40 tests pour ameliorer votre francais Windows XP

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40 tests pour ameliorer votre francais Windows XP
ANGELA COŞCIUG
Docteur ès lettres,
Maître de conférences
LIDIA CIOLACU
Maître-asistant,
Doctorande
40 TESTS
ENTRAÎNEMENT
D’
P OUR AMÉLIORER
V OTRE FRANÇAIS
à l’usage des lycéens et des étudiants
débutants
BĂLŢI
Presa universitară bălţeană
2007
PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com
CZU: 811.133.1(079)
C 73
Culegerea a fost discutată şi recomandată pentru publicare
de Senatul Universităţii de Stat “Alecu Russo” din Bălţi.
Descrierea CIP a Camerei Naţionale a Cărţii
Coşciug, Angela
40 tests d’entraînement pour améliorer votre français / Angela Coşciug, Lidia Ciolacu. – Bălţi : USB, 2008 (Presa univ. bălţeană). – 128
p.
50 ex.
ISBN 978-9975-931-23-6
811.133.1(079)
C 73
Culegere computerizată:
Angela COŞCIUG
Natalia BADURA
Tehnoredactare: Angela COŞCIUG
Coperta: Angela COŞCIUG
Machetare: Angela COŞCIUG
Recenzenţi:
Viorica MOLOŞNIUC, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat din Moldova;
Mihai RUMLEANSCHI, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat „Alecu Russo” din Bălţi;
Elena DRAGAN, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat „Alecu Russo” din Bălţi;
Lidia IAVORSKI, lector superior, Universitatea de Stat „A.
Russo” din Bălţi;
Viorica CORNEA, lector universitar, Universitatea de Stat
„A. Russo” din Bălţi
Tiparul: Tipografia Universităţii de Stat „Alecu Russo” din Bălţi
© Angela Coşciug, Lidia Ciolacu, 40 tests d’entraînement pour améliorer
votre français, Bălţi : Presa universitară bălţeană, 2008
ISBN 978-9975-931-23-6
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Prezenta lucrare constituie o culegere de texte urmate de activităţi de
post-lectură, exerciţii şi sarcini de civilizaţie şi creativitate, destinată liceenilor din clasa terminală şi studenţilor care se pregătesc de examenele de
Bacalaureat.
Culegerea prezintă interes prin selectarea reuşită a textelor care sunt
extrase din operele autorilor francezi contemporani (J.-P. Sartre, M. Pagnol, M. Villard ş.a.). şi care aparţin diferitelor genuri – proză, poezie, interviu.
În plus, activităţile de post-lectură contribuie la formarea competenţelor de comprehensiune a mesajului scris, competenţă recomandată de
Cadrul European Comun de Referinţă, prin sarcinile propuse, care sunt
axate pe înţelegerea globală şi specifică a textului, identificarea parametrilor lui lingvistici (localizarea temporal-spaţială, structura actanţială),
analiza realizată la diferite niveluri (semantic şi stilistic), sarcini de restructurare a informaţiei din text - comprimare, reformulare, comentare.
Exerciţiile prevăd dezvoltarea competenţei lexicale şi a celei gramaticale, ambele făcînd parte din competenţa lingvistică, în conformitate cu
curriculum-ul naţional la limba franceză pentru clasele de liceu. Toate
sarcinile sunt formulate pe baza enunţului, unitate minimală de
comunicare.
Sarcinile de creativitate contribuie la formarea competenţelor de exprimare orală şi scrisă prin abordarea unor probleme care preocupă tinerii în prezent – mijloacele de comunicare, relaţiile interpersonale, cariera etc., fapt care motivează exprimarea lor într-o limbă străină.
Sarcinile de civilizaţie dezvoltă competenţele interculturale prin teme
care vizează patrimoniul cultural european (de exemplu, domeniul artelor:
pictura, fotografia).
Viorica MOLOŞNIUC,
doctor în filologie, conferenţiar universitar,
Universitatea de Stat din Moldova
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AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS
Avant-propos
Ce recueil de tests est un ouvrage à l’usage des lycéens qui préparent
l’examen de BAC en français langue étrangère et des étudiants débutants
des facultés des lettres et des lettres modernes.
Les tests d’entraînement sont composés sur cinq niveaux de complexité.
Pour chaque niveau, nous vous proposons huit tests dont les premiers
quatre sont plus simples et les derniers quatre – plus compliqués. Chaque
test renferme quatre parties :
1. Activités textuelles (lecture, réponses aux questions, composition
du plan du texte et de son résumé, commentaire de certaines phrases et proverbes etc. ) ;
2. Activités lexico-grammaticales ;
3. Civilisation française et civilisation universelle ;
4. Créativité.
Les tests ont cette structure pour réaliser pleinement les objectifs suivants :
1. enseigner aux lycéens et aux étudiants débutants à comprendre un
texte inconnu, écrit en français ;
2. enseigner la délimitation du contour temporel, spatial et actantiel
d’un texte ;
3. faire comprendre les axes thématiques et les zones d’intérêt privilégié d’un texte ;
4. apprendre à analyser et à interpréter le texte du point de vue
expressif et sémantique ;
5. enseigner à formuler correctement un avis sur le texte en un français soigné ;
6. faire comprendre la structure du texte et les possibilités de sa clôture totale et partielle ;
7. enseigner à comprimer le contenu du texte jusqu’à 10 phrases ;
8. apprendre aux lycéens et aux étudiants débutants la culture française et universelle.
Remerciements
Qu'il nous soit permis de remercier ici l’Université d’État « Alecu
Russo » pour la possibilité offerte de publier ce recueil.
Nous tenons également à remercier les personnes suivantes pour leurs
remarques, suggestions et encouragements : Viorica MOLOŞNIUC, docteur ès lettres, maître de conférences, Université d’État de Moldova ;
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Mihai RUMLEANSCHI, docteur ès lettres, maître de conférences, Université d’État „Alecu Russo” de Bălţi; Elena DRAGAN, docteur ès lettres,
maître de conférences, Université d’État „Alecu Russo” de Bălţi; Lidia
IAVORSKI, chargée de cours, Université d’État « Alecu Russo » de Bălţi; Viorica CORNEA, chargée de cours, Université d’État « Alecu Russo » de Bălţi.
Les auteurs
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N I V E A U 1
T E S T № 1
Activités textuelles
Lisez le texte Paul au lycée
Paul au lycée
Paul faisait ses études au lycée. Il n’éet tâchez de comprendre
son contenu pour savoir ré- tait plus à l’école primaire! Il ne jouait plus
pondre aux questions sur le jeudi ou le dimanche dans la cour de l’école. Dans le lycée il n’avait plus « sa classon contenu :
se » et « son pupitre ». Au lieu d’un seul
Questions sur son contenu :
maître, il avait maintenant cinq ou six pro1) Les collègues de Paul,
fesseurs.
comment étaient-ils ?
Le lycée c’était une grille d’abord.
2) Les demi-pensionnaires,
Derrière la grille des arbres et derrière les
où rentraient-ils le soir ?
arbres un mur avec des fenêtres. Derrière
3) Paul, en quelles relations
le mur des classes, des préaux.
était-il avec ses collèParmi les élèves du lycée il y avait des
gues?
pensionnaires, qui couchaient dans des
4) Paul, quel métier a-t-il
dortoirs. Il y avait des demi-pensionnaires
embrassé selon vous?
qui rentraient le soir chez eux, mais ils
5) Est-ce bien ou mal si un
mangeaient à midi au réfectoire. Il y avait
garçon ne sait pas se batdes externes surveillés qui faisaient leurs
tre ?
devoirs au lycée. Il y avait enfin des externes qui suivaient les cours de huit
Faites le résumé du texte.
heures à dix heures et demie et de deux
Commentez la phrase : Ce heures à quatre heures et demie. Quand ses
sont des élèves qui mettent amis lui demandaient : « Comment sont
tous les jours un costume de ces externes ? », Paul répondait : « Ce sont
dimanche.
des élèves qui mettent tous les jours un
costume de dimanche ».
Paul avait un cartable et un plumier
noir laqué. Il savait déjà lire, écrire et
compter.
Il était un enfant timide et il ne savait
pas encore se battre. Un garçon au front
bas et aux yeux de grenouille terrorisait
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Paul à cause de ses cheveux longs. Il le jetait par terre pour lui prendre ses billets ou
une plume.
Paul avait une bonne mémoire et sur
son carnet on trouvait des notes entre sept
et neuf sur dix. Mais il y avait aussi des
observations « bavard », « inattentif ».
En classe on récitait. On faisait des
dictées, des lectures, des calculs.
À la maison après les classes, Paul faisait ses devoirs sous la surveillance de son
père. Paul n’aimait pas le calcul. Pendant
que son père cherchait la solution du problème, il regardait par la fenêtre.
Il aimait surtout l’histoire, la géographie, le français. Il lisait beaucoup.
D’après P. Vaillant-Couturier, Enfance
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
l’unité qui manque ou la
forme convenable (ou demandée) du mot d’entre
parenthèses :
1. Il (venir) … chaque jour le voir. 2.
Quand sa mère l’appelait de son vrai nom,
il (sentir) … qu’il l’aimait de plus. 3. Marie n’avait pas beaucoup … amies. 4. (Sincère) …, je ne le connais pas. 5. Je suis
resté (profond) … surpris. 6. Chose (dit)
… , chose faite. 7. (Mon) … cousins manquent. 8. Moi et toi, … le jugeons correct!
9. – (Manger) … -vous souvent dans ce
restaurant ? 10. – Comment te (appeler) …
–tu ? 11. Les livres et les revues (lu) … lui
ont cultivé le goût pour la lecture. 12. …
plume se trouve sur la table. 13. – Si tu
(jeter) … ton ami par terre, tu risques de le
perdre pour toujours. 14. Il travaille … surveillance de son grand-père. 15. Réussissent-ils … tout faire ? 16. La porte (secret)
… se trouve ici. 17. - (Commencer) … la
leçon, dit le maître au garçons. 18. Le
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peintre (créer – présent de l’indicatif) …
de beaux paysages. 19. Est-ce ton (nouveau) … ami? 20. (Le secrétaire) … de
mon chef s’appelle Mme Leblanc.
Civilisation française et civilisation universelle
L’enseignement en France.
Abordez le sujet :
Créativité
Vos études à l’école, au gymnase ou au
lycée.
Sujet de réflexion :
T E S T № 2
Activités sur le texte
Lisez attentivement le texte Une maison sous le ciel et
tâchez de le comprendre
pour savoir répondre aux
questions sur son contenu,
commentez certaines phrases et faire son résumé.
Questions sur le contenu
du texte :
1. Les époux, comment ontils construit les maisons ?
2. Quelle a été la réaction de
la mère quand elle avait vu
tout le quartier en ruines ?
3. Qu’est-ce la maison pour
l’homme?
4. Qu’est-ce qu’il faut avoir
pour pouvoir construire une
maison ?
5. Pourquoi les personnages
Une maison sous le ciel
Je ne sais pas toujours ce que raconte
le vent, mais l’autre soir quand je passais
dans cette rue, il m’a raconté une histoire.
C’était une rue de petite ville, bordée de
maisons calmes. Sur le trottoir une vieille
femme à cheveux blancs était assise. Elle
pensait à sa maison. Son mari avait été
maçon. Dans leur jeunesse ils avaient habité un autre village. Ils n’étaient riches que
de leurs mains et de leur amour. Ils n’avaient pas de maison, mais le jeune homme disait :
- Patience, j’aurai bien ma maison à
moi, puisque c’est mon métier de les bâtir.
Il acheta un bout de terrain et commença à bâtir sa maison. Elle s’élevait peu
à peu. La voilà enfin finie. Le maçon et sa
femme étaient heureux, il leur semblait que
leur vie recommençait. Les années passèrent. Une fille était née. C’est alors que
vint l’orage, celui qui ne connaît pas de
saisons, l’orage de feu et de fer. Le maçon
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du texte ne perdaient-ils pas ne faisait plus de maisons, il creusait des
l’espoir et continuaient de tranchées.
Une fois son régiment s’arrêta dans
construire les maisons ?
son village. Tout était mort et désert. Le
Commentez la phrase : …je maçon passa ses mains sur ses yeux. Il
t’ai raconté l’histoire d’une venait de reconnaître l’endroit où s’était
trouvée sa maison. Le même jour une balle
maison morte deux fois.
frappa son cœur. La femme ne voulut jamais revenir là où elle avait perdu son
compagnon et son bonheur. Elle travailla
ferme et éleva sa fille. Et voilà la fille mariée à son tour. Peut-être en souvenir de
son père elle avait épousé un maçon. Ils
habitaient au troisième étage d’une très
vieille maison. Le mari partait à l’aube, revenait la nuit. La femme se penchait sur sa
machine à coudre, la mère s’occupait du
ménage en cherchant tous les moyens pour
faire une économie. Elle avait une idée : avoir une maison à eux, pareille à celle
qu’elle avait perdue. Un jour ce rêve se
réalisa. Un enfant allait naître. Mais la
guerre avait recommencé à courir le monde.
Le maçon partit à la guerre et les
femmes restèrent seules avec l’enfant. Une
nuit des grondements se firent entendre.
Les femmes coururent vers un abri. Quand
elles revinrent, m’a dit le vent, il n’y avait
plus de maison … Tout le quartier était en
ruines, les gens criaient, s’appelaient. La
vieille ne dit rien. Ses lèvres étaient serrées
et blanches.
- Écoute-moi, m’a dit le vent, je t’ai
raconté l’histoire d’une maison morte deux
fois. Mais cette fois le père est revenu. Il a
reconstruit la maison. C’est lui que la
vieille regarde ce soir d’automne. Elle regarde par-delà les guerres. Elle voit tous
les maçons du monde qui montent la garde
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devant leurs maisons.
D’après Marguerite Audoux,
Histoires pour les enfants
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
l’(les) unité(s) qui manque(nt) ou la forme convenable (ou demandée) du
mot souligné ou d’entre parenthèses :
1. Le maçon partit (employez le verbe souligné à l’imparfait de l’indicatif) … à la
guerre et les femmes restèrent (employez
le verbe souligné à l’imparfait de l’indicatif) … seules avec l’enfant. 2. Elle regarde (employez le verbe souligné au passé composé de l’indicatif) … par-delà les
guerres. 3. Le mari partait (employez le
verbe souligné au présent de l’indicatif) …
à l’aube, revenait (employez le verbe souligné au présent de l’indicatif) … la nuit. 4.
C’est la mère que tu as (vu) … 5. (Son époux) … est mon amie. 6. Pierre est (un
enfant) … doux. 7. … femme du maçon était (malheureux) … 8. Peu (de) … temps
après, il l’observa dans le parc. 9. Nous,
les (copain) … de Jean, avons tout fait
pour le sauver. 10. … est mort ? 11. … est
cette guerre ? 12. (Ce) … aviateur a aussi
participé à la guerre. 13. Il ne sait … son
nom. 14. Ils s’approchèrent … maison. 15.
… nuit vient et … désespoir … gens augmente.
Civilisation française et civilisation universelle
Abordez le sujet :
Les deux guerres mondiales du XXe siècle.
Créativité
Répondez par un texte co- Comment faut-il construire une maison ?
hérent et argumentatif à la
question :
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T E S T № 3
Activités textuelles
Lisez attentivement le poème Le facteur et tâchez de
le comprendre pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu et sa
structure, faire son résumé
et certaines activités sur sa
thématique:
Questions sur le contenu et
la structure du poème :
1. Le facteur, comment estil?
2. Le facteur, que fait-il chaque jour ?
3. Le facteur, pourquoi se lève-t-il de bonne heure ?
4. Quelle est l’idée-force du
poème ?
5. Quel type de rime y a-t-il
dans le poème ?
Activités sur la thématique
du poème :
1. Citez des proverbes qui
s’accordent avec le contenu
du poème.
2. Dites si vous aimez ou non
le métier du facteur.
Le facteur
Le facteur est courageux;
Il se lève de bonne heure,
Se rase, boit son café
Aussitôt part en tournée.
À la poste il va chercher
Lettres, journaux et paquets
De tous pays arrivés.
Est-il facteur en montagnes
- Alpes, Jura, Pyrénées En hiver pour circuler,
Des skis il lui faut chausser.
Est-il facteur en campagne
-Touraine, Anjou, Picardie –
En hiver comme en été
Son vélo doit enfourcher.
S’il distribue à Paris,
À Lille, à Nantes, à Bordeaux,
Le facteur s’en va-t-à pied
Et quelquefois en auto
Voilà sa tournée finie,
Il peut aller déjeuner
Mais voici l’après-midi
Commence une autre tournée.
C’est le facteur, voilà l’facteur …
En hiver comme en été,
Sous le soleil, sous la pluie,
À pied, en skis, en vélo.
À Lille, à Nantes, à Bordeaux,
Aux quatre points cardinaux
Sans broncher, sans hésiter,
Le facteur fait sa tournée.
D’après Claude Roy
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Je n’ai pas … frères. 2. Ni … larmes de
l’unité qui manque ou la ma mère, ni … cris de mon père n’ont pas
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forme convenable du mot pu m’arrêter. 3. Cette (Roumain) … est
bien (connu) … dans (tout) … le monde. 4.
d’entre parenthèses :
Cette chanson (grec) … me plaît. 5. Il y a
des (clou) … par terre. 6. Je ne connais pas
ces (maréchal) … 7. Elle est (Malte) … 8.
Si tu as du succès, je te (féliciter) … 9. Si
j’ai pu t’aider, je le (faire) … toujours. 10.
Qui boit (boire) … 11. Ils nous disent que
leur ami (être) … ici dans deux heures. 12.
Marie l’annonça que son mari (s’enfuir) …
de la bagne l’année passée et qu’il lui
(être) … interdit de s’approcher de sa
maison. 13. Quand sa sœur (apprendre) …
la vérité, elle s’est suicidée. 14. Je vous
dirai quand vous (devoir) … vous présenter chez le Ministre. 15. La femme vous
verra quand vous le (vouloir) … 16. (Aller) … le prévenir!
Civilisation française et civilisation universelle
Abordez le sujet
Les moyens de correspondance qu’on peut
employer au XXIe siècle pour être en contact avec des amis, des connaissances, des
collègues etc.
Créativité
Sujet de réflexion
Le métier que vous pensez embrasser.
T E S T № 4
Activités textuelles
Souvenirs d’enfance
A) Lisez le texte Souvenirs
C’était
une rue étroite entre des maid’enfance et tâchez de le
comprendre pour pouvoir sons grises. En bas, le ruisseau d’eau sale
répondre aux questions sur où je jouais avec les enfants de mon âge.
son contenu, composer son En haut, le ruisseau bleu du ciel.
Dans la pièce où nous habitions, nous
résumé et faire certaines
étions sept.
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activités sur sa thématique:
Questions sur le contenu
du texte :
1. Le personnage central du
texte, où jouait-il ?
2. Qui étaient ses parents ?
3. Pourquoi les enfants de
cette famille ne pouvaient-ils
pas aller toujours à l’école ?
4. Pourquoi le personnage
central du texte a-t-il été
congédié par le cordonnier
de campagne ?
5. Le personnage central du
texte, pourquoi aimait-il lire?
Activités sur la thématique
du texte :
1. Dites en quelle mesure le
proverbe « Pauvreté n’est
pas vice » s’accorde avec le
texte lu.
2. Faites un parallèle entre
la vie du protagoniste du
texte et la vie des enfants
dans notre pays.
Mon père travaillait dans les fermes. Je
le voyais seulement un jour par semaine.
Maman passait ses nuits à coudre et ses
jours à vendre le lait de nos chèvres. La vie
n’était pas facile pour nous. D’autres petites filles de mon âge jouaient à la poupée.
Mais nous étions pauvres et nous ne pouvions pas acheter des jouets.
L’école était pour nous un luxe aussi.
Ma première école, c’était la rue.
Ma sœur aînée à sept ans et demi travaillait déjà chez une marchande. Moi,
après une année et demie d’école, à l’âge
de onze ans, je faisais le ménage et la lessive chez un cordonnier de campagne.
Après cinq mois on m’a congédié.
La ville m’attirait, car je voulais gagner ma vie. Un beau jour, j’ai commencé
à travailler dans un bar de la ville. À l’âge
où les enfants des autres allaient à l’école
et jouaient ensemble, je travaillais toute la
journée. Oh, que je voulais lire! Mais je
pouvais lire seulement la nuit. Mon travail
ne m’instruisait pas, mais il m’apprenait à
observer. J’écoutais les ouvriers, les clients
du bar qui parlaient de leur travail et de
leurs difficultés, et je commençais à comprendre la vie.
D’après M. Villard, Des yeux qui voient
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
l’unité qui manque ou la
forme convenable (ou demandée) du mot d’entre
parenthèses :
1. … forêt protège la terre. 2. Es-tu …
médecin que j’attends ? 3. Prends … argent
et achète-toi ce que tu veux. 4. – (Aller –
présent de l’impératif) … à ta place, mon
ami! 5. Les (préparer – passé composé de
l’indicatif, forme interrogative) … - tu d’avance, tes articles ? 6. Si nous n’avons plus
besoin d’un objet, nous le (jeter) … 7. Les
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femmes que vous (voir – plus-que-parfait de
l’indicatif) …, étaient sur le point de gâter
notre projet. 8. J’ai deux frères : Paul et
Nicolas. … a 16 ans et … seulement 12. 9.
C’est … mien ami. 10. Je les vois (beau) …
et (intéressant) … tes cousines. 11. Il part …
les États-Unis. 12. Je l’ai rencontré …
Canada. 13. Ce livre-ci est meilleur que …
14. Une foule … curieux l’entourait. 15. La
plupart (venir – passé composé de l’indicatif)
… 16. (Notre grand-mère) … se connaissent.
17. Il est (bon) … que son frère. 18. Elles
sont (mauvais) … que mes sœurs.
Civilisation française et civilisation universelle
Abordez le sujet
La vie des enfants pauvres en France.
Créativité
Sujet de réflexion
Vos souvenirs d’enfance.
T E S T № 5
Activités textuelles
Lisez attentivement le
texte L’oiseau rare pour
pouvoir répondre aux
questions sur son contenu, faire certaines activités thématiques sur lui
et composer son résumé.
Questions sur le texte :
1. Quel était le grand chagrin du père Sylvain?
2. Quelle est l’idée principale du texte ?
3. Pourquoi le père Sylvain apportait-il à sa
L’oiseau rare
On l’appelait le père Sylvain. C’était un
homme simple et un peu bavard. Il n’avait
pas d’enfants.
C’était son grand chagrin. Et, comme
pour les remplacer, il apportait à sa femme
tous les petits oiseaux tombés des nids qu’il
trouvait dans la forêt. La mère Sylvain les
nourrissait et les oiseaux commençaient à
voler, la mère ouvrait la fenêtre et les laisser
libres. En ces cas, le père avait toujours du
chagrin.
- Mais tu sais bien que les oiseaux s’envolent toujours ! Si un jour, tu m’apportes un
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femme les oiseaux tombés des nids ?
4. Pourquoi la mère Sylvain désirait-elle un oiseau rare ?
5. La dame, quel sentiment
éprouvait-elle
pour
l’enfant ?
Activités thématiques sur
le texte :
1. Donnez une autre fin au
texte lu.
2. Citez d’autres œuvres
littéraires qui portent sur
la même thématique que ce
texte.
oiseau rare, je le mettrai en cage, et ainsi tu
le retrouveras chaque soir, disait sa femme.
Un soir à la nuit tombante le père Sylvain
revient de son travail avec une petite fille de
deux ou trois ans dans ses bras. Il entra dans
la maison et mit l’enfant à table où la soupe
fumait déjà. La mère Sylvain très intéressée,
demanda :
- Qu’est-ce que c’est que ça ?
- Ça, dit joyeux le père Sylvain, c’est encore un petit oiseau rare, mais tu n’auras pas
besoin de le mettre en cage.
La mère Sylvain ne pouvait détourner
ses yeux de la jolie bouche de l’enfant, de
ses yeux bleus, de ses cheveux jaunes et de
sa petite robe rouge.
- Quel bel oiseau ! dit-elle en riant.
A la table, la petite fille prit son assiette,
puis elle allongea sa langue rose pour laper
comme un jeune chien. La mère Sylvain lui
donna une cuillère, mais au lieu de s’en servir pour manger, l’enfant s’en servit pour taper à grands coups la soupe, faisant rejaillir
le bouillon sur les autres et sur lui-même, éclaboussant le pain, le fromage et même les
confitures. Et le père Sylvain, au lieu de la
gronder, riait, riait, riait…
D’après Marguerite Audoux,
Histoires pour les enfants
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Voici sa carte d’étudiant et voilà (ta carl’unité qui manque ou la
te) … .
forme convenable du mot 2. Il me répétait ... les jours la même chod’entre parenthèses:
se.
3. (Ce) … (petit) … (acteur) … sont très
sérieuses.
4. Si tu (vouloir) ... tu pourrais le faire.
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5. A 14 ans, vous n’êtes plus une (petit) ...
fille, vous êtes déjà une (beau) ... et (joli) … fille.
6. Cette voiture est-elle à tes parents ou
c’est ... ?
7. Choisissez les skis qui vous conviendront le mieux : ... sont en plastique, … sont métalliques.
8. Les yeux de Colette sont moins beaux
que … de sa soeur.
9. Une fumée (épais) … enveloppait toute
la ville.
10. Tu as laissé … livres et … dictionnaire chez moi.
11. Ma mère va chercher … légumes chez
… maraîcher.
12. Le jardin de … oncle est grand.
13. La robe … fillette est rose.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Décrivez la situation géographique et la
beauté de notre pays.
Créativité
Activité
Faites le portrait physique et moral d’un
père idéal.
