Fiche métiers - Lycée Pierre

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Fiche métiers - Lycée Pierre
Pour vous aider à trouver la fiche qui vous intéresse,
en voici la liste en un coup d'oeil :
1. Milieu naturel
3.3 Agent de station d'épuration
1.1 Garde-pêche
3.4 Technicien de contrôle de réseau
d'assainissement
1.2 Garde-rivière
3.5 Ingénieur / Technicien de SATESE
1.3 Garde du littoral
3.6 Responsable de service assainissement
1.4 Technicien de rivière
3.7 Responsable de station d'épuration
1.5 Technicien hydrobiologiste
4. Qualité de l'eau
1.6 Prévisionniste pour l'annonce des crues
4.1 Préleveur d'eau
1.7 Hydrobiologiste
4.2 Technicien de laboratoire d'analyse des eaux
2. Eau potable
4.3 Technicien du génie sanitaire
2.1 Foreur
4.4 Ingénieur du génie sanitaire
2.2 Agent technique de réseau d'eau potable
2.3 Technicien en traitement d'eau potable
4.5 Responsable de laboratoire d'analyse des
eaux
2.4 Responsable de réseau d'eau potable
5. Ressources
2.5 Responsable d'usine de production d'eau
potable
5.1 Éclusier
2.6 Hydraulicien
5.2 Responsable d'exploitation des ouvrages
hydroélectriques
2.7 Hydrogéologue
3. Eaux usées
5.3 Responsable de l’entretien et de la
maintenance d’ouvrages hydrauliques
5.4 Conseiller en hydraulique agricole
3.1 Canalisateur
5.5 Animateur de SAGE
3.2 Egoutier
5.6 Hydrologue
1.1
Garde-pêche
Niveau de qualification
Conditions d’exercice du métier
ouvrier / employé
Le garde-pêche peut être appelé à exécuter son service
pendant la nuit, les fins de semaine et les jours fériés.
L'activité peut également imposer de participer à des
réunions le soir ou en fin de semaine.
Définition
Le garde-pêche assure des missions de police et de
contrôle relatives à la protection des cours d'eau et des
populations piscicoles. Il participe à la gestion des milieux
aquatiques mise en œuvre par les Fédérations départementales pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (FDPPMA).
Le garde-pêche est doté d’un insigne, d’un uniforme et
d’une arme de service qu’il est tenu de porter dans l’exercice de ses fonctions.
Il exerce des fonctions techniques en participant :
Le garde-pêche est recruté, géré et rémunéré par le
Conseil supérieur de la pêche (CSP, établissement public
sous tutelle du Ministère chargé de l'environnement). Il est
affecté soit dans une brigade mobile d’intervention du
CSP, soit mis à disposition d’une des Fédérations départementales pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, dans une brigade de garderie.
• à la gestion des milieux naturels aquatiques en surveillant l'utilisation qui en est faite par l'homme.
Commissionné et assermenté, il recherche et constate les
infractions à la police de la pêche en eau douce et à la police de l'eau. Il est chargé de réprimer le braconnage et fait
respecter les dates d'ouverture et de fermeture de la
pêche, essentiellement pour la reproduction des espèces ;
• à l’analyse de qualité des eaux. Lorsqu'une pollution est
signalée, il effectue les analyses de contrôle qui permettront de prendre les mesures d’urgence qui s’imposent ;
• à la réalisation d’enquêtes sur l’état des milieux naturels
aquatiques et des populations piscicoles dont il assure la
protection (pêches d’inventaire, description et cartographie des habitats, estimations des populations piscicoles,
etc.) ;
• à la réalisation de travaux pour l’aménagement, la mise
en valeur piscicole et la sauvegarde des milieux naturels
aquatiques ;
• à la vulgarisation et à la promotion de la pêche et de la
protection des ressources piscicoles.
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Employeurs
Mode de recrutement
Le garde-pêche est recruté sur concours de catégorie C
organisé par le CSP : concours externe (pour 70% des
postes à pourvoir) ou interne (pour 30% des postes à
pourvoir).
Les dates du concours externe et le nombre de postes
ouverts sont publiés au Journal Officiel. Les dossiers d’inscription sont à retirer auprès des Directions départementales de l’agriculture et de la forêt (DDAF).
Niveau de rémunération
Garde-pêche : d'environ 6 500 F nets mensuels en début
de carrière à environ 9 300 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes (environ 33%).
Garde-chef : d'environ 6 700 F nets mensuels en début de
carrière à environ 11 000 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes (environ 33%).
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1.1
Garde-pêche
Nombre de postes
Le CSP emploie 650 gardes-pêche dont la majorité est
mise à la disposition des Fédérations départementales de
pêche.
rédige au bureau. Pour cela, il faut bien connaître la réglementation sur l’eau. Je dois pouvoir interpréter les résultats d’analyses et évaluer les impacts réels ou potentiels
de la pollution sur les poissons".
On observe une très grande stabilité des recrutements qui
se fondent sur le renouvellement des postes vacants.
Environ 25 à 30 personnes sont recrutées chaque année
par le biais du concours.
"Je dois également surveiller l’utilisation du milieu aquatique par l’homme", poursuit Janick. "Parfois je constate
des travaux qui ont été effectués sans autorisation, par
exemple le recalibrage d’un ruisseau. Je prends donc les
dispositions appropriées. Il y a beaucoup de relationnel
dans mon travail. J’ai affaire à tous les usagers de l’eau
(propriétaires riverains, pêcheurs, administrations, associations...) et je dois parfois gérer des situations de conflit
avec les différents usagers."
Témoignage
Formation
Janick, 33 ans, est garde-pêche dans le département du
Calvados, mise à disposition de la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (FDPPMA). Après son bac, Janick a commencé en
1985 comme aide-hydrobiologiste au Service régional de
l’aménagement des eaux de Basse-Normandie. De 1991
à 1993, Janick a poursuivi ses activités de technicienne
hydrobiologiste au sein de la DIREN de Haute-Normandie.
En 1993, elle a passé le concours de garde-pêche et a été
affectée comme stagiaire au sein de la FDPPMA de
Seine-Maritime (secteur de Rouen). Après avoir suivi la
fo rmation à l’École nationale des gardes-pêche du
Paraclet, elle a obtenu son diplôme en juin 1995. Elle a
rejoint son affectation initiale à la FDPPMA de SeineMaritime où elle est restée jusqu’en octobre 1997. Depuis
novembre 1997, elle est garde-pêche pour la FDPPMA du
Calvados. Elle a la charge d'une circonscription territoriale
qui comprend la rive gauche de l’Orne, la Vire et ses
affluents.
Le métier est accessible à partir de formations de niveau V
(BEPAPisciculture) ou de niveau IV (BTA Pisciculture).
Perspectives
"Nous sommes six gardes-pêche dans la Fédération et
chacun doit surveiller un secteur spécifique du département", précise Janick. "En général, je passe quatre jours
et demi sur le terrain et une demi-journée au bureau. Je
fais beaucoup de voiture (environ 400 km par semaine).
Parfois, je dois effectuer des tournées de nuit. Il m’arrive
aussi d’être sur le terrain au lever du jour, ou en soirée,
pour effectuer un contrôle des pêcheurs. Pendant la période d’ouverture de la pêche, on travaille beaucoup plus.
Une grande partie de mon travail consiste à surveiller le
milieu aquatique. Le plus souvent, lors d’incidents de pollution, je suis alertée par les pêcheurs ou les riverains. Je
dois donc déterminer la nature et la source de la pollution,
effectuer des prélèvements d’échantillons pour analyse
ultérieure et, si besoin est, dresser un procès-verbal que je
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Après leur réussite au concours, les candidats deviennent
gardes-stagiaires et suivent une formation professionnelle
de 10 mois à l’École nationale des gardes-pêche du
Paraclet.
Pour en savoir plus
École nationale des gardes-pêche
Centre du Paraclet
B.P. 5
80440 Boves
Conseil supérieur de la pêche
134, avenue de Malakoff
75016 Paris
Tél. : 01 45 02 20 20
Fax : 01 45 01 27 23
Directions départementales de l'agriculture
et de la forêt
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Garde-rivière
Autres appellations : agent de rivière, agent d’entretien de rivière,
agent technique d’entretien des cours d’eau
Niveau de qualification
• Il informe les représentants des polices de l’eau et de la
pêche des problèmes ou infractions constatées. Il peut
être amené à réaliser auprès des scolaires des actions de
sensibilisation sur les milieux aquatiques.
ouvrier / employé
Définition
Compétences
Le garde-rivière est chargé de l’application, sur le terrain,
d’une politique de gestion des rivières. Selon la structure
qui l’emploie, il intervient directement dans l’exécution des
travaux et leur suivi. S’il ne possède généralement pas de
pouvoirs de police, il joue néanmoins un rôle important de
prévention et d’animation avec l’ensemble des acteurs
locaux de la rivière (propriétaires riverains, usagers, élus,
personnels communaux, entreprises, gardes-pêche). Il
peut être amené à encadrer du personnel.
• Il surveille les cours d’eau et leur évolution sur 25 à 80
km, selon les cas : qualité et propreté de l’eau (repérage
des agents de pollution), état du lit, des berges, de la ripisylve (arbres situés en bordure de rivière), des ouvrages.
• Il effectue les travaux d’entretien (abattage, débroussaillage, plantation d’arbres...), de protection des berges
ainsi que des travaux d’aménagement nécessaires dans
le lit mineur (aménagement piscicole, enlèvement des
obstacles...). Il peut être amené à définir la nature, la programmation et les modalités de certaines interventions, à
réaliser le chiffrage (moyens matériels et humains) et à
assurer le suivi de travaux réalisés par des entreprises
contractantes.
• Il effectue les démarches relatives aux demandes d’autorisation de travaux auprès des propriétaires riverains et
des polices de l’eau et de la pêche. Il rédige des comptes
rendus d’observation, de programmation d’entretien, d’intervention et des bilans de travaux réalisés.
Bonnes connaissances sur les fonctions et la gestion de la
ripisylve et les caractéristiques écologiques des espèces
qui la composent.
Connaissance de la législation sur l’eau et la pêche.
Connaissances de bases en hydrodynamique, hydrobiologie et chimie de l’eau pour observer et apprécier le fonctionnement d’un milieu aquatique.
Sait obligatoirement nager !
Employeurs
Secteur public (environ 70% des postes existants) : collectivités locales (conseils généraux,
établissements publics de coopération intercommunale,
syndicats mixtes...), Parcs naturels régionaux...
Associations de pêche, de protection de la nature,
d'insertion
Entreprises spécialisées dans l'entretien des berges,
entreprises d'insertion
Mode de recrutement
Les postes au sein des collectivités locales sont pourvus
par concours de la fonction publique territoriale (agent
technique, catégorie C) ou sur une base contractuelle
(contrat à durée déterminée).
• Il assure le suivi des actions de conseil, d’information ou
de sensibilisation auprès des divers acteurs concernés
(riverains, usagers, élus, personnels communaux...) sur
les projets et travaux en cours, les pratiques à adopter et
certains aspects réglementaires, au cours de réunions ou
directement sur le terrain.
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Garde-rivière
Niveau de rémunération
Fonction publique territoriale : d'environ 5 300 F nets mensuels pour un agent technique en début de carrière à environ 8 300 F nets mensuels pour un agent technique principal en fin de carrière, hors primes.
Secteur privé : environ 7 000 F nets mensuels en début de
carrière.
Nombre de postes
150 à 200 sur le territoire national
Perspectives
Le métier de garde-rivière, quasi inexistant il y a deux
décennies, tend à se développer actuellement, notamment grâce à des aides spécifiques à la création de poste
allouées par les Agences de l’eau. On assiste à l'émergence d'entreprises spécialisées, et à une professionnalisation croissante du métier.
"En 1995, la gestion de la rivière a été confiée à
l’Association Pays d’Auge, rivières, aménagement, gestion et sauvegarde (PARAGES) créée à cet effet", ajoute
Christian. "Je travaille en étroite collaboration avec le
directeur de PARAGES qui s’appuie sur mes connaissances de terrain pour les dossiers de gestion. En 1998, la
phase de restauration initiale de la Touques étant terminée, nous avons démarré la phase d’entretien. Et en
même temps, nous avons commencé des travaux de restauration sur la partie la plus en amont de la Touques
située dans l’Orne. Aujourd’hui, j’occupe un demi poste
dans le Calvados et un demi poste dans l’Orne. Je passe
la plupart du temps sur le terrain mais je suis au bureau
le matin de bonne heure et le soir, souvent jusqu’à
21h-21h 30 pour pouvoir joindre les propriétaires riverains
et les agriculteurs qui louent les terrains en fermage.
Il m'arrive également de travailler le week-end. Le garderivière sert de pivot entre le propriétaire riverain, l’agriculteur et la Fédération de pêche. S’il y a le moindre problème, c’est au garde-rivière qu’ils s’adressent. Il faut pouvoir
résoudre les problèmes et surtout concilier les différents
intérêts en jeu. Il est très important de ne pas prendre
position et de rester très discret vis-à-vis du discours de
mes différents interlocuteurs".
Formation
Témoignage
Christian, 52 ans, est garde-rivière pour l'association
PA R AG E S, dans le Pays d’Auge (départements du
Calvados et de l'Orne). Titulaire d’un CAP de couvreur, il a
travaillé pendant plusieurs années dans le bâtiment avant
de se requalifier comme garde-rivière. Passionné de
pêche depuis son enfance et administrateur bénévole
d’une association locale de pêche, il a décidé en 1993 de
suivre une formation de six mois de garde-rivière à la
Maison nationale de l’eau et de la pêche à Ornans. Après
avoir terminé sa fo rmation, il a été engagé par la
Fédération de pêche du Calvados dans le premier poste
de garde-rivière créé en Basse-Normandie. Il s'occupe
aujourd'hui du bassin de la Touques.
"Mon travail est très varié", dit Christian. "Je négocie les
parcours de pêche auprès des propriétaires riverains pour
la restauration de la rivière, je réalise des études préliminaires aux travaux de restauration, j’établis des devis estimatifs pour les travaux et j’effectue des relevés de terrain.
Je m’occupe ensuite du suivi des travaux de restauration
réalisés par les entreprises (de l’entretien de la ripisylve à
la protection des berges, en passant par les aménagements destinés aux pêcheurs)".
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Depuis 1990, il existe des formations professionnelles
continues spécialisées de niveau V ou de niveau IV dispensées par certains centres de formation (Centres de formation professionnelle forestière, Centres de formation
professionnelle et de promotion agricole...). Pour accéder
à ces formations, les formations initiales les plus appréciées sont les CAPA et BEPA "Aménagement et gestion
de l'espace rural - spécialité rivières et milieux humides"
ou un bac technique.
Pour en savoir plus
Maison nationale de l’eau et de la pêche
36, rue Saint Laurent
25290 Ornans
Tél : 03 81 57 14 49
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Garde du littoral
Autre appellation :
garde de l’espace littoral
Le garde du littoral peut également assurer l’encadrement
de personnel (personnel en insertion par exemple) ou de
stagiaires saisonniers.
Niveau de qualification:
ouvrier / employé ou technicien
Compétences
Définition
Le garde du littoral met en œuvre sur un terrain du
Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres
(CELRL) la gestion définie par le gestionnaire du site. Il
assure le suivi du site sur lequel il est affecté, tant sur le
plan technique que scientifique. Selon le site concerné et
sa formation initiale, les fonctions du garde du littoral peuvent varier. Elles sont principalement centrées sur :
• la surveillance : il effectue des tournées régulières sur le
ou les sites et, si besoin est, met en garde les contrevenants ou les verbalise, s'il est assermenté. Sur certains
sites, il surveille également les activités de chasse ;
• l'aménagement et l'entretien du site : il effectue des travaux de terrain en vue de mettre en valeur les sites sur les
plans écologique et paysager ainsi que pour l’accueil du
public ;
• l'accueil du public : il assure les visites guidées du site ou
d’autres types d’animation, notamment pour les scolaires.
Il assure également l’entretien des équipements prévus à
cet effet (panneaux, sentiers, balisage et mobilier éventuel) ;
• le suivi scientifique : observation simple du site (éléments caractéristiques ou particuliers, événements, etc.),
observation et esquisses d’inventaires sur la faune et la
flore, suivi systématique de certaines populations animales (oiseaux, fréquemment) ou études précises sur la
faune et la flore, rédaction de synthèses des données
recueillies.
Il doit posséder des connaissances techniques pour pouvoir, par exemple, mesurer la salinité, le niveau des eaux,
les facteurs météorologiques, etc.
Il doit avoir de bonnes connaissances de la réglementation sur la protection des espaces littoraux.
Employeurs
Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages
lacustres n'embauche pas directement de gardes du littoral. Il est propriétaire de près de 400 sites en France (y
compris dans les DOM-TOM) représentant un linéaire de
plus de 730 km de rivages côtiers et lacustres, mais ne les
gère pas directement. Il passe des conventions de gestion
de ses terrains avec d'autres structures, le plus souvent
des collectivités locales. Ces gestionnaires des sites du
CELRL constituent donc les employeurs directs des
gardes du littoral (47% de communes, 28% de syndicats
mixtes et intercommunaux, 18% d’associations, 7% de
conseils généraux). Les statuts des gardes varient sensiblement d’une structure à l’autre.
Niveau de rémunération
Début de carrière : le SMIC (environ 5 300 F nets mensuels)
Fin de carrière : de 7 000 à 9 000 F nets mensuels
• certains travaux administratifs : rédaction de comptes
rendus d’activités et d’observations réalisées sur le terrain,
de rapports de gestion et de procès-verbaux, suivi d’une
partie du budget consacré au site, propositions pour le
budget, etc.
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Garde du littoral
Nombre de postes
On compte actuellement 135 gardes du littoral, répartis sur
près de 400 sites en France.
Perspectives
La gestion optimale des sites exigerait entre 300 et 500
gardes. Le nombre de gardes s’est considérablement
accru depuis 10 ans : il n'y en avait que 35 en 1985. Des
réflexions sont actuellement en cours au sein du CELRL et
de Rivages de France (association des gestionnaires des
sites du CELRL) pour clarifier les tâches des gardes et
pour préciser le cadre dans lequel ils exercent leurs missions.
Témoignage
Fabrice, 35 ans, est garde du littoral à Dunkerque (59).
Titulaire au départ d'un BEP en mécanique, il a été recruté en 1984 par un groupement d’organismes publics pour
assur er la g estion de la D une Mar chand q ue le
Conservatoire du littoral avait acquise. "A l’époque, ils
cherchaient plutôt des personnes débrouillardes sachant
manier des outils lourds comme une débroussailleuse
pour entretenir les terrains. Les connaissances en écologie étaient secondaires. Au début, j’étais simple garde du
littoral, mais en 1986, j’ai été nommé chef d’équipe pour
encadrer deux gardes supplémentaires qui ont été
embauchés suite à l’acquisition d’autres dunes dans la
région. En 1989, notre équipe s’est encore agrandie avec
le recrutement de deux nouveaux gardes. J’étais essentiellement sur le terrain pour assurer l’encadrement de
mon équipe ainsi que le suivi technique et scientifique des
tâches".
tion de 600 hectares de dunes, j’encadre une équipe de
cinq gardes, une dizaine de personnes en contrat emploisolidarité et parfois des stagiaires. Je passe un quart de
mon temps sur le terrain et le reste au bureau où je m’occupe de la gestion des dossiers, du suivi des plans de gestion, de la recherche de moyens financiers, matériels et
humains pour mettre en œuvre les plans de gestion."
Formation
Il n’existe pas de formation spécifique au métier de garde
du littoral. Le niveau de formation des gardes déjà en
poste varie sensiblement, mais en général ils sont titulaires d’un des diplômes suivants : BEP, CAP, BEPC.
Certains gardes ont un niveau de formation très supérieur
au bac (maîtrise, DESS) qui explique un accroissement
important des responsabilités confiées au garde du littoral
sur le plan de la gestion.
Pour en savoir plus
Conservatoire de l’espace littoral
et des rivages lacustres / Rivages de France
36, quai d’Austerlitz - 75013 Paris
Tél. : 01 44 06 89 00 - Fax : 01 45 83 60 45
Conservatoire de l'espace littoral
et des rivages lacustres
La Corderie Royale
Rue Jean-Baptiste Audebert - BP137
17306 Rochefort-sur-Mer cedex
Tél. : 05 46 84 72 50 - Fax : 05 46 84 72 79
Rivages de France
La Sauvagine - 14150 Ouistreham
Tél. : 02 31 97 31 00 - Fax : 02 31 96 68 78
"En 1992, lorsqu’une nouvelle convention de gestion des
terrains a été signée, j’ai été rattaché à la Direction de l’environnement du Conseil général du Nord à qui la gestion
des dunes a été confiée. Je travaillais en étroite collaboration avec un chargé de mission de la Direction de l’environnement. Je l’ai aidé à élaborer les plans de gestion des
sites et à monter les dossiers de demande de financement.
Entre 1992 et 1995, avec l’aide de bureaux d’études, nous
avons réalisé un bilan écologique complet pour chacun des
quatre sites dont nous avions la charge. Ces bilans ont
servi de base à l’élaboration des plans de gestion".
Atelier technique des espace naturels (ATEN)
ENSAM
Place Pierre Viala - 34060 Montpellier cedex 01
Tél. : 05 67 04 30 30 - Fax : 05 67 52 77 93
e mail : [email protected]
web : meleze.ensam.inra.fr/ATEN/
"En 1996, lorsque le chargé de mission a quitté ses fonctions, je l'ai remplacé. Aujourd’hui, je suis chargé de la ges-
Centres départementaux de gestion
de la fonction publique territoriale
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ALFA
Etudes et formations en environnement
2, résidence l'Orée du Bois - 62360 La Capelle les Boulogne
Tél. : 03 21 32 95 75 - Fax : 03 21 32 57 25
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1.4
Technicien de rivière
Autre appellation :
conseiller technique en gestion des milieux aquatiques
• Il peut être amené à assister son employeur dans la gestion du budget alloué à la gestion du milieu, effectuer ou
instruire les demandes de financements.
Niveau de qualification
technicien
• Il peut être amené à encadrer les gardes-rivière.
Définition
Conditions d’exercice du métier
Le technicien de rivière est chargé d’assister les élus dans
la définition et l’élaboration de la politique de gestion des
milieux aquatiques. Il est l’élément moteur de l’animation
et de la mise en œuvre de cette politique. Il constitue donc
le relais nécessaire entre partenaires institutionnels et
financiers, élus locaux, usagers et riverains. Il peut être
amené à exercer parallèlement certaines activités du
garde-rivière. Il peut également occuper des fonctions
liées à la conception et à la conduite de travaux sur les
milieux aquatiques.
• Il est chargé de définir un programme global pluriannuel
d’entretien de cours d’eau en tenant compte des objectifs
écologiques, économiques et d’usage du milieu.
• Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de ce programme, de son réajustement périodique en organisant
notamment les chantiers et leur suivi ainsi qu'une surveillance régulière.
• Il peut être amené à définir et à assurer la réalisation de
travaux d’aménagement, seul ou avec l’aide de bureaux
d’études en fonction des spécificités du problème.
Le technicien de rivière doit parfois travailler en soirée, les
réunions (en particulier avec les élus) étant souvent tardives.
Employeurs
Secteur public (environ 90% des postes existants) : communes, structures intercommunales, syndicats mixtes,
conseils généraux...
Secteur privé (environ 10% des postes) : entreprises spécialisées. Certains techniciens de rivière ont créé leur
propre entreprise de travaux ou de conseil.
Mode de recrutement
Les postes au sein des collectivités locales sont ouverts
pour la plupart par voie contractuelle (donc à durée déterminée). Le recrutement par voie statutaire correspond
généralement au niveau technicien territorial (catégorie B).
Niveau de rémunération
• Il organise et anime les réunions avec les différents
acteurs concernés et rédige des rapports d’activité sur la
gestion du milieu aquatique, mène des négociations avec
les riverains et usagers et conseille les élus locaux sur la
gestion à entreprendre et les techniques à utiliser.
Secteur public : en début de carrière, environ 6 500 F nets
mensuels, hors primes
Secteur privé : en début de carrière, entre 6 000 et 8 500 F
nets mensuels, hors primes
• Il effectue les démarches administratives nécessaires à
la réalisation de travaux et à la passation des marchés.
