, c’est la
liberté de mouvement, mais cette
liberté n’est pas un loisir, c’est
une aptitude (…). La femelle de
charge apporte cette liberté à
l’homme de chasse. Et, en premier soutien logistique, la femelle domestique fonde la guerre en
débarrassant le chasseur de sa
maintenance”.
Quoi qu’il en soit, tout au long
de l’Histoire, la logistique militaire s’est considérablement
développée et évolue toujours.
Pensons à la formidable armada
logistique de la coalition angloaméricaine nécessaire à la dernière guerre d’Irak, ou aux faiblesses logistiques européennes
en matière de déplacement
aérien des troupes…
Dans ces conditions, il n’est pas
étonnant que les entreprises se
soient inspirées de la logistique
militaire (à laquelle elles ont de
tous temps participé), dans une
économie mondiale de plus en
plus concurrentielle et globalisée.
1* Rapport du Conseil général des
Ponts et Chaussées : Le développement
des implantations logistiques en France
et ses enjeux pour les politiques d’aménagement. Mars 2003
2* Sun Tsu, L’art de la guerre (Editions
Economica, cité par Dornier et Fender,
op.cité)
3*Dornier et Fender : La logistique
globale, éditions d’organisation, sept.
2002. Philippe Pierre Dornier est le
spécialiste français de la logistique,
professeur à l’ESSEC. Michel Fender
est professeur de logistique à l’Ecole
national des Ponts et Chaussées. M.
Dornier est également consultant international.
Le centre logistique Legrand a Verneuil-en-Halatte (60)
“avantage concurrentiel possible
pour les entreprises”.
Où les entreprises modernes commencent à s’intéresser à la logistique
Les Français (qui ont une longueur d’avance avec la grande
distribution dès les années 60)
suivront les Américains sur ces
points, avec des auteurs comme
F. Kolb (La logistique : approvisionnement, production, distribution, EME Paris 1972) ou D.
Lambillotte (La fonction logistique dans l’entreprise, Dunod,
Paris 1976). Mais, selon nos
auteurs, c’est en 1983 qu’arrive
la meilleure traduction de la pensée américaine avec le livre de
Mathe, Tixier et Colin. Ces
auteurs associent leur sensibilité
respective : “marketing” (s’inspirant de la pensée de Heskett et
Shapiro de la Harward Busines
School), “conseil” et “transport
et distribution”. C’est de ce
moment que datent en France les
publications et les formations
dédiées à la logistique (voir plus
bas). En 1991 l’ “Association des
logisticiens d’entreprise” créée
en 1972, devient l’ASLOG,
“l’Association pour la logistique
dans les entreprises” qui donne
aujourd’hui sa définition de la
logistique :
Evidemment, c’est aux EtatsUnis que la logistique appliquée
à l’entreprise commence à voir
le jour. Ce domaine, notent nos
auteurs, n’a pourtant “jamais
représenté un domaine privilégié
de production de travaux de
recherche”. Si l’on remonte au
début du XX ème siècle pour
apercevoir les premiers “penseurs logistiques” (Crowel, en
1901, sur la distribution des produits agricoles, Clark en 1922
dans la logistique de gestion, un
certains
nombre
d’écrits
employant des méthodes mathématiques – algorithmes - de plus
en plus complexes, s’appliquant
tant à la distribution qu’à la planification industrielle), il faut
attendre L. Heskett, qui, en
1973, “isole la logistique comme
domaine à part entière de la gestion pour ses enjeux stratégiques
et ses problématiques organisationnelles”. C’est lui qui définira, en 1978 la logistique comme
“le processus qui englobe l’ensemble des activités qui participe
à la maîtrise des flux physiques
de produits, à la coordination des
ressources et des débouchés en
cherchant à obtenir un niveau de
service donné au moindre coût”.
M. Porter, après lui, identifiera
en 1980 la logistique comme un
“La logistique est une fonction
qui a pour objet la mise à
disposition au moindre coût de
la quantité d’un produit, à
l’endroit et au moment où une
demande existe.”
14
Mais l’ELA (European Logistics
Association), créée en 1984 qui
fédère les associations type
Aslog d’une vingtaine de pays,
lui préfère une définition plus
précise comme :
“L’organisation, le planning, le
contrôle et l’exécution des flux
de biens depuis le développement et les approvisionnements jusqu’à la production et
la distribution vers le client
final pour satisfaire aux exigences du marché avec le coût
minimal et l’utilisation d’un
capital minimum.”
