40 tests pour ameliorer votre francais Windows XP
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ANGELA COŞCIUG Docteur ès lettres, Maître de conférences LIDIA CIOLACU Maître-asistant, Doctorande 40 TESTS ENTRAÎNEMENT D’ P OUR AMÉLIORER V OTRE FRANÇAIS à l’usage des lycéens et des étudiants débutants BĂLŢI Presa universitară bălţeană 2007 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com CZU: 811.133.1(079) C 73 Culegerea a fost discutată şi recomandată pentru publicare de Senatul Universităţii de Stat “Alecu Russo” din Bălţi. Descrierea CIP a Camerei Naţionale a Cărţii Coşciug, Angela 40 tests d’entraînement pour améliorer votre français / Angela Coşciug, Lidia Ciolacu. – Bălţi : USB, 2008 (Presa univ. bălţeană). – 128 p. 50 ex. ISBN 978-9975-931-23-6 811.133.1(079) C 73 Culegere computerizată: Angela COŞCIUG Natalia BADURA Tehnoredactare: Angela COŞCIUG Coperta: Angela COŞCIUG Machetare: Angela COŞCIUG Recenzenţi: Viorica MOLOŞNIUC, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat din Moldova; Mihai RUMLEANSCHI, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat „Alecu Russo” din Bălţi; Elena DRAGAN, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat „Alecu Russo” din Bălţi; Lidia IAVORSKI, lector superior, Universitatea de Stat „A. Russo” din Bălţi; Viorica CORNEA, lector universitar, Universitatea de Stat „A. Russo” din Bălţi Tiparul: Tipografia Universităţii de Stat „Alecu Russo” din Bălţi © Angela Coşciug, Lidia Ciolacu, 40 tests d’entraînement pour améliorer votre français, Bălţi : Presa universitară bălţeană, 2008 ISBN 978-9975-931-23-6 2 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Prezenta lucrare constituie o culegere de texte urmate de activităţi de post-lectură, exerciţii şi sarcini de civilizaţie şi creativitate, destinată liceenilor din clasa terminală şi studenţilor care se pregătesc de examenele de Bacalaureat. Culegerea prezintă interes prin selectarea reuşită a textelor care sunt extrase din operele autorilor francezi contemporani (J.-P. Sartre, M. Pagnol, M. Villard ş.a.). şi care aparţin diferitelor genuri – proză, poezie, interviu. În plus, activităţile de post-lectură contribuie la formarea competenţelor de comprehensiune a mesajului scris, competenţă recomandată de Cadrul European Comun de Referinţă, prin sarcinile propuse, care sunt axate pe înţelegerea globală şi specifică a textului, identificarea parametrilor lui lingvistici (localizarea temporal-spaţială, structura actanţială), analiza realizată la diferite niveluri (semantic şi stilistic), sarcini de restructurare a informaţiei din text - comprimare, reformulare, comentare. Exerciţiile prevăd dezvoltarea competenţei lexicale şi a celei gramaticale, ambele făcînd parte din competenţa lingvistică, în conformitate cu curriculum-ul naţional la limba franceză pentru clasele de liceu. Toate sarcinile sunt formulate pe baza enunţului, unitate minimală de comunicare. Sarcinile de creativitate contribuie la formarea competenţelor de exprimare orală şi scrisă prin abordarea unor probleme care preocupă tinerii în prezent – mijloacele de comunicare, relaţiile interpersonale, cariera etc., fapt care motivează exprimarea lor într-o limbă străină. Sarcinile de civilizaţie dezvoltă competenţele interculturale prin teme care vizează patrimoniul cultural european (de exemplu, domeniul artelor: pictura, fotografia). Viorica MOLOŞNIUC, doctor în filologie, conferenţiar universitar, Universitatea de Stat din Moldova 3 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS Avant-propos Ce recueil de tests est un ouvrage à l’usage des lycéens qui préparent l’examen de BAC en français langue étrangère et des étudiants débutants des facultés des lettres et des lettres modernes. Les tests d’entraînement sont composés sur cinq niveaux de complexité. Pour chaque niveau, nous vous proposons huit tests dont les premiers quatre sont plus simples et les derniers quatre – plus compliqués. Chaque test renferme quatre parties : 1. Activités textuelles (lecture, réponses aux questions, composition du plan du texte et de son résumé, commentaire de certaines phrases et proverbes etc. ) ; 2. Activités lexico-grammaticales ; 3. Civilisation française et civilisation universelle ; 4. Créativité. Les tests ont cette structure pour réaliser pleinement les objectifs suivants : 1. enseigner aux lycéens et aux étudiants débutants à comprendre un texte inconnu, écrit en français ; 2. enseigner la délimitation du contour temporel, spatial et actantiel d’un texte ; 3. faire comprendre les axes thématiques et les zones d’intérêt privilégié d’un texte ; 4. apprendre à analyser et à interpréter le texte du point de vue expressif et sémantique ; 5. enseigner à formuler correctement un avis sur le texte en un français soigné ; 6. faire comprendre la structure du texte et les possibilités de sa clôture totale et partielle ; 7. enseigner à comprimer le contenu du texte jusqu’à 10 phrases ; 8. apprendre aux lycéens et aux étudiants débutants la culture française et universelle. Remerciements Qu'il nous soit permis de remercier ici l’Université d’État « Alecu Russo » pour la possibilité offerte de publier ce recueil. Nous tenons également à remercier les personnes suivantes pour leurs remarques, suggestions et encouragements : Viorica MOLOŞNIUC, docteur ès lettres, maître de conférences, Université d’État de Moldova ; 4 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Mihai RUMLEANSCHI, docteur ès lettres, maître de conférences, Université d’État „Alecu Russo” de Bălţi; Elena DRAGAN, docteur ès lettres, maître de conférences, Université d’État „Alecu Russo” de Bălţi; Lidia IAVORSKI, chargée de cours, Université d’État « Alecu Russo » de Bălţi; Viorica CORNEA, chargée de cours, Université d’État « Alecu Russo » de Bălţi. Les auteurs 5 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com N I V E A U 1 T E S T № 1 Activités textuelles Lisez le texte Paul au lycée Paul au lycée Paul faisait ses études au lycée. Il n’éet tâchez de comprendre son contenu pour savoir ré- tait plus à l’école primaire! Il ne jouait plus pondre aux questions sur le jeudi ou le dimanche dans la cour de l’école. Dans le lycée il n’avait plus « sa classon contenu : se » et « son pupitre ». Au lieu d’un seul Questions sur son contenu : maître, il avait maintenant cinq ou six pro1) Les collègues de Paul, fesseurs. comment étaient-ils ? Le lycée c’était une grille d’abord. 2) Les demi-pensionnaires, Derrière la grille des arbres et derrière les où rentraient-ils le soir ? arbres un mur avec des fenêtres. Derrière 3) Paul, en quelles relations le mur des classes, des préaux. était-il avec ses collèParmi les élèves du lycée il y avait des gues? pensionnaires, qui couchaient dans des 4) Paul, quel métier a-t-il dortoirs. Il y avait des demi-pensionnaires embrassé selon vous? qui rentraient le soir chez eux, mais ils 5) Est-ce bien ou mal si un mangeaient à midi au réfectoire. Il y avait garçon ne sait pas se batdes externes surveillés qui faisaient leurs tre ? devoirs au lycée. Il y avait enfin des externes qui suivaient les cours de huit Faites le résumé du texte. heures à dix heures et demie et de deux Commentez la phrase : Ce heures à quatre heures et demie. Quand ses sont des élèves qui mettent amis lui demandaient : « Comment sont tous les jours un costume de ces externes ? », Paul répondait : « Ce sont dimanche. des élèves qui mettent tous les jours un costume de dimanche ». Paul avait un cartable et un plumier noir laqué. Il savait déjà lire, écrire et compter. Il était un enfant timide et il ne savait pas encore se battre. Un garçon au front bas et aux yeux de grenouille terrorisait 6 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Paul à cause de ses cheveux longs. Il le jetait par terre pour lui prendre ses billets ou une plume. Paul avait une bonne mémoire et sur son carnet on trouvait des notes entre sept et neuf sur dix. Mais il y avait aussi des observations « bavard », « inattentif ». En classe on récitait. On faisait des dictées, des lectures, des calculs. À la maison après les classes, Paul faisait ses devoirs sous la surveillance de son père. Paul n’aimait pas le calcul. Pendant que son père cherchait la solution du problème, il regardait par la fenêtre. Il aimait surtout l’histoire, la géographie, le français. Il lisait beaucoup. D’après P. Vaillant-Couturier, Enfance Activités lexico-grammaticales Complétez les points par l’unité qui manque ou la forme convenable (ou demandée) du mot d’entre parenthèses : 1. Il (venir) … chaque jour le voir. 2. Quand sa mère l’appelait de son vrai nom, il (sentir) … qu’il l’aimait de plus. 3. Marie n’avait pas beaucoup … amies. 4. (Sincère) …, je ne le connais pas. 5. Je suis resté (profond) … surpris. 6. Chose (dit) … , chose faite. 7. (Mon) … cousins manquent. 8. Moi et toi, … le jugeons correct! 9. – (Manger) … -vous souvent dans ce restaurant ? 10. – Comment te (appeler) … –tu ? 11. Les livres et les revues (lu) … lui ont cultivé le goût pour la lecture. 12. … plume se trouve sur la table. 13. – Si tu (jeter) … ton ami par terre, tu risques de le perdre pour toujours. 14. Il travaille … surveillance de son grand-père. 15. Réussissent-ils … tout faire ? 16. La porte (secret) … se trouve ici. 17. - (Commencer) … la leçon, dit le maître au garçons. 18. Le 7 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com peintre (créer – présent de l’indicatif) … de beaux paysages. 19. Est-ce ton (nouveau) … ami? 20. (Le secrétaire) … de mon chef s’appelle Mme Leblanc. Civilisation française et civilisation universelle L’enseignement en France. Abordez le sujet : Créativité Vos études à l’école, au gymnase ou au lycée. Sujet de réflexion : T E S T № 2 Activités sur le texte Lisez attentivement le texte Une maison sous le ciel et tâchez de le comprendre pour savoir répondre aux questions sur son contenu, commentez certaines phrases et faire son résumé. Questions sur le contenu du texte : 1. Les époux, comment ontils construit les maisons ? 2. Quelle a été la réaction de la mère quand elle avait vu tout le quartier en ruines ? 3. Qu’est-ce la maison pour l’homme? 4. Qu’est-ce qu’il faut avoir pour pouvoir construire une maison ? 5. Pourquoi les personnages Une maison sous le ciel Je ne sais pas toujours ce que raconte le vent, mais l’autre soir quand je passais dans cette rue, il m’a raconté une histoire. C’était une rue de petite ville, bordée de maisons calmes. Sur le trottoir une vieille femme à cheveux blancs était assise. Elle pensait à sa maison. Son mari avait été maçon. Dans leur jeunesse ils avaient habité un autre village. Ils n’étaient riches que de leurs mains et de leur amour. Ils n’avaient pas de maison, mais le jeune homme disait : - Patience, j’aurai bien ma maison à moi, puisque c’est mon métier de les bâtir. Il acheta un bout de terrain et commença à bâtir sa maison. Elle s’élevait peu à peu. La voilà enfin finie. Le maçon et sa femme étaient heureux, il leur semblait que leur vie recommençait. Les années passèrent. Une fille était née. C’est alors que vint l’orage, celui qui ne connaît pas de saisons, l’orage de feu et de fer. Le maçon 8 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com du texte ne perdaient-ils pas ne faisait plus de maisons, il creusait des l’espoir et continuaient de tranchées. Une fois son régiment s’arrêta dans construire les maisons ? son village. Tout était mort et désert. Le Commentez la phrase : …je maçon passa ses mains sur ses yeux. Il t’ai raconté l’histoire d’une venait de reconnaître l’endroit où s’était trouvée sa maison. Le même jour une balle maison morte deux fois. frappa son cœur. La femme ne voulut jamais revenir là où elle avait perdu son compagnon et son bonheur. Elle travailla ferme et éleva sa fille. Et voilà la fille mariée à son tour. Peut-être en souvenir de son père elle avait épousé un maçon. Ils habitaient au troisième étage d’une très vieille maison. Le mari partait à l’aube, revenait la nuit. La femme se penchait sur sa machine à coudre, la mère s’occupait du ménage en cherchant tous les moyens pour faire une économie. Elle avait une idée : avoir une maison à eux, pareille à celle qu’elle avait perdue. Un jour ce rêve se réalisa. Un enfant allait naître. Mais la guerre avait recommencé à courir le monde. Le maçon partit à la guerre et les femmes restèrent seules avec l’enfant. Une nuit des grondements se firent entendre. Les femmes coururent vers un abri. Quand elles revinrent, m’a dit le vent, il n’y avait plus de maison … Tout le quartier était en ruines, les gens criaient, s’appelaient. La vieille ne dit rien. Ses lèvres étaient serrées et blanches. - Écoute-moi, m’a dit le vent, je t’ai raconté l’histoire d’une maison morte deux fois. Mais cette fois le père est revenu. Il a reconstruit la maison. C’est lui que la vieille regarde ce soir d’automne. Elle regarde par-delà les guerres. Elle voit tous les maçons du monde qui montent la garde 9 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com devant leurs maisons. D’après Marguerite Audoux, Histoires pour les enfants Activités lexico-grammaticales Complétez les points par l’(les) unité(s) qui manque(nt) ou la forme convenable (ou demandée) du mot souligné ou d’entre parenthèses : 1. Le maçon partit (employez le verbe souligné à l’imparfait de l’indicatif) … à la guerre et les femmes restèrent (employez le verbe souligné à l’imparfait de l’indicatif) … seules avec l’enfant. 2. Elle regarde (employez le verbe souligné au passé composé de l’indicatif) … par-delà les guerres. 3. Le mari partait (employez le verbe souligné au présent de l’indicatif) … à l’aube, revenait (employez le verbe souligné au présent de l’indicatif) … la nuit. 4. C’est la mère que tu as (vu) … 5. (Son époux) … est mon amie. 6. Pierre est (un enfant) … doux. 7. … femme du maçon était (malheureux) … 8. Peu (de) … temps après, il l’observa dans le parc. 9. Nous, les (copain) … de Jean, avons tout fait pour le sauver. 10. … est mort ? 11. … est cette guerre ? 12. (Ce) … aviateur a aussi participé à la guerre. 13. Il ne sait … son nom. 14. Ils s’approchèrent … maison. 15. … nuit vient et … désespoir … gens augmente. Civilisation française et civilisation universelle Abordez le sujet : Les deux guerres mondiales du XXe siècle. Créativité Répondez par un texte co- Comment faut-il construire une maison ? hérent et argumentatif à la question : 10 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com T E S T № 3 Activités textuelles Lisez attentivement le poème Le facteur et tâchez de le comprendre pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu et sa structure, faire son résumé et certaines activités sur sa thématique: Questions sur le contenu et la structure du poème : 1. Le facteur, comment estil? 2. Le facteur, que fait-il chaque jour ? 3. Le facteur, pourquoi se lève-t-il de bonne heure ? 4. Quelle est l’idée-force du poème ? 5. Quel type de rime y a-t-il dans le poème ? Activités sur la thématique du poème : 1. Citez des proverbes qui s’accordent avec le contenu du poème. 2. Dites si vous aimez ou non le métier du facteur. Le facteur Le facteur est courageux; Il se lève de bonne heure, Se rase, boit son café Aussitôt part en tournée. À la poste il va chercher Lettres, journaux et paquets De tous pays arrivés. Est-il facteur en montagnes - Alpes, Jura, Pyrénées En hiver pour circuler, Des skis il lui faut chausser. Est-il facteur en campagne -Touraine, Anjou, Picardie – En hiver comme en été Son vélo doit enfourcher. S’il distribue à Paris, À Lille, à Nantes, à Bordeaux, Le facteur s’en va-t-à pied Et quelquefois en auto Voilà sa tournée finie, Il peut aller déjeuner Mais voici l’après-midi Commence une autre tournée. C’est le facteur, voilà l’facteur … En hiver comme en été, Sous le soleil, sous la pluie, À pied, en skis, en vélo. À Lille, à Nantes, à Bordeaux, Aux quatre points cardinaux Sans broncher, sans hésiter, Le facteur fait sa tournée. D’après Claude Roy Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Je n’ai pas … frères. 2. Ni … larmes de l’unité qui manque ou la ma mère, ni … cris de mon père n’ont pas 11 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com forme convenable du mot pu m’arrêter. 3. Cette (Roumain) … est bien (connu) … dans (tout) … le monde. 4. d’entre parenthèses : Cette chanson (grec) … me plaît. 5. Il y a des (clou) … par terre. 6. Je ne connais pas ces (maréchal) … 7. Elle est (Malte) … 8. Si tu as du succès, je te (féliciter) … 9. Si j’ai pu t’aider, je le (faire) … toujours. 10. Qui boit (boire) … 11. Ils nous disent que leur ami (être) … ici dans deux heures. 12. Marie l’annonça que son mari (s’enfuir) … de la bagne l’année passée et qu’il lui (être) … interdit de s’approcher de sa maison. 13. Quand sa sœur (apprendre) … la vérité, elle s’est suicidée. 14. Je vous dirai quand vous (devoir) … vous présenter chez le Ministre. 15. La femme vous verra quand vous le (vouloir) … 16. (Aller) … le prévenir! Civilisation française et civilisation universelle Abordez le sujet Les moyens de correspondance qu’on peut employer au XXIe siècle pour être en contact avec des amis, des connaissances, des collègues etc. Créativité Sujet de réflexion Le métier que vous pensez embrasser. T E S T № 4 Activités textuelles Souvenirs d’enfance A) Lisez le texte Souvenirs C’était une rue étroite entre des maid’enfance et tâchez de le comprendre pour pouvoir sons grises. En bas, le ruisseau d’eau sale répondre aux questions sur où je jouais avec les enfants de mon âge. son contenu, composer son En haut, le ruisseau bleu du ciel. Dans la pièce où nous habitions, nous résumé et faire certaines étions sept. 12 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com activités sur sa thématique: Questions sur le contenu du texte : 1. Le personnage central du texte, où jouait-il ? 2. Qui étaient ses parents ? 3. Pourquoi les enfants de cette famille ne pouvaient-ils pas aller toujours à l’école ? 4. Pourquoi le personnage central du texte a-t-il été congédié par le cordonnier de campagne ? 5. Le personnage central du texte, pourquoi aimait-il lire? Activités sur la thématique du texte : 1. Dites en quelle mesure le proverbe « Pauvreté n’est pas vice » s’accorde avec le texte lu. 2. Faites un parallèle entre la vie du protagoniste du texte et la vie des enfants dans notre pays. Mon père travaillait dans les fermes. Je le voyais seulement un jour par semaine. Maman passait ses nuits à coudre et ses jours à vendre le lait de nos chèvres. La vie n’était pas facile pour nous. D’autres petites filles de mon âge jouaient à la poupée. Mais nous étions pauvres et nous ne pouvions pas acheter des jouets. L’école était pour nous un luxe aussi. Ma première école, c’était la rue. Ma sœur aînée à sept ans et demi travaillait déjà chez une marchande. Moi, après une année et demie d’école, à l’âge de onze ans, je faisais le ménage et la lessive chez un cordonnier de campagne. Après cinq mois on m’a congédié. La ville m’attirait, car je voulais gagner ma vie. Un beau jour, j’ai commencé à travailler dans un bar de la ville. À l’âge où les enfants des autres allaient à l’école et jouaient ensemble, je travaillais toute la journée. Oh, que je voulais lire! Mais je pouvais lire seulement la nuit. Mon travail ne m’instruisait pas, mais il m’apprenait à observer. J’écoutais les ouvriers, les clients du bar qui parlaient de leur travail et de leurs difficultés, et je commençais à comprendre la vie. D’après M. Villard, Des yeux qui voient Activités lexico-grammaticales Complétez les points par l’unité qui manque ou la forme convenable (ou demandée) du mot d’entre parenthèses : 1. … forêt protège la terre. 2. Es-tu … médecin que j’attends ? 3. Prends … argent et achète-toi ce que tu veux. 4. – (Aller – présent de l’impératif) … à ta place, mon ami! 5. Les (préparer – passé composé de l’indicatif, forme interrogative) … - tu d’avance, tes articles ? 6. Si nous n’avons plus besoin d’un objet, nous le (jeter) … 7. Les 13 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com femmes que vous (voir – plus-que-parfait de l’indicatif) …, étaient sur le point de gâter notre projet. 8. J’ai deux frères : Paul et Nicolas. … a 16 ans et … seulement 12. 9. C’est … mien ami. 10. Je les vois (beau) … et (intéressant) … tes cousines. 11. Il part … les États-Unis. 12. Je l’ai rencontré … Canada. 13. Ce livre-ci est meilleur que … 14. Une foule … curieux l’entourait. 15. La plupart (venir – passé composé de l’indicatif) … 16. (Notre grand-mère) … se connaissent. 17. Il est (bon) … que son frère. 18. Elles sont (mauvais) … que mes sœurs. Civilisation française et civilisation universelle Abordez le sujet La vie des enfants pauvres en France. Créativité Sujet de réflexion Vos souvenirs d’enfance. T E S T № 5 Activités textuelles Lisez attentivement le texte L’oiseau rare pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu, faire certaines activités thématiques sur lui et composer son résumé. Questions sur le texte : 1. Quel était le grand chagrin du père Sylvain? 2. Quelle est l’idée principale du texte ? 3. Pourquoi le père Sylvain apportait-il à sa L’oiseau rare On l’appelait le père Sylvain. C’était un homme simple et un peu bavard. Il n’avait pas d’enfants. C’était son grand chagrin. Et, comme pour les remplacer, il apportait à sa femme tous les petits oiseaux tombés des nids qu’il trouvait dans la forêt. La mère Sylvain les nourrissait et les oiseaux commençaient à voler, la mère ouvrait la fenêtre et les laisser libres. En ces cas, le père avait toujours du chagrin. - Mais tu sais bien que les oiseaux s’envolent toujours ! Si un jour, tu m’apportes un 14 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com femme les oiseaux tombés des nids ? 4. Pourquoi la mère Sylvain désirait-elle un oiseau rare ? 5. La dame, quel sentiment éprouvait-elle pour l’enfant ? Activités thématiques sur le texte : 1. Donnez une autre fin au texte lu. 2. Citez d’autres œuvres littéraires qui portent sur la même thématique que ce texte. oiseau rare, je le mettrai en cage, et ainsi tu le retrouveras chaque soir, disait sa femme. Un soir à la nuit tombante le père Sylvain revient de son travail avec une petite fille de deux ou trois ans dans ses bras. Il entra dans la maison et mit l’enfant à table où la soupe fumait déjà. La mère Sylvain très intéressée, demanda : - Qu’est-ce que c’est que ça ? - Ça, dit joyeux le père Sylvain, c’est encore un petit oiseau rare, mais tu n’auras pas besoin de le mettre en cage. La mère Sylvain ne pouvait détourner ses yeux de la jolie bouche de l’enfant, de ses yeux bleus, de ses cheveux jaunes et de sa petite robe rouge. - Quel bel oiseau ! dit-elle en riant. A la table, la petite fille prit son assiette, puis elle allongea sa langue rose pour laper comme un jeune chien. La mère Sylvain lui donna une cuillère, mais au lieu de s’en servir pour manger, l’enfant s’en servit pour taper à grands coups la soupe, faisant rejaillir le bouillon sur les autres et sur lui-même, éclaboussant le pain, le fromage et même les confitures. Et le père Sylvain, au lieu de la gronder, riait, riait, riait… D’après Marguerite Audoux, Histoires pour les enfants Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Voici sa carte d’étudiant et voilà (ta carl’unité qui manque ou la te) … . forme convenable du mot 2. Il me répétait ... les jours la même chod’entre parenthèses: se. 3. (Ce) … (petit) … (acteur) … sont très sérieuses. 4. Si tu (vouloir) ... tu pourrais le faire. 15 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com 5. A 14 ans, vous n’êtes plus une (petit) ... fille, vous êtes déjà une (beau) ... et (joli) … fille. 6. Cette voiture est-elle à tes parents ou c’est ... ? 7. Choisissez les skis qui vous conviendront le mieux : ... sont en plastique, … sont métalliques. 8. Les yeux de Colette sont moins beaux que … de sa soeur. 9. Une fumée (épais) … enveloppait toute la ville. 10. Tu as laissé … livres et … dictionnaire chez moi. 11. Ma mère va chercher … légumes chez … maraîcher. 12. Le jardin de … oncle est grand. 