T E S T № 6
Activités textuelles
Lisez attentivement le tex« Fleuris où tu es semé »
te Fleuris où tu es semé
Interview recueillie par l’équipe de Pierre
pour savoir répondre aux
Bonté pour l’émission Vive la vie. Europe 1.
questions sur son contenu,
Saugues, aux confins de la Haute-Loire et
commenter certaines phrade la Lozère, est un pays aride et dur, dont les
ses, faire des activités sur
habitants vivent sous la neige une bonne partie
lui et composer son
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résumé.
Questions sur le contenu
du texte :
1. Les gens, comment sontils?
2. De quelles couleurs a–ton besoin pour faire briller
les gens?
3. Pourquoi Saugues est–il
nommé « pays aride et
dur »?
4. Les gens, pourquoi ne
comptent–ils pas les points?
Activités sur le texte :
Motivez le titre du texte.
Commentez la phrase :
Fleuris où tu es semé.
de l’hiver. Mais ils constituent une véritable
communauté, solidement amarrée et soudée
pour résister aux rigueurs de la nature.
Lucien Gire — « Lulu » pour tout le monde
— quarante-cinq ans, peintre et sculpteur à ses
heures, est le philosophe de la bande.
Les gens ont des caractères différents.
C’est comme en peinture les couleurs.
Toutes les couleurs sont différentes; chacune a son intensité. Et il faut des couleurs
neutres pour faire briller les autres, pour te
faire ressortir. Je crois que pour les gens,
c’est pareil. Il ne faut jamais les laisser
seuls, avec leur seule teinte. Il faut les
mettre dans le coup et lorsqu’ils font partie
d’un tout, comme dans une fresque, chaque couleur a son intérêt et apporte sa contribution à la composition générale, à la
beauté de l’affaire. Et tout le monde est
utile. Il faut faire cas de toutes les teintes et
de tous les caractères, et les prendre
comme ils sont. Ce qui est bien, à Saugues,
c’est qu’on a le sens d’un tout. Par exemple, j’ai arrangé une petite maison pour me
mettre chez moi. C’est tout petit, restreint.
J’ai fait une cheminée à feu de bois. Il y a
des bois autour de Saugues. J’ai eu une
corvée de copains qui ont pris le camion,
qui ont sacrifié leur après-midi, qui m’ont
rentré mon bois. Ça me fait mon chauffage. Et cela nous a permis aussi de passer
une journée ensemble. C’est réciproque,
chacun se rend la pareille. On ne compte
pas les points ; c’est évident. C’est comme
une forme de l’affection, comme une famille. On ne va pas dire à son frère : Je t’ai
fait ceci, tu me rends ça. On ne tient pas un
carnet de notes. C’est l’amitié, chacun
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frappe à la porte du voisin. J’ai besoin de
toi, je suis là, on y va, et c’est tout. Et ça se
répète. Mais cela vous oblige, parce qu’il
ne faut pas que ce soit à sens unique. Il
faut le rendre.
On m’avait conseillé à cause de mon
travail de la peinture de partir en ville, de
monter à Paris, par exemple. Mais après
tout, j’imagine que les Parisiens ne sont
pas naïfs non plus. Et je préfère être le
premier chez moi que le dernier chez les
autres. Saint François d’Assise avait dit un
jour : «Fleuris où tu es semé». Je crois que
c’est la bonne formule.
D’après P. Bonté, Le Bonheur
est dans le pré
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Nous avons fait de notre mieux pour
que nos invités français (être) … conl’unité qui manque ou la
tents et qu’il (avoir) … un bon souvenir
forme convenable du mot
de notre pays.
d’entre parenthèses :
2. Il est bon que vous (savoir) … les conditions du concours.
3. Les rivières sont des routes (naturel)…
4. Si tu (venir) … plus tôt, tu aurais connu mon ami.
5. Dans l’Antiquité et aujourd’hui encore
dans … régions, l’eau possède un caractère sacré.
6. … thé est une plante. Veux-tu … thé ?
7. C’est une femme (blond) … aux yeux
(bleu) … .
8. Ils ont deux enfants : … garçon et …
fille.
9. Hier il a plu … la journée.
10. L’artiste a eu plusieurs (oeuvre) … et
il a connu le vrai succès.
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11. Si nous avions visité la ville, nous
(pouvoir) … ce célèbre musée.
12. Regardez les photos sur … on voit ma
famille en vacances.
13. Je souhaite que tu (réussir) … ta carrière d’artiste.
14. C’est une célèbre (chanteur) … et une
très bonne (acteur) … .
Civilisation française et civilisation universelle
Développez le sujet
La République de Moldova et la Francophonie.
Créativité
Sujet de réflexion
Votre vie d’adolescent(e).
T E S T № 7
Activités textuelles
Lisez attentivement le texte
Le petit prodige pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu, composer son résumé et faire
certaines activités liées à la
thématique du texte.
Questions sur le texte :
1. Le personnage principal
du texte, qui était-il ?
2. La mère, où laissait-elle
son fils en allant au marché?
3. Les instituteurs, pourquoi
ont–ils renvoyé leurs élèves
dans la cour de récréation?
4. La concierge, pourquoi
Le petit prodige
Lorsque ma mère allait au marché, elle
me laissait au passage dans la classe de
mon père, qui apprenait à lire à des gamins
de six à sept ans. Je restais assis, bien sage,
au premier rang, et j'admirais la toutepuissance paternelle. Il tenait à la main une
baguette de bambou: elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu'il écrivait au
tableau noir, et quelquefois à frapper sur
les doigts d'un cancre inattentif.
Un beau matin, ma mère me déposa à
ma place, et sortit sans mot dire, pendant
qu'il écrivait magnifiquement sur le tableau : « La maman a puni son petit garçon
qui n'était pas sage».
Tandis qu'il arrondissait un admirable
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faisait–elle des signes de
croix?
5. Le père, a-t-il réussi à
convaincre la mère que rien
de grave n’était arrivé à leur
fils?
Activités
liées
à
la
thématique du texte :
1. Dites par d’autres mots,
comment vous comprenez
l’expression « se faire éclater le « cerveau »?
2. Dites ce que c’est qu’un
« enfant-prodige ».
point final, je criai : « Non ! Ce n'est pas
vrai ! »
Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s'écria : « Qu'est-ce que
tu dis ?
— Maman ne m'a pas puni ! Tu n'as
pas bien écrit ! »
Il s'avança vers moi :
« Qui t'a dit qu'on t'avait puni ?
— C'est écrit ».
La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons, dit-il enfin, est-ce
que tu sais lire ? Voyons, voyons... », répétait-il.
Il dirigea la pointe du bambou vers le
tableau noir. « Eh bien ! lis ». Je lus la
phrase à haute voix. Alors il alla prendre
un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages. Je crois qu'il eut, ce jour-là,
la plus grande joie, la plus grande fierté de
sa vie.
Lorsque ma mère survint, elle me trouva
au milieu de quatre instituteurs, qui avaient
renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m'entendaient déchiffrer
lentement l'histoire du Petit Poucet...
Mais au lieu d'admirer cet exploit, elle
pâlit, déposa ses paquets par terre, referma
le livre, et m'emporta dans ses bras en
disant : « Mon Dieu ! mon Dieu ! »
À la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse :
elle faisait des signes de croix. J'ai su plus
tard que c'était elle qui était allée chercher
ma mère, en l'assurant que «ces messieurs» allaient me faire «éclater le cerveau ».
A table, mon père affirma qu'il s'agissait
de superstitions ridicules, que je n'avais
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fourni aucun effort, que j'avais appris à lire
comme un perroquet apprend à parler, et
qu'il ne s'en était même pas aperçu.
Ma mère ne fut pas convaincue et, de
temps en temps, elle posait sa main fraîche
sur mon front et me demandait : « Tu n'as
pas mal à la tête ? »
Non, je n'avais pas mal à la tête, mais,
jusqu'à l'âge de six ans, il ne me fut plus
permis d'entrer dans une classe, ni d'ouvrir
un livre, par crainte d'explosion cérébrale.
D’après Marcel Pagnol, Le petit prodige
Activités lexico –grammaticales
Complétez les points par 1. Je ne crois pas que tu (pouvoir) … y
l’unité qui manque ou la aller.
forme convenable du mot 2. Nos progrès (être) … plus modestes à
présent, si nous ne pas (apprendre) …
d’entre parenthèses :
le français à l’école.
3. … Soleil éclaire … Terre.
4. Ses parents sont désolés qu’elle
(échouer) … à l’examen.
5. Son écriture est plus (beau) … que …
de son frère.
6. … Malet habitait rue Etienne le
Grand.
7. L’égoïste ne pense qu’à … .
8. Cette (jeune homme) … est une (musicien) … de talent.
9. C’est la (premier) … exposition (français) … que nous avons (voir)…
10. De ces deux tableaux, … préférezvous ?
11. A présent, … peut aller en GrandeBretagne par le tunnel sous la Manche.
12. Ces (beau) … ouvrières sont de (bon)
… (sportif) … .
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Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Écrivez une lettre à un ami (une amie) à
l’étranger. Décrivez-lui quelques traditions
moldaves.
Créativité
Activité
Racontez une histoire vraie de votre vie.
T E S T № 8
Activités textuelles
Lisez attentivement le texte Le retour du père pour
savoir répondre aux questions sur son contenu et
faire le portrait moral du
père.
Questions sur le contenu
du texte :
1. Qui est le narrateur de
l’histoire ?
2. Le père, quel métier avait-il ?
3. Les enfants, pourquoi
l’attendaient-ils au port
d’armes ?
4. Le retour du père, pourquoi était-il très attendu
par toute la famille ?
5. L’auteur, quels sentiments a-t-il voulu faire
naître chez le lecteur ?
Justifiez votre réponse à
l’aide des détails empruntés au texte.
Le retour du père
Ce jour-là, il enjamba le marchepied
avec un grand rire qui fit sursauter tous les
passagers. Sa vieille valise cabossée lui étirait l’épaule gauche. Un mystérieux colis
ficelé dans un papier rouge à la main droite, son foulard de soie jaune bouchonné
autour du cou, son pantalon de velours
froissé et terni aux genoux, ses souliers
mal cirés, férocement, magistralement
beau, il leva le bras droit à l’extrémité duquel le paquet suspendu se balançait comme un lampion ventru de fête foraine, et
prononça solennellement :
« Je vous salue, Amigos… »
Nous l’attendions au port d’armes. C’était notre père.
Les voyageurs ébahis tendaient dans notre direction un cou démesuré, des yeux
globuleux. Nous les regardâmes avec une
sorte de hauteur, car nul ne savait, comme
Papa, éclabousser le silence d’une voix
forte, ni s’adresser aux siens avec un tel
panache.
Il posa à terre ses deux fardeaux, nous
empoigna les uns après les autres, pour
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nous embrasser. Un instant, soulevés, hapFaites le portrait moral du pés par cette force, nous eûmes notre visage contre le sien; je faillis crier de joie à
père.
retrouver le parfum de laine et de vieille
pipe de ses habits. Sa moustache à l’arôme
musqué me chatouilla les narines. Maman,
au milieu de nous, un peu raide, un peu
pâle, attendait sans rien dire. D’habitude,
c’est toujours vers elle qu’il allait d’abord.
L’ayant enfin regardée en face avec une
expression de taquinerie terrible, il nous
demanda :
« Amigos, qui est donc cette belle dame
qui est là, avec vous ? Ne serait-ce pas votre maman, muchachos ? Amigos, permettez-moi de vous faire de très grands
compliments. Je n’ai jamais vu une si
splendide personne… »
Esquissant devant elle un plongeon
savant, d’un ton d’afféterie galante, il la
supplia : « Consentirez-vous, señora, pour
ce soir, et pour les autres soirs (et son bras
lui montrait les étoiles) [ … ] à devenir ma
Carissima ?
Avec un rire étouffé, elle tomba dans
ses bras. Il l’encerclait tout entière. Nous le
vîmes lui mordre l’oreille; tous deux fermèrent les yeux et nous oublièrent une seconde.
Nous défilâmes en triomphe dans les
ruelles du bourg. Nos parents marchaient
devant nous, bras dessus, bras dessous.
Nous suivions, l’oeil fleuri, en cortège,
comme pour des épousailles. Une lune de
miel perpétuelle, semblait-il, enrubannait
la place, le toit de l’église et de la mairie;
un de ses rayons obliques barrait la devanture du boucher, comme le grand cordon de soie blanche sur une poitrine
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royale; nous étions sans âge et sans
souffrance.
Le dîner eut lieu dans une atmosphère
d’incroyable réjouissance. Père avait ouvert le paquet pourpre. Maman reçut une
nappe de toile écrue, brodée de jolis motifs
bruns d’inspiration étrusque, et un gros
collier à boules d’ivoire. Maria-Louisa eut
une poupée mexicaine et un jupon; Roberto et moi un arc et des flèches; et chacun de nous une douzaine de mouchoirs.
Pépito, avec son désintéressement habituel, n’avait rien acheté pour lui.
D’après Catherine Paysan,
Nous autres les Sanchez
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Je veux qu’il (travailler) … et qu’il
(venir) … ensuite.
l’unité qui manque ou la
forme convenable du mot 2. Dans la pénible situation dans … vous
… trouvez, ne refusez aucun concours.
d’entre parenthèses :
3. Je sais qu’il (préparer) … son examen.
4. A l’occasion de … mariage … amis …
ont envoyé des fleurs.
5. Si vous pouviez le faire, j‘en (être) …
heureux.
6. Sur cette colline il y a … arbres, …
fleurs et … herbe verte.
7. L’hôtesse de l’air a offert … passagers
… thé, … gâteaux, … bonbons, …
fruits, … café.
8. Je n’ai raconté cette histoire à … .
9. Ce complet est plus beau que … .
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez des jeunes Moldaves et de leurs préoccupations à l’heure actuelle.
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Créativité
Répondez par un texte Qu’est-ce que vous jugez important d’apcohérent et argumentatif prendre au lycée ? Qu’est-ce qui vous praît
inutile et sans intérêt dans ce que vous apaux questions
prenez ?
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N I V E A U 2
T E S T № 1
Activités textuelles
Lisez attentivement le texte La dernière classe pour
savoir répondre aux questions sur son contenu, faire
des activités sur lui, commenter certaines phrases et
composer son résumé.
Questions sur texte :
1. Le professeur de Frantz,
comment s’appelait-il ?
2. L’action du texte, où se
passait-elle ?
3. Pourquoi n’y avait-il pas
de bruit avant la classe ?
Commentez la phrase du
maître : Je ne te gronderai
pas, mon petit Frantz, tu es
déjà puni …
Activités :
1. Dites en quelle mesure le
proverbe « À chaque hirondelle son nid est beau » s’accorde avec le contenu de ce
texte ?
2. Dites comment doit être
un vrai professeur.
La dernière classe
Ce matin-là j’étais très en retard pour
aller à l’école et j’avais peur d’être grondé,
car Monsieur Hamel nous avait dit d’apprendre les participes, et je n’en savais
rien. Un moment l’idée me vint de manquer la classe et d’aller me promener dans
les champs. Le temps était si chaud, si
clair!
On entendait les oiseaux qui sifflaient
près du bois, et dans la plaine, derrière la
fabrique, les Prussiens qui faisaient l’exercice. Pour finir, je courus bien vite vers
l’école.
D’habitude, au commencement de la
classe, il y avait un grand bruit qu’on entendait jusque dans la rue … Mais ce jourlà tout était tranquille, comme un matin de
dimanche. Mes camarades étaient déjà assis à leurs places, et M. Hamel était au
milieu de la salle de classe.
M. Hamel me regarda et me dit tout
doucement :
- Va vite à ta place, mon petit Frantz;
nous ne voulions pas commencer sans toi.
Je m’assis tout de suite à mon pupitre.
Alors seulement, je remarquai que notre
maître avait mis son complet de dimanche.
Mais ce qui me surprit le plus, ce fut de
voir au fond de la salle, des gens du
village : l’ancien maire, l’ancien facteur, et
puis de nombreuses autres personnes
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encore. Tout ce monde-là paraissait triste.
Pendant que je m’étonnais de tout cela,
M. Hamel nous dit, de la même voix douce
et grave :
- Mes enfants, c’est la dernière fois
que je vous fais la classe. L’ordre est venu
d’enseigner l’allemand dans les écoles de
l’Alsace et de la Lorraine … Le nouveau
maître arrivera demain. Aujourd’hui c’est
votre dernière leçon de français.
Ma dernière leçon de français!..
Et moi qui avais perdu tant de temps,
qui avais manqué tant de classes!..
Je compris pourquoi M. Hamel était en
complet de dimanche, pourquoi des gens
étaient là. Ils vinrent dire merci à notre
maître qui avait travaillé quarante ans dans
notre école.
Tout à coup M. Hamel dit :
- Viens réciter la leçon, Frantz.
Je voulais répondre bien, sans faute,
mais je ne savais rien. J’étais tout rouge
devant la classe, devant M. Hamel. Je voulais pleurer.
- Je ne te gronderai pas, mon petit
Frantz, tu es déjà puni … Tous les jours on
se dit : « Bah! j’ai le temps. J’apprendrai
demain. Et puis c’est trop tard! » Maintenant les Allemands vont nous dire : « Comment, vous dites que vous êtes
Français et vous ne savez pas parler et
écrire votre langue française … »
Alors, M. Hamel se mit à nous parler
de la langue française, nous priant de ne
jamais l’oublier. Puis il prit une grammaire
et nous lut notre leçon. J’étais étonné de
voir comme je comprenais. Tout ce qu’il
disait me semblait facile.
Tout à coup l’horloge de l’Église
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sonna midi. Au même moment on entendit
sous nos fenêtres les pas des Prussiens qui
revenaient de l’exercice … M. Hamel se
leva, tout pâle.
- Mes amis, dit-il, mes amis, je … je…
Mais quelque chose l’étouffait. Il ne
pouvait pas finir sa phrase.
Alors il se tourna vers le tableau, prit
un morceau de craie et écrivit aussi gros
qu’il put :
« VIVE LA FRANCE ! »
D’après A. Daudet, La dernière classe
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les mots de la liste suivante: les, ci, où, échouer,
du, commencer, division, romaniser (voix passive), autorité, deux, qui, économie, aujourd’hui, région, définitif, à
lequel, théâtre, rentrer, en,
traité.
La Gaule, la France, l’Alsace et la
Lorraine
Au temps … César entreprend la
conquête de la Gaule, celle- … était
divisée en trois grands peuples : … Celtes,
… Aquitains et … Belges. Cette …
favorise la réalisation des projets de César.
La révolte nationale contre les Romains conduite par Vercingétorix …
Les peuples …, mais très longtemps
encore ils s’appellent Gallo-Romains. Au
milieu … Ve siècle, le peuple germanique
des Francs … les grandes invasions et
s’installe sur le sol de la France de …
Et, en 843, à Verdun, s’institue, sous
… de Charles le Chauve, un royaume de
France, qui donne au pays son nom … et
sa première unité nationale.
Mais les … régions, la Lorraine et
l’Alsace, ont été longtemps encore … des
luttes acharnées. La domination allemande
… elles ont été soumises entre 1871 et
1918 n’avait pas affaibli les liens … les
unissaient à la France.
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Par … de Versailles de 1919, ces
régions … dans l’unité française. Occupées … 1940 par les hitlériens et détachées
de la France, elles ont été libérées en 194445.
Aujourd’hui ces deux … se sont intégrées dans la culture et … de la France.
D’après “Histoire de la France »
Civilisation française et civilisation universelle
Répondez par un texte co- Que savez-vous encore sur les départements français l’Alsace et la Lorraine ?
hérent à la question
Créativité
Répondez par un texte co- Qu’est-ce que c’est que le patriotisme ?
hérent à la question
T E S T № 2
Activités textuelles
Lisez attentivement le texte L’arbre qui chante pour
savoir répondre aux questions, commenter certaines
phrases, mettre en rapport
le texte avec des proverbes
et faire son résumé.
Questions :
1. De quel arbre s’agit-il
dans le texte ?
2. Qui a confectionné le violon ?
3. Le menuisier, pourquoi
dit-il que les arbres savent
chanter ?
4. Pourquoi dit-on que le
L’arbre qui chante
C’était un matin de janvier. Il avait
neigé toute la nuit à gros flocons. Puis, le
jour venu, un grand souffle de vent du nord
avait balayé le ciel. Derrière la maison, la
forêt s’était endormie dans un grand silence.
Isabelle et Gérard habitaient tout près
du bois, dans la maison de leurs grandsparents. C’était une toute petite maison aux
murs gris qui se trouvait à l’écart du village.
Ce matin-là, on ne voyait même plus le
chemin qui passait entre les champs. De la
fenêtre, les deux enfants essayaient de le
suivre du regard. Ils le trouvèrent très
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bois est un matériel noble ?
Commentez la
phrase
« Elle semblait raconter une
histoire pareille à ces vieilles
légendes venues du fond des
siècles, comme le vent et les
oiseaux qui arrivent en même temps de l’horizon ».
Rappelez-vous un proverbe
français qui s’accorde avec
le contenu du texte.
facilement jusqu’au premier tournant, près
du gros érable mort depuis deux ans et que
le grand-père ne s’était pas encore décidé
de couper.
Tout à coup on frappa à la porte. Les
grands-parents se regardèrent, puis regardèrent la porte. Enfin, comme on frappait
plus fort, le grand-père cria :
- Entrez!
La porte s’ouvrit lentement.
- Mais c’est Vincendon, s’exclama
le grand-père.
Et c’était vrai! C’était bien Vincendon,
un vieil ami du grand-père.
Bientôt, assis au coin du feu à côté du
grand-père, Vincendon se mit à raconter
des histoires de sa jeunesse. Le grand-père
en racontait aussi. Ils parlaient en même
temps, personne ne les écoutait, mais ils
semblaient heureux tous les deux.
Soudain Gérard se retourna et s’écria :
- Grand-père, il y a un aigle sur l’arbre
mort! Viens vite voir, grand-père!
Le grand-père ne bougea pas, mais
Vincendon se leva et rejoint les enfants. Il
dit :
- Ce n’est pas un aigle, c’est un corbeau. Et l’arbre, c’est un érable, mais il
n’est pas mort. Les arbres ne meurent jamais. Je vous le prouverai… Je vous le
prouverai en faisant chanter votre vieil érable.
Le grand-père ne croyait pas, mais il
se taisait. Les enfants se regardaient. Ontils bien entendu ?
Vincendon voulut s’en aller. Le grandpère l’accompagna jusqu’à l’érable. Ils
tournèrent tous deux autour du gros arbre.
Quand le grand-père fut rentré, les enfants
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se précipitèrent pour demander :
- Alors, qu’est-ce qu’il a dit?
- Vincendon affirme que l’érable
n’est pas mort. En tout cas, il m’a promis
de le faire chanter. Mais c’est son secret.
Vous verrez plus tard. Je ne peux rien vous
dire puisqu’il ne m’a rien expliqué. Il faut
attendre.
Le temps passa. La neige se mit à
fondre. Les enfants avaient oublié le père
Vincendon, lorsqu’un soir, en rentrant de
l’école, ils s’aperçurent qu’il manquait
quelque chose au paysage. C’était le gros
érable. À sa place, il y avait seulement une
large souche. Ils se mirent à courir vers la
maison. La porte était grande ouverte et
une charrette arrêtée devant l’entrée. Le
grand-père et Vincendon sortaient de la
maison. L’érable était encore sur la charrette.
- Je t’assure, disait Vincendon, qu’il
chantera mieux que les jours où il était tout
chargé d’oiseaux.
Le lendemain tout avait disparu. Après
de longues recherches les enfants finirent
par retrouver l’érable qui était méconnaissable. Tout en grosses planches, il avait vraiment l’air d’être mort.
Le printemps s’écoula. Un jour de
juillet, le grand-père sortit la charrette et
descendit du grenier les plus grosses planches de l’érable. Tous ensemble, on partit
pour l’atelier de Vincendon. Vincendon
habitait tout au bout du village. Il sortit sur
le seuil de la maison, leva les bras dans un
geste comique et dit :
- Voilà des clients que j’attends depuis
longtemps!
Il aida le grand-père à transporter les
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planches jusqu’au fond d’une longue pièce
un peu sombre où les enfants n’osèrent pas
les suivre. Une odeur étrange venait jusqu’à eux, et ils restaient sur place, se
tenant par la main.
- Le bois, disait Vincendon, c’est un
matériel noble. Vivant, toujours vivant. Le
métal est bon à fabriquer les outils qui
nous permettrons de travailler le bois. Mais
le bois … le bois …
Quand il prononçait ce mot, ses yeux
n’étaient plus les mêmes. Vincendon n’était pas un homme comme les autres, il
était amoureux du bois. Il en parlait comme d’un être vivant, comme d’une personne de sa famille, avec qui il vivait depuis des années et des années.
L’été passa trop vite, avec les vacances
et les courses merveilleuses dans la campagne et la forêt. En automne, à cause des
devoirs toujours difficiles, les deux enfants
avaient oublié le gros érable et la promesse
du père Vincendon.
Un jeudi matin, quelques jours avant le
Noêl, les enfants admiraient la neige toute
blanche revenue enfin. Au bout du sentier
quelqu’un venait lentement.
- C’est monsieur Vincendon, cria Isabelle.
C’était bien lui. Il portait sous son bras
un long paquet enveloppé de papier brun.
Les enfants ne savaient pas ce qu’apportait Vincendon, mais leur cœur s’était
mis à battre très fort. Gérard courut ouvrir
la porte. Vincendon entra et posa son paquet sur la table. Ensuite il s’approcha du
feu en frottant l’une contre l’autre ses grosses mains. Il ne disait rien. Les enfants
s’impatientaient. Chacun d’un côté de la
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table, ils regardaient le paquet et n’osaient
pas le toucher. Enfin le vieux Vincendon
dit :
- Alors qu’est-ce que vous attendez
pour l’ouvrir ?