Depuis cette période, des revues
spécialisées comme Logistiques
Magazine (qui s’appelait auparavant “Manutention/stockage”,
créée en 1985 ont été le reflet de
cette évolution globalisante.
(voir plus bas). Il reste que, selon
le rapport des ponts et Chaussées
cité, “la logistique est un domaine d’activité encore mal connu
dans sa réalité économique
comme dans ses importantes
évolutions, et peu reconnu en
France”.
ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL
Logistique ou logistiques,
ou Supply Chain
Management ?
Dans ces conditions, il n’est pas
étonnant que les grandes entreprises se soient lancées les premières dans la logistique.
L’industrie automobile figure
parmi les exemples types avec
les “flux synchrones”, système
qui réclame la livraison en
quelques heures, voire quelques
minutes par les fournisseurs des
éléments nécessaires au montage
des voitures. Sur le pôle de
Roissy, PSA Peugeot Citroën
fonctionne comme ça (voir BN
n°5) et les projets de rapprochement de ses fournisseurs à
Gonesse (voir page 59) participent de ce mouvement qui va en
s’amplifiant, notamment en liaison avec la déréglementation des
concessions qui est en train de
naître.
Mais d’autres secteurs sont éminemment “logistiques”, comme
la restauration rapide. Mac
Donald’s a poussé loin l’organisation de son approvisionnement
en minutant chaque opération,
de la production à la consommation, et en passant par un prestataire, LR Services, qui s’occupe
de tout, achète lui-même les produits sur la base des conditions
fixées par Mac Do, et gère
même la douane, la TVA, les factures...
Le commerce électronique vers
les consommateurs (BtoC) , en
pleine expansion (on achète tout
sur Internet) nécessite une logistique parfaite, mais encore différente, tant sont variés le profil et
l’attente des particuliers.
En ce moment, toutes les entre-
prises, soumises à la concurrence de plus en plus vive, refondent leur logistique, chacun
selon des formes différentes,
quitte à changer si telle ou telle
forme ne convient pas, ou plus.
Ainsi nos auteurs citent-ils le
groupe Legrand (matériel électrique, notre photo) qui a construit
un entrepôt mondial de 73 000m2
dans l’Oise, Nike qui a regroupé
en un seul centre ses 25 centres
européens, Michelin qui réorganise sa distribution physique (20
magasins généraux en Europe),
Thompson Multimedia qui
implante un système APS
(Avanced Planning System)… Et
de souligner que “les solutions
logistiques sont à réinventer en
permanence. (…) D’une activité
secondaire ne bénéficiant pas
toujours de l’intérêt de tous, elle
devient un enjeu majeur de la
réussite de la stratégie des entreprises. La logistique est aujourd’hui encore dans une phase de
recomposition. De nouvelles
organisations, de nouveaux
métiers, des principes nouveaux
de conduite et de pilotage des
activités émergent et se
déploient. Le concept même de
logistique est marqué par l’évolution des objectifs dédiés à cette
activité ainsi qu’à l’évolution de
son périmètre d’intervention.
Certains préfèrent ainsi parler
plutôt de Supply Chain
Management pour consacrer
dans le vocabulaire cette évolution.”. M. Dornier, précise pour
sa part à Bénéfice.net que la
logistique est devenue une composante du supply chain management et que celui-ci correspond au pilotage et à la
conception de celle-ci.
La solution logistique ne concerne pas que les grandes entreprises. L’exemple est pris d’une
PME agro-alimentaire qui a
vécu, jusqu’à une période récente, un développement fondé sur
le savoir-faire du fondateur et à
ses qualités relationnelles avec
quelques clients fidèles et réguliers. Mais la généralisation de la
grande distribution, très organisée en centrale d’achat, la
concurrence européenne et le
début des ventes sur Internet ont
bouleversé la donne. A une relation de confiance, voir d’amitié
avec quelques clients fidèles,
s’est substitué un dialogue basé
cette fois sur la rigueur, les marges, les contrats, les pénalités
liés aux engagements en matière
de disponibilité des produits, des
délais, des horaires, quand ce
n’est pas des dialogues sur des
logiciels de commande en
ligne… Ceux qui ont survécu
ont dû mettre en place une véritable organisation…logistique.