Nombre de postes
30 à 50 sur le territoire national
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1.4
Technicien de rivière
Perspectives
A l'origine, le nombre prévisionnel de création de postes
était relativement peu important, estimé entre deux et
quatre par département. La mise en place d’outils contractuels tels que les contrats de rivière et certaines subventions spécifiques allouées par les Agences de l'eau
convergent vers un développement plus important du
métier de technicien de rivière. En outre, ce métier peut
correspondre aux critères d'aides du programme
"Nouveaux services, nouveaux emplois" et conduire à
l'embauche d'emplois jeunes.
ou au moins leur adhésion. Ce n’est pas toujours facile de
concilier les différents intérêts en jeu : les négociations
avec les riverains et les élus sont souvent très délicates.
Parfois, on se trouve dans une situation de conflit mais je
suis à l’écoute des différents partenaires et j'essaie de
trouver un arrangement qui leur convienne à tous. Sinon,
le chantier peut être bloqué. Dans la phase actuelle
d’étude, je passe les deux tiers de mon temps au bureau
et un tiers sur le terrain mais ce sera l’inverse en 1999 lorsqu'on passera à la phase de réalisation des travaux.
J’aurai beaucoup plus de relationnel, avec les entreprises,
les administrations, les élus et les riverains."
Formation
Témoignage
Franck, 30 ans, est technicien de rivière à Bonneville (74)
pour le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses
abords, organisme chargé de la gestion du contrat de
rivière conclu pour l’Arve en 1995. Titulaire du bac, Franck
a travaillé pendant six ans à l’Office national des forêts
(ONF) en Haute-Savoie au sein du service Restauration
de terrains en montagne qui s’occupe de la gestion des
risques naturels (avalanches, inondations, glissements de
terrain...). En 1997, il a décidé de suivre une formation de
six mois de technicien de rivière à la Maison nationale de
l’eau et de la pêche à Ornans. Début 1998, il a été recruté
pour le poste de technicien de rivière qui s’est créé au sein
du Syndicat mixte.
"Nous sommes une petite équipe", dit Franck, "un chargé
de mission, un attaché administratif et moi. Je suis en
quelque sorte les "yeux" du Syndicat sur le terra i n .
Actuellement, je suis en train de définir un plan d’aménagement et de restauration de la rivière. Pour cela, je dois
chiffrer les coûts des travaux d’entretien à effectuer, évaluer la faisabilité de ces travaux, organiser le chantier en
collaboration avec les entreprises et prévoir les travaux à
réaliser à l’avenir. J’apporte des solutions techniques sur
le terrain. Nous avons lancé plusieurs études (hydrauliques, géomorphologiques, paysagères...) avant de procéder à la réalisation des travaux et je participe au suivi de
ces études. Nous centralisons toutes les données obtenues auprès des différents acteurs et nous les transmettons aux bureaux d’études avec qui nous travaillons".
Le métier nécessite une formation de niveau III (BTS,
BTSA, DUT) dans le domaine de l'eau et de la protection
de l'environnement : par exemple BTSAGestion et maîtrise de l'eau, BTSAGestion et protection de la nature.
Des actions de formation professionnelle continue sont
dispensées par la Maison nationale de l’eau et de la
pêche.
Pour en savoir plus
Maison nationale de l’eau et de la pêche
36, rue Saint Laurent
25290 Ornans
Tél. : 03 81 57 14 49
Agences de l’eau
web : www.eaufrance.tm.fr
"Je suis également l’interlocuteur des services techniques
des mairies, ce qui nécessite un bon sens relationnel"
ajoute Franck. "Il faut notamment sensibiliser, informer,
motiver les élus à l’égard de notre mission et des travaux
d’aménagement nécessaires pour améliorer l’état de la
rivière. Nous essayons donc de solliciter leur participation,
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A G E N C E S
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1 9 9 9
1.5
Technicien hydrobiologiste
Niveau de qualification
Employeurs
technicien
Organismes de recherche (INRA, CNRS, CEMAGREF...),
établissements publics (Agences de l’eau, DIREN,
Conseil supérieur de la pêche...), entreprises (EDF...), collectivités territoriales, bureaux d’études, associations.
Définition
Le technicien hydrobiologiste, sous la houlette de l’ingénieur de recherche, doit s’assurer de la bonne exécution
des programmes de recherche. Il travaille sur le terrain
(extérieur) et en laboratoire. Il est responsable de différentes tâches :
• organisation et mise en place des campagnes de
recherche ;
Mode de recrutement
Collectivités territoriales : concours de la fonction publique
territoriale (technicien territorial)
INRA : concours niveau bac
CSP : concours niveau bac+2
CNRS : concours niveau bac
Autres établissements publics : recrutements différents en
fonction des établissements (bac+2)
• organisation sur le terrain ;
• étalonnage du matériel, mise en œuvre de l’appareillage, stockage et entretien, réparation des bateaux ;
• prélèvements et mesures ;
• dépouillements des données, saisie et mise en forme
sur outil informatique, alimentation de banques de données ;
Niveau de rémunération
Fonction publique territoriale : en début de carrière, 6 300
F nets mensuels hors primes.
Établissements publics de l’État (INRA, CSP, CNRS,
CEMAGREF...) :en début de carrière, de 8 000 à 11 000F
nets mensuels,hors primes.
Nombre de postes
• rédaction de rapports de synthèse ;
• encadrement possible de stagiaires.
On compte actuellement en France environ 200 techniciens hydrobiologistes.
Conditions d'exercice du métier
Perspectives
Ses conditions de travail dépendent des contraintes de
la recherche en cours et des conditions climatiques. Il
peut être amené à assurer des astreintes pour être à
pied d’œuvre en cas de pollution accidentelle, par
exemple.
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A G E N C E S
De même que pour le métier d’hydrobiologiste, les créations de postes ne sont pas à la hauteur des besoins ressentis. Toutefois, l’effectif des techniciens en hydrobiologie
ne donne pas de signe de variation dans l’immédiat. Les
embauches ne devraient donc se produire qu’en remplacement des postes laissés vacants.
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1 9 9 9
1.5
Technicien hydrobiologiste
Témoignage
Formation
Jean-Christophe, 31 ans, est technicien hydrobiologiste
à la Station d’hydrobiologie lacustre (INRA) de Thononles-Bains (74) depuis 1991, après avoir réussi un
concours externe d’accès au corps des techniciens de la
recherche. Après son BEPA (Brevet d’études professionnelles agricoles), option cynégétique obtenu en 1989,
Jean-Christophe a travaillé dans le Parc national du
Mercantour et dans le Parc national des Écrins où il
effectuait des suivis de population (mouflons, chamois)
dans une optique cynégétique.
BTS, IUT"Génie de l’environnement"
"Après mon intégration au sein de l’INRA, j’ai passé une
année à apprendre les diverses techniques de prélèvement puis me suis tourné vers la manipulation d’appareils
à capteurs (sonde multiparamètres). Aujourd’hui, mes
principales activités sont la responsabilité des opérations
de prélèvement en milieu lacustre et la pisciculture de salmonidés d’eau froide.
Sur le terrain, j’organise les campagnes de prélèvements avec l’aide d’une ou deux personnes. A ce titre,
je suis amené à prendre les décisions nécessaires à la
mise en œuvre de l’appareillage (conditions météorologiques) et à la sécurité des passagers. Je fixe les profondeurs d’échantillonnage en fonction des caractéristiques du milieu et des objectifs des scientifiques. Ce
travail nécessite une minutieuse préparation du matériel, une disponibilité importante (plus de 45 jours de
terrain par an), des horaires matinaux et des conditions
climatiques parfois difficiles.
Au laboratoire, j’assure, en étroite collaboration avec un
atelier et les manufacturiers, le stockage, l’entretien, l’étalonnage des appareils et la réparation des bateaux.
A la pisciculture expérimentale de la station, lors des
congés du pisciculteur, je contrôle le bon fonctionnement
des installations (pompages, vannes et plomberie) et j’assure au quotidien l’entretien des divers lots d’ombles chevaliers. Des astreintes de conduite d’élevage (deux weekends par mois tout au long de l’année) me sont imposées.
Par ailleurs, je suis associé à certaines expériences et
manipulations. Je participe également à l’encadrement de
stagiaires."
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
Pour en savoir plus
Conseil supérieur de la pêche (CSP)
Service Communication
134, av. de Malakoff
75116 Paris
Tél. : 01 45 02 20 20
Institut national de la recherche agronomique
(INRA)
Service concours - DRH
147, rue de l’Université
75338 Paris cedex 07
Tél. : 01 42 75 90 00
Association française de limnologie
INRA
Station d’hydrobiologie lacustre
B P5 11
75, avenue de Corzent
74203 Thonon-les-Bains cedex
Tél. : 04 50 26 78 00
Union des océanographes de France
Institut océanographique
195, rue Saint Jacques
75005 Paris
Tél. : 01 46 33 08 61
web : www.oceano.org
Délégations régionales du Centre national
de la recherche scientifique (CNRS)
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
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1 9 9 9
1.6
Prévisionniste pour l’annonce
des crues
Autres appellations :
guetteur de l'eau, technicien du service d’annonce des crues
Niveau de qualification
technicien ou cadre
Définition
Au sein du service d’annonce des crues, le prévisionniste est
chargé de surveiller, en temps réel, le niveau des eaux des
rivières du bassin concerné, de prévoir et d’annoncer les
crues. Il est le premier maillon dans la chaîne de surveillance
des niveaux d’eau. Ace titre, il a la responsabilité de diffuser
les informations et, le cas échéant, de transmettre l’alerte aux
préfets de département. Très souvent, pour des raisons pratiques, la fonction de l’annonce des crues est associée à celle
de la police des eaux ou à d’autres tâches dans le domaine
de l’eau (notamment l’aménagement ou l’hydrométrie).
• Il anime et gère un réseau d’observation des crues tant
sur le plan technique que sur celui des ressources
humaines.
• Il réceptionne les données hydrométéorologiques qui
sont recueillies par des capteurs (d’un réseau d’observation et de mesure), codées et télétransmises au service de
l’annonce des crues.
• Il analyse, valide et traite ces données pour établir des
prévisions, d’une part, à l’aide d’outils préétablis et, d’autre
part, sur la base de son expérience.
• En période de crue ou de menace de crue, il multiplie
les observations. Il doit constater toute anomalie éventuelle concernant le niveau des eaux et en aviser immédiatement les préfectures des départements concernés. A cet effet, il prépare un avis de crues qui prend la
forme soit d’une alerte si le danger est imminent, soit
d’une information sur l’évolution de la crue pendant son
déroulement. Ce sont les préfets qui transmettent le
message d’alerte aux maires, lesquels prennent les
mesures appropriées.
• Il est chargé de la gestion et de l’archivage des données
réceptionnées et traitées.
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A G E N C E S
• En dehors des périodes de crue ou de menace de crue,
il exploite les données pour élaborer des statistiques identifiant notamment les tendances d’évolution des niveaux
d’eaux et tire des enseignements des crises passées aux
niveaux technique, hydraulique, administratif et organisationnel afin de mieux gérer la prochaine crue. Il cherche
également à élaborer et à améliorer les méthodes de prévision et d’alerte. Par ailleurs, il travaille en étroite collaboration avec les autres services d’annonce des crues en
amont et en aval.
• Il poursuit un travail de sensibilisation en animant et
conservant à jour le réseau de transmission des informations (auprès des préfets, des maires). Il tient des réunions
avec les maires ou les directeurs du service technique
dans les grandes communes afin de maintenir auprès de
ceux-ci une certaine vigilance.
Compétences
Connaissances en hydraulique et hydrologie, en météorologie, en analyse et traitement des données.
Conditions d’exercice du métier
Lors des périodes de crise, le métier exige une très grande
disponibilité. Il est parfois nécessaire de travailler la nuit,
les fins de semaine et les jours fériés suivant les permanences du personnel.
Employeurs
Directions départementales de l'équipement (DDE) : 80%
des postes existants
Directions régionales de l'environnement (DIREN)
Voies navigables de France (VNF)
Directions départementales de l'agriculture et de la forêt
(DDAF)
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1 9 9 9
1.6
Nombre de postes
de la gestion de la zone inondable et de prendre en compte les risques d’inondation dans la totalité de cette zone et
pas seulement au niveau des cours d’eau".
Patrick a également contribué à la rédaction d’une version
révisée du règlement départemental qui définit le fonctionnement des différents services dans le département liés à
l’annonce des crues.
"Il faut se préparer à gérer les crises en dehors des
périodes de crue et donc maintenir les réseaux d’alerte
opérationnels. La surveillance du niveau des eaux se fait
en temps réel à partir des données qui nous parviennent
du réseau de télémesure. Il s'agit ensuite de faire des prévisions, de prévenir le Préfet de l’évolution de la situation
et de proposer le déclenchement de l’alerte si besoin est.
C’est un travail qui exige d’être autonome, responsable
et... très disponible en cas de crise. Nos activités évoluent
très vite en fonction des différents plans de prévention et
des actions mises en œuvre.”
Actuellement, on compte entre 100 et 150 prévisionnistes
pour l'annonce des crues sur le territoire national.
Formation
Perspectives
Concours d’ingénieur des travaux publics de l’État
Concours d’assistant technique : être titulaire du bac
Mode de recrutement
Concours de la fonction publique de l’État. Le prévisionniste pour l'annonce des crues peut être ingénieur (catégorie
A), chef de section principal, chef de section (catégorie B)
ou assistant technique (catégorie B).
Niveau de rémunération
Début de carrière (assistant technique) : 9 000 F nets
mensuels (primes comprises)
Fin de carrière (ingénieur) : 20 000 F nets mensuels
(primes comprises)
Le nombre de postes devrait rester stable, bien que la tendance générale du métier soit au renforcement de la sensibilisation des populations aux risques et à la poursuite du
développement des réseaux de télétransmission et des
méthodes de prévision. Les embauches ne devraient
concerner que le renouvellement des postes laissés
vacants.
Les candidats reçus au concours d’ingénieur reçoivent
une formation initiale à l’École nationale des travaux
publics de l’État, suivie d’une période de stage.
Témoignage
Pour en savoir plus
Patrick, 47 ans, est assistant technique du service d’annonce des crues placé au sein de la cellule de l’eau de la
DDE du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand (63). Titulaire
d’un DUT en hygiène de l’environnement obtenu en 1975
à l’IUT de Tours, il a été embauché par la DDE du Puy-deDôme en septembre 1975 après une période de stage
effectuée dans l’établissement.
"Au début, je m’occupais essentiellement des problèmes
de qualité de l’eau, puis à la fin des années 70, j’ai intégré
un poste dans le service d’annonce des crues. Je suis
devenu assistant technique en 1992. Je passe environ un
quart de mon temps sur les activités liées au service d’annonce des crues. Nous sommes cinq prévisionnistes dans
le service : un ingénieur, deux techniciens, un dessinateur
et moi. Nous sommes également très liés aux autres services d’annonce des crues en amont et en aval".
"L’important dans ce métier, c’est d’avoir une vision globale
Ministère de l’aménagement du territoire
et de l’environnement
Direction de l’eau - Sous-direction de la gestion des eaux
Bureau de la prévention des inondations et du domaine
public fluvial
20, avenue Ségur - 75302 Paris 07 SP- Tél. : 01 42 19 20 21
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A G E N C E S
Des actions de formation continue pour les personnels en
poste sont proposées notamment par le Ministère chargé
de l’environnement.
Voies navigables de France
175, rue Ludovic Boutleux - BP820 - 62408 Béthune cedex
Tél. : 03 44 89 65 00
Directions régionales de l'environnement
Directions départementales de l'équipement
Directions départementales de l'agriculture
et de la forêt
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1 9 9 9
1.7
Hydrobiologiste
Autre appellation :
ingénieur hydrobiologiste
• synthèse et valorisation des résultats et des données en
veillant à une mise en forme accessible et attractive, développant les arguments écologiques, juridiques ou socioéconomiques, pour la prise en compte des enjeux des
milieux aquatiques dans les démarches de politique de
gestion (département, région, bassin...) ou dans les projets d’aménagements locaux (station d’épuration, gestion
hydraulique, pratiques agricoles, etc.).
Niveau de qualification
cadre
Définition
L’hydrobiologiste effectue le bilan détaillé et le diagnostic
de l’état biologique des milieux aquatiques (cours d’eau,
ruisseaux, rivières ou plans d’eau). Il contribue éventuellement au recensement des pollutions, des nuisances et,
plus généralement, des usages et pratiques qui ont une
incidence sur la faune et la flore aquatiques. Sur ces
bases, il est en mesure de proposer aux services et décideurs des objectifs d’amélioration de la qualité biologique
des eaux, ainsi que les mesures pour les atteindre, dans le
cadre des règlements en vigueur et des moyens disponibles.
Il s’agit d’un rôle d’étude et de suivi de programme dont le
contenu, déterminé par l’organisme employeur, peut être
assez différent d’un poste à l’autre. Le métier d’hydrobiologiste peut s’exercer de différentes manières en fonction
même des structures où il est exercé. On peut regrouper
cinq catégories : organismes de recherche, collectivités,
établissements publics, bureaux d’études et structures
associatives. Achacune d’entre elles, son orientation, ses
finalités, sa méthode de travail.
Les fonctions d’encadrement de l’hydrobiologiste s’articulent autour de son rôle d'étude et de suivi de programme
en trois grandes phases :
• planification et programmation des campagnes d’étude,
en sélectionnant les objectifs prioritaires ;
• participation éventuelle aux opérations de terrain et de
traitement ;
Conditions d’exercice du métier
Étant amené à porter et défendre ses projets auprès des
décideurs locaux, il est fréquemment en déplacement.
Employeurs
Organismes de recherche (INRA, CNRS...), établissements publics (Agences de l’eau, Directions régionales de
l’environnement, Conseil supérieur de la pêche, CEMAGREF…), entreprises (EDF…), collectivités territoriales,
bureaux d’études, associations (Fédérations de pêche,
Centres permanents d’initiatives pour l’environnement…).
Mode de recrutement
Collectivités territoriales : concours de la fonction
publique territoriale (ingénieur subdivisionnaire)
INRA : concours bac + 3
CSP : concours à partir de bac + 4
CNRS : concours ingénieur / doctorat
Autres établissements publics : recrutement en fonction de
l’établissement (bac+5)
Niveau de rémunération
Fonction publique territoriale : en début de carrière,
7 500 F nets mensuels hors primes.
Établissements publics de l’État (INRA, CSP, CNRS,
C E M A G R E F...) : en début de carrière, de 13 000 à
14500 Fnets mensuels, hors primes.
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
D E
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1 9 9 9
1.7
Hydrobiologiste
Nombre de postes
On compte en France environ 400 hydrobiologistes.
Perspectives
Le domaine de l’hydrobiologie est actuellement en pleine
expansion. Réclamée par les experts dans les années 80
à 90, cette fonction correspond aujourd’hui au besoin
concret exprimé par la Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 dans
son "principe de gestion équilibrée de la ressource en eau
en préservant les équilibres naturels et les écosystèmes
aquatiques...". La fonction écologique de l’eau doit désormais être prise en compte dans les programmes publics et
les documents d’incidence liés à la procédure d’autorisation : les services et les bureaux d’études doivent se doter
de capacités en hydrobiologie. C’est également le cas
dans les milieux associatifs, comme les Fédérations
départementales pour la pêche et la protection du milieu
aquatique (FDPPMA) qui s’engagent, après les schémas
départementaux de vocation piscicole (SDVP), dans les
plans départementaux pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDGP).
Cependant, de manière concrète, les créations de postes
ne sont pas à la hauteur des besoins ressentis. Par
exemple, dans les organismes de recherche, l’augmentation annuelle du nombre de postes ne dépasse pas 1%.
Témoignage
J e a n - M a ri e, 40 ans, après une maîtrise de biologie à
l'Université de Bordeaux, a suivi une MST puis a obtenu un
diplôme d’ingénieur de l’eau à l’ISIM (Institut des sciences de
l’ingénieur de Montpellier).
Recruté comme chargé d’études au Conseil supérieur de la
pêche de Clermont-Ferrand en 1982, il y a travaillé pendant 5
ans, exerçant des missions particulières telles que le recensement des ouvrages hydroélectriques et leurs incidences en
Auvergne et Limousin, des études d’impact, l’élaboration de
plusieurs schémas de vocation piscicole.
"En 1987, j’ai rejoint la délégation régionale de Poitiers (86)
avec la mission de coordonner la mise en place par les DDAF
et les FDPPMA des SDVP dans les 15 départements, en liaison avec les autres chargés d’études, les brigades départementales et les services du Ministère de l’environnement.En
1991, à l’occasion d’une restructuration de l’établissement, le
délégué régional m’a confié l’animation d’une équipe de 4
personnes baptisée "Cellule des milieux aquatiques". Les
thèmes abordés se sont alors diversifiés mais je passe plus
I F E N / O R M E
•
A G E N C E S
de temps à organiser et à gérer les campagnes d’étude, le
budget, que sur le terrain !
Les activités les plus denses restent la contribution d’expertise, très souvent sous forme de réunions ou d’avis rédigés.
Cette expertise repose à la fois sur des connaissances d’hydrobiologie et de fonctionnement des écosystèmes mais
aussi sur la pratique des fonctionnements administratifs...
Le champ des contri butions est très va rié puisqu’elles
concernent aussi bien la création d’un plan d’eau de 2 ha,
d'une station d’épuration et sa filière boues, que la mise en
place de centrales nucléaires ou les mesures compensatoires pour une nouvelle autoroute. Les contributions les plus
intéressantes, à mon sens, sont celles qui relèvent de
démarches de réflexion et de planification (pratiques culturales, SAGE, politiques locales de gestion de l’eau...) parce
qu’elles seront plus efficaces à long terme.
Ce résumé d’activités peut paraître passionnant, du moins je
l’espère ! C’est ainsi qu’il faut le considérer mais cela exige de
prendre assez souvent du recul pour ne pas sombrer dans le
flot des réunions à répétition, des trajets toujours trop longs et
des complications financières et administratives."
Formation
École d’ingénieur (ex. : INA, ENSA, ISIM option hydrobiologie...)
Maîtrise (ex. : Biologie des organismes et des populations), MST,
DEA ou DESS (ex. : DESS Eaux continentales)
Pour en savoir plus
Conseil supérieur de la pêche
Service communication
134, avenue de Malakoff - 75116 Paris - Tél. : 01 45 02 20 20
Institut national de la recherche agronomique
(INRA)
Service concours - DRH - 147, rue de l’Université
75338 Paris cedex 07 - Tél. : 01 42 75 90 00
Association française de limnologie
INRA - Station d’hydrobiologie lacustre
B P5 11 - 75, avenue de Corzent
74203 Thonon-les-Bains cedex - Tél. : 04 50 26 78 00
Union des océanographes de France
Institut océanographique - 195, rue Saint Jacques
75005 Paris - Tél. : 01 46 33 08 61 - web : www.oceano.org
Délégations régionales du Centre national
de la recherche scientifique (CNRS)
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
D E
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1 9 9 9
2.1
Foreur
• installe une protection de tête au-dessus du niveau des
plus hautes eaux afin d'isoler le captage des infiltrations.
Niveau de qualification
ouvrier / employé ou technicien
Définition
Le foreur est chargé de réaliser un ouvrage de forage,
seul ou avec l'aide d'autres employés, afin de pouvoir
pomper les eaux douces contenues dans les réserves
que constituent les nappes phréatiques. Il doit réaliser
un programme de forage établi précédemment par l'ingénieur, dans un diamètre et à une profondeur préalablement définis. Le forage réalisé peut être destiné à la
production d'eau potable, mais aussi à la production
d'eau à usage industriel ou agricole.
Le forage, réalisé depuis la surface, doit traverser la ou les
couches protectrices pour pénétrer dans la nappe à capter. La profondeur de l'ouvrage, déterminée par les caractéristiques hydrogéologiques de la nappe à capter, peut
varier de quelques dizaines de mètres à plus de 1 000
mètres.
Le foreur adapte ses actions aux informations dont il
dispose. Il est capable de travailler "en aveugle", en
déduisant du fonctionnement de la machine (paramètres) ce qui se passe dans le sous-sol.
Le forage est ensuite développé par la technique de l'airlift, qui consiste à injecter de l'air comprimé pour faire jaillir
l'eau en émulsion, jusqu'à obtention d'eau claire et l'estimation du débit caractéristique. Une pompe immergée est
ensuite installée dans le forage afin de véhiculer l'eau en
surface.