13. La robe … fillette est rose. Civilisation française et civilisation universelle Activité Décrivez la situation géographique et la beauté de notre pays. Créativité Activité Faites le portrait physique et moral d’un père idéal. T E S T № 6 Activités textuelles Lisez attentivement le tex« Fleuris où tu es semé » te Fleuris où tu es semé Interview recueillie par l’équipe de Pierre pour savoir répondre aux Bonté pour l’émission Vive la vie. Europe 1. questions sur son contenu, Saugues, aux confins de la Haute-Loire et commenter certaines phrade la Lozère, est un pays aride et dur, dont les ses, faire des activités sur habitants vivent sous la neige une bonne partie lui et composer son 16 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com résumé. Questions sur le contenu du texte : 1. Les gens, comment sontils? 2. De quelles couleurs a–ton besoin pour faire briller les gens? 3. Pourquoi Saugues est–il nommé « pays aride et dur »? 4. Les gens, pourquoi ne comptent–ils pas les points? Activités sur le texte : Motivez le titre du texte. Commentez la phrase : Fleuris où tu es semé. de l’hiver. Mais ils constituent une véritable communauté, solidement amarrée et soudée pour résister aux rigueurs de la nature. Lucien Gire — « Lulu » pour tout le monde — quarante-cinq ans, peintre et sculpteur à ses heures, est le philosophe de la bande. Les gens ont des caractères différents. C’est comme en peinture les couleurs. Toutes les couleurs sont différentes; chacune a son intensité. Et il faut des couleurs neutres pour faire briller les autres, pour te faire ressortir. Je crois que pour les gens, c’est pareil. Il ne faut jamais les laisser seuls, avec leur seule teinte. Il faut les mettre dans le coup et lorsqu’ils font partie d’un tout, comme dans une fresque, chaque couleur a son intérêt et apporte sa contribution à la composition générale, à la beauté de l’affaire. Et tout le monde est utile. Il faut faire cas de toutes les teintes et de tous les caractères, et les prendre comme ils sont. Ce qui est bien, à Saugues, c’est qu’on a le sens d’un tout. Par exemple, j’ai arrangé une petite maison pour me mettre chez moi. C’est tout petit, restreint. J’ai fait une cheminée à feu de bois. Il y a des bois autour de Saugues. J’ai eu une corvée de copains qui ont pris le camion, qui ont sacrifié leur après-midi, qui m’ont rentré mon bois. Ça me fait mon chauffage. Et cela nous a permis aussi de passer une journée ensemble. C’est réciproque, chacun se rend la pareille. On ne compte pas les points ; c’est évident. C’est comme une forme de l’affection, comme une famille. On ne va pas dire à son frère : Je t’ai fait ceci, tu me rends ça. On ne tient pas un carnet de notes. C’est l’amitié, chacun 17 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com frappe à la porte du voisin. J’ai besoin de toi, je suis là, on y va, et c’est tout. Et ça se répète. Mais cela vous oblige, parce qu’il ne faut pas que ce soit à sens unique. Il faut le rendre. On m’avait conseillé à cause de mon travail de la peinture de partir en ville, de monter à Paris, par exemple. Mais après tout, j’imagine que les Parisiens ne sont pas naïfs non plus. Et je préfère être le premier chez moi que le dernier chez les autres. Saint François d’Assise avait dit un jour : «Fleuris où tu es semé». Je crois que c’est la bonne formule. D’après P. Bonté, Le Bonheur est dans le pré Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Nous avons fait de notre mieux pour que nos invités français (être) … conl’unité qui manque ou la tents et qu’il (avoir) … un bon souvenir forme convenable du mot de notre pays. d’entre parenthèses : 2. Il est bon que vous (savoir) … les conditions du concours. 3. Les rivières sont des routes (naturel)… 4. Si tu (venir) … plus tôt, tu aurais connu mon ami. 5. Dans l’Antiquité et aujourd’hui encore dans … régions, l’eau possède un caractère sacré. 6. … thé est une plante. Veux-tu … thé ? 7. C’est une femme (blond) … aux yeux (bleu) … . 8. Ils ont deux enfants : … garçon et … fille. 9. Hier il a plu … la journée. 10. L’artiste a eu plusieurs (oeuvre) … et il a connu le vrai succès. 18 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com 11. Si nous avions visité la ville, nous (pouvoir) … ce célèbre musée. 12. Regardez les photos sur … on voit ma famille en vacances. 13. Je souhaite que tu (réussir) … ta carrière d’artiste. 14. C’est une célèbre (chanteur) … et une très bonne (acteur) … . Civilisation française et civilisation universelle Développez le sujet La République de Moldova et la Francophonie. Créativité Sujet de réflexion Votre vie d’adolescent(e). T E S T № 7 Activités textuelles Lisez attentivement le texte Le petit prodige pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu, composer son résumé et faire certaines activités liées à la thématique du texte. Questions sur le texte : 1. Le personnage principal du texte, qui était-il ? 2. La mère, où laissait-elle son fils en allant au marché? 3. Les instituteurs, pourquoi ont–ils renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation? 4. La concierge, pourquoi Le petit prodige Lorsque ma mère allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six à sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang, et j'admirais la toutepuissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou: elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu'il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d'un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu'il écrivait magnifiquement sur le tableau : « La maman a puni son petit garçon qui n'était pas sage». Tandis qu'il arrondissait un admirable 19 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com faisait–elle des signes de croix? 5. Le père, a-t-il réussi à convaincre la mère que rien de grave n’était arrivé à leur fils? Activités liées à la thématique du texte : 1. Dites par d’autres mots, comment vous comprenez l’expression « se faire éclater le « cerveau »? 2. Dites ce que c’est qu’un « enfant-prodige ». point final, je criai : « Non ! Ce n'est pas vrai ! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s'écria : « Qu'est-ce que tu dis ? — Maman ne m'a pas puni ! Tu n'as pas bien écrit ! » Il s'avança vers moi : « Qui t'a dit qu'on t'avait puni ? — C'est écrit ». La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons, dit-il enfin, est-ce que tu sais lire ? Voyons, voyons... », répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien ! lis ». Je lus la phrase à haute voix. Alors il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages. Je crois qu'il eut, ce jour-là, la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu de quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m'entendaient déchiffrer lentement l'histoire du Petit Poucet... Mais au lieu d'admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m'emporta dans ses bras en disant : « Mon Dieu ! mon Dieu ! » À la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J'ai su plus tard que c'était elle qui était allée chercher ma mère, en l'assurant que «ces messieurs» allaient me faire «éclater le cerveau ». A table, mon père affirma qu'il s'agissait de superstitions ridicules, que je n'avais 20 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com fourni aucun effort, que j'avais appris à lire comme un perroquet apprend à parler, et qu'il ne s'en était même pas aperçu. Ma mère ne fut pas convaincue et, de temps en temps, elle posait sa main fraîche sur mon front et me demandait : « Tu n'as pas mal à la tête ? » Non, je n'avais pas mal à la tête, mais, jusqu'à l'âge de six ans, il ne me fut plus permis d'entrer dans une classe, ni d'ouvrir un livre, par crainte d'explosion cérébrale. D’après Marcel Pagnol, Le petit prodige Activités lexico –grammaticales Complétez les points par 1. Je ne crois pas que tu (pouvoir) … y l’unité qui manque ou la aller. forme convenable du mot 2. Nos progrès (être) … plus modestes à présent, si nous ne pas (apprendre) … d’entre parenthèses : le français à l’école. 3. … Soleil éclaire … Terre. 4. Ses parents sont désolés qu’elle (échouer) … à l’examen. 5. Son écriture est plus (beau) … que … de son frère. 6. … Malet habitait rue Etienne le Grand. 7. L’égoïste ne pense qu’à … . 8. Cette (jeune homme) … est une (musicien) … de talent. 9. C’est la (premier) … exposition (français) … que nous avons (voir)… 10. De ces deux tableaux, … préférezvous ? 11. A présent, … peut aller en GrandeBretagne par le tunnel sous la Manche. 12. Ces (beau) … ouvrières sont de (bon) … (sportif) … . 21 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Civilisation française et civilisation universelle Activité Écrivez une lettre à un ami (une amie) à l’étranger. Décrivez-lui quelques traditions moldaves. Créativité Activité Racontez une histoire vraie de votre vie. T E S T № 8 Activités textuelles Lisez attentivement le texte Le retour du père pour savoir répondre aux questions sur son contenu et faire le portrait moral du père. Questions sur le contenu du texte : 1. Qui est le narrateur de l’histoire ? 2. Le père, quel métier avait-il ? 3. Les enfants, pourquoi l’attendaient-ils au port d’armes ? 4. Le retour du père, pourquoi était-il très attendu par toute la famille ? 5. L’auteur, quels sentiments a-t-il voulu faire naître chez le lecteur ? Justifiez votre réponse à l’aide des détails empruntés au texte. Le retour du père Ce jour-là, il enjamba le marchepied avec un grand rire qui fit sursauter tous les passagers. Sa vieille valise cabossée lui étirait l’épaule gauche. Un mystérieux colis ficelé dans un papier rouge à la main droite, son foulard de soie jaune bouchonné autour du cou, son pantalon de velours froissé et terni aux genoux, ses souliers mal cirés, férocement, magistralement beau, il leva le bras droit à l’extrémité duquel le paquet suspendu se balançait comme un lampion ventru de fête foraine, et prononça solennellement : « Je vous salue, Amigos… » Nous l’attendions au port d’armes. C’était notre père. Les voyageurs ébahis tendaient dans notre direction un cou démesuré, des yeux globuleux. Nous les regardâmes avec une sorte de hauteur, car nul ne savait, comme Papa, éclabousser le silence d’une voix forte, ni s’adresser aux siens avec un tel panache. Il posa à terre ses deux fardeaux, nous empoigna les uns après les autres, pour 22 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com nous embrasser. Un instant, soulevés, hapFaites le portrait moral du pés par cette force, nous eûmes notre visage contre le sien; je faillis crier de joie à père. retrouver le parfum de laine et de vieille pipe de ses habits. Sa moustache à l’arôme musqué me chatouilla les narines. Maman, au milieu de nous, un peu raide, un peu pâle, attendait sans rien dire. D’habitude, c’est toujours vers elle qu’il allait d’abord. L’ayant enfin regardée en face avec une expression de taquinerie terrible, il nous demanda : « Amigos, qui est donc cette belle dame qui est là, avec vous ? Ne serait-ce pas votre maman, muchachos ? Amigos, permettez-moi de vous faire de très grands compliments. Je n’ai jamais vu une si splendide personne… » Esquissant devant elle un plongeon savant, d’un ton d’afféterie galante, il la supplia : « Consentirez-vous, señora, pour ce soir, et pour les autres soirs (et son bras lui montrait les étoiles) [ … ] à devenir ma Carissima ? Avec un rire étouffé, elle tomba dans ses bras. Il l’encerclait tout entière. Nous le vîmes lui mordre l’oreille; tous deux fermèrent les yeux et nous oublièrent une seconde. Nous défilâmes en triomphe dans les ruelles du bourg. Nos parents marchaient devant nous, bras dessus, bras dessous. Nous suivions, l’oeil fleuri, en cortège, comme pour des épousailles. Une lune de miel perpétuelle, semblait-il, enrubannait la place, le toit de l’église et de la mairie; un de ses rayons obliques barrait la devanture du boucher, comme le grand cordon de soie blanche sur une poitrine 23 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com royale; nous étions sans âge et sans souffrance. Le dîner eut lieu dans une atmosphère d’incroyable réjouissance. Père avait ouvert le paquet pourpre. Maman reçut une nappe de toile écrue, brodée de jolis motifs bruns d’inspiration étrusque, et un gros collier à boules d’ivoire. Maria-Louisa eut une poupée mexicaine et un jupon; Roberto et moi un arc et des flèches; et chacun de nous une douzaine de mouchoirs. Pépito, avec son désintéressement habituel, n’avait rien acheté pour lui. D’après Catherine Paysan, Nous autres les Sanchez Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Je veux qu’il (travailler) … et qu’il (venir) … ensuite. l’unité qui manque ou la forme convenable du mot 2. Dans la pénible situation dans … vous … trouvez, ne refusez aucun concours. d’entre parenthèses : 3. Je sais qu’il (préparer) … son examen. 4. A l’occasion de … mariage … amis … ont envoyé des fleurs. 5. Si vous pouviez le faire, j‘en (être) … heureux. 6. Sur cette colline il y a … arbres, … fleurs et … herbe verte. 7. L’hôtesse de l’air a offert … passagers … thé, … gâteaux, … bonbons, … fruits, … café. 8. Je n’ai raconté cette histoire à … . 9. Ce complet est plus beau que … . Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez des jeunes Moldaves et de leurs préoccupations à l’heure actuelle. 24 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Créativité Répondez par un texte Qu’est-ce que vous jugez important d’apcohérent et argumentatif prendre au lycée ? Qu’est-ce qui vous praît inutile et sans intérêt dans ce que vous apaux questions prenez ? 25 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com N I V E A U 2 T E S T № 1 Activités textuelles Lisez attentivement le texte La dernière classe pour savoir répondre aux questions sur son contenu, faire des activités sur lui, commenter certaines phrases et composer son résumé. Questions sur texte : 1. Le professeur de Frantz, comment s’appelait-il ? 2. L’action du texte, où se passait-elle ? 3. Pourquoi n’y avait-il pas de bruit avant la classe ? Commentez la phrase du maître : Je ne te gronderai pas, mon petit Frantz, tu es déjà puni … Activités : 1. Dites en quelle mesure le proverbe « À chaque hirondelle son nid est beau » s’accorde avec le contenu de ce texte ? 2. Dites comment doit être un vrai professeur. La dernière classe Ce matin-là j’étais très en retard pour aller à l’école et j’avais peur d’être grondé, car Monsieur Hamel nous avait dit d’apprendre les participes, et je n’en savais rien. Un moment l’idée me vint de manquer la classe et d’aller me promener dans les champs. Le temps était si chaud, si clair! On entendait les oiseaux qui sifflaient près du bois, et dans la plaine, derrière la fabrique, les Prussiens qui faisaient l’exercice. Pour finir, je courus bien vite vers l’école. D’habitude, au commencement de la classe, il y avait un grand bruit qu’on entendait jusque dans la rue … Mais ce jourlà tout était tranquille, comme un matin de dimanche. Mes camarades étaient déjà assis à leurs places, et M. Hamel était au milieu de la salle de classe. M. Hamel me regarda et me dit tout doucement : - Va vite à ta place, mon petit Frantz; nous ne voulions pas commencer sans toi. Je m’assis tout de suite à mon pupitre. Alors seulement, je remarquai que notre maître avait mis son complet de dimanche. Mais ce qui me surprit le plus, ce fut de voir au fond de la salle, des gens du village : l’ancien maire, l’ancien facteur, et puis de nombreuses autres personnes 26 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com encore. Tout ce monde-là paraissait triste. Pendant que je m’étonnais de tout cela, M. Hamel nous dit, de la même voix douce et grave : - Mes enfants, c’est la dernière fois que je vous fais la classe. L’ordre est venu d’enseigner l’allemand dans les écoles de l’Alsace et de la Lorraine … Le nouveau maître arrivera demain. Aujourd’hui c’est votre dernière leçon de français. Ma dernière leçon de français!.. Et moi qui avais perdu tant de temps, qui avais manqué tant de classes!.. Je compris pourquoi M. Hamel était en complet de dimanche, pourquoi des gens étaient là. Ils vinrent dire merci à notre maître qui avait travaillé quarante ans dans notre école. Tout à coup M. Hamel dit : - Viens réciter la leçon, Frantz. Je voulais répondre bien, sans faute, mais je ne savais rien. J’étais tout rouge devant la classe, devant M. Hamel. Je voulais pleurer. - Je ne te gronderai pas, mon petit Frantz, tu es déjà puni … Tous les jours on se dit : « Bah! j’ai le temps. J’apprendrai demain. Et puis c’est trop tard! » Maintenant les Allemands vont nous dire : « Comment, vous dites que vous êtes Français et vous ne savez pas parler et écrire votre langue française … » Alors, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, nous priant de ne jamais l’oublier. Puis il prit une grammaire et nous lut notre leçon. J’étais étonné de voir comme je comprenais. Tout ce qu’il disait me semblait facile. Tout à coup l’horloge de l’Église 27 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com sonna midi. Au même moment on entendit sous nos fenêtres les pas des Prussiens qui revenaient de l’exercice … M. Hamel se leva, tout pâle. - Mes amis, dit-il, mes amis, je … je… Mais quelque chose l’étouffait. Il ne pouvait pas finir sa phrase. Alors il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie et écrivit aussi gros qu’il put : « VIVE LA FRANCE ! » D’après A. Daudet, La dernière classe Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les mots de la liste suivante: les, ci, où, échouer, du, commencer, division, romaniser (voix passive), autorité, deux, qui, économie, aujourd’hui, région, définitif, à lequel, théâtre, rentrer, en, traité. La Gaule, la France, l’Alsace et la Lorraine Au temps … César entreprend la conquête de la Gaule, celle- … était divisée en trois grands peuples : … Celtes, … Aquitains et … Belges. Cette … favorise la réalisation des projets de César. La révolte nationale contre les Romains conduite par Vercingétorix … Les peuples …, mais très longtemps encore ils s’appellent Gallo-Romains. Au milieu … Ve siècle, le peuple germanique des Francs … les grandes invasions et s’installe sur le sol de la France de … Et, en 843, à Verdun, s’institue, sous … de Charles le Chauve, un royaume de France, qui donne au pays son nom … et sa première unité nationale. Mais les … régions, la Lorraine et l’Alsace, ont été longtemps encore … des luttes acharnées. La domination allemande … elles ont été soumises entre 1871 et 1918 n’avait pas affaibli les liens … les unissaient à la France. 28 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Par … de Versailles de 1919, ces régions … dans l’unité française. Occupées … 1940 par les hitlériens et détachées de la France, elles ont été libérées en 194445. Aujourd’hui ces deux … se sont intégrées dans la culture et … de la France. D’après “Histoire de la France » Civilisation française et civilisation universelle Répondez par un texte co- Que savez-vous encore sur les départements français l’Alsace et la Lorraine ? hérent à la question Créativité Répondez par un texte co- Qu’est-ce que c’est que le patriotisme ? hérent à la question T E S T № 2 Activités textuelles Lisez attentivement le texte L’arbre qui chante pour savoir répondre aux questions, commenter certaines phrases, mettre en rapport le texte avec des proverbes et faire son résumé. Questions : 1. De quel arbre s’agit-il dans le texte ? 2. Qui a confectionné le violon ? 3. Le menuisier, pourquoi dit-il que les arbres savent chanter ? 4. Pourquoi dit-on que le L’arbre qui chante C’était un matin de janvier. Il avait neigé toute la nuit à gros flocons. Puis, le jour venu, un grand souffle de vent du nord avait balayé le ciel. Derrière la maison, la forêt s’était endormie dans un grand silence. Isabelle et Gérard habitaient tout près du bois, dans la maison de leurs grandsparents. C’était une toute petite maison aux murs gris qui se trouvait à l’écart du village. Ce matin-là, on ne voyait même plus le chemin qui passait entre les champs. De la fenêtre, les deux enfants essayaient de le suivre du regard. Ils le trouvèrent très 29 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com bois est un matériel noble ? Commentez la phrase « Elle semblait raconter une histoire pareille à ces vieilles légendes venues du fond des siècles, comme le vent et les oiseaux qui arrivent en même temps de l’horizon ». Rappelez-vous un proverbe français qui s’accorde avec le contenu du texte. facilement jusqu’au premier tournant, près du gros érable mort depuis deux ans et que le grand-père ne s’était pas encore décidé de couper. Tout à coup on frappa à la porte. Les grands-parents se regardèrent, puis regardèrent la porte. Enfin, comme on frappait plus fort, le grand-père cria : - Entrez! La porte s’ouvrit lentement. - Mais c’est Vincendon, s’exclama le grand-père. Et c’était vrai! C’était bien Vincendon, un vieil ami du grand-père. Bientôt, assis au coin du feu à côté du grand-père, Vincendon se mit à raconter des histoires de sa jeunesse. Le grand-père en racontait aussi. Ils parlaient en même temps, personne ne les écoutait, mais ils semblaient heureux tous les deux. Soudain Gérard se retourna et s’écria : - Grand-père, il y a un aigle sur l’arbre mort! Viens vite voir, grand-père! Le grand-père ne bougea pas, mais Vincendon se leva et rejoint les enfants. Il dit : - Ce n’est pas un aigle, c’est un corbeau. Et l’arbre, c’est un érable, mais il n’est pas mort. Les arbres ne meurent jamais. Je vous le prouverai… Je vous le prouverai en faisant chanter votre vieil érable. Le grand-père ne croyait pas, mais il se taisait. Les enfants se regardaient. Ontils bien entendu ? Vincendon voulut s’en aller. Le grandpère l’accompagna jusqu’à l’érable. Ils tournèrent tous deux autour du gros arbre. Quand le grand-père fut rentré, les enfants 30 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com se précipitèrent pour demander : - Alors, qu’est-ce qu’il a dit? - Vincendon affirme que l’érable n’est pas mort. En tout cas, il m’a promis de le faire chanter. Mais c’est son secret. Vous verrez plus tard. Je ne peux rien vous dire puisqu’il ne m’a rien expliqué. Il faut attendre. Le temps passa. La neige se mit à fondre. Les enfants avaient oublié le père Vincendon, lorsqu’un soir, en rentrant de l’école, ils s’aperçurent qu’il manquait quelque chose au paysage. C’était le gros érable. À sa place, il y avait seulement une large souche. Ils se mirent à courir vers la maison. La porte était grande ouverte et une charrette arrêtée devant l’entrée. Le grand-père et Vincendon sortaient de la maison. L’érable était encore sur la charrette. - Je t’assure, disait Vincendon, qu’il chantera mieux que les jours où il était tout chargé d’oiseaux. Le lendemain tout avait disparu. Après de longues recherches les enfants finirent par retrouver l’érable qui était méconnaissable. Tout en grosses planches, il avait vraiment l’air d’être mort. Le printemps s’écoula. Un jour de juillet, le grand-père sortit la charrette et descendit du grenier les plus grosses planches de l’érable. Tous ensemble, on partit pour l’atelier de Vincendon. Vincendon habitait tout au bout du village. Il sortit sur le seuil de la maison, leva les bras dans un geste comique et dit : - Voilà des clients que j’attends depuis longtemps! Il aida le grand-père à transporter les 31 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com planches jusqu’au fond d’une longue pièce un peu sombre où les enfants n’osèrent pas les suivre. Une odeur étrange venait jusqu’à eux, et ils restaient sur place, se tenant par la main. - Le bois, disait Vincendon, c’est un matériel noble. Vivant, toujours vivant. Le métal est bon à fabriquer les outils qui nous permettrons de travailler le bois. Mais le bois … le bois … Quand il prononçait ce mot, ses yeux n’étaient plus les mêmes. Vincendon n’était pas un homme comme les autres, il était amoureux du bois. Il en parlait comme d’un être vivant, comme d’une personne de sa famille, avec qui il vivait depuis des années et des années. L’été passa trop vite, avec les vacances et les courses merveilleuses dans la campagne et la forêt. En automne, à cause des devoirs toujours difficiles, les deux enfants avaient oublié le gros érable et la promesse du père Vincendon. Un jeudi matin, quelques jours avant le Noêl, les enfants admiraient la neige toute blanche revenue enfin. Au bout du sentier quelqu’un venait lentement. - C’est monsieur Vincendon, cria Isabelle. C’était bien lui. Il portait sous son bras un long paquet enveloppé de papier brun. Les enfants ne savaient pas ce qu’apportait Vincendon, mais leur cœur s’était mis à battre très fort. Gérard courut ouvrir la porte. Vincendon entra et posa son paquet sur la table. Ensuite il s’approcha du feu en frottant l’une contre l’autre ses grosses mains. Il ne disait rien. Les enfants s’impatientaient. Chacun d’un côté de la 32 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com table, ils regardaient le paquet et n’osaient pas le toucher. Enfin le vieux Vincendon dit : - Alors qu’est-ce que vous attendez pour l’ouvrir ? Avec beaucoup d’attention les enfants enlevèrent le papier brun. Une longue boîte de bois rouge et luisant apparut. Vincendon s’approcha lentement et l’ouvrit. À l’intérieur, dans un lit de velours vert, un violon dormait. - Voilà, dit simplement le vieil homme. Ce n’était pas compliqué. À part les cordes, le velours, tout se trouvait au cœur de votre arbre. - Que c’est beau! Je te savais très adroit, mais tout de même, dit le grandpère. Vincendon souriait. Sa grosse main s’avança lentement, caressa l’instrument, puis le prit et le plaça sous le menton. Une musique très douce emplit la maison. Elle semblait raconter une histoire pareille à ces vieilles légendes venues du fond des siècles, comme le vent et les oiseaux qui arrivent en même temps de l’horizon. Vincendon jouait et c’était vraiment l’âme du vieil arbre qui chantait dans ce violon. D’après « Textes pour les jeunes » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par l’unité qui manque, la forme convenable du mot d’entre parenthèses ou supprimez-les : 1. Avez-vous lu « … rois maudits » ? 