Avec beaucoup d’attention les enfants
enlevèrent le papier brun. Une longue boîte
de bois rouge et luisant apparut. Vincendon s’approcha lentement et l’ouvrit. À
l’intérieur, dans un lit de velours vert, un
violon dormait.
- Voilà, dit simplement le vieil
homme. Ce n’était pas compliqué. À part
les cordes, le velours, tout se trouvait au
cœur de votre arbre.
- Que c’est beau! Je te savais très
adroit, mais tout de même, dit le grandpère.
Vincendon souriait. Sa grosse main
s’avança lentement, caressa l’instrument,
puis le prit et le plaça sous le menton. Une
musique très douce emplit la maison. Elle
semblait raconter une histoire pareille à ces
vieilles légendes venues du fond des siècles, comme le vent et les oiseaux qui
arrivent en même temps de l’horizon.
Vincendon jouait et c’était vraiment
l’âme du vieil arbre qui chantait dans ce
violon.
D’après « Textes pour les jeunes »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
l’unité qui manque, la forme convenable du mot
d’entre
parenthèses ou
supprimez-les :
1. Avez-vous lu « … rois maudits » ? 2. Le
roman découvre … Hugo au talent mûri. 3.
… Rochelle est une ville française. 4. Il
habite … Madagascar . 5. Je l’ai trouvé …
Cuba. 6. Avez-vous préparé ce projet
vous- … ? 7. Notre ami sera ici … trois
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jours. 8. Ce (être) des couvertures super. 9.
Ce sont … très belles images. 10. Dis- … ,
si tu oses! 11. Suzanne parle à … 12. Le
chien obéit à … 13. Le film commence à
… 14. … les premières fusées s’épanouirent dans le ciel, des applaudissements
montèrent de la foule. 15. Quand le goûter
(être servi) … , vous appellerez vos camarades. 16. Nous irons jusqu’à la ferme,
quand le bébé (dormir) ... 17. Au moment
où le brouillard se déchira, le soleil (éclairer) … les navires ancrés dans la baie.
18. L’inconnu … de froid. 19. Si tu le
(aimer) …, je ne dis plus rien. 20. … leur
fatigue, ils se sont mis immédiatement à
l’ouvrage.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez des violonistes célèbres de la France.
Créativité
Activité
Parlez des instruments de musique que
vous connaissez.
T E S T № 3
Activités textuelles
Lisez le texte Le sifflet
Le sifflet
Cela s’est passé il y a très longtemps en
pour pouvoir répondre aux
questions sur son contenu, Grèce.
Lykas, un jeune berger beau comme le
composer son résumé et
faire certaines activités jour, gardait les chèvres de son maître en
liées thématiquement au jouant merveilleusement du pipeau.
Il aimait beaucoup ses chèvres et s’octexte lu.
cupait d’elles avec douceur. Les chèvres
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étaient ses amies, et elles le suivaient
Questions :
partout.
1. Où se passe l’action du
Son maître avait un autre berger qui
texte ?
gardait ses moutons – Tim, un garçon bru2. Qui sait jouer du pipeau ?
tal. Ce berger battait souvent avec son
bâton les pauvres bêtes, qui le suivaient
Activités :
sans joie.
1. Citez les mots de la même
Dans le village, les deux bergers renfamille que l’adverbe « mercontraient souvent Mitta, une belle jeune
veilleusement ».
fille, à la voix très douce.
2. Caractérisez Tim à l’aide
Parfois elle demandait à Lykas de lui
de 8-9 adjectifs.
jouer du pipeau, ce qu’il faisait avec plai3. Citez les phrases qui
sir.
transposent les relations
Tim était jaloux, car Mitta lui reprochait
entre les personnages du texd’être méchant avec ses moutons et son
te.
bon chien Tix. Un jour, ses moutons et son
4. Quel proverbe s’accorde
chien se sont enfuis sur la colline parce
mieux au contenu du texte ?
qu’ils avaient peur de Tim.
Pourquoi ?
Le maître a puni Tim sévèrement quand
il a appris le soir, qu’il n’avait pas retrouvé
ses moutons et son chien.
« Tout cela est la faute de Lykas », pensait Tim, « il préfère jouer au pipeau à Mitta plutôt que d’aider un ami ».
Un jour Lykas s’était endormi à l’ombre
d’un gros arbre, un chêne. Ses chèvres
broutaient l’herbe verte. Tim a pris le pipeau de Lykas. Il a ramassé un gland tombé du chêne, l’a mis dans le pipeau et il est
parti.
« Maintenant il ne pourra plus jouer de
son pipeau et Mitta ne l’admirera plus »,
pensait Tim.
Lykas s’est réveillé, il a rassemblé ses
chèvres et a pris le chemin de la maison de
son maître.
En route il a rencontré Mitta et il a voulu lui jouer de son pipeau. Mais le pipeau
n’a laissé sortir qu’un long son pointu :
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« Trruitt!... » Lykas, étonné, a soufflé
encore. Il n’a obtenu que le même son :
« Trruitt!... »
- Qu’est-ce que cela signifie ? se demandait-il.
Tout à coup Lykas et Mitta ont vu venir
vers eux le chien et tous les moutons de
Tim.
- Regarde, dit Mitta. C’est le son de ton
pipeau qui a fait revenir les moutons.
- Allons dire à Tim que son troupeau est
retrouvé, a dit Lykas. Il sera bien content.
Tim, tout heureux, ne savait comment
remercier Lykas et a reconnu qu’il avait
mis un gland dans son pipeau.
Lykas lui dit :
- Je t’en fais cadeau. Tu pourras appeler
tes moutons avec lui. Mais ne leur donne
plus jamais des coups de bâton! Moi, je
vais me tailler un autre pipeau.
Et Tim est allé soufflant dans le sifflet
qu’il venait d’inventer, sans le vouloir.
C’est depuis ce jour que les petits
garçons s’amusent avec des sifflets … et
sifflent, sifflent tant que, parfois, leurs
parents fatigués sont obligés de les faire
taire.
D’après « Malaïa Mozaïka »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent, les
formes convenables des
mots d’entre parenthèses ou supprimez-les :
1. Il a deux (neveu) … Michel et Pierre. 2.
Il nous a présenté (son compagnon) …,
une jolie femme de 30 ans. 3. Marie est (un
célèbre chanteur) … et (un très bon acteur)
… 4. Elle dit qu’elle a été (témoin) … de
cette scène. 5. Ils accrochent (leur chapeau) … à (un clou) … 6. Elle essuya …
poussière qui couvrait la table. 7. Dehors,
36
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il faisait … vent. 8. … roses aiment le
soleil. 9. Mon père qui ne croyait pas …
médecins, croyait … charlatans. 10. Le
soir tombait. … vaches rentraient à la
ferme. 11. Ce (beau) … arbre est très
(vieux) … 12. C’est une femme au caractère (mou) … 13. Le temps est (bon) …
des conseillers. 14. Cette chemise n’est pas
très (cher) … 15. Il a une écriture très (net)
… 16. Elle parle toujours très (bas)…
Civilisation française et civilisation universelle
Répondez par un texte co- Quels mythes grecs sur l’amitié connaissez-vous ?
hérent :
Créativité
Activité
Racontez une histoire sur l’amitié.
T E S T № 4
Activités textuelles
Lisez le texte Les premiers
Les premiers patins
Il y avait autrefois, dans un village de
patins pour savoir répondre aux questions sur son Hollande, un petit garçon qui s’appelait
contenu, commentez des Christian. Il avait de beaux yeux bleus, des
phrases, brosser son plan cheveux blonds et des joues rouges.
Pendant les vacances de Noël le maître
et composer son résumé.
d’école a organisé un concours. L’élève
Questions :
qui ferait le plus beau bonhomme de neige
1. Les patins, où ont-ils été
recevrait un magnifique gâteau.
inventés ?
Eric et Frédéric, deux garçons, les der2. Le maître, quel concours
niers de la classe, ont décidé : si Christian
a-t-il organisé pendant
participe au concours, il fera certainement
les vacances de Noël?
le plus grand et le plus beau bonhomme.
3. Qu’est-ce que c’est que
Mais comment l’empêcher de venir ?
l’égoïsme et la jalousie ?
« J’ai une idée », dit Eric. « Il faut lui
4. Dites dans quel autre
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cacher les sabots et il ne pourra pas venir
au concours. Christian laisse toujours ses
sabots devant la porte pour ne pas salir la
maison. Il sera facile de les prendre … ».
La veille du concours, les deux garçons
sont venus et, sans bruit, ils ont pris les
Commentez la phrase « …
sabots de Christian et sont partis.
j’ai découvert un nouveau
Ils passaient devant un moulin à vent
jeu ».
comme il y en a beaucoup en Hollande.
Brossez le plan du texte.
Les garçons ont eu l’idée d’accrocher les
sabots aux ailes du moulin. Frédéric, qui
avait toujours des clous dans sa poche, a
pris une grosse pierre et a cloué chaque sabot sur une aile du moulin.
Le matin Christian a voulu partir pour
l’école faire son bonhomme de neige, mais
il n’a pas trouvé ses sabots. Il a mis les
sabots de son frère et alla à l’école, accompagné de son chien. Un vent léger faisait tourner les ailes du moulin. Christian
s’est arrêté pour les regarder. Tout à coup
il a remarqué ses deux sabots. Il a arrêté
l’aile. Prenant ses sabots dans ses mains, il
a tiré, a tiré. Les sabots étaient si solidement cloués, qu’il a arraché un morceau
d’aile avec eux. Il a regardé ces deux morceaux de bois qui restaient fixés sous les
sabots et qu’il ne pouvait enlever avec ses
doigts rougis par le froid. Il a mis ses
sabots et a repris le chemin de la maison en
serrant la corde de son chien.
Il y avait un lac gelé près du moulin. Le
chien a aperçu des canards sauvages de
l’autre côté du lac. Il s’est élancé en aboyant. La corde s’est tendue, s’est tendue,
s’est tendue … et s’est cassée. Christian,
emporté par la vitesse, glissait très vite sur
les petits bois sous ses sabots. Il se penchait en avant pour garder son équilibre et
pays encore a-t-on l’habitude de laisser les
chaussures devant la
porte pour ne pas salir
la maison ?
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filait comme le vent. En quelques minutes,
il a traversé le lac. Il est venu à la maison
et a dit : « Tu sais, maman, j’ai retrouvé
mes sabots et j’ai découvert un nouveau
jeu ».
C’est comme ça que les premiers patins
ont été inventés.
D’après « Histoires pour les enfants »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points
l’unité qui manque, la
me convenable du
d’entre parenthèses
supprimez-les :
par
formot
ou
1. Maintenant elle travaille (ferme) … 2. Il
m’a regardé … dans les yeux. 3. Je … ai
donné ton adresse. 4. Je … reconnais. 5.
Téléphonez- … 6. Il faut … parler de cela.
7. Qui … a inspiré cette idée ? 8. Sais-tu
qu’il est malade ? Oui, je … sais. 9. Quel
(beau) … avenir les attend! 10.
Aujourd’hui le temps est meilleur qu’il ne
… était hier. 11. Elle parle français mieux
que je … imaginais. 12. « Il veut que tu lui
expliques la situation ». « Oui, je … expliquerai ». 13. Ne … corrigez pas. 14. Ne
nous … lisez pas. 15. Si vous avez une
gomme, passez- … 16. Il ne voit pas son
ami, montrez- … 17. Mon ami et … nous
aimons la tragédie. 18. Ils le savent …mêmes. 19. Il écrit plus vite que … 20. On
vous invite … et …
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez d’un patineur célèbre de la France.
Créativité
Activité
Dites ce qu’il faut faire pour apprendre à
patiner.
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T E S T № 5
Activités textuelles
Lisez le texte Ma mère et
tâchez de comprendre son
contenu pour pouvoir répondre aux questions, composer son résumé et faire
certaines activités de postlecture.
Questions :
1. La mère, comment étaitelle ?
2. Mademoiselle
Balandreau, quand a-telle éprouvé de la pitié
pour l’enfant ?
3. Le père, pourquoi avaitil la main pleine de
sang?
4. La mère, pourquoi avaitelle une telle attitude envers son fils ?
5. Peut-on croire que le
père de l’enfant soit aussi dur que sa femme ?
Activités de post-lecture :
1. Décrivez l’enfance du garçon.
2. Comparez son enfance à
la vôtre.
Ma mère
Ai-je été nourri par ma mère ? Est-ce
une paysanne qui m’a donné son lait ? Je
n’en sait rien. Quel que soit le sein que j’ai
mordu, je ne me rappelle pas une caresse
du temps où j’étais tout petit; je n’ai pas
été dorloté, tapoté, biseauté; j’ai été beaucoup fouetté.
Mademoiselle Balandreau c’est une
bonne vieille fille de cinquante ans. Elle
demeure au-dessous de nous. D’abord elle
était contente : comme elle n’a pas d’horloge, ça lui donnait l’heure. « Vlin ! Vlan !
zon ! zon ! voilà le petit Chose qu’on
fouette; il est temps de faire mon café au
lait. »
Mais un jour que j’avais levé mon pan,
parce que ça me cuisait trop, et que je
prenais l’air entre deux portes, elle m’a
vu ; mon derrière lui a fait pitié.
Elle voulait d’abord le montrer à tout le
monde, ameuter les voisins autour; mais
elle a pensé que ce n’était pas le moyen de
le sauver, et elle a inventé autre chose.
Lorsqu’elle entend ma mère me dire : « Jacques, je vais te fouetter !, elle dit :
- Madame Vingtras, ne vous donnez pas
la peine, je vais faire ça pour vous.
Oh ! Chère demoiselle, vous êtes trop
bonne !
Mademoiselle Balandreau m’emmène;
mais au lieu de me fouetter, elle frappe
dans ses mains; moi, je crie.
Ma mère remercie, le soir, sa rem-plaçante.
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« A votre service », répond la brave fille, en me glissant un bonbon en cachette.
Mon premier souvenir date donc d’une
fessée. Mon second est plein d’étonnement
et de larmes.
Au coin d’un feu de fagots, ma mère
tricote. Mon père, un couteau à la main, il
taille un morceau de sapin. Il me fait un
chariot avec des languettes de bois frais.
Les roues sont déjà taillées; ce sont des
ronds de pommes de terre avec leur cercle
de peau brune qui fait le fer… Le chariot
va être fini; j’attends tout ému et les yeux
grands ouverts, quand mon père pousse un
cri et lève sa main pleine de sang. Il s’est
enfoncé le couteau dans le doigt. Je deviens tout pâle et je m’avance vers lui; un
coup violent m’arrête; c’est ma mère qui
me l’a donné, l’écume aux lèvres, les
poings crispés.
« C’est ta faute si ton père s’est fait
mal! »
Et elle me chasse sur l’escalier noir, en
me cognant encore le front contre la porte.
Je crie, je demande grâce, et j’appelle
mon père; je vois, avec ma terreur d’enfant, sa main qui pend toute hachée; c’est
moi qui en suis la cause! Pourquoi ne me
laisse-t-on pas entrer pour savoir ? On me
battra après si l’on veut. Je crie, on ne me
répond pas. J’entends qu’on remue des carafes, qu’on ouvre un tiroir; on met des
compresses.
« Ce n’est rien », vient me dire ma cousine, en pliant une bande de linge tachée de
rouge.
Je sanglote, j’étouffe : ma mère reparaît et me pousse dans le cabinet où je couche, où j’ai peur tous les soirs.
41
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Je puis avoir cinq ans et me crois un
parricide.
Ce n’est pas ma faute, pourtant !
Est-ce que j’ai forcé mon père à faire
ce chariot ? Est-ce que je n’aurais pas
mieux aimé saigner, moi, et qu’il n’eût
point mal ?
- Oui, et je m’égratigne les mains pour
avoir mal aussi.
C’est que ma maman aime tant mon
père ! Voilà pourquoi elle s’est emportée.
On me fait apprendre à lire dans un
livre où il y a écrit en grosses lettres qu’il
faut obéir à ses père et mère : ma mère a
bien fait de me battre.
D’après Jules Vallès, Le Petit Chose
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent, les
formes convenables (ou
demandées) des mots d’entre parenthèses ou supprimez-les :
1. J’ai mal ( à l’œil - pluriel ) …
2. Il a … ouvrage, ce garçon.
3. S’il fait beau demain, les Dubois
(quitter) … Paris.
4. Quand je (être) ... grande, je (faire) ...
des études (sérieux) … .
5. Jean a fait beaucoup ... promesses à
son père.
6. Ce costume est très cher, mais la cravate est moins .. .
7. J’ai rencontré … charmante fille au
club.
8. J’ai trouvé un porte-monnaie dans la
rue et je … ai porté au commissariat.
9. Quand on parle du loup, on ... voit la
queue.
10. Hélène et moi, nous avons invité tous
… amis pour fêter ... anniversaire de ...
mariage.
11. Mon père voulait que je (faire) … du
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droit; mais moi je préférais les langues
étrangères.
12. Hier, il a eu … soleil presque ... la
journée.
13. On dit souvent que ... argent ne fait pas
... bonheur.
14. Mes enfants ont ... chambre.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez d’un homme illustre de la France.
Créativité
Activité
Décrivez les préférences actuelles des adolescents français.
T E S T № 6
Activités textuelles
Lisez le texte Jean Mermoz
et tâchez de comprendre
son contenu pour répondre
aux questions qui suivent,
commenter certaines phrases et faire son résumé.
Questions :
1. Jean Mermoz, qui était-il?
2. Quelles étaient les sources d’inspiration de Jean?
3. Ses camarades, pourquoi
l’aimaient-ils ?
4. Mermoz, pourquoi devient-il un jour un héros
connu de tous ?
5. Quelle était la devise de
sa vie ?
Comment comprenez-vous
Jean Mermoz
L’enfance de Jean Mermoz, célèbre
pilote français, a passé à la campagne. Il a
grandi dans l’atmosphère douce et chaude
autour de sa mère et de ses grands-parents
qui étaient assez sévères. Mermoz était un
enfant sérieux. Il était sage, fort, dur avec
lui-même. Il aimait lire, il aimait surtout
dessiner. Il ne pensait pas encore à l’aviation. Seul avec sa mère libre, il pouvait
employer sa liberté comme il le voulait. Et
il voulait partager cette liberté avec sa mère, l’aider, la faire sourire.
Jean, qui aimait lire, s’endormait en
lisant des poésies de Verlaine et de Baudelaire.
Dans les années 1920-1924 Jean Mermoz apprend à piloter, à aimer l’aviation.
A la fin de l’année 1924 il part pour Tou-
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la phrase : « Vivre pour lui, louse. A Toulouse il connaissait un seul
homme - le célèbre aviateur Didier Durat.
c’était piloter »?
Didier Durat connaissait bien Mermoz
mais il ne pouvait pas supposez que
Mermoz devienne un jour un héros connu
de tous. Didier Durat aide Mermoz à devenir un vrai pilote. En 1926 Mermoz, travaillant comme pilote, transportait le
courrier de Casablanca à Dakar, de Dakar
à Casablanca. Ses camarades l’aimaient
beaucoup : il était simple, gai, fraternel,
prêt à tout pour sauver la vie d’un camarade. Il savait beaucoup de choses : il
parlait espagnol, anglais, français. Il était
un pilote excellent. Vivre pour lui, c’était
piloter.
Dans les années trente Mermoz travaille en Amérique du Sud. Il devient
pionnier de la ligne Rio de Janeiro-Santiago du Chili par-dessus les Andes. A
cette époque-là, il a essayé de faire un vol
de nuit. C’était une vraie folie. Mais Mermoz a réussi. Il a atterri en pleine nuit à
Montevideo. Tout le monde en a parlé
longtemps. Ainsi Mermoz a effectué la
première liaison postale aérienne directe
France-Amérique du Sud. C’était le 12 mai
1930.
Mermoz a lutté pendant toute sa vie :
contre la bêtise, l’injustice, le mensonge, la
peur du risque. Il luttait pour l’aviation,
pour le progrès, pour la France.
Jean Mermoz est mort le 7 décembre
1936 à bord de l’hydravion Croix-du-Sud
pendant sa 24e traversée de l’Atlantique. Il
avait alors 35 ans.
D’après J. Ancy, Jean Mermoz
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. On boit … eau et … vin, ou … bière,
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puis … café.
les unités qui manquent, les
2.
Je lui écrirais si j’en (avoir) … le
formes convenables des
temps.
mots d’entre parenthè3. J’écris à quelqu’un qui (être) … loin et
ses ou supprimez-les :
qui vous ne (connaître) … pas.
4. Je brosse mon veston et … de mon
père tous les jours.
5. Je n’aime pas son (nouveau) … appartement . Je préférais … qu’il avait
l’an dernier.
6. Grâce … radio, on est toujours …
courant … tout ce qui ce passe …
monde.
7. Il a deux fils : … est médecin, … est
professeur.
8. Tandis que je montais … bicyclette, il
partait … auto.
9. Tu ne (être) … jamais à l’heure si je ne
te (conduire) … pas en voiture.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez de l’enseignement professionnel en
France.
Créativité
Activité
Décrivez un rêve que vous avez fait.
T E S T № 7
Activités textuelles
Lisez le texte Première renPremière rencontre
contre pour savoir réponA l'issue d'une discussion âpre avec son
dre aux questions sur son père, Julien Sorel, accepte de devenir précepcontenu, continuer l’his- teur des enfants de M. de Rênal. Le voici detoire et composer son résu- vant la grille de la maison, saisi, nous dit Sten-
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mé.
Questions :
1. Qui est le narrateur de ce
récit ?
2. Quelles autres œuvres de
Stendhal
connaissez–
vous?
3. J. Sorel, pourquoi était–il
si timide?
4. J. Sorel, pourquoi est-il
venu dans la maison de
M. de Rênal?
5. Madame de Rênal, pourquoi était–elle si heureuse?
dhal, d'une invincible timidité. Mme de Rênal,
de son côté, est troublée à l'idée qu'un étranger
va se trouver constamment entre elle et ses enfants; qui plus est, elle imagine ce précepteur
sous les traits d'un être grossier et mal peigné,
chargé de gronder ses fils...
Madame de Rênal sortait par la portefenêtre du salon qui donnait sur le jardin,
quand elle aperçut près de la porte d'entrée
la figure d'un jeune paysan presque encore
enfant, extrêmement pâle et qui venait de
pleurer. Il était en chemise bien blanche, et
avait sous le bras une veste fort propre en
ratine violette.
Le teint de ce petit paysan était si
blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu
Donnez une autre fin à ce romanesque de madame de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune
texte.
fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de
cette pauvre créature, arrêtée à la porte
d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Madame de
Rênal s'approcha, distraite un instant de
l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du
précepteur, Julien, tourné vers la porte ne
la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand
une voix douce dit tout près de son oreille :
- Que voulez-vous ici, mon enfant ?
Julien se tourna vivement, et, frappé du
regard si rempli de grâce de madame de
Rênal, il oublia une partie de sa timidité.
Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout,
même ce qu'il venait faire. Madame de
Rênal avait répété sa question.
- Je viens pour être précepteur, madame,
lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes
qu'il essuyait de son mieux.
Madame de Rênal resta interdite, ils é-
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taient fort près l'un de l'autre à se regarder.
Julien n'avait jamais vu un être aussi bien
vêtu et surtout une femme avec un teint si
éblouissant, lui parler d'un air doux. Madame de Rênal regardait les grosses larmes
qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles
d'abord et maintenant si roses de ce jeune
paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec
toute la gaieté folle d'une jeune fille, elle
se moquait d'elle-même, et ne pouvait se
figurer tout son bonheur. Quoi, c'était là ce
précepteur qu'elle s'était figuré comme un
prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !
D’après Stendhal, Le Rouge et le Noir
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Il est préférable que vous (venir) …
les unités qui manquent, les ensemble.
formes convenables des 2. Avec … plan … ville, ils vont aussi se
mots d’entre parenthèpromener dans … rues bordées …
ses ou supprimez-les :
maisons … Moyen Age.
3. Il faut … eau aux plantes.
4. L’amour est un sentiment … on est
fier.
5. D’une voix (pressant) …, (anxieux)
…, il appelait son ami.
6. C’est un film … je tiens beaucoup.
7. Si j’(avoir) … du talent, je prendrais
des leçons de musique.
8. Il nous (parler) … du sujet du roman
qu’il avait lu en été.
9. J’ai pris … thé avec … lait et … sucre.
10. J’habite une maison à côté de … .
11. … soir on mange … gâteaux avec …
thé.
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Civilisation française et civilisation universelle
Répondez par un texte Qu’est-ce que vous voudriez voir à Paris,
si, un jour, vous aviez l’occasion d’y être ?
cohérent et argumentatif
Créativité
Qu’en pensez-vous ?
La vérité est-elle toujours bonne à dire ?
T E S T № 8
Activités textuelles
Lisez le texte Danielle Casanova pour savoir répondre aux questions sur son
contenu et composer son
résumé.
Questions :
1. Qui était Danielle Casanova ?
2. Quelle était son activité
avant et après la guerre?
3. Pourquoi a-t-elle été envoyée au camp de concentration ?
4. Danielle
Casanova,
pourquoi est-elle devenue l’héroïne nationale
du peuple français ?
5. Aimait-elle son pays ?
6. Quand et comment estelle morte ?
Danielle Casanova
Pendant la Deuxième Guerre mondiale
le peuple français luttait héroïquement
contre les fascistes. Beaucoup de patriotes
français sont morts pendant les combats
contre l’ennemi. L’histoire a gardé les
noms de ces héros.