Compétences
Notions de géologie, de géotechnique, d'hydrologie
Connaissance de la soudure, de la mécanique
Permis de conduire poids lourds
Conditions d’exercice du métier
Le métier de foreur est un métier "nomade". Les conditions
de travail du foreur s'apparentent à celles de tout employé
du secteur des travaux publics : les chantiers durent
quelques semaines, le plus souvent loin du domicile du
foreur, y compris à l'étranger.
Employeurs
Après le percement du forage proprement dit, le foreur :
Sociétés privées de forage
• tube le forage et s'assure de raccordements étanches
entre éléments de tubage afin de protéger le captage des
nappes indésirables ;
Niveau de rémunération
• installe la crépine (pièce perforée destinée à arrêter les
corps étrangers à l’endroit du captage) ;
• met en place un massif de gravier pour éviter l'entrée de
sable dans le captage ;
• cimente l'espace supérieur entre le tubage et le terrain
afin d'éviter les communications entre les différentes
nappes et les eaux de surface ;
I F E N / O R M E
•
A G E N C E S
En début de carrière, le salaire de base se situe aux environs du SMIC. Avec l'expérience et davantage de responsabilités (agent de maîtrise, chef de chantier...), le salaire
peut atteindre 10 000 F nets mensuels. Des primes peuvent s'y ajouter, ainsi que des indemnités de déplacement.
Les postes peuvent évoluer vers des responsabilités de
supervision de plusieurs chantiers, ou d'organisation logistique d'une base.
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1 9 9 9
2.1
Foreur
Nombre de postes
200 à 300 foreurs exercent actuellement dans les entreprises françaises.
Perspectives
Dans un contexte général de réduction de l'activité des
entreprises de forage en France, on peut prévoir que seuls
quelques dizaines de postes seront à pourvoir chaque
année.
Témoignage
Jacques, 49 ans, est chef de chantier en forage. Après
avoir suivi une formation de CAP de mécanique et de soudure, il est, depuis 28 ans, salarié de la société FORACO,
dont le siège est à Salbris (41). Il a d'abord exercé le
métier d'aide sondeur, puis celui de foreur, avant d'occuper son poste actuel de chef de chantier.
"J'ai travaillé sur des forages pratiquement dans le monde
entier : 3 ans en Nouvelle-Calédonie, un an en Australie,
une douzaine d'années en Afrique - par périodes - et également en Pologne. Bien sûr, j'ai également fait de très
nombreux chantiers partout en France métropolitaine.
En ce moment, je m'occupe d'un chantier de forage de
reconnaissance pour le compte d'une commune confrontée à des problèmes de qualité de l'eau qu'elle distribue
(nitrates). Je suis responsable de l'ensemble du chantier,
et je suis accompagné d'un mécanicien. Un géologue suit
le chantier au jour le jour, et détermine la qualité des eaux
rencontrées en cours de forage. Ce chantier devrait durer
environ 5 semaines. Le chantier a démarré par le creusement des bassins à boue, dans lesquels est stockée l'eau
que nous aspirons, puis que nous refoulons ensuite lors
du forage. Nous avons ensuite placé la machine de forage
en position, et avons commencé le forage à proprement
parler. Lors du percement, je choisis le tricône en fonction
du diamètre et de la nature du terrain.
C'est un métier qui comporte quelques inconvénients.
Il faut pouvoir supporter le bruit, car c'est au bruit du
moteur de la machine que l'on peut comprendre ce qui se
passe au fond. Et puis les alentours du forage sont souvent boueux...
J'ai une certaine autonomie et une liberté d'appréciation,
car je dois pouvoir adapter les consignes en fonction des
aléas du forage. Chaque chantier de forage est différent,
et peut parfois nous réserver des surprises."
Formation
Les foreurs ont souvent une formation initiale de mécaniciens. Jusqu'à présent, l'apprentissage était peu organisé.
On devenait foreur "sur le tas". Le Syndicat national des
entrepreneurs de puits et de forages d'eau (SFE) est en
train de mettre en place des formations, afin de valider les
compétences des foreurs actuellement en poste et, à
terme, de pouvoir dispenser une formation initiale au
métier de foreur.
Pour en savoir plus
Syndicat national des entrepreneurs de puits
et de forages d'eau (SFE)
10, rue de Washington
75008 Paris
Tél. : 01 45 63 70 40
Fax : 01 42 25 96 41
Mon expérience de soudeur m'est très précieuse, car lors
du tubage du forage, il faut souder les tubes les uns avec
les autres. Celle de mécanicien est importante également,
car il faut pouvoir intervenir sur la machine en cas de problème, ou simplement savoir vidanger un moteur.
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A G E N C E S
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2.2
Agent technique
de réseau d'eau potable
Autres appellations : agent de distribution d'eau, agent de réseau,
agent de secteur, fontainier, ouvrier du réseau
Niveau de qualification
Compétences
ouvrier / employé ou technicien
Il est souvent demandé à l’agent technique d’avoir
obtenu l'agrément de conduite d'une mini-pelle mécanique, d'un camion avec bras hydraulique et d’être titulaire du permis poids lourd : en cas d'intervention lors
de ses astreintes les week-end et jours fériés, il doit
pouvoir emmener le matériel sur le lieu de l'incident et
l'utiliser seul ou en équipe restreinte.
Définition
L'agent technique de réseau d'eau potable assure le
bon fonctionnement des réservoirs et des canalisations
afin que le consommateur bénéficie d'une eau de qualité et à la bonne pression.
• Il est responsable de l'exploitation et de l'entretien du
réseau de distribution d'eau potable.
• Il contrôle les réservoirs et les canalisations et vérifie les
ressources en eau : niveau d'eau dans les réservoirs,
dans les bâches de stockage.
• Il manœuvre les vannes et vide les canalisations si
les travaux l'exigent.
• Il utilise le corrélateur acoustique pour détecter les éventuelles fuites sur le réseau.
• Il contrôle l'efficacité de la chloration en mesurant le
résiduel de chlore dans l'eau.
• En cas de rupture de canalisation, il doit intervenir quels
que soient le jour et l'heure.
• Il est chargé de l'information du public lorsque les travaux effectués sur le réseau l'obligent à effectuer un arrêt
d'eau.
• Il s'assure de la sécurité du chantier lorsque celui-ci se
trouve sur la voie publique : pose de protections, de barrières, de cônes, de panneaux, port de gilets réfléchissants.
• Pour la partie "travaux neufs", il assure le branchement
des nouveaux clients sur le réseau : pose des conduites,
pose du compteur, mise en pression, mise en rinçage.
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
Conditions d'exercice du métier
L'agent de distribution d'eau potable est généralement
soumis à des astreintes, pour pouvoir intervenir en cas
d’urgence.
Employeurs
Municipalités exploitant le service des eaux en régie ou
syndicats intercommunaux de distribution d'eau.
Sociétés privées de distribution d'eau.
Mode de recrutement
Pour les collectivités locales, les concours d'agent technique de la fonction publique territoriale sont organisés par
les Centres départementaux de gestion de la fonction
publique territoriale.
Niveau de rémunération
Dans la fonction publique territoriale, le salaire peut aller
de 5 400 F nets mensuels pour un agent technique en
début de carrière, à 8 500 F nets mensuels pour un
agent technique principal en fin de carrière, hors primes.
Dans le secteur privé, en début de carrière, le salaire
de base s'étend de 5 200 à 6 600 F nets mensuels
(hors primes).
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1 9 9 9
2.2
Agent technique de réseau d'eau potable
Nombre de postes
On peut estimer à environ 5 000 le nombre d’agents de
réseau d’eau potable en France.
Perspectives
Le métier évolue vers une qualité croissante du service au
client. Il implique davantage d'interventions en temps réel,
de réponses immédiates aux dysfonctionnements. Les
techniques de réparation, de branchement, vont également vers des interventions de plus en plus courtes,
gênant le moins possible les clients (réduction de la durée
des coupures d'eau) et la circulation automobile (réduction
de la durée et de l'importance de l'ouverture de tranchées). Le travail des équipes est de plus en plus mécanisé et l’on assiste à des gains de productivité importants.
Les effectifs des agents techniques de réseau ne
devraient pas augmenter à l'avenir. Les embauches
devraient seulement compenser les départs naturels.
Témoignage
Jean-Michel, 41 ans, est agent technique de réseau à la
Lyonnaise des eaux à Orléans (45). Après une formation
de CAP de plombier en alternance, il a travaillé plus de dix
ans chez un artisan plombier chauffagiste.
"Je suis entré à la Lyonnaise des eaux en 1985, sur le secteur de la commune de Saint-Jean-de-Braye (45). A cette
époque, comme notre secteur était beaucoup plus restreint qu'aujourd'hui, nous devions faire preuve d'une plus
grande polyvalence. J'ai commencé en particulier par faire
les relevés des compteurs d'eau. Mais nous faisions également beaucoup d'autres choses, de l'entretien des
locaux à l'exécution de travaux neufs. Lorsqu'en 1987 j'ai
été nommé sur le secteur d'Orléans, j'ai demandé à être
affecté au service travaux.
Je fais office de chef d'équipe. Le matin, nous nous réunissons pour distribuer le travail sur les différents chantiers.
Nous effectuons les interventions sur les fuites du réseau,
sur les branchements. La détection d'une fuite sur une
canalisation nécessite souvent l'utilisation du corrélateur
acoustique, appareil qui permet de localiser avec précision la fuite. Cela limite ainsi la taille de la tranchée à creuser par la suite pour effectuer la réparation. Si l'intervention
implique un arrêt d'eau, j'effectue celui-ci. Il faut souvent
creuser à la mini-pelle, réparer rapidement, remettre en
eau, puis remblayer. Nous essayons d'éviter au maximum
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A G E N C E S
les désagréments aux clients (limitation de la durée de la
coupure d'eau éventuelle) et, si l'intervention s'effectue sur
la voie publique, nous veillons à perturber le moins possible la circulation automobile.
Je m'occupe aussi des branchements neufs, c'est-à-dire
de relier les nouveaux clients au réseau, dans le cas de
constructions neuves. Je vérifie que tous les papiers sont
bien en règle, puis nous vérifions les canalisations, effectuons le branchement et posons le compteur, et ensuite
nous remblayons. Cette opération, qui auparavant nécessitait beaucoup de temps, ne nous prend maintenant que
quelques heures."
Formation
De nombreux agents techniques de réseau actuellement
en poste possèdent un CAP de plombier. D'autres formations sont possibles :
CAP Assainissement et collecte des déchets liquides spéciaux ;
CAP Agent de la qualité de l'eau ;
CAP ou BEPd'électromécanicien ;
BEP et Bac Pro des domaines de l'électromécanique et de
la maintenance des systèmes automatisés ;
BEP Conducteur d'appareils ou industrie chimique et traitement des eaux.
Le Centre national de la fonction publique territoriale
(CNFPT) peut proposer, suivant les régions, des actions
de perfectionnement et/ou de promotion de carrière et permettre ainsi aux agents de franchir les différents échelons
de la grille territoriale. De même, les sociétés privées proposent des cursus de formation à leurs agents.
Pour en savoir plus
Centre d'information sur l'eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
Centres départementaux de gestion
de la fonction publique territoriale Service des concours
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2.3
Technicien en traitement
d'eau potable
Autres appellations : électromécanicien d'usine d'eau potable,
technicien d'exploitation d'usine de production d'eau potable
Niveau de qualification
Employeurs
ouvrier / employé ou technicien
Compagnies privées de distribution d'eau
Collectivités locales, syndicats et groupements de collectivités locales
Définition
Le technicien en traitement d'eau potable veille au bon fonctionnement des systèmes de production d'eau potable.
• Il vérifie le fonctionnement de l'usine, effectue des
réglages, réalise les opérations courantes telles que le
lavage des filtres ou la préparation des produits de traitement (réactifs).
• Il procède au diagnostic des signes de dysfonctionnement afin de prévenir les pannes et, le cas échéant, assure les travaux de dépannage et de réparation (mécanique,
entretien général).
• Il participe également aux tests, aux essais de traitement.
Compétences
Le technicien en traitement d'eau potable connaît le process du traitement de l'eau. Il possède des connaissances
de base en mécanique, électromécanique, chimie et biologie. Il connaît le matériel d'entretien et les règles de sécurité à respecter.
Il est parfois en contact avec les clients, par exemple en
cas de problème ou lors des visites de l'usine de production d'eau potable (scolaires notamment).
Conditions d'exercice du métier
Ce métier comprend le plus souvent des astreintes (nuits,
fins de semaines). Une grande disponibilité est demandée
pour faire face aux aléas de la production et pour prévenir
les pannes.
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A G E N C E S
Mode de recrutement
Pour les collectivités locales, le recrutement s'effectue
après concours de la fonction publique territoriale (agent
technique territorial ou technicien territorial).
Niveau de rémunération
Dans les sociétés privées de distribution d'eau, le salaire
de base pour un débutant se situe généralement entre le
SMIC et 7 000 F nets mensuels, hors primes.
Dans la fonction publique territoriale, le salaire d’un agent
technique en début de carrière s’élève à 5 400 F nets
mensuels, hors primes. En fin de carrière, le salaire d’un
technicien territorial s’élève à 9 800 F nets mensuels, hors
primes.
Nombre de postes
On peut estimer à environ 300 le nombre de techniciens
en traitement d’eau potable en France actuellement.
Perspectives
Le recrutement tendrait à s'orienter vers plus de mécaniciens que d'électromécaniciens. A l’avenir, il n’est pas
prévu d’augmentation des effectifs de techniciens en traitement d’eau potable. Seuls les postes devenus vacants
devraient donner lieu à embauche.
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1 9 9 9
2.3
Technicien en traitement d'eau potable
Témoignage
Formation
Michel, 51 ans, est responsable de la maintenance à
l'usine du Val de la Lyonnaise des eaux à Orléans (45).
L'usine a une capacité de 60 000 m3 par jour et produit
en moyenne 30 000 m3 par jour. Elle emploie 11 personnes. Michel possède à l'origine un CAP de serrurerie,
puis s'est engagé trois ans dans la marine pour
apprendre le métier de mécanicien aéronautique dans
l'aéronavale. Il a ensuite travaillé dans plusieurs entreprises d'électricité, tout en poursuivant sa fo rm a t i o n
(cours du soir...). Il a intégré le service des eaux de la
ville d'Orléans en décembre 1970. En passant un examen interne, il est devenu maître ouvrier, puis est passé
contremaître. A la concession du service des eaux de la
ville en 1987, il a rejoint la Lyonnaise des eaux, comme
l'a fait la quasi-totalité du personnel. Il est logé sur place,
car avant l'automatisation de l'usine, il fallait pouvoir
intervenir très rapidement.
CAP / BEP/ Bac Pro d'électromécanique
CAP ou BEPTraitement des eaux, BEP Électromécanicien
Formations de niveau III (CFPA, DUT, BTS) en électromécanique
Pour en savoir plus
Centre d'information sur l'eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
C e n t res départementaux de gestion de la
fonction publique territoriale - Service concours
“Je ne suis pas le seul à avoir un parcours professionnel
un peu original. Nous sommes même quelques uns dans
l'entreprise à être passés par la Marine nationale. En fait,
ce type de métier est encore ouvert aux évolutions de
carrière et l'expérience professionnelle peut combler l'absence de diplômes spécifiques.
Je suis responsable de tout le suivi de la marche de
l'usine et de la maintenance : m é c a n i q u e, automatismes, etc. Nous sommes trois agents de maîtrise ici.
Dans mon équipe, je dispose de trois électromécaniciens. Le travail de l'équipe est très varié : il peut aller de
la programmation d'automates à des petits travaux de
maçonnerie.
Mon travail est également diversifié. Par exemple, cette
semaine, j’ai passé un peu de temps à mon bureau, afin
de m’occuper de factures et de commandes, principalement pour les pièces de rechange que nous utilisons.
Nous préparons également depuis le début de l’année
notre certification ISO 9002, ce qui implique de remplir
des fiches descriptives de nos différentes activités. J’ai
passé quelques heures avec un sous-traitant à évaluer
les travaux de réfection d’une armoire électrique. Je suis
ensuite allé chercher des pièces chez un fournisseur.
J’ai même accueilli une délégation de 15 visiteurs chinois
hier matin !”
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A G E N C E S
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1 9 9 9
2.4
Responsable de réseau
d'eau potable
Autres appellations :
chef de réseau, chef d'inspection du réseau
Niveau de qualification
Conditions d'exercice du métier
technicien ou cadre
Le responsable de réseau d'eau potable doit le plus souvent assurer des permanences, en cas de problème
important sur le réseau.
Définition
Le responsable de réseau de distribution d'eau potable
est chargé de l'alimentation en eau des habitants d'une
ville ou d'un groupe de communes. Il propose et met en
œuvre l'organisation et les moyens nécessaires pour
assurer la gestion du réseau d'eau en réponse aux
besoins actuels et futurs. Il doit :
• organiser et diriger les opérations de captage, de traitement, de stockage et de distribution des eaux, en
coordonnant notamment les activités du personnel et
des éventuels sous-traitants ;
• assurer le bon fonctionnement du réseau (qualité de
l'eau, pression suffisante, détection et réparations des
fuites et pannes). Il analyse le fonctionnement du
réseau (rendement) et définit les moyens d'amélioration, en faisant rechercher en particulier les causes des
dérives. Il recherche les moyens d'amélioration du
réseau en élaborant notamment des projets d'extension
et de renforcement ;
• assurer les relations et les contacts techniques auprès
des gros clients, de l'administration, des élus.
Il analyse les besoins des collectivités et leur soumet des
propositions : renforcements, extensions, travaux neufs.
Compétences
Connaissance de la réglementation et des dispositions
contractuelles.
Maîtrise de l'hydraulique appliquée aux réseaux.
Notions de gestion, de comptabilité et de contrôle
budgétaire.
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A G E N C E S
Employeurs
Compagnies privées de distribution d'eau
Collectivités territoriales : communes et groupements de
communes
Mode de recrutement
Pour les collectivités locales et groupements de collectivités locales, concours de la fonction publique territoriale : technicien territorial ou ingénieur subdivisionnaire.
Niveau de rémunération
Dans les compagnies privées de distribution d'eau, le
salaire de base pour un débutant se situe entre 7 600 et
9 300 F nets mensuels, hors primes.
Dans la fonction publique territoriale, un technicien territorial en début de carrière gagne 6 400 F nets mensuels, hors primes. Le salaire d’un ingénieur subdivisionnaire en fin de carrière s’élève à 13 900 F nets
mensuels, hors primes.
Nombre de postes
On peut estimer à une centaine le nombre de postes de
responsable de réseau d’eau potable.
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1 9 9 9
2.4
Responsable de réseau d'eau potable
Perspectives
L’extension des réseaux d’adduction d’eau en France
étant actuellement limitée, le nombre de postes de responsable de réseau devrait rester stable. Seuls les postes
devenus vacants devraient donner lieu à embauche.
Témoignage
Michel, 48 ans, est chef de réseau niveau II à la Lyonnaise
des eaux d'Orléans (45). Il assure à la fois des activités
techniques de supervision et des activités administratives
et commerciales, en relation avec les communes.
"J'ai été embauché en 1973 au service des eaux de la
ville d'Orléans. Quand, en 1987, la ville a confié la gestion et la distribution de l'eau potable à la Lyonnaise des
eaux, j'ai intégré cette entreprise" dit Michel. "Je possède au départ un CAP de tourneur, que j'ai complété par
la suite par de nombreuses formations internes. J'ai
obtenu un CAP de dessinateur industriel, complété par
des cours de dessin en génie civil, qui m'ont permis de
devenir surveillant de travaux. J'ai ensuite suivi pendant
3 ans les enseignements de l’École nationale d'administration municipale pour un diplôme de technicien territorial et un an d’hydraulique appliquée pour un diplôme de
technicien territorial chef."
"Je suis actuellement le collaborateur direct du chef
d'agence, chargé du réseau d'eau potable. Notre secteur
couvre la commune d'Orléans et 6 communes périphériques, ce qui représente environ 30 000 branchements,
pour plus de 500 km de canalisations. Les conduites de ce
réseau vont du diamètre 60 au diamètre 1 000. Je travaille
avec deux agents de maîtrise, qui dirigent chacun une
équipe : l'une s'occupe des travaux neufs (extensions,
renouvellement), et l'autre est chargée de l'entretien et des
branchements neufs. En tout, une quinzaine de personnes
travaillent sous ma responsabilité.
Mes attributions sont diverses et étendues. Par exemple,
je suis de près le rendement du réseau (rapport entre la
quantité d'eau produite et la quantité d'eau effectivement
facturée). Il est arrivé que celui-ci tombe au-dessous de
85% : j'ai alors mis en place une équipe chargée de la
recherche des fuites. Je veille aussi aux statistiques de
réclamations des clients par secteur, afin de détecter toute
anomalie et d'améliorer le service aux clients.
Chaque année je m'occupe d'évaluer les besoins en
matériel de l'équipe (achats importants de matériel, décision de remplacer certains véhicules) pour assurer la plus
grande efficacité possible de nos interventions. Dans le
même but, je veille également à la standardisation des
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A G E N C E S
moyens de réparation et d'équipement.
J'assure l'appui technique auprès du chef d'agence, en
particulier dans le cas des négociations avec les communes. Dans ce cas de figure, mes responsabilités de
deuxième adjoint au maire de la commune où je suis
domicilié m'aident beaucoup à comprendre les attentes
des élus. Je veille à entretenir de bonnes relations avec les
maires et leur propose des prestations, des améliorations
de leur réseau.... Je travaille d'ailleurs en relation avec
notre bureau d'études lorsque des calculs de dimensionnement de réseaux hydrauliques sont à effectuer ou
lorsque d'importants travaux sont à prévoir.
En cas de gros problème ou dans les cas de grands projets, je me déplace aussi sur le terrain. Je gère également,
avec l'aide d'une secrétaire, les suites des sinistres, pour
déterminer avec les experts si notre entreprise est respons a ble ou non des dégâts résultant d'une fuite, par
exemple.
En fait, mon poste se situe exactement à l'interface de la
gestion, du commercial et des aspects proprement techniques de la gestion du réseau."
Formation
BTS Métiers de l'eau
BTSA Gestion et maîtrise de l'eau (option gestion des services d'eau et d'assainissement)
DUT Génie de l'environnement
Pour en savoir plus
Association des ingénieurs des villes
de France
20, rue Bachaumont - 75002 Paris
Tél. : 01 40 13 94 95
Fax : 01 40 13 94 96
Association générale des hygiénistes
et techniciens municipaux (AGHTM)
83, avenue Foch - 75116 Paris
Tél. : 01 53 70 13 53
Fax : 01 53 70 13 40
Centre d'information sur l'eau
BP 5 - 75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
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2.5
Responsable d'usine
de production d'eau potable
Autre appellation :
chef d'usine d'eau potable
Niveau de qualification
Employeurs
cadre
Sociétés privées de distribution d'eau
Sociétés d’économie mixte
Collectivités locales, groupements et syndicats de collectivités locales
Définition
Le responsable d'usine de production d'eau potable s'assure de l'ensemble du bon fonctionnement de la production d'eau potable.
• Il est responsable de l'organisation de la structure.
• Il analyse le fonctionnement de l'usine ou des stations :
création et analyse des tableaux de bord, respect des
normes, gestion des budgets.
Mode de recrutement
Dans les collectivités locales, le poste est accessible après
le concours d’ingénieur subdivisionnaire (fonction publique
territoriale).
Niveau de rémunération
• Il propose les moyens d'améliorer le process de l'usine.
• Il assure l'encadrement et la gestion du personnel.
• Il représente la société auprès des partenaires externes
: laboratoires ou sociétés de contrôle, clients et visiteurs.
Compétences
Le responsable d'usine de production d'eau potable possède une bonne connaissance du process de traitement
des eaux. Il est capable d'interpréter des analyses et maîtrise certains domaines spécifiques : télésurveillance,
hydraulique, chimie, électromécanique. Il possède obligatoirement des notions de gestion et de comptabilité. Il est
capable de déléguer au sein de son équipe.
Dans les sociétés privées de distribution d’eau et en début
de carrière, le salaire minimum d’un responsable d’usine
de production d’eau potable se situe aux alentours de 8
000 F nets mensuels, hors primes.
Dans la fonction publique territoriale, un ingénieur subdivisionnaire en début de carrière perçoit environ 7 700 F nets
mensuels, hors primes, alors qu’un ingénieur en chef 1ère
catégorie en fin de carrière gagne environ 18 400 F nets
mensuels, hors primes.