2. Le roman découvre … Hugo au talent mûri. 3. … Rochelle est une ville française. 4. Il habite … Madagascar . 5. Je l’ai trouvé … Cuba. 6. Avez-vous préparé ce projet vous- … ? 7. Notre ami sera ici … trois 33 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com jours. 8. Ce (être) des couvertures super. 9. Ce sont … très belles images. 10. Dis- … , si tu oses! 11. Suzanne parle à … 12. Le chien obéit à … 13. Le film commence à … 14. … les premières fusées s’épanouirent dans le ciel, des applaudissements montèrent de la foule. 15. Quand le goûter (être servi) … , vous appellerez vos camarades. 16. Nous irons jusqu’à la ferme, quand le bébé (dormir) ... 17. Au moment où le brouillard se déchira, le soleil (éclairer) … les navires ancrés dans la baie. 18. L’inconnu … de froid. 19. Si tu le (aimer) …, je ne dis plus rien. 20. … leur fatigue, ils se sont mis immédiatement à l’ouvrage. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez des violonistes célèbres de la France. Créativité Activité Parlez des instruments de musique que vous connaissez. T E S T № 3 Activités textuelles Lisez le texte Le sifflet Le sifflet Cela s’est passé il y a très longtemps en pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu, Grèce. Lykas, un jeune berger beau comme le composer son résumé et faire certaines activités jour, gardait les chèvres de son maître en liées thématiquement au jouant merveilleusement du pipeau. Il aimait beaucoup ses chèvres et s’octexte lu. cupait d’elles avec douceur. Les chèvres 34 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com étaient ses amies, et elles le suivaient Questions : partout. 1. Où se passe l’action du Son maître avait un autre berger qui texte ? gardait ses moutons – Tim, un garçon bru2. Qui sait jouer du pipeau ? tal. Ce berger battait souvent avec son bâton les pauvres bêtes, qui le suivaient Activités : sans joie. 1. Citez les mots de la même Dans le village, les deux bergers renfamille que l’adverbe « mercontraient souvent Mitta, une belle jeune veilleusement ». fille, à la voix très douce. 2. Caractérisez Tim à l’aide Parfois elle demandait à Lykas de lui de 8-9 adjectifs. jouer du pipeau, ce qu’il faisait avec plai3. Citez les phrases qui sir. transposent les relations Tim était jaloux, car Mitta lui reprochait entre les personnages du texd’être méchant avec ses moutons et son te. bon chien Tix. Un jour, ses moutons et son 4. Quel proverbe s’accorde chien se sont enfuis sur la colline parce mieux au contenu du texte ? qu’ils avaient peur de Tim. Pourquoi ? Le maître a puni Tim sévèrement quand il a appris le soir, qu’il n’avait pas retrouvé ses moutons et son chien. « Tout cela est la faute de Lykas », pensait Tim, « il préfère jouer au pipeau à Mitta plutôt que d’aider un ami ». Un jour Lykas s’était endormi à l’ombre d’un gros arbre, un chêne. Ses chèvres broutaient l’herbe verte. Tim a pris le pipeau de Lykas. Il a ramassé un gland tombé du chêne, l’a mis dans le pipeau et il est parti. « Maintenant il ne pourra plus jouer de son pipeau et Mitta ne l’admirera plus », pensait Tim. Lykas s’est réveillé, il a rassemblé ses chèvres et a pris le chemin de la maison de son maître. En route il a rencontré Mitta et il a voulu lui jouer de son pipeau. Mais le pipeau n’a laissé sortir qu’un long son pointu : 35 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com « Trruitt!... » Lykas, étonné, a soufflé encore. Il n’a obtenu que le même son : « Trruitt!... » - Qu’est-ce que cela signifie ? se demandait-il. Tout à coup Lykas et Mitta ont vu venir vers eux le chien et tous les moutons de Tim. - Regarde, dit Mitta. C’est le son de ton pipeau qui a fait revenir les moutons. - Allons dire à Tim que son troupeau est retrouvé, a dit Lykas. Il sera bien content. Tim, tout heureux, ne savait comment remercier Lykas et a reconnu qu’il avait mis un gland dans son pipeau. Lykas lui dit : - Je t’en fais cadeau. Tu pourras appeler tes moutons avec lui. Mais ne leur donne plus jamais des coups de bâton! Moi, je vais me tailler un autre pipeau. Et Tim est allé soufflant dans le sifflet qu’il venait d’inventer, sans le vouloir. C’est depuis ce jour que les petits garçons s’amusent avec des sifflets … et sifflent, sifflent tant que, parfois, leurs parents fatigués sont obligés de les faire taire. D’après « Malaïa Mozaïka » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent, les formes convenables des mots d’entre parenthèses ou supprimez-les : 1. Il a deux (neveu) … Michel et Pierre. 2. Il nous a présenté (son compagnon) …, une jolie femme de 30 ans. 3. Marie est (un célèbre chanteur) … et (un très bon acteur) … 4. Elle dit qu’elle a été (témoin) … de cette scène. 5. Ils accrochent (leur chapeau) … à (un clou) … 6. Elle essuya … poussière qui couvrait la table. 7. Dehors, 36 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com il faisait … vent. 8. … roses aiment le soleil. 9. Mon père qui ne croyait pas … médecins, croyait … charlatans. 10. Le soir tombait. … vaches rentraient à la ferme. 11. Ce (beau) … arbre est très (vieux) … 12. C’est une femme au caractère (mou) … 13. Le temps est (bon) … des conseillers. 14. Cette chemise n’est pas très (cher) … 15. Il a une écriture très (net) … 16. Elle parle toujours très (bas)… Civilisation française et civilisation universelle Répondez par un texte co- Quels mythes grecs sur l’amitié connaissez-vous ? hérent : Créativité Activité Racontez une histoire sur l’amitié. T E S T № 4 Activités textuelles Lisez le texte Les premiers Les premiers patins Il y avait autrefois, dans un village de patins pour savoir répondre aux questions sur son Hollande, un petit garçon qui s’appelait contenu, commentez des Christian. Il avait de beaux yeux bleus, des phrases, brosser son plan cheveux blonds et des joues rouges. Pendant les vacances de Noël le maître et composer son résumé. d’école a organisé un concours. L’élève Questions : qui ferait le plus beau bonhomme de neige 1. Les patins, où ont-ils été recevrait un magnifique gâteau. inventés ? Eric et Frédéric, deux garçons, les der2. Le maître, quel concours niers de la classe, ont décidé : si Christian a-t-il organisé pendant participe au concours, il fera certainement les vacances de Noël? le plus grand et le plus beau bonhomme. 3. Qu’est-ce que c’est que Mais comment l’empêcher de venir ? l’égoïsme et la jalousie ? « J’ai une idée », dit Eric. « Il faut lui 4. Dites dans quel autre 37 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com cacher les sabots et il ne pourra pas venir au concours. Christian laisse toujours ses sabots devant la porte pour ne pas salir la maison. Il sera facile de les prendre … ». La veille du concours, les deux garçons sont venus et, sans bruit, ils ont pris les Commentez la phrase « … sabots de Christian et sont partis. j’ai découvert un nouveau Ils passaient devant un moulin à vent jeu ». comme il y en a beaucoup en Hollande. Brossez le plan du texte. Les garçons ont eu l’idée d’accrocher les sabots aux ailes du moulin. Frédéric, qui avait toujours des clous dans sa poche, a pris une grosse pierre et a cloué chaque sabot sur une aile du moulin. Le matin Christian a voulu partir pour l’école faire son bonhomme de neige, mais il n’a pas trouvé ses sabots. Il a mis les sabots de son frère et alla à l’école, accompagné de son chien. Un vent léger faisait tourner les ailes du moulin. Christian s’est arrêté pour les regarder. Tout à coup il a remarqué ses deux sabots. Il a arrêté l’aile. Prenant ses sabots dans ses mains, il a tiré, a tiré. Les sabots étaient si solidement cloués, qu’il a arraché un morceau d’aile avec eux. Il a regardé ces deux morceaux de bois qui restaient fixés sous les sabots et qu’il ne pouvait enlever avec ses doigts rougis par le froid. Il a mis ses sabots et a repris le chemin de la maison en serrant la corde de son chien. Il y avait un lac gelé près du moulin. Le chien a aperçu des canards sauvages de l’autre côté du lac. Il s’est élancé en aboyant. La corde s’est tendue, s’est tendue, s’est tendue … et s’est cassée. Christian, emporté par la vitesse, glissait très vite sur les petits bois sous ses sabots. Il se penchait en avant pour garder son équilibre et pays encore a-t-on l’habitude de laisser les chaussures devant la porte pour ne pas salir la maison ? 38 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com filait comme le vent. En quelques minutes, il a traversé le lac. Il est venu à la maison et a dit : « Tu sais, maman, j’ai retrouvé mes sabots et j’ai découvert un nouveau jeu ». C’est comme ça que les premiers patins ont été inventés. D’après « Histoires pour les enfants » Activités lexico-grammaticales Complétez les points l’unité qui manque, la me convenable du d’entre parenthèses supprimez-les : par formot ou 1. Maintenant elle travaille (ferme) … 2. Il m’a regardé … dans les yeux. 3. Je … ai donné ton adresse. 4. Je … reconnais. 5. Téléphonez- … 6. Il faut … parler de cela. 7. Qui … a inspiré cette idée ? 8. Sais-tu qu’il est malade ? Oui, je … sais. 9. Quel (beau) … avenir les attend! 10. Aujourd’hui le temps est meilleur qu’il ne … était hier. 11. Elle parle français mieux que je … imaginais. 12. « Il veut que tu lui expliques la situation ». « Oui, je … expliquerai ». 13. Ne … corrigez pas. 14. Ne nous … lisez pas. 15. Si vous avez une gomme, passez- … 16. Il ne voit pas son ami, montrez- … 17. Mon ami et … nous aimons la tragédie. 18. Ils le savent …mêmes. 19. Il écrit plus vite que … 20. On vous invite … et … Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez d’un patineur célèbre de la France. Créativité Activité Dites ce qu’il faut faire pour apprendre à patiner. 39 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com T E S T № 5 Activités textuelles Lisez le texte Ma mère et tâchez de comprendre son contenu pour pouvoir répondre aux questions, composer son résumé et faire certaines activités de postlecture. Questions : 1. La mère, comment étaitelle ? 2. Mademoiselle Balandreau, quand a-telle éprouvé de la pitié pour l’enfant ? 3. Le père, pourquoi avaitil la main pleine de sang? 4. La mère, pourquoi avaitelle une telle attitude envers son fils ? 5. Peut-on croire que le père de l’enfant soit aussi dur que sa femme ? Activités de post-lecture : 1. Décrivez l’enfance du garçon. 2. Comparez son enfance à la vôtre. Ma mère Ai-je été nourri par ma mère ? Est-ce une paysanne qui m’a donné son lait ? Je n’en sait rien. Quel que soit le sein que j’ai mordu, je ne me rappelle pas une caresse du temps où j’étais tout petit; je n’ai pas été dorloté, tapoté, biseauté; j’ai été beaucoup fouetté. Mademoiselle Balandreau c’est une bonne vieille fille de cinquante ans. Elle demeure au-dessous de nous. D’abord elle était contente : comme elle n’a pas d’horloge, ça lui donnait l’heure. « Vlin ! Vlan ! zon ! zon ! voilà le petit Chose qu’on fouette; il est temps de faire mon café au lait. » Mais un jour que j’avais levé mon pan, parce que ça me cuisait trop, et que je prenais l’air entre deux portes, elle m’a vu ; mon derrière lui a fait pitié. Elle voulait d’abord le montrer à tout le monde, ameuter les voisins autour; mais elle a pensé que ce n’était pas le moyen de le sauver, et elle a inventé autre chose. Lorsqu’elle entend ma mère me dire : « Jacques, je vais te fouetter !, elle dit : - Madame Vingtras, ne vous donnez pas la peine, je vais faire ça pour vous. Oh ! Chère demoiselle, vous êtes trop bonne ! Mademoiselle Balandreau m’emmène; mais au lieu de me fouetter, elle frappe dans ses mains; moi, je crie. Ma mère remercie, le soir, sa rem-plaçante. 40 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com « A votre service », répond la brave fille, en me glissant un bonbon en cachette. Mon premier souvenir date donc d’une fessée. Mon second est plein d’étonnement et de larmes. Au coin d’un feu de fagots, ma mère tricote. Mon père, un couteau à la main, il taille un morceau de sapin. Il me fait un chariot avec des languettes de bois frais. Les roues sont déjà taillées; ce sont des ronds de pommes de terre avec leur cercle de peau brune qui fait le fer… Le chariot va être fini; j’attends tout ému et les yeux grands ouverts, quand mon père pousse un cri et lève sa main pleine de sang. Il s’est enfoncé le couteau dans le doigt. Je deviens tout pâle et je m’avance vers lui; un coup violent m’arrête; c’est ma mère qui me l’a donné, l’écume aux lèvres, les poings crispés. « C’est ta faute si ton père s’est fait mal! » Et elle me chasse sur l’escalier noir, en me cognant encore le front contre la porte. Je crie, je demande grâce, et j’appelle mon père; je vois, avec ma terreur d’enfant, sa main qui pend toute hachée; c’est moi qui en suis la cause! Pourquoi ne me laisse-t-on pas entrer pour savoir ? On me battra après si l’on veut. Je crie, on ne me répond pas. J’entends qu’on remue des carafes, qu’on ouvre un tiroir; on met des compresses. « Ce n’est rien », vient me dire ma cousine, en pliant une bande de linge tachée de rouge. Je sanglote, j’étouffe : ma mère reparaît et me pousse dans le cabinet où je couche, où j’ai peur tous les soirs. 41 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Je puis avoir cinq ans et me crois un parricide. Ce n’est pas ma faute, pourtant ! Est-ce que j’ai forcé mon père à faire ce chariot ? Est-ce que je n’aurais pas mieux aimé saigner, moi, et qu’il n’eût point mal ? - Oui, et je m’égratigne les mains pour avoir mal aussi. C’est que ma maman aime tant mon père ! Voilà pourquoi elle s’est emportée. On me fait apprendre à lire dans un livre où il y a écrit en grosses lettres qu’il faut obéir à ses père et mère : ma mère a bien fait de me battre. D’après Jules Vallès, Le Petit Chose Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent, les formes convenables (ou demandées) des mots d’entre parenthèses ou supprimez-les : 1. J’ai mal ( à l’œil - pluriel ) … 2. Il a … ouvrage, ce garçon. 3. S’il fait beau demain, les Dubois (quitter) … Paris. 4. Quand je (être) ... grande, je (faire) ... des études (sérieux) … . 5. Jean a fait beaucoup ... promesses à son père. 6. Ce costume est très cher, mais la cravate est moins .. . 7. J’ai rencontré … charmante fille au club. 8. J’ai trouvé un porte-monnaie dans la rue et je … ai porté au commissariat. 9. Quand on parle du loup, on ... voit la queue. 10. Hélène et moi, nous avons invité tous … amis pour fêter ... anniversaire de ... mariage. 11. Mon père voulait que je (faire) … du 42 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com droit; mais moi je préférais les langues étrangères. 12. Hier, il a eu … soleil presque ... la journée. 13. On dit souvent que ... argent ne fait pas ... bonheur. 14. Mes enfants ont ... chambre. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez d’un homme illustre de la France. Créativité Activité Décrivez les préférences actuelles des adolescents français. T E S T № 6 Activités textuelles Lisez le texte Jean Mermoz et tâchez de comprendre son contenu pour répondre aux questions qui suivent, commenter certaines phrases et faire son résumé. Questions : 1. Jean Mermoz, qui était-il? 2. Quelles étaient les sources d’inspiration de Jean? 3. Ses camarades, pourquoi l’aimaient-ils ? 4. Mermoz, pourquoi devient-il un jour un héros connu de tous ? 5. Quelle était la devise de sa vie ? Comment comprenez-vous Jean Mermoz L’enfance de Jean Mermoz, célèbre pilote français, a passé à la campagne. Il a grandi dans l’atmosphère douce et chaude autour de sa mère et de ses grands-parents qui étaient assez sévères. Mermoz était un enfant sérieux. Il était sage, fort, dur avec lui-même. Il aimait lire, il aimait surtout dessiner. Il ne pensait pas encore à l’aviation. Seul avec sa mère libre, il pouvait employer sa liberté comme il le voulait. Et il voulait partager cette liberté avec sa mère, l’aider, la faire sourire. Jean, qui aimait lire, s’endormait en lisant des poésies de Verlaine et de Baudelaire. Dans les années 1920-1924 Jean Mermoz apprend à piloter, à aimer l’aviation. A la fin de l’année 1924 il part pour Tou- 43 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com la phrase : « Vivre pour lui, louse. A Toulouse il connaissait un seul homme - le célèbre aviateur Didier Durat. c’était piloter »? Didier Durat connaissait bien Mermoz mais il ne pouvait pas supposez que Mermoz devienne un jour un héros connu de tous. Didier Durat aide Mermoz à devenir un vrai pilote. En 1926 Mermoz, travaillant comme pilote, transportait le courrier de Casablanca à Dakar, de Dakar à Casablanca. Ses camarades l’aimaient beaucoup : il était simple, gai, fraternel, prêt à tout pour sauver la vie d’un camarade. Il savait beaucoup de choses : il parlait espagnol, anglais, français. Il était un pilote excellent. Vivre pour lui, c’était piloter. Dans les années trente Mermoz travaille en Amérique du Sud. Il devient pionnier de la ligne Rio de Janeiro-Santiago du Chili par-dessus les Andes. A cette époque-là, il a essayé de faire un vol de nuit. C’était une vraie folie. Mais Mermoz a réussi. Il a atterri en pleine nuit à Montevideo. Tout le monde en a parlé longtemps. Ainsi Mermoz a effectué la première liaison postale aérienne directe France-Amérique du Sud. C’était le 12 mai 1930. Mermoz a lutté pendant toute sa vie : contre la bêtise, l’injustice, le mensonge, la peur du risque. Il luttait pour l’aviation, pour le progrès, pour la France. Jean Mermoz est mort le 7 décembre 1936 à bord de l’hydravion Croix-du-Sud pendant sa 24e traversée de l’Atlantique. Il avait alors 35 ans. D’après J. Ancy, Jean Mermoz Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. On boit … eau et … vin, ou … bière, 44 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com puis … café. les unités qui manquent, les 2. Je lui écrirais si j’en (avoir) … le formes convenables des temps. mots d’entre parenthè3. J’écris à quelqu’un qui (être) … loin et ses ou supprimez-les : qui vous ne (connaître) … pas. 4. Je brosse mon veston et … de mon père tous les jours. 5. Je n’aime pas son (nouveau) … appartement . Je préférais … qu’il avait l’an dernier. 6. Grâce … radio, on est toujours … courant … tout ce qui ce passe … monde. 7. Il a deux fils : … est médecin, … est professeur. 8. Tandis que je montais … bicyclette, il partait … auto. 9. Tu ne (être) … jamais à l’heure si je ne te (conduire) … pas en voiture. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez de l’enseignement professionnel en France. Créativité Activité Décrivez un rêve que vous avez fait. T E S T № 7 Activités textuelles Lisez le texte Première renPremière rencontre contre pour savoir réponA l'issue d'une discussion âpre avec son dre aux questions sur son père, Julien Sorel, accepte de devenir précepcontenu, continuer l’his- teur des enfants de M. de Rênal. Le voici detoire et composer son résu- vant la grille de la maison, saisi, nous dit Sten- 45 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com mé. Questions : 1. Qui est le narrateur de ce récit ? 2. Quelles autres œuvres de Stendhal connaissez– vous? 3. J. Sorel, pourquoi était–il si timide? 4. J. Sorel, pourquoi est-il venu dans la maison de M. de Rênal? 5. Madame de Rênal, pourquoi était–elle si heureuse? dhal, d'une invincible timidité. Mme de Rênal, de son côté, est troublée à l'idée qu'un étranger va se trouver constamment entre elle et ses enfants; qui plus est, elle imagine ce précepteur sous les traits d'un être grossier et mal peigné, chargé de gronder ses fils... Madame de Rênal sortait par la portefenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre en ratine violette. Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu Donnez une autre fin à ce romanesque de madame de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune texte. fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Madame de Rênal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur, Julien, tourné vers la porte ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce dit tout près de son oreille : - Que voulez-vous ici, mon enfant ? Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de madame de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Madame de Rênal avait répété sa question. - Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux. Madame de Rênal resta interdite, ils é- 46 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com taient fort près l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d'un air doux. Madame de Rênal regardait les grosses larmes qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d'une jeune fille, elle se moquait d'elle-même, et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants ! D’après Stendhal, Le Rouge et le Noir Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Il est préférable que vous (venir) … les unités qui manquent, les ensemble. formes convenables des 2. Avec … plan … ville, ils vont aussi se mots d’entre parenthèpromener dans … rues bordées … ses ou supprimez-les : maisons … Moyen Age. 3. Il faut … eau aux plantes. 4. L’amour est un sentiment … on est fier. 5. D’une voix (pressant) …, (anxieux) …, il appelait son ami. 6. C’est un film … je tiens beaucoup. 7. Si j’(avoir) … du talent, je prendrais des leçons de musique. 8. Il nous (parler) … du sujet du roman qu’il avait lu en été. 9. J’ai pris … thé avec … lait et … sucre. 10. J’habite une maison à côté de … . 11. … soir on mange … gâteaux avec … thé. 47 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Civilisation française et civilisation universelle Répondez par un texte Qu’est-ce que vous voudriez voir à Paris, si, un jour, vous aviez l’occasion d’y être ? cohérent et argumentatif Créativité Qu’en pensez-vous ? La vérité est-elle toujours bonne à dire ? T E S T № 8 Activités textuelles Lisez le texte Danielle Casanova pour savoir répondre aux questions sur son contenu et composer son résumé. Questions : 1. Qui était Danielle Casanova ? 2. Quelle était son activité avant et après la guerre? 3. Pourquoi a-t-elle été envoyée au camp de concentration ? 4. Danielle Casanova, pourquoi est-elle devenue l’héroïne nationale du peuple français ? 5. Aimait-elle son pays ? 