3 catéchèses mystagogiques - Église catholique de Québec

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3 catéchèses mystagogiques - Église catholique de Québec
 La catéchèse mystagogique La 4e étape du processus d’initiation chrétienne : le catéchuménat baptismal
Définitions Réflexions Activités pédagogiques Septembre 2010 définition
Extraits du Directoire
Général de la Catéchèse
Directoire général pour la catéchèse,
§ 108
L
pédagogie
réflexion
e caractère historique du message
chrétien oblige la catéchèse à veiller
aux aspects suivants:
2
Présenter l'histoire du salut par une
catéchèse biblique qui fasse connaître
les " oeuvres et les paroles " par lesquelles
Dieu s'est révélé à l'humanité: les grandes étapes de l'Ancien Testament par
lesquelles il a préparé le chemin de
l'Évangile ; la vie de Jésus, Fils de Dieu,
qui, par ses actes et son enseignement,
a porté à son achèvement la Révélation ; et l'histoire de l'Église qui transmet la Révélation. Cette histoire, lue à
partir de la foi, est également une partie fondamentale du contenu de la catéchèse.
En expliquant le Symbole de la foi et le
contenu de la morale chrétienne par
une catéchèse doctrinale, le message
évangélique doit éclairer
l'« aujourd'hui » de l'histoire du Salut.
Ainsi, « non seulement le ministère de
la parole reprend la révélation des merveilles de Dieu faites dans le temps.,
mais, en même temps, à la lumière de
cette révélation, il interprète la vie des
hommes de notre époque, les réalités
de ce monde et les signes des temps,
car c'est en eux que s'accomplit le dessein de Dieu pour le salut des hommes ».
Situer les sacrements dans l'histoire du
Salut par une catéchèse mystagogique
qui « relit et revit tous ces grands événements de l'histoire du salut dans l'aujourd'hui' de la liturgie ». La référence à
l'« aujourd'hui » de l'histoire du salut
est essentielle dans cette catéchèse. On
aide ainsi les catéchumènes et les catéchisés « à s'ouvrir à cette intelligence »
spirituelle « de l'économie du salut ».
Aider à faire le passage du signe au
mystère. Les « oeuvres et les paroles » de la Révélation renvoient au
« mystère qu'elles contiennent ». La
catéchèse conduira à découvrir, derrière l'humanité de Jésus, sa condition de
Fils de Dieu; derrière l'histoire de l'Église, son mystère de « sacrement de salut » ; derrière les « signes des temps »,
les traces de la présence et du dessein
de Dieu. La catéchèse conduira ainsi à
la connaissance typique de la foi « qui
est une connaissance par l'intermédiaire de signes ».
Directoire général pour la catéchèse,
§ 129
La tradition catéchétique des Pères de l’Église
et le Catéchisme de l’Église catholique.
L
e dépôt de la foi renferme, avec l'Écriture, toute la Tradition de l'Église.
« L'enseignement des Pères de l'Église
atteste la présence vivifiante de cette Tradition, dont les richesses passent dans la
pratique et dans la vie de l'Église qui croit
et qui prie » .
Face à une telle richesse doctrinale et pastorale, quelques aspects méritent l'attention :
L'importance décisive que les Pères de
l'Église accordent au catéchuménat baptismal dans la configuration des Églises
particulières.
L'articulation du contenu de la catéchèse selon les étapes de ce processus. Dans
la catéchèse patristique, le récit de l'histoire du salut jouait un rôle de première
importance. Le Carême bien avancé, on
procédait à la remise du Symbole et du
Notre Père ainsi qu'à leur explication,
avec toutes ses implications morales.
Après la célébration des sacrements de
l'initiation, la catéchèse mystagogique
aidait à les intérioriser et à les goûter.
La conception progressive et graduelle
de la formation chrétienne, qui se structure par étapes. Les Pères configurent le
catéchuménat en s'inspirant de la pédagogie divine. Dans le processus catéchuménal, le catéchumène, comme le peuple d'Israël, parcourt du chemin pour
arriver à la terre promise: l'identification
baptismale avec le Christ.
3
définition
Diverses définitions
de la mystagogie
Mystagogie
Internet : Port St-Nicolas
réflexion
E
xpression héritée de l'Église ancienne
et reprise dans la nouvelle adaptation
française du «Rituel de l'initiation chrétienne des adultes» (parue en 1997) pour
désigner la dernière période de l'initiation
chrétienne des adultes.
À ceux qui ont été baptisés et confirmés au
cours de la vigile pascale, et qui ont désormais accès à l'eucharistie, est proposée,
jusqu'à la fin du temps pascal, ce temps de
la mystagogie pour bien s'insérer dans la
communauté locale. Comme le catéchisme
pour les enfants, l'initiation chrétienne des
adultes a donc une fin. Mais la vie chrétienne, elle, bien évidemment, ne fait que
commencer.
pédagogie
Source : http://www.portstnicolas.org/
spip.php?article1569
4
Mystagogie
Père Bernard Châtaignier
ystagogie, un mot qui commence
comme mystère et qui finit comme
pédagogie : il désigne la démarche qui
cherche à conduire progressivement dans
le mystère. Le mystagogue a cette magnifique mission de conduire celui qu’il accom-
M
pagne au cœur du mystère qui n’a jamais
fini de se révéler.
La Mystagogie dans le rituel de l’initiation chrétienne des adultes (RICA)
Le rituel présente la mystagogie comme
un temps. Essayons d’en repérer quelques
aspects importants :
Le temps de la mystagogie est situé
comme temps qui conclut l’initiation
chrétienne. Il fait donc partie de cette
initiation à part entière. C’est dire que
les sacrements de l’initiation chrétienne
ne sont pas le point d’arrivée du temps
du catéchuménat ou de la catéchèse,
mais qu’il faut aussi les considérer comme départ d’un temps nouveau, comme
source. Toute la vie chrétienne aura ensuite cette dimension qui consiste à
considérer les sacrements comme des
points d’ancrage et comme des sources.
Ce temps est donc situé après la célébration du baptême. (RICA §236 RR 37)
Le temps de la mystagogie est plus particulièrement lié au temps pascal. Les
messes des dimanches de Pâques constituent les temps forts de la mystagogie et
sont désignées comme « messes des
néophytes. » Le mot néophyte désigne
les nouveaux baptisés et se traduit littéralement par « nouvelle pousse. » Redécouvrir l’importance de la mystagogie
demandera que l’on valorise le temps
pascal sur le plan pastoral. La fête de
Pâques n’est donc pas seulement un
point d’arrivée du carême, mais l’ouverture de la cinquantaine d’allégresse
qu’est le temps pascal.
Le temps de la mystagogie est proposé
aux néophytes, mais implique toute la
communauté. (RICA §236 RR 37) Si des
temps spécifiques peuvent être proposés aux nouveaux baptisés, il conviendra donc de veiller à ce que la communauté soit participante notamment dans
la célébration eucharistique. L’eucharistie est par excellence la mystagogie du
mystère pascal : elle nous fait vivre à
nouveau le passage, la pâque. Par le
baptême, nous sommes plongés dans la
mort avec le Christ pour avoir part à sa
résurrection, dans chaque eucharistie
nous actualisons ce mystère.
Le temps de la mystagogie invite les
parrains ou marraines à jouer un rôle
particulier pour aider et accompagner
leurs filleuls. (RICA § 238, 239 & 240)
Le temps de la mystagogie s’appuie sur
l’expérience nouvelle et personnelle de
la vie sacramentelle et communautaire
des néophytes. Pour répondre aux questions des néophytes, le catéchiste s’appuie sur l’expérience du sacrement vécu. Voici un exemple lors d’un rassemblement de néophytes. L’un d’eux pose
cette question : « aujourd’hui, nous
avons la flamme en nous, comment la
garder vivante ? » L’évêque lui répond :
« rappelez-vous ce que les chrétiens ont
fait au début de la veillée pascale. Ils se
sont transmis la lumière. Le meilleur
moyen de garder la flamme, c’est de la
donner aux autres, parce que si on la
perd, on peut la retrouver chez les autres »
Les finalités de la mystagogie
Le Directoire Général pour la Catéchèse
(DGC §89), se référant à l’époque patristique rappelle les deux grandes finalités de
la catéchèse mystagogique « qui aidait à
intérioriser ces sacrements et à s'incorporer dans la communauté. »
Pour expliciter ce verbe « intérioriser »,
faisons un rapide parcours biblique. Avec
Moïse, la loi est écrite sur des tables de
pierre qui sont posées devant le croyant.
Celui-ci doit observer les lois écrites, elles
ne sont pas en lui. Avec le prophète Jérémie (31, 33) s’annonce la parole qui sera
inscrite dans les cœurs, elle devient exigence intérieure, lettre inscrite au plus
profond du croyant, lettre qui le fait vivre.
Pour le chrétien, cette vie intérieure évoque la vie dans l’Esprit : précisément à la
Pentecôte, Pierre parle, sort de lui-même la
parole qui annonce la Bonne Nouvelle.
L’enjeu de la mystagogie est de vivre ce
passage en se référant aux sacrements vécus : le baptême n’est pas que l’histoire
d’une eau qui coule sur le front, mais devient l’histoire d’une personne qui en communauté a été baignée dans le mystère du
Christ.
Pour le dire autrement : à Pâques, nous
célébrons Le Seigneur Jésus sorti vivant du
tombeau verrouillé, à la Pentecôte nous
célébrons l’église naissante sortie vivante
5
définition
réflexion
pédagogie
Diverses définitions
de la mystagogie (suite)
de la maison verrouillée. Intériorisant de
dimanche en dimanche le mystère de la
mort et de la résurrection du Christ, les
apôtres l’actualisent dans leur vie. Le
temps pascal a toujours pour nous cet enjeu. C’est pourquoi aussi, on associe volontiers le langage symbolique à la pratique de la catéchèse mystagogique. L’ouverture du tombeau et de la maison touche
le langage lui-même qui s’ouvre et pousse
l’auditeur vers le mystère.
L’incorporation à la communauté révèle
que ce que nous visons dépasse l’intégration dans un groupe. En devenant filles ou
fils d’un même Père, nous entrons en fraternité avec le Fils Unique, mais aussi avec
les autres chrétiens : nous devenons membres les uns des autres (1Co 12, 5). La messe exprime ce souhait au cœur de la prière
eucharistique : « nous te demandons que
nous soyons rassemblés en un seul
corps. » L’intégration des néophytes dans
des participations concrètes à la vie communautaire est comme un signe qui renvoie à une réalité ecclésiale et spirituelle
plus grande : l’incorporation. S’il s’agit
d’aider les nouveaux baptisés à trouver
leur place, il s’agit aussi de donner un sens
aux engagements qui sont pris.
Source : http://www.diocese-poitiers.com.fr/kt/
mystagogie.html
Article : L’homélie
6
Centre Nationale de pastorale liturgique,
Du bon usage de la liturgie, 1999.
L
'homélie n'est
pas une première annonce de
la foi, sauf à certains baptêmes,
mariages ou funérailles. elle n'est
pas non plus une
séance de catéchisme, même pour adultes. Il ne fait pas de
doute, cependant, qu'elle comporte une
part d'enseignement ou, tout du moins, de
rafraîchissement des connaissances. Mais
les fidèles ne sont pourtant pas là directement pour apprendre, au sens intellectuel
du mot.