Danielle Casanova, grande patriote française, était dentiste avant la guerre. En
même temps elle dirigeait le journal « Jeunes Filles de France ». Elle était la directrice, la secrétaire de rédaction et l’auteur de plusieurs articles de ce journal.
Elle était membre de l’union « Jeunes
Filles de France », organisation qui permettait aux jeunes filles de lutter pour un
idéal de justice, de fraternité et de paix.
L’activité de Danielle était énorme. Pendant la guerre elle est devenue encore plus
grande. Danielle prenait part à la lutte contre l’occupant. Elle aidait à former les premiers groupes de partisans. Elle écrivait
pour la presse clandestine. Elle organisait
les manifestations des femmes.
En 1943 Danielle est arrêtée et transportée à Auschwitz. Dans ce camp de
mort, Danielle faisait tout son possible
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pour aider ses camarades. Elle y travaillait
comme dentiste. Debout depuis l’aube,
tombant de fatigue, Danielle trouvait encore la force, tous les soirs, de parcourir
les blocs, apportant le remède et surtout
son sourire, sa chaleur à ses camarades
malades. C’est ainsi qu’elle avait attrapé
elle-même le typhus. Malade, elle continuait à aider ses camarades.
Un matin, elle n’a pas pu se lever. Elle
avait 41 degrés de fièvre. Avant de mourir,
elle a dit :
- Je sais que je vais mourir. Je suis
morte pour la France comme nos camarades fusillés ».
D’après « Histoires pour les jeunes »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. … soeur est actrice de théâtre, … est
musicienne.
les unités qui manquent, les
formes convenables des 2. S’il (falloir) … tenir compte des services rendus à la science, la grenouille
mots d’entre parenthèoccuperait la première place.
ses ou supprimez-les :
3. Je voudrais partir, avez–vous encore
besoin de …
4. Pour fêter … fin de l’année scolaire,
Hélène a organisé … soirée.
5. Nous avons (acheté) … pommes et
nous les avons (mangé) …
6. Ce modèle me plaît moins que …
7. Je crois qu’il (remporter) … la victoire.
8. Ma valise était très lourde, je l’ai (laissé) … à la gare.
9. Si tu étais en retard, je (partir) … sans
toi .
10. Nous reviendrons pique-niquer dans
… endroit, il est très agréable.
49
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11. J’ai trois frères; … d’entre eux exerce
la profession de notre père.
12. Cet arbre à l’ombre … on peut se reposer, est un noyer.
13. J’ai rendu … dictée … professeur.
14. Il a arrangé ses affaires et … de son
ami.
15. On reconstruit le château à côté … se
trouve une chapelle romaine.
16. C’est le concours … j’ai envoyé mon
CV.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité :
Parlez des pays francophones.
Créativité
Dites:
Pourquoi affirme-t-on que l’esprit de révolte est caractéristique pour la jeunesse?
50
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N I V E A U 3
T E S T № 1
Activités textuelles
Lisez le texte Le Musée
Le Musée Grévin
Il faisait tard et tous mes camarades se
Grévin pour savoir répondre aux questions sur son dirigèrent vers la sortie.
Le Musée se vidait. L’homme aux lucontenu, commenter certaines phrases et composez nettes noires se montra alors. Je compris
qu’il cherchait l’équipe, mais l’épaisseur
son résumé.
de la foule l’empêchait d’avancer. Il passa
Questions :
devant moi. Il hésita un moment, puis len1. L’action du texte, où
tement il tourna la tête. Il m’avait aperçu!
s’est-elle passée ?
Instant terrible!
2. Qui sont les personnages
Et maintenant, il ne suivait pas les
du texte?
autres, il essayait de se rapprocher de moi.
3. Les gangsters, pourquoi
Je reculai, tâchant, à mon tour, de me capoursuivaient-ils le client
cher derrière une colonne. Je résolus d’adu musée?
dopter une tactique très simple : attirer le
4. Le client, pourquoi n’a-tpersonnage vers l’intérieur du musée, puis,
il pas peur de descendre
profitant de ma petite taille, me glisser endans le sous-sol?
tre les groupes, lui échapper et prévenir M.
5. Comment trouvez-vous l’iVernéjou.
dée du client de se cacher
Trop tard! Une deuxième silhouette surparmi les mannequins de
git de l’ombre et se dirigea vers moi. Je me
cire?
dis : attention! ce n’est pas le moment de
Commentez la phrase : « Je perdre son sang-froid!
compris qu’il cherchait l’éCette deuxième silhouette, plus petite
quipe, mais l’épaisseur de la et corpulente, était celle de l’homme au
foule l’empêchait d’avan- complet beige et aux moustaches rousses.
cer ».
Ainsi Jojo et Bébert me suivaient, me
poursuivaient! Qui était Jojo, qui était Bébert? Peu importait pour l’instant. Je devais avant tout tâcher de leur échapper et si
possible, de les démasquer. C’étaient les
deux personnages dont j’avais entendu le
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dialogue dans le train.
J’eus une nouvelle idée. Heureusement, j’ai toujours beaucoup d’idées.
Je n’étais pas loin de l’entrée du soussol. Je me cacherai là. Les deux gangsters
ne soupçonneront rien. On va fermer le
musée. Ils seront obligés de sortir. Je sortirai à mon tour. Ils ne me verront pas.
Et s’ils me suivaient dans le sous-sol,
je savais bien ce que j’allais faire.
Je descendis à toute vitesse les escaliers de ciment. Je m’arrêtai, écoutant.
Rien.
Je descendis encore. J’écoutai encore.
J’entendis un chuchotement et des pas
derrière. Je ne m’étais pas trompé. Ils me
suivaient : l’homme au complet bleu et
l’homme au complet beige me suivaient.
Et alors, malgré tous mes efforts pour
rester tranquille, je frissonnai. Représentez-vous ces sombres voûtes de ciment grisâtre, les visages de cire éclairés par une
lumière blafarde. On se dit : ce sont des
mannequins. Ils ne bougent pas, ils sont
immobiles, ils ne peuvent lever ni pied, ni
patte … Et cependant on a l’impression
que ces figures du passé vous regardent du
coin de l’oeil.
Les pas se rapprochaient. Qui marchait
derrière moi? Jojo et Bébert, j’en étais sûr.
Non pas des figures de cire inoffensives,
mais deux chenapans en chair et en os. Il
fallait agir au plus vite.
J’avais heureusement l’idée de me
cacher parmi les mannequins et de faire
semblant que j’étais un d’eux. Les gangsters sont entrés dans le sous-sol. Ils ont
longuement cherché parmi les figures de
cire un visage humain, mais ils n’ont pas
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pu le trouver. Ils sont sortis du sous-sol et
ont été arrêtés par la police.
D’après « Lire en français »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent,
par les formes convenables
(ou demandées) des mots
d’entre parenthèses ou supprimez-les :
1) … faute … garçon est grave. 2) …
problème de mathématiques est très difficile. 3) (Mon)
…
amie s‘appelle
Marie. 4) Aimez-vous … vin ou …
limonade? 5) Il (se mettre – passé composé
de l’indicatif)
… à chanter à … voix
haute. 6) (Notre) …. frères et leur (neveu)
…
Julienne (se lever – présent de
l’indicatif) … toujours très tôt. 7)
(commencer – présent de l’indicatif) …. –
vous votre leçon sans lui? 8) Vois-tu ce
livre? Il m’appartient. Donne- … - …
9) Voilà les stylos de Michel et de Nicolas.
Vous pouvez vous … servir. 10) As-tu
participé à ce concours? Parle- … - …
11) Il est mon ami. Ne … punissez pas!
12) Elle est (Américain) … 13) Sont-elles
de (bon) … (élève) … et des (copain) …
(gentil) … ? 14) Sa femme était (fou) ….
15) Son (nouveau)
… ami me plaît.
16) Il n’a besoin … rien. 17) (Le
professeur) …
est une jeune
femme (doux) … 18) Elle est (coquet) …
et (indifférent)
…. envers les autres.
Civilisation française et civilisation universelle
Dites :
Que savez-vous du musée de Louvre?
Créativité
Qu’en pensez-vous
Quel danger peut présenter un bandit pour
la société?
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T E S T № 2
Activités textuelles
Lisez le texte Le condor
pour pouvoir répondre aux
questions sur son contenu,
commentez certaines phrases, faire des caractéristiques et donner le résumé
du texte.
Questions :
1. L’action du texte, où se
passe-t-elle ?
2. La situation des voyageurs, par quoi est-elle difficile ?
3. Pourquoi est-il difficile et
dangereux de se trouver
dans les montagnes ?
Commentez la phrase « Il
pleurait près de l’enfant sauvé ».
Caractérisez dans quelques
phrases l’amour paternel
de Glenarvan pour Robert
Grant.
Le condor
Il était huit heures du matin. Une
magnifique journée se préparait. Le tremblement de terre était fini. La ligne des
montagnes était beaucoup changée.
Lord Glenarvan et ses amis revinrent
peu à peu à la vie. Ils se sentaient assez
bien, personne n’était blessé. Mais Robert…
Tout le monde l’aimait, ce courageux
garçon, et surtout Glenarvan. Quand il apprit que Robert n’était pas avec eux, il fut
désespéré.
« Mes amis, mes amis, dit-il, il faut le
chercher, il faut le retrouver! Nous ne pouvons pas le quitter ici! »
Les autres écoutaient Glenarvan et ne
disaient rien. Ils sentaient qu’il cherchait
dans leur regard un espoir, et ils baissaient
les yeux.
Il y eut quelques moments de silence,
puis Mac Nabbs dit :
« Qui de vous, mes amis, peut me dire à
quel moment Robert a disparu? »
Personne ne le savait.
« Dites-moi alors près de qui se trouvait
l’enfant ?
- Près de moi, répondit Wilson.
- Eh bien, jusqu’à quel moment l’as-tu
vu près de toi ?
- Robert Grant était encore près de moi
deux minutes avant le dernier choc.
- Deux minutes ? Ne te trompes-tu pas ?
Bien! dit Mac Nabbs. Et Robert se trouvait
à ta gauche ou à ta droite ?
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- À ma gauche ».
Le major se tourna vers les montagnes
et montra sa droite :
« C’est là qu’il faut le chercher, et c’est
là que nous le retrouverons ».
Les six hommes commencèrent leurs recherches. Ils examinèrent tous les plateaux,
ils descendirent dans les précipices. Ils risquèrent leur vie. Toute cette région des
Cordillères, sauf quelques plateaux inaccessibles fut attentivement examinée pendant de longues heures. Vaines recherches.
Glenarvan, désespéré, ne pouvait presque pas parler, et de sa bouche sortaient
ces seuls mots :
« Je ne partirai pas! Je ne partirai pas! »
Le soir vint. Pendant toute la nuit le
pauvre lord chercha l’enfant dans les montagnes. Paganel et le major le suivaient
parfois, prêts à lui porter secours. Glenarvan écoutait, appelait. Mais personne ne
lui répondait.
Le lendemain matin, Paganel et le major
allèrent chercher Glenarvan dans les montagnes, et ils l’emmenèrent malgré lui. Les
provisions manquaient. Non loin devaient
se rencontrer les guides argentins et les
chevaux. Le Duncan les attendait. Ils ne
pouvaient plus rester, ils devaient partir.
C’est mac Nabbs qui essaya d’expliquer
cela à Glenarvan.
« Encore une heure ! » demanda Lord
Edward.
À midi, le major dit à Glenarvan qu’on
ne pouvait plus attendre.
« Oui ! oui ! répondit Glenarvan. Partons ! Partons ! »
Mais tout à coup sa main se leva, et il
montra quelque chose dans le ciel.
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« Là ! là ! s’écria-t-il, voyez ! voyez ! »
Tout le monde leva la tête. C’était un
oiseau qui planait à une grande hauteur.
« Un condor, dit Paganel.
- Oui, un condor, répondit Glenarvan.
Qui sait ? Il vient ! il descend ! attendons ! »
Qu’espérait Glenarvan ? Le grand oiseau s’approchait. Ce magnifique oiseau
est très fort. Il s’attaque aux moutons, et
même aux chevaux et les enlève facilement. Il voit les plus petits objets de très
haut. Que voyait donc ce condor ? Maintenant il planait au-dessus d’un plateau inaccessible.
« C’est là ! là ! » s’écria Glenarvan.
Enfin l’oiseau descendit. Mais, un moment après, on le vit dans le ciel. Il portait
un corps. Les voyageurs purent voir que
c’était le corps de Robert Grant.
Le major prit sa carabine. Mais il n’eut
pas le temps de tirer. Une détonation retentit et le condor commença à tomber lentement.
Les voyageurs se jetèrent vers lui.
Quand ils arrivèrent, l’oiseau était déjà
mort. Glenarvan prit le corps du garçon, le
coucha sur l’herbe et mit son oreille sur la
poitrine de Robert.
« Il est vivant ! Il est encore vivant ! »
s’écria-t-il.
Quelques minutes après, Robert ouvrit
les yeux, il regarda, il dit :
« Ah ! vous, mylord … mon père ! »
Glenarvan ne put pas répondre. Il pleurait près de l’enfant sauvé.
D’après J. Verne, Les enfants du capitaine
Grant
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Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les formes convenables des
mots d’entre parenthèses et
les unités suggérées par le
sens :
1. Cette (écolier) … m’est complètement
(inconnu) … 2. Sa sœur (cadet) …
manque. 3. (L’époux) … de Monsieur
Quedeau travaille ici. 4. Combien d’étudiants (roumain) … avez-vous à la faculté
? 5. (L’enfant) … s’appellent Marie et
Claire. 6. (Le secrétaire) … de ma mère est
une femme (âgé) … 7. (Le malade) a été
vue avec son père. 8. (Mon copain) … de
classe ont été bien appréciées. 9. Qui est
(ce célèbre écrivain) … qui a été tuée ? 10.
Il fait … vent terrible. 11. Il prit … livre et
… ouvrit. 12. Veux-tu … café? 13. …
vérité ne lui plaît pas. 14. (Le beau) …
amateur de football me suivait partout. 15.
La rue était si (large) … ! 16. Avez-vous
jamais vu … chose (pareille) … ? C’est …
langue (européen)…
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Que savez-vous sur l’Amérique du Sud ?
Créativité
Activité
Imaginez la suite du texte Le condor.
T E S T № 3
Activités textuelles
Lisez attentivement le texL’espagnol de Jacques Paganel
te L’espagnol de Jacques
Pendant la catastrophe naturelle, Robert
Paganel pour savoir répon- Grant disparut. Les voyageurs le cherchèrent
dre correctement aux ques- longtemps. Il fut emporté par un condor qui fut
tions sur son contenu et tué par un inconnu.
com-poser son résumé.
Après le garçon sauvé, on pensa à son
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Questions :
1. L’action du texte, où et
quand se passe-t-elle ?
2. Qui est Jacques Paganel ?
3. Quelle langue apprend-il?
4. Pourquoi apprend-il cette
langue ?
sauveur. C’est le major qui eut l’idée de
regarder autour de lui. Non loin d’eux il vit
un homme habillé comme les Patagons,
avec un long fusil à ses pieds. Cet homme
était très grand, il avait les épaules larges
et les cheveux longs. Son visage bronzé
était beau et intelligent.
Le major le montra à Glenarvan qui
courut à lui. Le Patagon dit quelques mots
que ni Glenarvan ni le major ne purent
comprendre. Alors l’Indien regarda attentivement les voyageurs et changea de langue. Lord Glenarvan reconnut quelques
mots espagnols.
« Voilà l’affaire de notre ami Paganel,
dit le major. Il apprend l’espagnol ».
On appela Paganel et on lui expliqua
tout.
« Très bien », dit-il.
Il ouvrit largement la bouche et demanda :
« Sem duvida, um Patagâo ? »
L’Indien ne répondit rien.
« Il ne comprend pas », dit le géographe.
- Peut-être avez-vous une mauvaise prononciation ? demanda le major.
- C’est juste. Vos compriendeis ? cria
Paganel.
Il était clair que le Patagon ne comprenait pas, parce qu’il répondit en espagnol :
« No comprendo.
- Bien sûr, dit Gelnarvan, cet homme a
répondu en espagnol! »
Il se tourna vers l’Indien.
« Espagnol? demanda-t-il.
D’après J. Verne, Les enfants du capitaine
Grant
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Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les formes convenables des
mots d’entre parenthèses et
les unités suggérées par le
sens :
1. Cette (homme) … m’est complètement
(indifférent) … 2. Sa sœur (benjamin) …
pleure. 3. (L’ami) … de Monsieur
Quedeau travaille beaucoup. 4. Combien
de (sportifs) … avez-vous rencontrés? 5.
(Le camarade) … s’appelle Pauline. 6. (Le
dactilographe) … de ma mère est une femme (malade) … 7. Veux-tu … bonbons?
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Que savez-vous sur les condors.
Créativité
Activité
Imaginez un voyage au cœur de l’Amérique.
T E S T № 4
Activités textuelles
Lisez le texte Antoinette et
Olivier et tâchez de comprendre son contenu pour
savoir répondre aux questions, commenter certaines
phrases et composer son résumé.
Questions :
1. Les personnages du texte,
qui sont-ils ?
2. Antoinette et Olivier, par
quoi se distinguent-ils ?
3. Quel personnage vous
semble meilleur et pourquoi?
4. Le texte, par quoi est-il
actuel ?
Antoinette et Olivier
Ils avaient deux enfants : une fille,
Antoinette, qui était l’aînée de cinq ans, et
un garçon, Olivier.
Antoinette était une jolie brunette, qui
avait une gracieuse et honnête petite figure
à la française, ronde, avec des yeux vifs, le
front bombé, le menton fin, un petit nez
droit … Elle tenait de son père la gaieté et
l’insouciance.
Olivier était un blondin délicat, de petite
taille, comme son père, mais de nature tout
autre. Sa santé avait été gravement éprouvée par des maladies continuelles pendant
son enfance; et, bien qu’il en eût été d’autant plus choyé par tous les siens, sa
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faiblesse physique l’avait rendu de bonne
Commentez la dernière phraheure un petit garçon mélancolique, rêvasse du texte.
seur, qui avait peur de la mort, et qui était
très mal armé pour la vie. Il restait seul,
par sauvagerie et par goût; il fuyait la société des autres enfants : il y était mal à
l’aise; il répugnait à leurs jeux, à leurs
batailles; leur brutalité lui faisait horreur. Il
se laissait battre par eux, non par manque
de courage, mais par timidité, parce qu’il
avait peur de se défendre, de faire du mal;
il eût été martyrisé par ses camarades s’il
n’eût été protégé par la situation de son
père. Il était tendre et d’une sensibilité maladive : un mot, une marque de sympathie,
un reproche, le faisait fondre en larmes. Sa
sœur, beaucoup plus saine, se moquait de
lui, et l’appelait : petite fontaine.
Les deux enfants s’aimaient de tout
cœur; mais ils étaient trop différents pour
vivre ensemble. Chacun allait de son côté,
et poursuivait ses chimères. À mesure
qu’Antoinette grandissait, elle devenait
plus jolie; on le lui disait, et elle le savait;
elle en était heureuse, elle se forgeait des
romans pour l’avenir. Olivier, malingre et
triste, se sentait constamment froissé par
tous ses contacts avec le monde extérieur;
et il se réfugiait dans son absurde petit
cerveau : il se contait des histoires. Il avait
un besoin ardent et féminin d’aimer et
d’être aimé; et, vivant seul, en dehors de
tous ceux de son âge, il s’était fait deux ou
trois amis imaginaires : l’un s’appelait
Jean, l’autre Étienne, l’autre François; il
était toujours avec eux. Aussi, n’était-il
jamais avec ceux qui l’entouraient.
D’après R. Rolland, Jean Christophe
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Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les formes convenables des
mots d’entre parenthèses
ou les unités suggérées par
le sens :
1. Un franc valait cent (sou) … 2. Elle
nous raconte qu’elle (faire) … du sport
pendant un mois. 3. C’est une invitation …
je ne peux pas refuser. 4. Ils sont très
fiers : la meilleure équipe est … 5. Il me
dit qu’il (venir) … chez nous quand il
(terminer) … son travail. 6. Nous allons
camper … Corse. Pourriez-vous nous prêter … tente qui est plus grande que … ? 7.
Vous … avez promis que vous (revenir) …
en été. 8. Je (se baigner) … dans le lac si
l’eau n’avait pas été (froid) … 9. Tu ne
dois pas dire toujours … tu penses. 10.
C’est la (premier) … leçon (intéressant) …
que nous avons (voir) …11. … belle (jeune) … fille et quelle voix (charmant)…!
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Que savez-vous sur l’éducation en famille
des jeunes Français ?
Créativité
Dites
Qu’est-ce que vous appréciez le plus chez
une fillette et chez un garçon ?
T E S T № 5
Activités textuelles
Lisez le texte pour pouvoir
lui donner un titre, répondre aux questions sur son
contenu et composer son
résumé.
Questions :
1. Qui est le héros de ce
Jean Valjean était d’une famille pauvre
des paysans. Quand il était tout petit, il a
perdu son père et sa mère. Il habitait à
Faverolles, petite ville de la région, chez sa
soeur Jeanne, plus âgée que lui, veuve, qui
avait sept enfants, filles et garçons. Le
premier de ses enfants avait huit ans, le
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récit ?
2. Comment a-t-il pu s’évadé la première fois? Qui
l’a aidé ?
3. Pourquoi a-t-il volé ce
pain ?
4. Les gens, pourquoi lui
fermaient-ils la porte ?
5. Qu’est-ce que c’est que
la misère ?
dernier un an.
Jean Valjean aidait sa soeur à élever
les petits. Il faisait ce qu’il pouvait, même
un travail dur et mal payé. Il travaillait
comme bûcheron, garçon de ferme, homme de peine. Certains jours il gagnait dixhuit sous, parfois il ne gagnait rien.
Jean Valjean aimait être seul et parlait
peu. Il n’avait jamais été amoureux. Il ne
riait pas. Pour lui la vie était une guerre
contre la misère.
Un hiver plus froid que les autres J.
Valjean est resté sans travail. Les petits
n’avaient rien à manger. La famille n’avait
pas d’argent.
Une nuit de dimanche, Jean Valjean,
assis seul devant la table sur laquelle il
n’avait ni pain ni viande, pensait à ce qu’il
fallait faire. Dans la chambre voisine les
sept enfants pleuraient de faim.
Comme la vie était dure et triste!
Cette nuit-là Maubert Isabeau, boulanger de Faverolles, a entendu un grand coup
dans la fenêtre de son magasin. Il est arrivé
et a vu un bras qui passait par un trou dans
la fenêtre. Le bras a pris un pain et l’a
emporté. Le boulanger a couru après le voleur et l’a arrêté. Le voleur, c’était Jean
Valjean. Le tribunal a condamné J. Valjean
à cinq ans de galères. Ceci se passait en
1795. Jean Valjean avait alors vingt-cinq
ans.
Vers la fin de 1799, ses compagnons
ont aidé Jean Valjean à s’évader. Il a passé
deux jours en liberté. Mais il avait peur de
tout : de l’homme qui passait, du chien qui
aboyait, du cheval qui galopait… Le soir
du second jour, on l’a arrêté. Il n’avait ni
mangé ni dormi depuis trente-six heures.
62
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Jean Valjean s’est évadé encore trois
fois, mais on l’arrêtait chaque fois après
quelques heures de liberté. Il a passé aux
galères dix-huit ans. Dix-huit ans de galères pour le vol d’un pain !
Dix-huit ans, c’était long ! Pour Jean
Valjean la vie était devenue sombre, dure,
sans espoir. Il avait perdu toute sa famille.
Il était seul, tout seul !
Pour tout le monde il était un criminel.
Tous les hommes lui fermaient la porte. Il
était comme un loup qui avait trouvé la
cage ouverte mais qui ne savait où aller…
D’après V. Hugo, Les Misérables
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Ce mot, ... geste, ... attitude, ... yeux
nous disent tout.
les unités qui manquent, les
formes convenables des 2. Nathalie (faire) ... cette traduction, si je
lui (donner) ... mon dictionnaire.
mots d’entre parenthè3. Il y a ... station de métro tout près d’ises ou supprimez-les :
ci ; c’est ... station Concorde.
4. J’ai soif et je (vouloir) … boire.
5. Toutes les maisons … village sont bâties en pierre.
6. C’est une jeune fille (simple) … ,
(naïf) … et (curieux) … .
7. Si vous (travailler) … , vous ferez des
progrès.
8. J’ai dans ma chambre … table, …
chaises, … canapé, … armoire.
9. Au dîner nous mangeons … soupe et
… saucisses avec … purée.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Décrivez le système éducatif français.
Créativité
Dites
Quels sont vos vœux pour le XXI siècle?
63
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T E S T № 6
Activités textuelles
Lisez le texte Les mots pour
savoir répondre aux questions sur son contenu, analyser certains phénomènes
de sa structure et faire son
résumé.
Questions :
1. Quels sont les termes qui
appartiennent au champ
lexical « l’écriture »?
2. Quels sont les différents
domaines abordés ?
3. J.-P.Sartre, pourquoi étudie-t-il les relations établies entre la réalité et les
mots?
4. L’auteur, pourquoi trouve-t-il la vie comme une
suite de cérémonies ?
5. Y a-t-il des pauvres dans
notre pays ? Pourquoi ?
A partir du texte lu, analysez son narrateur et la réalité décrite.
Les mots
Je ne cesse pas de me créer; je suis le
donateur et la donation. Si mon père vivait,
je connaîtrais mes droits et mes devoirs; il
est mort et je les ignore : je n’ai pas de
droits puisque l’amour me comble; je n’ai
pas de devoirs puisque je donne par amour.