6. Quand et comment estelle morte ? Danielle Casanova Pendant la Deuxième Guerre mondiale le peuple français luttait héroïquement contre les fascistes. Beaucoup de patriotes français sont morts pendant les combats contre l’ennemi. L’histoire a gardé les noms de ces héros. Danielle Casanova, grande patriote française, était dentiste avant la guerre. En même temps elle dirigeait le journal « Jeunes Filles de France ». Elle était la directrice, la secrétaire de rédaction et l’auteur de plusieurs articles de ce journal. Elle était membre de l’union « Jeunes Filles de France », organisation qui permettait aux jeunes filles de lutter pour un idéal de justice, de fraternité et de paix. L’activité de Danielle était énorme. Pendant la guerre elle est devenue encore plus grande. Danielle prenait part à la lutte contre l’occupant. Elle aidait à former les premiers groupes de partisans. Elle écrivait pour la presse clandestine. Elle organisait les manifestations des femmes. En 1943 Danielle est arrêtée et transportée à Auschwitz. Dans ce camp de mort, Danielle faisait tout son possible 48 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com pour aider ses camarades. Elle y travaillait comme dentiste. Debout depuis l’aube, tombant de fatigue, Danielle trouvait encore la force, tous les soirs, de parcourir les blocs, apportant le remède et surtout son sourire, sa chaleur à ses camarades malades. C’est ainsi qu’elle avait attrapé elle-même le typhus. Malade, elle continuait à aider ses camarades. Un matin, elle n’a pas pu se lever. Elle avait 41 degrés de fièvre. Avant de mourir, elle a dit : - Je sais que je vais mourir. Je suis morte pour la France comme nos camarades fusillés ». D’après « Histoires pour les jeunes » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. … soeur est actrice de théâtre, … est musicienne. les unités qui manquent, les formes convenables des 2. S’il (falloir) … tenir compte des services rendus à la science, la grenouille mots d’entre parenthèoccuperait la première place. ses ou supprimez-les : 3. Je voudrais partir, avez–vous encore besoin de … 4. Pour fêter … fin de l’année scolaire, Hélène a organisé … soirée. 5. Nous avons (acheté) … pommes et nous les avons (mangé) … 6. Ce modèle me plaît moins que … 7. Je crois qu’il (remporter) … la victoire. 8. Ma valise était très lourde, je l’ai (laissé) … à la gare. 9. Si tu étais en retard, je (partir) … sans toi . 10. Nous reviendrons pique-niquer dans … endroit, il est très agréable. 49 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com 11. J’ai trois frères; … d’entre eux exerce la profession de notre père. 12. Cet arbre à l’ombre … on peut se reposer, est un noyer. 13. J’ai rendu … dictée … professeur. 14. Il a arrangé ses affaires et … de son ami. 15. On reconstruit le château à côté … se trouve une chapelle romaine. 16. C’est le concours … j’ai envoyé mon CV. Civilisation française et civilisation universelle Activité : Parlez des pays francophones. Créativité Dites: Pourquoi affirme-t-on que l’esprit de révolte est caractéristique pour la jeunesse? 50 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com N I V E A U 3 T E S T № 1 Activités textuelles Lisez le texte Le Musée Le Musée Grévin Il faisait tard et tous mes camarades se Grévin pour savoir répondre aux questions sur son dirigèrent vers la sortie. Le Musée se vidait. L’homme aux lucontenu, commenter certaines phrases et composez nettes noires se montra alors. Je compris qu’il cherchait l’équipe, mais l’épaisseur son résumé. de la foule l’empêchait d’avancer. Il passa Questions : devant moi. Il hésita un moment, puis len1. L’action du texte, où tement il tourna la tête. Il m’avait aperçu! s’est-elle passée ? Instant terrible! 2. Qui sont les personnages Et maintenant, il ne suivait pas les du texte? autres, il essayait de se rapprocher de moi. 3. Les gangsters, pourquoi Je reculai, tâchant, à mon tour, de me capoursuivaient-ils le client cher derrière une colonne. Je résolus d’adu musée? dopter une tactique très simple : attirer le 4. Le client, pourquoi n’a-tpersonnage vers l’intérieur du musée, puis, il pas peur de descendre profitant de ma petite taille, me glisser endans le sous-sol? tre les groupes, lui échapper et prévenir M. 5. Comment trouvez-vous l’iVernéjou. dée du client de se cacher Trop tard! Une deuxième silhouette surparmi les mannequins de git de l’ombre et se dirigea vers moi. Je me cire? dis : attention! ce n’est pas le moment de Commentez la phrase : « Je perdre son sang-froid! compris qu’il cherchait l’éCette deuxième silhouette, plus petite quipe, mais l’épaisseur de la et corpulente, était celle de l’homme au foule l’empêchait d’avan- complet beige et aux moustaches rousses. cer ». Ainsi Jojo et Bébert me suivaient, me poursuivaient! Qui était Jojo, qui était Bébert? Peu importait pour l’instant. Je devais avant tout tâcher de leur échapper et si possible, de les démasquer. C’étaient les deux personnages dont j’avais entendu le 51 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com dialogue dans le train. J’eus une nouvelle idée. Heureusement, j’ai toujours beaucoup d’idées. Je n’étais pas loin de l’entrée du soussol. Je me cacherai là. Les deux gangsters ne soupçonneront rien. On va fermer le musée. Ils seront obligés de sortir. Je sortirai à mon tour. Ils ne me verront pas. Et s’ils me suivaient dans le sous-sol, je savais bien ce que j’allais faire. Je descendis à toute vitesse les escaliers de ciment. Je m’arrêtai, écoutant. Rien. Je descendis encore. J’écoutai encore. J’entendis un chuchotement et des pas derrière. Je ne m’étais pas trompé. Ils me suivaient : l’homme au complet bleu et l’homme au complet beige me suivaient. Et alors, malgré tous mes efforts pour rester tranquille, je frissonnai. Représentez-vous ces sombres voûtes de ciment grisâtre, les visages de cire éclairés par une lumière blafarde. On se dit : ce sont des mannequins. Ils ne bougent pas, ils sont immobiles, ils ne peuvent lever ni pied, ni patte … Et cependant on a l’impression que ces figures du passé vous regardent du coin de l’oeil. Les pas se rapprochaient. Qui marchait derrière moi? Jojo et Bébert, j’en étais sûr. Non pas des figures de cire inoffensives, mais deux chenapans en chair et en os. Il fallait agir au plus vite. J’avais heureusement l’idée de me cacher parmi les mannequins et de faire semblant que j’étais un d’eux. Les gangsters sont entrés dans le sous-sol. Ils ont longuement cherché parmi les figures de cire un visage humain, mais ils n’ont pas 52 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com pu le trouver. Ils sont sortis du sous-sol et ont été arrêtés par la police. D’après « Lire en français » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent, par les formes convenables (ou demandées) des mots d’entre parenthèses ou supprimez-les : 1) … faute … garçon est grave. 2) … problème de mathématiques est très difficile. 3) (Mon) … amie s‘appelle Marie. 4) Aimez-vous … vin ou … limonade? 5) Il (se mettre – passé composé de l’indicatif) … à chanter à … voix haute. 6) (Notre) …. frères et leur (neveu) … Julienne (se lever – présent de l’indicatif) … toujours très tôt. 7) (commencer – présent de l’indicatif) …. – vous votre leçon sans lui? 8) Vois-tu ce livre? Il m’appartient. Donne- … - … 9) Voilà les stylos de Michel et de Nicolas. Vous pouvez vous … servir. 10) As-tu participé à ce concours? Parle- … - … 11) Il est mon ami. Ne … punissez pas! 12) Elle est (Américain) … 13) Sont-elles de (bon) … (élève) … et des (copain) … (gentil) … ? 14) Sa femme était (fou) …. 15) Son (nouveau) … ami me plaît. 16) Il n’a besoin … rien. 17) (Le professeur) … est une jeune femme (doux) … 18) Elle est (coquet) … et (indifférent) …. envers les autres. Civilisation française et civilisation universelle Dites : Que savez-vous du musée de Louvre? Créativité Qu’en pensez-vous Quel danger peut présenter un bandit pour la société? 53 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com T E S T № 2 Activités textuelles Lisez le texte Le condor pour pouvoir répondre aux questions sur son contenu, commentez certaines phrases, faire des caractéristiques et donner le résumé du texte. Questions : 1. L’action du texte, où se passe-t-elle ? 2. La situation des voyageurs, par quoi est-elle difficile ? 3. Pourquoi est-il difficile et dangereux de se trouver dans les montagnes ? Commentez la phrase « Il pleurait près de l’enfant sauvé ». Caractérisez dans quelques phrases l’amour paternel de Glenarvan pour Robert Grant. Le condor Il était huit heures du matin. Une magnifique journée se préparait. Le tremblement de terre était fini. La ligne des montagnes était beaucoup changée. Lord Glenarvan et ses amis revinrent peu à peu à la vie. Ils se sentaient assez bien, personne n’était blessé. Mais Robert… Tout le monde l’aimait, ce courageux garçon, et surtout Glenarvan. Quand il apprit que Robert n’était pas avec eux, il fut désespéré. « Mes amis, mes amis, dit-il, il faut le chercher, il faut le retrouver! Nous ne pouvons pas le quitter ici! » Les autres écoutaient Glenarvan et ne disaient rien. Ils sentaient qu’il cherchait dans leur regard un espoir, et ils baissaient les yeux. Il y eut quelques moments de silence, puis Mac Nabbs dit : « Qui de vous, mes amis, peut me dire à quel moment Robert a disparu? » Personne ne le savait. « Dites-moi alors près de qui se trouvait l’enfant ? - Près de moi, répondit Wilson. - Eh bien, jusqu’à quel moment l’as-tu vu près de toi ? - Robert Grant était encore près de moi deux minutes avant le dernier choc. - Deux minutes ? Ne te trompes-tu pas ? Bien! dit Mac Nabbs. Et Robert se trouvait à ta gauche ou à ta droite ? 54 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com - À ma gauche ». Le major se tourna vers les montagnes et montra sa droite : « C’est là qu’il faut le chercher, et c’est là que nous le retrouverons ». Les six hommes commencèrent leurs recherches. Ils examinèrent tous les plateaux, ils descendirent dans les précipices. Ils risquèrent leur vie. Toute cette région des Cordillères, sauf quelques plateaux inaccessibles fut attentivement examinée pendant de longues heures. Vaines recherches. Glenarvan, désespéré, ne pouvait presque pas parler, et de sa bouche sortaient ces seuls mots : « Je ne partirai pas! Je ne partirai pas! » Le soir vint. Pendant toute la nuit le pauvre lord chercha l’enfant dans les montagnes. Paganel et le major le suivaient parfois, prêts à lui porter secours. Glenarvan écoutait, appelait. Mais personne ne lui répondait. Le lendemain matin, Paganel et le major allèrent chercher Glenarvan dans les montagnes, et ils l’emmenèrent malgré lui. Les provisions manquaient. Non loin devaient se rencontrer les guides argentins et les chevaux. Le Duncan les attendait. Ils ne pouvaient plus rester, ils devaient partir. C’est mac Nabbs qui essaya d’expliquer cela à Glenarvan. « Encore une heure ! » demanda Lord Edward. À midi, le major dit à Glenarvan qu’on ne pouvait plus attendre. « Oui ! oui ! répondit Glenarvan. Partons ! Partons ! » Mais tout à coup sa main se leva, et il montra quelque chose dans le ciel. 55 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com « Là ! là ! s’écria-t-il, voyez ! voyez ! » Tout le monde leva la tête. C’était un oiseau qui planait à une grande hauteur. « Un condor, dit Paganel. - Oui, un condor, répondit Glenarvan. Qui sait ? Il vient ! il descend ! attendons ! » Qu’espérait Glenarvan ? Le grand oiseau s’approchait. Ce magnifique oiseau est très fort. Il s’attaque aux moutons, et même aux chevaux et les enlève facilement. Il voit les plus petits objets de très haut. Que voyait donc ce condor ? Maintenant il planait au-dessus d’un plateau inaccessible. « C’est là ! là ! » s’écria Glenarvan. Enfin l’oiseau descendit. Mais, un moment après, on le vit dans le ciel. Il portait un corps. Les voyageurs purent voir que c’était le corps de Robert Grant. Le major prit sa carabine. Mais il n’eut pas le temps de tirer. Une détonation retentit et le condor commença à tomber lentement. Les voyageurs se jetèrent vers lui. Quand ils arrivèrent, l’oiseau était déjà mort. Glenarvan prit le corps du garçon, le coucha sur l’herbe et mit son oreille sur la poitrine de Robert. « Il est vivant ! Il est encore vivant ! » s’écria-t-il. Quelques minutes après, Robert ouvrit les yeux, il regarda, il dit : « Ah ! vous, mylord … mon père ! » Glenarvan ne put pas répondre. Il pleurait près de l’enfant sauvé. D’après J. Verne, Les enfants du capitaine Grant 56 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les formes convenables des mots d’entre parenthèses et les unités suggérées par le sens : 1. Cette (écolier) … m’est complètement (inconnu) … 2. Sa sœur (cadet) … manque. 3. (L’époux) … de Monsieur Quedeau travaille ici. 4. Combien d’étudiants (roumain) … avez-vous à la faculté ? 5. (L’enfant) … s’appellent Marie et Claire. 6. (Le secrétaire) … de ma mère est une femme (âgé) … 7. (Le malade) a été vue avec son père. 8. (Mon copain) … de classe ont été bien appréciées. 9. Qui est (ce célèbre écrivain) … qui a été tuée ? 10. Il fait … vent terrible. 11. Il prit … livre et … ouvrit. 12. Veux-tu … café? 13. … vérité ne lui plaît pas. 14. (Le beau) … amateur de football me suivait partout. 15. La rue était si (large) … ! 16. Avez-vous jamais vu … chose (pareille) … ? C’est … langue (européen)… Civilisation française et civilisation universelle Dites Que savez-vous sur l’Amérique du Sud ? Créativité Activité Imaginez la suite du texte Le condor. T E S T № 3 Activités textuelles Lisez attentivement le texL’espagnol de Jacques Paganel te L’espagnol de Jacques Pendant la catastrophe naturelle, Robert Paganel pour savoir répon- Grant disparut. Les voyageurs le cherchèrent dre correctement aux ques- longtemps. Il fut emporté par un condor qui fut tions sur son contenu et tué par un inconnu. com-poser son résumé. Après le garçon sauvé, on pensa à son 57 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Questions : 1. L’action du texte, où et quand se passe-t-elle ? 2. Qui est Jacques Paganel ? 3. Quelle langue apprend-il? 4. Pourquoi apprend-il cette langue ? sauveur. C’est le major qui eut l’idée de regarder autour de lui. Non loin d’eux il vit un homme habillé comme les Patagons, avec un long fusil à ses pieds. Cet homme était très grand, il avait les épaules larges et les cheveux longs. Son visage bronzé était beau et intelligent. Le major le montra à Glenarvan qui courut à lui. Le Patagon dit quelques mots que ni Glenarvan ni le major ne purent comprendre. Alors l’Indien regarda attentivement les voyageurs et changea de langue. Lord Glenarvan reconnut quelques mots espagnols. « Voilà l’affaire de notre ami Paganel, dit le major. Il apprend l’espagnol ». On appela Paganel et on lui expliqua tout. « Très bien », dit-il. Il ouvrit largement la bouche et demanda : « Sem duvida, um Patagâo ? » L’Indien ne répondit rien. « Il ne comprend pas », dit le géographe. - Peut-être avez-vous une mauvaise prononciation ? demanda le major. - C’est juste. Vos compriendeis ? cria Paganel. Il était clair que le Patagon ne comprenait pas, parce qu’il répondit en espagnol : « No comprendo. - Bien sûr, dit Gelnarvan, cet homme a répondu en espagnol! » Il se tourna vers l’Indien. « Espagnol? demanda-t-il. D’après J. Verne, Les enfants du capitaine Grant 58 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les formes convenables des mots d’entre parenthèses et les unités suggérées par le sens : 1. Cette (homme) … m’est complètement (indifférent) … 2. Sa sœur (benjamin) … pleure. 3. (L’ami) … de Monsieur Quedeau travaille beaucoup. 4. Combien de (sportifs) … avez-vous rencontrés? 5. (Le camarade) … s’appelle Pauline. 6. (Le dactilographe) … de ma mère est une femme (malade) … 7. Veux-tu … bonbons? Civilisation française et civilisation universelle Dites Que savez-vous sur les condors. Créativité Activité Imaginez un voyage au cœur de l’Amérique. T E S T № 4 Activités textuelles Lisez le texte Antoinette et Olivier et tâchez de comprendre son contenu pour savoir répondre aux questions, commenter certaines phrases et composer son résumé. Questions : 1. Les personnages du texte, qui sont-ils ? 2. Antoinette et Olivier, par quoi se distinguent-ils ? 3. Quel personnage vous semble meilleur et pourquoi? 4. Le texte, par quoi est-il actuel ? Antoinette et Olivier Ils avaient deux enfants : une fille, Antoinette, qui était l’aînée de cinq ans, et un garçon, Olivier. Antoinette était une jolie brunette, qui avait une gracieuse et honnête petite figure à la française, ronde, avec des yeux vifs, le front bombé, le menton fin, un petit nez droit … Elle tenait de son père la gaieté et l’insouciance. Olivier était un blondin délicat, de petite taille, comme son père, mais de nature tout autre. Sa santé avait été gravement éprouvée par des maladies continuelles pendant son enfance; et, bien qu’il en eût été d’autant plus choyé par tous les siens, sa 59 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com faiblesse physique l’avait rendu de bonne Commentez la dernière phraheure un petit garçon mélancolique, rêvasse du texte. seur, qui avait peur de la mort, et qui était très mal armé pour la vie. Il restait seul, par sauvagerie et par goût; il fuyait la société des autres enfants : il y était mal à l’aise; il répugnait à leurs jeux, à leurs batailles; leur brutalité lui faisait horreur. Il se laissait battre par eux, non par manque de courage, mais par timidité, parce qu’il avait peur de se défendre, de faire du mal; il eût été martyrisé par ses camarades s’il n’eût été protégé par la situation de son père. Il était tendre et d’une sensibilité maladive : un mot, une marque de sympathie, un reproche, le faisait fondre en larmes. Sa sœur, beaucoup plus saine, se moquait de lui, et l’appelait : petite fontaine. Les deux enfants s’aimaient de tout cœur; mais ils étaient trop différents pour vivre ensemble. Chacun allait de son côté, et poursuivait ses chimères. À mesure qu’Antoinette grandissait, elle devenait plus jolie; on le lui disait, et elle le savait; elle en était heureuse, elle se forgeait des romans pour l’avenir. Olivier, malingre et triste, se sentait constamment froissé par tous ses contacts avec le monde extérieur; et il se réfugiait dans son absurde petit cerveau : il se contait des histoires. Il avait un besoin ardent et féminin d’aimer et d’être aimé; et, vivant seul, en dehors de tous ceux de son âge, il s’était fait deux ou trois amis imaginaires : l’un s’appelait Jean, l’autre Étienne, l’autre François; il était toujours avec eux. Aussi, n’était-il jamais avec ceux qui l’entouraient. D’après R. Rolland, Jean Christophe 60 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les formes convenables des mots d’entre parenthèses ou les unités suggérées par le sens : 1. Un franc valait cent (sou) … 2. Elle nous raconte qu’elle (faire) … du sport pendant un mois. 3. C’est une invitation … je ne peux pas refuser. 4. Ils sont très fiers : la meilleure équipe est … 5. Il me dit qu’il (venir) … chez nous quand il (terminer) … son travail. 6. Nous allons camper … Corse. Pourriez-vous nous prêter … tente qui est plus grande que … ? 7. Vous … avez promis que vous (revenir) … en été. 8. Je (se baigner) … dans le lac si l’eau n’avait pas été (froid) … 9. Tu ne dois pas dire toujours … tu penses. 10. C’est la (premier) … leçon (intéressant) … que nous avons (voir) …11. … belle (jeune) … fille et quelle voix (charmant)…! Civilisation française et civilisation universelle Dites Que savez-vous sur l’éducation en famille des jeunes Français ? Créativité Dites Qu’est-ce que vous appréciez le plus chez une fillette et chez un garçon ? T E S T № 5 Activités textuelles Lisez le texte pour pouvoir lui donner un titre, répondre aux questions sur son contenu et composer son résumé. Questions : 1. Qui est le héros de ce Jean Valjean était d’une famille pauvre des paysans. Quand il était tout petit, il a perdu son père et sa mère. Il habitait à Faverolles, petite ville de la région, chez sa soeur Jeanne, plus âgée que lui, veuve, qui avait sept enfants, filles et garçons. Le premier de ses enfants avait huit ans, le 61 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com récit ? 2. Comment a-t-il pu s’évadé la première fois? Qui l’a aidé ? 3. Pourquoi a-t-il volé ce pain ? 4. Les gens, pourquoi lui fermaient-ils la porte ? 5. Qu’est-ce que c’est que la misère ? dernier un an. Jean Valjean aidait sa soeur à élever les petits. Il faisait ce qu’il pouvait, même un travail dur et mal payé. Il travaillait comme bûcheron, garçon de ferme, homme de peine. Certains jours il gagnait dixhuit sous, parfois il ne gagnait rien. Jean Valjean aimait être seul et parlait peu. Il n’avait jamais été amoureux. Il ne riait pas. Pour lui la vie était une guerre contre la misère. Un hiver plus froid que les autres J. Valjean est resté sans travail. Les petits n’avaient rien à manger. La famille n’avait pas d’argent. Une nuit de dimanche, Jean Valjean, assis seul devant la table sur laquelle il n’avait ni pain ni viande, pensait à ce qu’il fallait faire. Dans la chambre voisine les sept enfants pleuraient de faim. Comme la vie était dure et triste! Cette nuit-là Maubert Isabeau, boulanger de Faverolles, a entendu un grand coup dans la fenêtre de son magasin. Il est arrivé et a vu un bras qui passait par un trou dans la fenêtre. Le bras a pris un pain et l’a emporté. Le boulanger a couru après le voleur et l’a arrêté. Le voleur, c’était Jean Valjean. Le tribunal a condamné J. Valjean à cinq ans de galères. Ceci se passait en 1795. Jean Valjean avait alors vingt-cinq ans. Vers la fin de 1799, ses compagnons ont aidé Jean Valjean à s’évader. Il a passé deux jours en liberté. Mais il avait peur de tout : de l’homme qui passait, du chien qui aboyait, du cheval qui galopait… Le soir du second jour, on l’a arrêté. Il n’avait ni mangé ni dormi depuis trente-six heures. 62 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Jean Valjean s’est évadé encore trois fois, mais on l’arrêtait chaque fois après quelques heures de liberté. Il a passé aux galères dix-huit ans. Dix-huit ans de galères pour le vol d’un pain ! Dix-huit ans, c’était long ! Pour Jean Valjean la vie était devenue sombre, dure, sans espoir. Il avait perdu toute sa famille. Il était seul, tout seul ! Pour tout le monde il était un criminel. Tous les hommes lui fermaient la porte. Il était comme un loup qui avait trouvé la cage ouverte mais qui ne savait où aller… D’après V. Hugo, Les Misérables Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Ce mot, ... geste, ... attitude, ... yeux nous disent tout. les unités qui manquent, les formes convenables des 2. Nathalie (faire) ... cette traduction, si je lui (donner) ... mon dictionnaire. mots d’entre parenthè3. Il y a ... station de métro tout près d’ises ou supprimez-les : ci ; c’est ... station Concorde. 4. J’ai soif et je (vouloir) … boire. 5. Toutes les maisons … village sont bâties en pierre. 6. C’est une jeune fille (simple) … , (naïf) … et (curieux) … . 7. Si vous (travailler) … , vous ferez des progrès. 8. J’ai dans ma chambre … table, … chaises, … canapé, … armoire. 9. Au dîner nous mangeons … soupe et … saucisses avec … purée. Civilisation française et civilisation universelle Activité Décrivez le système éducatif français. Créativité Dites Quels sont vos vœux pour le XXI siècle? 63 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com T E S T № 6 Activités textuelles Lisez le texte Les mots pour savoir répondre aux questions sur son contenu, analyser certains phénomènes de sa structure et faire son résumé. Questions : 1. Quels sont les termes qui appartiennent au champ lexical « l’écriture »? 2. Quels sont les différents domaines abordés ? 3. J.-P.Sartre, pourquoi étudie-t-il les relations établies entre la réalité et les mots? 4. L’auteur, pourquoi trouve-t-il la vie comme une suite de cérémonies ? 