Finances publiques

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Finances publiques
INTRODUCTION
De l’indépendance, en 1960 à nos jours cinq régimes
politiques se sont succédés au Mali :
le régime de la Constitution de 1960 (1960 à 1968)
le régime du Comité militaire de libération nationale
(CMLN: 1968 à 1974)
le régime de la constitution de 1974 (1974 à 1991)
le régime de la transition démocratique (mars 1991 à juin
1992)
le régime de la IIIème République (de 1992 à nos jours
Mais dans la réalité des faits, les premiers dirigeants du
pays de 1960 à 1982) avaient opté pour l’édification d’une
économie socialiste qui leur semblait être la seule voie
rapide pour arriver à un développement économique et
social harmonieux et équitable.
Pour la réalisation de cet objectif, ils ont fait le choix d’un
développement planifié de l’économie qui s’est traduit par
le rôle économique prépondérant de l’Etat dans le cadre de
la préparation et la mise en œuvre de quatre plans
quinquennaux de développement économique et social et
d’un programme triennal de redressement économique et
financier
C’est au début des années 1980 (précisément en 1982)
que les dirigeants accablés par de graves crises financières
et sous la pression des instances internationales ont
accepté de changer d’option économique en adoptant des
orientations libérales en matière de gestion économique de
concevoir et mettre en œuvre plusieurs programmes
d’ajustement structurel, avec l’appui des institutions de
Breton Woods.
C’est au début des années 1980 (précisément en 1982)
que les dirigeants accablés par de graves crises financières
et sous la pression des instances internationales ont
accepté de changer d’option économique en adoptant des
orientations libérales en matière de gestion économique de
concevoir et mettre en œuvre plusieurs programmes
d’ajustement structurel, avec l’appui des institutions de
Breton Woods.
Malgré ce changement de cap, nous assistons à un
appauvrissement de plus en plus persistant d’une grande
majorité de la population, amenant les autorités à la fin des
années 1990 avec l’appui de la communauté internationale
à orienter les politiques vers la lutte contre la pauvreté,
consacrant le retour d’une forme rénovée de planification.
1.1- Le plan quinquennal de Développement
Economique et Social (1960-1965)
Les objectifs directeurs :
Développer en priorité la production agricole et
animale pour accroitre les exportations et
permettre d’augmenter parallèlement les
importations de biens et d’équipements ;
Implanter une infrastructure ferroviaire,
routière, fluviale et aérienne conforme aux
besoins du pays ;
Diversifier l’économie afin d’éviter des
importations onéreuses et valoriser les
productions locales ;
Accentuer systématiquement les recherches
minières pour jeter les bases d’une
industrialisation ;
Les objectifs quantitatifs étaient
les suivants :
Avec un taux de croissance démographique de
2,5% par an, la consommation par tête devait
augmenter de 2% par an ;
Le taux de croissance annuel de la production
intérieur brute était fixé à 8%, ce taux constituait
un des taux les plus élevés du monde. Ceci
dénote une politique ambitieuse de croissance ;
Le taux d’investissement devait passer de 8% de
la production intérieure brute de 1959 à 20% en
1965, le coefficient de capital étant fixé à 2,2% ;
Les exportations devaient doubler en 5 ans, les
importations croissant seulement au rythme de
8% par an minimum compatible avec l’exécution
du plan
Le financement
Pour le financement intérieur qui
devait couvrir environ 40% des
investissements, le Gouvernement
avait identifié les sources ci-après :
Recettes fiscales ;
Les bénéfices des entreprises
publiques ;
L’épargne privée ; l’investissement
humain.
Un second objectif
La maîtrise et le contrôle de toute
l’économie nationale par l’Etat et
surtout de décourager l’initiative
privée considérée par les
responsables de l’époque comme le
fondement du capitalisme
Le plan insistait sur les points
suivants :
1) La mobilisation de l’épargne locale
2) L’investissement humain
Les résultats du plan quinquennal 19611965 et l’évolution de l’économie
Malienne jusqu’en 1969
Le taux réel de croissance au cours de la
période 1959-1967/1968 a donc été de
2,35% à peu près équivalent au taux de
croissance démographique.
Les progrès les plus spectaculaires ont été
enregistrés dans le secteur secondaire. De
nombreuses unités industrielles ont en
effet vu le jour au cours de la période.
Elles ont consisté en industries de
transformation des matières premières
agricoles et en industrie de substitution de
produits jusqu’alors importés.
Résultats suites
Le déficit commercial a été ramené
de 9,2 milliards en 1964/1965 à
moins de 7 milliards en 1967/1968.
Le déficit commercial a été ramené
de 9,2 milliards en 1964/1965 à
moins de 7 milliards en 1967/1968.
les caractéristiques de l’évolution
économique du pays.
• Une faible croissance de la production intérieure brute ;
• Une croissance légèrement supérieure de la dépense intérieure
brute, les importations ayant pris le relais de la production
intérieure défaillante, avec un très net ralentissement en fin de
période.
• Une diminution du volume des exportations qui n’ont pas
retrouvé en juin 1968 le volume de 1964/1965 malgré le net
accroissement des exportations de coton fibre. (Le déficit de la
balance commerciale n’a pu être réduit en fin de période que
par une forte compression des importations)
• Une très forte croissance des dépenses publiques en biens et
services qui, cumulée avec une forte augmentation de la
masse salariale distribuée par les administrations, a conduit à
la dévaluation de mai 1967.
• Une croissance relativement modeste de la consommation
privée. Malgré l’imprécision des évaluations on peut dire sans
risque d’erreur que la consommation par tête a légèrement
diminué au cours de la période.
Les effets sur la population :
Il en a résulté de graves déséquilibres
économiques caractérisés par :
un effet d’éviction du secteur prive ;
une mauvaise allocation des ressources (due à l’existence
de plusieurs distorsions ;
un transfert inéquitable de ressources du milieu rural vers
le milieu urbain et des secteurs productifs vers les secteurs
non-productifs ;
le développement d’une bureaucratie au niveau de
l’administration ;
une faible croissance.
Ces effets se faisaient sentir sur la population en
entrainant :
L’instabilité sociale née du retard chronique dans le
paiement des salaires
Le nombre croissant de demandeurs d’emploi ;
L’augmentation de la pauvreté des populations à tous les
niveaux.
1.2 LE PROGRAMME TRIENNAL DE REDRESSEMENT
ECONOMIQUE ET FINANCIER 1970/1972
Le contexte politique
La junte militaire par le coup de force du 19
novembre 1968 renforçait non seulement le
pouvoir civil mais aussi la hiérarchie militaire qui
avait pris l’engagement d’organiser des élections
législatives en juin 1969.
Pour s’attribuer quelque légitimité, le CMLN à la
suite d’une campagne référendaire unilatérale
avait soumis une constitution, outre qu’elle
instituait une période transitoire de 5 ans
pendant laquelle le CMLN devait exercer
l’effectivité du pouvoir législatif et exécutif, créait
un parti unique, l’Union Démocratique du Peuple
Malien (UDPM), placé au dessus de l’Etat.
Mais déjà en avril 1969, pour mieux asseoir son
pouvoir, le CMLN annonce un programme triennal
de redressement économique et financier (19701972) suivi du plan quinquennal 74 – 78
témoignait de la volonté de la junte à confisquer
le pouvoir.
L’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM)
avait opté pour l’édification d’une économie
nationale indépendante et planifiée. L’objectif
du plan de redressement économique était de
mettre en œuvre un vaste programme d’actions
dans tous les secteurs de la vie politique,
économique, sociale et culturelle de notre pays.
