retrouver notre bulletin 3 2015 - UFE Norvège
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UNION DES FRANÇAIS DE L’ETRANGER SECTION DE NORVEGE c/o Pignatel Slalåmveien 84 1350-Lommedalen www.ufe.org/norvege [email protected] BULLETIN 3 - Septembre 2015 1 Sommaire – Septembre 2015 Page 3: Page 4: Page 5: Page 6: Page 7: Pages 8-11: Pages 11-12: Pages 12-13: Page 14: Page 14: Page 15: Page 16: Page 17: Le mot du président Lorry,Lorry, Alleluia La grève, c’est grave! Accès à la télévision française depuis l’étranger Visite du Sénateur Olivier Cadic à Oslo Rapport sur le retour en France des français de l’étranger La saint-jean et le canigou Faut pas rêver! Les bonnes recettes de Nicole Manifestations à venir Carnet de l’UFEN Chantons en Français Composition du bureau NB: Le bulletin a quelques contributeurs fidèles qui partagent avec nous leurs recettes de cuisine, leurs souvenirs, leurs expériences ou leurs réflexions. Nous leurs sommes extrêmement reconnaissants mais souhaiterions élargir le nombre de contributeurs pour bénéficier également d’autres expériences, compétences ou souvenirs. N’hésitez pas à faire parvenir des articles ou informations au rédacteur du bulletin ou à prendre contact avec lui: Gérard Pignatel 915 88 837 courriel : [email protected] 2 LE MOT DU PRESIDENT J’espère que vous avez passé un bon été! Pour ceux qui sont restés en Norvège au mois de juillet, l’expérience a peut-être été un peu humide, mais le beau temps d’août a remis, depuis, du baume au coeur… L’UFEN, de son côté, a commencé à mettre en place son programme d’automnehiver. La première manifestation aura lieu le 26 septembre sous la forme de notre traditionnelle sortie champignons. Le reste du programme vous sera dévoilé dès que les dates auront été définitivement arrêtées. La saga de l’imposition des charges sociales sur les revenus immobiliers en France des français de l’étranger, dont le bulletin vous a parlé à plusieurs reprise, semble approcher de son dénouement: la Cour de Justice de l’Union Européenne puis le Conseil d’Etat français (à deux reprises) ont donné tort au gouvernement et ont conclu qu’il était illégal de faire payer des charges sociales aux français de l’étranger qui ne bénéficient pas des prestations sociales que ces charges sont censées financer. La dernière étape, qui se fait un peu attendre, est, pour le gouvernement, de reconnaitre son erreur, d’instruire les autorités fiscales de ne plus prélever ces charges et d’indiquer clairement, à ceux qui ont subi ces prélèvements depuis plusieurs années, comment se faire rembourser des sommes injustement prélevées! Je vous souhaite une rentrée agréable et active. 3 LORRY, LORRY, ALLELUIA ! Nos adhérents - qui lisent la presse norvégienne - avaient sans doute lu dans les gazettes que le restaurant Lorry, qui fut souvent le siège de nos agapes, avait dû fermer ses fourneaux et ses casseroles en juin dernier, à la suite d’une inspection surprise des services d’hygiène de la bonne ville d’Oslo. Le comité des fêtes de l’UFEN, n’écoutant que son courage, décida donc de faire à son tour son propre contrôle de la cuisine de cet établissement. Tentant le tout pour le tout, le comité organisa une petite bouffe chez Lorry, ce mardi 1er septembre, pluvieux et plutôt frisquet, en y convoquant bien entendu les plus experts en la matière parmi ses membres, en particulier une certaine dame savoyarde du métier, célèbre aussi par les recettes qu’elle fait paraître dans notre bulletin (elle a demandé à conserver l’anonymat, c’est compréhensif). Certains plus couards, craignant pour leur digestion, préférèrent rester chez eux, si bien que nous ne fûmes que neuf autour de la table. Et c’est bien fait pour eux, puisque nous nous sommes bien amusés et que nous avons dîné agréablement. Neuf joyeux lurons en effet qui partagèrent un repas plus que satisfaisant pour certains, bien que d’autres trouvèrent le poulet un peu coriace ou le papier journal enveloppant leur fish and chips pas vraiment authentique. Côté hygiène, rien à signaler, sinon que la nappe d’une de nos tables était complètement trempée. Notre serveur, pas même suédois, un