A partir de ce qui vient d’être
dit, on comprend que la logistique ne peut qu’être diverse.
D’où le “S”…Si l’on peut comprendre qu’il y a une logistique
“globale (titre du livre de nos
auteurs et concept mis en avant
par l’Aslog) il existe aussi des
logistiques (d’où le “S” qu’on
retrouve dans “Logistiques
Magazine”. Ainsi parle t-on de
logistique amont, aval, de production, de distribution, mais
aussi de logistique dédiée, partagée…Et autant de calculs plus
ou moins savants, allant de la
simple addition aux courbes
compliquées, aux algorithmes, à
un vocabulaire quasi ésotérique
comme CRP, CUMP, NIFO, E.
“X”, IN-PLANT, PEPS (premier
entré, premier sorti), Kanban,
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15
ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL
KAÏSEN ou autres JAT.
Michel Roux et Tong Liu, dans
un autre ouvrage (Optimisez
votre logistique d’entrepôt, éditions d’organisation, Avril 2003)
qui nous a bien aidé pour comprendre, rappellent le résumé de
la logistique par une formule
devenue célèbre : la supply chain
va “du fournisseur du fournisseur au client du client”.
Qui fait de la logistique ?
Dans ces conditions on va retrouver plusieurs acteurs dans la
chaîne logistique. Et on pourra se
poser la question “qu’est ce qui
est logistique et qu’est ce qui ne
l’est pas”. Vaste question…
Quand je me sert un bon Johnnie
Walker en rédigeant cet article,
j’ai l’impression d’avoir au bout
de mes lèvres le résultat d’une
grande épopée logistique qui part
des landes d’Ecosse, en passant
par les entrepôts d’Auchan,et une
organisation sans faille entre le
supermarché Attac de Villepinte
et VPP, créant une sorte de “flux
tendu” pour éviter toute rupture
de stock qui pourrait être fatale
(mais quand même : à boire avec
modération !).
Plus sérieusement, Michel Roux
et Tong Liu mettent en garde et
donnent deux exemples pour
montrer “ce que n’est pas une
approche “supply chain” :
- des services production ou
marketing qui choisissent des
dimensions d’embase de cartons
ne correspondant pas à des sousmultiples des dimensions du
type de palettes utilisées.
- des services expédition qui font
“gaver” des camions sous prétexte de gagner quelques centimes d’euros en frais de transport
alors que les équipes chargées du
chargement et, plus tard, du
déchargement, des véhicules
vont dépenser dix fois plus à
démonter puis remonter les
palettes.”
C’est le logisticien de l’entreprise (interne ou un prestataire
extérieur) qui va prendre en
compte tous les éléments de la
chaîne logistique, à un degré
plus ou moins poussé. A ce titre,
il côtoie (et arbitre) différents
acteurs qui concourent à la chaîne logistique.
Les acteurs de la
“supply chain”
La base de H&M au Bourget
Ces mêmes auteurs dressent une
liste rapide de ce qu’on peut
appeler aussi les acteurs logistiques. Ainsi :
- les acheteurs, qui devront référencer des fournisseurs de qualité, commander en temps et en
heure, accepter une politique
d’arrondi (arrondir le nombre
d’articles en onction des cartons
ou des palettes).
- Les concepteurs de produits
- Les concepteurs de conditionnement pour leur aptitude au PCB
(qui signifie : “par combien ?), ou
l’ouverture rapide des cartons.
Mais aussi la production ellemême (capacité à produire des
lots de taille adaptée et de qualité, à temps), les commerciaux
(par leur mise en place d’une
politique d’arrondi, leur conception d’un catalogue clair pour
éviter les retours , les transporteurs, bien sûr, les magasiniers,
les informaticiens…
pointus”
(in
TransportsActualités déc. 2003).
Et qu’on pourrait encore compléter par tous les “fournisseurs
généraux” de la logistique : constructeurs d’unités logistiques, de
systèmes de stockage (racks),
concepteurs de logiciels, de codes
barres, de matériels de manutention, de conseillers…
La “logistique de la logistique”a
de beaux jours devant elle… Et
l’externalisation de la logistique
aussi : déjà 25% des activités
logistiques opérationnelles sont
externalisées au profit de groupes
spécialisés (chez nous Daher,
TNT, Géodis, DHL, Fedex etc)
pour un montant de 35 milliards
d’euros, cite le rapport des Ponts,
en progression de 8% par an !
