Fiche métiers - Lycée Pierre
Transcription
Fiche métiers - Lycée Pierre
Pour vous aider à trouver la fiche qui vous intéresse, en voici la liste en un coup d'oeil : 1. Milieu naturel 3.3 Agent de station d'épuration 1.1 Garde-pêche 3.4 Technicien de contrôle de réseau d'assainissement 1.2 Garde-rivière 3.5 Ingénieur / Technicien de SATESE 1.3 Garde du littoral 3.6 Responsable de service assainissement 1.4 Technicien de rivière 3.7 Responsable de station d'épuration 1.5 Technicien hydrobiologiste 4. Qualité de l'eau 1.6 Prévisionniste pour l'annonce des crues 4.1 Préleveur d'eau 1.7 Hydrobiologiste 4.2 Technicien de laboratoire d'analyse des eaux 2. Eau potable 4.3 Technicien du génie sanitaire 2.1 Foreur 4.4 Ingénieur du génie sanitaire 2.2 Agent technique de réseau d'eau potable 2.3 Technicien en traitement d'eau potable 4.5 Responsable de laboratoire d'analyse des eaux 2.4 Responsable de réseau d'eau potable 5. Ressources 2.5 Responsable d'usine de production d'eau potable 5.1 Éclusier 2.6 Hydraulicien 5.2 Responsable d'exploitation des ouvrages hydroélectriques 2.7 Hydrogéologue 3. Eaux usées 5.3 Responsable de l’entretien et de la maintenance d’ouvrages hydrauliques 5.4 Conseiller en hydraulique agricole 3.1 Canalisateur 5.5 Animateur de SAGE 3.2 Egoutier 5.6 Hydrologue 1.1 Garde-pêche Niveau de qualification Conditions d’exercice du métier ouvrier / employé Le garde-pêche peut être appelé à exécuter son service pendant la nuit, les fins de semaine et les jours fériés. L'activité peut également imposer de participer à des réunions le soir ou en fin de semaine. Définition Le garde-pêche assure des missions de police et de contrôle relatives à la protection des cours d'eau et des populations piscicoles. Il participe à la gestion des milieux aquatiques mise en œuvre par les Fédérations départementales pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (FDPPMA). Le garde-pêche est doté d’un insigne, d’un uniforme et d’une arme de service qu’il est tenu de porter dans l’exercice de ses fonctions. Il exerce des fonctions techniques en participant : Le garde-pêche est recruté, géré et rémunéré par le Conseil supérieur de la pêche (CSP, établissement public sous tutelle du Ministère chargé de l'environnement). Il est affecté soit dans une brigade mobile d’intervention du CSP, soit mis à disposition d’une des Fédérations départementales pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, dans une brigade de garderie. • à la gestion des milieux naturels aquatiques en surveillant l'utilisation qui en est faite par l'homme. Commissionné et assermenté, il recherche et constate les infractions à la police de la pêche en eau douce et à la police de l'eau. Il est chargé de réprimer le braconnage et fait respecter les dates d'ouverture et de fermeture de la pêche, essentiellement pour la reproduction des espèces ; • à l’analyse de qualité des eaux. Lorsqu'une pollution est signalée, il effectue les analyses de contrôle qui permettront de prendre les mesures d’urgence qui s’imposent ; • à la réalisation d’enquêtes sur l’état des milieux naturels aquatiques et des populations piscicoles dont il assure la protection (pêches d’inventaire, description et cartographie des habitats, estimations des populations piscicoles, etc.) ; • à la réalisation de travaux pour l’aménagement, la mise en valeur piscicole et la sauvegarde des milieux naturels aquatiques ; • à la vulgarisation et à la promotion de la pêche et de la protection des ressources piscicoles. I F E N / O R M E • A G E N C E S Employeurs Mode de recrutement Le garde-pêche est recruté sur concours de catégorie C organisé par le CSP : concours externe (pour 70% des postes à pourvoir) ou interne (pour 30% des postes à pourvoir). Les dates du concours externe et le nombre de postes ouverts sont publiés au Journal Officiel. Les dossiers d’inscription sont à retirer auprès des Directions départementales de l’agriculture et de la forêt (DDAF). Niveau de rémunération Garde-pêche : d'environ 6 500 F nets mensuels en début de carrière à environ 9 300 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes (environ 33%). Garde-chef : d'environ 6 700 F nets mensuels en début de carrière à environ 11 000 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes (environ 33%). D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.1 Garde-pêche Nombre de postes Le CSP emploie 650 gardes-pêche dont la majorité est mise à la disposition des Fédérations départementales de pêche. rédige au bureau. Pour cela, il faut bien connaître la réglementation sur l’eau. Je dois pouvoir interpréter les résultats d’analyses et évaluer les impacts réels ou potentiels de la pollution sur les poissons". On observe une très grande stabilité des recrutements qui se fondent sur le renouvellement des postes vacants. Environ 25 à 30 personnes sont recrutées chaque année par le biais du concours. "Je dois également surveiller l’utilisation du milieu aquatique par l’homme", poursuit Janick. "Parfois je constate des travaux qui ont été effectués sans autorisation, par exemple le recalibrage d’un ruisseau. Je prends donc les dispositions appropriées. Il y a beaucoup de relationnel dans mon travail. J’ai affaire à tous les usagers de l’eau (propriétaires riverains, pêcheurs, administrations, associations...) et je dois parfois gérer des situations de conflit avec les différents usagers." Témoignage Formation Janick, 33 ans, est garde-pêche dans le département du Calvados, mise à disposition de la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (FDPPMA). Après son bac, Janick a commencé en 1985 comme aide-hydrobiologiste au Service régional de l’aménagement des eaux de Basse-Normandie. De 1991 à 1993, Janick a poursuivi ses activités de technicienne hydrobiologiste au sein de la DIREN de Haute-Normandie. En 1993, elle a passé le concours de garde-pêche et a été affectée comme stagiaire au sein de la FDPPMA de Seine-Maritime (secteur de Rouen). Après avoir suivi la fo rmation à l’École nationale des gardes-pêche du Paraclet, elle a obtenu son diplôme en juin 1995. Elle a rejoint son affectation initiale à la FDPPMA de SeineMaritime où elle est restée jusqu’en octobre 1997. Depuis novembre 1997, elle est garde-pêche pour la FDPPMA du Calvados. Elle a la charge d'une circonscription territoriale qui comprend la rive gauche de l’Orne, la Vire et ses affluents. Le métier est accessible à partir de formations de niveau V (BEPAPisciculture) ou de niveau IV (BTA Pisciculture). Perspectives "Nous sommes six gardes-pêche dans la Fédération et chacun doit surveiller un secteur spécifique du département", précise Janick. "En général, je passe quatre jours et demi sur le terrain et une demi-journée au bureau. Je fais beaucoup de voiture (environ 400 km par semaine). Parfois, je dois effectuer des tournées de nuit. Il m’arrive aussi d’être sur le terrain au lever du jour, ou en soirée, pour effectuer un contrôle des pêcheurs. Pendant la période d’ouverture de la pêche, on travaille beaucoup plus. Une grande partie de mon travail consiste à surveiller le milieu aquatique. Le plus souvent, lors d’incidents de pollution, je suis alertée par les pêcheurs ou les riverains. Je dois donc déterminer la nature et la source de la pollution, effectuer des prélèvements d’échantillons pour analyse ultérieure et, si besoin est, dresser un procès-verbal que je I F E N / O R M E • A G E N C E S Après leur réussite au concours, les candidats deviennent gardes-stagiaires et suivent une formation professionnelle de 10 mois à l’École nationale des gardes-pêche du Paraclet. Pour en savoir plus École nationale des gardes-pêche Centre du Paraclet B.P. 5 80440 Boves Conseil supérieur de la pêche 134, avenue de Malakoff 75016 Paris Tél. : 01 45 02 20 20 Fax : 01 45 01 27 23 Directions départementales de l'agriculture et de la forêt D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.2 Garde-rivière Autres appellations : agent de rivière, agent d’entretien de rivière, agent technique d’entretien des cours d’eau Niveau de qualification • Il informe les représentants des polices de l’eau et de la pêche des problèmes ou infractions constatées. Il peut être amené à réaliser auprès des scolaires des actions de sensibilisation sur les milieux aquatiques. ouvrier / employé Définition Compétences Le garde-rivière est chargé de l’application, sur le terrain, d’une politique de gestion des rivières. Selon la structure qui l’emploie, il intervient directement dans l’exécution des travaux et leur suivi. S’il ne possède généralement pas de pouvoirs de police, il joue néanmoins un rôle important de prévention et d’animation avec l’ensemble des acteurs locaux de la rivière (propriétaires riverains, usagers, élus, personnels communaux, entreprises, gardes-pêche). Il peut être amené à encadrer du personnel. • Il surveille les cours d’eau et leur évolution sur 25 à 80 km, selon les cas : qualité et propreté de l’eau (repérage des agents de pollution), état du lit, des berges, de la ripisylve (arbres situés en bordure de rivière), des ouvrages. • Il effectue les travaux d’entretien (abattage, débroussaillage, plantation d’arbres...), de protection des berges ainsi que des travaux d’aménagement nécessaires dans le lit mineur (aménagement piscicole, enlèvement des obstacles...). Il peut être amené à définir la nature, la programmation et les modalités de certaines interventions, à réaliser le chiffrage (moyens matériels et humains) et à assurer le suivi de travaux réalisés par des entreprises contractantes. • Il effectue les démarches relatives aux demandes d’autorisation de travaux auprès des propriétaires riverains et des polices de l’eau et de la pêche. Il rédige des comptes rendus d’observation, de programmation d’entretien, d’intervention et des bilans de travaux réalisés. Bonnes connaissances sur les fonctions et la gestion de la ripisylve et les caractéristiques écologiques des espèces qui la composent. Connaissance de la législation sur l’eau et la pêche. Connaissances de bases en hydrodynamique, hydrobiologie et chimie de l’eau pour observer et apprécier le fonctionnement d’un milieu aquatique. Sait obligatoirement nager ! Employeurs Secteur public (environ 70% des postes existants) : collectivités locales (conseils généraux, établissements publics de coopération intercommunale, syndicats mixtes...), Parcs naturels régionaux... Associations de pêche, de protection de la nature, d'insertion Entreprises spécialisées dans l'entretien des berges, entreprises d'insertion Mode de recrutement Les postes au sein des collectivités locales sont pourvus par concours de la fonction publique territoriale (agent technique, catégorie C) ou sur une base contractuelle (contrat à durée déterminée). • Il assure le suivi des actions de conseil, d’information ou de sensibilisation auprès des divers acteurs concernés (riverains, usagers, élus, personnels communaux...) sur les projets et travaux en cours, les pratiques à adopter et certains aspects réglementaires, au cours de réunions ou directement sur le terrain. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.2 Garde-rivière Niveau de rémunération Fonction publique territoriale : d'environ 5 300 F nets mensuels pour un agent technique en début de carrière à environ 8 300 F nets mensuels pour un agent technique principal en fin de carrière, hors primes. Secteur privé : environ 7 000 F nets mensuels en début de carrière. Nombre de postes 150 à 200 sur le territoire national Perspectives Le métier de garde-rivière, quasi inexistant il y a deux décennies, tend à se développer actuellement, notamment grâce à des aides spécifiques à la création de poste allouées par les Agences de l’eau. On assiste à l'émergence d'entreprises spécialisées, et à une professionnalisation croissante du métier. "En 1995, la gestion de la rivière a été confiée à l’Association Pays d’Auge, rivières, aménagement, gestion et sauvegarde (PARAGES) créée à cet effet", ajoute Christian. "Je travaille en étroite collaboration avec le directeur de PARAGES qui s’appuie sur mes connaissances de terrain pour les dossiers de gestion. En 1998, la phase de restauration initiale de la Touques étant terminée, nous avons démarré la phase d’entretien. Et en même temps, nous avons commencé des travaux de restauration sur la partie la plus en amont de la Touques située dans l’Orne. Aujourd’hui, j’occupe un demi poste dans le Calvados et un demi poste dans l’Orne. Je passe la plupart du temps sur le terrain mais je suis au bureau le matin de bonne heure et le soir, souvent jusqu’à 21h-21h 30 pour pouvoir joindre les propriétaires riverains et les agriculteurs qui louent les terrains en fermage. Il m'arrive également de travailler le week-end. Le garderivière sert de pivot entre le propriétaire riverain, l’agriculteur et la Fédération de pêche. S’il y a le moindre problème, c’est au garde-rivière qu’ils s’adressent. Il faut pouvoir résoudre les problèmes et surtout concilier les différents intérêts en jeu. Il est très important de ne pas prendre position et de rester très discret vis-à-vis du discours de mes différents interlocuteurs". Formation Témoignage Christian, 52 ans, est garde-rivière pour l'association PA R AG E S, dans le Pays d’Auge (départements du Calvados et de l'Orne). Titulaire d’un CAP de couvreur, il a travaillé pendant plusieurs années dans le bâtiment avant de se requalifier comme garde-rivière. Passionné de pêche depuis son enfance et administrateur bénévole d’une association locale de pêche, il a décidé en 1993 de suivre une formation de six mois de garde-rivière à la Maison nationale de l’eau et de la pêche à Ornans. Après avoir terminé sa fo rmation, il a été engagé par la Fédération de pêche du Calvados dans le premier poste de garde-rivière créé en Basse-Normandie. Il s'occupe aujourd'hui du bassin de la Touques. "Mon travail est très varié", dit Christian. "Je négocie les parcours de pêche auprès des propriétaires riverains pour la restauration de la rivière, je réalise des études préliminaires aux travaux de restauration, j’établis des devis estimatifs pour les travaux et j’effectue des relevés de terrain. Je m’occupe ensuite du suivi des travaux de restauration réalisés par les entreprises (de l’entretien de la ripisylve à la protection des berges, en passant par les aménagements destinés aux pêcheurs)". I F E N / O R M E • A G E N C E S Depuis 1990, il existe des formations professionnelles continues spécialisées de niveau V ou de niveau IV dispensées par certains centres de formation (Centres de formation professionnelle forestière, Centres de formation professionnelle et de promotion agricole...). Pour accéder à ces formations, les formations initiales les plus appréciées sont les CAPA et BEPA "Aménagement et gestion de l'espace rural - spécialité rivières et milieux humides" ou un bac technique. Pour en savoir plus Maison nationale de l’eau et de la pêche 36, rue Saint Laurent 25290 Ornans Tél : 03 81 57 14 49 D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.3 Garde du littoral Autre appellation : garde de l’espace littoral Le garde du littoral peut également assurer l’encadrement de personnel (personnel en insertion par exemple) ou de stagiaires saisonniers. Niveau de qualification: ouvrier / employé ou technicien Compétences Définition Le garde du littoral met en œuvre sur un terrain du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (CELRL) la gestion définie par le gestionnaire du site. Il assure le suivi du site sur lequel il est affecté, tant sur le plan technique que scientifique. Selon le site concerné et sa formation initiale, les fonctions du garde du littoral peuvent varier. Elles sont principalement centrées sur : • la surveillance : il effectue des tournées régulières sur le ou les sites et, si besoin est, met en garde les contrevenants ou les verbalise, s'il est assermenté. Sur certains sites, il surveille également les activités de chasse ; • l'aménagement et l'entretien du site : il effectue des travaux de terrain en vue de mettre en valeur les sites sur les plans écologique et paysager ainsi que pour l’accueil du public ; • l'accueil du public : il assure les visites guidées du site ou d’autres types d’animation, notamment pour les scolaires. Il assure également l’entretien des équipements prévus à cet effet (panneaux, sentiers, balisage et mobilier éventuel) ; • le suivi scientifique : observation simple du site (éléments caractéristiques ou particuliers, événements, etc.), observation et esquisses d’inventaires sur la faune et la flore, suivi systématique de certaines populations animales (oiseaux, fréquemment) ou études précises sur la faune et la flore, rédaction de synthèses des données recueillies. Il doit posséder des connaissances techniques pour pouvoir, par exemple, mesurer la salinité, le niveau des eaux, les facteurs météorologiques, etc. Il doit avoir de bonnes connaissances de la réglementation sur la protection des espaces littoraux. Employeurs Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres n'embauche pas directement de gardes du littoral. Il est propriétaire de près de 400 sites en France (y compris dans les DOM-TOM) représentant un linéaire de plus de 730 km de rivages côtiers et lacustres, mais ne les gère pas directement. Il passe des conventions de gestion de ses terrains avec d'autres structures, le plus souvent des collectivités locales. Ces gestionnaires des sites du CELRL constituent donc les employeurs directs des gardes du littoral (47% de communes, 28% de syndicats mixtes et intercommunaux, 18% d’associations, 7% de conseils généraux). Les statuts des gardes varient sensiblement d’une structure à l’autre. Niveau de rémunération Début de carrière : le SMIC (environ 5 300 F nets mensuels) Fin de carrière : de 7 000 à 9 000 F nets mensuels • certains travaux administratifs : rédaction de comptes rendus d’activités et d’observations réalisées sur le terrain, de rapports de gestion et de procès-verbaux, suivi d’une partie du budget consacré au site, propositions pour le budget, etc. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.3 Garde du littoral Nombre de postes On compte actuellement 135 gardes du littoral, répartis sur près de 400 sites en France. Perspectives La gestion optimale des sites exigerait entre 300 et 500 gardes. Le nombre de gardes s’est considérablement accru depuis 10 ans : il n'y en avait que 35 en 1985. Des réflexions sont actuellement en cours au sein du CELRL et de Rivages de France (association des gestionnaires des sites du CELRL) pour clarifier les tâches des gardes et pour préciser le cadre dans lequel ils exercent leurs missions. Témoignage Fabrice, 35 ans, est garde du littoral à Dunkerque (59). Titulaire au départ d'un BEP en mécanique, il a été recruté en 1984 par un groupement d’organismes publics pour assur er la g estion de la D une Mar chand q ue le Conservatoire du littoral avait acquise. "A l’époque, ils cherchaient plutôt des personnes débrouillardes sachant manier des outils lourds comme une débroussailleuse pour entretenir les terrains. Les connaissances en écologie étaient secondaires. Au début, j’étais simple garde du littoral, mais en 1986, j’ai été nommé chef d’équipe pour encadrer deux gardes supplémentaires qui ont été embauchés suite à l’acquisition d’autres dunes dans la région. En 1989, notre équipe s’est encore agrandie avec le recrutement de deux nouveaux gardes. J’étais essentiellement sur le terrain pour assurer l’encadrement de mon équipe ainsi que le suivi technique et scientifique des tâches". tion de 600 hectares de dunes, j’encadre une équipe de cinq gardes, une dizaine de personnes en contrat emploisolidarité et parfois des stagiaires. Je passe un quart de mon temps sur le terrain et le reste au bureau où je m’occupe de la gestion des dossiers, du suivi des plans de gestion, de la recherche de moyens financiers, matériels et humains pour mettre en œuvre les plans de gestion." Formation Il n’existe pas de formation spécifique au métier de garde du littoral. Le niveau de formation des gardes déjà en poste varie sensiblement, mais en général ils sont titulaires d’un des diplômes suivants : BEP, CAP, BEPC. Certains gardes ont un niveau de formation très supérieur au bac (maîtrise, DESS) qui explique un accroissement important des responsabilités confiées au garde du littoral sur le plan de la gestion. Pour en savoir plus Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres / Rivages de France 36, quai d’Austerlitz - 75013 Paris Tél. : 01 44 06 89 00 - Fax : 01 45 83 60 45 Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres La Corderie Royale Rue Jean-Baptiste Audebert - BP137 17306 Rochefort-sur-Mer cedex Tél. : 05 46 84 72 50 - Fax : 05 46 84 72 79 Rivages de France La Sauvagine - 14150 Ouistreham Tél. : 02 31 97 31 00 - Fax : 02 31 96 68 78 "En 1992, lorsqu’une nouvelle convention de gestion des terrains a été signée, j’ai été rattaché à la Direction de l’environnement du Conseil général du Nord à qui la gestion des dunes a été confiée. Je travaillais en étroite collaboration avec un chargé de mission de la Direction de l’environnement. Je l’ai aidé à élaborer les plans de gestion des sites et à monter les dossiers de demande de financement. Entre 1992 et 1995, avec l’aide de bureaux d’études, nous avons réalisé un bilan écologique complet pour chacun des quatre sites dont nous avions la charge. Ces bilans ont servi de base à l’élaboration des plans de gestion". Atelier technique des espace naturels (ATEN) ENSAM Place Pierre Viala - 34060 Montpellier cedex 01 Tél. : 05 67 04 30 30 - Fax : 05 67 52 77 93 e mail : [email protected] web : meleze.ensam.inra.fr/ATEN/ "En 1996, lorsque le chargé de mission a quitté ses fonctions, je l'ai remplacé. Aujourd’hui, je suis chargé de la ges- Centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale I F E N / O R M E • A G E N C E S ALFA Etudes et formations en environnement 2, résidence l'Orée du Bois - 62360 La Capelle les Boulogne Tél. : 03 21 32 95 75 - Fax : 03 21 32 57 25 D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.4 Technicien de rivière Autre appellation : conseiller technique en gestion des milieux aquatiques • Il peut être amené à assister son employeur dans la gestion du budget alloué à la gestion du milieu, effectuer ou instruire les demandes de financements. Niveau de qualification technicien • Il peut être amené à encadrer les gardes-rivière. Définition Conditions d’exercice du métier Le technicien de rivière est chargé d’assister les élus dans la définition et l’élaboration de la politique de gestion des milieux aquatiques. Il est l’élément moteur de l’animation et de la mise en œuvre de cette politique. Il constitue donc le relais nécessaire entre partenaires institutionnels et financiers, élus locaux, usagers et riverains. Il peut être amené à exercer parallèlement certaines activités du garde-rivière. Il peut également occuper des fonctions liées à la conception et à la conduite de travaux sur les milieux aquatiques. • Il est chargé de définir un programme global pluriannuel d’entretien de cours d’eau en tenant compte des objectifs écologiques, économiques et d’usage du milieu. • Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de ce programme, de son réajustement périodique en organisant notamment les chantiers et leur suivi ainsi qu'une surveillance régulière. • Il peut être amené à définir et à assurer la réalisation de travaux d’aménagement, seul ou avec l’aide de bureaux d’études en fonction des spécificités du problème. Le technicien de rivière doit parfois travailler en soirée, les réunions (en particulier avec les élus) étant souvent tardives. Employeurs Secteur public (environ 90% des postes existants) : communes, structures intercommunales, syndicats mixtes, conseils généraux... Secteur privé (environ 10% des postes) : entreprises spécialisées. Certains techniciens de rivière ont créé leur propre entreprise de travaux ou de conseil. Mode de recrutement Les postes au sein des collectivités locales sont ouverts pour la plupart par voie contractuelle (donc à durée déterminée). Le recrutement par voie statutaire correspond généralement au niveau technicien territorial (catégorie B). Niveau de rémunération • Il organise et anime les réunions avec les différents acteurs concernés et rédige des rapports d’activité sur la gestion du milieu aquatique, mène des négociations avec les riverains et usagers et conseille les élus locaux sur la gestion à entreprendre et les techniques à utiliser. Secteur public : en début de carrière, environ 6 500 F nets mensuels, hors primes Secteur privé : en début de carrière, entre 6 000 et 8 500 F nets mensuels, hors primes • Il effectue les démarches administratives nécessaires à la réalisation de travaux et à la passation des marchés. Nombre de postes 30 à 50 sur le territoire national I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.4 Technicien de rivière Perspectives A l'origine, le nombre