1.2 Le
programme triennal 1970-72 de
redressement économique et financier
Les objectifs du programme et les moyens de mise
en œuvre
L’objectif fondamental
est le développement de la capacité productive
de l’économie : le secteur primaire étant
l’élément important du secteur productif, les
efforts doivent porter en priorité sur ce secteur,
capable à court terme de progresser
rapidement et de parvenir à éliminer les
principaux déséquilibres de l’économie
malienne : le déficit de la Balance commerciale
et le Déficit budgétaire, tout en accroissant les
revenus des paysans qui constituent la plus
grande partie de la population.
Les moyens misent en œuvre
GROUPE DE PRIORITE I
- Secteur primaire :
19,5 milliards
- Industrie-énergie-mines
15 milliards
- Transports
3 milliards
- Etudes et recherches
4,8 milliards
GROUPE DE PRIORITE II :
Les autres secteurs, dans l’hypothèse maxima de
financement, disposeraient de 34,9 milliards qui
se répartiraient globalement de la manière
suivante :
- Infrastructure
24,9
milliards
- Secteur social
10
milliards
Les résultats
Bien que la satisfaction des besoins alimentaires ait été
citée parmi les orientations du développement, l’effort a
surtout porté sur les produits d’exportation dont le coton et
l’arachide, sur lesquels a porté l’effort d’intensification des
cultures. Le riz est la seule céréale concernée également
par cet effort.
L’augmentation de la production fruitière et maraîchère
recherchée était destinée à la commercialisation au profit
de la Société des Conserves et à l’exportation.
Les actions prévues dans le domaine de la production
animale et piscicole étaient modestes.
Le secteur primaire ne comptait d’ailleurs que pour 22%
dans les prévisions d’investissement et avec un taux de
réalisation des investissements par rapport aux prévisions
qui a été le plus faible de tous les secteurs. Le secteur
primaire n’a bénéficié, en définitif que de 21,5% des
investissements réalisés pendant la période triennal
Les effets sur les agents économiques:
Les revenus des entrepreneurs individuels et des paysans
passeront de 93,9 milliards en 1967/1968 à 117 milliards en 1973
soit un accroissement de 4,1% par an.
Les salaires distribués par les entreprises passeront de 7,4 à 11,4
milliard soit un accroissement de 8,2 par an.
Les salaires distribués par l’ensemble des administrations qui ont
atteint 13,9 milliards en 1967/1968 ne devraient en aucun cas
dépasser 18 milliards en 1973 ce qui représente un accroissement
de 5% par an, contre près de 10 % sur la période 1959/1968. Il
s’agit là d’une contrainte majeure pour la réussite du programme
triennal, dont le respect ne saurait résulter que d’une
détermination farouche des autorités publiques.
Les secteurs Education, Santé et Affaires Sociales ont reçu peu
d’attention, seulement 10% et 3% des investissements ont été
prévus pour eux contre 33% pour l’Industrie-Mines- Energie et
34% pour les infrastructures et les transports.
On peut conclure que le programme Triennal 1970/1972 a
été un programme de stabilisation visant à rétablir les
équilibres macro-économiques et ne s’est pas préoccupé
fondamentalement des aspects du bien-être de la
population.
1.3 LE PLAN QUINQUENNAL DE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
1974/1978
Les objectifs globaux:
- La satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la
population, particulièrement en ce qui concerne les céréales et
l’eau. Au cours du plan, les besoins céréalières devaient être
couverts par la production nationale ;
- la reconstitution du cheptel ;
- la valorisation des produits primaires ;
- L’amélioration du désenclavement du pays ;
- le renforcement de l’indépendance économique. En particulier on
cherchera à obtenir :
l’amélioration structurelle de la balance des paiements ;
l’augmentation de la productivité des sociétés et entreprises
d’Etat ;
le contrôle accru des opérations de développement et de
l’économie par les nationaux
satisfaction des autres besoins, particulièrement en ce qui
concerne l’équilibre alimentaire, la santé et l’enseignement.
Les résultats obtenus
tous les objectifs n’ont pu être atteints malgré les efforts
soutenus et les lourds sacrifices par notre peuple.
Pendant la période le produit intérieur brut au coût des
facteurs s’est accru, à prix courant, de 21,2% en passant
de 190 milliards à 409,8 milliard, soit en termes constants
à un rythme de croissance de 5%.
La structure du PIB, bien que n’étant pas
fondamentalement bouleversé depuis 1974, montre
toutefois, d’une part la place importante qu’occupe le
secteur tertiaire (environ 51% en 1980, et d’autre part, la
stagnation voire la diminution de l’importance relative du
secteur secondaire, du fait notamment des difficultés que
rencontrent de nombreuses entreprise publiques
industrielles depuis plusieurs années.
Quant au secteur primaire, après que sa part eut passé de
35,2% en 1974 et à près de 40% en 1978, elle tombe à
environ 35% en 1980.
1.4 LE PLAN QUINQUENNAL DE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
1981-1985
Le plan quinquennal 1981-1985
matérialisait la mise en œuvre du premier
programme économique du nouveau parti
politique unique : « l’Union Démocratique
du Peuple Malien » (UDPM). Créé en mars
1979, l’UDPM a opté pour l’édification
d’une économie nationale
indépendante et planifiée basée sur la
coexistence d’un secteur d’Etat, d’un
secteur mixte et d’un secteur privé.
Les objectifs globaux
L’autosuffisance alimentaire de la
population, quelques soient les conditions
climatiques pouvant survenir ;
La maîtrise de l’eau et la reconstitution du
cheptel ;
Le désenclavement intérieur et extérieur ;
Le rétablissement des grands équilibres
économiques et financiers
L’innovation majeure du plan
Le plan quinquennal 1981/1985
introduit certes modestement mais
avec foi et confiance la stratégie du
Développement intégré de base
fondée sur l’initiative créative privée
des populations elles mêmes et les
efforts propres qu’elles sont prêtes à
consentir volontairement pour la
réalisation des objectifs fixés
Les résultats :
Dans le bilan des Programmes Régionaux et
d’Initiatives de Base au 31 Décembre 1985, on
peut lire ceci :
« Il est indéniable que le volet Programme
Régionaux et d’Initiatives de Base du Plan
Quinquennal 1981 – 1985, en dépit de la
sécheresse persistante, est une belle réussite et
témoigne de la volonté farouche de mobilisation
des populations autour du processus de
développement à la base ».
En effet, les programmes régionaux et
d’initiatives de base ont été financés à 93,2% des
prévisions initiales du Plan, ce financement a été
exécuté à 100%. Cette réussite témoigne de la
justesse de l’option des autorités de l’époque
pour le développement intégré participatif à la
base et encourage les actions futures dans ce
sens.
1.5 - LE PLAN QUINQUENNAL DE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
1987-1991
Les objectifs de développement
rencontrés dans les plans précédents
sont reconduits sous de nouvelles
appellations. A la différence des
autres, les techniques et les concepts
de planification ont évolué vers un
système de planification très souple,
indicatif.
Les objectifs prioritaires
Les cinq grands objectifs prioritaires du plan 1987
1991 étaient :
Atteindre l’autosuffisance et la sécurité
alimentaire ;
Lutter contre la sécheresse et la désertification ;
Couvrir les besoins de base des populations
(couverture des besoins en eau, couverture
sanitaire et couverture des besoins en éducation
et formation) ;
Promouvoir l’emploi ;
Parvenir au désenclavement intérieur et extérieur
du pays.
Les résultats
De 1988 à 1990 les efforts d’ajustement
ont été appuyés par l’assistance financière
du FMI et de la Banque Mondiale et par
d’autres aides financières de sources
bilatérales et multilatérales y compris les
opérations de rééchelonnement et
d’annulation de la dette publique.
En 1990 les politiques financières et
structurelles mises en place conjuguées à
des conditions climatiques plus favorables
que prévue ont contribué à des résultats
économiques dépassant les projections.
