Finances publiques
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Finances publiques
INTRODUCTION De l’indépendance, en 1960 à nos jours cinq régimes politiques se sont succédés au Mali : le régime de la Constitution de 1960 (1960 à 1968) le régime du Comité militaire de libération nationale (CMLN: 1968 à 1974) le régime de la constitution de 1974 (1974 à 1991) le régime de la transition démocratique (mars 1991 à juin 1992) le régime de la IIIème République (de 1992 à nos jours Mais dans la réalité des faits, les premiers dirigeants du pays de 1960 à 1982) avaient opté pour l’édification d’une économie socialiste qui leur semblait être la seule voie rapide pour arriver à un développement économique et social harmonieux et équitable. Pour la réalisation de cet objectif, ils ont fait le choix d’un développement planifié de l’économie qui s’est traduit par le rôle économique prépondérant de l’Etat dans le cadre de la préparation et la mise en œuvre de quatre plans quinquennaux de développement économique et social et d’un programme triennal de redressement économique et financier C’est au début des années 1980 (précisément en 1982) que les dirigeants accablés par de graves crises financières et sous la pression des instances internationales ont accepté de changer d’option économique en adoptant des orientations libérales en matière de gestion économique de concevoir et mettre en œuvre plusieurs programmes d’ajustement structurel, avec l’appui des institutions de Breton Woods. C’est au début des années 1980 (précisément en 1982) que les dirigeants accablés par de graves crises financières et sous la pression des instances internationales ont accepté de changer d’option économique en adoptant des orientations libérales en matière de gestion économique de concevoir et mettre en œuvre plusieurs programmes d’ajustement structurel, avec l’appui des institutions de Breton Woods. Malgré ce changement de cap, nous assistons à un appauvrissement de plus en plus persistant d’une grande majorité de la population, amenant les autorités à la fin des années 1990 avec l’appui de la communauté internationale à orienter les politiques vers la lutte contre la pauvreté, consacrant le retour d’une forme rénovée de planification. 1.1- Le plan quinquennal de Développement Economique et Social (1960-1965) Les objectifs directeurs : Développer en priorité la production agricole et animale pour accroitre les exportations et permettre d’augmenter parallèlement les importations de biens et d’équipements ; Implanter une infrastructure ferroviaire, routière, fluviale et aérienne conforme aux besoins du pays ; Diversifier l’économie afin d’éviter des importations onéreuses et valoriser les productions locales ; Accentuer systématiquement les recherches minières pour jeter les bases d’une industrialisation ; Les objectifs quantitatifs étaient les suivants : Avec un taux de croissance démographique de 2,5% par an, la consommation par tête devait augmenter de 2% par an ; Le taux de croissance annuel de la production intérieur brute était fixé à 8%, ce taux constituait un des taux les plus élevés du monde. Ceci dénote une politique ambitieuse de croissance ; Le taux d’investissement devait passer de 8% de la production intérieure brute de 1959 à 20% en 1965, le coefficient de capital étant fixé à 2,2% ; Les exportations devaient doubler en 5 ans, les importations croissant seulement au rythme de 8% par an minimum compatible avec l’exécution du plan Le financement Pour le financement intérieur qui devait couvrir environ 40% des investissements, le Gouvernement avait identifié les sources ci-après : Recettes fiscales ; Les bénéfices des entreprises publiques ; L’épargne privée ; l’investissement humain. Un second objectif La maîtrise et le contrôle de toute l’économie nationale par l’Etat et surtout de décourager l’initiative privée considérée par les responsables de l’époque comme le fondement du capitalisme Le plan insistait sur les points suivants : 1) La mobilisation de l’épargne locale 2) L’investissement humain Les résultats du plan quinquennal 19611965 et l’évolution de l’économie Malienne jusqu’en 1969 Le taux réel de croissance au cours de la période 1959-1967/1968 a donc été de 2,35% à peu près équivalent au taux de croissance démographique. Les progrès les plus spectaculaires ont été enregistrés dans le secteur secondaire. De nombreuses unités industrielles ont en effet vu le jour au cours de la période. Elles ont consisté en industries de transformation des matières premières agricoles et en industrie de substitution de produits jusqu’alors importés. Résultats suites Le déficit commercial a été ramené de 9,2 milliards en 1964/1965 à moins de 7 milliards en 1967/1968. Le déficit commercial a été ramené de 9,2 milliards en 1964/1965 à moins de 7 milliards en 1967/1968. les caractéristiques de l’évolution économique du pays. • Une faible croissance de la production intérieure brute ; • Une croissance légèrement supérieure de la dépense intérieure brute, les importations ayant pris le relais de la production intérieure défaillante, avec un très net ralentissement en fin de période. • Une diminution du volume des exportations qui n’ont pas retrouvé en juin 1968 le volume de 1964/1965 malgré le net accroissement des exportations de coton fibre. (Le déficit de la balance commerciale n’a pu être réduit en fin de période que par une forte compression des importations) • Une très forte croissance des dépenses publiques en biens et services qui, cumulée avec une forte augmentation de la masse salariale distribuée par les administrations, a conduit à la dévaluation de mai 1967. • Une croissance relativement modeste de la consommation privée. Malgré l’imprécision des évaluations on peut dire sans risque d’erreur que la consommation par tête a légèrement diminué au cours de la période. Les effets sur la population : Il en a résulté de graves déséquilibres économiques caractérisés par : un effet d’éviction du secteur prive ; une mauvaise allocation des ressources (due à l’existence de plusieurs distorsions ; un transfert inéquitable de ressources du milieu rural vers le milieu urbain et des secteurs productifs vers les secteurs non-productifs ; le développement d’une bureaucratie au niveau de l’administration ; une faible croissance. Ces effets se faisaient sentir sur la population en entrainant : L’instabilité sociale née du retard chronique dans le paiement des salaires Le nombre croissant de demandeurs d’emploi ; L’augmentation de la pauvreté des populations à tous les niveaux. 