5. Y a-t-il des pauvres dans notre pays ? Pourquoi ? A partir du texte lu, analysez son narrateur et la réalité décrite. Les mots Je ne cesse pas de me créer; je suis le donateur et la donation. Si mon père vivait, je connaîtrais mes droits et mes devoirs; il est mort et je les ignore : je n’ai pas de droits puisque l’amour me comble; je n’ai pas de devoirs puisque je donne par amour. Un seul mandat : plaire; tout pour la montre. Dans notre famille, quelle débauche de générosité : mon grand-père me fait vivre et moi je fais son bonheur; ma mère me semble vraie; mais nous avions tendance à le passer sous silence. N’importe : notre vie n’est qu’une suite de cérémonies et nous consumons notre temps à nous accabler d’hommages. Je respecte les adultes à condition qu’ils m’idolâtrent; je suis franc, ouvert, doux comme une fille. Je pense bien, je fais confiance aux gens : tout le monde est bon puisque tout le monde est content. Je tiens la société pour une rigoureuse hiérarchie de mérites et de pouvoirs. Ceux qui occupent le sommet de l’échelle donnent tout ce qu’ils possèdent à ceux qui sont au-dessous d’eux. Je n’ai garde, pourtant, de me placer sur le plus haut échelon : je n’ignore pas qu’on le réserve à des personnes sévères et bien intentionnées qui font régner l’ordre. Je me tiens sur un petit perchoir marginal, non loin d’eux, et mon rayonnement s’étend du haut en bas de l’échelle. Bref, je mets tous mes soins à m’écarter de la puissance séculière : ni au-dessous, ni au-dessus, ail- 64 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com leurs. Petit-fils de clerc, je suis, dès l’enfance, un clerc; j’ai l’onction des princes d’Eglise, un enjouement sacerdotal. Je traite les inférieurs en égaux : c’est un pieux mensonge que je dupe jusqu’à un certain point. A ma bonne, au facteur, à ma chienne, je parle d’une voix patiente et tempérée. Dans ce monde en ordre il y a des pauvres. D’après Jean-Paul Sartre Activités lexico-grammaticales Remplacez les points par 1. Je prends … dîner … cantine. les unités qui manquent, les 2. Je n’ai pas acheté … petits pains auformes convenables des jourd’hui. … boulangerie était fermée, mots d’entre parenthèses j’ai acheté … sucre. ou supprimez-les : 3. C’était une (grand) … fille (roux) …, (gentil) …, assez (simple) … sans prétentions (sérieuse) … . 4. Si vous (voyager) … plus, vous (connaître) … plus de beaux pays. 5. Ma fille et … de ma voisine ont le même âge. 6. Si vos bagages sont prêts, posez -… près … porte. 7. Allons, ne (avoir) … pas peur, petit, dit le vieillard. 8. Les voyelles sont (long) … et (bref) … (nasal) … et (clair) … . Civilisation française et civilisation universelle Activité Décrivez les relations franco-roumaines à l’heure actuelle. Créativité Dites Comment imaginez-vous l’école idéale. 65 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com T E S T № 7 Activités textuelles Lisez le texte La vielle serLa vieille servante Le comis agricole de Yonville distribue vante pour savoir répondre aux questions et composer des récompenses aux domestiques des fermes de la région. C'est le tour d'une vieille son résumé. servante. Questions : « Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux, 1. Qui est l’auteur du récit ? de Sassetot-la-Guerrière, pour cinquante2. Qui est le personnage quatre ans de service dans la même ferme, principal du texte? une médaille d'argent du prix de vingt-cinq 3. Pourquoi la vieille serfrancs ! » vante a–t–elle reçu une mé« Où est-elle, Catherine Leroux ? » rédaille d’argent? péta le conseiller. 4. La dame, pourquoi deElle ne se présentait pas, et l'on enmeurait–elle tout immobile? tendait des voix qui chuchotaient : 5. Quel détail apprend–on en — Vas-y ! lisant la dernière phrase de — Non. ce texte? — A gauche ! 6. G. Flaubert, quels sen— N'aie pas peur ! timents a–t–il voulu faire — Ah ! qu'elle est bête ! naître chez le lecteur par ce — Enfin y est-elle ? s'écria Tuvache. texte? Justifiez votre réponse — Oui !.. la voilà ! à l’aide des détails em— Qu'elle approche donc ! pruntés au texte. Alors on vit s'avancer sur l'estrade une petite vieille femme d’un maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches un grand tablier bleu. Son visage maigre, entouré d'un béguin sans bordure, était plus plissé de rides qu'une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à articulations noueuses. La poussière des granges et la potasse des lessives les avaient si bien encroûtées, éraillées, 66 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com durcies, qu'elles semblaient sales quoiqu'elles fussent rincées d'eau claire ; et, à force d'avoir servi, elles restaient entrouvertes, comme pour présenter d'elles-mêmes l'humble témoignage de tant de souffrances subies. Quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa figure. Rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle. Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité. C'était la première fois qu'elle se voyait au milieu d'une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habit noir et par la croix d'honneur du conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s'il fallait s'avancer ou s'enfuir, ni pourquoi la foule la poussait et pourquoi les examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce demisiècle de servitude. D’après Gustave Flaubert, Madame Bovary Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent, les formes convenables des mots d’entre parenthèses ou supprimez-les : 1. Ce directeur a décidé que je (être) … le spécialiste qu’il lui (falloir) … . 2. Nous savons qu’elles (arriver) … hier et qu’elles (partir) … dans quelques jours. 3. La météo annonce qu’il (faire) … beau temps. 4. Petit à petit … oiseau fait son nid. 5. Voulez-vous qu’ils (aller) … chez le docteur. 6. On nous a offert … thé avec … petits pâtés. 7. Mon oncle adorait les fleurs. Sa femme … aimait aussi et … plantait dans tous les 67 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com coins. 8. Pour la fête de Nouvel An on a organisé dans la ville beaucoup de (carnaval) … et de (bal) … . 9. Cette revue est plus intéressante que … j’ai lue hier. 10. Il y a une montagne au pied … passe un chemin. 11. Le professeur pose des questions … étudiants … répondent très vite. 12. Laquelle de ces deux cravates préfèrestu ? … ou … ? Civilisation française et civilisation universelle Avtivité Parlez de l’administration territoriale de la France. Créativité Activité Décrivez un des meilleurs souvenirs de votre vie d’écolier / de vos activités extrascolaires. T E S T № 8 Activités textuelles Lisez le texte Maison à vendre et tâchez de comprendre son contenu pour savoir répondre aux questions, décrire certaines choses et composer son résumé. Maison à vendre Au-dessus de la porte du jardinet on voyait depuis longtemps un écriteau : Maison à vendre. La maison semblait abandonnée, tant il y avait de silence autour. Quelqu’un habitait là pourtant. Une petite fumée montait de la cheminée. Dans le jardin on voyait des allées bien droites et Questions : des instruments de jardinier près de la mai1. Qu’est-ce qu’il y avait sonnette. C’était une maison de campagne. au-dessus de la porte du Il y avait des pots de fleurs vides, d’autres jardin ? avec des fleurs, sur le sable chaud et blanc. 68 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Le jardin était tout au soleil. Il y avait des arbres fruitiers et un potager. Et au milieu de tout cela, dans ce calme, un vieux, à chapeau de paille, qui travaillait ou se promenait dans les allées. Ce vieux ne connaissait personne dans le pays. Parfois, quelque passant s’arrêtait pour sonner en voyant l’écriteau. D’abord la maison restait sourde. Au second coup Décrivez la maison du vieilun bruit de pas s’approchait lentement, et lard. le vieux ouvrait la porte d’un air furieux. Faites le portrait moral du - Qu’est-ce que vous voulez ? vieillard au moment de son - La maison est à vendre ? arrivée à Paris. - Oui, répondit le vieux avec effort, oui… elle est à vendre, mais on en demande très cher. Il restait là, gardant comme un dragon son jardin et sa petite cour sablée. Alors les gens s’en allaient se demandant à quel fou ils avaient affaire, et pourquoi avait-on mis cet écriteau si l’on ne voulait pas vendre la maison. Un jour, en passant devant la petite maison, j’entendit des voix animées. - Il faut vendre, papa, il faut vendre… Vous l’avez promis… Et la voix du vieux, toute tremblante : - Mais, mes enfants, moi aussi, je veux la vendre, puisque j’ai mis l’écriteau. J’appris ainsi que c’étaient ses fils et ses brus, de petits boutiquiers parisiens qui voulaient vendre la maison. Maintenant ils commençaient à trouver que cela durait trop longtemps. Ils venaient tous les dimanches pour obliger le malheureux à tenir sa promesse. Le soir tout le monde s’en allait, et quand le vieux avait fait quelques pas sur la route pour les reconduire, il rentrait bien vite, et refermait tout heureux 2. Qui voulait vendre la maison ? 3. Le vieil homme, pourquoi ne voulait-il pas vendre la maison ? 4. Une de ses belles-filles, pourquoi est-elle venue s’installer chez lui ? 69 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com sa porte. Pendant huit jours, la maison redevenait silencieuse. Dans le petit jardin brûlé de soleil on n’entendait que les pas lourds du vieux sur le sable des allées. Les boutiquiers comprenaient bien que le vieux faisait tout pour ne pas vendre la maison. Enfin, une des brus s’installa chez lui. Elle ouvrait la porte, causait avec les passants, leur souriaient comme pour dire : - Entrez…, voyez… la maison est à vendre ! Mais l’écriteau restait toujours à la même place. C’était le moment de la guerre, et les acheteurs ne venaient pas. Cette année-là, en arrivant à la campagne, j’ai trouvé la maison mais l’écriteau n’y était plus. C’était fini : on l‘avait vendue ! A la place de la porte grise, une porte verte fraîchement peinte. Ce n’était pas le jardin d’autrefois; on y voyait maintenant des corbeilles, des pelouses, et au milieu de tout cela un gros homme rouge, tout en sueur, enfoncé dans une chaise et une énorme dame qui criait. Et dans la petite maison, un piano jouait des valses, des polkas. Cette gaieté me serrait le coeur. Je pensais au pauvre vieux qui se promenait là si heureux, si tranquille, et qui était maintenant à Paris au fond de quelque boutique. D’après « Livre de lecture » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. C’est une oeuvre … il a consacré les unités suggérées par le beaucoup de temps. contexte, les formes conve- 2. Si je m’absente demain, je (brancher) nables des mots d’entre … le répondeur téléphonique. 70 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com parenthèses ou supprimez- 3. Il écrira un bel article pour notre journal mural, je … suis sûr. les : 4. Il m’a rendu … grands services, … services inappréciables. 5. Sur la place il y a un grand nombre de kiosques devant … il y a toujours du monde. 6. Vous vous trompez, ce chapeau n’est pas à moi, … est gris. 7. En France, à midi, on mange … viande. 8. Il faut qu’il (aller) … chez son ami et qu’il lui (dire) … la vérité. 9. Pour faire … pâte à crêpes, on utilise … farine, … sucre, … oeufs et … lait. 10. Ce sont des (texte) … aux sujets (banal) … . 11. La France est un pays … Sylvie est très attachée. Civilisation française et civilisation universelle Décrivez la situation géographique et la nature de la France. Activité Créativité Les voyages, sont-ils utiles aux jeunes de votre âge ? Pourquoi ? Qu’en pensez-vous N I V E A U 4 T E S T № 1 Activités textuelles Lisez attentivement le texte Les lettres de ma mère Les lettres de ma mère La guerre me surprit en Provence. J’é- 71 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com pour savoir répondre aux tais aviateur. Un beau jour, un ami me questions sur son contenu, tendit un télégramme : « Mère gravement commenter certaines unités malade. Venez immédiatement ». J’arrivai à Nice au petit matin et je et composer son résumé. trouvai ma mère à la clinique SaintQuestions : Antoine. Son visage était pâle et inquiet. Je 1. Qui est le narrateur du l’embrassai et je m’assis sur le lit. Elle texte ? pleurait. Puis j’allai m’asseoir dans le fau2. La mère du narrateur, de teuil en face du lit. J’ai vécu dans ce quelle maladie souffrait-elfauteuil quarante-huit heures. le? Ma permission expirait. Le matin je 3. Quelles nuances étranges m’approchai de maman pour lui dire adieu. observez-vous surtout dans Je l’embrassai sur une joue en souriant. Ce les dernières lettres de la que m’a coûté ce sourire, elle seule pouvait mère du narrateur ? Ces nule savoir, qui souriait aussi. Je lui pris la ances, à quoi vous font-elles main. penser ? - Ne t’inquiète pas pour moi surtout : 4. La mère, quelles épithètes j’ai tenu jusque-là, je tiendrai encore un emploie-t-elle dans ses letpeu, me dit-elle. tres par rapport à son fils? Nous nous regardâmes encore une fois Commentez les épithètes de en souriant. Je me sentais tout à fait calme la mère, employées dans à présent. Quelque chose de son courage ses lettres par rapport à était passé en moi et y est resté pour son fils. toujours. J’ai reçu ses premières lettres peu après Commentez la phrase « Ne mon arrivée en Angleterre où nous avons t’inquiète pas pour moi sur- été disloqués et d’où nous bombardions tout, j’ai tenu jusque-là, je l’Allemagne. Ses lettres arrivaient clandestiendrai encore un peu ». tinement par la Suisse, d’où une amie de ma mère me les réexpédiait régulièrement. Aucune n’était datée. Jusqu’à mon retour à la maison, à Nice, trois ans et six mois plus tard, ces lettres sans dates devaient me suivre partout fidèlement. « Mon fils glorieux et bien-aimé », m’écrivait ma mère. « Nous lisons avec admiration les récits de tes exploits héroïques dans les journaux. Dans le ciel allemand, ton avion jette la terreur dans les coeurs 72 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com des ennemis ». Je la connaissais bien et je comprenais fort bien ce qu’elle voulait dire. Pour elle, chaque fois qu’un avion bombardait un objectif, j’étais à bord. J’étais présent sur tous les fronts et je faisais frémir l’adversaire. « Mon fils adoré, tout Nice est fier de toi. Je suis allée voir tes professeurs du lycée et je les ai mis au courant. La radio de Londres nous parle du feu et des flammes que tu jettes sur l’Allemagne, mais ils font bien de ne pas citer ton nom. Cela pourrait te causer des ennuis ». Dans l’esprit de la vieille femme, mon nom était dans chaque communiqué du front, dans chaque cri de rage d’Hitler. Assise dans sa petite chambre, elle écoutait la radio de Londres qui ne lui parlait que de moi, et je voyais presque son sourire émerveillé. Elle n’était pas étonnée. C’était tout à fait ce qu’elle attendait de moi. Les lettres de ma mère se faisaient plus brèves. Écrites à la hâte, au crayon, elles m’arrivaient par quatre ou cinq à la fois. Elle se portait bien. « Mon fils glorieux, je suis fière de toi … Vive la France! ». Je lisais et relisais ces mots tendres et confiants. La guerre finissait et je sentais dans les lettres arrivées de Nice, une sorte de joie et de calme, comme si ma mère savait qu’elle touchait enfin au but. Il y avait même une sorte d’humour tendre, que je ne comprenais pas très bien. « Mon fils chéri, voilà beaucoup d’années que nous sommes séparés, et j’espère que tu as pris maintenant l’habitude de ne pas me voir, car enfin, je ne suis pas là pour toujours. Rappelle-toi que je n’ai jamais douté de 73 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com toi. J’espère que lorsque tu reviendras à la maison et que tu comprendras tout, tu me pardonneras. Je ne pouvais pas faire autrement ». Qu’avait-elle bien pu faire ? Que devais-je lui pardonner ? Dans presque toutes les lettres, à présent, il y avait cette note embarrassée et je sentais bien qu’elle avait dû faire quelque énormité. Mais quoi ? « Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que tu avais besoin de moi. Il ne faut pas m’en vouloir. Je t’attends ». Je me creusais en vain la tête. J’avais prévenu ma mère de mon retour par un télégramme. La poitrine pleine de médailles, les galons de capitaine sur les épaules, la casquette sur l’oeil, je revenais à la maison. Les oliviers, les vignes, les orangers semblaient accourus de toutes parts pour m’accueillir. Debout dans la voiture, je m’imaginais la silhouette aux bras ouverts qui devait m’attendre déjà sous le drapeau victorieux. Mais il n’y avait personne pour m’accueillir à la maison. À la clinique SaintAntoine non plus. J’appris la vérité cruelle, amère. Ma mère était morte trois ans et demi auparavant. Au cours des derniers jours qui avaient précédé sa mort, elle avait écrit près de deux cent cinquante lettres, qu’elle avait envoyées à son amie en Suisse. Je ne devais pas savoir – les lettres devaient m’être expédiées régulièrement. Je continuais donc à recevoir de ma mère la force et le courage qu’il me fallait pour lutter, alors qu’elle n’existait plus. D’après Romain Gary, Les Lettres de ma mère 74 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités suggérées par le sens ou par la forme convenable des mots d’entre parenthèses : 1. Je suis très contente pour … 2. Ce (être) … moi qui connaît la vérité. 3. Ce (être) … nous qui avons manqué le cours. 4. Ce (être) … mes amies qui le connaissent. 5. Ni … ni … ne peuvent venir aujourd’hui. 6. Voilà Pierre qui vient, adresse-toi … et raconte … tout. 7. Marie aime les fleurs, achète … des roses. 8. Elle ne les aimait pas et ne faisait pas attention … 9. On n’est nulle part aussi bien que chez … 10. Que chacun réponde pour … 11. Il faut être … en toutes circonstances. 12. Hélène est (chef) … de notre groupe. 13. Sa femme est (un aviateur expérimenté) … 14. À travers … fenêtre on peut voir … grande cour de … école. 15. Il faut … eau aux plantes. 16. Veux-tu … thé ? Civilisation française et civilisation universelle Dites Quels pilotes français fameux connaissezvous ? Créativité Activité Imaginez la journée de travail d’un pilote de guerre. T E S T № 2 Activités textuelles Lisez le texte Terre des hommes pour savoir répondre correctement aux questions sur son contenu, composer son résumé, en brosser le plan, expliquer et Terre des hommes Je m’en vais donc, et je ne sais même pas si j’aurai la force de revenir. Il me revient à la mémoire ce que je sais du désert de Libye. Il subsiste, dans le Sahara, 40% d’humidité, quand elle tombe ici à 75 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com commenter certaines uni- 18%. Et la vie s’évapore comme une tés et donner une fin à cette vapeur. Les Bédouins, les voyageurs, les histoire. officiers coloniaux, enseignent que l’on tient dix-neuf heures sans boire. Après Questions : 1. Qui sont les habitants du vingt heures les yeux se remplissent de lumière et la fin commence : la marche de la désert de Sahara ? 2. Les mirages du pilote, en soif est foudroyante… quoi consistent-ils ? Je m’en vais donc, mais il me semble que je m’embarque en canoë sur l’océan… Brossez le plan du texte. Je poursuis ma route et déjà, avec la Commentez la phrase « Je fatigue, quelque chose en moi se transm’en vais donc, mais il me forme. Les mirages, s’il n’y en a point, je semble que je m’embarque les invente … en canoë sur l’océan ». - Ohé! J’ai levé les bras en criant, mais cet Expliquez le syntagme homme qui gesticulait n’était qu’un rocher « puits permanent ». noir. Tout s’anime déjà dans le désert. J’ai Donnez une fin au texte. voulu réveiller ce Bédouin qui dormait et il s’est changé en tronc d’arbre noir. En tronc d’arbre ? Cette présence me surprend et je me penche. Je veux soulever une branche brisée : elle est de marbre! Je me redresse et je regarde autour de moi; j’aperçois d’autres marbres noirs. Depuis hier j’ai déjà parcouru près de quatre-vingts kilomètres. Je dois sans doute à la soif ce vertige. Ou au soleil… Ah! là-bas… - Ohé! ohé! - Il n’y a rien là-bas, ne t’agite pas, c’est le délire. Je me parle ainsi à moi-même, car j’ai besoin de faire appel à ma raison. Il m’est si difficile de ne pas courir vers cette caravane en marche… là… tu vois!.. - Imbécile, tu sais bien que c’est toi qui l’inventes… - Alors rien au monde n’est véritable… Rien n’est véritable sinon cette croix, à 76 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com vingt kilomètres de moi sur la colline. Cette croix ou ce phare… Mais ce n’est pas la direction de la mer. Alors c’est une croix. Toute la nuit j’ai étudié la carte. Mon travail était inutile, puisque j’ignorais ma position. Mais je me penchais sur tous les signes qui m’indiquaient la présence de l’homme. Et, quelque part, j’ai découvert un petit cercle surmonté d’une croix semblable. Je me suis reporté à la légende et j’y ai lu : « Établissement religieux ». À côté de la croix j’ai vu un point noir. Je me suis reporté encore à la légende, et j’y ai lu : « Puits permanent… Puits permanent… Puits permanent!.. » Le voilà mon établissement religieux! Les moines ont dressé une grande croix sur la colline pour appeler les naufragés! Et je n’ai qu’à marcher vers elle. Et je n’ai qu’à courir vers ces dominicains…, vers ces dominicains studieux. Ils possèdent une belle cuisine fraîche aux carreaux rouges et, dans la cour, une merveilleuse pompe rouillée. Sous la pompe rouillée, sous la pompe rouillée, vous l’auriez deviné…, sous la pompe rouillée, c’est le puits permanent! Ah! ça va être une fête là-bas quand je vais sonner à la porte, quand je vais tirer sur la grande cloche… - Imbécile, tu décris une maison de Provence où il n’y a d’ailleurs point de cloche. Quand je vais tirer sur la grande cloche!… Je tremblerai de bonheur… Mais non, je ne veux pas pleurer, pour la seule raison qu’il n’y a plus de croix sur la colline… Le crépuscule m’a dégrisé. Je me suis 77 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com arrêté brusquement, effrayé de me sentir si loin. Au crépuscule, le mirage meurt. L’horizon s’est déshabillé de sa pompe, de ses palais, de ses vêtements sacerdotaux. C’est un horizon de désert… Je fais demi-tour. Après deux heures de marche, j’ai aperçu les flammes que Prévot, qui s’épouvantait de me croire perdu, jette vers le ciel. Ah! cela m’est tellement indifférent… Encore une heure de marche… Encore cinq cents mètres. Encore cent mètres. Encore cinquante. - Ah! Je me suis arrêté stupéfait. La joie va m’inonder le coeur et j’en contiens la violence. Prévot, illuminé par le brasier, cause avec deux Arabes adossés au moteur. Il ne m’a pas encore aperçu. Il est trop occupé par sa propre joie. Ah!.. si j’avais attendu comme lui… Je serais déjà délivré! Je crie joyeusement : - Ohé! Les deux Bédouins sursautent et me regardent. Prévot les quitte et s’avance seul au-devant de moi. J’ouvre les bras. Prévot me retient par le coude, j’allais donc tomber ? Je lui dis : - Enfin, ça y est! - Quoi ? - Les Arabes! - Quels Arabes ? - Les Arabes qui sont là, avec vous!.. Prévot me regarde drôlement, et j’ai l’impression qu’il me confie, à contrecoeur, un lourd secret : 78 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com - Il n’y a point d’Arabes… Sans doute, cette fois, je vais pleurer. D’après A. de Saint-Exupéry, Terres des hommes Activités lexico-grammaticales Complétez les points par le mot qui manque ou par la forme convenable (ou demandée) de l’unité d’entre parenthèses: 1. Il n’a pas beaucoup … amis. 2. La majorité .. . élèves sont ici. 3. On lui posa bien … questions. 4. Il m‘annonça que son père (venir) … me voir dès qu’il (finir) … le travail. 5. (L’administrateur) … de la compagnie se sont réunis pour brosser le projet. 6. Ils (se voir – passée composé de l’indicatif) … hier. 7. C’est l’homme … vous m’avez parlé. 8. Au moment … il entrait, le chef m’a donné le dossier. 9. Je ne sais pas … dire. 10. Je l’ai vu près de la maison … la porte de laquelle Michel s’arrête souvent. 11. Il s’approcha de Jean … la compagnie. 12. (Le roi) … est la femme du roi. 13. La (speaker) … annonça le commencement de la conférence. 14. Connaissez-vous ces (détail) … ? 15. Elle me prêta ses (bijou) … 16. Les fenêtres (grand) … ouvertes laissaient pénétrer l’air frais du matin. 17. Il a plusieurs costumes (bleu foncé) … 18. Les (nouveau-né) … étaient en danger. 19. C’est un exercice pour les (grand-père) … Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez de l’Afrique. Créativité Activité Imaginez que vous êtes dans un désert sans eau ni provisions. Qu’allez-vous faire? 79 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com T E S T № 3 Activités textuelles Lisez attentivement le texte La mère sauvage pour savoir répondre aux questions sur son contenu, composer son résumé et finir l’histoire. Questions : 1. Qui sont les personnages du texte ? 