prévisionnel de création de postes était relativement peu important, estimé entre deux et quatre par département. La mise en place d’outils contractuels tels que les contrats de rivière et certaines subventions spécifiques allouées par les Agences de l'eau convergent vers un développement plus important du métier de technicien de rivière. En outre, ce métier peut correspondre aux critères d'aides du programme "Nouveaux services, nouveaux emplois" et conduire à l'embauche d'emplois jeunes. ou au moins leur adhésion. Ce n’est pas toujours facile de concilier les différents intérêts en jeu : les négociations avec les riverains et les élus sont souvent très délicates. Parfois, on se trouve dans une situation de conflit mais je suis à l’écoute des différents partenaires et j'essaie de trouver un arrangement qui leur convienne à tous. Sinon, le chantier peut être bloqué. Dans la phase actuelle d’étude, je passe les deux tiers de mon temps au bureau et un tiers sur le terrain mais ce sera l’inverse en 1999 lorsqu'on passera à la phase de réalisation des travaux. J’aurai beaucoup plus de relationnel, avec les entreprises, les administrations, les élus et les riverains." Formation Témoignage Franck, 30 ans, est technicien de rivière à Bonneville (74) pour le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses abords, organisme chargé de la gestion du contrat de rivière conclu pour l’Arve en 1995. Titulaire du bac, Franck a travaillé pendant six ans à l’Office national des forêts (ONF) en Haute-Savoie au sein du service Restauration de terrains en montagne qui s’occupe de la gestion des risques naturels (avalanches, inondations, glissements de terrain...). En 1997, il a décidé de suivre une formation de six mois de technicien de rivière à la Maison nationale de l’eau et de la pêche à Ornans. Début 1998, il a été recruté pour le poste de technicien de rivière qui s’est créé au sein du Syndicat mixte. "Nous sommes une petite équipe", dit Franck, "un chargé de mission, un attaché administratif et moi. Je suis en quelque sorte les "yeux" du Syndicat sur le terra i n . Actuellement, je suis en train de définir un plan d’aménagement et de restauration de la rivière. Pour cela, je dois chiffrer les coûts des travaux d’entretien à effectuer, évaluer la faisabilité de ces travaux, organiser le chantier en collaboration avec les entreprises et prévoir les travaux à réaliser à l’avenir. J’apporte des solutions techniques sur le terrain. Nous avons lancé plusieurs études (hydrauliques, géomorphologiques, paysagères...) avant de procéder à la réalisation des travaux et je participe au suivi de ces études. Nous centralisons toutes les données obtenues auprès des différents acteurs et nous les transmettons aux bureaux d’études avec qui nous travaillons". Le métier nécessite une formation de niveau III (BTS, BTSA, DUT) dans le domaine de l'eau et de la protection de l'environnement : par exemple BTSAGestion et maîtrise de l'eau, BTSAGestion et protection de la nature. Des actions de formation professionnelle continue sont dispensées par la Maison nationale de l’eau et de la pêche. Pour en savoir plus Maison nationale de l’eau et de la pêche 36, rue Saint Laurent 25290 Ornans Tél. : 03 81 57 14 49 Agences de l’eau web : www.eaufrance.tm.fr "Je suis également l’interlocuteur des services techniques des mairies, ce qui nécessite un bon sens relationnel" ajoute Franck. "Il faut notamment sensibiliser, informer, motiver les élus à l’égard de notre mission et des travaux d’aménagement nécessaires pour améliorer l’état de la rivière. Nous essayons donc de solliciter leur participation, I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.5 Technicien hydrobiologiste Niveau de qualification Employeurs technicien Organismes de recherche (INRA, CNRS, CEMAGREF...), établissements publics (Agences de l’eau, DIREN, Conseil supérieur de la pêche...), entreprises (EDF...), collectivités territoriales, bureaux d’études, associations. Définition Le technicien hydrobiologiste, sous la houlette de l’ingénieur de recherche, doit s’assurer de la bonne exécution des programmes de recherche. Il travaille sur le terrain (extérieur) et en laboratoire. Il est responsable de différentes tâches : • organisation et mise en place des campagnes de recherche ; Mode de recrutement Collectivités territoriales : concours de la fonction publique territoriale (technicien territorial) INRA : concours niveau bac CSP : concours niveau bac+2 CNRS : concours niveau bac Autres établissements publics : recrutements différents en fonction des établissements (bac+2) • organisation sur le terrain ; • étalonnage du matériel, mise en œuvre de l’appareillage, stockage et entretien, réparation des bateaux ; • prélèvements et mesures ; • dépouillements des données, saisie et mise en forme sur outil informatique, alimentation de banques de données ; Niveau de rémunération Fonction publique territoriale : en début de carrière, 6 300 F nets mensuels hors primes. Établissements publics de l’État (INRA, CSP, CNRS, CEMAGREF...) :en début de carrière, de 8 000 à 11 000F nets mensuels,hors primes. Nombre de postes • rédaction de rapports de synthèse ; • encadrement possible de stagiaires. On compte actuellement en France environ 200 techniciens hydrobiologistes. Conditions d'exercice du métier Perspectives Ses conditions de travail dépendent des contraintes de la recherche en cours et des conditions climatiques. Il peut être amené à assurer des astreintes pour être à pied d’œuvre en cas de pollution accidentelle, par exemple. I F E N / O R M E • A G E N C E S De même que pour le métier d’hydrobiologiste, les créations de postes ne sont pas à la hauteur des besoins ressentis. Toutefois, l’effectif des techniciens en hydrobiologie ne donne pas de signe de variation dans l’immédiat. Les embauches ne devraient donc se produire qu’en remplacement des postes laissés vacants. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.5 Technicien hydrobiologiste Témoignage Formation Jean-Christophe, 31 ans, est technicien hydrobiologiste à la Station d’hydrobiologie lacustre (INRA) de Thononles-Bains (74) depuis 1991, après avoir réussi un concours externe d’accès au corps des techniciens de la recherche. Après son BEPA (Brevet d’études professionnelles agricoles), option cynégétique obtenu en 1989, Jean-Christophe a travaillé dans le Parc national du Mercantour et dans le Parc national des Écrins où il effectuait des suivis de population (mouflons, chamois) dans une optique cynégétique. BTS, IUT"Génie de l’environnement" "Après mon intégration au sein de l’INRA, j’ai passé une année à apprendre les diverses techniques de prélèvement puis me suis tourné vers la manipulation d’appareils à capteurs (sonde multiparamètres). Aujourd’hui, mes principales activités sont la responsabilité des opérations de prélèvement en milieu lacustre et la pisciculture de salmonidés d’eau froide. Sur le terrain, j’organise les campagnes de prélèvements avec l’aide d’une ou deux personnes. A ce titre, je suis amené à prendre les décisions nécessaires à la mise en œuvre de l’appareillage (conditions météorologiques) et à la sécurité des passagers. Je fixe les profondeurs d’échantillonnage en fonction des caractéristiques du milieu et des objectifs des scientifiques. Ce travail nécessite une minutieuse préparation du matériel, une disponibilité importante (plus de 45 jours de terrain par an), des horaires matinaux et des conditions climatiques parfois difficiles. Au laboratoire, j’assure, en étroite collaboration avec un atelier et les manufacturiers, le stockage, l’entretien, l’étalonnage des appareils et la réparation des bateaux. A la pisciculture expérimentale de la station, lors des congés du pisciculteur, je contrôle le bon fonctionnement des installations (pompages, vannes et plomberie) et j’assure au quotidien l’entretien des divers lots d’ombles chevaliers. Des astreintes de conduite d’élevage (deux weekends par mois tout au long de l’année) me sont imposées. Par ailleurs, je suis associé à certaines expériences et manipulations. Je participe également à l’encadrement de stagiaires." I F E N / O R M E • A G E N C E S Pour en savoir plus Conseil supérieur de la pêche (CSP) Service Communication 134, av. de Malakoff 75116 Paris Tél. : 01 45 02 20 20 Institut national de la recherche agronomique (INRA) Service concours - DRH 147, rue de l’Université 75338 Paris cedex 07 Tél. : 01 42 75 90 00 Association française de limnologie INRA Station d’hydrobiologie lacustre B P5 11 75, avenue de Corzent 74203 Thonon-les-Bains cedex Tél. : 04 50 26 78 00 Union des océanographes de France Institut océanographique 195, rue Saint Jacques 75005 Paris Tél. : 01 46 33 08 61 web : www.oceano.org Délégations régionales du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.6 Prévisionniste pour l’annonce des crues Autres appellations : guetteur de l'eau, technicien du service d’annonce des crues Niveau de qualification technicien ou cadre Définition Au sein du service d’annonce des crues, le prévisionniste est chargé de surveiller, en temps réel, le niveau des eaux des rivières du bassin concerné, de prévoir et d’annoncer les crues. Il est le premier maillon dans la chaîne de surveillance des niveaux d’eau. Ace titre, il a la responsabilité de diffuser les informations et, le cas échéant, de transmettre l’alerte aux préfets de département. Très souvent, pour des raisons pratiques, la fonction de l’annonce des crues est associée à celle de la police des eaux ou à d’autres tâches dans le domaine de l’eau (notamment l’aménagement ou l’hydrométrie). • Il anime et gère un réseau d’observation des crues tant sur le plan technique que sur celui des ressources humaines. • Il réceptionne les données hydrométéorologiques qui sont recueillies par des capteurs (d’un réseau d’observation et de mesure), codées et télétransmises au service de l’annonce des crues. • Il analyse, valide et traite ces données pour établir des prévisions, d’une part, à l’aide d’outils préétablis et, d’autre part, sur la base de son expérience. • En période de crue ou de menace de crue, il multiplie les observations. Il doit constater toute anomalie éventuelle concernant le niveau des eaux et en aviser immédiatement les préfectures des départements concernés. A cet effet, il prépare un avis de crues qui prend la forme soit d’une alerte si le danger est imminent, soit d’une information sur l’évolution de la crue pendant son déroulement. Ce sont les préfets qui transmettent le message d’alerte aux maires, lesquels prennent les mesures appropriées. • Il est chargé de la gestion et de l’archivage des données réceptionnées et traitées. I F E N / O R M E • A G E N C E S • En dehors des périodes de crue ou de menace de crue, il exploite les données pour élaborer des statistiques identifiant notamment les tendances d’évolution des niveaux d’eaux et tire des enseignements des crises passées aux niveaux technique, hydraulique, administratif et organisationnel afin de mieux gérer la prochaine crue. Il cherche également à élaborer et à améliorer les méthodes de prévision et d’alerte. Par ailleurs, il travaille en étroite collaboration avec les autres services d’annonce des crues en amont et en aval. • Il poursuit un travail de sensibilisation en animant et conservant à jour le réseau de transmission des informations (auprès des préfets, des maires). Il tient des réunions avec les maires ou les directeurs du service technique dans les grandes communes afin de maintenir auprès de ceux-ci une certaine vigilance. Compétences Connaissances en hydraulique et hydrologie, en météorologie, en analyse et traitement des données. Conditions d’exercice du métier Lors des périodes de crise, le métier exige une très grande disponibilité. Il est parfois nécessaire de travailler la nuit, les fins de semaine et les jours fériés suivant les permanences du personnel. Employeurs Directions départementales de l'équipement (DDE) : 80% des postes existants Directions régionales de l'environnement (DIREN) Voies navigables de France (VNF) Directions départementales de l'agriculture et de la forêt (DDAF) D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.6 Nombre de postes de la gestion de la zone inondable et de prendre en compte les risques d’inondation dans la totalité de cette zone et pas seulement au niveau des cours d’eau". Patrick a également contribué à la rédaction d’une version révisée du règlement départemental qui définit le fonctionnement des différents services dans le département liés à l’annonce des crues. "Il faut se préparer à gérer les crises en dehors des périodes de crue et donc maintenir les réseaux d’alerte opérationnels. La surveillance du niveau des eaux se fait en temps réel à partir des données qui nous parviennent du réseau de télémesure. Il s'agit ensuite de faire des prévisions, de prévenir le Préfet de l’évolution de la situation et de proposer le déclenchement de l’alerte si besoin est. C’est un travail qui exige d’être autonome, responsable et... très disponible en cas de crise. Nos activités évoluent très vite en fonction des différents plans de prévention et des actions mises en œuvre.” Actuellement, on compte entre 100 et 150 prévisionnistes pour l'annonce des crues sur le territoire national. Formation Perspectives Concours d’ingénieur des travaux publics de l’État Concours d’assistant technique : être titulaire du bac Mode de recrutement Concours de la fonction publique de l’État. Le prévisionniste pour l'annonce des crues peut être ingénieur (catégorie A), chef de section principal, chef de section (catégorie B) ou assistant technique (catégorie B). Niveau de rémunération Début de carrière (assistant technique) : 9 000 F nets mensuels (primes comprises) Fin de carrière (ingénieur) : 20 000 F nets mensuels (primes comprises) Le nombre de postes devrait rester stable, bien que la tendance générale du métier soit au renforcement de la sensibilisation des populations aux risques et à la poursuite du développement des réseaux de télétransmission et des méthodes de prévision. Les embauches ne devraient concerner que le renouvellement des postes laissés vacants. Les candidats reçus au concours d’ingénieur reçoivent une formation initiale à l’École nationale des travaux publics de l’État, suivie d’une période de stage. Témoignage Pour en savoir plus Patrick, 47 ans, est assistant technique du service d’annonce des crues placé au sein de la cellule de l’eau de la DDE du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand (63). Titulaire d’un DUT en hygiène de l’environnement obtenu en 1975 à l’IUT de Tours, il a été embauché par la DDE du Puy-deDôme en septembre 1975 après une période de stage effectuée dans l’établissement. "Au début, je m’occupais essentiellement des problèmes de qualité de l’eau, puis à la fin des années 70, j’ai intégré un poste dans le service d’annonce des crues. Je suis devenu assistant technique en 1992. Je passe environ un quart de mon temps sur les activités liées au service d’annonce des crues. Nous sommes cinq prévisionnistes dans le service : un ingénieur, deux techniciens, un dessinateur et moi. Nous sommes également très liés aux autres services d’annonce des crues en amont et en aval". "L’important dans ce métier, c’est d’avoir une vision globale Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement Direction de l’eau - Sous-direction de la gestion des eaux Bureau de la prévention des inondations et du domaine public fluvial 20, avenue Ségur - 75302 Paris 07 SP- Tél. : 01 42 19 20 21 I F E N / O R M E • A G E N C E S Des actions de formation continue pour les personnels en poste sont proposées notamment par le Ministère chargé de l’environnement. Voies navigables de France 175, rue Ludovic Boutleux - BP820 - 62408 Béthune cedex Tél. : 03 44 89 65 00 Directions régionales de l'environnement Directions départementales de l'équipement Directions départementales de l'agriculture et de la forêt D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.7 Hydrobiologiste Autre appellation : ingénieur hydrobiologiste • synthèse et valorisation des résultats et des données en veillant à une mise en forme accessible et attractive, développant les arguments écologiques, juridiques ou socioéconomiques, pour la prise en compte des enjeux des milieux aquatiques dans les démarches de politique de gestion (département, région, bassin...) ou dans les projets d’aménagements locaux (station d’épuration, gestion hydraulique, pratiques agricoles, etc.). Niveau de qualification cadre Définition L’hydrobiologiste effectue le bilan détaillé et le diagnostic de l’état biologique des milieux aquatiques (cours d’eau, ruisseaux, rivières ou plans d’eau). Il contribue éventuellement au recensement des pollutions, des nuisances et, plus généralement, des usages et pratiques qui ont une incidence sur la faune et la flore aquatiques. Sur ces bases, il est en mesure de proposer aux services et décideurs des objectifs d’amélioration de la qualité biologique des eaux, ainsi que les mesures pour les atteindre, dans le cadre des règlements en vigueur et des moyens disponibles. Il s’agit d’un rôle d’étude et de suivi de programme dont le contenu, déterminé par l’organisme employeur, peut être assez différent d’un poste à l’autre. Le métier d’hydrobiologiste peut s’exercer de différentes manières en fonction même des structures où il est exercé. On peut regrouper cinq catégories : organismes de recherche, collectivités, établissements publics, bureaux d’études et structures associatives. Achacune d’entre elles, son orientation, ses finalités, sa méthode de travail. Les fonctions d’encadrement de l’hydrobiologiste s’articulent autour de son rôle d'étude et de suivi de programme en trois grandes phases : • planification et programmation des campagnes d’étude, en sélectionnant les objectifs prioritaires ; • participation éventuelle aux opérations de terrain et de traitement ; Conditions d’exercice du métier Étant amené à porter et défendre ses projets auprès des décideurs locaux, il est fréquemment en déplacement. Employeurs Organismes de recherche (INRA, CNRS...), établissements publics (Agences de l’eau, Directions régionales de l’environnement, Conseil supérieur de la pêche, CEMAGREF…), entreprises (EDF…), collectivités territoriales, bureaux d’études, associations (Fédérations de pêche, Centres permanents d’initiatives pour l’environnement…). Mode de recrutement Collectivités territoriales : concours de la fonction publique territoriale (ingénieur subdivisionnaire) INRA : concours bac + 3 CSP : concours à partir de bac + 4 CNRS : concours ingénieur / doctorat Autres établissements publics : recrutement en fonction de l’établissement (bac+5) Niveau de rémunération Fonction publique territoriale : en début de carrière, 7 500 F nets mensuels hors primes. Établissements publics de l’État (INRA, CSP, CNRS, C E M A G R E F...) : en début de carrière, de 13 000 à 14500 Fnets mensuels, hors primes. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 1.7 Hydrobiologiste Nombre de postes On compte en France environ 400 hydrobiologistes. Perspectives Le domaine de l’hydrobiologie est actuellement en pleine expansion. Réclamée par les experts dans les années 80 à 90, cette fonction correspond aujourd’hui au besoin concret exprimé par la Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 dans son "principe de gestion équilibrée de la ressource en eau en préservant les équilibres naturels et les écosystèmes aquatiques...". La fonction écologique de l’eau doit désormais être prise en compte dans les programmes publics et les documents d’incidence liés à la procédure d’autorisation : les services et les bureaux d’études doivent se doter de capacités en hydrobiologie. C’est également le cas dans les milieux associatifs, comme les Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA) qui s’engagent, après les schémas départementaux de vocation piscicole (SDVP), dans les plans départementaux pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDGP). Cependant, de manière concrète, les créations de postes ne sont pas à la hauteur des besoins ressentis. Par exemple, dans les organismes de recherche, l’augmentation annuelle du nombre de postes ne dépasse pas 1%. Témoignage J e a n - M a ri e, 40 ans, après une maîtrise de biologie à l'Université de Bordeaux, a suivi une MST puis a obtenu un diplôme d’ingénieur de l’eau à l’ISIM (Institut des sciences de l’ingénieur de Montpellier). Recruté comme chargé d’études au Conseil supérieur de la pêche de Clermont-Ferrand en 1982, il y a travaillé pendant 5 ans, exerçant des missions particulières telles que le recensement des ouvrages hydroélectriques et leurs incidences en Auvergne et Limousin, des études d’impact, l’élaboration de plusieurs schémas de vocation piscicole. "En 1987, j’ai rejoint la délégation régionale de Poitiers (86) avec la mission de coordonner la mise en place par les DDAF et les FDPPMA des SDVP dans les 15 départements, en liaison avec les autres chargés d’études, les brigades départementales et les services du Ministère de l’environnement.En 1991, à l’occasion d’une restructuration de l’établissement, le délégué régional m’a confié l’animation d’une équipe de 4 personnes baptisée "Cellule des milieux aquatiques". Les thèmes abordés se sont alors diversifiés mais je passe plus I F E N / O R M E • A G E N C E S de temps à organiser et à gérer les campagnes d’étude, le budget, que sur le terrain ! Les activités les plus denses restent la contribution d’expertise, très souvent sous forme de réunions ou d’avis rédigés. Cette expertise repose à la fois sur des connaissances d’hydrobiologie et de fonctionnement des écosystèmes mais aussi sur la pratique des fonctionnements administratifs... Le champ des contri butions est très va rié puisqu’elles concernent aussi bien la création d’un plan d’eau de 2 ha, d'une station d’épuration et sa filière boues, que la mise en place de centrales nucléaires ou les mesures compensatoires pour une nouvelle autoroute. Les contributions les plus intéressantes, à mon sens, sont celles qui relèvent de démarches de réflexion et de planification (pratiques culturales, SAGE, politiques locales de gestion de l’eau...) parce qu’elles seront plus efficaces à long terme. Ce résumé d’activités peut paraître passionnant, du moins je l’espère ! C’est ainsi qu’il faut le considérer mais cela exige de prendre assez souvent du recul pour ne pas sombrer dans le flot des réunions à répétition, des trajets toujours trop longs et des complications financières et administratives." Formation École d’ingénieur (ex. : INA, ENSA, ISIM option hydrobiologie...) Maîtrise (ex. : Biologie des organismes et des populations), MST, DEA ou DESS (ex. : DESS Eaux continentales) Pour en savoir plus Conseil supérieur de la pêche Service communication 134, avenue de Malakoff - 75116 Paris - Tél. : 01 45 02 20 20 Institut national de la recherche agronomique (INRA) Service concours - DRH - 147, rue de l’Université 75338 Paris cedex 07 - Tél. : 01 42 75 90 00 Association française de limnologie INRA - Station d’hydrobiologie lacustre B P5 11 - 75, avenue de Corzent 74203 Thonon-les-Bains cedex - Tél. : 04 50 26 78 00 Union des océanographes de France Institut océanographique - 195, rue Saint Jacques 75005 Paris - Tél. : 01 46 33 08 61 - web : www.oceano.org Délégations régionales du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.1 Foreur • installe une protection de tête au-dessus du niveau des plus hautes eaux afin d'isoler le captage des infiltrations. Niveau de qualification ouvrier / employé ou technicien Définition Le foreur est chargé de réaliser un ouvrage de forage, seul ou avec l'aide d'autres employés, afin de pouvoir pomper les eaux douces contenues dans les réserves que constituent les nappes phréatiques. Il doit réaliser un programme de forage établi précédemment par l'ingénieur, dans un diamètre et à une profondeur préalablement définis. Le forage réalisé peut être destiné à la production d'eau potable, mais aussi à la production d'eau à usage industriel ou agricole. Le forage, réalisé depuis la surface, doit traverser la ou les couches protectrices pour pénétrer dans la nappe à capter. La profondeur de l'ouvrage, déterminée par les caractéristiques hydrogéologiques de la nappe à capter, peut varier de quelques dizaines de mètres à plus de 1 000 mètres. Le foreur adapte ses actions aux informations dont il dispose. Il est capable de travailler "en aveugle", en déduisant du fonctionnement de la machine (paramètres) ce qui se passe dans le sous-sol. Le forage est ensuite développé par la technique de l'airlift, qui consiste à injecter de l'air comprimé pour faire jaillir l'eau en émulsion, jusqu'à obtention d'eau claire et l'estimation du débit caractéristique. Une pompe immergée est ensuite installée dans le forage afin de véhiculer l'eau en surface. Compétences Notions de géologie, de géotechnique, d'hydrologie Connaissance de la soudure, de la mécanique Permis de conduire poids lourds Conditions d’exercice du métier Le métier de foreur est un métier "nomade". Les conditions de travail du foreur s'apparentent à celles de tout employé du secteur des travaux publics : les chantiers durent quelques semaines, le plus souvent loin du domicile du foreur, y compris à l'étranger. Employeurs Après le percement du forage proprement dit, le foreur : Sociétés privées de forage • tube le forage et s'assure de raccordements étanches entre éléments de tubage afin de protéger le captage des nappes indésirables ; Niveau de rémunération • installe la crépine (pièce perforée destinée à arrêter les corps étrangers à l’endroit du captage) ; • met en place un massif de gravier pour éviter l'entrée de sable dans le captage ; • cimente l'espace supérieur entre le tubage et le terrain afin d'éviter les communications entre les différentes nappes et les eaux de surface ; I F E N / O R M E • A G E N C E S En début de carrière, le salaire de base se situe aux environs du SMIC. Avec l'expérience et davantage de responsabilités (agent de maîtrise, chef de chantier...), le salaire peut atteindre 10 000 F nets mensuels. Des primes peuvent s'y ajouter, ainsi que des indemnités de déplacement. Les postes peuvent évoluer vers des responsabilités de supervision de plusieurs chantiers, ou d'organisation logistique d'une base. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.1 Foreur Nombre de postes 200 à 300 foreurs exercent actuellement dans les entreprises françaises. Perspectives Dans un contexte général de réduction de l'activité des entreprises de forage en France, on peut prévoir que seuls quelques dizaines de postes seront à pourvoir chaque année. Témoignage Jacques, 49 ans, est chef de chantier en forage. Après avoir suivi une formation de CAP de mécanique et de soudure, il est, depuis 28 ans, salarié de la société FORACO, dont le siège est à Salbris (41). Il a d'abord exercé le métier d'aide sondeur, puis celui de foreur, avant d'occuper son poste actuel de chef de chantier. "J'ai travaillé sur des forages pratiquement dans le monde entier : 3 ans en Nouvelle-Calédonie, un an en Australie, une douzaine d'années en Afrique - par périodes - et également en Pologne. Bien sûr, j'ai également fait de très nombreux chantiers partout en France métropolitaine. En ce moment, je m'occupe d'un chantier de forage de reconnaissance pour le compte d'une commune confrontée à des problèmes de qualité de l'eau qu'elle distribue (nitrates). Je suis responsable de l'ensemble du chantier, et je suis accompagné d'un mécanicien. Un géologue suit le chantier au jour le jour, et détermine la qualité des eaux rencontrées en cours de forage. Ce chantier devrait durer environ 5 semaines. Le chantier a démarré par le creusement des bassins à boue, dans lesquels est stockée l'eau que nous aspirons, puis que nous refoulons ensuite lors du forage. Nous avons ensuite placé la machine de forage en position, et avons commencé le forage à proprement parler. Lors du percement, je choisis le tricône en fonction du diamètre et de la nature du terrain. C'est un métier qui comporte quelques inconvénients. Il faut pouvoir supporter le bruit, car c'est au bruit du moteur de la machine que l'on peut comprendre ce qui se passe au fond. Et puis les alentours du forage sont souvent boueux... J'ai une certaine autonomie et une liberté d'appréciation, car je dois pouvoir adapter les consignes en fonction des aléas du forage. Chaque chantier de forage est différent, et peut parfois nous réserver des surprises." Formation Les foreurs ont souvent une formation initiale de mécaniciens. Jusqu'à présent, l'apprentissage était peu organisé. On devenait foreur "sur le tas". Le Syndicat national des entrepreneurs de puits et de forages d'eau (SFE) est en train de mettre en place des formations, afin de valider les compétences des foreurs actuellement en poste et, à terme, de pouvoir dispenser une formation initiale au métier de foreur. Pour en savoir plus Syndicat national des entrepreneurs de puits et de forages d'eau (SFE) 10, rue de Washington 75008 Paris Tél. : 01 45 63 70 40 Fax : 01 42 25 96 41 Mon expérience de soudeur m'est très précieuse, car lors du tubage du forage, il faut souder les tubes les uns avec les autres. Celle de mécanicien est importante également, car il faut pouvoir intervenir sur la machine en cas de problème, ou simplement savoir vidanger un moteur. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.2 Agent technique de réseau d'eau potable Autres appellations : agent de distribution d'eau, agent de réseau, agent de secteur, fontainier, ouvrier du réseau Niveau de qualification Compétences ouvrier / employé ou technicien Il est souvent demandé à l’agent technique d’avoir obtenu l'agrément de conduite d'une mini-pelle mécanique, d'un camion avec bras hydraulique et d’être titulaire du permis poids lourd : en cas d'intervention lors de ses astreintes les week-end et jours fériés, il doit pouvoir emmener le matériel sur le lieu de l'incident et l'utiliser seul ou en équipe restreinte. Définition L'agent technique de réseau d'eau potable assure le bon fonctionnement des réservoirs et des canalisations afin que le consommateur bénéficie d'une eau de qualité et à la bonne pression. • Il est responsable de l'exploitation et de l'entretien du réseau de distribution d'eau potable. • Il contrôle les réservoirs et les canalisations et vérifie les ressources en eau : niveau d'eau dans les réservoirs, dans les bâches de stockage. • Il manœuvre les vannes et vide les canalisations si les travaux l'exigent. • Il utilise le corrélateur acoustique pour détecter les éventuelles fuites sur le réseau. • Il contrôle l'efficacité de la chloration en mesurant le résiduel de chlore dans l'eau. • En cas de rupture de canalisation, il doit intervenir quels que soient le jour et l'heure. • Il est chargé de l'information du public lorsque les travaux effectués sur le réseau l'obligent à effectuer un arrêt d'eau. • Il s'assure de la sécurité du chantier lorsque celui-ci se trouve sur la voie publique : pose de protections, de barrières, de cônes, de panneaux, port de gilets réfléchissants. • Pour la partie "travaux neufs", il assure le branchement des nouveaux clients sur le réseau : pose des conduites, pose du compteur, mise en pression, mise en rinçage. I F E N / O R M E • A G E N C E S Conditions d'exercice du métier L'agent de distribution d'eau potable est généralement soumis à des astreintes, pour pouvoir intervenir en cas d’urgence. Employeurs Municipalités exploitant le service des eaux en régie ou syndicats intercommunaux de distribution d'eau. Sociétés privées de distribution d'eau. Mode de recrutement Pour les collectivités locales, les concours d'agent technique de la fonction publique territoriale sont organisés par les Centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale. Niveau de rémunération Dans la fonction publique territoriale, le salaire peut aller de 5 400 F nets mensuels pour un agent technique en début de carrière, à 8 500 F nets mensuels pour un agent technique principal en fin de carrière, hors primes. Dans le secteur privé, en début de carrière, le salaire de base s'étend de 5 200 à 6 600 F nets mensuels (hors primes). D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.2 Agent technique de réseau d'eau potable Nombre de postes On peut estimer à environ 5 000 le nombre d’agents de réseau d’eau potable en France. Perspectives Le métier évolue vers une qualité croissante du service au client. Il implique davantage d'interventions en temps réel, de réponses immédiates aux dysfonctionnements. Les techniques de réparation, de branchement, vont également vers des interventions de plus en plus courtes, gênant le moins possible les clients (réduction de la durée des coupures d'eau) et la circulation automobile (réduction de la durée et de l'importance de l'ouverture de tranchées). Le travail des équipes est de plus en plus mécanisé et l’on assiste à des gains de productivité importants. Les effectifs des agents techniques de réseau ne devraient pas augmenter à l'avenir. Les embauches devraient seulement compenser les départs naturels. Témoignage Jean-Michel, 41 ans, est agent technique de réseau à la Lyonnaise des eaux à Orléans (45). Après une formation de CAP de plombier en alternance, il a travaillé plus de dix ans chez un artisan plombier chauffagiste. "Je suis entré à la Lyonnaise des eaux en 1985, sur le secteur de la commune de Saint-Jean-de-Braye (45). A cette époque, comme notre secteur était beaucoup plus restreint qu'aujourd'hui, nous devions faire preuve d'une plus grande polyvalence. J'ai commencé en particulier par faire les relevés des compteurs d'eau. Mais nous faisions également beaucoup d'autres choses, de l'entretien des locaux à l'exécution de travaux neufs. Lorsqu'en 1987 j'ai été nommé sur le secteur d'Orléans, j'ai demandé à être affecté au service travaux. Je fais office de chef d'équipe. Le matin, nous nous réunissons pour distribuer le travail sur les différents chantiers. Nous effectuons les interventions sur les fuites du réseau, sur les branchements. La détection d'une fuite sur une canalisation nécessite souvent l'utilisation du corrélateur acoustique, appareil qui permet de localiser avec précision la fuite. Cela limite ainsi la taille de la tranchée à creuser par la suite pour effectuer la réparation. Si l'intervention implique un arrêt d'eau, j'effectue celui-ci. Il faut souvent creuser à la mini-pelle, réparer rapidement, remettre en eau, puis remblayer. Nous essayons d'éviter au maximum I F E N / O R M E • A G E N C E S les désagréments aux clients (limitation de la durée de la coupure d'eau éventuelle) et, si l'intervention s'effectue sur la voie publique, nous veillons à perturber le moins possible la circulation automobile. Je m'occupe aussi des branchements neufs, c'est-à-dire de relier les nouveaux clients au réseau, dans le cas de constructions neuves. Je vérifie que tous les papiers sont bien en règle, puis nous vérifions les canalisations, effectuons le branchement et posons le compteur, et ensuite nous remblayons. Cette opération, qui auparavant nécessitait beaucoup de temps, ne nous prend maintenant que quelques heures." Formation De nombreux agents techniques de réseau actuellement en poste possèdent un CAP de plombier. D'autres formations sont possibles : CAP Assainissement et collecte des déchets liquides spéciaux ; CAP Agent de la qualité de l'eau ; CAP ou BEPd'électromécanicien ; BEP et Bac Pro des domaines de l'électromécanique et de la maintenance des systèmes automatisés ; BEP Conducteur d'appareils ou industrie chimique et traitement des eaux. Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) peut proposer, suivant les régions, des actions de perfectionnement et/ou de promotion de carrière et permettre ainsi aux agents de franchir les différents échelons de la grille territoriale. De même, les sociétés privées proposent des cursus de formation à leurs agents. Pour en savoir plus Centre d'information sur l'eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU Centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale Service des concours D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.3 Technicien en traitement d'eau potable Autres appellations : électromécanicien d'usine d'eau potable, technicien d'exploitation d'usine de production d'eau potable Niveau de qualification Employeurs ouvrier / employé ou technicien Compagnies privées de distribution d'eau Collectivités locales, syndicats et groupements de collectivités locales Définition Le technicien en traitement d'eau potable veille au bon fonctionnement des systèmes de production d'eau potable. • Il vérifie le fonctionnement de l'usine, effectue des réglages, réalise les opérations courantes telles que le lavage des filtres ou la préparation des produits de traitement (réactifs). • Il procède au diagnostic des signes de dysfonctionnement afin de prévenir les pannes et, le cas échéant, assure les travaux de dépannage et de réparation (mécanique, entretien général). • Il participe également aux tests, aux essais de traitement. Compétences Le technicien en traitement d'eau potable connaît le process du traitement de l'eau. Il possède des connaissances de base en mécanique, électromécanique, chimie et biologie. Il connaît le matériel d'entretien et les règles de sécurité à respecter. Il est parfois en contact avec les clients, par exemple en cas de problème ou lors des visites de l'usine de production d'eau potable (scolaires notamment). Conditions d'exercice du métier Ce métier comprend le plus souvent des astreintes (nuits, fins de semaines). Une grande disponibilité est demandée pour faire face aux aléas de la production et pour prévenir les pannes. I F E N / O R M E • A G E N C E S Mode de recrutement Pour les collectivités locales, le recrutement s'effectue après concours de la fonction publique territoriale (agent technique territorial ou technicien territorial). Niveau de rémunération Dans les sociétés privées de distribution d'eau, le salaire de base pour un débutant se situe généralement entre le SMIC et 7 000 F nets mensuels, hors primes. Dans la fonction publique territoriale, le salaire d’un agent technique en début de carrière s’élève à 5 400 F nets mensuels, hors primes. En fin de carrière, le salaire d’un technicien territorial s’élève à 9 800 F nets mensuels, hors primes. Nombre de postes On peut estimer à environ 300 le nombre de techniciens en traitement d’eau potable en France actuellement. Perspectives Le recrutement tendrait à s'orienter vers plus de mécaniciens que d'électromécaniciens. A l’avenir, il n’est pas prévu d’augmentation des effectifs de techniciens en traitement d’eau potable. Seuls les postes devenus vacants devraient donner lieu à embauche. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.3 Technicien en traitement d'eau potable Témoignage Formation Michel, 51 ans, est responsable de la maintenance à l'usine du Val de la Lyonnaise des eaux à Orléans (45). L'usine a une capacité de 60 000 m3 par jour et produit en moyenne 30 000 m3 par jour. Elle emploie 11 personnes. Michel possède à l'origine un CAP de serrurerie, puis s'est engagé trois ans dans la marine pour apprendre le métier de mécanicien aéronautique dans l'aéronavale. Il a ensuite travaillé dans plusieurs entreprises d'électricité, tout en poursuivant sa fo rm a t i o n (cours du soir...). Il a intégré le service des eaux de la ville d'Orléans en décembre 1970. En passant un examen interne, il est devenu maître ouvrier, puis est passé contremaître. A la concession du service des eaux de la ville en 1987, il a rejoint la Lyonnaise des eaux, comme l'a fait la quasi-totalité du personnel. Il est logé sur place, car avant l'automatisation de l'usine, il fallait pouvoir intervenir très rapidement. CAP / BEP/ Bac Pro d'électromécanique CAP ou BEPTraitement des eaux, BEP Électromécanicien Formations de niveau III (CFPA, DUT, BTS) en électromécanique Pour en savoir plus Centre d'information sur l'eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU C e n t res départementaux de gestion de la fonction publique territoriale - Service concours “Je ne suis pas le seul à avoir un parcours professionnel un peu original. Nous sommes même quelques uns dans l'entreprise à être passés par la Marine nationale. En fait, ce type de métier est encore ouvert aux évolutions de carrière et l'expérience professionnelle peut combler l'absence de diplômes spécifiques. Je suis responsable de tout le suivi de la marche de l'usine et de la maintenance : m é c a n i q u e, automatismes, etc. Nous sommes trois agents de maîtrise ici. Dans mon équipe, je dispose de trois électromécaniciens. Le travail de l'équipe est très varié : il peut aller de la programmation d'automates à des petits travaux de maçonnerie. Mon travail est également diversifié. Par exemple, cette semaine, j’ai passé un peu de temps à mon bureau, afin de m’occuper de factures et de commandes, principalement pour les pièces de rechange que nous utilisons. Nous préparons également depuis le début de l’année notre certification ISO 9002, ce qui implique de remplir des fiches descriptives de nos différentes activités. J’ai passé quelques heures avec un sous-traitant à évaluer les travaux de réfection d’une armoire électrique. Je suis ensuite allé chercher des pièces chez un fournisseur. J’ai même accueilli une délégation de 15 visiteurs chinois hier matin !” I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.4 Responsable de réseau d'eau potable Autres appellations : chef de réseau, chef d'inspection du réseau Niveau de qualification Conditions d'exercice du métier technicien ou cadre Le responsable de réseau d'eau potable doit le plus souvent assurer des permanences, en cas de problème important sur le réseau. Définition Le responsable de réseau de distribution d'eau potable est chargé de l'alimentation en eau des habitants d'une ville ou d'un groupe de communes. Il propose et met en œuvre l'organisation et les moyens nécessaires pour assurer la gestion du réseau d'eau en réponse aux besoins actuels et futurs. Il doit : • organiser et diriger les opérations de captage, de traitement, de stockage et de distribution des eaux, en coordonnant notamment les activités du personnel et des éventuels sous-traitants ; • assurer le bon fonctionnement du réseau (qualité de l'eau, pression suffisante, détection et réparations des fuites et pannes). Il analyse le fonctionnement du réseau (rendement) et définit les moyens d'amélioration, en faisant rechercher en particulier les causes des dérives. Il recherche les moyens d'amélioration du réseau en élaborant notamment des projets d'extension et de renforcement ; • assurer les relations et les contacts techniques auprès des gros clients, de l'administration, des élus. Il analyse les besoins des collectivités et leur soumet des propositions : renforcements, extensions, travaux neufs. Compétences Connaissance de la réglementation et des dispositions contractuelles. Maîtrise de l'hydraulique appliquée aux réseaux. Notions de gestion, de comptabilité et de contrôle budgétaire. I F E N / O R M E • A G E N C E S Employeurs Compagnies privées de distribution d'eau Collectivités territoriales : communes et groupements de communes Mode de recrutement Pour les collectivités locales et groupements de collectivités locales, concours de la fonction publique territoriale : technicien territorial ou ingénieur subdivisionnaire. Niveau de rémunération Dans les compagnies privées de distribution d'eau, le salaire de base pour un débutant se situe entre 7 600 et 9 300 F nets mensuels, hors primes. Dans la fonction publique territoriale, un technicien territorial en début de carrière gagne 6 400 F nets mensuels, hors primes. Le salaire d’un ingénieur subdivisionnaire en fin de carrière s’élève à 13 900 F nets mensuels, hors primes. Nombre de postes On peut estimer à une centaine le nombre de postes de responsable de réseau d’eau potable. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.4 Responsable de réseau d'eau potable Perspectives L’extension des réseaux d’adduction d’eau en France étant actuellement limitée, le nombre de postes de responsable de réseau devrait rester stable. Seuls les postes devenus vacants devraient donner lieu à embauche. Témoignage Michel, 48 ans, est chef de réseau niveau II à la Lyonnaise des eaux d'Orléans (45). Il assure à la fois des activités techniques de supervision et des activités administratives et commerciales, en relation avec les communes. "J'ai été embauché en 1973 au service des eaux de la ville d'Orléans. Quand, en 1987, la ville a confié la gestion et la distribution de l'eau potable à la Lyonnaise des eaux, j'ai intégré cette entreprise" dit Michel. "Je possède au départ un CAP de tourneur, que j'ai complété par la suite par de nombreuses formations internes. J'ai obtenu un CAP de dessinateur industriel, complété par des cours de dessin en génie civil, qui m'ont permis de devenir surveillant de travaux. J'ai ensuite suivi pendant 3 ans les enseignements de l’École nationale d'administration municipale pour un diplôme de technicien territorial et un an d’hydraulique appliquée pour un diplôme de technicien territorial chef." "Je suis actuellement le collaborateur direct du chef d'agence, chargé du réseau d'eau potable. Notre secteur couvre la commune d'Orléans et 6 communes périphériques, ce qui représente environ 30 000 branchements, pour plus de 500 km de canalisations. Les conduites de ce réseau vont du diamètre 60 au diamètre 1 000. Je travaille avec deux agents de maîtrise, qui dirigent chacun une équipe : l'une s'occupe des travaux neufs (extensions, renouvellement), et l'autre est chargée de l'entretien et des branchements neufs. En tout, une quinzaine de personnes travaillent sous ma responsabilité. Mes attributions sont diverses et étendues. Par exemple, je suis de près le rendement du réseau (rapport entre la quantité d'eau produite et la quantité d'eau effectivement facturée). Il est arrivé que celui-ci tombe au-dessous de 85% : j'ai alors mis en place une équipe chargée de la recherche des fuites. Je veille aussi aux statistiques de réclamations des clients par secteur, afin de détecter toute anomalie et d'améliorer le service aux clients. Chaque année je m'occupe d'évaluer les besoins en matériel de l'équipe (achats importants de matériel, décision de remplacer certains véhicules) pour assurer la plus grande efficacité possible de nos interventions. Dans le même but, je veille également à la standardisation des I F E N / O R M E • A G E N C E S moyens de réparation et d'équipement. J'assure l'appui technique auprès du chef d'agence, en particulier dans le cas des négociations avec les communes. Dans ce cas de figure, mes responsabilités de deuxième adjoint au maire de la commune où je suis domicilié m'aident beaucoup à comprendre les attentes des élus. Je veille à entretenir de bonnes relations avec les maires et leur propose des prestations, des améliorations de leur réseau.... Je travaille d'ailleurs en relation avec notre bureau d'études lorsque des calculs de dimensionnement de réseaux hydrauliques sont à effectuer ou lorsque d'importants travaux sont à prévoir. En cas de gros problème ou dans les cas de grands projets, je me déplace aussi sur le terrain. Je gère également, avec l'aide d'une secrétaire, les suites des sinistres, pour déterminer avec les experts si notre entreprise est respons a ble ou non des dégâts résultant d'une fuite, par exemple. En fait, mon poste se situe exactement à l'interface de la gestion, du commercial et des aspects proprement techniques de la gestion du réseau." Formation BTS Métiers de l'eau BTSA Gestion et maîtrise de l'eau (option gestion des services d'eau et d'assainissement) DUT Génie de l'environnement Pour en savoir plus Association des ingénieurs des villes de France 20, rue Bachaumont - 75002 Paris Tél. : 01 40 13 94 95 Fax : 01 40 13 94 96 Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM) 83, avenue Foch - 75116 Paris Tél. : 01 53 70 13 53 Fax : 01 53 70 13 40 Centre d'information sur l'eau BP 5 - 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.5 Responsable d'usine de production d'eau potable Autre appellation : chef d'usine d'eau potable Niveau de qualification Employeurs cadre Sociétés privées de distribution d'eau Sociétés d’économie mixte Collectivités locales, groupements et syndicats de collectivités locales Définition Le responsable d'usine de production d'eau potable s'assure de l'ensemble du bon fonctionnement de la production d'eau potable. • Il est responsable de l'organisation de la structure. • Il analyse le fonctionnement de l'usine ou des stations : création et analyse des tableaux de bord, respect des normes, gestion des budgets. Mode de recrutement Dans les collectivités locales, le poste est accessible après le concours d’ingénieur subdivisionnaire (fonction publique territoriale). Niveau de rémunération • Il propose les moyens d'améliorer le process de l'usine. • Il assure l'encadrement et la gestion du personnel. • Il représente la société auprès des partenaires externes : laboratoires ou sociétés de contrôle, clients et visiteurs. Compétences Le responsable d'usine de production d'eau potable possède une bonne connaissance du process de traitement des eaux. Il est capable d'interpréter des analyses et maîtrise certains domaines spécifiques : télésurveillance, hydraulique, chimie, électromécanique. Il possède obligatoirement des notions de gestion et de comptabilité. Il est capable de déléguer au sein de son équipe. Dans les sociétés privées de distribution d’eau et en début de carrière, le salaire minimum d’un responsable d’usine de production d’eau potable se situe aux alentours de 8 000 F nets mensuels, hors primes. Dans la fonction publique territoriale, un ingénieur subdivisionnaire en début de carrière perçoit environ 7 700 F nets mensuels, hors primes, alors qu’un ingénieur en chef 1ère catégorie en fin de carrière gagne environ 18 400 F nets mensuels, hors primes. Nombre de postes On peut estimer à environ 200 le nombre de responsables d’usine de production d’eau potable en France actuellement. Conditions d'exercice du métier Perspectives Le poste peut comporter des astreintes à assurer (fins de semaine, jours fériés, nuits). A l’avenir, il n’est pas prévu d’augmentation des effectifs de responsables d’usine de production d’eau potable. Seuls les postes devenus vacants devraient donner lieu à embauche. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.5 Responsable d'usine de production d'eau potable Témoignage Jean-Pierre, 49 ans, est responsable de l’usine de production d’eau potable d’Ivry (94) de la SAGEP (Société anonyme de gestion des eaux de Paris). Il a été diplômé de l’École des ingénieurs de la ville de Paris en 1974. Il a effectué son service militaire dans l’aide technique à l’île de la Réunion. Il a ensuite occupé un poste d’ingénieur assainissement au SIAAP (Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne) où il était responsable du secteur Sud-Est de la région parisienne. Il s’est en particulier occupé du démarrage de la station d’épuration de Noisy-le-Grand et de la station de relevage des eaux usées de Charenton. La SAGEP a été créée en 1987 sous forme de société d’économie mixte, avec comme principale mission la gestion et la modernisation des installations de production d’eau potable de la Ville de Paris (Paris intra-muros), dont certaines dataient du siècle dernier. On a fait appel à Jean-Pierre dès 1989 pour la rénovation de l’usine d’eau potable d’Ivry (premier site à être rénové) en tant que représentant du maître d’ouvrage et exploitant. L’usine a une capacité de production de 300 000 m3 par jour, à égalité avec les deux autres usines d’Orly et de Joinville. “Je dirige l’ensemble de l’usine, ce qui implique surtout une fonction de « management » : encadrement du personnel, suivi de la production, suivi administratif et financier, préparation et suivi des budgets... Un responsable de la production, un responsable de la maintenance et un responsable de laboratoire m’assistent et assurent au jour le jour le fonctionnement de l’usine. En fait, la modernisation de l’usine, qui a été effectuée entre 1989 et 1993, m’a beaucoup mobilisé, d’autant qu’il fallait continuer à produire pendant toute la durée des travaux. C’était un travail colossal, qui a coûté dans son entier près de 500 millions de francs. Je me suis davantage occupé pendant ces quatre ans de la complète réorganisation de l’usine, y compris en ce qui concerne le personnel, qu’il a fallu former au passage d’une usine très manuelle à des procédés complètement automatiques. production en fonction des consommations et des niveaux des réserves dans les réservoirs. Il y a un an et demi, nous avons obtenu la certification ISO 9002 (qualité), ce qui a représenté un travail important. Nous avons également entrepris la démarche pour une certification ISO 14 000 (environnement), que nous espérons obtenir fin 1999. Par rapport à l’assainissement, où le produit à traiter est complexe, le traitement d’eau potable est comparativement plus simple techniquement : l’eau, qui provient de la Seine dans notre cas, est une matière première relativement constante en qualité, ce qui n’est pas le cas des effluents d’assainissement. Mais nous n’avons pas le droit à l’erreur, car nous mettons en circulation un produit de qualité alimentaire ! Ce que j’apprécie dans ce métier, c’est qu’il touche à une grande diversité de techniques : génie civil, électricité, chimie, automatismes, biologie, hydraulique... Difficile de se lasser !” Formation Une école d'ingénieur avec une spécialité en rapport avec l’eau (génie urbain, traitement des eaux, génie de l'eau...) est généralement demandée. Une expérience est obligatoirement nécessaire pour accéder aux fonctions de direction. Pour en savoir plus Centre d'information sur l’eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale 46 personnes travaillent à présent dans l’usine, dont 6 affectées au laboratoire d’analyse implanté sur le site. Nous effectuons un auto-contrôle tout au long du process, du prélèvement en Seine jusqu’à la distribution. J’assure également l’interface avec le « dispatching » de la Ville de Paris, qui nous communique nos consignes de I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.6 Hydraulicien Autre appellation : ingénieur hydraulicien Il organise le service de distribution afin que celui-ci réponde 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux besoins de la population desservie. Il est responsable du maintien du bon état général du réseau et des équipements qui s'y rapportent, du contrôle des travaux d'entretien et des travaux neufs exécutés tant par le service lui-même que par des tiers. Niveau de qualification cadre Définition L’hydraulicien est le spécialiste de la mécanique des fluides. Le métier d'hydraulicien s'applique à plusieurs grands types de domaines : • les machines hydrauliques (mécanique des fluides industriels) : écoulements en charge, études et conceptions de mécanismes. L’hydraulicien est capable de concevoir et de dimensionner des machines, des systèmes, des installations... ; • le génie hydraulique et les ouvrages : mécanique des fluides du génie civil, barrages, centrales hydroélectriques... ; • les cours d’eau ; • l’irrigation ; • les réseaux d’assainissement ; • les réseaux d’alimentation en eau potable. La description qui est faite ci-après du métier d’hydraulicien s’applique essentiellement à la production et à la distribution d'eau potable. L’hydraulicien : • conçoit et réalise les réseaux d'approvisionnement en eau, des stations de pompage aux robinets des usagers ; • calcule les débits, les pressions et temps de séjour de l’eau dans un réseau de distribution. Il doit faire en sorte que le réseau soit adapté au volume d'eau utilisé et étudie de nouvelles techniques permettant d'automatiser le réseau, en fonction de la consommation des utilisateurs domestiques et industriels ; • caractérise, prévoit et simule le comportement de l'eau dans un réseau ou un ouvrage donné. I F E N / O R M E • A G E N C E S Compétences L'hydraulicien doit pouvoir organiser le recueil de données, les intégrer dans un modèle, interpréter les résultats et en faire l'analyse critique. Conditions d'exercice du métier Les conditions d'exercice varient grandement selon les postes. Les déplacements peuvent être nombreux, soit pour assister à des réunions, soit pour se rendre compte sur le terrain de ce qui est à analyser, modéliser ou calculer. L'hydraulicien peut avoir à effectuer des astreintes, par exemple en cas de problème sur les installations ou ouvrages. De plus en plus, du fait du développement important de l'activité à l'international, l’hydraulicien est amené à effectuer des déplacements importants à l’étranger. Employeurs Compagnies privées de distribution d’eau Agences de l'eau Bureaux d'études spécialisés Grandes sociétés d'équipement (Compagnie du BasRhône et du Languedoc, Compagnie nationale du Rhône, Société du canal de Provence, Société d'aménagement des coteaux de Gascogne...) Ports autonomes en estuaires Électricité de France Services déconcentrés de l’État Collectivités locales D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.6 Hydraulicien Niveau de rémunération Le niveau de rémunération varie en fonction du diplôme, du type de poste et de l’organisme employeur. Un hydraulicien en début de carrière gagne en moyenne environ 11 000 F nets mensuels. Nombre de postes On peut estimer à environ 2 500 le nombre d’hydrauliciens exerçant actuellement en France. Perspectives Aucune variation sensible des effectifs d’hydrauliciens n’est à prévoir dans les années à venir. Les recrutements viendront des postes laissés vacants. Témoignage Marc, 36 ans, est chef du département études, projets, cartographie à la direction régionale Sud-Ouest de la Générale des eaux à Toulouse (31). Après un DEUG B (Sciences de la vie et de la terre), il a intégré l’Institut des sciences de l’ingénieur de Montpellier (ISIM), où il a suivi l’option sciences et technologies de l’eau. Après ses études, il est parti en coopération à l’ORSTOM à Dakar (Sénégal). A son retour en 1987, il a été embauché comme ingénieur d’études à la Compagnie des eaux et de l’ozone, filiale de la Compagnie générale des Eaux, à la direction régionale Sud-Ouest à Agen. Il est resté 4 ans dans ce poste d’hydraulicien, où il assurait entre autres les réponses aux appels d’offres pour les travaux neufs, et le suivi des réalisations après obtention du marché. Après un passage de trois ans dans un poste tourné davantage vers l’exploitation, il est devenu responsable technique régional en 1994. Début 1998, il a intégré la direction régionale de la Générale des eaux à Toulouse. “Nos activités couvrent les régions administra t i ves de l’Aquitaine, du Limousin et de Midi-Pyrénées. Je suis responsable du bureau d’études où travaillent 6 dessinateursprojeteurs et un informaticien. Je suis également entouré de 3 ingénieurs d’études, que je sollicite en fonction des projets qui nous sont soumis (ingénierie d’usines, diagnostic de réseaux, études d’impact...). Par exemple, l’un des ingénieurs qui travaille avec moi est en train de modéliser le fonctionnement du réseau d’alimentation en eau potable de la ville de Toulouse. Une campagne de mesures sur le terrain a été effectuée par les exploitants : les I F E N / O R M E • A G E N C E S données doivent être intégrées dans un modèle mathématique, et une fois que le modèle sera calé, il s’agira de simuler la réponse du réseau en fonction des modifications que nous voudrons y apporter. Dans le cas présent, une importante société industrielle envisage de s’agrandir et cela aura très certainement des conséquences sur les consommations d’eau, et donc sur le fonctionnement du réseau. Il faudra le redimensionner en certains points en s’assurant de son fonctionnement optimum. Un autre des ingénieurs conçoit une filière de traitement pour résoudre les problèmes de turbidité de l’eau potable que nous avons eus cet été dans une commune des Pyrénées, après des épisodes de forte pluviosité. Il étudie en ce moment des solutions mettant en jeu la micro-filtration. Dans toutes ces études, il s’agit de rester très près du terrain, des besoins de l’exploitant, de son expérience et de ses moyens, ce qui apporte un intérêt supplémentaire au métier. Mais mes activités ne se limitent pas à la direction du bureau d’études. Je supervise de nombreux projets, parmi lesquels l’homogénéisation des outils techniques de la région SudOuest, dans le cadre de la réorganisation de notre entreprise et de ses filiales. Par exemple, il s’agit d’harmoniser l’ensemble des systèmes de télégestion des usines de production d’eau potable et des stations d’épuration gérées par le groupe. Nous travaillons également au déploiement de la cartographie informatique de tous les réseaux que nous gérons. Ce travail de longue haleine nous permettra à terme de mieux cibler nos besoins en investissements, en maintenance, pour garantir un service de qualité. En fait, mes activités sont extrêmement variées et mon poste offre l’opportunité de maintenir des contacts enrichissants avec tous nos partenaires.” Formation Le métier s'exerce principalement après un diplôme d'ingénieur. Il existe des écoles d'ingénieurs comprenant des cursus spécialisés (hydraulique, sciences et techniques de l’eau, mécanique des fluides...) et des écoles plus généralistes. Pour en savoir plus Société hydrotechnique de France 25 rue des Favorites 75015 Paris Tél. : 01 42 50 91 03 Fax : 01 42 50 59 83 D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.7 Hydrogéologue Niveau de qualification Conditions d'exercice du métier technicien ou cadre Le métier d'hydrogéologue comporte beaucoup de déplacements sur le terrain et peut nécessiter des missions de courte ou longue durée, en France et à l'étranger. Il exige donc une grande mobilité. Définition L'hydrogéologue est le spécialiste de la prospection, de l'évaluation des ressources, des projets d'exploitation et de la gestion des eaux souterraines. Il étudie les nappes d'eau souterraines et l'influence des activités humaines sur celles-ci. Le plus souvent, l'hydrogéologue se spécialise dans un domaine spécifique : géophysique, forage, géochimie, hydraulique, etc. • Il identifie, à partir d'observations de terrain et par différents modes de prospection, les nappes souterraines qui pourront être exploitées pour l'approvisionnement en eau potable, l’irrigation en agriculture (par forage), la géothermie. • Il détermine les sites de captage et les périmètres de protection à mettre en place autour des captages. • Il accompagne le foreur lors des activités de forage pour assurer le suivi technique et le conseille afin d'éviter toute pollution des eaux souterraines que pourraient induire les activités de forage. • Il surveille l'évolution et la qualité des eaux souterraines afin de prévoir les incidences sur l'approvisionnement en eau potable. • Il étudie tout projet d'aménagement pouvant avoir un impact sur les eaux souterraines et les captages d'eau destinée à la consommation. Employeurs Universités (enseignants-chercheurs). Services déconcentrés de l’État : Directions régionales de l'environnement (DIREN), Directions régionales de l'agriculture et de la forêt (DRAF), Directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE), Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS), Directions départementales de l'agriculture et de la forêt (DDAF), Directions départementales de l’équipement (DDE)... Conseils généraux. Établissements publics de l’État : Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), Agences de l'eau. Le BRGM est le premier employeur d'hydrogéologues en France, soit directement, soit par le biais de sa filiale d'études Antéa. Bureaux d’études spécialisés en hydrogéologie et environnement. Niveau de rémunération Début de carrière : environ 8 000 F nets mensuels Fin de carrière : environ 20 000 F nets mensuels • Il évalue les risques de pollution des eaux souterraines provenant des activités humaines (sites industriels, agriculture, etc.) et identifie les problèmes de transfert des pollutions. • Il étudie les risques liés au sol et au sous-sol lorsque l'eau souterraine peut être un facteur de risque. • Il établit des plans de décontamination des sols et des nappes et assure le suivi de leur mise en œuvre. • Il élabore des modèles informatiques de simulation. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 2.7 Hydrogéologue Nombre de postes On compte aujourd’hui environ 500 hydrogéologues en France, praticiens et enseignants confondus. Il y a peu d’hydrogéologues fonctionnaires dans le secteur public. La plupart des postes se trouvent dans les secteurs privé et semi-public. Perspectives Ces dernières années ont vu se développer nombre de bureaux d'études spécialisés dans le domaine de l’hydrogéologie. Il y a une demande de plus en plus importante d’hydrogéologues pour réaliser des études notamment sur la gestion des ressources en eau, sur les risques de pollution et les techniques de dépollution. Étant donnée la proposition de directive cadre communautaire sur l’eau actuellement en discussion, le travail d’analyse, de gestion et de surveillance des eaux souterraines est appelé à s’amplifier à l’avenir. D'autres perspectives existent dans le secteur de la police des eaux pour vérifier la qualité des forages. de leur expliquer les résultats obtenus et les éventuelles mesures de dépollution qui sont nécessaires pour respecter la législation”. “C'est un travail très varié” ajoute Sophie. “Sur les cinq jours de ma semaine de travail, j'en passe quatre sur le terrain et un au bureau. Au bureau, je m'occupe de la gestion des dossiers et, surtout, je consacre mon temps à la rédaction des rapports, activité qui prend de plus en plus d'ampleur au fil des années. Pour ce métier, il faut être très disponible et prêt à se déplacer souvent.” Par ailleurs, Sophie envisage d'ici trois ans de suivre une formation continue d'ingénieur afin d'avoir de meilleures perspectives d'évolution dans sa carrière. Formation Le métier est accessible à partir de formations de troisième cycle (DESS, DEAou doctorat), suite à des études en premier et deuxième cycle universitaire en Sciences de la Terre, de la formation d’hydrogéologue technicien (une année d’études après le 1er cycle) et de formations dispensées dans les écoles d'ingénieur. Témoignage Pour en savoir plus Sophie, 26 ans, est technicienne supérieure en hydrogéologie depuis novembre 1994 à Antéa, filiale privée du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), au sein de la direction Paris-Normandie à Créteil (94). Elle est titulaire d'un DEUTS Praticien de l'eau obtenu en 1994 à l'université de Paris VI. Après son stage effectué au sein du BRGM à Boissy-Saint-Léger, elle a postulé pour un poste de technicien supérieur à Antéa. "La première année" dit-elle, "je m'occupais du suivi de forages d'eau et des essais de pompage pour les communes. Je participais en particulier aux études de faisabilité et à l'implantation des forages. J'accompagnais les foreurs sur le terrain en leur apportant un appui technique en matière d'hydrogéologie. Ensuite, au bout d'un an, je me suis spécialisée dans l'environnement, et notamment dans les diagnostics de sites et sols pollués pour le compte des établissements industriels, sous l'autorité des DRIRE. Dans le cadre de mes fonctions, je travaille toujours en binôme avec un ingénieur qui m'encadre. Mon travail consiste à effectuer des reconnaissances de terrain, des prélèvements de sols et d'eaux souterraines pour analyse en laboratoire, à interpréter les résultats obtenus et à contribuer à la rédaction du rapport d'évaluation. Je participe à des réunions avec les responsables des établissements industriels concernés où j'assiste l'ingénieur en vue d'effectuer un compte-rendu de notre diagnostic, Association internationale des hydrogéologues c/o BRGM 3, avenue Claude Guillemin B P6 0 0 9 45060 Orléans cedex 2 Tél. : 02 38 64 38 86 I F E N / O R M E • A G E N C E S Union française des géologues 77, rue Claude Bernard 75005 Paris Tél. : 01 47 07 91 95 Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) 3, avenue Claude Guillemin B P6 0 0 9 45060 Orléans cedex 2 Tél. : 02 38 64 39 46 Association des hydrogéologues du service public c/o Conseil général de la Vendée Service Hydrogéologie B P8 2 3 85021 La Roche-sur-Yon cedex Tél. : 02 51 44 26 22 D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.1 Canalisateur Autres appellations : constructeur en canalisations, ouvrier en voirie et réseaux, poseur de canalisations Niveau de qualification Niveau de rémunération ouvrier / employé Du SMIC (environ 5 300 F nets mensuels) pour un poseur de canalisations à 15 000 F nets mensuels pour un chef de chantier en fin de carrière. Des primes éventuelles peuvent s'ajouter. Définition Le canalisateur est chargé de réaliser les réseaux d'adduction d'eau potable, d'eaux usées domestiques et industrielles ainsi que d'eaux pluviales, généralement pour le compte d'une collectivité locale ayant passé un marché avec l'entreprise de travaux publics qui l'emploie. Il travaille sous les ordres d'un chef de chantier. Il installe le réseau suivant le plan et le descriptif élaborés par le maître d'œuvre : il met du sable au fond de la tranchée, il pose les tuyaux et les pièces de raccordement. Il procède à un contrôle visuel, sous l'autorité du chef de chantier. Conditions d'exercice du métier Nombre de postes Al'heure actuelle, on compte entre 15 000 et 20 000 canalisateurs en France. Perspectives C'est un métier appelé à se développer étant donné les obligations découlant de la Directive européenne de 1991 sur les eaux urbaines résiduaires. En effet, en raison de la vétusté de certains réseaux, de la nécessité de réhabilitation d'autres et du sous-équipement général, un besoin important en équipement va émerger dans les années à venir. Cette situation aura sans doute des effets positifs sur l'évolution future du nombre de canalisateurs. Témoignage Le métier s'exerce à l'extérieur, sur des chantiers de construction, généralement au sein de petites équipes. L'activité comporte des déplacements (éloignement du lieu d'activité, changement de chantier). Les horaires sont réguliers, mais la réalisation des travaux spécifiques (travaux sur routes) peut entraîner une activité pendant les fins de semaine ou la nuit. L'exercice du métier peut impliquer de travailler dans des conditions particulières (travail en milieu humide, sous-sol...). Employeurs Fra n ck, 37 ans, est chef d'équipe de canalisateurs dans l'entreprise P. Jérôme (travaux publics et génie civil) à To u r s ( 3 7 ) . Titulaire d’un Bac Pro Info rmatique Maintenance, il s’est présenté à l’entreprise en 1994 ayant été informé qu’elle recrutait. "N’ayant aucune formation dans le domaine des travaux p u blics", dit Fra n ck, "j’ai commencé en qualité de manœuvre sur un chantier d’assainissement et j’ai appris sur le tas. J’ai gagné mes galons petit à petit. Ensuite, j’ai suivi une formation "canalisateur" dans le cadre de la formation continue et je suis devenu chef d’équipe". Entreprises de travaux publics, certaines spécialisées dans la pose de canalisations. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.1 Canalisateur "C’est un métier qui bouge", ajoute Franck, "chaque chantier est une situation nouvelle avec des gens nouveaux. On doit établir et maintenir de bons contacts avec nos interlocuteurs (les maires, les techniciens, les riverains...). On est tout le temps dehors, et parfois, on réalise des chantiers difficiles. Pour ce métier, il faut avoir beaucoup de compétences techniques : on doit connaître les matériaux, les engins et savoir les manier, mais il faut également avoir des compétences organisationnelles. L’esprit d’équipe compte énormément. Je dois affecter les ouvriers à leurs postes de travail, veiller à la sécurité et ne pas négliger les cadences car le chef de chantier a lui aussi des comptes à rendre sur sa gestion. En somme, je suis toujours occupé et c’est vraiment un métier qui me plaît ! J’espère devenir rapidement chef de chantier". Formation Le métier est généralement accessible à partir d'une première expérience dans le secteur des travaux publics. Une formation de niveau V (CAPConstruction en canalisations travaux publics, BEPen travaux publics) facilite le recrutement pour le poste de poseur de canalisations. Un diplôme de niveau IV (Bac Pro, BTS, DUT) conduit rapidement aux fonctions de chef de chantier. Pour en savoir plus Canalisateurs de France 10, rue de Washington 75008 Paris Tél. : 01 45 63 26 08 Fédérations régionales de travaux publics I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.2 Égoutier Autres appellations : agent d’assainissement, agent de réseau d’assainissement, agent de curage, agent de l'environnement, agent de salubrité, ouvrier d'entretien des réseaux d'assainissement, ouvrier d'assainissement Niveau de qualification Conditions d’exercice du métier ouvrier / employé Les égoutiers qui ont exercé plus de 15 ans ont droit à prendre leur retraite à 50 ans. Définition Employeurs L'égoutier entretient et nettoie les canalisations d'assainissement et les ouvrages qui s'y rapportent (regards de branchements, siphons, etc.) sous la voirie et dans les stations de relèvement et de pompage. Collectivités locales Sociétés privées de distribution et d'assainissement de l'eau • Il visite le réseau dans le but de détecter des anomalies (obstructions, débordements). Mode de recrutement • Il assure l'entretien, la surveillance, le curage et le nettoyage du réseau d'évacuation des eaux usées ou pluviales (canalisations et regards). • Il débouche les canalisations, à l’aide d’une pelle, d’une raclette, d’un godet. Dans les canalisations de faible diamètre, il peut utiliser une hydrocureuse aspiratrice. • Il peut colmater les fuites sur les conduites et si nécessaire effectuer les réparations courantes des ouvrages et des réseaux d'assainissement. Compétences L'égoutier maîtrise les techniques courantes de fonctionnement des réseaux d'eaux usées. Il utilise les moyens mécaniques et hydrauliques haute pression, se sert d'une caméra téléguidée (pour la visite des canalisations de réseaux) et interprète les images fournies. Dans la fonction publique territoriale, les égoutiers sont généralement placés dans le cadre d’emploi des agents de salubrité. Ils sont recrutés directement par la collectivité, sans l’intermédiaire de concours. Niveau de rémunération Dans les collectivités locales, le salaire d’un agent de salubrité en début de carrière est situé aux alentours du SMIC. Le salaire d’un agent de salubrité principal en fin de carrière peut atteindre 8 000 F nets mensuels. Les égoutiers bénéficient de primes de descente et de primes de surface. Dans le secteur privé, la rémunération d’un égoutier en début de carrière se situe entre le SMIC et 7 500 F nets mensuels, hors primes. Nombre de postes On estime actuellement à environ 3 000 le nombre d’égoutiers exerçant en France. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.2 Égoutier Perspectives Le métier fait l’objet d’une mécanisation croissante et les moyens techniques sont de plus en plus sophistiqués (camions hydrocureurs, caméras téléguidées). Les effectifs devraient rester stables. Seuls les postes devenus vacants devraient faire l’objet de recrutements. Témoignage Joël, 44 ans, est égoutier au service assainissement de la ville d’Orléans (45). Après avoir été ouvrier d’usine pendant 7 ans, il a été embauché par la ville d’Orléans en 1981. Il a d’abord travaillé à la station d’épuration de La Source, au sud de l’agglomération. “Après plusieurs demandes successives, j’ai pu rejoindre en 1986 le service assainissement, dans sa part i e “réseau”. J’ai été affecté au réseau semi-visitable et visitable (conduites entre 1,40 et 2,50 mètres de diamètre). Le responsable de l’équipe de l’époque m’a appris le métier, car être égoutier, cela s’apprend ! Il peut paraître facile au premier abord de soulever les tampons (plaques d’égout), de retirer le sable du fond des égouts à la pelle ou de tirer une raclette, mais il y a un réel coup de main à prendre. Après le départ à la retraite du responsable de l’équipe, j’ai repris son poste. Nous devons tous respecter les règles de sécurité, car un égout, cela peut être dangereux. Avant de descendre, nous utilisons un détecteur de gaz afin de déterminer s’il y a danger. Nous sommes tous équipés de bottes de sécurité, de casques et de gants. Il faut être vigilant, car on trouve un peu de tout dans les égouts : rats, araignées, tortues de Floride, seringues... Et l’essentiel, c’est de ne pas être claustrophobe ! Notre équipe est composée de 4 ou 5 égoutiers, dont au moins un reste en surface à tour de rôle. Il veille à la sécurité de ceux qui sont descendus dans l’égout : il nous avertit par exemple d’une pluie soudaine qui pourrait brusquement faire monter le niveau des eaux. Il peut également nous passer des outils nécessaires à l’intervention et veiller à la sécurité des passants autour des regards ouverts. Il est muni d’un sifflet qui permet de nous prévenir en cas de danger. détectons (branchements cassés, racines, obstructions diverses) afin, au besoin, de faire procéder à des travaux. Bien sûr, si un incident nous est signalé sur le réseau, nous intervenons rapidement. Nous descendons généralement de 5 heures et demie à 6 heures par jour. Pour des raisons de sécurité, nous ne dépassons pas 6 heures. Par temps de pluie, lorsque nous devons rester en surface, nous entretenons les équipements situés sur la voirie : grilles, avaloirs... Tous les printemps, nous effectuons une campagne de dératisation qui dure 1 à 2 mois, en plaçant du raticide tout au long du réseau.” Formation CAP ou BEP Électromécanique CAPPlombier CAP Agent d'assainissement et collecte des déchets liquides spéciaux Une formation interne notamment relative aux problèmes de sécurité est souvent apportée en complément. Pour en savoir plus Centre d'information sur l'eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU Services techniques des municipalités Nous sommes équipés d’un camion qui nous permet d’emmener sur place tout le matériel dont nous avons besoin. Notre équipe suit un planning de visite des égouts tout au long de l’année, afin que l’ensemble du réseau soit couvert deux fois par an. Je signale au responsable du service assainissement les problèmes que nous I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.3 Agent de station d'épuration Autres appellations : agent de station de traitement des eaux usées, employé de station d'épuration, employé de station de traitement des eaux usées, agent de la qualité de l'eau Niveau de qualification Employeurs ouvrier / employé Collectivités locales et sociétés privées de traitement des eaux usées. Définition Niveau de rémunération L'agent de station d'épuration assure le bon déroulement des opérations permettant l'épuration de l'eau et le traitement des boues. Il doit : Dans le secteur privé, environ 5 500 F nets mensuels en début de carrière. Dans la fonction publique territoriale, le salaire d’un agent technique en début de carrière s’élève à 5 400 F nets mensuels, hors primes. Le salaire d’un agent technique principal en fin de carrière atteint 8 500 F nets mensuels, hors primes. • veiller au bon fonctionnement des installations de traitement des eaux usées et notamment des vannes, pompes et filtres ; • veiller à la propreté, au nettoyage et à l'entretien des installations ; • effectuer les réglages et mesures correctives, prévenir les difficultés, et assurer éventuellement les travaux de dépannage et de réparation ; Mode de recrutement • doser les produits chimiques d'épuration ; Pour la fonction publique territoriale, le concours d'agent technique est organisé par les Centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale. • effectuer les prélèvements nécessaires aux analyses pour le contrôle de la qualité des eaux ; Nombre de postes • assurer la déshydratation des boues. On peut estimer actuellement à environ 1 500 le nombre d’agents de station d’épuration. Compétences Perspectives L'agent de station d'épuration doit connaître le process d'épuration des eaux, et avoir des notions d'électromécanique, de biologie, de chimie. Il sait utiliser le matériel d'entretien et le matériel de déshydratation. I F E N / O R M E • A G E N C E S Les effectifs devraient rester relativement stables à l’avenir, voire légèrement augmenter. L’application de la directive européenne sur les eaux urbaines résiduaires devrait conduire à la construction de nouveaux équipements, et à la réhabilitation de certains autres : les gains de productivité réalisés sur ces derniers compenseront en partie les créations d’emplois sur les premiers. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.3 Agent de station d'épuration Témoignage Pour en savoir plus Simon, 23 ans, est agent à la station d'épuration de La Chapelle Saint-Mesmin (45), gérée par la SAUR. La station traite une grande partie des effluents de l'agglomération orléanaise (400 000 équivalents habitants). Centre d'information sur l'eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU "J'ai arrêté mes études en classe de première, avant d'effectuer mon service militaire. J'ai ensuite obtenu un CAP d'Agent de la qualité de l'eau, préparé en 10 mois au GRETA de Bourges. Après avoir recherché un emploi pendant près d'un an, j'ai été embauché à la station de La Chapelle Saint-Mesmin dès son ouverture en 1997. J'ai ainsi pu participer à son démarrage. Centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale Nous sommes aujourd'hui trois agents à nous répartir le travail à tour de rôle sur trois postes principaux : le pré-traitement, le traitement des boues et l'entretien des bassins. Cela nécessite d'être polyvalent. Cette semaine, je m'occupe du traitement des boues. Cela implique, par exemple, que je sois responsable de la gestion des stocks de produits (chlorure ferrique, polymères, chaux...). Je mesure aussi la siccité des boues 4 à 5 fois par jour et je règle ensuite en conséquence les centrifugeuses. J'organise également le départ des boues : prise des rendez-vous avec les chauffeurs de camions, nettoyage des bennes... Je dispose donc d'une grande autonomie dans mon travail." Formation CAP Agent de la qualité des eaux. Cette formation peut être complétée par un BEP Industrie chimique et traitement des eaux, ou un Bac Pro Industrie chimique et de procédés. BEP Conducteur d'appareils, option B traitement et épuration des eaux. Bac Pro Électromécanique ou Chimie. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.4 Technicien de contrôle de réseau d'assainissement Autres appellations : technicien chargé de l'inspection des réseaux, technicien chargé de la police des eaux Il est en contact avec les personnels des DRIRE, DDASS, services vétérinaires. En cas de pollution accidentelle, il doit pouvoir identifier cette pollution à la source, en trouver l’origine et y remédier avec l’aide du responsable de celle-ci. Niveau de qualification technicien Définition Conditions d’exercice du métier Le technicien de contrôle de réseau d’assainissement et des effluents fait appliquer les règlements et surveille le bon fonctionnement des réseaux de canalisations de l’agglomération dont il a la charge. Par là même, il se doit de contrôler la qualité des effluents qui empruntent ces réseaux. Il est assermenté, ce qui l'autorise à dresser des procès verbaux. La surveillance et l’entretien du réseau peuvent se faire directement en inspection dans les canalisations, ou par des tests à la fluorescine, ou encore par téléalarme à l’aide de capteurs installés en des points stratégiques. Ces actions permettent : • d’effectuer des contrôles ponctuels des effluents ; Selon l’importance du service, l’astreinte peut passer de régulière à continuelle... Employeurs Collectivités locales Mode de recrutement Concours de la fonction publique territoriale : technicien territorial Niveau de rémunération • de vérifier la conformité des branchements et, en cas de problème, de pouvoir organiser rapidement l’intervention d’une équipe d’égoutiers (tout en mettant en demeure l’usager de remédier à l’infraction) ; Selon la grille de la fonction publique territoriale : de 6 300 F nets mensuels, en début de carrière à 11 500 F nets mensuels en fin de carrière (hors primes). • de gérer le réseau pour détecter rapidement les problèmes. Nombre de postes Il a également la charge d’instruire les permis de construire au niveau du contrôle des raccordements et de répondre aux plaintes des usagers (odeurs, infiltrations...). On estime actuellement à environ 140 le nombre de postes de technicien en contrôle de réseau d’assainissement en France. Pour contrôler la qualité des effluents (d’origine urbaine, industrielle, pluviale), il dispose de plusieurs méthodes. Il peut : • pratiquer des échantillonnages à travers différents points stratégiques du réseau ; • rendre visite régulièrement aux industriels et vérifier que leurs eaux correspondent aux critères en vigueur. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.4 Technicien de contrôle de réseau d'assainissement Perspectives Formation Le contrôle des réseaux d’assainissement tend actuellement à se renforcer, en incluant cependant davantage d’auto-contrôle de la part des industries rejetant dans les réseaux. On ne peut donc s’attendre qu’à une stabilité du nombre de postes dans les années à venir. Seuls les postes laissés vacants devraient engendrer des recrutements. BTS Métiers de l'eau DUT Biologie appliquée, option génie de l'environnement DNTS Métrologie et génie des procédés pour l'eau et l'environnement DEUG Sciences de la terre, option hydrogéologie Pour en savoir plus Témoignage Alexandre, 25 ans, après avoir obtenu un DEUG Sciences de la terre option hydrogéologie en 1997 à l’université d’Orléans-La Source, a postulé pour un poste de technicien territorial (police des réseaux et de l’eau) au service assainissement de la ville d’Orléans (45). Il est actuellement sous contrat d’un an en tant qu’auxiliaire en attendant de passer le concours de technicien territorial et d’être titularisé. Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM) 83, avenue Foch 75116 Paris Tél. : 01 53 70 13 53 Fax : 01 53 70 13 40 Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) "Mon rôle est de résoudre aussi bien les problèmes des particuliers que ceux des industriels (respect des normes de rejet, volumes, prétraitements possibles...) appartenant au SIVOM de l’agglomération orléanaise (250 000 habitants). En général, les particuliers m’appellent pour porter plainte car ils ont noté des odeurs nauséabondes, des infiltrations, des traces d’humidité, des tâches d’hydrocarbures inhabituelles et désagréables. Je dois alors identifier le problème à la source et, si par exemple la déficience constatée provient d’un industriel, voir avec lui comment y remédier rapidement et trouver une solution dura bl e. Il s’agit, dans ce genre de pourparlers, d’user de tact et de diplomatie. La plupart du temps, ces différends se règlent à l’amiable, sinon je me vois dans l’obligation de faire un rapport transmis aux autorités de droit (DRIRE, DDASS...). Il arrive aussi fréquemment que les industriels m’appellent spontanément ayant constaté une déficience de leur système, nous travaillons alors en bonne intelligence. Parallèlement à cette fonction de contrôle de qualité des effluents, je consacre une autre partie de mon temps à contrôler l’état des branchements sur le réseau. Je fais un constat soit à l’aide d’échantillonnages soit à l’aide de caméras et, en fonction des résultats, j’appelle l’équipe d’égoutiers qui interviendra directement. C’est un métier qui demande une présence importante sur le terrain, un goût du contact prononcé. On a vraiment le sentiment de contribuer à l’amélioration et à la conservation de notre qualité de vie." I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.5 Ingénieur / technicien de SATESE Niveau de qualification Technicien ou cadre Définition Le technicien ou ingénieur de SATESE (Service d’assistance technique aux exploitants de stations d’épuration), dont le territoire d’action est le département, traite les problèmes d’assainissement et de traitement des eaux usées en provenance des collectivités et/ou des industriels. Son objectif est d’améliorer les systèmes d’assainissement et d’assurer une meilleure protection de l’environnement. Trois missions essentielles lui sont confiées : • Assistance à la gestion des dispositifs d’épuration (cas des collectivités <2000 EH - équivalents habitants -, industriels et régies de petite taille) Cette mission d’assistance technique consiste à conseiller l’exploitant, à l’occasion de visites fréquentes et régulières et lors des bilans de pollution, sur les dispositifs d’épuration. Elle permet d’avoir une bonne connaissance de ces dispositifs et de leurs conditions de fonctionnement, de déceler les anomalies éventuelles et d’en tirer des conseils d’exploitation et de réglage nécessaires et de collecter des données techniques (descriptifs et résultats) en vue d’établir un rapport qui sera remis aux services de la DDASS, de l’Agence de l’eau, de la police des eaux, au maître d’ouvrage et à l’exploitant. • Assistance à l’évaluation (cas des collectivités >2000 EH, industriels et régies de taille plus importante) Du fait de l’évolution de la législation sur l’eau, un nouveau rôle incombe aux techniciens et ingénieurs de SATESE : l’assistance aux Agences de l’eau et aux services de police de l’eau par la validation des dispositifs d’autosurveillance et éventuellement l’exploitation des données d’autosurveillance. Ils peuvent également aider les exploitants de dispositifs d’épuration dans leur démarche vers une assurance qualité (certification ISO 14000) • Expertise et animation dans le domaine de l’eau Dans ce cadre, les techniciens et ingénieurs de SATESE interviennent notamment : - à l’occasion de l’élaboration des schémas directeurs d’assainissement, d’études de qualité de cours d’eau, de schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) ; - lors de l’élaboration des programmes de subvention ou de l’analyse des demandes d’aide des collectivités ; - auprès des maîtres d’ouvrage, comme conseillers indépendants, dans leurs relations avec les exploitants privés, les services de police de l’eau, les industriels raccordés, les agriculteurs qui valorisent les boues d’épuration... Ils organisent également des sessions de formation et/ou d’information sur l’épuration, la nécessité d’une bonne exploitation des stations, l’intérêt d’un suivi d’exploitation de qualité, la mission d’assistance technique. Employeurs Conseils généraux Mode de recrutement Concours de technicien territorial / ingénieur subdivisionnaire, de la fonction publique territoriale. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.5 Ingénieur / technicien de SATESE Niveau de rémunération Pour un technicien territorial : d'environ 6 300 F (début de carrière) à 11 500 F nets mensuels (à l'échelon le plus élevé du grade, technicien-chef), hors primes. Pour un ingénieur territorial : d'environ 7 700 F (ingénieur subdivisionnaire en début de carrière) à 13 800 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes. A mon avis les points forts du métier sont l’aide à la décision auprès des élus et l’explicitation d’une législation parfois complexe et abondante, le caractère évolutif des techniques nécessitant un constant recours à l’information et le sentiment de contribuer à l’amélioration de notre qualité de vie." Formation Nombre de postes BTS Gestion et maîtrise de l’eau DUT Génie biologique option génie de l’environnement Il y actuellement en France 350 ingénieurs et techniciens de SATESE. École d’ingénieur avec spécialisation "eau et environnement" Perspectives Pour en savoir plus Les missions des ingénieurs et des techniciens de SATESE vont être amenées à évoluer et à s’accroître. Ils seront notamment de plus en plus appelés à s’occuper d’assainissement individuel. On peut donc s’attendre à une légère augmentation du nombre de postes à l’avenir. Associations des personnels de SATESE des bassins Seine Normandie, Adour-Garonne et Loire-Bretagne Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) Témoignage Eric, 39 ans, après avoir obtenu son DUT génie biologique option environnement et exercé le métier de laborantin à la station d’épuration de Tours (37) puis à la s u c r e rie d’Art e n ay (45), a postulé en 1982 pour un poste de technicien au SATESE du Loiret. "Initialement, mon rôle consistait à visiter les 200 stations d’épuration du département pour y effectuer un diagnostic du process en réalisant des tests et des mesures de terrain. Ces résultats permettaient d’ajuster le pilotage des installations mais aussi de constituer une banque de données sur l’assainissement. Au fil du temps, cette mission s’est élargie, notamment en formant directement les exploitants à réaliser eux-mêmes les prélèvements dans le cadre de l’autosurveillance. Par ailleurs, nos compétences nous ont amenés de plus en plus à organiser des réunions d’information. Actuellement, l’élimination des déchets issus de l’épuration, comme l’épandage des boues résiduaires en agriculture, suscite un réel débat sur chaque commune. Nous essayons alors, à partir de données techniques et de références externes de guider les décideurs vers la filière la plus satisfaisante. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.6 Responsable de service assainissement Niveau de qualification Conditions d'exercice du métier cadre Il peut y avoir des astreintes. Définition Employeurs La Direction assainissement d’une ville est généralement divisée en trois grands secteurs : l’exploitation des réseaux (entretien), les travaux neufs (création de nouvelles canalisations) et l’épuration. Le responsable du service assainissement a en charge ces trois branches. Il conçoit et dirige le fonctionnement optimal des réseaux avec l’aide de son équipe. Pour cela, il doit : Collectivités locales Mode de recrutement Concours de la fonction publique territoriale : ingénieur subdivisionnaire, ingénieur en chef Niveau de rémunération • faire en sorte que le réseau soit adapté en permanence au volume des eaux traitées et à la nature des rejets et réfléchir à de nouvelles techniques permettant d'automatiser le réseau (automatisation, utilisation des télétransmissions et de l’informatique...) ; De 7 700 F nets mensuels (début de carrière d'un ingénieur subdivisionnaire) à 18 400F nets mensuels, (fin de carrière d'un ingénieur en chef), hors primes. • superviser et contrôler la gestion et l’exploitation des réseaux et des stations d’épuration ; Nombre de postes • veiller à l’application de la Loi sur l’eau, et ses conséquences ; en particulier il traite les dossiers de remise aux normes des stations d’épuration et lance les études nécessaires à cette réhabilitation. Il a une équipe à diriger et le budget du service à gérer. Son travail l’amène à avoir de nombreux contacts à l’extérieur, avec les élus, les services administratifs, les sociétés privées, les sociétés d’exploitation. I F E N / O R M E • A G E N C E S On estime actuellement à environ 220 le nombre de postes de responsables de service assainissement en France. Perspectives À l’heure actuelle, il n’est pas prévu d’augmentation du nombre de postes. Les recrutements ne devraient intervenir que dans le cas de postes rendus vacants par des départs. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.6 Responsable de service assainissement Témoignage Formation Pierre, 52 ans, après avoir obtenu 2 CAP, un BTS d’électrotechnique en 1967, et un DEST (diplôme d’études supérieures techniques) en 1969, est entré au service des eaux de la ville de Pau (64) comme technici en. Parallèlement à son emploi, il a préparé le concours d’ingénieur subdivisionnaire tout en suivant des cours du CNAM. En 1971, il est devenu ingénieur subdivisonnaire et en 1976 a été diplômé du CNAM en tant qu’ingénieur électromécanicien. En 1975, il passe au service assainissement et en 1979, lorsque les deux services eau et assainissement fusionnent, il en prend la direction. Diplôme d'ingénieur hydraulique et un bon niveau en informatique car les techniques évoluent vers la gestion automatique des réseaux. “Le service eau-assainissement de notre ville est entièrement en régie. Celui-ci s’occupe de toutes les étapes du circuit de l’eau, du captage à l’épuration. Il comprend 88 personnes, pour une population de 85 000 habitants. Nous exploitons et gérons plus de 600 km de canalisations et 14 000 branchements d’eau potable. Ingénieur des travaux publics, géotechnique. Ingénieur en sciences et technologies de l'eau. Pour en savoir plus Centre d'Information sur l'Eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU Délégation régionale du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) Mon travail consiste à administrer ces deux services avec comme objectif de les faire fonctionner comme des services performants tout en étant proche de nos abonnés et en n’oubliant pas l’incidence pour tous du prix et de la qualité de l’eau distribuée. Pour cela, il faut trouver les moyens (outils informatiques, bibliothèques de données, télégestion...), proposer les meilleurs choix pour chaque projet, en adéquation avec les besoins des usagers et par rapport à un volume d’investissements. Gérer un service, c’est également être attentif au développement de carrière de chacun. Par ailleurs, il importe d’avoir une vision claire des procédures administratives : marchés, études d’impact, dossiers d’autorisation... C’est ce qui m’a amené à passer un DESS de gestion et d’administration des collectivités locales pour compléter ma formation. En conclusion, gérer un service eau-assainissement demande disponibilité et écoute sans oublier l’expérience technique acquise.” I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.7 Responsable de station d’épuration Niveau de qualification Employeurs technicien ou cadre Collectivités locales Entreprises privées de distribution et de traitement des eaux Définition Mode de recrutement Le responsable de station organise et assure le bon fonctionnement de son usine d’épuration ainsi que son exploitation. En fonction de l’importance de la station, celle-ci peut être dirigée soit par un ingénieur soit par un technicien (qui peut très bien évoluer vers un poste de cadre en promotion interne). Pour cela, il doit : Niveau de rémunération • définir les procédures à mettre en œuvre (prélèvements, analyses...) ; • gérer l’autocontrôle jusqu’au point de livraison ou rejet ; • entretenir et effectuer la maintenance, veiller à la modernisation des équipements ; • optimiser l’utilisation de l’énergie électrique et des produits de traitement ; • assurer la surveillance du site, c’est-à-dire veiller à la sécurité dans le périmètre de l’installation pour la protection des travailleurs, des visiteurs, du matériel ; • assurer le relationnel avec les organismes extérieurs, les collectivités, les laboratoires. Mais c’est avant tout un chef d’entreprise : il doit savoir gérer son personnel et diriger son équipe. Conditions d'exercice du métier Des astreintes régulières (par exemple une semaine par mois, week-end et nuit compris) doivent être assurées par le responsable de station. I F E N / O R M E Pour les postes dans les collectivités locales : concours de la fonction publique territoriale (technicien territorial, ingénieur subdivisionnaire). Concours spécifique pour la Ville de Paris. • A G E N C E S Technicien territorial : de 6 300 F nets mensuels en début de carrière à 9 800 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes. Ingénieur subdivisionnaire : de 7 700 F nets mensuels en début de carrière à 13 800 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes. Dans le secteur privé, le salaire peut dépendre du diplôme, de l'expérience, de l'importance de la station. En début de carrière, il se situe entre 7 600 F et 9 500 F nets mensuels. Nombre de postes On compte actuellement environ 400 responsables de station d’épuration en France. Perspectives L’application de la directive européenne sur les eaux urbaines résiduaires devrait conduire à la construction de nouveaux équipements : on peut donc s’attendre à une légère augmentation de l’effectif des responsables de station d’épuration. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 3.7 Responsable de station d’épuration Niveau technicien : BTS Métiers de l’eau BTS Électrotechnique, Électromécanique Témoignage Patrice, 32 ans, titulaire d’un BTS électrotechnique, a été recruté par l’intermédiaire de la Bourse de l’emploi du CNFPT. Il a d’abord été employé par la ville d’Orléans (45) comme technicien auxiliaire jusqu’à ce qu’il réussisse le concours de technicien territorial ce qui lui a permis de devenir titulaire de son poste. "Depuis septembre 1994, je travaille à la station d’épuration de la ville d’Orléans-La Source comme chef de station. C’est une usine de traitement qui collecte 3 millions de m3 d’eaux usées par an (80% eaux urbaines, 20% eaux industrielles). Nous produisons 3 000 tonnes de boues par an. J’encadre une équipe de 8 personnes et notre objectif à tous, sur le site, est d’assurer la maintenance des équipements et de veiller au bon fonctionnement de la station pour obtenir une eau épurée de bonne qualité. Tous les jours, nous effectuons des prélèvements d’eaux et de boues qui sont analysés au laboratoire de la station. Mon rôle consiste à contrôler ces analyses et à modifier les réglages de la station en cas de besoin. Je dois optimiser le fonctionnement et faire face aux différents problèmes : pannes ou pollutions qui pourraient altérer le traitement. Régulièrement, je contacte les fournisseurs pour obtenir des info rmations sur leur matériel ; je passe les commandes de consommables ou fournitures pour les réparations. Mes différentes tâches sont donc la gestion et l’exploitation d’une unité de traitement de 60 000 EH (équivalents habitants) ainsi que la participation aux études pour le réaménagement et la mise en place des équipements prévus dans le cadre de la Loi sur l’eau." Formation Pour en savoir plus Association des ingénieurs des villes de France 20, rue Bachaumont 75002 Paris Tél. : 01 40 13 94 95 Fax : 01 40 13 94 96 Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM) 83, avenue Foch 75116 Paris Tél. : 01 53 70 13 53 Fax : 01 53 70 13 40 Fédération nationale des syndicats de l’assainissement 110, avenue de la République 75011 Paris Tél.: 01 48 06 80 81 Fax : 01 43 06 43 42 Centre d'information sur l’eau BP 5 75362 Paris cedex 08 Tél. : 01 42 56 20 00 Fax : 01 42 56 01 87 36 15 CIEAU Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) Directions assainissement (ou eau ou environnement) des grandes collectivités territoriales Stations d’épuration locales Niveau ingénieur : DNTS Sciences et techniques de l'eau DESS Génie des procédés de traitement des eaux, DEA Chimie et microbiologie de l'eau, DEA Eau et aménagement hydraulique En fait, tout DEA, ou diplôme d'ingénieur, avec des connaissances en hydraulique, biologie, chimie. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.1 Préleveur d’eau • à son retour au laboratoire, fait enregistrer les échantillons sur ordinateur avant analyse par les techniciens de mesures de la pollution ; Niveau de qualification ouvrier / employé • peut être amené à participer à des expositions pédagogiques volantes (préparation, montage de l’exposition). Définition Le préleveur d’eau est le premier maillon dans la longue chaîne qui permet de contrôler la potabilité de l’eau. Il est envoyé par un laboratoire pour prélever des échantillons sur l’ensemble du réseau (stations de traitement d’eau potable, réservoirs d’eau, aqueducs et réseau de distribution d’eau potable). Il peut également être amené à prélever des échantillons dans les cours d'eau. Dans le domaine de l’assainissement des eaux usées, des préleveurs interviennent également pour contrôler les eaux usées à l’entrée et à la sortie des stations d’épuration ainsi qu’aux différents stades du traitement des eaux usées (décanteur primaire, boues activées, décanteur secondaire, etc.). La méthodologie de prélèvement et les paramètres de mesure sont, bien évidemment, différents de ceux du préleveur d’eau potable. Le préleveur d'eau : • prépare son flaconnage au laboratoire en fonction des analyses à réaliser ; • part sur le terrain avec sa feuille de route éditée par le système informatique qui lui indique son plan de tournée, les points où les prélèvements doivent être effectués et les paramètres à mesurer ultérieurement ; • prélève les échantillons sur les différents points de prélèvements et remplit pour cela des flacons sur lesquels il colle les étiquettes pour identifier l'échantillon. Sur sa feuille de route, il indique l’heure à laquelle il a effectué le prélèvement et rapporte les échantillons dans une glacière au laboratoire pour analyse ; Employeurs Organismes publics, comme le Centre de recherche et de contrôle des eaux de la ville de Paris (CRECEP) ou administrations (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales - DDASS) où les préleveurs ont le statut de fonctionnaire ou sociétés privées de distribution d'eau. Mode de recrutement Par concours dans le secteur public. Niveau de rémunération Au CRECEP : début de carrière (ouvrier), 6 000 F nets mensuels, hors primes ; fin de carrière (agent de maîtrise), 10 000 F nets mensuels, hors primes. Nombre de postes Secteur public et secteur privés confondus, il y a entre 10 et 40 préleveurs d’eau potable par département en France. • effectue quelques analyses in situ lui-même (chlore résiduel, pH, température...) dont il consigne les résultats sur sa feuille de route ; I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.1 Préleveur d’eau Perspectives La tendance générale est aujourd'hui au renforcement des contrôles, avec notamment un plus grand nombre de points de prélèvements. On assiste plus à une augmentation de l'auto-contrôle de la part des producteurs et des distributeurs d'eau qu’à un renforcement du contrôle par les services publics. Le métier de préleveur est donc amené à se développer dans les années à venir dans les sociétés de production et de distribution d'eau. quand les abonnés n'ont pas été prévenus de mon passage. Vers 13h-13h30, je rentre au laboratoire où je dépose mes flacons au ser vice enregistrement. L'après-midi, je prépare ma tournée du lendemain, je vérifie les appareils pour voir s'ils sont en bon état". En plus d'effectuer les prélèvements dits "communes", Marc en effectue également sur les chantiers de construction. "Quand on est de chantier, on passe de 8h à 17h sur le terrain, sur les différents chantiers où il faut prélever". Témoignage Formation Marc, 41 ans, travaille au Centre de recherche et de contrôle des eaux de la ville de Paris (CRECEP) depuis 1977. "A l'époque" se souvient-il, "il n'y avait pas de concours. La première année, j'ai fait des petits boulots et puis en juillet 1978, j'ai été affecté au service banlieue. En 1979, je suis devenu préleveur. Je n'ai pas reçu de formation particulière pour ce poste, j'ai plutôt été formé sur le tas". Marc arri ve au CRECEP entre 7h et 7h15. "Soit je prends les flacons que j'ai préparés la veille, soit je les prépare en arri vant au bureau" dit-il. Il prend une camionnette de service et part avant 8h faire sa tournée quotidienne de prélèvements. "Le CRECEP contrôle 3 000 points de prélèvements répartis sur Paris et 143 communes environnantes. Ma tournée se déroule en fonction du planning établi par le contremaître. Je pars avec la feuille de route qui m'indique la localisation des points à prélever et, chaque jour, je parcours une centaine de kilomètres pour recueillir des échantillons sur une douzaine de points différents. Le cadre de mon travail est très varié car les points sont situés dans différents types de bâtiments : écoles, mairies, maisons de retraite, gendarmeries, casernes de pompiers, laboratoires médicaux, administrations, piscines... Je réalise également des prélèvements pour nos clients particuliers : les hôpitaux, les sociétés distri bu t ri c e s d'eau (stations de production d'eau potable), les DDASS, Aéroports de Paris, la SNCF, certaines entreprises, etc. Une fois l'échantillon prélevé, je colle une étiquette sur le flacon, je marque la date et l'heure, je note l'aspect de l'eau prélevée (trouble ou clair) et je range les flacons dans la glacière pour analyse bactériologique et chimique ultérieure au laboratoire. Par a i l l e u r s, j'effectue quelques mesures sur place, par exemple, le taux de chlore résiduel et, dans les stations de production d'eau potable, le pH et la température. Parfois, il faut savoir gérer les imprévus, notamment I F E N / O R M E • A G E N C E S En général, pour le métier de préleveur, les candidats doivent avoir le niveau bac. En ce qui concerne le CRECEP, le candidat doit être titulaire du brevet des collèges. Pour en savoir plus Pour les concours de la Ville de Paris : Mairie de Paris Bureau des concours - service du recrutement 42, rue Lobau 75004 Paris Tél. : 01 42 76 49 79 / 49 53 / 54 71 Centre de recherche et de contrôle des eaux de la ville de Paris (CRECEP) 144, avenue Paul Vaillant-Couturier 75014 Paris Tél. : 01 40 84 78 78 Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS) Laboratoires départementaux et régionaux agréés pour le contrôle sanitaire des eaux D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.2 Technicien de laboratoire d'analyse des eaux Autres appellations : technicien de mesure de la qualité de l’eau, technicien de laboratoire Dans les sociétés distributrices d'eau, le technicien de laboratoire d'analyse des eaux peut également être amené à goûter l'eau, en compagnie d'a utres personn es du labor atoire . Ces personnes remplissent alors la fonction de "goûteur d'eau", qui n'est pas un métier, mais une activité annexe de certains personnels. Niveau de qualification technicien Définition Le technicien de laboratoire d’analyse des eaux assure la conduite d'analyses et de contrôles des qualités physiques, chimiques et biologiques de l'eau. Il exerce ses fonctions sous l'autorité de l'ingénieur responsable du laboratoire ou du chef de section. Les missions du technicien sont très différentes en fonction du type de service et du laboratoire pour lequel il travaille mais les paramètres et les méthodes d’analyse sont, pour l’essentiel, identiques. Les eaux à analyser peuvent avoir différentes provenances : eaux destinées à la consommation humaine, eaux de milieu naturel, eaux usées (du réseau d’assainissement ou en sortie de station d’épuration), eaux de baignade, eaux de piscine, voire aussi analyses sur des sédiments et des mousses aquatiques. • Il réceptionne, numérote, enregistre les échantillons d’eau recueillis par les préleveurs d’eau dès leur arrivée au laboratoire. • Il effectue les analyses en vue de contrôler et de suivre l’évolution de la qualité des eaux. • Il relève les mesures indiquées par les instruments, saisit ces données sur ordinateur, les édite et les remet à un ingénieur ou au responsable du laboratoire pour validation finale de l’ensemble des paramètres à vérifier avant d’envoyer les résultats à leurs destinataires. Conditions d'exercice du métier Dans certains types de laboratoire, notamment ceux qui analysent les eaux destinées à la consommation humaine, le technicien de laboratoire d’analyse des eaux peut être amené à assurer des astreintes (analyses d’urgence en cas de pollution accidentelle, par exemple). Employeurs Collectivités locales (laboratoires d'usines de production d'eau potable, de stations d’épuration...) Services déconcentrés de l’État (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales, Directions régionales de l'environnement...) Sociétés privées de distribution d'eau Laboratoires privés Mode de recrutement Dans les collectivités locales : concours de la fonction publique territoriale (technicien territorial) Dans les services de l’État : concours de la fonction publique d’État (fonctionnaire de catégorie B) • Il élabore les protocoles d’analyse et est responsable de la maintenance des appareils. • Il peut être amené à encadrer des stagiaires. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.2 Technicien de laboratoire d'analyse des eaux Niveau de rémunération Dans la fonction publique territoriale : de 6 400 F nets mensuels (début de carrière) à 9 800 F nets mensuels (fin de carrière), hors primes. Dans la fonction publique de l’État : rémunération nette mensuelle moyenne d’environ 9 000 F. Nombre de postes On compte environ 1500 techniciens de laboratoire d’analyse des eaux. Perspectives Ce domaine est appelé à se développer notamment avec la mise en œuvre de la directive communautaire de 1991 sur les eaux urbaines résiduaires qui oblige les agglomérations à traiter leurs eaux usées selon un échéancier précis. Le traitement accru des eaux usées s’accompagnera d’un renforcement des contrôles. On peut donc s’attendre à une légère croissance des effectifs. Témoignage Jean-Pierre, 50 ans, après avoir obtenu son DUT de chimie, a effectué une formation d’un an en hydrobiologie puis est entré comme technicien de “camionnette laboratoire” au Service régional de l’aménagement des eaux de Bretagne (SRAE). “Lors de mon entrée au SRAE, mon premier travail a été l’aménagement de la camionnette et la création du laboratoire. J’ai alors participé au premier inventaire national de la qualité des eaux superficielles. Mon travail consistait essentiellement, à cette époque, à acquérir les données physico-chimiques et hydrobiologiques des bassins versants de la région. Il s’agissait en quelque sorte de créer une première référence de la qualité des cours d’eau. J’étais chargé de préparer les campagnes de prélèvements (choix des stations, cartographie), de réaliser les prélèvements phy s i c o - c h imiques et hydrobiologiques, les analyses et enfin la rédaction des rapports. Avec l’évolution des techniques, le laboratoire s’est un peu développé et j’ai dû faire le choix de l’acquisition de nouveaux matériels et me former à de nouvelles méthodes d’analyses et à l’utilisation en particulier de l’outil informatique. I F E N / O R M E • A G E N C E S Actuellement, les études de bassins versants sont moins nombreuses, la plus grande partie de mon temps est prise par le suivi des réseaux, en particulier le réseau national de bassin. Une nouvelle évolution est en cours avec la mise en place de la démarche qualité.Je pense que le métier va de plus en plus évoluer vers une plus grande spécialisation des techniciens : chimistes, biologistes, qualiticiens ... mais, je crois que dans chaque spécialité, il faudra garder ce qui fait les “charmes” de ce métier : la proximité de la nature par la connaissance du terrain, la capacité d’évolution et la remise en question par l’apprentissage des nouvelles techniques et méthodes, la variété du travail lorsque l’on peut suivre toute la chaîne de l’activité depuis la préparation de la campagne de prélèvements jusqu’au rapport d’analyse et la validation du résultat.” Formation BTS (ou DUT) Chimie ou Biochimie DUT Mesures physiques DUT Biologie appliquée, option analyse biologique et biochimique DUT Métrologie, contrôle qualité Des stages de formation continue sont organisés pour aider les techniciens à actualiser leurs connaissances du métier, notamment en matière de nouveaux appareils et de nouvelles techniques de mesure. Pour en savoir plus Bulletin du Journal officiel (JO), pour les concours de la fonction publique d’État Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) Pour la Ville de Paris le recrutement est particulier, s’adresser à : Bureau des concours - service du recrutement 2, rue Lobau 75004 Paris Tél. : 01 42 76 49 79 / 49 53 / 54 71 D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.3 Technicien du génie sanitaire Autre appellation : technicien sanitaire • Il participe à la réalisation des bilans et des synthèses sur la qualité de l’eau pour le compte du préfet, de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) et du Ministère chargé de la santé. Niveau de qualification technicien Définition Sous l'autorité de l'ingénieur du génie sanitaire, il assure le contrôle sanitaire réglementaire et participe à l’élaboration d’une politique d’amélioration de la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine et des eaux de baignade. Cette fiche se focalise uniquement sur les aspects "eau" du métier. Il faut signaler également que l’ampleur des tâches du technicien sanitaire liées à l’eau varie sensiblement en fonction de la taille et des caractéristiques du département. • Il effectue certains prélèvements d’eau et contrôles sanitaires sur le terrain et peut effectuer les analyses en laboratoire permettant de vérifier la salubrité et la qualité, entre autres, des lieux de baignade, des piscines ainsi que des eaux destinées à la consommation humaine. • Il doit pouvoir utiliser la base de données SISE-EAUX, outil mis en place pour valoriser les données du contrôle sanitaire dans les DDASS, les Directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS), les DRASS coordinatrices de bassin et la Direction générale de la santé (DGS). Le technicien sanitaire est de plus en plus amené à remplir une mission de prospective. Ses activités comportent aujourd’hui davantage d’instruction de dossiers, de réflexion globale et de réalisation de bilans. Conditions d'exercice du métier Fréquents déplacements sur le terrain. Employeurs • Il participe à l’instruction de dossiers. Principalement les DDASS • Il assure un suivi et une inspection technique des installations. • Il assure une mission de conseil aux élus locaux et aux particuliers concernant notamment l’eau potable distribuée. • Il rédige un bilan (en guise d’évaluation) de ses visites de terrain. • Il coordonne les tournées des préleveurs. • Concours de la fonction publique d’État externe ou interne. Affectation en sortie de l’École nationale de la santé publique (ENSP). Niveau de rémunération • Il réceptionne les résultats de l’analyse des échantillons prélevés, les interprète du point de vue du contrôle sanitaire et des risques pour la santé publique, les synthétise et transmet les résultats, sa synthèse et ses conclusions aux maires et aux exploitants. I F E N / O R M E Mode de recrutement A G E N C E S Début de carrière : 7 600 F nets mensuels, hors primes Fin de carrière : 13 400 F nets mensuels, hors primes D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.3 Technicien du génie sanitaire Nombre de postes Formation Actuellement, 663 en France, y compris dans les départements d'outre-mer. Formation à l’École nationale de la santé publique (Rennes), sur concours, en alternance avec une période de stage. Perspectives Le recrutement de techniciens sanitaires s’effectuera en 1999 à hauteur de 30 à 40 postes offerts au concours puis se stabilisera vraisemblablement à hauteur de 10 à 12 postes annuels dans les années à venir, compte tenu des mouvements de sortie (retraites...). Témoignage Jean-Pierre, 39 ans, est technicien sanitaire à la DDASS du Loiret à Orléans. Titulaire d’un diplôme en hygiène de l’environnement obtenu à l’IUT de Tours en 1980, il a pris ses fonctions à la DDASS du Loiret en 1983 en tant qu’agent du département mis à la disposition de l’État après avoir passé le concours sur titre. "Mes journées de travail sont très variées", dit JeanPierre. "Je passe le plus clair de mon temps sur le terrain. Il peut par exemple s’agir d’une visite pour vérifier la mise en place d’une station de pompage des eaux. Dans ce cadre, je discute avec l’exploitant et le maire de la commune concernée afin de m’assurer que tout se passe bien et que le contrôle sanitaire prévu par la réglementation est respecté. Je peux également être amené à participer à l’instruction de dossiers, par exemple une demande d’autorisation de réalisation d’un nouveau forage d’irrigation soumise par une collectivité. Je dois apporter des conseils en matière de contrôle sanitaire au nom de la DDASS, notamment pour les petites collectivités. Je participe à des réunions pour conseiller les élus locaux dans le cadre de la protection de la ressource en eau et de l’alimentation en eau potable et notamment pour faire respecter la réglementation. Au départ, ce métier demande un minimum de connaissances en chimie de l’eau, mais les détails de la réglementation et sa mise en œuvre, cela s’apprend sur le tas. En outre, je gère les résultats des prélèvements d’eau qui me sont envoyés par les laboratoires après analyse et je suis responsable de leur interprétation sanitaire et de leur diffusion. Je travaille en étroite collaboration avec l’ingénieur du génie sanitaire qui me consulte pour la connaissance du terrain sur les dossiers. Il y a souvent des imprévus et je dois prendre des décisions rapides sur le terrain. Parfois, il faut gérer une situation de crise tout en ménageant les susceptibilités des acteurs concernés." I F E N / O R M E • A G E N C E S Le concours externe est ouvert aux candidats titulaires d’un DUTou d’un BTS dans les disciplines suivantes : Biologie appliquée (options génie de l’environnement ou diététique ou analyses biologiques et biochimiques) ; Hygiène et sécurité (option hygiène et sécurité publiques) ; Mesures physiques (option mesures et contrôle physicochimiques). Tous diplômes homologués au niveau III et au niveau II portant sur les disciplines ayant trait aux techniques sanitaires et au génie de l’environnement. Pour en savoir plus Ministère de l’emploi et de la solidarité Direction de l’administration générale du personnel et du budget (DAGPB) Bureau du recrutement et de la formation (SRH 8) 8, avenue de Ségur 75350 Paris 07 SP Tél. : 01 40 56 55 89 / 01 40 56 69 48 / 01 44 36 92 58 Serveur Minitel de renseignement sur les concours : 3614 MISASOL, puis DAGBP/ Concours web : www.sante.gouv.fr/htm/info_pro/index.htm École nationale de la santé publique (ENSP) Avenue du Professeur Léon Bernard 35043 Rennes cedex Tél. : 02 99 02 22 22 Fax : 02 99 02 28 28 e mail : [email protected] web : www.ensp.fr Directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS) D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.4 Ingénieur du génie sanitaire • Il est également chargé de missions temporaires ou permanentes d’inspection. • En cas de pollution accidentelle, le directeur de la DDASS peut faire appel à l’ingénieur du génie sanitaire pour intervenir sur le terrain. • Il est chef de service et dirige une équipe. Niveau de qualification cadre Définition L'ingénieur sanitaire est chargé de concevoir, de mettre en œuvre et de suivre les mesures préventives et curatives visant à la protection de la santé des populations contre les risques liés aux milieux et modes de vie. Son domaine d’intervention concerne l’eau mais aussi l’air, le bruit, l’alimentation et les déchets. Ace titre, il contribue notamment à la surveillance sanitaire de l’environnement et au contrôle administratif et technique des règles d’hygiène, à la prise en compte des objectifs sanitaires dans les politiques d’aménagement et d’équipement et à la maîtrise des perturbations chroniques ou accidentelles des milieux de vie. Cette fiche se focalise uniquement sur les aspects "eau" du métier. Il faut signaler que l’ampleur des tâches de l’ingénieur du génie sanitaire liées à l’eau varie sensiblement en fonction de la taille et des caractéristiques du département. • Il organise, dirige et surveille les contrôles de salubrité et de qualité opérés sur les eaux de loisir (lieux de baignade, eaux marines et eaux douces, piscines) ainsi que sur l’eau destinée à la consommation humaine (eau potable). • Il organise et assiste à des réunions avec les élus et le corps préfectoral pour apporter des conseils en matière d’exigences de qualité des eaux et de prévention des pollutions et ce, dans le cadre des enquêtes administratives portant sur une demande d’autorisation d’une installation classée ou dans le cadre des dossiers litigieux. Il doit pouvoir défendre la position de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) et de son ministère de tutelle, résoudre des problèmes d’ordre stratégique et faire respecter la réglementation en la matière. Conditions d'exercice du métier Suivant les activités du département, l’ingénieur du génie sanitaire peut être amené à effectuer beaucoup de déplacements sur le terrain (réunions avec les élus, le corps préfectoral, les sociétés distributrices d'eau, les industriels, etc.). Néanmoins une part importante du travail est effectuée au bureau (gestion des dossiers). Employeurs Ministère chargé de la Santé (Direction générale de la santé - DGS). Directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS). DDASS. Services déconcentrés d'autres ministères, par exemple les Directions régionales de l'environnement (DIREN), par affectation ou détachement. Établissements publics placés sous la tutelle du ministère précité. Réseau national de santé publique. Mode de recrutement Concours de la fonction publique d’État Niveau de rémunération Ingénieur : de 10 200 F nets mensuels (début de carrière) à 18 400 F nets mensuels (fin de carrière), hors primes. Ingénieur en chef : de 16 500 à 19 600 F nets mensuels, hors primes. Ingénieur hors classe : de 19 600 à 23 000 F nets mensuels, hors primes. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.4 Ingénieur du génie sanitaire de diplomatie sur les dossiers sensibles. Il y a beaucoup de relationnel dans mes activités. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le temps de m’ennuyer". Nombre de postes 160 en France (y compris dans les départements d'Outre Mer) Formation Perspectives Dans les dix ans à venir, le recrutement devrait être stable, à environ 5 postes par an, notamment grâce à des créations de postes sur le budget du Ministère chargé de l’environnement. Dans les années à venir, le corps des ingénieurs du génie sanitaire devrait également essaimer vers d’autres institutions ou ministères (3 à 4 mouvements annuels : environnement, coopération, Europe...). Vers 2010, les premiers départs à la retraite significatifs ouvriront plus largement les perspectives de recrutement. Témoignage Françoise, 27 ans, est ingénieur du génie sanitaire à la DDASS du Loiret à Orléans (45). Titulaire du diplôme d’ingénieur du génie civil et urbanisme de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Rennes qu’elle a obtenu en 1994, elle a ensuite passé le concours de l’École nationale de la santé publique (ENSP). Après y avoir réussi en janvier 1996, elle a obtenu quelques mois plus tard son poste à la DDASS du Loiret (en juin 1996). "J’ai tout de suite été chef de service responsable d’une équipe de 20 personnes" dit-elle. "Mes tâches sont très variées et tous les jours sont différents. Une partie de mon travail s’effectue au bureau et consiste en l’administration et la gestion des dossiers. Je dois juger de la priorité à y accorder et les traiter en conséquence, soit directement moi-même, soit en déléguant les tâches aux techniciens du génie sanitaire et aux adjoints sanitaires. J’ai du me familiariser avec la législation sur l’eau, l’air et les déchets, et par ailleurs avec la jurisprudence car il y a de plus en plus de contentieux (notamment des arrêtés préfectoraux d’autorisation qui peuvent être cassés sur la forme). La mise en œuvre de la législation s’apprend sur le tas au fur et à mesure que les cas se présentent. Puisque de nouveaux problèmes émergent tout le temps, il faut constamment actualiser ses connaissances pour être à la hauteur mais si j’ai un problème technique ou scientifique spécifique, j’interroge notre réseau informatique national Intranet. Par ailleurs, mon rôle nécessite une grande disponibilité pour le personnel du service et notamment les techniciens, car ils viennent souvent me voir avec des problèmes à résoudre. Je suis souvent en déplacement sur le territoire du département. J’organise et j’anime des réunions avec les collectivités locales, les préfets et les agences de l’eau dans le cadre de la prévention de la pollution de l’eau et du contrôle de la qualité des eaux et il faut parfois faire preuve de beaucoup de tact et I F E N / O R M E • A G E N C E S Diplôme d'ingénieur + ENSP Le concours externe est ouvert aux candidats titulaires du diplôme ingénieur du génie sanitaire délivré par l’École nationale de la santé publique (ENSP) et du diplôme d’ingénieur délivré par certaines écoles dont la liste a été fixée par arrêté ministériel. Le candidat doit être âgé de 35 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours et être physiquement apte à exercer les fonctions. Le concours interne est ouvert aux fonctionnaires ou agents publics de l’État, aux agents publics d’une collectivité territoriale ou des établissements publics qui en dépendent et aux agents en fonction dans une organisation internationale intergouvernementale. Le candidat doit avoir accompli au 1er janvier de l’année du concours au moins cinq ans de services effectifs dans un corps, cadre d’emploi ou emploi de catégorie A. Pour en savoir plus Ministère de l’emploi et de la solidarité Direction de l’administration générale du personnel et du budget (DAGPB) Bureau du recrutement et de la formation (SRH 8) 8, avenue de Ségur - 75350 Paris 07 SP Tél. : 01 40 56 55 89 / 01 40 56 69 48 / 01 44 36 92 58 Serveur minitel de renseignement sur les concours 3614 MISASOL, puis DAGBP Concours web : www.sante.gouv.fr/htm/info_pro/index.htm École nationale de la santé publique (ENSP) Avenue du Professeur Léon Bernard 35043 Rennes cedex Tél. : 02 99 02 22 22 Fax : 02 99 02 28 28 e mail : [email protected] web : www.ensp.fr DRASS DDASS D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.5 Responsable de laboratoire d’analyse des eaux Niveau de qualification Employeurs cadre Collectivités locales (laboratoires, stations d’épuration...) Services déconcentrés de l’État (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales, Directions régionales de l’environnement...) Compagnies de distribution des eaux Laboratoires privés Définition Le responsable de laboratoire d’analyse des eaux dirige le laboratoire, ses activités et son équipe. Il est responsable de la gestion administrative du laboratoire et du recrutement du personnel. Il est également chargé des relations extérieures du laboratoire avec les clients, les élus, les services de l’État. Le responsable de laboratoire fait partie de groupes de travail (sur l’assurance qualité, l’uniformisation des techniques d’analyses et de prélèvements, l’élimination des déchets chimiques par exemple) qui détermineront l’évolution du laboratoire. En plus de ces fonctions administratives, le responsable de laboratoire participe aux activités techniques du laboratoire. Il est en effet responsable : • de l’agencement des locaux ; • de la gestion des achats des produits chimiques et du matériel ; • du suivi de l’exécution des analyses puis de l’interprétation des résultats ; • de la validation des résultats d’analyses et de la signature des bulletins d’analyses ; • du suivi de l’évolution des techniques d’analyses et des normes à respecter pour les appliquer dans son laboratoire. Mode de recrutement Dans le secteur public : concours de la fonction publique territoriale (ingénieur subdivisionnaire) pour les collectivités locales ou concours de l’État (fonctionnaire de catégorie A ou B) pour les services déconcentrés. Niveau de rémunération Fonction publique territoriale : de 7 700 F nets mensuels hors primes pour un ingénieur subdivisionnaire en début de carrière à 13 800 F nets mensuels hors primes en fin de carrière. Fonction publique de l’État : Fonctionnaire de catégorie A, rémunération nette mensuelle moyenne : 14 000 F environ. Fonctionnaire de catégorie B, rémunération nette mensuelle moyenne : 9 000 F environ. Secteur privé : environ 12 000 F nets mensuels, avec primes et selon expérience... Conditions d’exercice du métier Nombre de postes Dans certains types de laboratoire, notamment ceux qui analysent les eaux destinées à la consommation humaine, le responsable de laboratoire d’analyse des eaux peut être amené à effectuer des astreintes (analyses d’urgence en cas de pollution accidentelle, par exemple). I F E N / O R M E • A G E N C E S On compte environ 300 responsables de laboratoire d’analyse des eaux en France actuellement. D E L ’ E A U • 1 9 9 9 4.5 Responsable de laboratoire d’analyse des eaux tiques, mais très enrichissante car elle constitue une véritable avancée vers la qualité. Perspectives Les effectifs de responsables de laboratoire d’analyse des eaux ne devraient pas augmenter dans les années à venir. Seuls les remplacements de postes devenus vacants devraient induire des embauches. Témoignage Dominique a 41 ans et est titulaire d'un doctorat d'écologie des eaux obtenu en 1984 à l’université de Lyon. Après avoir travaillé en bureau d'étude puis en Direction départementale de l'équipement comme chef de cellule eau-assainissement, il a pris les fonctions de chef de division qualité des eaux et laboratoire à la Direction régionale de l'environnement (DIREN) Midi Pyrénées en 1995. “Une de mes principales activités est la gestion d'un laboratoire d'analyses physico-chimiques et hydrobiologiques dont les techniciens effectuent les analyses et les prélèvements, assurant ainsi la totalité de la chaîne de production de données. Nous intervenons sur l'ensemble de la région Midi-Pyrénées avec deux activités principales : • les réseaux patrimoniaux :c'est à dire des réseaux de contrôle de la qualité des cours d'eau qui permettent de suivre leur évolution au fil des ans. Ils comprennent de nombreux points qui sont suivis en général 10 fois par an. Le plus important de ces réseaux est le Réseau national de bassin co-géré par la DIREN et l'Agence de l'eau. Concrètement, nous intervenons sur une partie de ce réseau en effectuant prélèvements et analyses physico-chimiques et hydrobiologiques ; • les analyses de pollution accidentelles : nous réceptionnons les prélèvements effectués par les gardespêche ou la gendarmerie dans leur mission de police de l'eau et nous analysons tout ce qui concerne les pollutions d'origine organique . Le compte rendu d'analyse peut être un élément essentiel dans l'examen d'une affaire de pollution en permettant la condamnation du pollueur. C’est un métier très riche qui nécessite le désir permanent d'aller de l'avant en se tenant informé de l'évolution des techniques, des normes et de la réglementation. Une part importante de mon activité est consacrée à l'aspect opérationnel : planification des activités, gestion des crédits et programmation des commandes. Ce point est important car il conditionne l'efficacité de l'activité du laboratoire et il constitue de plus un atout important pour un cadre en début de carrière. L'aspect technique est bien sûr important : protocoles d'études, choix des méthodes, rédaction de rapports mais il est aussi complété par tout ce qui concerne la démarche qualité et la sécurité qui nécessite un dialogue très étroit avec les techniciens. Les résultats obtenus au laboratoire sont le fruit d'un travail d'équipe, et le chef de laboratoire doit bien intégrer cette notion qui nécessite en plus des compétences techniques des qualités organisationnelles et humaines.” Formation École d'ingénieur en chimie Pour en savoir plus Délégations régionales du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) Notre laboratoire est agréé depuis de nombreuses années par le Ministère de l'environnement. Ce label, qui peut être donné à des laboratoires publics ou privés, impose de respecter un certain nombre de règles et de contraintes, et dans ce cadre nous devons mettre en place une démarche d'assurance qualité pour évoluer vers une accréditation. Il s'agit d'une tâche lourde, qui oblige à une remise à plat des pratiques analy- I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 9 5.1 Éclusier Autre appellation : agent d’exploitation : voies navigables / ports maritimes Niveau de qualification Conditions d'exercice du métier ouvrier / employé ou technicien D'astreinte permanente, il est logé sur place. Il travaille généralement en solitaire et en extérieur. Définition Employeurs L’éclusier est chargé de la régulation du trafic de bateaux sur la voie d’eau. Il manipule des écluses manuelles ou automatisées et veille au respect des contraintes d'exploitation dans les écluses automatisées. Il est responsable du fonctionnement de l’écluse à laquelle il est affecté, participe aux travaux d'entretien en dehors de son quart et, s'il le souhaite, aménage à son goût et à ses frais les abords de son écluse. • Il réceptionne les avis de mouvement des bateaux qui quittent l'écluse précédente, les avis à la batellerie. • Il émet lui-même les avis de mouvement des bateaux qui quittent son écluse et tient le registre de leur passage. • Il informe la gendarmerie fluviale de tout cas de pollution porté à sa connaissance. L'éclusier joue également un rôle d'accueil des usagers (mariniers et touristes) et de contrôle de police (sans pour autant être assermenté) sur les vignettes autorisant les plaisanciers à circuler sur le réseau de Voies navigables de France (VNF). Il gère le niveau d’eau dans le canal, de sorte que la cote soit constante. Mode de recrutement Concours organisé localement par le Service navigation (agent d’exploitation spécialisé “voies navigables/ ports maritimes”) : niveau BEP ou CAP ou 3 ans d’expérience professionnelle. Pour EDF : recrutement sur dossier. Niveau de rémunération VNF : début de carrière, 5 500 F nets mensuels hors primes ; fin de carrière, 7 200 F nets mensuels hors primes (possibilité d’évolution interne par concours ou par promotion au choix). EDF : début de carrière, 6 800 F nets mensuels hors primes ; fin de carrière, 11 800 F nets mensuels hors primes. Nombre de postes Pour EDF : une cinquantaine d’agents affectés sur le Rhin et sur le barrage de la Rance. VNF compte 3 800 agents d’exploitation spécialisés “voies navigables/ports maritimes” parmi lesquels sont comptabilisés les éclusiers. Compétences Il doit obligatoirement savoir nager. Notions d'anglais nécessaires. I F E N / O R M E Ministère de l’équipement EDF • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.1 Éclusier Perspectives Les effectifs d’éclusiers devraient rester stables à l’avenir. Compte-tenu des mouvements de sortie, VNF recrute une soixantaine d’agent d’exploitation spécialisé “voies navigables/ports maritimes” par an. Témoignage Philippe, 38 ans, est éclusier à l’Écluse de la Gazonne n°12, sur le Canal de Briare (45) depuis 1980. Cette écluse, il la connaît bien : il y est né ! Après un BEP de mécanique générale, il a pris la succession de son père à l’écluse puis a passé un concours interne ce qui lui a permis d’être titularisé sur son poste en tant qu’agent d’exploitation. “J’ai toujours souhaité être éclusier à la Gazonne, c’est un choix de vie. J’aime cet endroit et je fais en sorte que les gens de passage l’apprécient aussi : il y a des fleurs, des couleurs, c’est propre et accueillant. Lorsque j’ai débuté, l’écluse était manuelle. Aujourd’hui tout est automatisé : le travail est moins physique et l’on peut consacrer plus de temps et d’attention à nos visiteurs. Les relations humaines font tout autant partie de mon travail que les travaux d’entretien et autres tâches plus techniques. Lorsqu’un bateau arri ve, je l’accueille et veille à ce qu’aucun incident ne survienne (problème d’amarrage, p r o blèmes techniques d’ouve rture et de fe rm e t u r e etc.). Pendant leurs 7-8 mn de stationnement entre les portes de l’écluse, je vérifie s’ils ont leur vignette de n avigation, les papiers du bateau et je remplis un registre de passage (noms du propriétaire, du bateau, nationalité, nombre de personnes à bord, itinéraire). Ces renseignements permettront par la suite d’établir des statistiques sur le trafic fluvial. P u i s, je leur explique comment se présente la suite du parcours et leur demande leurs intentions de navigation, s’ils prévoient de faire une halte, à quel niveau et pour combien de temps afin d’en avertir les écluses suivantes avec lesquelles je suis en contact radio permanent. Les passages d’écluses se font entre 6h30 et 19h30. Sur un écran d’ordinateur, on peut suivre le fonctionnement des écluses et le trafic de bateaux sur le tronçon des 8 écluses qui nous concerne : à chaque ouverture de portes, le passage est automatiquement enregistré. En plus du personnel sur écluse, il existe également une surveillance voiture sur le chemin de halage. I F E N / O R M E • A G E N C E S Le rythme de l’écluse varie selon le trafic des bateaux : d’avril à octobre c’est la saison la plus active, notamment grâce au tourisme (90% du trafic).Pendant l’autre moitié de l’année, le trafic est plus faible, c’est la période dite « de chômage ».On en profite alors pour entretenir le canal et l’écluse et entreprendre des travaux d’importance : on nettoie, on cure... on casse aussi la glace en hiver !” Formation Il n’y a pas de formation spécifique exigée : dans le cadre du concours du Ministère de l’équipement, il est juste demandé de posséder un BEP ou un CAP (quelle qu’en soit la spécialité). Pour EDF, même niveau requis BEP ou CAP en mécanique ou électricité. Pour en savoir plus Cellule formation - recrutement du Service navigation de la DDE de chaque secteur : Service Navigation Nord-Est Service Navigation Nord-Pas de Calais Service Navigation Rhône-Saône Service Navigation Seine Service Navigation Strasbourg Service Navigation Toulouse 03.83.95.30.01 03.20.15.49.70 04.72.56.59.00 01.40.58.29.99 03.88.21.74.74 05.61.36.24.24 Direction EDF Production Transport Unité Énergie Est 83, rue Koechlin - BP 2164 68060 Mulhouse cedex Direction EDF Production Transport Unité Énergie Ouest 6, rue Kepler - BP 62 44240 La Chapelle sur Erdre D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.2 Responsable d’exploitation des ouvrages hydroélectriques Niveau de qualification technicien ou cadre Définition L’activité de l’exploitant de terrain est tournée vers des actions de conduite (en majorité liées à l’écoulement des débits) et des actions de maintenance "courante" (inspection, contrôle, vérification, visite, surveillance de comportement, localisation, diagnostic, dépannage, selon la norme AFNOR X60-010). La mission principale de l’exploitant de "terrain" est l’atteinte des objectifs majeurs de la production hydraulique dans le respect des cahiers des charges et des règles administratives et réglementaires : • sécurité des personnes et des biens ; • disponibilité des centrales stratégiques ; • réduction du coût du kWh. L'exploitant : • assure la conduite des installations lorsque celle-ci n’est pas automatisée ou en cas de circonstances exceptionnelles (en période de crue par exemple) ; • effectue des visites de contrôle sur le matériel ; • surveille les ouvrages de génie civil ; • est chargé de la maintenance courante des installations ; • prépare et réalise l’ensemble des manœuvres d’exploitation et optimise la disponibilité des installations ; • garantit la sécurité des personnes et des biens en tenant compte des contraintes liées à l’environnement. Dans ses tâches d'encadrement, il se voit confier des missions particulières : • il représente EDF au niveau local ; • il est responsable de la qualité et de la sécurité dans son domaine d’activité ; I F E N / O R M E • A G E N C E S • il a la responsabilité technique et financière des opérations qu’il engage ; • il anime des équipes opérationnelles ; • il est garant de la mise en œuvre des consignes d’exploitation ; • il exerce un rôle prospectif et stratégique en particulier dans l’optimisation de la maintenance et la gestion des titres (demandes de concession, demandes d’autorisation) et du multi-usage de l’eau. Compétences L’étendue de ses activités nécessite une grande polyvalence. Il doit maîtriser les lois fondamentales en électricité et électrotechnique, les principes de base en mécanique, hydrostatique, hydrodynamique ainsi qu’en matière de génie civil et de comportements des ouvrages. Il doit également maîtriser les techniques mécaniques et hydrauliques de l’activité hydraulique (groupe hydraulique, conduite forcée, galerie, prise d’eau). Le responsable a des capacités d’animation et de communication. Il sait organiser l’activité de son équipe et développer les compétences de ses collaborateurs. Il doit savoir appréhender la complexité de l’externe et doit être capable d’élaborer des stratégies locales en cohérence avec les structures auxquelles il appartient. Conditions d’exercice du métier Le responsable d'exploitation bénéficie d'une grande autonomie, est disponible et participe au roulement d’astreinte. Il se déplace fréquemment dans les usines, peut être amené à travailler en service continu, par roulement, y compris les week-ends et les jours fériés. Il réside à proximité de son lieu de travail, souvent en site isolé. D E L ’ E A U • 1 9 9 8 Responsable d’exploitation des ouvrages hydroélectriques 5.2 Employeurs EDF : Direction production transport, Unités énergie Niveau de rémunération Salaires nets mensuels : Niveau bac : début de carrière 6 500 F environ ; fin de carrière 13 200 F environ. Niveau bac+2 : début de carrière 8 000 F environ ; fin de carrière 17 700 F environ. Niveau bac+5 : début de carrière 11 300 F environ ; fin de carrière 21 500 F environ. Nombre de postes Fin 1998, on compte environ 120 postes de responsables d’exploitation. Perspectives Les compétences requises sont en train d’évoluer, on note une orientation vers davantage de pluridisciplinarité (informatique, télésurveillance, télé exploitation...) et d’ouverture vers l’extérieur. On tend vers une légère diminution du nombre de postes. Témoignage Hubert, 46 ans, est responsable du Groupement de centrales hydrauliques d’Eguzon (36) à EDF. “Je suis rentré à EDF en 1976, après un bac d’électrot e c h n i q u e, en tant qu’agent technique à la centra l e hydraulique de Golfech (Tarn-et-Garonne). Puis en 1978, j’ai intégré le Groupe régional de production hydraulique Massif Central à Brive-la-Gaillarde au service exploitation, où je suis resté 5 ans. J’ai ensuite occupé les fonctions de surveillant au groupement de Monceaux-la-Virolle, sur la Vézère. J’étais alors chargé de l’exploitation proprement dite de 3 centrales hydrauliques. J’ai ensuite postulé pour le même type de poste, sur un groupement plus important, en 1984, à la centrale de Chastang, sur la Dordogne. Puis je suis passé contremaître principal, d’abord au groupement de centrales de Laval-de-Cèze, puis au groupement de Peyrat-le-Château, près du lac de Vassivière. Tout au long de ma carrière, j’ai participé à la préparation et à l’exécution de 8 vidanges de barrages. Ce sont des opérations très lourdes et délicates, qui se préparent sur I F E N / O R M E • A G E N C E S plusieurs années et qui nécessitent de plus en plus de concertation. Dans le cas de Vassivière, en 1995, nous avons préparé l’opération pendant plus de 3 ans, en organisant une large concertation avec les collectivité locales, les usagers (tourisme, pêche...), les riverains. J’occupe mon poste ici à Eguzon depuis quelques semaines. Le groupement compte 6 centrales hydrauliques d’une puissance de 107 mégawatts. Je suis chargé d’animer et d’organiser le fonctionnement d’une équipe de 16 personnes. Cela implique bien sûr d’encadrer le personnel, de préparer et de gérer le budget, d’assurer les relations avec les partenaires extérieurs... C’est en fait très similaire à la direction d’une petite entreprise ! Deux dossiers importants m’occupent en ce moment. N o u s sommes en train de réorganiser le groupement, en recentrant notre activité sur notre métier d’exploitant et en transférant à l’atelier du GEH (groupement d’exploitation hydraulique) la maintenance lourde tout en laissant à la sous-traitance ce qui relève de l’entretien des bâtiments, des abords du site... Je dois donc mener à bien ce qui a été élaboré et préparé par mon prédécesseur : redéfinition de postes, transfert de tâches... Le renouvellement de la concession avec l’État de deux de nos ouvrages, Eguzon et Roche-au-Moine est en cours. Les procédures sont longues et complexes, elles font intervenir de nombreux acteurs locaux ou nationaux. Cela nécessite une véritable implication locale.” Formation Bac BTS DUT Écoles d’ingénieurs (ENSI, CNAM) Pour en savoir plus EDF Direction Production Transport Mission technique hydraulique Site Cap Ampère - l’Atrium 1, place Pleyel 93207 Saint Denis cedex Direction EDF Production Transport Filière ressources humaines management Mission emplois compétences Site Cap Ampère - Tête Pleyel 1, place Pleyel 93 207 Saint Denis cedex D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.3 Responsable de l’entretien et de la maintenance d’ouvrages hydrauliques Autre appellation : contrôleur des travaux publics de l’État. spécialité voies navigables/ports maritimes Niveau de qualification Employeurs technicien Ministère de l’équipement Définition Mode de recrutement Le contrôleur des travaux publics de l’État est chargé de l’exploitation et de la police du domaine public des voies navigables et maritimes. Il est chargé d’organiser et de conduire des chantiers (fauchage, élagage, entretien de bâtiments, réparations