Nombre de postes
On peut estimer à environ 200 le nombre de responsables
d’usine de production d’eau potable en France actuellement.
Conditions d'exercice du métier
Perspectives
Le poste peut comporter des astreintes à assurer (fins de
semaine, jours fériés, nuits).
A l’avenir, il n’est pas prévu d’augmentation des effectifs
de responsables d’usine de production d’eau potable.
Seuls les postes devenus vacants devraient donner lieu à
embauche.
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2.5
Responsable d'usine de production d'eau potable
Témoignage
Jean-Pierre, 49 ans, est responsable de l’usine de production d’eau potable d’Ivry (94) de la SAGEP (Société anonyme de gestion des eaux de Paris). Il a été diplômé de
l’École des ingénieurs de la ville de Paris en 1974. Il a
effectué son service militaire dans l’aide technique à l’île
de la Réunion. Il a ensuite occupé un poste d’ingénieur
assainissement au SIAAP (Syndicat interdépartemental
d’assainissement de l’agglomération parisienne) où il était
responsable du secteur Sud-Est de la région parisienne.
Il s’est en particulier occupé du démarrage de la station
d’épuration de Noisy-le-Grand et de la station de relevage
des eaux usées de Charenton.
La SAGEP a été créée en 1987 sous forme de société
d’économie mixte, avec comme principale mission la gestion et la modernisation des installations de production
d’eau potable de la Ville de Paris (Paris intra-muros), dont
certaines dataient du siècle dernier. On a fait appel à
Jean-Pierre dès 1989 pour la rénovation de l’usine d’eau
potable d’Ivry (premier site à être rénové) en tant que
représentant du maître d’ouvrage et exploitant.
L’usine a une capacité de production de 300 000 m3 par
jour, à égalité avec les deux autres usines d’Orly et de
Joinville.
“Je dirige l’ensemble de l’usine, ce qui implique surtout
une fonction de « management » : encadrement du personnel, suivi de la production, suivi administratif et financier, préparation et suivi des budgets... Un responsable de
la production, un responsable de la maintenance et un
responsable de laboratoire m’assistent et assurent au jour
le jour le fonctionnement de l’usine. En fait, la modernisation de l’usine, qui a été effectuée entre 1989 et 1993, m’a
beaucoup mobilisé, d’autant qu’il fallait continuer à produire pendant toute la durée des travaux. C’était un travail
colossal, qui a coûté dans son entier près de 500 millions
de francs. Je me suis davantage occupé pendant ces
quatre ans de la complète réorganisation de l’usine, y
compris en ce qui concerne le personnel, qu’il a fallu former au passage d’une usine très manuelle à des procédés
complètement automatiques.
production en fonction des consommations et des niveaux
des réserves dans les réservoirs. Il y a un an et demi, nous
avons obtenu la certification ISO 9002 (qualité), ce qui a
représenté un travail important. Nous avons également
entrepris la démarche pour une certification ISO 14 000
(environnement), que nous espérons obtenir fin 1999.
Par rapport à l’assainissement, où le produit à traiter est
complexe, le traitement d’eau potable est comparativement plus simple techniquement : l’eau, qui provient de la
Seine dans notre cas, est une matière première relativement constante en qualité, ce qui n’est pas le cas des
effluents d’assainissement. Mais nous n’avons pas le droit
à l’erreur, car nous mettons en circulation un produit de
qualité alimentaire !
Ce que j’apprécie dans ce métier, c’est qu’il touche à une
grande diversité de techniques : génie civil, électricité, chimie, automatismes, biologie, hydraulique... Difficile de se
lasser !”
Formation
Une école d'ingénieur avec une spécialité en rapport avec
l’eau (génie urbain, traitement des eaux, génie de l'eau...)
est généralement demandée. Une expérience est obligatoirement nécessaire pour accéder aux fonctions de
direction.
Pour en savoir plus
Centre d'information sur l’eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale
46 personnes travaillent à présent dans l’usine, dont 6
affectées au laboratoire d’analyse implanté sur le site.
Nous effectuons un auto-contrôle tout au long du process,
du prélèvement en Seine jusqu’à la distribution.
J’assure également l’interface avec le « dispatching » de
la Ville de Paris, qui nous communique nos consignes de
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1 9 9 9
2.6
Hydraulicien
Autre appellation :
ingénieur hydraulicien
Il organise le service de distribution afin que celui-ci réponde
24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux besoins de la population desservie. Il est responsable du maintien du bon état
général du réseau et des équipements qui s'y rapportent, du
contrôle des travaux d'entretien et des travaux neufs exécutés tant par le service lui-même que par des tiers.
Niveau de qualification
cadre
Définition
L’hydraulicien est le spécialiste de la mécanique des
fluides. Le métier d'hydraulicien s'applique à plusieurs
grands types de domaines :
• les machines hydrauliques (mécanique des fluides industriels) : écoulements en charge, études et conceptions de
mécanismes. L’hydraulicien est capable de concevoir et de
dimensionner des machines, des systèmes, des installations... ;
• le génie hydraulique et les ouvrages : mécanique des
fluides du génie civil, barrages, centrales hydroélectriques... ;
• les cours d’eau ;
• l’irrigation ;
• les réseaux d’assainissement ;
• les réseaux d’alimentation en eau potable.
La description qui est faite ci-après du métier d’hydraulicien s’applique essentiellement à la production et à la distribution d'eau potable.
L’hydraulicien :
• conçoit et réalise les réseaux d'approvisionnement en
eau, des stations de pompage aux robinets des usagers ;
• calcule les débits, les pressions et temps de séjour de
l’eau dans un réseau de distribution. Il doit faire en sorte
que le réseau soit adapté au volume d'eau utilisé et étudie
de nouvelles techniques permettant d'automatiser le
réseau, en fonction de la consommation des utilisateurs
domestiques et industriels ;
• caractérise, prévoit et simule le comportement de l'eau
dans un réseau ou un ouvrage donné.
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Compétences
L'hydraulicien doit pouvoir organiser le recueil de données,
les intégrer dans un modèle, interpréter les résultats et en
faire l'analyse critique.
Conditions d'exercice du métier
Les conditions d'exercice varient grandement selon les
postes. Les déplacements peuvent être nombreux, soit
pour assister à des réunions, soit pour se rendre compte
sur le terrain de ce qui est à analyser, modéliser ou calculer. L'hydraulicien peut avoir à effectuer des astreintes, par
exemple en cas de problème sur les installations ou
ouvrages.
De plus en plus, du fait du développement important de
l'activité à l'international, l’hydraulicien est amené à effectuer des déplacements importants à l’étranger.
Employeurs
Compagnies privées de distribution d’eau
Agences de l'eau
Bureaux d'études spécialisés
Grandes sociétés d'équipement (Compagnie du BasRhône et du Languedoc, Compagnie nationale du Rhône,
Société du canal de Provence, Société d'aménagement
des coteaux de Gascogne...)
Ports autonomes en estuaires
Électricité de France
Services déconcentrés de l’État
Collectivités locales
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2.6
Hydraulicien
Niveau de rémunération
Le niveau de rémunération varie en fonction du diplôme,
du type de poste et de l’organisme employeur. Un hydraulicien en début de carrière gagne en moyenne environ
11 000 F nets mensuels.
Nombre de postes
On peut estimer à environ 2 500 le nombre d’hydrauliciens
exerçant actuellement en France.
Perspectives
Aucune variation sensible des effectifs d’hydrauliciens n’est
à prévoir dans les années à venir. Les recrutements viendront des postes laissés vacants.
Témoignage
Marc, 36 ans, est chef du département études, projets, cartographie à la direction régionale Sud-Ouest de la Générale
des eaux à Toulouse (31). Après un DEUG B (Sciences de la
vie et de la terre), il a intégré l’Institut des sciences de l’ingénieur de Montpellier (ISIM), où il a suivi l’option sciences et
technologies de l’eau. Après ses études, il est parti en coopération à l’ORSTOM à Dakar (Sénégal). A son retour en 1987,
il a été embauché comme ingénieur d’études à la Compagnie
des eaux et de l’ozone, filiale de la Compagnie générale des
Eaux, à la direction régionale Sud-Ouest à Agen. Il est resté 4
ans dans ce poste d’hydraulicien, où il assurait entre autres
les réponses aux appels d’offres pour les travaux neufs, et le
suivi des réalisations après obtention du marché. Après un
passage de trois ans dans un poste tourné davantage vers
l’exploitation, il est devenu responsable technique régional en
1994. Début 1998, il a intégré la direction régionale de la
Générale des eaux à Toulouse.
“Nos activités couvrent les régions administra t i ves de
l’Aquitaine, du Limousin et de Midi-Pyrénées. Je suis responsable du bureau d’études où travaillent 6 dessinateursprojeteurs et un informaticien. Je suis également entouré de
3 ingénieurs d’études, que je sollicite en fonction des projets
qui nous sont soumis (ingénierie d’usines, diagnostic de
réseaux, études d’impact...).
Par exemple, l’un des ingénieurs qui travaille avec moi est en
train de modéliser le fonctionnement du réseau d’alimentation en eau potable de la ville de Toulouse. Une campagne de
mesures sur le terrain a été effectuée par les exploitants : les
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A G E N C E S
données doivent être intégrées dans un modèle mathématique, et une fois que le modèle sera calé, il s’agira de simuler
la réponse du réseau en fonction des modifications que nous
voudrons y apporter. Dans le cas présent, une importante
société industrielle envisage de s’agrandir et cela aura très
certainement des conséquences sur les consommations
d’eau, et donc sur le fonctionnement du réseau. Il faudra le
redimensionner en certains points en s’assurant de son fonctionnement optimum.
Un autre des ingénieurs conçoit une filière de traitement pour
résoudre les problèmes de turbidité de l’eau potable que nous
avons eus cet été dans une commune des Pyrénées, après
des épisodes de forte pluviosité. Il étudie en ce moment des
solutions mettant en jeu la micro-filtration.
Dans toutes ces études, il s’agit de rester très près du terrain,
des besoins de l’exploitant, de son expérience et de ses
moyens, ce qui apporte un intérêt supplémentaire au métier.
Mais mes activités ne se limitent pas à la direction du bureau
d’études. Je supervise de nombreux projets, parmi lesquels
l’homogénéisation des outils techniques de la région SudOuest, dans le cadre de la réorganisation de notre entreprise
et de ses filiales. Par exemple, il s’agit d’harmoniser l’ensemble des systèmes de télégestion des usines de production
d’eau potable et des stations d’épuration gérées par le groupe.
Nous travaillons également au déploiement de la cartographie informatique de tous les réseaux que nous gérons. Ce
travail de longue haleine nous permettra à terme de mieux
cibler nos besoins en investissements, en maintenance, pour
garantir un service de qualité.
En fait, mes activités sont extrêmement variées et mon poste
offre l’opportunité de maintenir des contacts enrichissants
avec tous nos partenaires.”
Formation
Le métier s'exerce principalement après un diplôme d'ingénieur. Il existe des écoles d'ingénieurs comprenant des cursus spécialisés (hydraulique, sciences et techniques de l’eau,
mécanique des fluides...) et des écoles plus généralistes.
Pour en savoir plus
Société hydrotechnique de France
25 rue des Favorites
75015 Paris
Tél. : 01 42 50 91 03
Fax : 01 42 50 59 83
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2.7
Hydrogéologue
Niveau de qualification
Conditions d'exercice du métier
technicien ou cadre
Le métier d'hydrogéologue comporte beaucoup de déplacements sur le terrain et peut nécessiter des missions de
courte ou longue durée, en France et à l'étranger. Il exige
donc une grande mobilité.
Définition
L'hydrogéologue est le spécialiste de la prospection, de
l'évaluation des ressources, des projets d'exploitation
et de la gestion des eaux souterraines. Il étudie les
nappes d'eau souterraines et l'influence des activités
humaines sur celles-ci. Le plus souvent, l'hydrogéologue se spécialise dans un domaine spécifique : géophysique, forage, géochimie, hydraulique, etc.
• Il identifie, à partir d'observations de terrain et par différents modes de prospection, les nappes souterraines qui
pourront être exploitées pour l'approvisionnement en eau
potable, l’irrigation en agriculture (par forage), la géothermie.
• Il détermine les sites de captage et les périmètres de
protection à mettre en place autour des captages.
• Il accompagne le foreur lors des activités de forage pour
assurer le suivi technique et le conseille afin d'éviter toute
pollution des eaux souterraines que pourraient induire les
activités de forage.
• Il surveille l'évolution et la qualité des eaux souterraines
afin de prévoir les incidences sur l'approvisionnement en
eau potable.
• Il étudie tout projet d'aménagement pouvant avoir un
impact sur les eaux souterraines et les captages d'eau
destinée à la consommation.
Employeurs
Universités (enseignants-chercheurs).
Services déconcentrés de l’État : Directions régionales de
l'environnement (DIREN), Directions régionales de l'agriculture et de la forêt (DRAF), Directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE),
Directions départementales des affaires sanitaires et
sociales (DDASS), Directions départementales de l'agriculture et de la forêt (DDAF), Directions départementales
de l’équipement (DDE)...
Conseils généraux.
Établissements publics de l’État : Bureau de recherches
géologiques et minières (BRGM), Agences de l'eau.
Le BRGM est le premier employeur d'hydrogéologues en
France, soit directement, soit par le biais de sa filiale
d'études Antéa.
Bureaux d’études spécialisés en hydrogéologie et environnement.
Niveau de rémunération
Début de carrière : environ 8 000 F nets mensuels
Fin de carrière : environ 20 000 F nets mensuels
• Il évalue les risques de pollution des eaux souterraines provenant des activités humaines (sites industriels, agriculture,
etc.) et identifie les problèmes de transfert des pollutions.
• Il étudie les risques liés au sol et au sous-sol lorsque
l'eau souterraine peut être un facteur de risque.
• Il établit des plans de décontamination des sols et des
nappes et assure le suivi de leur mise en œuvre.
• Il élabore des modèles informatiques de simulation.
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2.7
Hydrogéologue
Nombre de postes
On compte aujourd’hui environ 500 hydrogéologues en
France, praticiens et enseignants confondus. Il y a peu
d’hydrogéologues fonctionnaires dans le secteur public.
La plupart des postes se trouvent dans les secteurs privé
et semi-public.
Perspectives
Ces dernières années ont vu se développer nombre de
bureaux d'études spécialisés dans le domaine de l’hydrogéologie. Il y a une demande de plus en plus importante
d’hydrogéologues pour réaliser des études notamment sur
la gestion des ressources en eau, sur les risques de pollution et les techniques de dépollution. Étant donnée la proposition de directive cadre communautaire sur l’eau actuellement en discussion, le travail d’analyse, de gestion et de
surveillance des eaux souterraines est appelé à s’amplifier
à l’avenir. D'autres perspectives existent dans le secteur de
la police des eaux pour vérifier la qualité des forages.
de leur expliquer les résultats obtenus et les éventuelles
mesures de dépollution qui sont nécessaires pour respecter la législation”.
“C'est un travail très varié” ajoute Sophie. “Sur les cinq
jours de ma semaine de travail, j'en passe quatre sur le
terrain et un au bureau. Au bureau, je m'occupe de la gestion des dossiers et, surtout, je consacre mon temps à la
rédaction des rapports, activité qui prend de plus en plus
d'ampleur au fil des années. Pour ce métier, il faut être très
disponible et prêt à se déplacer souvent.”
Par ailleurs, Sophie envisage d'ici trois ans de suivre une
formation continue d'ingénieur afin d'avoir de meilleures
perspectives d'évolution dans sa carrière.
Formation
Le métier est accessible à partir de formations de troisième cycle (DESS, DEAou doctorat), suite à des études en
premier et deuxième cycle universitaire en Sciences de la
Terre, de la formation d’hydrogéologue technicien (une
année d’études après le 1er cycle) et de formations dispensées dans les écoles d'ingénieur.
Témoignage
Pour en savoir plus
Sophie, 26 ans, est technicienne supérieure en hydrogéologie depuis novembre 1994 à Antéa, filiale privée du
Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM),
au sein de la direction Paris-Normandie à Créteil (94). Elle
est titulaire d'un DEUTS Praticien de l'eau obtenu en 1994
à l'université de Paris VI. Après son stage effectué au sein
du BRGM à Boissy-Saint-Léger, elle a postulé pour un
poste de technicien supérieur à Antéa.
"La première année" dit-elle, "je m'occupais du suivi de
forages d'eau et des essais de pompage pour les communes. Je participais en particulier aux études de faisabilité et à l'implantation des forages. J'accompagnais les
foreurs sur le terrain en leur apportant un appui technique
en matière d'hydrogéologie. Ensuite, au bout d'un an, je
me suis spécialisée dans l'environnement, et notamment
dans les diagnostics de sites et sols pollués pour le compte des établissements industriels, sous l'autorité des
DRIRE. Dans le cadre de mes fonctions, je travaille toujours en binôme avec un ingénieur qui m'encadre. Mon
travail consiste à effectuer des reconnaissances de terrain,
des prélèvements de sols et d'eaux souterraines pour
analyse en laboratoire, à interpréter les résultats obtenus
et à contribuer à la rédaction du rapport d'évaluation. Je
participe à des réunions avec les responsables des établissements industriels concernés où j'assiste l'ingénieur
en vue d'effectuer un compte-rendu de notre diagnostic,
Association internationale des hydrogéologues
c/o BRGM
3, avenue Claude Guillemin
B P6 0 0 9
45060 Orléans cedex 2
Tél. : 02 38 64 38 86
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Union française des géologues
77, rue Claude Bernard
75005 Paris
Tél. : 01 47 07 91 95
Bureau de recherches géologiques
et minières (BRGM)
3, avenue Claude Guillemin
B P6 0 0 9
45060 Orléans cedex 2
Tél. : 02 38 64 39 46
Association des hydrogéologues
du service public
c/o Conseil général de la Vendée
Service Hydrogéologie
B P8 2 3
85021 La Roche-sur-Yon cedex
Tél. : 02 51 44 26 22
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3.1
Canalisateur
Autres appellations :
constructeur en canalisations, ouvrier en voirie et réseaux, poseur de canalisations
Niveau de qualification
Niveau de rémunération
ouvrier / employé
Du SMIC (environ 5 300 F nets mensuels) pour un poseur
de canalisations à 15 000 F nets mensuels pour un chef
de chantier en fin de carrière. Des primes éventuelles peuvent s'ajouter.
Définition
Le canalisateur est chargé de réaliser les réseaux
d'adduction d'eau potable, d'eaux usées domestiques
et industrielles ainsi que d'eaux pluviales, généralement pour le compte d'une collectivité locale ayant
passé un marché avec l'entreprise de travaux publics
qui l'emploie.
Il travaille sous les ordres d'un chef de chantier.
Il installe le réseau suivant le plan et le descriptif élaborés par le maître d'œuvre : il met du sable au fond
de la tranchée, il pose les tuyaux et les pièces de raccordement.
Il procède à un contrôle visuel, sous l'autorité du chef
de chantier.
Conditions
d'exercice du métier
Nombre de postes
Al'heure actuelle, on compte entre 15 000 et 20 000 canalisateurs en France.
Perspectives
C'est un métier appelé à se développer étant donné les
obligations découlant de la Directive européenne de 1991
sur les eaux urbaines résiduaires. En effet, en raison de la
vétusté de certains réseaux, de la nécessité de réhabilitation d'autres et du sous-équipement général, un besoin
important en équipement va émerger dans les années à
venir. Cette situation aura sans doute des effets positifs
sur l'évolution future du nombre de canalisateurs.
Témoignage
Le métier s'exerce à l'extérieur, sur des chantiers de
construction, généralement au sein de petites équipes.
L'activité comporte des déplacements (éloignement du
lieu d'activité, changement de chantier). Les horaires
sont réguliers, mais la réalisation des travaux spécifiques (travaux sur routes) peut entraîner une activité
pendant les fins de semaine ou la nuit. L'exercice du
métier peut impliquer de travailler dans des conditions
particulières (travail en milieu humide, sous-sol...).
Employeurs
Fra n ck, 37 ans, est chef d'équipe de canalisateurs
dans l'entreprise P. Jérôme (travaux publics et génie civil)
à To u r s ( 3 7 ) . Titulaire d’un Bac Pro Info rmatique Maintenance, il s’est présenté à l’entreprise en 1994
ayant été informé qu’elle recrutait.
"N’ayant aucune formation dans le domaine des travaux
p u blics", dit Fra n ck, "j’ai commencé en qualité de
manœuvre sur un chantier d’assainissement et j’ai appris
sur le tas. J’ai gagné mes galons petit à petit. Ensuite, j’ai
suivi une formation "canalisateur" dans le cadre de la formation continue et je suis devenu chef d’équipe".
Entreprises de travaux publics, certaines spécialisées
dans la pose de canalisations.
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3.1
Canalisateur
"C’est un métier qui bouge", ajoute Franck, "chaque chantier est une situation nouvelle avec des gens nouveaux.
On doit établir et maintenir de bons contacts avec nos
interlocuteurs (les maires, les techniciens, les riverains...).
On est tout le temps dehors, et parfois, on réalise des
chantiers difficiles. Pour ce métier, il faut avoir beaucoup
de compétences techniques : on doit connaître les matériaux, les engins et savoir les manier, mais il faut également avoir des compétences organisationnelles. L’esprit
d’équipe compte énormément. Je dois affecter les ouvriers
à leurs postes de travail, veiller à la sécurité et ne pas
négliger les cadences car le chef de chantier a lui aussi
des comptes à rendre sur sa gestion. En somme, je suis
toujours occupé et c’est vraiment un métier qui me plaît !
J’espère devenir rapidement chef de chantier".
Formation
Le métier est généralement accessible à partir d'une première expérience dans le secteur des travaux publics. Une
formation de niveau V (CAPConstruction en canalisations
travaux publics, BEPen travaux publics) facilite le recrutement pour le poste de poseur de canalisations. Un diplôme de niveau IV (Bac Pro, BTS, DUT) conduit rapidement
aux fonctions de chef de chantier.
Pour en savoir plus
Canalisateurs de France
10, rue de Washington
75008 Paris
Tél. : 01 45 63 26 08
Fédérations régionales de travaux publics
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3.2
Égoutier
Autres appellations : agent d’assainissement, agent de réseau d’assainissement, agent de curage, agent de
l'environnement, agent de salubrité, ouvrier d'entretien des réseaux d'assainissement, ouvrier d'assainissement
Niveau de qualification
Conditions d’exercice du métier
ouvrier / employé
Les égoutiers qui ont exercé plus de 15 ans ont droit à
prendre leur retraite à 50 ans.
Définition
Employeurs
L'égoutier entretient et nettoie les canalisations d'assainissement et les ouvrages qui s'y rapportent (regards de
branchements, siphons, etc.) sous la voirie et dans les stations de relèvement et de pompage.
Collectivités locales
Sociétés privées de distribution et d'assainissement de
l'eau
• Il visite le réseau dans le but de détecter des anomalies
(obstructions, débordements).
Mode de recrutement
• Il assure l'entretien, la surveillance, le curage et le nettoyage du réseau d'évacuation des eaux usées ou pluviales (canalisations et regards).
• Il débouche les canalisations, à l’aide d’une pelle, d’une
raclette, d’un godet. Dans les canalisations de faible diamètre, il peut utiliser une hydrocureuse aspiratrice.
• Il peut colmater les fuites sur les conduites et si nécessaire effectuer les réparations courantes des ouvrages et
des réseaux d'assainissement.
Compétences
L'égoutier maîtrise les techniques courantes de fonctionnement des réseaux d'eaux usées. Il utilise les
moyens mécaniques et hydrauliques haute pression,
se sert d'une caméra téléguidée (pour la visite des
canalisations de réseaux) et interprète les images
fournies.
Dans la fonction publique territoriale, les égoutiers sont
généralement placés dans le cadre d’emploi des agents
de salubrité. Ils sont recrutés directement par la collectivité, sans l’intermédiaire de concours.
Niveau de rémunération
Dans les collectivités locales, le salaire d’un agent de salubrité en début de carrière est situé aux alentours du SMIC.
Le salaire d’un agent de salubrité principal en fin de carrière peut atteindre 8 000 F nets mensuels. Les égoutiers
bénéficient de primes de descente et de primes de surface.