sosie de Charles-Louis-Napoléon, futur Napoléon III, la moustache hirsute, était l’amabilité même et accepta sans broncher que chacun payât son écot au lieu d’une note commune. Il sut aussi résoudre élégamment le problème de la nappe mouillée. On regretta vivement l’absence des membres du bureau de l’UFEN. Notre président servait nous dit-on ce soir là de chaperon à notre sénateur. Ils ont tout deux raté l’occasion de voir en action dans toute sa splendeur la diaspora française en Norvège. Tant pis pour eux ! Nous avons entre autres évoqué le thème des retraites payées en France et leur science infuse sur la question nous eût été du plus grand secours… Nous sommes repartis en rigolant sous une pluie plus que battante et avons regagné repus nos pénates, d’un train de sénateur, on s’en doute. Bertrand 4 LA GRÈVE, C’EST GRAVE ! Ce n’est pas la peine de faire semblant de ne pas savoir que la grève est la spécialité des Français. Regardez par exemple la pub des Guides du Routard quasi quotidienne sur TV5 Monde. Bien que cette publicité soit conçue pour qu’on ne s’arrête pas aux idées reçues, le Brésil y est représenté par des arrière-trains de belles filles en mini-bikinis et la France – mais oui ! – par une manif de grévistes. Qui d’entre nous n’a pas eu la désagréable surprise de se retrouver sur un quai de gare, le bec dans l’eau, les valises à la main, attendant patiemment la fin d’une grève à la SNCF ? Qui n’a pas eu à souffrir d’un arrêt de travail des aiguilleurs de l’air dans un aéroport bondé, où par hasard ce jour là les préposés au nettoyage des toilettes avaient eu aussi en même temps posé leurs balais et leurs serpillères. Et les taxis, les ex-facteurs, les éboueurs, les infirmières et mêmes les médecins ? Il n’y a que les curés qui ne fassent jamais grève en France. Ils travaillent même le dimanche et le jour de Noël! La fréquence des grèves dans notre pays est souvent la risée des étrangers et ne favorise pas obligatoirement le tourisme. Qui trouvera une solution au problème des Français frondeurs ? Il y a pourtant en attendant maintenant de l’aide à trouver sur internet, m’a-ton dit à la dernière p’tit’ bouff’ : il suffit de cherche sur le site www.cestlagreve.fr où l’on trouve la liste des grèves prévues dans toute la France dans un avenir relativement proche. Voici un peu de leur information : "Vous saurez à l’avance et dans n’importe quelle région de France, quelles sont les grèves prévues ou en cours." "Notre calendrier est actualisé en temps réel, ce qui vous garantit d’avoir les toutes dernières informations et de pouvoir vous adapter en fonction des différents mouvements sociaux qui pourraient vous affecter." Que demande le peuple ? J’ai pu moi-même ainsi constater que mon prochain voyage en avion tombe miraculeusement entre deux grèves différentes des aiguilleurs de l’air. Quelle chance ! Bertrand 5 Accès à la télévision française depuis l’étranger • ! Marc Albert Cormier, Président de l'UFE Ontario et Conseiller consulaire de la Circonscription de Toronto a rédigé un rapport sur l'accès à la télévision française depuis l’étranger. En effet, pour des raisons de droits de diffusion, une grande partie de la production télévisuelle française est tout simplement bloquée par divers procédés techniques qui ont pour but d’en restreindre l’accès au territoire national. A l'heure ou Internet permet à tout moment, dans une majorité de pays, d'accéder librement à l'information, il est particulièrement frustrant pour les Français de l'étranger d'être privé des émissions françaises leur permettant de garder un lien avec la France et d'être associé à la vie du pays. C'est particulièrement vrai pour les moments télévisuels collectifs que sont les grands débats publics ou les matchs des équipes nationales. Cette question est depuis longtemps débattue et a valu de nombreuses interventions parlementaires sans que les choses ne changent. Marc Cormier nous dresse un historique de toutes ces interventions, établit un comparatif avec d'autres pays et propose des solutions. ! Télécharger le rapport de Marc Cormier : 201507-rapport-television-marc-cormier.pdf 6 Visite du Sénateur Olivier Cadic à Oslo La Norvège a eu le plaisir de recevoir la visite du Sénateur Olivier Cadic représentant des français de l’étranger du 1er au 3 septembre. Le Sénateur, ancien entrepreneur devenu homme politique et Sénateur depuis une année, a notamment visité la Chambre de Commerce franco-norvégienne (photo de couverture) ainsi que les services économiques, commerciaux et culturels de l’Ambassade et l’Institut français. Il a également été reçu à la Résidence de France (photo ci-dessous). 