1.2 LE PROGRAMME TRIENNAL DE REDRESSEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER 1970/1972 Le contexte politique La junte militaire par le coup de force du 19 novembre 1968 renforçait non seulement le pouvoir civil mais aussi la hiérarchie militaire qui avait pris l’engagement d’organiser des élections législatives en juin 1969. Pour s’attribuer quelque légitimité, le CMLN à la suite d’une campagne référendaire unilatérale avait soumis une constitution, outre qu’elle instituait une période transitoire de 5 ans pendant laquelle le CMLN devait exercer l’effectivité du pouvoir législatif et exécutif, créait un parti unique, l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM), placé au dessus de l’Etat. Mais déjà en avril 1969, pour mieux asseoir son pouvoir, le CMLN annonce un programme triennal de redressement économique et financier (19701972) suivi du plan quinquennal 74 – 78 témoignait de la volonté de la junte à confisquer le pouvoir. L’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM) avait opté pour l’édification d’une économie nationale indépendante et planifiée. L’objectif du plan de redressement économique était de mettre en œuvre un vaste programme d’actions dans tous les secteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle de notre pays. 1.2 Le programme triennal 1970-72 de redressement économique et financier Les objectifs du programme et les moyens de mise en œuvre L’objectif fondamental est le développement de la capacité productive de l’économie : le secteur primaire étant l’élément important du secteur productif, les efforts doivent porter en priorité sur ce secteur, capable à court terme de progresser rapidement et de parvenir à éliminer les principaux déséquilibres de l’économie malienne : le déficit de la Balance commerciale et le Déficit budgétaire, tout en accroissant les revenus des paysans qui constituent la plus grande partie de la population. Les moyens misent en œuvre GROUPE DE PRIORITE I - Secteur primaire : 19,5 milliards - Industrie-énergie-mines 15 milliards - Transports 3 milliards - Etudes et recherches 4,8 milliards GROUPE DE PRIORITE II : Les autres secteurs, dans l’hypothèse maxima de financement, disposeraient de 34,9 milliards qui se répartiraient globalement de la manière suivante : - Infrastructure 24,9 milliards - Secteur social 10 milliards Les résultats Bien que la satisfaction des besoins alimentaires ait été citée parmi les orientations du développement, l’effort a surtout porté sur les produits d’exportation dont le coton et l’arachide, sur lesquels a porté l’effort d’intensification des cultures. Le riz est la seule céréale concernée également par cet effort. L’augmentation de la production fruitière et maraîchère recherchée était destinée à la commercialisation au profit de la Société des Conserves et à l’exportation. Les actions prévues dans le domaine de la production animale et piscicole étaient modestes. Le secteur primaire ne comptait d’ailleurs que pour 22% dans les prévisions d’investissement et avec un taux de réalisation des investissements par rapport aux prévisions qui a été le plus faible de tous les secteurs. Le secteur primaire n’a bénéficié, en définitif que de 21,5% des investissements réalisés pendant la période triennal Les effets sur les agents économiques: Les revenus des entrepreneurs individuels et des paysans passeront de 93,9 milliards en 1967/1968 à 117 milliards en 1973 soit un accroissement de 4,1% par an. Les salaires distribués par les entreprises passeront de 7,4 à 11,4 milliard soit un accroissement de 8,2 par an. Les salaires distribués par l’ensemble des administrations qui ont atteint 13,9 milliards en 1967/1968 ne devraient en aucun cas dépasser 18 milliards en 1973 ce qui représente un accroissement de 5% par an, contre près de 10 % sur la période 1959/1968. Il s’agit là d’une contrainte majeure pour la réussite du programme triennal, dont le respect ne saurait résulter que d’une détermination farouche des autorités publiques. Les secteurs Education, Santé et Affaires Sociales ont reçu peu d’attention, seulement 10% et 3% des investissements ont été prévus pour eux contre 33% pour l’Industrie-Mines- Energie et 34% pour les infrastructures et les transports. On peut conclure que le programme Triennal 1970/1972 a été un programme de stabilisation visant à rétablir les équilibres macro-économiques et ne s’est pas préoccupé fondamentalement des aspects du bien-être de la population. 1.3 LE PLAN QUINQUENNAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 1974/1978 Les objectifs globaux: - La satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la population, particulièrement en ce qui concerne les céréales et l’eau. Au cours du plan, les besoins céréalières devaient être couverts par la production nationale ; - la reconstitution du cheptel ; - la valorisation des produits primaires ; - L’amélioration du désenclavement du pays ; - le renforcement de l’indépendance économique. En particulier on cherchera à obtenir : l’amélioration structurelle de la balance des paiements ; l’augmentation de la productivité des sociétés et entreprises d’Etat ; le contrôle accru des opérations de développement et de l’économie par les nationaux satisfaction des autres besoins, particulièrement en ce qui concerne l’équilibre alimentaire, la santé et l’enseignement. Les résultats obtenus tous les objectifs n’ont pu être atteints malgré les efforts soutenus et les lourds sacrifices par notre peuple. Pendant la période le produit intérieur brut au coût des facteurs s’est accru, à prix courant, de 21,2% en passant de 190 milliards à 409,8 milliard, soit en termes constants à un rythme de croissance de 5%. La structure du PIB, bien que n’étant pas fondamentalement bouleversé depuis 1974, montre toutefois, d’une part la place importante qu’occupe le secteur tertiaire (environ 51% en 1980, et d’autre part, la stagnation voire la diminution de l’importance relative du secteur secondaire, du fait notamment des difficultés que rencontrent de nombreuses entreprise publiques industrielles depuis plusieurs années. Quant au secteur primaire, après que sa part eut passé de 35,2% en 1974 et à près de 40% en 1978, elle tombe à environ 35% en 1980. 1.4 LE PLAN QUINQUENNAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 1981-1985 Le plan quinquennal 1981-1985 matérialisait la mise en œuvre du premier programme économique du nouveau parti politique unique : « l’Union Démocratique du Peuple Malien » (UDPM). Créé en mars 1979, l’UDPM a opté pour l’édification d’une économie nationale indépendante et planifiée basée sur la coexistence d’un secteur d’Etat, d’un secteur mixte et d’un secteur privé. Les objectifs globaux L’autosuffisance alimentaire de la population, quelques soient les conditions climatiques pouvant survenir ; La maîtrise de l’eau et la reconstitution du cheptel ; Le désenclavement intérieur et extérieur ; Le rétablissement des grands équilibres économiques et financiers L’innovation majeure du plan Le plan quinquennal 1981/1985 introduit certes modestement mais avec foi et confiance la stratégie du Développement intégré de base fondée sur l’initiative créative privée des populations elles mêmes et les efforts propres qu’elles sont prêtes à consentir volontairement pour la réalisation des objectifs fixés Les résultats : Dans le bilan des Programmes Régionaux et d’Initiatives de Base au 31 Décembre 1985, on peut lire ceci : « Il est indéniable que le volet Programme Régionaux et d’Initiatives de Base du Plan Quinquennal 1981 – 1985, en dépit de la sécheresse persistante, est une belle réussite et témoigne de la volonté farouche de mobilisation des populations autour du processus de développement à la base ». En effet, les programmes régionaux et d’initiatives de base ont été financés à 93,2% des prévisions initiales du Plan, ce financement a été exécuté à 100%. Cette réussite témoigne de la justesse de l’option des autorités de l’époque pour le développement intégré participatif à la base et encourage les actions futures dans ce sens. 1.5 - LE PLAN QUINQUENNAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 1987-1991 Les objectifs de développement rencontrés dans les plans précédents sont reconduits sous de nouvelles appellations. A la différence des autres, les techniques et les concepts de planification ont évolué vers un système de planification très souple, indicatif. Les objectifs prioritaires Les cinq grands objectifs prioritaires du plan 1987 1991 étaient : Atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire ; Lutter contre la sécheresse et la désertification ; Couvrir les besoins de base des populations (couverture des besoins en eau, couverture sanitaire et couverture des besoins en éducation et formation) ; Promouvoir l’emploi ; Parvenir au désenclavement intérieur et extérieur du pays. Les résultats De 1988 à 1990 les efforts d’ajustement ont été appuyés par l’assistance financière du FMI et de la Banque Mondiale et par d’autres aides financières de sources bilatérales et multilatérales y compris les opérations de rééchelonnement et d’annulation de la dette publique. En 1990 les politiques financières et structurelles mises en place conjuguées à des conditions climatiques plus favorables que prévue ont contribué à des résultats économiques dépassant les projections. 