1.6 LE PLAN DE RELANCE
ECONOMIQUE
Il était conçu comme un instrument
de gestion de la conjoncture devant
s’insérer dans la politique de réforme
économique soutenue par les
partenaires au développement et
visant à soutenir l’activité
économique tant au niveau des
secteurs public mixte que privé.
L’objectif fondamental
était la réalisation d’une croissance économique
soutenue et équilibrée grâce à des mesures
vigoureuses d’ajustement structurel et de
réformes de politiques économiques. Le plan
visait donc le double objectif d’ajustement et de
croissance.
Parvenir à un taux de croissance de 3,4% ;
Obtenir le plein emploi des capacités de
production installées ;
Augmenter la productivité des dépenses
publiques et orienter l’investissement public et
privé vers les activités de production de biens et
services dans les secteurs prioritaires de
l’économie nationale ;
Renforcer le potentiel de financement de
l’économie ;
Promouvoir et protéger la production nationale,
inciter à l’emploi notamment des jeunes diplômés
Contextes économiques d’après
mars 1991
On notait ainsi que :
la croissance du PIB a été très erratique avec
notamment une forte détérioration dans les
années 1980.
l’évolution de la balance commerciale a été la
suivante (en milliards de FCFA) 646,2 en 1986,
623,9 en 1987. 632,1 en 1988, 622,2 en 1989 et
628,8 en 1990.
le solde global de la balance des paiements a
évolué de la façon suivante (en milliards de
FCFA) -14,7 en 1986 ; 4,7 en 1987 ; 16 en
1988 ; 37,9 en 1989 ; 11,6 en 1990.
Cette amélioration de la balance des paiements
est due essentiellement aux ressources
extérieures obtenue dans le cadre des
programmes d’Ajustement Structurel
2 - Les effets macroéconomiques des politiques de
planification 1960-80
:
I Evolution des principaux agrégats macroéconomiques de
1960 à 1980
Secteur réel :
Concernant la période couvert par le plan 1974-1978, le
taux moyen annuel de croissance a été de 4,4% contre
7,1% prévu. Pour le plan 1981-1985, la réalisation a été de
2,2% de croissance moyenne annuelle contre 4,9% prévu.
Seul le plan 1987-1991, avec 4,9% a dépassé son objectif
de croissance, qui était modeste (3,4%).
La structure du PIB témoigne d’une économie
insuffisamment développée, où le poids du secteur primaire
avec 45,60% en 1980 est encore prépondérant même si
par rapport à 1960 (53,88%) sa part a diminué au profit
des secteurs secondaire (12,49% en 1980 contre 11,11%
en 1960) et tertiaire 41,92% en 1980 contre 35,01% en
1960). Mais si la valeur ajoutée du secteur secondaire a
presque stagné, le secteur tertiaire connait un
accroissement rapide avec le développement des activités
commerciales.
Investissement :
L’expansion de l’économie durant la période
1960-1980 a été soutenue par une augmentation
prononcée des investissements publics dans le
cadre de la mise en œuvre des plans. En effet
l’augmentation des investissements a été surtout
remarquable, pendant la période 1975-80.
Les investissements bruts (FBCF) en pourcentage
du PIB sont passés de 8% en 1959 à 14,3% en
moyenne par an durant la période sous revue. Ils
ont été supérieurs à 15% pendant les années 75
et 77 et plus de 20% en 1979 et 80.
Le taux relativement élevé d’investissement
s’explique pour l’essentiel par le financement
d’origine extérieur. En effet, comme l’épargne
intérieure était insignifiante à cette période, les
efforts d’investissements ont été financés en
majeure partie par des ressources extérieures.
Cet effort d’investissement n’a cependant pas
généré une croissance du PIB.
Prix et inflation
on remarque donc que l’indice des prix à
la consommation à Bamako a connu une
« évolution en dents de scie » entre 19621963 et 1980 avec toutefois des fortes
accélérations en début et fin de période.
Ces fluctuations sont dues, entre autres,
au fait que la disponibilité de la plupart
des produits qui entrent dans « le panier
de la ménagère » est largement tributaire
des aléas climatiques.
Les finances publiques
Au niveau des finances publiques, le
volume du budget général d’Etat a
sensiblement augmenté entre 1960 et
1980 à cause notamment de l’extension
du rôle de l’Etat malien dans les domaines
politique, économique et social suite à
l’accession du pays à la souveraineté
nationale. Ce qui a influé sur l’équilibre
budgétaire et partant sur le niveau
d’endettement du pays.
Evolution du budget d’Etat
Evolution des recettes budgétaires :
De 1960 à 1980, les recettes budgétaires sont passées de
3,220 milliards de FCFA à 29,701 milliards de FCFA.
Autrement dit, les recettes budgétaires ont augmenté à un
rythme moyen annuel de 11,10% soit une multiplication
d’environ 9,22 fois entre 1960 et 1980.
Evolution des dépenses budgétaires :
Au cours de la période sous revue, les dépenses budgétaires
totales ont été multipliées par plus de 10 fois (environ
10,36). Par conséquent, elles sont passées de 3,830 milliards
de FCFA en 1960, année de l’accession à la souveraineté
nationale à 39,675 milliards en 1980, soit deux décennies
plus tard.
Il apparaît ainsi que la part des dépenses du personnel
augmentait sans cesse, celles du matériel progressait
lentement ou régressait même. Or il est évident que le bon
fonctionnement d’une administration nécessite une
évolution parallèle des dépenses du personnel et de
matériel.
Evolution du solde budgétaire
Au cours de la période de référence,
le solde budgétaire a été toujours
déficitaire. Ainsi, il est passé de –
0,610 milliards de FCFA en 1960 à –
81,998 milliards en 1970 pour
retomber à – 9,974 milliards en
1980. Sur l’ensemble de la période
1960-1980 il s’est établi en moyenne
à – 177,888 milliards de FCFA par
an.
Evolution de la dette :
De 8,292 milliards de FCFA en 1968, elle a atteint
un montant de 49,299 milliards de FCFA en 1980
soit une multiplication d’environ 6 fois (5,94) en
deux décennies. Il en résulte qu’entre 1968 et
1980, le Mali a payé chaque année en moyenne
8,608 milliards De 8,292 milliards de FCFA en
1968, elle a atteint un montant de 49,299
milliards de FCFA en 1980 soit une multiplication
d’environ 6 fois (5,94) en deux décennies. Il en
résulte qu’entre 1968 et 1980, le Mali a payé
chaque année en moyenne 8,608 milliards de
FCFA sous forme d’intérêts sur la dette contre 80
millions de FCFA seulement en 1960.
Le commerce extérieur :
Les exportations
Période 1961 – 1966 :
Une diminution très sensible des
exportations traditionnelles, tant en ce qui
concerne le bétail sur pied que du poisson.
La valeur des exportations a chuté de
36,3% passant de 2,539 milliards en 1961
à 1,17 milliards en 1966.
Période 1967 – 1980 :
Malgré des hauts et des bas, dus à des
facteurs sur lesquels le Mali n’a pas de
prise, les exportations ont augmenté
durant la période 1968 – 1980.
Les importations :
Période 1961-1966 :
Cette phase est dominée par un accroissement très lent des
importations, cette tendance à la hausse est due à la mise en
place des investissements du premier plan quinquennal
facilitée par l’octroi de nombreuses subventions, crédit
commerciaux et prêts économiques
Période 1967-1980
Au début de cette période, les importations connaissent une
forte augmentation.
Elles sont passées de 6,383 milliards de FCFA en 1967 à
91,950 en 1980.
• Balance Commerciale :
Entre 1960 et 1980, le solde de la balance commerciale a
constamment été négatif. Le Mali n’a jamais assez exporté
pour équilibrer ses importations. Le pays assure en moyenne
la couverture de ses importations par ses exportations à
hauteur de 50% par an entre 1960 et 1980.