7 Rapport sur le retour en France des français de l’étranger Le 21 juillet 2015, Hélène Conway-Mouret, ex-ministre des Français de l'étranger, a remis un rapport sur le Retour en France des Français de l'étranger, au Premier ministre Manuel Valls, en présence des Secrétaires d’Etat Clotilde Valter et Matthias Fekl. Annonce de la publication et téléchargement du rapport. Ce qu'en pense l'Union des Français de l'Etranger : Le rapport de Mme la Sénatrice Hélène Conway sur le retour en France des Français de l’étranger a le mérite de faire apparaitre les difficultés invraisemblables auxquelles se heurtent nos compatriotes installés à l’étranger lorsqu’ils décident de venir ou revenir s’établir en France. La liste des sujets est bien identifiée : assurance maladie, emploi, logement, situation fiscale, retraite, scolarité des enfants, etc. Il n’est de question liée à l’installation en France qui ne soit un sujet de complication et de démarches administratives pénibles et harassantes. Ce point étant dit, le rapport de la sénatrice socialiste pêche en revanche sur trois points majeurs : la méthodologie, le contexte, et par conséquent aussi les solutions. Il ne lui en sera pas fait reproche car elle ne pouvait pas faire autrement étant donné ses options de départ. 1/ La méthode de l’enquête qui vise à faire apparaitre les principales préoccupations et les difficultés des Français de l’étranger à leur retour en France parait des plus improbables. Elle reconnait elle-même, par précaution, qu’il n’existe aucune base d’information permettant de connaitre les flux des Français entrant sur le territoire. Il faut en remercier les autorités françaises qui depuis des lustres ont abandonné tout contrôle des frontières et tout enregistrement des personnes dans les mairies. L’enquête sur laquelle repose toute la suite du rapport part des contributions recueillies auprès de 7 255 personnes rentrées en France (11%) ou résidant à l’étranger (89%), ainsi que les témoignages ou les propositions écrits de « près de 2 000 d’entre elles ». Une seconde enquête, dite « d’approfondissement », a été réalisée par entretiens auprès de 30 Français rentrés en France depuis moins de 6 mois. L’auteur du rapport souligne « l’impossibilité méthodologique » (sic) de constituer un échantillon de contributeurs représentatifs. On attend la démonstration de cette impossibilité. Il faut donc se contenter de témoignages recueillis au petit bonheur par les sites des consulats, des lettres d’associations, et autres. Tant mieux si le diagnostic parait juste. Mais on remarquera au passage que jamais on ne se permettrait de traiter les préoccupations des Français de France avec la même désinvolture « méthodologique » et sans se 8 donner la peine de constituer un échantillon représentatif. Imaginons les réactions de l’opinion si les préoccupations des habitants du Languedoc ou de Lorraine étaient recueillies d’une manière aussi peu rigoureuse … 2/ Deuxième remarque, cette fois sur le fond : les raisons pour lesquelles les Français quittent aujourd’hui la France sont laissées de côté dans l’analyse. Elles seraient néanmoins utiles pour connaitre les attentes de ceux qui « reviennent ». C’est donc le contexte même de l’enquête qui est faussé par un déni de réalité. Nous vivons en effet actuellement la troisième vague d’émigration de l’histoire de France, après la Révocation de l’Edit de Nantes et la Révolution française. Mme Conway évoque bien le départ forcé des Huguenots mais fait totalement silence sur cette dimension de la Révolution française. Quoi qu’il en soit, une analyse des motivations de ceux qui partent pourrait apporter