Il faut mentionner ici le rôle
important des conseils en logistique. Ces professionnels ont la
science, l’expérience et le recul
nécessaire pour mener à bien des
véritables stratégies globales en
faveur de leurs clients. Un des
meilleurs exemples, proche de
nous est le cabinet Newton
Vauréal (à voir sur www.newtonvaureal.com ) dirigé et fondé par
P. Dornier, l’auteur de l’ouvrage
de référence cité (la logistique
globale, dont la nouvelle édition
est en cours). L’équipe (15 personnes) du professeur à l’ESSEC
(Cergy) est implantée à Paris,
Washington, Séoul et au Maroc.
Parmi leurs “clients succes sto-
Liste qu’on pourrait compléter
par les transitaires et autres
agents de fret. Herbert de SaintSimon, directeur de SDV
Logistique Internationale à
Roissy et président du SNAGFA
(syndicat des agents de fret
aérien) ne déclarait-il pas récemment :
“Nous sommes de plus en plus
des acteurs de la supply chain et
non de simples groupeurs. Cela
se traduit par une implication
plus forte dans les prestations en
amont et en aval du transport,
mais aussi par l’instauration de
process qualité beaucoup plus
16
ries”, citons Carrefour (mis en
place de la logistique d’Ooshop,
dont l’entrepôt est à Saint-Witz)
la fnac.com, Virgin, Michelin,
Rexel (leader mondial de la distribution électrique)…
La presse et l’Internet spécialisés.
Les revues et sites Internet dédiés
à la logistique ne manquent pas.
Citons, dans le désordre :
Presse :
- Logistiques magazine, qui organise aussi les Assises de la Logistique
(www.assiseslogistique.com)
- Le Journal de la Logistique
(www.worldex.fr)
- Stratégie Logistique
(www.seprol.fr)
Sitographie :
- www.aslog.org : site officiel de
l’Aslog, le must. A signaler un
lexique très complet
- www.edlogistique.com :
site portail
- www.logismarket.com
autre portail
- www.e-logisticien.com
Créé par un pro, pour tout savoir
sur l’e-logistique
- http://lalogistique.chez.tiscali.fr :
des bonnes infos sur la formation en logistique. Autre bon
lexique de termes.
- www.logiroute.com un site du
Québec très complet.
Les constructions
logistiques :
ROISSY : PÔLE LOGISTIQUE MONDIAL
450 000 m2 à Roissy
L’évolution de la logistique ces
dernières années, (c’est la grande distribution qui a été pionnière en la matière) a mis en évidence l’importance des bases
arrières, de plates-formes ou
encore de hubs logistiques.
Depuis 20 ans le rythme des
constructions d’entrepôts liés à
la logistique s’est maintenu à un
niveau soutenu de 3.5 à 4
millions de m2 par an, correspondant à une consommation
annuelle de 1000 ha de terrain
environ, note le rapport des
Ponts et Chaussées. La taille des
bâtiments a fortement augmenté :
en 2000 la part des bâtiments
supérieurs à 10 000 m2 (voire
50 000) est passé en Ile-deFrance de 14% à 80% ! Le rapport cite le chiffre de 450 000 m2
d’entrepôts (pour les seuls + de
10 000 m2) à Roissy.
C’est un phénomène assez récent
(à partir des années 80 voire 90,
mais 2000 a été une année
record) qui a donné naissance,
amplifié par l’externalisation
croissante, aux “prestataires”
logistiques, eux même demandeurs de bâtiments de plus en
plus “intelligents”. Intelligents
car il se passe de plus en plus de
choses à l’intérieurs de ces bâtiments souvent imposants par
leur taille. Il ne s’agit plus, on
l’aura bien compris de simple
entreposage, mais de plus en
plus de véritables “usines de
prestations logistiques”, pour
reprendre l’expression de
Catherine Fournier, rédactrice en
chef de Logistiques Magazine
dans son édito de juillet-août
2003. Les collectivités locales ne
s’y sont pas trompées.