Dans le secteur privé, la rémunération d’un égoutier en
début de carrière se situe entre le SMIC et 7 500 F nets
mensuels, hors primes.
Nombre de postes
On estime actuellement à environ 3 000 le nombre d’égoutiers exerçant en France.
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3.2
Égoutier
Perspectives
Le métier fait l’objet d’une mécanisation croissante et les
moyens techniques sont de plus en plus sophistiqués
(camions hydrocureurs, caméras téléguidées).
Les effectifs devraient rester stables. Seuls les postes
devenus vacants devraient faire l’objet de recrutements.
Témoignage
Joël, 44 ans, est égoutier au service assainissement de la
ville d’Orléans (45). Après avoir été ouvrier d’usine pendant 7 ans, il a été embauché par la ville d’Orléans en
1981. Il a d’abord travaillé à la station d’épuration de La
Source, au sud de l’agglomération.
“Après plusieurs demandes successives, j’ai pu rejoindre
en 1986 le service assainissement, dans sa part i e
“réseau”. J’ai été affecté au réseau semi-visitable et visitable (conduites entre 1,40 et 2,50 mètres de diamètre).
Le responsable de l’équipe de l’époque m’a appris le
métier, car être égoutier, cela s’apprend ! Il peut paraître
facile au premier abord de soulever les tampons (plaques
d’égout), de retirer le sable du fond des égouts à la pelle
ou de tirer une raclette, mais il y a un réel coup de main à
prendre. Après le départ à la retraite du responsable de
l’équipe, j’ai repris son poste.
Nous devons tous respecter les règles de sécurité, car un
égout, cela peut être dangereux. Avant de descendre,
nous utilisons un détecteur de gaz afin de déterminer s’il
y a danger. Nous sommes tous équipés de bottes de
sécurité, de casques et de gants. Il faut être vigilant, car
on trouve un peu de tout dans les égouts : rats, araignées,
tortues de Floride, seringues... Et l’essentiel, c’est de ne
pas être claustrophobe ! Notre équipe est composée de 4
ou 5 égoutiers, dont au moins un reste en surface à tour
de rôle. Il veille à la sécurité de ceux qui sont descendus
dans l’égout : il nous avertit par exemple d’une pluie soudaine qui pourrait brusquement faire monter le niveau des
eaux. Il peut également nous passer des outils nécessaires à l’intervention et veiller à la sécurité des passants
autour des regards ouverts. Il est muni d’un sifflet qui permet de nous prévenir en cas de danger.
détectons (branchements cassés, racines, obstructions
diverses) afin, au besoin, de faire procéder à des travaux.
Bien sûr, si un incident nous est signalé sur le réseau,
nous intervenons rapidement.
Nous descendons généralement de 5 heures et demie à
6 heures par jour. Pour des raisons de sécurité, nous ne
dépassons pas 6 heures. Par temps de pluie, lorsque
nous devons rester en surface, nous entretenons les
équipements situés sur la voirie : grilles, avaloirs... Tous
les printemps, nous effectuons une campagne de dératisation qui dure 1 à 2 mois, en plaçant du raticide tout au
long du réseau.”
Formation
CAP ou BEP Électromécanique
CAPPlombier
CAP Agent d'assainissement et collecte des déchets
liquides spéciaux
Une formation interne notamment relative aux problèmes
de sécurité est souvent apportée en complément.
Pour en savoir plus
Centre d'information sur l'eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
Services techniques des municipalités
Nous sommes équipés d’un camion qui nous permet
d’emmener sur place tout le matériel dont nous avons
besoin. Notre équipe suit un planning de visite des égouts
tout au long de l’année, afin que l’ensemble du réseau
soit couvert deux fois par an. Je signale au responsable
du service assainissement les problèmes que nous
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3.3
Agent de station
d'épuration
Autres appellations : agent de station de traitement des eaux usées, employé de station d'épuration,
employé de station de traitement des eaux usées, agent de la qualité de l'eau
Niveau de qualification
Employeurs
ouvrier / employé
Collectivités locales et sociétés privées de traitement des
eaux usées.
Définition
Niveau de rémunération
L'agent de station d'épuration assure le bon déroulement des
opérations permettant l'épuration de l'eau et le traitement des
boues. Il doit :
Dans le secteur privé, environ 5 500 F nets mensuels en
début de carrière.
Dans la fonction publique territoriale, le salaire d’un
agent technique en début de carrière s’élève à 5 400 F
nets mensuels, hors primes.
Le salaire d’un agent technique principal en fin de carrière
atteint 8 500 F nets mensuels, hors primes.
• veiller au bon fonctionnement des installations de traitement
des eaux usées et notamment des vannes, pompes et filtres ;
• veiller à la propreté, au nettoyage et à l'entretien des installations ;
• effectuer les réglages et mesures correctives, prévenir les
difficultés, et assurer éventuellement les travaux de dépannage et de réparation ;
Mode de recrutement
• doser les produits chimiques d'épuration ;
Pour la fonction publique territoriale, le concours
d'agent technique est organisé par les Centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale.
• effectuer les prélèvements nécessaires aux analyses
pour le contrôle de la qualité des eaux ;
Nombre de postes
• assurer la déshydratation des boues.
On peut estimer actuellement à environ 1 500 le nombre
d’agents de station d’épuration.
Compétences
Perspectives
L'agent de station d'épuration doit connaître le process d'épuration des eaux, et avoir des notions
d'électromécanique, de biologie, de chimie. Il sait utiliser le matériel d'entretien et le matériel de déshydratation.
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Les effectifs devraient rester relativement stables à l’avenir, voire légèrement augmenter. L’application de la directive européenne sur les eaux urbaines résiduaires devrait
conduire à la construction de nouveaux équipements, et à
la réhabilitation de certains autres : les gains de productivité réalisés sur ces derniers compenseront en partie les
créations d’emplois sur les premiers.
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3.3
Agent de station d'épuration
Témoignage
Pour en savoir plus
Simon, 23 ans, est agent à la station d'épuration de La
Chapelle Saint-Mesmin (45), gérée par la SAUR. La station traite une grande partie des effluents de l'agglomération orléanaise (400 000 équivalents habitants).
Centre d'information sur l'eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
"J'ai arrêté mes études en classe de première, avant
d'effectuer mon service militaire. J'ai ensuite obtenu un
CAP d'Agent de la qualité de l'eau, préparé en 10 mois
au GRETA de Bourges. Après avoir recherché un
emploi pendant près d'un an, j'ai été embauché à la station de La Chapelle Saint-Mesmin dès son ouverture en
1997. J'ai ainsi pu participer à son démarrage.
Centres départementaux de gestion
de la fonction publique territoriale
Nous sommes aujourd'hui trois agents à nous répartir le
travail à tour de rôle sur trois postes principaux : le pré-traitement, le traitement des boues et l'entretien des bassins.
Cela nécessite d'être polyvalent. Cette semaine, je m'occupe du traitement des boues. Cela implique, par exemple,
que je sois responsable de la gestion des stocks de produits (chlorure ferrique, polymères, chaux...). Je mesure
aussi la siccité des boues 4 à 5 fois par jour et je règle
ensuite en conséquence les centrifugeuses. J'organise
également le départ des boues : prise des rendez-vous
avec les chauffeurs de camions, nettoyage des bennes...
Je dispose donc d'une grande autonomie dans mon travail."
Formation
CAP Agent de la qualité des eaux.
Cette formation peut être complétée par un BEP Industrie
chimique et traitement des eaux, ou un Bac Pro Industrie
chimique et de procédés.
BEP Conducteur d'appareils, option B traitement et épuration des eaux.
Bac Pro Électromécanique ou Chimie.
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3.4
Technicien de contrôle
de réseau d'assainissement
Autres appellations :
technicien chargé de l'inspection des réseaux, technicien chargé de la police des eaux
Il est en contact avec les personnels des DRIRE, DDASS,
services vétérinaires.
En cas de pollution accidentelle, il doit pouvoir identifier
cette pollution à la source, en trouver l’origine et y remédier avec l’aide du responsable de celle-ci.
Niveau de qualification
technicien
Définition
Conditions d’exercice du métier
Le technicien de contrôle de réseau d’assainissement et
des effluents fait appliquer les règlements et surveille le
bon fonctionnement des réseaux de canalisations de l’agglomération dont il a la charge. Par là même, il se doit de
contrôler la qualité des effluents qui empruntent ces
réseaux.
Il est assermenté, ce qui l'autorise à dresser des procès
verbaux.
La surveillance et l’entretien du réseau peuvent se faire
directement en inspection dans les canalisations, ou par
des tests à la fluorescine, ou encore par téléalarme à l’aide
de capteurs installés en des points stratégiques. Ces
actions permettent :
• d’effectuer des contrôles ponctuels des effluents ;
Selon l’importance du service, l’astreinte peut passer de
régulière à continuelle...
Employeurs
Collectivités locales
Mode de recrutement
Concours de la fonction publique territoriale : technicien
territorial
Niveau de rémunération
• de vérifier la conformité des branchements et, en cas de
problème, de pouvoir organiser rapidement l’intervention
d’une équipe d’égoutiers (tout en mettant en demeure
l’usager de remédier à l’infraction) ;
Selon la grille de la fonction publique territoriale : de 6 300
F nets mensuels, en début de carrière à 11 500 F nets
mensuels en fin de carrière (hors primes).
• de gérer le réseau pour détecter rapidement les
problèmes.
Nombre de postes
Il a également la charge d’instruire les permis de construire au niveau du contrôle des raccordements et de
répondre aux plaintes des usagers (odeurs, infiltrations...).
On estime actuellement à environ 140 le nombre de
postes de technicien en contrôle de réseau d’assainissement en France.
Pour contrôler la qualité des effluents (d’origine urbaine, industrielle, pluviale), il dispose de plusieurs méthodes. Il peut :
• pratiquer des échantillonnages à travers différents points
stratégiques du réseau ;
• rendre visite régulièrement aux industriels et vérifier que
leurs eaux correspondent aux critères en vigueur.
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3.4
Technicien de contrôle de réseau d'assainissement
Perspectives
Formation
Le contrôle des réseaux d’assainissement tend actuellement à se renforcer, en incluant cependant davantage
d’auto-contrôle de la part des industries rejetant dans
les réseaux. On ne peut donc s’attendre qu’à une stabilité du nombre de postes dans les années à venir. Seuls
les postes laissés vacants devraient engendrer des
recrutements.
BTS Métiers de l'eau
DUT Biologie appliquée, option génie de l'environnement
DNTS Métrologie et génie des procédés pour l'eau et l'environnement
DEUG Sciences de la terre, option hydrogéologie
Pour en savoir plus
Témoignage
Alexandre, 25 ans, après avoir obtenu un DEUG Sciences
de la terre option hydrogéologie en 1997 à l’université
d’Orléans-La Source, a postulé pour un poste de technicien territorial (police des réseaux et de l’eau) au service
assainissement de la ville d’Orléans (45). Il est actuellement sous contrat d’un an en tant qu’auxiliaire en attendant de passer le concours de technicien territorial et
d’être titularisé.
Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM)
83, avenue Foch
75116 Paris
Tél. : 01 53 70 13 53
Fax : 01 53 70 13 40
Délégations régionales du Centre national de
la fonction publique territoriale (CNFPT)
"Mon rôle est de résoudre aussi bien les problèmes des
particuliers que ceux des industriels (respect des normes
de rejet, volumes, prétraitements possibles...) appartenant
au SIVOM de l’agglomération orléanaise (250 000 habitants). En général, les particuliers m’appellent pour porter
plainte car ils ont noté des odeurs nauséabondes, des
infiltrations, des traces d’humidité, des tâches d’hydrocarbures inhabituelles et désagréables. Je dois alors identifier
le problème à la source et, si par exemple la déficience
constatée provient d’un industriel, voir avec lui comment y
remédier rapidement et trouver une solution dura bl e.
Il s’agit, dans ce genre de pourparlers, d’user de tact et de
diplomatie. La plupart du temps, ces différends se règlent à
l’amiable, sinon je me vois dans l’obligation de faire un rapport transmis aux autorités de droit (DRIRE, DDASS...).
Il arrive aussi fréquemment que les industriels m’appellent spontanément ayant constaté une déficience de leur
système, nous travaillons alors en bonne intelligence.
Parallèlement à cette fonction de contrôle de qualité des
effluents, je consacre une autre partie de mon temps à
contrôler l’état des branchements sur le réseau. Je fais un
constat soit à l’aide d’échantillonnages soit à l’aide de
caméras et, en fonction des résultats, j’appelle l’équipe
d’égoutiers qui interviendra directement.
C’est un métier qui demande une présence importante sur
le terrain, un goût du contact prononcé. On a vraiment le
sentiment de contribuer à l’amélioration et à la conservation de notre qualité de vie."
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3.5
Ingénieur / technicien
de SATESE
Niveau de qualification
Technicien ou cadre
Définition
Le technicien ou ingénieur de SATESE (Service d’assistance technique aux exploitants de stations d’épuration),
dont le territoire d’action est le département, traite les
problèmes d’assainissement et de traitement des eaux
usées en provenance des collectivités et/ou des industriels.
Son objectif est d’améliorer les systèmes d’assainissement et d’assurer une meilleure protection de l’environnement.
Trois missions essentielles lui sont confiées :
• Assistance à la gestion des dispositifs d’épuration (cas
des collectivités <2000 EH - équivalents habitants -,
industriels et régies de petite taille)
Cette mission d’assistance technique consiste à
conseiller l’exploitant, à l’occasion de visites fréquentes
et régulières et lors des bilans de pollution, sur les dispositifs d’épuration. Elle permet d’avoir une bonne connaissance de ces dispositifs et de leurs conditions de fonctionnement, de déceler les anomalies éventuelles et d’en
tirer des conseils d’exploitation et de réglage nécessaires
et de collecter des données techniques (descriptifs et
résultats) en vue d’établir un rapport qui sera remis aux
services de la DDASS, de l’Agence de l’eau, de la police
des eaux, au maître d’ouvrage et à l’exploitant.
• Assistance à l’évaluation (cas des collectivités >2000 EH,
industriels et régies de taille plus importante)
Du fait de l’évolution de la législation sur l’eau,
un nouveau rôle incombe aux techniciens et ingénieurs
de SATESE : l’assistance aux Agences de l’eau et aux
services de police de l’eau par la validation des dispositifs d’autosurveillance et éventuellement l’exploitation
des données d’autosurveillance. Ils peuvent également
aider les exploitants de dispositifs d’épuration dans leur
démarche vers une assurance qualité (certification ISO
14000)
• Expertise et animation dans le domaine de l’eau
Dans ce cadre, les techniciens et ingénieurs de SATESE
interviennent notamment :
- à l’occasion de l’élaboration des schémas directeurs
d’assainissement, d’études de qualité de cours d’eau, de
schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE)
;
- lors de l’élaboration des programmes de subvention ou
de l’analyse des demandes d’aide des collectivités ;
- auprès des maîtres d’ouvrage, comme conseillers indépendants, dans leurs relations avec les exploitants privés, les services de police de l’eau, les industriels raccordés, les agriculteurs qui valorisent les boues d’épuration...
Ils organisent également des sessions de formation et/ou
d’information sur l’épuration, la nécessité d’une bonne
exploitation des stations, l’intérêt d’un suivi d’exploitation
de qualité, la mission d’assistance technique.
Employeurs
Conseils généraux
Mode de recrutement
Concours de technicien territorial / ingénieur subdivisionnaire, de la fonction publique territoriale.
I F E N / O R M E
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3.5
Ingénieur / technicien de SATESE
Niveau de rémunération
Pour un technicien territorial : d'environ 6 300 F (début de
carrière) à 11 500 F nets mensuels (à l'échelon le plus
élevé du grade, technicien-chef), hors primes.
Pour un ingénieur territorial : d'environ 7 700 F (ingénieur
subdivisionnaire en début de carrière) à 13 800 F nets
mensuels en fin de carrière, hors primes.
A mon avis les points forts du métier sont l’aide à la
décision auprès des élus et l’explicitation d’une législation parfois complexe et abondante, le caractère évolutif
des techniques nécessitant un constant recours à l’information et le sentiment de contribuer à l’amélioration
de notre qualité de vie."
Formation
Nombre de postes
BTS Gestion et maîtrise de l’eau
DUT Génie biologique option génie de l’environnement
Il y actuellement en France 350 ingénieurs et techniciens
de SATESE.
École d’ingénieur avec spécialisation "eau et environnement"
Perspectives
Pour en savoir plus
Les missions des ingénieurs et des techniciens de SATESE
vont être amenées à évoluer et à s’accroître. Ils seront
notamment de plus en plus appelés à s’occuper d’assainissement individuel. On peut donc s’attendre à une légère augmentation du nombre de postes à l’avenir.
Associations des personnels de SATESE
des bassins Seine Normandie, Adour-Garonne
et Loire-Bretagne
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
Témoignage
Eric, 39 ans, après avoir obtenu son DUT génie biologique option environnement et exercé le métier de laborantin à la station d’épuration de Tours (37) puis à la
s u c r e rie d’Art e n ay (45), a postulé en 1982 pour un
poste de technicien au SATESE du Loiret.
"Initialement, mon rôle consistait à visiter les 200 stations d’épuration du département pour y effectuer un
diagnostic du process en réalisant des tests et des
mesures de terrain. Ces résultats permettaient d’ajuster
le pilotage des installations mais aussi de constituer une
banque de données sur l’assainissement.
Au fil du temps, cette mission s’est élargie, notamment en
formant directement les exploitants à réaliser eux-mêmes
les prélèvements dans le cadre de l’autosurveillance. Par
ailleurs, nos compétences nous ont amenés de plus en
plus à organiser des réunions d’information.
Actuellement, l’élimination des déchets issus de l’épuration, comme l’épandage des boues résiduaires en agriculture, suscite un réel débat sur chaque commune.
Nous essayons alors, à partir de données techniques et
de références externes de guider les décideurs vers la
filière la plus satisfaisante.
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
D E
L ’ E A U
•
1 9 9 9
3.6
Responsable de service
assainissement
Niveau de qualification
Conditions d'exercice du métier
cadre
Il peut y avoir des astreintes.
Définition
Employeurs
La Direction assainissement d’une ville est généralement divisée en trois grands secteurs : l’exploitation
des réseaux (entretien), les travaux neufs (création de
nouvelles canalisations) et l’épuration. Le responsable
du service assainissement a en charge ces trois
branches. Il conçoit et dirige le fonctionnement optimal
des réseaux avec l’aide de son équipe. Pour cela, il doit
:
Collectivités locales
Mode de recrutement
Concours de la fonction publique territoriale : ingénieur
subdivisionnaire, ingénieur en chef
Niveau de rémunération
• faire en sorte que le réseau soit adapté en permanence
au volume des eaux traitées et à la nature des rejets et
réfléchir à de nouvelles techniques permettant d'automatiser le réseau (automatisation, utilisation des télétransmissions et de l’informatique...) ;
De 7 700 F nets mensuels (début de carrière d'un ingénieur subdivisionnaire) à 18 400F nets mensuels, (fin de
carrière d'un ingénieur en chef), hors primes.
• superviser et contrôler la gestion et l’exploitation des
réseaux et des stations d’épuration ;
Nombre de postes
• veiller à l’application de la Loi sur l’eau, et ses conséquences ; en particulier il traite les dossiers de remise aux
normes des stations d’épuration et lance les études
nécessaires à cette réhabilitation.
Il a une équipe à diriger et le budget du service à gérer.
Son travail l’amène à avoir de nombreux contacts à l’extérieur, avec les élus, les services administratifs, les sociétés privées, les sociétés d’exploitation.
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
On estime actuellement à environ 220 le nombre de
postes de responsables de service assainissement en
France.
Perspectives
À l’heure actuelle, il n’est pas prévu d’augmentation du
nombre de postes. Les recrutements ne devraient intervenir que dans le cas de postes rendus vacants par des
départs.
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L ’ E A U
•
1 9 9 9
3.6
Responsable de service assainissement
Témoignage
Formation
Pierre, 52 ans, après avoir obtenu 2 CAP, un BTS d’électrotechnique en 1967, et un DEST (diplôme d’études
supérieures techniques) en 1969, est entré au service des
eaux de la ville de Pau (64) comme technici en.
Parallèlement à son emploi, il a préparé le concours d’ingénieur subdivisionnaire tout en suivant des cours du
CNAM. En 1971, il est devenu ingénieur subdivisonnaire
et en 1976 a été diplômé du CNAM en tant qu’ingénieur
électromécanicien.
En 1975, il passe au service assainissement et en 1979,
lorsque les deux services eau et assainissement fusionnent, il en prend la direction.
Diplôme d'ingénieur hydraulique et un bon niveau en informatique car les techniques évoluent vers la gestion automatique des réseaux.
“Le service eau-assainissement de notre ville est entièrement en régie. Celui-ci s’occupe de toutes les étapes du
circuit de l’eau, du captage à l’épuration. Il comprend 88
personnes, pour une population de 85 000 habitants. Nous
exploitons et gérons plus de 600 km de canalisations et
14 000 branchements d’eau potable.
Ingénieur des travaux publics, géotechnique.
Ingénieur en sciences et technologies de l'eau.
Pour en savoir plus
Centre d'Information sur l'Eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
Délégation régionale du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
Mon travail consiste à administrer ces deux services avec
comme objectif de les faire fonctionner comme des services performants tout en étant proche de nos abonnés et
en n’oubliant pas l’incidence pour tous du prix et de la qualité de l’eau distribuée. Pour cela, il faut trouver les moyens
(outils informatiques, bibliothèques de données, télégestion...), proposer les meilleurs choix pour chaque projet,
en adéquation avec les besoins des usagers et par rapport à un volume d’investissements. Gérer un service,
c’est également être attentif au développement de carrière
de chacun.
Par ailleurs, il importe d’avoir une vision claire des procédures administratives : marchés, études d’impact, dossiers
d’autorisation... C’est ce qui m’a amené à passer un
DESS de gestion et d’administration des collectivités
locales pour compléter ma formation.
En conclusion, gérer un service eau-assainissement
demande disponibilité et écoute sans oublier l’expérience
technique acquise.”
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
D E
L ’ E A U
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1 9 9 9
3.7
Responsable
de station d’épuration
Niveau de qualification
Employeurs
technicien ou cadre
Collectivités locales
Entreprises privées de distribution et de traitement des eaux
Définition
Mode de recrutement
Le responsable de station organise et assure le bon fonctionnement de son usine d’épuration ainsi que son exploitation.
En fonction de l’importance de la station, celle-ci peut être dirigée soit par un ingénieur soit par un technicien (qui peut très
bien évoluer vers un poste de cadre en promotion interne).
Pour cela, il doit :
Niveau de rémunération
• définir les procédures à mettre en œuvre (prélèvements,
analyses...) ;
• gérer l’autocontrôle jusqu’au point de livraison ou rejet ;
• entretenir et effectuer la maintenance, veiller à la modernisation des équipements ;
• optimiser l’utilisation de l’énergie électrique et des produits de
traitement ;
• assurer la surveillance du site, c’est-à-dire veiller à la sécurité dans le périmètre de l’installation pour la protection des travailleurs, des visiteurs, du matériel ;
• assurer le relationnel avec les organismes extérieurs, les collectivités, les laboratoires.
Mais c’est avant tout un chef d’entreprise : il doit savoir gérer
son personnel et diriger son équipe.
Conditions d'exercice du métier
Des astreintes régulières (par exemple une semaine par
mois, week-end et nuit compris) doivent être assurées par
le responsable de station.
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Pour les postes dans les collectivités locales : concours de
la fonction publique territoriale (technicien territorial, ingénieur subdivisionnaire).
Concours spécifique pour la Ville de Paris.
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A G E N C E S
Technicien territorial : de 6 300 F nets mensuels en début
de carrière à 9 800 F nets mensuels en fin de carrière,
hors primes.
Ingénieur subdivisionnaire : de 7 700 F nets mensuels en
début de carrière à 13 800 F nets mensuels en fin de carrière, hors primes.
Dans le secteur privé, le salaire peut dépendre du diplôme, de l'expérience, de l'importance de la station. En
début de carrière, il se situe entre 7 600 F et 9 500 F nets
mensuels.
Nombre de postes
On compte actuellement environ 400 responsables de station d’épuration en France.
Perspectives
L’application de la directive européenne sur les eaux
urbaines résiduaires devrait conduire à la construction de
nouveaux équipements : on peut donc s’attendre à une
légère augmentation de l’effectif des responsables de station d’épuration.