CONCLUSION
Il ressort de l’analyse faite sur les
vingt premières années de
souveraineté nationale, que
l’évolution de l’activité économique a
été caractérisée par un déséquilibre
structurel des grandeurs
macroéconomiques.
L’ensemble de ces contraintes et
déséquilibres macroéconomiques vont
obliger le Mali à conclure un premier
Programme d’Ajustement Structurel
(PAS) avec le FMI dès 1982.
2. LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT
STRUCTUREL OU LE TRIOMPHE DES THESES
LIBERALES
Au début de la décennie 80, l’économie malienne a
été confrontée à une sérieuse crise économique et
financière résultant de la conjugaison :
De facteurs exogènes tels que les sécheresses
répétées, la détérioration des termes de l’échange ;
Des facteurs endogènes dont la poursuite de
politiques économiques et financières porteuses de
déséquilibres.
Pour redresser la situation, le Gouvernement du Mali
a lancé a partir de 1982, une série de programmes de
stabilisation et d’ajustement avec l’appui du Fonds
Monétaire International (FMI) et de la Banque
Mondiale et le soutien des autres partenaires au
développement du Mali.
Présentation des programmes
misent en œuvre de 1982 à 1993
Les objectifs du programme pour la
période visent à :
atteindre un taux annuel de croissance
économique d’environ 4,6%
contenir le taux d’inflation annuel moyen
mesuré par le déflateur du PIB à 2,5% ;
ramener le déficit du compte courant
extérieur avant remise de dette et hors
transferts publics à 10,2% du PIB en
1995 ;
atteindre une situation viable de la
balance des paiements dès 1995.
La stratégie qui sous-tendait ce processus
d’ajustement reposait également sur
une intégration régionale accrue ;
le développement des ressources humaines ;
l’amélioration de la gestion des ressources naturelles ;
l’accroissement de la productivité et de la
diversification de la production dans le secteur
agricole tout en visant la sécurité alimentaire et en
augmentant la contribution à la croissance des
secteurs industriels et commerciaux lesquels
devraient bénéficier d’une expansion du secteur
aurifère ;
la réduction des goulots d’étranglement dans
l’infrastructure de base, y compris les réseaux de
transports, d’électricité et de télécommunication ;
la mise en œuvre de la déclaration de la politique
nationale de population déjà adoptée.
LES GRANDS PRINCIPES DE LA
STRATEGIE
Cette stratégie repose sur deux grands
principes : la décentralisation et la
responsabilisation des populations d’une
part, et le désengagement de l’Etat et la
privatisation d’autre part.
Porter une attention particulière aux
aspects sociaux du programme: secteur
Education, l’agriculture d’ajustement
structurel afin d’atténuer l’impact social
négatif découlant de leur application.
Principales mesures prises dans le
cadre des reformes d’ajustement
Réforme du cadre réglementaire
Reforme du secteur agricole
Désengagement de l’état des
entreprises publiques
Réforme du secteur financier
Les effets des programmes d'ajustement
structurel 1982-92
La croissance économique
Au cours de la période de 1982/1993, le Produit Intérieur
Brut (PIB) en volume a globalement progressé en variation
annuelle moyenne de 3,1%,
Exportations et balance des paiements
Les prix des exportations maliennes et les termes de
l’échange se sont dégradés au cours de la période de 19821993
Consommation et investissement
positive variant entre 2,8%¨et 10% entre 1982 et 1985 ;
négative fluctuant entre -7% et -2,5%¨entre 1986 et
1988 ;
positive de 6,3% en 1989 suivie d’une croissance presque
nulle en 1990 ; négative en 1991, 1992 et 1993.
Le taux d’investissement moyen a été de 17,5% entre 1982
et 1985.
Les finances publiques
Le déficit budgétaire global (base
engagement dons exclus) est passé
de 1,7% du PIB en 1986 à 7,7% du
PIB en 1990.
La dette publique, son encours est
passé de 549,6 milliards en 1985 à
873,2 milliards en 1992, soit
respectivement 98,5% et 123,5% du
PIB
L’inflation :
Au cours de la période 1982-1993,
l’inflation mesurée par le déflateur
du PIB a été en moyenne de 2,4%
par an marquant ainsi une certaine
maîtrise des prix.
Les productions agricoles
Entre la campagne 1985-1986 et la
campagne 1992-1993, l’ensemble de
la production céréalière s’est accru
en moyenne de 9% par an avec
cependant une production de paddy
qui a augmenté deux fois plus vite
que cette moyenne. Quant à la
production de coton graine, elle s’est
accrue de 11% par an en moyenne
pendant cette période.
Les exportations
Les exportations FOB ont en valeur,
progressé en variation annuelle moyenne
de 7,3% avec cependant des oscillations
négatives en 1986 (4,4%), 1988 (-2,8%)
et 1992 (-10,2%). Les prix des
exportations ayant été défavorables, les
autorités ont fait des efforts pour
augmenter le volume des exportations
notamment en ce qui concerne le coton,
principale ressource d’exportation du Mali.
La consommation
La consommation (en termes
nominaux) qui a dépassé le PIB en
1985 et 1986 a représenté en 1987,
93,3% de cet agrégat et en moyenne
92% au cours de la période 1988/90.
L’investissement :
Le taux d’investissement moyen a
été de 17,5% entre 1982 et 1985.
Ce taux s’est en suite régulièrement
amélioré. Il s’est situé à 20% entre
1986 – 1988, 21,5% entre 19881992 ; 24% entre 1992-1994.
Les Finances publiques
Le déficit budgétaire global (base engagement dons exclus)
est passé de 1,7% du PIB en 1986 à 7,7% du PIB en 1990.
La baisse de l’activité économique consécutive aux
événements de Mars 1991 a provoqué une aggravation du
déficit budgétaire qui s’est situé en 1991 à 77,9 milliards de
F CFA (12,3% du PIB) soit un objectif inférieur à celui du
programme financier qui était de 93,1 milliards de F CFA
(13,4% du PIB). Il est situé à 11,2% du PIB en 1992 et
9,6% en 1993.
S’agissant de la dette publique, son encours est passé de
549,6 milliards en 1985 à 873,2 milliards en 1992, soit
respectivement 98,5% et 123,5% du PIB.
l’encours de la dette extérieure, relativement au PIB, a
progressé sur la période de 1985/92 en passant de 96,3%
à 112,5%.
de la dette extérieure a représenté une part appréciable
des recettes d’exportation (soit près de 40% en moyenne)
et des recettes budgétaires hors dons (soit près de 40% en
moyenne).
La balance des paiements
Le solde global de la balance des
paiements qui était négatif entre
1981 et 1986 (à l’exception de 1984
ou le Mali a réintégré l’Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA)
est resté positif de 1987 à 1993 avec
une crête en 1989
La situation de la monnaie et du
crédit
L’évolution globale des agrégats monétaires au cours de la
période allant de fin 1985 à fin 1993 s’est caractérisée par une
amélioration des avoirs extérieurs nets des institutions
monétaires de 120,3 milliards, un repli du crédit intérieur de
27,4 milliards, et un accroissement de la masse monétaire de
42,8 milliards.
L’évolution de la répartition sectorielle des crédits reste très
marquée par la prédominance des branches d’activité
« commerce général » et « services » divers qui représentent
plus de 50% du total des crédits recensés à la centrale des
risques. La part relative de ces branches est en effet passée de
56,6% en 1985 à 58,9% en 1993.
L’analyse des crédits consentis au secteur industriel au cours
de la période sous revue révèle une tendance à la baisse
(19,7% en 1993 contre 28,2% en 1985).
