OGM : la vérité qui dérange

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OGM : la vérité qui dérange
OGM : la vérité qui dérange
Écrit par Sidwaya
Mardi, 02 Octobre 2012 06:00 - Mis à jour Mardi, 02 Octobre 2012 06:16
Des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM
du géant américain Monsanto. Une étude alarmante de chercheurs français relance le débat
sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette recherche, menée sur des rats de
laboratoires, pendant deux ans, montre les conséquences gravissimes sur la santé provoquées
par la consommation d’un maïs OGM, le NK 603 de Monsanto, résistant à l’herbicide Round
Up. Le professeur de biologie moléculaire, Gilles-Eric Séralini, a mené cette étude dans le plus
grand secret.
Cela, afin de se procurer les semences OGM nécessaires à ses expérimentations et ensuite,
pour éviter que les puissants intérêts des industriels des biotechnologies fassent tout pour
atténuer la publication de ces résultats fracassants. Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle
lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé
dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone,
se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre, tant ils
craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.
Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Round Up,
l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses
d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies
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lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions
en chaîne de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les
mâles, ce sont les organes épurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies
marquées ou sévères. Avec une fréquence de deux à cinq fois plus importante que pour les
rongeurs nourris au maïs sans OGM. Comparaison implacable : les rats nourris au maïs OGM
déclenchent donc, de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM, quel que
soit leur sexe.
Cette information donne froid au dos. Dans des pays comme le Burkina Faso, les populations
ne savent même pas ce que sont ces OGM. De plus, qui sait exactement ce que les
supermarchés nous vendent comme produits alimentaires ? Il est temps que l’étiquetage des
produits OGM commence à devenir une exigence, afin que les populations connaissent au
moins la nature des produits qu’ils consomment. Actuellement, seules quelques dispositions
vagues et aléatoires font office de mesures d’étiquetage. Il est clair que les produits
génétiquement modifiés et dérivés doivent faire l’objet d’un étiquetage explicite. Ce n’est pas
une simple option ou une simple faculté négociable, c’est une obligation. En effet, avant de
mener le débat sur la toxicité ou pas des produits OGM, la première condition est de connaître
la nature des produits que l’on importe pour la consommation des Burkinabè. Chose qui n’est
pas encore effective au « pays des hommes intègres ». En tout les cas, cette découverte
montre, une fois de plus, que les pays doivent prudemment aller vers ces nouvelles techniques
dont on ne mesure pas toujours, pour l’instant, les effets à long terme.
Raphaël KAFANDO
Sidwaya
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