Auparavant peu ravies d’avoir
sur leur territoire de vastes entrepôts vides d’emplois, elles sont
aujourd’hui demandeuses (voir
chez nous Mitry-Mory, SaintWitz ou Survilliers ou même
Paris Nord 2 qui rechignait à
accueillir ce type d’activité (pas
assez “high-tech” à ses yeux il y
a encore 10 ans, mais qui s’est
ravisée sur le tard). En effet, ces
unités génèrent actuellement entre
50 et 100 emplois pour 10 000m2.
Le site de Legrand (matériel
électrique) compte au total 270
personnes pour 73 000 m2 ! En
moyenne, la densité d’emploi sur
les sites logistiques récents, souligne le rapport des Ponts est de
65 emplois pour 10 000 m2 bâtis.
D’où l’importance, dans la localisation de la proximité de la
main d’œuvre : le rapport souligne que le site logistique de
Vatry “souffre manifestement de
ce handicap (Vatry est en pleine
campagne, ndlr), qui lui a fait
perdre quelques gros clients”.
Ceci pour éclairer encore, s’il le
fallait le “débat” sur la délocalisation à Vatry…
En plus, les entrepôts modernes,
ça rapporte de la TP (taxe professionnelle) et de la TF (taxe
foncière) importante pour les
collectivités locales. Plus l’entrepôt est grand, plus ça rapporte :
de l’ordre de 9 euros par m2 contre 4 à 5 pour l’activité industrielle. La part croissante des équipements d’automatisme et d’informatique est propice à l’accroissement de l’assiette de la TP.
France se situent autour de 9%,
ce qui est très rentable):
- les investisseurs. Il faut citer
chez nous :
• Sirius/AMB (voir interview
page 19), qui vient de racheter le
bâtiment du centre de tri de La
Poste à Gonesse (construit par
Géprim, un des spécialiste français des entrepôts).
• Malvern (www.malvern.fr) qui,
allié au fonds d’investissement
américain Blackstone a investit
dans quelques bâtiments à
Mitry-Compans et s’est allié
depuis 2001 à Bouygues
Construction
pour
créer
Parcolog, un promoteur gestionnaire de parcs logistiques qui
crée en France une dizaine de
parcs pour un total d’1 millions
de m2.
• Financière Rive Gauche, qui a
créé la zone logistique de la
Guépelle à Saint-Witz
• FL Développement qui a financé la zone de Bruyères sur Oise
• IXIS AEW, un gestionnaire
d’actif immobilier franco-américain, filiale de la caisse des
Dépots, qui se lance dans la
bataille avec Logistis 2, un fonds
d’investissement qui va construire ici la zone logistique de
Bonneuil (95).
Le caractère de plus en plus
complexe des opérations (prescriptions légales de plus en plus
fortes : (sécurité, environnement…), l’importance des sommes en jeu a permis l’émergence
d’un nouveau marché : celui des
espaces logistiques. Il faut savoir
que 20 000 m2 d’entrepôt représentent un investissement d’environ 12.2 millions d’euros (hors
foncier) dont les deux tiers pour
la construction et le reste pour
l’équipement interne.
Du coup, la construction et la
gestion de ces mastodontes sont
devenues des sources de profit
pour de nouveaux acteurs (les
loyers en France tournent autour
de 53e le m2 par an, hors taxes,
hors charges. Les rendements en
- Les investisseurs gestionnaires ou utilisateurs
• Prologis, société américaine
propriétaire
de
Garonor.
Promoteur, consultant, gestionnaire, c’est le plus gros propriétaire en immobilier logistique
(1700 entrepôts dans le monde)
• Sogaris. Présent chez nous à
travers le Centre logistique de
fret aérien (CLFA), Sogaris c’est
le pionnier avec la gare routière
de Rungis. Présente un peu partout en France : une participation
dans le capital de Vatry, à Lyon,
Rouen, Bayonne…
• SED Logistique (notre couverture) qui est à la fois un logisticien et un promoteur. Chez nous
au Mesnil-Amelot (Le Grand
17
Roissy), à Fosses, mais aussi à
Lyon Saint-Exupéry, un immeuble innovant dont la première
tranche a été achevée en octobre
2002. (www.sedlogistique.fr)
• Hays Logistique à Dammartin
- un cas à part : GSE : contractant général.