2. Quand s’est passée l’action du texte ? 3. La mère Sauvage, pourquoi s’entendait-elle bien avec les soldats prussiens avant de recevoir la lettre annonçant la mort de son fils ? 4. Les soldats prussiens, pourquoi respectaient-ils la mère Sauvage ? 5. Quelle est l’idée-force du texte ? Finissez le texte. La mère sauvage Quand la guerre fut déclarée, le fils sauvage, qui avait alors trente-trois ans, s’engagea laissant sa mère seule. On ne la plaignait pas trop parce qu’on savait qu’elle avait de l’argent. La vieille resta donc toute seule dans sa maison isolée, loin du village. Elle continuait son existence ordinaire. Elle allait au village une fois par semaine chercher du pain et un peu de viande, puis elle retournait chez elle. Comme on parlait des loups, elle sortait le fusil au dos. Un jour les Prussiens arrivèrent. On les logea chez les habitants. Quatre soldats furent installés chez la vieille. C’étaient quatre gros garçons, restés gras, malgré les fatigues qu’ils avaient déjà endurées. Le matin pendant que tous les quatre faisaient leur toilette, la mère Sauvage allait et venait préparant la soupe. Puis ils nettoyaient la cuisine, cassaient du bois, lavaient leurs chemises, comme quatre bons fils autour de leur mère. Mais elle pensait toujours à son fils et demandait chaque jour aux soldats : - Savez-vous où est parti le régiment français vingt-troisième de marche? Mon garçon est dedans. Ils répondaient : - Non, pas savoir. Un matin, comme la vieille femme était seule à la maison, elle aperçut au loin un homme qui venait vers sa demeure. Bientôt elle le reconnut, c’était le facteur. Il lui 80 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com remit une lettre. Elle tira ses lunettes et se mit à lire. C’était la lettre d’un des amis de son fils. Il lui écrivait que Victor avait été tué par un boulet qui l’avait coupé en deux. Il écrivait encore qu’il avait pris dans sa poche sa montre pour la lui rapporter quand la guerre serait finie. La lettre était datée de trois semaines. Elle ne pleura point, elle resta immobile, tellement frappée qu’elle ne sentait même pas encore la douleur. Elle pensait : « Voilà Victor qui est tué maintenant ». Puis peu à peu les larmes montèrent à ses yeux. Elle comprit qu’elle ne l’embrasserait plus, son enfant, plus jamais! Les gendarmes tuèrent le père, les Prussiens tuèrent le fils. Tout à coup elle entendit un bruit de voix. C’étaient les Prussiens qui revenaient du village. Elle cacha bien vite la lettre dans sa poche, essuya ses yeux et les reçut tranquillement. Ils riaient tous les quatre, contents, car ils rapportaient un beau lapin, volé sans doute. Elle se mit tout de suite à préparer le déjeuner, mais quand il eut fallu tuer le lapin, elle n’en eut pas le courage. Elle se mit à table avec ses Prussiens, mais elle ne pouvait pas manger. Ils déjeunaient sans s’occuper d’elle. Elle les regardait sans parler, mûrissant son idée, et le visage tellement calme qu’ils ne s’apercevaient de rien. Tout à coup, elle demanda : « Je ne sais pas vos noms et voilà un mois que nous sommes ensemble ». Ils comprirent avec peine ce qu’elle voulait et dirent leurs noms. Elle les écrivit sur un papier avec l’adresse de leurs familles. Elle mit la feuille dans sa poche par-dessus la lettre 81 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com qui lui disait la mort de son fils. D’après « Textes sur la guerre » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par le mot qui manque ou la forme convenable de l’unité d’entre parenthèses : 1. Je connais … chemin. 2. Soudain … lourde main s’appuya sur son épaule. 3. … soir tombait. 4. … soir toute … famille se réunit dans … salle à manger. 5. … travail mystérieux de … oncle m’inspire de …. inquiétude et … respect. 6. Changez … eau dans tous … vases. 7. Elle est (amateur) … de thé. 8. (Le veuf) … est une femme de haute taille. 9. (La souris) … vivent dans (ce trou) … 10. … surprise et … émotion empêchèrent Agnès de se lever tout de suite. 11. Le compartiment était (devenu) … un caisson clos. 12. Avezvous dit à vos amis qu’ils sont aussi (invité) … ? Civilisation française et civilisation universelle Dites Que savez-vous sur la Prusse ? Créativité Activité Extériorisez dans une composition les sentiments qui bouleversaient l’âme de la mère Sauvage quand elle lisait la lettre annonçant la morte de son fils. T E S T № 4 Activités textuelles Lisez le texte Cosette pour Cosette C’était à la source du bois que Cosette savoir répondre aux questions sur son contenu, com- devait aller chercher de l’eau. Elle sortit. poser son résumé et finir Tant qu’elle fut dans la rue du Boulanger, 82 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com l’histoire. Questions : 1. L’action du texte, où se passe-t-elle ? 2. L’auteur, quels mots emploie-t-il pour décrire Cosette ? 3. Cosette, pourquoi avaitelle plus peur de la Thénardier que de la nuit et de la forêt ? 4. Cosette, de quelle façon allait-elle se justifier devant la Thénardier pour la perte de la monnaie ? 5. Dites de quelle façon le proverbe « Pauvreté n’est pas vice » s’accorde au contenu du texte. Finissez le texte en imaginant ce qui s’est passé plus loin. les boutiques éclairaient le chemin; mais bientôt la dernière lumière disparut. La pauvre enfant se trouva dans l’obscurité. Comme elle avait peur, en marchant elle agitait l’anse du seau. Cela faisait un bruit qui lui tenait compagnie. Ayant passé la dernière maison, Cosette s’arrêta. Devant elle c’étaient les champs. Elle se mit à courir. Elle traversa les champs en courant et entra dans le bois. Cosette connaissait le chemin parce qu’elle le faisait plusieurs fois le jour. Elle marchait sans jeter les yeux ni à droite, ni à gauche. Elle arriva ainsi à la source. Elle chercha de la main une branche, se pencha et plongea le seau dans l’eau. Pendant qu’elle était ainsi penchée, elle ne fit pas attention que la pièce de quinze sous, que la Thénardier lui avait donnée pour acheter du pain, tomba dans l’eau. Elle retira le seau presque plein et le posa sur l’herbe. Elle était si fatiguée qu’elle fut obligée de s’asseoir. Un vent froid soufflait de la plaine, le bois était noir. La peur lui revint. Elle se leva et saisit l’anse à deux mains. Elle fit ainsi une douzaine de pas, mais le seau était lourd, elle dut le reposer à terre. Elle se reposa un instant, puis elle prit l’anse de nouveau et se remit à marcher. Mais il fallut s’arrêter encore. Après quelques secondes de repos, elle repartit. Elle marchait penchée en avant, comme une vieille. De temps en temps elle devait s’arrêter et, chaque fois qu’elle s’arrêtait, l’eau froide qui débordait du seau, tombait sur ses jambes nues. Des sanglots lui serraient la gorge, mais elle n’osait pas pleurer, tant elle avait peur de la Thénardier, même loin. Elle marchait bien lentement. Elle 83 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com pensait qu’il lui fallait plus d’une heure pour revenir ainsi à Montfermeil et que la Thénardier la battrait. Tout à coup elle sentit que le seau ne pesait plus rien. Une main venait de saisir l’anse. Elle leva le tête. D’après V. Hugo, Les Misérables Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. … d’eux n’a pu nous renseigner. 2. Votre retour c’est … joie pour nous! 3. … les unités qui manquent : bruit augmentait. 4. Cette collection n’est pas complète, nous allons la remplacer par … 5. ... a son caractère. 6. … enfant a son caractère. 7. … instant après, ils se trouvaient dans … cabinet dont Roland ferma avec précaution … porte. 8. Ils savent … -mêmes cette règle. 9. C’est …, Georges ? 10. On vous appelle, … et … 11. « Qui avez-vous vu ? » « … ». 12. Envoyez- … -leur. 13. Ne … le lisez pas maintenant. 14. … voyage était long, mais beaucoup moins intéressant que nous ne … avions pensé. Sera-t-il … bon musicien ? Civilisation française et civilisation universelle Dites Que savez-vous sur la vie des enfants moldaves adoptés par les familles des étrangers ? Créativité Activité Décrivez la vie d’un orphelin. T E S T № 5 Activités textuelles Lisez le texte Louis Braille pour savoir répondre aux Louis Braille En 1812, il vivait dans un petit village 84 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com questions sur son contenu de France un garçon de trois ans qui, comet composer son résumé. me tous les enfants de cet âge, riait, sautait, Questions : jouait. 1. Qui était Braille ? Un matin, son père, un couteau à la 2. Quel malheur lui est-il main, réparait des chaussures dans la arrivé quand il avait trois cuisine. Soudain, Louis a couru vers son ans ? père pour l’embrasser. Mais il est tombé 3. L’enfant, pourquoi est-il sur le couteau. Il s’est coupé le visage. devenu aveugle ? L’enfant est devenu aveugle. Il ne pourrait 4. Pourquoi a-t-il inventé plus jouer avec les autres enfants; il ne un alphabet pour les aveu- verrait plus ni la lumière du soleil, ni le gles ? ciel, ni les fleurs, ni les oiseaux. 5. Comment est l’alphabet A dix ans, le garçon a été envoyé à de Louis Braille ? Paris, à l’Institut des aveugles. A cette 6. Quelle est l’importance époque-là, les aveugles n’avaient pas de de la découverte de l’alpha- livres. Ils avaient seulement de grosses bet de Louis Braille pour feuilles de papier, sur lesquelles étaient l’humanité ? collées des lettres ordinaires découpées du carton. Ces livres étaient lourds. - Il faut que je trouve quelque chose de plus facile, de plus léger surtout, se disait le petit Braille. Les études finies, il reste à l’Institut. Son seul désir est de devenir professeur, de vivre auprès des autres aveugles, de les aider et de les soutenir par son exemple. Braille avait un caractère doux et gai malgré son malheur. Il voulait créer autour de ses camarades une atmosphère du bonheur. Un jour, il a entendu parler de Barbier. Cet homme avait inventé une sorte de sténographie, qui permettait aux officiers de lire les ordres même la nuit et sans lumière. Il se servait d’un instrument très simple avec lequel il faisait des trous dans le papier. De cette « écriture pour la nuit » Braille tire son alphabet. L’alphabet de Braille contient une série de six points qui, tournés dans tous les sens, donnent la série complète des lettres. Cette écriture donne à tous lea aveugles 85 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com du monde la joie de lire. Elle leur ouvre un grand nombre de professions, elle leur permet de retrouver une place dans la société. D’après « Textes pour les jeunes » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Ils ont travaillé toute la journée, le soir ils (se sentir) … fatigués. les unités qui manquent ou les formes convenables des 2. C’était le jardin public dans … ils se promenaient chaque soir. unités d’entre parenthèses: 3. Voici ma valise et voilà … de mon ami. 4. Je crois que s’il (pouvoir), … il (faire) … ce travail. 5. Je vais … concert … la première fois. 6. Ce livre-ci est une grammaire; … il est un dictionnaire. 7. Je n’ai pas … nouvelles à vous donner. 8. Il rêvait d’une île dans … il aurait vécu comme Robinson. 9. J’achète un kilo … pommes de terre pour notre vieille voisine. 10. Si tu es en retard je (partir) … sans toi. 11. Il vaut mieux que tu (prendre) … un autre moyen de transport. 12. Pour les réclamations, il y a un service spécial; vous pouvez vous … adresser. 13. Je crois qu’ils y (arriver) … aujourd’hui. 14. Ma fille a … yeux bleus et … cheveux blonds. 15. Pour la table 6, … thé, … lait et … chocolat chaud ! a crié le serveur. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez d’un théâtre français. Créativité Qu’en pensez-vous ? On dit que la jeunesse n’est pas un âge 86 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com charmant. Partagez-vous cette opinion ? T E S T № 6 Activités textuelles Lisez le texte Une avare Une avare Mme Oreille était économe. Elle savait la pour savoir répondre aux questions sur son conte- valeur d'un sou et possédait un arsenal de nu et composer son ré- principes sévères sur la multiplication de l'argent. Sa bonne, assurément, avait grand mal sumé. à faire danser l'anse du panier; et M. Oreille Questions : n'obtenait sa monnaie de poche qu'avec une 1. Madame Oreille, comextrême difficulté. Ils étaient à leur aise ment était-elle ? pourtant, et sans enfants; mais Mme Oreille 2. Monsieur Oreille, qu’aéprouvait une vraie douleur à voir les pièces t-il exigé qu’on lui achète? blanches sortir de chez elle. C'était comme 3. Tout le Ministère, pourune déchirure pour son coeur; et, chaque fois quoi se moquait-il des paqu'il lui avait fallu faire une dépense de me rapluies achetés par M quelque importance, bien qu'indispensable, Oreille pour son mari? elle dormait fort mal la nuit suivante. 4. M. Oreille, pourquoi a– M. Oreille répétait sans cesse à sa femme : t–il ordonné à sa femme — Tu devrais avoir la main plus large, d’apporter une facture juspuisque nous ne mangeons jamais nos revetificative après avoir achenus. té un nouveau parapluie? Elle répondait : 5. A votre avis, que signifie — On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il l’expression « avoir la main vaut mieux avoir plus que moins... plus large »? C'était une petite femme de quarante ans, 6. Quelle idée vous faites– vive, ridée, propre, et souvent irritée. Son vous du comportement de mari, à tout moment, se plaignait des privaMme Oreille? tions qu'elle lui faisait endurer. Certaines lui devenaient particulièrement pénibles, parce qu'elles atteignaient sa vanité. Il était commis principal au ministère de la Guerre, demeuré là uniquement pour obéir à sa femme, pour augmenter les rentes inutilisées de la maison. Or, pendant deux ans, il vint au bureau 87 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com avec le même parapluie rapiécé qui donnait à rire à ses collègues. Las enfin de leurs quolibets, il exigea que Mme Oreille lui achetât un nouveau parapluie. Elle en prit un de huit francs cinquante, article de réclame d'un grand magasin. Les employés du bureau, en apercevant cet objet jeté dans Paris par milliers, recommencèrent leurs plaisanteries, et M. Oreille en souffrit horriblement. Le parapluie ne valait rien. En trois mois, il fut hors de service, et la gaieté devint générale dans le Ministère On fit même une chanson qu'on entendait du matin au soir, du haut en bas de l'immense bâtiment. M. Oreille, exaspéré, ordonna à sa femme de lui choisir un nouveau riflard, en soie fine, de vingt francs, et d'apporter une facture justificative. Elle en acheta un de dix-huit francs, et déclara, rouge d'irritation, en le remettant à son époux : — Tu en as là pour cinq ans au moins ! D’après G. de Maupassant, Une avare Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Il a eu … chance et il a su profiter … les unités qui manquent situation. ou les formes convena- 2. Olga a pris les (journal) … français, elle bles des unités d’entre … (mettre) … sur la table et elle (sortir) parenthèses : … de la chambre. 3. Hier, nous (rester) … dans le bureau jusqu’à neuf heures du soir. 4. Si tu ne (être) … pas si fatigué, nous passerions jusqu’au village suivant. 5. Il marchait si vite que personne ne (pouvoir) … le suivre. 6. Je souhaite que tu (lire) … bien. 7. En automne on cultive des (chou) …, 88 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com des (carotte) …, des (pomme de terre) … 8. La Joconde est un chef d’oeuvre … tous voudraient voir. 9. L’abeille est un insecte qui fait … miel. 10. Henriette accepta une place d’(institteur) … qu’on lui offrait en Allemagne. 11. En arrivant dans ce pays, il a beaucoup admiré les (vieux monument) … . 12. Mes (petit) … cousines sont (de bons sportifs) … . Civilisation française et civilisation universelle Dites Aimeriez–vous visiter le Canada ? Pourquoi? Créativité Activité Croyez-vous au bonheur suprême? Justfiez votre réponse. Donnez-en des arguments. T E S T № 7 Activités textuelles Lisez attentivement le texSeul et à pied te Seul et à pied pour savoir Dans les « Confessions » J.-J. Rousseau répondre aux questions et évoque les grands moments de sa vie. Il s'agit en composer le résumé. donc d'une œuvre autobiographique. Après Questions : 1. À quel genre appartient le texte lu? 2. Quel plan énonciatif y prédomine ? 3. L’auteur, que regrette-til? Pourquoi ? 4. J.-J. Rousseau, pourquoi aimait-il marcher seul à pied? 5. L’auteur, qu’est–ce qu’il diverses vicissitudes, J.-J. Rousseau évoque l'heureux temps de son séjour chez Madame de Warens, en Savoie. « La chose que je regrette le plus dans les détails de ma vie dont j'ai perdu la mémoire, est de n'avoir pas fait des journaux de mes voyages. Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées : je 89 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com évoque dans les « Confessions »? 6. L’auteur, qu’est–ce qu’il entend par un beau pays? ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit La vue de la campagne, la succession des aspects agréables, le grand air, le grand appétit, la bonne santé que je gagne en marchant, la liberté du cabaret, l'éloignement de tout ce qui me fait sentir ma dépendance, de tout ce qui me rappelle ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette, en quelque sorte, dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux. Si, pour les fixer, je m'amuse à les décrire en moi-même, quelle vigueur de pinceau, quelle fraîcheur de coloris, quelle énergie d'expression je leur donne (...) ! J'aime à marcher à mon aise, et m'arrêter quand il me plaît. La vie ambulante est celle qu'il me faut. Faire la route à pied par un beau temps, dans un beau pays, sans être pressé, et avoir pour terme de ma course un objet agréable, voilà de toutes les manières de vivre celle qui est le plus de mon goût. Au reste, on sait déjà ce que j'entends par un beau pays. Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur. D’après J.-J. Rousseau, Confessions 90 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent ou par les formes convenables des unités d’entre parenthèses : 1. … de ces photos voulez-vous envoyer à vos parents. 2. Ma mère est (un bon cuisinier) … et (un professeur expérimenté) … . 3. Pouvez-vous répéter ce … vous venez de dire. 4. Je crois qu’il (remporter) … la victoire. 5. Je pense avec plaisir à la surprise que (avoir) … sa sœur quand elle (recevoir) … ce paquet. 6. Dans mon sac, j’ai trouvé … portemonnaie, … carte d’identité, … clefs. 7. Il y a … que je ne comprends pas dans ce mode d’emploi. 8. Dans nos (beau) … forêts on peut (rencontrer) … de (nombreux) … et (différent) … (animal) … sauvages. 9. … ville de Chartres se trouve … centre de … grande région agricole qui produit surtout … blé. Civilisation française et civilisation universelle Activité Décrivez votre façon de passer les grandes vacances. Créativité Activité Dites quels sont, selon vous, les principaux problèmes sociaux en France. Argumentez votre réponse. T E S T № 8 Activités textuelles Lisez le texte Un fils de veuve pour savoir répondre Un fils de veuve La maison de la veuve Jacobé se trou- 91 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com aux questions sur son con- vait près de la gare de chemin de fer. La tenu, composer son résumé veuve Jacobé n’était venue y habiter et lui donner une autre fin. qu’après le départ de son fils Aristide au front. Elle avait choisi cette maison parce Questions : 1. La veuve Jacobé, où ha- qu’elle était tout près du chemin de fer. Il bitait-elle ? lui semblait que de cette façon elle était 2. La femme, quels senti- plus rapprochée de son garçon. La pauvre ments a-t-elle éprouvé à la femme avait eu d’abord des lettres à des vue du soldat ? 3. La veuve, pourquoi a-t- intervalles réguliers. Puis les lettres étaient devenues rares. La dernière lettre était du elle accepté cette maison ? 4. Le soldat, pourquoi sup- 30 août. Puis plus rien; un silence absolu. posait-il qu’il avait ren- Mais elle attendait toujours. Tous les soirs, contré le fils de Mme Jacobé? dans la salle à manger, elle préparait un 5. Mme Jacobé, pour qui souper froid, mettait un couvert, puis elle préparait-elle un souper attendait. froid chaque soir? Un soir, le dernier train entra en gare. Proposez une autre fin Un jeune soldat en descendit. Il paraissait pour ce texte. très fatigué. Comme il ne pouvait continuer sa route que le lendemain, il chercha une auberge. Il marchait avec peine. A la fin, dans la nuit il observa une fenêtre éclairée. Le soldat pensa que c’était l’auberge qu’il cherchait. Il s’approcha de la maison et sonna à sa porte. La fenêtre éclairée s’ouvrit, une tête de femme apparut et s’écria : - Oh, cher enfant, c’est donc toi, enfin! La porte fut ouverte, et le soldat se trouva devant une vieille femme à cheveux gris, qui souleva la lampe, le regarda avec étonnement et dit : - Mon Dieu ! ce n’est pas lui. - Excusez-moi, madame, répondit le soldat. Je me suis trompé de porte. Mme Jacobé était restée paralysée par la déception. Pourtant quand elle vit ce jeune soldat fatigué qui avait le même âge qu’A- 92 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com ristide, les larmes coulèrent de ses yeux. - Entrez tout de même, reprit-elle enfin. Je ne peux pas laisser dehors un soldat par un temps pareil. Elle le fit entrer, lui enleva son sac, lui servit le souper froid préparé pour Aristide, et tout ce temps, elle lui parlait de son fils disparu. Après le souper, elle le conduisit dans la chambre de son garçon et lui recommença à raconter l’histoire de son fils Aristide. - Le malheureux enfant! soupirait-elle… Quand il est parti, je lui avais tricoté de mes mains un bonnet de laine bleue car il souffre de maux de tête. Le soldat se souvint que lorsqu’il était avec ses camarades dans la prairie de Sedan, où les sentinelles allemandes les gardaient, il avait à côté de lui un jeune soldat qui ressemblait à Aristide et qui avait un bonnet de laine bleue et un soir celui-là avait tenté de s’évader… D’après A. Theuriet, Un fils de veuve Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent ou par les formes convenables des unités d’entre parenthèses : 1. Où sont mon chapeau, … canne, … manteau, … souliers ? 2. L’enfant … je m’intéresse, est très douée. 3. Quand j’arrivai devant sa maison, mon ami … sortait. 4. Je prendrai le bus, si je ne (trouver) … pas de taxi. 5. Peux-tu me donner … nouvelle adresse ? 6. Jean, en rentrant à la maison, tu prendras le goûter, puis tu iras dans … chambre et tu feras … devoirs ! 7. Avez-vous rendu … copies … 93 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com professeur ? 8. Ils rencontrent souvent les acteurs avec … ils ont collaboré. 9. S’il faisait beau, nous (aller) … à la plage; malheureusement, il pleut. 10. Ma voisine est (lycéen) …; elle fait ses études au lycée « V. Hugo ». 11. Le chauffeur de taxi travaille (tout) … la nuit et (tout) … va bien chez lui. 12. Je corrige les fautes que tu as (commis) … . 13. Nous gagnons notre vie par … travail rude. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez de la première guerre mondiale. Créativité Qu’en pensez-vous ? On dit souvent que la jeunesse est la période la plus heureuse de la vie d’une personne. Partagez-vous cette opinion? Pourquoi ? 94 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com N I V E A U 5 T E S T № 1 Activités textuelles Lisez le texte Le Diable au corps pour savoir répondre aux questions sur son contenu, composer son résumé et commenter certaines phrases. Questions : 1. Les personnages du texte, où se sont-ils rencontrés? 2. Marthe, qu’aimait-elle dessiner ? 3. Le narrateur du texte, pourquoi se serait-il cru déshonoré en buvant de la grenadine ? 4. Quel est le point culminant du texte selon vous ? 