Les fidèles, par l'homélie, ont à passer de
la parole que Dieu leur adresse à la réalisation de ce que Dieu dit dans l'action sacramentelle qui suit (eucharistie, baptême ...)
et dans leur vie. L'homélie n'explique pas
un contenu, elle n'explique pas quelque
chose, elle révèle quelqu'un, elle révèle
l'action mystérieuse (cachée aux sens) de
Dieu dans la vie de son peuple et dans le
monde. En ce sens, pour reprendre un mot
ancien, elle est «mystagogique», explication des mystères à partir de ce qui est vécu dans leur célébration.
Nous sommes à la synagogue de Nazareth
un jour de sabbat. Jésus est là, à l'office. Le
chef de la synagogue lui confie la lecture.
C'est un texte du troisième Isaïe que Jésus
lit: «L'Esprit du Seigneur est sur moi ...».
Ce texte a cinq siècles et, pourtant, Jésus
va dire: «Cette parole de l'Écriture, que
vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui
qu'elle s'accomplit» (Luc 4, 21).
C'est le modèle de toute homélie.
Catéchisme de l’Église catholique
§ 1075
La catéchèse liturgique vise à
introduire dans le Mystère du Christ (elle
est "mystagogie"), en procédant du visible
à l'invisible, du signifiant au signifié, des
"sacrements" aux "mystères". Une telle
catéchèse est du ressort des catéchismes
locaux et régionaux. Le présent catéchisme, qui se veut au service de toute l'Église,
dans la diversité de ses rites et de ses
cultures (cf. SC 3-4), présentera ce qui est
fondamental et commun à toute l'Église
concernant la Liturgie comme mystère et
comme célébration (première Section) puis
les sept sacrements et les sacramentaux
(deuxième Section).
Catéchèse et Liturgie
§ 1074
« La
Liturgie est le sommet auquel tend
l'action de l'Église,
et en même temps la
source d'où découle
toute sa vigueur » (SC 10). Elle
est donc le lieu privilégié de la catéchèse du Peuple de Dieu.
"La catéchèse est intrinsèquement reliée à
toute l'action liturgique et sacramentelle,
car c'est dans les Sacrements, et surtout
dans l'Eucharistie, que le Christ Jésus agit
en plénitude pour la transformation des
hommes" (Jean-Paul II, CTr 23).
7
définition
La catéchèse mystagogique
Claude Lagarde
Catéchèse biblique symbolique
pédagogie
réflexion
P
8
résenter le Baptême à partir du
rituel n’apporte rien de spirituel,
n’alimente pas l’intériorité chrétienne. Ce ne peut être qu’une ex
-plication tout extérieure des gestes liturgiques. L’eau, c’est… Le saint-chrême,
c’est… Le signe de croix, c’est… Le vêtement blanc, c’est… ou « signifie », ou
« veut dire »… On connaît malheureusement ce type de pédagogie où de pseudossavoirs remplacent la vie de foi.
Ce type de pédagogie, énergiquement refusé par la catéchèse antique (notre référence), revient à coller des étiquettes sur ce
que l’on voit. Toute notice technique fait
pareil pour expliquer le fonctionnement
d’un appareil électroménager.
Nos anciens commençaient la catéchèse
par la culture biblique, et interdisaient absolument la participation aux sacrements
pour les non-baptisés. Le sacrement n’est
pas un spectacle. Les catéchumènes assistaient seulement (et même obligatoirement) à la liturgie de la Parole, jamais à
l’Eucharistie, pour justement éviter l’étiquetage extérieur.
La catéchèse des sacrements se faisait
après les avoir reçus, dans la semaine qui
suivait Pâques, qu’on appelait « in albis » (en blanc) dans la tradition latine.1
On l’appelait « mystagogique » car elle
renvoyait aux mystères, c’est-à-dire aux
sacrements. L’évêque éclairait avec des
textes bibliques bien connus des deux Testaments, déjà associés dans la liturgie de la
Parole. Les correspondances d’images al-
laient ainsi des récits bibliques aux images
liturgiques. Cet apprentissage, essentiel
dans l’initiation chrétienne, s’appelait l’allégorie.
Prenons un exemple. Saint Irénée, évêque
de Lyon au II° siècle, fait un commentaire
du récit de la guérison du paralysé.2 Celui
reçut l’ordre de faire trois choses : Se lever,
porter son brancard et s’en aller dans sa
maison (Mc 2,11). C’est ce qu’il fit : il sortit
avec son brancard sur l’épaule. Alors la
foule « hors d’elle-même » (Mc 2,12) entonna un Gloria : « ils rendirent gloire à
Dieu ».
Irénée conclut son commentaire par ces
mots très théologiques tirés de saint Paul :
« Le Seigneur faisait ainsi connaître par
avance la rémission des péchés qu'a procurée sa venue, cette rémission par laquelle il
a détruit la reconnaissance de dettes (Col 2,14)
qui attestait notre dette et l'a cloué à la croix
(Col 2,14), afin que, comme par le bois
nous étions devenus débiteurs à l'égard de
Dieu, par le bois (du brancard ?) nous recevions la remise de notre dette. »
Aussitôt l’évêque de Lyon enchaîne avec
l’Ancien Testament.
« Cela fut montré d’une façon symbolique,
entre beaucoup d’autres, en la personne
du prophète Élisée (2 R 6, 1-7). Comme les
prophètes qui se trouvaient avec lui coupaient du bois pour édifier leur habitation,
le fer d'une hache se détacha du manche et
tomba dans le Jourdain. Il leur fut impossi-
ble de le retrouver. Étant arrivé en cet endroit et ayant appris ce qui s'était passé,
Élisée jeta alors un morceau de bois dans
l'eau : à peine l'avait-il fait, que le fer se
mit à surnager, et ceux qui venaient de le
perdre purent le reprendre à la surface de
l'eau. Par cet acte, le prophète signifiait
que le solide Verbe de Dieu,3 que nous
avions perdu par le bois à cause de notre
négligence et que nous ne retrouvions
plus, nous le recouvrerions par
« l’économie » du bois. Que le Verbe de
Dieu soit semblable à une hache, JeanBaptiste l'atteste, quand il dit de lui : Voici
que la hache est à la racine des arbres (Mt
3,10) Jérémie dit de même : Le Verbe du
Seigneur fend le rocher comme une hache à
deux tranchants qui fend le rocher (Jr 23,29).
Ainsi donc, ce Verbe qui nous avait été
caché, l' « économie » du salut nous l'a
manifesté, ainsi que nous venons de le
dire.
Car, puisque nous l'avions perdu par le
bois, c'est par le bois qu'il est redevenu
visible pour tous, montrant en lui-même la
hauteur, la longueur et la largeur (Ep 3,18),
et, comme l'a un des anciens, rassemblant
par l'extension de ses mains les deux peuples vers un seul Dieu. Il y avait en effet
deux mains, parce qu'il y avait deux peuples dispersés aux extrémités de la terre
(Cf. Is 11,12); mais au centre il n'y avait
qu'une tête, parce qu'il n'y a qu'un seul
Dieu qui est au dessus de toutes choses, à travers toutes choses et en nous (Ep 4,6)
… Jamais la création n'aurait pu porter le
salut, si elle avait été le produit de l'igno-
rance et de la déchéance. Or, que le Verbe
de Dieu, après s'être incarné, ait été suspendu au bois4nous l'avons longuement
montré, et les hérétiques eux-mêmes
confessent le Crucifié. »
Irénée commence par un commentaire de
la guérison du paralysé, il justifie son commentaire avec un récit de l’Ancien Testament, récit qui semble donner du sens au
texte évangélique, un sens vécu, voire un
sens sacramentel.
Les gnostiques de tous les temps commentent l’Évangile à partir de la morale
commune et non pas à partir de toute
la Bible. Ils ignorent ce qu’Irénée appelle « l’économie du salut », autrement
dit à la méditation de la Parole incarnée
qui conduit au salut.
Après ce détour dans la vieille Bible, il
reste à nous demander si la guérison
du paralysé éclaire de l’intérieur la
Croix et le Baptême chrétien.
Cette catéchèse se terminait le dimanche suivant
avec le récit de la profession de foi de Thomas l’incroyant qui devient croyant (Mon Seigneur et mon
Dieu !) Cf. notre catéchèse en image sur la peinture
du Caravage.
1.
Vous pouvez lire ce commentaire avec d’autres
commentaires patristiques dans Bible 36.
2.
La Parole de Dieu qui parle toujours dans les Ecritures
3.
4.
Cf. Ac 5,30 ; 10,39 ; Gal 3,13.
9
définition
Le passage à une
catéchèse mystagogique
Luc Aerens
pédagogie
réflexion
Luc Aerens, professeur à Lumen Vitae à
Bruxelles, identifie 7 transitions conduisant à une catéchèse de cheminement ou
une catéchèse missionnaire. La quatrième
transition qu’il identifie convoque à passer
d'une catéchèse de présentation à une catéchèse mystagogique.
10
s Le fonctionnement actuel dominant
« Beaucoup de catéchistes considèrent que
leur mission consiste à présenter, à expliquer les "choses de la foi" qui, une fois assimilées, vont devoir être vécues. Ils énoncent aux enfants qui est Dieu, ce qu'est
l'eucharistie, comment accueillir Jésus
dans sa vie, comment comprendre l'Esprit
Saint, la Trinité, ce qui s'est passé avec
Abraham, Moïse,... ils présentent la vie et
l'oeuvre de l'Abbé Pierre, de Mère Teresa,
de saint François d'Assise, etc.
Actuellement, la plupart de ces présentations catéchétiques sont accompagnées de
bandes dessinées, d'images, de récits, de
chants, de jeux, de photos, parfois même
de marionnettes, de vidéos, de montages
dias el pour les plus "outillés" de CD-Rom,
de DVD ou de consultation d'un site internet. Mais le but est toujours le même: celui
de présenter, d'expliquer des "matières
nouvelles" pour pouvoir les mettre en pratique par la suite.
s La pratique nouvelle
Mais que peut-on faire d'autre que de présenter, d'exposer? La réponse est aussi
ancienne que ce que les Pères de l'Église
ont pratiqué depuis l'Antiquité chrétienne
pour l'initiation sacramentelle des adultes.
"La catéchèse sur les sacrements n'intervient qu'après leur célébration. Tous tes
témoignages concordent pour prouver
qu'il y a là une pratique délibérée, généralement admise et considérée comme essentielle. [...] La raison la plus importante et
très souvent fortement rappelée est: l'expérience doit précéder l'explication. Il y a
dans la célébration des sacrements infiniment plus que des notions ou des connaissances sur le mystère chrétien. Il y a un
événement, une vie dans laquelle on est
effectivement introduit, une action - intervention du Christ et réponse de l’homme à laquelle on participe. Le sens de tout cela
demande à être dévoilé, révélé. Cette révélation sera beaucoup plus efficace, réelle,
si elle porte sur une expérience que l'on a
déjà vécue [...] telle est proprement la fonction de la catéchèse mystagogique».
(*CNER.op.cit.,p.30.) «Les grandes catéchèses de Jean Chrysostome ou d'Augustin, par exemples, sont destinées à ceux
qui sont passés par le rite, qui ont reçu le
baptême ou pris part à l'eucharistie. La
communion avec Dieu ne s'établit pas par
des discours explicatifs, mais par des signes qui révèlent son action, son initiative.
[...] On n'est pas initié au mystère, mais
par lui». (*Cardinal Danneels, Trois à ta-
ble, Service de Presse de l'Archidiocèse,
Série Parole de Vie, n" 38, Malines. Pâques
2000)
Le Cardinal Danneels, dans sa lettre pastorale de Pâques de l'an 2000, consacrée au
mystère de la Trinité, y fait aussi clairement allusion, "La vie précède la réflexion. Il
en va ainsi pour tous les mystères: l'amour, la
providence, la création, le salut et la rédemption, la joie et la peine, la souffrance et la mort.