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3.7
Responsable de station d’épuration
Niveau technicien :
BTS Métiers de l’eau
BTS Électrotechnique, Électromécanique
Témoignage
Patrice, 32 ans, titulaire d’un BTS électrotechnique, a été
recruté par l’intermédiaire de la Bourse de l’emploi du
CNFPT. Il a d’abord été employé par la ville d’Orléans (45)
comme technicien auxiliaire jusqu’à ce qu’il réussisse le
concours de technicien territorial ce qui lui a permis de
devenir titulaire de son poste.
"Depuis septembre 1994, je travaille à la station d’épuration de la ville d’Orléans-La Source comme chef de station. C’est une usine de traitement qui collecte 3 millions
de m3 d’eaux usées par an (80% eaux urbaines, 20%
eaux industrielles). Nous produisons 3 000 tonnes de
boues par an.
J’encadre une équipe de 8 personnes et notre objectif à
tous, sur le site, est d’assurer la maintenance des équipements et de veiller au bon fonctionnement de la station
pour obtenir une eau épurée de bonne qualité.
Tous les jours, nous effectuons des prélèvements d’eaux
et de boues qui sont analysés au laboratoire de la station. Mon rôle consiste à contrôler ces analyses et à
modifier les réglages de la station en cas de besoin. Je
dois optimiser le fonctionnement et faire face aux différents problèmes : pannes ou pollutions qui pourraient
altérer le traitement.
Régulièrement, je contacte les fournisseurs pour obtenir des info rmations sur leur matériel ; je passe les
commandes de consommables ou fournitures pour les
réparations.
Mes différentes tâches sont donc la gestion et l’exploitation d’une unité de traitement de 60 000 EH (équivalents
habitants) ainsi que la participation aux études pour le
réaménagement et la mise en place des équipements prévus dans le cadre de la Loi sur l’eau."
Formation
Pour en savoir plus
Association des ingénieurs des villes
de France
20, rue Bachaumont
75002 Paris
Tél. : 01 40 13 94 95
Fax : 01 40 13 94 96
Association générale des hygiénistes
et techniciens municipaux (AGHTM)
83, avenue Foch
75116 Paris
Tél. : 01 53 70 13 53
Fax : 01 53 70 13 40
Fédération nationale des syndicats
de l’assainissement
110, avenue de la République
75011 Paris
Tél.: 01 48 06 80 81
Fax : 01 43 06 43 42
Centre d'information sur l’eau
BP 5
75362 Paris cedex 08
Tél. : 01 42 56 20 00
Fax : 01 42 56 01 87
36 15 CIEAU
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
Directions assainissement (ou eau ou
environnement) des grandes collectivités
territoriales
Stations d’épuration locales
Niveau ingénieur :
DNTS Sciences et techniques de l'eau
DESS Génie des procédés de traitement des eaux,
DEA Chimie et microbiologie de l'eau,
DEA Eau et aménagement hydraulique
En fait, tout DEA, ou diplôme d'ingénieur, avec des
connaissances en hydraulique, biologie, chimie.
I F E N / O R M E
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1 9 9 9
4.1
Préleveur d’eau
• à son retour au laboratoire, fait enregistrer les échantillons sur ordinateur avant analyse par les techniciens de
mesures de la pollution ;
Niveau de qualification
ouvrier / employé
• peut être amené à participer à des expositions pédagogiques volantes (préparation, montage de l’exposition).
Définition
Le préleveur d’eau est le premier maillon dans la longue
chaîne qui permet de contrôler la potabilité de l’eau. Il est
envoyé par un laboratoire pour prélever des échantillons
sur l’ensemble du réseau (stations de traitement d’eau
potable, réservoirs d’eau, aqueducs et réseau de distribution d’eau potable). Il peut également être amené à prélever des échantillons dans les cours d'eau.
Dans le domaine de l’assainissement des eaux usées,
des préleveurs interviennent également pour contrôler les
eaux usées à l’entrée et à la sortie des stations d’épuration
ainsi qu’aux différents stades du traitement des eaux
usées (décanteur primaire, boues activées, décanteur
secondaire, etc.). La méthodologie de prélèvement et les
paramètres de mesure sont, bien évidemment, différents
de ceux du préleveur d’eau potable.
Le préleveur d'eau :
• prépare son flaconnage au laboratoire en fonction des
analyses à réaliser ;
• part sur le terrain avec sa feuille de route éditée par le
système informatique qui lui indique son plan de tournée,
les points où les prélèvements doivent être effectués et les
paramètres à mesurer ultérieurement ;
• prélève les échantillons sur les différents points de prélèvements et remplit pour cela des flacons sur lesquels il
colle les étiquettes pour identifier l'échantillon. Sur sa
feuille de route, il indique l’heure à laquelle il a effectué le
prélèvement et rapporte les échantillons dans une glacière
au laboratoire pour analyse ;
Employeurs
Organismes publics, comme le Centre de recherche et de
contrôle des eaux de la ville de Paris (CRECEP) ou administrations (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales - DDASS) où les préleveurs ont le statut
de fonctionnaire ou sociétés privées de distribution d'eau.
Mode de recrutement
Par concours dans le secteur public.
Niveau de rémunération
Au CRECEP : début de carrière (ouvrier), 6 000 F nets
mensuels, hors primes ;
fin de carrière (agent de maîtrise), 10 000 F nets mensuels, hors primes.
Nombre de postes
Secteur public et secteur privés confondus, il y a entre 10
et 40 préleveurs d’eau potable par département en
France.
• effectue quelques analyses in situ lui-même (chlore résiduel, pH, température...) dont il consigne les résultats sur
sa feuille de route ;
I F E N / O R M E
•
A G E N C E S
D E
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•
1 9 9 9
4.1
Préleveur d’eau
Perspectives
La tendance générale est aujourd'hui au renforcement des
contrôles, avec notamment un plus grand nombre de
points de prélèvements. On assiste plus à une augmentation de l'auto-contrôle de la part des producteurs et des
distributeurs d'eau qu’à un renforcement du contrôle par
les services publics. Le métier de préleveur est donc
amené à se développer dans les années à venir dans les
sociétés de production et de distribution d'eau.
quand les abonnés n'ont pas été prévenus de mon passage. Vers 13h-13h30, je rentre au laboratoire où je
dépose mes flacons au ser vice enregistrement.
L'après-midi, je prépare ma tournée du lendemain, je
vérifie les appareils pour voir s'ils sont en bon état".
En plus d'effectuer les prélèvements dits "communes",
Marc en effectue également sur les chantiers de
construction. "Quand on est de chantier, on passe de
8h à 17h sur le terrain, sur les différents chantiers où il
faut prélever".
Témoignage
Formation
Marc, 41 ans, travaille au Centre de recherche et de
contrôle des eaux de la ville de Paris (CRECEP) depuis
1977. "A l'époque" se souvient-il, "il n'y avait pas de
concours. La première année, j'ai fait des petits boulots
et puis en juillet 1978, j'ai été affecté au service banlieue. En 1979, je suis devenu préleveur. Je n'ai pas
reçu de formation particulière pour ce poste, j'ai plutôt
été formé sur le tas".
Marc arri ve au CRECEP entre 7h et 7h15. "Soit je
prends les flacons que j'ai préparés la veille, soit je les
prépare en arri vant au bureau" dit-il. Il prend une
camionnette de service et part avant 8h faire sa tournée quotidienne de prélèvements. "Le CRECEP contrôle 3 000 points de prélèvements répartis sur Paris et
143 communes environnantes. Ma tournée se déroule
en fonction du planning établi par le contremaître. Je
pars avec la feuille de route qui m'indique la localisation
des points à prélever et, chaque jour, je parcours une
centaine de kilomètres pour recueillir des échantillons
sur une douzaine de points différents. Le cadre de mon
travail est très varié car les points sont situés dans différents types de bâtiments : écoles, mairies, maisons
de retraite, gendarmeries, casernes de pompiers, laboratoires médicaux, administrations, piscines...
Je réalise également des prélèvements pour nos clients
particuliers : les hôpitaux, les sociétés distri bu t ri c e s
d'eau (stations de production d'eau potable), les
DDASS, Aéroports de Paris, la SNCF, certaines entreprises, etc. Une fois l'échantillon prélevé, je colle une
étiquette sur le flacon, je marque la date et l'heure, je
note l'aspect de l'eau prélevée (trouble ou clair) et je
range les flacons dans la glacière pour analyse bactériologique et chimique ultérieure au laboratoire. Par
a i l l e u r s, j'effectue quelques mesures sur place, par
exemple, le taux de chlore résiduel et, dans les stations
de production d'eau potable, le pH et la température.
Parfois, il faut savoir gérer les imprévus, notamment
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A G E N C E S
En général, pour le métier de préleveur, les candidats doivent avoir le niveau bac. En ce qui concerne le CRECEP,
le candidat doit être titulaire du brevet des collèges.
Pour en savoir plus
Pour les concours de la Ville de Paris :
Mairie de Paris
Bureau des concours - service du recrutement
42, rue Lobau
75004 Paris
Tél. : 01 42 76 49 79 / 49 53 / 54 71
Centre de recherche et de contrôle des eaux
de la ville de Paris (CRECEP)
144, avenue Paul Vaillant-Couturier
75014 Paris
Tél. : 01 40 84 78 78
Directions départementales
des affaires sanitaires et sociales (DDASS)
Laboratoires départementaux
et régionaux agréés pour le contrôle
sanitaire des eaux
D E
L ’ E A U
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1 9 9 9
4.2
Technicien de laboratoire
d'analyse des eaux
Autres appellations :
technicien de mesure de la qualité de l’eau, technicien de laboratoire
Dans les sociétés distributrices d'eau, le technicien de laboratoire d'analyse des eaux peut également être amené à goûter l'eau, en compagnie
d'a utres personn es du labor atoire . Ces personnes remplissent alors la fonction de "goûteur
d'eau", qui n'est pas un métier, mais une activité
annexe de certains personnels.
Niveau de qualification
technicien
Définition
Le technicien de laboratoire d’analyse des eaux assure
la conduite d'analyses et de contrôles des qualités physiques, chimiques et biologiques de l'eau. Il exerce ses
fonctions sous l'autorité de l'ingénieur responsable du
laboratoire ou du chef de section.
Les missions du technicien sont très différentes en
fonction du type de service et du laboratoire pour lequel
il travaille mais les paramètres et les méthodes d’analyse sont, pour l’essentiel, identiques. Les eaux à analyser peuvent avoir différentes provenances : eaux destinées à la consommation humaine, eaux de milieu naturel, eaux usées (du réseau d’assainissement ou en sortie de station d’épuration), eaux de baignade, eaux de
piscine, voire aussi analyses sur des sédiments et des
mousses aquatiques.
• Il réceptionne, numérote, enregistre les échantillons
d’eau recueillis par les préleveurs d’eau dès leur arrivée
au laboratoire.
• Il effectue les analyses en vue de contrôler et de
suivre l’évolution de la qualité des eaux.
• Il relève les mesures indiquées par les instruments,
saisit ces données sur ordinateur, les édite et les remet
à un ingénieur ou au responsable du laboratoire pour
validation finale de l’ensemble des paramètres à vérifier
avant d’envoyer les résultats à leurs destinataires.
Conditions d'exercice du métier
Dans certains types de laboratoire, notamment ceux
qui analysent les eaux destinées à la consommation
humaine, le technicien de laboratoire d’analyse des
eaux peut être amené à assurer des astreintes (analyses d’urgence en cas de pollution accidentelle, par
exemple).
Employeurs
Collectivités locales (laboratoires d'usines de production
d'eau potable, de stations d’épuration...)
Services déconcentrés de l’État (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales, Directions
régionales de l'environnement...)
Sociétés privées de distribution d'eau
Laboratoires privés
Mode de recrutement
Dans les collectivités locales : concours de la fonction
publique territoriale (technicien territorial)
Dans les services de l’État : concours de la fonction
publique d’État (fonctionnaire de catégorie B)
• Il élabore les protocoles d’analyse et est responsable
de la maintenance des appareils.
• Il peut être amené à encadrer des stagiaires.
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A G E N C E S
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1 9 9 9
4.2
Technicien de laboratoire d'analyse des eaux
Niveau de rémunération
Dans la fonction publique territoriale : de 6 400 F nets
mensuels (début de carrière) à 9 800 F nets mensuels (fin
de carrière), hors primes.
Dans la fonction publique de l’État : rémunération nette
mensuelle moyenne d’environ 9 000 F.
Nombre de postes
On compte environ 1500 techniciens de laboratoire d’analyse des eaux.
Perspectives
Ce domaine est appelé à se développer notamment avec
la mise en œuvre de la directive communautaire de 1991
sur les eaux urbaines résiduaires qui oblige les agglomérations à traiter leurs eaux usées selon un échéancier précis. Le traitement accru des eaux usées s’accompagnera
d’un renforcement des contrôles. On peut donc s’attendre
à une légère croissance des effectifs.
Témoignage
Jean-Pierre, 50 ans, après avoir obtenu son DUT de
chimie, a effectué une formation d’un an en hydrobiologie puis est entré comme technicien de “camionnette
laboratoire” au Service régional de l’aménagement des
eaux de Bretagne (SRAE).
“Lors de mon entrée au SRAE, mon premier travail a
été l’aménagement de la camionnette et la création du
laboratoire. J’ai alors participé au premier inventaire
national de la qualité des eaux superficielles. Mon travail consistait essentiellement, à cette époque, à
acquérir les données physico-chimiques et hydrobiologiques des bassins versants de la région. Il s’agissait
en quelque sorte de créer une première référence de la
qualité des cours d’eau. J’étais chargé de préparer les
campagnes de prélèvements (choix des stations, cartographie), de réaliser les prélèvements phy s i c o - c h imiques et hydrobiologiques, les analyses et enfin la
rédaction des rapports. Avec l’évolution des techniques,
le laboratoire s’est un peu développé et j’ai dû faire le
choix de l’acquisition de nouveaux matériels et me former à de nouvelles méthodes d’analyses et à l’utilisation en particulier de l’outil informatique.
I F E N / O R M E
•
A G E N C E S
Actuellement, les études de bassins versants sont
moins nombreuses, la plus grande partie de mon temps
est prise par le suivi des réseaux, en particulier le
réseau national de bassin.
Une nouvelle évolution est en cours avec la mise en
place de la démarche qualité.Je pense que le métier va
de plus en plus évoluer vers une plus grande spécialisation des techniciens : chimistes, biologistes, qualiticiens ... mais, je crois que dans chaque spécialité, il
faudra garder ce qui fait les “charmes” de ce métier : la
proximité de la nature par la connaissance du terrain, la
capacité d’évolution et la remise en question par l’apprentissage des nouvelles techniques et méthodes, la
variété du travail lorsque l’on peut suivre toute la chaîne
de l’activité depuis la préparation de la campagne de
prélèvements jusqu’au rapport d’analyse et la validation du résultat.”
Formation
BTS (ou DUT) Chimie ou Biochimie
DUT Mesures physiques
DUT Biologie appliquée, option analyse biologique et biochimique
DUT Métrologie, contrôle qualité
Des stages de formation continue sont organisés pour
aider les techniciens à actualiser leurs connaissances du
métier, notamment en matière de nouveaux appareils et
de nouvelles techniques de mesure.
Pour en savoir plus
Bulletin du Journal officiel (JO), pour
les concours de la fonction publique d’État
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
Pour la Ville de Paris le recrutement est particulier,
s’adresser à :
Bureau des concours - service du recrutement
2, rue Lobau
75004 Paris
Tél. : 01 42 76 49 79 / 49 53 / 54 71
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1 9 9 9
4.3
Technicien
du génie sanitaire
Autre appellation :
technicien sanitaire
• Il participe à la réalisation des bilans et des synthèses
sur la qualité de l’eau pour le compte du préfet, de la
Direction départementale des affaires sanitaires et
sociales (DDASS) et du Ministère chargé de la santé.
Niveau de qualification
technicien
Définition
Sous l'autorité de l'ingénieur du génie sanitaire, il assure le contrôle sanitaire réglementaire et participe à
l’élaboration d’une politique d’amélioration de la qualité
de l’eau destinée à la consommation humaine et des
eaux de baignade.
Cette fiche se focalise uniquement sur les aspects
"eau" du métier. Il faut signaler également que l’ampleur des tâches du technicien sanitaire liées à l’eau
varie sensiblement en fonction de la taille et des caractéristiques du département.
• Il effectue certains prélèvements d’eau et contrôles
sanitaires sur le terrain et peut effectuer les analyses
en laboratoire permettant de vérifier la salubrité et la
qualité, entre autres, des lieux de baignade, des piscines ainsi que des eaux destinées à la consommation
humaine.
• Il doit pouvoir utiliser la base de données SISE-EAUX,
outil mis en place pour valoriser les données du
contrôle sanitaire dans les DDASS, les Directions
régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS),
les DRASS coordinatrices de bassin et la Direction
générale de la santé (DGS).
Le technicien sanitaire est de plus en plus amené à
remplir une mission de prospective. Ses activités comportent aujourd’hui davantage d’instruction de dossiers, de réflexion globale et de réalisation de bilans.
Conditions d'exercice du métier
Fréquents déplacements sur le terrain.
Employeurs
• Il participe à l’instruction de dossiers.
Principalement les DDASS
• Il assure un suivi et une inspection technique des installations.
• Il assure une mission de conseil aux élus locaux et
aux particuliers concernant notamment l’eau potable
distribuée.
• Il rédige un bilan (en guise d’évaluation) de ses
visites de terrain.
• Il coordonne les tournées des préleveurs.
•
Concours de la fonction publique d’État externe ou interne.
Affectation en sortie de l’École nationale de la santé
publique (ENSP).
Niveau de rémunération
• Il réceptionne les résultats de l’analyse des échantillons prélevés, les interprète du point de vue du contrôle sanitaire et des risques pour la santé publique, les
synthétise et transmet les résultats, sa synthèse et ses
conclusions aux maires et aux exploitants.
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Mode de recrutement
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Début de carrière : 7 600 F nets mensuels, hors primes
Fin de carrière : 13 400 F nets mensuels, hors primes
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4.3
Technicien du génie sanitaire
Nombre de postes
Formation
Actuellement, 663 en France, y compris dans les départements d'outre-mer.
Formation à l’École nationale de la santé publique
(Rennes), sur concours, en alternance avec une période
de stage.
Perspectives
Le recrutement de techniciens sanitaires s’effectuera en
1999 à hauteur de 30 à 40 postes offerts au concours puis
se stabilisera vraisemblablement à hauteur de 10 à 12
postes annuels dans les années à venir, compte tenu des
mouvements de sortie (retraites...).
Témoignage
Jean-Pierre, 39 ans, est technicien sanitaire à la DDASS
du Loiret à Orléans. Titulaire d’un diplôme en hygiène de
l’environnement obtenu à l’IUT de Tours en 1980, il a pris
ses fonctions à la DDASS du Loiret en 1983 en tant
qu’agent du département mis à la disposition de l’État
après avoir passé le concours sur titre.
"Mes journées de travail sont très variées", dit JeanPierre. "Je passe le plus clair de mon temps sur le terrain.
Il peut par exemple s’agir d’une visite pour vérifier la mise
en place d’une station de pompage des eaux. Dans ce
cadre, je discute avec l’exploitant et le maire de la commune concernée afin de m’assurer que tout se passe
bien et que le contrôle sanitaire prévu par la réglementation est respecté. Je peux également être amené à participer à l’instruction de dossiers, par exemple une demande d’autorisation de réalisation d’un nouveau forage d’irrigation soumise par une collectivité. Je dois apporter des
conseils en matière de contrôle sanitaire au nom de la
DDASS, notamment pour les petites collectivités.
Je participe à des réunions pour conseiller les élus locaux
dans le cadre de la protection de la ressource en eau et de
l’alimentation en eau potable et notamment pour faire respecter la réglementation. Au départ, ce métier demande un
minimum de connaissances en chimie de l’eau, mais les
détails de la réglementation et sa mise en œuvre, cela
s’apprend sur le tas. En outre, je gère les résultats des prélèvements d’eau qui me sont envoyés par les laboratoires
après analyse et je suis responsable de leur interprétation
sanitaire et de leur diffusion. Je travaille en étroite collaboration avec l’ingénieur du génie sanitaire qui me consulte
pour la connaissance du terrain sur les dossiers. Il y a souvent des imprévus et je dois prendre des décisions rapides
sur le terrain. Parfois, il faut gérer une situation de crise tout
en ménageant les susceptibilités des acteurs concernés."
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
Le concours externe est ouvert aux candidats titulaires
d’un DUTou d’un BTS dans les disciplines suivantes :
Biologie appliquée (options génie de l’environnement ou
diététique ou analyses biologiques et biochimiques) ;
Hygiène et sécurité (option hygiène et sécurité publiques) ;
Mesures physiques (option mesures et contrôle physicochimiques).
Tous diplômes homologués au niveau III et au niveau II
portant sur les disciplines ayant trait aux techniques sanitaires et au génie de l’environnement.
Pour en savoir plus
Ministère de l’emploi et de la solidarité
Direction de l’administration générale du personnel et du
budget (DAGPB)
Bureau du recrutement et de la formation (SRH 8)
8, avenue de Ségur
75350 Paris 07 SP
Tél. : 01 40 56 55 89 / 01 40 56 69 48 / 01 44 36 92 58
Serveur Minitel de renseignement sur les concours :
3614 MISASOL, puis DAGBP/ Concours
web : www.sante.gouv.fr/htm/info_pro/index.htm
École nationale de la santé publique (ENSP)
Avenue du Professeur Léon Bernard
35043 Rennes cedex
Tél. : 02 99 02 22 22
Fax : 02 99 02 28 28
e mail : [email protected]
web : www.ensp.fr
Directions régionales
des affaires sanitaires et sociales (DRASS)
Directions départementales
des affaires sanitaires et sociales (DDASS)
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•
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4.4
Ingénieur
du génie sanitaire
• Il est également chargé de missions temporaires ou permanentes d’inspection.
• En cas de pollution accidentelle, le directeur de la
DDASS peut faire appel à l’ingénieur du génie sanitaire
pour intervenir sur le terrain.
• Il est chef de service et dirige une équipe.
Niveau de qualification
cadre
Définition
L'ingénieur sanitaire est chargé de concevoir, de mettre en
œuvre et de suivre les mesures préventives et curatives
visant à la protection de la santé des populations contre
les risques liés aux milieux et modes de vie. Son domaine
d’intervention concerne l’eau mais aussi l’air, le bruit, l’alimentation et les déchets. Ace titre, il contribue notamment
à la surveillance sanitaire de l’environnement et au contrôle administratif et technique des règles d’hygiène, à la
prise en compte des objectifs sanitaires dans les politiques
d’aménagement et d’équipement et à la maîtrise des perturbations chroniques ou accidentelles des milieux de vie.
Cette fiche se focalise uniquement sur les aspects "eau"
du métier. Il faut signaler que l’ampleur des tâches de
l’ingénieur du génie sanitaire liées à l’eau varie sensiblement en fonction de la taille et des caractéristiques du
département.
• Il organise, dirige et surveille les contrôles de salubrité et
de qualité opérés sur les eaux de loisir (lieux de baignade,
eaux marines et eaux douces, piscines) ainsi que sur l’eau
destinée à la consommation humaine (eau potable).
• Il organise et assiste à des réunions avec les élus et le
corps préfectoral pour apporter des conseils en matière
d’exigences de qualité des eaux et de prévention des pollutions et ce, dans le cadre des enquêtes administratives
portant sur une demande d’autorisation d’une installation
classée ou dans le cadre des dossiers litigieux. Il doit pouvoir défendre la position de la Direction départementale
des affaires sanitaires et sociales (DDASS) et de son
ministère de tutelle, résoudre des problèmes d’ordre stratégique et faire respecter la réglementation en la matière.
Conditions d'exercice du métier
Suivant les activités du département, l’ingénieur du génie
sanitaire peut être amené à effectuer beaucoup de déplacements sur le terrain (réunions avec les élus, le corps
préfectoral, les sociétés distributrices d'eau, les industriels,
etc.). Néanmoins une part importante du travail est effectuée au bureau (gestion des dossiers).
Employeurs
Ministère chargé de la Santé (Direction générale de la
santé - DGS).
Directions régionales des affaires sanitaires et sociales
(DRASS).
