Dégoût, Lætitia Chazel Presse écrite
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Dégoût, Lætitia Chazel Presse écrite
EXTRAITS DE PRESSE Dégoût, Lætitia Chazel Presse écrite Le Midi Libre, 15 décembre 2012 Barjac Dédicace au Petit Diablotin À l'occasion du marché de Noël à Barjac demain, dimanche 16 décembre, la librairie le Petit Diablotin, place de l'Ancienne mairie, accueillera Laetitia Chazel pour une séance de dédicace, de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 16 h 30 Laetitia, conceptrice rédactrice pendant 20 ans pour les plus grosses agences parisiennes comme Publicis, a imaginé des campagnes pour Findus, L'Oréal, Belin ou encore Atoll, mais sa passion pour l'écriture l'a rattrapée comme un premier amour. Laetitia explique « J'ai écrit 'Dégoût' en hiver 2010. Un an et demi, et quelques lettres mortes plus tard, l'ouvrage de quelque 300 pages sort aux éditions Alma ». Dans Dégoût, Laetitia Chazel s'attache à explorer avec virtuosité la perte des sens et ses ravages chez l'être humain. « Lætitia Chazel en sait long sur la noirceur de l'âme humaine », écrit le Nouvel Observateur à son égard. Le français dans le monde, septembre 2012 Des goûts et des couleuvres Depuis l'accident qui l'a défiguré, Bart a perdu goût à la vie. Privé de ses perceptions gustatives, il se résout au suicide, mais s'offre un dernier festin dans un palace. Il y rencontre RR, le propriétaire des lieux. Bart se découvre un don inédit : il ressent les intentions de ses interlocuteurs. Un talent précieux aux yeux de RR. Débute alors une drôle de collaboration... Ce roman savoureux dans son humour offre aussi de délectables passages littéraires, à l'instar d'un écho du sonnet des voyelles transposé dans l'univers de la gastronomie. Nathalie Ruas Midi Libre, 13 août 2012 Lætitia Chazel n’a pas choisi de vivre en Uzège à la manière de ces “people” qui élisent refuge dans une caverne provinciale, le temps d’un été. Loin du tracas d’une vie hypermédiatisée. Au contraire, cette publicitaire de renom et nièce de l’actrice Marie-Anne Chazel, est plutôt revenue aux sources, au hameau de la Lèque près de Lussan, le berceau d’une grande famille protestante établie sur le plateau depuis le XVIe siècle. C’est là que cette petite-fille de pasteur et fille d’agriculteur, a grandi, "appris à lire et à écrire". Un patelin où elle venait souvent en vacances, où elle a gardé pas mal d’amis. Des anciens copains du lycée d’Uzès. Conceptrice-rédactrice pendant 20 ans pour les plus grosses agences parisiennes comme Publicis, à imaginer des campagnes pour Findus, L’Oréal, Belin ou Atoll, sa passion pour l’écriture, l’a rattrapée comme un premier amour. À la mort de son père il y a 8 ans, elle avait 40 ans. "Mon père n’avait pas 60 ans. J’ai eu une prise de conscience, on peut mourir jeune. Je me suis dit “ce que je ne fais pas aujourd’hui, personne ne le fera à ma place”. J’avais aussi une lassitude de la pub, je n’étais plus en accord avec ce que je vendais", confiet-elle. À cette époque, la famille Chazel vend la maison du plateau du Lussan, et Lætitia Chazel ne se voit pas encore écrivain mais ose imaginer ses premiers scenarii de fiction. "La pub ça m’a aidée, je faisais des films de 45 secondes avec des dialogues, alors pour moi le scénario de films courts, c’était un prolongement naturel". En gardant encore un pied dans la pub, elle commence par écrire pour la télé, notamment quelques épisodes de la série Avocats et associés. Très vite, elle se lance dans la création d’un long-métrage. Mais l’adaptation de Assigné à résidence s’avère plus compliquée que prévu alors elle décide d’en faire un roman. On lui reproche aussi de ne pas choisir son camp : "J’étais encore dans la pub, je sentais que ça gênait dans l’univers de la fiction". Bref, "ce n’était pas la fête comme elle dit". Il y a cinq ans, c’est le grand saut. Elle fait de la Lèque sa maison et se consacre entièrement au roman, sa vocation première. Et un nouveau thème va finalement émerger de ses carnets et s’imposer à elle. L’idée du manque. "J’ai écrit “Dégoût” en hiver 2010 à la Lèque". Un an et demi, et quelques lettres mortes plus tard, l’ouvrage de quelque 300 pages sort aux éditions Alma (lire ci-dessous). Les professionnels