d’installations électriques...) de surveiller et de contrôler des travaux, des ouvrages (écluses, barrages, ponts, ports de plaisance...) et d’encadrer des agents. Il participe à des actions d’enseignement et de formation professionnelle. Il est le collaborateur du chef de subdivision ou du responsable dont il peut être l’adjoint. Concours national : niveau bac / bac+2 Niveau de rémunération Début de carrière (stagiaire) : 8 200 F, nets mensuels primes comprises ; fin de carrière (contrôleur principal) : 15 600 F nets mensuels primes comprises. Nombre de postes Effectif total sur le territoire : 422 (spécialité voies navigables/ports maritimes). Le contrôleur des travaux publics doit avoir connaissance des réglementations (police de l’eau, police de la navigation...), des marchés publics. Il est assermenté et peut dresser des procès-verbaux en cas de pollution des eaux (pollutions accidentelles, rejets clandestins...) sur le domaine des voies navigables ou lorsque les bateaux ne respectent pas les consignes de navigation (vignettes, tonnages, vitesse...). L’évolution du métier tend vers un accroissement des activités d’encadrement et des responsabilités dans les domaines administratifs et financiers. Pour ce qui concerne les créations de postes, 3 ont été ouverts en 1998 (4 en 1997, 4 en 1996). Il doit savoir gérer des hommes et des moyens, communiquer, travailler en équipe. Témoignage Conditions d’exercice du métier Il est amené à effectuer des déplacements à l’intérieur de sa circonscription administrative (qui correspond à plusieurs cantons administratifs) et a de nombreux contacts avec les élus locaux. I F E N / O R M E • A G E N C E S Perspectives Jean-Louis, 40 ans, après 8 ans en secteur privé en qualité de chef de chantier BTP, passe le concours d’entrée aux Voies navigables de France en 1984. Par le biais de concours internes, il accède au grade de contrôleur des travaux publics de l’État - voies navigables/ports maritimes, métier qu’il exerce depuis 4 ans maintenant à la subdivision de Cambrai. D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.3 Responsable de l’entretien et de la maintenance d’ouvrages hydrauliques “Ayant toujours été un homme de terrain, j’ai trouvé au sein de ce service tout mon équilibre professionnel. J’encadre une équipe de 14 agents dont 3 chefs d’équipe et j’assure la responsabilité et la maintenance de 46 ouvrages (écluses, barrages). Mon secteur s’étend sur 40 km. Mes missions sont nombreuses et variées, allant du simple entretien électromécanique d’une écluse à des chantiers plus importants tels que des chômages (mise à sec d’une écluse pour restaurer les parties habituellement immergées) en passant par l’automatisation de certains ouvrages. Réunions, contacts avec les élus locaux, encadrement des agents, planification des chantiers, contrôle des plans d’hygiène et de sécurité, gestion financière, secrétariat, comptes-rendus, interventions en cas d’avaries ou de pollutions, police de navigation, police de l’eau, conduite, surveillance et contrôle des chantiers en régie ainsi qu’en entreprise rythment mon quotidien. Si l’on veut être efficace et donner la meilleure image possible du service public, ce travail exige de nous une très grande disponibilité. Pour en savoir plus Cellule formation - recrutement du Service navigation de chaque secteur Service Navigation Nord Est Service Navigation Nord Pas de Calais Service Navigation Rhône Saône Service Navigation Seine Service Navigation Strasbourg Service Navigation Toulouse 03.83.95.30.01 03.20.15.49.70 04.72.56.59.00 01.40.58.29.99 03.88.21.74.74 05.61.36.24.24 Pour les candidats résidant à Paris, écrire à : Ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement DPS/RF1 Tour Pascal B 92055 La Défense cedex (en joignant une enveloppe 22,9x32,4 libellée à vos noms et adresse et affranchie au tarif en vigueur). Ce métier me permet d’utiliser toutes les compétences et connaissances obtenues dans le passé (j’ai une formation d’origine en électricité et génie-civil), de continuer à me former et de m’adapter à de nouvelles méthodes de travail (management). Il m’a également donné l’opportunité de transmettre ces acquis en participant de manière très active aux cours donnés dans le cadre de la formation interne des agents (note écrite, organisation du travail, hygiène et sécurité, formation continue, organisation de chantier). Et surtout, il m’offre la possibilité de garder de nombreux contacts humains, de rester avant tout un homme de terrain, même si nombre des tâches qui me sont confiées sont administratives.” Formation Bac ou BTS, DUT L’importance et la diversité des missions ont conduit le ministère de l’équipement à mettre en place une formation post-recrutement de 19 semaines étalées sur un an, obligatoire. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.4 Conseiller en hydraulique agricole Autres appellations : conseiller agricole, conseiller en irrigation Niveau de qualification technicien ou cadre Définition Le conseiller en hydraulique agricole est un conseiller en agriculture spécialisé chargé d'apporter un appui technique et économique aux décideurs et aux exploitants agricoles dans une perspective de gestion globale de la ressource en eau. Ses actions doivent contribuer à développer les compétences et l'autonomie des agriculteurs dans la gestion de leurs projets d'irrigation et de drainage ainsi qu'à faire valoir les intérêts des agriculteurs auprès des décideurs. Les activités et les fonctions du conseiller en hydraulique agricole dépendent largement des objectifs de la structure qui l'emploie. • Il apporte un appui technique et économique aux agriculteurs pour le montage et la mise en œuvre d'un projet d'irrigation : lors de l'achat du matériel, lors des choix stratégiques concernant les cultures et pendant la campagne d'irrigation (réglage et utilisation du matériel, quantité d'eau à apporter sur les différentes cultures et période à laquelle l'apporter...). Ces conseils sont soit individuels, soit collectifs. Ils peuvent en outre être dispensés sous la forme "d'avertissements irrigation", bulletins d'information diffusés régulièrement. • Il informe les agriculteurs sur le contexte réglementaire dans le domaine de la gestion de l'eau. • En partenariat avec les organismes de recherche (INRA, CEMAGREF...) et les instituts techniques, il élabore des références en matière d'irrigation (sous forme de documents de vulgarisation destinés aux décideurs, aux aménageurs et aux agriculteurs). I F E N / O R M E • A G E N C E S • Il apporte une aide à la décision et accompagne les agriculteurs et leurs représentants dans les négociations avec les autres usagers de l'eau (élaboration des SDAGE et des SAGE, négociations avec les entreprises gestionnaires de la ressource...), dans la préparation des dossiers auprès des Agences de l'eau, dans le cadre des demandes d'autorisation d'irrigation, etc. Il contribue également à élaborer et à animer les opérations partenariales (comme Irri-Mieux par exemple) entre gestionnaires et usagers de l'eau. • Il favorise la gestion collective de l'eau en apportant un appui technique à la définition des règles de gestion de l'eau et en animant les associations syndicales autorisées (ASA), organismes de concertation qui regroupent propriétaires fonciers et exploitants agricoles. Il assure le suivi des travaux des ASA. Employeurs Chambres d'agriculture Coopératives d'utilisation du matériel agricole (CUMA) Organisations professionnelles agricoles (dont les syndicats d'irriguants) Coopératives agricoles Vendeurs de matériel Instituts techniques Bureaux d'études spécialisés dans les projets d'irrigation et de drainage Conditions d'exercice du métier Le métier de conseiller en hydraulique agricole exige de nombreux déplacements et des horaires souvent irréguliers : il s'exerce souvent sur les exploitations agricoles (dans les parcelles, au domicile de l'agriculteur...), en réunion, en visites et en entretien auprès des différents partenaires. D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.4 Conseiller en hydraulique agricole Niveau de rémunération En début de carrière : environ 8 500 F nets mensuels, souvent sur 13 mois. En fin de carrière : environ 15 000 F nets mensuels, souvent sur 13 mois. Nombre de postes Environ 80 dans les Chambres d'agriculture, une quarantaine dans les CUMA. Perspectives Il ne devrait pas y avoir d'évolution significative en termes d'embauches dans les années à venir. L’effectif devrait se renouveler uniquement en termes de remplacement des départs en retraite. Étant donné le développement récent de l'irrigation dans certaines régions, les contraintes réglementaires sur la gestion de la ressource et des milieux humides, la nécessité dans certaines zones de réduire les prélèvements à cause d'une ressource insuffisante et la montée en puissance des préoccupations environnementales, le conseiller en hydraulique agricole est amené à jouer un rôle d'interface de plus en plus central dans la gestion collective de la ressource entre les acteurs concernés et notamment auprès des agriculteurs. Témoignage Jean-Louis, 51 ans, est chef de section dans le service Environnement-agronomie-laboratoire de la Chambre d'agriculture du Loiret à Orléans (45) depuis 1997.Titulaire d'une maîtrise de géographie option "Aménagement du territoire et développement local" de l'université de la Sorbonne à Paris, il a d'abord travaillé dans ce domaine au sein d'un bureau d'études privé. En 1980, il est entré à la Chambre d'agriculture du Loiret où il s'est occupé des problèmes d'aménagement du territoire. Progressivement, son poste a évolué vers le domaine de l'hydraulique. Entre 1985 et 1988, ses activités étaient axées sur la mobilisation de la ressource. Il était chargé de rechercher des financements publics auprès des Agences de l'eau et du Conseil général pour aider les agriculteurs à monter des projets de drainage et d'irrigation. Pour ce faire, il leur fournissait des conseils techniques et juridiques. Depuis 1988, ses activités de conseil portent notamment sur la gestion globale de la ressource (création de réserves d'irrigation, avis sur les études préalables aux projets de I F E N / O R M E • A G E N C E S forage et de pompage, évaluation de l'impact de l'irrigation sur le milieu naturel, etc.). "J'accompagne les agriculteurs dans leurs projets, en leur fournissant un appui tant technique que financier, pour la bonne gestion des crédits obtenus", précise Jean-Louis. "Je leur donne également des conseils pour que, dans l'élaboration de leurs projets, ils respectent la législation en matière de gestion de l'eau. Une part importante de mon travail consiste aussi à participer à des réunions, d'une part en interne avec la profession agricole, et d'autre part avec l'administration, notamment pour défendre les projets d'irrigation. Par ailleurs, je participe à des groupes de réflexion sur la gestion des bassins versants et des nappes souterraines. Actuellement, je donne des conseils techniques et juridiques aux agriculteurs pour la mise en place de compteurs pour mesurer les prélèvements d'eau." Formation Le métier est généralement accessible à partir d'une formation de niveau III (BTSA Gestion et maîtrise de l'eau / option maîtrise de l'eau en agriculture, par exemple) ou de formations de niveaux II et I (école d'ingénieur spécialisée en agriculture ou en agronomie, DESS, DEA...). Pour en savoir plus Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA) Service emploi-formation 9, avenue George V 75008 Paris Tél. : 01 53 57 10 84 Association pour l'emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l'agriculture (APECITA) 1, rue Cardinal Mercier 75009 Paris Tél. : 01 44 53 20 20 Fax : 01 45 26 20 80 Fédération nationale des coopératives d'utilisation de matériel agricole 49, avenue de la Grande Armée 75116 Paris Tél. : 01 44 17 58 00 Directions régionales de l'agriculture et de la forêt (DRAF) Services régionaux de la formation et du développement Chambres d'agriculture D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.5 Animateur de SAGE Autres appellations : animateur de commission locale de l'eau, coordinateur de commission locale de l'eau, secrétaire de commission locale de l'eau Niveau de qualification cadre Définition L'animateur de SAGE coordonne les activités de la Commission locale de l'eau, organe de concertation chargé d'élaborer et de mettre en œuvre le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) d'une partie ou de la totalité d'un bassin hydrographique. Le SAGE fixe les objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine et des systèmes aquatiques, ainsi que de préservation des zones humides. La Commission locale de l'eau est mise en place par le préfet, qui nomme les personnes qui y siègent, selon trois collèges : un collège d'élus, un collège d'usagers, un collège de représentants des administrations. Le maître d'ouvrage de l'élaboration et de l'application du SAGE est généralement une collectivité locale, un établissement public de coopération intercommunale, voire une association. Le rôle de l'animateur de SAGE est triple : il assure l'appui administratif et technique des activités de la Commission locale de l'eau (envoi des convocations, préparation des dossiers qui sont examinés en séance, rédaction des comptes rendus), il met en place des actions de communication relatives au SAGE, il prépare et suit les études qui peuvent être réalisées dans le cadre de la préparation du SAGE et organise pour cela les réunions de pilotage. Il met en place les actions de communication sur tous les travaux réalisés par la Commission locale de l'eau, afin de faire connaître à toute la population les actions entreprises et les problèmes rencontrés. Cela peut inclure des interventions en réunions publiques, l'organisation de conférences de presse, l'élaboration de documents de synthèse et d'information, l'édition d'un bulletin interne, la préparation de communiqués de presse, etc. Des rencontres sont très fréquentes avec les acteurs du bassin, les élus en particulier, afin de connaître leurs besoins, leurs attentes, et de les associer à la démarche d'élaboration du SAGE. L'animateur de SAGE suit les travaux de bureaux d'études commandés dans le cadre de l'élaboration du SAGE (état des lieux, recueil de données, etc.). Il procède en particulier à la rédaction des marchés, au suivi des procédures administratives. Après l'adoption du SAGE, l'animateur est chargé de sa mise en œuvre, de son suivi et de son éventuelle révision. Il veille en particulier à la progression de son application en élaborant tableaux de bord et indicateurs. Conditions d'exercice du métier Les déplacements sur l'ensemble du bassin versant sont fréquents : rencontres avec les élus, les représentants des administrations, les usagers... Les réunions (réunions avec les élus, réunions publiques) peuvent avoir lieu en soirée et se terminer à des heures tardives. L'animateur de SAGE est chargé d'organiser les réunions de la Commission locale de l'eau et d'animer les sous-groupes qui s'y rapportent (commissions géographiques de sous-bassins, commission technique...). Il assure en particulier le secrétariat des réunions des différentes commissions. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.5 Animateur de SAGE Employeurs Collectivités locales (régions, départements, établissements publics territoriaux de bassin, établissements publics de coopération intercommunale, syndicats mixtes...) Associations Mode de recrutement Le métier étant nouveau et répondant au critère d'utilité sociale de la loi, une partie des postes sont aujourd'hui créés dans le cadre du programme "Nouveaux services, nouveaux emplois" (Emplois jeunes). Dans les structures soumises aux règles de la fonction publique territoriale (communes, syndicats de communes, établissements publics de coopération intercommunale), les emplois jeunes ne peuvent être embauchés qu'en contrat à durée déterminée de 5 ans. Les autres postes relèvent du statut de la fonction publique territoriale (concours d'ingénieur territorial par exemple... ou contrats limités à trois ans). Niveau de rémunération Entre 8 000 et 14 000 F nets mensuels, selon l'expérience, la structure d'accueil, la formation initiale. Nombre de postes Une trentaine d’animateurs de SAGE exercent actuellement. Perspectives La mise en place des SAGE étant encore à ses débuts, le nombre de postes de ce type devrait se multiplier dans les années à venir. Début 1998, une cinquantaine de projets d’élaboration de SAGE étaient en cours (délimitation des périmètres, constitution des Commissions locales de l’eau). Témoignage A n n e, 24 ans, a été embauchée en février 1998 à l'Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre Nantaise à La Roche-sur-Yon (85). Après une maîtrise en biologie des populations et des écosystèmes, elle a obtenu un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) I F E N / O R M E • A G E N C E S en gestion des ressources naturelles renouvelables à l'Institut d'écologie appliquée de l'université catholique de l'Ouest à Angers. Son poste d'animatrice de SAGE est son premier emploi. Elle a été recrutée dans le cadre du programme "Nouveaux services, nouveaux emplois" (emploijeune) pour un CDD de 5 ans. "Mon poste est très intéressant, car il implique beaucoup de contacts avec l'ensemble des acteurs du bassin versant. Il y a quelques semaines, j'ai organisé la réunion de la Commission locale de l'eau (92 membres), en invitant également une dizaine de journalistes, pour lesquels j'avais élaboré un dossier de presse. L'essentiel de mon travail est d'ordre relationnel, avec aussi pas mal de tâches administratives. Par exemple en ce moment, je suis en train de rédiger une note de synthèse sur la procédure et l'avancement du SAGE. Je vais soumettre ce texte aux 115 communes du territoire concerné par le SAGE afin qu'elles puissent insérer ces informations dans leurs prochains bulletins municipaux. Je vais faire de même pour les journaux internes des fédérations de pêche, chambres d'agricultures, structures intercommunales... D'autre part, je viens de consulter plusieurs agences de communication qui pourraient nous aider à élaborer un plan de communication autour du SAGE. Nous envisageons également de produire régulièrement un bulletin interne. La procédure d'élaboration d'un SAGE étant quelque chose d'encore nouveau, il faut savoir s'adapter et faire preuve de polyvalence. Je rencontre d'ailleurs la semaine prochaine deux de mes homologues du bassin Artois-Picardie et du SAGE de l'Oudon afin d'échanger sur nos expériences respectives et d'envisager les futures étapes d'élaboration du SAGE. En bref, je me dois d'être autonome dans mon travail, et je dispose d'une large liberté d'action." Formation Le métier nécessite généralement un diplôme de niveau bac+4 ou bac+5 (maîtrise, DESS, diplôme d'ingénieur...) dans des domaines comme la gestion de l'environnement, la gestion de l'eau, l'hydrogéologie, l'écologie des milieux aquatiques, etc. La formation demandée lors du recrutement dépendra du type de bassin hydrographique et des enjeux qui s'y rapportent (formation en hydrogéologie dans le cas d'une nappe phréatique, connaissances en limnologie dans le cas d'un système lacustre, par exemple). Pour en savoir plus Agences de l’eau web : www.eaufrance.tm.fr D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.6 Hydrologue Autre appellation : ingénieur hydrologue Niveau de qualification Conditions d’exercice du métier cadre Les conditions d'exercice varient grandement selon les postes. Les déplacements peuvent être nombreux, pour se rendre compte sur le terrain de ce qui est à analyser, modéliser ou calculer et pour assister à des réunions. Définition L'hydrologue est le spécialiste de l’étude du cycle de l’eau, en particulier la partie comprise entre les précipitations et l’écoulement dans les cours d’eau. Selon la structure pour laquelle il travaille et sa spécialisation, les activités de l’hydrologue peuvent grandement varier. • Il étudie, à l’interface entre la météorologie et l’hydraulique, l’effet des précipitations sur les régimes hydriques. • Il effectue des mesures en hydrométrie, caractérise le ruissellement, l’infiltration, l’évaporation… • Il effectue la surveillance des régimes hydrologiques, calcule les débits… • Il analyse les données et les paramètres, et caractérise un régime hydrologique. • Il est également chargé de mesurer les conséquences de modifications (aménagements, changements d’utilisation des territoires) sur les régimes hydriques. • Le métier d’hydrologue comporte généralement une partie de modélisation. Employeurs Services déconcentrés de l’État : Directions régionales de l’environnement (DIREN), Directions départementales de l’agriculture et de la forêt (DDAF), Directions départementales de l’équipement (DDE) ; Agences de l’eau ; Établissements de recherche : universités, CNRS, ORSTOM, CEMAGREF ; EDF ; Grandes sociétés d'équipement (Compagnie du BasRhône et du Languedoc, Compagnie nationale du Rhône, Société du canal de Provence, Société d'aménagement des coteaux de Gascogne...) ; Syndicats d’aménagement de bassins hydrographiques, de cours d’eau ; Bureaux d’étude spécialisés. Niveau de rémunération Le niveau de rémunération varie en fonction du diplôme, du type de poste et de l’organisme employeur. Un hydrologue en début de carrière gagne en moyenne environ 11000 F nets mensuels. Nombre de postes On peut estimer à environ 500 le nombre d’hydrologues exerçant actuellement en France. I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 8 5.6 Hydrologue Perspectives Aucune variation sensible des effectifs d’hydrologues n’est à prévoir dans les années à venir. Les recrutements viendront des postes laissés vacants. gique, et l’étude d’inondabilité. Je peux effectuer mon travail seule, s’il s’agit d’une étude purement hydrologique, mais de plus en plus, les études qui nous sont commandées intègrent plusieurs aspects, comme par exemple la préservation des milieux aquatiques. Il faut alors travailler en équipe et mettre en commun nos compétences.” Formation Témoignage Catherine, 27 ans, est ingénieur d’étude en hydrologie dans le bureau d’études Cedrat développement à Meylan (38). Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’hydraulique et de mécanique de Grenoble (ENSHMG). En 1994, elle a effectué sa dernière année d’études à l’Université de Bristol (Angleterre). Elle a ensuite été embauchée dans la société de consultants pour laquelle elle avait travaillé lors de son projet de fin d’études à Birmingham. Elle est revenue en France mi-1997 pour être embauchée chez Cedrat développement, où elle avait effectué son stage en deuxième année d’ENSHMG. “Nous sommes une quinzaine de personnes ici, dont 3 spécialement affectées à ce qui touche à l’eau. Je réalise des études relatives aux cours d’eau, en particulier sur les aspects d’inondabilité. Je caractérise les hauteurs d’eau, les vitesses, les durées de submersion. Le plus souvent, ces études sont commandées par les communes, afin de pouvoir prendre en compte l’aléa inondation dans leur Plan d’occupation des sols (POS). La seconde phase consiste à proposer des aménagements pour réduire les risques. De manière pratique, je pars de données existantes : banque de données hydro, banque de données pluviométriques, relevés ponctuels s’ils existent, topographie des lieux effectuée à notre demande par un géomètre... Il faut parfois installer du matériel pour faire nous même une campagne de mesures : dans ce cas, l’étude peut s’étaler sur plus d’un an, pour obtenir une année hydrologique complète. Je passe ensuite à la partie modélisation. Le métier d’hydrologue se pratique généralement après une école d’ingénieur : école spécialisée en hydraulique et hydrologie, sciences et techniques de l’eau, mécanique des fluides... ou école plus généraliste. Il existe également des DEA spécialisés : hydrologie, sciences de l’eau. Pour en savoir plus Société hydrotechnique de France 25, rue des Favorites 75015 Paris Tél. : 01 42 50 91 03 Fax : 01 42 50 59 83 Association internationale des sciences hydrologiques / Comité national français des sciences hydrologiques 213, rue La Fayette 75480 Paris cedex 10 Tél. : 01 48 03 76 32 Fax : 01 48 03 79 09 e mail : [email protected] Je me déplace relativement souvent sur le terrain, d’abord pour reconnaître le site sur lequel nous allons travailler, puis pour assurer ensuite les relations avec le client (collectivité locale, Agence de l’eau, administration, entreprise...) et le suivi de l’étude. Nous travaillons surtout en région Rhône-Alpes, mais aussi en Picardie, Bourgogne... et même à l’étranger. En ce moment, par exemple, je travaille sur l’élaboration d’un schéma d’aménagement d’un cours d’eau, pour le compte d’un syndicat d’aménagement d’un bassin versant. J’effectue le bilan de l’état actuel, l’étude hydrolo- I F E N / O R M E • A G E N C E S D E L ’ E A U • 1 9 9 8