Un seul mandat : plaire; tout pour la
montre. Dans notre famille, quelle débauche de générosité : mon grand-père me fait
vivre et moi je fais son bonheur; ma mère
me semble vraie; mais nous avions tendance à le passer sous silence. N’importe :
notre vie n’est qu’une suite de cérémonies
et nous consumons notre temps à nous accabler d’hommages. Je respecte les adultes
à condition qu’ils m’idolâtrent; je suis
franc, ouvert, doux comme une fille. Je
pense bien, je fais confiance aux gens :
tout le monde est bon puisque tout le monde est content. Je tiens la société pour une
rigoureuse hiérarchie de mérites et de pouvoirs. Ceux qui occupent le sommet de
l’échelle donnent tout ce qu’ils possèdent à
ceux qui sont au-dessous d’eux. Je n’ai
garde, pourtant, de me placer sur le plus
haut échelon : je n’ignore pas qu’on le
réserve à des personnes sévères et bien intentionnées qui font régner l’ordre. Je me
tiens sur un petit perchoir marginal, non
loin d’eux, et mon rayonnement s’étend du
haut en bas de l’échelle. Bref, je mets tous
mes soins à m’écarter de la puissance séculière : ni au-dessous, ni au-dessus, ail-
64
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leurs. Petit-fils de clerc, je suis, dès l’enfance, un clerc; j’ai l’onction des princes
d’Eglise, un enjouement sacerdotal. Je
traite les inférieurs en égaux : c’est un
pieux mensonge que je dupe jusqu’à un
certain point. A ma bonne, au facteur, à ma
chienne, je parle d’une voix patiente et
tempérée. Dans ce monde en ordre il y a
des pauvres.
D’après Jean-Paul Sartre
Activités lexico-grammaticales
Remplacez les points par 1. Je prends … dîner … cantine.
les unités qui manquent, les 2. Je n’ai pas acheté … petits pains auformes convenables des
jourd’hui. … boulangerie était fermée,
mots d’entre parenthèses
j’ai acheté … sucre.
ou supprimez-les :
3. C’était une (grand) … fille (roux) …,
(gentil) …, assez (simple) … sans
prétentions (sérieuse) … .
4. Si vous (voyager) … plus, vous
(connaître) … plus de beaux pays.
5. Ma fille et … de ma voisine ont le
même âge.
6. Si vos bagages sont prêts, posez -…
près … porte.
7. Allons, ne (avoir) … pas peur, petit,
dit le vieillard.
8. Les voyelles sont (long) … et (bref)
… (nasal) … et (clair) … .
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Décrivez les relations franco-roumaines à
l’heure actuelle.
Créativité
Dites
Comment imaginez-vous l’école idéale.
65
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T E S T № 7
Activités textuelles
Lisez le texte La vielle serLa vieille servante
Le comis agricole de Yonville distribue
vante pour savoir répondre
aux questions et composer des récompenses aux domestiques des fermes de la région. C'est le tour d'une vieille
son résumé.
servante.
Questions :
« Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux,
1. Qui est l’auteur du récit ?
de Sassetot-la-Guerrière, pour cinquante2. Qui est le personnage
quatre ans de service dans la même ferme,
principal du texte?
une médaille d'argent du prix de vingt-cinq
3. Pourquoi la vieille serfrancs ! »
vante a–t–elle reçu une mé« Où est-elle, Catherine Leroux ? » rédaille d’argent?
péta le conseiller.
4. La dame, pourquoi deElle ne se présentait pas, et l'on enmeurait–elle tout immobile?
tendait des voix qui chuchotaient :
5. Quel détail apprend–on en
— Vas-y !
lisant la dernière phrase de
— Non.
ce texte?
— A gauche !
6. G. Flaubert, quels sen— N'aie pas peur !
timents a–t–il voulu faire
— Ah ! qu'elle est bête !
naître chez le lecteur par ce
— Enfin y est-elle ? s'écria Tuvache.
texte? Justifiez votre réponse
— Oui !.. la voilà !
à l’aide des détails em— Qu'elle approche donc !
pruntés au texte.
Alors on vit s'avancer sur l'estrade une
petite vieille femme d’un maintien craintif,
et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de
grosses galoches de bois, et, le long des
hanches un grand tablier bleu. Son visage
maigre, entouré d'un béguin sans bordure,
était plus plissé de rides qu'une pomme de
reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues
mains, à articulations noueuses. La poussière des granges et la potasse des lessives
les avaient si bien encroûtées, éraillées,
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durcies, qu'elles semblaient sales quoiqu'elles fussent rincées d'eau claire ; et, à
force d'avoir servi, elles restaient entrouvertes, comme pour présenter d'elles-mêmes l'humble témoignage de tant de souffrances subies. Quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa
figure. Rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle. Dans la fréquentation
des animaux, elle avait pris leur mutisme
et leur placidité. C'était la première fois
qu'elle se voyait au milieu d'une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habit noir et par
la croix d'honneur du conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s'il fallait s'avancer ou s'enfuir, ni pourquoi la
foule la poussait et pourquoi les examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce demisiècle de servitude.
D’après Gustave Flaubert, Madame
Bovary
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent, les
formes convenables des
mots d’entre parenthèses ou supprimez-les :
1. Ce directeur a décidé que je (être) … le
spécialiste qu’il lui (falloir) … .
2. Nous savons qu’elles (arriver) … hier et
qu’elles (partir) … dans quelques jours.
3. La météo annonce qu’il (faire) … beau
temps.
4. Petit à petit … oiseau fait son nid.
5. Voulez-vous qu’ils (aller) … chez le
docteur.
6. On nous a offert … thé avec … petits
pâtés.
7. Mon oncle adorait les fleurs. Sa femme
… aimait aussi et … plantait dans tous les
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coins.
8.
Pour la fête de Nouvel An on a
organisé dans la ville beaucoup de (carnaval) … et de (bal) … .
9. Cette revue est plus intéressante que …
j’ai lue hier.
10. Il y a une montagne au pied … passe
un chemin.
11. Le professeur pose des questions …
étudiants … répondent très vite.
12. Laquelle de ces deux cravates préfèrestu ? … ou … ?
Civilisation française et civilisation universelle
Avtivité
Parlez de l’administration territoriale de la
France.
Créativité
Activité
Décrivez un des meilleurs souvenirs de
votre vie d’écolier / de vos activités extrascolaires.
T E S T № 8
Activités textuelles
Lisez le texte Maison à
vendre et tâchez de comprendre son contenu pour
savoir répondre aux questions, décrire certaines choses et composer son résumé.
Maison à vendre
Au-dessus de la porte du jardinet on
voyait depuis longtemps un écriteau : Maison à vendre. La maison semblait abandonnée, tant il y avait de silence autour.
Quelqu’un habitait là pourtant. Une petite fumée montait de la cheminée. Dans le
jardin on voyait des allées bien droites et
Questions :
des instruments de jardinier près de la mai1. Qu’est-ce qu’il y avait
sonnette. C’était une maison de campagne.
au-dessus de la porte du
Il y avait des pots de fleurs vides, d’autres
jardin ?
avec des fleurs, sur le sable chaud et blanc.
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Le jardin était tout au soleil. Il y avait des
arbres fruitiers et un potager. Et au milieu
de tout cela, dans ce calme, un vieux, à
chapeau de paille, qui travaillait ou se
promenait dans les allées.
Ce vieux ne connaissait personne dans
le pays. Parfois, quelque passant s’arrêtait
pour sonner en voyant l’écriteau. D’abord
la maison restait sourde. Au second coup
Décrivez la maison du vieilun bruit de pas s’approchait lentement, et
lard.
le vieux ouvrait la porte d’un air furieux.
Faites le portrait moral du
- Qu’est-ce que vous voulez ?
vieillard au moment de son
- La maison est à vendre ?
arrivée à Paris.
- Oui, répondit le vieux avec effort,
oui… elle est à vendre, mais on en demande très cher.
Il restait là, gardant comme un dragon
son jardin et sa petite cour sablée. Alors les
gens s’en allaient se demandant à quel fou
ils avaient affaire, et pourquoi avait-on mis
cet écriteau si l’on ne voulait pas vendre la
maison.
Un jour, en passant devant la petite
maison, j’entendit des voix animées.
- Il faut vendre, papa, il faut vendre…
Vous l’avez promis…
Et la voix du vieux, toute tremblante :
- Mais, mes enfants, moi aussi, je veux
la vendre, puisque j’ai mis l’écriteau.
J’appris ainsi que c’étaient ses fils et ses
brus, de petits boutiquiers parisiens qui
voulaient vendre la maison. Maintenant ils
commençaient à trouver que cela durait
trop longtemps. Ils venaient tous les dimanches pour obliger le malheureux à tenir sa promesse. Le soir tout le monde s’en
allait, et quand le vieux avait fait quelques
pas sur la route pour les reconduire, il
rentrait bien vite, et refermait tout heureux
2. Qui voulait vendre la
maison ?
3. Le vieil homme, pourquoi ne voulait-il pas
vendre la maison ?
4. Une de ses belles-filles,
pourquoi est-elle venue
s’installer chez lui ?
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sa porte. Pendant huit jours, la maison
redevenait silencieuse. Dans le petit jardin
brûlé de soleil on n’entendait que les pas
lourds du vieux sur le sable des allées.
Les boutiquiers comprenaient bien que
le vieux faisait tout pour ne pas vendre la
maison. Enfin, une des brus s’installa chez
lui. Elle ouvrait la porte, causait avec les
passants, leur souriaient comme pour dire :
- Entrez…, voyez… la maison est à
vendre !
Mais l’écriteau restait toujours à la
même place. C’était le moment de la guerre, et les acheteurs ne venaient pas.
Cette année-là, en arrivant à la campagne, j’ai trouvé la maison mais l’écriteau n’y était plus. C’était fini : on
l‘avait vendue !
A la place de la porte grise, une porte
verte fraîchement peinte. Ce n’était pas le
jardin d’autrefois; on y voyait maintenant
des corbeilles, des pelouses, et au milieu
de tout cela un gros homme rouge, tout en
sueur, enfoncé dans une chaise et une énorme dame qui criait. Et dans la petite
maison, un piano jouait des valses, des
polkas. Cette gaieté me serrait le coeur. Je
pensais au pauvre vieux qui se promenait
là si heureux, si tranquille, et qui était
maintenant à Paris au fond de quelque
boutique.
D’après « Livre de lecture »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. C’est une oeuvre … il a consacré
les unités suggérées par le
beaucoup de temps.
contexte, les formes conve- 2. Si je m’absente demain, je (brancher)
nables des mots d’entre
… le répondeur téléphonique.
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parenthèses ou supprimez- 3. Il écrira un bel article pour notre journal mural, je … suis sûr.
les :
4. Il m’a rendu … grands services, …
services inappréciables.
5. Sur la place il y a un grand nombre de
kiosques devant … il y a toujours du
monde.
6. Vous vous trompez, ce chapeau n’est
pas à moi, … est gris.
7. En France, à midi, on mange … viande.
8. Il faut qu’il (aller) … chez son ami et
qu’il lui (dire) … la vérité.
9. Pour faire … pâte à crêpes, on utilise
… farine, … sucre, … oeufs et … lait.
10. Ce sont des (texte) … aux sujets (banal) … .
11. La France est un pays … Sylvie est très
attachée.
Civilisation française et civilisation universelle
Décrivez la situation géographique et la
nature de la France.
Activité
Créativité
Les voyages, sont-ils utiles aux jeunes de
votre âge ? Pourquoi ?
Qu’en pensez-vous
N I V E A U 4
T E S T № 1
Activités textuelles
Lisez attentivement le texte Les lettres de ma mère
Les lettres de ma mère
La guerre me surprit en Provence. J’é-
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pour savoir répondre aux tais aviateur. Un beau jour, un ami me
questions sur son contenu, tendit un télégramme : « Mère gravement
commenter certaines unités malade. Venez immédiatement ».
J’arrivai à Nice au petit matin et je
et composer son résumé.
trouvai ma mère à la clinique SaintQuestions :
Antoine. Son visage était pâle et inquiet. Je
1. Qui est le narrateur du
l’embrassai et je m’assis sur le lit. Elle
texte ?
pleurait. Puis j’allai m’asseoir dans le fau2. La mère du narrateur, de
teuil en face du lit. J’ai vécu dans ce
quelle maladie souffrait-elfauteuil quarante-huit heures.
le?
Ma permission expirait. Le matin je
3. Quelles nuances étranges
m’approchai de maman pour lui dire adieu.
observez-vous surtout dans
Je l’embrassai sur une joue en souriant. Ce
les dernières lettres de la
que m’a coûté ce sourire, elle seule pouvait
mère du narrateur ? Ces nule savoir, qui souriait aussi. Je lui pris la
ances, à quoi vous font-elles
main.
penser ?
- Ne t’inquiète pas pour moi surtout :
4. La mère, quelles épithètes
j’ai tenu jusque-là, je tiendrai encore un
emploie-t-elle dans ses letpeu, me dit-elle.
tres par rapport à son fils?
Nous nous regardâmes encore une fois
Commentez les épithètes de en souriant. Je me sentais tout à fait calme
la mère, employées dans à présent. Quelque chose de son courage
ses lettres par rapport à était passé en moi et y est resté pour
son fils.
toujours.
J’ai reçu ses premières lettres peu après
Commentez la phrase « Ne mon arrivée en Angleterre où nous avons
t’inquiète pas pour moi sur- été disloqués et d’où nous bombardions
tout, j’ai tenu jusque-là, je l’Allemagne. Ses lettres arrivaient clandestiendrai encore un peu ».
tinement par la Suisse, d’où une amie de
ma mère me les réexpédiait régulièrement.
Aucune n’était datée. Jusqu’à mon retour à
la maison, à Nice, trois ans et six mois plus
tard, ces lettres sans dates devaient me
suivre partout fidèlement.
« Mon fils glorieux et bien-aimé », m’écrivait ma mère. « Nous lisons avec admiration les récits de tes exploits héroïques
dans les journaux. Dans le ciel allemand,
ton avion jette la terreur dans les coeurs
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des ennemis ». Je la connaissais bien et je
comprenais fort bien ce qu’elle voulait dire. Pour elle, chaque fois qu’un avion bombardait un objectif, j’étais à bord. J’étais
présent sur tous les fronts et je faisais frémir l’adversaire.
« Mon fils adoré, tout Nice est fier de
toi. Je suis allée voir tes professeurs du
lycée et je les ai mis au courant. La radio
de Londres nous parle du feu et des flammes que tu jettes sur l’Allemagne, mais ils
font bien de ne pas citer ton nom. Cela
pourrait te causer des ennuis ». Dans l’esprit de la vieille femme, mon nom était
dans chaque communiqué du front, dans
chaque cri de rage d’Hitler. Assise dans sa
petite chambre, elle écoutait la radio de
Londres qui ne lui parlait que de moi, et je
voyais presque son sourire émerveillé. Elle
n’était pas étonnée. C’était tout à fait ce
qu’elle attendait de moi.
Les lettres de ma mère se faisaient plus
brèves. Écrites à la hâte, au crayon, elles
m’arrivaient par quatre ou cinq à la fois.
Elle se portait bien. « Mon fils glorieux, je
suis fière de toi … Vive la France! ». Je
lisais et relisais ces mots tendres et confiants.
La guerre finissait et je sentais dans les
lettres arrivées de Nice, une sorte de joie et
de calme, comme si ma mère savait qu’elle
touchait enfin au but. Il y avait même une
sorte d’humour tendre, que je ne comprenais pas très bien. « Mon fils chéri, voilà beaucoup d’années que nous sommes
séparés, et j’espère que tu as pris maintenant l’habitude de ne pas me voir, car
enfin, je ne suis pas là pour toujours.
Rappelle-toi que je n’ai jamais douté de
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toi. J’espère que lorsque tu reviendras à la
maison et que tu comprendras tout, tu me
pardonneras. Je ne pouvais pas faire autrement ». Qu’avait-elle bien pu faire ?
Que devais-je lui pardonner ? Dans presque toutes les lettres, à présent, il y avait
cette note embarrassée et je sentais bien
qu’elle avait dû faire quelque énormité.
Mais quoi ? « Tout ce que j’ai fait, je l’ai
fait parce que tu avais besoin de moi. Il ne
faut pas m’en vouloir. Je t’attends ». Je me
creusais en vain la tête.
J’avais prévenu ma mère de mon retour
par un télégramme.
La poitrine pleine de médailles, les galons de capitaine sur les épaules, la casquette sur l’oeil, je revenais à la maison.
Les oliviers, les vignes, les orangers semblaient accourus de toutes parts pour m’accueillir. Debout dans la voiture, je m’imaginais la silhouette aux bras ouverts qui
devait m’attendre déjà sous le drapeau victorieux.
Mais il n’y avait personne pour m’accueillir à la maison. À la clinique SaintAntoine non plus. J’appris la vérité cruelle,
amère. Ma mère était morte trois ans et
demi auparavant. Au cours des derniers
jours qui avaient précédé sa mort, elle
avait écrit près de deux cent cinquante lettres, qu’elle avait envoyées à son amie en
Suisse. Je ne devais pas savoir – les lettres
devaient m’être expédiées régulièrement.
Je continuais donc à recevoir de ma mère la force et le courage qu’il me fallait
pour lutter, alors qu’elle n’existait plus.
D’après Romain Gary, Les Lettres de ma
mère
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Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités suggérées par le
sens ou par la forme convenable des mots d’entre
parenthèses :
1. Je suis très contente pour … 2. Ce (être)
… moi qui connaît la vérité. 3. Ce (être) …
nous qui avons manqué le cours. 4. Ce
(être) … mes amies qui le connaissent. 5.
Ni … ni … ne peuvent venir aujourd’hui.
6. Voilà Pierre qui vient, adresse-toi … et
raconte … tout. 7. Marie aime les fleurs,
achète … des roses. 8. Elle ne les aimait
pas et ne faisait pas attention … 9. On
n’est nulle part aussi bien que chez … 10.
Que chacun réponde pour … 11. Il faut
être … en toutes circonstances. 12. Hélène
est (chef) … de notre groupe. 13. Sa femme est (un aviateur expérimenté) … 14. À
travers … fenêtre on peut voir … grande
cour de … école. 15. Il faut … eau aux
plantes. 16. Veux-tu … thé ?
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Quels pilotes français fameux connaissezvous ?
Créativité
Activité
Imaginez la journée de travail d’un pilote
de guerre.
T E S T № 2
Activités textuelles
Lisez le texte Terre des
hommes pour savoir répondre correctement aux questions sur son contenu, composer son résumé, en brosser le plan, expliquer et
Terre des hommes
Je m’en vais donc, et je ne sais même
pas si j’aurai la force de revenir. Il me
revient à la mémoire ce que je sais du
désert de Libye. Il subsiste, dans le Sahara,
40% d’humidité, quand elle tombe ici à
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commenter certaines uni- 18%. Et la vie s’évapore comme une
tés et donner une fin à cette vapeur. Les Bédouins, les voyageurs, les
histoire.
officiers coloniaux, enseignent que l’on
tient dix-neuf heures sans boire. Après
Questions :
1. Qui sont les habitants du vingt heures les yeux se remplissent de lumière et la fin commence : la marche de la
désert de Sahara ?
2. Les mirages du pilote, en soif est foudroyante…
quoi consistent-ils ?
Je m’en vais donc, mais il me semble
que
je m’embarque en canoë sur l’océan…
Brossez le plan du texte.
Je poursuis ma route et déjà, avec la
Commentez la phrase « Je fatigue, quelque chose en moi se transm’en vais donc, mais il me forme. Les mirages, s’il n’y en a point, je
semble que je m’embarque les invente …
en canoë sur l’océan ».
- Ohé!
J’ai levé les bras en criant, mais cet
Expliquez le syntagme
homme
qui gesticulait n’était qu’un rocher
« puits permanent ».
noir. Tout s’anime déjà dans le désert. J’ai
Donnez une fin au texte.
voulu réveiller ce Bédouin qui dormait et il
s’est changé en tronc d’arbre noir. En tronc
d’arbre ? Cette présence me surprend et je
me penche. Je veux soulever une branche
brisée : elle est de marbre! Je me redresse
et je regarde autour de moi; j’aperçois
d’autres marbres noirs.
Depuis hier j’ai déjà parcouru près de
quatre-vingts kilomètres. Je dois sans doute à la soif ce vertige. Ou au soleil… Ah!
là-bas…
- Ohé! ohé!
- Il n’y a rien là-bas, ne t’agite pas, c’est
le délire.
Je me parle ainsi à moi-même, car j’ai
besoin de faire appel à ma raison. Il m’est
si difficile de ne pas courir vers cette caravane en marche… là… tu vois!..
- Imbécile, tu sais bien que c’est toi qui
l’inventes…
- Alors rien au monde n’est véritable…
Rien n’est véritable sinon cette croix, à
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vingt kilomètres de moi sur la colline.
Cette croix ou ce phare…
Mais ce n’est pas la direction de la mer.
Alors c’est une croix. Toute la nuit j’ai
étudié la carte. Mon travail était inutile,
puisque j’ignorais ma position. Mais je me
penchais sur tous les signes qui m’indiquaient la présence de l’homme. Et, quelque part, j’ai découvert un petit cercle surmonté d’une croix semblable. Je me suis
reporté à la légende et j’y ai lu : « Établissement religieux ». À côté de la croix
j’ai vu un point noir. Je me suis reporté
encore à la légende, et j’y ai lu : « Puits
permanent… Puits permanent… Puits permanent!.. »
Le voilà mon établissement religieux!
Les moines ont dressé une grande croix sur
la colline pour appeler les naufragés! Et je
n’ai qu’à marcher vers elle. Et je n’ai qu’à
courir vers ces dominicains…, vers ces
dominicains studieux. Ils possèdent une
belle cuisine fraîche aux carreaux rouges
et, dans la cour, une merveilleuse pompe
rouillée. Sous la pompe rouillée, sous la
pompe rouillée, vous l’auriez deviné…,
sous la pompe rouillée, c’est le puits permanent! Ah! ça va être une fête là-bas
quand je vais sonner à la porte, quand je
vais tirer sur la grande cloche…
- Imbécile, tu décris une maison de
Provence où il n’y a d’ailleurs point de
cloche.
Quand je vais tirer sur la grande cloche!… Je tremblerai de bonheur…
Mais non, je ne veux pas pleurer, pour
la seule raison qu’il n’y a plus de croix sur
la colline…
Le crépuscule m’a dégrisé. Je me suis
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arrêté brusquement, effrayé de me sentir si
loin. Au crépuscule, le mirage meurt. L’horizon s’est déshabillé de sa pompe, de ses
palais, de ses vêtements sacerdotaux. C’est
un horizon de désert…
Je fais demi-tour.
Après deux heures de marche, j’ai
aperçu les flammes que Prévot, qui s’épouvantait de me croire perdu, jette vers le
ciel. Ah! cela m’est tellement indifférent…
Encore une heure de marche… Encore
cinq cents mètres. Encore cent mètres. Encore cinquante.
- Ah!
Je me suis arrêté stupéfait. La joie va
m’inonder le coeur et j’en contiens la violence. Prévot, illuminé par le brasier, cause
avec deux Arabes adossés au moteur. Il ne
m’a pas encore aperçu. Il est trop occupé
par sa propre joie. Ah!.. si j’avais attendu
comme lui… Je serais déjà délivré! Je crie
joyeusement :
- Ohé!
Les deux Bédouins sursautent et me
regardent. Prévot les quitte et s’avance seul
au-devant de moi. J’ouvre les bras. Prévot
me retient par le coude, j’allais donc tomber ? Je lui dis :
- Enfin, ça y est!
- Quoi ?
- Les Arabes!
- Quels Arabes ?
- Les Arabes qui sont là, avec vous!..
Prévot me regarde drôlement, et j’ai
l’impression qu’il me confie, à contrecoeur, un lourd secret :
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- Il n’y a point d’Arabes…
Sans doute, cette fois, je vais pleurer.
D’après A. de Saint-Exupéry,
Terres des hommes
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par le
mot qui manque ou par la
forme convenable (ou demandée) de l’unité d’entre
parenthèses:
1. Il n’a pas beaucoup … amis. 2. La
majorité .. . élèves sont ici. 3. On lui posa
bien … questions. 4. Il m‘annonça que son
père (venir) … me voir dès qu’il (finir) …
le travail. 5. (L’administrateur) … de la
compagnie se sont réunis pour brosser le
projet. 6. Ils (se voir – passée composé de
l’indicatif) … hier. 7. C’est l’homme …
vous m’avez parlé. 8. Au moment … il
entrait, le chef m’a donné le dossier. 9. Je
ne sais pas … dire. 10. Je l’ai vu près de la
maison … la porte de laquelle Michel
s’arrête souvent. 11. Il s’approcha de Jean
… la compagnie. 12. (Le roi) … est la
femme du roi. 13. La (speaker) … annonça
le commencement de la conférence. 14.
Connaissez-vous ces (détail) … ? 15. Elle
me prêta ses (bijou) … 16. Les fenêtres
(grand) … ouvertes laissaient pénétrer l’air
frais du matin. 17. Il a plusieurs costumes
(bleu foncé) … 18. Les (nouveau-né) …
étaient en danger. 19. C’est un exercice
pour les (grand-père) …
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez de l’Afrique.
Créativité
Activité
Imaginez que vous êtes dans un désert sans
eau ni provisions. Qu’allez-vous faire?
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T E S T № 3
Activités textuelles
Lisez attentivement le texte
La mère sauvage pour savoir répondre aux questions sur son contenu, composer son résumé et finir
l’histoire.
Questions :
1. Qui sont les personnages
du texte ?
2. Quand s’est passée l’action du texte ?
3. La mère Sauvage, pourquoi s’entendait-elle bien avec les soldats prussiens avant de recevoir la lettre annonçant la mort de son fils ?