Tout cela est d'abord du domaine du cœur.
Ensuite seulement cela gagne la tête et l'on
cherche les mots pour en parler. On ne réussit
d'ailleurs jamais tout à fait à exprimer ce
qu'on vit». (*ibidem. p.5)
Voilà ce qu'on appelle encore aujourd'hui
la catéchèse mystagogique. Celle qui fait
entrer dans le mystère, dans la découverte
de Dieu", de l'Église, de la vie chrétienne,
par expérience, en ayant commencé à le
goûter, à le vivre et donc à se poser des
questions. Cela rejoint justement la mission essentielle de la catéchèse paroissiale
qui doit permettre de mettre en contact
avec une communauté chrétienne et sa
pratique. La catéchèse paroissiale va devoir clairement évoluer vers une catéchèse
mystagogique, beaucoup plus qu'expositive.
Il va s'instaurer une alternance incessante
entre l'expérience et la réflexion, entre la
vie et les interrogations à propos d'elle. La
catéchèse va permettre de nommer,
d'identifier, d'intuitionner ce qui a été vécu ou plutôt ce qui, dans le vécu, commence à se construire autant dans la tête que
dans le coeur. La catéchèse mystagogique
permet de faire rejoindre l'expérience de
quelqu'un avec celle de la communauté, le
vécu d'aujourd'hui avec l'épaisseur de
l’histoire.
Autrement dit, la catéchèse mystagogique
va engendrer un triple mouvement:
Celui de reprendre, nommer, préciser ce
qui a été expérimenté dans la pratique
de la charité, les engagements divers, la
vie communautaire, la pratique sacramentelle...
Celui de vivre, par le fait même, un événement structurant au présent. C'est
une communauté qui évalue, s'interroge, retrouve les racines bibliques de son
action, découvre les richesses de ses
liturgies...
Celui, enfin, de faire émerger le désir de
futures expériences, d'amorcer des projets et de pressentir quelques éléments
de questions nouvelles.
Cette phase de questionnement est essentielle en pédagogie catéchétique, car c'est
elle qui dynamise et qui unifie ta pratique
et la pensée.
s Les leviers de transition
Dans le calendrier des activités catéchétiques, il serait sage de prévoir dès le début
de l'année de faire suivre les grands moments du vécu sacramentel et des autres
événements communautaires de rencontres pour reprendre, nommer, préciser
ce qui a marqué chacun, en rechercher les
sources bibliques et les enjeux éthiques.
Ces rencontres situées dans le prolongement des événements vécus vont aussi
permettre de construire l'avenir et de poser et garder en mémoire de nouvelles
questions.
Luc Aerens
Tiré du site internet suivant : katechet.cirkev.cz/texty/aerens_fr.doc
11
définition
Le catéchiste Cyrille
Collection « Les Pères dans la foi »
Collection éditée par l'Association J.P. MIGNE
pédagogie
réflexion
C
'est le catéchiste qui nous est le
mieux connu, par les 24 catéchèses
qui exposent les vérités de la foi, puis la
doctrine des trois sacrements de l'initiation chrétienne: le baptême, la confirmation et l'eucharistie. Nous tenons là un
modèle de ce que pouvait être l'enseignement religieux au IVe siècle. Les instructions de Cyrille nous renseignent également sur la liturgie de Jérusalem, à la même époque.
Les 24 catéchèses ont été prononcées pour
la plupart dans la basilique du Saint Sépulcre, quelques-unes dans la rotonde de
l'Anastasis. L'authenticité des cinq dernières, appelées mystagogiques parce qu'elles sont une introduction aux saints mystères (baptême, confirmation, eucharistie),
a été mise en doute. Les difficultés sont
sérieuses mais n'ont pas convaincu tous
les historiens.
Les instructions commençaient le premier
dimanche du carême et se poursuivaient
tous les jours, samedi et dimanche exceptés, jusqu'au baptême. On y expliquait
l'Ecriture Sainte, l'histoire du salut dans
ses principales articulations, puis le Symbole des apôtres. Dans la nuit pascale, les
catéchumènes recevaient le baptême, la
confirmation, l'eucharistie. Au cours de la
semaine pascale, leur instruction s'achevait par l'explication des rites de l'initiation chrétienne (catéchèse mystagogique).
Cyrille consacre ses premières prédications à la conversion. Il s'agit d'abord de
faire comprendre aux candidats le change-
12
ment de vie et de moeurs, le bouleversement que représente leur option chrétienne. Comme dans la Didachè, le premier
catéchisme chrétien, l'accent est mis sur le
caractère moral et existentiel de la conversion.
Les quatorze catéchèses suivantes commentent le symbole de la foi, à frappe nettement trinitaire. Cyrille ne se contente
pas d'énoncer les affirmations théologiques au sujet du Père, du Fils, de l'EspritSaint, mais il montre admirablement le
prolongement concret de cette doctrine
dans la vie du chrétien. Le Père nous introduit dans le mystère de Dieu et dans
celui qui fait de nous ses fils et ses filles.
Le Christ est "notre Sauveur sous des formes variées, selon les besoins de chacun".
Il est tout à tous, tout en restant lui-même
ce qu'il est. "L'Esprit nous introduit dans
le mystère de l'Église qu'il sanctifie et défend". Il transforme la vie du croyant.
"Imaginez quelqu'un qui vit dans l'obscurité; si, d'aventure, il voit soudain le soleil,
son regard est illuminé et, ce qu'il n'apercevait pas, il l'aperçoit clairement. Il en est
de même pour celui qui a été jugé digne
de recevoir le Saint-Esprit, il a l'âme illuminée; il voit au-dessus de l'homme des
choses jusque-là ignorées". (Cat. 16,16).
La catéchèse des cinq dernières instructions développe la doctrine des sacrements de l'initiation chrétienne en expliquant les rites, qui sont une leçon de choses pour découvrir leur signification. L'eau
exprime la puissance de destruction et de
13
Journée catéchétique
pédagogie
réflexion
définition
Catéchèse mystagogique
sur l’eucharistie
14
Démarche inspirée de
Claude et Jacqueline Lagarde
Élaborée par Diane Rousseau,
Denis Valée et Yves Émile Guérette
Nos sincères remerciements à chacun et à chacune ! Novembre 2006
Méditation
Pour adultes seulement
texte de Claude et Jacqueline Lagarde
Note : Cette méditation écrite, aussi intéressante qu’elle puisse être, n’exempte
certainement pas une équipe de catéchètes de devoir vivre pour eux-mêmes, au
préalable, l’expérience des Écritures qu’ils souhaiteront faire vivre à d’autres.
La catéchèse des catéchètes est impérative afin de se déloger de la tentation de
« transmettre un message simple » aux enfants, un idée ou une morale disloquée
de l’impérative entrée dans le mystère inédit de la Trinité.
« Le peuple d’Israël marche dans le désert pendant 40 ans, temps pour une génération d’en
remplacer une autre. C’est une épreuve, cette traversée du désert, c’est un lieu et un temps
de tentation, c’est-à-dire de révolte et de refus de Dieu. La tentation surgit à propos de tout,
de la nourriture qui manque. Sauront-ils reconnaître le Seigneur dans ce cadeau de la nature (Ex 16) : « C’est le pain que Dieu vous a donné à manger. » Et nouvelle tentation : ils
n’ont pas le droit de faire des réserves.
On peut raconter à la suite le don de l’eau qui jailli du rocher (Ex 17). Dans le désert, le
peuple souffre de la soif. La foule est là, accusant Moïse de les conduire à la mort alors qu’il
les mène à la vie. Tentation qui surgit dans la détresse : « le Seigneur est-il ou non parmi
nous ? » (17, 7). La réponse est dans l’eau vive qui jaillit du rocher et qui sauve le peuple de
la mort, lui donnant des forces pour poursuivre. Saint Paul reprend cette image. Il dit que
le rocher qui accompagnait les Hébreux dans le désert était le Christ lui-même (1 Co 10, 4).
N’est-ce pas ainsi que Jésus parle : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive
celui qui croit en moi » et plus loin : « de son côté couleront des fleuves d’eau vive » (Jn 7, 37
-38)
LA MULTIPLICATION DES PAINS (MT 14, 13)
Elle est racontée dans les quatre évangiles (Mc 6, Lc 9 et Jn 6). Matthieu et Marc la racontent
même deux fois (Mt 15, 32-39 et Mc 8). C’est dire que les images de ce récit sont importantes pour l’Église naissante dans cette seconde moitié du 1er siècle.
Jésus part en barque dans un lieu désert, il traverse l’eau comme les Hébreux ont traversé la
mer, mais il reste seul. Nous avons à lire dans ces traversées solitaires de l’eau, dans ces
passages, une allusion à sa mort et à sa Résurrection : Pâques (cf. les séquences précédentes). Le soir venu est une autre allusion à la mort. Les disciples s’approchent de Jésus, non
pas pour demander du pain mais pour qu’il renvoie la foule. Sauront-ils eux aussi (saurons
-nous) attendre et reconnaître le pain donné par Dieu comme à Moïse? « Mais, disent-ils,
nous n’avons que 5 pains et 2 poissons (v. 17). Et ayant donné l’ordre de faire asseoir les
foules sur l’herbe verte (le pâturage est l’inverse du désert) pour le repos (Ps 23), il prit les
pains (les poissons), leva les yeux au ciel, les bénit et il les donna à ses disciples pour qu’ils
les distribuent aux foules. N’est-ce pas une évocation du banquet eucharistique (Mt 26, 26-
15
définition
27), les paroles même de la consécration que nous réentendons chaque fois que nous répondons à l’invitation du repas du Seigneur ? »
Tiré de CLAUDE ET JACQUELINE LAGARDE, catéchèse biblique symbolique, séquences tome 1, Centurion –
Privat, 1983, pages 297 et 298
LA MANNE ET LES CAILLES Exode 16
« Les Hébreux marchent pendant 40 ans dans le désert pour apprendre à connaître Dieu.
Quarante ans est le temps d’une génération, le temps d’une vie humaine. Nous sommes
tous appelés à traverser le désert au bout duquel apparaît la terre promise. Dieu nous appelle à vivre le mystère pascal, la mort et la Résurrection du Seigneur.
pédagogie
réflexion
La marche dans le désert est une épreuve de vérité. La tentation nous y attend. Quelle estelle? Vouloir vivre avec ses propres moyens, avec ses propres dieux, refermé sur soi-même.
Cet « enfer » (du mot enfermé) revient à oublier Dieu, source de tout. La tentation surgit
sous forme d’une révolte parce que les faux dieux qui sécurisent ne tiennent plus dans ce
désert. Le pain et la viande du ciel sont plus nécessaires à la vie que la nourriture terrestre
(Matthieu 4,4).
16
L’Eucharistie chrétienne s’inscrit dans ce contexte d’Exode. Le pain et le poisson de la multiplication des pains (Marc 6,41), de la pêche miraculeuse (Luc 5,4) et des apparitions du
Ressuscité (Jean 21,13) rappellent la manne et les cailles. L’évangile de Jean (chapitre 6) développe une réflexion sur les rapports entre l’Eucharistie et l’Exode. C’est le « discours du
Pain de Vie ». »
Tiré de LAGARDE, Claude et Jacqueline, L’ancien testament raconté aux enfants, éd. Mame, 1979, p. 101
Horaire
La mise en œuvre de la proposition pédagogique suivante—comme toutes celles de ce cahier—
demande non seulement la catéchisation des catéchètes à partir des récits bibliques suggérés mais aussi une réappropriation des intuitions qui ont guidé la construction de cette catéchèse mystagogique.