DDASS.
Services déconcentrés d'autres ministères, par exemple
les Directions régionales de l'environnement (DIREN), par
affectation ou détachement.
Établissements publics placés sous la tutelle du ministère
précité.
Réseau national de santé publique.
Mode de recrutement
Concours de la fonction publique d’État
Niveau de rémunération
Ingénieur : de 10 200 F nets mensuels (début de carrière)
à 18 400 F nets mensuels (fin de carrière), hors primes.
Ingénieur en chef : de 16 500 à 19 600 F nets mensuels,
hors primes.
Ingénieur hors classe : de 19 600 à 23 000 F nets mensuels, hors primes.
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A G E N C E S
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4.4
Ingénieur du génie sanitaire
de diplomatie sur les dossiers sensibles. Il y a beaucoup de
relationnel dans mes activités. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le
temps de m’ennuyer".
Nombre de postes
160 en France (y compris dans les départements d'Outre Mer)
Formation
Perspectives
Dans les dix ans à venir, le recrutement devrait être stable,
à environ 5 postes par an, notamment grâce à des créations de postes sur le budget du Ministère chargé de l’environnement. Dans les années à venir, le corps des ingénieurs du génie sanitaire devrait également essaimer vers
d’autres institutions ou ministères (3 à 4 mouvements
annuels : environnement, coopération, Europe...). Vers
2010, les premiers départs à la retraite significatifs ouvriront plus largement les perspectives de recrutement.
Témoignage
Françoise, 27 ans, est ingénieur du génie sanitaire à la
DDASS du Loiret à Orléans (45). Titulaire du diplôme d’ingénieur du génie civil et urbanisme de l’Institut national des
sciences appliquées (INSA) de Rennes qu’elle a obtenu en
1994, elle a ensuite passé le concours de l’École nationale de
la santé publique (ENSP). Après y avoir réussi en janvier
1996, elle a obtenu quelques mois plus tard son poste à la
DDASS du Loiret (en juin 1996).
"J’ai tout de suite été chef de service responsable d’une équipe de 20 personnes" dit-elle. "Mes tâches sont très variées et
tous les jours sont différents. Une partie de mon travail s’effectue au bureau et consiste en l’administration et la gestion des
dossiers. Je dois juger de la priorité à y accorder et les traiter
en conséquence, soit directement moi-même, soit en déléguant les tâches aux techniciens du génie sanitaire et aux
adjoints sanitaires. J’ai du me familiariser avec la législation
sur l’eau, l’air et les déchets, et par ailleurs avec la jurisprudence car il y a de plus en plus de contentieux (notamment
des arrêtés préfectoraux d’autorisation qui peuvent être cassés sur la forme). La mise en œuvre de la législation s’apprend sur le tas au fur et à mesure que les cas se présentent.
Puisque de nouveaux problèmes émergent tout le temps, il
faut constamment actualiser ses connaissances pour être à la
hauteur mais si j’ai un problème technique ou scientifique spécifique, j’interroge notre réseau informatique national Intranet.
Par ailleurs, mon rôle nécessite une grande disponibilité pour
le personnel du service et notamment les techniciens, car ils
viennent souvent me voir avec des problèmes à résoudre.
Je suis souvent en déplacement sur le territoire du département. J’organise et j’anime des réunions avec les collectivités
locales, les préfets et les agences de l’eau dans le cadre de la
prévention de la pollution de l’eau et du contrôle de la qualité
des eaux et il faut parfois faire preuve de beaucoup de tact et
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A G E N C E S
Diplôme d'ingénieur + ENSP
Le concours externe est ouvert aux candidats titulaires du
diplôme ingénieur du génie sanitaire délivré par l’École
nationale de la santé publique (ENSP) et du diplôme d’ingénieur délivré par certaines écoles dont la liste a été fixée
par arrêté ministériel. Le candidat doit être âgé de 35 ans
au plus au 1er janvier de l’année du concours et être physiquement apte à exercer les fonctions.
Le concours interne est ouvert aux fonctionnaires ou
agents publics de l’État, aux agents publics d’une collectivité territoriale ou des établissements publics qui en
dépendent et aux agents en fonction dans une organisation internationale intergouvernementale. Le candidat doit
avoir accompli au 1er janvier de l’année du concours au
moins cinq ans de services effectifs dans un corps, cadre
d’emploi ou emploi de catégorie A.
Pour en savoir plus
Ministère de l’emploi et de la solidarité
Direction de l’administration générale du personnel
et du budget (DAGPB)
Bureau du recrutement et de la formation (SRH 8)
8, avenue de Ségur - 75350 Paris 07 SP
Tél. : 01 40 56 55 89 / 01 40 56 69 48 / 01 44 36 92 58
Serveur minitel de renseignement sur les concours
3614 MISASOL, puis DAGBP Concours
web : www.sante.gouv.fr/htm/info_pro/index.htm
École nationale de la santé publique (ENSP)
Avenue du Professeur Léon Bernard
35043 Rennes cedex
Tél. : 02 99 02 22 22
Fax : 02 99 02 28 28
e mail : [email protected]
web : www.ensp.fr
DRASS
DDASS
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4.5
Responsable de laboratoire
d’analyse des eaux
Niveau de qualification
Employeurs
cadre
Collectivités locales (laboratoires, stations d’épuration...)
Services déconcentrés de l’État (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales, Directions régionales de l’environnement...)
Compagnies de distribution des eaux
Laboratoires privés
Définition
Le responsable de laboratoire d’analyse des eaux dirige le laboratoire, ses activités et son équipe. Il est responsable de la gestion administrative du laboratoire et
du recrutement du personnel. Il est également chargé
des relations extérieures du laboratoire avec les clients,
les élus, les services de l’État. Le responsable de laboratoire fait partie de groupes de travail (sur l’assurance
qualité, l’uniformisation des techniques d’analyses et
de prélèvements, l’élimination des déchets chimiques
par exemple) qui détermineront l’évolution du laboratoire.
En plus de ces fonctions administratives, le responsable de laboratoire participe aux activités techniques
du laboratoire. Il est en effet responsable :
• de l’agencement des locaux ;
• de la gestion des achats des produits chimiques et du
matériel ;
• du suivi de l’exécution des analyses puis de l’interprétation des résultats ;
• de la validation des résultats d’analyses et de la signature des bulletins d’analyses ;
• du suivi de l’évolution des techniques d’analyses et
des normes à respecter pour les appliquer dans son
laboratoire.
Mode de recrutement
Dans le secteur public : concours de la fonction publique
territoriale (ingénieur subdivisionnaire) pour les collectivités
locales ou concours de l’État (fonctionnaire de catégorie A
ou B) pour les services déconcentrés.
Niveau de rémunération
Fonction publique territoriale : de 7 700 F nets mensuels
hors primes pour un ingénieur subdivisionnaire en début
de carrière à 13 800 F nets mensuels hors primes en fin
de carrière.
Fonction publique de l’État :
Fonctionnaire de catégorie A, rémunération nette mensuelle moyenne : 14 000 F environ.
Fonctionnaire de catégorie B, rémunération nette mensuelle moyenne : 9 000 F environ.
Secteur privé : environ 12 000 F nets mensuels, avec
primes et selon expérience...
Conditions d’exercice du métier
Nombre de postes
Dans certains types de laboratoire, notamment ceux qui
analysent les eaux destinées à la consommation humaine,
le responsable de laboratoire d’analyse des eaux peut être
amené à effectuer des astreintes (analyses d’urgence en
cas de pollution accidentelle, par exemple).
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A G E N C E S
On compte environ 300 responsables de laboratoire
d’analyse des eaux en France actuellement.
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4.5
Responsable de laboratoire d’analyse des eaux
tiques, mais très enrichissante car elle constitue une
véritable avancée vers la qualité.
Perspectives
Les effectifs de responsables de laboratoire d’analyse des
eaux ne devraient pas augmenter dans les années à venir.
Seuls les remplacements de postes devenus vacants
devraient induire des embauches.
Témoignage
Dominique a 41 ans et est titulaire d'un doctorat d'écologie des eaux obtenu en 1984 à l’université de Lyon.
Après avoir travaillé en bureau d'étude puis en
Direction départementale de l'équipement comme chef
de cellule eau-assainissement, il a pris les fonctions de
chef de division qualité des eaux et laboratoire à la
Direction régionale de l'environnement (DIREN) Midi
Pyrénées en 1995.
“Une de mes principales activités est la gestion d'un
laboratoire d'analyses physico-chimiques et hydrobiologiques dont les techniciens effectuent les analyses et
les prélèvements, assurant ainsi la totalité de la chaîne
de production de données. Nous intervenons sur l'ensemble de la région Midi-Pyrénées avec deux activités
principales :
• les réseaux patrimoniaux :c'est à dire des réseaux de
contrôle de la qualité des cours d'eau qui permettent de
suivre leur évolution au fil des ans. Ils comprennent de
nombreux points qui sont suivis en général 10 fois par
an. Le plus important de ces réseaux est le Réseau
national de bassin co-géré par la DIREN et l'Agence de
l'eau. Concrètement, nous intervenons sur une partie
de ce réseau en effectuant prélèvements et analyses
physico-chimiques et hydrobiologiques ;
• les analyses de pollution accidentelles : nous réceptionnons les prélèvements effectués par les gardespêche ou la gendarmerie dans leur mission de police
de l'eau et nous analysons tout ce qui concerne les pollutions d'origine organique . Le compte rendu d'analyse
peut être un élément essentiel dans l'examen d'une
affaire de pollution en permettant la condamnation du
pollueur.
C’est un métier très riche qui nécessite le désir permanent d'aller de l'avant en se tenant informé de l'évolution
des techniques, des normes et de la réglementation.
Une part importante de mon activité est consacrée à
l'aspect opérationnel : planification des activités, gestion des crédits et programmation des commandes. Ce
point est important car il conditionne l'efficacité de l'activité du laboratoire et il constitue de plus un atout
important pour un cadre en début de carrière.
L'aspect technique est bien sûr important : protocoles
d'études, choix des méthodes, rédaction de rapports
mais il est aussi complété par tout ce qui concerne la
démarche qualité et la sécurité qui nécessite un dialogue très étroit avec les techniciens.
Les résultats obtenus au laboratoire sont le fruit d'un
travail d'équipe, et le chef de laboratoire doit bien intégrer cette notion qui nécessite en plus des compétences techniques des qualités organisationnelles et
humaines.”
Formation
École d'ingénieur en chimie
Pour en savoir plus
Délégations régionales du Centre national
de la fonction publique territoriale (CNFPT)
Notre laboratoire est agréé depuis de nombreuses
années par le Ministère de l'environnement. Ce label,
qui peut être donné à des laboratoires publics ou privés, impose de respecter un certain nombre de règles
et de contraintes, et dans ce cadre nous devons mettre
en place une démarche d'assurance qualité pour évoluer vers une accréditation. Il s'agit d'une tâche lourde,
qui oblige à une remise à plat des pratiques analy-
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5.1
Éclusier
Autre appellation :
agent d’exploitation : voies navigables / ports maritimes
Niveau de qualification
Conditions d'exercice du métier
ouvrier / employé ou technicien
D'astreinte permanente, il est logé sur place. Il travaille
généralement en solitaire et en extérieur.
Définition
Employeurs
L’éclusier est chargé de la régulation du trafic de
bateaux sur la voie d’eau. Il manipule des écluses
manuelles ou automatisées et veille au respect des
contraintes d'exploitation dans les écluses automatisées. Il est responsable du fonctionnement de l’écluse
à laquelle il est affecté, participe aux travaux d'entretien
en dehors de son quart et, s'il le souhaite, aménage à
son goût et à ses frais les abords de son écluse.
• Il réceptionne les avis de mouvement des bateaux qui
quittent l'écluse précédente, les avis à la batellerie.
• Il émet lui-même les avis de mouvement des bateaux
qui quittent son écluse et tient le registre de leur passage.
• Il informe la gendarmerie fluviale de tout cas de pollution porté à sa connaissance.
L'éclusier joue également un rôle d'accueil des usagers
(mariniers et touristes) et de contrôle de police (sans
pour autant être assermenté) sur les vignettes autorisant les plaisanciers à circuler sur le réseau de Voies
navigables de France (VNF).
Il gère le niveau d’eau dans le canal, de sorte que la
cote soit constante.
Mode de recrutement
Concours organisé localement par le Service navigation (agent d’exploitation spécialisé “voies navigables/
ports maritimes”) : niveau BEP ou CAP ou 3 ans d’expérience professionnelle.
Pour EDF : recrutement sur dossier.
Niveau de rémunération
VNF : début de carrière, 5 500 F nets mensuels hors
primes ; fin de carrière, 7 200 F nets mensuels hors primes
(possibilité d’évolution interne par concours ou par promotion au choix).
EDF : début de carrière, 6 800 F nets mensuels hors
primes ; fin de carrière, 11 800 F nets mensuels hors
primes.
Nombre de postes
Pour EDF : une cinquantaine d’agents affectés sur le Rhin
et sur le barrage de la Rance.
VNF compte 3 800 agents d’exploitation spécialisés
“voies navigables/ports maritimes” parmi lesquels sont
comptabilisés les éclusiers.
Compétences
Il doit obligatoirement savoir nager.
Notions d'anglais nécessaires.
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Ministère de l’équipement
EDF
•
A G E N C E S
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1 9 9 8
5.1
Éclusier
Perspectives
Les effectifs d’éclusiers devraient rester stables à l’avenir.
Compte-tenu des mouvements de sortie, VNF recrute une
soixantaine d’agent d’exploitation spécialisé “voies navigables/ports maritimes” par an.
Témoignage
Philippe, 38 ans, est éclusier à l’Écluse de la Gazonne
n°12, sur le Canal de Briare (45) depuis 1980. Cette
écluse, il la connaît bien : il y est né !
Après un BEP de mécanique générale, il a pris la succession de son père à l’écluse puis a passé un
concours interne ce qui lui a permis d’être titularisé sur
son poste en tant qu’agent d’exploitation.
“J’ai toujours souhaité être éclusier à la Gazonne, c’est
un choix de vie. J’aime cet endroit et je fais en sorte
que les gens de passage l’apprécient aussi : il y a des
fleurs, des couleurs, c’est propre et accueillant.
Lorsque j’ai débuté, l’écluse était manuelle.
Aujourd’hui tout est automatisé : le travail est moins
physique et l’on peut consacrer plus de temps et d’attention à nos visiteurs. Les relations humaines font tout
autant partie de mon travail que les travaux d’entretien
et autres tâches plus techniques.
Lorsqu’un bateau arri ve, je l’accueille et veille à ce
qu’aucun incident ne survienne (problème d’amarrage,
p r o blèmes techniques d’ouve rture et de fe rm e t u r e
etc.). Pendant leurs 7-8 mn de stationnement entre les
portes de l’écluse, je vérifie s’ils ont leur vignette de
n avigation, les papiers du bateau et je remplis un
registre de passage (noms du propriétaire, du bateau,
nationalité, nombre de personnes à bord, itinéraire).
Ces renseignements permettront par la suite d’établir
des statistiques sur le trafic fluvial. P u i s, je leur
explique comment se présente la suite du parcours et
leur demande leurs intentions de navigation, s’ils prévoient de faire une halte, à quel niveau et pour combien de temps afin d’en avertir les écluses suivantes
avec lesquelles je suis en contact radio permanent.
Les passages d’écluses se font entre 6h30 et 19h30.
Sur un écran d’ordinateur, on peut suivre le fonctionnement des écluses et le trafic de bateaux sur le tronçon
des 8 écluses qui nous concerne : à chaque ouverture
de portes, le passage est automatiquement enregistré.
En plus du personnel sur écluse, il existe également
une surveillance voiture sur le chemin de halage.
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A G E N C E S
Le rythme de l’écluse varie selon le trafic des bateaux :
d’avril à octobre c’est la saison la plus active, notamment grâce au tourisme (90% du trafic).Pendant l’autre
moitié de l’année, le trafic est plus faible, c’est la période dite « de chômage ».On en profite alors pour entretenir le canal et l’écluse et entreprendre des travaux
d’importance : on nettoie, on cure... on casse aussi la
glace en hiver !”
Formation
Il n’y a pas de formation spécifique exigée : dans le cadre
du concours du Ministère de l’équipement, il est juste
demandé de posséder un BEP ou un CAP (quelle qu’en
soit la spécialité).
Pour EDF, même niveau requis BEP ou CAP en mécanique ou électricité.
Pour en savoir plus
Cellule formation - recrutement du Service
navigation de la DDE de chaque secteur :
Service Navigation Nord-Est
Service Navigation Nord-Pas de Calais
Service Navigation Rhône-Saône
Service Navigation Seine
Service Navigation Strasbourg
Service Navigation Toulouse
03.83.95.30.01
03.20.15.49.70
04.72.56.59.00
01.40.58.29.99
03.88.21.74.74
05.61.36.24.24
Direction EDF Production Transport
Unité Énergie Est
83, rue Koechlin - BP 2164
68060 Mulhouse cedex
Direction EDF Production Transport
Unité Énergie Ouest
6, rue Kepler - BP 62
44240 La Chapelle sur Erdre
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1 9 9 8
5.2
Responsable d’exploitation
des ouvrages hydroélectriques
Niveau de qualification
technicien ou cadre
Définition
L’activité de l’exploitant de terrain est tournée vers des
actions de conduite (en majorité liées à l’écoulement
des débits) et des actions de maintenance "courante"
(inspection, contrôle, vérification, visite, surveillance de
comportement, localisation, diagnostic, dépannage,
selon la norme AFNOR X60-010).
La mission principale de l’exploitant de "terrain" est l’atteinte des objectifs majeurs de la production hydraulique dans le respect des cahiers des charges et des
règles administratives et réglementaires :
• sécurité des personnes et des biens ;
• disponibilité des centrales stratégiques ;
• réduction du coût du kWh.
L'exploitant :
• assure la conduite des installations lorsque celle-ci
n’est pas automatisée ou en cas de circonstances
exceptionnelles (en période de crue par exemple) ;
• effectue des visites de contrôle sur le matériel ;
• surveille les ouvrages de génie civil ;
• est chargé de la maintenance courante des installations ;
• prépare et réalise l’ensemble des manœuvres d’exploitation et optimise la disponibilité des installations ;
• garantit la sécurité des personnes et des biens en
tenant compte des contraintes liées à l’environnement.
Dans ses tâches d'encadrement, il se voit confier des
missions particulières :
• il représente EDF au niveau local ;
• il est responsable de la qualité et de la sécurité dans
son domaine d’activité ;
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A G E N C E S
• il a la responsabilité technique et financière des opérations qu’il engage ;
• il anime des équipes opérationnelles ;
• il est garant de la mise en œuvre des consignes d’exploitation ;
• il exerce un rôle prospectif et stratégique en particulier dans l’optimisation de la maintenance et la gestion
des titres (demandes de concession, demandes d’autorisation) et du multi-usage de l’eau.
Compétences
L’étendue de ses activités nécessite une grande polyvalence. Il doit maîtriser les lois fondamentales en électricité
et électrotechnique, les principes de base en mécanique,
hydrostatique, hydrodynamique ainsi qu’en matière de
génie civil et de comportements des ouvrages. Il doit également maîtriser les techniques mécaniques et hydrauliques de l’activité hydraulique (groupe hydraulique,
conduite forcée, galerie, prise d’eau).
Le responsable a des capacités d’animation et de communication. Il sait organiser l’activité de son équipe et développer les compétences de ses collaborateurs. Il doit
savoir appréhender la complexité de l’externe et doit être
capable d’élaborer des stratégies locales en cohérence
avec les structures auxquelles il appartient.
Conditions d’exercice du métier
Le responsable d'exploitation bénéficie d'une grande autonomie, est disponible et participe au roulement d’astreinte.
Il se déplace fréquemment dans les usines, peut être
amené à travailler en service continu, par roulement, y
compris les week-ends et les jours fériés.
Il réside à proximité de son lieu de travail, souvent en site
isolé.
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L ’ E A U
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1 9 9 8
Responsable d’exploitation des ouvrages hydroélectriques
5.2
Employeurs
EDF : Direction production transport, Unités énergie
Niveau de rémunération
Salaires nets mensuels :
Niveau bac : début de carrière 6 500 F environ ; fin de carrière 13 200 F environ.
Niveau bac+2 : début de carrière 8 000 F environ ; fin de
carrière 17 700 F environ.
Niveau bac+5 : début de carrière 11 300 F environ ; fin de
carrière 21 500 F environ.
Nombre de postes
Fin 1998, on compte environ 120 postes de responsables
d’exploitation.
Perspectives
Les compétences requises sont en train d’évoluer, on note
une orientation vers davantage de pluridisciplinarité (informatique, télésurveillance, télé exploitation...) et d’ouverture vers l’extérieur.
On tend vers une légère diminution du nombre de postes.
Témoignage
Hubert, 46 ans, est responsable du Groupement de centrales hydrauliques d’Eguzon (36) à EDF.
“Je suis rentré à EDF en 1976, après un bac d’électrot e c h n i q u e, en tant qu’agent technique à la centra l e
hydraulique de Golfech (Tarn-et-Garonne). Puis en 1978,
j’ai intégré le Groupe régional de production hydraulique
Massif Central à Brive-la-Gaillarde au service exploitation,
où je suis resté 5 ans. J’ai ensuite occupé les fonctions de
surveillant au groupement de Monceaux-la-Virolle, sur la
Vézère. J’étais alors chargé de l’exploitation proprement
dite de 3 centrales hydrauliques. J’ai ensuite postulé pour
le même type de poste, sur un groupement plus important,
en 1984, à la centrale de Chastang, sur la Dordogne. Puis
je suis passé contremaître principal, d’abord au groupement de centrales de Laval-de-Cèze, puis au groupement
de Peyrat-le-Château, près du lac de Vassivière.
Tout au long de ma carrière, j’ai participé à la préparation
et à l’exécution de 8 vidanges de barrages. Ce sont des
opérations très lourdes et délicates, qui se préparent sur
I F E N / O R M E
•
A G E N C E S
plusieurs années et qui nécessitent de plus en plus de
concertation. Dans le cas de Vassivière, en 1995, nous
avons préparé l’opération pendant plus de 3 ans, en organisant une large concertation avec les collectivité locales,
les usagers (tourisme, pêche...), les riverains.
J’occupe mon poste ici à Eguzon depuis quelques
semaines. Le groupement compte 6 centrales hydrauliques d’une puissance de 107 mégawatts. Je suis chargé
d’animer et d’organiser le fonctionnement d’une équipe de
16 personnes. Cela implique bien sûr d’encadrer le personnel, de préparer et de gérer le budget, d’assurer les
relations avec les partenaires extérieurs... C’est en fait très
similaire à la direction d’une petite entreprise ! Deux dossiers importants m’occupent en ce moment. N o u s
sommes en train de réorganiser le groupement, en recentrant notre activité sur notre métier d’exploitant et en transférant à l’atelier du GEH (groupement d’exploitation
hydraulique) la maintenance lourde tout en laissant à la
sous-traitance ce qui relève de l’entretien des bâtiments,
des abords du site... Je dois donc mener à bien ce qui a
été élaboré et préparé par mon prédécesseur : redéfinition
de postes, transfert de tâches... Le renouvellement de la
concession avec l’État de deux de nos ouvrages, Eguzon
et Roche-au-Moine est en cours. Les procédures sont
longues et complexes, elles font intervenir de nombreux
acteurs locaux ou nationaux. Cela nécessite une véritable
implication locale.”
Formation
Bac
BTS
DUT
Écoles d’ingénieurs (ENSI, CNAM)
Pour en savoir plus
EDF Direction Production Transport
Mission technique hydraulique
Site Cap Ampère - l’Atrium
1, place Pleyel
93207 Saint Denis cedex
Direction EDF Production Transport
Filière ressources humaines management
Mission emplois compétences
Site Cap Ampère - Tête Pleyel
1, place Pleyel
93 207 Saint Denis cedex
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1 9 9 8
5.3
Responsable de l’entretien et de la
maintenance d’ouvrages hydrauliques
Autre appellation :
contrôleur des travaux publics de l’État. spécialité voies navigables/ports maritimes
Niveau de qualification
Employeurs
technicien
Ministère de l’équipement
Définition
Mode de recrutement
Le contrôleur des travaux publics de l’État est chargé
de l’exploitation et de la police du domaine public des
voies navigables et maritimes.