5. Le narrateur, pourquoi se sent-il heureux à la fin des fins ? Commentez la phrase « Il le fit, mais à mots couverts, de façon que Marthe ne devinât pas que je buvais de la grenadine pour faire comme elle ». Le Diable au corps La belle saison venue, mon père aimait à nous emmener, mes frères et moi, dans de longues promenades. Un de nos buts favoris était Ormesson, et de suivre le Morbras, rivière large d’un mètre, traversant des prairies où poussent des fleurs qu’on ne rencontre nulle part ailleurs, et dont j’ai oublié le nom. Des touffes de cresson ou de menthe cachent au pied qui se hasarde l’endroit où commence l’eau. La rivière charrie au printemps des milliers de pétales blancs et roses. Ce sont les aubépines. Un dimanche d’avril 1917, comme cela nous arrivait souvent, nous prîmes le train pour La Varenne, d’où nous devions nous rendre à pied à Ormesson. Mon père me dit que nous retrouverions à La Varenne des gens agréables, les Grangier. Je les connaissais pour avoir vu le nom de leur fille, Marthe, dans le catalogue d’une exposition de peinture. Un jour, j’avais entendu mes parents parler de la visite d’un M. Grangier. Il était venu avec un carton empli des œuvres de sa fille, âgée de dix-huit ans. Marthe était malade. Son père aurait voulu lui faire une surprise : que ses aquarelles figurassent dans une exposition de charité dont ma mère était présidente. Ces aquarelles étaient sans nulle recherche ; on y sentait la bonne élève du cours de dessin, 95 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com tirant la langue, léchant les pinceaux. Sur le quai de la gare de La Varenne, les Grangier nous attendaient. M. et Mme Grangier devaient être du même âge, approchant de la cinquantaine. Mais Mme Grangier paraissait l’aînée de son mari ; son inélégance, sa taille courte firent qu’elle me déplût au premier coup d’œil. Au cours de cette promenade, je devais remarquer qu’elle fronçait souvent les sourcils, ce qui couvrait son front de rides auxquelles il fallait une minute pour disparaître… Le père, lui, avait l’air d’un brave homme, ancien sous-officier, adoré de ses soldats. Mais où était Marthe ? Je tremblais à la perspective d’une promenade sans autre compagnie que celle de ses parents. Elle devait venir par le prochain train, « dans un quart d’heure, expliqua Mme Grangier, n’ayant pu être prête à temps. Son frère arriverait avec elle ». Quand le train entra en gare, Marthe était debout sur le marchepied du wagon. « Attends bien que le train s’arrête », lui cria sa mère… Son imprudence me charma. Sa robe, son chapeau, très simples, prouvaient son peu d’estime pour l’opinion des inconnus. Elle donnait la main à un petit garçon qui paraissait avoir onze ans. C’était son frère, enfant pâle, aux cheveux d’albinos, et dont tous les gestes trahissaient la maladie. Sur la route, Marthe et moi marchions en tête. Mon père marchait derrière, entre les Grangier. Mes frères, eux, bâillaient, avec ce nouveau petit camarade chétif, à qui l’on dé- 96 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com fendait de courir. Comme je complimentais Marthe sur ses aquarelles, elle me répondit modestement que c’étaient des études. Elle n’y attachait aucune importance. Elle me montrerait mieux des fleurs « stylisées ». Je jugeai bon, pour la première fois, de ne pas lui dire, que je trouvais ces sortes de fleurs ridicules. Sous son chapeau elle ne pouvait bien me voir. Moi, je l’observais. - Vous ressemblez peu à madame votre mère, lui dis-je. C’était un madrigal. - On me le dit quelquefois ; mais, quand vous viendrez à la maison, je vous montrerai des photographies de maman lorsqu’elle était jeune, je lui ressemble beaucoup. Je fus attristé de cette réponse, et je priai Dieu de ne point voir Marthe quand elle aurait l’âge de sa mère. Voulant dissiper le malaise de cette réponse pénible, et ne comprenant pas que, pénible, elle ne pouvait l’être que pour moi, puisque heureusement Marthe ne voyait point sa mère avec mes yeux, je lui dis : - Vous avez tort de vous coiffer de la sorte, les cheveux lisses vous iraient mieux. Je restai terrifié, n’ayant jamais dit pareille chose à une femme. Je pensais à la façon dont j’étais coiffé, moi. - Vous pourrez le demander à maman (comme si elle avait besoin de se justifier !) ; d’habitude, je ne me coiffe pas si mal, mais j’étais déjà en retard et je craignais de manquer le second train. 97 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com D’ailleurs, je n’avais pas l’intention d’ôter mon chapeau. « Quelle fille était-ce donc, pensais-je, pour admettre qu’un garçon la querelle à propos de ses mèches ? » J’essayais de deviner ses goûts en littérature ; je fus heureux qu’elle connût Baudelaire et Verlaine, charmé de la façon dont elle aimait Baudelaire, qui n’était pourtant pas la mienne. J’y discernais une révolte. Ses parents avaient fini par admettre ses goûts… Nous reprenions le train à la gare de Sucy. Ayant une bonne demi-heure à l’attendre, nous nous assîmes à la terrasse d’un café. Je dus subir les compliments de Mme Grangier. Ils m’humiliaient. Ils rappelaient à sa fille que je n’étais encore qu’un lycéen, qui passerait son baccalauréat dans un an. Marthe voulut boire de la grenadine ; j’en commandai aussi. Le matin encore, je me serais cru déshonoré en buvant de la grenadine. Mon père n’y comprenait rien. Il me laissait toujours servir des apéritifs. Je tremblai qu’il me plaisantât sur ma sagesse. Il le fit, mais à mots couverts, de façon que Marthe ne devinât pas que je buvais de la grenadine pour faire comme elle. Arrivés à F…, nous dîmes adieu aux Grangier. Je promis à Marthe de lui porter, le jeudi suivant, la collection du journal Le Mot et Une Saison en Enfer… Mon père et mes frères s’étaient ennuyés, qu’importe ! Le bonheur est égoïste. D’après R. Radiguet, Le Diable au Corps Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. … quoi penses-tu ? 2. Elle ... participe. 98 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com les unités qui manquent ou les formes convenables (ou demandées) des mots d’entre parenthèses : 3. Nous … parlerons un peu plus tard. 4. Les directeurs se sont (réuni) … dans la salle. 5. Elle est si (paresseux) … 6. Parlem’ … 7. (Aller – présent de l’impératif, IIe personne du pluriel) … -y. 8. Ils se sont (adressé) … à leur professeur. 9. C’est une annonce pour les (lecteur) … instruits. 10. Les lycéens et les étudiantes (français) … connaissent cette règle. 11. … hommes, … femmes, … enfants marchaient dans la colonne. 12. Il (lever – futur simple) … la main dès qu’il (entendre) … la question. 13. Parle plus (bas) … 14. Dis … ce que tu sais ! 15. « Qui l’a vu ? » « … ». 16. Je connais Jean et Pierre. … est l’ami de ma sœur. 17. Il est (mon) … Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez des jeunes peintres français. Créativité Activité Décrivez une de vos premières rencontres avec une personne inconnue. T E S T №2 Activités textuelles Lisez le texte L’Étranger pour savoir répondre aux questions sur son contenu, commenter certaines phrases, composer son résumé et lui donner une fin. L’Étranger Je l’ai accompagné jusqu’au cabanon et, pendant qu’il gravissait l’escalier de bois, je suis resté devant la première marche, la tête retentissante de soleil, découragé devant l’effort qu’il fallait faire pour monter l’étage de bois et aborder encore les femQuestions : mes. Mais la chaleur était telle qu’il 1. Le personnage du texte, m’était pénible aussi de rester immobile où se trouve-t-il ? sous la pluie aveuglante qui tombait du 99 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com 2. A quoi pense-t-il et pourquoi ? 3. La nature, comment sertelle à décrire l’état d’âme du protagoniste ? Citez les phrases qui transposent le point culminant du texte. Commentez-les. Commentez la phrase « Je pensais à la source fraîche derrière le rocher ». ciel. Rester ici ou partir, cela revenait au même. Au bout d’un moment, je suis retourné vers la plage et je me suis mis à marcher. C’était le même éclatement rouge. Sur le sable, la mer haletait de toute la respiration rapide et étouffée de ses petites vagues. Je marchais lentement vers les rochers et je sentais mon front se gonfler sous le soleil. Toute cette chaleur s’appuyait sur moi et s’opposait à mon avance. Et chaque fois que je sentais son grand souffle chaud sur mon visage, je serrais les dents, je fermais les poings dans les poches de mon pantalon, je me tendais tout entier pour triompher du soleil et de cette ivresse opaque qu’il me déversait. A chaque épée de lumière jaillie du sable, d’un coquillage blanchi ou d’un débris de verre, mes mâchoires se crispaient. J’ai marché longtemps. Je voyais de loin la petite masse sombre du rocher entourée d’un halo aveuglant par la lumière et la poussière de la mer. Je pensais à la source fraîche derrière le rocher. J’avais envie de retrouver le murmure de son eau, envie de fuir le soleil, l’effort et les pleurs de femme, envie enfin de retrouver l’ombre et son repos. Mais quand j’ai été plus près, j’ai vu que le type de Raymond était revenu. Il était seul. Il reposait sur le dos, les mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil. Son bleu de chauffe fumait dans la chaleur. J’ai été un peu surpris. Pour moi, c’était une histoire finie et j’étais venu là sans y penser. Dès qu’il m’a vu, il s’est soulevé un peu 100 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com et a mis la main dans sa poche. Moi, naturellement, j’ai serré le revolver de Raymond dans mon veston. Alors de nouveau, il s’est laissé aller en arrière, mais sans retirer la main de la poche. J’étais assez loin de lui, à une dizaine de mètres. Je devinais son regard par instants, entre ses paupières mi-closes. Mais le plus souvent, son image dansait devant mes yeux, dans l’air enflammé. Le bruit des vagues était encore plus paresseux, plus étalé qu’à midi. C’était le même soleil, la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici. Il y avait déjà deux heures que la journée n’avançait plus, deux heures qu’elle avait jeté l’ancre dans un océan de métal bouillant. À l’horizon, un petit vapeur est passé et j’en ai deviné la tache noire au bord de mon regard, parce que je n’avais pas cessé de regarder l’Arabe. J’ai pensé que je n’avais qu’un demitour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J’ai fait quelques pas vers la source. L’Arabe n’a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l’air de rire. J’ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. À cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant. Je savais que c’était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me 101 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com déplaçant d’un pas. Mais j’ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tiré son couteau qu’il m’a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d’un coup sur les paupières et les a recouvertes d’un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cumbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C’est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé la main sur le revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J’ai secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux. Alors, j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. D’après « Lire en français » Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Je lui ai tendu le télégramme que je les unités qui manquent ou (rédiger) … . 2. S’il fait beau, je (aller) … 102 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com par les formes convenables à la campagne. 3. J’affirme que vous les des unités d’entre paren- (aider) …. 4. … est mon opinion. 5. C’est un homme … vous ne pouvez pas thèses : connaître. 6. Tu n’as … raison de te fâcher. 7. Les footballeurs ont fait une partie … 8. C’est un livre … pourra t’intéresser. 9. On te donne un bon conseil; profites- … 10. Ce soir je dois aller voir (le copain) … Sylvie. 11. (Ce jeune homme) … est une musicienne de talent. 12. (Ce jeune ouvrier) … sont (un bon sportif) … 13. J’ai mal à (l’oeil) … 14. (Le cheval) … sont (un animal domestique) … 15. … docteur ne m’a pas recommandé ce médicament. 16. En entrant, je vis … longue salle déserte. Au fond de … salle, dans l’embrasure de … fenêtre, il y avait une femme debout contre la vitre. Civilisation française et civilisation universelle Activité Racontez de quelle façon les Français aiment passer les vacances d’été. Créativité Activité Si vous aimez dessiner, dites quel a été le dernier dessin que vous avez fait. T E S T №3 Activités textuelles Lisez le texte Les trois RemLes trois Rembrandt Joseph Leborgne me demanda : brandt pour savoir répon- Connaissez-vous l’Hôtel Drouot ? dre aux questions sur son - Comme tout le monde ! contenu, composer son ré- Alors, écoutez cette histoire qui vous sumé, commenter certaines phrases et brosser son l’éclairera d’un jour nouveau : « On annonce un beau jour une vente plan. 103 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com sensationnelle. Il s’agit ni plus ni moins d’un Rembrandt inconnu… » « C’est un portrait du maître, et, ce qui en fait une pièce d’une valeur inappréciable, c’est qu’il est non seulement signé, mais daté de 1669, année de la mort du peintre ». « On ne possède aucun autre portrait de Rembrandt à cette époque. Wahl qui vend ce tableau a invité quelques critiques d’art à admirer le chef-d’œuvre et tous l’ont déclaré authentique. Des sceptiques, pourCommentez la phrase « Ils tant, murmurent : Attendons l’avis des exont marché! » perts! » « Et voilà soudain qu’une nouvelle inBrossez le plan du texte. croyable circule. Le samedi après-midi, un jeune homme correct s’est présenté à la Salle Drouot avec le tableau sous le bras et, de la part de Wahl, il l’a remis au directeur, en annonçant qu’un détective viendrait dès le lendemain monter la garde dans la salle où sera exposée la précieuse toile ». « Celle-ci ne mesure que soixante centimètres sur soixante-dix. Elle est encadrée de chêne sombre, sans sculptures ». « Le jeune homme est à peine sorti que le directeur voit arriver un livreur qui lui remet un colis de dimensions identiques et qui disparaît aussitôt ». « Enfin, à 5 heures du soir, Wahl est introduit lui-même, radieux, un paquet sous le bras, et, sous le regard ahuri du directeur, il met à jour son fameux tableau ». « Ce n’est pas la peine que je vous décrive la scène, n’est-ce pas ? On ne se trouve plus en face d’un Rembrandt, mais de trois Rembrandt identiques, encadrés d’une façon tellement semblable qu’une Questions : 1. Qui sont les personnages du texte ? 2. L’histoire du texte, par quoi impressionne-t-elle ? 3. Dites de quelle façon le détective a découvert la vérité sur les trois Rembrandt ? 4. Quel est le rôle des experts dans l’appréciation de la valeur des toiles ? 104 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com fois les trois tableaux mis côte à côte, Wahl lui-même ne reconnaît plus le sien ». « La police est avertie. On recherche le jeune homme qui a apporté la première toile; on recherche le commissionnaire qui s’est chargé de la seconde … » « On a eu le malheur de changer deux ou trois fois les tableaux de place pour les examiner, et le propriétaire du Rembrandt jure qu’il lui est désormais impossible d’affirmer que l’un est l’original plutôt que l’autre ». « Pendant trois jours, les critiques défilent, ainsi que les marchands les plus fameux. Les avis sont partagés. Pour faciliter la discussion, on a collé une étiquette sur chaque cadre : № 1, № 2, № 3… » « Les uns tiennent pour le numéro 1; d’autres pour le 2. Mais le 3 a peu de défenseurs ». « Bien entendu, la vente est remise à une date ultérieure. L’enquête continue. Le jeune homme ni le commissionnaire ne sont retrouvés … » Et Joseph Leborgne, en souriant, poussa vers moi les agrandissements photographiques de la signature des trois tableaux. « L’expertise … », commençai-je. Il éclata de rire : « Vous êtes encore naïf! Vous n’avez donc jamais suivi une affaire de ce genre ? Récemment, il y a eu le scandale des faux Van Gogh, en Allemagne. Dix experts s’en sont mêlés. Ils n’ont pas pu s’entendre… Il y a deux ans, a éclaté en Amérique une autre affaire de faux. Cette fois, il s’agissait d’un Raphaël. Des experts, aux frais du propriétaire, ont fait le voyage de Londres, de Berlin, de Paris et de Rome. 105 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com - Pourtant, les rayons X… ? - Un sujet de discussion de plus. En l’occurrence, ils donnèrent les mêmes résultats pour les trois tableaux. - L’examen microscopique de la toile…? - N’a rien prouvé! - L’étude approfondie des trois signatures… ? - Regardez vous-même!.. Et essayez de vous faire une idée! - Où se trouvait le tableau avant d’arriver rue Drouot? - Lequel ? - Celui que Wahl a apporté, bien entendu! Le vrai! - Dans l’appartement de Wahl, avenue de Suffren. Il n’était même pas accroché au mur, mais enfermé dans un petit cabinet communiquant avec le bureau de Wahl. - Depuis combien de temps ? - Une quinzaine d’années, époque à laquelle Wahl a déniché son chef-d’œuvre dans je ne sais quelle vente de province. À ce moment, le tableau était tellement sale et enfumé qu’on en distinguait à peine le sujet et qu’on ne voyait pas du tout la signature… Wahl a eu du flair. Il l’a fait restaurer… Mais il n’a guère parlé de sa trouvaille qu’à quelques intimes… Rares furent ceux qui furent admis à l’admirer. Et il avait l’habitude de dire : « Je mangerai du pain sec plutôt que de le vendre! » - Quel était le métier de ce Wahl? - Officiellement, il n’avait pas de profession. C’était un habitué de l’Hôtel Drouot, mais un habitué de petite envergure. Il achetait. Il revendait… - Et il s’est décidé à se débarrasser de 106 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com son Rembrandt ? - Pour doter sa fille, paraît-il. - Il est donc marié? - Veuf. Une seule fille âgée de vingtdeux ans. Fiancée à un nommé Golfinger, de nationalité indéterminée, courtier en pierres précieuses. - Wahl est riche ? - Il vit assez modestement. Deux domestiques. Un appartement de quinze mille francs. Sa seule vraie fortune était, d’après lui, ce Rembrandt, dont il ne voulait pas se séparer. Aussi, a-t-il poussé de hauts cris. Devant les trois toiles, il a juré qu’il était ruiné et il a même tenté de se suicider… - Comment? - En absorbant du véronal. Mais, dès les premiers troubles, sa fille a appelé le médecin, qui a pu le sauver. - La vente n’a pas eu lieu? - Elle a eu lieu, mais trois semaines plus tard. Jusque-là, on a discuté, expertisé, contre-expertisé. On a publié des conclusions contradictoires et les spécialistes se sont livrés à d’âpres polémiques. On a soupçonné Golfinger, qui était le seul homme à pouvoir approcher le tableau. Il a prouvé qu’il était étranger à toute cette affaire. On a enquêté deux ou trois commissionnaires innocents… - Et les deux domestiques ? - Une vieille Polonaise d’abord, ne parlant qu’un mélange de yiddish et de mauvais français. Elle a répondu avec hébétude à toutes les questions posées. Elle ne s’occupait que de la cuisine et elle a donné l’impression d’un esprit simple… L’autre domestique est une jeune Luxembourgeoise… Mais elle ignorait l’existence du 107 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com tableau. - Comment l’affaire s’est-elle terminée? - La vente a eu lieu, je vous l’ai dit. Une des séances mémorables de la rue Drouot. Toute la colonie de l’Hôtel était là. Des amateurs étaient venus de Berlin et d’Amsterdam. Les trois tableaux étaient exposés côte à côte et ils présentaient un spectacle hallucinant, tant ils étaient identiques dans leurs moindres détails. Wahl était présent, très abattu. Et dix fois il dut recommencer dans des groupes le récit de sa mésaventure : « Je suis ruiné! répétait-il sans cesse. C’est la dot de ma pauvre Judith que les bandits ont volée! Et pourtant le tableau est là… Il est là et je ne suis même pas capable de le reconnaître… » - Il y a eu des amateurs ? - Les enchères ont été folles! Le plus curieux, c’est qu’on savait que, sur les trois toiles, il y en avait deux sans la moindre valeur. C’était un peu comme une loterie. Le numéro 1 n’en monta pas moins à deux cent mille francs, plus les frais, et ce fut une stupeur générale. Stupeur d’autant plus grande qu’on reconnaissait en l’acheteur l’agent d’un des gros collectionneurs américains. Cela servit de coup de fouet. Le numéro 2 atteignit trois cent mille francs. Mais on comprit, car l’acheteur était toujours le même. Celui-ci était évidemment décidé à acquérir les trois tableaux, sûr ainsi d’avoir le bon. Cela lui coûta cher. Rue Drouot, on n’est pas très tendre les uns pour les autres. On s’aperçut qu’à ce prix l’Américain allait réaliser, en somme, une assez bonne affaire. On lui tint tête. Deux tableaux étaient absolument sans valeur. Il fallait les trois, à n’importe quel 108 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com prix. Ce fut une enchère vertigineuse. On vit le troisième tableau monter à quatre cent mille francs, à un demi-million, dépasser ce cap dangereux et être adjugé enfin à sept cent mille francs à l’intermédiaire, qui était en nage… Les trois toiles, dont une seule était bonne, lui coûtaient un million deux cent dix mille francs. - On a fini par découvrir laquelle des trois est authentique? - Pas le moins du monde. Les Rembrandt sont exposés côte à côte, à l’heure qu’il est, dans une galerie du riche NewYorkais, qui n’est pas médiocrement fier. - Si bien que le mystère reste entier? - Sauf pour deux personnes… - Lesquelles ? - L’auteur de la mystification, d’abord; moi ensuite… - Vous avez vu les tableaux ? - Non! J’ai seulement fait prendre les photographies que vous avez à la main… Je regardai de nouveau les signatures. « Montrez-moi donc la bonne ? » - Il n’y en a pas de bonne! affirma-t-il. Les trois tableaux sont aussi faux l’un que l’autre… Et, comme je restais bouche bée, il poursuivit : - Supposez un homme qui a décidé de tenter un gros coup. Cet homme n’est en somme qu’un brocanteur sans envergure. Il voudrait gagner le million dans une seule affaire... « Il ne craint pas de commettre un faux et un beau jour il fait confectionner le Rembrandt en question. Ou plutôt il en fait confectionner trois à la fois. Il les veut 109 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com rigoureusement pareils ». « Il ne les montre à personne. Il se contente d’en parler. À quelques intimes, pourtant, il exhibe un des tableaux dans le demi-jour de son cabinet ». « Il crée ainsi la légende du Rembrandt rarissime qui n’est pas à vendre! Et on en parle, précisément parce que le tableau n’est pas à vendre et que Wahl va jusqu’à refuser de le montrer à des amateurs qui lui rendent visite ». « Le temps passe, le tableau a en quelque sorte pris vie au cours de centaines de conversations ». « Wahl annonce qu’il est résigné à s’en séparer pour doter sa fille. Mais il gémit. Il a la mort dans l’âme ». « L’heure dangereuse a sonné. Car les experts vont s’en donner à coeur joie sur cette toile inconnue. Ne va-t’on pas reconnaître que c’est un faux ! » « Wahl va au-devant des accusations. Il suscite lui-même, non pas un, mais deux faux ». « Si bein que la question posée aux experts n’est plus : « - Ce tableau est-il authentique ? » « Mais : « - Laquelle de ces trois toiles est de Rembrandt ? » « Ils ont marché! Tous! Et c’est humain! Ils devaient fatalement marcher. Ils se sont battus pour le nº 1, pour le nº 2, voire pour le nº 3, qui avait lui aussi ses défenseurs ». D’après G. Simenon, Les trois Rembrandt Activités lexico-grammaticales Complétez les points par 1. Nous sommes fiers que notre ville (être) 110 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com les mots qui manquent ou par les formes convenables des unités d’entre parenthèses : ... si belle. 2. Je doute qu’il (comprendre) ... cette explication. 3. Il pense que ce verbe (appartenir) ... au troisième groupe. 4. Je ne doute pas qu’il (venir) ... 5. Ils ... ont invités à leur concert. 6. Nous avons oublié ... 7. Est-ce ... qui vous ai recommandé ce livre ? 8. Ce sont eux qui (se conduire) ... mal. 9. Tartarin partit ... l’Afrique chasser le lion. 10. ... haut de la tour Eiffel on voit le mieux le panorama de Paris. 11. Nous ... avons cédé nos places. 12. Cette route (mener) ... au centre. 13. Cette plante (craindre) ... le froid. 14. J’ai passé ... un mois à l’hôpital. 15. Tu entends? ... marche dans la cour. 16. « Combien de frères as-tu ? » « J’ ... ai trois ». 17. Ne leur donne pas ... argent. 18. Il prit ... enveloppe, mais ne reconnut pas l’écriture. 19. Où as-tu mis ... miel ? 