Sans ce travail, les catéchètes pourraient risquer d’être réduits à des metteurs en œuvre de techniques
ou à des animateurs d’activités sans pour autant être habités par la résonance des Écritures. Aussi,
sans ce travail préalable, il sera difficile d’entrevoir la pertinence des propositions pédagogiques qui
suivent.
Préliminaire
On mandatera un photographe afin qu’ils prenne des clichés des enfants au
moment de la célébration de la première communion. On veillera à avoir des
clichés des quatre parties de la célébration et surtout, à voir les enfants lors de
chacun de ces moments. On pourra les imprimer avec une imprimante à jet
d’encre.
9h
Accueil (grand groupe) Mot de bienvenue
Animé par
:
chant
Animé par
_____________________________________________
[
]
:
_____________________________________________
:
_____________________________________________
et courte prière
Animée par
9h20
Mise en mémoire de la célébration de la première communion
1. Les enfants sont amenés à regarder les photos de leur propre première communion et à les remettre en ordre selon le déroulement de la célébration
(par équipe? en grand groupe?).
2. On aura pris soin de fabriquer un tableau (une feuille de papier, un mur
pouvant accueillir de la gommette, etc.) sur lequel les enfants pourront à ce
moment coller les photos remises en ordre de leur célébration.
Animé par
:
_____________________________________________
17
définition
9h45
Les parties de la célébration eucharistique :
1. Les catéchisés mettent en ordre les cartes sur les parties de la messe [voir les
cartes proposées dans ce document]
2. Lorsque les étapes de la messe sont remises en ordre, les catéchisés les apposent sur la 2e colonne du tableau, le plus possible en parallèle avec les
photos de la célébration pour qu’on puisse voir apparaître des correspondances.
Animé par
:
_____________________________________________
10h
Pause.
10h30
Fabrication d’un pain en équipe de catéchisés.
réflexion
L’objectif de cette activité est de permettre un moment de vie en
« communion ». Le pain nécessitera un travail de tous et chacun—un travail
léger mais dont on pourra voir et manger les fruits ! Nous pensons ici à un pain
sucré (aux bananes ou à tout autre fruit) puisqu’il ne nécessite pas de levure
pour faire lever la pâte—donc, beaucoup plus facile à fabriquer dans les circonstances qui sont nôtres ! Un équipe a déjà aussi choisi de faire des « pets de
soeurs »… recette simple et accessible, sucrée par surcroît !
11h15
Animé par
:
_____________________________________________
Équipe vaisselle
:
_____________________________________________
Équipe cuisine
:
_____________________________________________
Jeux à l’extérieur
On peut en profiter pour faire cuire les pains.
Animé par
12h
pédagogie
:
_____________________________________________
:
_____________________________________________
Identification des étonnements
Animé par
13h25
_____________________________________________
Récit de la multiplication des pains (grand groupe?):
Raconté par
13h10
:
Jeux à l’extérieur
Animé par
13h
_____________________________________________
Dîner
Équipe coordination
12h30
:
:
_____________________________________________
Remise en ordre du récit à l’aide des cartes
1. Les catéchisés mettent en ordre les cartes sur les parties de la messe [voir les
cartes proposées dans ce document]
2. Lorsque les étapes de la messe sont remises en ordre, les catéchisés les apposent sur la 3e colonne du tableau, le plus possible en parallèle avec les
cartes de la 2ème colonne
18
Animé par
13h35
:
Animation du débat.
Animé par
14h
_____________________________________________
:
_____________________________________________
Composition de la prière.
Animé par
:
14h15
Pause
14h30
Célébration de la Parole
_____________________________________________
1. Signe de croix.
2. Proclamation du récit biblique de la multiplication des pains.
3. Partage des prières des catéchisés et des catéchètes
4. Ajout d’une brève prière d’action de grâce
5. Notre Père
6. Partage du pain qu’ils ont fait
7. Signe de croix
Présidée par
15h
:
_____________________________________________
Conclusion de la journée
Un bref partage autour des questions suivantes pourra conclure la journée :
1. Aujourd’hui, a-t-on vécu un rassemblement ? Comment était-il ?
2. Qu’est-ce qu’on a vécu ensemble et qui ressemble à ce que l’on retrouve
lorsque l’on célèbre l’eucharistie ?
Animé par
15h15
:
_____________________________________________
Bonne fin de journée et à dimanche prochain!
Remarque et suggestion
Faire attention aux allergies alimentaires pour la confection du pain
Il serait très pertinent, voire essentiel, que le ou les tableaux de correspondances soient affichés à l’église dans les semaines suivantes et qu’à une prochaine célébration quelques jeunes en fassent une présentation.
Roulé au sirop d’érable
1.
2.
3.
4.
(Nancy Lapointe de Ste-Rose)
1 paquet de croissants Pillsbury
1 tasse de cassonade et 1 tasse de crème 35% ou 1 ¼ de sirop d’érable et 2/3 tasse de crème
35% ou 1 tasse de sirop d’érable et 1 tasse de crème 35%
Couper le rouleau de croissants en 10 rondelles.
Déposer dans un plat carré de 8 pouces.
Couvrir du mélange désiré A ou B ou C
Cuire au four à 350e F pendant 35 minutes.
Vous pouvez servir avec de la crème glacée (à un autre moment que la journée de catéchèse !!). Délicieux!
19
définition
La multiplication des pains
Tiré de la bible de Jérusalem : Marc 6, 30 à 46
L
pédagogie
réflexion
es apôtres se réunissent auprès
de Jésus, et ils lui rapportèrent
tout ce qu'ils avaient fait et tout ce
qu'ils avaient enseigné.
20
Et il leur dit : « Venez vous-mêmes
à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu.» De fait, les arrivants et les partants étaient si
nombreux que les apôtres n'avaient
pas même le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque
vers un lieu désert, à l'écart. Les
voyant s'éloigner, beaucoup comprirent, et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança.
En débarquant, il vit une foule
nombreuse et il en eut pitié, parce
qu'ils étaient comme des brebis qui
n'ont pas de berger, et il se mit à les
enseigner longuement. L'heure
étant déjà très avancée, ses disciples s'approchèrent et lui dirent :
«L'endroit est désert et l'heure est
déjà très avancée ;
renvoie-les afin qu'ils aillent dans
les fermes et les villages d'alentour
s'acheter de quoi manger. » Il leur
répondit : «Donnez-leur vousmêmes à manger. » Ils lui disent : «
Faudra-t-il que nous allions acheter
des pains pour deux cents deniers,
afin de leur donner à manger ? » Il
leur dit : « Combien de pains avezvous ? Allez voir. » S'en étant informés, ils disent : « Cinq, et deux
poissons. »
Alors il leur ordonna de les faire
tous s'étendre par groupes de
convives sur l'herbe verte. Et ils
s'allongèrent à terre par carrés de
cent et de cinquante. Prenant alors
les cinq pains et les deux poissons,
il leva les yeux au ciel, il bénit et
rompit les pains, et il les donnait à
ses disciples pour les leur servir. Il
partagea aussi les deux poissons
entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés ; et l'on emporta les
morceaux, plein douze couffins
avec les restes des poissons. Et
ceux qui avaient mangé les pains
étaient cinq mille hommes.
Et aussitôt il obligea ses disciples à
monter dans la barque et à le devancer sur l'autre rive vers Bethsaïde, pendant que lui-même renverrait la foule.
Et quand il les eut congédiés, il s'en
alla dans la montagne pour prier.
Dans toutes les villes,
l’église est ouverte. C’est la messe : nous sortons de nos maisons
pour nous y rendre.
Au début de la messe,
nous demandons au Seigneur
d’avoir pitié de nous car
il nous arrive pendant la semaine
de ne plus penser à lui.
A la messe, nous écoutons la Bible qui nous fait comprendre l’amour de Dieu pour tous les
hommes.
À la messe nous offrons au Seigneur les biens qu’il nous donne, le pain et le vin, fruit de la
terre et du travail des hommes.
21
définition
réflexion
pédagogie
22
À la messe, le prêtre rappelle
les paroles que Jésus prononça le
jeudi soir à son dernier repas :
« Le Seigneur prit le pain, leva les
yeux au ciel, le bénit, le rompit…
À la messe, nous sommes invités au
repas du Seigneur. Nous mangeons
le ‘pain de vie’, et, en silence, chacun prie pour dire merci à Dieu.
Après la communion, les hosties
qui restent sont mises
dans le tabernacle…
Nous croyons que Jésus
est présent.
Le chrétien « s’oblige » à aimer
les autres, et le Seigneur l’aide à
être fort dans les difficultés de
sa vie.
Après nous avoir bénis au nom du
Père, du Fils et du Saint-Esprit,
le prêtre nous souhaite bonne
chance en disant :
« Allez dans la paix du Christ ».
La prière du Seigneur
nous accompagne
tous les jours de la semaine.
La foule, voyant Jésus s’éloigner
sur la mer avec ses disciples,
accourut à pied de toutes les villes.
En débarquant, Jésus vit cette
foule : ils étaient comme un
grand troupeau sans berger. Jésus en eut pitié.
23
définition
réflexion
Jésus se mit à enseigner
longuement la foule,
en lui disant la Parole de Dieu.
Le soir venu, les disciples dirent à
Jésus : ‘L’endroit est désert. Renvoie-les pour
qu’ils aillent acheter de quoi manger…’ Jésus
leur dit : ‘Donnez-leur vous-mêmes à manger.’
‘Combien de pains avez-vous ?’ Ils dirent :
‘5 pains et 2 poissons’.
pédagogie
Jésus ordonna de faire asseoir la
foule par groupes de convives
sur l’herbe verte.
24
Jésus prit les 5 pains
et les 2 poissons,
leva les yeux au ciel, les bénit,
les rompit…
Jésus donna le pain aux disciples pour qu’ils le distribuent
aux foules. Tous mangèrent et
furent rassasiés.
Et l’on emporta les restes :
12 paniers pleins de morceaux.
Jésus obligea ses disciples
à monter dans la barque
et à repartir
… pendant que lui-même renverrait les foules.
25
définition
réflexion
Quand la foule fut partie,
Jésus monta seul sur la montagne pour prier.
Dans toutes les villes, l’église est ouverte. C’est la
messe : nous sortons de nos maisons pour nous y
rendre.
La foule, voyant Jésus s’éloigner sur la mer avec ses
disciples, accourut à pied de toutes les villes.
Au début de la messe, nous demandons au Seigneur
d’avoir pitié de nous car il nous arrive pendant la
semaine de ne plus penser à lui.
En débarquant, Jésus vit cette foule : ils étaient comme un grand troupeau sans berger. Jésus en eut
pitié.
A la messe, nous écoutons la Bible qui nous fait comprendre l’amour de Dieu pour tous les hommes.
Jésus se mit à enseigner longuement la foule, en lui
disant la Parole de Dieu.
A la messe nous offrons au Seigneur les biens qu’il
nous donne, le pain et le vin, fruit de la terre et du
travail des hommes.
Le soir venu, les disciples dirent à Jésus : ‘L’endroit
est désert. Renvoie-les pour qu’ils aillent acheter de
quoi manger…’ Jésus leur dit : ‘Donnez-leur vousmêmes à manger.’ ‘Combien de pains avez-vous ?’ Ils
dirent : ‘5 pains et 2 poissons’.
pédagogie
Jésus ordonna de faire asseoir la foule par groupes
de convives sur l’herbe verte.