Les secteurs sociaux :
L’EMPLOI:: le taux de chômage urbain était de 8,1% en 1976
et 16% en 1988 : le tiers de la population active de Bamako
était sous-employé ou en chômage au début des années 1980 ;
les deux tiers des chômeurs recensés en 1988 sont des jeunes
âgés de 15 à 29 ans et le taux de chômage était de 30% dans la
catégorie des jeunes de 25 à 29 ans ; 73% des chômeurs ayant
travaillé était en chômage depuis plus d’un an en 1988
Le secteur informel est donc devenu le refuge des demandeurs
d’emploi et l’emploi se précarise de plus en plus.
Les PAS n’ont pas réussi à initier une politique efficace de
l’emploi permettant de contrer cette explosion du chômage : la
politique de promotion du secteur privé et de l’auto emploi à
travers l’appui à la création d’entreprise par les chômeurs
n’ont pas été une réussite pour de nombreuses raisons bien
connues
La pauvreté :
Le développement de la pauvreté au Mali
depuis le début des années 1980 est un
domaine d’échec des PAS à promouvoir le
développement humain.
Les mécanismes de marché n’ont pas
produit l’équité attendue dans les
programmes.
Les inégalités de revenus se sont
renforcées et le développement de la
pauvreté a touché inégalement villes,
campagnes, régions, catégories
socioprofessionnelles.
Le développement des
ressources humaines
Jusqu’en 1992 au moins, les politiques
macroéconomiques appliquées ont plus été un
facteur de blocage du développement des
ressources humaines que de leur promotion
En l’absence d’une politique conséquence de
soutien aux plus démunis et aux régions
défavorisées, la politique de recouvrement d’une
partie plus importante des coûts dans le secteur
public et la généralisation de la pratique des prix
de marché ont contribué au maintien de fortes
inégalités de revenus, d’accès à un revenu, à
l’éducation et à la santé.
Les facteurs négatifs ayant réduit l’effet des
reformes d’ajustement
Au plan interne :
De la discontinuité dans la mise en œuvre des programmes;
Des conditions climatiques peu favorables des campagnes agricoles ;
Du manque et du peu d’entretien des infrastructures physiques de base
(routes, électricité, télécommunication) ;
De la faible compétitivité de l’économie malienne (coûts de production
élevés) ;
Des faiblesses des capacités humaines et institutionnelles pour gérer
l’économie ;
De l’utilisation inefficace des ressources publiques y compris l’aide
extérieure notamment en ce qui concerne les dépenses de développement
du fait des faiblesses de programmation et de suivi de l’exécution des
projets d’investissement public ;
Des nombreuses revendications sociales et catégorielles suite aux
évènements de mars 1991 et à la rébellion dans le nord du pays ;
De la destruction d’une bonne partie du tissu industriel, administratif et
commercial suite à l’insurrection populaire de Mars 1991 ;
De la fraude.
5 - VISION PARTAGEE DU DEVELOPPEMENT
OU ETUDE NATIONALE PROSPECTIVE MALI
2025
Pour placer la gestion du
développement dans une perspective
de long terme, le Gouvernement a
entrepris la réalisation, de 1996 à
1999, d’une étude nationale
prospective (ENP MALI 2025).
Objectifs de l’étude :
Construire une image réaliste des futurs
possibles du Mali à l’horizon d’une
génération et renforcer notre capacité
d’anticipation des tendances et des
événements futurs ;
Forger une image commune du
futur et les stratégies appropriées pour la
concrétiser ;
Mobiliser tous les acteurs autour
de la réalisation des objectifs de
développement.
Les principaux résultats
Le processus a permis de disposer
des aspirations des populations
maliennes par une série d’enquêtes
auprès de cibles diversifiées.
On a pu constater que globalement,
sur les grandes questions de
développement, recours au
financement extérieur.
LES DOMMAINES PRIORITAIRES
Trois domaines paraissent
cristalliser les inquiétudes des
maliens : il s’agit de:
l’éducation,
la culture et
l’environnement.
LES CONSTATS
Le constat sur la pauvreté
générale des maliens est fait par
tous
L’unité et la cohésion nationales
dans la diversité et une
meilleure gouvernance sont les
aspirations fondamentales des
Maliens et les conditions
nécessaires à tout progrès social.
LES ASPIRATIONS DES
MALIENS
AU PLAN POLITIQUE: les Maliens aspirent
à un pays laïc, démocratique, stable avec
des institutions solides, respectant le
pluralisme, les droits de l’homme et
garantissant la solidarité et l’entraide.
ECONOMIQUE: les maliens aspirent à :
Une économie forte basée sur la
promotion du secteur privé et le
développement du secteur primaire qui
doit concentrer tous les efforts et rendu
indépendant des aléas de la nature ;
Dans le domaine social,
La baisse du chômage grâce à la politique de promotion du secteur
privé et à l’adéquation entre la formation et l’emploi ;
Un recul significatif de la pauvreté grâce aux investissements soutenus
dans le domaine de l’agriculture ;
Un système éducatif performant grâce notamment à des choix
politiques résolus et à des reformes cohérentes ;
L’amélioration de la situation sanitaire grâce à la diminution du prix
des médicaments et la promotion de la politique des médicaments
essentiels « DCI », à la vulgarisation du programme d’IEC
en matière de santé publique, au développement de la médecine privée
et à la collaboration entre médecines moderne et traditionnelle, à une
meilleure répartitions des structures socio-sanitaires, à une
augmentation des structures et du personnel socio-sanitaire qualifié, à
la lutte contre la paludisme, l’amélioration de l’hygiène et de la
prévention.
Sur le plan culturel
les Maliens souhaitent un grand
rayonnement de leur pays grâce au
développement de ses énormes
potentialités (artistique, touristiques,
artisanale),
Dans le domaine
environnemental
les maliens souhaitent avoir un
environnement sain avec des
ressources naturelles abondantes,
des villes propres, une pollution
réduite notamment dans la capitale,
un recul significatif du désert, un Mali
plus vert et moins tributaire des
aléas climatiques.
La vision, construite autour des
aspirations des populations
Elle repose sur cinq axes :
Une nation unie sur un socle culturel
diversifié et réhabilité ;
Une organisation politique et
institutionnelle garante du développement
et de la paix sociale ;
Une économie forte, diversifiée et
ouverte ;
Des infrastructures et un cadre
environnemental améliorés ;
Un progrès social certain.
6 LES POLITIQUES DE LA REDUCTION DE LA
PAUVRETE : OU L’ EXERCICE DE
PLANIFICATION RENOVEE
Les tentatives faites de prendre en compte les dimensions
sociales de l’ajustement sont demeurées insuffisantes.
C’est pourquoi le Programme des Nations Unies pour le
Développement d’abord et les institutions de BrettonWoods ensuite, notamment de la Banque Mondiale
cherchent à rectifier le tir en
proposant des programmes sectoriels de renforcement des
bases à long terme de la croissance (ressources humaines
et infrastructures)
appelant à l’implication du secteur privé d’abord puis celle
de la société civile.
Au centre de cette nouvelle démarche se trouve le
renforcement des capacités de tous les acteurs
(administration, secteur privé, société civile) à participer et
à entretenir une concertation à la dimension des besoins de
lutte efficace contre la pauvreté.
La Stratégie Nationale de Lutte
contre la Pauvreté SNLP
La SNLP a été élaborée à partir de
1997 quand le Président de la
République ALPHA OUMAR KONARE a
placé son second mandat sous le
signe de la réduction de la pauvreté.
Elle a été bâtie autour des huit axes
stratégiques suivants
Les axes stratégiques du SNLP
améliorer l’environnement économique, politique, juridique
et social en faveur des pauvres ;
promouvoir les activités génératrices de revenus et l’autoemploi à l’intention des pauvres ;
améliorer l’accès des pauvres aux services financiers et aux
autres facteurs de production ;
promouvoir le développement et améliorer les
performances des filières agroalimentaires dans lesquelles
sont concentrés les pauvres ;
améliorer l’accès des pauvres à l’éducation et à la
formation.
promouvoir l’accès des pauvres à la santé, à la nutrition, à
l’eau potable et à l’assainissement ;
améliorer les conditions d’habitat des pauvres ;
assurer la coordination efficace de la SNLP.