1.6 LE PLAN DE RELANCE ECONOMIQUE Il était conçu comme un instrument de gestion de la conjoncture devant s’insérer dans la politique de réforme économique soutenue par les partenaires au développement et visant à soutenir l’activité économique tant au niveau des secteurs public mixte que privé. L’objectif fondamental était la réalisation d’une croissance économique soutenue et équilibrée grâce à des mesures vigoureuses d’ajustement structurel et de réformes de politiques économiques. Le plan visait donc le double objectif d’ajustement et de croissance. Parvenir à un taux de croissance de 3,4% ; Obtenir le plein emploi des capacités de production installées ; Augmenter la productivité des dépenses publiques et orienter l’investissement public et privé vers les activités de production de biens et services dans les secteurs prioritaires de l’économie nationale ; Renforcer le potentiel de financement de l’économie ; Promouvoir et protéger la production nationale, inciter à l’emploi notamment des jeunes diplômés Contextes économiques d’après mars 1991 On notait ainsi que : la croissance du PIB a été très erratique avec notamment une forte détérioration dans les années 1980. l’évolution de la balance commerciale a été la suivante (en milliards de FCFA) 646,2 en 1986, 623,9 en 1987. 632,1 en 1988, 622,2 en 1989 et 628,8 en 1990. le solde global de la balance des paiements a évolué de la façon suivante (en milliards de FCFA) -14,7 en 1986 ; 4,7 en 1987 ; 16 en 1988 ; 37,9 en 1989 ; 11,6 en 1990. Cette amélioration de la balance des paiements est due essentiellement aux ressources extérieures obtenue dans le cadre des programmes d’Ajustement Structurel 2 - Les effets macroéconomiques des politiques de planification 1960-80 : I Evolution des principaux agrégats macroéconomiques de 1960 à 1980 Secteur réel : Concernant la période couvert par le plan 1974-1978, le taux moyen annuel de croissance a été de 4,4% contre 7,1% prévu. Pour le plan 1981-1985, la réalisation a été de 2,2% de croissance moyenne annuelle contre 4,9% prévu. Seul le plan 1987-1991, avec 4,9% a dépassé son objectif de croissance, qui était modeste (3,4%). La structure du PIB témoigne d’une économie insuffisamment développée, où le poids du secteur primaire avec 45,60% en 1980 est encore prépondérant même si par rapport à 1960 (53,88%) sa part a diminué au profit des secteurs secondaire (12,49% en 1980 contre 11,11% en 1960) et tertiaire 41,92% en 1980 contre 35,01% en 1960). Mais si la valeur ajoutée du secteur secondaire a presque stagné, le secteur tertiaire connait un accroissement rapide avec le développement des activités commerciales. Investissement : L’expansion de l’économie durant la période 1960-1980 a été soutenue par une augmentation prononcée des investissements publics dans le cadre de la mise en œuvre des plans. En effet l’augmentation des investissements a été surtout remarquable, pendant la période 1975-80. Les investissements bruts (FBCF) en pourcentage du PIB sont passés de 8% en 1959 à 14,3% en moyenne par an durant la période sous revue. Ils ont été supérieurs à 15% pendant les années 75 et 77 et plus de 20% en 1979 et 80. Le taux relativement élevé d’investissement s’explique pour l’essentiel par le financement d’origine extérieur. En effet, comme l’épargne intérieure était insignifiante à cette période, les efforts d’investissements ont été financés en majeure partie par des ressources extérieures. Cet effort d’investissement n’a cependant pas généré une croissance du PIB. Prix et inflation on remarque donc que l’indice des prix à la consommation à Bamako a connu une « évolution en dents de scie » entre 19621963 et 1980 avec toutefois des fortes accélérations en début et fin de période. Ces fluctuations sont dues, entre autres, au fait que la disponibilité de la plupart des produits qui entrent dans « le panier de la ménagère » est largement tributaire des aléas climatiques. Les finances publiques Au niveau des finances publiques, le volume du budget général d’Etat a sensiblement augmenté entre 1960 et 1980 à cause notamment de l’extension du rôle de l’Etat malien dans les domaines politique, économique et social suite à l’accession du pays à la souveraineté nationale. Ce qui a influé sur l’équilibre budgétaire et partant sur le niveau d’endettement du pays. Evolution du budget d’Etat Evolution des recettes budgétaires : De 1960 à 1980, les recettes budgétaires sont passées de 3,220 milliards de FCFA à 29,701 milliards de FCFA. Autrement dit, les recettes budgétaires ont augmenté à un rythme moyen annuel de 11,10% soit une multiplication d’environ 9,22 fois entre 1960 et 1980. Evolution des dépenses budgétaires : Au cours de la période sous revue, les dépenses budgétaires totales ont été multipliées par plus de 10 fois (environ 10,36). Par conséquent, elles sont passées de 3,830 milliards de FCFA en 1960, année de l’accession à la souveraineté nationale à 39,675 milliards en 1980, soit deux décennies plus tard. Il apparaît ainsi que la part des dépenses du personnel augmentait sans cesse, celles du matériel progressait lentement ou régressait même. Or il est évident que le bon fonctionnement d’une administration nécessite une évolution parallèle des dépenses du personnel et de matériel. Evolution du solde budgétaire Au cours de la période de référence, le solde budgétaire a été toujours déficitaire. Ainsi, il est passé de – 0,610 milliards de FCFA en 1960 à – 81,998 milliards en 1970 pour retomber à – 9,974 milliards en 1980. Sur l’ensemble de la période 1960-1980 il s’est établi en moyenne à – 177,888 milliards de FCFA par an. Evolution de la dette : De 8,292 milliards de FCFA en 1968, elle a atteint un montant de 49,299 milliards de FCFA en 1980 soit une multiplication d’environ 6 fois (5,94) en deux décennies. Il en résulte qu’entre 1968 et 1980, le Mali a payé chaque année en moyenne 8,608 milliards De 8,292 milliards de FCFA en 1968, elle a atteint un montant de 49,299 milliards de FCFA en 1980 soit une multiplication d’environ 6 fois (5,94) en deux décennies. Il en résulte qu’entre 1968 et 1980, le Mali a payé chaque année en moyenne 8,608 milliards de FCFA sous forme d’intérêts sur la dette contre 80 millions de FCFA seulement en 1960. Le commerce extérieur : Les exportations Période 1961 – 1966 : Une diminution très sensible des exportations traditionnelles, tant en ce qui concerne le bétail sur pied que du poisson. La valeur des exportations a chuté de 36,3% passant de 2,539 milliards en 1961 à 1,17 milliards en 1966. Période 1967 – 1980 : Malgré des hauts et des bas, dus à des facteurs sur lesquels le Mali n’a pas de prise, les exportations ont augmenté durant la période 1968 – 1980. Les importations : Période 1961-1966 : Cette phase est dominée par un accroissement très lent des importations, cette tendance à la hausse est due à la mise en place des investissements du premier plan quinquennal facilitée par l’octroi de nombreuses subventions, crédit commerciaux et prêts économiques Période 1967-1980 Au début de cette période, les importations connaissent une forte augmentation. Elles sont passées de 6,383 milliards de FCFA en 1967 à 91,950 en 1980. • Balance Commerciale : Entre 1960 et 1980, le solde de la balance commerciale a constamment été négatif. Le Mali n’a jamais assez exporté pour équilibrer ses importations. Le pays assure en moyenne la couverture de ses importations par ses exportations à hauteur de 50% par an entre 1960 et 1980. CONCLUSION Il ressort de l’analyse faite sur les vingt premières années de souveraineté nationale, que l’évolution de l’activité économique a été caractérisée par un déséquilibre structurel des grandeurs macroéconomiques. L’ensemble de ces contraintes et déséquilibres macroéconomiques vont obliger le Mali à conclure un premier Programme d’Ajustement Structurel (PAS) avec le FMI dès 1982. 2. LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL OU LE TRIOMPHE DES THESES LIBERALES Au début de la décennie 80, l’économie malienne a été confrontée à une sérieuse crise économique et financière résultant de la conjugaison : De facteurs exogènes tels que les sécheresses répétées, la détérioration des termes de l’échange ; Des facteurs endogènes dont la poursuite de politiques économiques et financières porteuses de déséquilibres. Pour redresser la situation, le Gouvernement du Mali a lancé a partir de 1982, une série de programmes de stabilisation et d’ajustement avec l’appui du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale et le soutien des autres partenaires au développement du Mali. Présentation des programmes misent en œuvre de 1982 à 1993 Les objectifs du programme pour la période visent à : atteindre un taux annuel de croissance économique d’environ 4,6% contenir le taux d’inflation annuel moyen mesuré par le déflateur du PIB à 2,5% ; ramener le déficit du compte courant extérieur avant remise de dette et hors transferts publics à 10,2% du PIB en 1995 ; atteindre une situation viable de la balance des paiements dès 1995. La stratégie qui sous-tendait ce processus d’ajustement reposait également sur une intégration régionale accrue ; le développement des ressources humaines ; l’amélioration de la gestion des ressources naturelles ; l’accroissement de la productivité et de la diversification de la production dans le secteur agricole tout en visant la sécurité alimentaire et en augmentant la contribution à la croissance des secteurs industriels et commerciaux lesquels devraient bénéficier d’une expansion du secteur aurifère ; la réduction des goulots d’étranglement dans l’infrastructure de base, y compris les réseaux de transports, d’électricité et de télécommunication ; la mise en œuvre de la déclaration de la politique nationale de population déjà adoptée. LES GRANDS PRINCIPES DE LA STRATEGIE Cette stratégie repose sur deux grands principes : la décentralisation et la responsabilisation des populations d’une part, et le désengagement de l’Etat et la privatisation d’autre part. Porter une attention particulière aux aspects sociaux du programme: secteur Education, l’agriculture d’ajustement structurel afin d’atténuer l’impact social négatif découlant de leur application. Principales mesures prises dans le cadre des reformes d’ajustement Réforme du cadre réglementaire Reforme du secteur agricole Désengagement de l’état des entreprises publiques Réforme du secteur financier Les effets des programmes d'ajustement structurel 1982-92 La croissance économique Au cours de la période de 1982/1993, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a globalement progressé en variation annuelle moyenne de 3,1%, Exportations et balance des paiements Les prix des exportations maliennes et les termes de l’échange se sont dégradés au cours de la période de 19821993 Consommation et investissement positive variant entre 2,8%¨et 10% entre 1982 et 1985 ; négative fluctuant entre -7% et -2,5%¨entre 1986 et 1988 ; positive de 6,3% en 1989 suivie d’une croissance presque nulle en 1990 ; négative en 1991, 1992 et 1993. Le taux d’investissement moyen a été de 17,5% entre 1982 et 1985. Les finances publiques Le déficit budgétaire global (base engagement dons exclus) est passé de 1,7% du PIB en 1986 à 7,7% du PIB en 1990. La dette publique, son encours est passé de 549,6 milliards en 1985 à 873,2 milliards en 1992, soit respectivement 98,5% et 123,5% du PIB L’inflation : Au cours de la période 1982-1993, l’inflation mesurée par le déflateur du PIB a été en moyenne de 2,4% par an marquant ainsi une certaine maîtrise des prix. Les productions agricoles Entre la campagne 1985-1986 et la campagne 1992-1993, l’ensemble de la production céréalière s’est accru en moyenne de 9% par an avec cependant une production de paddy qui a augmenté deux fois plus vite que cette moyenne. Quant à la production de coton graine, elle s’est accrue de 11% par an en moyenne pendant cette période. Les exportations Les exportations FOB ont en valeur, progressé en variation annuelle moyenne de 7,3% avec cependant des oscillations négatives en 1986 (4,4%), 1988 (-2,8%) et 1992 (-10,2%). Les prix des exportations ayant été défavorables, les autorités ont fait des efforts pour augmenter le volume des exportations notamment en ce qui concerne le coton, principale ressource d’exportation du Mali. La consommation La consommation (en termes nominaux) qui a dépassé le PIB en 1985 et 1986 a représenté en 1987, 93,3% de cet agrégat et en moyenne 92% au cours de la période 1988/90. L’investissement : Le taux d’investissement moyen a été de 17,5% entre 1982 et 1985. Ce taux s’est en suite régulièrement amélioré. Il s’est situé à 20% entre 1986 – 1988, 21,5% entre 19881992 ; 24% entre 1992-1994. Les Finances publiques Le déficit budgétaire global (base engagement dons exclus) est passé de 1,7% du PIB en 1986 à 7,7% du PIB en 1990. La baisse de l’activité économique consécutive aux événements de Mars 1991 a provoqué une aggravation du déficit budgétaire qui s’est situé en 1991 à 77,9 milliards de F CFA (12,3% du PIB) soit un objectif inférieur à celui du programme financier qui était de 93,1 milliards de F CFA (13,4% du PIB). Il est situé à 11,2% du PIB en 1992 et 9,6% en 1993. S’agissant de la dette publique, son encours est passé de 549,6 milliards en 1985 à 873,2 milliards en 1992, soit respectivement 98,5% et 123,5% du PIB. l’encours de la dette extérieure, relativement au PIB, a progressé sur la période de 1985/92 en passant de 96,3% à 112,5%. de la dette extérieure a représenté une part appréciable des recettes d’exportation (soit près de 40% en moyenne) et des recettes budgétaires hors dons (soit près de 40% en moyenne). La balance des paiements Le solde global de la balance des paiements qui était négatif entre 1981 et 1986 (à l’exception de 1984 ou le Mali a réintégré l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) est resté positif de 1987 à 1993 avec une crête en 1989 La situation de la monnaie et du crédit L’évolution globale des agrégats monétaires au cours de la période allant de fin 1985 à fin 1993 s’est caractérisée par une amélioration des avoirs extérieurs nets des institutions monétaires de 120,3 milliards, un repli du crédit intérieur de 27,4 milliards, et un accroissement de la masse monétaire de 42,8 milliards. L’évolution de la répartition sectorielle des crédits reste très marquée par la prédominance des branches d’activité « commerce général » et « services » divers qui représentent plus de 50% du total des crédits recensés à la centrale des risques. La part relative de ces branches est en effet passée de 56,6% en 1985 à 58,9% en 1993. L’analyse des crédits consentis au secteur industriel au cours de la période sous revue révèle une tendance à la baisse (19,7% en 1993 contre 28,2% en 1985). Les secteurs sociaux : L’EMPLOI:: le taux de chômage urbain était de 8,1% en 1976 et 16% en 1988 : le tiers de la population active de Bamako était sous-employé ou en chômage au début des années 1980 ; les deux tiers des chômeurs recensés en 1988 sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans et le taux de chômage était de 30% dans la catégorie des jeunes de 25 à 29 ans ; 73% des chômeurs ayant travaillé était en chômage depuis plus d’un an en 1988 Le secteur informel est donc devenu le refuge des demandeurs d’emploi et l’emploi se précarise de plus en plus. Les PAS n’ont pas réussi à initier une politique efficace de l’emploi permettant de contrer cette explosion du chômage : la politique de promotion du secteur privé et de l’auto emploi à travers l’appui à la création d’entreprise par les chômeurs n’ont pas été une réussite pour de nombreuses raisons bien connues La pauvreté : Le développement de la pauvreté au Mali depuis le début des années 1980 est un domaine d’échec des PAS à promouvoir le développement humain. Les mécanismes de marché n’ont pas produit l’équité attendue dans les programmes. Les inégalités de revenus se sont renforcées et le développement de la pauvreté a touché inégalement villes, campagnes, régions, catégories socioprofessionnelles. Le développement des ressources humaines Jusqu’en 1992 au moins, les politiques macroéconomiques appliquées ont plus été un facteur de blocage du développement des ressources humaines que de leur promotion En l’absence d’une politique conséquence de soutien aux plus démunis et aux régions défavorisées, la politique de recouvrement d’une partie plus importante des coûts dans le secteur public et la généralisation de la pratique des prix de marché ont contribué au maintien de fortes inégalités de revenus, d’accès à un revenu, à l’éducation et à la santé. Les facteurs négatifs ayant réduit l’effet des reformes d’ajustement Au plan interne : De la discontinuité dans la mise en œuvre des programmes; Des conditions climatiques peu favorables des campagnes agricoles ; Du manque et du peu d’entretien des infrastructures physiques de base (routes, électricité, télécommunication) ; De la faible compétitivité de l’économie malienne (coûts de production élevés) ; Des faiblesses des capacités humaines et institutionnelles pour gérer l’économie ; De l’utilisation inefficace des ressources publiques y compris l’aide extérieure notamment en ce qui concerne les dépenses de développement du fait des faiblesses de programmation et de suivi de l’exécution des projets d’investissement public ; Des nombreuses revendications sociales et catégorielles suite aux évènements de mars 1991 et à la rébellion dans le nord du pays ; De la destruction d’une bonne partie du tissu industriel, administratif et commercial suite à l’insurrection populaire de Mars 1991 ; De la fraude. 5 - VISION PARTAGEE DU DEVELOPPEMENT OU ETUDE NATIONALE PROSPECTIVE MALI 2025 Pour placer la gestion du développement dans une perspective de long terme, le Gouvernement a entrepris la réalisation, de 1996 à 1999, d’une étude nationale prospective (ENP MALI 2025). Objectifs de l’étude : Construire une image réaliste des futurs possibles du Mali à l’horizon d’une génération et renforcer notre capacité d’anticipation des tendances et des événements futurs ; Forger une image commune du futur et les stratégies appropriées pour la concrétiser ; Mobiliser tous les acteurs autour de la réalisation des objectifs de développement. Les principaux résultats Le processus a permis de disposer des aspirations des populations maliennes par une série d’enquêtes auprès de cibles diversifiées. On a pu constater que globalement, sur les grandes questions de développement, recours au financement extérieur. LES DOMMAINES PRIORITAIRES Trois domaines paraissent cristalliser les inquiétudes des maliens : il s’agit de: l’éducation, la culture et l’environnement. LES CONSTATS Le constat sur la pauvreté générale des maliens est fait par tous L’unité et la cohésion nationales dans la diversité et une meilleure gouvernance sont les aspirations fondamentales des Maliens et les conditions nécessaires à tout progrès social. LES ASPIRATIONS DES MALIENS AU PLAN POLITIQUE: les Maliens aspirent à un pays laïc, démocratique, stable avec des institutions solides, respectant le pluralisme, les droits de l’homme et garantissant la solidarité et l’entraide. ECONOMIQUE: les maliens aspirent à : Une économie forte basée sur la promotion du secteur privé et le développement du secteur primaire qui doit concentrer tous les efforts et rendu indépendant des aléas de la nature ; Dans le domaine social, La baisse du chômage grâce à la politique de promotion du secteur privé et à l’adéquation entre la formation et l’emploi ; Un recul significatif de la pauvreté grâce aux investissements soutenus dans le domaine de l’agriculture ; Un système éducatif performant grâce notamment à des choix politiques résolus et à des reformes cohérentes ; L’amélioration de la situation sanitaire grâce à la diminution du prix des médicaments et la promotion de la politique des médicaments essentiels « DCI », à la vulgarisation du programme d’IEC en matière de santé publique, au développement de la médecine privée et à la collaboration entre médecines moderne et traditionnelle, à une meilleure répartitions des structures socio-sanitaires, à une augmentation des structures et du personnel socio-sanitaire qualifié, à la lutte contre la paludisme, l’amélioration de l’hygiène et de la prévention. Sur le plan culturel les Maliens souhaitent un grand rayonnement de leur pays grâce au développement de ses énormes potentialités (artistique, touristiques, artisanale), Dans le domaine environnemental les maliens souhaitent avoir un environnement sain avec des ressources naturelles abondantes, des villes propres, une pollution réduite notamment dans la capitale, un recul significatif du désert, un Mali plus vert et moins tributaire des aléas climatiques. La vision, construite autour des aspirations des populations Elle repose sur cinq axes : Une nation unie sur un socle culturel diversifié et réhabilité ; Une organisation politique et institutionnelle garante du développement et de la paix sociale ; Une économie forte, diversifiée et ouverte ; Des infrastructures et un cadre environnemental améliorés ; Un progrès social certain. 6 LES POLITIQUES DE LA REDUCTION DE LA PAUVRETE : OU L’ EXERCICE DE PLANIFICATION RENOVEE Les tentatives faites de prendre en compte les dimensions sociales de l’ajustement sont demeurées insuffisantes. C’est pourquoi le Programme des Nations Unies pour le Développement d’abord et les institutions de BrettonWoods ensuite, notamment de la Banque Mondiale cherchent à rectifier le tir en proposant des programmes sectoriels de renforcement des bases à long terme de la croissance (ressources humaines et infrastructures) appelant à l’implication du secteur privé d’abord puis celle de la société civile. Au centre de cette nouvelle démarche se trouve le renforcement des capacités de tous les acteurs (administration, secteur privé, société civile) à participer et à entretenir une concertation à la dimension des besoins de lutte efficace contre la pauvreté. La Stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté SNLP La SNLP a été élaborée à partir de 1997 quand le Président de la République ALPHA OUMAR KONARE a placé son second mandat sous le signe de la réduction de la pauvreté. Elle a été bâtie autour des huit axes stratégiques suivants Les axes stratégiques du SNLP améliorer l’environnement économique, politique, juridique et social en faveur des pauvres ; promouvoir les activités génératrices de revenus et l’autoemploi à l’intention des pauvres ; améliorer l’accès des pauvres aux services financiers et aux autres facteurs de production ; promouvoir le développement et améliorer les performances des filières agroalimentaires dans lesquelles sont concentrés les pauvres ; améliorer l’accès des pauvres à l’éducation et à la formation. promouvoir l’accès des pauvres à la santé, à la nutrition, à l’eau potable et à l’assainissement ; améliorer les conditions d’habitat des pauvres ; assurer la coordination efficace de la SNLP. Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSLP 20022006 La SNLP était donc déjà formulée et avait avancé dans sa phase de planification opérationnelle lorsque l’initiative PPTE fut lancée, exigeant des pays très pauvres et endettés l’élaboration d’un CSLP afin de se qualifier pour les mesures de réduction de la pauvreté. Le processus SNLP a donc été interrompu, mais les travaux réalisés ont servi de base à l’élaboration du CSLP. Les axes stratégiques Améliorer l’environnement économique, politique, juridique et social en faveur des pauvres ; Promouvoir les activités génératrices de revenus et l’autoemploi à l’intention des pauvres ; Améliorer l’accès des pauvres aux services financiers et aux autres facteurs de production ; Promouvoir le développement et améliorer les performances des filières agroalimentaires dans lesquelles sont concentrés les pauvres ; Améliorer l’accès des pauvres à l’éducation et à la formation. Promouvoir l’accès des pauvres à la santé, à la nutrition, à l’eau potable et à l’assainissement ; Améliorer les conditions d’habitat des pauvres ; Assurer la coordination efficace de la SNLP. Contexte d’élaboration du CSLP Sous cette nouvelle initiative, les Etats sont « libres » de développer les outils et éléments d’approche aptes à assurer : La participation des populations à la définition, la mise en œuvre et l’évaluation de la stratégie ; Un lien étroit entre croissance et la réduction de la pauvreté Un lien étroit entre allègement de la dette et réduction de la pauvreté. Principes qui sous-tendent le CSLP : Prise en charge par les pays : L’adhésion du pays à la stratégie de lutte contre la pauvreté est primordiale. Axée sur les résultats : Afin de formuler une stratégie efficace, il importe de comprendre la nature et les facteurs déterminants de la pauvreté, ainsi que les actions des pouvoirs publics susceptibles de faire reculer la pauvreté. Globale : Il ne sera pas possible de faire reculer la pauvreté de manière durable sans une croissance économique rapide Voie d’une croissance durable plus forte. La pauvreté a de multiples dimensions. Partenariats : L’élaboration d’une stratégie de développement par le gouvernement peut créer un cadre propice à l’amélioration de la coordination des activités de la Banque et du FMI, ainsi que celles des banques régionales de développement et d’autres organismes multilatéraux, agences d’aide bilatérales, ONG, institutions universitaires, centres de réflexion et organisations du secteur privé. Perspectives à long terme : Etant donné que pour faire reculer la pauvreté, il faudra réaliser des changements institutionnels et renforcer les capacités Les axes prioritaires du CSLP 2002-2006 : Le premier CSLP a été construit autour de trois axes prioritaires à savoir : le développement institutionnel, l’amélioration de la gouvernance et de la participation ; le développement humain durable et le renforcement de l’accès aux services sociaux de base ; le développement des infrastructures et les appuis aux secteurs productifs. Les objectifs macroéconomiques du CSLP 20022006 L’objectif général était de réduire la pauvreté de 63,8 % en 2001 47,5 % en 2006. Les objectifs macro-économiques ont été les suivants : un taux de croissance de 6,7 % par an sur la période 2002-2006 ; un taux d’investissement de 22,6 % ; un taux d’inflation inférieur à 3% ; un déficit courant de la balance des paiements inférieur à 9 % du PIB à l’horizon de 2006. Evaluation du processus du CSLP 2002-2006 (points forts et points faibles) Points forts Le CSLP a un caractère participatif : pour la première fois au Mali, l’ensemble des acteurs (gouvernement, société civile, partenaires au développement, etc.) Le CSLP est mis en œuvre à travers le processus budgétaire : en effet, le budget d’Etat devient l’instrument principal de mise en œuvre du CSLP compte tenu de son statut de cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement. Elle a permis à notre pays d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative PPTE (Pays Pauvres très endettés) d’allègement de la dette extérieure. Les ressources issues de cet allègement sont investies directement dans la lutte contre la pauvreté notamment dans les secteurs sociaux.EE Points faibles La forte vulnérabilité de notre économie face aux aléas climatiques et de l’environnement international L’absence de programmations pluriannuelles des appuis extérieurs la faible qualité du système éducatif malien, la quasistagnation du taux de fréquentation des soins curatifs, les problèmes liés à l’insuffisance (quantitative et qualitative) et à la faible motivation du personnel socio-sanitaire. Il faut aussi signaler le problème de renforcement des capacités des ressources humaines (notamment la Cellule Technique de mise en œuvre du CSLP et le Secrétariat Technique du CSLP). la faible maîtrise de la croissance démographique Le Cadre Stratégique pour la Croissance et de Réduction de la Pauvreté CSCRP 2007-2011 Les axes stratégiques du CSCRP , la 2ème génération 2007-2011 du CSLP est dénommée « Cadre stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) ». Au cours du CSLP I, la priorité avait été mise sur les allocations de ressources budgétaires aux secteurs sociaux en général. Dans le CSLP II, tout en préservant ces secteurs, l’accent a été mis sur l’exécution des réformes structurelles et sur le Budget Spécial d’Investissement (BIS) pour soutenir les secteurs porteurs de croissance comme les productions rurales, les mines et les infrastructures Les objectifs macroéconomiques la 2ème génération qu’est le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) s’est donné pour objectif global la réduction significative de la pauvreté à travers l’impulsion d’une croissance forte et soutenue (environ 7% par an). La pauvreté monétaire devrait aussi baisser de 6 points pendant la période de cinq ans. Le Programme de Développement Economique et Social PDES 2008-2012 Le PDES est le programme soumis aux maliennes et aux maliens par le Président Amadou Toumani Touré pour sa réélection en 2007. Il Complémente les principaux documents de politique : l’étude prospective et le CSCRP Les objectifs du PDES Assurer une croissance forte et soutenue produisant les opportunités et la prospérité pour tous les citoyens, ouvrir la voie à l’atteinte des OMD en 2015 ; Permettre à tous les malien d’acquérir les droits fondamentaux de tout être humain : manger à sa faim, avoir accès à l’eau potable, bénéficier des soins de base dans un rayon de cinq km, envoyer tous ses enfants à l’école primaire et créer les conditions d’emplois pour la majorité des jeunes du pays. Les axes prioritaires Le PDES comporte six axes prioritaires d’intervention : Mieux organiser l’action publique pour soutenir efficacement les autres composantes du programme ; Améliorer la production primaire et renforcer la sécurité alimentaire ; Mettre en place un environnement propice à l’émergence et au développement du secteur privé ; Insérer les femmes et les jeunes dans le circuit productif ; Développer les secteurs sociaux ; Procéder aux indispensables réformes de société. Les effets des CSLP sur les principaux agrégats De 1994 à 2001 L’économie malienne a connu un taux moyen de croissance économique de 5% Cette économie, qui