Il est chargé d’organiser et de conduire des chantiers
(fauchage, élagage, entretien de bâtiments, réparations d’installations électriques...) de surveiller et de
contrôler des travaux, des ouvrages (écluses, barrages, ponts, ports de plaisance...) et d’encadrer des
agents.
Il participe à des actions d’enseignement et de formation
professionnelle.
Il est le collaborateur du chef de subdivision ou du responsable dont il peut être l’adjoint.
Concours national : niveau bac / bac+2
Niveau de rémunération
Début de carrière (stagiaire) : 8 200 F, nets mensuels
primes comprises ; fin de carrière (contrôleur principal) : 15
600 F nets mensuels primes comprises.
Nombre de postes
Effectif total sur le territoire : 422 (spécialité voies navigables/ports maritimes).
Le contrôleur des travaux publics doit avoir connaissance des réglementations (police de l’eau, police de
la navigation...), des marchés publics.
Il est assermenté et peut dresser des procès-verbaux
en cas de pollution des eaux (pollutions accidentelles,
rejets clandestins...) sur le domaine des voies navigables ou lorsque les bateaux ne respectent pas les
consignes de navigation (vignettes, tonnages, vitesse...).
L’évolution du métier tend vers un accroissement des activités d’encadrement et des responsabilités dans les
domaines administratifs et financiers.
Pour ce qui concerne les créations de postes, 3 ont été
ouverts en 1998 (4 en 1997, 4 en 1996).
Il doit savoir gérer des hommes et des moyens, communiquer, travailler en équipe.
Témoignage
Conditions d’exercice du métier
Il est amené à effectuer des déplacements à l’intérieur de
sa circonscription administrative (qui correspond à plusieurs cantons administratifs) et a de nombreux contacts
avec les élus locaux.
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A G E N C E S
Perspectives
Jean-Louis, 40 ans, après 8 ans en secteur privé en qualité de chef de chantier BTP, passe le concours d’entrée
aux Voies navigables de France en 1984. Par le biais de
concours internes, il accède au grade de contrôleur des
travaux publics de l’État - voies navigables/ports maritimes, métier qu’il exerce depuis 4 ans maintenant à la
subdivision de Cambrai.
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1 9 9 8
5.3
Responsable de l’entretien et de la maintenance d’ouvrages hydrauliques
“Ayant toujours été un homme de terrain, j’ai trouvé au
sein de ce service tout mon équilibre professionnel.
J’encadre une équipe de 14 agents dont 3 chefs d’équipe
et j’assure la responsabilité et la maintenance de 46
ouvrages (écluses, barrages).
Mon secteur s’étend sur 40 km. Mes missions sont nombreuses et variées, allant du simple entretien électromécanique d’une écluse à des chantiers plus importants tels
que des chômages (mise à sec d’une écluse pour restaurer les parties habituellement immergées) en passant par
l’automatisation de certains ouvrages.
Réunions, contacts avec les élus locaux, encadrement
des agents, planification des chantiers, contrôle des plans
d’hygiène et de sécurité, gestion financière, secrétariat,
comptes-rendus, interventions en cas d’avaries ou de pollutions, police de navigation, police de l’eau, conduite, surveillance et contrôle des chantiers en régie ainsi qu’en
entreprise rythment mon quotidien. Si l’on veut être efficace et donner la meilleure image possible du service public,
ce travail exige de nous une très grande disponibilité.
Pour en savoir plus
Cellule formation - recrutement
du Service navigation de chaque secteur
Service Navigation Nord Est
Service Navigation Nord Pas de Calais
Service Navigation Rhône Saône
Service Navigation Seine
Service Navigation Strasbourg
Service Navigation Toulouse
03.83.95.30.01
03.20.15.49.70
04.72.56.59.00
01.40.58.29.99
03.88.21.74.74
05.61.36.24.24
Pour les candidats résidant à Paris, écrire à :
Ministère de l’Équipement, des Transports
et du Logement
DPS/RF1
Tour Pascal B
92055 La Défense cedex
(en joignant une enveloppe 22,9x32,4 libellée à vos noms
et adresse et affranchie au tarif en vigueur).
Ce métier me permet d’utiliser toutes les compétences et
connaissances obtenues dans le passé (j’ai une formation
d’origine en électricité et génie-civil), de continuer à me
former et de m’adapter à de nouvelles méthodes de travail
(management). Il m’a également donné l’opportunité de
transmettre ces acquis en participant de manière très active aux cours donnés dans le cadre de la formation interne
des agents (note écrite, organisation du travail, hygiène et
sécurité, formation continue, organisation de chantier).
Et surtout, il m’offre la possibilité de garder de nombreux
contacts humains, de rester avant tout un homme de terrain, même si nombre des tâches qui me sont confiées
sont administratives.”
Formation
Bac ou BTS, DUT
L’importance et la diversité des missions ont conduit le
ministère de l’équipement à mettre en place une formation
post-recrutement de 19 semaines étalées sur un an,
obligatoire.
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A G E N C E S
D E
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1 9 9 8
5.4
Conseiller
en hydraulique agricole
Autres appellations :
conseiller agricole, conseiller en irrigation
Niveau de qualification
technicien ou cadre
Définition
Le conseiller en hydraulique agricole est un conseiller en
agriculture spécialisé chargé d'apporter un appui technique et économique aux décideurs et aux exploitants
agricoles dans une perspective de gestion globale de la
ressource en eau. Ses actions doivent contribuer à développer les compétences et l'autonomie des agriculteurs
dans la gestion de leurs projets d'irrigation et de drainage
ainsi qu'à faire valoir les intérêts des agriculteurs auprès
des décideurs. Les activités et les fonctions du conseiller
en hydraulique agricole dépendent largement des objectifs
de la structure qui l'emploie.
• Il apporte un appui technique et économique aux agriculteurs pour le montage et la mise en œuvre d'un projet
d'irrigation : lors de l'achat du matériel, lors des choix stratégiques concernant les cultures et pendant la campagne
d'irrigation (réglage et utilisation du matériel, quantité
d'eau à apporter sur les différentes cultures et période à
laquelle l'apporter...). Ces conseils sont soit individuels,
soit collectifs. Ils peuvent en outre être dispensés sous la
forme "d'avertissements irrigation", bulletins d'information
diffusés régulièrement.
• Il informe les agriculteurs sur le contexte réglementaire
dans le domaine de la gestion de l'eau.
• En partenariat avec les organismes de recherche (INRA,
CEMAGREF...) et les instituts techniques, il élabore des
références en matière d'irrigation (sous forme de documents de vulgarisation destinés aux décideurs, aux aménageurs et aux agriculteurs).
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A G E N C E S
• Il apporte une aide à la décision et accompagne les agriculteurs et leurs représentants dans les négociations avec
les autres usagers de l'eau (élaboration des SDAGE et des
SAGE, négociations avec les entreprises gestionnaires de
la ressource...), dans la préparation des dossiers auprès
des Agences de l'eau, dans le cadre des demandes d'autorisation d'irrigation, etc. Il contribue également à élaborer et
à animer les opérations partenariales (comme Irri-Mieux
par exemple) entre gestionnaires et usagers de l'eau.
• Il favorise la gestion collective de l'eau en apportant un
appui technique à la définition des règles de gestion de
l'eau et en animant les associations syndicales autorisées
(ASA), organismes de concertation qui regroupent propriétaires fonciers et exploitants agricoles. Il assure le suivi
des travaux des ASA.
Employeurs
Chambres d'agriculture
Coopératives d'utilisation du matériel agricole (CUMA)
Organisations professionnelles agricoles (dont les syndicats d'irriguants)
Coopératives agricoles
Vendeurs de matériel
Instituts techniques
Bureaux d'études spécialisés dans les projets d'irrigation
et de drainage
Conditions d'exercice du métier
Le métier de conseiller en hydraulique agricole exige de
nombreux déplacements et des horaires souvent irréguliers : il s'exerce souvent sur les exploitations agricoles
(dans les parcelles, au domicile de l'agriculteur...), en
réunion, en visites et en entretien auprès des différents
partenaires.
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1 9 9 8
5.4
Conseiller en hydraulique agricole
Niveau de rémunération
En début de carrière : environ 8 500 F nets mensuels, souvent sur 13 mois.
En fin de carrière : environ 15 000 F nets mensuels, souvent sur 13 mois.
Nombre de postes
Environ 80 dans les Chambres d'agriculture, une quarantaine dans les CUMA.
Perspectives
Il ne devrait pas y avoir d'évolution significative en termes
d'embauches dans les années à venir. L’effectif devrait se
renouveler uniquement en termes de remplacement des
départs en retraite. Étant donné le développement récent
de l'irrigation dans certaines régions, les contraintes réglementaires sur la gestion de la ressource et des milieux
humides, la nécessité dans certaines zones de réduire les
prélèvements à cause d'une ressource insuffisante et la
montée en puissance des préoccupations environnementales, le conseiller en hydraulique agricole est amené à
jouer un rôle d'interface de plus en plus central dans la
gestion collective de la ressource entre les acteurs concernés et notamment auprès des agriculteurs.
Témoignage
Jean-Louis, 51 ans, est chef de section dans le service
Environnement-agronomie-laboratoire de la Chambre
d'agriculture du Loiret à Orléans (45) depuis 1997.Titulaire
d'une maîtrise de géographie option "Aménagement du
territoire et développement local" de l'université de la
Sorbonne à Paris, il a d'abord travaillé dans ce domaine
au sein d'un bureau d'études privé. En 1980, il est entré à
la Chambre d'agriculture du Loiret où il s'est occupé des
problèmes d'aménagement du territoire. Progressivement,
son poste a évolué vers le domaine de l'hydraulique. Entre
1985 et 1988, ses activités étaient axées sur la mobilisation de la ressource. Il était chargé de rechercher des
financements publics auprès des Agences de l'eau et du
Conseil général pour aider les agriculteurs à monter des
projets de drainage et d'irrigation. Pour ce faire, il leur fournissait des conseils techniques et juridiques.
Depuis 1988, ses activités de conseil portent notamment
sur la gestion globale de la ressource (création de réserves
d'irrigation, avis sur les études préalables aux projets de
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A G E N C E S
forage et de pompage, évaluation de l'impact de l'irrigation
sur le milieu naturel, etc.). "J'accompagne les agriculteurs
dans leurs projets, en leur fournissant un appui tant technique que financier, pour la bonne gestion des crédits obtenus", précise Jean-Louis. "Je leur donne également des
conseils pour que, dans l'élaboration de leurs projets, ils
respectent la législation en matière de gestion de l'eau.
Une part importante de mon travail consiste aussi à participer à des réunions, d'une part en interne avec la profession
agricole, et d'autre part avec l'administration, notamment
pour défendre les projets d'irrigation. Par ailleurs, je participe à des groupes de réflexion sur la gestion des bassins
versants et des nappes souterraines. Actuellement, je
donne des conseils techniques et juridiques aux agriculteurs pour la mise en place de compteurs pour mesurer les
prélèvements d'eau."
Formation
Le métier est généralement accessible à partir d'une formation de niveau III (BTSA Gestion et maîtrise de l'eau /
option maîtrise de l'eau en agriculture, par exemple) ou de
formations de niveaux II et I (école d'ingénieur spécialisée
en agriculture ou en agronomie, DESS, DEA...).
Pour en savoir plus
Assemblée permanente des chambres
d'agriculture (APCA)
Service emploi-formation
9, avenue George V
75008 Paris
Tél. : 01 53 57 10 84
Association pour l'emploi des cadres,
ingénieurs et techniciens de l'agriculture
(APECITA)
1, rue Cardinal Mercier
75009 Paris
Tél. : 01 44 53 20 20
Fax : 01 45 26 20 80
Fédération nationale des coopératives
d'utilisation de matériel agricole
49, avenue de la Grande Armée
75116 Paris
Tél. : 01 44 17 58 00
Directions régionales de l'agriculture
et de la forêt (DRAF)
Services régionaux de la formation et du développement
Chambres d'agriculture
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1 9 9 8
5.5
Animateur de SAGE
Autres appellations : animateur de commission locale de l'eau,
coordinateur de commission locale de l'eau, secrétaire de commission locale de l'eau
Niveau de qualification
cadre
Définition
L'animateur de SAGE coordonne les activités de la
Commission locale de l'eau, organe de concertation chargé
d'élaborer et de mettre en œuvre le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) d'une partie ou de la
totalité d'un bassin hydrographique.
Le SAGE fixe les objectifs généraux d'utilisation, de mise
en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine et des systèmes
aquatiques, ainsi que de préservation des zones humides.
La Commission locale de l'eau est mise en place par le préfet, qui nomme les personnes qui y siègent, selon trois collèges : un collège d'élus, un collège d'usagers, un collège
de représentants des administrations.
Le maître d'ouvrage de l'élaboration et de l'application du
SAGE est généralement une collectivité locale, un établissement public de coopération intercommunale, voire une
association.
Le rôle de l'animateur de SAGE est triple : il assure l'appui
administratif et technique des activités de la Commission
locale de l'eau (envoi des convocations, préparation des
dossiers qui sont examinés en séance, rédaction des
comptes rendus), il met en place des actions de communication relatives au SAGE, il prépare et suit les études qui
peuvent être réalisées dans le cadre de la préparation du
SAGE et organise pour cela les réunions de pilotage.
Il met en place les actions de communication sur tous les
travaux réalisés par la Commission locale de l'eau, afin de
faire connaître à toute la population les actions entreprises
et les problèmes rencontrés. Cela peut inclure des interventions en réunions publiques, l'organisation de conférences de presse, l'élaboration de documents de synthèse
et d'information, l'édition d'un bulletin interne, la préparation
de communiqués de presse, etc. Des rencontres sont très
fréquentes avec les acteurs du bassin, les élus en particulier, afin de connaître leurs besoins, leurs attentes, et de les
associer à la démarche d'élaboration du SAGE.
L'animateur de SAGE suit les travaux de bureaux d'études
commandés dans le cadre de l'élaboration du SAGE (état
des lieux, recueil de données, etc.). Il procède en particulier
à la rédaction des marchés, au suivi des procédures administratives.
Après l'adoption du SAGE, l'animateur est chargé de sa
mise en œuvre, de son suivi et de son éventuelle révision. Il veille en particulier à la progression de son application en élaborant tableaux de bord et indicateurs.
Conditions d'exercice du métier
Les déplacements sur l'ensemble du bassin versant sont
fréquents : rencontres avec les élus, les représentants des
administrations, les usagers... Les réunions (réunions
avec les élus, réunions publiques) peuvent avoir lieu en
soirée et se terminer à des heures tardives.
L'animateur de SAGE est chargé d'organiser les
réunions de la Commission locale de l'eau et d'animer
les sous-groupes qui s'y rapportent (commissions géographiques de sous-bassins, commission technique...).
Il assure en particulier le secrétariat des réunions des
différentes commissions.
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A G E N C E S
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1 9 9 8
5.5
Animateur de SAGE
Employeurs
Collectivités locales (régions, départements, établissements publics territoriaux de bassin, établissements
publics de coopération intercommunale, syndicats
mixtes...)
Associations
Mode de recrutement
Le métier étant nouveau et répondant au critère d'utilité
sociale de la loi, une partie des postes sont aujourd'hui
créés dans le cadre du programme "Nouveaux services,
nouveaux emplois" (Emplois jeunes). Dans les structures
soumises aux règles de la fonction publique territoriale
(communes, syndicats de communes, établissements
publics de coopération intercommunale), les emplois
jeunes ne peuvent être embauchés qu'en contrat à durée
déterminée de 5 ans.
Les autres postes relèvent du statut de la fonction
publique territoriale (concours d'ingénieur territorial par
exemple... ou contrats limités à trois ans).
Niveau de rémunération
Entre 8 000 et 14 000 F nets mensuels, selon l'expérience,
la structure d'accueil, la formation initiale.
Nombre de postes
Une trentaine d’animateurs de SAGE exercent actuellement.
Perspectives
La mise en place des SAGE étant encore à ses débuts, le
nombre de postes de ce type devrait se multiplier dans les
années à venir. Début 1998, une cinquantaine de projets
d’élaboration de SAGE étaient en cours (délimitation des
périmètres, constitution des Commissions locales de l’eau).
Témoignage
A n n e, 24 ans, a été embauchée en février 1998 à
l'Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre
Nantaise à La Roche-sur-Yon (85). Après une maîtrise en
biologie des populations et des écosystèmes, elle a obtenu un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS)
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A G E N C E S
en gestion des ressources naturelles renouvelables à
l'Institut d'écologie appliquée de l'université catholique de
l'Ouest à Angers. Son poste d'animatrice de SAGE est son
premier emploi. Elle a été recrutée dans le cadre du programme "Nouveaux services, nouveaux emplois" (emploijeune) pour un CDD de 5 ans.
"Mon poste est très intéressant, car il implique beaucoup
de contacts avec l'ensemble des acteurs du bassin versant. Il y a quelques semaines, j'ai organisé la réunion de
la Commission locale de l'eau (92 membres), en invitant
également une dizaine de journalistes, pour lesquels
j'avais élaboré un dossier de presse. L'essentiel de mon
travail est d'ordre relationnel, avec aussi pas mal de
tâches administratives. Par exemple en ce moment, je suis
en train de rédiger une note de synthèse sur la procédure
et l'avancement du SAGE. Je vais soumettre ce texte aux
115 communes du territoire concerné par le SAGE afin
qu'elles puissent insérer ces informations dans leurs prochains bulletins municipaux. Je vais faire de même pour
les journaux internes des fédérations de pêche, chambres
d'agricultures, structures intercommunales... D'autre part,
je viens de consulter plusieurs agences de communication
qui pourraient nous aider à élaborer un plan de communication autour du SAGE. Nous envisageons également de
produire régulièrement un bulletin interne. La procédure
d'élaboration d'un SAGE étant quelque chose d'encore
nouveau, il faut savoir s'adapter et faire preuve de polyvalence. Je rencontre d'ailleurs la semaine prochaine deux
de mes homologues du bassin Artois-Picardie et du
SAGE de l'Oudon afin d'échanger sur nos expériences
respectives et d'envisager les futures étapes d'élaboration
du SAGE. En bref, je me dois d'être autonome dans mon
travail, et je dispose d'une large liberté d'action."
Formation
Le métier nécessite généralement un diplôme de niveau
bac+4 ou bac+5 (maîtrise, DESS, diplôme d'ingénieur...)
dans des domaines comme la gestion de l'environnement,
la gestion de l'eau, l'hydrogéologie, l'écologie des milieux
aquatiques, etc.
La formation demandée lors du recrutement dépendra du
type de bassin hydrographique et des enjeux qui s'y rapportent (formation en hydrogéologie dans le cas d'une
nappe phréatique, connaissances en limnologie dans le
cas d'un système lacustre, par exemple).
Pour en savoir plus
Agences de l’eau
web : www.eaufrance.tm.fr
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1 9 9 8
5.6
Hydrologue
Autre appellation :
ingénieur hydrologue
Niveau de qualification
Conditions d’exercice du métier
cadre
Les conditions d'exercice varient grandement selon les
postes. Les déplacements peuvent être nombreux, pour
se rendre compte sur le terrain de ce qui est à analyser,
modéliser ou calculer et pour assister à des réunions.
Définition
L'hydrologue est le spécialiste de l’étude du cycle de l’eau,
en particulier la partie comprise entre les précipitations et
l’écoulement dans les cours d’eau.
Selon la structure pour laquelle il travaille et sa spécialisation, les activités de l’hydrologue peuvent grandement
varier.
• Il étudie, à l’interface entre la météorologie et l’hydraulique, l’effet des précipitations sur les régimes hydriques.
• Il effectue des mesures en hydrométrie, caractérise le
ruissellement, l’infiltration, l’évaporation…
• Il effectue la surveillance des régimes hydrologiques,
calcule les débits…
• Il analyse les données et les paramètres, et caractérise
un régime hydrologique.
• Il est également chargé de mesurer les conséquences
de modifications (aménagements, changements d’utilisation des territoires) sur les régimes hydriques.
• Le métier d’hydrologue comporte généralement une partie de modélisation.
Employeurs
Services déconcentrés de l’État : Directions régionales de
l’environnement (DIREN), Directions départementales de
l’agriculture et de la forêt (DDAF), Directions départementales de l’équipement (DDE) ;
Agences de l’eau ;
Établissements de recherche : universités, CNRS, ORSTOM, CEMAGREF ;
EDF ;
Grandes sociétés d'équipement (Compagnie du BasRhône et du Languedoc, Compagnie nationale du Rhône,
Société du canal de Provence, Société d'aménagement
des coteaux de Gascogne...) ;
Syndicats d’aménagement de bassins hydrographiques,
de cours d’eau ;
Bureaux d’étude spécialisés.
Niveau de rémunération
Le niveau de rémunération varie en fonction du diplôme,
du type de poste et de l’organisme employeur.
Un hydrologue en début de carrière gagne en moyenne
environ 11000 F nets mensuels.
Nombre de postes
On peut estimer à environ 500 le nombre d’hydrologues
exerçant actuellement en France.
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
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5.6
Hydrologue
Perspectives
Aucune variation sensible des effectifs d’hydrologues n’est
à prévoir dans les années à venir. Les recrutements viendront des postes laissés vacants.
gique, et l’étude d’inondabilité. Je peux effectuer mon travail seule, s’il s’agit d’une étude purement hydrologique,
mais de plus en plus, les études qui nous sont commandées intègrent plusieurs aspects, comme par exemple la
préservation des milieux aquatiques. Il faut alors travailler
en équipe et mettre en commun nos compétences.”
Formation
Témoignage
Catherine, 27 ans, est ingénieur d’étude en hydrologie
dans le bureau d’études Cedrat développement à Meylan
(38). Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’hydraulique et de mécanique de Grenoble (ENSHMG). En
1994, elle a effectué sa dernière année d’études à
l’Université de Bristol (Angleterre). Elle a ensuite été
embauchée dans la société de consultants pour laquelle
elle avait travaillé lors de son projet de fin d’études à
Birmingham. Elle est revenue en France mi-1997 pour être
embauchée chez Cedrat développement, où elle avait
effectué son stage en deuxième année d’ENSHMG.
“Nous sommes une quinzaine de personnes ici, dont 3
spécialement affectées à ce qui touche à l’eau. Je réalise
des études relatives aux cours d’eau, en particulier sur les
aspects d’inondabilité. Je caractérise les hauteurs d’eau,
les vitesses, les durées de submersion. Le plus souvent,
ces études sont commandées par les communes, afin de
pouvoir prendre en compte l’aléa inondation dans leur Plan
d’occupation des sols (POS). La seconde phase consiste à
proposer des aménagements pour réduire les risques.
De manière pratique, je pars de données existantes :
banque de données hydro, banque de données pluviométriques, relevés ponctuels s’ils existent, topographie des
lieux effectuée à notre demande par un géomètre... Il faut
parfois installer du matériel pour faire nous même une
campagne de mesures : dans ce cas, l’étude peut s’étaler
sur plus d’un an, pour obtenir une année hydrologique
complète. Je passe ensuite à la partie modélisation.
Le métier d’hydrologue se pratique généralement après
une école d’ingénieur : école spécialisée en hydraulique et
hydrologie, sciences et techniques de l’eau, mécanique
des fluides... ou école plus généraliste.
Il existe également des DEA spécialisés : hydrologie,
sciences de l’eau.
Pour en savoir plus
Société hydrotechnique de France
25, rue des Favorites
75015 Paris
Tél. : 01 42 50 91 03
Fax : 01 42 50 59 83
Association internationale des sciences
hydrologiques / Comité national français
des sciences hydrologiques
213, rue La Fayette
75480 Paris cedex 10
Tél. : 01 48 03 76 32
Fax : 01 48 03 79 09
e mail : [email protected]
Je me déplace relativement souvent sur le terrain, d’abord
pour reconnaître le site sur lequel nous allons travailler,
puis pour assurer ensuite les relations avec le client (collectivité locale, Agence de l’eau, administration, entreprise...) et le suivi de l’étude. Nous travaillons surtout en
région Rhône-Alpes, mais aussi en Picardie, Bourgogne...
et même à l’étranger.
En ce moment, par exemple, je travaille sur l’élaboration
d’un schéma d’aménagement d’un cours d’eau, pour le
compte d’un syndicat d’aménagement d’un bassin versant. J’effectue le bilan de l’état actuel, l’étude hydrolo-
I F E N / O R M E
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A G E N C E S
D E
L ’ E A U
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