Cette entreprise avignonnaise,
jeune de ses 25 ans est symptomatique de l’évolution de l’immobilier d’entreprise, en particulier logistique. Poussant jusqu’ à
l’extrême le “clés en main” avec
son concept de “contractant général” (conception, financement et
réalisation des bâtiments), il
construit en Europe et dans le
monde pour tous les grands de la
logistique. Dans le pôle de
Roissy, GSE vient de livrer le
superbe bâtiment de Courrier
International (La Poste) à
Tremblay (voir notre BN 15
pages 44/45), a construit 26 000
m2 (Aventis-Sebco) à Marly-laVille, 2 bâtiments pour FL
Développement dans la zone
logistique de Bruyères-sur-Oise
(pour ABX Logistique 46 000m2
et Sogéros 74 000 m2), et 23 000
m2 pour Géopost à la Villette-auxAulnes à Mitry (77). Une visite
de leur site, très complet,
www.gse.fr est indispensable
pour bien comprendre cette entreprise qui a réalisé en 2002 un CA
de 511.4 millions d’euros (+33%)
Sur le pôle de Roissy : la
logistique au quotidien
La liste et la description détaillée
des activités des établissements et
des entreprises ayant une fonction
logistique dans notre région mériteraient toute une publication à
part. L’aéroport lui-même et ses
zones de fret sont éminemment
logistiques. Les sièges opérationnels de beaucoup d’entreprises de
Paris Nord 2 e t de l’ensemble de
la région économique, s‘ils ne
“font” pas seulement de la logistique, sont là aussi pour des raisons logistiques.
ROISSY : PôLE LOGISTIQUE MONDIAL
Tremblay, “Centréal” gère les produits de L’Oréal pour les professionnels de la coiffure (Kerastase,
l’Oréal pro). 130 personnes y travaillent sur 10 000 m2 en recevant
les produits sur palettes de l’usine
de Burgos (Espagne) d’où ils préparent et expédient 1300 commandes par jour. Du coup, l’entrepôt,
ouvert en 1993, est devenu trop
petit au point qu’est prévu le transfert dans un nouvel entrepôt qui
sera construit à la Villette-auxAulnes (Mitry) sur 15 000 m2
extensibles. L’Oréal possède un
entrepôt identique à Paris Nord 2
pour la parfumerie et Centrex à
Marly-la-Ville pour l’exportation.
A Paris Nord 2 toujours, on citera,
parmi de nombreux autres,
Parisnord Logistic Distribution
(PLD) qui avec ses 12 000 emplacements pour palettes, assure pour
ses clients, souvent des grandes
marques de luxe, l’enlèvement, la
livraison des marchandises dans
toute l’Europe, en incluant les
contrôles, l’échantillonnage, l’étiquetage, les préparations de commandes, le conditionnement de
lots promotionnels…
Le nouveau centre de tri de Courrier International,à Tremblay,
construit par GSE.
En revanche, beaucoup de
transporteurs, qui se bornent généralement à transporter voire à stocker les marchandises, se disent
volontiers “logisticiens”, tant le
mot est devenu valorisant. Si le
transport est un élément éminent
de la logistique, on a vu plus haut
que cela ne suffit pas pour prétendre faire de la logistique...
Garonor, site géré par le leader
américain Prologis (le bien nommé
“Pour la Logistique”) abrite des
dizaines d’entreprises qui participent de près ou de loin aux activités
logistiques. Suivant en cela le mouvement, beaucoup de petits
transporteurs sont à la recherche de
valeur ajoutée en mettant en place,
avec des fortunes diverses, dans
leurs entrepôts, des activités de
conditionnement, de “picking”, de
préparations de commandes à des
degrés plus ou moins poussés.
Ainsi East Airways collecte t-elle
des vêtements provenant du Sentier
pour les acheminer en Russie, en
Ukraine ou au Kazakstan en offrant
à leurs clients une solution emballage nommée “Overpack”. Mais,
toujours à Garonor, DGX Pharma
assure pour ses clients, les laboratoires pharmaceutiques, une gestion poussée des flux tant physiques, que financiers (ils facturent
pour compte de leurs clients) mais
aussi le flux des données. Le succès
de cette activité ont amené DGX
“instrument clé de la chaîne santé”,
comme ils se présentent à construire un nouvel entrepôt de 23 000 m2
sur le Triangle de Gonesse (voir
www.dgxpharma.fr).