26
A la messe, le prêtre rappelle les paroles que Jésus
prononça le jeudi soir à son dernier repas : « Le
Seigneur prit le pain, leva les yeux au ciel, le bénit, le
rompit…
Jésus prit les 5 pains et les 2 poissons, leva les yeux
au ciel, les bénit, les rompit…
A la messe, nous sommes invités au repas du Seigneur. Nous mangeons le ‘pain de vie’, et, en silence,
chacun prie pour dire merci à Dieu.
Jésus donna le pain aux disciples pour qu’ils le distribuent aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés.
Après la communion, les hosties qui restent sont
mises dans le tabernacle…
Nous croyons que Jésus est présent.
Et l’on emporta les restes : 12 paniers pleins de morceaux.
Le chrétien « s’oblige » à aimer les autres, et le
Seigneur l’aide à être fort dans les difficultés de sa
vie.
Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque
et à repartir
Après nous avoir bénis au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, le prêtre nous souhaite bonne chance en
disant : « Allez dans la paix du Christ ».
… pendant que lui-même renverrait les foules.
La prière du Seigneur nous accompagne tous les
jours de la semaine.
Quand la foule fut partie, Jésus monta seul sur la
montagne pour prier.
Ma prière
en Dieu
J’écris une prière en Dieu en utili‐
sant au moins une des images que j’ai écrites dans le tableau à gau‐
J’écris quelques‐unes des ima‐
ges que nous avons vues dans les histoires que notre catéchè‐
te nous a racontées : 1. ______________________ 2. ______________________ 3. ______________________ 4. ______________________ 5. ______________________ 6. ______________________ 7. ______________________ 8. ______________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________
Journée catéchétique
pédagogie
réflexion
définition
Catéchèse mystagogique
sur la confirmation
Démarche inspirée de
Claude et Jacqueline Lagarde
Élaborée par Diane Rousseau,
Denis Valée et Yves Émile Guérette
Nos sincères remerciements à chacun et à chacune ! Novembre 2006
28
Méditation
Pour adultes seulement
texte de Claude et Jacqueline Lagarde
Note : Cette méditation écrite, aussi intéressante qu’elle puisse être, n’exempte
certainement pas une équipe de catéchètes de devoir vivre pour eux-mêmes, au
préalable, l’expérience des Écritures qu’ils souhaiteront faire vivre à d’autres.
La catéchèse des catéchètes est impérative afin de se déloger de la tentation de
« transmettre un message simple » aux enfants, un idée ou une morale disloquée
de l’impérative entrée dans le mystère inédit de la Trinité.
D
ans des pédagogies marquées par l’écriture ou l’étude muette des textes, la
parabole tend à se confondre avec l’analyse littéraire ou avec l’illustration d’une idée morale ou théologique. On écrira par exemple, que la « Brebis perdue » (Lc 15, 4-8) montre la joie que Dieu a de pardonner le pécheur repentant
que nous sommes : le « Fils prodigue » (Lc 15, 11-32) donnerait une idée du pardon tant on
voit le père courir à la rencontre de son enfant pécheur… Ainsi la parabole serait identifiable à une idée abstraite qu’elle illustrerait, un peu comme la morale de la fable résume son
message.
Certes, la parabole se termine parfois par une explication ou par une formule de type explicative. Mais, quand on regarde avec attention ces phrases finales, on s’aperçoit qu’elles ne
« collent » pas très bien avec le récit. Dans la parabole des « Dix vierges » (Mt 25, 1-13) par
exemple, la formule conclusive : « Veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure » ne semble pas correspondre tout à fait à la situation de l’histoire ; le dix vierges en effet, se sont
endormies et la moitié d’entre elles ont été acceptées dans la maison de l’époux. Elles se sont
toutes endormies comme si le sommeil ou la fatigue caractérisait ces femmes, qui sont réveillées par un cri dans la nuit. Que pourrait signifier alors la veille si le sommeil est naturel
et si le salut se situe ailleurs ? La finale, malgré ses apparences, pourrait ne pas être explicative, mais, comme tout le récit, une interpellation, une provocation à réfléchir.
Au lieu de transcrire l’histoire en idée ou en morale, il paraît nécessaire de commencer à
faire le bilan des questions suggérées par un texte illogique. Ses bizarreries sont autant de
questions à se poser :
Prenons un exemple : la parabole des « Dix vierges » comporte toute une série d’illogismes
qui n’échappent pas à l’auditeur attentif surtout quand le conteur les reprend à son compte
sans les atténuer.
1.
Qu’est-ce que ce mariage nocturne qui doit avoir, quoiqu’on dise parfois, bien peu de
correspondances dans la réalité ?
2.
Qui sont ces dix vierges, que certains commentateurs assimilent un peu vite à des
demoiselles d’honneur. La virginité est-elle requise alors ? Si oui, où est l’épouse de
l’époux qui vient ? Il se pourrait aussi que ces dix demoiselles soient des filles à ma-
29
définition
réflexion
rier. Mais ne sont-elles pas trop pour un seul homme ? Serait-ce la parabole du harem ?
3.
On peut se demander pourquoi tant de lampes sont nécessaires pour éclairer le petit
groupe cette nuit-là ? Quel gaspillage d’énergie !
4.
Le sommeil des filles est étrange. Elles attendent un époux et s’endorment, semble-til, avant minuit : à dix heures ? À onze heure ? Avaient-elles pris une potion dormitive ?
5.
L’information la plus choquante, immédiatement perçue par des enfants éveillés, est
le comportement égoïste et pervers des cinq vierges sages qui seront élues. Non seulement elles ne partagent pas l’huile, mais conseillent à leurs collègues d’aller l’acheter chez les marchands, au milieu de la nuit. Oublient-elles que les magasins sont fermés à cette heure tardive ? Ou est-ce là que réside leur sagesse, dans leur perversité
ou leur égoïsme ?
6.
Que dire de cet époux qui arrive en retard et qui met à la porte les cinq filles qui font
comme lui ?
7.
C’est enfin la finale dont nous avons parlé.
D’autres bizarreries existent certainement encore. À chacun de les détecter. Dans les discussions, elles apparaissent quand on ne s’y attend pas.
Les paraboles des évangiles semblent construites pour faire réagir les auditeurs ; les questions qu’elles véhiculent sont le moteur de la recherche. Elles ont la forme d’une provocation dans une histoire qui ne tient pas debout et qu’il s’agit de remettre droite dans un débat. Attention alors, au titre donné qui peut gêner l’accès à la réflexion, puisqu’il suggère
une réponse avant même la lutte avec le texte.
pédagogie
Attention aussi aux traductions qui rationalisent très souvent le récit afin de le rendre vraisemblable. Des notes complètent en général cette entreprise de réduction et d’endormissement. Ne sommes-nous pas habitués à consommer « l’huile des marchands » dont la qualité
énergétique reste limitée ?
30
Animer la recherche
Si la première phase du travail de l’animateur est la recherche des questions, la seconde
consiste à rapprocher des détails, des images, des tournures de phrase, d’informatins que
nous avons par ailleurs.
La nuit, par exemple, est une image symbolique très répandue dans la Bible. Jésus vit la nuit
à plusieurs moments de sa vie. Il prie pendant la nuit et celle-ci s’étend même au jour de sa
mort sur la croix : « À partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur tout le pays jusqu’à la
neuvième heure » (Mt 27, 45). C’est la nuit de Gethsémani, c’est la nuit du tombeau… Le cri
qui est lié aux ténèbres dans notre récit, rappelle peut-être le cri de Jean Baptiste dans le désert ou celui de Jésus en croix… Il poussa un grand cri (Mt 27, 50)… La symbolique de la
vierge et de l’époux, ou de la femme et de l’homme, est courant dans la Bible depuis le Livre
d’Osée, jusqu’à l’Apocalypse : Dieu est l’époux tandis que nous sommes l’épouse en tant
que communauté. L’huile qu’on utilise au baptême, qu’on retrouve à l’embaumement et
dans l’onction royale, n’est pas une inconnue. Les marchands non plus, depuis les marchands du temple, ceux de l’Apocalypse qu’on nomme trafiquants (Ap 18, 11 et 15) quand
« les marchands étaient les princes de la terre » (Ap 18, 23).
La salle de noces où entrent les vierges est une représentation habituelle. N’oublions pas le
sommeil qui évoque toujours la mort, et la veille qui suggère la Résurrection dans bon nombre de textes…
L’arrière-plan des paraboles est une culture dont on ne peut faire abstraction pour leur compréhension. Cette étape du travail, que nous pourrions nommes « recueil » est la mémorisation de la culture. Elle n’est pas encore réponse aux questions, mais possibilité d’une signification ; elle est un prélude à la compréhension. Sans elle, la lumière ne jaillirait pas du texte : elle resterait huile grasse dans la nuit. En effet, le mot « lumière » n’est jamais prononcé
dans le récit, alors qu’il est partout sous-entendu.
Le message
Le message est l’illumination du texte. Les questions obscures, renseignées latéralement par
des informations variées et parfois contradictoires, s’éclairent de l’intérieur.
Chaque auditeur fait une lumière ne lui, sa propre synthèse. Il part de ses questions, voire
de sa question, et la remplit de ce qu’il entend de la culture. Ainsi, il chemine vers Dieu en
son cœur, c’est-à-dire en son esprit orienté vers le Seigneur.
Le message prend sa consistance dans la prière. L’auditeur éclairé devient orant : il contemple ce qu’il ne voyait pas. Il regarde l’époux qui vient en lui et qui l’illumine dans cet arrière
-fond biblique qui est à la fois le paysage mental et le langage ecclésial. Il comprend et il
prie. Il devient la lampe illuminée.
31
définition
réflexion
pédagogie
32
Horaire
Note : une théologie de la confirmation sous-tend la proposition pédagogique suivante. Ici, il n’est
plus question de contenir la confirmation dans la seule idée que l’on y devient « adulte dans la foi »
ou de la seule explicitation des dons de l’Esprit. La confirmation est entrevue dans son prolongement
du sacrement du baptême. Le fait de séparer la confirmation du baptême s’avèrerait plus qu’impérieuse. Le confirmé reçoit la « confirmation » de l’amour de Dieu pour lui et pour l’Église, amour qui
relève de toute mort, amour don de l’Esprit qui fait passer des ténèbres du vendredi saint à la lumière du matin de pâques. L’Esprit, principe vivificateur, permet au confirmé de devenir lui-même lampe
qui éclaire le visage de tout homme et d’y découvrir les traits du visage de Dieu. Ainsi, par le don de
l’Esprit, le confirmé peut reconnaître le Christ-époux et ainsi entrer dès maintenant dans la joie du
Royaume. Terme de l’initiation chrétienne, toute chose est ainsi récapitulée dans le Christ. (Ep 1, 10)
1 Co 15, 17– 20
Et si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est votre foi; vous êtes encore dans vos
péchés. Alors aussi ceux qui se sont endormis dans le Christ ont péri. Si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les
hommes. Mais non; le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis.
La mise en œuvre de la proposition pédagogique suivante—comme toutes celles de ce cahier—
demande non seulement la catéchisation des catéchètes à partir des récits bibliques suggérés mais
aussi une réappropriation des intuitions qui ont guidé la construction de cette catéchèse mystagogique. Sans ce travail, les catéchètes pourraient risquer d’être réduits à des metteurs en œuvre de techniques ou à des animateurs d’activités sans pour autant être habités par la résonance des Écritures.
Aussi, sans ce travail préalable, il sera difficile d’entrevoir la pertinence des propositions pédagogiques qui suivent.