Le Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté CSLP 20022006
La SNLP était donc déjà formulée et avait
avancé dans sa phase de planification
opérationnelle lorsque l’initiative PPTE fut
lancée, exigeant des pays très pauvres et
endettés l’élaboration d’un CSLP afin de se
qualifier pour les mesures de réduction de
la pauvreté. Le processus SNLP a donc été
interrompu, mais les travaux réalisés ont
servi de base à l’élaboration du CSLP.
Les axes stratégiques
Améliorer l’environnement économique, politique, juridique
et social en faveur des pauvres ;
Promouvoir les activités génératrices de revenus et l’autoemploi à l’intention des pauvres ;
Améliorer l’accès des pauvres aux services financiers et aux
autres facteurs de production ;
Promouvoir le développement et améliorer les
performances des filières agroalimentaires dans lesquelles
sont concentrés les pauvres ;
Améliorer l’accès des pauvres à l’éducation et à la
formation.
Promouvoir l’accès des pauvres à la santé, à la nutrition, à
l’eau potable et à l’assainissement ;
Améliorer les conditions d’habitat des pauvres ;
Assurer la coordination efficace de la SNLP.
Contexte d’élaboration du CSLP
Sous cette nouvelle initiative, les Etats
sont « libres » de développer les outils et
éléments d’approche aptes à assurer :
La participation des populations à la
définition, la mise en œuvre et l’évaluation
de la stratégie ;
Un lien étroit entre croissance et la
réduction de la pauvreté
Un lien étroit entre allègement de la dette
et réduction de la pauvreté.
Principes qui sous-tendent le
CSLP :
Prise en charge par les pays : L’adhésion du pays à la stratégie de lutte
contre la pauvreté est primordiale.
Axée sur les résultats : Afin de formuler une stratégie efficace, il importe
de comprendre la nature et les facteurs déterminants de la pauvreté, ainsi
que les actions des pouvoirs publics susceptibles de faire reculer la
pauvreté.
Globale : Il ne sera pas possible de faire reculer la pauvreté de manière
durable sans une croissance économique rapide
Voie d’une croissance durable plus forte. La pauvreté a de multiples
dimensions.
Partenariats : L’élaboration d’une stratégie de développement par le
gouvernement peut créer un cadre propice à l’amélioration de la
coordination des activités de la Banque et du FMI, ainsi que celles des
banques régionales de développement et d’autres organismes multilatéraux,
agences d’aide bilatérales, ONG, institutions universitaires, centres de
réflexion et organisations du secteur privé.
Perspectives à long terme : Etant donné que pour faire reculer la pauvreté,
il faudra réaliser des changements institutionnels et renforcer les capacités
Les axes prioritaires du CSLP
2002-2006 :
Le premier CSLP a été construit autour
de trois axes prioritaires à savoir :
le développement institutionnel,
l’amélioration de la gouvernance et de la
participation ;
le développement humain durable et le
renforcement de l’accès aux services
sociaux de base ;
le développement des infrastructures et
les appuis aux secteurs productifs.
Les objectifs macroéconomiques du CSLP 20022006
L’objectif général était de réduire la pauvreté de
63,8 % en 2001 47,5 % en 2006.
Les objectifs macro-économiques ont été les
suivants :
un taux de croissance de 6,7 % par an sur la
période 2002-2006 ;
un taux d’investissement de 22,6 % ;
un taux d’inflation inférieur à 3% ;
un déficit courant de la balance des paiements
inférieur à 9 % du PIB à l’horizon de 2006.
Evaluation du processus du
CSLP 2002-2006 (points forts
et points faibles)
Points forts
Le CSLP a un caractère participatif : pour la première fois
au Mali, l’ensemble des acteurs (gouvernement, société
civile, partenaires au développement, etc.)
Le CSLP est mis en œuvre à travers le processus
budgétaire : en effet, le budget d’Etat devient l’instrument
principal de mise en œuvre du CSLP compte tenu de son
statut de cadre unique de référence des politiques et
stratégies de développement.
Elle a permis à notre pays d’atteindre le point
d’achèvement de l’Initiative PPTE (Pays Pauvres très
endettés) d’allègement de la dette extérieure.
Les ressources issues de cet allègement sont investies
directement dans la lutte contre la pauvreté notamment
dans les secteurs sociaux.EE
Points faibles
La forte vulnérabilité de notre économie face aux aléas
climatiques et de l’environnement international
L’absence de programmations pluriannuelles des appuis
extérieurs
la faible qualité du système éducatif malien, la quasistagnation du taux de fréquentation des soins curatifs, les
problèmes liés à l’insuffisance (quantitative et qualitative)
et à la faible motivation du personnel socio-sanitaire. Il faut
aussi signaler le problème de renforcement des capacités
des ressources humaines (notamment la Cellule Technique
de mise en œuvre du CSLP et le Secrétariat Technique du
CSLP).
la faible maîtrise de la croissance démographique
Le Cadre Stratégique pour la Croissance
et de Réduction de la Pauvreté
CSCRP 2007-2011
Les axes stratégiques du CSCRP
, la 2ème génération 2007-2011 du CSLP est
dénommée « Cadre stratégique pour la
Croissance et la Réduction de la Pauvreté
(CSCRP) ».
Au cours du CSLP I, la priorité avait été mise sur
les allocations de ressources budgétaires aux
secteurs sociaux en général. Dans le CSLP II,
tout en préservant ces secteurs, l’accent a été
mis sur l’exécution des réformes structurelles et
sur le Budget Spécial d’Investissement (BIS)
pour soutenir les secteurs porteurs de croissance
comme les productions rurales, les mines et les
infrastructures
Les objectifs macroéconomiques
la 2ème génération qu’est le Cadre
Stratégique pour la Croissance et la
Réduction de la Pauvreté (CSCRP)
s’est donné pour objectif global la
réduction significative de la pauvreté
à travers l’impulsion d’une croissance
forte et soutenue (environ 7% par
an). La pauvreté monétaire devrait
aussi baisser de 6 points pendant la
période de cinq ans.
Le Programme de
Développement Economique
et Social PDES 2008-2012
Le PDES est le programme soumis
aux maliennes et aux maliens par le
Président Amadou Toumani Touré
pour sa réélection en 2007.
Il Complémente les principaux
documents de politique : l’étude
prospective et le CSCRP
Les objectifs du PDES
Assurer une croissance forte et soutenue
produisant les opportunités et la
prospérité pour tous les citoyens, ouvrir la
voie à l’atteinte des OMD en 2015 ;
Permettre à tous les malien d’acquérir les
droits fondamentaux de tout être
humain : manger à sa faim, avoir accès à
l’eau potable, bénéficier des soins de base
dans un rayon de cinq km, envoyer tous
ses enfants à l’école primaire et créer les
conditions d’emplois pour la majorité des
jeunes du pays.
Les axes prioritaires
Le PDES comporte six axes prioritaires d’intervention :
Mieux organiser l’action publique pour soutenir
efficacement les autres composantes du programme ;
Améliorer la production primaire et renforcer la sécurité
alimentaire ;
Mettre en place un environnement propice à l’émergence et
au développement du secteur privé ;
Insérer les femmes et les jeunes dans le circuit productif ;
Développer les secteurs sociaux ;
Procéder aux indispensables réformes de société.
Les effets des CSLP sur les
principaux agrégats
De 1994 à 2001 L’économie malienne a connu un taux
moyen de croissance économique de 5% Cette économie,
qui reste dominée par le secteur primaire (44,5% du PIB),
est tributaire des aléas climatiques et des prix des matières
premières sur le marché international
Le secteur primaire a connu dans la période un taux de
croissance moyen de 3,7, consécutif à de très bonnes
performances en 1994, 1998, 1999 et 2001 alternées avec
les mauvais résultats de 1995, 1997 et 2000.