Une activité trépidante
Il suffit de se promener aux quatre points cardinaux du pôle pour
avoir un aperçu, un échantillon de
l’activité trépidante de la logistique sur le pôle de Roissy. A
signaler une gène pour le journaliste : beaucoup de responsables
rechignent à donner des informations précises sur leurs activités,
pour des raisons compréhensibles
de sécurité. Malgré cela, on peut
donner quelques exemples. Tous
les “grands” sont là, souvent sur
plusieurs établissements: TNT
(Garonor, Blanc-Mesnil, Le
Plessis Belleville..), DHL, que
l’on aperçoit à Paris Nord 2, à
Garonor, à CDG, Fedex à CDG et
au Mesnil-Amelot, Kühn&Nagel
au Plessis Belleville...
Une mention spéciale pour
Daher, présent à CDG pour le
transport aérien, mais qui est une
grande entreprise de logistique
tellement poussée qu’on ne sait
plus très bien si elle est encore un
logisticien ou déjà un industriel.
On vous promet un bel article sur
cette belle entreprise française
qui travaille dans le monde entier
et réalise des exploits impressionnants. En attendant, une visite de
www.dahergroup.com s’impose…
SED Logistique au Mesnil
Amelot : “Le Grand Roissy”
An nord, on trouvera les grandes
et récentes et impressionnantes
zones logistiques de la Guépelle
ou de la Pépinière à Saint-Witz et
Marly, à coté de celles, plus
anciennes, de Marly-la-Ville ou
la toute neuve de Survilliers (Les
Grands Champs). A la Pépinière,
on peut signaler la présence
récente de Ooshop, le “cybermarché” de Carrefour, qui gère les
commandes des internautes particuliers qui ne veulent plus faire la
queue au supermarché. 5000 produits au total y sont traités
24H/24 en chaîne mécanisée pour
la satisfaction des clients de Paris
et de …Lyon. A Marly, se trouve le
grand établissement (70 000 m2)
de SED Logistique où, grâce à la
gentillesse et à la patience de
Au Bourget, on trouvera le centre
logistique européen de H&M, la
marque nordique de (sous) vêtements sexy bien connue, présente
en France depuis 6 ans et qui vend
500 millions d’articles par an. Son
entrepôt du Bourget alimente les
magasins de la chaîne à partir de
leur hub logistique européen de
Hambourg. A Goussainville on
trouvera de multiples entrepôts et
on signalera la marque célèbre
(également sexy) ETAM. A
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Yann Roussin, directeur général,
on a pu visiter l’entrepôt de logistique partagée où les produits
Konica sont gérés : 2 à 300 expéditions par jour en moyenne…
A l’Est, l’impressionnante ZAC
du Parc (Compans) est presque
exclusivement logistique. Plus
haut, au Mesnil-Amelot, c’est le
domaine du Grand Roissy (notre
couverture), l’immense entrepôt
ultra moderne de SED
Logistique, dirigée par le très
dynamique, très entreprenant (et
champion de la communication…) Christophe Dubois.
Mélange de logistique dédiée et
de logistique partagée, les bâtiments accueille de grandes
marques comme Mapa Spontex,
ou Jennifer. L’ensemble a été
primé à la SITL, couronnant ainsi
une création architecturale et
technique innovante reconnue par
l’ensemble des professionnels.
A Dammartin-en-Goële, on trouve sur la Zone industrielle intercommunale de la Goële, la base
logistique d’un grand du Hard
Discount, un immense bâtiment
de Hays Logistics… Un peu plus
haut, à Moussy-le-Neuf, s’étend
le bâtiment imposant (et secret !)
de DACEM. Au Plessis Belleville
et chez sa voisine Lagny-le-Sec,
les nouvelles zones d’activité se
sont couvertes d’immenses entrepôts où s’est étendu notamment
CNH (Case New Holland), qui
traite à deux endroits les pièces
détachées du géant italien du
matériel de TP et du matériel
agricole.
Un peu plus loin, à Verneuil-enHalatte, aux lisières du pôle de
Roissy, l’immense et tout récent
centre logistique de Legrand :
73 000 m2 40 camions par jour,
270 salariés, 25 000 références,
pour alimenter tout le marché
européen et l’export du grand du
matériel électrique bien connu.
Dossier réalisé par E.V.