trouvent tant de "goût" à ce récit "vénéneux au rythme effréné", qu’ils signent un contrat pour quatre autres titres avec leur toute nouvelle recrue. Lætitia Chazel peut enfin humer le doux parfum de la reconversion réussie : "Lætitia Chazel en sait long sur la noirceur de l’âme humaine", écrit le Nouvel Observateur à son égard. La Lussannaise est aux anges. Émue de s’apercevoir qu’au fil des dédicaces notamment dans la région uzégeoise, le public s’est approprié Dégoût : "Les gens me racontent leur version du livre, il ne m’appartient plus. On me dit : “j’embrasse Bart, il est en vie ce mec”". D’ailleurs, la romancière verrait bien les aventures de ce jeune et brillant avocat privé de tous ses sens après un accident de voiture, adapté sur grand écran. En attendant, elle a déjà terminé son deuxième roman Drôle de genre, lui aussi inspiré du manque, "un sujet qui claque", promet l’auteure. Sortie prévue début 2013. Si dans Dégoût, Lætitia Chazel s’attache à explorer avec autant de virtuosité la perte des sens et ses ravages chez l’être humain, c’est parce qu’elle aussi vit une aventure éminemment sensorielle. Celle du vin. Il y a quatre ans, avec une amie hôtelière à SaintRémy de Provence, cette passionnée de gastronomie achète un petit hectare de vigne à Tresques. Ensemble elles fondent la société (GFA) les Débutantes. Et commercialisent ellesmêmes leur cuvée de 4 000 bouteilles vinifiée à la cave de Mégier à Sabran, joliment baptisée “Vengeances tardives”. "L’occasion a fait le larron, c’est un ami d’enfance vigneron à Blauzac qui m’a parlé de ces vignes à vendre. On va attaquer la 4e mise en bouteille". Avec leurs sous-titres évocateurs “Une vigne dans le midi, des amis pour la vie” (2009), “La patience a des limites” (2010), “C’est maintenant ou jamais” (2011) - ces vins de pays rouges et bio, en cépage carignan, ont trouvé leurs adeptes parmi les restaurateurs et épiciers des environs. Une activité sans prétention pour l’écrivaine : "On apprend, dit-elle, mais il ne suffirait pas d’une vie pour devenir vigneron". Une manière en tout cas pour elle de rendre hommage à son père, éleveur disparu trop tôt, et de renouer avec sa terre natale gardoise. Hélène Amiraux Biba, juillet 2012 Polar atypique Après un accident, Bart perd l'odorat et le goût mais développe le don de « sentir » les intentions des autres. Ça lui vaut d'être embauché par un jeune et glaçant patron d'hôtels de luxe. Même si on « sent » venir la chute, ce polar reste intrigant et prenant. L. G. Le Nouvel Observateur, 7 mai 2012 À la suite d'un accident, Bart, affreusement défiguré, est devenu anosmique, agueusique et impuissant. Un soir de profonde déprime, il rencontre le sulfureux PDG d'un groupe hôtelier de luxe, qui le prend sous son aile. Car Bart a développé depuis son traumatisme un flair très utile aux affaires de son mentor : il décrypte instantanément les intentions de ses interlocuteurs. Sauf si c'est une femme. Et c'est par l'une d'elles que le scandale arrive. Lætitia Chazel en sait long sur la noirceur de l'âme humaine. Véronique Cassarin-Grand Télé 7 jours, 2 avril 2012 Un accident de moto provoqué par un chauffard non identifié a laissé Barthélemy Delmas défiguré, le visage calciné, le nez atrophié. Privé de goût, d’odorat, d’appétit, dépossédé de sa libido, le brillant avocat quitte sa femme, ses amis, lâche son travail, dérive dans une solitude noire. Et décide, avant d’en finir, de sortir dîner dans un restaurant gastronomique. Ce soir-là, une rencontre va faire basculer son destin. Rosario Romano, le patron de l’établissement, propriétaire de plusieurs palaces, découvre chez ce client qui ressemble à Elephant man et ne sent plus rien, un don unique pour « renifler » les individus toxiques. Bart n’est ni profiler, ni mentaliste, seulement victime d’hallucinations visuelles et de crises d’épilepsie dès qu’un salaud entre dans son périmètre. Un dégoût extralucide. Une aubaine pour RR, le magnat du tourisme, désormais paré contre les magouilleurs, les traîtres, voire les criminels en puissance. Mais le « sniffeur » semble avoir une faille : les femmes échapperaient à son flair infaillible… Un récit haletant, qui sent le soufre. France Cavalié Magazine des espaces culturels