20. (Ce candidat) ... s‘appelle Marie Leclerc. Civilisation française et civilisation universelle Dites Que savez-vous sur la peinture française ? Créativité Activité Dites comment on peut contrefaire un tableau. T E S T №4 Activités textuelles Lisez le texte Un barrage Un barrage contre le Pacifique La première fois que Suzanne se contre le Pacifique pour savoir répondre aux ques- promena dans le haut quartier, ce fut donc tions sur son contenu, faire un peu sur le conseil de Carmen. Elle n’avait pas imaginé que ce devait le portrait de son personnage central, commenter être un jour qui compterait dans sa vie, le 111 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com certaines phrases et com- jour où, pour la première fois, seule, à dixsept ans, elle irait à la découverte d’une poser son résumé. grande ville coloniale. Elle ne savait pas Questions : qu’un ordre rigoureux y règne et que les 1. Qui est le personnage catégories de ses habitants y sont tellement central du texte ? différenciées qu’on est perdu si l’on 2. Où se trouve-t-il ? n’arrive pas à se retrouver dans l’une d’el3. Quels contrastes observezles. vous dans le texte ? Suzanne s’appliquait à marcher avec 4. Quel est le rôle de la naturel. Il était cinq heures. Il faisait endescription dans le texte ? core chaud mais déjà la torpeur de l’aprèsCommentez la phrase « El- midi était passée. Les rues, peu à peu, le, Suzanne, n’avait aucun s’emplissaient de Blancs reposés par la but, aucun semblable, et ne sieste et rafraîchis par la douche du soir. s’était jamais trouvée sur ce On la regardait. On se retournait, on southéâtre ». riait. Aucune jeune fille blanche de son âge ne marchait seule dans les rues du haut quartier. Celles qu’on rencontrait passaient en bande, en robe de sport. Certaines, une raquette de tennis sous le bras. Elles se retournaient. On se retournait. En se retournant, on souriait. « D’où sort-elle, cette malheureuse égarée sur nos trottoirs? » Même les femmes étaient rarement seules. Elles marchaient en groupe. Suzanne les croisait. Les groupes étaient tous environnés du parfum des cigarettes américaines, des odeurs fraîches de l’argent. Elle trouvait toutes les femmes belles, et que leur élégance estivale était une insulte à tout ce qui n’était pas elles. Surtout elles marchaient comme des reines, parlaient, riaient, faisaient des gestes en accord absolu avec le mouvement général, qui était celui d’une aisance à vivre extraordinaire. C’était venu insensiblement, depuis qu’elle s’était engagée dans l’avenue qui allait de la ligne du tram au centre du haut quartier, puis cela s’était confirmé, cela avait au- 112 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com gmenté jusqu’à devenir, comme elle atteignait le centre du haut quartier, une impardonnable réalité : elle était ridicule et cela se voyait. Il n’était pas donné à tout le monde de marcher dans ces rues, sur ces trottoirs, parmi ces seigneurs et ces enfants de rois. Tout le monde ne disposait pas des mêmes facultés de se mouvoir. Eux avaient l’air d’aller vers un but précis, dans un décor familier et parmi des semblables. Elle, Suzanne, n’avait aucun but, aucun semblable, et ne s’était jamais trouvée sur ce théâtre. Elle essaya en vain de penser à autre chose. On la remarquait toujours. Plus on la remarquait, plus elle se persuadait qu’elle était scandaleuse, un objet de laideur et de bêtise intégrales. Il avait suffi qu’un seul commence à la remarquer, aussitôt cela s’était répandu comme la foudre. Tous ceux qu’elle croisait maintenant semblaient être avertis, la ville entière était avertie et elle n’y pouvait rien, elle ne pouvait que continuer à avancer, complètement cernée, condamnée à aller au-devant de ces regards braqués sur elle, au-devant des rires qui grandissaient, lui passaient de côté, l’éclaboussaient encore par-derrière. Elle n’en tombait pas morte mais elle marchait au bord du trottoir et aurait voulu tomber morte et couler dans le caniveau. Sa honte se dépassait toujours. Elle se haïssait, haïssait tout, se fuyait, aurait voulu fuir tout, se défaire de tout. De la robe que Carmen lui avait prêtée, où de larges fleurs bleues s’étalaient, trop courte, trop étroite. De ce chapeau de paille, personne n’en avait un comme ça. De ces cheveux, personne n’en portait comme ça. 113 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Mais ce n’était rien. C’était elle, elle qui était méprisable des pieds à la tête. À cause de ses yeux, où les jeter ? À cause de ces bras de plomb, ces ordures, à cause de ce cœur, une bête indécente, de ces jambes incapables. Et qui trimbale un pareil sac à main ? Elle eut envie de le jeter dans le caniveau, pour ce qu’il y avait dedans… Mais on ne jette pas son sac à main dans le caniveau. Tout le monde serait accouru, l’aurait entourée. Mais, bien. Elle alors se serait laissée mourir doucement, allongée dans le caniveau, son sac à main près d’elle, et ils auraient bien été obligés de cesser de rire. Joseph… À ce moment-là, il rentrait encore chaque soir à l’hôtel. Le haut quartier n’était pas si grand. Et où aurait été Joseph sinon dans le haut quartier? Suzanne se mit à le chercher dans la foule. La sueur ruisselait sur son visage. Elle enleva son chapeau et le tint à la main avec son sac. Elle ne trouva pas Joseph, mais tout à coup une entrée de cinéma, un cinéma pour s’y cacher. La séance n’était pas commencée. Joseph n’était pas au cinéma. Personne n’y était. Le piano commença à jouer. La lumière s’éteignit. Suzanne se sentit désormais invisible, invincible et se mit à pleurer de bonheur. D’après M. Duras, Un barrage contre le Pacifique Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les mots qui manquent ou par les formes convenables des unités d’entre paren- 1. Parmi ceux qui ont pris part à la rencontre il y avait des étudiants étrangers venus … Portugal. 2. Un certain nombre de mots français … au vocabulaire des arts 114 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com thèses : ont été empruntés à l’italien. 3. Bien qu’il ne pas (déjeuner) ..., il se commanda une limonade. 4. Il était étonné que je (se lever) … si tôt. 5. Pourvu qu’il n’arrive pas avant que vous ne (arranger) … cette affaire. 6. Tout doit être prêt afin que nous (pouvoir) … partir immédiatement. 7. Nous parlons des peintres les tableaux … vous intéressent. 8. Je n’oublierai jamais … tu as fait pour moi. 9. … sort de la main n’y revient pas. 10. As-tu vu le passant … il s’est adressé? 11. Ma chambre est (grand) … que la tienne. 12. Il me donna des (détail curieux) … sur cette affaire. 13. J’ai entendu sa voix (moqueur) … 14. Elle est … plus âgée que sa sœur. 15. C’est une lutte (libérateur) … 16. C’est une femme à une nature (franc) … 17. Est-ce (ton) … occupation (favori) … ? 18. La plupart de … temps il reste chez lui le soir. 19. Il ferme les yeux, la tête pleine encore … bruit de son moteur. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez de la photographie française. Créativité Activité Décrivez le profile extérieur d’une adolescente que vous connaissez. T E S T №5 Activités textuelles Lisez le texte La déclaration d’amour pour savoir ré- La déclaration d’amour La vieille dame resta longtemps plongée dans sa rêverie. Puis il lui sembla que 115 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com pondre aux questions et quelqu’un marchait du côté du vestibule. C’était un pas lourd et traînant. Elle ne composer son résumé. comprenait pas pourquoi Carmen n’était Questions : pas venue lui annoncer la visite. Le per1. Qui sont les personnages sonnage entra après avoir frappé. Son dos principaux du texte ? était un peu courbé et il avançait avec pei2. Qui marchait du côté du ne. vestibule ? - Je sais, dit-il à voix basse, presque 3. L’homme, pourquoi avait- chuchotée, combien ma démarche doit il un pas lourd et traî- vous sembler singulière à cette heure tardive. nant? - Malheureusement, le destin ne vous 4. Gilbert Messonier, pourquoi est-il venu chez la laisse pas choisir votre moment. - Je vois que vous ne me reconnaissez vieille dame ? 5. A votre avis, après tant pas. Elle examina son visage en s’efforçant d’années, l’amour est-il de ranimer ses souvenirs. Les années aencore vivant ? 6. La femme, quel sentiment vaient changé les traits. Pourtant les yeux a-t-elle éprouvé en ap- sombres ne lui étaient pas inconnus. Le nom lui venait brusquement aux lèvres : prenant que G. Messonier Gilbert Messonier… Elle s’efforça poliétait mort le surlende- ment de ne pas trop laisser paraître sa main? surprise. Il s’assit lentement, avec une grande lassitude. Elle eut l’impression qu’il n’avait plus assez de force pour parler. Mme Lugnan ne savait pas très bien quoi dire. Il y avait une telle différence entre le jeune homme qu’elle avait connu et ce vieillard. Elle continuait à se demander pourquoi il était là. - Je suis venu pour parler de l’essentiel, c’est-à-dire de vous, dit-il faiblement. Armande, vous souvenez-vous de notre dernière rencontre ? - Oui, nous étions jeunes, mais je ne l’ai pas oubliée. Vous étiez un peu fou. Vous disiez des choses extravagantes. - J’étais parfaitement raisonnable. Je répétais que je vous aimais, que nous devions passer la vie ensemble. Vous étiez 116 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com incrédule et me considériez avec étonnement. Je crois que je vous faisais peur. Maintenant que nous avons mené notre vie l’un loin de l'autre, j’ai voulu vous revoir et vous dire que je n’ai pas cessé de vous aimer, que je vous aime encore et que ma dernière pensée sera pour vous. Comme il se levait avec peine, elle s’empressa d’ajouter : - Pardonnez-moi, je ne vous chassais pas. Dites-moi seulement pourquoi vous avez voulu, après tant d’années, répéter ces choses à une vieille femme et troubler sa paix ? - Il le fallait. Vous saurez bientôt la raison de ma visite. Stupéfaite et tremblante au milieu du salon, elle le regarda s’éloigner sans même songer à le reconduire. Le surlendemain, elle apprit par le journal que M. Gilbert Messonier était mort à son domicile parisien. D’après J. Fougère, La déclaration d’amour Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent ou les formes convenables des mots d’entre parenthèses: 1. Connaissez-vous madame Vanthier ? Oui, je … connais. 2. J’ai acheté un magnétoscope et plusieurs cassettes; je … ai payé avec ma carte bleue. 3. A Paris on rencontre beaucoup … étudiants étrangers. 4. J’ai une (ami américain) … . 5. Si vous aviez l’occasion d’aller en France je vous (proposer) … de visiter la Normandie; vous (voir) … de jolies vallées calmes et paisibles. 6. Ce fut alors qu’une troupe de comédiens français passa par la petite ville (allemand) … . 7. Il a donné ….. garçons des livres (intéressant) … . 8. Il ne mange 117 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com pas … viande, … poisson. 9. Balzac a écrit … excellents romans. 10. Sa (frère) … est une (homme) … (doux) … , (intelligent) … et (gentil) … 11. … fleur aime le soleil. 12. Goûte … pêches ! Elles sont (délicieux) …. Civilisation française et civilisation universelle Dites Quel est votre attitude envers la protection de la nature ? Créativité Activité Décrivez un moment intéressant de la vie de votre ami(e). T E S T №6 Activités textuelles Lisez le texte On joue à la On joue à la guerre Après avoir terminé l’École normale, guerre pour pouvoir répondre aux questions qui sui- Simon Sermet devient maître d’une école de village. Sa classe n’était pas nombreuse vent et faire son résumé. et aucun de ses élèves n’était très méchant. Il n’y avait eu qu’un seul incident, peu 1. Qui est l’auteur de ce réde temps après la rentrée. cit ? Les enfants jouaient dans la cour. Le 2. Ses œuvres, quels thèmes maître allait et venait, regardant les enabordent-elles ? fants. Soudain, des cris s’élevèrent du côté 3. Simon Sermet, pourquoi du jardin. Alphonse Fougarol avait donné haïssait-il la guerre ? un coup de poing à Jean-Marie Bernat. Ce 4. La grande fille, pourquoi dernier saignait du nez. s’est-elle mise à pleurer? Alphonse était un grand garçon solide, 5. De quoi s’agit-il dans le connu pour sa vivacité. Le maître s’aprécit ? procha. Alphonse s’expliqua : 6. Quelle est votre attitude - On jouait à la guerre, monsieur. Je ne envers la guerre ? l’ai pas fait exprès. Je ne voulais pas lui faire du mal… 118 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Simon devint pâle. Il se pencha vers Jean-Marie. Puis il se tourna vers la classe. - Mettez-vous en rang ! Nous allons rentrer. Il parlait d’une voix grave et sèche qui étonna les enfants. Ils s’installèrent sans un mot. Le maître s’avança lentement jusqu’au premier rang. - Écoutez-moi, dit-il, écoutez-moi bien. Alphonse a frappé Jean-Marie. Je veux bien croire qu’il ne l’a pas fait exprès. Pour cette fois, je ne le punirai pas. Je veux vous parler d’autre chose. Alphonse m’a dit : « on jouait à la guerre… ». C’est de cela que je veux vous parler. Il ne faut pas jouer à la guerre. La guerre est une chose horrible, mes enfants, écoutez-moi bien. Des millions d’hommes viennent de mourir, des millions, vous m’entendez ? Il comprit tout à coup que des millions, pour ces petits, cela ne voulait rien dire. Alors il se mit à raconter. Il parla des tranchées, des barbelés, des longues marches et de la vie dans la boue, d’Évignac, un de ses meilleurs camarades, un jeune maître d’école. Il l’avait vu mourir à côté de lui, il l’avait pris dans ses bras, il l’avait porté sous le bombardement… La voix du maître était maintenant basse, sourde. Les enfants étaient assis en silence. Quand il murmura : « Des villages entiers viennent de mourir », une grande fille au premier rang se mit à pleurer. Un petit garçon pleura aussi. Simon fit un pas vers la fille, posa sa main sur ses cheveux. Puis il continua : - Il ne faut pas jouer à la guerre, ni aux soldats, ni jouer avec des armes. C’est horrible. Les hommes ne doivent pas se battre. Ce sont les bêtes sauvages, les loups 119 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com qui se battent. Les hommes qui se battent ressemblent à des bêtes… Il s’avança vers le garçon qui pleurait et caressa sa tête. - Vous ne pouvez pas savoir tout ce que cette guerre a coûté. Tant d’hommes morts! Tant de ruines ! Des fermes, des hôpitaux, des écoles, des églises, des monuments… Et les blessés, et les mutilés… Il répéta : « Non, non, il ne faut pas jouer à la guerre, ce n’est pas un jeu ». D’après P. Gamarra, Le maître d’école Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les mots qui manquent ou les formes convenables des unités d’entre parenthèses: 1. Ta sœur aime les fleurs, achète- … des roses. 2. Le soir la terre était couverte de neige, car il (neiger) … toute la journée. 3. Je sais que vous (être) … habiles, mais je veux que vous (être) … plus prudents. 4. Si vous (avoir) … de la patience, vous (éviter) … cette dispute. 5. Je ne te (punir) … pas, si tu me (dire) … la vérité. 6. J’ai envoyé … lettres à mes deux frères, mais ni … ni … ne m’a pas répondu. 7. Elle travaille … Paris. Elle voyage … Asie. L’année dernière elle est allée … Espagne et … États–Unis. 8. La vie des adolescents est plus difficile que … des enfants. 9. Je … cherche depuis beaucoup de temps, mais … ne sait me dire où il se trouve. 10. Nous feront en sorte qu’il (venir) … ici et qu’il (accepter) … notre invitation. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez de l’économie de la France. Créativité Dites Comment comprenez-vous la notion de 120 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com charité ? T E S T №7 Activités textuelles Lisez le texte Les mains Les mains pleines Il y avait deux heures qu’il s’était coupleines pour savoir répodre aux questions sur son con- ché, sans dormir, regardant la lune. Son tenu et composer son ré- père dormait dans la chambre voisine. Le jeune garçon se leva, s’habilla, sans sumé. bruit, sortit par la cour, traversa le jardin et Questions : se dirigea vers la rivière. Il était très calme. 1. Quelles oeuvres de G. Une grosse lune nageait dans le ciel. Simenon avez-vous lues Il s’approcha de la rivière, trouva le en roumain ou en fran- fusil de chasse, le fusil de son père qu’il çais ? avait déterré depuis quinze jours et se ca2. Quelle est l’idée maîtres- cha à l’endroit qu’il avait préparé d’avanse de la nouvelle? ce. 3. Le garçon, pourquoi Il voyait bien la route et le pont. s’est-il dirigé vers la ri- Maintenant il était seul dans la nuit, un garçon de 20 ans. Il attendait et se rapvière ? 4. Pourquoi n’a-t-on pas pelait. Il y avait neuf jours qu’il était allé trouver les partisans, là-bas, dans la forêt, à pu l’accepter ? une dizaine de kilomètres, où ils se ca5. L’action de la nouvelle, chaient. Il allait les mains dans les poches. quand se passe-t-elle ? Près de la ferme on l’arrêta : 6. Le garçon, qu’est-ce Qu’est-ce que tu veux ? qu’il a fait pour venir Voir le chef, répondit-il. chez les partisans les - D’où es-tu ? mains pleines ? Il avait cité son village, dit qu’il était ouvrier. On appela le chef. C’était un garçon tout jeune aussi avec des yeux bleus. Un Parisien. Un ouvrier. - Nous ne pouvons pas t’accepter, dit-il. On a un fusil pour quatre et une paire de croquenots pour deux… Cette phrase il se la répétait toujours : - Un fusil pour quatre… Une paire de 121 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com croquenots pour deux… Et lui, il était venu les mains vides. Il avait honte maintenant. Puis, soudain, un bruit de motocyclette. La machine s’approchait vite. Quand elle était tout près du garçon, il tira. La motocyclette roula un peu, puis s’arrêta. Il tira encore une fois. Le soldat de la moto tomba dans l’herbe. Le garçon s’approcha du soldat. Le soldat avait une carabine sur le dos et un revolver dans la poche. Le garçon alla porter la carabine sous l’arbre. Il fallait encore prendre les pneus de la moto. Le garçon connaissait un cordonnier qui lui avait dit il y a quelques jours : - Trouvez-moi deux pneus de moto! Alors je te donnerai des croquenots… Le garçon mit les pneus sur les épaules et alla chez le cordonnier. Le cordonnier habitait loin de la rivière. Le garçon avait des kilomètres à parcourir avec les pneus sur les épaules. Il arriva le matin et frappa à la porte du cordonnier : - C’est-toi ? A cette heure-ci ? - J’apporte ce que j’ai promis… Donne-moi des croquenots… quatre paires et le sac pour les emporter. Il était un peu plus de six heures quand il atteignit la ferme dans le bois. On l’arrêta : - Qu’est-ce que tu portes ? - Des croquenots… Quatre paires… Il était très fatigué. La sueur couvrait son visage. Il se dépêchait. Il avait un seul désir : d’entrer dans cette maison, de se trouver près des autres, de lutter contre l’ennemi. 122 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Cette fois-ci, il était venu les mains pleines. D’après G. Simenon, Les mains pleines Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les unités qui manquent ou les formes convenables des mots d’entre parenthèses: 1. Nous nous sommes approchés … musée, … église, … monument, … usine, … , bâtiment … institut, … gare pour les voir de tout près. 2. Si tu (se coucher) … plus tôt, tu (avoir) … meilleure mine et tu (se sentir) … mieux. 3. Le professeur dit qu’il (rendre) … les copies dans huit jours. 4. C’est une personne … on peut tout dire. 5. Nathalie a pris les (journal) … français, elle … (mettre) … sur la table et elle (sortir) … de la chambre. 6. Hier, nous (travailler) … longtemps, c’est pourquoi nous (rester) … dans le bureau jusqu’à neuf heures du soir. 7. Je veux qu’il (travailler) … et qu’il (réussir) … . Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez des richesses de notre pays. Créativité Qu’en pensez-vous ? L’argent, est-il la seule puissance que l’on ne discute pas ? T E S T №8 Activités textuelles Lisez le texte La couverture La couverture partagée partagée pour savoir Le mari et la femme vécurent tranrépon-dre aux questions quilles pendant plusieurs années. Ils eurent qui suivent, décrire cer- un fils. Le prud’homme habita plus de tains aspects du texte, douze ans dans leur hôtel. L’enfant qui 123 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com composer son résumé et lui grandissait, entendit, un jour, raconter comme son père s’était marié ; il n’oublia donner une autre fin. jamais cette histoire. Questions : Le mari devenu très vieux, ne mar1. Quel est le sujet du conchait plus qu’à l’aide d’un bâton. Son fils te? souhaitait sa mort, sa femme fort or2. Le fils, pourquoi voulaitgueilleuse détestait le vieillard et répétait il chasser son père de la sans cesse à son mari de donner congé à maison ? son père. 3. Le fils, pourquoi avait-il Il vint donc trouver son père et lui une telle attitude envers dit : « Allez-vous-en, mon père! On ne sait son père ? que faire de vous ici! Trouvez un autre 4. Êtes-vous d’accord avec gîte: il y a plus de douze ans que vous le fils ? manger dans cet hôtel ». Le père, à ces mots, se prend à pleuDécrivez : rer en maudissant le ciel qui prolongea sa - le portrait moral du petit vie. fils. Le vieillard, tout en larmes, se pré- la leçon donnée par le fils à pare à quitter l’hôtel. son père. - « Mon fils, reprend-il encore, donne-moi au moins, un morceau de couverture ». Mais le fils, par avarice : « Je n’en ai pas, mon père ». - Regarde, fils, comme je tremble, et je redoute tant le froid. Donne-moi une des housses de ton cheval. A bout d’arguments, le fils appelle son fils qui accourt. Celui-ci le demande : - Que voulez-vous, mon père ? - Prends dans l’étable, que tu trouveras ouverte, la meilleure des couvertures de mon cheval noir pour la donner à mon père. - Suivez-moi, grand-père », dit l’enfant. Le vieillard le suit tristement. Ils entrent dans l’étable; l’enfant choisit la couverture, la meilleure, la plus grande; mais, 124 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com chose étrange, il la plie en deux, la partage avec son couteau et en donne une moitié à son grand-père. « Regarde, lui dit-il, comment je respecte les ordres de mon père! Ton fils ne te craint pas. Pourquoi le craindre à notre tour ? » Le petit garçon garde la moitié de la couverture. - Tu as tort, dit le père du garçon, donne-la donc entière! - Non, dit l’enfant, je veux en garder la moitié pour vous, quand vous m’aurez remis tout votre bien, je vous traiterai plus tard comme vous traitez votre père aujourd’hui. Vous l’avez chassé, je vous chasserai aussi; vous le laissez mourir dans la misère, je vous laisserai mourir pauvre aussi ». D’après A. Bernier, La housse partie Activités lexico-grammaticales Complétez les points par les mots qui manquent ou les formes convenables des unités d’entre parenthèses: 1. Elle nous lit le journal qu’elle (recevoir) … de Lille. 2. Si vous (vouloir) … venir chez nous, nous (passer) … des vacances formidables. 3. C’est … chambre à moi et ce sont … affaires. 4. Au marché on peut acheter … pommes, … poires, … abricots, … raisin, … oignon, … salade et … petits pois. 5. Mes mains sont chaudes, … sont glacées. 6. Il s’intéresse … fonctionnement … machine. 7. Si Paul (être) … riche il (aider) … les pauvres. 8. L’ami, à … il téléphone est absente. 9. Tous les jours de la semaine sont (bon) …, mais le dimanche est … que les autres. Civilisation française et civilisation universelle Activité Parlez du climat de la France. 125 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Créativité Dites Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde, que changeriez-vous? Pourquoi ? 126 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com BIBLIOGRAPHIE 1. Limba franceză. Programa pentru bacalaureat. Chişinău : Lyceum, 2003. 80 p. 2. Limba franceză. Programa pentru examenele de absolvire a şcolii medii de cultură generală. Chişinău : Lyceum, 2003. 59 p. 3. Limba franceză. Programa pentru examenele de absolvire a şcolii medii de cultură generală. Chişinău : Lyceum, 2004. 50 p. 127 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com Angela COŞCIUG Lidia CIOLACU 40 tests d’entraînement pour améliorer votre français Bun de tipar 14.11.2008. Garnitura Times New Roman. Comanda nr. 88. Tiraj 100. Tipografia Universităţii de Stat „Alecu Russo” din Bălţi. Mun. Bălţi, str. Puşkin, 38 128 PDF created with pdfFactory Pro trial version www.pdffactory.com