C’est au niveau du secteur secondaire que les plus forts
taux de croissance ont été enregistrés avec 10,6% en
1995, et 23,3% en 2001, soit en moyenne 8,6% par an
La croissance du secteur tertiaire a également été
irrégulière avec un taux moyen annuel de 4,1%.
La reprise économique intervenue après la dévaluation a
été accompagnée d’une reprise des investissements (FBCF)
qui se sont situés à plus de 25% du PIB en 1994 et 1995
Après une forte poussée intervenue au lendemain de la
dévaluation de 1994, l’inflation a été vite maîtrisée au Mali
au dessous de 3%
La situation des finances publiques a été marquée par un
doublement des recettes totales depuis 1994, passant de
14,2% du PIB en 1994 à 15,5% du PIB en 2000. Sur la
même période, l’augmentation des dépenses a été moins
importante, elles sont passées de 28,6% du PIB à 25,2%
entre 1994 et 2000.
Les exportations ont connu depuis 1994 une évolution
favorable à la suite de l’ajustement monétaire qui a
contribué au regain de compétitive des produits
d’exportation. Elles ont augmenté de 108,7% de 1994 à
2000.
DE 2002 à 2006
La croissance et ses déterminants
la croissance économique du secteur
primaire était de 4,8% en moyenne contre
un objectif de 7,3%.
Le secteur secondaire a enregistré une
croissance moyenne de 4,8% (tirée par
l’or, l’électricité et les BTP) contre un
objectif de 6,2%.
Le secteur tertiaire a enregistré une
croissance moyenne de 5,1% sur la
période (tirée par les transports, les
communications et les banques) contre un
objectif de 5,9%.
Finances publiques
Les recettes totales hors dons ont atteint 545,8
milliards de FCFA en 2006 contre 370,9 milliards
en 2002. La croissance annuelle moyenne des
recettes s’est située à 7,7% sur la période 20022006 suite à l’amélioration des recettes fiscales.
Le taux de pression fiscale a connu une
amélioration tendancielle passant de 13,9% en
2002 à 15,3% en 2006, avec un taux moyen de
14,6%.
les dons totaux ont pu atteindre le niveau de
40,4% du PIB contre 4 à 5% en temps normal.
La croissance annuelle moyenne des dépenses
s’est située à 13,1% sur la période 2002-2006,
elles ont été dominées essentiellement par les
dépenses d’investissements (42,9%),
Le déficit base engagement dons exclus représentait 7,7%
en 2002 et 7,2% en 2006.
En matière de dette extérieure, les bonnes performances
macroéconomiques ont permis au Mali d’être admis à
l’initiative d’allègement de la dette des pays pauvres très
endettés (Initiative PPTE) en 1998 et de bénéficier
effectivement des allègements de dette à partir de 2000.
En 2005, le G8 a décidé de l’annulation de 100% de la
dette multilatérale, envers la Banque mondiale, la Banque
africaine de développement et le Fonds monétaire
international, de 18 pays pauvres très endettés dont le Mali
A la mise en œuvre du IADM a été effective en 2006 le
Mali a reçu une annulation de la dette multilatérale de
1.085,2 milliards de FCFA
L’encours total de la dette extérieure du Mali a évolué à la
baisse passant de 1.746,1 milliards de FCFA en 2002 à
646,8 milliards de FCFA en 2006
Balance des paiements
Le taux d’exportation moyen annuel se situe à 28,4% du
PIB pour la période 2002 à 2006 contre 24,5% entre 1997
et 2001.
Le taux d’importation n’a cependant connu qu’une légère
augmentation de 34,9% du PIB en 2002 à 35,9% en 2006.
La balance des capitaux a été fortement influencée par
l’entrée en vigueur de l’IADM en 2006, ce qui n’a cependant
pas changé le solde car le montant de 1.085,2 milliards de
FCFA est enregistré en entrée (dons en capital) et en sortie
(remboursement sur dette extérieure).
. Le solde global de la balance des paiements est ressorti
excédentaire de 78,0 milliards de FCFA en 2006 contre 54,9
milliards de FCFA en 2002 imputable à la bonne tenue du
compte de capital et d’opérations financières.
Situation monétaire
Comparée à fin décembre 2002, la
situation monétaire estimée à fin
décembre 2006 a été marquée par une
amélioration des avoirs extérieurs nets,
une amélioration du crédit intérieur et un
accroissement de la masse monétaire.
La masse monétaire est passée à 625,9
milliards de FCFA à fin décembre 2006 à
907,7 milliards de FCFA en 2002,
imputable à l’évolution des avoirs
extérieurs nets et du crédit intérieur
Les secteurs sociaux
Au niveau des secteurs sociaux, des avancées ont
été faites même si certaines insuffisances
persistent
Pour l’éducation, le taux brut de scolarisation
(TBS) au 1er cycle est passé de 64,4% en 2002 à
67% en 2003 et 75% en 2006.
S’agissant des indicateurs de la santé, la
proportion de la population située à moins de
5km d’un centre de santé passée de 44% en
2002 à 46% en 2003 et 51% en 2006 ( pour un
objectif fixé à 50% en 2006).
Le niveau de la couverture sanitaire a
graduellement augmenté sur la période.
De 2007 à 2009, à mi-parcours du CSCRP
Sur la période 2007-2009, la croissance
économique moyenne a été de 4,6%. Elle
est passée de 4,3% en 2007 à 5,0% en
2008 et 4,5 en 2009.
Cette croissance a fortement divergé d’un
secteur à un autre : 7,1% pour le secteur
primaire ; 1,9% pour le secteur
secondaire et 6,1% pour le secteur
tertiaire contre respectivement un objectif
moyen de 5,6%, 6,5% et 6,9% sur la
période 2007-2009
Finances publiques
Les recettes totales et dons ont connu de 2007 à 2008 et un taux
de croissance moyenne de 13,7% sur la période
Les dépenses totales et prêts nets sont passées de 1063,1
milliards de FCFA en 2006, contre 839,4 milliards en 2008 et
845,6 milliards de FCFA en 2007.
Les dépenses courantes ont été de 437,0 milliards de FCFA, 459,1
milliards de FCFA et 554,6 milliards de FCFA respectivement en
2007, 2008 et 2009
des dépenses en capital, se sont établies à 395,6 milliards de
FCFA, 294,9 milliards de FCFA et 462,0 milliards de FCFA
respectivement en 2007, 2008 et 2009.
Le déficit base ordonnancement, dons exclus rapporté au PIB, se
situe à 8,1% en 2009 contre 5,6 en 2008 et 8,0% en 2007.
Au 31 décembre 2009, l’encours total de la dette extérieure était
de à 1056,6 milliards de FCFA contre 895,3 milliards de FCFA en
2008 et 689,3 milliards de FCFA en 2007.
La dette bilatérale est passée de 281,2 milliards de FCFA en 2007
à 414,4 milliards en 2008 et 431,6 milliards FCFA en 2009
Balance des paiements
La situation monétaire de fin décembre 2007 à
fin décembre 2009 s’est caractérisée par une
contraction des avoirs extérieurs nets, une
progression du crédit et une légère hausse de la
masse monétaire.
En fin décembre 2009, les crédits à l’économie
ont connu une amélioration de 8,5% de 2008 par
rapport à 2007
La PNG a connu un accroissement à la
mobilisation par l’Etat du volume d’aides
extérieures important au cours du dernier
trimestre 2008 et à l’encaissement des recettes
de privatisation de la BIM-SA.
Le cadre logique des différentes
politiques
La politique économique des 20
premières années d’indépendance
reposait sur la loi économique du
socialisme.