reste dominée par le secteur primaire (44,5% du PIB), est tributaire des aléas climatiques et des prix des matières premières sur le marché international Le secteur primaire a connu dans la période un taux de croissance moyen de 3,7, consécutif à de très bonnes performances en 1994, 1998, 1999 et 2001 alternées avec les mauvais résultats de 1995, 1997 et 2000. C’est au niveau du secteur secondaire que les plus forts taux de croissance ont été enregistrés avec 10,6% en 1995, et 23,3% en 2001, soit en moyenne 8,6% par an La croissance du secteur tertiaire a également été irrégulière avec un taux moyen annuel de 4,1%. La reprise économique intervenue après la dévaluation a été accompagnée d’une reprise des investissements (FBCF) qui se sont situés à plus de 25% du PIB en 1994 et 1995 Après une forte poussée intervenue au lendemain de la dévaluation de 1994, l’inflation a été vite maîtrisée au Mali au dessous de 3% La situation des finances publiques a été marquée par un doublement des recettes totales depuis 1994, passant de 14,2% du PIB en 1994 à 15,5% du PIB en 2000. Sur la même période, l’augmentation des dépenses a été moins importante, elles sont passées de 28,6% du PIB à 25,2% entre 1994 et 2000. Les exportations ont connu depuis 1994 une évolution favorable à la suite de l’ajustement monétaire qui a contribué au regain de compétitive des produits d’exportation. Elles ont augmenté de 108,7% de 1994 à 2000. DE 2002 à 2006 La croissance et ses déterminants la croissance économique du secteur primaire était de 4,8% en moyenne contre un objectif de 7,3%. Le secteur secondaire a enregistré une croissance moyenne de 4,8% (tirée par l’or, l’électricité et les BTP) contre un objectif de 6,2%. Le secteur tertiaire a enregistré une croissance moyenne de 5,1% sur la période (tirée par les transports, les communications et les banques) contre un objectif de 5,9%. Finances publiques Les recettes totales hors dons ont atteint 545,8 milliards de FCFA en 2006 contre 370,9 milliards en 2002. La croissance annuelle moyenne des recettes s’est située à 7,7% sur la période 20022006 suite à l’amélioration des recettes fiscales. Le taux de pression fiscale a connu une amélioration tendancielle passant de 13,9% en 2002 à 15,3% en 2006, avec un taux moyen de 14,6%. les dons totaux ont pu atteindre le niveau de 40,4% du PIB contre 4 à 5% en temps normal. La croissance annuelle moyenne des dépenses s’est située à 13,1% sur la période 2002-2006, elles ont été dominées essentiellement par les dépenses d’investissements (42,9%), Le déficit base engagement dons exclus représentait 7,7% en 2002 et 7,2% en 2006. En matière de dette extérieure, les bonnes performances macroéconomiques ont permis au Mali d’être admis à l’initiative d’allègement de la dette des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE) en 1998 et de bénéficier effectivement des allègements de dette à partir de 2000. En 2005, le G8 a décidé de l’annulation de 100% de la dette multilatérale, envers la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Fonds monétaire international, de 18 pays pauvres très endettés dont le Mali A la mise en œuvre du IADM a été effective en 2006 le Mali a reçu une annulation de la dette multilatérale de 1.085,2 milliards de FCFA L’encours total de la dette extérieure du Mali a évolué à la baisse passant de 1.746,1 milliards de FCFA en 2002 à 646,8 milliards de FCFA en 2006 Balance des paiements Le taux d’exportation moyen annuel se situe à 28,4% du PIB pour la période 2002 à 2006 contre 24,5% entre 1997 et 2001. Le taux d’importation n’a cependant connu qu’une légère augmentation de 34,9% du PIB en 2002 à 35,9% en 2006. La balance des capitaux a été fortement influencée par l’entrée en vigueur de l’IADM en 2006, ce qui n’a cependant pas changé le solde car le montant de 1.085,2 milliards de FCFA est enregistré en entrée (dons en capital) et en sortie (remboursement sur dette extérieure). . Le solde global de la balance des paiements est ressorti excédentaire de 78,0 milliards de FCFA en 2006 contre 54,9 milliards de FCFA en 2002 imputable à la bonne tenue du compte de capital et d’opérations financières. Situation monétaire Comparée à fin décembre 2002, la situation monétaire estimée à fin décembre 2006 a été marquée par une amélioration des avoirs extérieurs nets, une amélioration du crédit intérieur et un accroissement de la masse monétaire. La masse monétaire est passée à 625,9 milliards de FCFA à fin décembre 2006 à 907,7 milliards de FCFA en 2002, imputable à l’évolution des avoirs extérieurs nets et du crédit intérieur Les secteurs sociaux Au niveau des secteurs sociaux, des avancées ont été faites même si certaines insuffisances persistent Pour l’éducation, le taux brut de scolarisation (TBS) au 1er cycle est passé de 64,4% en 2002 à 67% en 2003 et 75% en 2006. S’agissant des indicateurs de la santé, la proportion de la population située à moins de 5km d’un centre de santé passée de 44% en 2002 à 46% en 2003 et 51% en 2006 ( pour un objectif fixé à 50% en 2006). Le niveau de la couverture sanitaire a graduellement augmenté sur la période. De 2007 à 2009, à mi-parcours du CSCRP Sur la période 2007-2009, la croissance économique moyenne a été de 4,6%. Elle est passée de 4,3% en 2007 à 5,0% en 2008 et 4,5 en 2009. Cette croissance a fortement divergé d’un secteur à un autre : 7,1% pour le secteur primaire ; 1,9% pour le secteur secondaire et 6,1% pour le secteur tertiaire contre respectivement un objectif moyen de 5,6%, 6,5% et 6,9% sur la période 2007-2009 Finances publiques Les recettes totales et dons ont connu de 2007 à 2008 et un taux de croissance moyenne de 13,7% sur la période Les dépenses totales et prêts nets sont passées de 1063,1 milliards de FCFA en 2006, contre 839,4 milliards en 2008 et 845,6 milliards de FCFA en 2007. Les dépenses courantes ont été de 437,0 milliards de FCFA, 459,1 milliards de FCFA et 554,6 milliards de FCFA respectivement en 2007, 2008 et 2009 des dépenses en capital, se sont établies à 395,6 milliards de FCFA, 294,9 milliards de FCFA et 462,0 milliards de FCFA respectivement en 2007, 2008 et 2009. Le déficit base ordonnancement, dons exclus rapporté au PIB, se situe à 8,1% en 2009 contre 5,6 en 2008 et 8,0% en 2007. Au 31 décembre 2009, l’encours total de la dette extérieure était de à 1056,6 milliards de FCFA contre 895,3 milliards de FCFA en 2008 et 689,3 milliards de FCFA en 2007. La dette bilatérale est passée de 281,2 milliards de FCFA en 2007 à 414,4 milliards en 2008 et 431,6 milliards FCFA en 2009 Balance des paiements La situation monétaire de fin décembre 2007 à fin décembre 2009 s’est caractérisée par une contraction des avoirs extérieurs nets, une progression du crédit et une légère hausse de la masse monétaire. En fin décembre 2009, les crédits à l’économie ont connu une amélioration de 8,5% de 2008 par rapport à 2007 La PNG a connu un accroissement à la mobilisation par l’Etat du volume d’aides extérieures important au cours du dernier trimestre 2008 et à l’encaissement des recettes de privatisation de la BIM-SA. Le cadre logique des différentes politiques La politique économique des 20 premières années d’indépendance reposait sur la loi économique du socialisme. Les outils et orientations intersectorielles un plan unique : des plans quinquennaux de développement économique ont été adoptés et sont misent en œuvre qui orientaient le développement de la production dans l’intérêt du peuple. le Ministère du plan avait la responsabilité technique de l’élaboration du plan et assurait également une coordination et un contrôle de l’exécution du plan. en effet ce système ramenait l’essentiel des décisions relatives aux orientations