quelque éclaircissement sur les attentes de ceux qui entrent. Nous avons déjà souligné, à l’UFE, notre conception de ce phénomène sur lequel il est important de revenir pour mieux comprendre la problématique du moment. Nous ne pouvons pas ne pas constater que nos compatriotes qui quittent le territoire national pour rejoindre ceux qui vivent à l’étranger sont de plus en plus nombreux. Pourquoi font-ils cette démarche ? En France, la population active se répartit en trois catégories : ceux qui vivent essentiellement de transferts sociaux, ceux qui occupent des emplois publics, et ceux qui vivent dans le monde de l’entreprise. Les uns et les autres participent, de ce qu’il est convenu d’appeler notre « modèle social », qui a les caractéristiques que l’on connait en ce qui concerne le niveau exceptionnellement élevé des dépenses et des prélèvements publics, assorti d’un chômage de masse et d’un endettement croissant. En quittant la France pour réaliser leur vie à l’étranger, au moins pour un temps, ces Français qui partent veulent dans leur majorité tenter de réussir ailleurs ce qu’ils ne parviennent pas à faire en France. Ils ne sont qu’une très faible minorité à s’exiler pour des raisons fiscales, mais ils sont en revanche très nombreux à fuir le modèle social actuel. Pour schématiser, et à choisir, ils préfèrent avoir un emploi sans couverture sociale, plutôt qu’une couverture sociale sans emploi. Il est clair que l’on retrouvera dans l’accueil en France des Français de l’étranger les mêmes questions que celles qui se posaient à leur départ. Encore faut-il être capable de les poser, même si elles font mal. Or il est malheureusement évident que les Français de l’étranger ne trouvent pas à leur retour les réponses aux questions qu’ils se posent. Pas seulement sur les sujets naturellement importants soulevés dans le rapport de Mme la Sénatrice Conway, mais sur ce qui est encore plus important : où va notre pays ? que va-t-il devenir ? quelle place y proposons nous à ceux qui le rejoignent ? S’il ne s’agit en effet que de reprendre sa place dans la file d’attente devant le guichet des aides sociales, la réponse risque de décevoir ! 9 3/ C’est pour cela, hélas, que les propositions du rapport Conway manquent singulièrement de souffle. Mais comment le lui reprocher étant donné le parti retenu au départ qui est évidemment de ne rien changer. Prenons quelques exemples : Les Français de l’étranger se heurtent au refus des services fiscaux de leur délivrer des avis de non-imposition, au motif qu’ils ne sont pas répertoriés dans leurs registres. Or les services fiscaux devraient délivrer des certificats de non-imposition à toute personne qui le demande et qui n’a pas été soumise à l’impôt en France. Ce n’est pas un certificat de non imposabilité mais un simple avis de non-imposition. Autre exemple, dans le domaine du logement : « la meilleure façon pour les personnes de retour de l’étranger de trouver un logement à leur retour en France est encore, pour celles qui le peuvent, de récupérer celui qu’elles occupaient avant leur départ »( p . 33 du rapport). Autrement dit, et l’on ne peut que souscrire à cette proposition, le meilleur moyen de trouver un logement à son retour en France est d’en avoir déjà un. Formidable découverte qui va certainement résoudre de nombreux problèmes ! Sujet également très sensible, l’accès à l’assurance maladie fait l’objet de nombreux développements sans l’ombre d’une proposition efficace. Cette question est pourtant, de l’avis de l’auteur du rapport, la première préoccupation des Français de l’étranger. Une condition de résidence de trois mois est imposée par exemple aux assurés de retour de l’étranger, y compris pour l’accès à la CMU. L’idée que les Français puissent bénéficier d’une mesure plus favorable que les étrangers qui doivent également attendre trois mois, fait frémir … Tout au plus, les Français dépourvus de couverture maladie pourraient-ils être pris en charge au titre de l’Aide médicale d’Etat (prévue de droit pour les immigrants étrangers irréguliers), « sur décision individuelle et ministérielle ». Le rapport propose que ces réponses, qui