8h45
Accueil [vestiaire, distribution des cocardes, distributions des cartes]
9h
Mot de bienvenue et jeu de connaissance
Animé par : _________________________________________________
9h 30
Jeu des handicaps
Avant le début de la journée, on aura prévu dans la salle des espaces retirés pour que chaque
équipe de jeunes puisse vivre les activités proposées. Les jeunes sont placés en groupes de six
ou de sept idéalement. Un adulte animateur est responsable de chaque petite équipe d’enfants.
Pour cette activité, l’animateur aura tracé, à l’aide de ruban adhésif de couleur, une rivière sur le
sol (2 lignes de ruban) ainsi que quelques « cailloux » sur lesquels les enfants pourront mettre
les pieds pour traverser. L’objectif est de susciter un travail d’équipe afin de faire traverser les
uns et les autres avec un degré de difficulté assez important.
L’animateur de chaque groupe assigne à chaque enfant un handicap particulier :
Un paraplégique (environ le plus petit du groupe, à qui on attache les pieds)
Un jeune avec un bras cassé (écharpe avec un foulard)
Un aveugle (tampons et foulards pour bander les yeux)
Un muet (foulard [à laver après!] sur la bouche)
Un jeune qui n’a pas de bras (on lui attache les mains derrière le dos)
Si on a plus que 5 jeunes dans l’équipe, on donne le même handicap à deux jeunes,
ou on trouve un quadraplégique (à qui on attache les mains et les pieds)
1.
À l’aide de bandeaux, d’écharpes, de béquilles et autres accessoires, l’animateur
« handicape » les enfants et les fait asseoir sur des chaises côte à côte comme dans un
autobus scolaire.
2.
Il leur donne la mise en situation suivante : « Vous êtes dans un autobus scolaire qui
vient de faire une légère embardée. Il y a un ruisseau et vous devez tous traverser de
l’autre côté afin d’aller chercher des secours. Or, il n’est pas possible de laisser l’un d’entre vous ou un groupe de ce côté de la rivière, vous devrez tous traverser. À vous de voir
comment ! L’aveugle ne verra pas les cailloux, le paralysé ne pourra pas y mettre les
pieds… Frustrations pour les uns et travail d’équipe seront au menu !
10 h
Retour sur l’expérience
10 h 10
En grand groupe
En petite équipe [Carnet page 2]
Animé par : _________________________________________________
10 h 30
Jeu à l’extérieur (une pomme au retour)
Animé par : _________________________________________________
11 h 15
Activité « Mon tombeau » [Carnet page 3]
Il y a des choses qui nous rendent tristes, qui nous blessent, nous abîment. Il y a donc des événements, des paroles, des actions qui nous font « mourir »… L’animateur de chaque petit groupe aura déjà rassemblé les enfants qui lui sont confiés à leur lieu de travail spécifique dans la
salle.
A)
Il pourra leur raconter qu’il lui arrive souvent de « mourir ». Les enfants seront étonnés
de ce langage au début mais à l’aide d’exemples, l’animateur pourra témoigner d’événements où il est « mort » déjà… (Ici, on place existentiellement une partie du kérygme
puisque le baptême—et donc la confirmation qui le prolonge et le déploie—est une plongée dans la mort et la résurrection du Christ).
B)
Il pourra aussi choisir de raconter l’histoire fictive de Jean-Sébastien en s’inspirant du
scénario suivant :
« Jean-Sébastien est un drôle de garçon. Il ne se tient avec personne. On ne lui connaît pas beaucoup
d’amis. À l’école, il passe ses temps libres plutôt seuls. Il porte des vêtements très ordinaires, souvent usés et démodés. Il est seul dans son banc dans l’autobus. On finit par rire de lui tellement on
le trouve bizarre. Il devient le souffre-douleur des jeunes de son âge. On trouve toutes sortes de
raisons pour rire de lui : ses mauvaises notes, son manque d’humour, sa manie de se tenir loin de
tout le monde, le fait qu’il porte des gilets à manches longues et des pantalons longs même en
éduc., même l’été.
Il s’endort durant les cours. Sa vie a l’air tellement plate et triste qu’on l’appelle des fois le mortvivant. Les rares fois qu’on le voit se promener au village, il s’occupe de son petit frère et de sa
33
définition
petite sœur. On apprend que son papa boit de temps en temps et qu’il a tendance à être violent
quand il est ivre. Sa mère parle de se séparer, ce qui rend son père plus violent encore.
On devine alors ce qui se brasse dans sa tête et sans son cœur. On comprend mieux pourquoi JeanSébastien est parfois triste, pourquoi il s’occupe de son frère et de sa sœur, pourquoi il est si poche en éduc., pourquoi il a de mauvaises notes, pourquoi il a l’air gêné et pourquoi il se tient loin
des autres. On comprend un peu mieux pourquoi sa vie a l’air un peu « morte ». »
L’animateur invite chaque enfant, en silence, à écrire dans son carnet une chose, une parole ou
un événement qui l’a déjà fait mourir ou qui le fait mourir présentement… quelque chose qui le
rend triste, qui enténèbre son cœur.
Insister pour que cette réflexion se fasse de façon individuelle et confidentielle, en silence. Inviter les jeunes à s’éloigner un peu les uns des autres.
Leur dire qu’après ils auront à partager dans leur petit groupe sur une seule chose qu’ils
choisiront de dire. Le reste restera secret.
réflexion
11 h 30
Mur de graffiti
Lorsque tous les enfants ont écrit individuellement, on les invite à concevoir un « mur de graffiti » sur lequel ils pourront écrire et dessiner tout ce qui fait mourir aujourd’hui. Ce collectif demandera concertation avant d’entreprendre l’ouvrage. Qu’est-ce qu’on y met, où on place les
différents dessins, les textes, etc…
Matériel : crayons feutre, grand carton ou bande de papier
Lorsque l’œuvre est complétée, on l’expose à un endroit visible et notamment à l’endroit où se
vivra la catéchèse de l’après-midi.On pourrait aussi, avant dîner faire un « vernissage » des
graffiti... À vous de voir !
12 h
Dîner
12 h 45
Jeu à l’extérieur
Animé par : _________________________________________________
13 h 15
Catéchèse à partir de la parabole des 10 vierges (Mt 25, 1-13)
pédagogie
Animée par : _________________________________________________
34
On pourra s’inspirer de la méditation pour adultes présentée précédemment. On pourra raconter
l’onction d’huile de David afin que les enfants puissent associer l’onction au don de l’Esprit et
donc, l’huile de la lampe des vierges à l’Esprit qui permet de rencontrer l’Époux dans la nuit.
Dans le fond, être confirmé, n’est-ce pas recevoir la confirmation que même la mort ne nous
séparera jamais de Dieu, confirmés dans cet amour qui nous rend la vie et qui nous permet, par
le Christ qui ressuscite à minuit (à la fin de la nuit et au début du jour) d’aller au Père ? Ici, on
prend un distance par rapport à une lecture moralisante qui ferait du confirmé un « adulte responsable »… Ici, tout est grâce puisque la confirmation est réception du don de Dieu, don qui
nous fait passer de la mort à la vie !
Autre récit à raconter : Onction de David (1 Samuel 16, 1-13)
Peut-être sauront-ils faire un rapport entre le sommeil très profond des vierges et tout ce qui
nous endort dans le sommeil de la mort dans nos vies… Sans l’huile de l’Esprit, impossible
alors, au moment du retour du Christ de l’accueillir, le reconnaître et se laisser recevoir dans la
salle de Noces !
Peut-être sauront-ils faire un rapport entre l’huile reçue à la confirmation et l’huile des lampes
des 10 vierges ? Seraient-ils eux-mêmes devenus dans lampes, remplies de l’huile de l’Esprit,
qui sont maintenant capable de reconnaître l’Époux dans tous les autres ?
À la fin de la catéchèse, on suggère aux enfants d’écrire une prière en Dieu qui servira pour la
célébration de la parole. [Carnet page 6]
Matériel : tableau et craie pour écrire les questions rouges du récit des 10 vierges.
14 h 45
Pause : biscuits et jus
15 h
Célébration de la Parole
Présidée par : _________________________________________________
Déroulement simplifié:
Signe de la croix
Proclamation du récit des 10 vierges
Prières des enfants et des adultes
Notre Père
Signe de la croix
15 h 30
Conclusion de la journée
Animé par : _________________________________________________
Invitation possible à l’eucharistie du dimanche où pourront être repris certains éléments de la
journée non seulement pour les présenter à l’assemblée mais aussi pour engager une catéchisation de toute l’assemblée… à vous de voir !
Quelles sont les invitations que vous ferez aux jeunes afin de continuer à vivre de la catéchèse
et à faire des expériences d’ecclésialité ? À vous de voir ce que vous souhaiter proposer !
15 h 45
Au revoir !
35
(catéchèse non mystagogique)
Journée catéchétique
pédagogie
réflexion
définition
Célébration du Pardon
Démarche inspirée de
1.
Claude et Jacqueline Lagarde
2. Diocèse Saint-Jean-Longueuil
3. Danny Fontaine, agent de pastorale
Nos sincères remerciements à chacun et à chacune !
Novembre 2006
36
Méditation
Pour adultes seulement
texte provenant de « un Chemin d’emmaüs » du diocèse de Saint-jean-longueuil
Note : Cette méditation écrite, aussi intéressante qu’elle puisse être, n’exempte
certainement pas une équipe de catéchètes de devoir vivre pour eux-mêmes, au
préalable, l’expérience des Écritures qu’ils souhaiteront faire vivre à d’autres.
La catéchèse des catéchètes est impérative afin de se déloger de la tentation de
« transmettre un message simple » aux enfants, un idée ou une morale disloquée
de l’impérative entrée dans le mystère inédit de la Trinité.
L
a lèpre stigmatise les lépreux au plan
social. Un seul désir les habitent :
retrouver leur peau d’origine pour
être déclarés rituellement purs. Sur dix,
neuf n’attendent que cela quand ils appellent la pitié du guérisseur de Nazareth.
Tous partent. En chemin, un seul voit plus,
comprend qu’il lui est donné davantage
qu’une purification. Cette maladie de la
lèpre inscrite sur sa peau, lui en cachait une
autre. Il ressent maintenant cette autre guérison qui irrigue son intériorité. Guérison
du cœur, restauration de sa filiation divine.
moignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.» Romains 8, 15-16
La peau, comme le mot, a deux faces, une
tournée vers l’extérieur et l’autre vers l’intérieur. Maladie de mot qui ne dit que la
chose extérieure, maladie de peau dont
l’enjeu est réduit qu’à sa fonction cosmétique. Pour paraître aux yeux des autres, pas
pour être sous le regard de Dieu. Peau sans
promesse de transfiguration, autisme spirituel sans l’Esprit qui nous est donné.
«Mais si sur la peau il y a une tache blanche,
sans dépression visible de la peau (…) le prêtre
séquestrera le malade pendant sept jours. Il
l’examinera le septième jour. (…) S’il constate
que le mal est devenu mat et ne s’est pas développé sur la peau, le prêtre déclarera cet homme
pur (…).» Lévitique 13, 4 -6
« Mais le Seigneur lui dit: vous, pharisiens,
vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et
à l’intérieur vous êtes pleins de rapine et de
méchanceté ». Luc 11,39
«Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous
avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous
crions: Abba! Père!L’Esprit lui-même rend té-
Il y a le lèpre qui rend impur, lèpre profonde qui détruit la peau jusqu’à attaquer la
chair, l’intérieur du corps.
«Le prêtre examinera la plaie qui est sur la peau
du corps. Si (…) la plaie paraît plus profonde
que la peau du corps, c’est une plaie de lèpre: le
prêtre qui aura fait l’examen déclarera cet homme impur.» Lévitique 13,3
Il y a la lèpre superficielle, qui change l’apparence mais qui ne rend pas impur.