Leclerc, 30 mars 2012 Un stupide accident de moto et voilà un jeune avocat d’affaires à jamais privé de son odorat, de son goût et de sa libido. Défiguré de surcroît. En proie au plus noir désespoir, il décide d’abréger cette vie dénuée de sens et surtout de saveur. Mais sa rencontre avec RR, clinquant propriétaire d’un groupe de palaces, retarde son projet. Amour, amitié, trahison, argent, arts (culinaire et culturel), sens de la vie, meurtres… Ce premier livre est bluffant de maîtrise. Rencontre avec son auteure : Lætitia Chazel. Vous venez du monde de la publicité, comment vous êtes-vous transformée en scénariste et romancière ? Laetitia Chazel : J’ai toujours rêvé d’être écrivain. Mais ça m’a toujours paru complètement inaccessible. À 20 ans, j’ai tenté d’écrire un roman et très vite, j’ai compris que ce n’était pas encore mon tour. Du coup, je suis rentrée dans le monde de la pub qui m’a permis la maîtrise d’un autre style d’écriture. Court et percutant. On apprend à travailler vite, à faire, à refaire, à défaire… Mais au bout d’un moment, j’ai trouvé frustrant de travailler pour les autres et d’avoir des phrases corrigées par 10 personnes. Ensuite, j’ai écrit des scénarios pour des téléfilms. C’était encore un autre type d’écriture. On écrit seul, mais on est quand même très entouré, on a des tas de contraintes et exigences. Du coup, j’avais vraiment envie de me réessayer au roman. J’avais besoin de solitude dans l’écriture et c’était le seul moyen. Je suis passée à l’acte. Le fait de venir de la publicité vous a franchement donné le sens de la formule. J’essaie de m’en défendre, mais en effet, j’ai dû garder des automatismes. Je veux que mes écrits aient un sens, évidemment, et aussi du son. Il faut que ça sonne rock’n roll. Vous racontez l’amitié un peu particulière entre Bart, jeune avocat d’affaires, et RR (Rosario Romano), dirigeant de palaces. Elle est la fois intéressée et sincère… Mon roman parle en effet d’amitié, de deux solitudes qui se rencontrent, mais mon envie première était de créer une histoire qui expliquerait comment on comble le manque. Bart, il lui manque tout de manière radicale. Sauf la capacité de détecter les véritables intentions de ses interlocuteurs. Dans son accident, il a perdu les dons innés que nous avons tous. Son esprit, comme s’il cherchait à se venger, lui en a donné d’autres, plus rares, pour compenser. Là, il s’agit de voyance ou d’extra-lucidité. Il croise les gens et il sent comment ils sont. Il voit principalement le mauvais. C’est un talent inestimable pour RR, businessman redoutable et paranoïaque. En échange de ce savoir-faire, il offre à Bart des soirées culinaires raffinées, de l’argent, un médecin très particulier… Rosario Romano est toujours en contact avec des gens qui veulent faire des affaires avec lui. Bart est donc l’homme inespéré. C’est l’idée d’échange entre Bart et lui que j’ai trouvé intéressante à développer. Il retrouve un sens à la vie, même si sa vie implique d’être complice d’événements malhonnêtes, voire plus. Comme il s’est fait renverser par un homme qui s’est enfui, il estime qu’il ne doit rien à personne. En le fauchant, l’anonyme lui a ôté toute trace d’humanité. Bart est complètement isolé, il ne ressent plus rien physiquement. Du coup, n’ayant plus rien à perdre, il décide qu’il se moque du bien ou du mal. Il voit bien que RR n’est pas un type honnête, mais il fait avec, sans état d’âme, puisqu’il retrouve une certaine saveur de la vie grâce à lui. À un moment Bart dit : « C’est comme dans la vraie vie, il y a des brûlures et des cicatrices qui ne cicatrisent pas ». Cet homme défiguré, c’est un peu une allégorie de la vie. Telle que je la vois en tout cas. Interview réalisée par François Alquier Internet Les chroniques de Mandor, 3 Avril 2012 Lætitia Chazel sort son premier roman, Le Dégoût. Il vient de recevoir le Prix du roman du mois des Espaces culturels Leclerc et Télé 7 Jours. L’occasion pour moi de découvrir ce livre particulièrement prenant et sulfureux mettant en scène un "renifleur du mal". J'ai beaucoup aimé son écriture à la fois singulière et fédératrice. Il y a une forte probabilité qu'on assiste là à la naissance d'une auteure à succès. Je le sens ainsi. François Alquier