lui paraissent « satisfaisantes », soient mieux connues des caisses primaires d’assurance maladie. Tout commentaire parait superflu devant de tels raisonnements. S’agissant de l’école, le rapport souligne, sans en donner les raisons, qu’il est plus facile à un Français de retour en France d’inscrire ses enfants dans une école privée que dans une école publique. L’obstacle principal aux inscriptions scolaires serait dans l’absence de domiciliation des parents. Le rapport propose de faire domicilier les parents à la mairie. Là encore, plutôt que de formuler des propositions innovantes, par exemple dispenser les parents de domiciliation tant qu’ils n’ont pas fixé leur résidence, le rapport s’efforce de coller aux absurdités administratives existantes et de se faufiler dans les interstices. Le plus grave concerne les listes électorales des Français de l’étranger : Mme Conway propose de rayer automatiquement des listes électorales consulaires (LEC), c‘est à dire la liste électorale des Français enregistrés dans les consulats, ceux qui seraient rayés des registres consulaires. Or il faut savoir qu’on peut être rayé des registres consulaires, par exemple au 10 bout de cinq ans, sans pour autant être rentré en France ni avoir quitté le pays étranger où l’on réside. On serait donc rayé des listes électorales à l’étranger sans même être rentré en France. Beau cadeau aux Français de l’étranger ! L’Union des Français de l’Etranger (UFE) pense que nos compatriotes qui ont choisi de s’installer en France, constituent un public très diversifié, dont les attentes sont multiples. Certains relèvent sans doute d’une aide sociale. Le Centre d’accueil des Français rapatriés (CEFR) a été créé à cet effet et accompli sa tâche remarquablement bien, grâce à l’appui des pouvoirs publics. L’UFE salue son rôle qui demeure actuel. Les autres sont capables de gérer leur installation et de faire face aux mille soucis qui en résultent, grâce à l’appui de notre association, et notamment la représentation de l’UFE - Ile de France. Nous avons enfin créé une filiale, France Expat, spécialisée dans la solution de problèmes juridiques, sociaux, psychologiques, liés à la vie à l’étranger. Mais ce qui, au-delà de tous ces efforts, apporterait des réponses plus durables aux difficultés du retour en France, serait une réforme de la France et de ses institutions publiques. Le modèle social français, en y incluant l’éducation nationale et la formation professionnelle, apparaissent de moins en moins compétitifs, monstrueusement coûteux et inefficaces. Un aggiornamento radical en la matière, et pas seulement un toilettage informatique et la repeinte des guichets, revêt un caractère décisif. François BARRY DELONGCHAMPS LA SAINT-JEAN ET LE CANIGOU Wikipedia prétend que plus de cent villes, bourgs et villages de France s’appellent St-Jean-quelque-chose ! On y trouve des noms fort plaisants, en plus de ceux que nous connaissons tous, comme Saint-Jean-des-Baisants dans la Manche et SaintJean-de-Cuculles dans l’Hérault. Il ne faut d’ailleurs, comme on sait, ne jamais se fier à Wikipedia, puisque je constate qu’il manque à sa liste des communes pourtant bien connues comme St-Jean-Pied-de-Port dans les P. A. et St-Jean-Plade-Corts dans les P. O. Le pauvre saint aurait il eu des pieds de porc avec de surcroit des cors? Tout simplement en réalité que la première de ces communes est au pied d’un col et la seconde située sur une vaste prairie plate où les légions 11 romaines avaient, dans les premiers siècles de notre ère, installé un campement permanent pour garder le col du Perthus, passage forcé oriental des Pyrénées. Saint Jean le Baptiste fut donc à l’évidence un saint fort populaire dont l’anniversaire tombe par hasard le jour du solstice d’été, alors que celui de son cousin Jésus correspond à celui d’hiver. Toujours est-il que le 24 juin était au Moyen-Age la Noël de l’été et qu’on continue à fêter la naissance de ce fameux ermite qui se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage en allumant forces brasiers autour desquels on danse. La Saint-Jean est même aussi Fête Nationale au Québec, fériée en Suède