Si le prêtre du temple est apte à déclarer
quelle lèpre afflige le lépreux, Jésus a le
pouvoir de guérir la lèpre qui détruit le
temple intérieur.
La première évocation biblique de la lèpre
se trouve dans le récit de la mission de
Moïse au buisson ardent. La masse des hébreux, aliénée par l’esclavage, réduite à
une force de production, n’a plus accès à ce
qu’elle est pour Dieu : le peuple de l’Allian-
37
définition
réflexion
pédagogie
38
ce. Ne plus se voir relié à Dieu est une lèpre
intérieure. Dieu veut guérir cette misère collective du cœur. Si on le laisse agir sur notre
lèpre, il en devient le maître. Il le démontre à
Moïse :
«Yahvé lui dit encore: "Mets ta main dans ton
sein." Il mit la main dans son sein, puis la retira, et
voici que sa main était lépreuse, blanche comme
neige. Yahvé lui dit: "Remets ta main dans ton
sein." Il remit la main dans son sein et la retira de
son sein, et voici qu’elle était redevenue comme le
reste de son corps."Ainsi, s’ils ne te croient pas et
ne sont pas convaincus par le premier signe, ils
croiront à cause du second signe» Exode 4,7
La lèpre atteint le peuple et aussi ses leaders.
Deux exemples : Miryam et le roi Ozias. Miryam, sœur de Moïse, dénigre son frère, à cause de sa relation unique à Dieu. C’est Dieu
qu’elle remet par là en question. La lèpre intérieure l’a atteint, qui se manifestera sur tout
son corps.
« Miryam, ainsi qu’Aaron dirent: "Yahvé ne parlerait-il donc qu’à Moïse? N’a-t-il pas parlé à nous
aussi?" Yahvé entendit. (…) et Yahvé descendit
dans une colonne de nuée et se tint à l’entrée de la
Tente. Il appela Aaron et Miryam; tous deux s’avancèrent. Yahvé dit: (…) Pourquoi avez-vous osé
parler contre mon serviteur Moïse?" La colère de
Yahvé s’enflamma contre eux. Il partit et la nuée
quitta la Tente. Voilà que Miryam était devenue
lépreuse, blanche comme neige. Aaron se tourna
vers elle : elle était devenue lépreuse ».
Nombres
12
Le roi Ozias, aliéné par le pouvoir, pervertit
l’attribution divine des rôles. Et la lèpre, sur
son front, remplaça l’onction royale :
«Quand il fut devenu puissant, son cœur s’enorgueillit jusqu’à le perdre: il prévariqua envers Yahvé son Dieu. Il vint dans la grande salle du Temple
de Yahvé pour faire l’encensement sur l’autel des
parfums. Le prêtre Azaryahu, (…) lui dit: "Ce
n’est pas à toi, Ozias, d’encenser Yahvé, mais aux
prêtres descendants d’Aaron consacrés à cet effet.
Quitte le sanctuaire, (…) Ozias, tenant dans ses
mains l’encensoir à parfum, s’emporta. Mais alors
qu’il s’emportait contre les prêtres, la lèpre bourgeonna sur son front, (…) Le roi Ozias fut affligé
de la lèpre jusqu’au jour de sa mort. 2 Chroniques
26, 16-20
D’après un midrash, Naaman le syrien serait
l’archer dont la flèche aurait été dirigée par
Dieu pour atteindre le roi Achab, alors que
celui-ci portait un vêtement de camouflage.
Dieu fait mourir Achab par sa main parce qu’il
a laissé se répandre le culte à Baal dans son
royaume.
Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie,
jouissait de la faveur de son maître et d’une
grande considération; car c’était par lui que
Dieu avait délivré les Syriens. Mais cet homme
fort et vaillant était lépreux.
La lèpre de Naaman le païen sera occasion
pour lui d’un creusement dans la foi au vrai
Dieu. La guérison de sa maladie de peau lui
ouvre le cœur au Dieu de l’Alliance en qui il
mettra sa confiance. Guéri et converti, il repart
chez lui en emportant de la terre d’Israël. Lèpre guérie d’un araméen, à rapprocher de celle
d’un samaritain, ce «faux-frère» mal aimé des
vrais fils d’Israël.
Le samaritain «se voyant guéri», … et les autres? Les yeux du cœur lui ont fait voir et
comprendre. Converti, il retourne dans l’action de grâces, vers «Dieu-est-mon-salut». «Et
Jésus lui dit: «Relève-toi, va, ta foi t’a sauvé.»
« Car le cœur de ce peuple (de lépreux!) est devenu
insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont
fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs
yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne
comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». Matthieu 13,15
Le samaritain lépreux a fait tout ce cheminement qui part du cœur re-sensibilisée ( voir,
entendre, comprendre, se convertir) pour
aboutir à la guérison «trans-figurante» et à la
prière de louange.
«… par le mystère de ton Fils transfiguré en gloire
et dans le rayonnement de sa lumière, purifie-nous
de la lèpre du péché». Prière sur les offrandes de la
liturgie du 6 août, Transfiguration du Seigneur : débarrassés de la lèpre en Jésus-Christ,
nous sommes à notre tour transfigurés.
Horaire
9h30
Accueil des jeunes
9h40
Activités brise-glace
Le ballon de feu
Matériel :
1 balle
Règle
:
Apprendre plus facilement les prénoms de ses camarades Faire une ronde. Quelqu'un lance le ballon à quelqu'un en le désignant par
son prénom ; à son tour , il
le relance à quelqu'un. Mais attention , le balle et
en feu donc il faut le lancer très vite !!! sinon tu es éliminé. Cas d'élimination : oublie d'un prénom - a gardé trop longtemps la boule de feu dans ses mains.
Zip Zap
Règle
:
Les joueurs forment un cercle. Le meneur est au milieu et
il interroge au hasard une personne du cercle en lui disant Zip, Zap ou Zip-Zap.
Si il dit Zip, la personne visée doit prononcer le prénom de son voisin de droite.
Si il dit Zap, la personne doit prononcer le prénom de son voisin de gauche.
Si le joueur se trompe, il vient au milieu du cercle et devient le meneur. Quand le
meneur dit Zip-Zap, toutes les personnes changent de place dans le cercle. Variante : on peut imaginer d'autres mots quand les participants se connaissent
mieux. Exemple : Zip-Zip : on doit nommer le second voisin de droite, Zazou : on
doit nommer le prénom du premier garçon, ...
animé par
10h
:
_____________________________________________
Proclamation du kérygme
Annonce de la mort et de la résurrection du Christ et témoignage à ce sujet.
10h10
1er récit – Naaman le lépreux – 2 Roi 5
raconté par
:
_____________________________________________
10h20
Dessiner et colorer les 8 situations du récit de Naaman
10h50
Pause et légère collation
11h
2e récit – Les dix lépreux – Luc 17,11-19
raconté par
11h05
:
_____________________________________________
Étonnements ( écrire sur le même tableau )
39
définition
11h30
Jeu des correspondances
Matériel :
But
:
1.
2.
3.
4.
les cartes que les enfants ont dessinées sur le récit de Naaman et celles déjà
dessinées de l’histoire des dix lépreux.
le jeu consiste à poser sur la table les cartes que l’équipe a en main. L’équipe
gagnante est celle qui a pu placer toutes ses cartes la première.
Divisez le groupe (de 8 enfants ) en 4 équipes de 2.
Distribuez 4 cartes à chaque équipe, après les avoir bien mélangées (celles des
deux récits mélangés) : 16 cartes.
Invitez l’équipe qui possède la carte « Dix lépreux vont à la rencontre de Jésus »
à commencer.
Expliquez aux enfants qu’ils ont deux choix maintenant :
Ordre chronologique : Ils peuvent poser soit la carte qui suit dans l’ordre du
récit: «Ils s’arrêtent à distance… » ;
Relation entre les deux récits : Ils peuvent poser la carte qui correspond dans
l’autre histoire: « Naaman, le lépreux va
rencontrer le prophète Élisée ».
réflexion
Si la deuxième option est retenue : Intercalez les cartes manquantes (à l’ordre
des récits) dans les tours suivants. La pose obéit donc à une double logique : soit
chronologique (déroulement d’un récit), soit rapprochement entre deux images
correspondantes de récits différents.
11h45
Débat à partir des questions « rouges » des enfants
Animé par :
12h05
_____________________________________________
Dîner
Ici, il est possible d’inviter les parents à un dîner communautaire en rejoignant leurs
enfants. Pendant que les enfants vivront les activités jusqu’à 13h50, vous offrirez aux
adultes de vivre pour eux--mêmes la catéchèse des 10 lépreux. Ainsi, ils pourront eux
aussi participer, encore plus pleinement, à la célébration du pardon. Aussi, pourquoi ne
pas inviter tous les baptisés de la paroisse à ce dîner communautaire ? En décloisonnant la catéchèse vous contribuerez à la catéchisation de toute la communauté !
préparation des tables :
_____________________________________________
nettoyage après le repas :
_____________________________________________
pédagogie
préparation des jeux à l’ext. : _____________________________________________
12h25
Jeux à l’extérieur
Animés par :
13h
Adultes :
Catéchèse d’adultes dans une autre pièce
Enfants :
Apprentissage du Kyrie pour la célébration
Animé par :
13h20
40
_____________________________________________
Enfants :
_____________________________________________
Fabrication du cœur de lépreux
Nous suggérons ici que les enfants fabriquent eux-mêmes le « cœur de lépreux » qui les habite
et qu’ils aimeraient que Jésus « purifie ». Cartons, ciseaux, crayons seront nécessaires à la
confection des cœurs. Nous croyons qu’il n’est pas pertinent de donner des modèles de cœur…
pourquoi ne pas laisser les enfants fabriquer eux-mêmes leur cœur !
Animé par :
_____________________________________________
14h15 Déroulement de la célébration
Il est nécessaire d’expliquer aux enfants le déroulement de la célébration. Ses parties et les
gestes à poser pour y participer activement.
Animé par
:
_____________________________________________
Arrivée des parents qui n’auraient pas pu se joindre
14h30 Célébration
15h30 Temps d’échange et départ des familles
Note 1:
On pourra aussi intégrer dans le schéma de la journée des animations de chants qui pourront être repris lors de la célébration.
41
définition
Naaman, le lépreux
D’après 2 Rois 5
aaman était le grand
chef de l’armée du roi
d’Aram. Ce pays faisait
souvent la guerre à Israël.
Naaman était aimé de son
roi parce qu’il lui donnait
souvent la victoire, mais, le
pauvre, était atteint d’une
maladie très grave qui ne
peut se guérir avec les médicaments des hommes. Il
avait la lèpre. Sa peau tombait en pourriture et toute
sa vie était gâchée par cela.
Il n’avait plus d’espoir de
guérison.
pédagogie
réflexion
N
Une jeune fille du peuple
d’Israël qui avait été faite
prisonnière lors de la dernière guerre, était servante
chez Naaman. Elle lui
dit : «Écoute, mon maître!
Élisée, le prophète d’Israël,
pourrait te guérir; il saurait
te libérer de ta lèpre.»
Naaman raconta à son roi
les paroles de la jeune fille.
Le roi répondit : «Va Vite
en Israël : je te donnerai
une lettre pour le roi.»
Naaman se mit en route
aussitôt avec la lettre du
roi, un trésor d’or et d’argent et dix habits de fête
pour offrir au roi d’Israël.
Il se présenta au roi d’Israël
42
et lui donna la lettre du roi
d’Aram où il était écrit : «Je
t’envoie mon serviteur
Naaman pour que tu le
guérisses de sa lèpre.»