4. Les soldats prussiens,
pourquoi respectaient-ils la
mère Sauvage ?
5. Quelle est l’idée-force du
texte ?
Finissez le texte.
La mère sauvage
Quand la guerre fut déclarée, le fils
sauvage, qui avait alors trente-trois ans,
s’engagea laissant sa mère seule. On ne la
plaignait pas trop parce qu’on savait qu’elle avait de l’argent. La vieille resta donc
toute seule dans sa maison isolée, loin du
village. Elle continuait son existence ordinaire. Elle allait au village une fois par
semaine chercher du pain et un peu de
viande, puis elle retournait chez elle. Comme on parlait des loups, elle sortait le fusil
au dos.
Un jour les Prussiens arrivèrent. On les
logea chez les habitants. Quatre soldats furent installés chez la vieille. C’étaient
quatre gros garçons, restés gras, malgré les
fatigues qu’ils avaient déjà endurées. Le
matin pendant que tous les quatre faisaient
leur toilette, la mère Sauvage allait et venait préparant la soupe. Puis ils nettoyaient
la cuisine, cassaient du bois, lavaient leurs
chemises, comme quatre bons fils autour
de leur mère. Mais elle pensait toujours à
son fils et demandait chaque jour aux soldats :
- Savez-vous où est parti le régiment
français vingt-troisième de marche? Mon
garçon est dedans.
Ils répondaient :
- Non, pas savoir.
Un matin, comme la vieille femme était
seule à la maison, elle aperçut au loin un
homme qui venait vers sa demeure. Bientôt
elle le reconnut, c’était le facteur. Il lui
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remit une lettre. Elle tira ses lunettes et se
mit à lire. C’était la lettre d’un des amis de
son fils. Il lui écrivait que Victor avait été
tué par un boulet qui l’avait coupé en deux.
Il écrivait encore qu’il avait pris dans sa
poche sa montre pour la lui rapporter
quand la guerre serait finie.
La lettre était datée de trois semaines.
Elle ne pleura point, elle resta immobile,
tellement frappée qu’elle ne sentait même
pas encore la douleur. Elle pensait : « Voilà Victor qui est tué maintenant ». Puis peu
à peu les larmes montèrent à ses yeux. Elle
comprit qu’elle ne l’embrasserait plus, son
enfant, plus jamais! Les gendarmes tuèrent
le père, les Prussiens tuèrent le fils.
Tout à coup elle entendit un bruit de
voix. C’étaient les Prussiens qui revenaient
du village. Elle cacha bien vite la lettre
dans sa poche, essuya ses yeux et les reçut
tranquillement.
Ils riaient tous les quatre, contents, car
ils rapportaient un beau lapin, volé sans
doute. Elle se mit tout de suite à préparer
le déjeuner, mais quand il eut fallu tuer le
lapin, elle n’en eut pas le courage.
Elle se mit à table avec ses Prussiens,
mais elle ne pouvait pas manger. Ils déjeunaient sans s’occuper d’elle. Elle les
regardait sans parler, mûrissant son idée, et
le visage tellement calme qu’ils ne s’apercevaient de rien.
Tout à coup, elle demanda : « Je ne sais
pas vos noms et voilà un mois que nous
sommes ensemble ». Ils comprirent avec
peine ce qu’elle voulait et dirent leurs
noms. Elle les écrivit sur un papier avec
l’adresse de leurs familles. Elle mit la
feuille dans sa poche par-dessus la lettre
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qui lui disait la mort de son fils.
D’après « Textes sur la guerre »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par le
mot qui manque ou la
forme convenable de l’unité d’entre parenthèses :
1. Je connais … chemin. 2. Soudain …
lourde main s’appuya sur son épaule. 3. …
soir tombait. 4. … soir toute … famille se
réunit dans … salle à manger. 5. … travail
mystérieux de … oncle m’inspire de ….
inquiétude et … respect. 6. Changez …
eau dans tous … vases. 7. Elle est
(amateur) … de thé. 8. (Le veuf) … est une
femme de haute taille. 9. (La souris) …
vivent dans (ce trou) … 10. … surprise et
… émotion empêchèrent Agnès de se lever
tout de suite. 11. Le compartiment était
(devenu) … un caisson clos. 12. Avezvous dit à vos amis qu’ils sont aussi
(invité) … ?
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Que savez-vous sur la Prusse ?
Créativité
Activité
Extériorisez dans une composition les sentiments qui bouleversaient l’âme de la
mère Sauvage quand elle lisait la lettre annonçant la morte de son fils.
T E S T № 4
Activités textuelles
Lisez le texte Cosette pour
Cosette
C’était à la source du bois que Cosette
savoir répondre aux questions sur son contenu, com- devait aller chercher de l’eau. Elle sortit.
poser son résumé et finir Tant qu’elle fut dans la rue du Boulanger,
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l’histoire.
Questions :
1. L’action du texte, où se
passe-t-elle ?
2. L’auteur, quels mots emploie-t-il pour décrire Cosette ?
3. Cosette, pourquoi avaitelle plus peur de la Thénardier que de la nuit et de
la forêt ?
4. Cosette, de quelle façon
allait-elle se justifier devant
la Thénardier pour la perte
de la monnaie ?
5. Dites de quelle façon le
proverbe « Pauvreté n’est
pas vice » s’accorde au contenu du texte.
Finissez le texte en imaginant ce qui s’est passé plus
loin.
les boutiques éclairaient le chemin; mais
bientôt la dernière lumière disparut. La
pauvre enfant se trouva dans l’obscurité.
Comme elle avait peur, en marchant elle
agitait l’anse du seau. Cela faisait un bruit
qui lui tenait compagnie. Ayant passé la
dernière maison, Cosette s’arrêta. Devant
elle c’étaient les champs. Elle se mit à
courir. Elle traversa les champs en courant
et entra dans le bois. Cosette connaissait le
chemin parce qu’elle le faisait plusieurs
fois le jour. Elle marchait sans jeter les
yeux ni à droite, ni à gauche. Elle arriva
ainsi à la source. Elle chercha de la main
une branche, se pencha et plongea le seau
dans l’eau. Pendant qu’elle était ainsi penchée, elle ne fit pas attention que la pièce
de quinze sous, que la Thénardier lui avait
donnée pour acheter du pain, tomba dans
l’eau. Elle retira le seau presque plein et le
posa sur l’herbe. Elle était si fatiguée
qu’elle fut obligée de s’asseoir.
Un vent froid soufflait de la plaine, le
bois était noir. La peur lui revint. Elle se
leva et saisit l’anse à deux mains. Elle fit
ainsi une douzaine de pas, mais le seau
était lourd, elle dut le reposer à terre. Elle
se reposa un instant, puis elle prit l’anse de
nouveau et se remit à marcher. Mais il
fallut s’arrêter encore. Après quelques secondes de repos, elle repartit. Elle marchait
penchée en avant, comme une vieille. De
temps en temps elle devait s’arrêter et,
chaque fois qu’elle s’arrêtait, l’eau froide
qui débordait du seau, tombait sur ses jambes nues. Des sanglots lui serraient la gorge, mais elle n’osait pas pleurer, tant elle
avait peur de la Thénardier, même loin.
Elle marchait bien lentement. Elle
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pensait qu’il lui fallait plus d’une heure
pour revenir ainsi à Montfermeil et que la
Thénardier la battrait.
Tout à coup elle sentit que le seau ne
pesait plus rien. Une main venait de saisir
l’anse. Elle leva le tête.
D’après V. Hugo, Les Misérables
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. … d’eux n’a pu nous renseigner. 2.
Votre retour c’est … joie pour nous! 3. …
les unités qui manquent :
bruit augmentait. 4. Cette collection n’est
pas complète, nous allons la remplacer par
… 5. ... a son caractère. 6. … enfant a son
caractère. 7. … instant après, ils se
trouvaient dans … cabinet dont Roland
ferma avec précaution … porte. 8. Ils
savent … -mêmes cette règle. 9. C’est …,
Georges ? 10. On vous appelle, … et …
11. « Qui avez-vous vu ? » « … ». 12.
Envoyez- … -leur. 13. Ne … le lisez pas
maintenant. 14. … voyage était long, mais
beaucoup moins intéressant que nous ne …
avions pensé. Sera-t-il … bon musicien ?
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Que savez-vous sur la vie des enfants moldaves adoptés par les familles des étrangers ?
Créativité
Activité
Décrivez la vie d’un orphelin.
T E S T № 5
Activités textuelles
Lisez le texte Louis Braille
pour savoir répondre aux
Louis Braille
En 1812, il vivait dans un petit village
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questions sur son contenu de France un garçon de trois ans qui, comet composer son résumé.
me tous les enfants de cet âge, riait, sautait,
Questions :
jouait.
1. Qui était Braille ?
Un matin, son père, un couteau à la
2. Quel malheur lui est-il main, réparait des chaussures dans la
arrivé quand il avait trois cuisine. Soudain, Louis a couru vers son
ans ?
père pour l’embrasser. Mais il est tombé
3. L’enfant, pourquoi est-il sur le couteau. Il s’est coupé le visage.
devenu aveugle ?
L’enfant est devenu aveugle. Il ne pourrait
4. Pourquoi a-t-il inventé plus jouer avec les autres enfants; il ne
un alphabet pour les aveu- verrait plus ni la lumière du soleil, ni le
gles ?
ciel, ni les fleurs, ni les oiseaux.
5. Comment est l’alphabet
A dix ans, le garçon a été envoyé à
de Louis Braille ?
Paris, à l’Institut des aveugles. A cette
6. Quelle est l’importance époque-là, les aveugles n’avaient pas de
de la découverte de l’alpha- livres. Ils avaient seulement de grosses
bet de Louis Braille pour feuilles de papier, sur lesquelles étaient
l’humanité ?
collées des lettres ordinaires découpées du
carton. Ces livres étaient lourds.
- Il faut que je trouve quelque chose de
plus facile, de plus léger surtout, se disait
le petit Braille.
Les études finies, il reste à l’Institut.
Son seul désir est de devenir professeur, de
vivre auprès des autres aveugles, de les
aider et de les soutenir par son exemple.
Braille avait un caractère doux et gai malgré son malheur. Il voulait créer autour de
ses camarades une atmosphère du bonheur.
Un jour, il a entendu parler de Barbier.
Cet homme avait inventé une sorte de sténographie, qui permettait aux officiers de
lire les ordres même la nuit et sans lumière. Il se servait d’un instrument très
simple avec lequel il faisait des trous dans
le papier. De cette « écriture pour la nuit »
Braille tire son alphabet.
L’alphabet de Braille contient une série
de six points qui, tournés dans tous les
sens, donnent la série complète des lettres.
Cette écriture donne à tous lea aveugles
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du monde la joie de lire. Elle leur ouvre un
grand nombre de professions, elle leur permet de retrouver une place dans la société.
D’après « Textes pour les jeunes »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Ils ont travaillé toute la journée, le soir
ils (se sentir) … fatigués.
les unités qui manquent ou
les formes convenables des 2. C’était le jardin public dans … ils se
promenaient chaque soir.
unités d’entre parenthèses:
3. Voici ma valise et voilà … de mon ami.
4. Je crois que s’il (pouvoir), … il (faire)
… ce travail.
5. Je vais … concert … la première fois.
6. Ce livre-ci est une grammaire; … il est
un dictionnaire.
7. Je n’ai pas … nouvelles à vous donner.
8. Il rêvait d’une île dans … il aurait vécu
comme Robinson.
9. J’achète un kilo … pommes de terre
pour notre vieille voisine.
10. Si tu es en retard je (partir) … sans toi.
11. Il vaut mieux que tu (prendre) … un
autre moyen de transport.
12. Pour les réclamations, il y a un service
spécial; vous pouvez vous … adresser.
13. Je crois qu’ils y (arriver) … aujourd’hui.
14. Ma fille a … yeux bleus et … cheveux
blonds.
15. Pour la table 6, … thé, … lait et …
chocolat chaud ! a crié le serveur.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez d’un théâtre français.
Créativité
Qu’en pensez-vous ?
On dit que la jeunesse n’est pas un âge
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charmant. Partagez-vous cette opinion ?
T E S T № 6
Activités textuelles
Lisez le texte Une avare
Une avare
Mme Oreille était économe. Elle savait la
pour savoir répondre aux
questions sur son conte- valeur d'un sou et possédait un arsenal de
nu et composer son ré- principes sévères sur la multiplication de l'argent. Sa bonne, assurément, avait grand mal
sumé.
à faire danser l'anse du panier; et M. Oreille
Questions :
n'obtenait sa monnaie de poche qu'avec une
1. Madame Oreille, comextrême difficulté. Ils étaient à leur aise
ment était-elle ?
pourtant, et sans enfants; mais Mme Oreille
2. Monsieur Oreille, qu’aéprouvait une vraie douleur à voir les pièces
t-il exigé qu’on lui achète?
blanches sortir de chez elle. C'était comme
3. Tout le Ministère, pourune déchirure pour son coeur; et, chaque fois
quoi se moquait-il des paqu'il lui avait fallu faire une dépense de
me
rapluies achetés par M
quelque importance, bien qu'indispensable,
Oreille pour son mari?
elle dormait fort mal la nuit suivante.
4. M. Oreille, pourquoi a–
M. Oreille répétait sans cesse à sa femme :
t–il ordonné à sa femme
— Tu devrais avoir la main plus large,
d’apporter une facture juspuisque nous ne mangeons jamais nos revetificative après avoir achenus.
té un nouveau parapluie?
Elle répondait :
5. A votre avis, que signifie
— On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il
l’expression « avoir la main
vaut mieux avoir plus que moins...
plus large »?
C'était une petite femme de quarante ans,
6. Quelle idée vous faites–
vive, ridée, propre, et souvent irritée. Son
vous du comportement de mari, à tout moment, se plaignait des privaMme Oreille?
tions qu'elle lui faisait endurer. Certaines lui
devenaient particulièrement pénibles, parce
qu'elles atteignaient sa vanité.
Il était commis principal au ministère de
la Guerre, demeuré là uniquement pour obéir
à sa femme, pour augmenter les rentes inutilisées de la maison.
Or, pendant deux ans, il vint au bureau
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avec le même parapluie rapiécé qui donnait à
rire à ses collègues. Las enfin de leurs
quolibets, il exigea que Mme Oreille lui
achetât un nouveau parapluie. Elle en prit un
de huit francs cinquante, article de réclame
d'un grand magasin. Les employés du bureau, en apercevant cet objet jeté dans Paris
par milliers, recommencèrent leurs plaisanteries, et M. Oreille en souffrit horriblement.
Le parapluie ne valait rien. En trois mois, il
fut hors de service, et la gaieté devint générale dans le Ministère On fit même une chanson qu'on entendait du matin au soir, du haut
en bas de l'immense bâtiment.
M. Oreille, exaspéré, ordonna à sa femme
de lui choisir un nouveau riflard, en soie fine, de vingt francs, et d'apporter une facture
justificative.
Elle en acheta un de dix-huit francs, et
déclara, rouge d'irritation, en le remettant à
son époux :
— Tu en as là pour cinq ans au moins !
D’après G. de Maupassant, Une avare
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Il a eu … chance et il a su profiter …
les unités qui manquent situation.
ou les formes convena- 2. Olga a pris les (journal) … français, elle
bles des unités d’entre
… (mettre) … sur la table et elle (sortir)
parenthèses :
… de la chambre.
3. Hier, nous (rester) … dans le bureau jusqu’à neuf heures du soir.
4. Si tu ne (être) … pas si fatigué, nous
passerions jusqu’au village suivant.
5. Il marchait si vite que personne ne (pouvoir) … le suivre.
6. Je souhaite que tu (lire) … bien.
7. En automne on cultive des (chou) …,
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des (carotte) …, des (pomme de terre) …
8. La Joconde est un chef d’oeuvre … tous
voudraient voir.
9. L’abeille est un insecte qui fait … miel.
10. Henriette accepta une place d’(institteur)
… qu’on lui offrait en Allemagne.
11. En arrivant dans ce pays, il a beaucoup
admiré les (vieux monument) … .
12. Mes (petit) … cousines sont (de bons
sportifs) … .
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Aimeriez–vous visiter le Canada ? Pourquoi?
Créativité
Activité
Croyez-vous au bonheur suprême? Justfiez
votre réponse. Donnez-en des arguments.
T E S T № 7
Activités textuelles
Lisez attentivement le texSeul et à pied
te Seul et à pied pour savoir
Dans les « Confessions » J.-J. Rousseau
répondre aux questions et évoque les grands moments de sa vie. Il s'agit
en composer le résumé.
donc d'une œuvre autobiographique. Après
Questions :
1. À quel genre appartient le
texte lu?
2. Quel plan énonciatif y
prédomine ?
3. L’auteur, que regrette-til? Pourquoi ?
4. J.-J. Rousseau, pourquoi
aimait-il marcher seul à
pied?
5. L’auteur, qu’est–ce qu’il
diverses vicissitudes, J.-J. Rousseau évoque
l'heureux temps de son séjour chez Madame de
Warens, en Savoie.
« La chose que je regrette le plus dans
les détails de ma vie dont j'ai perdu la
mémoire, est de n'avoir pas fait des journaux de mes voyages. Jamais je n'ai tant
pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi,
si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que
j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées : je
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évoque dans les « Confessions »?
6. L’auteur, qu’est–ce qu’il
entend par un beau pays?
ne puis presque penser quand je reste en
place ; il faut que mon corps soit en branle
pour y mettre mon esprit La vue de la
campagne, la succession des aspects agréables, le grand air, le grand appétit, la bonne santé que je gagne en marchant, la liberté du cabaret, l'éloignement de tout ce
qui me fait sentir ma dépendance, de tout
ce qui me rappelle ma situation, tout cela
dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette, en quelque
sorte, dans l'immensité des êtres pour les
combiner, les choisir, me les approprier à
mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon
cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux. Si, pour les fixer, je m'amuse à
les décrire en moi-même, quelle vigueur de
pinceau, quelle fraîcheur de coloris, quelle
énergie d'expression je leur donne (...) !
J'aime à marcher à mon aise, et m'arrêter quand il me plaît. La vie ambulante
est celle qu'il me faut. Faire la route à pied
par un beau temps, dans un beau pays, sans
être pressé, et avoir pour terme de ma
course un objet agréable, voilà de toutes
les manières de vivre celle qui est le plus
de mon goût. Au reste, on sait déjà ce que
j'entends par un beau pays. Jamais pays de
plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à
mes yeux. Il me faut des torrents, des
rochers, des sapins, des bois noirs, des
montagnes, des chemins raboteux à monter
et à descendre, des précipices à mes côtés
qui me fassent bien peur.
D’après J.-J. Rousseau, Confessions
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Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent ou
par les formes convenables
des unités d’entre parenthèses :
1. … de ces photos voulez-vous envoyer à
vos parents.
2. Ma mère est (un bon cuisinier) … et (un
professeur expérimenté) … .
3. Pouvez-vous répéter ce … vous venez
de dire.
4. Je crois qu’il (remporter) … la victoire.
5. Je pense avec plaisir à la surprise que
(avoir) … sa sœur quand elle (recevoir) …
ce paquet.
6. Dans mon sac, j’ai trouvé … portemonnaie, … carte d’identité, … clefs.
7. Il y a … que je ne comprends pas dans
ce mode d’emploi.
8. Dans nos (beau) … forêts on peut
(rencontrer) … de (nombreux) … et
(différent) … (animal) … sauvages.
9. … ville de Chartres se trouve … centre
de … grande région agricole qui produit
surtout … blé.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Décrivez votre façon de passer les grandes
vacances.
Créativité
Activité
Dites quels sont, selon vous, les principaux
problèmes sociaux en France. Argumentez
votre réponse.
T E S T № 8
Activités textuelles
Lisez le texte Un fils de
veuve pour savoir répondre
Un fils de veuve
La maison de la veuve Jacobé se trou-
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aux questions sur son con- vait près de la gare de chemin de fer. La
tenu, composer son résumé veuve Jacobé n’était venue y habiter
et lui donner une autre fin. qu’après le départ de son fils Aristide au
front. Elle avait choisi cette maison parce
Questions :
1. La veuve Jacobé, où ha- qu’elle était tout près du chemin de fer. Il
bitait-elle ?
lui semblait que de cette façon elle était
2. La femme, quels senti- plus rapprochée de son garçon. La pauvre
ments a-t-elle éprouvé à la
femme avait eu d’abord des lettres à des
vue du soldat ?
3. La veuve, pourquoi a-t- intervalles réguliers. Puis les lettres étaient
devenues rares. La dernière lettre était du
elle accepté cette maison ?
4. Le soldat, pourquoi sup- 30 août. Puis plus rien; un silence absolu.
posait-il qu’il avait ren- Mais elle attendait toujours. Tous les soirs,
contré le fils de Mme Jacobé? dans la salle à manger, elle préparait un
5. Mme Jacobé, pour qui souper froid, mettait un couvert, puis elle
préparait-elle un souper
attendait.
froid chaque soir?
Un soir, le dernier train entra en gare.
Proposez une autre fin Un jeune soldat en descendit. Il paraissait
pour ce texte.
très fatigué. Comme il ne pouvait continuer sa route que le lendemain, il chercha
une auberge. Il marchait avec peine. A la
fin, dans la nuit il observa une fenêtre éclairée. Le soldat pensa que c’était l’auberge qu’il cherchait. Il s’approcha de la
maison et sonna à sa porte. La fenêtre
éclairée s’ouvrit, une tête de femme apparut et s’écria :
- Oh, cher enfant, c’est donc toi, enfin!
La porte fut ouverte, et le soldat se trouva
devant une vieille femme à cheveux gris,
qui souleva la lampe, le regarda avec étonnement et dit :
- Mon Dieu ! ce n’est pas lui.
- Excusez-moi, madame, répondit le
soldat. Je me suis trompé de porte.
Mme Jacobé était restée paralysée par la
déception. Pourtant quand elle vit ce jeune
soldat fatigué qui avait le même âge qu’A-
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ristide, les larmes coulèrent de ses yeux.
- Entrez tout de même, reprit-elle enfin. Je ne peux pas laisser dehors un soldat
par un temps pareil.
Elle le fit entrer, lui enleva son sac, lui
servit le souper froid préparé pour Aristide,
et tout ce temps, elle lui parlait de son fils
disparu. Après le souper, elle le conduisit
dans la chambre de son garçon et lui recommença à raconter l’histoire de son fils
Aristide.
- Le malheureux enfant! soupirait-elle…
Quand il est parti, je lui avais tricoté de
mes mains un bonnet de laine bleue car il
souffre de maux de tête.
Le soldat se souvint que lorsqu’il était
avec ses camarades dans la prairie de Sedan, où les sentinelles allemandes les gardaient, il avait à côté de lui un jeune soldat
qui ressemblait à Aristide et qui avait un
bonnet de laine bleue et un soir celui-là avait tenté de s’évader…
D’après A. Theuriet, Un fils de veuve
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent ou
par les formes convenables
des unités d’entre parenthèses :
1. Où sont mon chapeau, … canne, …
manteau, … souliers ?
2. L’enfant … je m’intéresse, est très
douée.
3. Quand j’arrivai devant sa maison,
mon ami … sortait.
4. Je prendrai le bus, si je ne (trouver)
… pas de taxi.
5. Peux-tu me donner … nouvelle adresse ?
6. Jean, en rentrant à la maison, tu
prendras le goûter, puis tu iras dans
… chambre et tu feras … devoirs !
7. Avez-vous rendu … copies …
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professeur ?
8. Ils rencontrent souvent les acteurs
avec … ils ont collaboré.
9. S’il faisait beau, nous (aller) … à la
plage; malheureusement, il pleut.
10. Ma voisine est (lycéen) …; elle fait
ses études au lycée « V. Hugo ».
11. Le chauffeur de taxi travaille (tout) …
la nuit et (tout) … va bien chez lui.
12. Je corrige les fautes que tu as (commis) … .
13. Nous gagnons notre vie par … travail
rude.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez de la première guerre mondiale.
Créativité
Qu’en pensez-vous ?
On dit souvent que la jeunesse est la
période la plus heureuse de la vie d’une
personne. Partagez-vous cette opinion?
Pourquoi ?
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N I V E A U 5
T E S T № 1
Activités textuelles
Lisez le texte Le Diable au
corps pour savoir répondre
aux questions sur son
contenu, composer son résumé et commenter certaines phrases.
Questions :
1. Les personnages du
texte, où se sont-ils rencontrés?
2. Marthe, qu’aimait-elle
dessiner ?
3. Le narrateur du texte,
pourquoi se serait-il cru déshonoré en buvant de la grenadine ?
4. Quel est le point culminant du texte selon vous ?
5. Le narrateur, pourquoi se
sent-il heureux à la fin des
fins ?
Commentez la phrase « Il
le fit, mais à mots couverts,
de façon que Marthe ne devinât pas que je buvais de la
grenadine pour faire comme
elle ».
Le Diable au corps
La belle saison venue, mon père aimait
à nous emmener, mes frères et moi, dans
de longues promenades. Un de nos buts
favoris était Ormesson, et de suivre le
Morbras, rivière large d’un mètre, traversant des prairies où poussent des fleurs
qu’on ne rencontre nulle part ailleurs, et
dont j’ai oublié le nom. Des touffes de
cresson ou de menthe cachent au pied qui
se hasarde l’endroit où commence l’eau.
La rivière charrie au printemps des milliers
de pétales blancs et roses. Ce sont les aubépines.