et arrosée en Norvège. Pour revenir à Saint-Jean-Pla-de-Corts (Sant Joan de Pladecorts en catalan), cette commune se trouve entre Le Boulou et Céret et donc carrément au pied du Pic du Canigou. Cette fière montagne culmine à 2 785 m et est visible de toute la région. De toute antiquité, elle a été le siège de croyances effroyables, vu qu’elle était habitée par des ogres, sorcières, lutins et autres horreurs, et que personne ne pouvait en revenir vivant. Le pic ne fut escaladé pour la première fois qu’en 1280 par l’intrépide Pierre III d’Aragon qui y rencontra un dragon sortant d’un lac et en revint pourtant en vie. Il avait malheureusement oublié son iPhone et ne put immortaliser l’événement. Il fallut attendre 1834 pour qu’une véritable ascension soit faite par le pyrénéiste Vincent de Chaussagne accompagné par le maire du village de Corsavy (village situé sur le pentes du Canigou et célèbre aujourd’hui par sa tome de brebis). Le Canigou reste encore de nos jours entouré de mystère et tout catalan de la région se veut d’en faire au moins une fois l’ascension. Une tradition très ancienne veut en outre que la veille de la Saint Jean on allume un brasier au sommet du Canigou et qu’on en porte la flamme, comme celle des Jeux Olympiques, dans les villages des alentours pour y allumer les feux de la Saint-Jean. Portée autrefois par de jeunes coureurs à pied aux jarrets d’acier, la flamme arrive aujourd’hui en voiture, à la grande joie des petits et des grands. On en profite en même temps pour se débarrasser de palettes et autres objets combustibles qui traînent et pour sauter par dessus les braises, comme il se doit. Bertrand ¨¨ Faut pas rêver ! Ma première nuit fraîche en Norvège, après un long séjour dans une France croulant sous la canicule, où je me suis saturée de Tour de France et de journal télévisé où intervenaient des ministres cravatés et décorés s’efforçant de calmer la 12 gent agricole au bord de la famine. Dormant emmitouflée dans ma couette norvégienne, je fais un rêve étrange que je m’en vais vous conter de ce pas. Cauchemar ou songe paradisiaque ? Je rêve donc que je m’installe devant Télématin et qu’apparaît sur l’écran une dame d’un certain âge qui annonce solennellement qu’elle a pris le pouvoir en France et est désormais le nouveau Président de la République, vu qu’il est grand temps que les femmes tiennent vraiment les rênes de la Nation. Elle se présente : Françoise Groningue. Son nom de famille me semble avoir des connotations hollandaises… Elle nous annonce qu’elle a tout simplement viré tous les ministres mâles du gouvernement et conservé celles du beau sexe. Elle nous communique ensuite les noms et prénoms des nouveaux ministres du sexe qu’on disait faible, dont voici la liste, si ma mémoire des songes est exacte : La Première Ministre en premier, comme son titre l’indique: Manuela Tango. Une belle femme, l’air un peu sombre et une chevelure de geai, souvenir de ses origines argentines. Après quelques mots fermes et précis, celle-ci nous fait voir ensuite toutes les nouvelles frimousses de son gouvernement, sans mentionner Ségolène, Marisol et consœurs que nous connaissions d’avance. Aux Affaires Étrangères, Laurence Fabuleuse, admirablement vêtue d’un tailleur bleu nuit orné d’une broche du meilleur goût. Le verbe aisé et calme de la parfaite diplomate. Aux Finances, par contre, une dame un peu forte, l’air décidé : Michèle Mélèze, laquelle se décide sans attendre à plancher (qui l’eut cru ?) sur la question des impôts. Elle passe la parole à Bernardine Maisonvieille à qui revient le Ministère de l’Intérieur. Plutôt petite et fluette, elle a la voix douce et nous confie en pesant ses mots qu’elle est bien décidée à mettre de l’ordre dans tout. Facile ! L’Agriculture ? A Stéphanie Ladingue, comme on pouvait s’y attendre. Elle prononce quelques mots en breton, sa langue natale, à l’attention des éleveurs de porcins du coin. J’oubliais Emmanuelle Macaron, qui nous promet une loi qui porterait son nom pour la postérité, et Françoise Amèneboulot au Travail et à l’Emploi, comme on aurait pu s’en douter. Pour finir, il fallait bien une femme pour diriger nos soldats : Jeanne-Yvette La Criante, qui va vous mettre tout ce monde là au garde-à-vous ! Et garde à nous ! Je m’éveille affolée. Et j’oubliais : cette liste, comme notre association, est apolitique ! Berthe Forgeron (Nous apprenons que le Ministre du Travail et de l’Emploi, M. François Rebsamen, quitte son poste au gouvernement. Cela n’est en aucune façon la conséquence de l’article ci-dessus de notre collaborateur Berthe Forgeron qui avait rêvé qu’il serait remplacé par Mme Françoise Amèneboulot. La rédaction du bulletin décline toute responsabilité en la matière.) 