Ayant lu la lettre, le roi d’Israël se mit en colère. Il
criait : «Suis-je un dieu qui
sait donner la mort et la
vie? Pourquoi ton roi me
demande t-il une chose
pareille? Il se moque de
moi et cherche à me provoquer.»
Quand Élisée apprit la colère du roi, il lui fit dire par
un messager : «As-tu oublié le Dieu vivant qui habite en Israël? Que Naaman vienne me voir, il saura que le Dieu d’Israël est
un dieu vivant.»
Naaman arriva chez Élisée,
avec son char et ses chevaux. Il s’arrêta devant la
maison, il resta monté sur
son char et envoya son serviteur frapper à la porte.
Élisée ne sortit pas à sa rencontre mais lui fit dire par
son serviteur Guéhazi :
«Plonge-toi sept fois dans
le Jourdain et ta peau sera
guérie.»
Ayant entendu cette parole,
Naaman se mit en colère. Il
disait : «Je croyais que ce
prophète sortirait avec empressement au devant de
moi, qu’il prierait son Dieu,
qu’il approcherait sa main
de la partie malade et que
ma lèpre s’en irait. Mais il
n’a rien fait de cela. Il
m’envoie me baigner dans
le Jourdain. N’y a-t-il pas
de fleuves bien plus grands
et bien plus beaux dans
mon pays que le Jourdain?
Je suis capable d’aller m’y
laver moi-même.» Naaman furieux reprit la route
pour retourner chez lui.
En chemin, ses serviteurs
s’approchèrent et lui dirent : «Écoute, maître, si ce
prophète t’avait demandé
une chose compliquée, tu
l’aurais faite, alors pourquoi ne fais-tu pas ce qui
est tout simple? Baigne-toi
et tu seras purifié.»
Naaman se laissa convaincre par ses serviteurs. Il
descendit de son char et
alla se plonger sept fois
dans le Jourdain, selon la
parole d’Élisée. En remontant de l’eau, il vit sa peau
devenue comme celle d’un
enfant. Il était pur comme
un petit enfant.
Alors Naaman retourna
voir Élisée avec ses serviteurs. Il entra dans la maison et se présenta au prophète. Il lui dit : «Je
connais maintenant le seul
Dieu vivant et il habite ici,
en Israël. Partout ailleurs,
il n’y a pas de Dieu qui
donne la vie. Seul ce Dieu
est vraiment Dieu.» Puis
Naaman offrit à Élisée le
trésor d’or et d’argent qu’il
avait emporté avec lui.
Mais Élisée répondit :
«Aussi vrai que Dieu est
vivant, je ne veux pas de
ton cadeau. C’est Dieu qui
sauve gratuitement. Va en
paix.» Naaman insista,
mais Élisée refusa.
«Puisque c’est non, dit
alors Naaman, permetsmoi au moins de charger
de la terre d’Israël sur mes
deux mulets. Je construirai
dessus un autel dans mon
pays pour le seul Dieu que
j’aime maintenant.»
vient d’accueillir deux invités et il aurait besoin d’argent pour les recevoir dignement.»
Naaman prit la route de
son pays en chantant pour
Dieu. Mais Guéhazi, le
serviteur d’Élisée, se dit :
«Mon maître a eu bien tort
de ne pas prendre l’argent
de cet étranger. Je vais le
rattraper et il m’en donnera.» Guéhazi courut derrière Naaman et le rattrapa.
Quand Naaman le vit courir derrière lui, il sauta de
son char et vint à sa rencontre. Il lui demanda :
Qu’y a-t-il?» Guéhazi inventa une histoire et dit à
Naaman : «Mon maître
Guéhazi s’éloigna et la lèpre commençait déjà à
pourrir sa peau.
Naaman lui donna sans
hésiter deux sacs remplis
d’argent. Guéhazi repartit
avec l’argent mais il alla le
cacher avant de retourner
chez son maître Élisée.
Puis Guéhazi revînt auprès
d’Élisée qui lui demanda :
«d’où viens-tu?» Guéhazi
mentit. Il répondit : De
nulle part, je suis resté ici.»
Mais Élisée lui dit : «Tu
mens. J’ai vu quelqu’un
sauter de son char à ta rencontre. Tu as reçu beaucoup d’argent. Tu vas pouvoir t’acheter des jardins,
des oliviers et des vignes,
du petit et du gros bétail.
Tu auras même des serviteurs et des servantes. Te
voilà riche, mais la lèpre de
Naaman sera sur toi et sur
ta descendance.»
43
définition
réflexion
Naaman le
lépreux va
rencontrer
le prophète
Élisée
pédagogie
Il s’arrête à
la porte de
la maison
44
Élisée fait dire à Naaman
par son serviteur :
" Va te baigner sept fois
dans le Jourdain et tu seras guéri. "
Naaman se
plonge sept
fois dans les
eaux du
Jourdain, et
sa peau
redevint pure comme
celle
45
définition
pédagogie
réflexion
Naaman
voyant qu’il
était purifié
de sa lèpre,
retourne
voir le prophète Élisée.
46
Naaman
veut offrir
des présents
à Élisée
pour le
remercier.
Élisée, le prophète, lui dit :
" C’est Dieu
qui sauve,
pas moi. "
" Va en
paix. "
47
définition
Les dix lépreux
d’après Luc 17, 11-19
pédagogie
réflexion
D
48
epuis longtemps déjà, Jésus disait qu’il
s’en allait vers Jérusalem,
mais le chemin durait, durait…, il traversait tout le
pays, il passait par la Samarie, le pays des Samaritains
et par la Galilée, le pays
des Galiléens. Des gens de
toutes origines vivaient
dans ces pays.
Ce jour-là, il allait entrer
dans un village, quand de
loin il vit venir vers lui dix
hommes qui étaient lépreux. On les appelait «les
impurs». Ils n’avaient pas
le droit de s’approcher de
tous les autres qui n’avaient pas cette maladie.
Ils avaient seulement le
droit de rester entre eux.
Ces dix lépreux venaient à
la rencontre de Jésus, mais
comme ils n’avaient pas le
droit de s’approcher, il s’arrêtèrent à la porte de la
ville et crièrent : «Jésus,
Maître, prends pitié de
nous! ».
Quand Jésus les vit, il fut
tout triste de les voir ainsi.
Il leur dit : «Courez vite
chez les grands prêtres et
montrez-leur que vous êtes
purifiés.» (C’était la loi.
Quand on était un lépreux
guéri, le prêtre devait vérifier pour confirmer que le
lépreux était bien guéri. Il
procédait à toutes sortes
d’onction et offrait aussi un
agneau pour le pardon des
péchés de celui était guéri.
Après cela, le lépreux qui
n’était plus lépreux, n’était
plus exclu et pouvait revenir vivre dans sa communauté.)
Sur la parole de Jésus, les
lépreux partirent donc en
hâte pour aller au temple
se montrer aux grands prêtres. Mais voilà, pendant
qu’Ils y allaient, ils furent
tous guéris et leur peau
devînt comme celle d’un
petit enfant. Seul l’un d’entre eux, quand il vit sa peau
neuve, ne se rendit pas au
temple mais retourna sur
ses pas pour aller dire merci à Jésus. Il chantait sur le
chemin : «Gloire à Dieu au
plus haut des cieux». Il
tomba à genoux devant son
sauveur Jésus pour le remercier. Jésus lui demanda : «Où sont les autres?
N’ont-ils pas tous été guéris eux aussi? Pourquoi ne
sont-ils pas là? M’auraientils déjà oublié? Seul celui-ci
est venu me remercier et
c’est un Samaritain.» Puis
Jésus lui dit : «Relève-toi.
Va, ta foi t’a sauvé.»
Dix lépreux
vont à la rencontre
de Jésus.
Les 8 scènes du récit des 10 lépreux
Ils s’arrêtent à distance,
à la porte de la ville,
et crient :
« Jésus maître,
prends pitié de nous. »
49
« Allez vous montrer
à Jérusalem aux prêtres. »
réflexion
définition
Les voyant, Jésus leur
dit :
pédagogie
Pendant qu’ils y allaient,
ils furent purifiés
(guéris).
50
L’un d’entre eux,
un Samaritain,
voyant qu’il était purifié,
retourne sur ses pas
pour aller voir Jésus,
en rendant gloire à Dieu.
Les 8 scènes du récit des 10 lépreux
Il se prosterna aux pieds
de Jésus en le remerciant
51
définition
réflexion
Jésus lui dit :
« Tous n’ont-ils pas été
sauvés par Dieu ?
Comment se fait-il
que tu sois le seul
à être revenu ? »
pédagogie
« Relève-toi,
va,
ta foi t’a sauvé. »
52
Les correspondances
Naaman le lépreux va rencontrer le
prophète Élisée,
Dix lépreux vont à la rencontre de Jésus.
Il s’arrête à la porte de la maison
Ils s’arrêtent à distance, à la porte de
la ville, et crient : « Jésus maître,
prends pitié de nous. »
Élisée fait dire à Naaman par son serviteur : « Va te baigner sept fois dans
le Jourdain et tu seras guéri. »
Les voyant, Jésus leur dit : « Allez
vous montrer à Jérusalem aux prêtres. »
Naaman se plonge sept fois dans les
eaux du Jourdain, et sa peau redevint pure comme celle d’un petit enfant.
Pendant qu’ils y allaient, ils furent purifiés (guéris).
Naaman voyant qu’il était purifié de
sa lèpre, retourne voir le prophète
Élisée.
L’un d’entre eux, un Samaritain,
voyant qu’il était purifié, retourne sur
ses pas pour aller voir Jésus, en rendant gloire à Dieu.
Naaman veut offrir des présents à
Élisée pour le remercier.
Il se prosterna aux pieds de Jésus en
le remerciant
Élisée, le prophète, lui dit :
« C’est Dieu qui sauve, pas moi. »
Jésus lui dit : « Tous n’ont-ils pas été
sauvés par Dieu? Comment se fait-il
que tu sois le seul à être revenu ? »
« Va en paix. »
« Relève-toi, va, ta foi t’a sauvé. »
53
Notes personnelles
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Notes personnelles
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définition
réflexion
pédagogie
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Note :
Il nous est peut-être arrivé, autrefois, d’enfermer certains récits bibliques
dans une lecture précise et « utilitariste ». Par exemple, Zachée nous a
été fort utile pour « expliquer » et « imager » le pardon de Dieu… Mais
ce récit évoque-t-il seulement le pardon ? Et s’il pouvait dire, dans toute
l’histoire de l’Église, les mots inédits de Dieu dans les cœurs qui le reçoivent ? Pouvons-nous enfermer la Parole dans un sens plus ou moins unique ?
Ainsi, il serait dangereux d’utiliser les propositions pédagogiques contenues dans ce recueil comme les nouvelles expériences établies en catéchèse mystagogique ! Je crois au contraire qu’une équipe de catéchètes devrait à chaque année explorer de nouveaux récits, construire de nouvelles
catéchèses mystagogiques et ainsi se laisser à chaque fois habiter nouvellement par le mystère trinitaire. Sans cet exigeant exercice d’entrée neuve
dans les Écritures ne risque-t-on pas de devenir des techniciens de la catéchèse qui appliquent des activités déjà toutes bien ficelées ? La catéchèse
n’est-elle pas aussi pour nous, pour que nous ayons notre part ?
Que le souffle de l’Esprit qui se manifeste parfois comme un bruit pareil à
violent coup de vent (Ac 2, 2) soit toujours avec vous !
Yves Émile Guérette

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