Les outils et orientations intersectorielles
un plan unique : des plans quinquennaux de
développement économique ont été adoptés et
sont misent en œuvre qui orientaient le
développement de la production dans l’intérêt du
peuple.
le Ministère du plan avait la responsabilité
technique de l’élaboration du plan et assurait
également une coordination et un contrôle de
l’exécution du plan.
en effet ce système ramenait l’essentiel des
décisions relatives aux orientations et aux
objectifs, à l’élaboration, au contrôle et au suivi
d’exécution du plan au niveau des organes de
planification.
Le Centralisme du Plan
De 1962 à 1980, qui correspondent à la période de mise en œuvre
successive du Plan quinquennal 1961-1965, du Programme
triennal de redressement économique et financier 1970-1972 et
du Plan quinquennal 1974-1978, le caractère dominant du Plan
était le centralisme.
L’essentiel des décisions relatives aux orientations et aux
objectifs, à l’élaboration, au contrôle et au suivi d’exécution du
Plan étaient prises ou induites par les organes centraux de
planification :
le suivi et le contrôle de l’exécution des projets s’opéraient à
travers le visa obligatoire du Ministère du Plan tant au niveau
national qu’extérieur ;
au niveau national, le sous ordonnateur du budget d’équipement
qui relevait alors directement du Ministère du Plan procédait à
l’ordonnancement des dépenses ;
les financements extérieurs n’étaient mobilisés qu’avec l’accord du
Plan qui vérifiait et approuvait les factures de dépenses engagées
et toutes autres demandes de déboursement
La décentralisation et l’amorce
d’une planification régionale
La grande particularité du Plan
Quinquennal 1981 – 1985 réside
dans deux faits principaux, à savoir
la revitalisation et la redynamisation
des structures décentralisées de
planification et l’initiation du
développement intégré de base
Planification triennale glissante et
budgétisation des investissements
Le lancement du Plan quinquennal 1987 –
1991 avait été marqué par l’adoption
d’une nouvelle approche de planification
fondée sur la programmation triennale
glissante des investissements et leur
budgétisation.
Le mécanisme de programmation
triennale glissante des investissements
publics est apparu avec le FMI et la
Banque Mondiale dans le cadre des
programmes d’ajustement structurel
Objectifs, priorités de développement et
porteurs des idéaux des politiques
Les objectifs
le développement de la production agricole et animale pour
accroître les exportations et permettre d’augmenter
parallèlement les importations des biens d’équipements ;
diversifier l’économie afin d’éviter des importations onéreuses
et valoriser les productions locales ;
diriger et contrôler l’économie du pays par une prise en charge
progressive des secteurs ;
implanter une infrastructure ferroviaire, routière, fluviale et
aérienne conforme aux besoins du pays.
Dans le plan quinquennal de 1974-78, en plus de la
satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la
population en céréales et eau, le changement important était
l’amélioration de la situation nutritionnelle
Dans le plan quinquennal de 1974-78, en plus de la
satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la
population en céréales et eau, le changement important était
l’amélioration de la situation nutritionnelle
Objectifs, priorités de développement et
porteurs des idéaux des politiques
Quant au plan 1981-85, toujours du fait de la
sécheresse a mis l’accent sur l’autosuffisance
alimentaire quelques que soient les conditions
climatiques, la maîtrise de l’eau et le
désenclavement intérieur et extérieur.
Le plan quinquennal 1987 1991 avait comme
objectifs globaux l’atteinte de l’autosuffisance
alimentaire et la sécurité alimentaire, la lutte
contre la sécheresse et la désertification,
couverture des besoins de base des populations
(eau, santé, éducation et désenclavement
Les priorités des deux premières
décennies après l’indépendance
décoloniser de l’économie et assurer l’indépendance
économique du pays;
instituer des structures économiques nouvelles;
développer les circuits commerciaux dans le cadre d’une
planification socialiste fondée sur les réalités africaines ;
assurer l’autosuffisance alimentaire et augmenter le
potentiel d’exportation ;
Implanter des infrastructures de transformation afin
produire des produits de substitution à l’importations;
accentuer les recherches minières pour faire du Mali un Etat
digne de l’Afrique moderne ;
Renforcer le contrôle de l’Etat sur l’économie du pays;
Les priorités des PAS
atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire ;
lutter contre la sécheresse et la désertification ;
couvrir les besoins de base des populations (couverture des
besoins en eau, couverture sanitaire et couverture des
besoins en éducation et formation) ;
promouvoir l’emploi ;
parvenir au désenclavement intérieur et extérieur du pays.
priorité à la production des céréales dont le développement
sera intégré, d’une part dans les opérations sectorielles sur
les cultures de rente (opérations arachide, coton, etc.),
d’autre part, fera l’objet de programmes spécifiques
(opérations riz, mil pêche)
Les priorités des CSLP 1 et 2
Les priorités du premier CSLP ont été construites autour de
trois axes à savoir :
le développement institutionnel et l’amélioration de la
gouvernance et de la participation ;
le développement humain durable et le renforcement de
l’accès aux services sociaux de base ;
le développement des infrastructures et les appuis aux
secteurs productifs.
Quant au CSLP II, tout en préservant les acquis du CSLP I,
met l’accent sur l’exécution des réformes structurelles et
sur le Budget Spécial d’Investissement (BIS) pour soutenir
les secteurs porteurs de croissance comme les productions
rurales, les mines et les infrastructures.
Les porteurs des idéaux des
réformes
l’Union soudanaise RDA de 1960 à
1968 ;
les militaires à travers l’Union
démocratique du peuple malien
(UDPM) de 1969 à 1982 ;
la Banque mondiale et le Fonds
monétaire international et les
partenaires financiers de 1982 à nos
jours.
Les réussites et échecs des
différentes politiques
Résultats mitigés
avec un taux de croissance démographique de 2,5% par an, la
consommation par tête devait augmenter de 2% par an ;
le taux de croissance annuel de la production intérieur brute était fixé à
8%, ce taux constituait un des taux les plus élevés du monde. Ceci dénote
une politique ambitieuse de croissance ;
le taux d’investissement devait passer de 8% de la production intérieure
brute de 1959 à 20% en 1965, le coefficient de capital étant fixé à 2,2% ;
les exportations devaient doubler en 5 ans, les importations croissant
seulement au rythme de 8% par an minimum compatible avec l’exécution
du plan.
de graves déséquilibres économiques;
éviction du secteur privé ;
une mauvaise allocation des ressources;
un transfert inéquitable de ressources du milieu rural vers le milieu urbain
et des secteurs productifs vers les secteurs non productifs ;
le développement d’une bureaucratie au niveau de l’administration ;
une faible croissance.
Les forces
Le secteur financier :Dans l’ensemble le
développement du secteur financier
dépend de la réduction de la pression
financière, rétablir la solvabilité des
banques et améliorer l’infrastructure
financière.
Aides extérieures :Elles ont permis la mise
en place de politique économique et
d’investissement en appui aux ressources
de l’Etat.
Les faiblesses
Le niveau de vie et l’emploi:
Privatisation: Les efforts de
privatisation des entreprises se
sont soldés par un maigre bilan.
Recommandations pour l'avenir
Pour parvenir à l’élaboration d’une bonne politique, une
nouvelle démarche centrée sur les problèmes humains et
sociaux et d’autre part, la suppression progressive des
distorsions et des faiblesses structurelles.
Avec les étapes suivantes :
Promotion des économies locales
meilleure organisation institutionnelle de la gestion de
l’économie
Une meilleure appropriation des politiques
Réviser l’Etude prospective MALI 2025
Intégrer de manière systématique les problèmes de
compétitivité dans la formulation des politiques
Renforcer la surveillance de la conjoncture et des risques
économiques