ROISSY : POLE LOGISTIQUE MONDIAL
Immobilier logistique :
Guy Jaquier, Chief Investment Officer chez AMB :
“Le pôle de Roissy correspond exactement à nos
critères d’investissements”
L’immobilier logistique explose sur le pôle de Roissy. Fini le
triste entrepôt, vive les bâtiments intelligents, conçus pour la
distribution, pour le Supply Chain Management.
Après les Américains Prologis, (qui avait racheté Garonor)
puis Blackstone-Malvern, c’est au tour de AMB de s’intéresser à Roissy. AMB s’est allié avec Sirius, (certainement le
meilleur spécialiste immobilier ici) pour mener à bien ses
investissements. AMB vient d’acquérir l’immeuble de la
Poste à Gonesse, construit par Géprim (voir page 59). Nous
avons rencontré Guy Jaquier, Executive Vice President
d’AMB, qui nous en dit plus.
Bénéfice.net : Pouvez-vous présenter AMB en quelques mots ?
BN : Faite-vous le même travail
que Prologis, par exemple ?
Guy Jaquier : AMB Property
Corporation a pour objectif l’acquisition, le développement et la
gestion d’immeubles d’activités
sur des emplacements stratégiques aux carrefours des grands
flux de distribution en Amérique
du Nord, Europe et Asie. Nos
immeubles sont destinés aux
acteurs de la supply chain internationale et qui ont pour priorité
le déplacement efficace des marchandises depuis les hubs de distribution les plus fréquentés du
monde. Aujourd’hui, nous avons
plus de 2 500 clients utilisateurs
dans plus de 1 000 immeubles et
un parc locatif d’environ 9
millions de m2.
G. J : Nous avons deux différences très marquées par rapport à
nos concurrents : (1) notre stratégie d’investissement très
ciblée et (2) notre modus operandi basé sur des partenariats
locaux.
Nous investissons essentiellement sur des secteurs géographiques stratégiques à proximité
d’aéroports, de ports et d’axes
routiers/ferroviaires et nous
ciblons en particulier des bâtiments du type “High Throughput
Distribution®” (HTD ®) – des
immeubles destinés à la distribution efficace des produits, plutôt
qu’au stockage.
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Nous louons et gérons notre portefeuille en nous appuyant sur un
réseau international de partenaires
(Strategic
Alliance
Partners®) qui nous apportent
une connaissance approfondie
du marché local et qui assurent
le service quotidien à l’utilisateur. Cette organisation nous
permet de nous concentrer sur
notre corps de métier : la recherche et l’allocation des fonds de
nos clients investisseurs. Notre
système de partenariat nous permet sur chaque marché d’être un
allié plutôt qu’un concurrent des
meilleurs promoteurs, agents et
gestionnaires locaux. En Région
parisienne nous avons fait
confiance à SIRIUS.
BN : En quoi le pôle de Roissy a
t-il retenu votre attention ?
G.J : La région de Roissy correspond exactement à nos critères
d’investissement. Il s’agit d’un
emplacement stratégique dans la
chaîne globale de distribution,
bien desservi par les infrastructures routières, ferroviaires et
aériennes avec un potentiel limité
de développements futurs. Une
présence sur le pôle de Roissy
Charles de Gaulle est essentielle
pour la grande majorité de nos
clients internationaux.
BN : Quelles sont, ici, les acquisitions déjà réalisées et envisagez-vous d’autres acquisitions
dans l’avenir ?
G.J : Notre première acquisition a
eu lieu au troisième trimestre 2002
et à ce jour nous avons déjà investi $ 48 millions soit 48 300 m2.
Nous avons l’intention d’être très
actif sur ce marché, en intervenant
sur des transactions de plusieurs
types : acquisitions simples d’immeubles existants, opérations clefs
en main, promotions en blanc,
‘sale & leaseback’, ‘joint venture’
et acquisitions en CPI/VEFA.
Cette flexibilité répond aux attentes de nos utilisateurs internationaux, de plus en plus exigeants.
Nous leur fournissons un point
unique de contact, des conditions
d’occupation variées et flexibles
sur de nombreux emplacements de
par le monde. Cette approche originale nous apportera très certainement de nombreuses opportunités de développement sur le pôle
de Roissy.
Propos recueillis par
Eric Veillon
En savoir plus :
www.amb.com
Contact : Sirius 01.60.01.34.34

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