Un dimanche d’avril 1917, comme cela
nous arrivait souvent, nous prîmes le train
pour La Varenne, d’où nous devions nous
rendre à pied à Ormesson. Mon père me dit
que nous retrouverions à La Varenne des
gens agréables, les Grangier. Je les connaissais pour avoir vu le nom de leur fille,
Marthe, dans le catalogue d’une exposition
de peinture. Un jour, j’avais entendu mes
parents parler de la visite d’un M. Grangier. Il était venu avec un carton empli des
œuvres de sa fille, âgée de dix-huit ans.
Marthe était malade. Son père aurait voulu
lui faire une surprise : que ses aquarelles
figurassent dans une exposition de charité
dont ma mère était présidente. Ces aquarelles étaient sans nulle recherche ; on y
sentait la bonne élève du cours de dessin,
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tirant la langue, léchant les pinceaux.
Sur le quai de la gare de La Varenne, les
Grangier nous attendaient. M. et Mme
Grangier devaient être du même âge,
approchant de la cinquantaine. Mais Mme
Grangier paraissait l’aînée de son mari ;
son inélégance, sa taille courte firent qu’elle me déplût au premier coup d’œil.
Au cours de cette promenade, je devais
remarquer qu’elle fronçait souvent les
sourcils, ce qui couvrait son front de rides
auxquelles il fallait une minute pour disparaître…
Le père, lui, avait l’air d’un brave
homme, ancien sous-officier, adoré de ses
soldats. Mais où était Marthe ? Je tremblais à la perspective d’une promenade
sans autre compagnie que celle de ses parents. Elle devait venir par le prochain
train, « dans un quart d’heure, expliqua
Mme Grangier, n’ayant pu être prête à
temps. Son frère arriverait avec elle ».
Quand le train entra en gare, Marthe
était debout sur le marchepied du wagon.
« Attends bien que le train s’arrête », lui
cria sa mère… Son imprudence me
charma.
Sa robe, son chapeau, très simples,
prouvaient son peu d’estime pour l’opinion
des inconnus. Elle donnait la main à un petit garçon qui paraissait avoir onze ans.
C’était son frère, enfant pâle, aux cheveux
d’albinos, et dont tous les gestes trahissaient la maladie.
Sur la route, Marthe et moi marchions
en tête. Mon père marchait derrière, entre
les Grangier.
Mes frères, eux, bâillaient, avec ce nouveau petit camarade chétif, à qui l’on dé-
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fendait de courir.
Comme je complimentais Marthe sur
ses aquarelles, elle me répondit modestement que c’étaient des études. Elle n’y
attachait aucune importance. Elle me montrerait mieux des fleurs « stylisées ». Je
jugeai bon, pour la première fois, de ne pas
lui dire, que je trouvais ces sortes de fleurs
ridicules.
Sous son chapeau elle ne pouvait bien
me voir. Moi, je l’observais.
- Vous ressemblez peu à madame votre
mère, lui dis-je.
C’était un madrigal.
- On me le dit quelquefois ; mais, quand
vous viendrez à la maison, je vous montrerai des photographies de maman lorsqu’elle était jeune, je lui ressemble beaucoup.
Je fus attristé de cette réponse, et je priai
Dieu de ne point voir Marthe quand elle
aurait l’âge de sa mère.
Voulant dissiper le malaise de cette
réponse pénible, et ne comprenant pas que,
pénible, elle ne pouvait l’être que pour
moi, puisque heureusement Marthe ne
voyait point sa mère avec mes yeux, je lui
dis :
- Vous avez tort de vous coiffer de la
sorte, les cheveux lisses vous iraient
mieux.
Je restai terrifié, n’ayant jamais dit
pareille chose à une femme. Je pensais à la
façon dont j’étais coiffé, moi.
- Vous pourrez le demander à maman
(comme si elle avait besoin de se justifier !) ; d’habitude, je ne me coiffe pas si
mal, mais j’étais déjà en retard et je craignais de manquer le second train.
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D’ailleurs, je n’avais pas l’intention d’ôter
mon chapeau.
« Quelle fille était-ce donc, pensais-je,
pour admettre qu’un garçon la querelle à
propos de ses mèches ? »
J’essayais de deviner ses goûts en littérature ; je fus heureux qu’elle connût
Baudelaire et Verlaine, charmé de la façon
dont elle aimait Baudelaire, qui n’était
pourtant pas la mienne. J’y discernais une
révolte. Ses parents avaient fini par admettre ses goûts…
Nous reprenions le train à la gare de
Sucy. Ayant une bonne demi-heure à l’attendre, nous nous assîmes à la terrasse
d’un café. Je dus subir les compliments de
Mme Grangier. Ils m’humiliaient. Ils rappelaient à sa fille que je n’étais encore
qu’un lycéen, qui passerait son baccalauréat dans un an. Marthe voulut boire de
la grenadine ; j’en commandai aussi. Le
matin encore, je me serais cru déshonoré
en buvant de la grenadine. Mon père n’y
comprenait rien. Il me laissait toujours servir des apéritifs. Je tremblai qu’il me
plaisantât sur ma sagesse. Il le fit, mais à
mots couverts, de façon que Marthe ne
devinât pas que je buvais de la grenadine
pour faire comme elle.
Arrivés à F…, nous dîmes adieu aux
Grangier. Je promis à Marthe de lui porter,
le jeudi suivant, la collection du journal Le
Mot et Une Saison en Enfer…
Mon père et mes frères s’étaient
ennuyés, qu’importe ! Le bonheur est égoïste.
D’après R. Radiguet, Le Diable au Corps
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. … quoi penses-tu ? 2. Elle ... participe.
98
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les unités qui manquent ou
les formes convenables (ou
demandées) des mots d’entre parenthèses :
3. Nous … parlerons un peu plus tard. 4.
Les directeurs se sont (réuni) … dans la
salle. 5. Elle est si (paresseux) … 6. Parlem’ … 7. (Aller – présent de l’impératif, IIe
personne du pluriel) … -y. 8. Ils se sont
(adressé) … à leur professeur. 9. C’est une
annonce pour les (lecteur) … instruits. 10.
Les lycéens et les étudiantes (français) …
connaissent cette règle. 11. … hommes, …
femmes, … enfants marchaient dans la
colonne. 12. Il (lever – futur simple) … la
main dès qu’il (entendre) … la question.
13. Parle plus (bas) … 14. Dis … ce que tu
sais ! 15. « Qui l’a vu ? » « … ». 16. Je
connais Jean et Pierre. … est l’ami de ma
sœur. 17. Il est (mon) …
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez des jeunes peintres français.
Créativité
Activité
Décrivez une de vos premières rencontres
avec une personne inconnue.
T E S T №2
Activités textuelles
Lisez le texte L’Étranger
pour savoir répondre aux
questions sur son contenu,
commenter certaines phrases, composer son résumé
et lui donner une fin.
L’Étranger
Je l’ai accompagné jusqu’au cabanon et,
pendant qu’il gravissait l’escalier de bois,
je suis resté devant la première marche, la
tête retentissante de soleil, découragé devant l’effort qu’il fallait faire pour monter
l’étage de bois et aborder encore les femQuestions :
mes. Mais la chaleur était telle qu’il
1. Le personnage du texte,
m’était pénible aussi de rester immobile
où se trouve-t-il ?
sous la pluie aveuglante qui tombait du
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2. A quoi pense-t-il et pourquoi ?
3. La nature, comment sertelle à décrire l’état d’âme du
protagoniste ?
Citez les phrases qui transposent le point culminant
du texte. Commentez-les.
Commentez la phrase « Je
pensais à la source fraîche
derrière le rocher ».
ciel. Rester ici ou partir, cela revenait au
même. Au bout d’un moment, je suis retourné vers la plage et je me suis mis à
marcher.
C’était le même éclatement rouge. Sur
le sable, la mer haletait de toute la respiration rapide et étouffée de ses petites
vagues. Je marchais lentement vers les rochers et je sentais mon front se gonfler
sous le soleil. Toute cette chaleur s’appuyait sur moi et s’opposait à mon avance.
Et chaque fois que je sentais son grand
souffle chaud sur mon visage, je serrais les
dents, je fermais les poings dans les poches
de mon pantalon, je me tendais tout entier
pour triompher du soleil et de cette ivresse
opaque qu’il me déversait. A chaque épée
de lumière jaillie du sable, d’un coquillage
blanchi ou d’un débris de verre, mes mâchoires se crispaient. J’ai marché longtemps.
Je voyais de loin la petite masse sombre
du rocher entourée d’un halo aveuglant par
la lumière et la poussière de la mer. Je pensais à la source fraîche derrière le rocher.
J’avais envie de retrouver le murmure de
son eau, envie de fuir le soleil, l’effort et
les pleurs de femme, envie enfin de retrouver l’ombre et son repos. Mais quand j’ai
été plus près, j’ai vu que le type de Raymond était revenu.
Il était seul. Il reposait sur le dos, les
mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil. Son
bleu de chauffe fumait dans la chaleur. J’ai
été un peu surpris. Pour moi, c’était une
histoire finie et j’étais venu là sans y penser.
Dès qu’il m’a vu, il s’est soulevé un peu
100
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et a mis la main dans sa poche. Moi, naturellement, j’ai serré le revolver de Raymond dans mon veston. Alors de nouveau,
il s’est laissé aller en arrière, mais sans
retirer la main de la poche. J’étais assez
loin de lui, à une dizaine de mètres. Je devinais son regard par instants, entre ses
paupières mi-closes. Mais le plus souvent,
son image dansait devant mes yeux, dans
l’air enflammé. Le bruit des vagues était
encore plus paresseux, plus étalé qu’à midi. C’était le même soleil, la même lumière
sur le même sable qui se prolongeait ici. Il
y avait déjà deux heures que la journée
n’avançait plus, deux heures qu’elle avait
jeté l’ancre dans un océan de métal bouillant. À l’horizon, un petit vapeur est passé
et j’en ai deviné la tache noire au bord de
mon regard, parce que je n’avais pas cessé
de regarder l’Arabe.
J’ai pensé que je n’avais qu’un demitour à faire et ce serait fini. Mais toute une
plage vibrante de soleil se pressait derrière
moi. J’ai fait quelques pas vers la source.
L’Arabe n’a pas bougé. Malgré tout, il
était encore assez loin. Peut-être à cause
des ombres sur son visage, il avait l’air de
rire. J’ai attendu. La brûlure du soleil
gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes
de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’était le même soleil que le jour où j’avais
enterré maman et, comme alors, le front
surtout me faisait mal et toutes ses veines
battaient ensemble sous la peau. À cause
de cette brûlure que je ne pouvais plus
supporter, j’ai fait un mouvement en avant.
Je savais que c’était stupide, que je ne me
débarrasserais pas du soleil en me
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déplaçant d’un pas. Mais j’ai fait un pas,
un seul pas en avant. Et cette fois, sans se
soulever, l’Arabe a tiré son couteau qu’il
m’a présenté dans le soleil. La lumière a
giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au
front. Au même instant, la sueur amassée
dans mes sourcils a coulé d’un coup sur les
paupières et les a recouvertes d’un voile
tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés
derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne
sentais plus que les cumbales du soleil sur
mon front et, indistinctement, le glaive
éclatant jailli du couteau toujours en face
de moi. Cette épée brûlante rongeait mes
cils et fouillait mes yeux douloureux. C’est
alors que tout a vacillé. La mer a charrié
un souffle épais et ardent. Il m’a semblé
que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue
pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être
s’est tendu et j’ai crispé la main sur le
revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le
ventre poli de la crosse et c’est là, dans le
bruit à la fois sec et assourdissant, que tout
a commencé. J’ai secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel
d’une plage où j’avais été heureux. Alors,
j’ai tiré encore quatre fois sur un corps
inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il
y parût. Et c’était comme quatre coups
brefs que je frappais sur la porte du malheur.
D’après « Lire en français »
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Je lui ai tendu le télégramme que je
les unités qui manquent ou (rédiger) … . 2. S’il fait beau, je (aller) …
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par les formes convenables à la campagne. 3. J’affirme que vous les
des unités d’entre paren- (aider) …. 4. … est mon opinion. 5. C’est
un homme … vous ne pouvez pas
thèses :
connaître. 6. Tu n’as … raison de te fâcher.
7. Les footballeurs ont fait une partie … 8.
C’est un livre … pourra t’intéresser. 9. On
te donne un bon conseil; profites- … 10.
Ce soir je dois aller voir (le copain) …
Sylvie. 11. (Ce jeune homme) … est une
musicienne de talent. 12. (Ce jeune
ouvrier) … sont (un bon sportif) … 13. J’ai
mal à (l’oeil) … 14. (Le cheval) … sont
(un animal domestique) … 15. … docteur
ne m’a pas recommandé ce médicament.
16. En entrant, je vis … longue salle
déserte. Au fond de … salle, dans l’embrasure de … fenêtre, il y avait une femme
debout contre la vitre.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Racontez de quelle façon les Français aiment passer les vacances d’été.
Créativité
Activité
Si vous aimez dessiner, dites quel a été le
dernier dessin que vous avez fait.
T E S T №3
Activités textuelles
Lisez le texte Les trois RemLes trois Rembrandt
Joseph Leborgne me demanda :
brandt pour savoir répon- Connaissez-vous l’Hôtel Drouot ?
dre aux questions sur son
- Comme tout le monde !
contenu, composer son ré- Alors, écoutez cette histoire qui vous
sumé, commenter certaines phrases et brosser son l’éclairera d’un jour nouveau :
« On annonce un beau jour une vente
plan.
103
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sensationnelle. Il s’agit ni plus ni moins
d’un Rembrandt inconnu… »
« C’est un portrait du maître, et, ce qui
en fait une pièce d’une valeur inappréciable, c’est qu’il est non seulement signé,
mais daté de 1669, année de la mort du
peintre ».
« On ne possède aucun autre portrait de
Rembrandt à cette époque. Wahl qui vend
ce tableau a invité quelques critiques d’art
à admirer le chef-d’œuvre et tous l’ont déclaré authentique. Des sceptiques, pourCommentez la phrase « Ils tant, murmurent : Attendons l’avis des exont marché! »
perts! »
« Et voilà soudain qu’une nouvelle inBrossez le plan du texte.
croyable circule. Le samedi après-midi, un
jeune homme correct s’est présenté à la
Salle Drouot avec le tableau sous le bras
et, de la part de Wahl, il l’a remis au directeur, en annonçant qu’un détective viendrait dès le lendemain monter la garde
dans la salle où sera exposée la précieuse
toile ».
« Celle-ci ne mesure que soixante centimètres sur soixante-dix. Elle est encadrée
de chêne sombre, sans sculptures ».
« Le jeune homme est à peine sorti que
le directeur voit arriver un livreur qui lui
remet un colis de dimensions identiques et
qui disparaît aussitôt ».
« Enfin, à 5 heures du soir, Wahl est
introduit lui-même, radieux, un paquet
sous le bras, et, sous le regard ahuri du directeur, il met à jour son fameux tableau ».
« Ce n’est pas la peine que je vous
décrive la scène, n’est-ce pas ? On ne se
trouve plus en face d’un Rembrandt, mais
de trois Rembrandt identiques, encadrés
d’une façon tellement semblable qu’une
Questions :
1. Qui sont les personnages
du texte ?
2. L’histoire du texte, par
quoi impressionne-t-elle ?
3. Dites de quelle façon le
détective a découvert la vérité sur les trois Rembrandt ?
4. Quel est le rôle des experts dans l’appréciation de
la valeur des toiles ?
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fois les trois tableaux mis côte à côte,
Wahl lui-même ne reconnaît plus le sien ».
« La police est avertie. On recherche le
jeune homme qui a apporté la première
toile; on recherche le commissionnaire qui
s’est chargé de la seconde … »
« On a eu le malheur de changer deux
ou trois fois les tableaux de place pour les
examiner, et le propriétaire du Rembrandt
jure qu’il lui est désormais impossible
d’affirmer que l’un est l’original plutôt que
l’autre ».
« Pendant trois jours, les critiques défilent, ainsi que les marchands les plus
fameux. Les avis sont partagés. Pour faciliter la discussion, on a collé une étiquette
sur chaque cadre : № 1, № 2, № 3… »
« Les uns tiennent pour le numéro 1;
d’autres pour le 2. Mais le 3 a peu de défenseurs ».
« Bien entendu, la vente est remise à
une date ultérieure. L’enquête continue. Le
jeune homme ni le commissionnaire ne
sont retrouvés … »
Et Joseph Leborgne, en souriant, poussa
vers moi les agrandissements photographiques de la signature des trois tableaux.
« L’expertise … », commençai-je.
Il éclata de rire :
« Vous êtes encore naïf! Vous n’avez
donc jamais suivi une affaire de ce genre ?
Récemment, il y a eu le scandale des faux
Van Gogh, en Allemagne. Dix experts s’en
sont mêlés. Ils n’ont pas pu s’entendre… Il
y a deux ans, a éclaté en Amérique une
autre affaire de faux. Cette fois, il s’agissait d’un Raphaël. Des experts, aux frais
du propriétaire, ont fait le voyage de Londres, de Berlin, de Paris et de Rome.
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- Pourtant, les rayons X… ?
- Un sujet de discussion de plus. En
l’occurrence, ils donnèrent les mêmes
résultats pour les trois tableaux.
- L’examen microscopique de la toile…?
- N’a rien prouvé!
- L’étude approfondie des trois signatures… ?
- Regardez vous-même!.. Et essayez de
vous faire une idée!
- Où se trouvait le tableau avant d’arriver rue Drouot?
- Lequel ?
- Celui que Wahl a apporté, bien entendu! Le vrai!
- Dans l’appartement de Wahl, avenue
de Suffren. Il n’était même pas accroché
au mur, mais enfermé dans un petit cabinet
communiquant avec le bureau de Wahl.
- Depuis combien de temps ?
- Une quinzaine d’années, époque à
laquelle Wahl a déniché son chef-d’œuvre
dans je ne sais quelle vente de province. À
ce moment, le tableau était tellement sale
et enfumé qu’on en distinguait à peine le
sujet et qu’on ne voyait pas du tout la
signature… Wahl a eu du flair. Il l’a fait
restaurer… Mais il n’a guère parlé de sa
trouvaille qu’à quelques intimes… Rares
furent ceux qui furent admis à l’admirer.
Et il avait l’habitude de dire : « Je mangerai du pain sec plutôt que de le vendre! »
- Quel était le métier de ce Wahl?
- Officiellement, il n’avait pas de profession. C’était un habitué de l’Hôtel
Drouot, mais un habitué de petite envergure. Il achetait. Il revendait…
- Et il s’est décidé à se débarrasser de
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son Rembrandt ?
- Pour doter sa fille, paraît-il.
- Il est donc marié?
- Veuf. Une seule fille âgée de vingtdeux ans. Fiancée à un nommé Golfinger,
de nationalité indéterminée, courtier en
pierres précieuses.
- Wahl est riche ?
- Il vit assez modestement. Deux domestiques. Un appartement de quinze mille
francs. Sa seule vraie fortune était, d’après
lui, ce Rembrandt, dont il ne voulait pas se
séparer. Aussi, a-t-il poussé de hauts cris.
Devant les trois toiles, il a juré qu’il était
ruiné et il a même tenté de se suicider…
- Comment?
- En absorbant du véronal. Mais, dès
les premiers troubles, sa fille a appelé le
médecin, qui a pu le sauver.
- La vente n’a pas eu lieu?
- Elle a eu lieu, mais trois semaines
plus tard. Jusque-là, on a discuté, expertisé, contre-expertisé. On a publié des
conclusions contradictoires et les spécialistes se sont livrés à d’âpres polémiques.
On a soupçonné Golfinger, qui était le seul
homme à pouvoir approcher le tableau. Il a
prouvé qu’il était étranger à toute cette affaire. On a enquêté deux ou trois commissionnaires innocents…
- Et les deux domestiques ?
- Une vieille Polonaise d’abord, ne parlant qu’un mélange de yiddish et de mauvais français. Elle a répondu avec hébétude
à toutes les questions posées. Elle ne s’occupait que de la cuisine et elle a donné
l’impression d’un esprit simple… L’autre
domestique est une jeune Luxembourgeoise… Mais elle ignorait l’existence du
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tableau.
- Comment l’affaire s’est-elle terminée?
- La vente a eu lieu, je vous l’ai dit.
Une des séances mémorables de la rue
Drouot. Toute la colonie de l’Hôtel était là.
Des amateurs étaient venus de Berlin et
d’Amsterdam. Les trois tableaux étaient
exposés côte à côte et ils présentaient un
spectacle hallucinant, tant ils étaient identiques dans leurs moindres détails. Wahl
était présent, très abattu. Et dix fois il dut
recommencer dans des groupes le récit de
sa mésaventure : « Je suis ruiné! répétait-il
sans cesse. C’est la dot de ma pauvre Judith que les bandits ont volée! Et pourtant
le tableau est là… Il est là et je ne suis
même pas capable de le reconnaître… »
- Il y a eu des amateurs ?
- Les enchères ont été folles! Le plus
curieux, c’est qu’on savait que, sur les trois
toiles, il y en avait deux sans la moindre
valeur. C’était un peu comme une loterie.
Le numéro 1 n’en monta pas moins à deux
cent mille francs, plus les frais, et ce fut
une stupeur générale. Stupeur d’autant plus
grande qu’on reconnaissait en l’acheteur
l’agent d’un des gros collectionneurs américains. Cela servit de coup de fouet. Le
numéro 2 atteignit trois cent mille francs.
Mais on comprit, car l’acheteur était toujours le même. Celui-ci était évidemment
décidé à acquérir les trois tableaux, sûr
ainsi d’avoir le bon. Cela lui coûta cher.
Rue Drouot, on n’est pas très tendre les
uns pour les autres. On s’aperçut qu’à ce
prix l’Américain allait réaliser, en somme,
une assez bonne affaire. On lui tint tête.
Deux tableaux étaient absolument sans valeur. Il fallait les trois, à n’importe quel
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prix. Ce fut une enchère vertigineuse. On
vit le troisième tableau monter à quatre
cent mille francs, à un demi-million, dépasser ce cap dangereux et être adjugé enfin à sept cent mille francs à l’intermédiaire, qui était en nage… Les trois toiles, dont une seule était bonne, lui coûtaient un million deux cent dix mille
francs.
- On a fini par découvrir laquelle des
trois est authentique?
- Pas le moins du monde. Les Rembrandt sont exposés côte à côte, à l’heure
qu’il est, dans une galerie du riche NewYorkais, qui n’est pas médiocrement fier.
- Si bien que le mystère reste entier?
- Sauf pour deux personnes…
- Lesquelles ?
- L’auteur de la mystification, d’abord;
moi ensuite…
- Vous avez vu les tableaux ?
- Non! J’ai seulement fait prendre les
photographies que vous avez à la main…
Je regardai de nouveau les signatures.
« Montrez-moi donc la bonne ? »
- Il n’y en a pas de bonne! affirma-t-il.
Les trois tableaux sont aussi faux l’un que
l’autre…
Et, comme je restais bouche bée, il
poursuivit :
- Supposez un homme qui a décidé de
tenter un gros coup. Cet homme n’est en
somme qu’un brocanteur sans envergure. Il
voudrait gagner le million dans une seule
affaire...
« Il ne craint pas de commettre un faux
et un beau jour il fait confectionner le
Rembrandt en question. Ou plutôt il en fait
confectionner trois à la fois. Il les veut
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rigoureusement pareils ».
« Il ne les montre à personne. Il se contente d’en parler. À quelques intimes,
pourtant, il exhibe un des tableaux dans le
demi-jour de son cabinet ».
« Il crée ainsi la légende du Rembrandt
rarissime qui n’est pas à vendre! Et on en
parle, précisément parce que le tableau
n’est pas à vendre et que Wahl va jusqu’à
refuser de le montrer à des amateurs qui lui
rendent visite ».
« Le temps passe, le tableau a en quelque sorte pris vie au cours de centaines de
conversations ».
« Wahl annonce qu’il est résigné à s’en
séparer pour doter sa fille. Mais il gémit. Il
a la mort dans l’âme ».
« L’heure dangereuse a sonné. Car les
experts vont s’en donner à coeur joie sur
cette toile inconnue. Ne va-t’on pas reconnaître que c’est un faux ! »
« Wahl va au-devant des accusations. Il
suscite lui-même, non pas un, mais deux
faux ».
« Si bein que la question posée aux experts n’est plus :
« - Ce tableau est-il authentique ? »
« Mais :
« - Laquelle de ces trois toiles est de
Rembrandt ? »
« Ils ont marché! Tous! Et c’est humain!
Ils devaient fatalement marcher. Ils se sont
battus pour le nº 1, pour le nº 2, voire pour
le nº 3, qui avait lui aussi ses défenseurs ».
D’après G. Simenon, Les trois Rembrandt
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par 1. Nous sommes fiers que notre ville (être)
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les mots qui manquent ou
par les formes convenables
des unités d’entre parenthèses :
... si belle. 2. Je doute qu’il (comprendre)
... cette explication. 3. Il pense que ce
verbe (appartenir) ... au troisième groupe.
4. Je ne doute pas qu’il (venir) ... 5. Ils ...
ont invités à leur concert. 6. Nous avons
oublié ... 7. Est-ce ... qui vous ai recommandé ce livre ? 8. Ce sont eux qui (se
conduire) ... mal. 9. Tartarin partit ... l’Afrique chasser le lion. 10. ... haut de la tour
Eiffel on voit le mieux le panorama de Paris. 11. Nous ... avons cédé nos places. 12.
Cette route (mener) ... au centre. 13. Cette
plante (craindre) ... le froid. 14. J’ai passé
... un mois à l’hôpital. 15. Tu entends? ...
marche dans la cour. 16. « Combien de frères as-tu ? » « J’ ... ai trois ». 17. Ne leur
donne pas ... argent. 18. Il prit ... enveloppe, mais ne reconnut pas l’écriture. 19.