13 LES BONNES RECETTES DE NICOLE MOELLEUX AUX FRAMBOISES Pour 4 pers :250 grs de framboises 80 gr de sucre en poudre sucre glace 100 gr de poudre d'amandes 10 gr de beurre 4 gros oeufs Préparation : 20 minutes Cuisson : 20 minutes Allumez le four sur thermostat 6 (180°C). Beurrez 4 ramequins Fouettez les jaunes d'oeufs pendant 3 min avec la moitié du sucre puis incorporez la poudre d'amandes. Montez les blancs en neige en ajoutant petit à petit le reste du sucre. Incorporez-les délicatement en soulevant le mélange puis ajoutez enfin les framboises très délicatement aussi pour ne pas faire retomber les blancs. Répartissez la préparation dans les ramequins. Enfournez pour 20 min environ, jusqu'à ce que la surface soit bien dorée. Laissez refroidir et poudrez de sucre glace avant de servir. Vous pouvez remplacer les framboises par des groseilles ou de la rhubarbe qui donneront une note plus acidulée. Bon appétit ! Nicole MANIFESTATIONS A VENIR - Sortie champignons: Elle aura lieu, cette année le 26 septembre. Le lieu n’a pas encore été choisi. Il le sera bientôt, en fonction de la présence des champignons! Réservez dès à présent la date! 14 CARNET DE L’UFEN Une personnalité discrète parmi les Français d’Oslo a passé le cap des 90 ans cet été. Sans tambours ni trompettes dans le domaine public mais sûrement dans une ambiance chaleureuse et spirituelle avec sa nombreuse famille : Thorleif Hansen Belgau Un nom qui est tout un programme et mériterait un exposé comme il sait les réaliser, remontant aux sources et suivant les méandres de l’histoire, y mêlant les relations franco-norvégiennes depuis … un siècle pour le moins? Pour faire bref, je ne citerai que sa carrière au Ministère des affaires étrangères français qui l’amena à être deux fois consul à Oslo, puis à une fidèle participation au bulletin de l’UFEN avec des textes manisfestant son éclectisme et son goût pour recherche et poésie– sur les bizarreries des chiffres, de la langue, de l’histoire pour ne citer que quelques thèmes. Au nom des rédacteurs et des lecteurs du bulletin, merci ! Et félicitations ! HFK 15 Chantons en Français! Kom og syng på Fransk! Vous aimez chanter dans une ambiance informelle et sympathique? Rejoignez-nous le mercredi de 18h30 à 20h30 Lycée Français René Cassin Skovveien 9, Oslo Bienvenue à la chorale les TRÉMOLOS Contactez Hélène Birkeland 918 20 038 [email protected] 16 UFEN c/o Pignatel Slalåmveien 84 1350 - Lommedalen [email protected], www.ufe.org/norvege LE BUREAU 2015 PRÉSIDENT Gérard Pignatel [email protected] Tel: 915 88 837 TRÉSORIER Christophe Tanguy Tel: 948 18 583 [email protected] ANIMATION Nicolas Gaussen [email protected] Tel: 980 33 019 SECRĖTAIRE Anne Aftret [email protected] Tel: 951 15 585 **************************** COMMISSAIRE AUX COMPTES Jan Bosio Tel: 917 79 306 [email protected] ********************** Tarif des annonces publicitaires: A l'année : 1/1 page : 2000 NOK - ½ page : 1200 NOK - 1/10 page : 250 NOK Annonce unique : 1/1 page : 500 NOK ½ page : 300NOK ATTENTION : N° DE COMPTE : 7877 08 52640 17 Nicolas Gaussen votre gestionnaire de patrimoine Tél: 98 03 30 19 [email protected] Paleet Karl Johans gt. 37–43 0162 Oslo www.united-bakeries.no AVOCAT Erling T. EGGEN Langue française assurée Un diner d´affaires ? Une fête ? Un mariage ? Un anniversaire à souhaiter ? C. J. Hambros Plass 5 0164 OSLO BRUNO DELAFOSSE Cuisinier expérimenté Membre de l´Académie Culinaire de France Tél : 22 42 76 60 – Fax : 22 41 84 41 [email protected] Tél : 46 69 47 97 Courriel : [email protected] www.llb.no/advokat 18