et aux objectifs, à l’élaboration, au contrôle et au suivi d’exécution du plan au niveau des organes de planification. Le Centralisme du Plan De 1962 à 1980, qui correspondent à la période de mise en œuvre successive du Plan quinquennal 1961-1965, du Programme triennal de redressement économique et financier 1970-1972 et du Plan quinquennal 1974-1978, le caractère dominant du Plan était le centralisme. L’essentiel des décisions relatives aux orientations et aux objectifs, à l’élaboration, au contrôle et au suivi d’exécution du Plan étaient prises ou induites par les organes centraux de planification : le suivi et le contrôle de l’exécution des projets s’opéraient à travers le visa obligatoire du Ministère du Plan tant au niveau national qu’extérieur ; au niveau national, le sous ordonnateur du budget d’équipement qui relevait alors directement du Ministère du Plan procédait à l’ordonnancement des dépenses ; les financements extérieurs n’étaient mobilisés qu’avec l’accord du Plan qui vérifiait et approuvait les factures de dépenses engagées et toutes autres demandes de déboursement La décentralisation et l’amorce d’une planification régionale La grande particularité du Plan Quinquennal 1981 – 1985 réside dans deux faits principaux, à savoir la revitalisation et la redynamisation des structures décentralisées de planification et l’initiation du développement intégré de base Planification triennale glissante et budgétisation des investissements Le lancement du Plan quinquennal 1987 – 1991 avait été marqué par l’adoption d’une nouvelle approche de planification fondée sur la programmation triennale glissante des investissements et leur budgétisation. Le mécanisme de programmation triennale glissante des investissements publics est apparu avec le FMI et la Banque Mondiale dans le cadre des programmes d’ajustement structurel Objectifs, priorités de développement et porteurs des idéaux des politiques Les objectifs le développement de la production agricole et animale pour accroître les exportations et permettre d’augmenter parallèlement les importations des biens d’équipements ; diversifier l’économie afin d’éviter des importations onéreuses et valoriser les productions locales ; diriger et contrôler l’économie du pays par une prise en charge progressive des secteurs ; implanter une infrastructure ferroviaire, routière, fluviale et aérienne conforme aux besoins du pays. Dans le plan quinquennal de 1974-78, en plus de la satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la population en céréales et eau, le changement important était l’amélioration de la situation nutritionnelle Dans le plan quinquennal de 1974-78, en plus de la satisfaction des besoins fondamentaux de l’ensemble de la population en céréales et eau, le changement important était l’amélioration de la situation nutritionnelle Objectifs, priorités de développement et porteurs des idéaux des politiques Quant au plan 1981-85, toujours du fait de la sécheresse a mis l’accent sur l’autosuffisance alimentaire quelques que soient les conditions climatiques, la maîtrise de l’eau et le désenclavement intérieur et extérieur. Le plan quinquennal 1987 1991 avait comme objectifs globaux l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire, la lutte contre la sécheresse et la désertification, couverture des besoins de base des populations (eau, santé, éducation et désenclavement Les priorités des deux premières décennies après l’indépendance décoloniser de l’économie et assurer l’indépendance économique du pays; instituer des structures économiques nouvelles; développer les circuits commerciaux dans le cadre d’une planification socialiste fondée sur les réalités africaines ; assurer l’autosuffisance alimentaire et augmenter le potentiel d’exportation ; Implanter des infrastructures de transformation afin produire des produits de substitution à l’importations; accentuer les recherches minières pour faire du Mali un Etat digne de l’Afrique moderne ; Renforcer le contrôle de l’Etat sur l’économie du pays; Les priorités des PAS atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire ; lutter contre la sécheresse et la désertification ; couvrir les besoins de base des populations (couverture des besoins en eau, couverture sanitaire et couverture des besoins en éducation et formation) ; promouvoir l’emploi ; parvenir au désenclavement intérieur et extérieur du pays. priorité à la production des céréales dont le développement sera intégré, d’une part dans les opérations sectorielles sur les cultures de rente (opérations arachide, coton, etc.), d’autre part, fera l’objet de programmes spécifiques (opérations riz, mil pêche) Les priorités des CSLP 1 et 2 Les priorités du premier CSLP ont été construites autour de trois axes à savoir : le développement institutionnel et l’amélioration de la gouvernance et de la participation ; le développement humain durable et le renforcement de l’accès aux services sociaux de base ; le développement des infrastructures et les appuis aux secteurs productifs. Quant au CSLP II, tout en préservant les acquis du CSLP I, met l’accent sur l’exécution des réformes structurelles et sur le Budget Spécial d’Investissement (BIS) pour soutenir les secteurs porteurs de croissance comme les productions rurales, les mines et les infrastructures. Les porteurs des idéaux des réformes l’Union soudanaise RDA de 1960 à 1968 ; les militaires à travers l’Union démocratique du peuple malien (UDPM) de 1969 à 1982 ; la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et les partenaires financiers de 1982 à nos jours. Les réussites et échecs des différentes politiques Résultats mitigés avec un taux de croissance démographique de 2,5% par an, la consommation par tête devait augmenter de 2% par an ; le taux de croissance annuel de la production intérieur brute était fixé à 8%, ce taux constituait un des taux les plus élevés du monde. Ceci dénote une politique ambitieuse de croissance ; le taux d’investissement devait passer de 8% de la production intérieure brute de 1959 à 20% en 1965, le coefficient de capital étant fixé à 2,2% ; les exportations devaient doubler en 5 ans, les importations croissant seulement au rythme de 8% par an minimum compatible avec l’exécution du plan. de graves déséquilibres économiques; éviction du secteur privé ; une mauvaise allocation des ressources; un transfert inéquitable de ressources du milieu rural vers le milieu urbain et des secteurs productifs vers les secteurs non productifs ; le développement d’une bureaucratie au niveau de l’administration ; une faible croissance. Les forces Le secteur financier :Dans l’ensemble le développement du secteur financier dépend de la réduction de la pression financière, rétablir la solvabilité des banques et améliorer l’infrastructure financière. Aides extérieures :Elles ont permis la mise en place de politique économique et d’investissement en appui aux ressources de l’Etat. Les faiblesses Le niveau de vie et l’emploi: Privatisation: Les efforts de privatisation des entreprises se sont soldés par un maigre bilan. Recommandations pour l'avenir Pour parvenir à l’élaboration d’une bonne politique, une nouvelle démarche centrée sur les problèmes humains et sociaux et d’autre part, la suppression progressive des distorsions et des faiblesses structurelles. Avec les étapes suivantes : Promotion des économies locales meilleure organisation institutionnelle de la gestion de l’économie Une meilleure appropriation des politiques Réviser l’Etude prospective MALI 2025 Intégrer de manière systématique les problèmes de compétitivité dans la formulation des politiques Renforcer la surveillance de la conjoncture et des risques économiques