Où as-tu mis ... miel ? 20. (Ce candidat) ...
s‘appelle Marie Leclerc.
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Que savez-vous sur la peinture française ?
Créativité
Activité
Dites comment on peut contrefaire un tableau.
T E S T №4
Activités textuelles
Lisez le texte Un barrage
Un barrage contre le Pacifique
La première fois que Suzanne se
contre le Pacifique pour savoir répondre aux ques- promena dans le haut quartier, ce fut donc
tions sur son contenu, faire un peu sur le conseil de Carmen.
Elle n’avait pas imaginé que ce devait
le portrait de son personnage central, commenter être un jour qui compterait dans sa vie, le
111
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certaines phrases et com- jour où, pour la première fois, seule, à dixsept ans, elle irait à la découverte d’une
poser son résumé.
grande ville coloniale. Elle ne savait pas
Questions :
qu’un ordre rigoureux y règne et que les
1. Qui est le personnage
catégories de ses habitants y sont tellement
central du texte ?
différenciées qu’on est perdu si l’on
2. Où se trouve-t-il ?
n’arrive pas à se retrouver dans l’une d’el3. Quels contrastes observezles.
vous dans le texte ?
Suzanne s’appliquait à marcher avec
4. Quel est le rôle de la
naturel. Il était cinq heures. Il faisait endescription dans le texte ?
core chaud mais déjà la torpeur de l’aprèsCommentez la phrase « El- midi était passée. Les rues, peu à peu,
le, Suzanne, n’avait aucun s’emplissaient de Blancs reposés par la
but, aucun semblable, et ne sieste et rafraîchis par la douche du soir.
s’était jamais trouvée sur ce On la regardait. On se retournait, on southéâtre ».
riait. Aucune jeune fille blanche de son âge
ne marchait seule dans les rues du haut
quartier. Celles qu’on rencontrait passaient
en bande, en robe de sport. Certaines, une
raquette de tennis sous le bras. Elles se
retournaient. On se retournait. En se retournant, on souriait. « D’où sort-elle, cette
malheureuse égarée sur nos trottoirs? »
Même les femmes étaient rarement seules.
Elles marchaient en groupe. Suzanne les
croisait. Les groupes étaient tous environnés du parfum des cigarettes américaines, des odeurs fraîches de l’argent. Elle
trouvait toutes les femmes belles, et que
leur élégance estivale était une insulte à
tout ce qui n’était pas elles. Surtout elles
marchaient comme des reines, parlaient,
riaient, faisaient des gestes en accord absolu avec le mouvement général, qui était celui d’une aisance à vivre extraordinaire.
C’était venu insensiblement, depuis qu’elle
s’était engagée dans l’avenue qui allait de
la ligne du tram au centre du haut quartier,
puis cela s’était confirmé, cela avait au-
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gmenté jusqu’à devenir, comme elle atteignait le centre du haut quartier, une impardonnable réalité : elle était ridicule et cela
se voyait. Il n’était pas donné à tout le
monde de marcher dans ces rues, sur ces
trottoirs, parmi ces seigneurs et ces enfants
de rois. Tout le monde ne disposait pas des
mêmes facultés de se mouvoir. Eux avaient
l’air d’aller vers un but précis, dans un
décor familier et parmi des semblables.
Elle, Suzanne, n’avait aucun but, aucun
semblable, et ne s’était jamais trouvée sur
ce théâtre.
Elle essaya en vain de penser à autre
chose.
On la remarquait toujours.
Plus on la remarquait, plus elle se persuadait qu’elle était scandaleuse, un objet
de laideur et de bêtise intégrales. Il avait
suffi qu’un seul commence à la remarquer,
aussitôt cela s’était répandu comme la
foudre. Tous ceux qu’elle croisait maintenant semblaient être avertis, la ville entière était avertie et elle n’y pouvait rien,
elle ne pouvait que continuer à avancer,
complètement cernée, condamnée à aller
au-devant de ces regards braqués sur elle,
au-devant des rires qui grandissaient, lui
passaient de côté, l’éclaboussaient encore
par-derrière. Elle n’en tombait pas morte
mais elle marchait au bord du trottoir et
aurait voulu tomber morte et couler dans le
caniveau. Sa honte se dépassait toujours.
Elle se haïssait, haïssait tout, se fuyait,
aurait voulu fuir tout, se défaire de tout. De
la robe que Carmen lui avait prêtée, où de
larges fleurs bleues s’étalaient, trop courte,
trop étroite. De ce chapeau de paille, personne n’en avait un comme ça. De ces
cheveux, personne n’en portait comme ça.
113
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Mais ce n’était rien. C’était elle, elle qui
était méprisable des pieds à la tête. À cause
de ses yeux, où les jeter ? À cause de ces
bras de plomb, ces ordures, à cause de ce
cœur, une bête indécente, de ces jambes
incapables. Et qui trimbale un pareil sac à
main ? Elle eut envie de le jeter dans le
caniveau, pour ce qu’il y avait dedans…
Mais on ne jette pas son sac à main dans le
caniveau. Tout le monde serait accouru,
l’aurait entourée. Mais, bien. Elle alors se
serait laissée mourir doucement, allongée
dans le caniveau, son sac à main près
d’elle, et ils auraient bien été obligés de
cesser de rire.
Joseph… À ce moment-là, il rentrait encore chaque soir à l’hôtel. Le haut quartier
n’était pas si grand. Et où aurait été Joseph
sinon dans le haut quartier? Suzanne se mit
à le chercher dans la foule. La sueur ruisselait sur son visage. Elle enleva son chapeau et le tint à la main avec son sac. Elle
ne trouva pas Joseph, mais tout à coup une
entrée de cinéma, un cinéma pour s’y cacher. La séance n’était pas commencée.
Joseph n’était pas au cinéma. Personne n’y
était.
Le piano commença à jouer. La lumière
s’éteignit. Suzanne se sentit désormais invisible, invincible et se mit à pleurer de
bonheur.
D’après M. Duras,
Un barrage contre le Pacifique
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les mots qui manquent ou
par les formes convenables
des unités d’entre paren-
1. Parmi ceux qui ont pris part à la
rencontre il y avait des étudiants étrangers
venus … Portugal. 2. Un certain nombre
de mots français … au vocabulaire des arts
114
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thèses :
ont été empruntés à l’italien. 3. Bien qu’il
ne pas (déjeuner) ..., il se commanda une
limonade. 4. Il était étonné que je (se
lever) … si tôt. 5. Pourvu qu’il n’arrive pas
avant que vous ne (arranger) … cette
affaire. 6. Tout doit être prêt afin que nous
(pouvoir) … partir immédiatement. 7.
Nous parlons des peintres les tableaux …
vous intéressent. 8. Je n’oublierai jamais
… tu as fait pour moi. 9. … sort de la main
n’y revient pas. 10. As-tu vu le passant …
il s’est adressé? 11. Ma chambre est
(grand) … que la tienne. 12. Il me donna
des (détail curieux) … sur cette affaire. 13.
J’ai entendu sa voix (moqueur) … 14. Elle
est … plus âgée que sa sœur. 15. C’est une
lutte (libérateur) … 16. C’est une femme à
une nature (franc) … 17. Est-ce (ton) …
occupation (favori) … ? 18. La plupart de
… temps il reste chez lui le soir. 19. Il
ferme les yeux, la tête pleine encore …
bruit de son moteur.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez de la photographie française.
Créativité
Activité
Décrivez le profile extérieur d’une adolescente que vous connaissez.
T E S T №5
Activités textuelles
Lisez le texte La déclaration
d’amour pour savoir ré-
La déclaration d’amour
La vieille dame resta longtemps plongée
dans sa rêverie. Puis il lui sembla que
115
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pondre aux questions et quelqu’un marchait du côté du vestibule.
C’était un pas lourd et traînant. Elle ne
composer son résumé.
comprenait pas pourquoi Carmen n’était
Questions :
pas venue lui annoncer la visite. Le per1. Qui sont les personnages sonnage entra après avoir frappé. Son dos
principaux du texte ?
était un peu courbé et il avançait avec pei2. Qui marchait du côté du ne.
vestibule ?
- Je sais, dit-il à voix basse, presque
3. L’homme, pourquoi avait- chuchotée, combien ma démarche doit
il un pas lourd et traî- vous sembler singulière à cette heure tardive.
nant?
- Malheureusement, le destin ne vous
4. Gilbert Messonier, pourquoi est-il venu chez la laisse pas choisir votre moment.
- Je vois que vous ne me reconnaissez
vieille dame ?
5. A votre avis, après tant pas.
Elle examina son visage en s’efforçant
d’années, l’amour est-il
de ranimer ses souvenirs. Les années aencore vivant ?
6. La femme, quel sentiment vaient changé les traits. Pourtant les yeux
a-t-elle éprouvé en ap- sombres ne lui étaient pas inconnus. Le
nom lui venait brusquement aux lèvres :
prenant que G. Messonier
Gilbert Messonier… Elle s’efforça poliétait mort le surlende- ment de ne pas trop laisser paraître sa
main?
surprise.
Il s’assit lentement, avec une grande
lassitude. Elle eut l’impression qu’il n’avait plus assez de force pour parler. Mme
Lugnan ne savait pas très bien quoi dire. Il
y avait une telle différence entre le jeune
homme qu’elle avait connu et ce vieillard.
Elle continuait à se demander pourquoi il
était là.
- Je suis venu pour parler de l’essentiel,
c’est-à-dire de vous, dit-il faiblement. Armande, vous souvenez-vous de notre dernière rencontre ?
- Oui, nous étions jeunes, mais je ne l’ai
pas oubliée. Vous étiez un peu fou. Vous
disiez des choses extravagantes.
- J’étais parfaitement raisonnable. Je répétais que je vous aimais, que nous devions passer la vie ensemble. Vous étiez
116
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incrédule et me considériez avec étonnement. Je crois que je vous faisais peur.
Maintenant que nous avons mené notre vie
l’un loin de l'autre, j’ai voulu vous revoir
et vous dire que je n’ai pas cessé de vous
aimer, que je vous aime encore et que ma
dernière pensée sera pour vous.
Comme il se levait avec peine, elle
s’empressa d’ajouter :
- Pardonnez-moi, je ne vous chassais
pas. Dites-moi seulement pourquoi vous
avez voulu, après tant d’années, répéter ces
choses à une vieille femme et troubler sa
paix ?
- Il le fallait. Vous saurez bientôt la
raison de ma visite.
Stupéfaite et tremblante au milieu du salon, elle le regarda s’éloigner sans même
songer à le reconduire.
Le surlendemain, elle apprit par le journal que M. Gilbert Messonier était mort à
son domicile parisien.
D’après J. Fougère,
La déclaration d’amour
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent ou
les formes convenables des
mots d’entre parenthèses:
1. Connaissez-vous madame Vanthier ?
Oui, je … connais. 2. J’ai acheté un magnétoscope et plusieurs cassettes; je … ai
payé avec ma carte bleue. 3. A Paris on
rencontre beaucoup … étudiants étrangers.
4. J’ai une (ami américain) … . 5. Si vous
aviez l’occasion d’aller en France je vous
(proposer) … de visiter la Normandie;
vous (voir) … de jolies vallées calmes et
paisibles. 6. Ce fut alors qu’une troupe de
comédiens français passa par la petite ville
(allemand) … . 7. Il a donné ….. garçons
des livres (intéressant) … . 8. Il ne mange
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pas … viande, … poisson. 9. Balzac a écrit
… excellents romans. 10. Sa (frère) … est
une (homme) … (doux) … , (intelligent)
… et (gentil) … 11. … fleur aime le soleil.
12. Goûte … pêches ! Elles sont
(délicieux) ….
Civilisation française et civilisation universelle
Dites
Quel est votre attitude envers la protection
de la nature ?
Créativité
Activité
Décrivez un moment intéressant de la vie
de votre ami(e).
T E S T №6
Activités textuelles
Lisez le texte On joue à la
On joue à la guerre
Après avoir terminé l’École normale,
guerre pour pouvoir répondre aux questions qui sui- Simon Sermet devient maître d’une école
de village. Sa classe n’était pas nombreuse
vent et faire son résumé.
et aucun de ses élèves n’était très méchant.
Il n’y avait eu qu’un seul incident, peu
1. Qui est l’auteur de ce réde temps après la rentrée.
cit ?
Les enfants jouaient dans la cour. Le
2. Ses œuvres, quels thèmes
maître
allait et venait, regardant les enabordent-elles ?
fants.
Soudain,
des cris s’élevèrent du côté
3. Simon Sermet, pourquoi
du jardin. Alphonse Fougarol avait donné
haïssait-il la guerre ?
un coup de poing à Jean-Marie Bernat. Ce
4. La grande fille, pourquoi dernier saignait du nez.
s’est-elle mise à pleurer?
Alphonse était un grand garçon solide,
5. De quoi s’agit-il dans le
connu pour sa vivacité. Le maître s’aprécit ?
procha. Alphonse s’expliqua :
6. Quelle est votre attitude
- On jouait à la guerre, monsieur. Je ne
envers la guerre ?
l’ai pas fait exprès. Je ne voulais pas lui
faire du mal…
118
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Simon devint pâle. Il se pencha vers
Jean-Marie. Puis il se tourna vers la classe.
- Mettez-vous en rang ! Nous allons rentrer.
Il parlait d’une voix grave et sèche qui
étonna les enfants. Ils s’installèrent sans un
mot. Le maître s’avança lentement jusqu’au premier rang.
- Écoutez-moi, dit-il, écoutez-moi bien.
Alphonse a frappé Jean-Marie. Je veux
bien croire qu’il ne l’a pas fait exprès. Pour
cette fois, je ne le punirai pas. Je veux vous
parler d’autre chose. Alphonse m’a dit :
« on jouait à la guerre… ». C’est de cela
que je veux vous parler. Il ne faut pas jouer
à la guerre. La guerre est une chose
horrible, mes enfants, écoutez-moi bien.
Des millions d’hommes viennent de mourir, des millions, vous m’entendez ?
Il comprit tout à coup que des millions,
pour ces petits, cela ne voulait rien dire.
Alors il se mit à raconter.
Il parla des tranchées, des barbelés, des
longues marches et de la vie dans la boue,
d’Évignac, un de ses meilleurs camarades,
un jeune maître d’école. Il l’avait vu mourir à côté de lui, il l’avait pris dans ses
bras, il l’avait porté sous le bombardement…
La voix du maître était maintenant basse, sourde. Les enfants étaient assis en silence. Quand il murmura : « Des villages
entiers viennent de mourir », une grande
fille au premier rang se mit à pleurer. Un
petit garçon pleura aussi. Simon fit un pas
vers la fille, posa sa main sur ses cheveux.
Puis il continua :
- Il ne faut pas jouer à la guerre, ni aux
soldats, ni jouer avec des armes. C’est
horrible. Les hommes ne doivent pas se
battre. Ce sont les bêtes sauvages, les loups
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qui se battent. Les hommes qui se battent
ressemblent à des bêtes…
Il s’avança vers le garçon qui pleurait et
caressa sa tête.
- Vous ne pouvez pas savoir tout ce que
cette guerre a coûté. Tant d’hommes
morts! Tant de ruines ! Des fermes, des
hôpitaux, des écoles, des églises, des monuments… Et les blessés, et les mutilés…
Il répéta : « Non, non, il ne faut pas
jouer à la guerre, ce n’est pas un jeu ».
D’après P. Gamarra, Le maître d’école
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les mots qui manquent ou
les formes convenables des
unités d’entre parenthèses:
1. Ta sœur aime les fleurs, achète- … des
roses. 2. Le soir la terre était couverte de
neige, car il (neiger) … toute la journée. 3.
Je sais que vous (être) … habiles, mais je
veux que vous (être) … plus prudents. 4.
Si vous (avoir) … de la patience, vous
(éviter) … cette dispute. 5. Je ne te (punir)
… pas, si tu me (dire) … la vérité. 6. J’ai
envoyé … lettres à mes deux frères, mais
ni … ni … ne m’a pas répondu. 7. Elle
travaille … Paris. Elle voyage … Asie.
L’année dernière elle est allée … Espagne
et … États–Unis. 8. La vie des adolescents
est plus difficile que … des enfants. 9. Je
… cherche depuis beaucoup de temps,
mais … ne sait me dire où il se trouve. 10.
Nous feront en sorte qu’il (venir) … ici et
qu’il (accepter) … notre invitation.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez de l’économie de la France.
Créativité
Dites
Comment comprenez-vous la notion de
120
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charité ?
T E S T №7
Activités textuelles
Lisez le texte Les mains
Les mains pleines
Il y avait deux heures qu’il s’était coupleines pour savoir répodre
aux questions sur son con- ché, sans dormir, regardant la lune. Son
tenu et composer son ré- père dormait dans la chambre voisine.
Le jeune garçon se leva, s’habilla, sans
sumé.
bruit, sortit par la cour, traversa le jardin et
Questions :
se dirigea vers la rivière. Il était très calme.
1. Quelles oeuvres de G. Une grosse lune nageait dans le ciel.
Simenon avez-vous lues
Il s’approcha de la rivière, trouva le
en roumain ou en fran- fusil de chasse, le fusil de son père qu’il
çais ?
avait déterré depuis quinze jours et se ca2. Quelle est l’idée maîtres- cha à l’endroit qu’il avait préparé d’avanse de la nouvelle?
ce.
3. Le garçon, pourquoi
Il voyait bien la route et le pont.
s’est-il dirigé vers la ri- Maintenant il était seul dans la nuit, un
garçon de 20 ans. Il attendait et se rapvière ?
4. Pourquoi n’a-t-on pas pelait. Il y avait neuf jours qu’il était allé
trouver les partisans, là-bas, dans la forêt, à
pu l’accepter ?
une
dizaine de kilomètres, où ils se ca5. L’action de la nouvelle,
chaient.
Il allait les mains dans les poches.
quand se passe-t-elle ?
Près
de
la
ferme on l’arrêta :
6. Le garçon, qu’est-ce
Qu’est-ce
que tu veux ?
qu’il a fait pour venir
Voir
le
chef,
répondit-il.
chez les partisans les
- D’où es-tu ?
mains pleines ?
Il avait cité son village, dit qu’il était
ouvrier.
On appela le chef. C’était un garçon tout
jeune aussi avec des yeux bleus. Un Parisien. Un ouvrier.
- Nous ne pouvons pas t’accepter, dit-il.
On a un fusil pour quatre et une paire de
croquenots pour deux…
Cette phrase il se la répétait toujours :
- Un fusil pour quatre… Une paire de
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croquenots pour deux…
Et lui, il était venu les mains vides. Il
avait honte maintenant.
Puis, soudain, un bruit de motocyclette.
La machine s’approchait vite. Quand elle
était tout près du garçon, il tira. La motocyclette roula un peu, puis s’arrêta. Il tira
encore une fois. Le soldat de la moto tomba dans l’herbe.
Le garçon s’approcha du soldat. Le soldat avait une carabine sur le dos et un revolver dans la poche. Le garçon alla porter la carabine sous l’arbre. Il fallait encore
prendre les pneus de la moto.
Le garçon connaissait un cordonnier qui
lui avait dit il y a quelques jours :
- Trouvez-moi deux pneus de moto! Alors je te donnerai des croquenots…
Le garçon mit les pneus sur les épaules
et alla chez le cordonnier. Le cordonnier
habitait loin de la rivière. Le garçon avait
des kilomètres à parcourir avec les pneus
sur les épaules.
Il arriva le matin et frappa à la porte du
cordonnier :
- C’est-toi ? A cette heure-ci ?
- J’apporte ce que j’ai promis… Donne-moi des croquenots… quatre paires et
le sac pour les emporter.
Il était un peu plus de six heures quand
il atteignit la ferme dans le bois. On l’arrêta :
- Qu’est-ce que tu portes ?
- Des croquenots… Quatre paires… Il
était très fatigué. La sueur couvrait son visage.
Il se dépêchait. Il avait un seul désir :
d’entrer dans cette maison, de se trouver
près des autres, de lutter contre l’ennemi.
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Cette fois-ci, il était venu les mains
pleines.
D’après G. Simenon, Les mains pleines
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les unités qui manquent ou
les formes convenables des
mots d’entre parenthèses:
1. Nous nous sommes approchés … musée, … église, … monument, … usine, … ,
bâtiment … institut, … gare pour les voir
de tout près. 2. Si tu (se coucher) … plus
tôt, tu (avoir) … meilleure mine et tu (se
sentir) … mieux. 3. Le professeur dit qu’il
(rendre) … les copies dans huit jours. 4.
C’est une personne … on peut tout dire. 5.
Nathalie a pris les (journal) … français,
elle … (mettre) … sur la table et elle (sortir) … de la chambre. 6. Hier, nous (travailler) … longtemps, c’est pourquoi nous
(rester) … dans le bureau jusqu’à neuf
heures du soir. 7. Je veux qu’il (travailler)
… et qu’il (réussir) … .
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez des richesses de notre pays.
Créativité
Qu’en pensez-vous ?
L’argent, est-il la seule puissance que l’on
ne discute pas ?
T E S T №8
Activités textuelles
Lisez le texte La couverture
La couverture partagée
partagée
pour
savoir
Le mari et la femme vécurent tranrépon-dre aux questions quilles pendant plusieurs années. Ils eurent
qui suivent, décrire cer- un fils. Le prud’homme habita plus de
tains aspects du texte, douze ans dans leur hôtel. L’enfant qui
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composer son résumé et lui grandissait, entendit, un jour, raconter
comme son père s’était marié ; il n’oublia
donner une autre fin.
jamais cette histoire.
Questions :
Le mari devenu très vieux, ne mar1. Quel est le sujet du conchait plus qu’à l’aide d’un bâton. Son fils
te?
souhaitait sa mort, sa femme fort or2. Le fils, pourquoi voulaitgueilleuse détestait le vieillard et répétait
il chasser son père de la
sans cesse à son mari de donner congé à
maison ?
son père.
3. Le fils, pourquoi avait-il
Il vint donc trouver son père et lui
une telle attitude envers
dit : « Allez-vous-en, mon père! On ne sait
son père ?
que faire de vous ici! Trouvez un autre
4. Êtes-vous d’accord avec
gîte: il y a plus de douze ans que vous
le fils ?
manger dans cet hôtel ».
Le père, à ces mots, se prend à pleuDécrivez :
rer en maudissant le ciel qui prolongea sa
- le portrait moral du petit
vie.
fils.
Le vieillard, tout en larmes, se pré- la leçon donnée par le fils à
pare à quitter l’hôtel.
son père.
- « Mon fils, reprend-il encore, donne-moi au moins, un morceau de couverture ».
Mais le fils, par avarice : « Je n’en ai
pas, mon père ».
- Regarde, fils, comme je tremble, et
je redoute tant le froid. Donne-moi une des
housses de ton cheval.
A bout d’arguments, le fils appelle
son fils qui accourt. Celui-ci le demande :
- Que voulez-vous, mon père ?
- Prends dans l’étable, que tu trouveras ouverte, la meilleure des couvertures de
mon cheval noir pour la donner à mon
père.
- Suivez-moi, grand-père », dit l’enfant.
Le vieillard le suit tristement. Ils entrent dans l’étable; l’enfant choisit la couverture, la meilleure, la plus grande; mais,
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chose étrange, il la plie en deux, la partage
avec son couteau et en donne une moitié à
son grand-père.
« Regarde, lui dit-il, comment je respecte les ordres de mon père! Ton fils ne te
craint pas. Pourquoi le craindre à notre
tour ? »
Le petit garçon garde la moitié de la
couverture.
- Tu as tort, dit le père du garçon,
donne-la donc entière!
- Non, dit l’enfant, je veux en garder
la moitié pour vous, quand vous m’aurez
remis tout votre bien, je vous traiterai plus
tard comme vous traitez votre père aujourd’hui. Vous l’avez chassé, je vous
chasserai aussi; vous le laissez mourir dans
la misère, je vous laisserai mourir pauvre
aussi ».
D’après A. Bernier, La housse partie
Activités lexico-grammaticales
Complétez les points par
les mots qui manquent ou
les formes convenables des
unités d’entre parenthèses:
1. Elle nous lit le journal qu’elle (recevoir)
… de Lille. 2. Si vous (vouloir) … venir
chez nous, nous (passer) … des vacances
formidables. 3. C’est … chambre à moi et
ce sont … affaires. 4. Au marché on peut
acheter … pommes, … poires, … abricots,
… raisin, … oignon, … salade et … petits
pois. 5. Mes mains sont chaudes, … sont
glacées. 6. Il s’intéresse … fonctionnement
… machine. 7. Si Paul (être) … riche il
(aider) … les pauvres. 8. L’ami, à … il
téléphone est absente. 9. Tous les jours de
la semaine sont (bon) …, mais le dimanche
est … que les autres.
Civilisation française et civilisation universelle
Activité
Parlez du climat de la France.
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Créativité
Dites
Si vous pouviez changer quelque chose
dans le monde, que changeriez-vous?
Pourquoi ?
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BIBLIOGRAPHIE
1. Limba franceză. Programa pentru bacalaureat. Chişinău : Lyceum,
2003. 80 p.
2. Limba franceză. Programa pentru examenele de absolvire a şcolii medii
de cultură generală. Chişinău : Lyceum, 2003. 59 p.
3. Limba franceză. Programa pentru examenele de absolvire a şcolii medii
de cultură generală. Chişinău : Lyceum, 2004. 50 p.
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Angela COŞCIUG
Lidia CIOLACU
40 tests d’entraînement pour améliorer
votre français
Bun de tipar 14.11.2008. Garnitura Times New Roman. Comanda nr. 88.
Tiraj 100. Tipografia Universităţii de Stat „Alecu Russo” din Bălţi.
Mun. Bălţi, str. Puşkin, 38
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